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Convict [PV Joseph]
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Mer 19 Mar - 21:04


Convict





Macurtias Barrengan, primé à 45M de berrys, maudit d'un paramecia quelconque. Sa sœur, Elisa Barrengan, primée à 39M de berrys, épéiste de talent. Son meilleur ami, Jonaren Ordegan, primé à 40M de berrys, combattant au corps-à-corps. Ces trois amis d'enfance avaient choisi la voie de la piraterie quelques années plus tôt, et faisaient véritablement partie des "méchants". Ils avaient rapidement fondé un équipage sur lequel ils régnaient à trois et terrorisaient les populations de West Blue. La marine avait réussi à les attraper dans une embuscade particulièrement habile, et orchestrée par quelque colonel de grande influence. Par conséquent, ce trio prometteur s'était retrouvé poings liés, dans un navire dans un premier temps puis désormais dans le hall de la grande prison d'Impel Down. Les gardiens qui se baladaient là avaient été sollicité afin de les transférer jusqu'au troisième étage, tandis que tous leurs compagnons, non primés, seraient envoyés au premier. Et, bien évidemment, Leodan s'y était trouvé. Marchant désormais à côté d'Elisa, dont il ignorait les gestes séduisants pourtant évidents, il fixait d'un air froid, morne et lugubre les marches qui s'étendaient sous les pieds des agents du Gouvernement Mondial. Evidemment, si ces trois hors-la-loi, sur les Seas, régnaient comme des maîtres, ils n'étaient dans cette prison guère plus que des rebuts de bas étage, rebuts qui finiraient par se faire tabasser si tant est que la chaleur permette aux autres détenus cet excès de force et de virilité. Après tout, le troisième était l'enfer de la faim, un désert interminable où l'on ne pouvait trouver que ruines et désolation... L'ancien marine détestait particulièrement cet endroit, car les squelettes qui apparaissaient sur chaque dune de sable lui rappelait les douloureuses chimères des champs de batailles d'antan. Le plus omniprésent était évidemment celui qui l'avait mené à la séparation forcé de ses si précieux membres... Ignorant la morsure glaciale de l'acier sur sa peau comme il avait appris à le faire, plus par résignation que par véritable oubli, l'Urerath attrapa un morceau de tissu dans l'une de ses poches et entreprit de bâillonner la jeune femme avec, suite à quelques paroles de trop. Il ne se porterait que mieux dans un tel silence, et savait que les autres geôliers le remerciaient intérieurement pour une si bonne initiative...

A contrario de la demoiselle, les deux autres hors-la-loi semblaient avoir compris qu'il n'y avait absolument plus aucun espoir. Abattus, les épaules plus basses que leurs regards n'étaient vides, ils se contentaient de mettre un pied devant l'autre mécaniquement, ayant totalement cerné la fatalité de la situation. Cela ne choquait guère l'ancien haut-gradé, puisqu'au final, ce genre de prisonniers étaient plus nombreux que les rares optimistes qui pensaient qu'un forban du type d'Erika réussirait un tel coup d'éclat une seconde fois. Au final, peu importait à Leodan leur état mental : sa mission était de les amener jusqu'à leur étage, parfois jusqu'à leur cellule, et il la remplissait aussi correctement que possible. L'on ne pouvait pas dire de lui qu'il était euphorique ou enjoué à l'idée d'enfermer de pauvres types parfois plus perdus que méchants, mais il le faisait, et ses supérieurs ne pouvaient clairement pas lui en vouloir pour cela. En revanche, le noiraud préférait ardemment la chasse à l'escorte, et attraper des hommes encore capables de se battre n'était que mille fois plus intéressant que de se contenter de les mener en lieu sûr alors qu'ils n'avaient plus même l'envie de lever le moindre petit doigt... La volonté humaine était quelque chose d'assez étrange, et le charpentier était bien placé pour le savoir. Parfois, certains criminels présents à Impel Down en débordaient, alors que d'autres en venaient bien souvent à tenter un suicide en se cognant continuellement contre les barreaux ou les murs à portée de leur crâne... Glauque ? Il aurait été mentir que de dire que la prison sous-marine ne l'était pas. De mémoire d'homme, l'ancien contre-amiral n'avait jamais vu plus sombre... Même la torture semblait être monnaie courante, pratique pourtant rarement utilisée dans les services du Gouvernement Mondial. Enfin, du moment qu'il s'agissait de torture intelligente, et qui permettait aux hommes d'éviter de gros massacres en interceptant rapidement quelques forbans en tout genre, cela ne dérangeait pas l'Urerath, quand bien même il n'y participait jamais. La vie de ses ordures n'avait peut-être aucune valeur, mais sa conscience propre en avait une, à ses yeux. Et torturer volontairement quelqu'un, aussi bien physiquement que mentalement, ça, le gardien de la prison ne le faisait pas. Pas même les animaux, d'ailleurs.

