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Cyborg, Restaurant et Remue-ménage ! [FB PV Nathanaël]
Heziel Coffe
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Sam 13 Juin - 16:17





L'homme qui ne mangeait pas ! Du raffut au Crabe-Repu ?!


Alors que notre équipage progressait vers l'archipel de Konomi, insouciant comme de par habitude, dans le reste du monde les choses bougeaient. Et en ce qui pouvait concernait la petite troupe, il s'agissait justement de leurs dernières actions et de leurs conséquences. Ils ne le savaient pas encore, ainsi accolés à la rambarde du Youthful Demon, observant l'horizon. Ils ignoraient encore la prime qui venait de tomber sur leurs têtes... mais autre part, sur East Blue, la nouvelle fit fracas. En effet, un...

- Cuisinier du Crabe-Repu ! Recherché ! Ahahah, sacré Heziel !

Alors que les autres hommes en toques et tabliers se rassemblaient autour du grand plan de cuisine au milieu de la pièce correspondante, rires et discussions allaient bon train. Au centre, une affiche montrait le visage d'un individu : Heziel Coffe, recherché pour dix-huit millions de Berries. Voilà qui leur avait d'abord donné un bon choc, avant d'embraser l'assemblée. Le jeunôt, l'apprenti cuistot ! Recherché !

- Vous pensez qu'il a fait quelque chose de mal?

- Baaaaka, ne sois pas stupide ! C'est un pirate, donc il est forcément mal vu par le gouvernement ! Nous savons tous deux que sans y être forcé, il ne ferait pas de mal à une mouche !

- Bien dit d'abord !

Alors que les autres acquiesçaient, le chef Pandzani interrompit la petite réunion tupperware d'une voix autoritaire, plaquant sa main sur l'établi afin de capter l'attention de tout les hommes présents. Tous se retournèrent.

- Allons messieurs, cessez de jacasser et remettez vous au travail ! Nous avons du monde ce soir !

Tous s’exécutèrent sans attendre, filant à différents endroits de la pièce et se répartissant sur les lieux afin de reprendre leurs tâches respectives là où ils les avaient laissées. Pour sa part, le vieil homme resta songeur un instant, observant ce morceau de papier à l'importance capitale. Son protégé avait pris son envol, à n'en pas douter. Il esquissa un sourire et se remémora avec quelle fierté il l'avait vu partir tandis qu'à des lieues et des lieues de là, sur le pont d'un bâteau dans la brise du soir, un jeune homme au chapeau de paille se rappelait d'une aventure bien particulière...



– Trois ans plus tôt, Notebouque –



La journée avait été bien remplie jusque là. Le restaurant tournait à plein fourneaux et les clients affluaient. La période du midi avait été chargée, mais le soir s'avérait être encore plus tendu. Heziel aimait ce genre de moments où il pouvait mettre ses talents à l'épreuve et cuisinier. Cuisinier tout simplement. Produire, créer un tout à partir de pièces séparées de légumes, de viandes et de condiments. Faire monter une sauce, voir gonfler un gâteau, délicatement déposer des fioritures sucrées plus délicieuses les unes que les autres, et tout ça dans un temps record. Oui, ça lui donnait la sensation d'être en vie à pleins pots. Après tout, depuis qu'il n'avait pas revu Kain, ses plus grandes aventures se produisaient dans ce restaurant. Le temps des jeunes pseudo pirates dans la forêt de Mormoilnoeud était révolu, mais il savait qu'un jour son ami viendrait le chercher. En attendant, il se satisfaisait pleinement de son emploi en tant que cuisinier et de sa place d'apprenti du chef Pandzani.

- Et une bruschetta saumon pour la 12 !

Le pain doré semblait croustillant à souhait. Le saumon fumé appelait à être dévoré, enveloppé dans son manteau de fromage fondu. La pointe d'aneth et de citron relèverait l'aspect moelleux du produit laitier. En bref, encore un client qui risquait fortement de revenir. Le plat disparut dans les mains d'un serveur pour être porté en salle, où il accomplirait sa mission, la mission portée par le grand chef cuisinier qui dirigeait les lieux : remplir de bonheur les estomacs ainsi que les esprits. Pour sa part, le brun essuya rapidement la sueur qu'il avait au front, la température en cuisine étant nécessairement bien plus haute qu'ailleurs.

- Tu ne chômes pas, le jeune !

- Eh bien, nous avons pas mal de clients et il faut aller vite, Chef !

- Oh, tu ne crois pas si bien dire petit ! Une tablée entière a été réservée par un équipage. Ils appartiennent à la Marine et seront ici d'une minute à l'autre ! Il faudra être au top !

Sur ces mots, la bouche du brun forma un « O ». Les marins gouvernementaux n'étaient pas les plus fréquents ici, même si ils avaient bien le droit de se faire plaisir avec une bonne pitance comme tout le monde. Néanmoins, le chef mettait un point d'honneur à ne pas donner mauvaise impression de son établissement aux représentants de la loi. Après tout, il avait un standing à tenir et même si son but final n'était pas d'avoir l'image la plus parfaite, il savait pertinemment que ça ne pouvait qu'aider son commerce. Finalement, le futur pirate esquissa un large sourire, enjoué.

- Comptez sur moi !



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Dim 14 Juin - 15:57
Cyborg, Restaurant et remue-ménage !



Oubliez le massacre de Baltigo, oubliez également la capture de Kara Tanomi sur Military Island, oubliez même la rencontre avec le contre-amiral Nowaki : ce récit se passe plusieurs années avant tous ces évènements qui finiraient par forger l’homme qu’est Nathanael Armstrong aujourd’hui. Cela ne faisait tout au plus que deux ans que le jeune homme était passé par les flammes en étant un homme brisé pour en ressortir comme une implacable machine de guerre, laissant derrière lui son ancienne vie pour ainsi dire. Bon d’accord cela est un peu exagéré car les flammes furent remplacées par une bête table d’opération mais c’était pour vous présenter l’importance symbolique de cette opération.
Quoi ? Vous n’aimez pas la symbolique ? Vous préférez les trucs concrets et palpables ? Et mon poing dans votre gueule il n’est pas palpable, peut-être ? Ahem, pardon, je m’emporte un petit peu. Toujours est-il que le nouveau cyborg commençait à peine à comprendre et accepter sa nouvelle situation qui, il en était sûr, demanderait encore un certain temps d’adaptation. Les scientifiques avaient été assez évasifs sur le temps qu’il faudrait pour qu’il maîtrise entièrement tous les mécanismes cachés dans chaque recoin de son corps, il lui faudrait donc prendre son mal en patience en attendant qu’une telle maîtrise lui soit acquise. Pour l’heure, ne maîtrisant encore que partiellement son corps, le jeune colosse avait demandé à faire un petit bout de chemin avec un équipage qui sillonnait East Blue…pourquoi cette mer ? Parce qu’elle était connue pour être la moins dangereuse des blues, du moins était-ce ce qui se disait, et que Nathanael trouvait cela raisonnable de recommencer en bas de l’échelle pour ainsi dire afin d’éprouver son nouveau corps.
Bien sûr il aurait pu avoir les yeux plus gros que le ventre et retourner sur Grand Line directement, mais la dernière fois qu’il avait eu les yeux plus gros que le ventre son histoire s’était terminée assez tragiquement. Il avait appris de cette tragédie, aussi douloureuse fut-elle, et aujourd’hui il arrivait donc en bordure d’une île qui lui était encore inconnue…cela dit, arriver sur une nouvelle mer, à peu près toutes les îles lui étaient méconnues à part Logue Town.

Arrivant sur cette île où l’équipage ne ferait une pause que de quelques heures tout au plus, histoire de s’approvisionner un peu avant de reprendre leur petit voyage, plusieurs marins vinrent vers le cyborg en lui demandant s’il voulait les accompagner jusqu’au restaurant le plus proche. Agréablement surpris de cette proposition, y voyant un moyen de se rapprocher de ses nouveaux subordonnés, le gouvernemental accepta et suivit ses hommes qui rentrèrent dans un restaurant et s’installèrent à une table libre.

Balayant la salle pour observer les différents clients profitant de leurs succulents repas, certains se retournant en voyant un si imposant individu rentrer dans la pièce, avant de finalement s’assoir près de ses compagnons. Le serveur vint prendre les commandants et tous furent assez surpris de voir que le lieutenant ne prenait rien. Ce dernier rassura ses compagnons en disant qu’il n’avait pas très faim pour le moment mais que, peut-être plus tard, il commanderait à son tour. En vérité son corps avait déjà tous les nutriments qu’il fallait et, de ce fait, boire et manger n’étaient plus des besoins physiologiques naturels chez le cyborg.
Mais, de ce qu’il en savait, sa nature était encore secrète et connue uniquement des plus hauts gradés et de la section scientifique, il devait donc se taire à ce sujet dans la mesure du possible. Pour l’heure les boissons étaient servies et les marines, épris par la fougue de leur jeunesse, portèrent un toast à leur réussite future avant de descendre leurs alcools respectifs à une vitesse plus que respectable.

