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Flash Back - Allons au bal- Fenice Nakata & Cloé Bellavi
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Mer 12 Fév - 21:53


La boutique Mamie Couture

Au sein d'une archipel, une famille avait pu étendre son commerce et ainsi sa richesse, elle concentra son activité autour des cultures de riz pour fabriquer de l'alcool de riz, qui se vendait à travers toute l'archipel et tout South Blue. Cette famille avait un pouvoir de décision sur l'île, elle faisait la pluie et le beau temps, le nom était assez simple à retenir pour tout brigand, assassins et autres délinquants, Von di Pella. Une fois par an, les Von di Pella organisait un grand bal costumé, n'importe qui pouvait y entrer tant que le costume respectait le thème. Le Cornellia avait chaque année une transaction avec cette famille pour livrer des mets rares, du mobilier et même des animaux parfois, mais c'était plus rare. Pour le bal de cette année, le thème choisit était : les anges, la douce demoiselle rêvassait à ce bal, le capitaine lui racontait les années précédentes et les thèmes. Tout était de plus en plus démesuré au fils du temps, les riches voulaient montrer leurs pouvoirs à travers les objets matériels les plus clinquants. En effet, rien que leur demeure traduisait la soif de ces gens cupides et avares, des obélisques en ivoire, des piscines incrustées de diamant, une armée de domestiques, les meilleurs cuisiniers, les meilleurs musiciens et pleins d'autres choses qui feraient perte l'esprit à des gens ordinaires. Cependant,  avec toutes les rumeurs sur les Von di Pella, Cloé voulait assister à ce bal pour voir de ses propres yeux les merveilles décrites par Salvicrus Rey.
La beauté n'était plus un problème, il lui restait à acheter une robe à la hauteur de l'événement et un masque pour cacher son visage. Le pauvre capitaine avait été assaillit par la jeune femme qui qu'il lui donne une forte somme d'argent pour faire ses emplettes une fois arrivée sur l'archipel.
Au bout de quelques heures le Cornellia avait atteint l'île en question, Cloé avait une fois de plus réussit à soutirer de l'argent au capitaine, le pauvre homme face aux tours de malices de la jeune femme, il ne pouvait rien lui refuser, il donna même un conseil pour acheter sa tenue.

-La meilleure boutique est celle de Mamie Couture. Les prix sont raisonnables et puis elle te fera une robe en fonction de ton physique et ta beauté. Aie confiance en ses doigts de fée.

Sur ce bon conseil, la demoiselle quitta le navire à toute vitesse, le bal était pour bientôt, dans moins de 10 heures le bal des Von di Pella aura lieu, pas d'invitations, la beauté et le thème respectaient les personnes pouvaient rentrer dans la demeure et profiter de toutes les activités organisées. La gazelle dévalait les ruelles à la recherche de la boutique que le capitaine lui mentionna, elle demandait à des commerçants, ils se moquaient tous de la jeune femme, l'avertissant que cette bonne femme était une sorcière et un charlatan, elle douta un instant.

-Pourquoi le capitaine veut que j'achète une robe chez Mamie Couture ? Les gens ne mentent pas délibérément quand même...

Tout en s'interrogeant, la jeune femme continuait à parcourir les ruelles, elle tourna la tête et tomba sur la fameuse boutique. La devanture n'était pas soignée, il n'y avait pas de mannequin portant des vêtements, seulement une grosse machine à coudre en vitrine. Son instinct lui disait de rentrer, jamais le capitaine avait menti à sa douce fleur, peut-être que c'était une façade se demandait la jeune femme. Elle poussa la porte de la boutique, la clochette sonna, une vieille femme âgée de 60 à 70 ans apparut comme par magie.

-Ma chère enfant, vu ton odeur, je peux te dire que tu viens du Cornellia.
-Vous êtes super forte, grand-mère !

La dame âgée approcha de la demoiselle, elle palpa le corps de celle-ci comme une simple poupée.

-Bien, je n'ai pas besoin de plus. Aaaa si ! Tu as des yeux de quelles couleurs ? Et la couleur de ta chevelure aussi.
-Les yeux bleus et les cheveux roses.
-Reviens dans quelques minutes, et je te l'offre. C'est mon petit Rey qui m'a envoyé un ange.

La jeune femme remercia la dame en la serrant dans les bras, il manquait une tiare et des chaussures, elle avait déjà repéré la boutique idéale, mais elle devait attendre de voire sa robe avant pour acheter quoique ce soit.
Elle se dirigea vers la demeure où aura lieu la réception, les lieux étaient bien gardés, des gardes du corps autour du domaine, il y avait que les marchandises qui entraient avant le grand soir. Une chose interpellait la jeune femme, sur un grand panneaux il y avait des indications comme le thème du bal, le pourquoi du comment, un petit rappel sur la famille Von di Pella, puis le trama, le capitaine avait oublié de mentionner une chose importante : il fallait être accompagnée.

-Mais je n'ai personne pour le bal...

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Fenice Nakata
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Flash Back - Allons au bal- Fenice Nakata & Cloé Bellavi N1610


« Allons au bal ! »
PV Cloé

Archipel Paradise, une île au combien importante pour notre jeune protagoniste blondinet, lui ouvrait tout juste les bras en cette journée ensoleillée et tout à fait plaisante. Et importante est d'ailleurs un bien maigre mot : c'est en effet ici-même que Nakata rencontra pour la première fois, et seulement quelques jours après cette épopée que je vais vous conter, la jeune et séduisante Holly qui l'accompagna par la suite sur le MOT, avec Méliandre et Damon notamment. Vous l'avez compris : cet endroit porte en son sein l'une des rencontres qui changea à jamais l'histoire de Tengoku no Seigi, cet équipage si redouté et si prometteur ! Quoi qu'il en fut, la rencontre n'allait pas encore avoir lieu, et le jeune capitaine ne se doutait même pas de cet étrange rassemblement. Pour être plus correct, nous pourrions même dire qu'il ne se doutait pas de ces étranges rassemblements qu'il allait vivre dans les heures qui suivraient, puisqu'il allait également croiser le chemin d'une civile également tout-à-fait charmante ! Mais le Fenice, à mille lieux de tout cela, se contentait pour le moment de marcher tranquillement dans les ruelles de l'endroit, les mains dans les poches, sifflotant un air particulièrement guilleret en regardant les bâtiments à côté desquels il passait. Si sa mise-à-prix de 65 millions de berrys suffisait à le rendre célèbre dans quelques endroits comme l'Archipel Shabondy, particulièrement reconnu pour ses repères abondants de chasseurs de prime, le musicien se réjouissait à l'idée d'être absolument anonyme sur un océan comme celui de South Blue, à quelques exceptions près. Il arrivait qu'il ne croise parfois la route d'un malheureux trop renseigné, qui hurlait alors son pseudonyme et la coquette somme de berrys placée sur sa tête pour que tous les autres citoyens de la ville ne décident de s'enfermer dans leur habitation en attendant le départ du Phoenix impatiemment. Quelqu'un comme le forban, qui se battait d'ailleurs majoritairement pour le peuple et la liberté, n'appréciait pas réellement ce genre de surprises, mais il se contentait de les encaisser sans broncher. Il savait depuis le départ qu'il risquait de s'exposer à ce genre de situations, et c'était tout de même bien moins dramatique que d'être fuit absolument partout... De temps en temps, le blond avait le temps de montrer aux habitants des diverses îles qu'il était quelqu'un de bon avant qu'ils ne le reconnaissent. Et à d'autres moments, ils s'en fichaient pertinemment. C'était d'ailleurs le genre de surprises que l'artiste préférait depuis quelques jours.

De toute manière, les habitants de l'Archipel Paradise devaient en faire partie, à moins qu'ils ne soient tous étrangement incultes. C'était une bonne chose, et cela permit notamment à Nakata de s'approcher tranquillement et sans éveiller les soupons d'une bâtisse aux dimensions particulièrement imposantes, et qui semblait également plutôt bien gardée. Une demoiselle se trouvait devant celle-ci, et il s'arrêta à ses côtés avec un sifflement admiratif et un sourire bienveillant, les yeux rivés sur le bâtiment :

-Bel ouvrage, hein ? Les types qui habitent là-dedans doivent être carrément riches !

L'idée de leur subtiliser quelques biens vint évidemment effleurer l'esprit du hors-la-loi qui, même s'il était et demeurait un justicier, ne concevait pas que certaines personnes puissent jouir d'une telle richesse alors que d'autres n'avaient pas de quoi manger. Mais le Fenice se ravisa, songeant que cela serait attirer inutilement l'attention sur sa personne et que, de plus, les possesseurs de l'endroit étaient peut-être particulièrement méritants, et qu'ils avaient sans doute gagné l'ensemble de leur fortune suite à un travail particulièrement acharné. Effectuer un vol à leur encontre serait, dans ce cas de figure, une ignominie sans nom, et cela ne plaisait pas franchement à l'ancien gouvernemental qui se contenta par conséquent de scruter l'endroit avec admiration en attendant une réponse de la part de la jeune femme à côté de lui, sans vraiment savoir si elle allait toutefois rétorquer.


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Fenice Nakata
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Ven 14 Fév - 0:29


Un futur cavalier pour le bal?

La demoiselle était préoccupée, elle n'avait pas de cavalier pour ce bal, l'équipage était trop occupé avec le chargement et à profiter des bars du coin. Elle se rongeait les ongles, elle ne trouvait pas de solution à ce problème, elle devait peut-être abandonner l'idée d'aller à ce bal et de mettre la robe de la grand-mère. La jeune femme était interpellée par un étrange homme, il se tenait à côté d'elle. Elle tourna la tête en direction de l'individu, il était vraiment étrange, les mains dans les poches avec une tignasse blonde, il lui parut pas menaçant. Il lui avait adressé la parole, par politesse elle lui répondit.

-C'est le manoir des Von di Pella. Une famille de producteur d'alcool de riz. Selon les informations qu'on m'a données, ils utilisent des esclaves pour faire le sale boulot et ils font la pluie et le beau temps dans cette petite ville en tuant toutes les personnes s'opposant à eux. Dans quelques heures, un bal aura lieu dans le domaine, montrant leur avidité...

Une certaine colère envahit le doux visage de la jeune femme, ils étaient comme Don Silicono, avides et cupides. Mais c'était son rêve de fillette : aller au bal habillée en princesse. Elle eut une idée, c'était peut-être un inconnu, mais il était assez beau, elle tenta alors sa chance.

-J'aimerais pouvoir y aller, mais il faut être accompagné....J'ai ma robe, mes chaussures, ma tiare tout en gros. Sauf le cavalier. Bon il faut respecter un thème qui sur les anges, mais ce n'est pas le problème.

lle regarda le jeune homme avec insistance, elle aperçut une affiche derrière l'individu. La demoiselle étant très curieuse, se dirigea vers cette affiche, c'était un avis de recherche pour un certain "Phoenix". Elle regarda le papier avec intérêt, puis son regard passait du jeune homme à l'affiche.

-Mais dis moi... Tu ressembles bizarrement à l'homme sur ce papier? Il y a une forte récompense en plus!!!

Un sourire malicieux se dessinait de plus en plus sur le visage de cette charmante créature, elle avait compris qu'il était peut-être ce dénommé "Phoenix". Elle laissa tomber l'affiche, elle avait les mains derrières son dos entrelacés, elle marcha lentement vers l'homme en silence.

-Deviens mon cavalier pour le bal, tu pourras rentrer à l'intérieur et chaparder, avec mon aide ou non, un objet de valeur. Tu feras une heureuse et tu pourras revendre l'objet en question. Je te conseille un vase, comme celui qui passe la grille par exemple.

Au même moment, elle pointa un esclave qui tenait un vase d'une dizaine de centimètres. C'était un vase antique, la demoiselle qui était une ancienne domestique reconnaissait les objets de valeurs pouvant être revendus à des prix astronomiques au marché noir. C'était le chef des domestiques Nect qui lui avait enseigné la valeur des objets dans un manoir, car avec sa maladresse, un jour, elle avait détruit une sphère en jade coûtant plusieurs millions de berrys.

-Ils ne le remarqueront sûrement pas. Ce sont des gens trop stupides et méchants, regarde les domestiques se font fouettés.

Une petite fille habillée en fée fouettait les domestiques qui déchargeaient des marchandises pour le bal, elle rigolait et continuait son manège comme si c'était le plus normal des mondes. L'enfant n'était pas agréable à regarder, son visage avait toujours de la morve et des égratignures aux genoux. Cloé serrait les dents, elle contenait sa haine.

-Si tu es partant, alors suis-moi.

Elle quitta la petite placette, elle retroussa chemin en direction de la boutique de Mamie Couture avec ses paquets en main. D'un pas décidé, elle entra dans la boutique, la clochette sonna à nouveau, la grand-mère n'était pas au comptoir.

-C'est toi, le petit ange de Rey?
-Oui, encore gagné grand-mère!
-Tu tombes à point nommé, j'ai besoin de toi pour des retouches. Je suis dans l'arrière boutique, rejoins-moi veux-tu.

La jeune femme traversait la pièce et déposa les paquets au bord du comptoir, elle écarta un rideau en perles de bois, derrière la grand-mère avait installé un mannequin portant une robe. La vieille dame retira la robe  et la tendit à la jeune femme. Le magnifique créature rentra dans la cabine.

-Et le jeune homme aurait besoin d'un costume peut-être?
-Hein?!

Elle était en train d'enfiler la robe tant bien que mal et ne comprenait pas les propos de la mémé.

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Fenice Nakata
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Sam 15 Fév - 1:19

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« Allons au bal ! »
PV Cloé

Ah, merveilleux concept que celui de l'utopie ! Croire qu'en tout homme sommeil le meilleur, penser que l'on ne pourra jamais être déçu, ou en tout cas qu'on ne le sera jamais plus ! Ce genre d'optimisme à outrance, évidemment généralement souillé avec allégresse par les péchés et tout ce qu'ils engendraient de mauvais chez les hommes, était malheureusement bien trop commun à l'esprit de Nakata qui, même s'il avait connu et traversé le pire, s'évertuait à croire au meilleur. Mais que voulez-vous ? Un homme bon ne peut pas être totalement suspicieux, et en vouloir à chaque personne qu'il croise dans la rue... Alors certes, le pirate n'avait jamais eu de rapports très cordiaux avec une riche famille, quelle qu'elle soit, mais celle-ci allait probablement le pousser à bout d'ici les heures qui suivraient. Ses paupières s'écarquillèrent, quoi qu'il en fut, lorsqu'il entendit la voix d'une demoiselle en apparence si douce se teinter d'une amertume et d'une ire plus violente que l'eau de Grand Line. Elle avait parlé d'une fête, à laquelle elle souhaitait apparemment se joindre sous peu... Pourquoi ? Elle semblait les détester, et cela, le blondinet l'avait compris rien qu'à l'intonation qu'avait pris sa voix... Il fallait dire qu'il était très réceptif à ce genre de variations vocales, aussi futiles et faibles soient-elles, puisque ses prédispositions musicales étaient réellement très utile sur ce domaine, mais il ne comprenait par conséquent pas pourquoi elle souhaitait se joindre à leur beuverie avare. Mais de toute manière, le Fenice n'eut guère l'occasion de s'en préoccuper, puisque l'intention de la jeune femme fut visiblement monopolisée par un détail qui se trouvait derrière lui... Elle le contourna et avança jusqu'à une mystérieuse affiche non loin de là... Où trônait son propre visage. Pour le coup, le maudit eut la nette impression d'être un idiot : lui qui avait cru pouvoir passer pour un homme comme un autre était manifestement tombé sur un os, et nul doute qu'elle allait se mettre à hurler en constatant sa véritable identité ! Une nouvelle épopée se profilait à l'horizon pour le capitaine de Tengoku no Seigi, qui tenterait sans aucun doute de trouver un endroit hospitalier où passer la nuit qui suivrait malgré la troupe de marines qui serait à ses trousses... Mais ces aventures dignes d'un roman épique de son invention n'eurent pas le temps de se réaliser que tout se brisa aisément, tandis que la jeune fille prit la parole d'un air malicieux en lui proposant d'être son cavalier pour la fameuse soirée. Pour le coup, le forban fut assez surpris : c'était sûrement la première fois que, tout en connaissant pertinemment sa mise-à-prix, on réclamait son aide ! Malheureusement, le Phoenix n'était pas certain de pouvoir lui prêter main forte : il n'était pas un voleur d'une extrême dextérité et n'avait que très rarement commis ce genre de crimes... Et jamais, Ô grand jamais pour son profit propre. Mais ce qu'elle lui montra par la suite lui permit de se décider facilement, bien plus qu'il n'aurait pu le croire en temps normal...

Cette riche famille de South Blue possédait une si grande fortune qu'elle s'était permise une liberté tout-à-fait ignoble aux yeux de Nakata, celle de s'acheter quelques esclaves pour remplir le travail ingrat, en l'occurrence celui de transporter une poignée d'objets de grande valeur pour décorer certainement encore un peu plus l'intérieur de leur gargantuesque masure. Par la suite, la demoiselle continua de démontrer l'horreur que constituaient ces types, vivant dans cette baraque qui apparaissait comme étant de plus en plus hideuse aux yeux du blondinet, pointant par exemple du doigt une gamine qui prenait un malin plaisir à fouetter ses larbins tandis qu'ils remplissaient ce pourquoi ils étaient maintenus en vie. Cet endroit était typiquement le genre de choses que le maudit ne pouvait pas supporter, ne voulait pas supporter, et il savait qu'il aurait sauté sur cette enfant pour lui décoller une merveilleuse gifle si la bienséance et la présence d'une jeune femme à ses côtés ne l'avait pas maintenu à sa place. S'il se faisait remarquer, dans l'immédiat, il pouvait transformer irrémédiablement toute personne à ses côtés en hors-la-loi recherché... Alors autant rester discret jusqu'au moment où il pourrait agir sans regret aucun. Le Fenice sourit légèrement en se tournant à nouveau en direction de celle qu'il allait vraisemblablement accompagner à un bal, et il prit la parole d'un air amusé :

-Il est rare que l'on ne me fuie pas en connaissant mon identité, et encore plus qu'on m'invite à un bal... J'accepte ta proposition, ne serait-ce que pour ridiculiser notre merveilleux hôte d'une manière ou d'une autre.

