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Flash Back - Jack Rackham & Cloé Bellavi - Black Jack & Black Butler
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Mer 5 Mar - 19:47


Devant le grand maître

Cloé Bellavi avait engagé son service de domestique dans le manoir depuis six heures du matin. Comme chaque matin depuis quelques mois, elle lavait le linge avant de l'étendre, puis ranger la chambre du garde du corps personnel du maître, après elle s'occupait du jardin des domestiques. Ces petites tâches étaient pénibles mais nécessaires pour s'habituer au devoir de domestique. Il était presque midi et la pause-déjeuner allait retentir pour les milliers de mains en activités dans le manoir. Le grand chef des domestiques, Nect, sortait de la maison des "esclaves" et faisait mouvoir une cloche installait sur la devanture de cette baraque. En quelques secondes, tous les domestiques étaient réunis devant Nect, en ligne, comme des petits soldats. Cependant, il manquait une personne à l'appel, la jeune femme avait fui pour manger à l'extérieur. Le chef était remonté et énervé, la jeune apprentie avait délibérément enfreint le règlement. Ce n'était pas la peine de chercher l'enfant, elle se montrerait après pour reprendre l'activité. En effet, la demoiselle avec sa tenue de domestique, déambulait dans un casino pour pouvoir sortir manger un bout dehors. Elle en avait marre des repas militaires proposés par Nect en ce moment. Elle marchait la tête baissée, elle essayait de cacher son visage vraiment laid des clients du casino, quand soudain par maladresse, elle cogna dans le corps d'un homme. C'était un agent de sécurité. Cloé commençait à paniquer et s'excusa auprès de l'homme taillé comme une armoire. Elle s'enfuyait avec une vitesse folle. L'agent ne lui voulait aucun mal, il avait l'habitude d'être bousculé par des gens. Les clients se moqueraient de la demoiselle, elle s'arrêtait une fois à l'extérieur du bâtiment. Les moqueries elle en avait l'habitude, mais recevoir des pierres pendant qu'elle mangeait non. Elle s'était installé sur des marches en pierres à manger une gamelle de nourriture qu'elle avait soigneusement préparé. La population n'avait aucun respect pour cette frêle demoiselle qui ne cherchait que du calme et manger dans son coin. Elle commençait à se parler à elle-même.

-J'aurai dû rester dans le manoir avec les autres... Je suis vraiment qu'une imbécile finit !

Elle engloutit son repas à toute allure devant une foule de plus en plus présente autour d'elle. Elle se sentait oppressée et mal à l'aise. Elle quittait sa place au soleil pour encore une fois s'enfuir vers l'intérieur du casino. Durant la course de la jeune domestique, elle cogna un client du casino qui hurlait sur un agent de sécurité. Elle ne faisait pas attention à lui, son seul souci était de voir Nect furieux. La colère de ce dernier était parfois comparable à un monstre des mers. Elle utilisait un passage secret depuis le casino pour rentrer dans le manoir. En effet, il y avait beaucoup de passages dissimulés dans les casinos et les quartiers. C'était pour faciliter un meilleur contrôle de la population et des débordements. En quelques minutes, elle était à nouveau dans l'opulence du domaine de Don Silicono. Nect attendait l'apprentie devant la maison, en plus d'avoir enfreint le règlement, elle était en retard et donc une punition à la mesure de la gravité sera sans doute donné par le grand chef des domestiques.

-Te voilà ! Suis-moi jeune délinquante !