Bientôt l’atmosphère se ferait de plus en plus joyeuse, à mesure que l’alcool coulerait à flot et que les plats viendraient remplir leurs panses. Un peu de repos de temps en temps ne faisait clairement pas de mal.



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Jeu 18 Juin - 22:01





L'homme qui ne mangeait pas ! Du raffut au Crabe-Repu ?!


Une bonne poularde bien grasse aux morilles, ni plus de moins ! Ajoutant avec finesse les différents ingrédients, en passant du vin blanc à la muscade, le cuistot donnait tout son cœur à la tâche. L'équipage en question était arrivé et les marins semblaient avoir grande faim ! Bizarrement, il éprouvait toujours un poil de nostalgie lorsqu'il croisait des représentants du gouvernement mondial ainsi en permission. Cela lui rappelait ses plus jeunes années durant lesquelles il avait rencontré Nakata Fenice, alors mousse de la marine. Le blondinet avait quitté Mormoilnoeud en promettant qu'il deviendrait amiral et qu'il coffrerait Kain lorsqu'il tenterait de devenir seigneur des pirates ! Autant dire qu'après leur chasse au fuchien, la journée avait été catégorisée comme étant aventureuse.

La chaleur des fourneaux lui montait parfois à la tête, mais il aimait cette sensation. Tout son être se concentrait sur la réalisation de son plat, et c'est ce qui faisait son efficacité terrible en cuisine. Si un être vivant au monde était bien capable de dépasser ses limites cérébrales pour la réalisation d'une tâche, c'était bien Heziel avec la cuisine. La sauce était réduite, il était temps de verser les morilles et leur eau de trempage. S'affairant à passer cette étape et sachant qu'il aurait pas mal de temps devant lui pour le reste de la cuisson, il passa sur quelques entrées vertes et croquantes qui raviraient les papilles de certains clients. Colorées et savoureuses, les confections culinaires partirent en service dans la salle. Heziel soupira d'aise avant d'attaquer une autre préparation, sa poularde dorant tranquillement et à son rythme...

En salle, l'alcool était largement servi aux matelots, qui avaient bien le droit de profiter de leur permission. De quoi leur réchauffer le cœur, le corps et l'esprit ! Souvent, le brun avait l'occasion de faire une petite sortie en salle. Il était souvent louangé pour son sens de la cuisine, et même si il ne recherchait pas spécialement à être affiché comme un grand chef, il ne pouvait qu'admettre que c'était très plaisant d'être ainsi qualifié. Lui qui apprenait encore, après tout... son avenir dans la profession semblait de plus en plus radieux chaque jour. Peut-être qu'un client aimerait lui faire ses compliments ce soir aussi ?

- Je prends la commande pour la 17 !



----




Au dehors, des hommes à l'allure assez patibulaire s'approchaient doucement du restaurant. Ceux qui ne les connaissaient pas les craignaient de part leurs dégaines de chiens méchants, armés et prêts à en découdre. Ceux qui savaient à qui ils avaient affaire les évitaient. Une bande toute récente de bandits des montagnes qui semblait avoir pris goût à se rapprocher de la côte et donc, de la ville... parmi eux, néanmoins, un homme se détachait visuellement, différent du reste du lot. Leur chef, Agrip Moilapinss (qui se faisait aussi appeler Ser Moilapinss, dans ses accès d'égo surdimensionné), qui était aisément reconnaissable de par sa barbe et sa moustache aux extrémités en forme de spirales et son look assez médiéval, n'avait hélas rien d'un chevalier : mécréant et fier de l'être, il n'hésitait pas à voler, piller et saccager ce qu'il trouvait avec l'aide de ses larbins. Primé à 1 000 000 de berries, ce qui en faisait une toute petite menace, mais une menace quand même, sa propension à parler de façon moyenâgeuse le rendait très étrange.


- Bon, messieurs. Ce soir, nous mangeons à notre aise. J'ai ouïe dire que ce restaurant servait des mets exquis et nous allons donc aller nous y nourrir... de façon gratuite, bien entendu.

- Pourquoi chef ? Z'avez une réduction chef ?

Le barbu se tourna vers son subordonné qui, malgré sa taille plus que respectable, n'avait hélas pas autant de cerveau que de masse musculaire.

- Bien entendu... Non, parce qu'on est des bandits, espèce de triple buse !

- Ah foui c'est vrai...

Alors que les autres ricanaient sur le dos de leur compère bien trop simple d'esprit, le leader afficha un sourire mauvais alors qu'il arrivait aux portes du restaurant avec sa bande, bien décidé à prendre possession des lieux pour la soirée à venir... et peut-être pour d'autres, qui pouvait bien savoir ?

- Faites vous plaisir... et surtout, montrez bien qui nous sommes à ces moindre gens.

La soirée s'annonçait agitée... des membres de la Marine et des brigands dans la même pièce ? Du grabuge en perspective. Mais ça, à son grand dam, Heziel n'en avait pas la moindre idée...



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Mar 23 Juin - 15:19
Cyborg, Restaurant et remue-ménage !




Même si les marines étaient des bourreaux de travail qui vivaient pour et par leur devoir, pour ainsi dire, ils restaient avant tout des hommes et des femmes comme vous et moi, avec les mêmes besoins que le commun des mortels. Ainsi, après des semaines à travailler comme des bêtes, il était tout à fait normal que ces jeunes recrues désirent passer un peu de bon temps et se détendre…non ? Ils avaient bien travaillé durant ces dernières semaines, même le colosse d’acier ne pouvait pas dire le contraire, aussi avait-il accepté de les accompagner car l’idée de se reposer ne lui était pas totalement désagréable. D’accord son corps n’avait pas besoin de repos ou d’aliments comme ce pouvait être le cas de ses collègues, mais il restait un être humain avec tout ce que cela signifiait d’envies ou et de fatigue…certes la fatigue était concentrée dans son cerveau désormais, dernier vestige de son humanité, mais même lui avait ses limites. Sa fatigue était simplement mentale.
Ainsi le jeune officier ne put s’empêcher de sourire en voyant ses jeunes recrues baver littéralement en sentant l’odeur de leurs plats arriver à leurs narines, il était vrai que ces plats avaient l’air appétissants et, l’espace d’un instant, Nathanael regretta de ne pouvoir savourer ces plats comme avant.
Voyant ses camarades commencer à s’empiffrer sans attendre, comme s’ils ne pouvaient plus se retenir, le lieutenant crut bon de s’occuper en regardant un peu les clients qui dégustaient leurs plats autour de lui. Il y avait de tout, des clients aisés comme des personnes un peu plus modestes, mais son attention fut reportée sur l’arrivée d’un petit groupe d’hommes patibulaires qui faisaient un peu tâche ici. Immédiatement son camarade le surprit en lui communiquant :

*Alerte. Détection d’une cible.*

*Nom de la cible: Agrip Moilapinss
Autre(s) nom(s) connu(s) : Ser Moilapinss
Affiliation(s) connu(es) : Aucune(s)
Prime : 1 million de berrys
Dernière localisation connue : Inconnue.
Armement connu : Pistolet et sabre.
Capacité(s) connue(s) : Aucune(s)
Autre(s) information(s) : Aucune(s)*

D’ordinaire son camarade lui proposait toujours un dossier complet mais si cette fois-ci il n’en proposa pas ce devait être parce que cet individu était trop peu connu pour que ses antécédents aient été enregistrés. Certes dans le profil complet devrait être affichée la liste des larcins ayant mené à l’obtention d’une telle prime, du moins était-ce ce que supposait Nathanael car il n’avait jamais vraiment fait attention à ce genre d’information, mais cette crapule était si peu connue que ses larcins n’avaient même pas été enregistrés…ou peut-être était-ce simplement trop récent. 1 million de berrys…les plus hauts gradés verraient en cette prime une tâche ingrate de leur rang, un insecte bien trop insignifiant pour qu’ils prennent la peine de l’attraper, mais le lieutenant n’était pas de ceux-là.
Chaque crapule était responsable d’une partie de la corruption qui régnait en ce bas monde, les gros poissons n’étaient pas plus maléfiques que les petits, ils faisaient juste plus de bruit que les autres. Lorsque vous nettoyez votre appartement, vous contentez-vous de nettoyer les plus grosses tâches, en laissant les petits ? Non, vous nettoyez tout de fond en comble et ici c’était la même chose : tout devait être nettoyé, de la plus petite tâche à la plus énorme moisissure.
Se tournant vers ses camarades comme si de rien n’était, l’homme lâcha dans un murmure un :

« Messieurs, désolé d’interrompre votre repas mais nous avons du boulot. Table à droite, le groupe qui vient d’arriver, nous avons un client. Primé à 1 million. Le moustachu.»

Tous s’arrêtèrent de manger, certains manquèrent même de s’étouffer du fait de la surprise mais aucun d’entre eux ne tenta de contester l’analyser de lieutenant. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient été de nombreuses fois témoins de ses capacités d’analyse, détectant des criminels au milieu de la foule alors qu’ils en furent incapables. L’un d’entre eux termina de mâcha et, s’essuyant la bouche dans sa serviette, lui répondit avec un petit sourire :

« Vous m’impressionnerez toujours, lieutenant. Je ne sais pas comment vous faites pour être aussi physionomiste. »

Souriant en retour, Nathanael répondit :

« J’ai une bonne mémoire, je n’oublie jamais un avis de recherche. C’est mon petit talent.»

