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Mar 2 Fév - 1:52
Il s'accroche le rascal. Il a beau être à terre, ne plus pouvoir bouger les jambes, le bras gauche et être de toute évidence tellement vidé qu'il à déjà du s'évanouir au moins une fois pendant le combat, il continue à s'agiter et à tenter de nous finir comme un acharné. A croire qu'il ne sait pas quand abandonner, ou alors il essaie de partir en martyr. Ou alors c'est pour l'honneur, je sais pas. Par contre, je vois pas bien comment le finir, j'ai plus d'armes, mon pouvoir ne marche pas sur les gens et il a une surface réduite à défendre en cas d'attaque de ma part. Jusque là Kanäe a pu profiter de mes coups pour porter les siens, et j'ai pu en coller quelques uns moi-même, au prix d'une baffe de sa part, quasiment sans puissance heureusement.
A mon avis, si on fait durer encore quelques minutes, il tombera dans les pommes de fatigue, mais avec l'adrénaline, pas moyen de dire. La solution, c'est donc de le neutraliser sans le tuer, et ça je m'y connais. On va commencer par finir les jambes, puis les coudes, les épaules et finir par le visage pour le sonner. Ça va être un boulot écœurant, mais je ne vois que cette solution là, donc autant l'appliquer.
Je fonce une nouvelle fois vers le capitaine, passe en dessous de son bras, et abaisse violemment mon pied sur son tendon d’Achille droit, avant de mettre un petit coup dans les côtes histoire de, et de revenir à ma position. Il fait moins le mariole d'un coup, j'ai complètement broyé le tendon, et la cheville dessous. Ça à cependant l'air de l'avoir réveillé, rien d'étonnant mais dommage. Il faudra dire à Kanäe de booster un peu ses trucs. Avançant de nouveau vers notre adversaire nouvellement handicapé, je feinte vers la droite, lui faisant croire que je vise son autre jambe, et ainsi dévier son coup, avant de lui asséner un nouveau coup de genou au visage, suivi d'un coup à la mâchoire.
Il fait clairement la gueule, mais je peux pas dire que je sois en grande forme non plus, tout ces mouvements commencent à tirer du côté de ma côte pétée, et je suis quasiment sûr que c'est pas très bon. Mais impossible de s'arrêter maintenant, je retourne donc au contact, parvient à attraper son bras, et relève soudainement le genou dans le coude, le retournant et lui arrachant un hurlement de douleur. Je lui redécoche un petit coup au menton avant de m'éloigner, et reviens subitement pour le dernier assaut. Il ne peut de toute façon plus se défendre, autant finir sa neutralisation ce coup-ci. C'est du moins ce que je pensais jusqu'à ce que je vois arriver un coude vers moi. Il est donc assez fou pour me frapper avec un coude retourné, malgré la douleur qu'il va subir.
La douleur est terrible, j'ai l'impression d'avoir pris un coup de couteau dans les côtes. L'enfoiré a réussi à me toucher pile dans la côte cassée, et ça a du percer un poumon puisque j'ai du sang qui remonte dans la bouche. C'est immonde, et si on arrête pas tout ce délire bientôt, je vais claquer en haut de cette montagne pourrie. Même pas la peine, je vais finir ce fumier vite fait et ensuite on redescends vite fait histoire que je me fasse soigner avant de subir une infection carabinée de je sais pas quoi. Purée, c'est là que me concentrer sur la médecine m'aurait été utile, j'aurais su combien de temps j'avais avant de mourir.
Je jette un coup d’œil à notre pirate favori, que je découvre également couvert de sang, le bras retourné, un genou lacéré sur les côtés et une cheville broyée, et me rends compte qu'il ne s'agit même plus d'un combat pour savoir qui tuera l'autre, mais d'un combat pour savoir qui restera en vie le plus longtemps, tant notre état est pitoyable. Déplaçant mon regard vers Kanäe, je constate que celle-ci n'a subie aucune blessure grave, même si elle à également l'air pressée que le combat finisse, la fatigue sans doute. Décidant donc de conclure le combat, je hurle au pirate:
« LE TOUT POUR LE TOUT MON POTE! UN DERNIER ROUND, POUR L'HONNEUR!»
Sous mes yeux hallucinés, je vois le colosse se relever une dernière fois, pour m'achever avant de mourir, sachant que Kanäe et notre alliée potentielle dans mon dos le finiront de toute façon. Il ne tient pas droit, sa jambe droite étant inutile, son bras gauche ne peut pas bouger à cause de mon poignard toujours planté dans la clavicule,mais il n'hésitera pas à frapper avec le droit, même si celui-ci est retourné, il l'a déjà prouvé.