Le ton froid de Nect était vraiment flippant, il conduisait Cloé vers les bureaux du maître. Sur leur route, un agent de sécurité amenait le chahuteur qu'elle avait croisé. Elle gardait la tête penchait vers le sol. Elle ne voulait pas effrayer le client, car à son arrivée le mot d'ordre pour elle était : "Tu ne montres pas ton visage !" . C'était peut-être cruel, mais voir une laideur comme elle, pouvait provoquer diverses réactions chez les gens. Nect appuyait sur un bouton et une mélodie retentit. Les immenses portes en or et autres pierres précieuses s'ouvraient, c'était vraiment très cliché d'avoir des portes ornées comme cela. L'agent rentrait avec l'homme et Nect avec Cloé. Le chef des domestiques parlait et décrivait les "crimes" de la jeune femme. Il aggravait les faits pour que la demoiselle ait une punition qu'elle s'en souviendrait pour un moment. Les lieux étaient très grands. Au centre un bureau et à chaque côté deux croco-chiens. Des tableaux sur les murs représentants Don Silicono à la fleur de l'âge.
Don Silicono à 28 ans:
Maintenant, il était devenue gros et avide de pouvoir. Les dégâts se voyaient sur son corps et son visage et il était plus tout jeune. Une autre armoire ambulante se tenait près du maître. Il se nommait Grandt Fleeshing et il était recherché pour meurtres avec une prime de 35 000 de Berry.
Grandt Fleeshing-aperçu:
Dans ce bureau, la tension était à son combler et Don Silicono écrivait la punition pour la jeune apprentie : Trois jours sans manger et un mois de salaire retenu. Une punition bien légère et le chef des domestiques se retirait laissant Cloé dans le bureau. Elle n'avait pas compris qu'elle devait également partir et cela énerva le garde du corps Grandt. Puis subitement, il se tournait vers l'agent de sécurité qui était terrifié et faisait dans son bas. C'était le maître Silicono qui engagea la conversation.

- Tu veux quoi, petite merde?

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Jeu 6 Mar - 2:12

    Black is Black
Flash Back - Jack Rackham & Cloé Bellavi -  Black Jack & Black Butler 0314
Lust Island ~ 1502


En quatre siècle d'existence, Jack avait voyagé sur à peu près toutes les mers du globe. Il avait visité bien des îles et connu autant de civilisations, à tel point qu'il lui arrivait parfois de penser que plus aucune atoll ne pourrait le surprendre. Une fois encore, le destin lui prouva qu'il avait tord.

Lust Island était la quintessence même du vice. Une sorte de fenêtre ouverte sur les recoins les plus sombres de l'âme humaine. Les faiblesses les plus primaires de l'homme avaient été réunis au même endroit afin qu'il soit incapable de résister à ses bas instincts. Sexe, alcool, drogues, argent et... eaux thermales. Tels étaient les principales activités accessibles aux voyageurs, comme à chaque citoyens de l'île qui en avait les moyens. Pour ajouter une touche de glauque au tableau, violence et corruption faisaient la loi sur cette île où le roi était à l'image de l'endroit, un mafieux véreux dénommé « Don Silicono ».

« Black Jack ! »

« C'est incroyable ! »

« Ce type a une chance insolente ! »
Jack était comme un poisson dans l'eau. Ce n'était pas un héros... ça ne l'avait jamais été. Même si de son vivant, il avait tout fait pour mener une vie saine et sans regrets, son but premier avait toujours été la vengeance.Son manque de sang froid faisait de lui un humain comme les autres, mais l'éternité qui s'était présenté à lui au moment de sa resurection, lui avait appris une importante leçon : pour survivre, il fallait se défaire de toutes émotions. Au fil du temps, l'immortel était donc devenu un être froid, indifférent et sans aucune pitié. Lust Island était le genre de lieu qui réclamait cette distance pour éviter d'en devenir le jouet, rien d'étonnant au fait que Jack ce soit si rapidement intégré au « décor ».

« Veuillez me suivre monsieur. »
Il réprima le désir instinctif de briser le bras auquel appartenait la main qui s'était posé sur son épaule. Le mort-vivant n'aimait pas le contact, étrangement depuis son trépas, il ne pouvait plus supporter de sentir la chaleur humaine contre lui. Inconsciemment, cela devait très certainement lui rappeler la froideur de son propre corps et par analogie, le sort pénible qu'il supportait depuis bientôt quatre siècles.  

« En quel honneur ? »

« Vous êtes suspecté de tricherie monsieur, veuillez me suivre s'il vous plait. »
Invisible derrière les bandages qui couvrait la moitié inférieure de son visage, un sourire s'était dessiné. Le poisson avait enfin mordu à l'hameçon ! Cela faisait presque quatre heures que Jack avait posé le pied sur cette île et s'était mis en tête de provoquer la sécurité afin d'être arrêter par l'un de ses agents. Avec le nombre de pirates qui fréquentaient ces casinos, il fallait vraisemblablement aller très loin dans l'escroquerie pour être interpellé.