Bien entendu il ne pouvait pas leur dire la vérité sur la raison de ses talents d’analyse hors normes, mais cela importait peu pour le moment. Ainsi, observant d’un coin de l’œil le fameux groupe, une autre recrue se tourna ensuite vers son supérieur pour lui demander :

« Qu’est-ce qu’on fait du coup ? »

L’Armstrong se mit donc à réfléchir à un plan d’action et conclut cette conversation par un plan assez simple :

« On va attendre qu’ils se soient bien installés et on leur tombera dessus sans faire trop de grabuges. Ces braves gens n’ont pas besoin d’être mêlés à tout ça. »

Agir rapidement était la clé, cela empêcherait ces raclures de prendre des clients en otages ou de s’enfuir. Les marines allaient donc attendre qu’ils soient à leur aise, installés, en train de s’empiffrer si bien qu’il leur faudrait un peu plus de temps pour réagir et se lever de leurs chaises...et ce temps supplémentaire leur serait fatal. Il ne restait plus qu’à attendre.

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Jeu 9 Juil - 14:06




L'homme qui ne mangeait pas ! Du raffut au Crabe-Repu ?!

Alors qu'ils commençaient à manger, les brigands ricanaient déjà. Quel sale coup pourraient-ils faire aujourd'hui ? La petite bande de malfrat se le demandait bien, et le chef semblait réfléchir à une façon plus ou moins intéressante de déclencher un mouvement de panique. Après tout, quitte à s'empiffrer, autant le faire en s'amusant... personne n'allait les en empêcher. Ils étaient les bandits les plus craints du coin, qui aurait bien pu oser s'en prendre à eux ? Un égo surdimensionné qui allait être la perte de la clique, mais ça, ils n'en avaient aucune idée. Tout simplement parce que... bah, ils étaient un peu trop sûrs d'eux, quoi.

De son côté, en cuisine, Heziel n'avait aucune idée de l'identité des individus pour lesquels il venait de cuisiner. La poularde finissant sa cuisson, il s'affaira à finir l'assiette qui partit en salle dans la minute, à l'intention des membres de la marine. Quant aux brigands... ma foi, un homme était un homme, et tout homme avait besoin de manger. Aussi, le bouche à oreille indiquant leur entrée dans le restaurant ne le fit guère broncher. Son naturel optimiste était présent et il ne se posa pas la moindre question quant à la réelle raison de leur présence dans ces lieux, se contentant de faire ce qu'il savait le mieux faire : ravir les estomacs.

Finalement, ce qui arrivait parfois arriva encore cette soirée là : appelé en salle, le cuistot eut l'occasion de recevoir de véritables éloges de la part d'un vieux couple qui trouvait génial d'être encore surpris par la qualité de la cuisine après autant de temps à être fidèle à l'enseigne. Satisfait et prenant cela en toute humilité, il leur assura qu'il se ferait un plaisir de recommencer à leur prochain passage. Son magret de canard accompagné de pâtes sauce foie-gras semblait avoir fait grand effet. Un repas certes calorique, mais délicieux ! Du coin de l’œil, alors qu'il retournait en cuisine, il observa la troupe de malfrat qui faisait un peu plus de bruit que le reste. Un costaud à l'air stupide, une petite ribambelle de têtes de rat visiblement rassurés par leur nombre... rien de bien gênant, quoi. Heziel s'était déjà battu au sein même de ce restaurant contre des gens plus ou moins habiles, mais jamais sans raison. La plupart du temps, ils menaçaient l'établissement de façon physique ou brisaient les couverts. Après quelques réprimandes de la part du Chef, le brun avait tenté de réduire les occurrences de ce genre d’événement. Force était de constater que si il tentait de réagir plus froidement, les abrutis bagarreurs continuaient d'affluer.

- Comment ça, payer ? Allons, très cher... ne soyez pas ridicule.

- Mais... M-mais voyons monsieur, je suis désolé, mais il est impossible de consommer gratuitement ici...

Le type qui se plaignait. Fin, spécial. Des moustaches en spirales, un air de nobliaux d'une autre contrée. Le cuistot garda un œil sur lui alors qu'il repartait en cuisine. Chose qu'il fit le plus lentement possible. Malgré la présence de la Marine dans la salle, dont il était conscient, il ne comptait pas se retenir si les choses tournaient mal. On ne touchait pas au restaurant, on ne touchait pas à la vaisselle. Ce qui impliquait également de ne pas s'en prendre au personnel, incident qui pointait peu à peu le bout de son nez. Et alors que le pauvre serveur qui commençait à imbiber son attirail de sueur, soumis à la pression, tentait d'expliquer au malotru qu'il devrait payer pour manger, le ton monta en flèche sans crier gare.

- Je n'accepterai pas d'être traité de la sorte !

Un coup malencontreux de frustration vint balayer la table, envoyant à la volée une assiette encore vide, les couverts correspondants ainsi qu'une salière. Vif comme l'éclair, le cuistot fonça et attrapa les projectiles de fortune, les récupérant tous sans la moindre égratignure avant de se redresser sous les yeux médusés de la plupart des gens autour de lui, clients normaux comme bandits. Sans doute aussi bien à cause de l'aspect « exploit » que de l'aspect « étrange » de la chose. Une fois totalement relevé, il déposa le tout sur une table hors de portée du maniaque qui voulait manger gratis et se retourna vers le groupe. Les choses risquaient de chauffer, mais il ignorait si la Marine passerait à l'action. Après tout, pour qui ne le savait guère, ce n'étaient que des clients en colère qu'un cuistot se ferait un plaisir de reconduire à la sortie.

- LE CHEF IL A DIT, ON MANGE GRATUIT ! ALORS TU NOUS DONNES GRATUIT !

Le plus grand (et con), s'était levé d'un seul coup pour empoigner le col du serveur et le soulever du sol avec aisance, laissant une bonne trentaine de centimètres entre ses pieds et le plancher du restaurant. À cette vision, le sang du futur pirate ne fit qu'un tour et il se déplaça prestement jusqu'au colosse, sur le poignet duquel il plaça une main à la poigne de fer, dans l'intention évidente d'obtenir la libération de son collègue qui était sur le point de s'évanouir. Pauvre homme.

- Lâche ou je vais te donner assez de pains pour nourrir tes trois prochaines vies.



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Jeu 16 Juil - 2:02
Cyborg, Restaurant et remue-ménage !




S’il y avait des moments où le jeune homme se rappelait des avantages qu’il y avait à être humain, avantages qu’il ne connaîtrait jamais plus, c’était dans ce genre de situation que venaient à lui les avantages qu’il y avait à être ce qu’il était devenu, avec une violence comparable à celle qu’il ressentirait s’il était giflé par un géant. Oh non il ne pensait pas aux performances physiques et aux armes qui faisaient de lui un vrai couteau suisse ambulant, c’était convenu depuis bien longtemps, mais il pensait davantage au long terme.
Comme dit précédemment chaque marine avait besoin de repos de temps à autres. Que ce soit pour manger, dormir ou simplement pour laisser ses muscles se reposer après un effort intense et prolongé, on pourrait prendre pour exemple les jeunes marines qui étaient attablés avec le colosse d’acier. N’étaient-ils pas là pour se détendre après des semaines en mer ? Mais là où la différence entre l’homme et la machine se révélait était justement ici. Nathanael n’avait pas besoin de repos, il n’avait pas besoin de boire ni de manger car son cerveau recevait en permanence les nutriments nécessaire à son bon fonctionnement. Il n’avait pas besoin de se reposer car ses muscles synthétiques étaient bien plus performants que les muscles normalement présents chez tout être humain. En définitive il pouvait fonctionner et se battre indéfiniment jusqu’à ce que son corps soit réduit en charpie ou jusqu’à ce que ses batteries énergétiques finissent par se tarir : l’une comme l’autre option n’était pas supposée se produire en théorie.
Si la surprise des jeunes marines concernant la capacité d’observation du lieutenant était justifiée, la réponse était toute simple : le colosse était toujours à l’affut car il pouvait se permettre de l’être en faisant fi des limites physiques dont il s’était affranchi en étant ramené à la vie sur cette table d’opération. Un coureur du 100 mètres courrait-il un marathon si ses jambes et son cœur je lui permettaient ? Ne feriez-vous pas l’amour pendant des heures si votre corps et votre partenaire pourraient tenir tout autant ? Alors vous pourrez aisément comprendre le zèle dont faisait preuve le lieutenant Armstrong.