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Sam 22 Mar - 20:35





Les gens s’arrêtent souvent à ce qu’ils voient. Logique, c’est ce qu’ils peuvent juger, c’est ce dont ils peuvent affirmer l’existence, ça les rassure. Sauf que du coup, bien souvent, ils passent à côté de l’essentiel. Jo se confortait chaque jour à ce qu’il avait enseigné du temps où il donnait cours à l’Académie. Parfois St Poplar lui manquait. Il lui arrivait souvent de se remémorer ces moments. Carmen et les jumeaux, le déménagement, la promotion, l’agrégation aux Beaux-Arts, ses étudiants. L’un d’entre eux, Dimitri Androv, était un jour venu le trouver, en lui parlant de la fascination qu’il avait pour le rouge.

- Comment va ton père ?

- La dernière fois qu’on s’est vu, c’était… c’était quand, au tribunal je crois ? Il est entré et s’est assis, au fond de la salle. Je l’observais, en espérant qu’il me fasse un petit coucou, mais il avait le regard fuyant, la tête orientée vers le sol, ou sur le côté. C’est là que j’ai compris que je ne faisais vraiment plus partie de la famille !

- Avec ce que tu as fait, c’est encore un miracle qu’il soit venu ce jour-là.

Joseph connaissait les Androv. Un couple originaire de West Blue, l’un architecte et l’autre vendeuse dans l'immobilier. C’était grâce à eux qu’avec Carmen ils avaient pu trouver une maison pas trop éloignée du centre-ville. Et vu que le courant était bien passé, ils avaient gardé contact. Leur fils ainé, Dimitri, était entré à l’académie en réussissant haut-la-main le test d’entrée. Personne n’avait jamais douté du futur de ce jeune prodige, aux pensées parfois sombres certes, mais au talent rare. Puis un jour, il avait disparu, sans laisser de trace.

- Il n’a pas le bagage nécessaire pour comprendre mon art. Il n’est pas vous, professeur.

Pas de réponse. Le quadragénaire se contenta de faire danser son pinceau sur le morceau de bois qui faisait office de toile. Un autre garde interrompit la discussion en fouettant Dimitri, qui resserra l’étreinte sur la corde de son sac, en accélérant le pas. Encore aujourd’hui, Impel Down ne s’était pas encore totalement remise de l’attaque des Orato. Comme modèle pour sa nouvelle œuvre, un groupe de vingt détenus, menottés, occupés à aller et revenir depuis un tas de briques et de sacs de ciments vers un mur en chantier.

- Je ne suis plus ton professeur Dimitri. Et tu peux appeler ça comme tu veux, ça n’effacera pas les atrocités que ces huit filles ont subies.

C’était comme ça qu’ils communiquaient depuis le début. L’un peignait sur le côté, tentant de saisir au mieux l’ambiance du moment, tandis que l’autre enchainait les aller-retour, du tas de matériaux au mur à reconstruire. Le tout dans une fournaise diable, accompagné du bruissement de fond produit par la substance rougeâtre au fond des énormes cuves, dispersées uniformément dans ce quatrième niveau. L’enfer des flammes portait bien son nom.

« Titre : les travaux du faux repenti »

- Palmer, Kurashiki, Holls, etc…vous remontez à l’entrée. On a une masse de nouveaux résidents qui arrive et ils ont besoin de renfort là-haut pour le baptême.  

Résidents, baptême, … Des mots qui, à l’intérieur de ces murs, avaient une toute autre définition. Du jargon de maton quoi. Le premier indiquait une sorte de métaphore dans laquelle Impel Down serait une sorte d’hôtel, accueillant des prisonniers que les gardiens, devenant ici hôtes et hôtesses, devaient mener aux chambres qui leur avaient été assignées. Le second mot, c’était la manière dont les gens parlaient du processus de stérilisation.

- Mand, toi tu vas au troisième. Faut escorter les gens jusqu’à leurs chambres.

Il rangea ses affaires et se mit en route, sans prendre le temps de saluer Dimitri. Il aimait bien escorter les prisonniers parce qu’il aimait bien leur parler. C’était une habitude qu’il possédait déjà du temps où il servait dans la Marine. Le troisième étage, l’enfer de l’inanition. Une sorte de désert sec et chaud, très chaud. Enfin, surtout pour les détenus, la tenue du personnel était à l’épreuve des températures intenses. Un étage au-dessus, Albert devait patrouiller entre les cellules parmi la multitude de créature du deuxième ; c’était la condition qu’on lui avait imposé s’il voulait garder sa bête féroce de compagnon.