« COMMENT OSEZ-VOUS ?! »
La réaction du tricheur était décalé par rapport au sang-froid dont il faisait habituellement preuve, mais c'était complètement voulu. Jack n'était pas ici pour gagner un pactole ou profiter des plaisirs de Lust Island. Non, la raison de sa présence sur cette île était tout autre. En réalité, il cherchait à obtenir certaines informations que le maître des lieux avaient en sa possession. Pour s'entretenir avec Don Silicono toutefois, on ne pouvait pas prendre rendez-vous, Il fallait emprunter un tout autre chemin.

« JE SUIS TOUT SIMPLEMENT OUTRE ! JAMAIS ON NE M'AVAIT AUTANT INSULTE DE MA VIE ! AMENEZ MOI A VOTRE DIRECTEUR IMMÉDIATEMENT ! »
Il était assez rare de voir une momie anorexique hurler de la sorte sur une armoire à glace en uniforme. Vu de l'extérieur, la scène aurait suscité bien des rires, mais les témoins du spectacle n'esquissaient pas même un sourire. La victime du coup de gueule quant à elle, s'était littéralement décomposée, le teint livide et le regard horrifié, elle faisait face, impuissante, à cette déferlante de colère.

« M... mais, monsieur c'est impossible, Don Silicono est... »

« JE NE VEUX RIEN SAVOIR !! »
Absorbé par son jeu d'acteur, Jack ne remarqua même pas qu'une inconnue le bousculait. C'est ce moment que choisi l'agent de sécurité pour céder à ses invectives et finalement l'inviter à le suivre. La route jusqu'à la demeure du mafieux fut courte pour un zombie âgé de quatre cents ans, mais peut-être aurait-elle semblait plus longue à un simple mortel. Une fois arrivé, il retrouva la fille qui l'avait percuté mais ne vit même pas son visage. De toute façon, il ne l'avait pas remarqué tout à l'heure, ainsi il avait l'impression de rencontrer cette personne pour la première fois. L'homme qui l'accompagnait n'attirait pas plus son attention, comme à son habitude, Jack méprisait totalement les humains qui croisaient son chemin.

« Allez-y. »
Nullement impressionné par l'ostentatoire de ce « pseudo-palais », l'immortel pénétra les lieux en regardant droit devant lui. Les tableaux et autres décorations ornant les murs des couloirs furent totalement ignorés, rien n'avait d'importance pour le revenant qui restait uniquement focalisé sur la seconde phase de son plan. Quand enfin il entra dans les bureaux de Don Silicono, il assista au « jugement » de la jeune fille qui le précédait. Apparemment c'était une esclave - ou peut être une servante - qui avait désobéit à tel ou tel règle sans grande importance pour le revenant. Il ne réalisa même pas si sa punition était équitable ou non, ni même si elle pouvait être pénible. Cela faisait bien longtemps qu'il avait perdu le sens des réalités humaines.

« Tu veux quoi, petite merde ? »

« Une info. »
Jack promena son regard sur les deux croco-chiens et le « garde du corps » de Don Silicono. Une rapide évaluation lui permit de conclure qu'ils ne représentaient pas vraiment un danger. Quant au gros tas qui se présentait à lui derrière son bureau, l'agent de sécurité encore présent et la fillette, même ensemble ils ne pouvaient être considéré comme une menace. Si les choses dégénérées, il n'aurait aucune difficulté à maîtriser la situation.

« Quel genre d'info ? »

« Je veux savoir où est Raphaël. »
L'énergumène coincé dans son fauteuil faillit s'étouffer en entendant ce nom. Ce type était passé du statut de minable importun, à celui de mec vraiment très suspect. S'intéresser à l'ancien Shishibukai c'était comme un aveu d'être lié à lui et ses méfaits. Avoir ce genre de personne dans son bureau ne présageait donc rien de bon.

