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Erwin
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Lun 5 Mai - 20:37
Dans une bibliothèque, seuls les muets sont bienvenue.


L’une des plus grandes bibliothèques de Grande Line se trouvait juste devant moi tandis que mes pas hésitants à franchir les portes de ce temple de savoir me retenaient devant ses escaliers de marbre. Je fixais les piliers retenant le toi, et la grande porte en bois qui se trouvait derrière attirait mon regard à cause de ses nombreux motifs. Quelqu’un m’avait dit un jour : « La connaissance c’est le pouvoir. ». J’avais cru bon de m’instruire sur toute sorte de sujet, en commençant par les plus inutiles. Pour moi, inutile rimait avec tout ce qui prenait en compte la navigation par exemple. Et c’est dans ce domaine que j’allais commencer. Je pénétrai ainsi dans ces lieux.

Dès les premières minutes, un vertige me prit. C’était plus grand que ce que j’avais imaginé. Des dizaines, peut-être des centaines de rayons composés eux-mêmes de milliers de livre me faisaient face, regroupant un savoir que personne ne pourrait acquérir même en une vie. Incroyable. Mes yeux pétillaient tandis que je m’avançais, tranquillement. Merveilleux. Cet endroit était le paradis sur terre. Miraculeux. Comment était-on capable de transmettre autant de connaissance, et d’en acquérir un dixième, un centième peut-être ? Je souris, content de voir que c’était quelque chose d’impossible, un nouveau défi à relever ! Qu’est-ce qui m’empêcherait de rester ici quelques semaines, voire une ou deux années ? Peut-être l’inévitable lassitude de la vie monotone qui poindrait à l’horizon d’ici quelques temps. Quelques jours ou semaines, ça ne faisait pas de différence. Il fallait que j’en profite.

Et peut-être que je fasse quelque chose de ma vie, après ça. Je voyageais depuis quelques temps, et à force de voir le monde, j’avais oublié qu’il existait une vie simple, une vie sans autre problème que de savoir si on allait passer une bonne journée, pas si on allait gagner de l’argent.

Si ça se trouvait, j’allais pouvoir devenir scientifique après ça ! Ou même, dans le pire des cas, navigateur sur un bateau marchand, à la recherche du profit. Mes yeux brillaient en imaginant les sommes de berrys que je pouvais acquérir simplement en voyageant avec des commerçants. Mais pour ça, je devais apprendre deux ou trois trucs, histoire d’avoir l’air crédible. Essayant de me diriger tant bien que mal vers le rayon des navigateurs, je réussis à me perdre. Se repérer était une horreur malgré les quelques panneaux d’indications qui me faisaient aller et venir entre les différents étages.

Je décidai d’aller m’adresser à une femme assez charmante qui semblait faire partie du personnel. Elle m’ignora alors complètement, préférant se rendre à l’autre bout la pièce en classant quelques livres, pas aussi perdue que moi mais apparemment avec une envie débordante de répondre aux clients. C’était peut-être normal, après tout si elle travaillait ici ça devait être avant tout pour être avec les livres, et non avec les humains, ces agaçants petits êtres étroits d’esprit qui venaient la déranger pendant son travail de gardienne du savoir.

Elle me laissait donc sans indication, perdu au milieu de bouquins qui indiquaient « Mécanique & Inventions Techniques du Siècle Passé ». Je décidai, à défaut, d’aller aborder une personne plongée dans sa lecture, chuchotant alors :

« - Excusez-moi, vous sauriez où trouver le rayon ‘Navigation’, s’il-vous-plaît ? »
Erwin
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Sarab
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Mar 20 Mai - 0:00














Voyons Voir...