Je sais qu'il va frapper dans les côtes. C'est sa seule solution pour me tuer, donc il va frapper là. Avançant péniblement vers lui, à un rythme de course ralentie, je ne peux que constater que seul, ça aurait été un massacre à sens unique. Même à deux le combat a été tendu, mais Kanäe a fait un bon boulot, j'estime que moi aussi, et on va pouvoir finir ça. Reste plus qu'à survivre à notre dernier échange.
Nous ne sommes plus qu'à trois pas l'un de l'autre. Deux pas. Un pas. Soudainement, nous passons tout les deux à l'actions avec le reste de nos forces, lui balançant son bras en diagonale non pas vers mes côtes, mais de haut en bas, pendant que son genou gauche que je pensais fichu remonte dans le sens inverse. Je ne peux qu'avancer pour esquiver ces deux coups, et lui assène un coup de tête dans le nez, dont je sens plus que j'entends le craquement, avant de voir notre ennemi s'effondrer en arrière en lâchant un vague:
« Pas de bol..... »
Aucune idée du pourquoi, mais mes forces me quitte, j'espère juste que les deux autres vont pas se crêper le chignon et penser à m'amener à un médecin avant que je clamse. Sinon et bien.... Que Kanäe s'occupe de Kissifrotsipik, elle me devras bien ça tiens.
Incapable de rester debout plus longtemps, tout mon corps s'effondre alors que ma conscience part loin de cette montagne pelée qui ne m'aura définitivement pas porté chance.
Sana Asante
Kanäe Toupex
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Mar 2 Fév - 9:53
Question de priorité
Sur la fin du combat, Kanäe avait pris ses distances, Sana et le capitaine pirate se battaient comme deux véritables fous, sans tenir compte de leurs états de santé, des blessures déjà causées ou même de la fatigue accumulée. Se glisser entre ces deux-là aurait été une grave erreur que l’herboriste aurait pu payer de sa vie. Se plaçant en arrière, elle avait donc pu voir les deux combats encore en cours, celui d’Elina finissant son adversaire principal après avoir exterminé tous les autres, et celui de Sana contre le pirate en chef. En réalité les deux combats avaient pris fin de façon quasi simultanée et Kanäe avait été surprise aussi bien par l’un que par l’autre.
Concernant, Sana la surprise vint de l’après combat, son ami venait de tomber sous ces yeux. Dans son combat contre le chef, Sana avait encaissé des coups terribles, il ne faisait même plus attention à ses blessures et s’exposait totalement pour en finir. Le pirate et lui avaient les deux mêmes têtes de pioche, le premier avait même réussi à se relever alors qu’en principe c’était totalement impossible en raison de ses blessures. Un dernier coup avait fait craché du sang à Sana, une côte venait de perforer sans doute, il n’avait plus beaucoup de temps, il devait se faire soigner. Mais corrélativement à ce coup encaissé, Sana avait envoyé un coup de tête assassin en plein dans le visage de son adversaire, les deux hommes venaient de s’effondrer, inconscients tous les deux.
La surprise concernant Elina ne portait pas tellement sur sa victoire ou sur le dénouement du combat mais davantage sur les moyens de cette victoire. La femme avait été acculée dans un coin, complétement bloquée et à la merci de son ennemi, c’est à cet instant qu’elle avait disparue, mais réellement disparue. Kanäe avait dans un premier temps pensé qu’elle avait sauté sur son ennemi, se dissimulant derrière lui mais quelques dixièmes de secondes plus tard elle réapparaissait devant son ennemi pour le terrasser. Kanäe pensa ensuite qu’elle avait bougé extrêmement rapidement, mais cela semblait également impossible, le pirate bloquait toute échappatoire et s’il avait s’agit d’une esquive elle serait réapparue dans son dos, cela aurait été beaucoup plus logique. Non il y avait autre chose, la future lieutenante voulait savoir mais elle n’insisterait pas outre mesure, Elina venaient de les sauver d’une mort certaine et allait encore l’aider à amener Sana chez un médecin. Il ne fallait pas abuser, elle avait fait beaucoup pour eux et si elle souhaitait garder ce secret, Kanäe respecterait ce choix. De plus, sa priorité était ailleurs.
Kanäe se précipita sur Sana alors que celui-ci venait d’en finir avec le capitaine pirate, et le positionna vite en position latérale avant de couper son T-shirt pour voir l’entendu des dégâts. Effectivement, le résultat n’était pas fameux. C’est alors que la chasseuse entendit un grommèlement dans son dos, le capitaine pirate évanouit commençait à revenir à lui, la chasseresse se releva et lui assena un énorme coup de pied au visage, les grommèlements se turent instantanément. La jeune femme se tourna vers la maîtresse des lieux et l’interpella.