« Tuez-le. »
Jack haussa un sourcil. Il ne s'attendait pas à cette réaction là. Dire qu'il pensait éviter les combats jusqu'à sa rencontre avec Raphaël... encore une fois le destin refusait de lui donner raison.
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Jeu 6 Mar - 21:43


L'effet Cloé

Cloé Bellavi s'était écartée lentement pour disparaître dans un coin sombre de la pièce. Personne n'avait remarqué cette jeune servante encore présente. Elle était surprise et impressionnée par le culot de l'individu. Elle avait un peu d'admiration pour lui car jamais elle ne pourrait tenir tête à quelqu'un avec son comportement. Don Silicono, quant à lui, en avait marre d'entendre l'homme, de plus questionner un malfrat et le faire sursaut avec un simple nom était un exploit. Mais le sort de cet étrange individu était jeté. Les croco-chiens se laissaient en premier vers l'individu, Cloé détournait le regard. Quand elle regardait à nouveau vers la scène, les deux animaux étaient étendus sur le sol avec de la bave qui sortait de leurs grandes gueules.  Elle émit un léger cri, tous, s'immobilisèrent sur le champ et regardait la jeune femme. C'était Don Silicono qui prit la parole.

- Qu'est ce qu'elle fout là cette petite conne? Mais dégage petite chose répugnante ! Grandt, vire-la !

Le garde du corps obéissait comme un vrai chien. Il se dirigeait vers la jeune femme, avec deux grands pas, il était devant elle. Il soulevait le corps de la servante comme une vulgaire serviette à papier avec deux doigts. Il la mit à sa hauteur pour voir un peu cette petite chose étrange. Quand il aperçut le visage de cette dernière, il vomit. La laideur de Cloé avait touché l'homme en pleine cœur. Ce n'était pas la première fois qu'elle provoquer un tel sentiment. C'était un peu sa force, elle avait juste à montrer son visage et sourire, ensuite les gens quittaient les lieux, le plus loin possible de la jeune femme. Le garde du corps se retournait vers son maître avec un peu de vomis en coin et un frisson parcourait l'homme.

- Mais, c'est humain?
- Oui, oui. C'est la fille de Maria Bellavi. J'ai été trop clément encore une fois avec cette pute de luxe...
- D'accord. La nature est parfois cruelle.

Cloé était lâche, elle ne défendait pas l'honneur de sa mère ou le sien. Grandt tenait encore la frêle servante. Il la jeta contre un mur brusquement.

- C'est pas grave si elle meurt! Le monde se portera soulager.

Don Silicono et son garde du corps rigolaient et avaient oublié l'étranger dans la pièce. Cloé se relevait, au fond d'elle, elle avait déjà perdu son honneur en travaillant avec le Don. Alors dans un dernier élan, elle se jeta sur le bureau du maître. Elle se tenait dans une posture qui était normalement , avec sa voix tremblante elle regardait Silicono et lui rétorqua.

-Et comme ça je ne vous dégoûte pas plus ?

Le Don vomissait à son tour au pied de sur bureau. D'un geste de la main, le garde du corps dégagea cette fois dehors la servante.  Elle se retrouvait devant les portes du bureau. L'individu était encore à l'intérieur. Une part d'elle s’inquiétait du sort de cet étranger. Elle repartait en direction de la maison des domestiques changer de tenue et reprendre son travail, elle ne pouvait rien faire pour lui car elle était vraiment trop lâche et peureuse.
Cependant, du côté du bureau, la situation n'était pas à l'avantage de ce curieux.

- Grandt. Tue-le!

Le primé d'un mouvement rapide et fluide, donna un coup de poing dans le sol. Le sol des alentours tremblait, l'impact sur le sol creusa un trou assez grand et profond. Il relevait sa main et regardait à l'intérieur du trou.

- Il est où ? Je l'ai vaporisé avec mon poing de l'enfer.

Il semblait sûr de lui et tapotait les mains comme pour signifier de son accomplissement. Le grand Don était tout content et jeta une bourse en direction de son garde du corps. Mais soudain en plein vol, le petit paquet fut intercepté par une main sortant de nulle part. L'agent de sécurité essayait de s'enfuir le plus discrètement possible, mais Grandt remarqua l'homme. D'une enjambée, le garde du corps se trouva devant l'agent. En une fraction de second, il le tua et se servit du corps du pauvre mort comme arme. Il tournait sur lui-même pour essayer de trouver l'étranger. Il sentait sa présence mais il ne le voyait pas. la tête du mort bougeait jusqu'à se séparer du corps du défunt. Puis ce fut autour des bras. Grandt tenait dans sa main les jambes et le restait que le tronc du pauvre homme. Le bureau du Don Silicono ressemblait de plus en plus à l'atelier d'un boucher. Le sang était la couleur favorite du lieu à l'heure actuelle. Le maître se leva et quitta les lieux par une porte dérobée. Il ne restait plus que l'immense girafe de Grandt dans la pièce à chercher l'individu.

