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Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
Race : Humaine
Équipage : Badlands Outlaws / Kujas
|  Lun 24 Juin - 21:57
Quand la chaleur fait perdre les ailes aux oiseaux
Quoi de meilleur qu’une île aux températures élevées pour passer d’agréable vacances en famille ? Un endroit paisible et touristique. Mais un lieu humide et, par conséquent, lourd. Peut-être pas si parfait au final ? De plus, le paysage était monotone, toujours les mêmes choses à observer et à visiter, quatre îlots parfaitement identiques. Pour des yeux qui s’arrêteraient à cela, il n’y avait rien d’intéressant à contempler sur cette île et pourtant, pour moi, la réalité était toute différente. Le soleil se levait d’un côté et se couchait de l’autre. La brise était forte à un endroit et plus faible à un autre. La mélodie des vagues était berçante vers là-bas et orageuse vers ici. C’était ces petits détails qui donnaient tout son charme à cet endroit.
Néanmoins, je n’étais pas là pour m’amuser ou pour flemmarder le long de la plage des heures durant. Je profitais plutôt de l’atmosphère pesante pour me fatiguer au maximum et, par la même occasion, m’entrainer. Je pensais donc ne courir aucun danger sur ces îles pour me pousser autant à l’épuisement. C’était aussi le meilleur moyen que je connaissais pour oublier tous ces soucis et pour perdre la notion du temps. Je m’endormais lorsque je ne pouvais plus esquisser le moindre geste et, lorsque je me réveillais, je commençai ma « journée » en course, faisant le tour de l’île, observant chaque recoin de celle-ci. N’étais-ce pas aussi l’un de mes traits de caractère ? Cette curiosité que je ne parvenais pas à calmer. Après cela, je me retirais dans un endroit éloigné de toute forme de civilisation pour m’amuser avec mon sabre. Du moins, si l’on pouvait appeler cela s’amuser.
Lorsque je sentis la faim me mordre l’estomac trop violemment pour que je puisse ignorer cet avertissement. Je me décidai à retourner vers le village le plus proche, trouver quelque chose à me glisser sous la dent. Le plus dur fut tout d’abord de parvenir à rencontrer une forme d’humanité, puis un petit village qui me rappelait étrangement celui de mon enfance. Cette part de nostalgie évanouie, je me promenai dans les rues et m’enfonçai dans la première échoppe qui semblait proposer nourritures et boissons. Une fois que j’eus poussé la porte, je me rendis compte que ce n’était probablement pas le genre d’endroit fréquentable. La saleté était certainement le meilleur ami du gérant, dans le sens propre et figuré. Toutes les ordures du village c’était certainement réunies en ces lieux et l’odeur ne peut même pas être décrite avec des mots. Pourtant, ma fierté m’empêchait de faire demi-tour, de tourner les talons pour une fois. Tous ces yeux salaces étaient posés sur moi et n’attendaient que cela. Que je m’en aille et qu’ils puissent en rire encore demain. Il était hors de question que je sois celle qui leur offre ce plaisir.
Sans attendre, je me dirigeais donc vers celui qui semblait être le gérant du lieu et lui demandait ce qu’il proposait à manger, et, éventuellement à boire. Celui-ci prit un certain temps à assimiler ce que je venais de lui dire et me fixait l’air dubitatif. J’en vins à croire qu’il était mort. Soudainement, il sursauta et s’agita. Je pris donc place devant une table éloignée de la populace sale. Le repos ne fut pas loin avant qu’une des hommes s’approche de moi et me souffle son haleine fétide au visage. Sa seule capacité devait être son odeur qui aurait bien pu tuer des oiseaux à dix kilomètres à la ronde. Il m’adressa un sourire vicieux, laissant apparaitre sa mâchoire édentée qui aurait fait fuir toute femme qui se respecte. Il devait être ivre. Il devait tous êtres ivres morts. Il n’y avait donc pas grand-chose à crainte de mécréants qui ne tenaient même plus sur leurs jambes. Une pichenette aurait suffit à déclencher un domino humain. J’ignorai donc tout bonnement le bonhomme qui s’installa, l’air de rien, à côté de moi. Instinctivement, je portai ma main vers le pommeau de mon arme, prête à la dégainer au moindre geste suspect. Lorsque mon repas arriva, je dirigeai mes mains vers le couteau et la fourchette pour attaquer ce plat peu ragoûtant. Mais l’homme fut plus rapide que moi et saisit le couvert le plus tranchant pour le planter dans la table à proximité de ma main. Il savait bien viser pour une personne au degré alcoolique trop élevé. À moins qu’il avait voulu atteindre mes doigts.
Profitant de ma surprise, il se saisit de mon bras droit avec l’une de ses mains et utilisa l’autre pour retirer le gant que je portais à ma main. Il ne lui fallut pas moins pour voir cette marque que je dissimulais toujours. Il en rit. Ce ne fut pas mon cas. Je voulus alors récupérer ce qui recouvrait mon poignet quelques secondes auparavant, mais mon interlocuteur ne fut pas de cet avis. Il resserra sa poigne autour de mon bras et m’attira vers l’extérieur. Il avait l’air plutôt fier de lui. Aussi heureux était-il, il avait oublié un détail non négligeable. Celui que j’étais encore armée. Après avoir fait quelques pas à l’extérieur, je me saisis donc de mon arme et la dirigeait vers mon kidnappeur. Celui-ci réagit tout aussi rapidement et pointa son révolver sur ma tempe. Allait-on s’entretuer ? Certainement pas, la victoire appartenait à celui qui réagirait le mieux et le plus vite. J’étais probablement plus importante pour lui vivante que morte. Nous restâmes ainsi immobiles de longues secondes, lorsqu’enfin je me décidai à mettre fin à la vie de cet être abject. Je m’apprêtais à lui trancher la gorge tandis qu’il lâchait son arme pour m’empêcher de réaliser mon dessein. Ce fut un évènement externe à cette histoire qui m’empêcha de le tuer…
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| | Mer 26 Juin - 5:57 OPB La chute
La jeune fille était maintenant arrivée à l'archipel Paradise, la prochaine Île étant le Royaume de Trader, elle avait bientôt fini son voyage sur South Blue. Il faudra d'ailleurs qu'elle trouve des compagnons sur la prochaine Île, mais elle n'en était pas encore là.
L'archipel Paradise ou la jeune Harpie se trouvait actuellement portait parfaitement son nom, c'était en effet une véritable Île paradisiaque. Un climat chaud et humide pour quelques jours de repos avant de reprendre son chemin vers Trader. Mais quelle chaleur !
La jeune fille était presque arrivée à destination, toujours en plein vol après avoir perdu son bateau dernièrement volé, elle était fatiguée, affamée, assoiffée, mais surtout... elle avait extrêmement chaud. Comment pouvait-on supporter une telle chaleur.
Safira volait encore quelques secondes au-dessus de l'Île qu'elle venait d'atteindre quand un malaise lui vient et elle tomba... oui vous avez bien lu, elle tomba, tête la première en plein milieux de la ville, cela allait faire mal, mais le pouvoir de son fruit du démon ne lui permettra pas d'amortir sa chute et même si c'était le cas, la jeune fille n'avait plus assez de force pour l'utiliser. Elle allait seulement s'effondrer lamentablement sur le sol, un bâtiment ou peut-être même sur quelqu'un qui sait. Si c'était le cas cela amortira peut être sa chute. Coup de bol, se fut le cas... la Harpie se retrouva sur un homme inconnu et semblant totalement sans intérêt.
Elle se redressa en couinant de douleur et en se frottant l'arrière de la tête. "Atterrissage réussi", enfin à peu près. Elle redressa la tête et observa autour d'elle, tous les gens des alentours avaient cessés leurs occupations pour la fixer comme si elle était tombée du ciel... rectification, c'était le cas. Mais ce n'était pas une raison pour la fixer comme s'ils voyaient un extraterrestre. D'accord les Harpies ça ne se croisait pas à tous les coins de rues à South Blue... et encore moins une Harpie qui tombait du ciel, mais tout de même.
La jeune fille sembla avoir un beug de quelques secondes avant de sourire bêtement aux malotrus qui la fixaient trop intensément. Après cela elle remarqua enfin une jeune fille aux cheveux roux qui semblait un peu plus grande qu'elle, arme à la main, elle baissa les yeux sur l'homme qui se trouvait toujours allongé sous elle et qui semblait lui-aussi avoir une arme puis elle regarda à nouveau la jeune inconnue avec un sourire gêné.
-Oups... aurais-je interrompue un combat ?
 Codage by Lilianna | | | | | |
Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Mer 26 Juin - 20:10
Quand la chaleur fait perdre les ailes aux oiseaux
Quoi de plus banal et habituel qu’un oiseau qui chute ? Qui peut prétendre n’avoir jamais vu un seul oiseau cesser soudainement de voler pour venir s’écrouler devant soi ? Sûrement beaucoup. Je faisais partie de ces gens jusqu’à cet instant où ce qui ressemblait à un humain – ou à un objet volant non identifié – s’écroula devant moi. Cette chose interrompit brutalement le « combat » en cours. Alors que ma lame était sur le point d’entailler la gorge de l’ennemi, elle tomba sur celui-ci, le faisant tomber et il en fallut de peu pour qu’elle ne subisse le sort destiné à l’homme.
Un peu abasourdi, il me fallut un temps de réflexion avant de prendre conscience des évènements. Pour résumer simplement, quelque chose était tombée du ciel pour interrompre la mort d’un de mes ennemis. Par conséquent, elle venait de lui sauver la vie et, dans la logique, devenue elle-aussi un adversaire à mes yeux. Quoi de plus simple ? Elle méritait donc, elle aussi, la mort. Les choses étaient réglées aussi facilement avec moi. Pourtant, comme pouvais-je tuer une si étrange créature ? Je ferais peut-être mieux de l’étudier et de la tuer ensuite.
Lorsque je sortis de mes pensées, il s’était à peine passé quelques secondes. L’homme, par terre, avait l’air légèrement sonné. J’en profitais pour récupérer mon gant et l’enfiler en vitesse avant de porter mon attention sur la bête. À en juger par ses traits au visage, il s’agissait d’une femme. Je la détaillai durant de longues secondes, ne sachant pas trop à quoi associer cette chose. J’avais lu quelque part qu’il existait ce genre d’hybride, mais pas sur une île de South Blue. Ce genre d’étrangeté ne se trouvait pas dans les lieux normaux. Il fallait donc s’interroger sur le pourquoi du comment. Néanmoins, ce n’était pas en la fixant ainsi que j’allais obtenir une réponse.
Poussée par ma curiosité, je me contentais donc de ranger mon arme, faisant de mon mieux pour ne pas prendre un air trop coupable. Avoir l’air le plus normal possible. Ce qui était, en faite, impossible, étant donné que l’oiseau m’avait certainement déjà vu sur le point d’exécuter l’homme. En parlant de celui-ci, il avait l’air en colère, écrasé par le poids d’un être vivant. Il pouvait au moins s’estimer heureux d’être en vie. Il avait échappé au pire et ne pouvait qu’en être reconnaissant à l’hybride. Il semblait avoir d’autres projets en tête pour le moment.
Toujours son arme à la main, il l’avait pointé dans ma direction, ne visant pas de points vitaux. La chaleur, ajoutée à la fatigue, ne me permit pas de réagir aussi vite que je le souhaitais. La balle partit trop rapidement pour que je puisse l’éviter. Néanmoins, parvenant à me décaler légèrement sur le côté, elle ne me frôla que le bras. Un second tir partit presque instantanément, celui-ci toucha légèrement ma jambe, rien de bien grave en réalité. Mais avant que les choses ne s’aggravent, je me rapprochais rapidement de l’ennemi et posai mon pied sur sa main qui tenait le révolver, l’empêchant de me viser plus longtemps. Sans attendre une seconde, je me saisis du révolver. Il pouvait prier autant qu’il le souhaitait pour avoir ma clémence, il ne l’aurait pas. Je pointai donc le canon du pistolet vers la tempe de mon adversaire et laisser mon doigt appuyer lentement, mais sûrement sur la gâchette. Au moins, sa mort fut rapide et vite réglé. Cela faisait déjà un problème en moins sur ma longue, et interminable, liste.
Désormais, il me fallait porter mon intention sur l’oiseau. Il n’allait peut-être bien prendre ce geste de ma part, mais peu m’importait. Il n’avait pas l’air très fort non plus, il serait sûrement facile à assommer et à transporter. Du moins, c’était ce que je pensais à cet instant. J’en oubliais que ce genre de bête pouvait bien être dangereuse.
Je laissai tomber le pistolet par terre, le lâchant sans en prendre grand soin, puis me tournai en direction de l’hybride. Que devais-je faire ? Lui sourire ? L’interroger ? La menacer ? Avoir l’air naturel n’était certainement pas une de mes principales qualités. Bien au contraire, je ne savais même plus ce que cela signifiait. Je n’arrivais plus à mettre de fausses expressions sur mon visage, je ne savais plus ce que sourire signifiait. Ce n’était rien d’autre qu’une bouche qui s’étire en un affreux rictus empli de cruauté. Pour moi, sourire ne servait plus qu’à ça.
Au final, je me décidai à agir sans trop réfléchir et tendis ma main à l’étrangeté pour l’aider à se relever, ne cherchant même pas à lui sourire. À quoi bon après tout ? Cela ne risquait que de l’effrayer encore plus. Prenant une voix qui me convenait parfaitement, à savoir un peu sèche, je lui dis :
- Merci de l’avoir retenu.
