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Sam 18 Juin - 15:20
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- Incompétent...
La voix sévère de Camille Zem résonnait aux côtés du Dog, tandis que celui-ci remplissait un tas de paperasses nécessaire au déploiement des troupes, aux ordres de missions distribués et à la répartition des fonds qu'elle souhaitait débloquer pour la prise de Dwarf Town. Se retournant vers elle, le rouquin tenta de soutenir le regard de la jeune femme mais abandonna bien rapidement. Un rire taquin sortit tandis qu'Erwin s'empressait de finir les derniers documents. C'était Katia qui venait d'entrer dans la pièce, elle-même munie d'une demande bien spécifique pour la construction de divers installations. Décidément, ça ne s'arrêtait jamais. Bizarrement, depuis qu'elle était arrivée aux côtés du chef de l'Inquisition, l'Opportuniste qu'était la Zem avait vite construit un lien avec le rouquin. Il était encore inexpérimenté dans beaucoup de domaines, comme celui de l'administration, mais apprenait étonnement vite. C'était un point plus que positif, pour elle comme pour lui. Cependant, elle avait décidé de ne lui offrir aucun encouragement et aucune félicitations. Il n'aurait pas fallu qu'il prenne la confiance.
Ainsi, suite à un énième soupir, elle finit par obtenir les différents papiers dont elle avait besoin. Saluant simplement le jeune homme sans lui adresser un remerciement, ce dernier lui lança un regard contrarié. Il était conscient que depuis que cette femme était là, il était beaucoup plus facile de s'y retrouver... Mais il aurait bien aimé qu'elle se montre moins froide à son égard. Bien sûr, la première chose qu'il avait fait en accueillant correctement les nouvelles forces de l'Inquisition, ça avait été de passer au peigne fin la mémoire de ses nouveaux alliés. Ainsi, il s'était assuré que leurs liens avec la marine n'étaient sinon inexistants au moins assez faibles.
- Il est bientôt l'heure d'y aller au fait. - Ah... Oui, tout est prêt ?
La jeune fille sourit, sortant les armes de son frère, aiguisées. Il aurait bien aimé avoir l'assistance d'un forgeron sur cette île, mais il n'avait pas réussi à en trouver un de réellement compétent. Peut-être que sur Dwarf Town... Mais lui-même et ses membres ne pouvaient s'y balader impunément. C'était pour cette raison qu'il avait besoin d'Elina. Elle serait d'une aide précieuse dans la prise de ces lieux. Certains parleraient de libération du joug de la marine. Erwin était bien plus réaliste : il s'agissait d'une conquête par le biais du monde souterrain.
Se levant de son siège, il approcha de la fenêtre de la mairie. Cette île avait vécu bien des choses. Bientôt, une tempête allait s'abattre sur North Blue. Il allait falloir que chacun se batte pour ses idéaux, pour sa liberté. Il allait falloir que lui-même prouve qu'il pouvait se surpasser en tant qu'homme, et en tant que leader. Ce n'était pas le fait d'avoir grandi qui le rendait plus apte à remplir ce rôle. C'était sa maturité, durement acquise, et les milliers d'heures passées à s'entraîner, à apprendre, qui porteraient leurs fruits.
- Nos forces sont en place, Katia ? - Oui, tout le monde est à son poste. Tu penses que... Enfin, je veux dire... - Ne t'en fais pas.
Il lui sourit et lui passa une main sur le sommet du crâne. Elle se recoiffa simplement, puis se tournant vers la fenêtre, elle vit le reflet de son frère disparaître soudainement. Il était parti.
____________________
Des heures plus tard, alors que plusieurs éléments l'avaient poussés à revoir ses plans, le rouquin était enfin arrivé sur High West en compagnie de Kyoshiro. Il était allé le chercher, lui, l'homme de la situation. En lui parlant récemment, il avait compris que son ami n'était pas au meilleur de sa forme, et il pensait bien qu'une aventure dans les montagnes dangereuses de cette île pourrait lui redonner confiance en lui. Ainsi, en le récupérant, il n'avait pas parlé... Il s'était contenté de l'emmener sur les lieux et de dépasser rapidement le village au pied de la montagne pour aller chercher l'objet qui l'intéressait tant : Excalibur. L'épée légendaire d'un roi disparu, l'une des douze lames légendaires. Il s'agissait certainement de quelque chose d'incroyable... Même s'il n'avait pas la moindre idée de ce à quoi elle ressemblait. Après tout, les récits à son sujet étaient aussi rares que ses représentations. Il ne pourrait se fier qu'à son bon sens et à sa manufacture pour juger de ses origines. Par ailleurs, d'autres sabreurs plus expérimentés avaient certainement déjà entendu parler de cette lame et connaissaient son apparence. Alors pourquoi n'avait-elle pas été le jouet de la convoitise de centaines de milliers de personnes ? Certaines en raison de la dangerosité dut terrain qui l'entourait :
- Des vers géants habitent dans le Mont Olympus, en face de nous, ils sont dangereux... Très dangereux. J'espère qu'on ne se fera pas manger.
Et le révolutionnaire rigola nerveusement en faisant signe à Kyoshiro de le suivre.
- Les habitants m'ont déjà confirmé qu'un Ponéglyphe se trouvait au pied de cette montagne, dans une grotte... Si ça ne te dérange pas, on pourrait aller le voir.
Cette stèle, il en avait entendu parler à plusieurs reprises. Par des habitants de Height Rock, entre autre, d'anciens locaux qui avaient fait naufrage en tentant de quitter ces lieux. Le rouquin fit mine de s'acquiescer à lui-même : pour trouver l'épée il lui faudrait plus qu'une pierre et quelques connaissances en déchiffrage qu'il n'avait pas. Mais aller sur place ne lui coûterait plus rien à présent. Réajustant son casque de musique et réajustant sa ceinture à laquelle pendant une pochette et ses dagues, il décida d'activer son Haki pour localiser les différentes formes de vie, et ne pas se faire surprendre... Dans l'idéal.
Erwin
Tadake Kyoshiro
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Dim 19 Juin - 1:49
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Fut un temps où le jeune homme, guidé par une irrésistible envie d’aider autant de personnes que possible, désirait être sur tous les fronts et à tous les endroits à la fois afin d’apporter autant de lumière et e chaleur humaine que possible dans le cœur des gens qui en avaient désespérément besoin. Était-ce ce qui lui avait valu sa supposée notoriété et l’attention d’un grand nom de la piraterie comme Eko ? La lieutenante de ce dernier lui avait plus ou moins expliqué que c’était le cas mais, bien sûr, il y avait bien d’autres paramètres qui rentraient en compte et ses capacités martiales faisaient également partie de la liste. Mais son chemin pavé de lumières venait très récemment de plonger dans les ténèbres sans crier gare, voilà la raison pour laquelle toute trace de sourire avant désormais disparu de son fin visage sur lequel on ne pouvait, malheureusement, que lire un étrange semblant de lassitude couplé à une tristesse qu’il ne cherchait même pas à dissimuler. Pourquoi devrait-il faire cet effort ? Toute sa vie durant il avait vécu dans un mensonge, il avait menti aux autres et s’était menti à lui-même par-dessus le marché, autant dire qu’il n’avait clairement pas le cœur à faire semblant d’être heureux juste pour sauver les apparences. Qu’est-ce que ça pouvait bien faire que les autres ne voient ainsi ? Ici, sur ce navire marchand en transit d’une île anonyme à une autre, personne ne le connaissait.
Quelques jours plus tôt le jeune bretteur avait quitté la demeure de son illustre hôte privé de lumière et, après un peu de navigation d’île en île, il avait enfin remis les pieds sur Shabaody où son esprit avait décidé de lui apprendre la vérité et de lui donner l’accès à l’entièreté de sa mémoire. Pourrais-je vraiment vous décrire avec précision ce qu’il avait appris sur lui-même et son horrible existence ? Non, je ne suis que le narrateur et le temps n’est plus à la retranscription de la vie de ce jeune maudit.
Pourquoi était-il sur ce navire ? Parce qu’il n’avait pas utilisé son pouvoir une seule fois depuis que les portes de son esprit s’étaient ouvertes et, pour tout dire, il n’en ressentait plus l’envie, tout accablé qu’il était par l’ironie du sort qu’était sa propre vie. Vers où se dirigeait-il ? Il n’en savait rien, l’idée même de se diriger vers Graou Island ayant complément disparu de son esprit depuis la révélation l’ayant frappé comme un violent coup de poing dans les couilles.
S’en remettrait-il un jour ? Pour le moment il ne cherchait même pas à trouver une réponse à cette simple question, se contentant de mettre un pied devant l’autre sans plus savoir pourquoi comme une poule continuant de marcher une fois la tête séparée du reste de son corps. Cette comparaison était-il si éloignée que ça de la vérité ? Pas vraiment, son esprit était désormais embrumé par des visions du passé si bien que la fatigue se dessinait désormais sur son visage, creusé par des cernes naissantes.
Alors qu’un jour de plus se levait sur le pont de ce navire anonyme dirigé par un capitaine dont Kyoshiro n’avait même pas pris la peine de connaître le nom, le maudit leva faiblement un sourcil en signe de surprise face à l’apparition soudaine de son camarade qu’il n’avait pas vu depuis leur petite séance d’entraînement forestière. Tout embrumé qu’était l’esprit du jeune homme, tout ce que ce dernier comprit était que son c amarade avait besoin de lui pour récupérer quelque chose sur une autre île inconnue et, même si le maudit n’était pas du genre à refuser une demande d’aide de la part de qui que ce soit, il ne chercha même pas à feindre un sourire qui aurait pu rassurer son ami. À quoi bon ? Il n’avait pas le cœur à sourire aujourd’hui, donc il ne sourirait pas, même pas pour faire plaisir.
D’ordinaire le jeune bretteur se serait émerveillé à l’idée de participer à une nouvelle aventure et, de plus, à l’idée de visiter une toute nouvelle île où il lui restait encore tout à découvrir. Mais en arrivant en un clin d’œil sur cette île, posant son regard qui n’avait plus rien de flamboyant sur cet environnement très peu charmant, pas la moindre réaction ne se dessina sur son visage aux traits fins mais plus tirés qu’à l’accoutumée. Si auparavant ses yeux semblaient toujours briller d’une lueur semblable à un millier de brasiers crépitants, de ces brasiers il ne restait aujourd’hui que des braises à peine chaudes. Tout semblait s’être éteint en lui.
Reprenant son équilibre après cette téléportation à laquelle il commençait à peine à s’habituer, le maudit écouta d’une oreille son ami le mettre en garde contre de féroces bêtes qui faisaient rage dans cette région, le rouquin semblait souhaiter ne pas finir dans l’estomac de l’une d’entre elles, ce à quoi Kyoshiro répondit faiblement :
« Moi aussi.»
Même s’il n’avait plus goût à rien cela ne voulait pas pour autant dire qu’il avait accueilli l’idée de mourir à bras ouverts, il n’en était pas encore à ce point-là. Heureusement. Suite à ce petit discours, le rouquin reprit la parole et expliqua à son interlocuteur qu’il y avait un objet qui l’intéressait au fond d’une grotte, sans doute à flanc de montagne. Pourquoi Kyoshiro devrait-il être étonné ? Il ne savait même pas ce qu’était cet objet et son quota d’intérêt était beaucoup trop épuisé pour qu’il désire s’enquérir de la nature de cet objet.
Kyoshiro ne savait pas ce que son ami désirait apprendre grâce à cet objet concernant l’obtention de l’objet initial de sa venue ici, il ne savait même pas ce qu’était un ponéglyphe mais, lorsque son camarade lui proposa d’y jeter un œil, il se contenta d’un simple :
« Je te suis.»
D’eux deux c’était bien le rouquin qui était le plus agile et le plus facilement capable de se rendre où il désirait, il était donc normal que son ami le laisse mener la danse, non ? Les bras ballants, tombant le long de son corps, ses deux sabres pendant faiblement à sa ceinture, le jeune homme attendit que son camarade passe à l’action pour le suivre. Non il n’activa pas son fruit et encore moins son haki, à l’heure qu’il était il n’en ressentait nullement l’envie
Il était là pour aider en cas de besoin, il était là parce qu’on le lui avait demandé, il était là parce qu’il savait difficilement dire non mais cela ne signifiait pas qu’il devait prendre goût à cette situation. Il n’avait goût à rien, et sa présence sur cette île ne faisait malheureusement pas exception.
Ici, à High West, les habitants entretenaient un rapport tellement particulier avec leur environnement qu'il n'était pas rare de voir de véritables festivals se dérouler, en l'honneur de présumés dieux censés veiller sur eux depuis de célestes royaumes. C'était généralement durant ces cérémonies interminables que l'on donnait la parole aux anciens, pour qu'ils puissent partager leur savoir et leurs inépuisables connaissances jusqu'à plus soif avec les générations plus récentes, notamment les enfants encore en bas âge. Et, de manière générale, les jeunes mettaient alors quelques appréciations sur les têtes des ancêtres en fonction de la qualité de leurs récits, et de leurs dons théâtraux. Naissaient alors divers sobriquets plus ou moins glorieux, comme Mamie Cliffhanger, qui avait la fâcheuse tendance de marquer une pause d'une minute à chaque fois que ses histoires atteignaient leur point culminant en terme de tension, comme Papy Rigolo, qui avait toujours le mot pour rire même durant les récits les plus sombres, ou encore comme Papy Relou, le surnom donné à monsieur Ernost Trendil, un vieillard de près de cent quarante sept ans, qui avait pour seul talent une tendance à bégayer. Son manque de popularité auprès des jeunes personnes le poussait bien souvent à quelques crises de colère, qui le rendaient d'ailleurs plus souvent ridicule que véritablement respectable, mais nul ne doutait au final de ses connaissances extraordinaires... Il était juste parfaitement incapable de les transmettre, puisque personne ne l'écoutait durant plus de cinq minutes, ce qui était à peu près le délai nécessaire pour lui permettre la construction de deux ou trois phrases relativement complètes. Cette espèce de maladie, ajoutée à des crises de tremblements chroniques, avaient alerté les habitants près de trente ans plus tôt : ceux-ci avaient cru voir là le signe d'un arrêt cardiaque proche... Mais ce dernier n'était finalement jamais arrivé. De fait, les dires les plus fréquents au sujet de Papy Relou étaient désormais unanimes : le vieux était chiant, mais terriblement tenace. Non, Papy Relou ne voulait pas crever.
Bref : le vieillard se promenait à l'orée de la ville, au pied de la montagne d'High West plus précisément, lorsqu'il discerna deux formes étrangères à quelques mètres de lui seulement. Ses yeux, fatigués et plissés, tentèrent alors de détailler vainement l'identité de ces étranges olibrius, et il se mit alors à grommeler sans conviction quelques palabres qu'ils n'allaient peut-être même pas écouter :
Un éclair animé d'une singulière terreur sembla briller dans ses yeux tandis qu'il réalisait quelques pas supplémentaires vers l'avant, dans l'optique pur et dur de se rapprocher de ces inconnus. Cela lui prit quelques bonnes minutes, évidemment, mais pas tout-à-fait sot, le vieil homme entreprit de prendre la parole en même temps, histoire de gagner quelques précieuses secondes.