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Lun 10 Mar - 21:50

    Black is Black

Flash Back - Jack Rackham & Cloé Bellavi -  Black Jack & Black Butler 0314

Lust Island ~ 1502

Des jappements aigus succédèrent aux grognements rageurs. Les deux bêtes s’écrasèrent sur le sol, vaincu par l’art de combat ancestral des embaumeurs Alabastien. Jack ramena lentement son bras droit le long de son corps et lança un regard narquois au mafioso. Après quatre siècles passés à aiguiser son style de combat, il ne craignait aucunement ces misérables cabots et encore moins ce vaurien obèse. Le demi-géant à ses côtés en revanche, ferait peut-être bien mieux office d’échauffement. Un cri féminin l’empêcha toutefois d’en avoir le cœur net. L’immortel haussa un sourcil, il avait complètement oublié la présence de cette inconnue.

« Qu’est-ce qu'elle fout là cette petite conne? Mais dégage petite chose répugnante ! Grandt, vire-la ! »
Ce qui suivit le conforta dans sa décision de ne pas se mêler de ce contretemps. Pour la première fois depuis son retour sur les mers bleues, Jack fut réellement surpris par ce qui se produisit sous ses yeux. Au moment où la brute saisit la jeune fille et posa le regard sur son visage, il se mit littéralement à régurgiter son déjeuner ! C’était la première fois que le revenant assistait à un tel phénomène et il ne comprenait strictement pas d’où pouvait bien venir une telle capacité. Lui-même était touché par cette « répugnance » qu’on éprouvait à la vue du visage de cette chose, au point même qu’il en avait la nausée. Une sensation depuis bien longtemps oubliée…  

« Mais, c'est humain ? »

« Oui, oui. C'est la fille de Maria Bellavi. J'ai été trop clément encore une fois avec cette pute de luxe... »

« D'accord. La nature est parfois cruelle. »
La frêle jeune fille s’écrasa contre un mur après que son agresseur l’ait balancé comme une vulgaire poupée de chiffons. Là encore, le revenant ne réagit pas. Le sort de cette gamine ne le concernait pas, il patientait sagement que l’attention soit de nouveau centrée sur lui pour agir. Il éprouvait par ailleurs un dégoût tellement puissant, qu’il l’empêchait d’éprouver la moindre pitié pour son sort. Au fond de lui, cette réalité le troubla.

« «C'est pas grave si elle meurt! Le monde se portera soulager. »
Avec horreur, Jack constata qu’il n’était pas totalement en désaccord avec les paroles de Grandt. Cette pensée le perturba un peu plus, comment pouvait-il être autant affecté par le physique d’un être humain, alors que lui-même n’était qu’un tas d’os et de chair sans la moindre étincelle de vie ? La réponse ne lui vint jamais. Au lieu de cela, il assista à une scène particulièrement dérangeante. La fille s’était jetée sur le bureau de Don Silicono, usant de sa laideur comme d’une arme pour le faire vomir à son tour. Elle semblait se complaire dans la répulsion qu’elle suscitait. L’espace d’un instant, l’immortel cru avoir à faire à une démente.

« Et comme ça je ne vous dégoûte pas plus ? »
Nul doute que s’il avait encore un estomac, cette vision abjecte l’aurait retourné plus d’une fois. Jack devait entièrement son salut à l’état de son corps. Vivant, il aurait vomis l’intégralité de son dernier repas, mais comme cela lui était désormais impossible, il se contenta d’arborer une mine de dégoût presque invisible sous les bandages qui couvraient son visage. Le calvaire prit subitement fin lorsque le garde du corps se décida à sortir l’ignominie de la salle. Chacun pu alors recouvrir ses moyens et finalement réaliser qu’ils étaient tous au cœur d’une « négociation musclée ».