Je savais bien qu’elle ne l’avait pas fait en ayant l’intention de m’aider et, en plus de cela, en premier lieu, elle m’avait d’abord empêché de le tuer. Tout ceci revenait donc au même. Mais la remercier me permettrait peut-être d’établir un lien plutôt amical avec la créature, cela ferait peut-être baisser sa méfiance envers moi, si elle en avait, et permettrait peut-être même de m’attirer sa confiance. Néanmoins, je doutais que cela soit suffisant.
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| | Jeu 27 Juin - 14:03 Exécution
La jeune humaine la fixa encore un petit moment avant de ranger son arme, en effet les Harpies qui tombent du ciel à cause de la chaleur pour stopper un combat non intentionnellement, cela ne se voyait pas tous les jours.
Safira ne bougea pas du dos de l'inconnu, elle était fatiguée, elle avait chaud et n'avait pas envie de bouger de plus, l'air de rien c'est confortable un humain. L'homme qui avait été écrasé ne semblait pas très apprécier la situation lui par contre. Il avait récupéré son arme et était encore plus énervé que précédemment. Il visa donc la jeune fille devant lui qui semblait être trop fatiguée pour réagir pleinement et tira quelques balles qui l'éraflèrent un peu. Cette dernière avança et piétina la main de son agresseur -qui était déjà bien assez écrasé d'après la plus jeune- avant de récupérer son arme et de tuer l'inconnu d'une balle dans la tête. Simple et rapide, ça ne rigolait pas ici.
La pirate solitaire regarda le mort, toujours sous elle, ce n'est pas cela qui allait la choquer après tout ce qu'elle avait vu et vécus ces dernières années, mais elle avait tout de même été surprise, elle ne verrait pas un inconnu se faire exécuter sous ses pieds tous les jours après tout.
Les autres « spectateurs » du combat avaient tous cessés de bouger, tous trop choqués pour dire ou faire quoi que ce soit puis, après quelques secondes de grand silence, certains se réveillèrent de leur choc et s'enfuirent en courant et en criant.
La demi-oiseau regarda cependant le cadavre du mort pendant une bonne minute, avant de se dire qu'elle devrait faire attention à ne pas salir ses petites chaussures blanches quand elle se lèvera, elle n'avait plus la force de voler après tout. Elle releva la tête quand l'humaine lui tendit la main pour l'aider à se lever, elle l'attrapa et se leva donc avant de descendre du corps de l'homme en évitant la petite flaque de sang qui entourait sa tête.
- Merci de l'avoir retenu.
En effet, on peut dire qu'elle l'avait retenu même si ce n'était pas vraiment fait intentionnellement. Elle lui souri.
- Mais de rien, même si ce n'était pas vraiment mon but en tombant de fatigue.
Mais qui était cette jeune femme qui ne semblait pas avoir de grandes facilités à sourire et qui tuait un homme allongé sous une jeune fille qui aurait pu être choquée à vie ? Si c'était une pirate alors elles s'entendraient bien, mais si elle était une gouvernementale ou une mercenaire qui venait de se débarrasser d'un pirate ou d'un hors la loi alors cela n'allait pas bien se passer entre elles deux.
- Hum... désolé de le demander comme ça mais qui êtes vous ?
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Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Dim 30 Juin - 13:42
Quand la chaleur fait perdre les ailes aux oiseaux
La personne en face de moi ne semblait nullement choquée, étonnée, surprise de ce qui venait de se dérouler devant ses yeux. Ne venais-je pas de tuer quelqu’un de sang froid ? Cela ne semblait pas l’effrayer d’un poil, vu qu’elle se saisit sans crainte de ma main qui la releva. Jamais je n’aurais accordé une confiance si naïve à une inconnue qui venait tout juste de tuer quelqu’un sans aucune pitié. Je penserais forcément qu’elle n’allait faire qu’une bouchée de moi. Cela titilla ma curiosité. En plus d’être un animal-humain, cet être étrange semblait dénué de sentiment. Tout cela devenait de plus en plus passionnant et me donnait encore plus envie de me pencher avec plus d’attention sur le sujet. Mon envie de garder cet animal avec moi pour l’inspecter devenait de plus en plus grande. Je ne connaissais rien qui pouvait égaler la montée d’adrénaline que je ressentais lors d’une traque ou d’un combat, mais ça, ça l’était presque. Il ne fallait qu’un petit rien pour que je sois totalement obnubilée par la chose, cette chose.
Lorsque l’hybride me répondit, j’en fus encore plus surprise. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle se mette soudainement à me parler, d’une façon si enjouée. En effet, elle m’avait souri. Quoi de plus normal ? Tout. Tout était plus normal que cette bête, rien ne lui ressemblait. Ce qui en faisait quelque chose de plus en plus intéressant, quelque chose à étudier. Je la regardai donc, toujours aussi fascinée. Comment appelait-on cela déjà ? Une harpie ? C’était cela. D’après mes souvenirs. D’après mes lectures. Un livre sur ce genre de créature fantastique m’aurait été très utile à cet instant précis. Mais qui sait, peut-être était-elle déguisée ? Rien n’était impossible. Mais elle semblait être en train de voler quelque temps auparavant. Je n’avais jamais eu connaissance de ce genre de phénomène pour le moment. À moins que tout cela ne soit l’œuvre d’un fruit du démon. Dans ce cas-là, il suffirait de la jeter à l’eau pour l’affaiblir. Cela ne semblait pas nécessaire. La demi-humaine venait justement de révéler qu’elle était épuisée. Une aubaine pour moi. Même si, en réalité, je devais l’être tout autant qu’elle. Ce n’était pas pour rien que je n’étais pas parvenue à me défendre de cet homme, désormais mort.
La suite des évènements ne me plut guère. Ce fut surtout la question de l’hybride qui était gênante car, elle restait très vague. Si j’en disais trop, je pouvais me faire piéger et je prenais un risque conséquent. Si je n’en disais pas assez, elle sentirait forcément une entourloupe. Une sorte de semi-vérité était alors la bonne chose à dire. Je n’avais jamais été la meilleure pour ce genre de chose, bien au contraire, je ne savais pas bien mentir, je me contentais donc, régulièrement, de ne dire que la moitié de la vérité, de ne pas mentir complètement. Cela m’avait toujours été très utile.
Un trop long silence était aussi significatif, une personne qui prend trop de temps pour offrir une réponse ne pouvait être que suspecte. Cela signifiait, en effet, que cette personne était en train de préparer son mensonge. Une réponse instantanée, ça, ça donnait l’air vrai. Pour cet aspect des choses, j’avais déjà échoué. Mais, si la créature ne se méfiait pas de moi, cela pourrait peut-être bien passer totalement inaperçu. Finalement, je me décidai à répondre le plus naturellement possible et sans trop de mensonge :
- Je m’appelle Suki Kagami. Je cherche quelqu’un sur cette île, mais je doute que tu puisses m’aider.
Dans le fond, je ne répondais pas tout à fait à sa question, mais, d’un autre côté, cela laissait libre court à son imagination. Elle pouvait bien s’imaginer ce qu’elle voulait. De toute façon, cela ne m’importait pas, je n’avais qu’une seule envie : lui parler, l’interroger, en apprendre plus sur elle, sur son histoire. Cela devait probablement être passionnant. Je ressentais comme le besoin de le savoir et ce n’était pas en l’assommant que j’aurais ma réponse. Il fallait sûrement prendre la chose avec délicatesse. Moi ? Délicate ? C’était bien une expression que je ne connaissais plus. Une femme devait être délicate et douce. Ce que j’avais le plus grand mal à être. Je les voyais bien toutes, s’accrocher aux bras des hommes comme si elles craignaient que le monde leurs tombe sur la tête et qu’ils pourraient les sauver. Quelle imbécilité !
Mais revenons-en à nos moutons, ou plutôt à notre oiseau. J’avais donc dans l’esprit de lui poser des questions à mon tour. Quoi de plus normal que de s’échanger des informations ? C’était donc, cette phrase en tête, que je pensais qu’elle me répondrait sans rechigner. Après tout, elle avait bien saisi ma main, cela pouvait bien dire qu’elle ne se méfiait pas encore trop de moi. Sa naïveté l’amènerait peut-être à me parler. Je lui demandais donc :
- Et toi, qui es-tu ? Et surtout, que fais-tu ici ? Il me semble que la présence d’une harpie sur South Blue est assez surprenante.
J’avais prononcé ces quelques mots et interrogations comme si cela ne m’intéressait pas plus que cela. Je ne pouvais pas montrer un trop grand intérêt à la créature sans qu’elle se doute de quelque chose. S’en doutait-elle déjà ? Peut-être bien. Après tout, je ne l’avais presque que observer depuis le début de notre rencontre, cela devait bien paraitre suspect.
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| | Dim 30 Juin - 20:18 Gargouillement
Safira était peut-être trop amicale avec cette jeune femme ? Après tout, cette dernière venait tout de même de tuer un homme que la petite Harpie ne connaissait pas pour une raison qu'elle ignorait et cela, juste devant elle ou plutôt, en dessous d'elle, ce n'était pas vraiment chose très courante et ce genre de personne n'était en général, pas très digne de confiance. Mais dans notre monde actuel, ce n'était pas quelque chose de si rare et choquant pour une jeune fille qui avait vu la véritable facette du gouvernement et qui avait l'intention de devenir pirate.
La jeune humaine sembla surprise de voir l'hybride lui répondre si sereinement, quoi de plus normal après tout, elle réfléchit alors un moment, certes cela pouvait être vu comme un possible mensonge qui allait venir de l'inconnue, mais pas forcément, l'ex-esclave n'avait pas forcément à poser cette question, si les rôles étaient inversés elle réfléchirait à sa réponse elle aussi, elle n'avait pas envie de parler de son passé d'esclave, c'était un sujet désagréable à aborder et une humiliation pour la jeune fille et d'ailleurs cela pouvait lui créer des problèmes, n'oublions pas qu'elle est en fuite pour avoir tuée son maître, si cela s'apprenait, les quelques jours de repos qu'elle avait finalement obtenus allaient finalement se retransformer en une fuite incessante ou des combats contre les marines, mercenaires, chasseurs de primes ou tout autres formes d'ennemis à la botte du gouvernement mondial. D'ailleurs qu'était cette jeune inconnue ? Si elle était pirate ou une hors-la-loi tout irait bien, mais sinon... elles ne s'entendraient pas... La jeune fille répondit enfin
-Je m’appelle Suki Kagami. Je cherche quelqu’un sur cette île, mais je doute que tu puisses m’aider.
Son nom et son prénom, ainsi qu'une petite information sur son but, cela ne l'aidait pas beaucoup, mais ce n'était pas très surprenant, peut être que la jeune fille était tout simplement une civile qui avait une bonne raison de tuer cet homme tout comme Safi avait eu une excellente raison de tuer ce fumier qui lui servait de maître ou peut-être était-elle une hors-la-loi ou pirate solitaire du pays qui ne lui causerait aucun problème, mais peut-être aussi était-elle une marine... dans tous les cas l'humaine se saurait pas la véritable identité de Safira et cette dernière apprendra sans doute celle de la jeune femme.
Elle cherchait quelqu'un ? Était-ce pour une visite amicale ou pour une poursuite quelconque ? Si la jeune femme était une ennemie envoyée pour tuer la Harpie cela donnait une raison de plus à ne pas donner trop d'information sur elle, mais si c'était le cas elle aurait reconnu sa proie, la future pirate ne passait pas très inaperçue avec ses grandes ailes après tout et l'humaine avait dit que la blonde ne pourrait pas l'aider, cela n'était donc sans doute pas le cas.
- Et toi, qui es-tu ? Et surtout, que fais-tu ici ? Il me semble que la présence d'une harpie sur South Blue est assez surprenante.
Oui en effet, la question de Safira avait été plutôt dangereuse, c'était cette dernière qui devait chercher une réponse satisfaisante en peu de temps maintenant et cela s'avéra plus difficile que prévue, elle répondit tout de même assez rapidement.
- Safira, Safira Daishizen ! Je suis en effet une Harpie et je me suis retrouvée dans la région après un voyage avec ma famille... mes parents sont morts il y a peu et je cherche à présent à retourner chez moi par mes propres moyens... mais voler d'île en île est difficile et c'est pour cela que je suis tombée du ciel tout à l'heure, après avoir volé pendant plusieurs heures.
Elle n'avait pas menti, ce n'était que la stricte vérité, elle avait donné son véritable nom, normalement cela ne devrait pas poser de problèmes, en effet si Suki ne l'avait pas reconnue en tant que rare Harpie en fuite sur South Blue alors même si elle était une marine elle ne pourrait pas connaître son nom parce qu'elle ne la connaissait surement pas. Elle était bien une Harpie, comme elle l'avait fait remarquer plus tôt, ses parents étaient morts il y a quelques temps, même si cela faisait maintenant un bout de temps et elle volait en effet d'île en île dans le but de devenir pirate ET de retourner chez elle. Le seul mensonge dans son histoire était les jolies vacances de familles, mais il n'y avait aucune raison que l'humaine ne le découvre.
Soudain, le ventre de la petite Harpie gargouilla et elle regarda la jeune femme avec un sourire gênée en demandant le plus poliment possible.
-Auriez-vous quelque chose à manger à me donner ? Je suis affamée, s'il vous plait.
La rue était maintenant totalement vide, tout le monde avait pris peur et fuis au plus loin après avoir vu les précédents évènements et le soir commençait à se coucher. Peut-être que la jeune fille lui payerait un repas dans un restaurant digne de ce nom après avoir été émus par la demi-histoire inventée de la petite Harpie
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Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Lun 1 Juil - 12:57
Quand la chaleur fait perdre les ailes aux oiseaux
La réponse de la créature fut pourtant très rapide, comme si elle n’avait pas eu à réfléchir aux mots qu’elle allait devoir utiliser. N’avait-elle rien à cacher ? Cela me surprendrait. Lorsqu’une harpie se retrouvait sur South Blue, il ne fallait pas croire que cela n’était que le pur hasard, bien au contraire, il valait mieux s’en méfier et s’en étonner. Alors, sa réponse rapide, ne me convainquit pas du tout de sa véracité. Néanmoins, je l’écoutai avec attention.