Le pirate suivit donc sa nouvelle connaissance tranquillement, toujours les mains dans les poches, prenant garde à ne pas la perdre de vue tout en scrutant les environs avec attention. Il commençait à comprendre quelle sorte de quartier était celui qu'il traversait... Après tout, même si toutes ne croulaient pas sous l’opulence, chaque famille dans le coin semblait baigner dans une relative richesse.
Après quelques minutes de marche, ils entrèrent dans une boutique, manifestement de couture, et le hors-la-loi suivit la civile quand il se rendit compte qu'elle allait se changer. Par politesse, il se tourna et alla s'adosser contre le mur en fermant les paupières et en croisant les bras. La patience avait toujours été une qualité plus ou moins proche de lui, puisqu'étant artiste, il devait parfois attendre des heures, des journées pour qu'un simple détail d'un de ses tableaux ne se révèle à lui. Ainsi, attendre que la demoiselle ne s'habille ne le gênait pas outre mesure... Lorsque la vieille dame prit la parole en demandant s'il avait besoin d'un costume, Nakata se permit un léger sourire amusé en restant dans sa position, paupières closes. Ils prit la parole d'une voix calme :

-Et bien, j'imagine qu'il serait plus raisonnable de se vêtir convenablement pour entrer dans ce genre de bâtiments, en effet...


CRÉDIT - FICHE


Désolé, je fais pas avancer beaucoup pour le moment, mais ça dépend surtout de ton personnage pour le coup é_è

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Fenice Nakata
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Dim 16 Fév - 14:23


Entre costumes et plan

La mémé était devant le jeune homme, elle avait un mètre de couture en main, elle était prête à dégainer, un petit sourire autour de la bouche ridée de la petite femme âgée avait pris place, avec une rapidité incroyable, elle tournait autour de l'homme prenant les mesures nécessaires pour le futur costume. Elle attrapa ce charmant jeune homme par le t-shirt, le ramenant à sa hauteur. Les deux personnes étaient face à face, la mémé relâcha sa prise et se mit à rigoler. Elle était peut-être un peu spéciale, mais pas méchante.

-Mon garçon, si j'avais ton âge... J'en ferais des choses!

Elle tâtonna les fesses du garçon et son visage semblait soulager voir même exciter.

-Tu auras 30% de réduc' avec ton cul d'ange mon bonhomme! Si tu 100%...

Elle lui fit roulait son épaule pour faire apparaître un peu de chair et cligna d'un yeux. Elle lui fit roulait son épaule pour faire apparaître un peu de chair et cligna d'un yeux. Cette grand-mère ne manquait pas de mordant et vitalité. Elle se dirigea vers le rideau, discrètement elle regardait l'intérieur, Cloé avait mis la robe, elle était plus belle que jamais, elle resta bloquer face au miroir, elle ne pensait pas avoir un tel charme. La vieille femme dévoila son œuvre au cavalier. La magnifique demoiselle n'osait pas se retourner.
C'était une robe bustier blanche et doré, elle n'avait pas de traîne au dos, seulement au niveau du dos la grand-mère avait cousu de grandes plumes dorées, donnant l'illusion d'une paire d'ailes comme un ange, puis lentement Cloé se retourna, le visage était de couleur pivoine, on pouvait y voir une poitrine généreuse maintenue par un corsaire incrustait de petites plumes brillantes et de broderies typiques de l'île, cette robe allait parfaitement à la demoiselle, elle était comme une deuxième peau, fluide et légère. La mémé avait pris le temps de décorer le maque de la demoiselle, il était en accord avec la tenue. Cependant, il manquait encore une chose à cette tenue, la tiare. Le paquet était trop proche de l'homme, la jeune femme n'osait pas demander à celui-ci de mettre le bijoux, c'était un moment assez gênant et intime, elle serait proche de lui, son coeur s'emballait légèrement, elle savait qu'il ne fallait pas grand-chose pour faire chavirer une personne.

-Alors, je suis comment?
-Parfaite, mon petit ange.

La charmante créature remercia la grand-mère par une accolade, puis elle s'avança vers son chaperon.

-Je n'ai pas l'habitude d'être très proche des hommes... Je ne sais pas ce qui pourrait paraître déplacer lors d'une danse ou non...

La mémé intervenue, elle voulait donner un coup de pouce à la jeune femme. Elle lui donna une fessée sur celui de la demoiselle.

-En gros, fais-toi plaisir!
-Pardon?! NON!

Cloé était comme violée par des regards imaginaires, elle se couvrait le haut du corps avec un bout de tissu, cette grand-mère ne manquait pas de toupet, la jeune femme était maintenant troublée par son cavalier, qui il fallait le dire, il n'était pas du tout disgracieux. Elle n'était pas là pour vivre une amourette, mais pour aller au bal des Von di Pella. Elle garda la robe sur elle, le bal commençait dans plus ou moins cinq heures, il n'y avait pas de temps à perdre. La jeune femme bouscula la vieille dame pour qu'elle se mette au travail, il reste le costume du cavalier à faire.
La couturière sortie un rouleau noir, ce tissu avait l'air particulier, il ne ressemblait pas aux autres dans la boutique, il n'était pas satiné, ni brillant, il était vraiment spécial. Ensuite, elle retira un autre rouleau blanc qui était pareil, aussi mystérieux et spécial.

-Les femmes ne brillent seulement qu'à côté d'un bel homme.

Sur cette révélation, la mémé se transforma en machine guerre de la couture, des fils volaient dans tous les sens, des bouts de tissus blancs et noirs un peu partout virevoltaient avant de toucher le plancher de la boutique. Cloé essaya de récupérer un morceau pou pouvoir ressentir les fibres du tissu, après quelques tentatives et sans perdre de doigts et elle réussit à en avoir un. Elle le tourna et retourne encore et encore, puis elle le frotta contre sa peau pour le réchauffer. En effet, les propriétés de ce tissu étaient uniques, ils réagissaient sur la peau et s'adaptaient à celle-ci.

-C'est mon meilleur tissu, il est assez fragile, mais il reste unique.

La demoiselle avait les yeux écarquillés, c'était magique pour elle, voir une petite dame s'activait et créait des vêtements ravissants et excellents. Elle se posa à haute voix, une question par rapport aux dires des habitants.

-Pourquoi les gens sont si durs avec cette pauvre dame?

En effet, la boutique de la vieille femme était souvent saccagée par les autres personnes habitants l'île, la raison était simple, elle refusa de faire un chemisier pour les Von di Pella. 

-Ma douce enfant, tu es bien naïve. Ici, refuser quelque chose aux Von di Péteux c'est condamné son commerce ou sa famille.

La mémé garda la tête rivait sur son travail, mais la jeune femme comprit que cette dame vivait un enfer ici, c'était une preuve de plus sur le pouvoir disproportionné de ces riches abusifs. Un silence était installé dans la boutique, l'ambiance n'était plus aussi amusante, la grand-mère s'était enfermée sur le costume. La demoiselle resta statique pendant plusieurs minutes, puis une idée lui survint. Elle releva le bas de sa robe, elle prit pour cible son nouveau compagnon.

-Je veux donner une leçon à cette famille, ce ne sont pas des dieux! J'ai été domestique, il y a un code entre les domestiques du monde, si le chef des domestiques est présent ce soir alors on a une chance, sinon à l'ancienne.

La jeune femme avait son idée qui grandissait dans son esprit, elle réfléchissait un instant puis dévoila son plan.

-Donc voilà ce que j'ai prévue, on rentre costumé et mélangé à la foule. Une fois à l'intérieur, on reste le plus normal possible, on valse, on boit, on mange et tout le tralala. On doit paraître un couple solide, sinon c'est fini et on pourra quitter les lieux. Je sais comment trouver le chef des domestiques, quand je l'aurais trouvé, je te donnerais un baiser sur la joie et j'irais vers notre cible. Ensuite, on aura deux options : libérer des esclaves ou voler leur droit de vente d'alcool.

La conversation se brisa, la mémé avait finis le costume et le tendit au jeune homme.

-Voilà, voilà! Il est fini. Vas te changer derrière. Si tu m'embrasses, tu ne paieras pas un centime, sinon c'est 8.000 de berrys avec la réduction.

Elle lui tâtonna à nouveau les fesses et s'installa sur une chaise. Cloé était installée dans un coin, à attendre. Une part d'elle était impatiente de voir son ami avec les costume.

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« Allons au bal ! »
PV Cloé

Nakata avait à peine eut le temps de terminer sa phrase, déclarant qu'en effet un costume pour l'occasion ne serait pas de refus, que déjà la petite dame s'était mis au travail. Elle tournoyait autour de lui avec une vigueur surprenante pour quelqu'un de son âge, prenant toutes sortes de mesures en un temps record, afin de lui préparer un vêtement propre et sur-mesure. Si le blondinet la laissa faire, les yeux seulement légèrement écarquillés sous la surprise, tandis qu'elle s'amusait à prendre les mesures, il fut néanmoins un poil plus gêné quand elle l'amena à sa hauteur. Il n'avait pas franchement l'habitude de ce genre de comportements, même s'il avait toujours eu plus ou moins de succès avec les femmes, et venant d'une personnes clairement plus âgée que lui, la situation en devenait presque glauque. Quand elle eut fini de toucher le corps du Phoenix, ce dernier poussa un soupir de soulagement, se disant à lui-même et mentalement qu'il ne serait pas malheureux de sortir de cette boutique d'ici quelques minutes. Non pas que la vieille dame était particulièrement désagréable... Elle était tout simplement plutôt gênante. Le pirate la regarda donc s'éloigner jusqu'au rideau qui donnait sur la cabine où devait se changer la demoiselle, essayant de chasser le souvenir assez désagréable de la vieille femme le tripotant de son esprit. Une fois cela fait, le Fenice eut la surprise de découvrir la jeune femme, le rideau ouvert, portant désormais une robe d'une perfection effroyable. Malgré son âge, la couturière faisait un travail époustouflant, et personne ne pouvait le nier... Quand elle demanda comment elle était, et que la vieille femme répondit, l'ancien gouvernemental fit un geste positif de la tête en sifflant d'admiration, ébahi devant le travail d'artiste qu'avait accompli la vieille femme en renforçant aisément le charme de la demoiselle qui était, a fortiori, très jolie dans ses vêtements habituels. Il ajouta aux dires de la grand-mère :

-Ça te va super bien !

Par la suite, la jeune femme devenu plus que ravissante prit à nouveau la parole, sans doute un peu plus gênée, déclarant qu'elle ne savait pas trop comment se comporter avec les hommes. Le blondinet eut envie de lui répondre qu'elle n'avait pas à s'inquiéter pour ça, qu'il saurait lui donner des conseils, mais la couturière fut clairement plus rapide que lui. Elle renouvela sa fâcheuse manie de tâter tout ce qui lui passait par la main, cette fois-ci sur la demoiselle qui fut encore plus gênée que Nakata quelques instants. En même temps, vu ce que la vieille femme venait de sous-entendre, il la comprenait plutôt facilement... Le maudit ne réagit pas, se contentant d'observer la couturière sortir un morceau de tissu étrange. Le musicien comprit presque immédiatement qu'il s'agissait d'une matière rare et qu'il ne trouverait pas dans n'importe quelle boutique, aussi resta-t-il silencieux, se contentant de regarder la vieillarde travailler avec un respect non dissimulé. Pour quelqu'un de son âge, elle restait vive et réactive, et il n'était pas certain de pouvoir travailler aussi correctement qu'elle après toute une vie d'entraînement... Elle semblait donc posséder un don manifeste dans ce genre de travaux, et n'avait peut-être pas embrassé son métier uniquement pour pouvoir toucher les corps des jeunes gens en totale impunité. Quoi qu'il en fut, le forban retourna s'adosser contre un mur en poussant un léger soupir, tout en croisant les bras, décidant de patienter jusqu'à ce que la dame finisse. De toute façon, vu l'allure à laquelle elle travaillait, tout cela serait prêt d'ici peu de temps... Quand les deux dames présentent dans la boutique échangèrent quelques paroles, faisant un constat déplorable selon lequel la famille qui régnait sur l'endroit était réellement plus horrible que le Fenice n'aurait pu l'espérer en arrivant devant leur immense masure, et le jeune homme serra dents et poings en restant néanmoins aussi tranquille que possible. Il n'acceptait absolument pas ce genre d'abus de pouvoir, et, s'il avait écouté ses impulsions premières, aurait sans doute déjà quitté l'établissement pour aller donner une bonne leçon à ces nobles de pacotille. A la place, il décida de rester immobile et silencieux, attendant patiemment que la couturière ne termine son travail pour quitter l'endroit.

La demoiselle prit alors la parole, cette fois-ci à l'intention de Nakata qui l'écouta avec attention, ouvrant les paupières. Elle avait établit un plan, primaire mais qui pourrait fonctionner efficacement, afin de faire regretter aux nobles leur odieuse conduite. Pour le coup, le blondinet ne pouvait qu'être entièrement d'accord, et écouta la suite des paroles de sa nouvelle camarade avant de répondre avec un sourire amusé :

-Et pourquoi ne libérer les esclaves et ruiner cette famille ?

Dans son esprit, la chose était simple. Privez un noble de sa fortune, d'autres s'empareront de ses biens. Privez un noble de ses esclaves, il saura en trouver d'autre. Pour soigner la Terre de ce mal, de cette sale engeance, il n'y avait d'autre option que celle, plus radicale, de priver les nobles de tout. Ceci étant, ce genre d'objectifs demandait une part énorme d'improvisation, surtout pendant une soirée organisée durant laquelle de nombreux gardes devraient être présents... Mais le Phoenix était après tout un champion dans le domaine de l'improvisation, de trouver un plan satisfaisant au dernier moment n'était pas impossible pour quelqu'un comme lui. Toutefois le Fenice et sa nouvelle amie durent arrêter leur conversation quand la vieille femme fit son retour, ayant terminé son ouvrage qu'elle tendit au garçon. Ce dernier l'attrapa d'une main agile, prenant garde à ne pas le froisser ou le déchirer : gâcher une tenue de soirée tout juste achevée n'aurait pas été très malin de sa part. La couturière tenta de lui faire une proposition et le toucha une fois de plus avant de s'en aller, laissant un jeune pirate médusé qui poussa un soupir en répondant :

-Je... Vais choisir de payer.

Il prit par la suite le chemin indiqué par la vieille femme et referma le rideau derrière lui avant de commencer à se changer. La tenue de soirée était plutôt basique, composée d'une chemise, d'un pantalon, d'une cravate et d'une veste, mais c'était la matière en elle-même qui était fabuleuse. En l'enfilant, Nakata eut une étrange impression, comme si les vêtements cherchaient à lui convenir au mieux, à se coller à sa peau sans pour autant l'entraver dans ses mouvements. Une fois qu'il eut fini de s'habiller, le blondinet ajusta son bandeau et ouvrit le rideau se grattant les cheveux d'un air embêté en espérant que ce genre de tenue lui irait. De par sa condition de hors-la-loi, il n'avait pas l'habitude de se vêtir de façon si riche, et pour le coup, la soirée qu'il allait passer d'ici quelques heures allait forcément lui changer de sa vie normale... La vieille femme sourit à pleine dent en acquiesçant d'un air enjoué, semblant parfaitement satisfaite de son travail. Le maudit sourit à son tour, d'un air soulagé. S'il avait fait tâche au milieu de tous les nobles, il aurait certainement été jeté dehors, puisque dans ce milieu riche où l'apparence était primordial, il n'y avait pas le droit à l'erreur... Le pirate se dirigea alors en direction de la jeune femme et lui tendit son bras d'un air amusé, prenant la parole :

-Mademoiselle, nous avons du pain sur la planche.

Puis, une demie-seconde plus tard, le Fenice sursauta légèrement d'un air surpris, avant de se gratter les cheveux d'un air embêté. Il prit la parole avec un sourire légèrement gêné :

-Ah, j'suis naze, j'ai oublié de me présenter... Même si du coup, tu sais déjà mon nom. Fenice Nakata, pour te servir !

Nakata fit une légère courbette, prenant son rôle très au sérieux, et attendit une réponse de la part de sa jeune amie. Ce soir allait être long, mais une chose était sûre : ces Von di Pella allaient regretter leur cuistrerie !


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Fenice Nakata
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Lun 17 Fév - 14:03


Début de l'opération contre Von di Pella

Nakata avait trouvé la solution : détruire cette famille. Cette idée ne déplaisait pas la demoiselle, il fallait s'organiser pour réussir ce coup et trouver absolument le chef des domestiques de cette demeure. La grand-mère avait déterminé le costume pour le jeune homme, Cloé était impatiente de voir l'homme vêtit avec ses haillons d'exception, il était rentré derrière le rideau pour se changer, après quelques minutes il en ressortit. La jeune femme avait les yeux qui brillaient, c'était un autre homme qui se tenait devant elle, la mémé était encore plus fière d'elle. Cloé était assez proche du garçon, elle avait ses mains jointes.

-Tu es parfait! Et maintenant? Il reste une heure avant le début du bal.

Il lui prit le bras de façon spontanée en direction de la sortie, il semblait motiver et joyeux. La clochette sonna une dernière fois pour le duo, Cloé se retourna vers la vieille dame avec un grand sourit aux lèvres. La dame âgée esquissa quelques mots.

-Faites ce qu'il faut, je compte sur vous les enfants! Et petit ange, passe mon souvenir à Salvicrus Rey.

Après ces adieux, Nakata se présenta à la demoiselle. Effectivement, avec l'enchaînement des événements les deux ne s'étaient pas présentés l'un à l'autre. La demoiselle était rouge, elle était mal à l'aise par cette faute primaire. Elle s'inclina à son tour et se présenta à Fenice Nakata.

-Pardonne mes mauvaises manières! Je suis Cloé Bellavi, membre du Cornellia un bateau de commerce. Enchanté!

Elle s'inclina à nouveau mais d'une autre manière, c'était celle des domestiques. Les voilà partis pour leur opération, Cloé sur le chemin dévoila au jeune homme son passé de domestiques à son partenaire d'un soir

-J'étais domestique pour un autre riche similaire aux Von di Pella, je sais comment se déroule les bals et autres événements en ce genre.
Premièrement, on doit rentrer et faire comme tous les autres. C'est-à-dire danser, manger boire, se divertir. On doit attendre que la valse se termine pour débuter l'opération. Entre temps on doit trouver le chef des domestiques, c'est un homme qui sera toujours au même poste tout le long de la soirée.
Si l'un de nous le trouve, on fait le signal et j'irais lui parler. Ensuite, il nous aidera normalement, tu pourras nous rejoindre après. Généralement les chefs domestiques considèrent comme sa famille les membres du personnel, donc il nous aidera à trouver les documents nécessaires et à libérer tout le monde dans cette baraque de fou!