-J.... j... j... j... je vous in... inter.. terdis de faire ç... ça ! V... vous all... allez app... pp... pporter l'malheur s... s... sur notre cité ! Qu'est-ce... ce... que c'est qu... que cette m... m... manie... A v... v... vouloir es... escalader les m... m... montagnes sacrées, hein ? J'vous app... rendrais l'respect, moi !
Et il éleva sa canne en direction des cieux, fulminant et furibond, menaçant de l'abattre sur quiconque serait à sa portée.
Papy vous aperçoit au pied de la montagne et essaye de vous dissuader d'y pénétrer plus profondément !
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Erwin
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Dim 19 Juin - 16:31
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Décidément, il n'avait jamais vu Kyoshiro dans cet état. Il ne comprenait pas d'où venait ce soudain changement, ou du moins il se doutait que ça avait à voir avec quelque chose que son autre lui aurait fait. Ou alors était-ce quelque chose qui s'était passé lors de son absence, un événement précis ? Pourtant, Nakata n'était pas encore mort, et l'équipage du Phoenix n'avait pas l'air d'avoir subi de pertes récemment. Ce n'était donc pas du à cela. Une peine de cœur ? Il avait vu Tenshi récemment, et elle ne lui avait pas semblé dévasté. Se mordant la lèvre, Erwin ferma les yeux et se mit à hauteur de l'épéiste, puis attrapa son épaule avec une fermeté amicale. Il chercha alors à plonger son regard dans le sien et, compatissant, fit sur un ton déterminé :
- Tu sais, les filles sont comme ça parfois, il faut leur laisser le temps...
Mais il n'eut pas l'occasion de finir sa phrase que la voix du vieil homme coupa la sienne. Il tremblait, s'avançant de son ancestral pas vers le jeune homme qui crut comprendre ce qu'il cherchait à véhiculer par la parole. S'asseyant sur un rocher, il se contenta d'écouter sans l'interrompre cette personne d'un certain âge. Il posa une question à laquelle le révolutionnaire se contenta de répondre par l'affirmative, n'ayant pas idée que le caractère sacré de cette île était encore d'actualité : après tout il n'avait parlé qu'à de jeunes gens au village, et certains en oubliaient sûrement les traditions. Il était certain que les croyances de cette île étaient importantes, mais elles manquaient de poids dans la situation présente. Et pourtant... Erwin n'était pas du genre à chercher à briser le sommeil des dieux, qu'il leur voue un culte ou non. À vrai dire, il était peut-être dans son intérêt d'écouter ce que cet homme avait à dire. Toussotant sur place, il attendit que cette personne termine sa mise en garde.
Alors, levant sa canne vers les cieux, le vieil homme sembla prêt à lancer une offensive qui fit doucement sourire le rouquin. Il se demandait quel genre de personne il avait pu être dans sa jeunesse... Et surtout qui il était. Après tout, au vue de son apparence, il avait dépassé l'espérance moyenne de vie de quelques années déjà.
- N'est-ce pas un passage vers les îles célestes ? Certains cartographes disent que...
Il s'interrompit. Bien sûr, les croyances locales pouvaient s'appuyer sur la confusion entre les habitants de ce royaume au sommet de la montagne et des anges ou autres créatures pour eux issues de l'imaginaire. Ce n'était pas le lieux de dire n'importe quoi. Il valait mieux tenter une approche honnête et à la portée de compréhension pour cet homme.
- Nous sommes à la recherche de l'épée légendaire Excalibur, qui aurait été laissée il y a des années de cela au sein de cette île. J'espérais que nous pourrions trouver des informations sur celle-ci en nous appuyant sur les alentours du Ponéglyphe qui se trouverait dans une grotte au pied de la montagne. Bien sûr, s'il y a un moyen de parvenir à nos fins sans blasphémer vos croyances, nous pourrions nous y plier...
Et il jeta un regard à Kyoshiro, cherchant son accord. Il réfléchissait peut-être encore à ce qu'il lui avait dit un peu plus tôt. Le rouquin se contentait de s'assurer qu'il n'allait pas lui claquer entre les mains, et peut-être y aurait-il quelque chose qui pourrait servir son moral dans les aventures qu'ils allaient suivre. Il n'aurait pourtant pas cru que l'épéiste se ferait plaquer si facilement par son amie Tenshi. La jeunesse de nos jours !
Erwin
Tadake Kyoshiro
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Lun 20 Juin - 1:59
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Quand on y regardait de plus près on pouvait bien se rendre compte que cette île n’avait pas vraiment grand-chose de particulier. Ses conditions climatiques n’étaient pas particulièrement rudes, l’île en elle-même n’était pas particulièrement belle ou impressionnante si on laissait de côté sa gigantesque montagne et ses habitants ne semblaient pas particulièrement chaleureux. Qui aurait pu croire que l’objet des convoitises du rouquin se trouvait sur une telle île dépourvue d’apparent intérêt ? Quelqu’un de bien informé sans doute, ce qui ne semblait pas être le cas du jeune compagnon du téléporteur qui trainait à ses côtés. Bien sûr que cette île devait recéler des secrets qui n’étaient perceptibles que si on prenait la peine de voir au-delà de la couverture, pour reprendre une métaphore littéraire, mais force était de contester que le jeune bretteur n’était plus vraiment prêt à faire cet effort et ce manque d’intérêt crevait les yeux. Plus pour le moment en tout cas.
Il en avait vu des enfants appeler à l’aide, il en avait vu des vieillards lui tendre des mains faiblardes et tremblantes, il en avait vu du sang couler et pas uniquement sur ses propres lames, autant dire qu’il avait eu plus que son compte de souffrance et de désespoir mais pourtant il n’avait jamais détourné ou baissé le regard comme il le faisait aujourd’hui. Était-ce parce que cette fois-ci cette douleur était beaucoup plus pernicieuse et personnelle ? Était-ce parce que cette douleur était assez intense pour remettre en cause toute son existence et l’ensemble de ses valeurs ? Un peu des doutes sans doute, il avait été le premier à brandir de grandes tirades sur la nécessité de ne jamais lâcher et, en vérité, il avait été le premier à faire le contraire. Quel genre d’hypocrite était-il donc ? Pouvait-il encore se regarder dans le miroir tout en déballant les mêmes tirades ? Non, bien sûr que non.
Plus maintenant.
Alors qu’il mettait un pied devant l’autre, toujours sans savoir pourquoi, il sentit la main de son camarade se poser sur son épaule tandis que l’essayait de le rassurer en essayant de deviner la nature du trouble qui s’emparait de lui. Tout admirable que c’était, le jeune rouquin était à coté de la plaque mais le jeune maudit n’eut même pas le cœur de le recaler sèchement. Tout épuisé qu’il était, ce n’était tout simplement pas dans son caractère. Ce fut donc avec une voix presque étouffée voire épuisée que le jeune garçon se contenta de répondre :
« Hum ? Non, ce n’est pas ça. Elle va bien…je crois. »
Si cela faisait plusieurs jours que le jeune homme n’avait pas eu de contact avec celle qui faisait battre son cœur, dire que cela le préoccupait aurait été un petit mensonge. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui ce même cœur battait au ralenti. Tandis que leur petite marche suivait son cours, le duo fut arrêté par un vieillard qui semblait sur le point de s’écrouler à chaque instant, Kyoshiro n’écouta que d’une oreille les bégaiements du vieillard mais il comprit au moins que cette épave n’était pas très heureuse de voir des visiteurs sur son île. Erwin, dans un premier temps, tenta d’expliquer la situation au vieillard et le bretteur sentit bien vite son regard se poser sur lui. Cherchait-il à faire parler le bretteur pour achever de convaincre ce vieillard ? Le concerné n’en avait clairement pas le cœur. Aussi, tout adossé à un rocher qu’il était, il étouffa un soupir et se contenta de lâcher :
« Si vous nous dites où est cette grotte...nous seront partis avant que vous ne vous en rendiez compte. »
Non, il n’avait clairement pas l’envie d’user de diplomatie pour arriver à la fin qu’il désirait, tout ce qu’il pouvait faire était d’expliquer que plus tôt le vieillard coopérerait et plus tôt le groupe serait hors de ses pattes. Ce n’était pas grand-chose, pas grand-chose de convainquant en tout cas, mais c’était tout ce qu’il pouvait offrir en ce moment.
Le rouquin et l'épéiste profanes se cachaient de son courroux par la force de la distance, profitant des mètres qui les séparaient du vieillard pour entreprendre d'exposer les véritables raisons de leurs venues sur High West. Pourtant, Papy Relou semblait n'en avoir que cure : à vrai dire, qu'ils soient là pour un road trip en amis ou pour une quête épique et légendaire ne changeait pas grand chose du point de vue des coutumes locales, et encore moins de celui de la sécurité de la majorité des habitants de la petite ville en contrebas. Non, quel que fut leur objectif, le vieillard s'en fichait et entendait bien les chasser de l'île tant qu'il en était encore temps... Un blasphème pensé était déjà à demi commis, et cela commençait à être relativement énervant de devoir faire les frais de l'esprit aventureux et inconscient de quelques ahuris de bas étage. Surtout pour lui qui, avec ses vieux os, commençait à souffrir des expériences mouvementées qui gisaient sur son chemin... Ainsi donc, les dires de ses deux interlocuteurs, plutôt que de le ravir et de le rassurer comme ils l'eussent probablement espéré, semblèrent tout au contraire le revigorer. Tout feu tout flamme, il se pressa avec une vélocité extraordinaire, pour un homme une fois et demie centenaire tout du moins, jusqu'au duo au question. Sa canne toujours brandie, et toujours aussi menaçante qu'aux premiers instants, l'ancêtre se mit à bredouiller, féroce et cramoisi, quelques injures nettement moins fleuries que l'on aurait été en droit de l'attendre d'un savant de son âge :
-B... B... Bande de p... p... P'tites merdes ! J'm'en vais v... vous taba... taba... sser ! Ca co... co... commence à b... b... bien faire ces so... sornettes ! Y a déjà l... l... l'autre qui est monté, au... au... Aujourd'hui, alors vous, c... c'est pas la p... p... peine !
Car oui, ce n'étaient même pas les premiers fous furieux qui venaient s'échouer sur les côtes d'High West à la recherche d'un peu d'adrénaline : un peu plus tôt dans la journée, le vieil homme avait déjà pu discerner une silhouette gravir les premiers rochers du mont. Il avait alors prié corps et âme pour que la silhouette en question ne fasse une mauvaise chute et ne se brise la nuque avant de croiser la route des vers, et il semblait fort heureusement que cette prière avait été entendue et exaucée par quelques divinités miséricordieuses. Aucun incident n'était effectivement encore à déplorer du côté de la cité depuis quelques temps, ce qui ne pouvait laisser sous-entendre qu'une seule et unique chose : personne n'avait été tâter de la voracité de ces étranges bestioles depuis au moins aussi longtemps. C'était tout du moins la seule et unique conclusion qui venait à l'esprit relativement embrumé de Papy Relou, celui-là même qui refusait catégoriquement toute possibilité de discussion avec ces deux étrangers...
Ser Mc Rory.
-Bordel de... Bouffe ça, j'ai dit !
Le formidable coup d'épée expédié par le chevalier à la gigantesque créature sembla momentanément percer la solide coque dont celle-ci disposait avant de la projeter droit en direction du sol, en contrebas, que le ver heurta lourdement, s'effondrant lamentablement de tout son long, sans plus de cérémonie. Le jeune homme, de son côté, retomba plus ou moins prestement au sol, toutefois exténué : il chancela d'ailleurs quelques instants durant avant d'éponger son front avidement, las de toute cette harassante affaire. Ces monstres étaient redoutables, solides et agressifs, mais ils n'étaient que des bêtes : leur quotient intellectuel inexistant lui facilitait fort heureusement la tâche. Ce qui gênait, en revanche, c'était que le chevalier n'était pas certain de gagner cette bataille à l'usure : c'était comme si le mont lui-même essayait de cesser sa progression et de le renvoyer à la case départ. Pourtant, rien ne semblait pouvoir freiner Mc Rory sur le chemin en direction du sommet. Pas ces vers menaçants, pas les divers éboulements, pas les autres animaux susceptibles de survivre malgré la présence des premiers prédateurs, rien... Après s'être accordé un très bref moment de pause, le garçon pivota brusquement sur ses talons, comme s'il s'était soudain souvenu d'un détail fâcheux. Ses yeux guettèrent le moindre des mouvements parmi les branches et les buissons disséminés çà et là, et enfin il rengaina puissamment son épée à double tranchant dans son fourreau, considérant qu'il n'était pour l'heure plus en danger. Malheureusement, cela n'allait probablement pas tarder : les autres, ceux qui étaient sur ses traces, n'avaient qu'à suivre les cadavres des vers pour grimper jusqu'à lui. Et s'il parvenait à les abattre, eux n'en auraient aucun mal non plus... Le seul moyen de s'en débarrasser était définitivement de mettre la main sur elle avant eux. Excalibur.
Bien qu’essoufflé et le corps couvert de contusions diverses, le garçon reprit sa ferme marche en direction du sommet, respirant à pleins poumons pour s'assurer un rythme de croisière élevé.
Début des embrouilles... Gniéhéhéhé.
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Erwin
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Mer 22 Juin - 12:30
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L'air déprimé de Kyoshiro étouffait l'enthousiasme du rouquin tandis que celui-ci reprenait ses réflexions sur son état, tout en écoutant d'une oreille à demi-attentive les palabres du vieil homme. Qu'est-ce qui pouvait provoquer son état si ce n'était une peine de cœur ? Cela avait forcément à voir avec les événements qui s'étaient produits quelques semaines plus tôt, lors de son entraînement au Haki de l'Observation... Mais il n'avait rien entendu à ce sujet depuis. Peut-être qu'il pourrait lui poser la question, en d'autres circonstances. Ce n'était malheureusement pas le lieu : si ce vieil homme était en train de les accabler de ses injures, il n'était certainement pas enclin à leur donner l'autorisation de monter sur la montagne. Mais quelque chose fit déclic dans l'esprit d'Erwin, lorsqu'il entendit parler de « l'autre qui est monté aujourd'hui ». Écarquillant les yeux, il se retourna vers son ami, puis vers le vieil homme qu'il regarda, éberlué :
- Vous auriez du commencer par ça ! On va se faire siffler notre chasse !
Il réagissait comme un gamin. À vrai dire, si on s'en référait aux dernières années de son existence, le garçon était avant tout un aventurier, devenu révolutionnaire par la force des choses. Ses convictions avaient été appuyées ensuite par la découverte de certains secrets de ce monde. C'était une épreuve par laquelle beaucoup étaient passés, il n'était après tout pas une exception. Il allait donc pouvoir en toucher deux mots à l'homme-lumière, et ignorant alors le vieil homme il se mit à dire à son ami :
- Il vaudrait mieux que nous usions de nos capacités pour rattraper notre retard. On peut sonder la montagne avec nos Hakis, le premier qui trouve la personne qui est montée appelle l'autre !