La bête commença par se présenter, donnant son nom et son prénom. Je n’avais, pour le moment, jamais entendue parler d’elle. Je manquais peut-être d’informations ou bien c’était elle qui n’avait rien fait de remarquable. Je penchai plutôt pour la première option. Elle me révéla qu’elle s’était retrouvée sur South Blue après un voyage avec sa famille. Mais, où était-elle à présent cette famille ? Elle ne l’avait tout de même pas abandonné ici. J’eus vite la réponse à ma question lorsqu’elle avoua que ces parents étaient morts peu de temps auparavant. Elle n’avait pas l’air abattu pour quelqu’un qui venait de perdre sa mère et son père. Elle me dit aussi qu’elle avait l’intention de retourner chez elle, m’expliquant pourquoi elle était tombée quelques minutes auparavant.
J’avais un peu de mal à croire son histoire. Après tout, quel intérêt avait une famille de harpie de se déplacer jusqu’à South Blue ? Leur monde était déjà assez riche pour qu’ils n’aient pas envie de découvrir autre chose. Néanmoins, je ne pouvais pas m’opposer à sa version des choses, ne voyant pas d’autres alternatives à son arrivée sur cette mer. Pour le moment, je me devais de la croire, je n’avais pas d’autres choix. Même si ce récit me surprenait quelque peu, sa présence l’était tout autant, après tout.
Soudainement, la jeune créature me fixa avec un petit sourire dont j’ignorais la provenance. Avais-je fais quelque chose d’amusant pour obtenir cette élargissement sur sa bouche ? En réalité, elle avait cette expression car elle avait une faveur à me demander. Elle voulait que je la nourrisse. Elle prétendait donc être affamée. Ce que j’étais aussi, étant donné que l’homme mort m’avait empêché de goûter à mon plat. Je n’avais pas de nourriture directement sur moi, mais un peu d’argent devrait suffire. Je n’allais certainement pas la ramener dans l’endroit précédent qui, en réalité, devait être aussi dangereux pour moi que pour elle. Mais trouver un endroit digne de ce nom dans un village que je ne connaissais pas le moins du monde allait être une affaire délicate. Je ne voulais pas trouver un restaurant trop cher ou trop miteux. L’entre-deux allait être difficile à découvrir. Interroger les passants n’était pas non plus une bonne solution puisqu’ils étaient tous partis en courant, effrayés, à la vue des évènements.
Il allait donc falloir marcher. Solution qui ne me plaisait pas plus, étant donné que j’étais, et qu’elle était, fatiguée. Je pouvais aussi bien aller lui chercher à manger en l’abandonnant ici et lui apporter le tout sur un plateau. Mais ma gentillesse ne pouvait pas aller jusque là. Il était vrai que l’hybride m’intéressait, mais pas au point de me mettre à son service. Elle allait donc marcher avec moi. En espérant qu’elle ne tomberait pas de fatigue.
Je songeai alors que j’allais devoir dépenser mon argent pour elle. Jamais je n’aurais cru faire cela pour qui que ce soit. Si elle n’avait pas fait partie d’une si belle espèce, je lui aurais déjà répondu qu’elle n’avait qu’à se débrouiller. Qu’est-ce que je ne faisais pas pour ma passion ? J’en allais jusqu’à presque oublier mon avarice. En plus de la faim, je venais de remarquer que la nuit commençait doucement à faire disparaitre l’astre jaune. La lumière se faisait de moins en moins intense. Cela signifiait-il que j’allais, en plus de cela, devoir lui payer un endroit où dormir ? Un oiseau, ça dormait dans un nid, non ? Avait-elle vraiment besoin d’un lit douillet ? Peut-être bien. En tout cas, si cela ne tenait qu’à moi, elle dormirait dehors, tout comme moi. C’était une méthode simple qui permettait d’économiser beaucoup. Finalement, prenant la parole, je lui dis :
- Je n’ai rien à manger sur moi, mais nous pouvons chercher un endroit où manger si tu veux.
Sans attendre sa réponse, je pris la direction d’une ruelle au hasard. Je pensais qu’elle me suivrait. La logique voulait que ce soit le cas, mais peut-être elle s’était soudainement mise à se méfier de moi. Sans jeter un regard derrière moi pour vérifier qu’elle me suivait bien, je dis :
- Je te laisse choisir où tu veux aller.
Une telle proposition était plutôt étonnante de ma part. Je prenais le risque de me retrouver dans des lieux trop chics pour moi. Cela pourrait certainement me fixer un peu sur l’identité et le caractère de la créature. Si elle était égocentrique, elle se rendrait sûrement dans le restaurant le plus onéreux de la ville pour me faire payer le plus. Néanmoins, si elle avait un peu de sympathie à mon égard, elle choisirait peut-être autre chose. Mais était-elle seulement derrière moi ?
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| | Lun 1 Juil - 16:47 Une auberge convenable
L'humaine ne semblait pas persuadée par les paroles de la jeune fille, ces mensonges étaient donc si visibles, peut-être avait-elle répondu un peu trop rapidement, mais hésiter avant de répondre n'aurait pas été accepté non plus, cela aurais peut-être même été encore plus louche, alors qu'aurait-elle dut faire ? Existait-il le juste milieu ? Peut-être aussi que les paroles de la jeune fille manquaient de véracités et n'étaient pas logique, en effet un voyage vers une mer Blue n'était pas très courant venant d'Harpies vivants dans le Nouveau Monde, leurs pays était bien plus incroyable à visiter, mais aussi bien plus dangereux. Même si tout le monde ne pouvait pas se vanter de passer Calm Belt et encore moins une famille en Vacances.
Suki ne la contredit pas pour autant, elle semblait trouver l'histoire plutôt louche, mais ne le fit pas remarquer, tant mieux. Elle réfléchit ensuite à la question de la jeune fille et après quelques secondes de réflexions diverses elle répondit.
- Je n’ai rien à manger sur moi, mais nous pouvons chercher un endroit où manger si tu veux.
Bingo, elle allait pouvoir manger gratuitement en faisant semblant d'être fauchée, la vérité était qu'elle avait largement assez d'argent pour se payer un repas mais qu'elle voulait économiser pour la suite du voyage et ses prochains achats. Si elle pouvait manger gratuitement dans un restaurant convenable cela l'arrangeait parfaitement.
La jeune fille hocha donc la tête avec un sourire heureux sur le visage pour montrer qu'elle était d'accord pour trouver un restaurant dans lequel manger. C'était un bon début de journée, pourvu que ça dure.
-Je te laisse choisir où tu veux aller.
La jeune humaine semblait s’être intéressée à la petite Harpie, quoi de plus normal après tout, elle était sans doute la seule Harpie qu’elle croiserait de toute sa vie, elle avait donc plutôt intérêt à en profiter.
Elle lui proposait même de choisir le lieu où elle mangerait, quand elle avait rencontrée Nakata, ils avaient fini par manger et dormir dans un lieu luxueux mais c’était surtout que le Phoenix était trop généreux avec les femmes, ce ne serait sans doute pas pareil avec cette jeune fille. Si elle choisissait un lieu trop cher, cette dernière pourrait très bien laisser tomber la jeune fille et partir sans rien dire de plus, cela n’arrangerait pas la petite Harpie qui opta donc pour une autre solution. Elle n’avait pas non plus envie de manger dans un lieu crasseux alors elle ne choisirait pas une auberge délabrée. Elle jeta un rapide coup d’œil autour d’elle avant de pointer une Auberge de qualité moyenne à sa droite.
-Ici cela me semble bien vous ne trouvez pas?
En espérant que la jeune femme soit de ce même avis. D’ailleurs, allait-elle lui payer la nuit aussi ?
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Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Mar 2 Juil - 16:22
Quand la chaleur fait perdre les ailes aux oiseaux
J’espérais sincèrement que l’oiseau n’est pas envoyé de manger de la nourriture de luxe pour se remplir l’estomac. Mon portefeuille en serait vidé. En plus de cela, je n’avais jamais apprécié ces lieux trop riches et trop chics. Les personnes qui les peuplaient avaient en permanence un sourire forcé sur le visage. Ils étaient crispés et se montraient faux en permanence. M’emmener dans un tel endroit serait vraiment une mauvaise idée de la part de l’hybride. J’aurais presque préféré manger dehors qu’en sa compagnie.
Néanmoins, le choix de la jeune harpie fut bien meilleur. En réalité, elle choisissait un endroit qui semblait assez correct, mais pas trop onéreux. Un lieu qui semblait parfait de l’extérieur. Il s’agissait encore de découvrir ce qu’on pouvait y trouver à l’intérieur. Le restaurant avait l’air plutôt accueillant. C’était le genre de bâtiment devant lesquels on passait sans l’apercevoir. Il n’était pas trop voyant car ni trop sale, ni trop propre. Rien de trop excentrique. C’était idéal. La jeune femme avait fait un bon choix à mon goût. Elle venait de gagner quelques points auprès de moi ce qui était assez rare.
Lorsqu’elle me demanda mon avis, je me contentai d’un hochement de tête positif. Au moins, je pouvais être presque certaine qu’elle ne s’intéressait pas qu’à son prendre intérêt. À sa place, je serais entrée là où j’aurais voulu sans demander l’avis à mon interlocuteur. Néanmoins, elle devait espérer que je lui payerai son repas. Elle ne pouvait certainement pas se permettre de me manquer de respect. En parlant de respect, elle n’avait cessé de me vouvoyer depuis le début. Non pas que cela me gênait, mais je ne voyais aucune raison à ce qu’elle le fasse. Je ne voyais pas l’utilité d’être polie avec moi. Bien au contraire, cela me donnait l’impression que la personne en face de moi ne faisait que cela pour s’attirer mes faveurs. Je n’aimais pas, même plus, je dirais que je déteste cela. Prenant une petite inspiration, je pris à nouveau ma voix habituelle, à savoir pas très amicale, et dit à l’encontre de la créature :
- Ne me vouvoie pas s’il te plait, ce n’est pas quelque chose que j’apprécie particulièrement.
Sans lui accorder un regard supplémentaire, je rentrai dans l’auberge, décidée à en finir assez vite. Je n’avais jamais apprécié la compagnie. Même si cette personne était une harpie, elle n’en restait pas pour le moins une humaine. Et la compagnie humaine m’horripilait déjà depuis quelque temps. Depuis plusieurs années. Une sorte de maladie, en quelque sorte. J’avais du mal à supporter l’Homme en général. Il était trop mauvais pour être appréciable. Il ne méritait pas tout ce qu’il avait. C’était ainsi que je voyais les choses.
En entrant dans les lieux, mon premier réflexe fut de regarder autour de moi l’espèce qui peuplait cet endroit. Elle semblait plutôt normale. Rien d’étonnant, de surprenant. Pas trop sale, pas trop propre. Le juste milieu parfait. C’était déjà ça de gagner. Mais les gens normaux étaient tout aussi dangereux que les autres. Il fallait se méfier de tout le monde, surtout d’eux. On ne les soupçonnait de rien et il vous prenait par surprise. C’était là que se trouvait le plus gros risque. J’étais peut-être un peu paranoïaque. Cela pouvait tout de même servir à certains moments.
Je m’installai alors paisiblement à une table, ne gardant pas trop mes yeux fixés sur les personnes, ne souhaitant pas éveiller les soupçons. J’attendis que la créature vienne à son tour, me rendant compte que sa présence ne passa pas inaperçue. À force, je m’étais habituée à cette créature, mais ces gens-là y étaient moins. Leurs regards ne furent donc pas surprenants.
Lorsqu’un serveur s’approcha de nous pour prendre la commande, son regard ne trompa personne. Lui aussi était étonné. Mais il garda son sang-froid et nous demanda poliment ce que nous souhaitions manger. Ni une, ni deux, je commandai le plat le moins cher de la carte, ne prenant même pas soin de vérifier ce que c’était. Je n’étais, généralement, pas très difficile lorsqu’il s’agissait de nourriture. Pour boisson, je me contentai d’eau. Je jetai alors un coup d’œil vers la jeune créature, attendant qu’elle prenne à son tour sa commande, espérant qu’elle ne me coûterait pas trop.
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| | Mar 2 Juil - 21:01 Repas
La jeune femme sembla satisfaite du choix de la jeune Harpie, car elle se contenta de hocher la tête affirmativement avant de se diriger directement vers l'Auberge où elles iraient manger. Elle n'était pas très bavarde cette humaine, peut-être même un peu trop silencieuse, elle ne parlait jamais à moins qu'on lui pose une question et qu'elle ne puisse pas y répondre en hochant la tête. Mais Safira ne préférait pas dire ce qu'elle pense sur ce coup-là, elle avait tendance à être un peu trop directe par moment, ce qui lui avait créé pas mal de problèmes jusqu'ici, elle n'avait pas besoin d'en rajouter pour l'instant, surtout que la dénommée Suki était sur le point de lui payer un repas alors qu'elles ne s'entendaient absolument pas.
- Ne me vouvoie pas s’il te plait, ce n’est pas quelque chose que j’apprécie particulièrement.
Elle ne voulait pas qu'elle la vouvoie ? Très bien ! Cela lui allait parfaitement, elle non-plus n'aimait pas vouvoyer les gens et encore moins se faire vouvoyer, elle comprenait donc tout à fait la jeune femme. Mais étant en présence d'une jeune femme plus grande qu'elle qu'elle ne connaissait absolument pas elle s'était sentie obligée de le faire jusqu'ici.