J'attendais ce moment depuis si longtemps, mes parents m'avaient parlé d'une île non loin où d'énormes bâtiments si trouvaient, des jardins et pleins de magasins. D’après ce que le vieux de la bibliothèque m'avait raconté, cette île servait d’approvisionnement à Volcano Island. Effectivement, les terres n'étaient pas très riches et presque personnes sur l'île ne savaient comment faire pousser une agriculture. Donc pour la facilité, presque chaque commerçants étaient propriétaire d'un eternal pose de Lunas, ainsi, à la même période de l'année, c'est-à-dire pendant le printemps, le port vit une parfaite agitation. Beaucoup de monde se précipitaient sur les quais, prêt à amarrer pour partir en direction de Lunas, la ville des savants. Quand à moi, je tenais fermement mon sac à dos d'une main et de l'autre, celle de mon père, mes parents m'avaient promis un petit voyage sur l'île afin de changer de paysage et se divertir en famille. Je trouvais l'idée excellente, j'étais bien jeune et le faite de partir à l'aventure me donné des frissons. Alors nous marchâmes le long des pavés de pierres, sentant la brise du vent parcourir nos cheveux, un sourire sur chaque visages, la joie nous entourait, nous étions une petite famille heureuse. Très vite, nous arrivâmes au port, il y avait trois bateaux, ils venaient de Lunas pour nous chercher, puis mon père pointa l'un d'entre-eux. Beaucoup de gens se trouvaient sur le pont, des cris, du mouvement, des sons de cordes et de pas résonnaient à mes oreilles.

    « C'est celui-là Papa ?! » criais-je en extase devant la coque sublime du navire.
    « Oui ! Il est beau hein Kaze ?! » répondait-il émerveillé par cet événement.



Effectivement, même si mon père avait déjà pris ce bateau au par avant, il possédait toujours le même regard quand il le voyait. Des étoiles pétillantes, les pupilles dilatées, un rictus large, il avait déposé sa main sur mes cheveux, puis sans s'en rendre compte, il les trifouillait, me décoiffant. Un large ponton en bois venait de chuter du bateau pour finalement atterrir sur le quai, c'était le seul moyen de monter à bord. Des hommes armés étaient positionnés devant réclamant les tickets, j'avais peur à l'époque, je n'avais que la quinzaine environs. Nous nous approchâmes des gardes, puis mon père tendit la main déposant trois tickets, celui de ma mère, le sien et le mien. Puis, montant sur le pont rapidement, des femmes nous guidaient à travers le bateau, je m'en rappelle comme si c'était hier, l'une d'entre elle venait vers nous, puis d'une voix douce et angélique, elle prit la parole.


    « Bienvenue ! Je serais votre hôte, si vous désirez quoi que ce soit, contactez moi via ce Den Den Mushi. » elle tendait un mini objet en forme d'escargot, c'était la première fois que je voyais quelque chose comme ça.
    « Si vous voulez bien vous dirigez vers vos chambres, nous partirons d'ici peu de temps. » répliqua-t-elle gentiment avant de pointait la porte qui menait à la cale.



Mon père me tira le bras, en réalité, il ressemblait plus à un enfant que moi, il semblait pressé et excité de ce voyage, c'était la première fois que je le voyais comme cela. Nous venions d'entrer dans un couloir étroit, des dizaines de portes en bois massif avec un hublot apparaissaient à ma vision. Je longeai les murs tenant la main de mon père, inquiet de cette atmosphère, tellement peu de place que l'air respirée devenait angoissante. Je tenais fermement les doigts de mon père, cherchant un peu de sécurité, puis finalement, il poussa une porte, la porte de notre chambre. Une pièce plutôt vaste, des lits se situaient sur notre droite et notre gauche, au milieu un bureau avec une petite table. Des chaises étaient disposées autours, un tableau sur le mur et une fenêtre en face, chaque recoin était intime. Je me précipitai à l’intérieur, courant vers le seul lit présent sur le côté, sautant dessus, l'excitation de la découverte emplissait mon corps, mes mouvements, mon âme. Je chutai sur le sol, puis me levai rapidement afin de contempler la vue offerte par la vitre, la mer à perte de vue, les vagues, les nuages, le soleil, tout semblaient radieux. Peut-être était-ce du aux couleurs orangés , rosâtres du couché de soleil, mais l'ambiance même qui régnait au milieu de cette chambre était magique. Je me rappelle encore de mes parents, du sourire sur leurs visages, de ce moment de la journée, où j'entendis l'ancre se levait, sentir les remous des vagues sous mes pieds, l'odeur de la marée, une incroyable expérience que de prendre la mer.