« C’est votre île, et je dois vous remercier pour ce que vous avez fait aujourd’hui. Je pense que vous voudrez punir vous-même les pirates qui ont causé du tort à vos habitants. Prenez le si vous voulez, ou tuez le, peu m’importe mais je dois vous parler de quelques autres sujets, notamment sur ce gros balourd. »
Kanäe désigna le Yéti qui se trouvait toujours derrière Elina et qui était sorti de la bataille au moment où l’homme au boulet de canon faisait du zèle. Il était fatiguée mais il tenait encore debout, chose que Kanäe avait encore du mal à faire, elle l’appela et lui dit de prendre Sana sur ses épaules, il fallait descendre au village le plus proche le plus vite possible et Kanäe comptait sur la puissance physique et la connaissance de l’île du Yéti pour gagner un temps précieux. Elle se retourna de nouveau vers leur « hôte ».
« Nous devons l’emmener au village le plus proche pour qu’il puisse recevoir des soins, j’espère que vous nous retrouverez là-bas pour… discuter. »
Kanäe se mit alors en route avec le Yéti, quittant ainsi le camp où avait eu lieu cette grande bataille. Alors que le groupe retrouvait la terrasse naturelle depuis laquelle ils avaient étudié le camp avant l’attaque furtive, à peine quelques dizaines de minutes auparavant. Tout avait été si vite. Le camp était déjà alors en piteux état mais maintenant… il ne s’agissait plus que d’un champ de ruine, avec de nombreux corps sans vie au centre de ce camp. Demeurait une silhouette debout, Elina semblait s’être rapproché du capitaine évanoui, mais ce qu’elle déciderait d’en faire ne changerait rien aux priorités de Kanäe : elle devait sauver son ami. Le Yéti et elle marchèrent presque deux heures avant de tomber village habité, Kanäe, qui avait doucement et très peu récupéré, pris son partenaire sur son dos et dit au Yéti d’aller se cacher dans la forêt et qu’elle reviendrait le voir plus tard. Celui-ci s’exécuta sans attendre, il était également blessé et devait se reposer.
Se retrouvant seule avec le corps presque sans vie de son ami, Kanäe rallia aussi vite que possible le village en hurlant à la mort pour trouver un médecin, elle n’était pas vraiment paniquée mais au moins un peu anxieuse, ce qui ne lui ressemblait pas beaucoup. Rapidement les villageois sortirent des maisons et aidèrent la chasseuse à emmener Sana chez le médecin local. Il n’était pas chirurgien mais il ferait tout son possible.
Kanäe rejoignit la salle d’attente, se posa sur une chaise et s’endormit de fatigue : le contrecoup de son dopant arrivait enfin.
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Mer 3 Fév - 0:09
Un Yéti à Yakoutie Island?
Le combat contre le capitaine pirate venait de toucher à sa fin pour ses deux alliés de circonstance. Il semblerait que ce soit Sana qui ait porté le coup de grâce, alors que son adversaire se fendait d’un simple « Pas de bol... » pour signifier sa défaite. Un homme bien étrange. Soudain, Elina vit le chasseur de primes défaillir, et il s’écroula en crachant du sang. Avant même de toucher le sol, l’araignée le devina inconscient. L’affrontement avait donc été très violent pour les deux partis ! La lieutenante de la marine accourut à son chevet et, après avoir déchiré son T-shirt et fait le bilan de ses blessures, ne sembla pas plus rassurée que quelques secondes auparavant.
« Me voilà dans de beaux draps ! », pensa soudain Elina. « S’il meure sur mes terres, j’en entendrais parler ! Cela ne doit pas arriver. »
La Zoan surprit soudain le capitaine pirate en train de grogner. Cet homme était décidément coriace ! Avant qu’elle ne puisse s’en occuper, Kanäe l’assomma d’un bon coup de talon, avant de se tourner vers elle. En quelques mots, elle sembla la remercier de manière un peu plus sincère que la première fois, remettre le sort des pirates entre ses mains et vouloir débriefer à leur sujet. Si ce n’était que cela, elle s’en accommoderait.
« La première bonne nouvelle de la journée. », se dit Elina avant de déchanter en entendant la suite.
- Nous devons l’emmener au village le plus proche pour qu’il puisse recevoir des soins, j’espère que vous nous retrouverez là-bas pour… discuter. - Je n’y manquerai pas, lui promit-elle d’une voix sobre.