- Très bien je ne te vouvoierais plus alors, Suki-chan.
En espérant que cette appellation ne soit pas trop familière cette fois.
La petite hybride entra donc à l'intérieur de l'auberge en suivant la jeune femme et une fois à l'intérieur elle observa les lieux, elles étaient tombées sur un bel endroit aussi bien extérieurement qu'intérieurement on dirait ! Tant mieux, elle n'avait pas spécialement envie de demander à sa nouvelle connaissance de changer de lieu maintenant, elle n'aurait surement pas accepté en plus et c'était normal, c'était déjà bien gentil de sa part de payer le repas à une inconnue dont elle ne savait rien ?
Elles allèrent donc s'installer à une table et Safira remarqua que Suki ne semblait pas être très à l'aise, peut-être n'aimait-elle pas la foule ou les lieux trop chics. La jeune Harpie elle était une fois de plus observée par tous les autres clients, « Mais regardez donc ailleurs ! Je ne suis pas une bête de foire » pensa t'elle légèrement énervée par le comportement des humains à l'égard de ce qu'ils ne connaissent pas. Elle aurait dû être habituée pourtant, depuis le début de sa fuite tout le monde la regardait bizarrement ! Ce n'était pas ainsi à DressRosa dans le Nouveau Monde ! Cette ville étant une ville remplie de jouets vivants, même si les Harpies ne se promenaient pas dans tous les coins de rues là-bas non plus, elle ne passait pas pour une bête, un monstre, un oiseau bizarre ou une bête de foire ! Elle était juste une citoyenne normale à l'époque... Tout le contraire de maintenant.
La petite Harpie s'assied donc en face de la jeune femme et attendit que le serveur viennent leur donner la carte, ce qui ne se fit pas attendre, celui-ci arriva très vite avec un air surpris en regardant Safira, comme les autres, avant de se reprendre et leur demander ce qu'elles voulaient manger. Suki pris le plat le moins cher, ce qui incita la future Pirate à ne pas prendre trop chère non plus, elle finit par choisir un plat un peu plus cher et qui lui convenait bien mieux que celui de sa partenaire de table et le serveur repartit prévenir ses supérieurs de leurs choix. Safira entama alors la conversation
- Quel genre de personne recherchez-vous ? Je peux peut-être vous aider qui sait ?
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Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Mer 3 Juil - 16:49
Quand la chaleur fait perdre les ailes aux oiseaux
Lorsque Safira prit sa commande, je ne pus m’empêcher de regarder sur la carte le prix de celle-ci. Heureusement pour moi, et pour elle, elle n’avait pas choisi un plat trop cher. Avait-elle remarqué que je n’avais pas l’intention de trop dépensé ? Cela était fort possible. Après tout, je ne faisais rien pour le cacher. Et, au moins, si elle en avait conscience, elle tâcherait certainement de ne pas me faire trop dépenser. Dans le pire des cas, je pourrais très bien l’abandonner avec l’addition à payer sous le bras. L’idée était plutôt alléchante, mais je ne pouvais m’attirer les foudres d’une si extraordinaire créature. Non, ce que je voulais par-dessus tout c’était apprendre à la connaitre.
Il fallait donc que je fasse très attention à mes paroles et à mes gestes. Que je paraisse le plus naturel possible et qu’elle ne se doute jamais de qui je pouvais réellement être. L’ignorance était parfois meilleure. Si elle découvrait que j’étais une chasseuse de primes, qui sait comment elle pourrait réagir. Il se pouvait très bien qu’elle soit un criminel recherché et qu’elle se mette soudainement à me craindre. Même si je doutai fort qu’elle soit dangereuse. Elle avait l’air plutôt d’une grande gentillesse. Qui pourrait penser qu’elle allait le tuer ? Personne. Sauf peut-être des gens qui auraient peu d’elle. Mais, cela restait peu probable. Néanmoins, je préférais garder mes secrets.
C’est pourquoi, lorsque la jeune créature m’interrogea sur la personne que je recherchais, je ne sus quoi lui répondre. Une demi-vérité allait être difficile dans ce cas-là. Ne rien dire allait être suspect. Tout avouer était risqué. Je n’avais pas beaucoup de choix et la question de cette personne était comme un piège qui m’était tendu. Un piège dans lequel j’étais presque certaine de tomber. Je devais bien lui dire quelque chose pour espérer garder sa confiance. Mais quoi ? J’hésitais à lui dire la vérité, ou du moins la moitié de celle-ci. Une moitié qui lui permettrait de deviner l’autre. Ce n’était pas suffisant. Il fallait qu’elle puisse s’imaginer toute sorte de choses, mais, surtout, qu’elle s’imagine ce que je voulais qu’elle s’imagine : que je ne suis pas son ennemi. Il fallait que je la convainque que je me battais pour une cause juste, qu’elle pouvait aisément m’accorder sa confiance. Quoi de plus compliqué ? Je ne la connaissais qu’à peine. Je ne savais pas lire les pensées. De ce que je savais, elle semblait ne pas être trop égocentrique et se souciait du bien des autres. Inventés une petite histoire ne serait pas trop compliqué. Si je ne me trompais pas sur son caractère, j’aurais peut-être une chance de m’en sortir.
J’étais prête à donner ma réponse. Mais, une chose me tracassait. Je cherchais qui déjà ? Je ne le savais pas moi-même. J’avais offert cette réponse sans vraiment y réfléchir, notamment pour que cette jeune personne ne m’interroge pas trop par la suite. Je n’avais pas d’idées précises en prononçant ces mots. J’étais en permanence à la recherche de quelqu’un. Ma famille, des Pirates, des criminels, moi-même. J’étais en permanence à la recherche de quelque chose. Le sang, la tranquillité, la mort, la découverte. Finalement, je poussai un long soupire de lassitude. Je ne savais décidément pas quoi lui dire. Devais-je lui avouer que je lui avais dis cela sur le coup ? C’était le meilleur moyen de lui faire sentir que j’avais quelque chose à cacher. Le mieux était de piocher dans la liste. De les mélanger, d’en faire des mots, de les exprimer. Ce fut donc ce que je vis et les paroles sortirent d’elles-mêmes pour me faire entendre dire :
- Je suis à la recherche de quelqu’un qui m’a fait du mal et fait du mal aux autres. Mais c’est une histoire personnelle que je préfère régler seule et sans aide.
Un mensonge ou une vérité ? Je ne le savais pas moi-même. Ce quelqu’un, je le cherchais en permanence, mais d’un autre côté, je le fuyais. Je ne voulais pas le rencontrer, pas encore. Mais passons. Elle ne pourrait pas se douter de ce petit mensonge. Un petit qui commençait peu à peu à grossir. Si elle continuait à m’interroger là-dessus, je risquais à avoir à inventer toute une vie, toute une histoire. Ce qui ne me plaisait pas. Soudainement, je songeai qu’il était à mon tour de lui poser des questions. Après tout, c’était donnant-donnant. Je n’allais pas directement lui avouer que je ne croyais pas vraiment son histoire, mais je devais essayer de la forcer à me dire toute la vérité, quitte à la pousser un peu. Je lui demandai donc, l’air de rien :
- Je me demande bien pourquoi ta famille a décidé de se rendre sur South Blue. Ce n’est pas l’endroit idéal pour des harpies. Et je suis certaine qu’il n’y a pas grand-chose à découvrir de nouveau à découvrir ici.
Je lui jetai alors un regard inquisiteur attendant sa réponse. J’eus à peine le temps de finir de parler que le serveur arriva avec les plats et les boissons. Rapide. Mon repas n’avait pas l’air particulièrement délicieux, mais cela ne me gêna pas plus que cela, tant que j’avais quelque chose à me mettre sous la dent. Je saisis donc la fourchette et commençai à piquer dans l’assiette regardant la nourriture avec envie.
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| | Mar 9 Juil - 20:15 Histoire semi-vrai
Après que la jeune Harpie ai pris sa commande, l'humaine regarda rapidement la carte et sembla soulager de ce qu'elle y vit. Comme la jeune fille l'avait devinée, cette jeune fille n'était pas très fortunée et n'avais pas les moyens pour acheter quelque chose de trop chère, elle avait donc bien fait de ne pas trop exagérer sur son choix.
Suki semblait plutôt intéressée par la jeune fille car elle semblait essayer d'être la plus naturelle possible, ce qui n'était pas pour déranger Safira d'ailleurs. Mais pourquoi faisait-elle autant d'effort ? Elle ne semblait pourtant pas être une enfant de coeur qui offre des repas à tous les mendiants du coin. Etait-ce tout simplement qu'elle était intéressée par sa nature de Harpie, ou alors était-elle du gouvernement mondial et tout cela était un piège pour la capturer ? Mais c'était un peu gros pour un piège, après tout l'ex-pirate était tombé par hasard devant la jeune femme et c'était elle qui avait demandé un repas. Elle sembla réfléchir un bon moment avant de répondre à la question de l'hybride. Peut-être qu'elle ne savait-elle pas vraiment qui elle cherchait, ou alors c'était trop personnel, mais peut-être aussi que c'était un mensonge et qu'elle ne cherchait personne, dans ce cas elle cherchait actuellement un autre mensonge à dire.
- Je suis à la recherche de quelqu’un qui m’a fait du mal et fait du mal aux autres. Mais c’est une histoire personnelle que je préfère régler seule et sans aide.
Une histoire personnelle donc ? Cela expliquait le fait que sa réponse était aussi ambiguë, quelqu'un qui fait du mal aux autres il y en a partout dans ce monde, mais des gens qui lui ont fait mal à elle et ça elle ne pouvait pas savoir. Sans nom ni descriptions c'est impossible d'identifier une telle personne, mais vu que c'est une histoire personnelle, il est normal de ne pas avoir plus d'information, elle la laissera donc régler ses problèmes toute seule.
Et comme pour continuer sa réponse, la jeune fille demanda alors à la harpie
- Je me demande bien pourquoi ta famille a décidé de se rendre sur South Blue. Ce n’est pas l’endroit idéal pour des harpies. Et je suis certaine qu’il n’y a pas grand-chose à découvrir de nouveau à découvrir ici.
Alors c'était cela qui l'avait dérangé dans son histoire semi-inventée ? Il était vrai que cette partie peut sembler bizarre, mais en cherchant un peu on peut trouver de bonnes raisons facilement.
Le serveur arriva alors pour servir leurs boissons et leurs repas aux deux jeunes filles et reparti aussi vite qu'il était venu après avoir fait une petite courbette rapide. Celui de l'humaine semblait bien pauvre et pas très tentant pour la jeune Harpie, heureusement qu'elle ne l'avait pas prise, le sien n'était beaucoup plus cher, mais semblait bien meilleur. Elle piqua sa viande de sa fourchette avant de croquer dedans et de l'avaler puis, elle répondit calmement à la question de Suki.
- Dans le Nouveau Monde, la vie est très dangereuse parfois, alors venir ici à South Blue, même ressemble vraiment à des vacances en pleine tranquillité... malgré cela, il semblerait qu'ici aussi ce ne soit pas toujours calme... et mes parents ont fini par se faire tuer.
La jeune fille fit alors une tête triste au bord des larmes, son histoire avait beau être en grande partie fausse, ses parents avaient réellement été tués, il ne lui fallut donc pas beaucoup d'effort pour aborder un visage déprimé
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Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Mer 10 Juil - 16:54
Quand la chaleur fait perdre les ailes aux oiseaux
Tandis que j’avalais la nourriture, je constatais vite que son goût n’était pas des meilleurs. Néanmoins, je devais me rendre à l’évidence. J’avais déjà goûté à pire. À côté, ce plat semblait vraiment délicieux. De la grande gastronomie ! Malgré les effluves désagréables qui s’en dégageaient. De son côté, Safira semblait plutôt satisfaite de son repas dont je jugeais le prix exorbitant malgré le fait qu’il semblait plus goûteux. Beaucoup de choses valaient moins que de l’argent à mes yeux. La nourriture étant une de ces choses, surtout celle étant servi dans les restaurants qui profitaient de leur statut pour faire payer le prix fort à leurs clients, alors que ceux-ci auraient pu se contenter de cuisiner quelque chose de meilleur chez eux.
Cette pensée ne faisait que augmenter le regret que j’avais de payer à manger à une parfaite inconnue. Une étrangère qui avait, pour seule qualité, de me fasciner tant que j’aurais peut-être pu lui acheter un bracelet en or pour lui faire plaisir. Si je faisais la charité à toutes les créatures étranges que je rencontrais, je risquais vite d’être ruinée. Néanmoins, si je ne le faisais pas, je risquais de m’en vouloir. Ce dilemme ne sera pas réglé tout de suite. Pour le moment, il me fallait me concentrer sur le moment présent et sur l’hybride qui était atterrie devant moi, comme par magie. Un coup du destin, probablement. Qu’il pouvait être cruel !
Mais revenons-en à ce qui se déroulait désormais devant mes yeux. C'est-à-dire la réponse de la harpie. Elle m’expliqua ainsi en quelques mots que le Nouveau Monde n’était pas un endroit sans danger et qu’y demeurer n’était pas une partie de plaisir. C’était donc pourquoi ils s’étaient rendus sur des eaux qu’ils pensaient plus calme, ce qui avait fini par tuer ses parents. Triste histoire. Son visage sembla témoigner de cela. C’était quelque chose que je ne connaissais pas vraiment. La mort de mes parents. Ma mère était morte alors que j’avais à peine quelques années et je ne me souvenais même plus d’elle. Quant à mon père, je ne le voyais même pas comme un véritable membre de ma famille. C’était à peine si je le connaissais. Mais, lui, il était encore vivant. La vie était bien injuste. Elle quittait ceux qui comptaient le plus et laissait aux autres le plaisir de vivre.