Dans les yeux de l'ange scintillaient une lueur de détermination, elle voulait mettre fini à cette tyrannie. Un jour, elle ferait de même avec Don Silicono, libérant les domestiques et la population de l'île de Lus Island. Elle ressentit une douleur dans sa poitrine, les souvenirs de son île natale revenaient, il y avait de la joie, la haine, de la colère, du désespoir, de la tristesse, du bonheur, de la compassion qui submergeaient le corps de la frêle créature. Elle manqua de s'effondrer, mais une main forte et bienfaitrice remonta la demoiselle sur ses jambes. Elle regarda son cavalier, il lui parut enjouer et motiver, sa chevelure dorée resplendissait avec les lumières sur le long du manoir, son coeur de jeune fille s'emballait lentement, c'était la première fois qu'elle était aussi proche d'un homme.
Le duo dépassait la grille de la résistance, il y avait une foule monstre pour ce bal, tous étaient costumés, le statut social pouvait être deviné simplement, il fallait regarder les vêtements. Cloé tournai la tête dans tous les sens, dans le premier jardin situé devant le manoir, il y avait des musiciens et des six piliers avec des esclaves. Sous chaque pilier, il y avait des instruments de tortures et une inscription : " Les anges se tiennent au-dessus des êtres inférieurs". C'était un spectacle difficile à regarder, la jeune demoiselle quittait le bras de son compagnon pour aller vomir derrière un buisson.

-Comment osent-ils? Ce sont des monstres...

Un domestique s'empressa d'apporter un linge humide à la demoiselle, la prévenance des domestiques était exceptionnelle, mais une chose faisait tâche sur eux: leur visage terrifié. Cloé entrava l'esclave et lui dit un mot dans son oreille.

-Honnorea major.

Ces mots signifiaient une seule chose dans le monde des domestiques : l'honneur est primordial. Le garçon de maison sursautait et disparut en un éclair. La demoiselle avait déclenché la mission, elle se releva et agrippa son compagnon par la main.

-Viens vite, on doit se mélanger à la foule avant l'arrivée de quelques gardes.

Dans cette chevauchée folle, en quelques secondes, le duo était à l'intérieur. L'odeur des mets délicats donnait faim à l'estomac de la demoiselle, elle lâcha la main du jeune homme et se dirigea vers le buffet.
Il y avait de tout, c'était hors-norme comme ce bal. Le jeune femme se servit dans le buffet, des gens regardaient cet autre spectacle. Cloé ressentait les regards sur elle.

-Vous voulez ma photo peut-être?

L'attroupement se dissipait autour de la jeune femme, une seule personne se tenait encore face à elle. C'était la petite fille qui avait fouetté le personnel.

-Hé toi! Qui t'a fait cette robe? Je la veux!!!!!!

Cloé se mit à hauteur de l'enfant et lui répondit.

-Une princesse ne doit pas converser comme cela. Votre impolitesse démontre votre manque d'éducation. Je ne répondrais pas à votre demande.

Elle lui sourit et se releva, elle quittait le buffet pour danser un peu avec son cavalier. Dans les pas de danses entre eux, elle posa sa tête sur le buste du jeune homme, son regard était orienté sur le fond de la salle, elle essayait de repérer le chef des domestiques parmi la foule. Sa tête ainsi posait elle pouvait se laisser aller et entendre le coeur du jeune homme battre. Elle parla à haute voix sans se rendre compter.

-C'est si agréable le corps d'un homme...

Elle posait la main contre le costume du jeune homme, la tête quittait le corps du garçon. Elle venait d'apercevoir le jeune domestique qui lui avait donné le linge avec un vieil homme se tenait droit comme un "i". C'était lui, il fallait agir, la valse allait se terminer et de plus en plus de personnes étaient attirées par ce couple atypique.

-Nakata, il y a du monde qui nous observe, on ne ressemble pas à un couple... Je viens de trouver notre homme. Embrasse-moi et suis-moi!

Elle resta inerte, comme clouer sur place, c'était inattendue. Elle reprit ses esprits et se dirigea vers l'homme. Elle lui dit les mêmes mots qu'au jeune domestique et fit un signe de la main, dans l'ombre c'était une tête de renard. Voilà le signe commun entre les domestiques du monde. Le vieil homme ne parla pas, il quitta simplement la réception derrière un rideau cachant un passage secret menant à un bureau. Le chef des domestiques se dirigea vers le bureau et fouilla dans les tiroirs. Il sortit un parchemin avec le sceau de cette famille.

- Voilà pour vous. Mon assistant averti l'ensemble des esclaves de cette demeure. Maintenant à vous d'agir en beauté.

Il disparut de la pièce par le fameux passage, Cloé regardait par la fenêtre du bureau, certains esclaves commençaient à fuir ou à se rebeller, l'agitation ne faisait que commencer dans le domaine. La nuit allait être longue pour Cloé et Nakata. Elle décida de révéler ses capacités de maudit, c'était peut-être un aspect à prendre en compte pour pouvoir sortir d'ici.

-Au fait, je suis maudite. J'ai mangé un drôle de fruit et maintenant je glisse et personne ne peut me saisir. Je n'ai pas réfléchis à la suite et toi?

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Fenice Nakata
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Flash Back - Allons au bal- Fenice Nakata & Cloé Bellavi N1610


« Allons au bal ! »
PV Cloé

La demoiselle avait manifestement l'air de penser, tout comme la vieille dame non loin de là, que le vêtement préparé pourtant assez rapidement lui seyait à merveille, ce qui suffit à Nakata comme excuse pour arborer un grand sourire satisfait. S'il avait réellement une apparence noble et qu'il portait bien l'uniforme en question, il n'y aurait sans doute pas de problème pendant la petite fête : le couple pourrait se balader tranquillement sans éveiller les soupçons des autres invités, et pourrait par conséquent agir efficacement. Une fois qu'il eut pris le bras de la jeune femme et qu'il l'attira dehors, saluant d'un sourire chaleureux la vieille couturière qui, même si elle apparaissait clairement comme quelqu'un d'étrange, n'était pas méchante, les deux jeunes rejoignirent la rue. C'est à ce moment-là que le blondinet se souvint qu'il ne s'était pas présenté, et s'excusa de manière détournée en dévoilant son identité, qui était bel et bien celle que la jeune fille avait pu observer sur l'affiche de mise à prix. Cette dernière s'excusa à son tour, rouge de gêne, et se présenta par la suite. Elle se nommait donc Cloé... Le Fenice la regarda s'incliner un peu surpris, ne s'attendant pas à cela aussi rapidement, mais sourit légèrement en faisant un signe de tête et en répondant avec une conviction non dissimulée :

-Enchanté, Cloé !

Le forban et la civile reprirent alors le chemin, et celle-ci débuta une discussion pour le moins surprenante. Elle avoua avoir été domestique, et le Phoenix comprit de ce fait pourquoi elle fulminait de cette si puissante rage quelques instants plus tôt, en voyant la gamine s'amuser à fouetter ce qui n'étaient guère plus que des esclaves, des larbins, certainement moins bien traités que le pire des imbéciles : l'empathie devait se faire chez elle encore plus présente que chez le musicien, pourtant particulièrement doué de cette qualité, mais qui avait pu jouir d'une vie plus ou moins calme du côté de son rôle sociétal, ayant vécu principalement pour l'aventure. Autrement dit, là où le capitaine de Tengoku no Seigi avait eu la chance d'évoluer dans un environnement hostile mais naturel, la jeune fille avait fait face à l'hostilité des hommes... Qui était d'ailleurs autrement plus à craindre que celle des animaux. Le garçon murmura donc ces quelques mots, écoutant attentivement cependant sa cavalière :

-L'homme est un loup pour l'homme...

Le plan était donc pour le moment assez simpliste. Entrer, profiter, puis utiliser l'agitation à leur avantage afin de progresser positivement, tout était écrit à l'avance. C'était parfait, et tout de même assez plaisant, même pour un homme d'action tel que Nakata qui comptait toutefois sur ses muscles pour régler la situation, si celle-là venait à dégénérer. Puis, le duo comptait sur le concours bienveillant du chef des domestiques, qui serait naturellement en position suffisante pour permettre la suite de l'opération, à savoir la destruction des papiers, ou leur falsification, et la disparition volontaire du reste des servants. Même s'il y avait fort à parier qu'en effet, l'homme fasse tout son possible pour permettre aux deux jeunes gens d'atteindre leur objectif, l'oiseau légendaire n'avait d'autre choix que de se méfier instinctivement de ce type sur qui reposeraient tous leurs espoirs. Et si il apparaissait comme quelqu'un d'envieux, de malhonnête ? Il tenterait sûrement de prévenir son maître que quelque chose se tramait, et la partie discrète de la mission de Cloé et du Fenice prendrait irrémédiablement fin. Dans ce cas de figure, il n'y aurait plus qu'à se battre, pour tenter, en premier lieu, de quitter l'endroit au plus vite ! Étrangement, et même s'il était pratiquement certain de gagner, le hors-la-loi n'avait pas la moindre envie de se frotter aux autorités locales pour ce genre de tristes affaires... A fortiori quand il ne faisait rien de mal. D'un point de vue philosophique, ce qu'ils s'apprêtaient tout deux à réaliser était d'ailleurs clairement plus admirable que de se contenter de cracher sur les serviteurs de la famille d'un air altier. Si leurs desseins étaient nobles, ils n'avaient aucune raison d'abandonner... L'artiste se conforta donc naturellement dans cette position et continua son chemin en hochant la tête de façon à approuver les dires de sa cavalière. Le maudit et cette dernière n'avaient plus qu'à mettre le plan à exécution !

Et par la suite, il ne fit guère plus que comprendre à quel point la situation était urgente, à quel point ils se devaient d'agir pour permettre à ces pauvres hommes et femmes de vivre un lendemain plus clément et plus heureux. Alors qu'il avait soutenu Cloé quand elle avait manifestement été prise par un instant de faiblesse, il la laissa s'en aller en regardant avec horreur les inscriptions et les instruments de torture. Nakata serra poings et dents à s'en faire saigner les paumes, la flamme bleutée venant peu de temps après refermer les légères blessures. L'utilisation de l'architecture et par conséquent de l'art pour rabaisser des êtres humains lui donnait envie de vomir, au bas mot, et s'il n'avait pas été avec la demoiselle à ce moment-là, il aurait certainement écouté ses pulsions et serait allé massacrer ces enflures de nobles. Mais au lieu de ceux-là, il détourna simplement le regard avec un dégoût qu'il ne put dissimulé, ne comprenant même pas comment ce genre d'humains pouvaient exister sans comprendre l'étendue de l'aberration dans laquelle ils agissaient. Et le Gouvernement Mondial acceptait cela ? Non content de fournir un piédestal illégitime aux Tenryubitos, ils assuraient aux plus faibles la place qui leur revenait de droit, celle d'esclave ? Comment pouvait-on nommer pareille institution comme justice ? A cet instant précis, le Fenice ne fut qu'heureux d'avoir déserté, quelques années auparavant. La voie de la piraterie le décrédibilisait, oui, mais il ne marchait plus dans cette horrible hypocrisie sociale, qu'il n'avait même pas conscience de servir durant son adolescence. Seule la force pouvait permettre à ce Monde pourri jusqu'à la moelle d'être purifié, il le savait et en était convaincu. Alors que la demoiselle entama la mission en murmurant quelques mots à un domestique, le blondinet se rapprocha d'elle avec la ferme intention d'effacer ces mots de son esprit. Puis, un peu plus tard, ils se remirent en route, se frayant un chemin au travers de la foule, tandis que le jeune pirate faisait tout son possible pour garder sa cavalière proche de lui.

Puis Cloé lâcha à nouveau la main du forban, qui se tourna donc dans sa direction pour savoir où elle allait. Il fut soulagé de voir qu'il ne s'agissait que du buffet, et qu'elle n'allait pas agir par impulsion pour leur apporter des ennuis... C'était déjà une bonne chose. Nakata profita de l'occasion pour détailler un peu plus les lieux, et plus particulièrement les autres convives. Tous étaient vêtus richement, et vivaient très certainement dans l'opulence la plus totale. Les bijoux seuls des femmes auraient sans doute pu permettre à un village pauvre de se développer rapidement. Une telle luxure parfaitement assumée était insultante, et une fois de plus, le blondinet tenta de refréner son envie de vomir, ou tout du moins d'insulter violemment la bourgeoise qui passa près de lui en se vantant de son esclave, un géant venu tout droit du Nouveau Monde.

-Poufiasse...

Il avait fort heureusement susurré cette injure, qui passa ainsi parfaitement inaperçue, et se tourna à nouveau en direction du banquet. Cloé y était toujours, faisant face à la morveuse à qui elle donnait manifestement une bonne leçon, puisque le visage de celle-ci se décomposa sans que le Fenice ne parvienne à savoir s'il s'agissait de colère ou d'incompréhension. Un gamine aussi couvé n'aurait aucune valeur bénéfique naturellement, et c'était également pourquoi il fallait forcer un petit peu le destin, histoire d'amener une déchéance autrement plus utile pour ses parents. Après cet épisode assez divertissant, la civile revint vers le pirate, et ils entamèrent une dance calme et agréable, durant laquelle la jeune femme, pour se rendre aussi discrète que possible dans ses coups d’œils fréquents, posa sa tête contre le torse du combattant. Celui-là rougit légèrement, un peu plus lorsqu'elle déclara que le corps des hommes était agréable, mais resta contrôlé et sérieux. Puis la demoiselle se redressa, remarquant ce que le maudit craignait depuis quelques instants : les gens aux alentours commençaient à se méfier d'eux, les regardant d'un air étrange. Si l'un d'entre eux connaissait sa mise-à-prix et parvenait à se souvenir de son visage, tout était fichu... Il fallait donc agir de manière à arranger la situation, pour que les autres invités ne se doutent de rien. Et l'idée germa rapidement dans l'esprit de sa cavalière, qui la lui soumit en un instant. Le Phoenix songea alors rapidement à la question : l'embrasser ? C'était peut-être un peu subit, mais il était évident que la suite de leurs aventures allait reposer là-dessus... Avec le cœur battant, il s'exécuta alors, se baissant légèrement pour apposer ses lèvres sur celles de la délicate jeune femme, en l'attrapant par la taille et en fermant les paupières. La ruse fonctionna plutôt efficacement, puisque quand ils rompirent le baiser un peu plus tard, plus personne ne les scrutait de manière indiscrète. La civile profita de l'occasion pour partir en direction du chef des domestiques, et le blondinet, de son côté, poussa un soupir discret en reprenant ses esprits. Sur ce plan-là, il était clairement un artiste émotif...

Par la suite, le forban s'approcha à nouveau de sa compagne improvisée, tandis que le chef des domestiques disparaissait dans un passage tenu vraisemblablement secret, laissant les papiers entre les mains de Cloé. La première étape avait parfaitement fonctionné, il n'y avait plus qu'à réaliser la suite... Nakata eut alors la surprise de l'entendre dire qu'elle était également une maudite, dévoilant d'ailleurs son pouvoir. Elle lui demanda ce qu'il pensait faire pour la suite des événements, et en apercevant par la fenêtre un jeune domestique sauter par-dessus le grillage, il se dit qu'il fallait en effet rapidement agir afin d'amplifier le chaos. Le fait que la demoiselle soit également une maudite le soulagea, quelque part : elle n'était sûrement pas une débutante, et pourrait survivre à un conflit mineur. Il était donc grand temps pour lui de faire ce qu'il savait faire le mieux, mieux encore d'ailleurs qu'une belle oeuvre d'art : foutre le bordel.

-Je suis également maudit mais... Je vais te garder la surprise de mon pouvoir. Quant à la suite, que dirais-tu de semer un peu plus l'agitation par ici ? Pour les papiers, conserve les. On les modifiera après tout ça, et on ira les poser à un poste de la marine en tant qu'anonymes...

Car même si le Fenice détestait singulièrement cet ordre, il leur faisait confiance pour ce genre d'affaires : il avait travaillé parmi eux, après tout, et si les mouettes avaient bien quelque chose de positif, c'était qu'ils faisaient tout pour garder un monde sans fraude... Sans y penser davantage, et avec un sourire malicieux sur les lèvres, le blondinet se mit à marcher en direction du buffet avant de sauter d'un bon agile sur la table. De nombreux nobles se tournèrent dans sa direction avec incompréhension, et il toussota en frappant un verre avec une cuillère pour qu'absolument tout le monde se tourne dans sa direction. Par la suite, le capitaine pirate sourit d'un air aussi diabolique et malsain que possible, et prit la parole avec amusement :

-Salut à tous, bande de bourges ! Je suis Fenice Nakata, primé à plus de cinquante millions de berrys, et je remercie notre hôte de m'avoir invité pour vous dépouiller !

Si quelques uns se mirent aussitôt à crier d'effroi en remarquant qu'un individu hautement recherché se trouvait parmi eux et tentèrent alors de quitter la pièce dans une précipitation qui permettrait aux esclaves de s'en aller aisément, d'autres, d'un air ahuri, crurent apparemment les propos du Phoenix et pensèrent par conséquent qu'il ne s'agissait là que d'un coup monté pour que, grâce au concours d'un bandit, Von di Pella puisse se débarrasser de ses concurrents et acquérir une fortune plus grande encore. Autrement dit, non seulement le mis-à-prix venait de semer le chaos dans la pièce et dans toute la propriété des nobles, mais en plus il venait d'en retourner une bonne partie contre leurs hôtes... Malheureusement, pour tout être censé, cela amenait également de nombreux désavantages : les gardes le remarquèrent et se ruèrent dans sa direction, dans un bataillon armé. Ceci étant, l'artiste estimant ne pas faire partie des êtres censés, il n'y avait pas vraiment de problème dans la situation actuelle, seulement des avantages. Et si elle le souhaitait, Cloé pouvait tout à fait partir de son côté en profitant de l'agitation, il ne lui en voudrait pas pour cela : après tout, c'était lui qui avait mené à ce boxon imprévisible. Quoi qu'il en fut, il fallait désormais envoyer ce petit bataillon d'hommes entraînés au tapis, et ce n'était guère plus qu'une broutille pour un combattant de sa qualité. Alors que le premier d'entre eux, armé d'une lance, tenta de le pourfendre, le jeune blond, avec un sourire impatient, chuchota quelques mots :

-Première voie, Karoyaka...