Alors que ses camarades étaient en train de baver devant les plats qui défilaient tout autour d’eux, l’attention du petit groupe fut accaparée par la prestation d’un cuisinier qui, grâce à une bonne dose de dextérité et d’agilité, parvint à éviter qu’il y ait de la casse dans son restaurant. Impressionné par cette prestation, Nathanael reporta son attention sur ses camarades et leur lança sèchement :

« Vous finirez votre repas plus tard, messieurs, on a du boulot. Couvrez les issues et je m’occupe du reste, je ne veux pas qu’ils s’échappent. »

Certains firent mine de pleurer face à cet évènement qui allait les empêcher de goûter aux succulents plats que ce restaurant proposait, d’autres pestèrent contre ces empêcheurs de tourner en rond mais le lieutenant n’en n’avait cure : le devoir passait avant les petits plaisirs de la vie. Se levant en trombe, son impressionnante carrure attirant les regards de nombreux clients, le colosse se dirigea sans attendre vers monsieur moustache et, une fois devant la table, lui lança sèchement :

« Allez, tu vas me suivre bien gentiment sans faire d’histoire ou bien je… »

Avant même que le marine ne puisse terminer sa phrase il reçut un coup de masse qui l’éjecta sur la table où il se trouvait quelques secondes plus tôt. Voyant les plats être réduits en une bouillie informe et immangeable, prévoyant la colère de ses camarades quand ils se rendraient compte de cette destruction, Nathanael se releva comme si rien ne s’était passé.

« Aïe »

La peau indemne, le coup bien trop léger pour ne faire autre chose que le surprendre, le gouvernemental se dirigea de nouveau vers la table et, attrapant le marteau des mains de l’un des brigands, brisa la mâchoire dudit bandit d’un crochet bien placé. Laissant l’arme chuter à même le sol, Nathan reporta son attention sur le moustachu et reprit son explication :

« Je disais donc avant d’être interrompu : pose tes armes à terre ou je te refais le portrait. Pigé ? Je n’ai pas le temps de jouer avec toi et tes gugusses, tu viens de gâcher ce qui allait être un savoureux repas. »

Sur ces mots les autres bandits présents à la table se levèrent comme un seul homme et dégainèrent leurs armes. Couteaux, sabres, pistolets, masses : ça allait être un véritable festival d’ici peu de temps.

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Sam 22 Aoû - 20:36




L'homme qui ne mangeait pas ! Du raffut au Crabe-Repu ?!

Le gros bonhomme sembla ne pas apprécier que le cuisinier s'interpose entre lui et la victime de ses actes, et répondit par un grognement suivi d'un petit rire mesquin. Qu'est-ce que ce type comptait faire, hein ? Il était petit et faible, en comparaison. Pourtant, lorsque le grand dadais voulu retirer sa main, il se rendit vite compte que Heziel ne comptait pas lâcher prise. La poigne de fer du brun était intraitable, et finalement il rendit sa main au colosse après qu'il eut déposé le serveur qui courut vite se cacher dans un coin, sain et sauf. Alors que les deux se toisaient avec la visible intention d'en venir au main, les actions des membres de la marine attirèrent leur attention respective.

Heziel se crispa et du se faire violence pour ne pas réagir au quart de tour lorsque le gradé s'enfonça dans la table, renversant les plats, les condiments et tout ce qui allait avec dans une grande gerbe matérielle. La vaisselle brisée provoqua un pic de stress assez intense chez le futur pirate qui n'arrivait pas à supporter qu'on la casse. Puis, celui qui semblait être le chef des forces de l'ordre présentes se redressa, visiblement plus surpris qu'amoché, pour venir neutraliser sec un bandit et réitérer sa demande. Couteaux tirés, pistolets prêts à faire feu, sabres dehors. Les deux camps se jaugeaient et l'orage grondait : les dégâts allaient être important.

Ce qui ne tarda pas à arriver. La mêlée s'engagea assez rapidement entre les deux factions. Alors que les gens fuyaient le restaurant en criant, provoquant un chaos encore plus important, le brun ne voyait toujours qu'une chose : chaque assiette qui finissait par terre en mille morceaux, chaque cuillère qui volait, chaque verre qui éclatait. Et alors que le grand gaillard de plus tôt s'approchait avec un air sordide pour exercer sa vengeance pour l'affront récent qui lui avait été fait, le cuistancier resta impassible. De ses lèvres, on ne pouvait capter que le même murmure inlassable.


- S'il vous plait... la vaisselle...

Le chef Pandzani était bien au courant des accès de rage très rares mais impressionnants de ce qui pouvait être aisément qualifié comme son meilleur employé. Et après quelques "accidents", il avait appris à son apprenti à se contrôler, lui sommant de rester quelqu'un de civilisé même lorsque ses émotions partaient en vrille. L'automate qu'était le brun à ce moment là ne priait que pour une chose : l'arrêt de ce massacre qui l'amenait doucement mais sûrement vers la folie passagère dont il était capable de faire preuve. Il continua de répéter alors que les coups partaient en tous sens et que l'armoire à glace tendait les bras vers lui avec un sourire mauvais.

- Toi je ne t'aime pas. Je vais te casser en deux. Ou en quatre. Ou en plus, mais je sais pas compter après cinq.


Soudain, une saucière magnifique passa dans le trafic ambiant pour venir s'écraser droit devant les pieds du cuisinier, qui essayait de se calmer en quittant des yeux l'horreur qui se produisait devant lui. Ce fut sans doute la goutte (de sauce) qui fit déborder le vase, puisque lorsqu'il releva les yeux avec la vivacité d'un guépard ayant choisi sa cible, ces derniers exprimaient une sorte de rage bouillonnante qui éclata à l'extérieur avec la violence d'une véritable bombe à retardement.

- JE VOUS AI DIS DE LAISSER CETTE PUTAIN DE VAISSELLE, BANDE D’ENFOIRÉS !

Il se rua en avant comme un véritable lion en attrapant avec férocité la première chose qui lui passa sous la main : la tête du gros balourd qui pensait être en sécurité grâce à sa carrure. Lorsque son crâne traversa le plancher, il dut sans doute réviser son jugement. Soufflant tel un bœuf en furie, de la fumée pouvait presque être vue s'échappant des naseaux du Coffe. Il voyait rouge désormais et même si il savait que, dans une certaine logique adoptée par le plus grand nombre, la Marine c'était bien et les brigands c'était mal, tout ce qui se trouvait dans son champ de vision était une cible potentielle qu'il comptait bien mettre hors d'état de nuire à sa précieuse collection en porcelaine.

Enjambant le corps inanimé du plus gros qui n'était désormais plus capable de faire de mal à qui que ce fut d'autre, il se dirigea d'un pas décidé et énergique vers un type un bleu et blanc qui était au main avec une des canailles. D'un poing vengeur, il les assomma tous deux en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Lorsqu'il commença à courir vers sa prochaine victime, il laissa s'échapper un cri colérique qui ressemblait presque au rugissement d'un ours. Les pains volèrent, les corps tombèrent. Il n'avait pas encore fini son oeuvre mais il était bien parti pour tous se les faire. Le carnage du cuisinier fou était lancé, et tout le monde allait déguster le même plat ce soir.




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"Are you a man... or a monster ?"

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Dim 23 Aoû - 13:53
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S’il y avait une chose que les jeunes esprits avides de justice ne pouvaient apprendre dans aucun livre, aucune histoire mais seulement par les années d’expérience c’était bien que le crime n’attendait jamais et qu’il pouvait frapper à n’importe quel moment et dans n’importe quelle situation. Cela pourrait vous paraître dérisoire, vu comme cela, mais certains hommes comme le lieutenant ici présent accordaient une importance particulière à l’honneur, au fait de disputer un affrontement dans les règles de l’art et sans fourberie, mais l’expérience lui avais appris que les criminels ne possédaient pas le même sens moral que lui et qu’ils pouvaient frapper dans les endroits les plus insolites, comme un simple restaurant par exemple. Nous étions loin des bandits de grands chemins et des criminels les plus recherchés par le gouvernement mondial, n’est-ce pas ? Mais aux yeux des marines un criminel restait un criminel, peu importe le montant de la prime sur sa tête, l’heure de la journée ou l’endroit où ils se trouvaient.
Difficile d’apprendre ça au milieu d’un succulent repas, n’est-ce pas ? Ces jeunes éléments qui accompagnaient le colosse en fer blanc s’étaient imaginé pouvoir déguster leur premier vrai repas depuis des semaines, savoureux un bon alcool qui les réchaufferait de l’intérieur, le tout dans une ambiance calme et détendue, mais la vie les rappela à l’ordre bien vite en leur faisant se souvenir d’une seule chose : leur devoir ne s’arrêterait que lorsqu’ils auraient rendu leur dernier souffle. C’était un travail ingrat et sans fin, ils finiraient par l’apprendre avec le temps.

Les plus aguerris de ces hommes de loi arrivaient à survivre, à s’endurcir et à embrasser leur funeste destin en sachant que leur sacrifice permettrait de rendre le monde un peu meilleur. Mais qu’en était-il des autres ? Ils finissaient par mourir, par se noyer dans le travail, dans l’alcool, dans les femmes ou dans le jeu pour oublier tout cela, accélérant leur propre descente aux enfers sans même s’en rendre compte. Nathanael en avait vu plus d’un sombre de cette façon, se doutant même que l’un de ses camarades l’accompagnant aujourd’hui finirait de la même façon, mais pour l’heure il devait laisser ces préoccupations de côté pour s’occuper du moustachu et de sa bande de rigolos.

