Cela devait faire au moins un mois que j’étais partie lorsque mon embarcation rentra une nouvelle fois dans le port d’Himitsu Shima et que mes pieds foulèrent de nouveau le sol de mon île natale. Déjà un mois de massacre silencieux sur Grand Line, certains faciles, d’autres difficiles. Dans tous les cas j’étais de retour sur cette île car elle était la seule où je pouvais envisager de passer du temps et aussi car certaines rumeurs au sujet d’une organisation m’y avaient emmenées. Décidément cette île était la seule où je me sentais bien, dans mon élément. La Mort était présente à chaque coin de rue et le sang commençait déjà à imprégner les murs. Ah si seulement toutes les îles pouvaient être comme celle-ci, les faibles servant à tapisser les murs de leur sang et les forts tuant ceux qui ne méritent pas de vivre. Enfin bref je ne suis pas ici pour parler de ma vision du paradis mais plutôt de cette organisation qui selon les rumeurs permet de gagner de l’argent en tuant. Et disons que cela m’intéresse énormément. Je me dirigeais donc vers un quartier où, s’ils n’étaient pas morts, se trouvaient quelques connaissances qui sauraient m’en dire plus.


Une fois arrivé dans ce quartier je rentrai dans une taverne que je connaissais bien pour y avoir passé du temps les fois où j’étais resté en ville. Je m’avançai jusqu’au comptoir, commandai une chope de bière et attendis car la personne que je cherchai viendrais vers moi d’elle-même, pas besoin de perdre du temps à lui courir après. Et mon attente ne fut pas longue, à peine 5 minutes après que je sois rentré dans la taverne un homme se leva et sorti. Aussitôt je fini ma bière cul sec et sorti à mon tour. Il n’était plus dans la rue mais je savais où aller, je montai sur le toit grâce à une échelle placée dans la rue et commençai à me diriger vers le Nord par les toits. Je ne mis pas longtemps à retrouver l’homme que je cherchais qui marchait rapidement dans une rue et semblait nerveux vu la manière dont il regardait toujours derrière lui. Je sautai alors juste devant lui, atterrissant en silence malgré le choc que je senti dans mes jambes. Je sorti ma dague et la lui plaçai sous la gorge en le plaquant contre le mur sans lui laisser le temps de réagir :

Alors Lium où tu cours comme ça? Tu m’a l’air bien pressé de partir! Tu vas quand même pas me laisser fêter mon retour tout seul?

No.....o....on Sai bien sûr que non. J’allai juste faire un petit tour je ne t’avais pas vu tu penses bien.

Mais oui je pense bien! Trèves de plaisanteries sale rapace, je me fous totalement de toi et ta misérable vie! Mais si tu me dis ce que je veux savoir je pourrais peut-être te laisser continuer à fouler ce sol. On est ok ?

Bien sûr je te dirais tout ce que je sais!

Bien! Alors je sais qu’il y a une organisation qui s’est créé sur l’île, dis-moi tout ce que tu sais!

Je ne sais pas grand-chose, juste que son fondateur se fait appeler Zundertaker et que l’organisation se fait nommer Babylon..... Ah et aussi que leur QG est sur la route en direction de chez toi, à dix minutes du port à pied. C’est tout ce que je sais je te jure!

Ok! Ça me convient!







Je lâchai alors l’homme qui se releva aussitôt et sorti mon katana pour le décapiter d’un coup sec. Utilisant mon Fruit pour masquer son cri et le bruit de son corps flasque qui retomba sur le sol tandis que sa tête roula quelques mètres plus loin.

J’avais dit peut-être!

Et c’est un sourire meurtrier sur les lèvres que je me dirigeai alors vers l’endroit que m’avais indiqué ce faible. Je me mis à marcher sur le chemin menant à mon ancienne maison, pensant tout d’abord à cet homme, Zundertaker! Et à tout ce que lui et son association pourraient m’apporter. Mais mes pensées dérivèrent rapidement vers mon sombre passé, et c’est en arborant un sourire radieux venant du souvenir du meurtre de mes parents que je me rapprochai de leur bâtiment dont je voyais déjà quelques tours.


J’arrivai finalement devant la grande bâtisse d’un noir que j’appréciai et qui semblait d’un lugubre tout à fait à mon gout. Ce bâtiment n’avait jamais été habité du temps où je vivais ici et c’était le seul entre le port et mon ancienne maison, ce devait donc être là la demeure de celui que je cherchai. Je me postai donc à une dizaine de mètres de la porte d’entrée et beuglai comme un taré :

Je veux voir Zundertaker!!!