Nous venions d'arriver à Lunas, je pouvais voir l’île au loin, des énormes bâtiments émergeaient de l'eau, oui j'ai sauté une étape, mais l'histoire serait trop longue à raconter. Alors pour ne pas vous faire patienter, le bateau venait d'amarrer, le port était sublime, plein de gens vagabondaient sur les pavés, une ville active et dangereuse. Je me rappel de ma famille descendant le ponton, de mon père me tenant la main, de ma mère émerveillée. On marchait le long des rues, découvrant petit à petit l'univers de cette île, les infrastructure différentes, la grandeur, les proportions étaient complètement différentes de Volcano Island. Rien ne ressemblaient à mes habitudes, si la jungle n'était pas une forêt, ce serait sûrement cette ville. Alors continuant notre marche en direction du centre, j’aperçus un bâtiment plutôt somptueux, il possédait une grande porte massif en pierre, des colonnes sur chaque côté, arrêtant tous mes mouvements, je fixai cette infrastructure, comme hypnotisé par sa beauté. Je m'imaginais plein de chose, qu'est-ce-qu'il pouvait bien y avoir à l’intérieur, mais à peine le temps de me décider à y entrer que je fut tirer légèrement en avant.


    « Bah alors Kaze ? T'es fatigué ? » mon père répliqua n'ayant pas vu que je venais de m’arrêter.
    « Papa, on peux aller voir à l’intérieur s'il te plaît ? » disais-je d'un large sourire charmeur.



Il levait les yeux pour finalement observer ce qui m'attirer, une bibliothèque. Alors hochant de la tète, il fit signe à ma mère et nous nous dirigeons vers l'entrée gigantesque de cet endroit magique. Nous venions de pénétrer, mes yeux émerveillés, un long tapis rouge, une salle vaste, un comptoir se dressait non loin de nous. Plus nous nous avancions vers l'homme situé à l’accueil, plus de livres apparaissaient à ma vue, des centaines, des milliers de bouquins à la portée de ma main, rien qui ne ressemblait à la petite bibliothèque de Volcano... Je me retrouvai perdu au beau milieu d'une étendue de savoir et d'histoire, c'était la première fois que je ressentais quelque chose comme cela. Mon père me regarda, puis lâchant ma main, sa voie résonna à mes oreilles.


    « T'éloigne pas trop Kaze, moi et ta mère on reviens rapidement. » dit-il aisément avant de partir lentement vers des rayons d’étagères sur ma droite.



Alors, comprenant que mon père me faisait confiance, je parti à l'opposé, je parcourais les autres rayons, lisant les titres de chaque section situé au début. Je remarquai des mots intéressants, me dirigeant vers ceux-ci, je marchai le long des livres, puis stoppant ma course, je pris le premier bouquin qui me tombait sous la main et commençai à le lire. Assis sur le sol, je feuilletai les pages de la section « Mécanique & Inventions Techniques du Siècle Passé » lorsque j'entendis une voie s’adressait à moi.


    «Excusez-moi, vous sauriez où trouver le rayon ‘Navigation’, s’il-vous-plaît ? »
    « Non désolé, je ne suis pas d'ici... » répondais-je aisément de ma petite voie infantile et mysterieuse.

Sarab
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Erwin
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Jeu 22 Mai - 0:35
Il était une fois... La Navigation.