« Grandt. Tue-le! »
Le poing du demi-géant s’écrasa dans un fracas monstrueux contre le sol de la pièce. Jack était bien évidemment dans sa trajectoire et s’il n’avait pas été sur ses gardes depuis le début, peut-être aurait-il finit écrabouiller dans le cratère qui s’était formé à l’impact du coup. Malheureusement pour Grandt, son adversaire était d’une autre trempe.

« Il est où ? Je l'ai vaporisé avec mon poing de l'enfer. »
Être perdu de vue était un phénomène qui arrivait bien plus souvent que d’ordinaire au maudit. La vitesse de ses déplacements alliée à la légèreté de son corps mort, lui offrait une célérité irréelle pour un ennemi inexpérimenté. Grisé par sa propre supériorité, il poursuivit ses déplacements en veillant à rester hors du champ de vision de son agresseur grâce au « Ghost ». Visiblement irrité par l’attitude de Jack, Grandt massacra l’agent de sécurité et se servit de son corps comme d’une arme macabre. Sans parvenir même à effleurer le mort-vivant, il avait toutefois réussi à repeindre les murs du bureau et faire fuir son patron. C’est à ce moment-là que le pirate choisi d’en finir. Une demi-douzaine de profondes coupures apparurent subitement sur le corps de la brute et autant de minces geysers écarlate jaillir de ces plaies. L’homme de main s’écroula à genoux, la bouche grande ouverte mais aucun son ne pouvait sortir : la stupéfaction et la douleur l’empêchait de prononcer le moindre mot. L’immortel entra dans son champ de vision et attrapa sa tête dans la pomme de sa main au moment où il lâchait le cadavre mutilé de l’infortuné employé de casino. Les yeux de Grandt se révulsèrent.

« Adieu. »

Choc. Sang. Hurlement.



« On veut me fausser compagnie Donny ? »
Il n’y avait pas la moindre chance pour que ce foutu gangster lui échappe. Jack était déterminé à obtenir l’information qu’il cherchait et il savait pertinemment que ce gros lâche la détenait. Restait seulement à savoir, s’il finirait par cracher le morceau de son propre chef, ou s’il faudrait lui tirer les vers du nez…
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Mer 12 Mar - 16:18


Les sous-sols du domaine

Le garde du corps de Silicono avait été mis au tapis aussi facilement qu'un bébé qui fait dans sa couche avec une diarrhée. Don Silicono s'était enfui comme une grosse souris dans une autre pièce. Il attendait que son larbin revienne.
Vu que le grand Don Silicono aimait se la jouer homme "à couilles" avec ses adversaires, bien sûr il n'était pas seul dans cette pièce. Un petit bataillon de jeunes mousses de la marine entourait ce gros lard comme si c'était le plus précieux des joyaux sur cette terre.  
La porte de la pièce tremblait, les jeunes soldats commençaient à ressentir de la peur et le fond du slip se remplir. Soudain, la porte vola en éclats.

- Bougez-vous ! Quelqu' un arrive !

Don Silicono bousculait les jeunes soldats en direction de la porte, la lâcheté de cet homme était sans limite et il avait prévu le coup. Méfiant comme pas dix, les marines avaient des armes en position et le grand Don reprit sa posture de coq.

- Je vous le tuer moi-même, alors capturez-le !!

L'assaut était lancé contre l'individu devant la porte. Quelques jeunes soldats s'avançaient avec la peur au ventre et s'arrêtaient devant l'homme. Certains aperçu les bandages qui recouvraient le visage et le corps de l'homme. La peur envahissait encore plus les soldats et ils attaquaient par devoir et non par bravoure. En une fraction de seconde, deux, puis trois soldats s'envolèrent jusqu'aux pieds du Don.

- Ils créent que des lopettes à la Marine !

Parmi les soldats, deux jeunes s'étaient préparés à attaquer l'homme étrange. L'un tira une balle dans la cuisse de l'homme et l'autre lança un filet. L'objet pesait son poids et l'individu fut immobilisé. Le grand Don s'appropria cette victoire.

- Tu es fini !