Malgré sa réponse, l’araignée n’appréciait pas le ton utilisé par son interlocutrice. Cependant elle se garda bien de le montrer. La jeune femme aux cheveux verts semblait intriguée. Bien des questions pouvaient germer dans l’esprit d’une marine sans doute au fait de la nouvelle situation de l’ile : qu’avait fait, au juste, le colonel Leif pour se voir disgracier ainsi ? Pourquoi l'avait-on élue protectrice de l’ile ? Comment se portait la sécurité des villageois ? Comment les avait-elle retrouvés au sein de ce repère ? Et bien d’autres encore... Mais, au vue des circonstances, Elina craignait bien plus une autre possibilité : avait-elle aperçu la fin de son combat ? Et si tel était le cas, qu’avait elle remarqué, au juste ?
La protectrice de Yakoutie laissa malgré tout la marine et le Yéti emporter le chasseur de primes, toujours inconscient, à la recherche d’un médecin. Pour sa part, elle se dirigea vers le capitaine pirate, se rappelant à quel point il semblait pugnace. À peine ses invités spéciaux étaient-ils partis qu’elle abattait un sabre ramassé par terre en travers du cou du pirate, le mettant définitivement hors d’état de nuire. Malheureusement avec ce genre d’ennemi, la mort était la seule fin possible afin d’éviter de mauvaises surprises ultérieures. D’un regard alentours, elle ne vit plus âme qui vive et estima son travail ici terminé.
Alors que l’araignée allait se détourner du cadavre, un bruit attira soudain son attention. Elle tendit l’oreille et repéra des vibrations rythmiques. Au bout de quelques secondes, elle reconnut enfin le son étouffé d’un Den Den Mushi qui sonnait. Elina se pencha et fouilla rapidement le cadavre, pour en ressortir un escargophone violet orné de trois crocs écarlates sur sa coquille. Après un bref moment d’hésitation, elle décrocha et ne pipa mot. Une voix s’éleva péniblement du gastéropode :
- C’est moi. Où en es-tu, Kebi ? La femme est elle morte ? - Kebi ne peut pas vous répondre pour le moment, répondit l’araignée avec un sourire froid. Il est indisposé pour une période prolongée.
Un silence de mort retomba sur le repaire des pirates. Après quelques instants, la voix reprit d’un ton plus sombre :
- Je vois. Une situation des plus regrettables. - Cela dépend du point de vue. Et à qui ai-je l’honneur, exactement ? - Ha ! Comme si j’étais assez stupide pour laisser échapper une information pareille. Néanmoins, puisque j’en ai l’occasion, je ne vais pas me priver d’un petit quelque chose qui me taraudait. Merci pour votre intervention, ma chère.
Tout d’abord décontenancée par ces remerciements inattendus, Elina reprit vite ses esprits lorsque l’homme continua sur sa lancée :
- Nous tentions depuis des années de chasser la Marine de Yakoutie, vous nous avez vraiment simplifié la tache ! Cependant votre victoire sera de courte durée, je le crains. Nous viendrons reprendre ce que vous nous avez volé par la tromperie, Kokuro Elina. - Comme si j’allais vous laisser faire ! le railla l’araignée. - Et comment allez-vous affronter un ennemi sans visage ? Je me suis inquiété pour rien, il semblerait. Vous me paraissez bien moins dangereuse, à présent que j’ai pu vous parler. Nous nous reverrons bientôt, et j’ai peur que vous n’appréciez pas notre visite.
Avant que la Zoan ne puisse répondre, la communication fut coupée et le son caractéristique d’une ligne en attente retentit dans la planque des pirates. Elina bouillonnait. Elle manqua de réduire en charpie le combinée de l’escargophone tant elle le serra fort. La jeune femme finit par reprendre ses esprits et raccrocher le Den Den Mushi elle aussi. Elle préféra ne pas laisser ces paroles l’atteindre et revint à la situation actuelle : deux intrus présents sur l’ile pouvaient compromettre sa position. En ce qui concernait d’autres ennemis tapis dans l’ombre, elle s’en occuperait dans un second temps.
Sur ces pensées elle prit le chemin du retour. Elle suivit les traces du Yéti et d’une paire de bottes pour, bientôt, rejoindre un petit village où régnait une certaine agitation. Elle se dirigea vers une maison devant laquelle s’était attroupé une bonne partie du village. Lorsqu’ils la reconnurent, les habitants la saluèrent et s’écartèrent en hâte. D’un sourire et d’un geste de la main, en guise de remerciement, Elina poussa la porte et entra dans une pièce où Kanäe l’attendait, juchée sur une chaise. Elle avait une mine affreusement fatiguée, maintenant qu’elle la voyait de plus près. Quel dommage !