Le garçon à qui je venais de m’adresser ne semblait pas avoir la quinzaine, sa voix m’indiqua d’ailleurs qu’il penchait plus du côté de l’enfance. C’était amusant de voir les personnes évoluées avec les âges. Quand j’étais gamin, je ne le remarquais pas, mais à présent que je ne les voyais que rarement, il m’était précieux de constater leur croissance. De même que la mienne, bien que moindre, qui semblait les faire rire à chaque fois. En regardant dans les rayons, j’avais pu constater que beaucoup de personnes se posaient à terre, malgré le sol à l’apparence froide et repoussante. L’homme en face de moi semblait en être.

Je lui souris en le remerciant brièvement, tournant mon regard dans tous les sens avant de remonter les escaliers vers la sortie. Si je ne pouvais pas trouver le rayon et que personne ne pouvait m’informer, il n’y avait qu’à s’adresser au personnel de l’accueil, certainement mieux renseigné. La première personne que je croisai était un jeune homme, des lunettes rondes sur les yeux, une apparence assez négligée. Il semblait perdu dans ses pensées, regardant le sol avec persistance. Je le tirai de ses pensées en lui mettant une main sur l’épaule, essayant de l’éveiller légèrement. Il sursauta, croisant mon regard encore à moitié confus.

« - Excusez-moi…, lança-t-il tandis que je fronçais les sourcils, constatant qu’il faisait au moins une tête de plus que moi.

- Vous savez où est le rayon Navigation s’il-vous-plaît ? »

Il sembla un instant choqué par ma demande avant de m’indiquer du bout du doigt un panneau d’affichage caché par une rangée de livres posés sur une étagère. Cela indiquait le rayon que je cherchais tant. Je souris, le remerciai et le laissai retourner à ses pensées tandis que mes pas insouciants me portaient vers une nouvelle source de connaissance. Pourquoi la navigation ? J’étais simplement passionné par le ciel et tout ce qui s’y rapportait. J’aurais pu choisir astronomie mais je voulais savoir ce qui se trouvait juste au-dessus de la terre avant de m’aventurer plus loin.

En arrivant entre les étagères poussiéreuses, je remarquai que la plupart des personnes qui parcouraient ces rayons n’avaient rien à voir les unes avec les autres : des femmes de tout âge et de toutes formes, mais aussi de jeunes et fringants garçons à côté de vieux coqs assagis. La connaissance n’était pas le lot d’une seule personne mais bel et bien un don fait à celui qui saurait l’écouter.

Je cherchai un livre qui pourrait m’indiquer les bases de ce domaine, le b.a.-ba utile pour m’orienter dans mes futures recherches. Celui-ci se trouvait dans un ouvrage intitulé : « Les Grandes Lignes de la Navigation, Ce qu’il faut savoir pour débuter. » de Larian Factice. Les informations qu’il fournissait étaient aussi complètes que malaisées à saisir. Pourtant je pus comprendre quelques-unes de ses remarques, suffisamment pour savoir que ce qu’il disait était en fait un relevé d’observation qui me semblaient souvent naturelles : les prévisions météorologiques, les courants marins, la pression atmosphérique.

Décidant de m’aventurer plus loin, je pris sur moi de prendre un ouvrage qui regroupait tous les types de changements de temps, en passant par les fameuses Blues, inexplorées pour ma part jusqu’alors, en passant par Grande Line et en s’attardant vaguement sur le Nouveau Monde, avec pour référence ceci : « Si Grande Line est connu pour présenter une certaine variété de bizarreries, le Nouveau Monde en étonna plus d’un. On y trouve des grêlons de la taille d’un terrain de Boufbowl, mais aussi des éruptions marines capables de remonter à la surface, faisant bouillir l’eau et détruisant la coque du navire de tout équipage dont le navigateur n’aura pas su interpréter les signes de l’océan. Pour se confronter au Nouveau Monde, il faudra se munir d’appareils plus perfectionnés, de connaissances plus approfondies que je détaillerai dans mon prochain ouvrage, ‘Le Nouveau Monde, en prévisions de ses aléas’. ». Selon la note en fin de livre, j’appris qu’en essayant de compléter son œuvre, l’auteur s’était fait lui-même emporté par des forces qu’il ne pouvait contrôler.