En quittant l’élévateur comme les autres gardes, Joseph fit un premier pas dans le sable avant de jeter un œil vers l’énorme cheminée au centre du niveau. Quantité de souvenirs lui revinrent en tête, mais il n’était pas là pour ressasser le passé. Serein, il entama sa marche en chantonnant, à la manière dont on parcourt son salon de bonne humeur. Il était chez lui.

- Contre-amiral Leodan ! Vous n’êtes pas dehors à courir après des évadés ?

Evidemment qu’il le connaissait. Ce jeune homme était tout aussi nouveau que lui ici. Et ils avaient un parcours similaire, dans le sens où avant d’arriver à Impel Down, tous deux étaient officiers dans la Marine. Deux anciens soldats, bien qu’en terme de forme physique et de rang, la différence était assez significative.

- Mon ton est volontairement sarcastique, ma dernière sortie ne s’est pas très bien terminée.

Oui… une vingtaine de points de suture et une longue cicatrice sur la diagonale du torse. Le problème ça n’avait pas été les deux évadés ciblés, mais plutôt le pirate sur lequel il était tombé en les attrapant… Drake Kotori.
Leo n’était pas seul, il avait trois résidents à escorter. Trois pour un. Jo’ jeta un œil vers la liste qu’on lui avait donné et ne tarda pas à trouver leurs photos, leur matricule ainsi que leur numéro de chambre.

- Mac et Jona… vous êtes dans la même cellule. Et vous, Elisa… vous avez de la chance, la vôtre est juste en face, avec une colocataire très gentille.

Elle était bâillonnée, mais il pouvait deviner en regardant dans ses yeux ce qu’elle ressentait. Les émotions, c’était son rayon. Il avait même déjà eu recours à son art sur des détenus, c’était assez efficace pour contrer les envies de suicide, ou les dépressions.
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Mer 26 Mar - 18:43


Convict





Le groupe de gardiens arrivèrent bien rapidement au troisième étage, malgré les escaliers bien plus grands que l'on ne pourrait le penser à première vue. A force de balade dans la prison gouvernementale, Leodan avait pris l'habitude à parcourir les marches nombreuses, préférant d'ailleurs se dépenser un peu à utiliser l'élévateur, tant et si bien que descendre quelques prisonniers ne lui faisait jamais grand mal. Et maintenant que la demoiselle était plongée dans un mutisme forcé, rien ne pouvait entraver la progression des gardiens de la paix et des barbares qu'ils accompagnaient jusqu'à leurs cellules, où ils passeraient certainement les mois à venir... Si tant est qu'ils puissent survivre aussi longtemps. Quoi qu'il en fut, le groupe de geôliers devait arriver rapidement devant l'étage en question, où pourrait les accueillir un de leurs nombreux confrères, armé d'un calepin afin de savoir précisément où mener chaque hors-la-loi. Mais l'identité de l'homme en question leur était inconnue, et l'ancien contre-amiral fut légèrement soulagé de voir qu'il ne s'agissait que de Joseph Mand, également marine transféré par le passé. Ce vieil homme, aussi sage que plaisant de compagnie, était certainement l'un des seuls qui ne se moquait pas ouvertement du parcours cocasse du noiraud, et celui-là savait l'en remercier en évitant d'aborder ses précédentes déboires dans les quelques discussions qu'ils pouvaient avoir. Le groupe n'était pas encore arrivé que le doyen prit la parole à l'intention de celui qui aurait tout-à-fait pu être son élève, avec une légère ironie dans la voix. L'Urerath poussa un léger soupir en fermant les paupières un court instant, n'appréciant pas particulièrement cette dénomination qui référait directement à son bien trop glorieux passé. Malgré tout, ce n'était pas blessant, pas le moins du monde, a fortiori puisque ledit contre-amiral avait déjà vécu bien plus complexe. Il se contenta ainsi de saluer son collègue une fois arrivé à sa hauteur d'un mouvement de tête et d'une bribe de phrase :

"Mand. Bonjour."