- Comment va notre cher chasseur de primes ? lança-t-elle pour briser la glace. J’espère qu’il se remettra vite de ses blessures.
Pour une fois, son ton n’était pas railleur et ses espérances s’avéraient véridiques. Elle comptait bien sur Asante Sana pour se rétablir prestement. Après tout, ils avaient une petite discussion à avoir, tous les trois. Et elle espérait bien ne pas être confrontée à d’autres surprises désagréables pour aujourd’hui ! Avant que la marine ne réponde, Elina se rappela d'un détail:
- Que je suis bête ! Venez, nous allons directement poser la question à l'expert.
L'araignée se déplaça d'un pas leste vers la salle de consultation et, après avoir toqué, entra sans plus de préambule. Le visage du docteur, tout d'abord fermé, se radoucit en vitesse lorsqu'Elina se présenta. Cette dernière jeta un coup d'oeil au blessé, pour noter qu'il était toujours inconscient pour le moment. Elle remarqua également que son hérisson avait élu domicile sur son ventre, après avoir vraisemblablement quitté ses cheveux. Un drôle de duo décidément !
- Comment se porte votre patient, docteur ? demanda alors la Zoan, espérant recevoir une bonne nouvelle.
NB: Ma mini-PNJsation dans le post de Kanäe (où je m'approche du capitaine pendant qu'elle s'en va) avait été vue avec moi, elle a juste oublié de le préciser. Il en va de même pour la précision sur le hérisson, vue avec Sana.
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Mer 3 Fév - 1:38
Il est tout cassé, et il bouge plus. Le gros a cassé mon nid, mon nourrisseur et mon grattouilleur. Si il revient, je vais lui rouler dessus, il va pas comprendre! En plus, il puait, et il faisait froid là-bas, j'avais envie de dormir. Mais l'autre grand arrêtait pas de bouger, plus que d'habitude, alors impossible d'être tranquille et de somnoler. Et la grande bête était grosse, heureusement que je n'avais pas l'air de l'intéresser, elle m'aurait mangé d'un coup. Et puis je peux pas dormir dans mon nid, le grand dort, alors j'ai voulu aller en dessous, la ou c'est plat et dur, mais il a commencé à faire des bruits bizarres, alors j'ai été obligé d'aller la où c'est mou. Mais au moins je peux dormir, et il fait chaud, pas comme dehors.
Pas possible de dormir. Alors que je pensais être tranquille, la femelle qui fait peur a ouvert la porte et dit des choses à l'autre femelle qui bougeait plus. Et alors que je pensais qu'elles avaient arrêtées, celle qui fait peur est venu voir le grand en disant un truc, mais il bougera pas, il dort, alors ça sers a rien de lui parler. Et il est tout cassé, alors il va dormir beaucoup. Oh, il bouge. Oui, le grand bouge! Ça va aller alors, je vais pouvoir dormir si il est là, il va s'occuper de moi, comme toujours
« Comment se porte votre patient, docteur?»
Je souffre. Affreusement et terriblement, je sens que le docteur en question a tenté de me rafistoler comme il pouvait, et j'apprécie le geste, mais je sens aussi que ça n'a pas suffi, et que je risque d'en avoir pour au moins une ou deux semaines avant de pouvoir repartir en mer, et même la faudra que j'essaie de pas trop faire le guignol. Mais au moins, le boulot est fait, et ma prime de ce mois ci est remplie, donc pas besoin de m'en faire pour l'argent. Mais l'autre va vouloir discuter maintenant, et j'ai un peu peur du jeu des questions/réponses, surtout dans mon état. D'un autre côté, je me vois mal sauter par la fenêtre et courir prendre le bateau le plus proche, donc ce sera les questions/réponses.