Prenant une bouchée de denrée alimentaire présente dans mon assiette, je sentis ma main se serrer autour de la fourchette. Après quelques secondes, je reposai ma fourchette sur la table et me servis un verre d’eau fraiche. Ces quelques gestes avaient permis d’éloigner de mon esprit quelques pensées meurtrières. À quoi bon songer à cela maintenant ? J’aurais tout le plaisir de le faire plus tard, lorsque je ne serais plus en compagnie de la créature. Pour le moment, il fallait que je ne laisse rien paraitre. Prenant une dernière gorgée du liquide, je prononçai ces quelques mots d’une voix monotone :
- Je ne peux pas prétendre comprendre ce que tu ressens. Je n’ai presque pas connu ma mère et mon père est encore vivant.
Je posai ensuite mon verre sur la table, ressaisissant ma fourchette dans ma main. Je la plantai machinalement dans mon repas, commençant à remplir mon estomac, non pas par plaisir, mais seulement par nécessité. Je faisais parti de ces gens qui considéraient qu’il fallait manger pour vivre et non pas vivre pour manger. Prenant une inspiration, je demandai à mon interlocutrice :
- Et comment tes parents sont morts ? Si ce n’est pas trop indiscret.
En vérité, cela restait surprenant que ces parents soient morts sur South Blue. Comme elle l’avait dis, le Nouveau Monde était bien plus dangereux, s’ils avaient réussi à survivre là-bas, pourquoi pas ici ? Mais, tout était possible. Néanmoins, j’avais besoin d’en avoir le cœur net, quitte à poser des questions un peu gênantes à la créature. Elle pouvait très bien se vexer que je l’interroge sur ce genre de choses. Cela ne m’étonnerait nullement. Je ne savais pas comment je le prendrais si on me posait la même question et que je me trouvais dans la même situation qu’elle. Je suppose que je n’aurais pas envie d’y répondre. J’espérais sincèrement qu’elle ne le prenne pas trop mal et qu’elle accepte d’y répondre sans se mettre en colère. J’attendis donc patiemment une réponse de la part de l’hybride, continuant à me nourrir sans envie ni plaisir.
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| | Mer 10 Juil - 20:39 Questions embarrassantes
La jeune humaine ne semblait pas très emballée par le plat qu'elle avait devant elle, si elle n'aimait pas elle avait qu'à prendre autre chose de meilleur. Etait-elle à ce point fauchée ? Dans ce cas elle n'aurait pas dû accepter la demande de la jeune hybride et lui expliquer qu'elle n'avait pas assez d'argent pour lui payer un repas. Safira aurait tout à fait compris une telle situation et elle l'aurait laissé tranquille, elle serait allée dans un restaurant chic et aurait passé l'après-midi à fuir le gouvernement mondial pour ne pas avoir payé son repas, comme d'habitude quoi. C'est d'ailleurs surement ce qu'elle ferait pour dormir cette nuit dans un hôtel de luxe.
Malgré le fait que Suki semblait se forcer à aider la jeune fille elle sembla tout-de-même acceptée les sentiments de la jeune Harpie, surement à cause du visage déprimé qu'elle avait devant elle. En tout cas elle avait cru à son histoire qui était une fois de plus en partie vrai.
Elle bus tranquillement une partie du contenu de son verre avant de continuer la discussion :
- Je ne peux pas prétendre comprendre ce que tu ressens. Je n’ai presque pas connu ma mère et mon père est encore vivant.
Pourquoi n'était-elle pas avec son père si celui-ci était vivant ? Etait-il en voyage ? Peut-être était-ce lui qu'elle recherchait, mais cela voudrait dire qu'il lui avait fait du mal. Etait-il méchant avec elle ? Ou enfermé par le gouvernement mondial ? Ou un pirate qui voyage constamment ? Ou tout simplement un père agréable qui l'attendait actuellement chez eux , la jeune fille avait tellement vu la mauvaise face du monde qu'elle arrivait de moins en moins à voir les bons côtés et les gens qui y vivent heureux. Dans tous les cas ça ne la regardait pas. Et c'est pourquoi elle ne lui demanderait pas plus d'information à ce sujet.
Suki commença à manger ce qu'il y avait dans son assiette et la jeune harpie continua le sien puis, l'humaine demanda :
- Et comment tes parents sont morts ? Si ce n’est pas trop indiscret.
Décidément elle aimait bien poser des questions dérangeantes et qui pouvait blesser celle-là. Ce n'était pas vraiment le genre de question que l'on pose actuellement, la jeune fille avait de plus en plus l'impression d'être dans un interrogatoire. Si elle disait qu'ils avaient été tués par la marine et que la jeune femme était du gouvernement mondial, elle pourrait mal interpréter les choses et l'attaquer en tant qu'ennemie et le repas se serait transformé en combat mouvementé. Safira intensifia sa tête déprimée et répondit doucement presque en chuchotant :
- Ils ont été tués... mais je n'ai pas trop envie d'en parler si tu veux bien... ça me rappelle de mauvais souvenirs...
Elle n'avait en effet pas envie d'en parler, car cela lui rappelait des souvenirs, mais aussi parce qu'elle ne voulait pas se retrouver dans une situation dérangeante.
Elle continua en posant une question qui pouvait être tout aussi embarrassante selon les personnes et qui permettrait de changer de sujet.
- Tu voyages toi aussi où tu vis ici ?
Si elle était du coin elle pourrait peut-être lui faire une visite de la ville et si elle voyageait elle était soit une pirate, soit une marine, soit une voyageuse solitaire. Si elle était une pirate elle avait peut-être trouvé une Nakama, si elle était une voyageuse solitaire les deux jeunes femmes pourraient faire une partie du voyage à deux et si elle était une marine... cette rencontre pourrait mal se terminer.
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| Jeu 11 Juil - 17:31
Quand la chaleur fait perdre les ailes aux oiseaux
Le visage de la créature sembla se décomposer à ma question. Avais-je été trop loin ? Probablement. Je ne connaissais pas vraiment le sens du mot subtil. Il m’était, en réalité, totalement inconnu. Pour moi, si je devais éclaircir quelque chose, je devais poser la question clairement et sans contournement. C’était ce que j’avais fais. Cela pouvait paraitre maladroit, pourtant, c’était ma façon de faire. Je venais peut-être de perdre la confiance de l’hybride. Devais-je le regretter ? Devais-je m’excuser ? Me rabaisser à ce genre de choses était hors de question. J’avais trop de fierté pour cela.
Néanmoins, elle me répondit malgré son air triste. Elle n’était pas obligée, pourtant elle le faisait. Elle ne disait rien de précis. Elle dit seulement qu’ils avaient été tués. Pas de où, pas de comment, pas de pourquoi. Juste cela. Tués sur South Blue. Une histoire qui aurait du faire parler d’elle. Cela me détermina à faire des recherches sur la harpie à l’avenir. Il fallait que je comprenne ce qui s’était passé. Que je m’assure de sa version des choses par moi-même. J’avais du mal à croire à son histoire. Je n’étais pas certaine de trouver des informations, pourtant, j’en avais besoin. Désormais, j’avais enfin trouvé quelque chose à faire dans les jours à venir. Enfin. Je ne pouvais que me réjouir de cela. Même si, ce que j’allais découvrir, ne me ferait pas forcément plaisir.
Soudainement, la jeune femme qui paraissait si innocente me posa une question qui me troubla. Elle me demanda si je vivais sur les lieux ou si j’étais une voyageuse. La réponse paraissait évidente. Pourquoi une telle question ? Pensait-elle réellement que j’habitais ici et que j’avais pris le risque d’y tuer quelqu’un de sang froid ? Quand bien même ce fut le cas, j’étais forcée de partir à présent. Les nouvelles risquaient de vite se rependre. Les gens ne tarderaient pas à se méfier de moi. Poussant un long soupire, je posai ma fourchette sur la table, à nouveau. Je gardai le couteau dans ma main, le faisant tourner machinalement dans celle-ci. Je laissai les secondes filaient intentionnellement. Faisant attendre ma réponse, laissant libre court à l’imagination de la créature. Elle pouvait bien voir ce qu’elle voulait en moi. Je pouvais bien être son pire ennemie, comme sa meilleure alliée. Dans ce cas, la deuxième option avait beaucoup de chance de se produire. Cette chose me fascinait assez pour qu’il me prenne l’envie de la protéger. Comme une mère protègerait son enfant.
Cette idée me surprit moi-même et j’arrêtai soudainement de faire tourner le couteau. Je le gardai en main, laissant la pointe de celui-ci vers moi. Non pas que j’avais l’intention de me le planter dans le cœur ou de m’ouvrir les veines. Seulement parce qu’il avait stoppé sa ronde à cet endroit-ci. Encore un coup du destin ou le hasard ? J’avais du mal à croire à la seconde possibilité. Je ne croyais pas beaucoup au hasard. Alors, que voulait-il dire par là ? Qu’il valait pour moi de mourir tout de suite ? Sans doute. De toute façon, ce n’était pas si difficile à deviner. Poussant un long soupire, je déposai le couteau à son tour sur la table et me décidai enfin à prendre la parole :
- Je n’habite pas ici. On peut donc dire que je voyage. Même si je ne dirais pas ça comme ça… Je ne suis pas vraiment en plein milieu d’un voyage pour des vacances, plutôt par nécessité.
La vraie question dérangeante serait que, désormais, la harpie me demande quel était cette nécessité. Il y en avait plusieurs, mais je n’avais envie d’en aborder aucune avec une parfaite inconnue. Je n’avais envie de les aborder avec personne, tout simplement. Même pas moi-même. Je croisai alors les bras, ne ressentant plus l’envie de continuer à manger, n’aillant plus très faim. Il était vrai que je considérais cela comme du gâchis. J’avais payé et pourtant je ne finissais pas. C’était complètement stupide. Pourtant, j’avais déjà bien assez mangé et, pour une fois, je mis mon avarice de côté. Enfin, j’avais déjà fais l’immense sacrifice de payer à manger à la créature. Le moment des changements était-il arrivé ? Cela n’était pas vraiment pour me plaire. Je me préférais comme j’étais, pour le moment. Egoïste et pleine d’orgueil. Avare et cruelle. Solitaire. Personne ne m’approchait, je n’approchais personne. Je ne craignais pas les choses telles que la trahison et l’envie démesurée de me sacrifier pour quelqu’un d’autre. Dans un sens, cela était favorable à ma vie. Dans un autre, n’avoir aucun allié était plutôt dangereux. Pour le moment, sur South Blue, je ne risquais pas beaucoup. Mais, si à l’avenir, je me retrouvais sur le Nouveau Monde, la différence serait importante. Cette pensée me mena à la prochaine question que je posai à Safira :
- Est-ce que… tu voyages seule ? N’est-ce pas un peu dangereux ? Je suis certaine que quelqu’un comme moi attire les foules et surtout les curieux qui ne te voudraient pas forcément que du bien…
Je faisais effectivement partie de ces curieux, mais je ne lui voulais pas vraiment de mal, bien au contraire. Néanmoins, je savais que certains seraient prêts à beaucoup de choses pour pouvoir observer un spécimen aussi rare de près.
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| | Sam 13 Juil - 19:27 Qu'importe la raison un voyage reste un voyage.
Malgré le fait que Suki semblait se forcer à aider la jeune fille elle sembla tout-de-même émue par l'histoire de la Harpie, suite à la question de la petite Harpie, Suki poussa un long soupire, reposa sa fourchette sur la table, pris son couteau et commença à le faire tourner entre ses doigts. Elle semblait faire intentionnellement attendre sa réponse, était-ce pour laisser à la jeune fille le temps de comprendre sa personnalité ou de la laisser deviner ce qu'elle allait répondre avant même qu'elle n'ouvre la bouche, à moins que ce soit pour chercher ses propres mots de manière à former une phrase compréhensible qui pourrait être acceptés comme réponse dans une telle situation.
Elle arrêta soudain ses mouvements comme si elle avait été arrêtée par une pensée non désirée sortant de son propre esprit, il semblerait donc qu'elle réfléchissait intensément jusqu'ici, mais à quoi ? Une réponse ? Son couteau s'était donc arrêté en pointant sa propre gorge, avait-elle l'intention de se suicider ici même sans donner de raison... non surement pas, peut-être était-ce un coup du destin... au moins il n'était pas tombé dans la direction de Safira c'était déjà ça, la jeune fille croyait pas mal au destin et n'avais pas spécialement envie de se tracasser toute la journée et de faire des cauchemars pendant plusieurs nuits à cause d'un couteau qui est mal tourné. C'était plutôt ennuyant. Mais dans ce cas peut être que la jeune femme allait avoir des problèmes bientôt... peut-être même qu'elle ne survivrait plus très longtemps. Elle soupira à nouveau longuement et posa son couteau sur la table avant de se décider à répondre.
- Je n’habite pas ici. On peut donc dire que je voyage. Même si je ne dirais pas ça comme ça… Je ne suis pas vraiment en plein milieu d’un voyage pour des vacances, plutôt par nécessité.
Qu'importe la raison un voyage reste un voyage, que ce soit pour des vacances, une fuite, une aventure ou le travail, dès l'instant où l'on ne reste pas à un même endroit et que l'on se déplace régulièrement d'île en île pour revenir chez soi que rarement, on appelle cela un voyage, les pirates voyagent sur leurs navires, certains marines voyagent aussi, quand ils ne sont pas haut placés et cloîtrés dans leurs bureaux, la jeune Safira voyageait elle aussi, même si c'était dans le but de fuir le gouvernement mondial, les mercenaires et les chasseurs de primes qui lui courent après jours après jours, cela restait un voyage. De plus, les voyages étaient toujours magnifiques, qu'importe la raison du voyage on voyait différentes îles de toutes sortes, on rencontrait différentes personnes toutes aussi spéciales les unes que les autres, alors les voyageurs n'avaient pas le droit de dire qu'ils n'aimaient pas voyager, c'était stupide, quelque chose que la jeune Harpie ne comprenait pas.