Alors que le premier d’entre eux fut neutralisé, tous se levèrent comme un homme et dégainèrent leurs armes, leurs intentions hostiles plus que visibles à travers leurs yeux. Ni une ni deux, le colosse en fer blanc s’approcha de la table et, l’agrippant à deux mains, la soulevé et projeta sur les hommes devant eux afin d’empêcher ces dernier d’user de leurs armes à feu. Les civils, vous vous souvenez ?
Profitant du chaos généré par son action, le jeune homme fonça vers l’homme moustache sans perdre de temps, jouant des coudes pour se frayer un chemin à travers ses gorilles qui se remettaient à peine de leur rencontre avec la table.
Levant son bras pour bloquer et dévier la lame du moustachu qui vint riper sur son bras dans une gerbe d’étincelles, le gouvernemental referma sa poigne sur l’autre main de monsieur moustache, tenant son pistolet. Refermant sa poigne de fer sur la main de l’homme, Nathanael lâcha prise lorsqu’il sentit les doigts du petit chef se briser dans sa propre main. Posant un regard froid sur cette vermine qui ne pouvait réprimer un cri de douleur, Nathan lâcha :

« Couché. »

Joignant le geste à la parole, il éjecta un coup descendant directement dans la mâchoire de la vermine qui fut aussitôt envoyée au pays des songes, sous le regard médusé de ses petits camarades qui venaient d’assister à la déchéance de leur mentor. Que faire lorsque leur pilier venait de s’écrouler ? Sans guide, leur naturel revint au galop et plusieurs d’entre eux s’enfuirent en courant pour sauver leur peau…du moins ceux qui n’avaient pas été neutralisé par les marines et par ce cuistot enragé.
En effet, alors que le guerrier se retournait pour voir où en étaient ses hommes, il vit que presque tous étaient assommés par ce cuistot qui était littéralement hors de lui, écumant presque de rage pour une raison que Nathanael ne parvenait pas à comprendre. Supportait-il si peu que l’on fasse du grabuge dans son restaurant ? L’Armstrong comprenait bien qu’on puisse tenir à quelqu’un…mais se mettre en colère pour un peu de grabuge…n’était-ce pas un peu excessif ?

Se postant sur la route du jeune homme, le bras tendu et la paume ouverte vers lui comme s’il tentait de former un obstacle à lui seul, le boxeur lança sur un ton des plus calmes :

« Arrête ça, mon garçon. C’est terminé. »

Il savait bien que parfois la colère faisait faire des choses stupides et que, dans le cas, présent, ce jeune garçon s’était laissé emporter par ces émotions mais ce n’était pas une raison pour l’emmener à Impel Down pour autant : il n’avait pas l’air d’un mauvais bougre. Était-ce son ton paternaliste qui lui poussait à être aussi conciliant ? Sans doute que oui, mais il espérait que son interlocuteur daigne l’écouter avant que cela ne s’aggrave au-delà du pardonnable.

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Lun 31 Aoû - 23:22




L'homme qui ne mangeait pas ! Du raffut au Crabe-Repu ?!

Alors qu'il s'approchait doucement du plus costaud et visiblement celui qui donnait les ordres, le cuistot écumait de rage. Personne ne pouvait comprendre l'importance de sa vaisselle pour lui. Personne ne pouvait saisir à quel point ces choses insignifiantes pour tant étaient d'une importance capitale à ses yeux. Il avait autrefois affronté un animal sauvage par le biais de la pure rage provoquée par le bris d'un plateau à gateau, étant jeune. Alors plusieurs tables renversées, des kilos entiers de vaisselle bons pour finir à la casse... ça avait de quoi le rendre dingue. Quelques pas l'approchèrent encore du gradé dont il ne connaissait meme pas le nom, ses intentions n'ayant pas changé depuis le début.

À l'exception d'un petit détail.


- HEZIEL ! TU ARRÊTES TOUT DE SUITE !

Il se figea d'un seul coup en entendant la voix grave et rocailleuse du vieux grigou qui lui servait de chef depuis qu'il était arrivé sur l’île de Notebouque. Le chef Pandzani était sorti furax de la cuisine, agitant une louche d'un air rageur. À cette vue, à ce son, le jeune brun s'était arrêté comme si on l'avait désactivé avec un bouton off, avant de secouer la tête d'un air perdu, observant le carnage autour de lui. Le plus drôle étant qu'il en était en grande partie responsable, malgré ce qu'il aurait pu lui meme penser. Sa furie destructrice du vengeur de porcelaine brisée l'avait amené à renverser du mobilier et briser plusieurs fois le sol. Il regarda dans tous les coins avec de grands yeux, se frottant la tête d'un air gêné tout en observant son supérieur qui fulminait sur place, tressautant tout en l'invectivant.

- SACREBLEU !

- Déso...

- MORBLEU !

- .. lé, je...

- MORMOILNOEUD !

- Non, c'est mon île ça !

Si, d'un point de vue de narrateur omniscient très bad ass et super cultivé, Nathanael Armstrong était le Terminator des forces de l'ordre et Heziel Coffe le Bruce Lee de la cuisine, alors le chef Pandzani était sans doute le Thierry la fronde d'East Blue. Mais sans le Thierry, et sans la fronde. La louche précédemment agitée comme un hochet fila dans la pièce jusqu'au visage du jeune brun, qui se la mangea en pleine poire avant de voir quelques étoiles. De quoi le calmer un peu plus.

- On s'était mis d'accord ! Plus de grabuge à cause de la vaisselle ! Contrôle toi bon sang de bonsoir !

Alors que l'apprenti se confondait en excuses, aussi bien envers le vioc de mauvais poil qu'envers le grand taciturne qui dirigeait les opérations ici, un novice du camp des présumés gentils se décala quelques peu sur le coté, pointant toujours son fusil sur l'acharné qui pouvait ne s’être calmé qu'un temps. Un pas à la fois, il prenait une position plus stable. Néanmoins, il était mal assuré et quelque peu effrayé à l'idée de voir le fauve ressortir de sa cage. Il était si jeune, le plus jeune de la bande, et il savait bien que de tous ses collègues, aucun n'était plus inexpérimenté que lui. Ce petit manque de confiance ne l'aidait pas à garder sa poigne sure et c'est ainsi que lorsque la crosse de son fusil heurta un verre, provoquant un tintement que Heziel reconnut entre mille (ainsi que Pandzani dont la mine tourna de la furie à la déconfiture la plus totale), ce dernier entama une chute qui parut comme une éternité au futur pirate. La courbe décrite alla s'écraser droit au sol... dans une gerbe brillante de fragments légers et volatiles.




La flamme se raviva dans ses yeux, alors que le chef retournait se mettre à l'abri derrière une table retournée. Un rictus colérique se reforma sur son visage alors qu'il fixait le jeune Marine, puis le sol. Un grondement retentit alors que cette folie propre à lui seule le reprenait. Ses doigts s'arquèrent tels des griffes, ses dents apparurent, et il se cambra comme si il allait bondir sur sa proie. Il se mit donc à courir et sauta par dessus le cyborg avec une agilité féline sans nom et sans doute inattendue de la part d'un simple cuisinier d'une île perdue dans la mer la plus tranquille du monde.

Le jeune homme qui appartenait aux forces du gouvernement tenta de suivre la trajectoire de son agresseur mais ne parvint pas à garder le rythme. Tout ce qu'il put faire, ce fut de mettre les bras devant sa tête dans un réflexe de peur primaire, tout en lâchant son seul moyen de défense en laissant s'échapper un cri. Néanmoins, avec assez de réflexe, son supérieur arriverait sans doute à le sauver de la fureur déraisonné du maître-coq si particulier.



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Mar 1 Sep - 2:50
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Même s’il faisait toujours tout son possible pour se mettre dans la peau de ses petits camarades afin de les comprendre, de comprendre leurs réactions et de tenter de les raisonner lorsque les choses échappaient à son contrôle, la vérité était que le colosse avait toujours été un individu à part et de ce fait il lui était très difficile de se mettre dans la peau d’un autre. Pour lui sa voie avait toujours été claire, il n’avait jamais douté un seul instant et n’avait jamais eu à être sujet aux divagations de l’âme humaine, il n’avait jamais été en proie au doute et n’avait jamais laissé ses émotions guider ses actions et son raisonnement. Sa vie n’avait été qu’une ligne droite le menant de son foyer de Toroa vers QG de la marine de West Blue, et enfin jusqu’aux installations de la section scientifique. Une route avec quelques bosses, quelques virages en épingle et quelques terrains glissants mais il s’en était sorti à peu près en un seul morceau.
Ainsi, lorsque ce garçon – travaillant apparemment dans ce restaurant – rentra subitement dans une rage sourde qui lui faisait attaquer criminel et défenseurs de la justice indifféremment les uns des autres, l’instinct du lieutenant le poussa à essayer de le raisonner pour que les choses ne dégénèrent pas davantage. Certains de ses camarades et pairs étaient intransigeants, traitant toute forme de criminalité avec la même sévérité, du plus petit larcin jusqu’au plus influent des Yonkous, mais le temps avait permis de faire comprendre à Nathanael que tous les criminels n’étaient pas forcément à traiter de la même façon. Certains agissaient par désespoir, pour sauver leurs familles ou parce qu’ils n’avaient pas d’autre choix, tous les criminels n’étaient pas des monstres cupides et avides de sang. Mais peut-être était-ce également son côté « père » qui refusait de menotter une si jeune personne : il était encore tellement d’années à vivre que ce serait dommage de gâcher tout cela uniquement parce qu’il venait de perdre son sang-froid.
Qui ne l’avait jamais perdu ? Il arrivait des situations qui vous touchaient si personnellement que votre retenue finissait par voler en éclat et que vos émotions prenaient le pas sur votre raison. Chaque marine se préparait chaque jour pour que cet instant n’arrive jamais, pour qu’ils soient capables de se contrôler le moment venu et Nathanael ne faisait pas exception.