« Je suis réveillé. Dans un état lamentable, mais réveillé. J'imagine que vous avez fini les pirates qui restaient? Je suis presque sûr de ne pas avoir tué leur capitaine, donc il doit avoir des informations si c'est ce que vous recherchiez. Ou alors c'est nous qui vous gênons, et la je peux pas y faire grand chose. De toute façon je repars dès que je suis en état, pas que j'aime pas la ville, mais plutôt que j'ai la bougeotte. Et comme j'ai fini la mission qui m'était assigné, merci du coup de main d'ailleurs, j'ai pas grand chose à faire en restant ici. Même chose pour ma collègue derrière vous, sauf qu'elle est juste crevée, donc elle va dormir et zou, j'imagine qu'elle file. On était là pour éliminer les pirates, et ça à l'air de correspondre à votre but, donc pas de problèmes hein? »
J'ai donné un montant d'information assez élevé, et en même temps quasiment nul, ça va me laisser un instant pour réfléchir à la suite. Caressant machinalement le dos de Kissifrotsipik, je me mets à songer à la possibilité qu'elle soit une pirate d'une bande adverse, et qu'on la gêne assez pour nous éliminer. Ou encore une hors-la-loi, auquel cas l'apparition d'une marine et d'un chasseur de primes ne doit pas lui faire plaisir. Dans tout les cas, si elle décide de nous éliminer, on ne pourra pas y faire grand chose. Je ne pense pas pouvoir ne serait-ce que me lever, et Kanäe a l'air tellement fatiguée qu'on croirait qu'elle va s'effondrer au bout de trois pas. Après cette discussion forcée, je pense qu'elle va dormir, et qu'il sera impossible de la réveiller pendant un bon moment, et il est bien possible que je l'imite. Alors autant finir la chose rapidement, histoire de savoir comment l'histoire se termine, et ensuite et bien..... Soit on est bons et tout se passe bien, soit on est pas du bon côté, et on aura sans doute plus jamais besoin de dormir.
« Allez, finissons-en, qu'est ce qui vous intéresse? Notre affiliation? La raison de notre présence? Un autographe peut-être? Je veux bien répondre à vos questions, mais je n'ai pas longtemps avant de replonger, et la demoiselle est de toute évidence dans le même cas. Alors on règle ça, et ensuite on va chacun de notre côté, et le mien est ici même, dans ce lit. Je vous écoute. »
Plus qu'à espérer que notre sauveuse ne soit du genre à nous éliminer pour une mauvaise réponse.
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Mer 3 Fév - 20:44
Fatigue
Kanäe avait sombré dans le sommeil depuis une vingtaine de minutes lorsqu’elle ci fut réveillée par l’ouverture de la porte, émergeant des limbes du sommeil Kanäe réussi à reprendre ses esprits après quelques secondes de floue. Elle regarda vers la porte et vit la protectrice de l’île et accessoirement la personne qui venait de les sauver d’une mort certaine. Kanäe était reconnaissante mais se méfiait de la personne, surtout depuis le combat, elle cachait surement quelque chose et attendait de voir. La femme lui demanda alors des nouvelles du chasseur de prime et elle semblait sincère. Kanäe restait relativement blasée mais son visage exprima légèrement le contentement que la protectrice s’inquiète pour son partenaire. Kanäe était cependant bien fatiguée et ne répondit pas de suite.
Avant qu’elle n’en ait eu le temps Elina prit sur elle d’aller voir directement le docteur en charge de Sana, alors qu’elle allait entrer dans la salle de consultation Kanäe lui glissa un mot, juste une phrase mais assez lourde de sens et assez importante pour la suite de la relation entre les deux femmes.
« J’aimerais vous parler en tête à tête après avoir pris des nouvelles de Sana. Nous devons aborder la question de notre ami poilu mais aussi un autre sujet. C’est relativement important pour moi, j’espère que vous accepterez de venir vous entretenir avec moi. »
La demande était faite, Kanäe avait hâte de parler de ce qu’elle croyait avoir vu durant le combat mais ce n’était pas la seule raison de sa demande. En plus du sort du Yéti sur l’île, Kanäe souhaitait sincèrement remercier la maîtresse de l’île, sans elle ils ne seraient plus en vie. Cette entrevue était importante pour la future lieutenante et si elle ne pouvait discuter avec elle à cet instant elle reviendrait à la charge un jour.
Pour l’heure la tueuse de pirate venait d’entrer dans la chambre de Sana et s’était renseignée sur son état de santé, Kanäe l’avait suivi dans la chambre. La chasseresse restait impassible comme à son habitude mais au fond d’elle elle était très anxieuse. Son ami et partenaire avait été gravement blessé, il n’était probablement pas passé loin de la mort et elle ne savait pas encore si il était ou non hors de danger. Au fond d’elle persistait un sentiment de culpabilité, si elle avait été plus forte elle aurait pu vaincre les pirates avant que Sana ne soit blessé même si dans le fond elle avait donné tout ce qu’elle pouvait.
Elina l’avait précédé et Kanäe n’avait pas encore vu son ami. Elina s’écarta et Kanäe put enfin voir Sana, il était allongé sur son lit, les yeux encore fermés et un large bandage sur le ventre. Le jeune homme était donc vivant, sinon le docteur n’aurait pas pris la peine d’appliquer autant de soins. Vivant certes mais néanmoins très gravement blessé, Kanäe était à la fois dégoutée de voir son ami aussi mal, énervée contre elle-même et contre les pirates et émerveillée par la volonté de vivre de son ami. La jeune femme ne souriait pas tellement la fatigue pesait sur elle mais elle était passablement heureuse de voir son ami encore en vie et elle savait qu’il ressentirait sa joie. Ils ne se connaissaient pas depuis longtemps mais l’homme savait que Kanäe ne voulait que son bien, ils s’étaient protégés l’un l’autre durant le combat et s’était sauvée la vie mutuellement.