D'un bond agile, il se propulsa en arrière dans un saut périlleux magistral... Pour ne jamais retomber. En fait, il semblait flotter, comme s'il était en apesanteur, ou comme s'il était aussi léger qu'une plume. La garde des nobles resta figée d'incompréhension devant un tel phénomène, mais leur calme fut de courte durée : lorsque les pieds de Nakata touchèrent enfin le mur, les effets de la technique prirent fin... Et il se propulsa avec violence en direction du piquier qui avait tenté de le pourfendre, l'envoyant traverser le mur opposé d'un coup de pied d'une puissance ahurissante. Le second, un épéiste, ne se laissa pas démonter et tenta un coup horizontal. L'écrivain se pencha à temps pour laisser la lame le frôler, et répliqua d'un violent coup de poing droit dans l'abdomen, qui assomma directement l'adversaire. Puis il se redressa et sauta au milieu de la salle avant de se remettre en garde :

-Et bah, c'est tout ce que vous pouvez faire les gars ?





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Fenice Nakata
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Jeu 20 Fév - 19:48


Chaos

L'agitation prenait de l'ampleur, certains domestiques dévalisaient les lieux avant de disparaître dans l'ombre et d'autres étaient partis se venger sur les propriétaires et les convives présents.
Cloé resta quelques instants dans le bureau, à l'intérieur il y avait un mannequin portant des habits. Elle se rapprocha, sa curiosité guidait la marche vers le modèle inerte, un corset noir et un mini-short recouvraient la poupée. Les vêtements étaient de qualité, à la taille du mannequin, il y avait une ceinture avec un fourreau de rapière. Elle retira l'arme de son étui, la lame était d'une finesse peu commune. Sur le pommeau de l'arme, une étiquette était attachée. Elle la saisissait entre deux doigts pour lire les inscriptions marquées.

-Alvise Sword, petite rapière fabriquée par Martinez Alvise. Prix : 18.000 Berrys.

Le chiffre "1" avait été rajouté sur l'étiquette, cela démontrait l'orgueil des Von di Pella.

-Vraiment des pourris...

Son compagnon d'un soir avait quitté le bureau depuis plusieurs minutes déjà, elle était donc seule dans cette pièce. La luminosité était très faible, mais on pouvait distinguer la décoration excessive. Cloé faisait le tour de la pièce avec les précieux documents en mains, elle passa proche du rideau cachant le mystérieux passage. Elle entendit Nakata faire son discours, un sourire rapide fit son apparition sur le doux visage angélique de la belle, elle continua son chemin, les cris de panique prenaient la place de la musique.

-Il vient de foutre un bordel.

Elle revenait vers le modèle, elle pliait les documents soigneusement avant de les ranger dans son soutien-gorge sans bretelle. La robe qu'elle portait n'était pas adaptée pour des éventuelles combats, certes unique et magnifique, mais il fallait changer de tenue. Elle restait statique devant le modèle, elle réfléchissait, c'était peut-être la seule solution pour elle. Dans la pénombre du bureau, elle enleva les habits du mannequin, puis retira sa robe, elle enfila sa nouvelle tenue. C'était très court, cela mettait ses formes en valeur, elle complétait cette tenue par la ceinture comportant la rapière. Elle en aurait besoin pour se protéger du chaos des lieux. Une fois qu'elle était équipée, elle reprit le passage secret du fameux rideau. La voilà dans la salle de réception, le chaos régnait en masse, les domestiques se battaient contre les riches, des gardes essayaient de remettre de l'ordre, des gens couraient dans tous les sens pour s'enfuir. Des cris, si on fermait les yeux, la bande sonore était seulement des cris et toutes sortes de cris. Parmi cette foule horrifiée et paniquée, le blondinet se battait avec vivacité, la demoiselle qui venait à peine d'entrer dans la scène ne savait pas par où commencer. Finalement, elle aperçut son vagabond encerclait par des gardes. La main sur le pommeau, elle glissait tel une goutte d'eau entre les individus, passant entre leurs jambes et se releva avec fougue. Elle était maintenant collée au dos du beau blond.

-Voler le premier baiser d'une jeune femme, tu as bien réussit ton coup mon cher!

Elle comptait le nombre de gardes autour d'eux, ils étaient six hommes. Elle dégainait son arme et se concentra. Elle allait réaliser une technique jamais faite, mais avant elle chuchota quelques mots à Nakata.

-Je vais créer une percée, je dois régler une affaire.

Soudainement, elle balaya les jambes de son ami, puis elle balança ses chaussures dans la tronche d'un des gardes qui se retrouva à terre. Cependant, il en restait toujours cinq, elle patinait sur la voûte plantaire autour des autres et exécuta un enchaînement de taillades. Elle venait de créer un cercle rapide de coupures à première vue dans le vide, mais détrompez-vous, c'était la technique Tornado Cut. Elle s'arrêta juste devant le nez du blondinet et lui rendit son présent. Puis les uns après les autres les soldats tombèrent sur le sol, ils étaient couverts de coupures sur le corps.

-Voilà, on est quitte!

Un large sourire diabolique se dessinait sur son visage, elle quittait la salle en slidant et en entravant au passage quelque personne avec la rapière. En quelques secondes, elle se retrouvait dans le jardin, ce n'était pas le chaos, mais l'enfer. L'horreur et la vengeance avaient envahi le jardin. Elle ne continua pas à slider, le spectacle coupait toute envie. Des esclaves tranchaient des gorges, des membres, des rires de plaisir résonnaient en boucle comme les cris de douleur, mais c'était le sang rouge qui était le plus présent. La jeune femme perdit toute volonté devant l'atrocité de la situation et marcha sans réel but.

-Qu'avons-nous fait...

Elle avançait lentement dans le jardin à observer l'animosité des hommes et elle croisa un adolescent. Il était en train d'enchaîné une femme sur un pilier, elle était nue. Elle n'osait pas intervenir, l'enfant parut comme sous l'emprise d'une force inconnue. Elle se risqua à faire une approche.

-Excuse-m...

Le visage du garçon se fixait sur celui de Cloé, il semblait ailleurs, il ne remarqua même pas la demoiselle et parlait à la femme..

-Quoi? Que dis-tu? Tu ne veux plus? Tu crois que je voulais peut-être? Mais là, je veux que tu souffres, ça sera mon plaisir.

Il caressait les parties intimes de la femme qui pleurait, il lui lacérait la peau et léchait la lame du couteau de boucher.

-Tu as utilisé mon corps pour tes plaisirs sexuels... Tu vas maintenant goûter à ma haine refoulé!

Cloé ne tolérait plus la scène, elle quittait ce chantier surréaliste, son esprit allait sombrer si elle restait. Pour revenir sur terre, elle devait retrouver Nakata. Durant son échappée, elle reçut un coup de manche en pleine gorge qui la coula au sol. C'était le chef des domestiques, il emmena la jeune femme en lieu sûr. Ce vieil homme avait encore de la force et la vivacité, il portait le corps de la demoiselle comme un sac de blé. Les deux personnes étaient maintenant à l'intérieur, la demoiselle se sentait perdue, le coup du majordome l'avait mise hors-jeu. Cependant, il se confia à Cloé, il dévoila les plus noirs secrets des Von di Pella. Durant une vingtaine de minutes, ce sage parlait sans s'arrêter. Une fois finie, il se leva et salua respectueusement la douce enfant..

-Je peux maintenant quitter ce monde en paix.

Il disparut d'un seul coup. Elle se retournait plusieurs fois, elle était dans une chambre de fillette. Il y avait une maison de poupée, des peluches par centaine, des poupées, des robes de princesses. C'était un univers glauque, même pour un enfant. Avec la lumière émise par l'extérieur, la demoiselle aperçut la morveuse. La gamine était apeurée, elle tenait dans ses petites mains un couteau. Dans un dernier élan, l'enfant se jeta vers Cloé, elle stoppa le geste désespéré et retira l'arme blanche des mains.
Elle gifla l'enfant, puis la renversa sur ses genoux tout en s'asseyant sur un coffre à jouets. Elle donnait une petite leçon à la fillette avec le dos de la rapière, la peau porcelaine de l'enfant commençait à rougir. A ce moment-là, une domestique entra dans la pièce, elle laissa Cloé faire. La gamine injuria son bourreau et pleurait.

-Tu n'es rien! Salope! Vermine! Chienne! Je te hais.

Pour chaque injure, la demoiselle continuait à frapper légèrement plus fort. Puis elle s'exprima.

-Tu n'as ce que tu mérites. Tu es pourris jusqu'à la moelle à cause de tes parents...

Cloé jeta le corps de cette chose pourris vers la gouvernante. L'enfant se cacha dans les jambes de la domestique.

-Occupe-toi d'elle. Si tu lui fais du mal, je le saurais.

La maudite quittait la pièce, elle avait réglé son affaire. Elle était devant la porte, sur la droite un escalier. Elle descendit sur la rambarde en glissant pour gagner du temps.
Les escaliers menaient au rez-de-chaussé à quelques mètres de la salle de bal. Elle recherchait son compagnon, introuvable. En effet, la salle était jonchée par des corps, des personnes retiraient les organismes inertes, la tempête commençait à se calmer.
La jeune femme traversait la pièce à toute vitesse, elle ressentait un mauvais pressentiment elle s'inquiétait pour son ami. Une fois à l'extérieur, elle aperçut la tête du blondinet, elle s'avançait vers l'homme. Directement, elle le prit dans ses bras, la poitrine collait contre le dos du vagabond. Elle versa toutes les larmes qu'elle pouvait.


-Les documents sont bien gardés. Le chef m'a tout dit.... Tous les secrets de cette famille. La gamine est illégitime. Sa mère avait pour gourmandise de violer des enfants et elle est morte maintenant. Le père aimait jouer avec ses esclaves dans des jeux inhumains, je ne l'ai pas trouvé...

Elle enlaçait Nakata un peu plus fort.

-Je n'ai pas pu tuer l'enfant ou une autre personne... Ne va pas dans le jardin, c'est l'enfer. La gouvernante est avec la gamine et elles ont quitté la demeure.

Elle relâcha son entrave, elle avait les yeux rouges comme exploser par les larmes. Son visage affichait du soulagement. Elle avait les mains jointes derrière le dos et s'écartait lentement du valeureux. Cependant, une ombre immense se tenait non loin de la demoiselle. C'était le garde personnel du père Von di Pella. Elle avait sa garde baissée, la montagne de muscles donna un coup violent sur la nuque de la jeune femme sans défense. Malgré sa capacité, le coup porté était atroce et puissant, elle perdit connaissance. Peu à peu, sa vision sombrait dans l'obscurité du néant.
Un tout petit homme se cachait derrière la garde, c'était le maître.

-Je la violerais plus tard à cette putain.

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Fenice Nakata
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Flash Back - Allons au bal- Fenice Nakata & Cloé Bellavi N1610


« Allons au bal ! »
PV Cloé

Plus rapidement qu'il ne l'aurait cru, démontrant une certaine efficacité de ces gardes pourtant actuellement inutiles et incapables de réunir afin d'endiguer les flots de nobles et d'esclaves unis que vomissaient les portes d'entrée, les hommes qui lui faisaient face parvinrent à encercler Nakata qui resta en garde, prêt à combattre, sans être plus surpris que cela, et sans craindre non plus la suite des événements. Il avait affronté un certain nombre d'adversaires à ce jour, venant de tous les horizons : certains avaient été des bretteurs expérimentés et sanguinaires, comme le célèbre Harushige, d'autres avaient été des combattants au corps-à-corps puissants et vifs, et d'autres encore possédaient des malédictions toutes aussi redoutables que son Phoenix azur et doré. Autrement dit, un petit bataillon de guerriers de South Blue, même triés sur le volet pour assurer la protection des riches notoires d'Archipel Paradise ne l'effrayait absolument pas, et il était même presque certain de pouvoir les vaincre sans avoir à utiliser son fruit du démon une seule fois. Si le visage du blondinet était concentré et montrait une certaine quiétude, indice du fait qu'ils attendaient le moindre faux pas de la part de ses ennemis, les têtes que ceux-là affichaient étaient clairement plus chaotiques, et les expressions se tordaient parfois en un rictus désespéré ou vainement et pâlement calmé. Aucun n'arrivait ne serait-ce qu'à sa cheville, et pas un seul ne pourrait arrêter l'un de ses coups de poing sans succomber aussitôt. Non, définitivement, ces hommes rassemblés là ne seraient guère plus qu'un amusement, qu'une mise-en-bouche. Mais une mise-en-bouche pour préparer quoi ? Ça, le Fenice ne le savait pas encore. Toutefois, il se doutait que les marines locaux tenteraient de l'arrêter s'ils avaient vent de sa présence sur cette île... Après tout, en tant qu'ancien allié de Raphaël, il avait beaucoup d'ennemi, notamment au sein du Gouvernement Mondial, et parvenir à stopper sa course serait certainement synonyme d'une montée en grade fabuleuse pour les plus faibles justiciers. L'arrêter était clairement s'assurer une vie calme et souriante... Mais qui diable pourrait parvenir à le maîtriser sur l'Archipel Shabondy ? L'interrogation restait complète.

Le capitaine forban resta immobile, prêt à en découdre au moindre mouvement malhabile de l'un de ses assaillants, qui devaient d'ailleurs se douter de cette vérité puisqu'aucun d'entre eux n'osait esquisser le moindre geste. Souhaitant briser cette plénitude combative qui ne faisait que retarder la funeste échéance de ces bien pauvres gardes, le jeune homme s'apprêtait à entamer une danse pour le moins brutal quand Cloé revint soudainement à ses côtés, se faufilant entre les gardes armés avec une agilité et une discrétion sans pareil. Définitivement, Nakata s'était encore fait une amie bien peu banale, et ses quelques pas pour parvenir jusqu'à la position du garçon suffisaient à ce dernier à conclure qu'elle avait également un bon niveau de combat, en plus de son fruit du démon. Il n'avait donc, dans l'immédiat, pas à s'en faire pour elle, même si l'oiseau légendaire comptait bien lui prêter main fort si elle s'embourbait dans une situation un poil trop menaçante pour elle. Les six hommes raffermirent leurs positions en se resserrant autour du duo, manifestement bien décidés à ne plus laisser passer personne qui pourrait leur poser problème, tandis que la jeune femme vint coller son dos contre celui du blondinet. De cette manière, ils faisaient chacun face à un trio armé. Une telle stratégie, bien que plutôt basique, pourrait s'avérer payante, même si le maudit n'était pas certain de devoir recourir à une telle ruse pour triompher de ces quelques gardiens... Néanmoins, il n'était pas assez malpoli et rustre pour envoyer paître sa jeune amie, songeant d'ailleurs qu'il était toujours bien plus intéressant de se dresser contre ses adversaires à plusieurs. L'artiste écouta les paroles de la Bellavi avec attention, rougissant un peu en l'entendant dire qu'il lui avait volé son premier baiser. Pour le coup, il ne s'y attendait pas vraiment, et fut légèrement désarçonné tandis qu'il murmurait un mot d'excuse. Il n'avait pas plus réfléchi quand elle lui avait demandé de l'embrasser, mais le Fenice s'en voulait plus ou moins de ne lui avoir pas posé la question en simple prévention. Mais il ne fallait pas oublier que la situation était à ce moment précis clairement pressante, et qu'il fallait agir aussi rapidement que possible pour ne pas éveiller davantage les soupçons. D'ailleurs, cette petite aventure appartenait déjà au passé, et s'en vouloir pour ce qui était d'ores et déjà derrière soi n'était jamais rien d'autre que de se battre contre le vent. Même en ayant l'impression d'avancer, l'on ne faisait jamais que reculer, et la force du temps était plus puissante que celles que pouvaient mobiliser de simples hommes...

Mais quoi qu'il en fut, ces simples pensées parvinrent à altérer les défenses de l'hors-la-loi, puisque celui-là ne comprit pas ce qu'il lui arrivait que Cloé avait déjà réalisé une balayette d'une précision démentielle et assez extraordinaire. Les yeux ronds, il sentit également l'une de ses chaussures quitter son pied tandis qu'il s'écrasait au sol maladroitement, ne s'étant pas attendu du tout à une telle action de la part de sa jeune amie. Quand il se relevait, Nakata fut surpris d'analyser les mouvements de la demoiselle, chose qu'il pouvait réaliser grâce à ses capacités de réaction hors normes. Les ennemis de cette dernière étaient en revanche clairement dépassés, et n'eurent pas le temps de comprendre ce qui leur arrivait qu'ils étaient déjà tous terrassés, et gisaient au sol comme un cadavre informe. Définitivement, cette jeune fille n'était pas une banale créature... Guerrière la définissait bien mieux que commère, et elle évoluait d'ailleurs avec une fluidité et une grâce presque envoûtante. Le forban poussa un léger soupir amusé en récupérant la chaussure que lui tendait son alliée d'un soir en la remettant à son pied, pendant que son amie, elle, repartait en direction du jardin. De son côté, le capitaine de Tengoku no Seigi ne souhaitait pas partir dans cette direction, pas pour le moment... Après tout, derrière lui, un amas de nobles tremblants, armés d'armes de toutes sortes, s'apprêtaient à l'affronter, certainement pour réclamer sa prime auprès du poste de la marine une fois qu'ils auraient réussi à le maîtriser. Le Fenice sourit en se retournant lentement, dans une pose aussi détendue que possible, comme s'il n'était pas entouré d'adversaires capables de tuer pour l'argent mais bien que par des amis de longues dates, tous prêts à trinquer pour sa santé durant l'année à venir. Il regarda celui qui s'était légèrement détaché du groupe pour s'avancer dans sa direction, une lance récupérée sur l'un des corps inanimés des gardiens avant de prononcer quelques paroles d'un air pleinement amusé :

-Il est bien présomptueux de croire que vous avez la moindre chance contre moi au combat... Je n'ai pas la prétention de me penser plus capable que vous en gestion et en économie, alors pourquoi vous sentez-vous obligé d'essayer de m'outrepasser dans les domaines qui me sont propres ?
-Tais-toi, ordure ! Tu n'es qu'un homme, même si ta tête vaut à elle seule une prime immensément imposante ! Et une fois ton crâne planté au bout de cette pique, tes paroles affligeantes ne provoqueront plus personne !
-Tant pis. J'aurais tenté de vous raisonner.