Après avoir étudié la fin de la journée, je décidai de sortir de cet endroit, me promettant d’y revenir le lendemain. Le ciel étoilé au-dessus de la ville me faisait sourire tandis que je m’attardais sur les marches devant la bibliothèque, voyant entrer les érudits travaillant de nuit et sortir les futurs dormeurs. Du centre de la ville semblait s’élever une clameur. Je décidai de m’y diriger d’un pas vif et enjoué, tandis que je voyais des flammes noires s’élever dans le ciel, signe qu’un bûcher avait certainement été allumé là-bas.
Erwin
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Sarab
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Ven 11 Juil - 16:57














Voyons Voir...



Quel étrange personne, cet homme venait de parler, puis, comme si de rien n'était, partir. D'habitude, les gens se seraient arrêter pour discuter un peu, question de politesse ou juste de respect, voir même histoire de ne pas se sentir mal. Mais lui, il était parti, en quelques secondes, évidemment que c'était unique, évidemment que cela ne pouvait qu'attirer mon attention. Qui cet homme pouvait-il être ? Il ressemblait à un simple civile, mais son allure et sa confiance en soi démontraient son expérience. Il avait donc du traverser les mers sur différents bateaux... C'était donc un navigateur...


    "Baka !" soupirais-je lentement avant de me souvenir de ce qu'il avait demandé.



Il recherchait le rayon navigation, alors ramenant la paume de ma main vers mon front, les deux se percutèrent vigoureusement avant que je ne laisse s’échapper un petit cri de douleur. J'étais assis sur le sol glaciale, un livre ouvert reposait sur mes jambes croisé en tailleurs, la page affichait un schéma et quelques descriptions. Pris de curiosité, je plongeai mes yeux vers le bouquins, des traits aux crayons, des numéros, des flèches, je ne comprenais pas grand chose du plan. Scrutant les moindres détails du dessin qui se trouvait devant moi, c'était étrange, comme si chaque trait s’emboîtait avec un autre pour former des formes, puis les formes devenaient un seul et unique objet. J'étais plutôt jeune à l'époque, l'invention, les plan méthodiques, ce n'était pas pour moi, de prime, le croquis que j'avais découvert à l’époque était vraiment trop compliqué. Je m'en souviens encore, la jeunesse pousse à faire des actes stupides, pur rébellion, ou recherche de danger ? Je n'étais pas le plus fin des mômes, ni le plus agaçant, mais ce livre, cette caricature, elle avait immolée mon âme, calcinée mon cœur, au plus profond j'étais brûlé, gravé d'une marque au fer rouge, mon désir, mon rêve, mon but venaient de se construire. Les flammes détruisent, saccagent tous, mais les cendres laissaient par le feu permettent la fécondité, ironique ?


    "Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau. " soupirais-je lisant une phrase écrite.



Voilà ce qui était écrit en petite note dans le prologue du livre, cette phrase, cette combinaison de mots, son sens légitime et merveilleux signifiait tellement pour moi qu'elle fut ancrée. Alors tournant la tête de gauche à droite, clignant plusieurs fois des paupières, puis reprenant ma respiration, j'arrachai la page encrée afin de la glisser dans ma poche. Un bruit de déchirure percuta l'allée, mais mon omniprésence dans ce lieu abondant de vide me permettait de n'avoir aucune discrétion. Me précipitant alors hors du sol, les plissures de mes vêtements, les cheveux blancs suivant le courant et l’amplitude de mes mouvements, je marchai, sifflotant vers la sortie. Mes petits pas rapide me permettaient d'atteindre une bonne vitesse tout en restant à peu près naturel, je me dirigeai vers la porte massif, là où se trouvait l’accueil, le fameux bureau en bois que j'avais vu précédemment. Quelques secondes passèrent et j’aperçus mes parents donnait de l'argent à l'homme assis sur son fauteuil derrière le meuble, plaçant ce qu'il semblait être des livres dans le sac de ma mère, mon père me fit signe de la main avec un sourire expressif de joie.