- Qu'importe la raison d'un voyage, cela reste un voyage et les voyages sont toujours beaux, tu aimes voyager toi aussi non ?
Si l'humaine répondait qu'elle n'aimait pas cela, la Harpie l'apprécierait d'un coup un peu moins, c'était en quelque sorte un test, une question d'enfant devenu un test dangereux.
- Je me demande quelle est la raison de ton voyage.
Elle avait posé cette question pour elle-même, sans réellement attendre de réponse de la jeune fille, si elle ne l'avait pas dit dans sa précédente réponse c'était qu'elle n'en avait pas envie, cela atténuait encore plus l'envie de savoir de Safira qui prenait maintenant cela pour un jeu qui avait réussi à l'amuser.
La jeune femme croisa les bras montrant alors qu'elle n'avait plus l'intention de manger, quel gâchis, mais vu le contenu de l'assiette ce n'était pas très étonnant, la jeune harpie lui aurait bien mangé sa part si cela avait été à son gout, malheureusement ce n'était pas le cas, elle se contenta donc de finir son propre repas. La jeune femme sembla réfléchir un moment avant de demander :
- Est-ce que... tu voyages seule ? N'est-ce pas un peu dangereux ? Je suis certaine que quelqu'un comme toi attire les foules et surtout les curieux qui ne te voudraient pas forcément que du bien...
ça elle le savait, elle avait à diverse reprise eu de nombreux problèmes à cause du meurtre qu'elle avait commis il y a quelques mois, mais aussi tout simplement à cause de son apparence.
- En effet les regards ont tendance à se poser sur moi lorsque je voyage, merci de t'inquiéter, mais ne t'en fais pas, je vole plutôt vite, je peux facilement m'enfuir loin du danger dans un temps record
De plus, la jeune fille était capable de se défendre, mais cela elle le garderait pour elle, elle ne savait pas grand-chose de l'humaine, si elle avait été une marine, le fait que la jeune fille sache se battre aurait pu lui mettre quelques doutes en tête, Safira préférait rester prudente en toutes circonstances, elle ne connaissait pas la force de la jeune femme, un combat pourrait s'avérer problématique.
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| Lun 15 Juil - 23:05
Quand la chaleur fait perdre les ailes aux oiseaux
Il était vrai que je n’avais pas beaucoup apprécié sa réflexion sur les voyages. Après tout, n’était-elle pas en train de me juger comme le faisait déjà si bien les autres ? Il était vrai que les voyages étaient beaux. Le mien pouvait l’être à certains moments. Mais à d’autres, il n’était qu’un immense cauchemar dans lequel je sombrais et je n’arriverais, qu’avec beaucoup de peine, à parvenir à me réveiller. En vérité, j’étais depuis longtemps en Enfer. Des milliers de sentiments négatifs m’envahissaient en permanence tandis que quelques lueurs d’espoir parvenaient à les effacer l’espace d’une seconde. Mais après cet espoir venait toujours la désillusion qui me faisait toujours sombrer de plus en plus dans le désespoir. Dans cet Enfer mental où le diable avait, depuis longtemps, avalé mon âme avec délice. Etait-il encore possible de la récupérer après toutes les horreurs que j’avais vues ? J’étais persuadée que non.
Mais ce genre de réflexion ne menait jamais à rien de bon pour moi, alors je la chassai d’un revers de main, parvenant pour une fois à la faire disparaitre. La présence de la créature y était probablement pour quelque chose. Je ne pouvais pas avoir de telles pensées alors qu’elle se tenait devant moi. Le moment était mal venu pour gâcher du temps là-dedans. Je devais vivre le moment présent, maintenant, tout de suite.
L’observant intensément, j’écoutai attentivement la réponse de Safira. Elle commença par me confirmer que les regards avaient tendance à se faire pensant. Cela ne m’étonnait guère. Qui ne serait pas intéressé par un tel spécimen ? Néanmoins, elle s’empressa de me rassurer, prétendant qu’elle volait assez vite pour échapper à ses ennemis sans trop de difficulté. Cela m’arracha un sourire. Il est vrai qu’avoir des ailes avaient beau ne pas être discret, cela pouvait s’avérer très utile et pratique. Moi, je n’avais que mes jambes pour courir et espérer survivre et fuir. Ce n’était pas grand-chose, mais cela avait parfois suffi… Néanmoins, il y a des moments où tous les moyens de fuite ne sont pas suffisants. Il suffisait à l’ennemi d’être assez malin pour vous arracher cette chance.
Gardant le silence durant quelques secondes, je regardai l’air de rien mon interlocutrice manger. Je ne savais pas si cela allait la déranger. Moi, d’habitude, j’avais du mal à le supporter. Cela me donnait tout simplement l’impression que l’on surveillait le moindre de mes gestes sans que je sache vraiment pourquoi. Finalement, songeant que cela ne plairait pas forcément à la harpie je détournai le regard et celui-ci se retrouva posé par mégarde sur un homme à une table en face. Ce dernier m’accorda un grand sourire, pensant probablement que je l’observais par plaisir. C’était le genre d’homme qui plaisait facilement aux femmes. Un sourire charmeur aux lèvres, une hygiène qui semblait parfaite et un regard pénétrant. Il devait être habitué à faire tomber tout le monde à ses pieds d’un claquement de doigts. Cela n’allait pas être mon cas. Je ne m’intéressais plus, depuis longtemps, aux conquêtes amoureuses. Cela ne m’avait, d’ailleurs, jamais passionné. Le pauvre allait sûrement être déçu de se prendre le premier râteau de sa vie. Je m’en délectais d’avance.
Mais, nous verrons certainement cela un peu plus tard. En attendant, je devais donner une attention toute particulière à l’hybride. Prenant une profonde inspiration, je m’apprêtai à continuer ma discussion avec Safira. Je ne savais que dire, mais je me décidai à improviser avec les mots qui allaient sortir de ma bouche. Je pris donc une voix neutre pour répondre :
- Il n’y a pas qu’une raison à mon voyage. Je dirais que la première a été la fuite. Je suis d’ailleurs toujours en fuite, en quelques sortes. Néanmoins, les raisons qui font que je ne me terre pas juste à un endroit à l’abri est que j’ai également envie de découvrir le monde et qu’une terrible envie de vengeance me démange. Pour cela, il faut bien que je progresse, et voyager sur des mers de plus en plus dangereuses est un moyen simple pour cela. Alors seule une infime partie de ce voyage est consacré au plaisir et je sais déjà comment tout cela va se terminer…
C’était pour être la dernière fois que je raconterais ce genre de chose à une parfaite inconnue. Sa seule chance avait été d’être particulière à mes yeux et cela me mettait en confiance. Plus qu’avec n’importe quel autre être humain. En parlant d’être humain, voilà l’homme à l’air de séducteur qui venait de s’approcher de nous. Il ne se gêna pas pour prendre une chaise et s’installer à notre table pour nous saluer et nous proposer à boire. Un verre gratuit, ça ne se refusait pas. Pas pour moi. De toute façon, tout ceci n’irait pas loin et j’avais l’intention de proposer à Safira de lui payer une chambre pour la nuit et de m’en aller. Décevoir le bel homme ne me gênait pas plus que cela. Bien au contraire. Je regardai donc le bonhomme avec insistance commander plusieurs verres qui ne tardèrent pas à apparaitre sur la table. Il n’avait même pas attendu l’approbation de Safira et moi. Sûrement convaincu que nous accepterions. N’hésitant pas, je me saisis du verre et pris une gorgée du liquide à l’intérieur. Celui-ci me brûla la gorge. Il avait certainement commandé l’alcool le plus fort. Il espérait probablement nous rendre ivre. Quelle fourberie. Je jetai alors un coup d’œil vers l’hybride, guettant une réaction de sa part, lui faisant bien comprendre que si elle souhaitait partir, il lui suffisait de me le faire comprendre.
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| | Ven 19 Juil - 16:16 Quel charmeur~
La réponse de la petite Harpie réussie à faire sourire l'humaine, ce n'était pas très courant d'après ce qu'elle avait pu voir, alors elle était plutôt fière d'elle, elle avait réussi à donner le sourire à quelqu'un qui avait constamment le visage neutre, cela suffi à lui donner elle-même le sourire.
Safira commença à manger sous le regard attentif de la jeune femme, était-ci intéressent que ça de regarder quelqu'un manger, ou peut être que son regard s'était poser sur elle totalement par hasard, pas que cela mettait la jeune fille mal à l'aise, elle était plutôt habituée à être observée, fixée, regardée, admirée, ce n'était pas le problème, mais avoir autant d'attention de la part de quelqu'un d'aussi neutre que la jeune humaine était plutôt étrange. Peut-être qu'elle remarqua la gêne de la jeune fille parce que Suki détourna la tête pour regarder ailleurs, vu son caractère elle ne devait surement pas aimer être observée de la sorte elle non-plus. Ses yeux tombèrent alors sur un homme au regard dragueur qui lui fit un regard charmeur, c'était toujours mieux qu'un mercenaire qui en voulait à la tête de Safira. Mais Suki n'avait pas l'air d'être intéressée par l'amour, de toute façon lorsque l'on voyage, ce n'est pas une très bonne idée de tomber amoureuse.
Elle retourna alors son attention sur la jeune fille lorsque celle-ci eu fini de manger et entama la conversation en répondant quelque peu à sa question précédente.
- Il n’y a pas qu’une raison à mon voyage. Je dirais que la première a été la fuite. Je suis d’ailleurs toujours en fuite, en quelques sortes. Néanmoins, les raisons qui font que je ne me terre pas juste à un endroit à l’abri est que j’ai également envie de découvrir le monde et qu’une terrible envie de vengeance me démange. Pour cela, il faut bien que je progresse, et voyager sur des mers de plus en plus dangereuses est un moyen simple pour cela. Alors seule une infime partie de ce voyage est consacré au plaisir et je sais déjà comment tout cela va se terminer…
La fuite ? Comme la jeune Harpie. Mais que fuyait-elle ? Ou qui fuyait-elle ? Pourquoi ? Vouloir découvrir le monde est une bonne raison pour voyager, une excellente raison même, le monde était plein de paysages, de mers, d'île ou de créatures extraordinaires. La vengeance par contre n'était pas la raison la plus appréciée, mais la jeune Harpie ne pouvait pas lui faire la leçon, c'était aussi l'une des raisons de son voyage, elle se vengerait en exterminant le gouvernement mondial, c'était un grand objectif et on pouvait lui demander pourquoi elle n'était pas révolutionnaire dans ce cas, la réponse est très simple, les révolutionnaires sont moins libres et la jeune fille voulait être libre, libre comme l'air. Mais comment pouvait-elle savoir comment cela se terminerait ?
- Je pense que je comprends ce que tu veux dire, je ne sais pas ce qui te pousse à la vengeance, mais si je retrouve la personne qui m'a séparé de mes parents, je voudrais forcément me venger moi aussi. Les voyages ne sont pas toujours beaux, mais on y trouvera toujours du bonheur, il suffit de s'en rendre compte et de croquer la vie à pleine dent...
Elle était sur le point de lui demander comment elle pouvait savoir comment son voyage se terminerait, mais elle fut interrompue par le jeune homme dragueur qu'elles avaient aperçus un peu plus tôt, celui-ci était venu s'asseoir à leurs tables pour leur proposer un verre, il ne leur laissa même pas le temps de répondre et commanda donc un verre, cela ne semblait pas déranger Suki, après tout c'était compréhensible, un verre gratuit cela ne se refuse pas... sauf pour une certaine jeune Harpie qui répondit alors avec le sourire dès que le verre d'alcool fort fut posé devant elle.
- Merci de me le proposer, mais je suis mineur, je ne bois donc pas d'alcool.
Elle regarda alors Suki qui semblait lui demander du regard si elle voulait rester. Il fallait avouer qu'elle n'avait pas trop envie, cet homme avait beau être serviable, il avait interrompu leur conversation, c'était incrusté à leurs tables sans autorisation et leur avait payés un verre surement dans le seul but de les rendre ivres puisqu'il n'avait même pas attendu leurs réponses. La jeune fille ne put cependant pas s'empêcher d'être le plus polie possible en disant.
- D'ailleurs... je suis désolée, mais je suis vraiment fatiguée et nous avions quelque chose à faire avant d'aller se coucher, nous ne pouvons donc pas rester plus longtemps, n'est-ce pas Suki-chan~
[Désolé du retard, j'était pas en forme ces temps-ci]
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| Sam 20 Juil - 23:10
Quand la chaleur fait perdre les ailes aux oiseaux
Alors que j’avais déjà goûté au liquide proposé par l’inconnu, Safira refusa sa demande en prétendant qu’étant mineur, elle ne buvait pas d’alcool. L’excuse n’était pas si bonne que cela, personne n’irait vérifier son âge et cet homme n’en avait cure. Tout ce qu’il souhaitait était qu’elle vide ce verre. Sa proposition n’en était peut-être pas vraiment une, c’était presque une obligation. En entendant la réponse de la harpie, il lui jeta un regard coléreux et déçu. Comme s’il venait de la gronder parce qu’elle avait fait quelque chose qu’elle ne devait pas. Décidément, lorsqu’il voulait quelque chose, il ne lâchait pas le morceau si facilement.