Après quelques secondes d’une zizanie pas possible, le chef sortit de la cuisine et parvint à calmer le furieux en un temps record, pour le plus grand soulagement du colosse qui ne put malheureusement pas jouir de ce repos bien longtemps. Alors que les autres étaient dans les vapes ou occupés ailleurs, le plus jeune de ses compagnons continua de pointer son fusil sur le jeune furieux comme si cela ferait une différence. Si le gouvernemental admirait le courage dont faisait preuve de jeune élément, il savait d’expérience qu’il fallait de temps en temps savoir admettre que les choses les dépassaient complètement comme c’était le cas ici. Le cuisinier était un féroce combattant et ce petit venait à peine de terminer ses classes, ce genre de courage pouvait parfois se transformer en témérité et c’était ce qui précipitait généralement la vie d’un individu.
Déterminé à ne pas flancher mais trop peu sûr de lui, ce jeune homme fit un mouvement brusque et brisa le verre de trop, ce qui raviva la flamme guerrière dans les yeux du cuisinier enragé. Le cuisinier bondit par-dessus le colosse en fer blanc avec la ferme intention de faire payer au jeune marine sa maladresse. Il était totalement hors de son jeu, il ne pourrait jamais rivaliser avec telle férocité…un seul individu dans cette pièce était à même de faire jeu égal avec un tel guerrier. Ai-je besoin de vous donner son nom ? Bien sûr que non.

Guidé par ses instincts et son expérience, le lieutenant Armstrong pivota et se saisit fermement de la jambe du cuisinier avant de le projeter vers sa précédente position, ordonnant au jeune bleubite de s’éloigner d’ici, de menotter le gros moustachu et l’emmener sur le navire. Se redressant de toute son imposante stature, le boxeur déboutonna sa veste afin d’être plus à l’aise pour l’affrontement qui ne tarda pas à faire rage.
Bientôt, sous le regard médusé des clients et des employés, le fauve et la machine se jetèrent l’un sur l’autre dans une danse aussi meurtrière que riche en sons et lumières. Malgré son expérience le cyborg était moins vif que son opposant et, de ce fait, chaque coup de poing ou de pied qu’il portait était savamment esquivé par opposant qui répliquait aussitôt avec un jeu de jambes qui laisserait bouche bée bon nombre de boxeurs. Mais malheureusement si le jeune cuisinier était vif comme l’éclair il manquait encore suffisamment de puissance pour inquiéter Nathanael qui encaissait les coups sans broncher, chaque impact résonnant d’un impact métallique dans tout le restaurant.
Le match pourrait durer encore pendant des minutes ou des heures comme cela mais, pour l’heure, rien ne semblait pouvoir départager ces deux individus dont les points forts semblaient presque s’annuler l’un l’autre. Étrange combat que voilà.

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Mar 1 Sep - 19:13




L'homme qui ne mangeait pas ! Du raffut au Crabe-Repu ?!

Le combat qui se déroulait dans la grande salle principale avait l'avantage de ne pas manquer de jolis gestes. La force et la précision du gradé n'étaient pas à remettre en cause... ainsi que sa solidité surnaturelle. Pourtant, dans cet état, le cuistot ne retenait guère ses coups. C'était comme frapper un cube d'acier. Les frappes résonnaient sans laisser de dommage apparent sur son adversaire, à chaque fois. Il ne sentait guère la douleur qui résonnait dans les jointures de ses mains, poussés par son animosité irrationnelle à continuer à asséner des attaques sur son opposant. Ce qu'il manquait en force, il le rattrapait de par son agilité naturelle et sa capacité à esquiver tous les coups du colosse.

Étrangement, l'affrontement semblait peu à peu concentrer la rage du cuistot sur une seule cible. Plus il durait, plus la zone de combat se délimitait. Son jeu de jambe paraissait de plus en plus réfléchi, en comparaison de l'instinctif qui avait pris le dessus auparavant. Ses poings cherchaient les failles dans l'armure naturelle du lieutenant. Ses yeux scrutaient en attente d'une opportunité de glisser un assaut. Son corps semblait suivre les mouvements de celui qui lui faisait face. La chorégraphie des deux était assez impressionnante, surtout pour les yeux innocents d'East Blue. D'autant plus qu'on ne pouvait pas réellement s'attendre à ce que le seul élément réellement digne de l'attention du chef des forces de l'ordre ne fut non pas un bandit... mais bien un simple cuisinier.

De son coté, Pandzani restait circonspect. Il connaissait les accès de colère passagère de son apprenti... et surtout la force qu'il pouvait déployer en ces instants. Était-ce là la force d'un gradé de la Marine, de nos jours ? Non, c'était plus complexe que ça. Le grand ténébreux faisait paraître les coups de poings du futur forban comme des piqûres d'insecte. Pourtant, c'était ces même coups de poings qui avaient brisé des tables, creusé des trous dans le sol et autres joyeusetés un moment plus tôt. Définitivement, il y avait quelque chose de louche avec cet homme, mais le vieil artiste culinaire n'aurait pas su déceler l'anguille sous la roche sans qu'on lui expliqua la vérité même. Preuve que la technologie pouvait faire des miracles.

Au bout d'un certain temps, le combat commença à faire tomber le voile rouge qui obscurcissait la vue de notre Coffe. Le fait de se concentrer en affrontant un type qui savait s'y faire et qui ne tombait pas sous ses touches devait l'y aider grandement. La transition se fit doucement, alors que tout le monde observait les deux échanger avec leurs poings plutot qu'avec des mots. Lorsqu'il commença à s’essouffler, le calme revint naturellement. Après une bonne trentaine de minutes d'un combat acharné et très sportif dans lequel personne n'osa intervenir, le cuisinier finit par placer les paumes de ses mains sur ses genoux, haletant et visiblement refroidi.



- Vous êtes vraiment tenace, Marine-san...

Ses premiers mots sensés depuis un bon moment. Tout le monde paraissait choqué de le voir reprendre contenance ainsi, sans même paniquer d'avoir affronté quelqu'un du gouvernement ou craindre de sanction. D'ailleurs, tout le monde se renversa quasiment littéralement en arrière en voyant le brun relever la tête avec un sourire, un grand "IL EST CONTENT ?!" se laissant entendre en arrière plan, y compris du maître des lieux. Le maître-coq se redressa et se frotta la tête en riant franchement, l'air visiblement apaisé et pas rancunier pour deux sous. Son insouciance était presque ridicule.

- J'ai déjà affronté des gens costauds, mais vous vous êtes une perle ! Ahah !

Sans même sembler dérangé, il se baissa d'une flexion des genoux et, désormais en mesure de se contrôler, commença à ramasser ce qui pouvait l’être et ranger le bordel ambiant sans demander le moindre coup de main ou faire la moindre remarque. A vrai dire, l'idée d’être arrêté par la Marine ne semblait même pas lui traverser le cerveau. L'affrontement avait jusque là été de plus en plus amical, commençant par une lutte entre bête et machine pour finir par deux hommes qui se jaugeaient et tentaient de décrypter leurs mouvements respectifs. L'un comme l'autre, ils s'étaient sans doute mal jugé au premier abord. Heziel n'avait pas l'habitude d'occasionner si peu de dégâts directs, et le lieutenant ne devait sans doute pas imaginer qu'il croiserait un cuistancier capable de rivaliser en termes de technique martiale. Comme quoi, la surprise pouvait venir de partout...

- Excusez moi, je me suis emporté. Je... je n'aime pas qu'on casse la vaisselle, c'est tout.

Explication simple et claire, que personne ne remettrait en cause avant un très long moment, sans doute. Il rassembla quelques débris qu'il posa contre une table, alors que son supérieur, anxieux, appréhendait la réaction de celui qui s'était battu contre son apprenti jusqu'à il y a quelques minutes. Les conséquences allaient-elles s'avérer désastreuses pour notre jeune brun ?