Et saluant le vieil homme en oubliant presque sa mise en garde, le rouquin disparut dans les airs, sûrement hors de portée de la vue du vieil homme. À vrai dire, il était bien plus puissant depuis quelques temps. L'entraînement draconien qu'il s'imposait n'était pas dénué de sens : il se trouvait dans une position où il devait gagner en puissance à chaque instant. Ayant activé son Haki depuis son arrivée au pied de la montagne, il avait décidé de sonder une zone plus en hauteur. Grimper... Toujours plus haut. Bien sûr, les premiers échos qu'il eut furent ceux des voix des vers : longs d'une centaine de mètres, ils représentaient les principaux prédateurs de cette montagne. La survie en contrebas n'était due qu'à un mystérieux individu dont Erwin soupçonnait à peine l'identité. Un homme de l'ombre aussi puissant ne pouvait être que de quelques natures, mais aussi éloignée du Gouvernement Mondial, elle devait être... Bref, les vers n'étaient pas ce qui l'intéressait.
Il décida de sonder à plusieurs reprises certains endroits pour être sûr de ne rien oublier. Il tentait de prendre la montagne sous plusieurs angles, grâce à son pouvoir de téléportation, sans jamais trop s'approcher. C'était cependant mission impossible puisque son pouvoir ne couvrait pas tout le rayon de la montagne, surtout lorsqu'il cherchait quelque chose d'aussi précis à proximité de créatures gigantesques. Il fut donc contraint, par la force des choses, de pénétrer dans l'enceinte du Mont Olympus, souillant le lieu sacré renfermant un trésor légendaire.
Il n'eut pas fait cent mètres dans la montagne que déjà son Haki l'alerta d'une attaque en provenance d'une des galeries. Reculant légèrement, il se mit en position de combat. Il vit alors débarquer à une vitesse bien trop importante une des créatures de la montagne. Reculant, le rouquin lança des lames d'air qui restèrent sans effet sur le monstre qui prenait toute la largeur de la montagne.
- Quelle étrange créature, fit le jeune homme en s'élançant sur elle.
Il esquiva sa course dans la galerie en passant sur le côté et déchira finalement la coque de la créature avec ses dagues, éprouvant malgré une certaine difficulté à effectuer cette action. Profitant de l'ouverture, il retourna sa Gundager et tira un habile coup qui fit exploser la créature de l'intérieur. Il avait visé le centre nerveux. Ainsi, l'agonie qui aurait pu durer des heures ne fut l'objet que de quelques brèves secondes. Soupirant finalement, Erwin continua sa route jusqu'à croiser d'autres cadavres. Prenant son escargophone, il lança dedans :
- Kyoshiro, apparemment la personne qui nous précède le fait de peu. Les cadavres de vers qui jonchent son chemin sont assez nombreux.
Il indiqua sa position en terme de distance par rapport au sol et continua son chemin, plus vif, utilisant son pouvoir pour rejoindre sa cible devant laquelle il devrait arriver d'un instant à l'autre. Cette personne savait-elle seulement où se trouvait exactement Excalibur, si c'était là l'objet de sa convoitise ? Il aurait pu être là pour l'accès aux îles célestes. Mais là encore, la coïncidence était trop grande. S'il n'en savait rien, Erwin se tournerait à nouveau vers sa première option...
Bien sûr, le rouquin décida à mi-chemin de ramener un de ses charmants camarades pour surveiller discrètement le village en contrebas, histoire d'éviter que celui-ci ne soit pris d'assaut par les vers. Cette pensée l'effrayait légèrement, même si la population de cette espèce risquait d'avoir diminuée de moitié si leur avancée continuait comme cela.
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Daniel n'avait rien compris. Il se retrouvait à surveiller un village, et devait prévenir Erwin en cas « d'étrange arrivée dans ce lieu de vers d'environ une centaine de mètres. ». Il savait que son capitaine avait parfois tendance à se montrer trop prévenant, mais putain... Quel bordel est-ce qu'il allait encore foutre ?
Erwin grimpe et tue un vers en pénétrant dans la montagne. Il poursuit son chemin en usant de sa téléportation et prévient Kyoshiro jusqu'à tomber sur l'individu. Il téléporte Daniel près du village pour qu'il le surveille et le prévienne si il y a une activité du type attaque de vers.
Erwin
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Jeu 23 Juin - 2:08
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Les anciens étaient générales des personnes vénérables dont l’expérience leur donnait une vision des choses différente et plus reculée, aussi leurs conseils étaient généralement écoutés par la communauté dont ils faisaient partie et, dans un sens, c’était cette expérience qui poussait le jeune bretteur à aider bien volontiers ces gens quand ils lui demandaient son aide. Pourquoi pas ? Fut un temps où ces vieillards étaient à la place du jeune bretteur, jeunes et fringants, vivant probablement des aventures qui leurs semblaient des plus palpitantes. Il y avait tellement d’histoires et de connaissances qui pouvaient être transmises par ces anciens pour peu qu’on prenne le temps de les écouter mais malheureusement, à l’image du papy qui se tenait devant les deux jeunes gens, les jeunes d’aujourd’hui considéraient les vieillards avec une certaine lassitude mêlée de pitié. Ils ne se permettaient pas de prendre le temps d’écouter et de la laisser la personne raconter ce qu’elle avait à dire, au mieux de ses capacités motrices et physiques en tout cas, ce qui ne fit pas exception aujourd’hui. Les deux jeunes hommes étaient assez courtois et bien éduqués pour ne pas couper la parole à leur interlocuteur mais, d’un autre côté, ils étaient assez pressés pour savoir que cette discussion à sens unique alors leur faire perdre un temps précieux.
En d’autres circonstances le jeune maudit s’en serait voulu de ne pas rester écouter cet aîné, à écouter chacune de ses histoires en buvant ses paroles comme le plus divin des nectars, mais aujourd’hui c’était à peine si ses bégaiements arrivaient à atteindre les oreilles du bretteur. Alors que les prémices de quelques insultes s’échappaient aux quatre vents sans que Kyoshiro n’y prête la moindre attention, une partie de sa concentration se tourna vers son camarade qui sembla paniqué à l’idée de savoir un autre visiteur sur cette île en même temps qu’eux. Qu’est-ce qui lui disait qu’il était à la recherche de la même chose qu’eux ? Bah, qu’importe, ils le découvriraient sans doute bien assez tôt.
Sachant qu’ils n’étaient désormais plus seuls sur cette île, le rouquin se dirigea avec empressement vers son ami et tenta de créer une espèce de compétition entre eux deux, la cible étant cette fameuse personne qui était arrivée avant eux. Sans même lever un sourcil ni même la tête pour montrer son intérêt, Kyoshiro se contenta de répondre faiblement :
« Je vais essayer. »
S’élevant lentement au-dessus du sol sur un disque lumineux, le jeune homme suivit du regard son camarade et tarda à activer son haki de l’observation, ne sachant pas s’il était de nouveau prêt à accueillir des voix dans sa tête. Mais, finalement, il se résigna à le faire et un frisson lui traversa la colonne vertébrale jusqu’au cerveau lorsque les premières voix de ces vers géants vinrent saturer son crâne. Combien y en avait-il ? Impossible à dire, au moins plusieurs dizaines. Laissant son camarade passer en premier, préférant rester en retrait dans un premier temps car il trouvait que chasser ces vers un par un n’était qu’une pure perte de temps, le bretteur attendit l’appel de son collègue avant de se décider à agir. Le rejoignant en un clin d’œil grâce à son fruit qu’il n’avait pas utilisé depuis ce qui lui semblait être une éternité, il posa un pied à terre et, fermant les yeux, utilisa son haki à pleine puissance, réveillant par la même occasion la nouvelle et douloureuse capacité acquise depuis ce funeste jour. Ressentant les voix du moindre petit caillou jusqu’au plus gigantesque rocher aux abords de cette montagne, sans compter les voix des vers, le bretteur se plia en deux sous l’effet de la douleur et de la surprise, posant une main sur son crâne comme si son contact allait calmer la douleur. En vain, bien sûr.
Serrant les dents, il laissa les voix s’installer dans son esprit alors que ce haki dessinait dans sa tête une carte de la montagne et de ses environs. Tâter le terrain était une chose mais aujourd’hui il pourrait au moins essayer de connaître le terrain avant d’y mettre les pieds. Finies les mauvaises surprise.
Cette foutue montagne, qui continuait autant que possible à semer des embûches sur le chemin ! Et ce connard de Mac Rory, qui ne cessait, minute après minute, de les distancer pour poser le premier la main sur le pommeau d'Excalibur ! Quitter le Nouveau Monde avait définitivement été une bien mauvaise idée, même si la quête noble de mettre un terme à la folle épopée de ce renégat étant en elle-même louable : ils n'avaient rien à faire ici, sur Paradise. Les bêtes d'High West étaient parmi les plus dangereuses du Monde entier : les quelques cadavres de soldats qui parsemaient déjà le flanc de la colline n'allaient d'ailleurs pas dire le contraire. Des vingt-trois hommes emmenés par August, huit étaient restés sur le navire. Six se trouvaient encore à ses côtés. Les neuf autres ? Déchiquetés, coupés en deux, écrasés, broyés comme de vulgaires insectes... Leur sort funeste avait été sans appel. Et le Clonwood avait beau posséder suffisamment d'aisance au maniement de l'épée pour pouvoir gérer une voire deux de ces satanés bestioles à lui seul, le reste du groupe n'était pas forcément à la hauteur... Exception faite pour Orin, qui continuait à user d'endurance et d'intellect pour malmener ces vers. Les autres survivaient par chance, par réactivité, par vitesse ou par audace, mais rien ne prétendait véritablement qu'ils finiraient par réchapper vivantes d'une telle ascension... Et pourtant, le renégat avait déjà bien facilité leur tâche en commençant à déblayer le chemin : une partie des gigantesques carnassiers étaient effectivement d'ores et déjà morts le long du chemin. Problème : sans autres prédateurs qu'eux mêmes, les vers semblaient avoir pullulé des siècles durant, ici, dans la montagne d'High West. Personne n'avait entrepris de purge à leur encontre, et leur surpopulation crevait les yeux : un tel groupe d'humains était une aubaine pour eux. Deux autres abominations sortaient d'ailleurs à nouveau du sol, et le chevalier beugla en brandissant à nouveau sa lame, déjà cramoisi par les efforts fournis précédemment :
-Orin, avec moi sur le plus gros, à droite ! Le reître, Podarion et Lansalion, sur l'autre ! Etonel et Olimel, surveillez les environs !
Loreck et Podarion.
Contrairement au reste du petit contingent, Loreck n'était nullement originaire de la même île qu'eux, et ne possédait d'ailleurs pas le même but : eux voulaient mettre la main sur un quelconque traître afin de le traîner en justice, lui voulait tout simplement mener la mission à bien afin de profiter du joli petit pactole que lui avait promis le Roi de la contrée en question. Se faire de l'argent sur la vie d'autrui n'était finalement guère plus qu'un moyen aisé de gravir les échelons de la société... Il s'agissait simplement d'être opportuniste, et relativement courageux. Pour un homme tel que lui, il s'agissait de simples formalités, et ce qui le gênait avant toute autre chose, c'étaient les sympathiques sobriquets dont l'affublaient les petits nobles tels que le Ser August Machintruc ici présent. Certes, à leurs yeux, la condition de mercenaire témoignait d'une bassesse sans fondement, mais le combattant s'était pourtant attendu à plus de faveurs à son égard, puisqu'il était toujours vivant là où bon nombre de guerriers avaient déjà tristement péri. Définitivement, les meilleurs combattants n'étaient pas forcément ceux sur lesquels on pariait... Cela étant, il ne broncha pas, se contentant de réaliser quelques moulinets grâce à sa lance avant de se mettre en garde. Laisser venir la bête, laisser venir la bête... Il n'était pas aussi inconscient que le chevalier et son bras-droit, Orin : rentrer dans le tas, c'était pas son genre. Mais patienter calmement jusqu'à la première option de facilité ? Ah, ça oui. D'ailleurs, et fort heureusement pour lui, il était le seul du groupe dans ce cas-là : ce qui lui fournissait d'autant plus d'appâts compétents. Podarion en fit brutalement montre, virant sa gigantesque hache en fonçant droit sur la créature pour l'occire d'un coup d'un seul. Cuisant échec, bien entendu, puisque la carapace de la bête protégea celle-ci. Un mouvement reptilien des plus virulents percuta d'ailleurs le soldat tout en armure et le projeta à quelques mètres de là, dans un rouler bouler des plus fantastiques. Ah ça, le combat commençait bien...
Lansalion, Etonel et Olimel.
Le ver entamait d'ores et déjà une folle course en direction de Podarion, qui peinait à se redresser tout enchevêtré qu'il était dans son armure de plates, lorsque Lansalion vint prêter main forte à son compère et l'aida à se hisser hors du sillon ravageur avant que le carnassier ne les avale sans plus de cérémonies. Etonel et Olimel entreprirent alors de s'écarter un petit peu de la zone de conflit, demeurant aux aguets, tandis que les autres reprenaient difficilement position, exténués qu'ils étaient globalement par les épreuves qu'ils avaient déjà du affronter. De leur côté, August et Orin avaient peut-être quelques difficultés, mais menaient la danse sans contestation possible : la créature qui leur livrait bataille souffrait déjà de multiples blessures, coupures et contusions, et saignait en abondance sur plus de la moitié de son gigantesque corps potelé. D'un instant à l'autre, cette lutte là s'achèverait... Au profit d'une autre, puis d'une autre encore, et ainsi de suite. Paradise n'était pas aussi délicat qu'on n'aimait le crier à tort et à travers, dans le Nouveau Monde...
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Lun 27 Juin - 22:59
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Monter le long de la montagne était un chemin périlleux. En moins d'une dizaine de minutes, quatre vers avaient longé leurs côtés avant de les attaquer. Erwin ne s'était pas laissé briser, bien sûr, et avait combattu à chaque fois. Il avait laissé son morceau à Kyoshiro si celui-ci voulait mettre à l'épreuve ses compétences de maudit et d'épéiste. Peut-être que cela lui redonnerait goût à quelque chose. Ainsi, parmi les cadavres de créatures déjà présentes, il rajouta celle de ses rencontres. Un long soupir lui échappa alors qu'il tenait dans sa main ses GunDagers, prêt à rencontrer de nouveaux ennemis. Cependant, quelque chose l'intrigua : des cadavres d'humains avaient, déchiquetés, brisés, traînaient parfois par terre. Et alors qu'ils montaient la montagne, de nouveaux signes de vie apparaissaient. Il y avait des humains. Peut-être ceux vus par le vieillard le matin même. Pourtant, n'avait-il pas dit que la personne qui grimpait la montagne était seule ? Étrange... Mais après tout, il n'était pas là pour croire sur parole un vieil homme sénile.