Toujours très peu loquace, l'ancien marine fixa un court instant son ancien subordonné indirect : après tout, le peintre n'avait jamais été que colonel, le grade qui précédait celui auquel le noiraud avait combattu... Il était toujours particulièrement étrange, même pour le charpentier, de comparer son parcours insolite avec celui de quelqu'un d'autre : c'était d'autant plus vrai pour ce geôlier qui lui faisait face, et qui n'avait certainement rien d'autre en commun avec lui que sa carrière militaire. Leodan se demanda même si ledit geôlier venait d'un niveau social semblable au sien, ou si même ces points principaux dans l'existence d'un homme différaient de l'un à l'autre. Quoi qu'il en fut, l'artiste prit rapidement la parole, vérifiant rapidement sur le calepin l'endroit où se trouvaient les cellules de ces trois-là. Toutefois, sa question précédente avait amenée le jeune homme bien loin d'ici, puisqu'il réfléchissait effectivement à quitter cette prison oppressante au plus vite pour aller tenter sa chance en combat. Ce n'était pas ainsi qu'il pourrait renouer avec son corps, et encore moins qu'il pourrait venger son honneur et sa fierté en servant ardemment le Gouvernement Mondial... Le chemin qu'il avait à parcourir était long, et il le savait, puisqu'il l'avait lui-même sillonné dans le jadis. L'entraînement, et par conséquent le combat, était une étape primordiale dans cette douloureuse convalescence... Après un instant de silence, l'Urerath se dirigea vers le désert qui s'étendait déjà devant eux, les portes venant de s'ouvrir dans un brouhaha insupportable. La chaleur se faisait déjà ressentir, et ce malgré les vêtements appropriés des gardiens d'Impel Down... Le noiraud respectait sincèrement tous les criminels entreposés ici et qui avaient le cran de rester vivant pendant des années parfois.

A peine le pied posé sur la première dune, Leodan se tourna en direction de Joseph pour savoir dans quelle direction ils devaient progresser. Tant qu'à faire, le jeune gardien préférait hâter le pas, et éviter une visite guidée de l'endroit qui n'apporterait pas grand chose de toute manière à ces quelques rebuts de la société. C'est dans ce silence qui le caractérisait si bien que le noiraud attendit une réponse à son interrogation aphone.

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Sam 3 Mai - 1:36





Travailler à Impel Down, il y avait de quoi devenir cinglé. Chaque jour le pénitencier accueillait son lot de nouveau résidents. Les profils étaient aussi variés qu’il pouvait exister de couleur, allant du tueur en série inexpressif à la mère de famille déblatérant sans cesse des inepties à propos de sa fille qui allait lui piquer son mari. Détail amusant dans l’histoire, la fille en question avait quatre ans. Cruel destin pour cette petite que d’avoir été enfantée par une femme capable d’être jalouse d’un bébé ; jalousie maladive qui l’avait poussée au meurtre. Il y avait aussi ceux qui s’évertuaient à clamer leur innocence. Malheureusement pour eux, à partir du moment où la porte de la Justice était passée, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Un métier difficile donc. Difficile car il nécessite d’avoir des nerfs d’acier.  La plus importante des conditions nécessaires était très certainement la maitrise des émotions.


- Nous y sommes.

Leo n’était pas loquace et ça, Joseph s’en souviendrait.  Le trajet n’avait pas été des plus « passionnants ». De toute façon, il n’était pas obligé de se faire des amis ici. La prison sous-marine, pour lui, c’était avant tout une sorte de punition. L’un des garde du groupe attrapa les clés, histoire que Macuritas et Jonaren puisse découvrir leur nouvelle maison. Mais à l’instant précis du cliquetis mécanique indiquant l’ouverture de la cellule, l’un des détenus tapis à l’intérieur se jeta vers l’extérieur.

- JE SUIS INNOCENT !

Il hurla à en déchirer les tympans. Ses chaines ne semblaient même pas être une tare pour son corps massif. Par réflexe, Joseph eut un mouvement de recul, tandis que les autres gardes se jetèrent sur-lui, pour le maitriser. Le prisonnier fut mit au sol après quelques secondes de batailles. Il avait distribué autant de baffe que possible, et les employés d’Impel Down le lui ferait regretter. Alors qu’un d’entre eux le trainèrent a moitié conscient vers le fond de la cellule, les autres l’encerclèrent, afin de le tabasser correctement. Toujours à l’extérieur, Joseph assista au spectacle en serrant les dents, c’était violent. Mais il ne détourna pas les yeux. Mieux, il s’approcha à son tour et dessina un symbole vert sur le torse ensanglanté du détenu rebelle.

- Le Vert de la détente, il sera calme pour un moment.

En agissant de la sorte, Joseph brisait le cercle vicieux des représailles. Apaisé par la peinture hypnotique, le désir de vengeance de ce détenu n’augmenterait pas. L’incident passé, les deux criminels pouvaient prendre place. De prime abord, on pouvait associer son geste à de la compassion, mais en réfléchissant à la scène plus attentivement, on se rendait compte qu’en vérité, l’acte de Joseph était bien pire que le passage à tabac des autres gardes.
Ne restait plus qu’Elisa.