Le gros riche faisait signe aux deux soldats qui avaient réussi à le capturer. Les deux jeunes roulèrent l'individu face à Don Silicono.

- Une balle suffira.

De la manche du maître de l'île, sortit une arme. Un petit pistolet qui pouvait sortir et rentrer avec un mécanisme. C'était bien une arme de malfrat. Il prit la chevelure foncée de l'homme et le regarda face à face.

- Tout s'arrête là pour toi, petite merde.

Il plaça le canon de son arme à quelques centimètres du torse de l'homme dans le coeur. Puis un son métallique et aigu résonna dans la pièce. Les deux soldats relâchaient l'homme et le Don retira sa main des cheveux de l'homme. Une fois le corps au sol, le Don continua à donner des coups avec le pied dedans et rigolait. Les soldats qui étaient encore sur pied ou en état, regardaient la scène avec mépris.  


Pendant ce temps-là, du côté de Cloé Bellavi. Cloé était à la maison des domestiques et devant se tenait Nect. Il avait un regard sombre et une posture encore plus stricte que la normale. La jeune femme passait devant lui en boitant et avec la tête penchait vers le bas. Le vieil homme se retourna et prit la demoiselle par son col.

-Minute ! Tu n'es pas autorisé à rentrer. Tu as une punition supplémentaire.

La jeune femme souffla et suivit Cent. Les deux personnes se dirigeaient vers les sous-sols du domaine. Ils passèrent par des couloirs humides, de l'eau ruisselait sur les parois et une odeur très forte commençait à se faire sentir. Cloé demanda plusieurs fois où ils allaient, mais Nect ne disait rien, ils avançaient encore et toujours. À un moment, Nect tourna à gauche et évita les cellules. La jeune femme aperçut quelques mains se tendre à travers les barreaux, elle pressa le pas et continua à suivre le chef des domestiques. Après une escapade de plusieurs minutes, ils étaient enfin arrivés à destination. Nect avait emmené Cloé dans les appartements de luxe des croco-chiens et autres animaux de compagnie du Don.

- Nettoie chaque boxe. Je reviendrais tous les quart d'heures pour voir si tu es encore en vie.

Le vieil homme disparut et rigolait. Son rire résonnait pendant deux ou trois minutes. Devant la jeune femme, il y avait diverses boxes de différentes tailles. Elle commença par le plus petit. C'était le boxe d'une limace venimeuse. Elle prit l'équipement à l'extérieur et commençait à frotter le sol et à retirer l'eau de la petite marre. Elle se demandait où était l'animal. La limace était de provenance d'une île d'East Blue, elle produirait de la bave venimeuse et en contact avec de la peau humaine la réaction sera similaire à de l'acide. Cloé marchait dans le boxe à la recherche de la bête et puis elle glissa. Elle terminait sa chute sur les fesses et le sol bétonné. Elle regardait autour d'elle et elle aperçut un truc long et visqueux qui avançait lentement vers elle.

-Oh meeeerde !

Elle commençait à paniquer, la limace se dirigeait vers Cloé et la jeune femme reculait. Elle se cogna le dos contre le mur. Puis elle battait des mains pour faire fuir la bestiole. La tenue de bonne de Cloé commençait à être rognée par la salive de limace. Elle se relevait en s'aidant de la paroi et elle longeait le mur. Elle réussit à sortir du box et à enfermer la bête.  Cloé passait aux boxes, celui-ci était beaucoup, beaucoup plus grand en hauteur et en longueur. Devant les portes du box, la demoiselle lut une affichette. " Giraffa-Mephitis : Colonie de 12 individus. Leur pelage coûte extrêmement cher sur le marché noir. Fourrure noir et blanche comme une moufette. Cela a une taille de 10 mètres en comptant le cou surdimensionné. Attention très sociable !"
Ces animaux étaient sociables et envahissants. Il fallait changer la litière, l'eau, la bouffe un peu tout en fait. C'était une boxe avec de la terre et quelques petits bosquets. Quand elle mit un pied dans la boxe, une horde de gidouillographies couraient vers elle. Cloé se recroquevilliait sur elle-même comme un petit rocher. La horde se frotta à la jeune femme, la bousculait et la chatouillait.
Elle ouvrit les yeux et vus des adultes et des petites encore jeunes. Elle était heureuse, même si ce n'était pas des humains, ces animaux appréciaient la compagnie de la demoiselle. Elle jouait avec les plus petits et les plus grands elle essayait de les brosser et de caresser leur cou immense. Tout de fois, elle s'occupait aussi du boxe. Après plusieurs longues minutes à retirer les bébés et les adultes d'autour d'elle, elle quittait le box. Les vêtements de Cloé commençaient à sentir l'urine et d'autres odeurs vraiment fortes. Cependant, il restait encore deux boxes à nettoyer. Elle se dirigea vers le boxe des croco-chiens, c'était également très grand, mais il y avait une odeur de cadavres puissante et elle se rappela des deux bêtes dans le bureau du Don.