Ainsi, alors qu'il s'avançait à pas rapide grâce à son pouvoir de téléportation, le jeune homme arriva bientôt à hauteur de la troupe de combattants. Armures pour la plupart, allures royales pour certains, des techniques de combat puissante, le duo venait sûrement de tomber sur quelque chose de drôlement intéressant. Souriant, le jeune homme s'approcha sans mal des deux hommes en armure. Il ne s'attendait pas à ce qu'il les accueille les bras ouverts, mais peut-être pourraient-ils répondre à ses interrogations :
- Tiens, vous êtes des chevaliers ? Est-ce que c'est vous qui cherchez Excalibur ?
Attendant leur réponse, le rouquin pencha la tête pour observer les deux affrontements. Le premier était largement mené par les deux personnes qui affrontaient le vers. Ils l'avaient couvert de contusions en tout genre, et son sang écarlate avait commencé à recouvrir son corps. Ce n'était plus qu'une question de minutes, peut-être de secondes, avant qu'il ne passe l'arme à gauche. Quant à l'autre bataille... Elle était sûrement plus rude pour les personnes concernées. La bête était encore en parfait état. Un vers arrivé à pleine maturité, très certainement. Sa peau serait une plaie à couper dans ce cas-là, à ce qu'il avait pu constater : lui-même avait parfois du mal à entailler ces créatures des Enfers.
- Kyoshiro, tu penses que tu peux aller aider les deux gars ? Plus vite on en aura fini avec ces trucs, plus vite on aura des informations, fit le rouquin en proposant à l'homme-lumière de dégainer son épée. Messieurs, si vous voulez bien m'excuser, je reviens à vous dans un instant, ajouta-t-il à l'adresse du duo en armure.
Et disparaissant ainsi, il arriva près du vers qui avait recommencé sa course vers le trio. Ces créatures étaient véritablement étranges : leur peau était trop dure, sûrement à cause de leur alimentation, et leur dentition leur permettait de broyer des minerais autant que des os. Était-ce la force qu'ils avaient dans leur « mâchoire » qui les rendait si confiants ? Quoiqu'il en fut, pointant son arme devant lui, le rouquin attendit simplement que le large vers ouvre la bouche pour lui tirer une balle directement à l'intérieur. L'explosion qui s'en suivit suffirait certainement à réduire son corps en miettes à l'intérieur. Décidément, la population en bas de la montagne devait être très chanceuse que ces monstres s'intéressent plus à ce que cette montagne possédait plutôt qu'à leur chair.
Si le vers n'était pas mis hors jeu avec ce simple tir pourtant destructeur, Erwin se ferait un plaisir de le finir en réitérant l'expérience. Bien sûr, protéger des étrangers peut-être sur la même quête que lui pourrait s'avérer stupide, mais il n'avait pas d'intérêt à voir d'autres personnes mourir. Au pire, il les renverrait au pied de la montagne si le besoin se faisait sentir.
- Tout le monde va bien ? Fit le révolutionnaire en mettant une main près de sa bouche, comme pour amplifier sa voix. Et surtout, je réitère ma question, mais vous êtes sur la piste d'Excalibur vous aussi ?
La redite pouvait paraître embêtante, mais le maudit pensait bien une chose : si ces personnes n'avaient rien à voir avec sa recherche, qu'il ne gardait absolument pas secrète, il n'aurait qu'à tracer son chemin.
Erwin tente de faire péter le vers qui attaque Loreck, Pandarion et Lansalion avec une " Explosion in the Matter (Lvl 40) : La balle est perforante, elle est capable de percer des matières très solides à l'image de l'Armour Piercing Ball (En moins perforante cependant). Une fois à l'intérieur de la matière qu'elle pénètre, elle provoque une explosion d'une puissance importante, à l'image de la Special Muggy Ball (Cela reste tout de même raisonnable)."
Erwin
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Mar 28 Juin - 20:52
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Outre le simple plaisir que l’on pouvait ressentir à se balader et poser les yeux sur des endroits aussi inédits qu’époustouflants, le jeune homme avait toujours apprécié marcher – du moins jusqu’à ce qu’il découvre sa malédiction – car c’était une forme assez saine d’exercice. Ce n’était pas un exercice qui consistait à répéter inlassablement les mêmes mouvements encore et encore dans une routine ennuyeuse à mourir, dans le but hypothétique de voir les efforts payer sur le long terme, ici il s’agissait de laisser ses jambes le porter vers la promesse de paysages merveilleux ou de récompenses bien plus concrètes. Ridicule et futile ? Très certainement, la vie avait sans dotue bien d’autres choses à fournir que de beaux points de vue et de belles randonnées mais ces marches interminables – à travers les villes ou les lieux plus isolés – eurent au moins le mérite de fournir au jeune bretteur des jambes longues et puissantes pour porter le corps qui était le sien.
Aujourd’hui, même si toute forme d’entrain et d’émerveillement avait disparu de l’esprit du jeune homme, ce dernier continua toujours de mettre un pied devant l’autre comme s’il cherchait lui aussi à atteindre le sommet de cette montagne. Le cherchait-il vraiment ? Tout bretteur qui se respectait était toujours intéressé par le fait de mettre la main sur un sabre de renom mais, en l’occurrence, il s’agissait d’une épée qui ne serait pas vraiment compatible avec le style de combat du jeune homme.
Pourquoi le faisait-il alors ? Quel intérêt avait-il à faire tout ce chemin, braver tous ces dangers et risquer sa peau une fois de plus simplement pour poser les yeux sur un objet dont il n’aurait jamais l’utilité ? Il le faisait par habitude plus que par envie, par réflexe plus que par désir profond. Bien sûr que tout épéiste tuerait pour mettre la main sur une lame de renom mais, si Kyoshiro était dans son assiette il vous dirait sans doute qu’il préférait mettre la main sur deux sabres de renoms plutôt que d’une épée qu’il ne pourrait utiliser efficacement en combat.
Ainsi donc il était venu parce qu’on l’avait appelé, ainsi donc il se mit à arpenter le flanc de cette montagne tout en suivant son camarade qui, de toute évidence, était bien plus enjoué que lui à l’idée de passer à travers ces bestioles souterraines pour atteindre cette fameuse Excalibur. Que pourrait-il bien en faire de toute façon ? Kyoshiro n’avait pas souvenir d’avoir jamais vu son camarade manier une épée, qu’elle soit à une ou deux mains. Bah peu importait, cela ne le regardait pas de toute façon.
Au prix de quelques efforts le duo poursuivit sa progression jusqu’à arriver sur le lieu d’un affrontement entre des hommes – apparemment préparés – et quelques bestioles qui constituaient un challenge de taille. Étaient-ils préparés ? Aux vues de ce qu’il restait des corps de leurs compagnons, Kyoshiro aurait pu émettre quelques réserves à ce sujet. Si le jeune rouquin s’enquit de la présence de ces hommes ici, le duo fut bientôt happé par le combat qui faisait rage et, au final, Kyoshiro fut forcé de s’y mêler également. Il ne connaissait ces hommes ni d’Adam ni d’Eve, il n’avait pas plus envie de les aider que cela mais il ne pouvait tout simplement pas dire non à son camarade. En quelques enjambées il arriva au côté des deux combattants ayant le plus de mal à se défaire de leur cible et, s’approchant d’eux, il se contenta de dire :
« Ne bougez pas, le temps qu’il fasse le ménage. »
Sur ces belles paroles, sans crier gare, une sphère lumineuse jaillit du jeune homme et engloba ses deux interlocuteurs en un claquement de doigts. Établissant un simple dôme protecteur pour garder ces deux hommes à l’abri pour quelques secondes, il abaissa son regard de braises étouffées jusqu’à sa main droite qui pendait le long de son corps. Celle-ci contenait en son creux une lueur qui gagnait en intensité, brillant reflet de la puissance qui sommeillait en ce jeune homme, triste reflet de l’aisance avec laquelle le maudit pouvait rassembler une puissance capable de balayer une partie de la montagne en un battement de sourcils.
Redressant faiblement son regard vers la créature, le jeune homme se résignait à lancer un assaut meurtrier sur elle si elle venait à échapper à l’attention de son camarade. Ce qui restait très peu probable.
Spoiler:
Technique utilisée : - Light cocoon: L’utilisateur créé une bulle de lumière tout autour de lui afin de, pendant un tour maximum, le protéger de toutes les attaques à son encontre.
De nouveaux intervenants venaient d'apparaître. Deux humains, pas banaux à en croire leur aisance et la rapidité de leur apparition, et qui semblaient également faire preuve d'une assurance relativement hors du commun... Le Ser et les siens n'eurent guère le temps de s'enquérir quant à l'objet de leurs présences qu'ils engagèrent immédiatement la conversation. Le rouquin prit d'ailleurs les devants, laissant chez August une désagréable impression de déjà vu, sans qu'il ne parvienne précisément à mettre le doigt sur l'identité de son interlocuteur... Sans doute un criminel quelconque de Paridise, qui ne s'était jamais aventuré sur le Nouveau Monde ou en tout cas pas assez pour faire ardemment parler de lui jusqu'en ces eaux tumultueuses. Il semblait vouloir mettre la main sur Excalibur, à en croire la première interrogation qui leur avait été décernée... Cependant, les deux chevaliers n'eurent guère le temps d'y répondre que le gamin sembla littéralement disparaître avant de réapparaître un peu plus loin, sans que les yeux des deux épéistes confirmés ne parviennent à suivre quoi que ce soit. Un fruit du démon... C'était la seule option envisageable, à ce stade. Satisfait toutefois de savoir que ces deux inconnus n'étaient pour l'heure pas hostiles, et qu'ils semblaient bien décidés à l'idée de les délester de leurs opposants gargantuesques, le Clonwood laissa le rouquin prêter main forte à ses sbires en tirant un projectile manifestement dangereux droit dans la gueule de la bête, le faisant ainsi détonner de l'intérieur et coupant court à l'obstacle que représentait son immonde carapace. L'autre homme, manifestement épéiste, s'approcha alors du duo aux prises avec l'autre énorme ver et entreprit alors de les en prémunir : une création dorée vint effectivement les entourer. Le sabreur aurait probablement pris le temps d'y songer plus posément si sa fierté n'avait pas été piquée à vif : qu'on aide ses subordonnés ne le dérangeait guère, mais il n'avait nul besoin de soutien venant de parfaits inconnus ! Son épée bâtarde se couvrit soudain d'une couverture noire, sombre comme la nuit, et l'arme imbibée de haki trancha brutalement le globe qui le protégeait avant que l'homme ne prenne la direction du ver, lequel lui fonçait dessus sans plus de cérémonies. Un cri de guerre, un mouvement ample et horizontal, et voilà que la bestiole scindée en deux s'écrasait mollement de part et d'autre du chef de l'expédition, le laissant reprendre son souffle plus ou moins harassé.
Orin, de son côté, rengaina lentement en observant les deux carcasses monstrueuses désormais sans vie. Le reste du groupe l'imita momentanément, et l'arrivée du duo inconnu sembla d'ailleurs beaucoup les ravir : cela leur permettait de marquer une brève pause pendant que leurs leaders conversaient. Ainsi donc, Loreck s'empara d'une outre remplie d'alcool qu'il s'empressa de vider tandis que Podarion retirait son heaume, dévoilant son visage carré, strié d'innombrables cicatrices et donc les tempes grisonnantes dévoilait une quarantaine d'années bien tassées. Lansalion, Etonel et Olimel, quant à eux, se contentèrent d'aller s'asseoir non loin, sur des arbres renversés par les mouvements de la bataille. Pendant que le premier aiguisait une dague sans piper mot, les deux autres posèrent leurs regards sceptiques sur les deux nouveaux arrivants, marmonnant quelques paroles qui semblaient les concerner sans pour autant le faire avec une véritable animosité. August, à quelques pas de là, se redressa enfin en rengaina à son tour, s'approchant à pas lourds des deux étrangers qu'il salua poliment d'un bref signe de la tête. Il décerna ensuite quelques paroles au rouquin, et tenta d'ailleurs de répondre aux interrogations que celui-ci avait soulevé quelques instants plus tôt :
-Ser August Clonwood. Celui-ci, c'est mon bras-droit, Orin Jack. Les autres sont des soldats, les seuls qui ont survécu aux combats jusqu'ici. Quant à la raison de notre venue... Ce n'est pas Excalibur que nous recherchons, non. Du moins, pas directement. Et vous ?
Son regard, franc et direct, se posa tour-à-tour sur les deux hommes dont il espérait franchise et droiture. Il avait pris la décision de jouer la carte de la bienveillance, et il osait croire que ceux-là allaient bien vouloir le lui rendre. Après tout, en territoire hostile, les combats ne manquaient pas et il valait mieux se faire autant d'alliés que possible... Ce qui passait par une confiance réciproque, fut-elle naissante et branlante. Si ces deux inconnus décidaient de passer outre ses propres questionnements, la chose n'allait guère se dérouler cordialement... Cela se cristallisait d'ailleurs sur son visage par une expression sérieuse et fermée, qui ne dévoilait rien d'autre qu'une attente pure et dure.
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Ven 1 Juil - 21:46
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La scène était surréaliste. Au milieu d'une montagne infestée de vers, un groupe d'humains luttait contre cette nature si étrange, tentant de rejoindre le sommet avec des buts différents. Erwin avait fini son opposant en un coup, de quoi impressionner n'importe quel quidam. Mais il ne se trouvait pas en face de messieurs-tout-le-monde. Il avait affaire à des personnes bien capricieuses, et bien orgueilleuses. Le genre de gars qui n'allaient pas hésiter à envoyer une armée sur un champ de bataille perdu d'avance, si on en croyait seulement les pertes. Particulièrement celui qui semblait être le chef du groupe, un homme qui possédait une bien étrange aura. Le rouquin n'allait certainement pas apprécier ce type, même si la situation l'obligeait à ne pas faire la fine bouche.
La protection de Kyoshiro avait été tranchée. Grâce à son sixième sens, le jeune homme n'avait eu aucun mal à le sentir et à détourner le regard vers la courte lutte que son côté offrit. Il avait affaire à un épéiste, utilisateur du Haki de l'Armement. Et pas n'importe qui, puisqu'il arrivait à trancher un vers comme si de rien n'était. À le jauger, il n'arriverait cependant à rien de bien concluant. Le « Sir » dans son nom semblait indiquer une appartenance nobiliaire, et son attitude venait appuyer cette hypothèse.
- Enchanté, messires, fit le jeune garçon. Je m'appelle Erwin Dog. Vous venez de dire que la quête qui vous a mené ici n'était pas Excalibur mais qu'elle y est liée. Quelle est-elle donc ? Vous cherchez quelque chose ? Quelqu'un ?