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Sam 3 Mai - 17:17


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Les gardiens d'Impel Down firent le trajet dans un mutisme surprenant pour quiconque n'avait jamais travaillé dans ces conditions. Parfois, les gens songeaient que le contact humain entre gardiens était ce qu'il y avait de plus précieux dans ce genre de situations, et pensaient par conséquent que les gouvernementaux qui y logeaient faisaient tout pour égayer leurs journées avec diverses blagues plus ou moins douteuses. Leodan ne voyait pas du tout les choses du même œil. Etant donné qu'il purgeait alors sa propre peine infligée suite à un cuisant échec, le noiraud pensait même tout le contraire : la plupart des prisonniers ici présents avaient bien plus de raisons de rire que les gardiens eux-même... Après tout, les personnes inhumaines et dégradantes ici-bas n'étaient guère plus que ces fameux geôliers. La torture, la violence, les gestes dégradants, tout cela était profondément ancré dans la plupart des hommes de l'endroit, qui pensaient avoir le droit de vie et de mort sur les détenus grâce à la simple et bonne raison que ces derniers devaient forcément être des ordures pour avoir fini dans la grande prison sous-marine. D'autres soldats, certainement plus extrémistes, allaient même jusqu'à penser que la justice que servaient la marine et les autres grandes instances ne pouvait pas se tromper, et que, par conséquent, tous les types enfermés dans les cellules aux différents étages étaient forcément coupables. Dans l'esprit de l'ancien contre-amiral, une fois de plus, tout cela n'était que pure sottise : mis-à-part, à la rigueur, au dernier étage, étant donné qu'il fallait réellement être considéré comme un ennemi de l'humanité pour y être enfermé, il devait y avoir des innocents partout. Et puis, ces pauvres pirates qui ne songeaient qu'à épouser une vie de liberté et d'aventures n'étaient finalement pas non plus des innocents ? Des victimes d'un système mal réglé ? En réalité, cette pensée avait effleurée l'esprit névrosé de l'Urerath quelques dizaines de fois déjà, notamment depuis qu'il avait été déchu de son prestigieux poste de la marine. Néanmoins, il s'efforçait à la contenir tant bien que mal, voyant la chose comme une nécessité : le système actuel, en place, commettait obligatoirement des erreurs étant donné qu'il était régit par des êtres humains, lesquels s'adonnaient bien souvent aux bavures et étourderies en tout genre. Selon lui, de fait, il ne pourrait jamais y avoir de système qui serait capable de ne condamner que les véritables criminels. Cet énoncé était aussi utopique que celui de songer qu'un beau jour viendrait à partir duquel les pécheurs cesseraient de pécher.

Quoi qu'il en fut, le groupe d'hommes arriva bien rapidement à la cellule où seraient enfermés les deux pirates capturés précédemment. Si ces deux-là en question ne semblaient absolument plus vouloir se défendre, comme abattus et certains qu'une funeste destiné les attendait, l'un des hommes à l'intérieur même de la geôle poussa un rugissement de chagrin en se ruant à l'extérieur, envoyant au sol les quelques soldats placés devant la porte et occupés à l'ouvrir. Si la plupart des agents du Gouvernement Mondial foncèrent droit sur le prétendu criminel dans l'optique de le maîtriser, Leodan, lui, ne fit rien d'autre que croiser les bras et plisser les yeux, fixant ce type qui n'était probablement rien d'autre qu'un pauvre homme. Bien évidemment, malgré sa corpulence avantageuse, le gars fut envoyé à nouveau dans sa petite cage, et fut par la suite tabassé pendant quelques instants par les gardes agacés d'un tel comportement. Et si cette situation semblait banale dans ce grossier lieu, l'analyse que pouvaient en tirer tout êtres humains normalement constitué était des plus effroyables : chercher la liberté dans ce monde malade ne valait jamais rien d'autre que des ennuis. L'ancien marine ferma légèrement les paupières tandis que Joseph passait à l'action à son tour, utilisant sa peinture pour calme l'individu. Empêcher les types prisonniers, coupables ou pas, de ressentir leurs propres pouvait également être assimilé à une forme de torture, mais il n'en était rien pour le noiraud. C'était une manière, avant tout, de permettre à cet ancien hors-la-loi de voir sa pathétique existence sous un œil nouveau. Le détendre dans un tel enfer était une aubaine... Et ce qu'espérait désormais l'Urerath, c'était tout simplement que cette couleur resterait fixée sur lui malgré le temps qui passerait, et qu'il n'aurait jamais plus à souffrir de son enfermement. S'il était innocent, c'était la moindre des choses, en tout cas. Une fois les gardiens ressortis de la cellule et la porte de cette dernière à nouveau close, le petit groupe se remit en marche en direction de la geôle qui accueillerait Elisa dans sa nouvelle vie, au sein de ce terrible purgatoire. Et une nouvelle fois, le trajet fut bref, et ne fut accompagné d'aucun autre sons que ceux étouffés générés par la demoiselle bâillonnée.