Ça ne me ressemble pas de crier comme ça, moi qui préfère le silence, mais c’était le meilleur moyen de faire sortir l’agneau de la bergerie.

J’attendis quelques minutes, voyant derrière certaines vitres des hommes me regarder et m’étudier, hésitant visiblement sur la conduite à tenir. Je criai encore quelques fois ma demande et commençai à m’impatienter lorsque la porte s’ouvrit et que plusieurs hommes en sortirent. Ils étaient armés de katanas et de fusils ce qui n’était pas une bonne chose pour eux, j’avais beau être venu pour parler affaires il ne fallait pas non plus trop me tenter. Ils se dirigèrent vers moi et ne semblait pas réellement avoir des intentions pacifiques, je ne bougeai pas, restant sur mes gardes pour pouvoir réagir si jamais ils m’attaquaient. Cette attitude était très difficile à adopter pour moi et je n’avais qu’une seule envie, leur sauter dessus et les massacrer un par un. Cependant je me retins pour ne pas compromettre ce que j’étais venu chercher ici. Les hommes s’arrêtèrent devant moi, ils étaient 6 et paraissaient sûr d’eux. Je ne réagis pas lorsque l’un d’eux s’avança et m’adressa la parole :

T’es qui toi ? Et qu’est ce tu veux ? Tu sais pas qu’il vaut mieux pas nous emmerder ?

Voyant que je ne réagissais pas, fixant encore et toujours le sol pour éviter de sombrer dans la folie meurtrière qui montait en moi via Jorgia, mon autre personnalité. Cependant l’homme s’énerva du fait que je ne lui réponde pas et me pointa avec son fusil. Aussitôt je repoussai le fusil de ma main gauche et sortais ma dague de ma main droite, je fis le tour de l’homme, l’attrapant par les bras pour le bloquer et lui plaçant ma dague sous la gorge. Une fois ma prise sûre je le retournai vers ses compagnons qui me visaient avec leurs fusils et m’en servais comme un bouclier. Quelles bandes de mauviettes! Ils n’osaient même pas tirer! Le fait de tenir à une personne au point de ne pas vouloir la tuer si ça peut nous sauver la vie est une faiblesse que je ne comprendrais jamais. Je lançai l’homme encore entier sur ses compagnons et les mettais tous à terre en les frappant au corps à corps. Je m’apprêtais à tuer le premier en le décapitant lorsqu’un autre homme qui venait de sortir de la bâtisse s’adressa à moi.

Monsieur laissez-donc ces idiots et suivez-moi, Zundertaker va vous recevoir.

Je me relevai alors, donnant juste un dernier coup de poing dans la tête de l’homme histoire de l’assommer et me dirigeai ver l’autre sous-fifre. Visiblement il y avait beaucoup de personnes au service de ce Zundertaker, tant mieux même si c’était majoritairement des incapables c’était déjà ça. Le garde se retourna et rentra dans la bâtisse sans même vérifier que je le suivais bien. Je réussi à le rattraper quelques mètres après la porte d’entrée. La déco du lieu était telle que je l’aimais, noire, sombre et sentant la mort. Décidément ce Zun avait du gout dans ce domaine-là et je sentais que nous allions bien nous comprendre. Le bâtiment était très long et ressemblait à un vrai labyrinthe, seul j’aurais sûrement mis une bonne heure a trouvé mon chemin. Après 10 bonnes minutes de marche à travers tous ces couloirs et escaliers nous arrivâmes enfin devant une grande porte en bois qui devait sûrement être celle du bureau de ce Zun. Le garde s’arrêta devant la porte, se retourna vers moi et me dit :

Après vous monsieur!

Qu’est-ce qu’il me faisait là ? Il croyait réellement que j’allai rentrer dans une salle comme ça alors que j’étais chez un tueur reconnu qui devait certainement m’avoir préparé une petite réception rien que pour moi. Je sorti de nouveau ma dague et la plaçai sous la gorge de mon guide :

Mais non, je t’en prie voyons, à toi l’honneur.





Sur ces mots je le retournai et le poussai dans la pièce, conservant toujours ma dague sur sa gorge pour lui ôter toute idée de rébellion inutile. Il ouvrit la porte sans un bruit grâce à mon Fruit, s’il y avait une petite réception pour moi comme je le pressentais toute précaution prise serait un avantage pour moi. Et c’est donc sans un bruit que nous rentrâmes tous les deux dans la pièce.