La question portait bien sûr sur l'objet de leur venue dans ce lieu. Lui-même l'avait clairement sous-entendu : il était là pour l'épée légendaire, enfermée dans cette montagne. Ce n'était ni plus ni moins que la recherche d'un artefact, comme tout bon aventurier le ferait. Mais ces personnes... Elles cherchaient autre chose. Peut-être un homme, peut-être un objet, rien ne semblait l'indiquer pour l'instant.
Regardant autour de lui il pouvait observer la fatigue des hommes qui accompagnaient le sir. Ils ne tiendraient pas longtemps, et le premier signe de faiblesse leur serait fatal. Ainsi, les innombrables cadavres d'humains étaient dus aux péripéties de cette troupe. Peut-être leur quête valait-elle le coup de mettre sa vie en danger, même si la perdre était toujours un intense malheur.
Fermant les yeux, Erwin se contenta de continuer à scanner la montagne. Il y avait toujours ces créatures qui grouillaient autour de lui, tentant de profiter d'ouvertures pour mettre fin aux jours des profanateurs. Mais ils apprenaient aussi certainement : leurs attaques devaient prendre en compte que certains de leurs congénères avaient subitement cessé de vivre. De quelle manière ? Comment pouvaient-ils ne pas subir le même sort tout en créant une situation d'où ils pourraient ressortir vainqueurs ? Ils élaboraient sûrement, inconsciemment, les mêmes stratégies que les humains pourraient imaginer. Erwin avait conscience que ces lieux n'étaient pas les plus amicaux qui soient, mais jusqu'à présent il ne s'était pas rendu compte qu'il s'agissait pour la plupart des humains d'un aller simple au Royaume des Morts.
Erwin
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Sam 2 Juil - 13:43
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Il était vrai que la scène qui se déroulait sous les yeux de braise du jeune homme semblait surréaliste pour le commun des mortels, voire terrifiante par bien des aspects et notamment par la taille de ces bestioles géantes et longilignes, mais c’était dans ces moment-là que Kyoshiro comprenait toute l’ampleur de l’aspect incroyable de sa vie. Pourquoi ? Parce que même en arpentant le flanc d’une montagne géante au côté d’un homme capable de se téléporter, entouré d’hommes terrifiants en armure et faisant face à de redoutables créatures pouvant jaillir n’importe où autour de lui pour le gober et lui faire rencontrer un bien funeste destin, son rythme cardiaque augmentait à peine et son regard restait toujours aussi vide. Était-il déjà blasé de cette vie, si jeune qu’il était ? Non, pas vraiment mais il avait largement eu son lot de combats si bien qu’être entouré de vers géants n’avait absolument plus rien de terrifiante ou de stressant pour lui, il avait fait face à des bêtes géantes et des adversaires plus terribles les uns que les autres, la peur n’était désormais plus qu’une lueur faiblarde enfouie dans les tréfonds de son âme.
Aussi, en l’espace d’un battement de cils, les deux êtres les plus rapides du monde débarquèrent sur le terrain pour en renverser la vapeur sans même demander l’avis des concernés. Pourquoi ? Parce qu’ils connaissaient bien la fierté guerrière et la stupidité qu’elle faisait naître dans l’esprit, Kyoshiro savait bien qu’un guerrier même aux abois ne demanderait jamais d’aide même face à la froide caresse de la mort. Le duo allait donc les sauver, même si cela signifiait les sauver d’eux-mêmes. Si le jeune rouquin passa à l’offensive avec une rapidité effroyable, son comparse se contenta de rester sur la défensive même si la protection érigée ne tint pas bien longtemps. Il était là pour aider ces guerriers bourrus et l’un d’entre eux s’amusait à détruire la protection érigée pour lui et son ami, était-il stupide ou simplement ingrat ? Le simple fait de poser les yeux sur la lame désormais recouverte de haki eut, cependant, au moins le mérite de réveiller l’armement du jeune homme qu’il reconnut lorsqu’une petite décharge remonta le long de sa colonne vertébrale et commença à faire naître des picotements dans ses extrémités. Ses muscles se réveillaient, son haki de l’armement commençait à sortir de sa torpeur bien malgré lui et, en son for intérieur, l’épéiste déprimé savait que ce haki aurait bientôt son utilité ici-bas.
Jetant un regard fatigué à celui qui venait de briser sa défense pour foncer dans la mêlée la tête la première, en d’autres occasions l’ancien candide n’aurait pas hésité à expliquer à quel point l’action de cette personne était grossière et insultante, mais aujourd’hui il n’en avait ni l’envie ni la force. Le combat prit fin bien trop rapidement et, alors que les soldats retournaient se reposer et se préparer aux autres affrontements à venir, le chef de cette troupe et son bras droit vinrent à la rencontre de leurs supposés sauveurs. La tête légèrement baissée en un signe de fatigue plus que de soumission, le jeune garçon se présenta d’un simple :
« Kyoshiro.»
Pas de formules de politesses, pas de longues phrases pour expliquer à quel point il était soulagé d’arriver à temps – notamment car il ne l’était pas – mais simplement de la fatigue et du dégout. Cet homme-là ne semblait guère se soucier du sort de ses camarades tombés au combat, ces hommes l’avaient suivi jusqu’ici et y avaient laissé leurs vies mais cet homme-là ne semblait guère s’en soucier. Comment apprécier pareil individu ? Mais décidément le jeune maudit était simplement trop épuisé pour commencer un débat avec cet inconnu. Alors que le jeune épéiste tendit l’oreille pour écouter son camarade répondre à la question de son interlocuteur par encore plus de questions, ce qui n’était pas forcément la meilleur solution pour en finir rapidement avec une discussion, le jeune maudit intervint pour expliquer le plus clairement du monde que :
L'honnêteté, la sincérité et la droiture étaient autant de denrées rares qui manquaient cruellement au commun des mortels, mais qui semblaient fort heureusement abonder chez leurs interlocuteurs du jour. Ceux-ci, en effet, ne prirent pas la peine d'invoquer de multiples excuses pour camoufler leurs véritables intentions, et saisirent d'ailleurs l'occasion pour se présenter aux deux épéistes talentueux. Le rouquin, Erwin Dog, voulait apparemment en savoir plus sur ce qui avait amené les chevaliers jusqu'à cette montagne isolée et parcourue de créatures abominables et gargantuesques, sur leurs véritables raisons de demeurer ici, sur High West. Une moue à demie-vexée vint d'ailleurs froncer les sourcils d'August lorsqu'enfin l'autre compère accepta de donner le motif de leur venue. Excalibur... Eux aussi. Non pas que le Ser ait besoin ou seulement envie de se procurer une telle épée, mais bien que les prétendants à cette lame avaient l'air d'abonder, ces temps-ci. Si ce duo hors du commun souhaitait se la procurer, grand bien leur en fut : le Clenwood et son bras-droit n'en avaient que cure. Bref : appréciant la vérité énoncée par le prénommé Kyoshiro et agrémentant sa réponse par un bref signe de tête en signe de reconnaissance, le premier des Ser ne tarda guère à se faire entendre à nouveau.
-Une longue histoire aux conséquences qui pourraient s'avérer cataclysmiques, pour ainsi dire. Nous recherchons un renégat... Qui n'a, semble-t-il, rien trouvé de plus judicieux que de courir de lui-même à sa perte.
Un simple coup d’œil en direction d'Orin, et celui-ci hochait de la tête placidement, s'en retournant au reste de la bande sans piper mot. August avait estimé sans trop de difficulté que ce duo d'étranger n'était pas vraiment menaçant : nul besoin de les tenir à l’œil plus que de raison. A contrario, le noble imaginait même qu'il pouvait être possible de profiter de leur force et de leur apparente expérience afin de se frayer un chemin jusqu'au fugitif... Ainsi, tandis que le reste de la bande armée reprenait calmement son souffle, laissant l'adrénaline de cette terrifiante expérience redescendre petit-à-petit, le chevalier reprit la parole de sa voix solide et intransigeante pour apporter quelques détails supplémentaires aux deux larrons qui lui faisaient face :
-Nous allons nous remettre au mouvement, si nous voulons éviter d'être piégés par la nuit au sommet de ce mont... Que diriez-vous de progresser de concert ? Les épées de mes hommes sont moins émoussées qu'elles n'en ont l'air : tous sont des combattants triés sur le volet, et issus du Nouveau Monde.
Un semi-mensonge, à dire vrai : pour le commun des mortels de Paradise, certes, la bande menée par le Clonwood possédait une force impressionnante et des éléments d'une qualité indicible... Mais quant à savoir s'ils étaient toujours aussi exceptionnels en considérant leur lieu de naissance, le débat était tout autre. A part son bras-droit, Orin Jack, aucun des hommes qu'il menait jusqu'au sommet d'High West ne lui inspirait vraiment confiance aveugle en terme de dons martiaux. Cela expliquait d'ailleurs les diverses morts qui avaient agrémenté leur progression relativement chaotique... Enfin, une guerre ne se gagnait jamais sans sacrifice et selon le chevalier, la fin justifiait sans aucun problème les moyens. En l'occurrence, il n'était pas le seul à penser de cette manière, puisqu'il tirait ses ordres d'un autre homme... Passant distraitement une main dans sa crinière indomptable, l'épéiste scruta avec attention les deux maudits, attendant une réponse de leur part avec une quasi avidité. Renflouer leurs rangs, et avec des éléments talentueux pour le peu qu'il avait pu en discerner, cela ne se refusait guère. Tout au contraire, un coup de main pouvait leur permettre de ramener les hommes restants en vie, au navire... Et August n'était pas encore assez fou que pour ignorer qu'il s'agissait là d'une pure aubaine. D'autant plus que l'occasion était judicieuse pour conserver ces deux inconnus dans son collimateur : s'ils ne se montraient pas dignes de brandir une telle arme, il risquait fort de les en délester dès qu'ils baisseraient leurs gardes.
A quelques mètres de là, le reste du groupe se mit enfin à se redresser, la petite troupe étant à nouveau prête à se mettre en branle pour tenter de rattraper le criminel qu'ils traquaient depuis des semaines.
Sorry donc, j'étais passé complètement à côté du poste de Lorn donc j'ai pas mal de retard... J'ai fait un petit truc histoire de, le prochain poste sera plus fourni !
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Erwin
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Jeu 21 Juil - 23:09
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C'était une histoire de renégat. Le rouquin avait pu observer pendant un moment son interlocuteur, de toute évidence le chef de l'expédition. Il venait ici, sacrifiait tant d'hommes dans le but de rattraper un de leurs ennemis, une tête qu'il voulait certainement voir tomber dans la journée. À vrai dire, l'élite de ses guerriers semblait à peine tenir debout aux yeux du révolutionnaire. Il avait vu des escadrons qui avaient plus fier allure. De son côté, ses alliés ne survivraient certainement pas dans cette montagne, si on ne prenait que son équipage, à moins d'être suffisamment bien coordonnés et de posséder quelque chose qui leur permette de détecter les vers. L'idée de purger la montagne une fois cette aventure finie frôla l'esprit d'Erwin qui ne put alors s'empêcher de la coincer dans une case de son esprit avant de prendre brièvement la parole suite à celle de leur interlocuteur :
- Ce renégat peut aussi vous avoir emmené ici pour vous piéger. S'il a fait autant de chemin alors que vous avez perdu une grande partie de vos troupes, il s'attend peut-être à ce que vous n'arriviez à lui qu'affaiblis, suffisamment en tout cas pour qu'il puisse vous porter le coup fatal... Mais ce n'est qu'une hypothèse.
Une hypothèse qu'il aurait souhaité véridique. Il ne pouvait certes pas sauver les morts, mais le dilemme qui l'attendait au sommet n'en serait que bien plus facile à résoudre si la personne que cette troupe poursuivait était un salopard fini. Bien sûr, ils pouvaient aussi déjà avoir rencontrer les méchants de l'histoire... Cette possibilité existait belle et bien. Quoiqu'il en fut, le rouquin n'avait pu s'empêcher de se gratter la tête en écoutant la proposition du Clonwood. Il avait marqué une légère pause, le temps de mettre en place l'échiquier sur lequel il comptait jouer. S'ils servaient de gardes du corps à ce petit corps armé, ils n'étaient pas rendu au sommet avant un moment. D'un autre côté, les laisser là indiquait qu'ils prendraient un risque de laisser mourir le reste des soldats. Même s'il ne les connaissait pas, le rouquin se faisait du soucis pour eux. Le regard qu'il leur jeta indiquait clairement, en bien ou en mal, qu'il les considérait comme des êtres trop fragiles pour ces lieux.
- Notre principal problème va être d'atteindre ce fameux renégat avant qu'il ne trouve Excalibur. J'aimerais éviter de vous laisser à la traîne mais...
Le jeune homme finit par soupirer. Il se tourna vers Kyoshiro, le prenant à parti en face du Sir. Bien sûr, cette montagne était dangereuse, mais il ne s'agissait pas là d'engager le combat. Il fallait rattraper cette personne, et surtout s'assurer qu'il s'agissait bien d'un être coupable à remettre aux homme qu'ils venaient de croiser. Si c'était un criminel aux yeux de la Révolution aussi, il n'y aurait pas à hésiter. Mais il serait très difficile d'obtenir des informations en la présence de ses poursuivants.
- J'imagine que je t'en demande beaucoup, mon ami, mais il serait préférable que tu prennes de l'avance. Si tu peux rattraper le renégat et le retenir le temps que l'on intervienne...
Cela donnerait au rouquin suffisamment de temps pour concocter un plan qui tienne à peu près la route et permette à chacun de s'en sortir vivant, dans l'idéal. Cette épreuve, il ne l'imposait pas. Il modulait ses propos pour que le logia ait le choix de partir en éclaireur ou de rester pour accompagner le cortège jusqu'au sommet. Une autre solution aurait été pour Erwin de suivre son allié, mais dans les embranchements il ne pourrait pas soutenir la cadence bien longtemps. Il valait mieux qu'il n'ait personne pour le ralentir.
Se retournant vers le Sir et ses alliés, tous debout, le maudit de la téléportation déclara sur un ton posé :
- Mettons-nous en route, si vous voulez bien. La nuit ne sera pas un problème si les vers nous dévorent avant.
Et toujours son Haki actif, il se permit d'ouvrir la marche tout en faisant attention derrière lui.
Erwin
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Sam 23 Juil - 18:34
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Ce qu’il y avait de bien par rapport aux précédentes rencontres du jeune homme, c’était que ce groupe d’individus patibulaires semblaient suffisamment ordonnés et obéissants pour ne pas chercher le conflit d’entrée de jeu et ne pas forcer ce bretteur à tout faire péter pour les faire taire et leur faire bouffeur leur arrogance par le cul. Hum ? Trop cru ? Force était de constater que les brutes et autres racailles pullulant dans ce monde ne laissaient que rarement le choix au jeune bretteur, alors pourquoi continuait-il à endosser le rôle du chevalier blanc face à des individus qui ne méritaient pas sa compassion ? Bien sûr qu’il ne pensait pas cela au fond de lui et qu’il était trop bon pour se mettre à juger ceux qui méritaient ou ne méritaient pas son attention, le mérite n’avait pas sa place ici, mais il y avait des moments où son gardien aurait aimé qu’une telle pensée lui traverse l’esprit pour le forcer à s’endurcir.