    « Allez Kaze ! Dépêche toi ! On s'en va. » dit-il heureux de me voir.



Alors courant pour le rejoindre, nous sortîmes de la bibliothèques plutôt expressément et alors que nous nous baladions dans une des rues principales, je remarqua le jeune homme qui m'avait accosté dans le lieu du savoir. Tirant la manche de mon père, je voulais attirer son attention, puis une fois réussi, je pointai du doigt la fumée opaque provenant de derrière les bâtiments.


    « Papa ! On peut aller là-bas s'il te plaît ?! disais-je muni d'un large sourire charmeur.
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Erwin
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Ven 11 Juil - 23:47
Que quelqu'un me sauve...


La fête s’était engouffrée dans la ville tandis que de nombreuses personnes dansaient autour du bûcher au milieu de la place. Certaines personnes, dans certaines régions du monde, utilisaient le feu comme moyen ultime de purification : la mort offerte par les flammes permettait à l’âme de parcourir le royaume divin pur. On l’employait sur les sorcières, selon un livre nommé « Vaincre le feu par le feu ». Dans ce même ouvrage, certains témoignages permettaient de situer le feu comme un lien direct vers les dieux : les offrandes lors de certaines fêtes étaient réduites en cendres pour être reçues par les divinités concernées. Le feu devait brûler dans le temple dédié, c’est ainsi que j’en conclus que le bûcher ici n’était pas dédié aux déités… Pourtant la question revint à la charge quand je vis que c’était des livres qui étaient abandonnés aux flammes. Un autodafé ? La majorité des ouvrages semblaient récents, et en essayant de constater les ressemblances entre eux, je ne pus en apercevoir. Je me dirigeai alors vers un homme que j’avais vu plus tôt quitter la bibliothèque, lui-même portant un de ses livres dans ses mains.

« - Cela permet de remercier les dieux de nous offrir la possibilité de découvrir tout ce savoir, m’expliqua l’érudit tandis qu’il s’approchait à son tour du bûcher. Ici, on pense que lorsque tout le savoir leur aura été restitué, un évènement prodigieux se déroulera, et que ce sera l’avènement d’une nouvelle ère. »

Il semblait croire à ses paroles, et je crus voir ses yeux pétiller, crépiter comme les braises sortant du bûcher, tandis que son livre se consumait pour rejoindre ces fameux ‘dieux’. J’acquiesçai tout simplement à ses propos, ne voulant pas ajouter quelque chose qui aurait pu briser l’atmosphère plaisante dans laquelle on se trouvait. Cela me rappelait quand je croyais encore en quelque chose. Quand j’étais encore jeune, et que les principes de Skarn, la secte qui régissait mon île, avaient réussi à me bercer d’illusions avant de les consumer non par le feu mais par la rage des personnes qui avaient cru en ses préceptes.

« - Tu es venu sur cette île pour étudier ? Me demanda l’homme tandis que la foule s’effritait. »

J’acquiesçai simplement, toujours figé sur le brasier. C’était à la fois magnifique et terrifiant. Destructeur et vain. Tandis que je me concentrais sur le crépitement des flammes, je crus voir passer plus loin le garçon qui n’avait pas su me répondre plus tôt, dans la bibliothèque. Il était avec un homme et une femme, peut-être ses parents, peut-être un kidnapping, je ne saurais jamais le fin mot de cette histoire.