Après cela, la jeune femme ajouta qu’elle était fatiguée et souhaitait aller dormir. Elle devait avoir intercepté mon regard pour réagir de la sorte et sa réponse était probablement la meilleure à donner pour échapper au séducteur qui avait jeté leur dévolu sur les deux jeunes filles. En quelques mots, la créature avait fait comprendre à l’homme qu’elles ne pouvaient rester plus longtemps et qu’il était temps pour elles de partir. Je ne pus manquer la déception du charmeur qui n’avait pas réussi son coup. Cela parvint à me faire sourire. J’étais en train de me nourrir du malheur d’un autre. C’était une manière que j’avais trouvé pour me rendre compte que je n’étais pas la seule à avoir de problèmes. En plus de cela, je pourrais peut-être faire payer notre repas à l’homme.
Je me levai donc de table, le plus naturellement possible alors que l’étranger marmonnait quelques mots sur sa chaise avant de réagir en voyant que nous étions sur le point de nous en aller, me proposant de finir tout de même le verre. Rapprochant mon visage du sien et murmurant de façon à ce que seuls lui et moi entendions ma voix, je lui murmurai :
- Il est l’heure pour les enfants d’aller se coucher. Tu n’as qu’à t’occuper de payer le repas et les verres. Rendez-vous dans une demi-heure devant le restaurant.
En voyant un sourire s’élargir sur le visage du séducteur, je ne tardai pas à comprendre qu’il avait gobé ce mensonge. Il allait se retrouver seul devant ce restaurant et pouvait bien attendre des heures, jamais je ne viendrais. Au moins, cela m’aurait permis de ne pas payer le repas et d’économiser de l’argent tout en ayant le plaisir de poser un lapin à l’inconnu. D’une pierre deux coups. Une réussite totale. N’attendant plus, je me dirigeai vers la sortie, vérifiant que Safira me suivait bien. Une fois que nous fûmes à l’extérieur, je lui dis :
- Je te laisse aussi le choix pour l’endroit où tu souhaites dormir. Quant à moi, je dormirai probablement à l’extérieur, je préfère ça.
Non pas vraiment que je préférais dormir dehors, plutôt que cela permettait d’économiser beaucoup de berrys. J’avais beau avoir économisé ce repas, je n’en voulais pas moins gaspiller cet argent durement préservé dans l’achat d’une seconde chambre pour la nuit. En payer une suffisait amplement à me déprimer. Poussant un soupire, j’en venais à souhaiter que l’hybride décide de faire la même chose que moi, mais j’en doutais. Elle semblait aimer les choses un peu confortables. Et puis, elle pouvait profiter d’une nuit gratuite. Personnellement, vous l’aurez bien compris, je ne me serais pas gênée pour prendre la chambre la plus chère de la ville. Cela me paraissait tout à fait naturel. Après tout, si cela était offert gentiment, pourquoi se priver ? Malgré tout, je souhaitais que la harpie n’ait pas la même vision des choses que moi. Je ne supporterais probablement pas d’avoir la même personne que moi en face. Egoïste, égocentrique, pleine d’orgueil, cruel, mauvaise. Bref, certaine pleines de tous les défauts du monde. Une personne qui ne donne pas vraiment envie. Je détesterai me connaitre.
Sur ces pensées fortes encourageantes, je jetai un regard vers mon interlocutrice, la détaillant une dernière fois en songeant à la chance que j’avais d’avoir rencontré une créature si invraisemblable sur South Blue. Cela risquait de ne plus m’arrive très souvent, néanmoins j’espérais en avoir encore l’occasion. J’espérais pouvoir revoir Safira, pouvoir l’interroger plus intensément. En apprendre beaucoup plus, satisfaire ma curiosité. Poussant un soupire je finis par lui dire :
- Si tu as besoin de quelque chose cette nuit, je ne serais pas très loin. Si tu le souhaites, nous pourrons poursuivre notre conversation demain. Sinon, je pense que nous nous recroiserons un jour.
Sur ces mots, je me mis à marcher prenant des rues au hasard, attendant que Safira se décide sur le lieu dans lequel elle souhaitait passer sa nuit et sa réponse.
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| | Jeu 1 Aoû - 0:00 Fou rire du soir
Le dragueur semblait déçu de s'être fait jeter par la jeune fille, rien de très étonnant en même temps, il avait en face de lui une magnifique jeune fille qui ressemblait à une petite poupée de porcelaine et qui avait comme dont du ciel -ou malédiction des enfers- d'avoir de jolies ailes blanches rosées à la place des bras, ce qui augmentait encore plus son côté « ange », mais malheureusement cette dernière venait de le rejeter, lui qui devait avoir l'habitude que l'on accepte toujours ses propositions et qu'on lui court toujours après, il devait être on ne peut plus frustré et cela faisait jubiler la jeune fille qui, extérieurement ne semblait pas s'apercevoir de l'énervement de l'homme.
Suki semblait essayer de faire comprendre à l'hybride que ce n'était pas une bonne idée pour s'en aller discrètement, elle compléta donc par une autre phrase.
- D'ailleurs... je suis désolée, mais je suis vraiment fatiguée et nous avions quelque chose à faire avant d'aller se coucher, nous ne pouvons donc pas rester plus longtemps, n'est-ce pas Suki-chan~
Cela sembla satisfaire l'humaine qui semblait elle aussi beaucoup apprécier la déception du charmeur étant donné qu'un rare sourire réussi à s'échapper des lèvres de la jeune fille. Il se mit d'ailleurs à marmonner des choses incompréhensibles assis sur sa chaise, surement des insultes, on aurait dit un gamin qui boude parce qu'il n'a pas eu un gâteau au chocolat AVEC la fraise dessus pour son repas, ce qui était d'ailleurs une excellente métaphore pour décrire la situation.
La jeune humaine en profita pour se lever, très vite suivie de la petite Harpie qui se retenait pour ne pas éclater de rire en voyant la tête déprimée de l'inconnu, ce dernier fini finalement par se réveiller pour remarquer leur départ et leurs proposa alors un verre. Suki rapprocha alors son visage de celui de l'homme pour murmurer quelque chose à son oreille. Safira tendit alors l'oreille et usa de son ouïs très développée pour entendre la conversation.
- Il est l’heure pour les enfants d’aller se coucher. Tu n’as qu’à t’occuper de payer le repas et les verres. Rendez-vous dans une demi-heure devant le restaurant.
La jeune fille n'avait pas entendu toute la phrase, juste quelques mots « Heure... enfants... coucher...payer ... repas... rendez-vous... restaurent », c'était largement suffisant pour comprendre la situation, cet homme allait payer le repas que la jeune fille n'avait aucune envie de payer et elle lui avait donné un rendez-vous auquel elle ne viendra surement pas. Cet homme pensait avoir réussi au moins la moitié de sa soirée, mais il allait juste perdre de l'argent. Après tout Safi l'avait bien compris, Suki n'était pas le genre de fille à céder aux avances d'un homme, mais pour laisser quelqu'un payer à sa place elle ne se gênerait pas. Le sourire bêta et niais du jeune dragueur failli faire pouffer de rire la jeune fille qui ne s'attendait pas à une réaction aussi ridicule, il avait vraiment gobé le mensonge ? Après tout il y avait bien des filles pour se laisser souler par le premier venu alors pourquoi pas. Les gens sont tellement naïfs que cela en deviendrait presque drôle tellement c'est ridicule.
Les deux jeunes femmes sortirent à l'extérieur et la pirate ne put s'empêcher d'éclater de rire, elle s'était retenu trop longtemps.
Le soir était tombé, les étoiles et la lune avait remplacés le soleil et seuls quelques bourrés se baladaient dans les rues en faisant des tours sur eux-mêmes pour tenter de ne pas tomber. Elle reprit doucement son souffle et se retourna contre la chasseuse de prime qui lui dit.
- Je te laisse aussi le choix pour l’endroit où tu souhaites dormir. Quant à moi, je dormirai probablement à l’extérieur, je préfère ça.
Elle n'avait pas eu à payer le repas alors elle avait de quoi payer la nuit et elle se permettait donc de demander, mais elle l'aurait surement proposée même si elle avait payé le repas, du moins c'est ce que se disait la jeune Harpie, l'humaine semblait vraiment très intéressée par la jeune pirate après tout.
Vu la situation la jeune Harpie aurait pu choisir un lieu couteux, la jeune femme aurait surement acceptée, mais elle décida de ne pas exagérer pour autant, grâce à elle Safira avis pu passer un agréable après-midi gratuit qui s'était terminé dans un fou-rire, cela n'arrivait pas tous les jours. C'est pourquoi elle pointa du doigt une auberge bon-marché juste en face d'elles qui semblait en bon état et accueillant tout en étant pas trop cher.
-Ici cela me semble bien.
Elle attendit la réponse de la jeune fille en souriant et après que celle-ci ai répondu, elle se dirigèrea vers le bâtiment, surement suivie par Suki qui lui dit
- Si tu as besoin de quelque chose cette nuit, je ne serais pas très loin. Si tu le souhaites, nous pourrons poursuivre notre conversation demain. Sinon, je pense que nous nous recroiserons un jour.
Décidément Suki était vraiment très au petit soin avec la jeune fille, peut-être parce-que elle paraissait sans défenses, cela faisait un peut rire la jeune fille même si elle avait tendance à ne pas trop aimer ce genre de comportement à force, il fallait vraiment qu'elle s'entraîne, ainsi elle n'aura plus à mentir par peur de tomber sur un ennemi puissant.
-Je pense que tout ira bien cette nuit et j'aimerais bien te revoir demain matin avant de reprendre la route vers la prochaine île. Si tu vas en direction du Nouveau Monde on se recroisera sans aucun doute oui.
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| Ven 2 Aoû - 0:09
Quand la chaleur fait perdre les ailes aux oiseaux
Lorsque la harpie me désigna un endroit où passer la nuit, celui-ci me parut plutôt approprié. Il n’avait l’air ni trop cher ni pas assez. En somme, l’endroit idéal pour espérer passer une bonne nuit sans perdre trop d’argent. Du moins, c’était l’apparence de l’endroit, on ne pouvait jamais savoir à quoi s’attendre à l’apparence de quelque chose. C’est pourquoi je décidai d’accompagner l’hybride jusqu’à l’intérieur pour m’assurer que tout était correct à l’intérieur.
J’attendis donc pour commencer la réponse de l’hybride qui me révéla qu’elle souhaitait bien me revoir le lendemain matin, c’était plutôt une bonne nouvelle pour moi. Cela voulait aussi dire que je ne l’avais pas effrayé ni rien de ce genre. Elle devait probablement me faire confiance. C’était une excellente nouvelle qui me réjouissait. Si j’arrivais à faire en sorte qu’elle me raconte toute son histoire, cela serait sûrement la cerise sur le gâteau. Une réussite totale pour moi. Néanmoins, il faudrait sûrement plus de temps et de la délicatesse pour cela. Je pouvais, aussi, chercher de mon côté. Et c’était probablement ce que je ferais. Un moyen compliqué parfois, mais très efficace pour découvrir la vérité.
Elle m’expliqua ensuite que je prenais la direction du Nouveau Monde, nos routes se recroiseraient probablement un jour. Pour le moment, je ne cherchais pas à atteindre le Nouveau Monde, mais seulement Grand Line. Néanmoins, je savais que ces mers dangereuses me permettraient et me forceraient à progresser rapidement. C’est pourquoi, je restais convaincu qu’après Grand Line viendrait probablement le Nouveau Monde. Jusqu’à ce que je sois assez forte pour pouvoir vaincre un équipage de Pirates à moi toute seule. C’est vrai, le projet était fou, mais je savais vouloir tous les tuer. Certains seront probablement déjà morts d’ici là. Cela me mâchait le travail, mais ne me plaisait guère. Les voir mourir de mes mains était bien plus excitant et enivrant. De plus, avec mes clones, j’avais la possibilité de tous les tuer avec plus de facilité. Il fallait que je sois capable d’en faire apparaître plus, toujours plus. Ainsi, le carnage serait complet. Il y aurait probablement des morts du côté de mes clones autant que du côté de ces forbans. J’étais presque convaincue que je ne serais plus la même une fois ma vengeance accomplie. Je ne savais pas encore ce que cela donnerait, mais certainement pas quelque chose de jolie à voir. Finalement, je lui répondis :
- Je pense prendre la direction du Nouveau Monde à l’avenir, alors j’espère que nous nous reverrons encore une fois.
Sur ces paroles, je rentrais dans le bâtiment que m’avait désigné la harpie à sa suite. Une femme au comptoir semblait être en train de piquer du nez. Heureusement pour elle, elle sursauta en nous voyant arriver. Elle nous accorda un large sourire avant de nous demander si nous voulions deux chambres. Ma réponse sembla la surprendre car je lui répondais que nous n’en souhaitions qu’une. Elle me tendit donc une clé d’une main hésitante, jetant un coup d’œil surpris à la harpie. Bien évidemment, une fois de plus, elle n’était pas passée inaperçue. Je saisis donc la clé de la chambre dans la main laissant à Safira le plaisir d’écouter par elle-même l’explication de la femme pour se rendre à sa chambre. Je donnais donc la clé à la harpie tout en lui disant :
- On se retrouve demain matin ici alors. Je paierais la nuit à ce moment-là.