L'assemblée combattante rugit dans sa direction tandis que le garçonnet poussait un soupir ennuyé, songeant que tout cela n'avait pas de sens. Avec la ferme envie d'abréger cet épisode pour le moins lamentable de riches souhaitant devenir plus riches encore, au point de mettre leur vie en péril par simple désir d'opulence, Nakata se remit en garde en serrant les poings. Il était presque certain que lorsque les trois ou quatre premiers ennemis seraient tombés, les autres se presseraient de ranger leurs armes et de fuir aux côtés des autres, mais il n'allait jusque là absolument pas se retenir. S'il n'était pas dans sa vocation d'exécuter tous les fuyards et les lâches que portaient la terre, son but était d'éliminer les privilèges pour qu'il en résulte un monde plus pur, équitable et juste. Et malheureusement pour les hommes réunis face à lui, les tuer était un moyen simple et efficace de parvenir à cet objectif. Aussi, s'ils levaient la main dans sa direction, le forban songeait qu'ils étaient prêts à mourir. C'est avec ce raisonnement froid que le Fenice se propulsa en direction de celui qui avait pris la parole un instant plus tôt avant de lui donner un coup de tibia au niveau de l'abdomen avec rage. L'homme décolla en crachant une gerbe de sang et alla percuter deux de ses alliés, les entraînant dans sa chute. Un type armé d'un couteau, sans doute saisit sur le buffet, crut voir là une possibilité de surprendre le pirate pour mettre un terme à sa vie : aussi se mit-il à foncer droit vers lui, en braillant aussi fort qu'il le pouvait pour se donner du courage. Avec un cynisme nullement dissimulé, le hors-la-loi murmura quelques mots :

-Allons bon... Même le plus sot des porcs sait qu'un loup ne sera jamais effrayé en percevant son grognement.

Avec un simple mouvement du poignet, le combattant émérite attrapa le poignet de son ennemi et vint lui donner un coup de boule pour le moins fracassant. L'homme tomba à la renverse tandis que Nakata relâchait son poignet, sous le regard effrayé des nobles qui commencèrent à détaler sous l'effroi et la frayeur, comme l'avait jugé le jeune homme quelques secondes plus tôt. Ledit jeune homme se tourna alors en direction de la porte d'entrée, cherchant à percevoir la silhouette gracieuse de Cloé, mais ne fut pas surpris en remarquant qu'elle n'était plus ici. Elle avait du franchir la porte d'entrée depuis un petit moment déjà... Serrant les dents, le musicien se tourna alors en direction de cris, qui raisonnaient dans le hall. Un ancien esclave frappait un noble avec ardeur, son visage n'affichant guère plus qu'une expression folle et véhémente. Fronçant les sourcils, le blondinet avança jusqu'à lui et le saisit par le poignet pour le forcer à reculer et à cesser sa boucherie. Le sang, même d'odieuses créatures, n'avait pas à couler lorsque cela n'était pas nécessaire, et le Fenice avait rapidement appris cette simple leçon. Il prit la parole à l'intention de l'homme, avec une rage non dissimulée, pour le remettre à la place et lui déclarer que le but de tout cela était de leur permettre de fuir, et non pas de se venger. L'homme déglutit, manifestement impressionné par la seule expression qu'arborait le capitaine de Tengoku no Seigi, et opina du chef avant de se mettre à courir en direction de la sortie. Au moins était-il un tant soit peu raisonnable... L'endroit, bien que toujours plus ou moins chaotique, semblait se calmer peu à peu, contrairement aux jardins d'où s'élevaient de plus en plus de hurlements. Curieux de savoir ce qu'il s'y passait, bien que redoutant le pire, le hors-la-loi commença à faire quelques pas en direction de la porte lorsque quelqu'un le saisit soudainement, l’agrippant et le serrant dans ses bras. Le Phoenix comprit qu'il s'agissait de Cloé en sentant les bras féminins contre son torse, la poitrine contre son dos et surtout en entendant les sanglots et la voix secouée de la demoiselle. Fermant les paupières, le forban écouta les plaintes de celle-ci, réalisant que ce qu'ils auraient pu craindre comme étant le pire était clairement en train de se dérouler : au lieu de jouir d'une liberté toute méritée, les esclaves se sentaient dans l'obligation de faire ressentir à leurs possesseurs d'antan les souffrances qu'ils avaient encaissé.

Quand il sentit l'étreinte de la jeune femme se relâcher, le hors-la-loi pivota lentement dans sa direction. Ses paupières s'écarquillèrent de surprise en remarquant les ombres menaçantes qui siégeaient derrière elle, ne lui souhaitant manifestement pas que du bien. Il fut contraint d'être témoin impuissant du coup dans la nuque de Cloé, qui commença à lentement tomber en avant, vers lui. Baissant le visage, Nakata la rattrapa avec délicatesse, son visage devenant en l'espace de quelques instants parfaitement neutre.

-Je la violerais plus tard cette putain.
-...

Le Fenice prit la jeune femme dans ses bras sous le regard légèrement surpris du père de famille et il l'amena jusqu'à un pilier contre laquelle il l'assit. Il caressa lentement ses cheveux, souhaitant certainement lui faire comprendre, si elle était capable de ressentir le toucher, qu'elle ne craignait plus rien, et se redressa lentement avant de se tourner en direction du noble. Et, d'un pas lourd, il s'approcha de l'homme, les poings plus serrés que jamais. Le garde crut bon de s'interposer, et le forban sembla poursuivre son avancée sans réaliser le moindre mouvement supplémentaire que l'armoire à glace s'envolait et traversait cinq murs successivement. En réalité, le capitaine avait frappé tellement puissamment et tellement rapidement que personne ici n'avait eut la moindre chance de percevoir l'envol du baraqué. Le Von di Pella écarquilla ses yeux sous la terreur, et fit un pas en arrière en commençant à implorer le forban qui, de toute évidence, n'écoutait pas ses suppliques. Au contraire, une fois qu'il fut arrivé à sa hauteur, et avec une rage effroyable, le Phoenix frappa l'autre type au visage avec force, l'envoyant voler un peu plus loin et le plongeant subitement dans l'inconscience.

Parce qu'une image vaut mieux qu'un long discours.
Flash Back - Allons au bal- Fenice Nakata & Cloé Bellavi Luffy-hits-a-tenryuubito-o

Reprenant peu à peu son calme, Nakata se tourna par la suite en direction de Cloé qu'il alla récupérer. Toujours avec une délicatesse surprenante, il la porta dans ses bras, tel un prince élevant sa bien-aimée. Il prit ensuite la direction du jardin, qu'elle lui avait pourtant déconseillé de visiter. Mais le hors-la-loi n'avait que cure de ces avertissements, et sentait qu'il devait faire quelque chose. Il le voulait, au plus profond de lui. Il était un artiste, écrivain, musicien, sculpteur, mais aussi et surtout l'un des hérauts de la liberté et de la justice. Il ne pouvait, ne voulait pas laisser des serviteurs se venger bêtement des forfaits de leurs précédents maîtres, sous prétexte que ceux-là abusaient de leurs pouvoirs par le passé. Et une fois qu'il fut arrivé à l'extérieur, le pirate comprit l'étendu du drame qu'était devenu cette soirée. L'on violait, l'on torturait, l'on massacrait, l'on éradiquait des familles entières dans le seul but de se repaître d'un peu plus de sang, à chaque instant. Serrant un peu plus fort la jeune femme contre lui, cherchant instinctivement un peu de réconfort, le Fenice fit deux pas de plus afin de se mettre clairement en évidence. Mais personne ne faisait attention à lui. Personne ne le trouvait, quelque part, suffisamment important pour lui prêter attention. Il n'était rien, n'était personne, et ces hommes devenus bourreaux ici-bas ne devaient même pas se douter à cet instant qu'il était leur sauveur. Avec rage, il hurla alors, il hurla des mots à l'intention de ces hommes, captant peu à peu leur attention, faisant éclore leur rage dans les sanglots plutôt que dans la violence par la seule et envoûtante force de la rhétorique.

-Pour qui vous prenez-vous ?! Alors que la possibilité d'embrasser la liberté est là, devant vous, et vous tend les bras, vous préférez vous abaisser aux rangs de vos anciens geôliers, vous préférez les faire souffrir comme ils vous ont fait souffrir ? Et vous vous considérez comme des hommes ?! Ayez honte ! Ce n'est pas la justice, ce n'est même pas un ersatz de réconfort que vous obtenez par le sang de ces gens ! Ce n'est guère plus que la folie, guère plus que la haine gratuite et totalement déplacée ! Comment voulez-vous que la situation évolue si vous ne pouvez vous empêcher de montrer la brutalité que ces ordures attendent de vous ? Ils ont fait de vous des esclaves car vous n'étiez que des déchets à leurs yeux, alors comportez-vous en héros ! Comportez-vous en femmes et en hommes libres, comportez-vous en citoyens de ce Monde ! Si vous voulez vous battre pour quelque chose... ALORS AYEZ AU MOINS L'HONNÊTETÉ DE VOUS BATTRE POUR LA JUSTICE !

Reprenant lentement son souffle tout en serrant les dents, le forban ajouta par la suite quelques mots, moins forts mais avec une conviction stupéfiante :

-Si vous voulez affronter quelqu'un... Affrontez un homme capable de se défendre. Si vous le souhaitez, dressez vous face à moi. Je vous montrerais que la brutalité irraisonnée ne mène nul part.


CRÉDIT - FICHE

_________________
Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.
Flash Back - Allons au bal- Fenice Nakata & Cloé Bellavi Nak_si10

Fenice Nakata
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Sam 22 Fév - 21:57


Aides extérieures

Cloé sombra dans un univers de rêveries. Avec le coup porté, la jeune femme allait être dans les nuages pendant plusieurs minutes. Mais dans le monde des rêves, la notion du temps était complètement différente. En effet, la temporalité dépendait de l'esprit de l'individu, elle pouvait varier de quelques heures à des années. Pour la belle endormie, c'était assez réaliste, toujours en rapport avec le temps réel.

Elle était en train de chuter, la chute était longue et en fond sonore des cris. Elle était vêtue comme dans le monde extérieur, mais sans son arme. Elle tombait dans des immenses bras, le corps de la demoiselle était minuscule, elle avait la taille d'une poupée. Lentement, une lumière apparut, éclairant les lieux. La poupée était en fait dans les bras de Nakata, elle se redressait pour faire signer à son ami, mais c'était sans résultat. Elle escaladait le géant blondinet pour atteindre sa tête, c'était long et laborieux. Elle essayait de passer dans un premier temps par le torse, mais c'était compliqué, elle décida de passer par l'un des bras. D'un coup la grimpette fût plus facile et plus rapide. En quelques minutes elle était sur la clavicule d'un vagabond. Elle criait et tirait sur un brin de cheveux blonds pour attirer son attention, mais rien à faire. La minuscule Cloé eut une idée : frapper le cou de l'homme. Elle donnait des coups de pieds puis des coups de poing sur une toute petite zone, doucement un bleu apparut sur la peau. Elle était sur la bonne voie. Mais un imprévu arriva, une main se dirigea vers Cloé pour la réduire en crêpe, elle esquiva de justesse. Elle avait plongé vers le creux du cou de l'homme, elle pouvait entendre le battement du coeur de l'homme, sa chaleur corporelle. C'était agréable et reposant. Mais ce n'était pas la réalité, elle devait trouver un moyen de sortir de ce monde. En effet, pour quitter le monde des rêves, il y avait une solution : trouver la clé du rêve. C'était une notion vaste, la clé pourrait être n'importe quoi dans cet univers. Soudain le mot "justice" raisonnait, la demoiselle ne comprenait pas et continuer à essayer de faire réagir Nakata. Quand elle avait donné un dernier coup, un mot énorme cogna le corps de la jeune femme, c'était encore "justice". Dans son âme, elle comprit. Il fallait qu'elle confie sa définition de "justice". Elle replaça son soutien gorge et se prit une posture sérieuse. La petite Cloé dévala un monologue sur sa notion de justice. Au fil du temps le géant Nakata reprenait une taille normale. Au bout de cinq minutes, elle était déposée au sol, elle était naturellement plus petite que le blondinet. Elle posa sa main sur le coeur de l'homme et termina le dialogue.

-La justice est dans ton cœur.

Elle ouvrait lentement les yeux, la chaleur corporelle de Nakata l'avait maintenue à bonne température, dans son champ de vision il y avait seulement le beau visage de l'homme. Elle sentait une pression sur un corps, cela provenait sans doute du blondinet. Elle attendit que l'homme se calme pour intervenir. Elle quittait sa position confortable dans les bras d'un homme rassurant, pour glisser le long de son corps et terminait appuyer sur ses épaules. Sa poitrine de la créature était en pleine face du blondinet, elle donna un léger baiser et se laissa tomber au sol. Sur un pivot du pied droit, la charmante créature se retournait, sa première vision était celle de l'adolescent qui embrassait la tête de la femme qu'il avait torturé plus tôt, c'était une image horrible, elle se mit à prier genoux à terre. 

-Que cette folie s'arrête... Si la liberté et la justice sont présentes qu'elles interviennent.

Un homme en profita pour attaquer la belle créature, mais la réactivité de la gazelle fut incroyable, elle esquiva le coup. Elle regarda son assaillant, son regard était devenu remplit de détermination.

-Tu as condamné ton sors.

Elle se jeta sur l'individu avec fougue, soudainement elle s'arrêta à quelques centimètres du visage de l'homme, les yeux dans les yeux.

-Je te laisse encore une chance, quitte ce lieu.

L'homme émit un rire, il avait décidé de son sort. La demoiselle frappa l'estomac du fou, avec le pommeau de sa rapière. Il tomba sur le sol, crachant ses tripes.

-Mon ami est plus brutal que moi, je suis un ange comparé à lui. Qui veut  mettre fin à son sort ce soir?

Elle proposait cette phrase avec froideur, quelques-uns quittèrent la demeure en saluant le duo. Elle avançait dans le jardin, son aura se propagait. Un léger vent se faisait onduler la chevelure de la douce, qui s'était transformée en guerrière. A la fois féerique et envoûteur, la démarche de Cloé était assurée. Soudain, quelque chose essayait d'entraver la demoiselle, c'était le père Von di Pella. La peau de la belle était insaisissable, l'homme commençait à perdre patience.

-Mais comment tu fais?

Elle s'extirpa de ce pervers, puis elle sortit son arme. D'un geste précis et rapide, elle découpa les vêtements de l'homme. Il était nu comme un nouveau-né.

-Tu m'auras pas deux fois, sale con!

Avant même qu'elle donna le coup de grâce, une ombre était apparue devant elle. La demoiselle avait perdu le contrôle, la seule chose qu'elle voulait infliger était la mort.
Elle ne voyait absolument rien de cette ombre. Sa rage et sa haine avaient obscurcis sa vision. Une voix grave et profonde envahit le corps de la jeune femme

-Tuer n'est pas une solution.

Cloé stoppa son geste, le capitaine était devant elle. Il avait réglé le compte du maître Von di Pella avec sa technique spéciale. Autour de lui, des gens étaient étendus au sol, sauf l'adolescent. Rey regardait l'enfant.

-L'aura de cet enfant est souillé.

La demoiselle savait ce que signifier les mots prononcés par Salvicrus Rey. l'enfant allait quitter ce monde ou être libéré. Le capitaine s'avança devant l'adolescent. Puis avec son index, il toucha le front de l'enfant..

-Tu ne souffriras plus...

Le visage de l'enfant changea radicalement, il semblait soulager. la jeune femme avait eu peur l'espace d'un instant, le pouvoir de son protecteur était à la fois puissant et terrible. Cependant, le capitaine n'était pas content, il était même énervé. Il quitta les lieux sans regarder son petit ange.

-La Marine est en route.

Cet avertissement voulait tout dire, la demoiselle avait déçu son maître d'armes. Elle se rapprocha vers Nakata. Au même moment, le sol tremblait et des coups de sifflet envahissaient les airs. Une troupe de soldats avaient pénétrés le domaine des Von di Pella. Certains arrêtaient les esclaves au sol, d'autres retiraient les corps inertes. A leur tête, un commandant.

-Père? Où êtes-vous?

Le chef de ses soldats était le fils Von di Pella, cette famille avait empoissonné les autorités également. Cloé avait perdu espoir, elle était accrochée au bras du beau blond, sa prise était remplit d'inquiétude.

-Tout est fini... On est cuit Nakata.

Les marines avaient des armes anti-maudit, surtout des épées et des filets. La jeune femme ne voyait aucune sortie. Le duo était encerclé, ils étaient au centre d'une boucle large d'une dizaine de mètres. Elle n'avait pas de solution, mais elle savait que le Cornellia serait la cachette idéale malgré la déception vécue par le capitaine envers sa protégée.

-Il faut rejoindre mon bateau, il est au dock 3, porte sud. Je n'ai pas d'ouverture et de solutions pour fuir...