Alors qu’elle doutait encore de l’état de santé, celui-ci mit à parler. Sa volonté de vie était tellement grande, c’était impressionnant. Alors qu’elle écoutait le speech du chasseur de prime Kanäe se dirigea vers une cruche d’eau sur sa table de chevet et y plongea différents feuilles. Sana voyait la composition de mixture, que des fleurs, aucune drogue de synthèse, il pouvait donc en boire s’il le désirait. La décoction l’aiderait à se remettre plus rapidement sur pied, mais ça elle n’avait pas besoin de lui dire, il savait ce qu’il en était. La tisane allait prendre quelques minutes pour être prête. Pendant ce temps Sana continuait à parler, il était toujours aussi hargneux malgré ses blessures cela faisait très plaisir à Kanäe. Il disait à Elina qu’il partirait dès qu’il pourrait et que la chasseresse partirait après s’être reposée. Kanäe attendit donc que Sana finisse et prit la parole en le regardant.
« Je suis heureuse que tu ailles bien, et que tu sois fidèle à toi-même : toujours si hargneux. Tu dois te reposer, cette tisane t’aidera à guérir, bois la s’il te plait. Ne fais pas ta tête de mule. Et prends soin de ton hérisson. Je vais bientôt partir et je me dois donc de te dire au revoir mais pas adieu. Je suis persuadé que nous nous reverrons… mon ami.»
Kanäe se tourna ensuite vers la porte et avança jusqu’à croiser Elina :
« Je vous attends dehors. »
Kanäe avait foi en Sana et ne voulait pas entendre ce qu’Elina allait lui dire, elle passa donc la porte de la pièce et sorti du bâtiment pour rejoindre l’extérieur et se plaça devant la fenêtre de Sana pour vérifier qu’Elina ne faisait aucun mal à son ami. Elle attendait la protectrice.
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Mer 3 Fév - 23:44
Un Yéti à Yakoutie Island?
- J’aimerais vous parler en tête à tête après avoir pris des nouvelles de Sana. Nous devons aborder la question de notre ami poilu mais aussi un autre sujet. C’est relativement important pour moi, j’espère que vous accepterez de venir vous entretenir avec moi.
L’araignée avait simplement signifié qu’elle avait entendu la demande de la jeune fille, d’un geste de la tête, avant d’entrer dans le cabinet du docteur. Comme elle l’avait déjà suspecté, la lieutenante semblait curieuse, peut être un peu trop pour son propre bien... Elle allait devoir jouer à la plus fine. Fort heureusement, ce petit jeu demeurait son passe temps préféré. Elle s’était donc enquise du devenir du chasseur de primes auprès du docteur qui semblait soucieux.
À peine Elina avait-elle posé sa question, que le principal intéressé se fit un devoir de lui répondre. Sans laisser le temps au médecin local d’évoquer un quelconque diagnostic, Asante Sana affirma qu’il était dans un état lamentable, mais en vie. Ce après quoi il sembla ne plus vouloir s’arrêter, enchainant questionnements et promesses à un rythme effarant pour quelqu’un en si piteux état. Une phrase finit par attirer l’attention d’Elina. Au vue de sa condition actuelle, il était presque impossible qu’il se donne encore la peine d’intriguer. Aussi, lorsque l’araignée l’entendit dire que lui et Kanäe étaient présents sur l’ile « pour éliminer les pirates » et que ce plan semblait concorder avec ceux de la jeune femme, cette dernière se détendit sensiblement. Certes, il était peut être un peu tôt pour accorder un brin de confiance à cet homme étendu sur un lit de fortune, néanmoins il semblait sincère... Et de toute façon en trop mauvais état pour mentir pour le moment. Elle allait répondre lorsqu’il reprit la parole, décidément incapable de s’arrêter :
- Allez, finissons-en, qu'est ce qui vous intéresse? Notre affiliation? La raison de notre présence? Un autographe peut-être? Je veux bien répondre à vos questions, mais je n'ai pas longtemps avant de replonger, et la demoiselle est de toute évidence dans le même cas. Alors on règle ça, et ensuite on va chacun de notre côté, et le mien est ici même, dans ce lit. Je vous écoute.