Mais serait-il vraiment lui-même, ce bretteur passionné et désintéressé qui avait attiré jusqu’à l’attention d’un Empereur de ce monde, s’il était aussi dur que l’acier dont était fait son sabre ? Non, il se devait d’être aussi souple le bambou pour plier, se courber, sans jamais se briser. Laisser ces considérations d’un autre tôt se poser sur son esprit et être emportées par le vent, comme un amas de feuilles mortes tombant de l’arbre, le jeune homme le releva pas la tête mais écouta néanmoins son interlocuteur expliquer la raison de sa venue. Un chevalier leur avait fait défaut et, finalement, il avait eu la judicieuse idée de venir se réfugier sur cette île aux milles dangers. Était-il bête, naïf, ou simplement avec un motif caché ? Quoi que la réponse fut, elle n’intéressa guère le lumineux maudit qui ne montra aucun signe de réaction face à cette révélation.
Qu’est-ce que Kyoshiro pouvait bien en avoir à foutre qu’un groupe chasse l’un de leurs traîtres ? Il avait d’autres chats à fouetter. Non, en vérité il n’avait aucun félin à fouetter en ce moment mais les ténèbres saturaient bien trop son esprit pour lui laisser suffisamment de place pour qu’une étincelle d’intérêt puisse émerger. Il se foutait de tout et de tous, à l’heure actuelle.
Mais si le jeune bretteur resta irrémédiablement silencieux il n’en fut pas de même pour son ami qui, à l’image de Kyoshiro, évoqua la possibilité que cet homme soit là pour des raisons annexes. Attirer ses poursuivants sur une île dangereuse et laisser la faune locale les décimer un à un était un plan qui pouvait marcher, c’était une idée risquée mais plausible.
Écoutant le chef de cette bande de tristes inconnus proposer au duo de faire de la route avec eux, l’entrain naturel du jeune bretteur ne fit pas son apparition, laissant sa place à une indifférence qui survolait le refus qui pendait au bout de ses lèvres. Il s’en foutait de tout et de tous, pourquoi prendre part à la chasse d’individus dont il n’avait que faire ? C’était leur propre affaire interne, qu’ils se débrouillent entre eux pour retrouver l’homme qu’ils cherchaient. Mais, alors qu’il s’attendait à ce que son camarade porte à voix haute le même désir d’indépendance qui pendait aux bouts de ses douces lèvres, le bretteur vit son camarade s’approcher de lui et lui demander d’avancer sans lui. Sans lui ? Vraiment ? Ce rouquin était la raison pour laquelle Kyoshiro était ici pour commencer et, subitement, il lui demandait de le laisser seul avec ces inconnus pendant qu’il userait de sa vitesse inhumaine pour avancer jusqu’à ce fameux renégat.
Alors que les braises dans ses yeux reprenaient à peine vie, comme si on soufflait sur un feu en fin de vie dans le vain espoir de le raviver, le jeune homme releva la tête et plongea ses braises mortes dans les yeux de son camarade. Il aurait voulu lui dire qu’il n’avait pas suffisamment confiance pour le laisser avec des inconnus mais cela aurait été faux, il aurait voulu lui dire qu’il ne savait pas par où commencer mais cela n’aurait été qu’une excuse de plus. Ce téléporteur était l’un des plus formidables combattant de ce monde et il lui faisait assez confiance pour lui confier le reste de la mission, par le passé le maudit avait déjà agi pour bien moins que ça.
« Tu me le revaudras. Ne traîne pas trop, je tâcherai de le faire parler mais je ne sais pas combien de temps je tiendrais. »
Même si les ténèbres embrumaient ses pensées le jeune homme restait toujours fidèle à lui-même, suffisamment peu sûr de lui pour penser ne pas être à la hauteur face à un individu dont il ne connaissait pas encore la force. Apposant sa main gauche sur les pommeaux de ses sabres à sa ceinture, le maudit se détourna du groupe sans leur jeter un regard et, dans un scintillement aveuglant, activa son haki de l’observation et disparut, partant à la poursuite de ce fameux renégat.
Ils semblaient accepter leur proposition... Certes, pas sans la remanier doucettement au passage, mais la chose n'en était que judicieuse. A ce titre, August n'avait aucune contestation à émettre : le fait de laisser une personne prendre de l'avance pouvait effectivement empêcher le renégat de conserver son avance, et c'était la seule chose qui lui importait véritablement. D'autant plus que l'homme que le rouquin semblait vouloir envoyer en éclaireur avait manifestement l'air doué d'une malédiction redoutable... La chose allait probablement lui permettre d'éviter les déconvenues que sa propre troupe avaient essuyées jusque-là, dans le sang et les larmes. S'il était de surcroît envisageable qu'il n'attire les vers ailleurs en causant un brouhaha, notamment lors de sa rencontre avec le chevalier traître, alors l'affaire n'en serait que plus juteuse encore, et ses bénéfices ne tarderaient guère à retomber sur le Ser et ses comparses. Il leur fallait vaincre ou mourir dans les heures à venir : s'il était prêt à jouer la vie de ses subordonnés dans la moindre hésitation, le Clonwood était effectivement également prêt à jouer la sienne, dans la mesure où un nombre bien plus importants d'existences pouvaient être impactées par une défaite de sa part. Sa vie n'était donc qu'un moindre prix... Bref, il se contenta donc de laisser le maudit partir en éclaireur en jetant un bref regard circulaire à la troupe qui l'entourait. Dans l'état des choses et avec l'arrivée d'un nouvel élément, autant la remanier un petit peu en laissant les blessés au centre de l'unité, pour leur permettre de se remettre un petit peu de leurs émotions... Sa voix cinglante et vive se fit donc ouïr :
-Je mènerai la troupe, avec... Dog. Podarion, derrière nous. Etonel et Olimel, vous l'encerclez. Lansalion, juste derrière. Orin, Loreck, vous fermez la marche.
En dispersant les hommes les plus capables, le Ser espérait bien minimiser les risques pour les plus faibles d'entre eux. Cette précaution n'aurait jamais vu le jour dans une situation normale, et il aurait même probablement fait l'inverse pour pousser les vers à s'intéresser aux proies faciles et donc à s'exposer à leurs représailles ouvertes plus aisément... Mais l'arrivée d'un combattant doué pouvait lui permettre de jouer la sécurité. Plus nombreux ils demeuraient et mieux ils se porteraient, après tout... Bref : alors que la petite tribu se mettait en route et que August invitait Erwin à se joindre à lui, les bois clairsemés aux alentours semblèrent se faire enfin un poil plus calme qu'à l'accoutumée, depuis leur arrivée. Un petit peu de repos et de quiétude ne ferait pas de mal, d'autant plus que cela permettrait au chevalier d'en savoir un petit peu plus sur leur camarade d'infortune. Il n'était pas assez sot pour lui faire confiance les yeux fermés et c'était d'ailleurs en partie pour cela qu'il l'avait convié à mener la troupe à ses côtés : pour pouvoir s'occuper de son cas personnellement s'il en venait à se faire remarquer de la mauvaise manière. Toutefois, loin d'être pessimiste parfaitement gratuitement, l'épéiste de talent souhaitait avant tout procès se faire une idée de l'homme qui gravissait ce mont à ses côtés... Il entama donc une légère conversation, conservant pour autant ses sens aux aguets, prêt à déceler la moindre hostilité se jouant d'eux dans l'environnement :
-Pardonnez mon ignorance, mais vous semblez être assez redoutable pour posséder une petite renommée ici, sur Paradise... Or, mon Royaume se trouve relativement détaché de toute la politique du Gouvernement Mondial, et de tout ce qui gravite autour. Aussi n'ai-je pas accès aux informations primordiales très fréquemment. Vous êtes-vous fait connaître via quelques faits d'armes ?
Les gens redoutables étaient effectivement rarement totalement inconnus du grand public... Aussi bien criminel que saints personnages, ils utilisaient fréquemment leur force pour servir leur éthique et leurs objectifs, qu'ils soient louables ou plus triviaux. Que ce rouquin fasse partie des premiers ou des seconds n'intéressait que très peu le chevalier, qui se doutait bien que le maudit ne lui dirait de toute façon que ce qu'il accepterait bien de lui dévoiler...
Ser Mc Rory.
Adossé à un tronc d'arbre, ou plutôt affalé contre celui-là, une gourde d'eau déjà à moitié vide entre les mains, le Ser renégat cherchait tant bien que mal à récupérer de la fatigue accumulée des semaines durant, en particulier pendant ces dernières heures. L'ascension était longue et ardue, d'autant plus qu'il était le seul à pouvoir se prémunir des multiples dangers qui le guettaient... Une opération suicide à laquelle, jusqu'à aujourd'hui, personne n'avait jamais pu survivre. Cela étant, il conservait confiance et espoir : il n'était pas impossible d'arriver jusqu'à son objectif, et redescendre jusqu'à la côte serait probablement nettement plus simple que de monter jusqu'au sommet. Après un énième soupir de lassitude, Mc Rory songea avec appréhension à l'escouade menée par August, et qui le talonnait probablement de plus près qu'il ne voulait bien l'admettre. Il les avait vu s'engager sur le mont quelques dizaines de minutes auparavant et même s'ils avaient alors un bon retard à rattraper, ils étaient plus nombreux et pouvaient donc nettoyer le chemin plus facilement que lui. D'autant plus qu'il semblait être le premier depuis des années à monter aussi haut, et les vers se faisaient justement de plus en plus imposants... Dégoûté d'être traqué par ceux qu'il avait autrefois considéré comme des confrères et haïssant les lois plus encore que les hommes, le garçon s'aida de la lame de son épée brillante et luisante pour se redresser en la plantant dans une souche environnante. Une fois à nouveau bien dressé, il reprit péniblement la route jusqu'au sommet, grommelant sa fatigue sans pour autant prendre à nouveau le luxe de marquer l'arrêt.
D'un côté, le groupe se remet en marche dans une nouvelle formation. De l'autre... Bah, Mc Rory se remet en marche aussi.
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Ven 29 Juil - 21:45
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Son interlocuteur aurait-il une âme ? Alors que Kyoshiro s'évaporait pour rejoindre le grand ennemi de leur situation, Erwin remarquait les précautions prises par Sir Clonwood concernant ses sous-fifres. Il avait placé l'un des hommes les plus puissants du groupe pour fermer la marche, et eux-mêmes l'ouvraient. Cela n'avait à vrai dire guère d'importance puisque le rouquin pouvait intervenir à la seconde peu importe l'endroit où ils se trouvaient. Cette opération aussi risquée soit-elle n'était pas encore assez pour le mettre véritablement à l'épreuve, à moins que ses comparses ne décident de se rebiquer et de l'envoyer six pieds sous terre, ce qui corserait l'affaire puisqu'il ne savait rien de leurs capacités. Il garda la tête froide, occultant ces pensées négatives, et son Haki survola la montagne. Les vers apparaissaient et disparaissaient de son radar, préférant certainement leur sécurité à un affrontement perdu d'avance. Sûrement avaient-ils décidé d'attendre des proies plus faibles, ou de les laisser aux monstres présents au sommet. Laissant échapper un court soupir de lassitude due à la traversée monotone et au paysage sans intérêt, le garçon écouta les paroles du Sir qui se montrait de toute évidence prudent dans le choix de ses mots. Il demandait des informations, et le jeune homme n'avait, dans toute sa naïveté, aucune raison de cacher son histoire :
- Mes faits d'armes... Voyons... Ce n'est pas grand chose, fit-il en réfléchissant aux raisons qui lui avaient valu sa prime, et pour lesquelles on le reconnaissait comme un individu dangereux.
Il se remémora un instant les événements qui l'avaient menés jusqu'ici. Pour commencer il y avait eu... Oui, c'était sur l'Archipel Shabaody que tout avait commencé. Son premier « crime », si cela en était un, avait été de défier un Supernova du nom de Kotaro. Le pauvre bougre n'avait pas réussi à s'enfuir de leur courroux, celui de Mike et le sien, suite aux nombreux morts qu'il avait laissé dans son sillage, des civils innocents pour la plupart. En réalité, c'était avoir refusé de livrer cet homme à Jasmine pour qu'elle obtienne sa prime qui avait pesé lourd sur sa tête.
- Avec un ami, j'ai arrêté le Supernova Kotaro, et je me suis opposé à Jasmine, avoua-t-il en fermant les yeux. Cette harpie est devenue une Amirale de la Marine par la suite, et m'a foutu une prime provisoire sur la tête parce que j'avais refusé de lui donner la prime qui devait nous permettre de faire des travaux sur notre île.
Il s'arrêta là un instant. Cette information en elle-même était certainement la plus frileuse de toutes celles qui concernaient sa prime. Au final, il aurait pu éviter d'avoir sur sa tête plus de Berrys si... Si les événements qui avaient menés à la mort d'Arias ne l'avaient pas gêné à ce point-là. Il se frotta le crâne, sortit soudainement son arme et tira une balle explosive derrière lui qui arriva dans la gueule d'un vers à une dizaine de mètres de là. Ce dernier avait foncé tête baissé en sentant les vibrations monotones des guerriers, ce qui avait sonné sa dernière heure. Ne jamais sous-estimé son adversaire. Cela en ferait un de moins. Un jeune vu sa taille. Téméraire, mais aussi inexpérimenté, il avait montré de l'hostilité aux mauvaises personnes. Si le geste avait été vif, il n'aurait cependant certainement pas échappé à la vigilance du Clonwood. Rangeant son arme en signe pacifique, Erwin continua brièvement de donner les informations qui lui valaient une réputation sur Paradise :
- Puis pour utiliser mes capacités, le Cipher Pol 9, une agence gouvernementale secrète, a pris en otage ma famille. Je me suis opposé à eux, et j'ai annoncé le plan d'attaque du Gouvernement Mondial aux révolutionnaires présents sur Baltigo. Ce Q.G a en effet été pris d'assaut il y a quelques mois de ça. On me connaît lors de ces événements pour avoir sauvé des hauts dirigeants du mouvement. Pas Arias, mais j'ai fait ce que je pouvais. Je crois que... c'est tout ? Ce ne sont pas vraiment des faits d'armes au final. D'ailleurs je pense qu'ils considèrent que mes capacités martiales ne sont pas très élevées dans le Gouvernement. Je serais plus... une menace latente.
Ces derniers mots étaient pesés et réfléchis. Il ne les avait d'ailleurs pas inventés, puisque c'était exactement les termes qu'avait employés sa sœur lors de leur premier entretien suite à sa mise à prix. La stratège s'était empressée de préciser qu'il valait mieux ne pas trop y penser, et que tant qu'ils n'agiraient pas avec une frappe féroce sur le Gouvernement, ils risquaient au final assez peu de choses. Son existence était tolérable au même titre que celle de n'importe quel révolutionnaire. Il n'avait pas encore les moyens d'agir à grande échelle, et c'était ce qui rassurait sûrement les autorités mondiales : sans une alliance avec Hadès, Erika ou Centes, il ne pourrait pas déséquilibrer l'Ordre Mondial à lui tout seul. Heureusement pour eux, ces trois personnages ne partageaient pas les idéaux du rouquin. Il s'y opposerait, au même titre que le Gouvernement, à cause de leur abnégation des droits humains et de la sécurité des civils.