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« Allons au bal ! »
PV Cloé

Les paroles qu'il prononça avec cette conviction puissante et infinie qui lui était propre sembla profondément heurter les hommes et les femmes présents devant lui, à un tel point que certains, réellement ébranlés en comprenant ce qu'ils venaient de réaliser, fondirent en larmes. Malheureusement, la folie et la rage ne se soignent guère que grâce à des mots, et une bonne partie des anciens esclaves devenus bourreaux se contentèrent de regarder celui qui n'était pourtant que leur sauveur avec un mépris non dissimulé, semblant se demander comment il pouvait les juger, eux, qui avaient souffert toute leur vie. Quelques uns commencèrent même à avancer dans sa direction avec une intention manifestement hostile, mais Nakata se doutait bien que la plupart s'arrêteraient une fois à quelques mètres de lui, paralysés par la peur. Affronter un homme recherché aussi ardemment était toujours perçu comme un simple suicide sur les Seas Blues, et si la colère les empêchait de tenir un raisonnement rationnel et intelligent, les types face à lui n'en oubliaient pas pour autant leur instinct de survie, qui leur avait permis de tenir bon jusqu'à ce jour. Quoi qu'il en fut, les dires du forban suffirent à provoquer une diversion imposante aux nobles jusque là séquestrés, et ceux qui étaient encore en état de s'enfuir le firent aussi rapidement que possible, prenant leurs jambes à leurs cous afin de ne plus s'attarder à cet endroit qui risquait de devenir à chaque instant leur tombeau. Ils démontraient là des facultés d'intelligence plus performantes que ce que le blondinet n'aurait cru leur accorder au début de la soirée, et il serra un peu plus fort Cloé dans ses bras en observant le spectacle macabre qui s'étendait malgré tout sous ses yeux. Les cadavres gisant dans des mares de sang encore fraîches commençaient déjà à ramener de nombreux charognards, alors que la nuit était pourtant omniprésente. Le Fenice ferma les paupières un court instant devant cette triste désolation, ne comprenant pas comment la situation avait pu dégénérer à ce point alors que lui et sa jeune amie ne désirait que la liberté pour les hommes et les femmes opprimés. Quelque part, et même s'ils n'avaient jamais pu songer à de telles conséquences, ce massacre déplorable était entièrement leur faute... Et cela, l'artiste aurait sans doute un mal fou à se le pardonner. Après tout, comment le héraut de la justice qu'il était censé être pouvait se permettre de peupler son peuple, son humanité, aussi maladroitement qu'il l'avait fait ? Toutefois, l'heure n'était pas encore aux remords : il fallait sauver ceux qui pouvaient encore l'être, et soigner les blessés.  

Le capitaine de Tengoku no Seigi écarquilla les paupières de surprise en sentant Cloé remuer faiblement dans ses bras. Elle revenait donc à elle... Il lui permit de quitter son étreinte, fermant les yeux et profitant du léger baiser de la jeune femme en la gardant serrée contre lui un dernier instant. Malgré l'horreur de cet événement qu'il avait indirectement commis, il se sentait comme apaisé de ressentir une source de réconfort si proche de lui. Le musicien comprit une fois de plus qu'il n'était réellement pas fait pour vivre en solitaire, et regarda la civile s'écarter avant de mettre un genou à terre pour murmurer quelques paroles. Nakata ne s'attendait pas à une telle action de la part de sa nouvelle amie, et manifestement un grand nombre de personnes présentes furent elles aussi surprises, se demandant apparemment s'il fallait apprécier ou déprécier ce qui semblait pourtant être une douce et chaleureuse intention. L'un d'entre eux voulut profiter de l'instant de faiblesse de la bretteuse pour la terrasser, et le forban serra les dents en s'apprêtant à intervenir, mais elle fut clairement plus rapide que lui, pour une fois. Vainquant son assaillant sans trop de difficultés, sa cavalière ajouta à haute voix qu'elle n'était qu'un ange à côté du mis-à-prix, qui ne pouvait clairement pas contester une telle affirmation. Même s'il ne pensait pas vraiment être quelqu'un de mauvais, le hors-la-loi ne se sentait pas en position de discuter sur un tel sujet, et n'en avait de toute manière pas la moindre envie. Le fait était que le Phoenix avait été ce soir bien plus synonyme de destruction que d'espoir, bien plus de massacre que de miracle. Et pour cela, il avait honte de lui. S'il avait pu retourner dans le passé pour tenter d'arranger les choses, il l'aurait fait sans aucune hésitation, afin de tenter de calmer les esprits quand il le pouvait encore... Néanmoins, il était trop tard pour regretter. Secouant sa tête horizontalement pour revenir à l'instant présent, le Fenice se concentra une fois de plus sur Cloé qui s'occupait désormais du père de famille des Von di Pella. Celui-là présentait une sacrée résistance physique, pour être encore capable de se mouvoir après le coup de poing qu'il avait subit dans le hall... S'il l'avait su plus tôt, le maudit aurait tenté de frapper plus puissamment encore, quitte à le tuer immédiatement. Tel le guerrier plein d'honneur et de valeurs qu'il était, le blondinet détestait tout particulièrement que l'on s'en prenne à une femme, et a fortiori de dos, quand elle ne pouvait même pas se défendre. La lâcheté de cette homme n'avait d'égale que son goût pour l'opulence et pour l'avarice, c'était un fait... Et c'est pour cette raison que, quelque part, le jeune homme ne chercha pas à s'interposer entre le noble et sa jeune amie. Il ne voulait pas l'empêcher de le tuer, tout simplement parce que lui aussi souhaitait la mort de cet homme...

Le pirate fut donc tout particulièrement surpris de remarquer qu'un nouvel arrivant s'étant dressé sur le chemin de Cloé, et qu'une seule parole de sa personne avait suffit à empêcher la demoiselle de commettre l'irréparable, comme s'il avait un contrôle totale sur elle et sur ses actes. Qui était donc cet homme ? Le maudit n'en avait pas la moindre idée, et à vrai dire, s'en fichait éperdument. L'interruption de l'inconnu lui avait juste permit de se souvenir de quelque chose d'important : le fait qu'une vie humaine pouvait toujours être réparée, qu'il ne fallait pas croire en une existence misérable et scellée. Même le plus piètre des hommes pouvait devenir un héros... Et au final, tous les héros avaient été piètres hommes. Nakata regarda par la suite l'homme quitter l'endroit, après avoir réalisé une étrange technique qui fut apparemment capable de calmer la folie de l'un des hommes encore présents. Et alors que la demoiselle revenait dans sa direction, l'ancien révolutionnaire eut le malheur de se rendre compte qu'il avait oublié un dernier groupe de personnes : les marines. Ceux-là venaient d'arriver, visiblement en grand nombre, et comptaient régler la situation aussi vite que possible... Leurs capacités à rétablir l'ordre, le capitaine de Tengoku no Seigi n'osait ni ne voulait les remettre en cause. Ils étaient de toute façon bien mieux placés que lui de réparer ce qui devait l'être, ce soir là... Devant l'air affolé de la jeune femme qui s'était agrippée à son bras, le maudit fit un signe négatif de la tête. Tout espoir n'était pas perdu... Il était l'espoir. Posant sa main droite sur la joue de Cloé, il lui chuchota quelques paroles avec conviction :

-Tu en as bien assez fait. Laisse moi m'occuper de ça.

Il la força à rompre l'étreinte qu'elle exerçait sur son bras et recula de deux pas avant de fermer les paupières. Puis, soudainement, le Fenice fut engloutit dans une tempête de flammes bleutées et dorées, qui tournoyaient autour de son corps pour opérer une étrange métamorphose. Tandis que son nez et sa bouche devinrent un bec acérée et redoutable, ses bras musclés furent remplacés par des ailes d'une grande envergure. En une poignée de secondes seulement, le jeune garçon était devenu un phoenix, un oiseau légendaire. L'animal prit une nouvelle fois la parole, tournant le dos à sa cavalière tout en écartant les ailes pour lui permettre de monter :

-Monte sur mon dos. Nous rentrons par les airs.


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Dim 23 Fév - 20:13


L'envol

La situation  n'était pas avantageuse pour le duo, même si la folie s'était dissipée avec le départ des survivants de ce drame, l'arrivée de la Marine n'arrangeait pas. Ils arrêtaient les esclaves blessés et escortaient les riches vers un lieu sûr. Dans l'état actuel, les responsables du tsunami, de cette divagation hors du commun, étaient Cloé et Nakata. Les autorités ne feront sans doute aucune enquête pour gagner du temps, puis avec le fils Von di Pella dans l'ordre cela n'était pas gagné. La vérité serait étouffée, modifiée, voir recréée,  cette famille riche ne tâchera pas leur image grâce à cela. La jeune avait rejoint son ami, elle n'avait pas de solution et commençait à paniquer. Elle s’accrocha à l'homme comme s'il était le divin. Il lui caressa sa joue, sa main était chaude sur le visage de la douce, apportant un réconfort dans le cœur de la demoiselle. Il s'occupait du reste qu'il lui disait, la jeune femme n'avait qu'à suivre le blondinet. Elle se reculait laissant l'homme se transformer. Le tourbillon bleuté et doré était comme venu d'un conte fantastique, on pouvait distinguer les changements corporels sur l'homme, peu à peu il devenait un Phoenix. Cloé était émerveillée, son cœur s'emballait à la vue de ce phénomène. Ses yeux brillaient, elle empoigna sa poitrine pour calmer les pulsations. Ce sentiment n'était peut-être pas de l'amour, enfin elle n'en savait strictement rien. Ce qu'elle ressentait était vague, admiration, idéalisation, de la joie et un peu d'attachement. Cet homme le temps d'un soir avait réalisé son rêve, elle était reconnaissante, elle ne savait que faire pour le remercie, peut-être lui offrir quelque chose d'unique. La transformation était achevé en quelques secondes, mais elles semblaient éternellement longues pour la douce. Le Phoenix lui demanda de monter sur son dos. La belle confia son corps à cette créature mythique. Elle enjamba le dos, elle avait ses jambes juste derrière les magnifiques ailes de la bête, elle s’accrocha à l'encolure. C'était très étrange, les flammes émisses par l'oiseau ne brûlaient pas la jeune femme. Mieux encore, elles réchauffaient les membres de la demoiselle, la nuit commençait à devenir fraîche, diminuant peu à peu la température corporelle de Cloé. La belle se pencha vers la tête du Phoenix et murmura d'une voix douce.

-Tu es la plus belle chose que j'ai jamais vue.

Puis elle regardait vers le sol, il s'éloignait d'elle. En moins de temps, elle était au dessus du manoir. Elle détournait la tête de ce champ de bataille, elle ne voulait plus revoir de drame, elle s'était comportée d'une manière incontrôlé, l'effet boule de neige des propos de libération, avait fait sombrer les gens présents à ce bal. Puis les Marines semblaient comme impuissants à s'agiter dans tous les sens, même le commandant Von di Pella était démuni.
La demoiselle se tenait d'une main à la nuque et de l'autre donnait des caresses à l'oiseau, la douceur et la chaleur parcourraient dans ses veines. Les formes de la demoiselle épousaient le corps de l'animal, ils ne faisaient qu'un. Une harmonie s'était installée entre elle et le vagabond mystique, elle caressait le pelage tout en rêvassant. 


-J'arrête si tu le souhaites.

La demoiselle ne définissait pas ses sentiments car elle était une novice en la matière, mais elle fermait les yeux et se concentrait, les battements de son cœur étaient fort, trop pour elle. C'était ridicule, elle se renferma sur elle-même. Au bout d'un moment elle ouvra à nouveau les yeux et quitta sa position, elle se redressa, elle était à califourchon. Le vent soufflait dans les cheveux de Cloé, il retira comme une plume la tiare qu'elle avait encore, la jeune femme ne réagit même pas. Elle était subjuguée, le paysage était angélique. Le duo était au dessus des nuages. Une rivière blanche couvrait le ciel, les étoiles étincelaient comme des joyaux, et la lune n'était pas ronde mais en croisant de lune. Tout était très calme, paisible, ce moment était presque intime pour la jeune femme. Elle n'oubliait pas que sous cette forme il y avait son ami, c'était un homme. Elle ne savait que faire, elle l'avait touché peut-être à des endroits privés. Elle commença à se faire des films. 

-Mais je l'ai touché où? Et si je suis allée trop loin? Que vas -t-il penser?Il va croire que je suis une.... Oh mon dieu!!!

Sa conscience reprit le dessus et calma l'excitation éprouvait. La jeune femme ressentait simplement un coup de cœur, un petit attachement sentimental à ce voleur de baiser. Même s'il était dénoué de sentiments, pour elle, c'était un pas de plus vers la compréhension des mystères de l'amour. Elle savait maintenant qu'elle aurait le droit à connaître ce sentiment, sa malédiction lui parut moins lourde. Elle était devenu l'une des plus belles créatures féminines sur les Blues. Elle surpassait sa mère et son amie. Ce qu'elle espérait paraissait comme enfantin : vivre un amour inconditionnel. 
Durant ce vole la jeune femme chantait une douce mélodie qu'elle avait l'habitude sur le Cornellia. 
Les paroles signifiaient tellement de choses pour elle : l'amour éprouvé sur le Cornellia, pour sa mère, et légèrement pour ce vagabond. Lors du bal, elle eut peur de perdre cet être exceptionnel. Elle voulait ressentir en elle, elle pouvait aimer et se faire aimer. C'était le moment parfait pour chanter. Elle soulageait son âme, elle était vraiment trop émotionnelle, lentement, les unes après les autres, des larmes discrètes s'envolaient dans les airs. Elle repensait à cette rencontre unique, au drame vécu, à cette fuite magique. D'un coup le visage de Rey la frappa, elle avait déçu son protecteur. Elle se remit accoler à Nakata.

-Je l'ai déçue... Il me pardonnera jamais... Il me chassera du bateau. Je devrais errer comme une âme solitaire...

Elle renifla et essuya les traces de larmes sur son visage. Elle serrait l'animal, son cœur était une nouvelle fois douloureux. Des sentiments partagés, une situation qui lui paraissait complexe, cette tornade émotionnelle avait bouleversé la belle.

-Je voulais aller à ce bal, mais aussi aider les esclaves... Nous avons créé un tsunami de folie en voulant aider... Nous sommes responsables de ce bordel...

Elle mis sa main sur le sein gauche, il y avait les papiers de droits de propriétés des Von di Pella sur les esclaves, l'île et la fabrique et commercialisation d'alcool. En touchant les documents, le vent propulsa les feuilles dans les airs. 

-Les papiers se sont faits la malle!!!

Instinctivement elle sauta hors de sa monture, elle chuta en direction des feuilles. Elle les rattrapa, mais sous son corps en chute libre, il y avait la mer. C'était la fin, elle allait plonger dans les eaux sombres de South Blue sans pouvoir faire quoique ce soit. Elle avait condamné son sort. Elle émit un son.

-A l'aide!!!!!!!!!!!!!

Elle repensait à sa courte vie. Elle songeait à ce qu'elle manquerait une fois passer de l'autre côté : son premier vrai amour, car ce qui concerne Nakata, c'était trop spécial pour être définit comme tel, faire don de son joyaux, sauver sa mère et renverser Don Sillicono de son piédestal. Elle se mit à crier dans sa chute.

-Je suis qu'une gamine sans expérience avec les hommes! Je veux aimer! Je veux espérer! Je veux vivre! Je suis trop jeune pour finir comme une pierre dans une mare!

La situation semblait jouer d'avance pour la demoiselle, elle allait rejoindre la paradis encore vierge et sans connaître l'amour. Elle se demandait si un dieu prendrait pitié de son sort et la laisserait vivre assez longtemps pour devenir une vraie femme. Autour d'elle, les flammes de l'oiseau se dessinait comme une traîné de poudre. Elle renversa son corps pour avoir le dos contre l'étendue océanique. Elle fermait les paupières. C'était un ange tombant du ciel, elle était étincellement, sa chevelure flottait comme par magie. Même dans une mort proche, elle gardait une beauté  inimaginable.

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Lun 24 Fév - 19:46

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« Allons au bal ! »
PV Cloé

Elle monta sur son dos tandis qu'il gardait les ailes écartées afin de lui permettre une ascension plus aisée. Nakata s'assura qu'elle était bien accrochée, ne souhaitant pas la voir tomber avant même qu'il n'ait le temps de s'élever, puisque les marines n'étaient plus très loin et qu'ils auraient sans aucun doute pu en profiter et le leur faire regretter assez amèrement. C'est à ce moment-là que Cloé prit la parole, en lui murmurant qu'il était la plus belle chose qu'elle n'avait jamais vu. S'il avait été sous forme humaine, le garçon aurait certainement rougit, ne s'attendant absolument pas à un tel compliment. On lui avait bien souvent fait des éloges quant à son fruit du démon, mais à ce point-là c'était déjà un peu plus rare... Le Phoenix murmura un vague merci, toujours légèrement gêné, et entreprit à battre des ailes pour s'élever lentement dans les airs, faisant tout son possible pour assurer à la civile une position confortable et plaisante. Il monta ainsi jusqu'à dépasser le manoir, jusqu'à filer dans les cieux tel une étoile égarée parmi les astres eux-mêmes. La demoiselle caressait lentement le dos du Fenice, qui ne disait rien, toujours aussi gêné qu'un peu plus tôt. Il ne savait pas franchement comment réagir, d'autant plus que les mains de la délicate jeune femme n'étaient pas désagréables du tout... L'oiseau légendaire fut légèrement surpris en l'entendant prendre la parole mais l'écouta avant de répondre avec un air amusé :

-T'inquiètes pas pour ça.

Survolant désormais l'île un peu plus rapidement que précédemment, le pirate chercha le port du regard. Il le trouva rapidement, mais décida de ne pas tourner trop rapidement, de peur de faire choir sa passagère, chose qu'il craignait par dessus tout. Le blondinet décida donc de prolonger un peu leur balade aérienne, en décrivant une boucle plus longue, et en passant de ce fait au-dessus de la mer. Nakata savait qu'en plus de prendre moins de risque, il laissait à Cloé tout loisir de contempler l'environnement depuis les cieux, ce qui n'était tout de même pas donné à tout le monde... Un peu plus tard, la civile commença même à chantonner, certainement subjuguée par le magnifique spectacle qui s'étalait sous ses yeux, comme un tapis rouge devant une noble reine. L'artiste lui aussi devait admettre que l'endroit était particulièrement plaisant à survoler, même s'il avait finit par s'accoutumer à prendre son envol après tant d'années à endurer, pour le meilleur comme pour le pire, cette malédiction puissante et pour le moins efficace. Ledit maudit écouta attentivement les paroles de la chanson que récitait la jeune femme, en restant néanmoins concentré sur son vol, veillant à ce qu'il n'arrive rien à la demoiselle. Ils arrivèrent bien vite au dessus de l'océan, et le forban songea qu'ils seraient très bientôt sur le navire du Cornellia. Ce n'était guère plus qu'une question de minutes... Une fois la chanson terminée, la civile s'accrocha à nouveau au hors-la-loi, déclarant qu'elle avait déçu son capitaine et qu'il ne voudrait plus d'elle sur le navire. Restant muet comme une tombe, ne sachant que rétorquer, le musicien se contenta de fermer légèrement les paupières pour profiter de son étreinte tout en continuant à battre les ailes à intervalles régulières. Le Fenice répondit bassement après un court instant, la voix emplie d'une quiétude forte qui se voulait rassurante :

-Ne t'en fais pas... Je lui expliquerai, et j'en prendrai la responsabilité. C'est moi qui ait fait dégénérer la soirée, ne l'oublie pas.