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Mar 1 Sep - 19:52
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Le point faible des boxeurs contre tout autre type de combattant était leur portée limitée. Certains usaient d’armes, d’autres frappaient avec leurs jambes mais les bras avaient une portée limitée comparée à tous ces outils, si bien qu’ils devaient s’engouffrer dans la défense de leur opposant pour frapper et cela comportait un risque non-négligeable. Ainsi, conscient des limites de ce style de combat, le lieutenant avait également commencé à entraîner la partie inférieure de son corps afin de ne mouvoir plus efficacement et de portée des coups avec ses jambes, pour améliorer la portée de ses coups en cas de besoin. Cela ne règlerait sans doute pas tous ses problèmes, seuls le temps et l’expérience parviendraient à perfectionner le style de combat qui était le sien, mais cela devrait faire l’affaire pour le moment.
Même si ses camarades ne s’en rendaient pas forcément compte, le colosse savait bien qu’il avait le niveau pour être un commandant de la marine mais qu’il ne s’était simplement pas suffisamment fait remarquer pour que ses supérieurs le notent. Cela ne faisait rien, il ne faisait pas cela pour la gloire, pour l’argent ou pour les promotions de tout façon : il était le moins carriériste des membres du gouvernement mondial. Il savait bien que son incroyable résistance pouvait en surprendre plus d’un, et pour cause il avait sans doute une résistance égale à celle d’un individu maintenant un tekkai en permanence, pour vous donner une petite idée, et cela lui convenait parfaitement. Il pouvait encaisser les coups, il pouvait servir de bouclier et se mettre devant ses camarades ou devant les faibles qu’il voulait profiter afin d’encaisser les coups à leur place et qu’ils restent sains et saufs : il pouvait au moins faire ça sans trop de soucis.

Prendre des coups et savoir en donner en retour, telle était l’essence d’un bon combattant et en ce sens l’Armstrong remplissait tous les critères. Mais il y avait un point qui ne cessait de le chiffonner au cours de ce satané combat : il n’avait jamais vu un individu parvenait à lui glisser autant entre les doigts. Frustrant, non ? Mais qu’à cela ne tienne, chaque combattant avait son point fort et ce jeune furieux était, de toute évidence, le plus vif des deux.
Le combat dura donc plusieurs dizaines de minutes jusqu’à ce que, enfin, le jeune homme cesse de se débattre du fait de la fatigue et de l’effort constant que le combat avait exigé de lui. De son côté, boosté dans tous les coins, le colosse se tenait fièrement debout dans une once de sueur perlant sur son front et sans que sa respiration ne soit rapide et saccadée. En même temps, avec un corps entièrement mécanique ou presque, il n’aurait pas pu en être autrement.

Voyant son opposant retrouver enfin la raison en lâchant sa première phrase censée depuis plusieurs minutes, le marine ne put s’empêcher de sourire tout en lui répondant :

« Et tu es vraiment très vif, mon garçon. »

Comment pouvait-il nier à quel point son opposant était difficile à toucher ? Un petit compliment ne temps en temps ne faisait de mal à personne. Aussi, lorsque le garçon lui avoua qu’il n’avait encore jamais rencontré quelqu’un aussi solide que lui, Nathanael lui répondit gaiement :

« C’est une chose dont je suis assez fier, pour tout dire. Quant à toi, je n’ai jamais vu aucun serveur ou cuisinier se mouvoir avec une telle agilité.»

Le jeune homme tint à s’excuser ensuite pour avoir perdu le contrôle mais, conscient de la raison de ce pétage de plombs, le lieutenant lui fit un signe de la main pour lui dire de ne pas poursuivre davantage ses excuses, et enchaîna avec :

« Il n’y a pas de mal, je peux comprendre que le zèle dont mes collègues et moi faisons preuve peut parfois causer des dommages collatéraux. Je rembourserai pour la vaisselle et le mobilier. »

Secouant ensuite la tête comme si quelque chose venait subitement de lui revenir en tête, le lieutenant fit quelque pas et tendit son énorme main droite, invitation à une poignée de mains, avant de finalement se présenter en bonne et due forme.

« Mais j’en oublie mes manières, lieutenant Armstrong. Je ne pensais pas trouver un si féroce combattant dans un tel lieu, cela faisait longtemps que je n’avais pas eu pareille opposition. Je ne sais pas qui t’a appris à vous battre, mais je ne peux que le féliciter.»

D’habitude il arrêtait toujours ceux qu’il finissait par combattre, et il était également conscient que ses collègues allaient s’opposer à une telle complaisance de sa part, mais il n’y avait pas mort d’hommes. Rien que quelques bleus.


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Mer 2 Sep - 13:28




L'homme qui ne mangeait pas ! Du raffut au Crabe-Repu ?!

Finalement, plus de peur que de mal dans toute cette histoire. Les deux combattants s'étaient tous deux rangés dans une posture ouverte à l'échange, et amicale de surcroît. Cet affrontement sportif semblait avoir fait un bien non négligeable aux deux individus, Heziel arborant désormais un large sourire digne de ces jours où son humeur n'aurait pu être meilleure. Aussi, lorsque le gradé se montra doté d'une certaine dose d'empathie en ce qui concernait la vaisselle et le mobilier, Heziel se courba avec respect devant la proposition de son interlocuteur qui aiderait sans doute à remettre un peu d'ordre dans le magasin sans avoir à piocher dans les recettes.

- Je vous remercie sincèrement.

Lorsqu'il se redressa, une main était tendue devant lui. Il l'empoigna. Forte et virile, cette poignée de main laissait transpirer cette impression de rigueur et d'efficacité. Tout chez le lieutenant Armstrong, puisque tel était son nom, lui renvoyait l'image de cet homme fiable et appliqué dans sa tache. D'autant plus que ses techniques de combat, bien que normalement dispensée de façon basique aux soldats de la Marine, étaient assez poussées et maîtrisées pour laisser penser à un entrainement régulier et sans doute pas fait qu'à moitié. Ce n'était bien sur que spéculations... mais d'une façon ou d'une autre, le jeune cuisinier très sociable aimait déjà bien cet homme. Il émanait de lui l'aura d'un combattant émérite.

Le jeune brun plissa les yeux et rigola de son air entre la satisfaction et la gêne, quoique habituel, lorsque le militaire lui offrit un autre compliment sur ses capacités martiales. Il était vrai que de toute l’île de Notebouque, le Coffe devait faire partie des plus redoutables adversaires. Néanmoins, il gardait tout cela pour lui en attendant qu'un jour, la promesse faite à son ami d'enfance vienne à se réaliser. A ce moment là, il serait à la fois le meilleur cuisinier possible pour Kain, mais également une épaule solide sur laquelle s'appuyer. En attendant, il se contentait de s’entraîner, ce que ce fut en solitaire ou au dojo local, perfectionnant ses aptitudes dans le but de pouvoir un jour faire la différence dans un véritable combat.

- Eh bien... pour être honnête, je m’entraîne depuis tout petit. Je n'ai jamais eu de professeur, mais je suppose que j'observe assez bien pour appliquer ce que je vois à droite et à gauche.

Explication sans doute étonnante, mais elle était vraie. Depuis sa jeunesse, il s'était entraîné sans forcément s'en rendre compte. Cela avait commencé avec Kain, puis ça avait continué sur cette île même. Tout autodidacte qu'il fut, il avait surtout une patience à toute épreuve concernant ce sujet et était capable de mobiliser une volonté d'acier pour parvenir à se surpasser. En quelques sortes, son seul professeur était la nature même et les limites qu'elle lui imposait.

- J'ai fait une promesse à quelqu'un autrefois, et pour ça, quelque soit l'heure et la situation, je dois être prêt à la tenir...

Il n'en dirait sans doute pas plus sur ce sujet, dans la mesure ou avouer à un lieutenant de la Marine qu'il comptait devenir un forban se révélerait sans doute être une mauvaise idée. Il s'en tint donc au strict minimum, évitant de provoquer un nouveau conflit alors que la conversation lui semblait plaisante. Puis il se tourna vers le chef des brigands qui piquait toujours une sieste forcée un peu plus loin, se rendant compte qu'il avait complètement oublié sa présence. Il croisa les bras tout en le toisant, avant d'affirmer sans détour que c'était une bonne chose de faite.

- Il ne manquera à personne dans cette ville, vous pouvez me croire. Je n'ai rien contre les gens qui vivent la liberté comme ils l'entendent, mais j'ai un peu plus de mal avec ceux qui marchent sur les autres sans considération, et par plaisir en plus...


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"Are you a man... or a monster ?"

Heziel Coffe
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Jeu 3 Sep - 3:48
Cyborg, Restaurant et remue-ménage !