Et lesdits gémissements ne se calmèrent pas lorsque la jeune femme eut la chance de poser son regard sur sa nouvelle colocataire, comme l'avait mentionné un peu plus tôt Mand. Même si cette dernière semblait plutôt banale, jeune d'une vingtaine d'années environ, les cheveux d'un brun aussi habituel que ne pouvait l'être le ciel au-dessus de l'océan, l'impassibilité qui trônait dans ses pupilles avait de quoi faire peur à plus d'un homme. Mais outre cela, ce qui avait toujours gêné Leodan chez cette fille-là, et ce qui gênait probablement la totalité des personnes qui la croisaient, c'était son sourire froid, sadique, malade, constamment planté sur son visage. Lorsqu'elle vit les gardes, elle se rapprocha lentement des barreaux et posa ses mains enchaînées sur ceux-ci, commençant à débiter tout un tas de paroles vides de sens. Folle ? Elle l'était probablement plus que la moitié des prisonniers enfermés à Impel Down, et ce depuis la construction du pénitencier, oui. Toutefois, elle eut la bonté de se reculer tandis que les gardes ouvraient la porte. L'ancien vice-amiral s'approcha d'Elisabeth et enleva son bâillon avec une délicatesse assez surprenante, jugeant qu'elle aurait bien assez de torture quotidienne avec ladite colocataire pour que l'on se permette de lui arracher la moitié des lèvres. Aussitôt le bandeau retiré, la pirate se mit à geindre, se débattant aussi bien qu'elle le pouvait pendant que sa nouvelle amie ne cessait de déblatérer des propos qui ne voulaient probablement rien signifier, même dans son esprit malade. Cette fois-ci, l'ancien contre-amiral s'en mêla, la poussant fermement dans la geôle avant de refermer la grille lui-même, le visage bien plus impassible que durant la tentative de sortie du pauvre gars, de l'autre côté de l'étage. Et alors que la hors-la-loi se jetait à nouveau sur la grille, l'Urerath prit la parole à son attention, suffisamment fort pour qu'elle entende mais pas assez pour que les autres gardiens puissent distinguer réellement ce qu'il lui disait :

"Si tu es réellement coupable, ait au moins la décence de ne pas perturber ceux qui ne le sont pas. Même les innocents n'ont pas le droit de se plaindre, ici... C'est quelque chose que tu apprendras vite, à ton insu."

L'intervention du noiraud semblait l'avoir littéralement refroidie, puisqu'elle se laissa tomber mollement contre l'une des parois, abasourdie. Le geôlier se tourna et glissa le trousseau de clés dans sa poche avant de prendre la parole à l'intention de ses collègues, cette fois-ci :

"Je peux ramener les clés seuls, je connais le chemin."

C'était là plus une invitation à la séparation qu'une invitation à la discussion, tous les justiciers ici présents devaient l'avoir compris aisément...

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Lun 22 Sep - 1:06





Il existait autour d’Impel Down tout une série de mythes avérés ou non. Très fréquemment, lorsqu’ils étaient de sortie pour traquer un évadé, des civils curieux revenaient avec le même genre de questions : « C’est vrai que ça ressemble à l’enfer ? » Il s’agissait tout de même d’un important pénitencier, LE pénitencier, donc forcément ce n’était pas l’endroit le plus agréable du monde. « Il parait que tous les gardiens sont des cinglés, qui ont été recalés par les autres institutions. » Encore une autre légende, Mand était d’ailleurs le contre-exemple parfait. Cinglé ? Peut-être un peu, mais St. Poplar l’avait estimé suffisamment saint d’esprit que pour obtenir le titre de Professeur spécialiste en couleurs, ainsi que pour le laisser enseigner et transmettre aux jeunes artistes fréquentant les amphithéâtres des Beaux-Arts. Quant à la raison de sa présence ici plutôt que dans une base militaire, elle n’était que la conséquence d’un choix personnel.

« Ça doit être difficile de devoir traiter chaque jour avec ces dangereux criminels. » Certes, l’idée avait de quoi impressionner, mais la vérité était beaucoup moins fantaisiste. On s’habituait très vite au caractère particulier des condamnés et de leurs débordements. Au final, c’était comparable au travail des infirmières en clinique, ou même des acteurs de théâtre contraints à jouer la même pièce plusieurs soirs dans le mois. Simple routine.
Joseph aimait bien passer du temps à répondre aux civils pendant ses quelques missions à l’extérieur. Les images dépeintes par les œuvres de fiction ou par les journaux ne reflétaient pas toujours la réalité. On y idéalisait souvent certaines factions ou professions, au détriment des autres.

- Leodan, attendez !

Jo’ était probablement le plus à même de comprendre les émotions qui travaillaient l’ex contre-amiral. Ainsi, bien qu’ayant saisi son envie de s’isoler, il s’était tout de même élancé à sa poursuite. Tant et si bien que les deux hommes se retrouvèrent à marcher de front dans les rues de l’enfer du troisième niveau. La taille ainsi que la disposition de chaque étage justifiait la comparaison avec les milieux urbains. Il n’était pas erroné de parler de rue, de places ni même de quartier. Chaque étage possédait aussi son propre centre de sécurité, vers lequel nos deux protagonistes marchaient actuellement, sans qu’il n’y ait le moindre échange.