C'était la plus stricte des vérités. Le forban était entièrement fautif pour ce tourbillon de violence inextinguible et il le savait amplement. C'était comme un coup de couteau reçue en pleine poitrine, comme un déchirement sentimental plus fort que jamais. Lui qui devait veiller sur le peuple en était venu à les faire souffrir ardemment... Sans qu'il ne s'en doute un seul instant, le blondinet avait utilisé cette triste expérience pour augmenter son expérience, sa sagesse, chose qui n'était pas à négliger, d'autant plus quand Grand Line était notre patrie. Nakata fut cependant forcé de revenir à ses pensées quand Cloé l'interpella, déclarant ou criant que les papiers s'étaient envolés. Surpris, il voulut décrire un virage sec pour retourner les attraper lorsqu'il sentit une présence quitter son dos. Le forban comprit alors que l'autre maudite avait sauté dans le vide pour aller chercher lesdits papiers, oubliant l'espace d'un instant qu'elle n'était pas capable de voler et que ce qui se trouvait en-dessous d'eux, à quelques dizaines sinon centaines de mètres n'était rien d'autre que de l'eau. Autrement dit, même si par miracle, elle réchappait à la chute, elle finirait par se noyer dans les eaux glaciales... Serrant les dents en mesurant l'ampleur de la situation, le Phoenix battit brutalement des ailes pour effectuer une sorte de saut périlleux, se retournant pour être dos à la mère. Il battit une nouvelle fois des ailes, cette fois-ci pour se propulser droit vers la jeune femme, et reprit sa forme humaine en se laissant chuter bien plus rapidement que la civile étant donné qu'il s'était, différemment à elle, volontairement propulsé. Avec une vitesse surprenante, il arriva au niveau de Cloé alors qu'elle finissait de hurler et se retournait. Il lui saisit la main, la ramenant contre lui pour la prendre dans ses bras, tout en tournoyant. Puis le Fenice hurla avec conviction et courage :

-Comme si j'allais te laisser mourir, ma grande !

Les flammes bleutées sortirent soudainement de son corps, les enveloppant un court instant avant qu'il ne retrouve sa forme d'oiseau légendaire de couleur or et azure, la demoiselle sur son dos. Malheureusement, il continuait à chuter, et était bien plus proche de l'eau qu'il ne l'aurait cru au premier abord. Le poids de sa passagère, bien que peu important, suffisait à l'entraîner droit vers l'étendue bleutée, qu'il risquait de heurter d'un instant à l'autre. Serrant les dents le combattant utilisa ses membres plumés pour ralentir leur course tant bien que mal, craignant qu'il n'aurait pas le temps de reprendre son vol. Mais au dernier moment, avec un soupçon de rage, Nakata reprit le contrôle, se propulsant en avant en regagnant quelques centimètres de hauteur. Il était tellement proche de l'eau qu'à chaque battement d'ailes, les embruns venaient arroser le duo. Un sillon se formait même à son passage, et il profita pendant un instant de l'océan avant de s'élever une fois de plus, allant droit vers le port. Cette fois-ci, ce n'était pas passé loin... Le capitaine de Tengoku no Seigi prit la parole une nouvelle fois, avec amusement :

-Accroche toi bien, cette fois-ci... on arrive.

Et en quelques secondes seulement, ils étaient sur les quais. L'oiseau mythique se posa délicatement afin de ne pas secouer Cloé et attendit qu'elle ne descende afin de le guider jusqu'au navire où elle séjournait. Si quelqu'un devait parler à son capitaine, c'était bien lui...


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Fenice Nakata
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Mar 25 Fév - 16:27


Le capitaine ne rigole plus

Encore une fois, le blondinet sauvait la belle. Dans cette emprise corporelle, elle était une nouvelle fois contre le corps de Nakata. L'endroit était doux, paisible et pleins de bontés. La demoiselle se laissait porter par le maudit, les pulsations reprenaient, son visage était rouge pivoine. Elle était gênée par la vague d'émotions qu'elle ressentait. Il rassura la douce pour la suite des événements. Il lui montra une porte de sortir pour l'histoire avec le capitaine. Un poids se retirait des épaules de Cloé.

-Et si cela ne marche pas? Je.... Non, rien.

Elle s'enfermait sur elle, tenant fermement le vagabond et ne continuant pas sa phrase.
L'espace d'un instant, elle s'était imaginée avec Nakata a voyagé à travers les mers. Mais elle freinait ses rêves, il l'avait aidé à aller au bal, mais pourquoi continuerait-il à l'aider. Ils ne se connaissaient pas, il appartient certainement à un autre univers jonchait des problèmes en tout genre, une vie mouvementé, trop pour la jeune femme. Elle effaçait son idée de son esprit. Et puis le capitaine comprendrait peut-être.
Le duo prenait un virage, diminuant l'altitude, Cloé commençait à distinguer des formes. En effet, la descente était engagée, elle tenait sa monture, se raccrochant une dernière fois à ce qu'elle avait pu ressentir durant cette longue nuit.

-Merci, Nakata prince des cieux. Même si nos routes se séparent après, je te garderais dans mon cœur.

Les mots étaient remplis d'honnêteté. Ce beau blond avait réveillé le pouvoir de cette créature aux formes avantageuses. Elle s'était autorisée à aimer, enfin. Après tant d'années à souffrir, elle pouvait enfin jouir de nouveaux sentiments.

-J'espère trouver la personne qui m'est destiné.

Elle exposa sa théorie à son ami, selon laquelle un fil rouge relié deux personnes. Une fois que l'on trouverait l'autre personne, un amour puissant et indescriptible viendrait à voir le jour. C'était peut-être naïf de sa part de penser à ces choses, mais elle restait une enfant qui n'avait pas encore ressentir les expériences de l'amour.

Le Cornellia se dessinait de plus en plus aux yeux de la demoiselle, le pont supérieur était vide, aucun matelot à l'horizon. Il semblait tout de même avoir une présence. Une silhouette d'un homme qui était posté à la barre. C'était nul doute le capitaine, une atmosphère noire régnait sur le pont. Rey était remonté, les matelots avaient peur face à cet homme à l'aura obscure. Il levait les yeux au ciel en direction de Cloé. Un grand frisson envahit le corps de la jeune femme.

-Il va se rendre malade s'il continue....

La demoiselle s'inquiétait pour son avenir et pour la santé du capitaine, quand il se mettait dans des états pas possibles, il finissait malade pour plusieurs jours. Le mystique animal et la belle chevalière étaient à quelques mètres du plancher. Cloé flottait dans les airs, quand elle assistait à la transformation de son ami. Les pattes se transformaient en jambes, les ailes en bras, les plumages en vêtements. Puis lentement les traits du visage reprenaient place sur le blondinet, Cloé était encore maintenu dans les bras de l'homme, le moment était une nouvelle fois remplit de magie pour la jeune femme. Elle posait un pied à terre et quitta l'homme. Elle accourut vers son protecteur et se mit à genoux au niveau des pieds du capitaine.

-Lâche-moi. Je t'ai dis de me lâcher!

Il bousculait la jeune femme qui tombait le dos contre les planches du pont.

-Rey....
-Tu me déçoit. Hors de ma vue.

Il utilisait son pouvoir sur la douce, avant même qu'elle n'eut le temps de se relever, elle fut propulsée quelques mètres plus loin et elle tombait dans un coma contrôlé. Il se dirigeait vers Nakata, chaque pas dégageait une puissance hors du commun. Il se tenait à bonne distance du vagabond et à côté de la douce endormie.

-Tu l'as perverti! Tu as souillé son esprit! Ma douce fleur...

Il s'accroupit vers le visage de Cloé, il lui caressait le visage, il dégageait les mèches couvrant qui recouvrit le visage de la demoiselle. Il la mit dans ses bras pour la mettre en sécurité.

-Je connais ton pouvoir l'ami. Et je me suis préparé en cas d'affrontement. Tu es un zoan mythique, je me trompe?

Il esquissait un sourire, il avait l'un de ses mains dans une poche. Il en sortit une chaîne qu'il enroulait autour de son avant-bras. Cet objet avait un aspect étrange. Le capitaine n'était pas détenteur d'un fruit du démon, il avait développé une technique rare et très dangereuse.

-Tu sais ce que c'est? Bien sûr que tu le sais! Un ami marine m'a donné il y a longtemps cette chaîne en kairouseki. Alors? Que fait-on?

Il enlevait son manteau dévoilant un corps à peine musclé. Il ferma ses poings puis changea l'émanation de son aura. L’espace d'un instant tout son corps changeait. Les muscles étaient tendus, les veines gonflaient sur tout l'organisme du vieil homme. Il était prêt à en découdre si nécessaire.

-Tu as un choix simple à faire : parler ou recevoir une leçon. Je vais te montrer une partie de ma technique.

Avec ses bras il créait un cercle, puis il semblait pousser ce cercle invisible vers Nakata. Autour du blondinet les planches étaient dans un état lamentable, c'était comme si une multitude de lames avaient déchirés le plancher du pont.
Quant à Cloé, elle était dans un coma artificiel, le capitaine pouvait contrôle ce coma grâce avec sa technique. Il était tellement puissant dans son art, un simple humain risquait de mourir s'il affrontait Salvicrus Rey.

-Je vais retirer mon emprise sur ma petite fleur en fonction de ton choix.

Pour montrer sa bonne volonté, Rey retirait l'objet de l'avant-bras et le mit dans une petite bourse en cuir. Quand il avait déposé Cloé plus loin, il avait pris les papiers cachés. Il les avait lui-même cachait à la vue du vagabond, puis il lui montra.

-C'est quoi ces documents?

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« Allons au bal ! »
PV Cloé

-Ne t'en fais pas, Cloé... Je te le promet.

Il avait répondu impulsivement, sans prendre la peine de réfléchir à ses mots, à leur importance. Nakata était convaincu du bien fondé de ses dires, et n'allait absolument pas laisser la chance au capitaine de la demoiselle de lui tourner le dos, c'était certain. C'était sa faute si tout avait dégénéré, sa faute et seulement sa faute. Personne d'autre n'avait à en payer les conséquences, et pas même parce qu'elle l'avait entraîné dans cette sale histoire... C'était tout simplement hors de question. Alors qu'ils arrivaient en direction du navire, la jeune fille prit la parole une fois de plus à l'intention du blondinet, qui sourit légèrement malgré le fait que son apparence de Phoenix ne lui permettait pas ce genre d'expressions. Il ne répondit rien, sachant que les mots n'étaient en eux-mêmes pas importants : il était évident que le capitaine de Tengoku no Seigi allait également la garder dans ses souvenirs comme une merveilleuse rencontre. Le voyageur avait eu le temps de rencontrer des dizaines de personnes différentes, parfois d'horizons complètement opposés, et avait par conséquent pu élargir ses capacités d'empathie notamment, mais une poignée d'entre eux restaient gravés dans sa mémoire et dans son âme, et ce pour toujours. A n'en pas douter, la maudite qu'il transportait sur son dos ce soir-là allait en faire partie... Il l'écouta ensuite parler d'amour, toujours aussi amusé. Lorsque le Fenice se posa délicatement et reprit une apparence humain, il reprit une expression du visage clairement plus sérieuse, redoutant tout de même la confrontation imminente avec le capitaine du Cornellia. Malgré tout sa conviction, le jeune homme savait pertinemment qu'il ne pourrait pas empêcher son homologue de haïr Cloé... Il comptait toutefois faire tout ce qui était en son pouvoir pour le forcer à réfléchir sur ce fait, pour lui faire comprendre qu'elle n'était en aucun cas coupable de tout le désordre. L'oiseau légendaire regarda ensuite la demoiselle foncer en direction de l'homme à la barre et observa sans broncher celui-là l'envoyer un peu plus loin en la propulsant directement dans l'inconscience. Quand bien même le pirate n'aimait pas que l'on s'en prenne à ses amis, il savait pertinemment que le type face à lui ne voulait aucun mal à sa protégée, et décida par conséquent de ne pas se venger...

Cet inconnu avait une puissance surprenante, et un forban expérimenté comme le blondinet pouvait le sentir aisément. C'était encore bien loin de l'aura sanguinaire que dégageait le Nebula Harushige, ou encore celle de son bras-droit, le vampire Hato, mais il n'y avait aucun doute concernant le fait que ce combattant qui lui faisait face pouvait s'aventurer sur la première partie de Grand Line sans risquer sa vie outre mesure. Nakata ne cilla pas, nullement impressionné pour autant. En cas de confrontation directe, il pensait pouvoir vaincre l'homme sans trop de difficultés, malgré cette étrange pression... Mais il ne comptait pas vérifier cette hypothèse pour autant. Non, en réalité, le maudit s'en voulait tellement que si le mentor de Cloé avait décidé de le frapper, il l'aurait probablement laissé faire. De toute manière, son fruit du démon lui permettait d'encaisser les coups sans risquer la mort... Du moins, c'est ce que pensa le combattant, jusqu'au moment où son vis-à-vis sortit une chaîne en granit marin qu'il enroula autour de son bras. Le Phoenix avait déjà été exposé à cette étrange matière, pour son plus grand déplaisir d'ailleurs, et savait qu'il ne pourrait pas éviter les coups même en se changeant en oiseau mythique... Toutefois, malgré le granit, ses blessures se soigneraient plus rapidement que celles des hommes lambda, justement grâce à sa malédiction : le granit marin ne l'empêchait d'opérer seulement que quand il était en contact direct. Avec un tour de passe passe surprenant, l'inconnu en vint même à changer la corpulence de son corps, devenant bien plus musclé qu'auparavant. Le Fenice resta cependant impassible, son visage affichant une expression aussi calme et neutre que par le passé. Il était malgré tout un combattant très expérimenté, et avait affronté des dizaines d'hommes capables d'utiliser de puissants aptitudes... Il n'aurait qu'à rajouter celle-ci à son palmarès, si le capitaine de Cornellia passait toutefois à l'attaque. Néanmoins ce dernier ne fit guère plus que tenter de l'impressionner, en s'en prenant au sol tout autour du musicien. Ce dernier resta, une fois de plus, effroyablement détendu. Mais quand le type attrapa les papiers et demanda ce qu'ils étaient au hors-la-loi, celui-là baissa les yeux avant de fermer les paupières et de répondre lentement :

-Les titres de propriété des Von di Pella. Nous voulions libérer les esclaves et faire tomber la famille en les ruinant, en falsifiant les titres et en les donnant à la marine.

Le capitaine de Tengoku no Seigi avait pris la ferme décision de ne rien cacher à son interlocuteur quant à ce qu'il s'était passé, et quant au plan qu'ils avaient mis sur pied, Cloé et lui. Après cette prise de parole pour expliquer ce qu'il en était de ces papiers, Nakata tomba subitement à genoux, posa ses main sur le sol et s'inclina, posant son front sur le parquet. Il s'écria alors avec conviction, en fermant les paupières :

-Je vous en supplie, n'en voulez pas à Cloé ! C'est à cause de moi et de moi seul que tout est devenu le chaos, là-bas ! Je... Je ne pensais pas que les esclaves réagiraient ainsi... J'ai été stupide, utopiste et naïf ! Je ne vous demande pas de me pardonner, je vous demande de rejeter toute la faute sur ma propre personne ! Battez-moi si vous le voulez, mais ne faites pas de mal à Cloé ! Elle n'a rien fait ! Je vous en supplie !

C'était une demande d'homme à homme que venait tout juste de formuler le Fenice. Il resta dans cette position en attendant la sentence, la réplique du capitaine, en priant de tout son cœur pour qu'il comprenne la situation et pardonne à sa protégée. Il était absolument hors de question pour que le Phoenix accepte de voir sa nouvelle amie se heurter à un tel obstacle, il voulait à tout prix porter le prix de leur idiotie à lui seul. Sa voix n'avait pas tremblé tandis qu'il implorait l'inconnu, au contraire forte d'une détermination et d'un calme extraordinaire. Le sort en était jeté.


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Mer 26 Fév - 16:30


Sur le navire

Le capitaine écoutait le vagabond d'une seule oreille, il ne faisait pas trop confiance à l'homme. Rey tenait toujours les papiers en mains, il lisait le contenu des documents. Quelque chose clochait sur ces feuilles, ça résonnait faux. Il avait un léger doute, puis il continuait l'échange avec le maudit en face de lui, enfin un échange à sens unique pour le moment, car le capitaine ne disait pas grand chose au blondinet. Il marchait autour du mât principale, il passait de la belle endormie à Nakata, il gardait un œil sur l'homme et son trésor. Il n'avait pas pu analyser son aura. Cela ne pouvait signifier qu'une chose, l'individu en face de lui était soit si démoniaque de son aura ne pouvait être lu, ou soit il réussissait à bloquer le pouvoir du capitaine. Une part de Rey voulait se confronter au mystérieux individu, mais l'autre était plus sage et contrôlait le vieil homme. Il ne se laisserait pas dominer par des pulsions de combat, ce combat serait intéressant mais dangereux pour le capitaine. Il marchait lentement et envoyait des vagues de son aura vers le maudit. Il voulait démontrer qu'un vieil pouvait défendre son entourage et ce qu'il lui était cher. Au bout d'un moment, le vagabond était au pied de Rey, à le supplier. Le capitaine avait l'impression d'avoir une limace sur ses bottes. Il se retira de cette situation assez bizarre et engagea la conversation.

-Mon petit, les hommes sont parfois des bêtes une fois libre. Être enfermé pendant des années n'est pas bonne. Je lui en veux à ma petite perle pour la simple raison qu'elle n'a pas réfléchit aux conséquences. Je sais pourquoi elle a organisé tout ça avec ton aide. Elle ne m'a jamais parler de son passé, mais je sais qu'elle était une domestique chez une personne vaniteuse, c'était une période difficile. Elle a encore les mécanismes de domestique parfois, mais son sens de l'équité et de la liberté sont encrés en elle. Le bal était un rêve de petite fille, c'était une excuse. Elle m'a entendu parler des Von di Pella et elle se sentait impliquer je le sais...

Un silence prenait place entre les deux hommes, le capitaine prenait sa petit fleur dans ses bras et lui donnait un baiser sur le front. Sa technique prit fin sur la belle, mais elle restait endormie. Il l’emmena dans sa cabine et puis l'installa dans son lit avant de revenir vers Nakata.