A peine l’homme avait-il fait un pas dans la pièce qu’une dague vint se planter dans son bras le faisant crier de douleur. Aussitôt je le poussai droit devant et m’introduisais dans la pièce en longeant le mur droit baissé à toute vitesse pour éviter toute attaque du même type. Je sentis quelques lames se planter dans le mur juste au-dessus de moi jusqu’à ce que je m’arrête derrière un bureau, me retrouvant ainsi protégé et pouvant donc reprendre l’avantage. Un long silence prit alors place, me posant encore un léger problème bien qu’il soit mon élément puisque je ne savais pas où se trouvait mon adversaire. Il fallait que je gagne un peu de temps :

Allons donc! C’est comme ça que l’on accueille ses invités ici? Je n’étais pas venu pour te tuer à la base mais je commence à en avoir envie!

Sur ces mots je me lançais sur ma droite dans une roulade et courait jusqu’à un buffet derrière lequel je me cachais de nouveau. J’avais essuyé un autre lancer de couteau durant ce changement de position mais j’avais désormais repéré mon adversaire. Mais j’avais aussi compris que celui-ci ne me laisserait pas le temps de me placer convenablement pour le toucher ni pour l’approcher. Il fallait donc que je trouve un moyen de le faire bouger et de le toucher. C’est alors que mon regard se porta sur le lustre suspendu au plafond et un sourire apparut sur mes oreilles. Celui-ci était retenu par trois chaines et semblait placé pile entre moi et mon adversaire, le visant alors avec mon pistolet et usant de mon fruit je pus détruire deux des chaines le retenant sans que ce Zundertaker ne le remarque, parfait il ne me restait plus qu’à trouver un moyen de le faire sortir de sa cachette. Une nouvelle fois il allait falloir faire preuve de ruse mais surtout bien gérer le temps. Je tirais une dernière balle sur la troisième chaine du lustre mais sans la couper, juste la réduire afin qu’elle tombe à retardement. Cela prendrait certainement entre quinze et trente secondes, d’ici là il allait falloir l’occuper et le placer sous le lustre. Je lui dis alors d’une voix forte :

C’est bon je me rends! Je jette mon pistolet et mes katanas regarde! Je vais me lever les mains en l’air, ne tire pas!

Pour appuyer mes paroles je lançai mes armes un peu devant l’endroit où tomberait sûrement le lustre et je me levai en gardant les mains en l’air. Je m’avançai alors bien en vue, prenant soin de placer le lustre pile entre mon adversaire et moi. J’espérais que celui-ci ne tirerait pas un coup de fusil car si je pouvais éviter un couteau je ne pourrais pas une balle et cela risquerait de me mettre en très mauvaise posture. L’homme se releva en me menaçant de ses couteaux, visiblement prêt à me les lancer dessus à tout geste suspect. Il s’avança alors doucement vers moi et s’arrêta devant mes armes, pile en dessous du lustre. Parfait maintenant il fallait que je réussisse à le maintenir à cet endroit. Il donna un coup de pied dans mes armes et les envoya valser plus loin dans la pièce. Il arbora alors un grand sourire et me dit d’un ton joyeux et victorieux :

Alors tu te rends petite vermine? J’en attendais mieux de toi mais c’est bien de savoir reconnaitre une défaite face à quelqu’un de plus fort que toi! Alors tu me voulais quoi?


Tandis qu’il finissait sa phrase je vis le lustre à deux doigts de tomber et je souris à pleine dents avant de lui dire :


Pour t’avertir!





A ce moment-là le lustre tomba, écrasant littéralement mon adversaire qui s’applatit au sol. Malgré le choc violent je le vis remuer, signe qu’il n’était pas encore dans les pommes, je m’approchais alors doucement de lui et lui chuchotais à l’oreille :

Pour t’avertir qu’ici c’est mon île et que donc on me demande pour monter son business et surtout de pas venir m’emmerder sinon je te tue! T’as compris raclure?

Sur ces mots je lui crachais dessus avant d’aller récupérer mes armes et de ressortir du bureau. Je marchais tranquillement lorsque je me rappelai soudain du labyrinthe qu’était ce manoir et je n’étais pas vraiment d’humeur à me balader pendant des heures afin de chercher une sortie. Je m’approchais d’une fenêtre et pus voir qu’on était au premier étage. Ça pouvait encore aller donc je sortis mon pistolet et explosais la vitre avec. Je pris alors de l’élan et sautais à travers la fenêtre, me réceptionnant par une roulade difficilement exécutée qui me plaça la tête dans l’herbe. Je me relevais tranquillement et repartais comme si de rien était vers la ville. Bon maintenant que j’avais réglé ce petit souci j’allais bien aller me boire un petit coup à la taverne, histoire de fêter mon retour.