-Dieu, si tu existe. Protèges-moi...

Elle s'échauffa les épaules et les autres articulations de son corps. Puis elle observa l'intérieur du boxe. Les bêtes étaient dans le lac, immobiles. Elle nettoya le plus rapidement possible, mais soudain, sans faire attention elle chuta. Le corps de la demoiselle avait glissé sur la merde d'un des croco-chiens. Elle y reçut un soin unique et fétide. La maladresse de Cloé avait encore frappé. Nect apparut à ce moment-là. Il se moqua de la jeune femme et la retira de sa tâche. Ils repartirent vers la maison des domestiques et longaient une nouvelle fois les couloirs froids sous le domaine. Le vieil homme avait enlevé la punition. La jeune femme était couverte d'excréments et ne sentait pas la rose.


Du côté du Don. Un agent de sécurité amena avec le Don, l'homme sans vie vers les sous-sols du domaine. L'agent tenait le cadavre sur son épaule comme un sac de riz. Ils passèrent dans le même couloir que Cloé, mais plusieurs longues minutes après elle. Ils croisèrent Nect. Le vieil homme salua le maître avec respect et continua sa route. Ils arrivèrent à l'intersection et empruntèrent le couloir de droite avec les mains qui se tendaient en dehors des barreaux. Durant cette petite balade le Don parla.

- Raphaël... Ce type me le paiera un jour ! Il a osé venir ici un jour et brûler un casino comme ça ! Mais maintenant, je suis intouchable ! Selon mes mercenaires, il serait en mer sur South Blue. Dès qu'il se posera ses fesses, mes hommes l'attendront. Et il regrettera !

L'agent continuait à porter l'homme sur l'épaule et de temps à autre, il le remettait le corps mou en position. Le Don Silicono rigolait également et son ventre bougeait en même temps. Il arrivèrent devant une porte à la fin du couloir. Don ouvrit la porte et cela anemait à un terrain vague.

- Faudra qu'un jour on nettoie les lieux.

L'agent de sécurité déposa l'homme au sol. Il commençait à creuser un trou. Pendant ce temps, Silicono piquait le cadavre avec un pistolet. Il s'amusait comme un gamin devant un chat mort. Les deux personnes repartirent vers la surface. Le maître donna la clef de la porte à l'agent de sécurité. L'homme ferma la porte à double tours.

Le vieil homme et Cloé passaient par l'intersection qui relie les boxes et les cellules des prisonniers. La demoiselle aperçut un bout de bandage. Elle demanda à Nect d'y aller et il lui autorisa. Il laissa Cloé découvrir les cellules du domaine. C'était un peu pour lui donner une leçon aussi. Ces lieux faisaient peur aux domestiques car entre squelettes et hommes déchiraient par la folie, ils pouvaient y laisser la peau. Mais pour la jeune femme, elle voulait voir si l'individu avait survécu au jugement du maître. Les mains qui étaient en dehors des barreaux se rengaient en quelques secondes. L'odeur et la laideur de la demoiselle provoquait une réaction de la part des vivants. La demoiselle se tena devant la porte entre-ouverte et vit le corps inerte être déposé dans la tombe. Elle repartit à vive allure vers le vieil homme. Cloé reprit son travail avec Nect sur le dos. La nuit était tombée sur le manoir et la curiosité de la jeune femme la poussa à se diriger vers les sous-sols sombres et lugubres du domaine.

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