-Elle aura oublié cette soirée, tu n'existeras pas pour elle. J'ai ressenti un lien en elle et je l'ai supprimé. Pourquoi faire ça? C'est simple, son aura était couverte de peur et d'un attachement envers toi, les deux étaient liés. Veux-tu qu'elle est ce souvenir de toi? Je ne pense pas.

Il stoppa ses intentions à l'encontre du maudit, il s'en approcha. A ce moment là, en se rapprochent du jeune homme, il commençait à apercevoir son aura. Elle était remplit de douleurs. Le capitaine fronçait les sourcils, la soirée que ces deux jeunes avaient vécu lui parvient en brides. Rey se tenait à moins d'un mètre, il tenait sa main vers la maudit.

-Laisse-moi t'aider à ressentir la paix.

Il déposait la paume de sa main calleuse sur le front du maudit, durant quelques secondes les yeux de Rey brillaient d'un rouge vif et puis disparut comme par magie. L'homme chuta à terre, il n'était pas assez fort pour le maudit. Il n'a su retirer la douleur d'une journée seulement. Il transpirait à grosses gouttes, ce qu'il venait de faire était très épuisant pour lui comme pour la personne en face normalement.

-Je ne pensais pas rencontrer un maudit légendaire avec autant de douleurs en soi... De temps à autre j'enlève la douleur de Cloé pour qu'elle vive plus paisiblement... Mais toi, je n'ai pu enlever une seule journée. Tes souvenirs sont intactes car ton esprit est fort.

Il se relevait difficilement, une grande fatigue avait envahit. Il émit quelques mots envers le vagabond avant de quitter les lieux vers ses appartements.

-Reste cette nuit, tu sera en sécurité ici. La Marine est à ta recherche et fouille tous les navires, le nôtre a déjà eut cette fouille.

Avant même d'atteindre la porte de sa cabine, le capitaine tombait sur le sol, les forces qu'il avait utiliser pour apaiser le maudit étaient énormes. Dans le sommeil de Rey, il énonçait le prénom de sa perle des îles.  Au même instant, au haut de la vigie, Marvin avait observait la scène. Il redescendit juste devant le blondinet. Il n'appréciait pas les maudits, il en était jaloux même.

-Tu es qu'un sale monstre! Répugnante créature! Le capitaine t'accordait  de rester à bord pour une nuit. A ta place j'irais dans un endroit sûr. Il y en a que deux! La cabine du capitaine ou celle de Cloé. Mais dans les deux cas tu n'y seras pas le bienvenue. Le capitaine autorise que moi ou sa sale maudite à entrer et pour Cloé tu n'es rien pour elle! 

Marvin montrait son vrai visage à Nakata, c'était un homme remplit de haine et de fourberie. Il portait simplement un masque avec l'équipage pour mieux les trompé. Il était venu sur le bateau très jeune, il était aussi originaire de Lust Island mais il ne l'avait préciser d'où. Le second dépassait le blond en lui donnant un coup d'épaule, il lui lançait un regard noir et intense. Une leçon ne lui ferait peut-être pas de mal, mais ce n'était pas une bonne idée. Il provoquait seulement le maudit pour l'inciter à la faute, tant qu'il n'était pas l'auteur de l'agression, ce malhonnête s'en sortait toujours. Il terminait son parcours par une phrase en direction de l'homme.

-Tu ne seras plus là pour protéger cette pute perfide et sans âme.

Il disparut dans l'ombre comme si le vent l'avait balayé du pont et le capitaine était sur le plancher à dormir.
Le bateau était très calme, la fraîcheur de la nuit apaisait le navire. Lentement, les voiles se tendait par le vent, les planches du pont craquelaient apportant de la vie à ce navire. Une forme vaporeuse apparut au milieu de poupe, c'était la sosie de Cloé. En réalité, c'était le fantôme de la vraie fille du capitaine. L'âme de l'enfant était rattachée au navire portant son nom, lors de situation brisant le calme du brigantin, elle venait faire son apparition pour rétablir l'ordre. Le capitaine le savait bien sûr, mais gardait ça pour lui. Ce fantôme disparut à l'instant qu'elle vit qu'un vivant était encore sur les lieux. Dans un "pouf" elle quittait la poupe pour disparaître à nouveau.

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« Allons au bal ! »
PV Cloé

Il marchait dans la nuit noire, avec la discrétion d'un chat, dans le silence le plus total malgré les troupes de la marine qui s'activaient encore à cette heure tardive. Il quitter cette île-ci, mais avait pris la décision de rester à l'Archipel Paradise quelques jours encore. Nakata avait par conséquent prévu de rester aussi discret que possible dans les autres villages qu'il était susceptible de traverser, d'autant plus que son signalement risquait d'être rapidement transmis sur toutes les bases du Gouvernement Mondial environnantes. Il n'était pas encore perçu comme un criminel hautement recherché, même si sa prime était clairement inédite sur un océan tel que South Blue, et le blondinet comptait donc jouer sur cela pour rester au calme et éviter toutes les confrontations inutiles qui pourraient s'offrir à lui. Il ne s'en faisait pas pour Cloé, qui n'avait pas de prime sur sa tête et qui serait ainsi rapidement oubliée des quelques nobles l'ayant observé durant la soirée. C'était le pirate qui avait marqué les esprits, lui et seulement lui : il n'avait plus qu'à compter sur une censure exagérée du gradé local pour empêcher les Von di Pella de connaître une crise au niveau du prestige local. Finalement, et même si le massacre aurait aisément pu être évité, l'histoire finissait globalement bien. Le capitaine du Cornellia avait accepté le fait que le Phoenix était le seul coupable, et qu'il ne devait ainsi pas blâmer sa protégée. Il avait même ôté les souvenirs de la jeune femme, l'empêchant de souffrir outre mesure au souvenir du Fenice. Ce dernier était grandement reconnaissant vis-à-vis du capitaine, même si un pincement au cœur le torturait et ne souhaitait aucunement être refréné. Si elle ne pouvait pas se souvenir de lui, il se souviendrait pour eux deux, et conserverait intact la mémoire de cette triste et déplorable soirée, afin qu'il ne répète pas les mêmes erreurs et puisse permettre à l'humanité de naître sous un jour nouveau tôt ou tard.

Malgré la présomption exacerbée dont avait fait par le vigie de l'équipage du Cornellia à l'égard du maudit, celui-là avait décidé de le laisser parler sans agir face à ses propos. En temps normal, il lui aurait passé l'envie d'insulter les demoiselles, a fortiori Cloé, mais il jugeait avoir déjà fait suffisamment de bruit pour une bonne semaine. Ne souhaitant pas faire parler de lui, Nakata avant donc porté le capitaine jusqu'à sa couche où il avait glissé une lettre rapidement griffonnée à l'intention de sa jeune amie dans la poche de l'homme endormi. Il voulait laisser à celui-là la liberté de donner ou non la lettre à sa protégée, la liberté de juger s'il s'agissait de quelque chose qui pouvait altérer sa santé ou son bonheur. Le blondinet jugeait que cette manière d'agir était la meilleure qu'il aurait pu adopter, et était par conséquent plutôt satisfait de la tournure des événements concernant la demoiselle et le lien à sens unique qu'il entretenait avec elle. Fermant les paupières en continuant le chemin, le combattant se souvint du moment où le capitaine du Cornellia avait tenté de le soulager de ses maux sans y parvenir réellement. Qu'il ait souffert, le Fenice le savait depuis un bon moment. La vie ne lui avait jamais, ô grand jamais fait de cadeau. Il était passé d'une déception à une autre, avait vécu comme marine avait de se rendre compte de la justice biaisée qu'il protégeait, puis avait sombré vers la Révolution avant de se rendre compte qu'il ne pouvait décemment pas suivre un leader aveuglément s'il n'était pas capable de lui faire confiance. Le forban avait donc naturellement rompu les liens avec cette faction également, décidant de rejoindre la piraterie... Et celle-là l'avait remercié en faisant mourir devant ses yeux son ancien capitaine et ses anciens camarades. Comment être indemne face à tant de brutalités pour un si jeune homme ? Comment résister à une ire divine si puissante qu'elle terrassait tour-à-tour chacun de ses amis ? La réflexion était entière, et ce malgré le repos qu'avait tenté de lui insuffler le vieil homme...

Nakata se remémora alors les quelques mots qu'il avait couché à l'écrit, quelques heures plus tôt. Il avait donné avec cette lettre et les titres de propriété des Von di Pella tous ses espoirs d'une possible amitié entre Cloé et lui, à l'avenir. Restait au capitaine de prendre sa décision...



Chère Cloé.

Je ne sais où et comment trouver les mots afin d'écrire cette lettre, mais je sais tout simplement que mon cœur à l'agonie m'intime l'ordre de l'écrire. Je sais que tu ne te souviens pas de moi, et je sais également que tu ne voudrais pas te souvenir de moi, mais je pensais qu'il était important ce coucher ces quelques mots, pour nous deux.
Tu peux être fière de toi, autant que tu peux être fière de ton capitaine. Je sais que vous irez loin, aussi longtemps que tu pourras demeurer dans cette touchante insouciance qui t'es propre. Ne porte pas en toi les maux de ce Monde, ne porte pas sur tes frêles épaules la douleur des hommes. Tu dois vivre et profiter, aussi sûrement que je dois combattre et améliorer.

Les souvenirs que j'emporte me seront éternels. Je suis fier d'avoir parcouru avec toi ce ciel étoilé, cette douce liberté. Je suis fier d'avoir reconnu tes convictions, fier d'avoir pu embrasser à tes côtés cette chimère de justice.

Où que tu sois et quoi que tu sois devenue, sache que je serais toujours là pour te prêter main forte en cas de problème. Ne sois pas curieuse, je t'en conjure, et ne cherche pas à savoir ce que nous avons vécu : la vérité t'apparaîtra en temps voulu. Prends patience...

Sincères amitiés,
Le Prince des Cieux.



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Fenice Nakata
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Jeu 27 Fév - 21:43


Un réveil difficile et une lettre étrange

La nuit s'éclipsait pour laisser sa place au réveil du doux matin. Une large palette de couleurs inondait les cieux et la surface de l'océan. C'était une vision assez idyllique, le calme était le seul maître mot pour décrire ce paysage. Des mouettes étaient encore endormies sur les mâts ou les rambardes du bateau. Le capitaine se réveillait, il était dans sa cabine, plus précisément sur la banquette. Il avait le corps très douleur, du regard il cherchait le blondinet, mais la présence de ce dernier n'était plus. Il avait sans doute quitté le bateau dans la nuit. Rey se levait et s'accoudait au mur de la cabine. Il était encore tôt en ce matin. Il avait une pensée envers sa petite fleur, il prenait son manteau qui était posé sur le dos d'une chaise. Un papier tombait de l'une de ses poches, il s'empressait de prendre ce bout de chiffon et dessus il y avait écrit " Cloé." , à cet instant le capitaine n'ouvra pas cette lettre personnelle. Il se dirigea vers l'extérieur et sonna la cloche pendant plusieurs minutes.

Environ trois minutes plupart, c'était son second qui sortait des dortoirs en premier. Derrière Marvin, les autres matelots suivaient le pas. Ils avaient tous leur visage embrumé et une nonchalance du matin. Le capitaine profitait de la non-présence de Cloé pour faire un point.

-Bien. Cloé sera dans un mauvais état aujourd'hui. Elle a vécu un événement terrible, mais elle ne s'en souviendra pas... Elle risque d'être un peu perdu, alors ménagez-la.

Marvin se curait le nez et écoutait d'une seule oreille les propos du capitaine.

-Ce n'est plus une gamine portant des couches.

Les propos du second étaient destinés au capitaine, l'ensemble des matelots dirigeaient les regards contre du second. Une légère ambiance froide commençait à s'installer entre les matelots et Marvin. le capitaine s'avançait vers son second..

-Il y a un problème Marvin? Tu as un grief avec notre petite fleur?
-Depuis qu'elle est à bord, elle nous attire tous les types les plus louches de cette mer. Et puis, il faudrait que tu arrêtes de la couvrir comme ta fille. Elle n'est pas ta fille, Rey!
-Elle a humanisé cette équipage! Toi également Marvin! Elle ne porte pas mon sang et elle a réchauffé mon âme. Elle est ce que je décide qu'elle soit!

Des foudres étaient dans les yeux de Rey et Marvin, leur point de vue était différent. Ensuite, le capitaine relâcha son regard et l'étendre à ceux des membres du Cornellia.

-Si vous avez un problème, exprimez-vous maintenant! Allez! Personne?

L'un des matelots pris la parole contre le second.

-Je sais que tu hais les maudits, tu ne montres jamais ton vrai visage. Moi, je ne t'ai jamais fait confiance Marvin.

Les uns après les autres, l'équipage donnait leur ressentit et leur avis. Le capitaine compris que Marvin n'était pas apprécié, il était respecté par son statut de second. Rey devait prendre une décision, Marvin ne devait pas garder son statut sinon l'équipage pourrait se dissoudre. Trouver des matelots était une chose très difficile, la situation économique était très instable pour les navires de commerce. Le capitaine se positionnait devant le gouvernail et rétablit le calme.

-Nous devons procéder à des changements, je le conçois. Qui veut ou propose un nouveau second?

Parmi la foule, un seul nom résonnait : Cloé Bellavi.

-Êtes-vous sur?

Un immense oui, sauf de la part de Marvin englobait les membres. Le capitaine redescendit pour passer devant Marvin en colère. Rey avançait vers la cabine de la belle endormie.

-Je vais annoncer la nouvelle à la concerné!

Rey poussait la porte des appartements de Cloé, elle était sous une grosse couette, toute bouffie et endormie. Le monde des rêves avait encore une emprise sur la douce. Le capitaine chassait cet univers pour réveiller son nouveau second. En la secouant doucement et en retirant la couette qui couvrait une partie du visage de Cloé, il réveillait sa protégée.

-Bonjour petit ange. Tu as pris du garde.
-Du gras?
-Non, tu te méprends. Tu es mon second, l'équipage te veut comme second à la place de Marvin.
-Merci, Rey.

Elle commençait à se rendormir et à reprendre le chemin pour le monde des rêves, mais le capitaine ne lui laissa pas le temps d'y retourner.

-Ceci est pour toi.

Il lui donna la lettre de Nakata. Il lui donna un doux baiser sur le front avant de quitter les lieux. Elle détachait le sceau de cette lettre. Puis elle lisait la lettre avec attention.

Chère Cloé.

Je ne sais où et comment trouver les mots afin d'écrire cette lettre, mais je sais tout simplement que mon cœur à l'agonie m'intime l'ordre de l'écrire. Je sais que tu ne te souviens pas de moi, et je sais également que tu ne voudrais pas te souvenir de moi, mais je pensais qu'il était important ce coucher ces quelques mots, pour nous deux.
Tu peux être fière de toi, autant que tu peux être fière de ton capitaine. Je sais que vous irez loin, aussi longtemps que tu pourras demeurer dans cette touchante insouciance qui t'es propre. Ne porte pas en toi les maux de ce Monde, ne porte pas sur tes frêles épaules la douleur des hommes. Tu dois vivre et profiter, aussi sûrement que je dois combattre et améliorer.

Les souvenirs que j'emporte me seront éternels. Je suis fier d'avoir parcouru avec toi ce ciel étoilé, cette douce liberté. Je suis fier d'avoir reconnu tes convictions, fier d'avoir pu embrasser à tes côtés cette chimère de justice.

Où que tu sois et quoi que tu sois devenue, sache que je serais toujours là pour te prêter main forte en cas de problème. Ne sois pas curieuse, je t'en conjure, et ne cherche pas à savoir ce que nous avons vécu : la vérité t'apparaîtra en temps voulu. Prends patience...

Sincères amitiés,
Le Prince des Cieux.



Des larmes, seulement des larmes. Elles coulaient sur le visage de la douce, elle ne se souvenait plus de cet homme mystérieux. Elle avait des brides de souvenirs comme pour un rêve, mais la vérité semblait s'être enfoui sous une couche très épaisse de flou. Elle rangea la lettre dans son journal intime se trouvant dans une commode. Elle essayait les larmes sur son visage et se dirigea vers la douche.
L'eau chaude et fumant sortait par le bas de la porte. Le capitaine était assit devant, il comprit que son petit ange n'allait pas chercher à comprendre d'avantage sur la nuit dernière. Il criait des ordres aux matelots et surtout à Marvin qui était devenu un simple mousse.

-Bougez-vous, ce n'est pas comme ça qu'on va arriver à la prochaine île!!

Les ordres résonnaient jusqu'aux oreilles de la jeune femme, elle rigolait discrètement sous la douche.
L'eau coulait de la nuque jusqu'aux pieds de la belle. La chevelure rose était assez longue pour couvrir les seins de la demoiselle et finir jusqu'au omoplates. Sa peau commençait à rougir avec l'eau chaude. Elle se tenait contre le mur, elle vidait son esprit. Il était très voilé et elle avait une fatigue peu connue pour elle. La douche détendait ses muscles et redonnait de la force et de la motivation à la jeune femme. Elle relevait la tête et mit ses cheveux vers l'arrière, on pouvait découvrir un corps athlétique bien dessinait: une poitrine généreuse, un corps svelte, des jambes musclées et un cul bien rebondit. Elle se frottait chaque partie du corps avec un gel douche odeur barbe à papa. Puis pour ses cheveux, elle utilisait un shampoing senteur pomme verte. Elle n'avait pas besoin de parfum grâce aux produits. Elle arrêtait l'eau, son corps était rincé. Elle s'enroulait dans une grande serviette rose bonbon et se dirigea sur le dessus du lit. Elle prenait son temps, elle séchait lentement son corps et se vêtit de quelques haillons trouvés sur le moment.
Après une heure et demie, elle sortait enfin de sa cabine. Le capitaine était à la barre, il pouvait apercevoir la belle. Il lui faisait signe de prendre la barre, elle s'empressa d'aller vers l'homme.

-Quel est le cap?

Avait-elle oublié Nakata ou seulement avait elle des souvenirs emprisonnés au fond de son esprit. Nous ne le saurons pas aujourd'hui, la belle avait reprit le cours de sa vie comme à la normale. Elle avait de temps en temps des vagues de souvenirs, mais elle ne savait pas si cela s'était passé ou non. Une part d'elle avait la conviction qu'un jour, elle retrouverait "le prince des cieux".

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