- Veuillez m'excuser, mais je ne suis pas familier au territoire du Nouveau Monde. Je n'ai eu l'occasion d'y aller que très peu souvent. De quelle nation êtes-vous originaire ? Et si cela ne vous dérange, pourriez-vous me conter votre position et votre parcours pendant que nous avançons ?
Cela permettrait au moins de faire passer le temps, à défaut d'être très instructif. Erwin n'avait qu'une connaissance limité de ce lieux, contrairement à Grand Line et aux Blues sur lesquels il avait navigué des années durant pour se construire une mémoire des lieux, et croquer la vie à pleine dent. Ici, il considérait qu'il n'aurait pas à empiéter sur le territoire de son interlocuteur. Il se priva donc des images et souvenirs qu'il aurait pu capter grâce à son Haki, préférant maintenir la sécurité du groupe tandis qu'ils passaient à proximité d'une partie de la montagne plus habitée par une végétation presque morte, jonchée de cadavres de vers qui semblaient indiquer le passage du renégat devant eux.
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Mar 2 Aoû - 23:38
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Devoir ou instinct, lequel devait-il suivre ? Si son devoir lui disait de faire confiance à son camarade qu’il savait suffisamment fort pour tenir tête à ces individus peu recommandables, son instinct lui disait que le laisser seul n’était pas la meilleure idée qui lui soit venue. Malheureusement – ou heureusement, selon les points de vue – l’instinct du jeune homme était totalement hors service depuis quelques jours, le réduisant à l’état de loque humaine à peine capable d’aligner une pensée ou un pas après l’autre. Dur de le voir tombé si bas, n’est-ce pas ? Mais la vie l’avait voulu ainsi, elle avait mis une épreuve de plus sur son chemin et elle était d’un tout autre acabit que les autres. Continuant son chemin en voyait le décor défiler à une vitesse vertigineuse, le jeune homme ressentit finalement une présence humaine au bout de son chemin et, en un instinct, se mit en travers du chemin de sa proie et se rematérialisa en homme de chair et de sang. Atterrissant lourdement sur le sol, un genou à terre, il se redressa de toute sa hauteur et planta son regard de braises étouffées dans celui de celui qui allait être son interlocuteur. Faisant lentement grimper sa main gauche jusqu’aux sabres à sa ceinture dans le seul but d’être pris au sérieux, car il n’était pas en état d’user d’un bluff inutile, ce fut sur un ton monocorde et faiblement autoritaire qu’il lâcha :
« Restez où vous êtes. Vos amis ont deux mots à vous dire. »
Sans même s’en rendre compte le jeune bretteur était en train de se diriger vers une pente très glissante de laquelle il ne remonterait sans doute jamais s’il ne réagissait pas à temps. Il était prêt à retenir quelqu’un, à le livrer à ses bourreaux pour que lui et son camarade aient suffisamment de répit et d’avance pour obtenir ce qu’ils étaient venus chercher. À quel point cet ancien candide s’était-il perdu pour ne pas voir la monstruosité de ce qu’il essayait d’accomplir ? À quel point s’était-il rapproché des engeances qu’il combattait depuis tant d’années sans même s’en rendre compte ? Oh oui son gardien aurait pu intervenir mais il ne le fit pas et n’avait aucune intention de le faire, ni maintenant ni jamais, car maintenant que les yeux de son hôte étaient grands ouverts ses choix étaient les siens. Plus d’interférence, plus de manipulation mentale, si son hôte devait se diriger vers les chaudes flammes de l’enfer alors le gardien l’accompagnerait sans broncher.
N’était-ce pas là son rôle ? D’aider son hôte à devenir l’individu qu’il devait ou voulait être ? Le bien ou le mal n’avaient pas leur place ici, il s’agissait juste de clarifier suffisamment l’esprit d’un individu pour qu’il fasse ses choix en pleine connaissance de cause. Était-ce une mission accomplie ? Pas encore, pas tout à fait, l’esprit de Kyoshiro était encore un peu embrumé par la claque reçu quelques jours plus tôt, mais tout finirait bientôt par s’éclaircir et à ce moment-là le gardien verrait si l’ancien candide voulait persister sur cette pente glissante ou faire demi-tour.
Il ne lui resterait juste plus beaucoup de temps pour se réveiller. Plus beaucoup…vraiment plus beaucoup.
Arias, Jasmine, Baltigo... Il s'agissait là des seuls quelques noms qui rappelaient quelques souvenirs à August, qui étaient parvenus jusqu'à leur lointain royaume pourtant prostré dans un isolationnisme grandissant. Il se souvint rapidement la venue d'Elpa Andromède, une ancienne maréchale de la Révolution, venue parlementer au nom d'Arias auprès de son propre Roi, afin d'obtenir le soutien des chevaliers du Nouveau Monde... Une entrevue qui s'était soldée par un cuisant échec, et les événements de Baltigo avaient manifestement donné raison aux combattants en armure. Leur système féodal plus intègre que le Gouvernement Mondial aurait pu sombrer dans l'oubli s'ils avaient choisi de s'en mêler... Et ils avaient de toute manière déjà bien assez à faire avec les Empereurs. Tenir ces racailles de pirates à distance n'était pas de tout repos, même pour une nation dont la puissance brute des effectifs approchait de celle de Wa no Kuni. Ainsi donc, cet Erwin Dog était directement lié aux incidents qui avaient ébranlé la politique mondiale les derniers mois durant ? Une bonne information, qu'il ne fallait pas sous-estimer : effectivement, elle prouvait que le rouquin possédait d'excellentes capacités martiales et une redoutable malédiction... Sans quoi il y aurait très probablement laissé sa peau, comme tant d'autres. Le garder à l’œil n'en était que d'autant plus nécessaire, compte tenue de l'hypothétique dangerosité que lui prêtait désormais le Ser. Celui-ci, sans s'alarmer pour autant de la mise à mort d'un jeune ver intercepté par une offensive du rouquin, se contenta d'anticiper la réponse du jeune homme qui lui renvoyait la politesse. Il allait devoir parler de lui, hein... Son code de l'honneur lui interdisait de se débiner ou de mentir à son interlocuteur, mais il entendait bien conserver quelques informations secrètes tant qu'il n'aurait pas de véritable raison de croire en son homologue combattant !
-Mes camarades et moi-même venons de Kingadomu, un Royaume très difficile d'accès car non détectable via les habituelles champs magnétiques. Les deux seuls moyens de s'y rendre sont donc le hasard, ou une vivre card guidant à une personne déjà sur l'île. C'est pour cela que nous parvenons à tenir les Yonkous à distance et à contrôler fermement les intrusions. Nous pouvons choisir de recevoir ou non ceux qui cherchent à nous rencontrer.
Il se garda bien de dire qu'il en possédait une lui-même, même si l'information coulait de source, et que le renégat qu'il traquait n'en était pas sans reste non plus. Cela étant, les deux chevaliers avaient droit à un traitement de faveur indéniable : la personne qui se trouvait au bout du chemin que leur indiquait la carte était... Le Roi lui-même. August se garda bien de le révéler de but en blanc à son interlocuteur et préféra tout au contraire se reporter sur ses autres interrogations, histoire de lui en dire un peu plus quant à sa propre personne et de satisfaire sa curiosité :
-Je suis le fils de Marnon Clonwood, chevalier de son état, qui hérita lui-même son titre de son père. Notre famille est liée à la Dynastie en place depuis des siècles... Je suis un membre privilégié de la Garde Royale, un chef de guerre et un stratège reconnu au sein du Royaume. Orin est un homme du bas peuple, remarqué dès ses premières années de service au sein de l'armée grâce à ses indéniables capacités, malgré son manque flagrant d'instruction. C'est pour cela qu'il a été choisi pour me suppléer et me protéger. Les autres sont dans son cas, et j'ai fait appel à eux pour m'aider à régler le désagrément qui nous a amené jusqu'ici.
Le chevalier marqua une légère pause pour s'humecter les lèvres, en se rappelant des leçons d'humilité que lui avaient offert Orin en le vainquant sans pitié aucune durant leurs premiers duels. Le talent de son bras-droit était toujours aussi grandiose, mais lui, August, avait su le surpasser à force de travail, d'acharnement, et de conseils de la part des plus grands. Tant et si bien qu'il était à l'heure actuelle considéré comme l'un des cinq meilleurs épéistes de Kingadomu, au même titre d'ailleurs que Mc Rory, sur lequel il souhaitait mettre la main depuis quelques semaines déjà. En considérant la splendide réputation de sa cible, le Clonwood n'avait pu que se féliciter d'avoir eu suffisamment de sagesse et de mesure pour vouloir emporter quelques hommes de main avec lui. S'il avait les moyens de l'abattre seul à seul, dans une lutte singulière, alors il n'allait pas s'en priver... Mais dans le cas de figure où cela serait objectif inaccessible, les soldats pourraient lui prêter main forte afin de lui offrir une ouverture, une seule, dans la garde de l'autre épéiste talentueux. Beaucoup auraient pointé cette précaution du doigt comme étant de la lâcheté, mais pour le Ser, il s'agissait de toute autre chose... De prudence, à dire vrai. Il ne pouvait pas se permettre de laisser le renégat vagabonder, et il ne pouvait de fait pas se permettre de perdre. Il préférait la honte à l'échec, dans ce cas de figure précis, et ce malgré tous les sermons que son père et les autres gradés avaient pu lui adresser au sujet de l'honneur et de la réputation. Les morts n'avaient aucun moyen de jouir de leur renommée, après tout...
-Je me suis personnellement fait remarquer à plusieurs reprises. J'ai notamment repoussé seul Tobun Temochida, un Nebula qui avait par malheur su poser les pieds sur notre terre. Mais cela n'est pas grand chose, compte tenu des multiples menaces qui planent au-dessus de notre Royaume...
Les temps étaient assurément sombres, plus que quiconque ne pouvait l'imaginer ici, sur Paradise. La guerre se préparait, petit-à-petit, et même si Kingadomu n'en serait assurément pas une part intégrante, ils risquaient fort d'avoir à en souffrir plus ou moins directement...
Ser Mc Rory.
Il avait tout juste repris son chemin depuis quelques instants qu'une lumière éblouissante se dressa sur son chemin. De celle-ci sembla naître un homme, qui n'avait pas l'air de vouloir lui laisser le champ libre : le type vint d'ailleurs approcher ses mains de ses épées en lui intimant tout simplement l'ordre de rester bien sagement à sa place, le temps que les autres ne lui parviennent enfin. Un envoyé d'August ? Pour Mc Rory, cela ne faisait quasiment aucun doute... Et cette funeste nouvelle semblait annoncer bien des désagréments. Il ne pouvait pas se permettre de perdre davantage de temps, et moins encore de laisser le Clonwood l'abattre... Soudainement furieux et requinqué, le garçon fronça les sourcils et tira sa propre lame, une épée bâtarde richement décorée, avant d'en pointer la lame droit en direction de son interlocuteur. Ses yeux lui lancèrent d'ailleurs des éclairs tandis que depuis sa langue cinglaient quelques virulents et acerbes propos, visant probablement à forcer cet intrus à reconsidérer sa position :
-Je vous conseille de vous écarter de mon chemin. Je n'ai pas l'intention d'attendre la mort les bras croisés... Et quoique je ne vous en veuille pas personnellement, si vous m'y forcez, je vous tuerai.
Le ton était donné, et le chevalier avait montré en l'espace d'une poignée de secondes seulement qu'il ne pouvait pas se permettre de demeurer immobile, et qu'il était même absolument prêt à jouer sa vie pour parvenir à obtenir l'objet de ses convoitises. Il n'en avait pas le choix, de toute manière : Mc Rory avait arpenté toute la route jusqu'à High West dans cet unique but... Laisser la lame s'échapper alors qu'il en était si proche lui était impossible, et s'abandonner à ses poursuivants alors qu'il s'en était si bien sorti jusque-là était absolument inconcevable. Son existence elle-même ne se résumait dorénavant plus qu'à cette simple et unique quête : il allait retrouver Excalibur, quel qu'en serait le prix à payer.
Je distille l'intrigue par petit bout, c'est rigolo.
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Ven 12 Aoû - 16:54
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A ce que lui disait son interlocuteur, ce Royaume isolé avait quelques caractéristiques intéressantes. Sa population, issue du Nouveau Monde, avait sûrement à faire avec les problèmes liés aux conditions météorologiques douteuses de cet endroit. Il pensa un instant que ces lieux auraient pu être idéaux pour y établir un quartier général, puis se rappela les paroles qui avaient fusées lors de la réunion sur Kaiten-Su : ce type d'endroit était bien trop isolé de leur zone principale d'action. Malheureusement, durant les prochains mois ils allaient devoir se trouver au cœur de la tempête pour manœuvrer la barre de la Révolution, quelle que soit l'issue de leur douloureuse rencontre avec les forces du Gouvernement Mondial. Au moins, un tel isolement signifiait une rupture nette avec les hautes instances des ennemis du rouquin. Il sembla se relaxer un petit peu, faisant mine de baisser les épaules. Les tensions qu'il accumulait ces derniers temps n'étaient pas bon pour sa santé.
En regardant l'homme, il assimila ainsi toutes les informations dont il avait besoin. Deux moyens d'accès – si l'on oubliait qu'une simple vue de l'esprit lui suffirait à se téléporter en ces lieux, mais ce serait risquer une mimique gênante de la part d'Aston, risque qu'il était inutile de prendre. Ainsi, en quelques minutes le rouquin en sut plus qu'il n'aurait pu l'espérer.
Autre point à prendre en compte, le système féodal en place là-bas créait des inégalités dans la population. Il ne pouvait pas définir en un instant le niveau de misère du peuple de cette île, mais il était évident que certains pouvaient se hisser plus haut que leur statut initial : en étaient témoins les membres qui composaient la garde du noble. D'autres n'avaient malheureusement plus la chance d'exposer leur réussite.
- Les Nebulas, les Empereurs et quelques autres organisations qui traînent sur le Nouveau Monde... Mais de tous les dangers, les humains ne sont pas les pires à ce que l'on m'a dit. Quoiqu'un conflit interne serait sûrement le plus grand poison pour un peuple aussi isolé.
S'arrêtant un instant de parler, le rouquin pensa à son séjour sur l'île des Snipers. Il aurait aimé ne pas avoir à frôler cette terre dans ces conditions, à la recherche de justice et de réponses. Elle était relativement calme malgré tout. La femme de Cid les y avait accueillis, et ils n'avaient manqué de rien durant la période où le rouquin s'était isolé pour penser à l'avenir et trouver la résolution d'avancer. Soufflant, le jeune homme s'imaginait bien que ce petit amoncellement de terre et de forêts, agrémentés de quelques champs et d'une base, n'était pas très représentatif de la situation sur le Nouveau Monde.