- Vous savez comment les autres vous surnomme ? La poupée, à cause de votre visage inexpressif.

Le quadragénaire avait fini par briser le silence, sans s’arrêter de marcher ni regarder son interlocuteur. L’index occupé à tripatouiller sa moustache, il poursuivit.

- Attention, je ne suis pas en train de dire qu'il faut accorder à ces paroles une quelconque importance, mais je pense que ce manque de réactivité pourrait traduire une certaine... lassitude... chez vous.

La différence de rythme entre Impel Down et la Marine était significative. Ici, on avait l’impression que tout allait au ralenti. Jamais d’alerte ou d’urgence, quelques missions à l’extérieurs certes, mais ce n’était pas la principale activité de la prison. Moins d’une dizaine d’équipage partait traquer des évadés, même si la majorité d’entre eux étaient attrapés par les Cipher Pol ou la Marine.

- Aussi, pour égayer ce triste tableau, j'aimerais vous proposer un défi. Le vainqueur serait celui qui attraperait le plus d'évadés sur une durée déterminée.

Sans aucune prétention, si Mand était allé chercher l’Urerath parmi sa masse de collègue, c’était pour avoir une sérieuse opposition, du challenge. En effet, les autres gardes étaient pour la majorité des jeunes pour lesquels Impel Down représentait la première activité au sein du Gouvernement Mondial. Ils étaient inexpérimentés et sans relations.


Points négatifs en dynamisme ? é_è
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Lun 22 Sep - 17:35


Convict





Joseph, Joseph, Joseph. Ce type était probablement le plus étrange des gardiens, si l'on exceptait les quelques gradés du calibre de Satan qui sortaient clairement du lot. D'un côté cet artiste aux allures de vieil homme semblait d'un naturel calme et serein, se reposant probablement sur ses expériences passées pour veiller à agir de la manière la moins dangereuse possible, et de l'autre il ne pouvait manifestement pas s'empêcher de faire des bourdes à longueur de journées. Qu'il demande à Leodan de l'accompagner, ça n'était pas extrêmement gênant : à vrai dire, le noiraud ne voulait pas véritablement être seul, il voulait juste évoluer un petit peu en silence. En temps normal, il n'était déjà pas d'un naturel extraverti alors ce jour-là, taper la discussion, même à un collègue, n'était nettement pas dans ses priorités... Pourtant, ce type-là ne semblait pas perturbé outre mesure à cette idée puisqu'il alla même jusqu'à lui rappeler l'un de ces si désagréables surnoms qu'on avait pu lui affubler depuis son arrivée ici, à Impel Down. La poupée. Pour le coup, l'ancien contre-amiral était même relativement déçu du manque d'imagination des autres gardiens... Cela avait plus l'air d'une critique facile venant d'un homme laid et maladivement jaloux que d'un prestigieux agent du gouvernement à l'égard de l'un de ses camarades, sans aucune intention néfaste à son égard. Empreint à la lassitude, le déchu ne laissa en tout cas pas le vieillard qui l'avait rattrapé se rendre compte de ce à quoi il pensait, demeurant absolument impassible, comme à son habitude. Après tout, si on lui reprochait ce caractère, il était sur la bonne voie. Il ne voulait pas se faire des amis, ici : cette prison était sa propre pénitence, il ne voulait pas s'y amuser et ce de quelque manière que ce soit. Restant donc dans son si précieux mutisme, il écouta d'une oreille distraite son collègue prendre la parole une fois de plus, inlassablement. Ce type était un véritable moulin à paroles, quand il s'y mettait... Cependant, l'Urerath dû admettre que ce qui suivit fut plus intéressant qu'il n'aurait pu s'y attendre. Alors comme ça, le vieil homme lui proposait un défi ? Et pas des moindres, visiblement : l'objectif était de récupérer autant de primés que possible, hein... Leur expérience respective au sein de la Marine leur permettrait sans doute de se montrer plus efficaces que la moyenne... Le duel serait certainement ardu. Mais plus que la perspective de défi qu'imposait un tel système, c'était le fait de s'entraîner perpétuellement qui motivait le désormais cyborg.

"Comme tu le souhaites."