Il était vrai qu’à force de voguer de mission en mission durant ces dernières semaines, le lieutenant n’avait guère eu du temps pour lui afin de s’entraîner et maintenir son corps qui pouvait désormais littéralement rouiller. Un combat était un évènement rude et impitoyable où chacun jetait toutes ses forces dans la bataille, mais avant d’avoir le niveau pour participer à de telles batailles il convenait de s’entraîner encore et encore afin de ne rien laisser au hasard. Si les leçons et exercices répétitifs constituaient la base de tout entraînement digne de ce nom, l’étape suivante consistait en un combat d’entraînement afin de mettre en pratique tout ce que l’étudiant avait appris. Les boxeurs, par exemple, avaient besoin de sparring-partner pour ce genre d’évènement.
Du fait de sa constitution hors normes il était difficile pour le lieutenant de s’entraîner avec quelqu’un de moins fort que lui car il suffisait d’un seul coup mal placé ou mal esquiver pour briser des os et envoyer son partenaire à l’infirmerie. Pas top dans un navire où chacun avait un rôle à jouer et où on attendait de chaque matelot qu’il soit opérationnel au combat, n’est-ce pas ? Aussi il n’y avait guère qu’avec les sergents, assez frileux, que Nathanael pouvait échanger quelques coups. Le commandant ? Bien trop occupé pour s’entraîner avec ses subordonnés, malheureusement.
Du coup le boxeur ne s’était pas réellement entraîné avec quelqu’un depuis ce qui lui semblait être une éternité, avec le recul il accueillait donc cet affrontement avec amusement et satisfaction. Mais maintenant il n’était plus l’heure de se battre mais de réparer les dommages de cet affrontement et, lorsque le cuisinier le remercia de son geste, Nathanael fit un petit signe de la main avant d’ajouter :

« Pas besoin de me remercier. Je suis à l’origine de ce foutoir, c’est le moins que je puisse faire. »

Commençant donc à ramasser un par un les morceaux d’assiettes et de vaisselle brisée, le boxeur écouta son opposant lui avouer qu’il n’avait jamais eu de professeur et s’était entrainé tout seul par la force des choses. Se stoppant en entendant une nouvelle pareille, Nathanael savait d’expérience qu’il était très dur de s’entraîner seul, sans bases, et d’arriver à un résultat probant. Certes il était possible d’améliorer sa vitesse et sa force avec des exercices simples, mais l’aspect technique était le plus compliqué à appréhender, c’était là où pêchaient ceux qui s’entraînaient seul. Mais le plus incroyable dans tout cela c’était que ce jeune cuisinier s’en sortait admirablement bien, techniquement parlant, ce qui laissa pantois le colosse. Jaloux ? Un petit peu, oui.

« Arriver à ce niveau en autodidacte n’est pas donné à tout le monde, tu peux me croire. Tu peux être fier de ta persévérance. »

La petite discussion poursuivit donc son cours jusqu’à ce que le cuistot révèle que sa vigilance et sa promptitude à combattre venaient d’une promesse qu’il avait faite à quelqu’un, celle-ci le forçait à rester sur ses gardes à chaque instant. Nathanael ne trouvait rien à y redire, rester sur ses gardes dans un monde aussi dangereux était l’attitude appropriée.
Cependant, tout curieux qu’il était de voir un si féroce guerrier dans un si modeste endroit, le lieutenant tint tout de même à demander :

« Et à part cette promesse, y a-t-il quelque chose qui te fait rester ici ? D’autres, avec des capacités comme les tiennes, seraient tentés d’arpenter les mers en quête d’aventures et de sensations fortes. »

Dès qu’ils avaient un peu de puissance ou l’impression d’en avoir, beaucoup de jeunes éléments prenaient la mer avec de connaître la gloire et que leurs noms retentissaient sur toutes les mers, jusqu’au Nouveau Monde pour certain. Mais ce garçon ne semblait pas comme eux et pourtant il aurait très bien pu rivaliser avec eux, voire les surpasser : y avait-il quelque chose qui le pousser à rester ici ?
La discussion se tourna ensuite vers les criminels qui n’avaient pas encore repris connaissance. Le cuisinier ne cachait pas son inconfort face à quelqu’un qui choisissait d’écraser les autres pour vivre, ce qui ne put que faire sourire le gouvernemental qui rétorqua :

« C’est justement pour ça que nous sommes là. Vous n’aurez plus à vous inquiéter de lui, la seule chose qu’il contemplera désormais ce sera les barreaux de sa cellule. »

Le colosse ne put s’empêcher de lâcher cette dernière phrase avec un petit sourire satisfait car, s’il y avait encore besoin de le préciser, il était très fier de son boulot et chaque arrestation était une victoire de plus à son actif, une victoire de plus de la justice contre la criminalité si on veut y mettre les formes.
Croisant du regard ses petits camarades qui venaient se débarrasser des mécréants, Nathanael se contenta de hocher la tête de gauche à droite lorsque l’un d’entre eux vint prendre la direction du jeune furieux. Peut-être outrepassait-il ses prérogatives en était trop complaisant, mais ce ne serait pas aujourd’hui que ce jeune homme finirait les menottes aux poignets.

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Heziel Coffe
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Dim 13 Sep - 18:08




L'homme qui ne mangeait pas ! Du raffut au Crabe-Repu ?!


- Oh, vous pensez vraiment ? Ahah !

Passant une main dans ses cheveux en reproduisant l'une de ses mimiques habituelles, le cuisinier accueillit avec une satisfaction non cachée le commentaire plaisant du lieutenant de la Marine. Pour sûr, être complimenté de la sorte par un pratiquant du corps à corps était bien plus gratifiant que d'être l'objet de l'émerveillement d'une foule de non initiés. Si Armstrong louangeait ses prouesses martiales, alors peut-être que lorsque Kain viendrait le chercher il serait vraiment au niveau de ses attentes ? Son ami d'enfance allait avoir besoin d'un homme solide pour le seconder et le suivre dans es aventures. Un homme qui aurait les épaules assez tenaces pour accompagner son capitaine dans les foudres du monde, aux quatre coins de cette planète à l'océanographie aussi dense qu'incroyable.

- Pour ne rien vous cacher, prendre la mer a toujours été mon rêve et je n'attends que cela. Mais... je dois attendre la bonne personne. En attendant, le chef Pandzani m'a beaucoup appris ici et je compte bien conserver avec fierté l'image d'or du Crabe-Repu !

Cela résumait en effet ses motivations avec une précision certaine. Il n'avait que de bonnes raisons d'attendre que Kain vienne le chercher. Améliorer son corps et son esprit, chercher le dépassement de soi dans son art martial quelque peu personnel, et s'approcher au maximum de la perfection en cuisine. De plus, le fait de remplir les estomacs de clients de tous âges et tous horizons était un véritable plaisir pour notre cuisinier. Celui-ci n'était en effet rarement plus réjoui que par les mines empreintes de magie de convives rassasiés. Il aurait bien aimé voir les Marine dans cet état, mais hélas il semblait que ce Moilapinss en avait décidé autrement... mauvaise idée, quand on voyait qu'il raclait le sol désormais, définitivement assommé.

- Effectivement, et derrière ces barreaux, je doute que les repas gratuits qu'il obtiendra aient aussi bon goût que ceux d'ici ! Quant aux fuyards, ne vous en faites pas... je doute qu'ils reviennent après ... tout ça, quoi.

Il se frotta le menton en repensant à son petit dérapage. Le démon de la cuisine veillait au grain, aucun bris de vaisselle ne serait pardonné. Les différents malfrats qui avaient réussi à s'enfuir du restaurant, dans les rues de la ville, pour regagner leurs montagnes, risquaient de s'en souvenir. Même sans gouvernementaux pour assurer la sécurité du Crabe-Repu, l'enseigne disposait secrètement d'une arme dont la force pourrait en surprendre plus d'un, surtout dans un endroit aussi paisible que East Blue, la mer la plus calme de toutes. Heziel disposait de capacités qui auraient aisément fait de lui un gradé de la Marine, ou encore un capitaine forban reconnu. Mais rien de tout cela ne l'intéressait plus que d'attendre de partir à l'aventure pour remplir son propre rêve en compagnie de son ami d'enfance : découvrir le contenu du One Piece et s'en servir dans sa cuisine.

Lorsque le lieutenant empêcha l'un de ses subordonnés de mettre au fer notre futur pirate, ce dernier se senti soulagé et éprouva une certaine gratitude à voir que le colosse avait su discerner sa colère passagère d'une réelle tentative de s'opposer à la justice et ses exécutants. Ce lieutenant se battait et prenait des décisions avec la même aura de respect et de rigueur, ce qui plaisait beaucoup au brun. Il sentait en Armstrong un homme de confiance. Un homme bien.

- Avant que vous ne partiez, lieutenant Armstrong...

Il décrocha de son uniforme de travail une petite brochette représentant un crabe, ce dernier serrant entre ses deux paires de pinces une tasse de café. Il s'agissait là du symbole même de ce restaurant, et le cuisinier savait qu'il n'y avait pas de meilleur moyen de donner un souvenir au Marine que de lui offrir ce petit objet singulier, qui serait vite remplacé pour le cuistot de toute manière.

- Voici le symbole même de ce restaurant, en gage de ma gratitude. Continuez à dispenser la justice comme vous le faites. Je peux au moins dire avec certitude que vous vous battez pour ce qui est juste. Que cela ne change pas.

Il lui sourit avant de se retourner, déposant au passage le petit symbole en fer blanc dans la main du colosse dont il ignorait encore qu'il fut fait d'un matériau similaire autant que de chair. Il prit la direction de l'arrière cuisine, décidé à aller chercher de quoi nettoyer et ranger plus efficacement tout ce foutoir qu'il avait en partie provoqué. Il fit volte face une dernière fois.

- J'espère qu'on se recroisera en mer un jour, vous et moi !

Sur ces mots, il passa la double porte qui séparait la salle des tréfonds du restaurant, bien décidé à arranger tout ce bazar.


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Heziel Coffe
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