- Mais cela ne me regarde pas. Que pouvez-vous me dire de ce renégat que vous poursuivez ? Il est à la recherche d'Excalibur, si j'ai bien compris.
Le jeune homme avait ses mains dans ses poches, et avançait avec une nonchalance qui pointait son état d'esprit, malgré une première affirmation dans sa courte tirade qui semblait trahir sa philosophie s'opposant à l'injustice. Il savait que Kyoshiro était déjà aux côtés de leur « cible », et regrettait de ne pouvoir participer à cette rencontre. Elle marquerait peut-être un tournant dans leurs relations avec les personnes qu'ils venaient tout juste de croiser. Seule la vérité saurait donner raison aux uns ou aux autres.
- Je vous pose cette question car cela m'étonne qu'un membre de la Garde Royale soit directement envoyé en dehors du territoire.
Il testait aussi, en quelques sortes, les motivations de son interlocuteur. Il ne doutait pas que la politique de son pays devait être difficile à saisir, à part l'autarcie qui les coupait du monde, un endroit auquel ils n'appartenaient que de part leur condition de mortel.
Erwin
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Lun 15 Aoû - 10:38
S'inscrire dans la Légende pv Erwin & MJ | Grand Line - High West
Contrairement à la plupart de ses congénères le jeune homme n’avait jamais vraiment apprécié l’usage des menaces pour autre chose qu’un bluff pur et simple lui évitant d’avoir à se salir les mains, il lui était arrivé de prendre un air faussement menace en posant les mains sur ses sabres à sa ceinture dans le seul but de tester la motivation de ses interlocuteurs. Si la plupart du temps cela fonctionnait suffisamment bien pour que l’épéiste n’ait pas à sortir ses lames de ses fourreaux, pour son plus grand soulagement,, il y avait des individus qui restaient insensibles à ses paroles et qui lui rendaient la tâche autrement plus difficile. Que se passait-il dans ces cas-là ? L’épéiste devait se faire violence pour accepter d’user de celle-ci car chaque fois qu’il sortait la lame de son fourreau cela sonnait l’heure d’un nouvel échec du civisme et de la diplomatie face à la barbarie humaine. Du moins était-ce la façon de penser qu’il arborait par le passé, celle-ci avait eu tendance à dévier quelques peu durant les derniers mois.
Mais ici la situation était totalement différente, il ne s’agissait plus de faire semblant car l’avertissement qui sortait de sa bouche n’avait rien de faux, les paroles qui sortaient de sa bouche de ce jeune homme étaient marquées du sceau de la vérité et d’une sombre détermination le poussant à commettre un acte que son « moi » plus jeune n’aurait jamais pu ne serait-ce qu’envisager.
Était-ce sérieusement en train de penser à retarder cet individu, à le livrer à ses détracteurs dans le simple but de permettre à son compagnon d’obtenir l’arme qu’il voulait ? Non, il ne faisait pas qu’envisager cette possibilité, c’était la raison même pour laquelle il était sur cette île en premier lieu…la raison pour laquelle il avait accepté de laisser son camarade en arrière. Oh oui il était loin l’enfant insouciant dont le sourire éclairait son fin visage et réchauffait les cœurs, il était loin l’altruiste qui aurait fit barrage de son corps pour prendre une balle à la place d’un innocent…il était loin, si loin le généreux épéiste ayant attiré l’attention d’un des grands de ce monde.
Loin, oui, mais mort et enterré ? Nul n’aurait su le dire.
Alors il était là, redressé immobile face à sa proie à qui il venait d’expliquer la raison de son arrivée et, l’espace d’un court instant, il crut même stupidement que cette personne allait se laisser faire. Mais ce fut en voyant cette lame trop richement décorée entre les mains de son interlocuteur que Kyoshiro sut quelle serait la suite des évènements.
Quel guerrier digne de nom, à moins d’être vieux et fatigué, accepterait silencieusement la froide caresse de la faucheuse après bien des tortures de la part de ses bourreaux ? Non, même si l’esprit du bretteur était assombri il n’avait pas pour autant oublié la fierté guerrier battant dans le cœur de chaque homme vivant et mourant par le froid acier d’une lame.
Les braises étouffées qui agonisaient dans ses yeux se posèrent sur cette lame décorée et, l’espace d’un instant, il aurait presque eu envie de rire car un instrument de mort n’avait nul besoin de décorations. Pourquoi cette coquetterie ? Oui, en d’autres circonstances il aurait souri mais pas aujourd’hui. Ramener ses prunelles sur son interlocuteurs, la main toujours sur ses sabres, il se contenta de répondre mollement et froidement :
« D’autres ont essayé. Maintenant vous allez rester ici, ranger votre jouet et ces lames ne sortiront pas de leurs fourreaux.»
Était-ce de l’arrogance et de la provocation qui suintaient dans les morts de ce jeune épéiste ? Mais….à quel point avait-il dévié du Kyoshiro que tout le monde connaissait ?
Il ne voulait pas bouger... Ce type, apparu de nulle part et dont le rôle était apparemment d'endiguer sa progression jusqu'à l'arrivée des renforts, se dressait désormais sur son chemin, ne souffrant ni d'hésitations, ni de craintes. Même lorsque le chevalier avait dégainé, son visage n'avait souffert d'aucune appréhension, d'aucune peur... Du bluff ? Peu probable. A en croire son arrivée éclaire et le fait que le Clonwood l'ait accepté comme camarade d'infortune, ce gars devait être redoutable, au moins à sa manière... Ce qui laissait donc sous-entendre que son assurance n'était pas feinte. Pour autant, cela ne semblait pas refroidir le jeune épéiste qui, de son côté, se mit en garde sans plus de cérémonies. Il avait prévenu : si cet étranger ne se décalait pas de lui-même, il entendait bien l'y forcer... Et même s'il ne le haïssait pas, même s'il avait un grand respect pour les combattants de Paradise qui faisaient tout leur possible pour subsister face au joug terrible du Gouvernement Mondial, Mc Rory ne comptait pas se retenir pour la forme. Non, il allait combattre... Son objectif, la raison de sa venue elle-même sur High West était bien plus importante qu'elle ne pouvait le sembler l'être d'un point de vue extérieur. C'était jusqu'au sens de sa vie qui importait de la réussite de cette quête... Et ce fait expliquait, entre autres, la lueur féroce de détermination et de courage qui brillait au sein de ses pupilles. Dangereux, instable, le garçon l'était assurément. Et pourtant, son visage calme et posé soulignait son riche passé de combattant capable. Il n'était assurément pas du genre à se laisser emporter par ses élans d'adrénaline et, tout au contraire, savait faire face à une situation désespérée comme tout bon guerrier le devait. Sa voix trancha donc les cieux avec une teinte de résignation et de déception, peu de temps avant que son corps ne se mette en mouvement :
-Alors, vous ne me laissez aucun choix... Pardonnez-moi. Vous avez simplement choisi le mauvais camp.
Brusquement, ses jambes se plièrent et se tendirent soudain : son corps tout entier fut projeté d'un coup sec droit en direction du maudit, avec une vélocité hors normes. Dans la foulée, son épée bâtarde se recouvrit d'une plaque sombre du haki de l'armement : le logia n'allait pas pouvoir se reposer sur son intangibilité, cette fois-ci... Avec une violence inouïe et insoupçonnée si on prenait le luxe de le juger sur son apparence juvénile, ses bras se mirent à fendre l'air et son épée se dirigea droit en direction du buste de son adversaire. Le but imminent ? Sans aucun doute de le couper en deux... Ou tout du moins de lui laisser une sale balafre tout le long du torse, et de le laisser pour mort. Un homme à moitié décédé retiendrait peut-être l'attention des vers de cette montagne, après tout : de quoi lui offrir un instant de répit bien mérité, au final.
Ser August Clonwood et Orin Jack.
-Un conflit interne...
Le Ser avait bredouillé ces mots à mi-voix, plus à sa propre intention qu'à celle de l'individu qui l'accompagnait. Sans trop le savoir, le rouquin avait exactement mis le doigt sur le problème qui les amenait ici, en vérité. Alors bien entendu, ce n'était probablement pas exactement ce qu'il avait voulu sous-entendre, car le peuple de Kingadomu se portait très bien, mais les risques qu'encourrait le Royaume si Mc Rory continuait à vagabonder de son propre chef était bel et bien une guerre civile à l'ampleur cataclysmique. Nul ne pouvait savoir quelles seraient à terme les retombées d'une telle crise... Pas même le Roi en personne. August, le faciès toujours aussi posé et grave, revint toutefois promptement à lui pour entendre la suite des dires du jeune homme qui marchait à ses côtés. Toujours aussi curieux, manifestement... De nombreux chevaliers se seraient courroucés suite à cette excès de confiance de la part d'un pur étranger, mais l'épéiste était au final plus diplomatique que la majorité de ses contemporains. Dans tous les cas, le Clonwood n'avait pas besoin d'aide pour savoir pertinemment que la quête pour laquelle il œuvrait était pure et juste... De facto, il n'avait rien à craindre quant à la réaction d'Erwin s'il lui racontait tout en détail : il prendrait assurément son parti, car la vie de centaines d'innocents en dépendait. Malgré donc les regards mi-inquiets mi-agacés d'une partie de ses subordonnés, qui se demandaient bien à quoi rimait une telle conversation, le prestigieux membre de la Garde Royale enchaîna rapidement, d'un ton toujours aussi clair et droit :
-Il s'est rendu coupable de plusieurs crimes, mais ça n'est en soi pas grand chose. De nombreux bandits fuient notre île, chaque année, par crainte de représailles... Et nous les laissons vagabonder, en règle générale. Mais là... C'est différent. Mc Rory était, tout comme moi, un membre de la Garde Royale. Il a brisé plusieurs vœux sacrés, possède de nombreuses informations compromettantes, et oeuvre pour une quête égoïste qui pourrait mener le Royaume à un désastre sans précédent si on le laissait agir sans rétorquer. C'est pour cela que j'ai été envoyé.
Sans pour autant expliciter tout ce qu'il savait sur cette affaire, August considérait qu'il en disait bien assez pour que le rouquin ne prenne pleine mesure du bourbier dans lequel il s'était fourré en se rendant sur High West, ce jour-ci. Excalibur aurait bien pu l'attendre un jour ou deux de plus, mais cette quête là ne pouvait pas être reportée : le renégat devait mourir, ici et maintenant, ou Kingadomu lui-même allait en souffrir.
Mc Rory passe à l'attaque ! Il fait une espèce de dash en bondissant vers Kyoshiro pour le trancher d'un coup sec, horizontalement, au niveau du torse.
Et August donne un poil plus d'infos !
Mc Rory est lvl 43. Pour les autres, vous savez pas !
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Erwin
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Mar 23 Aoû - 10:37
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Erwin se contenta d’acquiescer, puis se terra dans le silence. Les informations qu'il venait d'obtenir sur le renégat... Elles étaient en quelques sortes biaisées, il en avait parfaitement conscience, mais précieuses aussi. « C'est une guerre intestinale de pouvoir. ». D'une certaine manière, il y avait plusieurs possibilités dans le cas présent, et peu le réjouissait. Au vue de ce qu'il avait compris, le Sir et son Roi n'étaient pas axés sur une politique d'ouverture. Peut-être que ce renégat voulait apporter au royaume une ouverture sur le reste du monde, dans le but de faire fructifier les affaires du pays. Ou voulait-il réformer le système de castes, entraînant un changement éternel dans l'organisation de Kingadomu... Si son but n'était pas égoïste, il y avait des chances qu'il ne convienne pas aux autorités au pouvoir. Il n'y avait cependant aucune garantie qu'en trouvant l'épée royale, ce garçon ne trouve le salut dans ses actes.
Les cadavres d'humains derrière eux, c'était les cadavres de vers qui jonchaient leur chemin. Les plus jeunes avaient laissé place à des vers plus solides et plus âgés. Mais pour Erwin, ils se ressemblaient tous. Seule le nombre de dent qui formait leurs bouches monstrueuses pouvait le mettre sur la piste d'une évolution, et ce n'était pas la première chose qu'il observait chez ces créatures. En revanche, il se demanda quel comportement elles adopteraient au milieu de Marijoie. Se délecteraient-ils de la chair des Dragons Célestes ou seraient-ils arrêtés avant même d'avoir le temps de creuser un trou ? Oh, il y avait peu de chance pour qu'un tel plan fonctionne, et cela entraînerait certainement des pertes de civils innocents. Il fallait trouver un moyen plus ciblé pour vaincre son ennemi.
- Exalibur est connue comme étant une épée légendaire, parmi les douze meilleures lames ayant jamais été forgées sur terre. Selon les bruits qui circulent, le Roi Godefroid aurait scellé Excalibur au sommet du Mont Olympus. Il avait vaincu une armée à lui seul...
Il s'arrêta un instant. Ses paroles n'étaient pas dénuées de but, mais il hésitait à formuler le reste de sa phrase. Cette légende, c'était celle qu'il avait obtenu par les habitants d'en-bas. Il ne connaissait pas les détails de ce récit, et à vrai dire c'était loin de ceux à quoi il croyait jusqu'à présent... Mais il avait rencontré ces gens-là, originaires du Nouveau Monde, d'un Royaume excentré qui ne connaissait que ses conflits internes pour leur pouvoir le noyau. La valeur d'une épée légendaire dans cette histoire était bien sombre, mais n'était pas sortie de nul part. Il y avait des origines, très certainement inscrites sur la stèle de Ponéglyphes au pied de la montagne. Une stèle qu'ils n'avaient pas pris le temps de consulter en se précipitant vers le sommet... Mais la décrypter relevait de toutes les manières du coup de chance, il aurait fallu qu'ils tombent sur la bonne personne, au bon moment, au bon endroit.
Pourtant, il pouvait à présent faire un lien. Un fil rouge qu'il n'avait saisi qu'à force d'interroger ces personnes. Une piste peut-être fausse, mais un indice vers la vérité. Il s'intéressait à ce genre de légendes, car elles dictaient parfois des commandements à certaines personnes. Qu'elles ne soit qu'élucubrations ou non, elles avaient bien une origine...
- Ce qui est intéressant, c'est qu'en se référant à Godefroid, les habitants me parlaient du « Roi-Chevalier ».
Ses mots s'arrêtèrent à nouveau, comme s'il venait de se heurter à un nouveau mur de silence. Puis il le brisa, continuant à émietter son hypothèse.
- Le Roi Godefroid n'aurait pas été régent de votre Royaume par hasard, Ser Clonwood ?
Erwin se contenterait de la réponse de son interlocuteur. Il ne croyait pas au « hasard ». Si ces personnes étaient là, si elles connaissaient Excalibur, c'était que, d'une certaine manière, un lien existait. Cette épée avait une place dans l'équation. Restait encore à trouver laquelle.