Bien évidemment, il ne fallait pas s'attendre à une effusion de joie devant une proposition quelle qu'elle fut, et ce même si elle enchantait véritablement le geôlier... Si tant est qu'une telle proposition existe. Quoi qu'il en fut, c'était sa manière à lui d'approuver l'idée de son compère. L'objectif de Leodan était donc clair, pour les jours et semaines à venir en tout cas : il devrait affronter autant de primés que possible afin de les ramener ici. En terme de puissance brute, pour ce qu'il connaissait de Joseph en tout cas, il partait avec un sérieux avantage. Les membres créés par la Section Scientifique lui permettraient également de cerner plus facilement les ennemis qu'il pourrait rencontrer, et de les poursuivre en toutes circonstances. Les ennemis volants ne seraient même pas épargnés. De son côté, le peintre risquait de compenser cet écrasant avantage par l'intellect. Sur ce plan-là, le noiraud était certainement battu : il n'avait à vrai dire jamais mis de véritable stratégie sur pied pendant ses combats d'antan, sa force était généralement suffisante pour capturer n'importe quel adversaire... Outre Harushige, évidemment. Poussant un léger soupir en contractant ses doigts métalliques à plusieurs reprises dans un cliquetis prononcé sans jeter le moindre regard au vieil homme qui devait certainement continuer d'avancer à ses côtés, le déchu prit par conséquent la ferme décision d'en profiter pour tenter d'arrêter des ennemis parfois plus nombreux ou plus puissants que lui. Peu à peu, il décidait d'utiliser ces expériences pour s'outrepasser et devenir plus puissant qu'il ne l'avait jamais été... La chose n'allait pas être aisée, mais la persévérance était une arme affûtée. L'Urerath n'avait plus qu'à espérer que la sienne était supérieure à celle du vieil homme. Cela, de toute manière, il en aurait la réponse d'ici quelques temps... En espérant qu'aucun d'eux ne périsse durant la participation à cet étrange défi lancer.

Une chasse à l'homme était donc lancée, au grand dam de leurs proies.

(c) mise en forme roleplay par Never-Utopia

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Dim 28 Sep - 14:21





Comme prévu, l’ex officier accepta le défi. « Challenge accepted » comme on disait dans ces cas-là. Il se contenta d’une réponse courte et simple qui reflétait bien sa mentalité, mais Mand savait que le jeune se donnerait à fond pour ne pas perdre. Tous deux étaient des battants qui avaient traversé de terribles épreuves dans la vie, la persévérance ils connaissaient. D’ailleurs c’était ce qui rendait ce duel digne d’intérêt et particulièrement intéressant. Se contentant de masser sa moustache, pensif, le quadragénaire poursuivit la marche un moment, silencieux. Ils atteignirent ainsi la salle des gardiens, il y en avait une par étage et celle du troisième niveau, fondue dans le décor, n’était accessible que par une discrète porte métallique encastrée dans un mur.

A peine se présentèrent-ils face à cette dernière qu’elle s’ouvrit spontanément. Pas de mécanisme compliqué derrière ce phénomène, mais un simple gastéropode fixé sur le mur plus haut, dont les yeux renvoyaient une image sur un écran de contrôle à quelques mètres de là, où un gardien n’avait eu qu’à appuyer sur un bouton de commande. Mand et Urerath purent ainsi pénétrer dans le bâtiment dédié aux gardes pour y remettre la clé, ainsi que pour un éventuel rapport sur la mise en cage des nouveaux arrivants. Cette dernière étape n’était pas toujours faite correctement, les gardes se contentant généralement de signaler que les éventuels problèmes.

- Bon, c'est ici que nos chemins se séparent. Nous aurons tout le temps pour réfléchir à ce que remportera le vainqueur, si vous ne mourrez pas d'ici là, bien sûr. Que le meilleur gagne, Leo !

A ces mots, il prit congé de son comparse en le saluant de la main, et se dirigea vers les escaliers, direction le niveau 4.

Toutefois, l’histoire ne s’arrêta pas là. Très vite, la rumeur d’un duel entre les deux ex officiers de la Marine se répandit parmi les gardes du pénitencier et certaines n’hésitèrent pas à parier d’importantes parties de leur salaire sur l’un ou l’autre participant. Quelle ne fut pas la surprise de Mand en arrivant un jour dans la salle des gardes du premier niveau et de voir affiché en grand sur l’un des murs son nom, à côté de celui du Contre-amiral, trônant au-dessus d’une sorte de tableau des scores encore vierge. A la fois intrigué et amusé, il s’était approché pour observer de plus près, ignorant les collègues qui venaient lui serrer la main, admiratifs et pleins de mots d’encouragements. « J’ai misé gros sur ta victoire ! » « On compte sur toi vieux ! » « Te fais pas d’illusions Mand, Urerath avait une certaine réputation dans la Marine, c’est lui qui va gagner. » « Perso je m’en fous, pour une fois qu’on a un peu de distraction ! »

Ouais, Wait and See, comme on dit.

« Titre : Que le meilleur gagne »


Et du coup... c'est fini je pense.

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