Je lui adressai un petit sourire avant de me diriger vers la sortie de l’auberge. Une fois à l’extérieur, qu’elle ne fut pas ma surprise d’apercevoir en face de moi le dragueur d’il y avait quelques minutes qui semblait m’avoir suivis. Je pouvais apercevoir dans la pénombre qu’il avait un étrange sourire sur les lèvres. Je n’étais pas d’humeur à me battre à ce moment-là et je me décidai à l’ignorer et à chercher un endroit où je pourrais passer la nuit. Un toit serait l’idéal. Je commençais donc à marcher sans me soucier du charmeur qui s’était mis, sans surprise, à me suivre. Il n’était pas du tout discret. Ses pas étaient lourds. Après quelques pas à peine, je me retrouvai vite dans une ruelle sombre au bout de laquelle devait m’attendre l’un des amis du charmeur. Quelle scène classique. Il m’emmenait près d’un de ses copains en pensant que je ne savais pas me défendre. Dans ce moment-là, la fille était censée se retourner, paniquée, pour essayer d’échapper à ses assaillants. Pourtant, moi, je continuai à marcher comme si de rien était. Ecoutant sans sourciller les remarques que me disaient les deux hommes. Ou plutôt les insultes et les obscénités qu’ils s’amusaient à me dire. Lorsque j’arrivai à proximité de l’ami, je dégainai mon katana sans beaucoup d’envie et le blessais avec peu de plaisir. Il s’écroula seulement au sol et me laissa ainsi passer à travers cette ruelle. Après cela, je fus débarrassée de ces deux hommes. Je ne tardai plus à me trouver un endroit confortable en hauteur où passer la nuit et pas trop éloigné de l’auberge où l’hybride passait sa nuit. Le sommeil vint rapidement à moi.
_________________ >> Dans la vie, il ne s'agit pas nécessairement d'avoir un beau jeu, mais de bien jouer de mauvaises cartes. << | | | | | |
| | Ven 2 Aoû - 23:13 Ne pas réveiller
L'endroit parut plaire à la jeune humaine qui devait avoir espéré que la jeune fille ne choisirait pas un endroit pas trop chèr et qui devait maintenant être soulagé de voir que la petite Harpie ai choisi un endroit simple. Etait-elle à ce point fauchée ? Ou était-elle tout simplement radine ? Safira n'est savait rien, mais ce qu'elle avait compris, c'est que Suki ignorait ses problèmes d'argents pour lui payer la nuit et cela elle n'allait pas le refuser.
- Je pense prendre la direction du Nouveau Monde à l'avenir, alors j'espère que nous nous reverrons encore une fois.
Ce serait super si c'était le cas, après tout le Nouveau Monde est vaste et les mers qui y mènent le sont aussi, peut-être se reverraient-elle jamais. C'est pourquoi l'idée de se reparler le lendemain-matin n'était pas mauvaise au contraire. Bien sûr elles pourraient très bien se revoir un jour en mer et ce jour-là la jeune fille sera surement devenue une Pirate aux côtés d'un équipage. Peut-être que la jeune Suki le sera aussi, ou peut-être qu'elles seront ennemies, mais ce jour n'était pas encore arrivé, pour l'instant elles étaient des connaissances tout juste rencontrés qui se sépareraient le lendemain.
Les deux jeunes filles entrèrent dans le bâtiment qui était tout aussi propre et agréable que l'extérieur, pas du grand luxe évidemment, mais cela suffisait largement à la jeune fille qui n'en demandait pas plus. La femme derrière le comptoir semblait plutôt fatiguée et menaçait de s'endormir sur son bureau, mais elle se redressa soudain en voyant les deux amis et sourie gentiment pour leur proposer des chambres. Suki lui en demanda une seule et la femme parut surprise, Safira l'était aussi d'ailleurs, cela ne la dérangeait pas de dormir dans la même chambre qu'elle bien-sûr, elle se débrouillerait pour cacher sa marque d'esclave dans son dos et en tant que deux femmes il ne devrait pas y avoir de problèmes, mais elle la soupçonnait plutôt de ne pas vouloir dormir à l'hôtel, comptait-elle dormir autre part ? Avait-elle déjà loué une chambre ailleurs ? Ou peut-être possédait-elle de la famille ici qui pouvait la loger ? A moins qu'elle ne décide de dormir dehors ? Elle faisait ce qu'elle voulait c'était son choix, mais la petite Harpie ne comprenait pas comment on pouvait décider de dormir dehors alors que l'on avait des chambres disponibles dans les alentours. La femme du comptoir lui tendis cependant les clefs d'une main hésitante tout en regardant Safira, encore une inculte fascinée par une paire d'aile, qu'est-ce qu'ils avaient tous à la fixer ainsi comme si elle était un monstre ? Ils n'avaient pas hontes de regarder une jeune fille ainsi, c'était blessant. Suki saisis la clef de la chambre pendant que la pirate écoutait les explications de la femme à propos du chemin à emprunter pour rejoindre sa chambre, une fois cela fait, l'humaine donna la clef à la Harpie et dit
- On se retrouve demain matin ici alors. Je paierais la nuit à ce moment-là.
Donc elle avait bien l'intention de dormir ailleurs, la jeune fille lui fit un grand sourire avant de la remercier pour lui payer la nuit et Suki lui rendis son sourire avant de s'en aller de l'auberge.
La petite Harpie remercia la femme du comptoir pour ses indications et se dirigea vers sa chambre, c'était une chambre simple composée d'un lit, une petite table de chevet, une armoire et un bureau avec une petite salle de bain composée d'une douche, d'un lavabo et de toilette. La jeune fille ferma donc la porte à clef, ferma les rideaux, se déshabilla et alla se doucher, une fois sortie de la douche elle alla directement se coucher, heureuse d'avoir la possibilité de dormir dans un lit confortable.
Elle pensait pouvoir passer une bonne nuit au calme mais malheureusement elle fut réveillée au milieu de la nuit par un quelqu'un qui vint tambouriner à sa porte. Elle se leva donc de mauvaise humeur, enfila rapidement une robe, attrapa ses sabres et traina des pieds vers la porte pour voir qui était l'inconscient qui avait osé la réveiller, quand elle ouvrit la porte, c'est deux mercenaires qui lui firent un grand sourire et lui pointèrent leurs flingues sur la tempe en lui demandant de faire ses prières. Pendant quelques secondes Safira ne réagit pas, comment avaient-ils osé la réveiller pour ça ? Ne pouvait-il pas attendre quelques heures que le soleil soit levé au lieu de la déranger et de la couper dans son rêve de Dango géant mangeurs de Beignets. La mauvaise humeur matinale de la jeune fille finie par prendre le dessus et alors que les deux mercenaires se demandaient si elle ne s'était pas endormie debout, elle sera ses sabres dans ses poignets et pourfendit brutalement ses agresseurs qui s'avérèrent être des débutants sans expériences qui baissent facilement leurs gardes. Elle les regarda ensuite s'étaler par terre en criant qu'ils avaient mal et en essayant d'arrêter leurs blessures et très vite, tout l'hôtel fut réveillé. Oui, elle était toujours de mauvaise humeur le matin et alors ?
La jeune fille referma la porte de sa chambre à clef, alla se mettre de l'eau sur le visage, se peigna, s'étira un grand coup, attrapa ses affaires et sauta par la fenêtre pour s'envoler rapidement hors de l'hôtel, direction le port, elle était maintenant bien réveillée et désespérait en pensant qu'elle ne verrait pas Suki le lendemain et qu'elle se retrouvait à nouveau à fuir en attendant d'être assez forte.
Suki allait surement apprendre qu'elle était hors-la-loi le lendemain, quand la femme de la caisse lui expliquera l'histoire, comment allait-elle réagir ? La jeune fille n'en avait aucune idée et ellen e le sera peut-être jamais.
Safira sauta dans le premier petit bateau qu'elle trouva sur la berge et partit en mer.
A quoi ressemblerait la prochaine île ?
Codage by Lilianna | | | | | |
Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
Race : Humaine
Équipage : Badlands Outlaws / Kujas
| Sam 3 Aoû - 18:16
Quand la chaleur fait perdre les ailes aux oiseaux
Le lendemain matin, le réveil ne fut pas très compliqué malgré quelques courbatures. Dormir sur les toits n’avait pas que des avantages. Certes, cela offrait une vue imprenable sur le ciel et le lever du soleil, mais il fallait s’attendre à de la douleur en compensation. D’autant que je n’avais pas vraiment profité de mon perchoir. Mais peu m’importait, j’avais pris, depuis quelque temps déjà, l’habitude de ne pas mener une vie douillette. Aller savoir pourquoi. Peut-être pour pouvoir m’en plaindre encore plus, ou bien pour vivre avec le moins possible d’argent.
Quelques petits étirements parvinrent à me faire oublier la douleur, tout de même toujours présente. Mais, à force, j’avais appris à vivre avec. Sans attendre plus longtemps, je descendis du toit en me rendant compte de l’heure qu’il était, et pris la direction de l’auberge dans laquelle j’avais laissé la jeune harpie seule, espérant qu’il ne lui était rien arrivé de grave. En arrivant à l’intérieur du bâtiment, la première chose qui me surprit fut la foule de personne présente qui semblait en pleine panique. Certainement des clients de l’hôtel. La seconde chose fut la femme à l’accueil qui, à peine arrivée, courut presque vers moi.
Elle me prit la main et me tira jusqu’au comptoir où la première chose qu’elle exigea de moi fut que je lui donne la somme d’argent pour la nuit. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, mais je lui tendis les berrys demandés avant de la fixer d’un air inquisiteur. Elle poussa un espèce de soupire de soulagement en prenant les pièces et finit enfin par répondre à ma question silencieuse.
Elle commença par m’expliquer que des mercenaires étaient venus cette nuit dans son auberge tandis qu’elle avait un « moment d’inattention », ou plutôt, ce que j’en déduisis, qu’elle était en train de faire un petit somme sur le canapé. Elle ne les avait donc pas vu entrer et ne s’était rendue de leur présence que lorsqu’un bruit se fit entendre à l’étage, ce que je traduisis par le fait qu’elle devait avoir sursautée, réveillée par le bruit à l’étage. Elle était donc ensuite montée pour voir ce qui se passait et avait aperçu un genre d’oiseau qui fuyait –ce qu’elle avait pris pour Safira- et des hommes blessés au sol, qui s’avéraient être les mercenaires. À la suite, elle avait découvert que la harpie était en réalité une dangereuse hors-la-loi. Elle commença à me raconter bien des histoires farfelues, comme quoi l’espèce rare qu’elle représentait avait pour habitude de manger des hommes et qu’elle ne laissait aucune trace derrière elle. Elle m’expliqua aussi que Safira devait probablement avoir tué de nombreux humains pour être poursuivis de la sorte. Encore un récit à dormir debout. Je voulais bien croire qu’elle était une hors-la-loi, mais de là à penser qu’elle mangeait des Hommes.
Poussant un long soupire, je remerciai la femme de ses informations avant de lui expliquer, l’air de rien, que j’étais une chasseuse de prime et que j’avais déjà connaissance de cette histoire. Je lui racontais à mon tour mon histoire à dormir debout, pour qu’elle pense que j’étais à la poursuite de cette dangereuse criminelle et que j’avais, comme projet, de la capturer le lendemain matin en ayant toute sa confiance. L’aubergiste sembla croire à mon récit. Cela m’éviterait au moins d’être pourchassée par des représentants du Gouvernement Mondial pensant que je les avais trahis. Même si je doutais qu’il se déplace pour si peu, mais au moins, si elle allait leur en parler, je passerais pour la gentille et non la traitresse.
Au final, je parvins à sortir de l’auberge sans plus d’encombre, encore plus décidée à découvrir la vérité sur l’hybride que j’avais rencontré. Je me dirigeai donc vers le centre de la ville pour y collecter des informations la journée. Néanmoins, mes recherches furent infructueuses et je pensais que je ne trouverais rien ici. Je pris donc la décision de reprendre mon ancienne activité, à savoir m’entrainer comme une acharnée à l’extérieur de la ville. Cela me permettrait, comme d’habitude, d’oublier ce qui s’était passé et ce qui se passerait dans l’avenir. J’allais de nouveau m’abrutir à l’effort. Une drogue bien plus efficace que d’autres. Au moins, on pouvait dire que tout cela était naturel, en quelque sorte.
Vers le début de la soirée, je quittai donc cette ville qui m’avait permise de faire certaines rencontres que je n’oublierais peut-être pas de si tôt. Notamment une. Après plusieurs longues minutes de marche, je jugeai être assez éloignée de la ville pour pouvoir m’entrainer convenablement. Même dans la pénombre, je ne m’arrêtais pas. Comme dit, ma vision des choses n’étaient plus rythmées par la course du soleil, mais par ma fatigue, ma faim et ma soif. Je ne me laissais plus que guider par cela et, lorsque je jugeai avoir assez progressé, je ne saurais vous dire combien de temps s’était passé. La notion du temps avait complètement disparu de mon esprit. La seule chose qui me permit de retrouver la date du jour fut un journal quelques jours plus tard.
Dans celui-ci, j’espérai trouver des informations sur la harpie, mais il n’en fut rien. Il n’y avait rien non plus sur sa fuite, l’information avait certainement été divulguée quelques jours auparavant. J’abandonnai donc l’idée de trouver une réponse dans la presse. À la place, je m’étais dirigée à nouveau vers la ville où j’avais rencontré Safira. Les habitants auraient probablement plus d’informations à présent. L’idée était bonne car, en effet, des personnes ne tardèrent pas à m’expliquer qui était la harpie. Au moins, j’étais à présent sûre qu’elle ne mangeait pas d’êtres humains. D’un côté, c’était plutôt rassurant. J’étais également convaincue qu’elle n’était pas forcément une mauvaise personne, malgré son statut. Cela me rassura aussi. Mais il fallait tout de même que je vérifie cela par moi-même.
Je n’aurais pas voulu sympathiser avec une mangeuse d’homme. Quoi que, cela aurait pu être tout aussi enrichissant…
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