« - La navigation. »

J’avais répondu laconiquement à l’érudit, mais ses mains vinrent se poser sur mon épaule tandis qu’un grand sourire fendit son visage de part et d’autre, me faisant constater son hygiène buccale impeccable mais ses amygdales un peu gonflé. Je m’éloignai légèrement, sachant très bien quel symptôme permettait de reconnaître une angine. Malgré tout, rien d’autre à l’horizon, peut-être était-ce aussi dû à une allergie.

« - Je suis moi-même expert en météorologie… »

Et il commença à m’exposer une thèse fumeuse sur le cycle de l’eau et l’influence de l’eau de mer sur la densité des nuages. Que quelqu’un me sauve…
Erwin
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Erwin
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Dim 16 Nov - 17:19
L'Organisation


C’était d’un ennui profond. Quand on n’a même pas les bases pour suivre une discussion scientifique, incapable de tirer le vrai du faux, il n’y a pas vraiment d’intérêt à l’écouter. Les termes entrent par une oreille et sortent par l’autre, il n’y a rien à tirer de tout cela… C’était du moins ce que je me disais, et ce sur quoi mon esprit s’égarait tandis que le météorologue continuait son discours. Au moment où j’étais sur le point de lui gueuler dessus pour qu’il arrête de parler, où j’allais perdre mon droit d’entrée dans la grande Bibliothèque de Lunas, une femme arriva vers moi. Ses traits étaient tirés, son visage bridé et sa peau un peu mât. On aurait dit qu’elle avait quelque chose en tête mais tout ce qu’elle fit fut de me tirer par le bras pour aller dans une allée sombre. L’homme s’arrêta de parler et fit un pas pour tenter de l’arrêter mais il n’y eut pas de suite à ce mouvement, comme s’il était trop effrayé pour poursuivre.

« - Erwin Dog, n’est-ce pas ? Je suis Kathy Vincent, je ne te veux pas de mal… Il faut qu’on discute tous les deux, dans un endroit plus discret, compris ? »

Elle semblait sérieuse, dans le genre toujours sérieuse. Son visage était figé dans une expression non pas repoussante dans le sens de moche mais le type d’expression qui vous tenait à l’écart de peur de finir avec la tête à côté de vos épaules. Soupirant longuement je lui indiquai la chambre que j’avais louée et elle m’y emmena, ne lâchant pas mon bras de sa main ferme. En arrivant dans les lieux elle sembla observer les parois, comme pour voir si personne ne nous espionnait. Puis elle fouilla les tiroirs, sortit sans gêne mes habits et finit par se tourner vers moi, debout. Je n’avais rien dit, conscient que ça ne se finirait qu’en bataille… Ou plutôt en fuite.

« - Ecoute-moi bien, car je ne vais pas le répéter deux fois. Je fais partie d’une organisation qui a pour but de trouver des personnes comme toi et de leur faire intégrer leurs rangs pour protéger le monde de diverses menaces comme les Decimas.
- L’AOI ? Demandai-je d’une voix coupée en la regardant, stoïque, comme s’il s’était agi d’une sorte de robot.
- Non, notre organisme ne défend pas les principes du Gouvernement, la protection des Dragons Célestes… Nous acceptons leur existence, et la trouvons nécessaire au fonctionnement vicié actuel.
- La Révolution ?
- Non plus, nous avons déjà recruté quelques talents indéniables mais nous avons besoin de toi, du moins c’est ce que mon directeur pense.
- Vous n’êtes pas d’accord ?
- Tu n’es pas un guerrier, tu mourrais sur le champ de bataille en très peu de temps.
- Alors dîtes-lui que j’ai refusé votre offre, comme ça on sera tous les deux tranquilles. Je suis un aventurier, pas un quelconque agent d’une quelconque organisation. Ma liberté, vous ne me la prendrez pas… Compris ? »

La femme acquiesça simplement avant de partir.
Erwin
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