La Zoan lui répondit alors avec franchise :
- Rien de tout cela. Vous étiez sur une île placée sous ma protection et vous vous mettiez en danger en tentant d’arrêter des criminels. Je ne pouvais décemment pas rester les bras croisés.
Avec un sourire en coin, elle ajouta soudain :
- Quand à votre autographe, cela me semble un peu prématuré. Contentez-vous de vous remettre sur pieds, vous aurez tout le temps de visiter l’île ensuite. Je vous laisse gérer les soins, docteur. En cas de besoin, transférez-le à la capitale, je couvrirai les frais.
Alors qu’elle pivotait pour se diriger vers la sortie, elle tiqua en voyant la marine préparer une tisane à base d’herbes qu’elle devinait médicinales. La jeune fille était décidément aux petits soins pour ce chasseur de primes. Étonnant. L’affection qu’elle lui portait se sentait sans mal à travers les paroles réconfortantes qu’elle lui servit en même temps que le breuvage. Une scène touchante, après le carnage qu’ils avaient laissé derrière eux un peu plus haut dans la montagne. Elina ne put s’empêcher de se demander comment tourner ces sentiments à son avantage si le besoin s’en faisait sentir. Sur le chemin pour sortir, la marine croisa la hors la loi et se contenta d’un « Je vous attends dehors. ». L’araignée n’allait pas se faire prier. Il lui fallait tuer les suspicions de la jeune femme dans l’œuf.
Néanmoins, un détail lui revenant soudain, l’assassin ne lui emboita pas le pas tout de suite. En effet, elle sentait toujours le Den Den Mushi violet, orné de trois crocs rouges, dans un repli de sa combinaison en soie. Mais surtout, ne pas pouvoir mettre un visage ni un nom sur l’homme qui l’avait raillé la mettait toujours hors d’elle. L’araignée se calma et prit une décision. Elle s’approcha une nouvelle fois du lit d’examen et, tandis que le docteur s’échinait à raccommoder les plaies et panser les blessures de Sana, Elina préféra être directe.
- Sana, vous permettez que je vous appelle Sana ? En temps que protectrice d’une île en proie à de multiples attaques, j’ai en permanence besoin d’alliés. Vous ne semblez pas dépourvu de ressources. Si l’envie vous en dit, après avoir cicatrisé, j’aurais sans doute du travail pour vous.
Elle attrapa un bloc note, ainsi qu’un stylo qui trainaient sur le bureau du médecin. D’une écriture fine et élégante, elle lui laissa une série de chiffres et déchira le papier pour le lui placer dans la main :
- Si l’offre vous intéresse, mes associés ou moi-même sommes joignables en permanence. En espérant vous voir rétabli au plus vite.
Sur ces paroles encourageantes, Elina laissa pour de bon le médecin s’affairer et prit le chemin de la sortie d’une démarche sereine. Une discussion bien plus épineuse semblait l’attendre, au dehors. Elle ne devait pas faire attendre son invitée.
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Jeu 4 Fév - 9:15
Bon, eh bien, au moins on ne se fera pas éliminer parce qu'on a déplu à madame. C'est déjà un très gros point positif à mes yeux, et Kanäe m'a même préparé une tisane pour m'aider à me remettre. Je hais ce genre de chose, et son discours était peut-être un peu trop larmoyant, mais vu qu'elle fait ça pour moi, je ne compte pas me plaindre. Et puis moi, hargneux? Si peu, j'ai juste encore suffisamment envie de profiter de la vie pour ne pas avoir envie de mourir maintenant. Et la volonté de vivre fait des miracles apparemment.. Par contre, elle est sortie avant que j'ai eu le temps de lui donner un moyen de me contacter, donc je vais devoir le faire passer par notre sauveuse, qui apparemment dirige la ville dans l'ombre, ou du moins la protège, contrairement à la Marine.
Et en plus elle me propose maintenant du boulot. Elle demande à un chasseur de primes si il veut du boulot. Évidemment que j'en veut, on a toujours besoin de travail dans ce métier, surtout moi qui ne m'amuse pas à traquer des primés tout les jours. Mais j'ai juste besoin d'elle une dernière fois.
« Un instant. Avant de partir, vous pouvez me passer le bloc-note et le stylo? J'aimerais que vous passiez quelque chose à la demoiselle avant de partir.»
La jeune femme revient donc intriguée, me tend ce que je demande, et je lui tends un bout de papier avec une série de numéros similaires à celui qu'elle m'a donné. Lui expliquant qu'il s'agit bien de mon propre moyen de contact, je lui enjoins de le donner à notre marine, puisque celle ci a apparemment pour idée de partir dès que ces dames auront finies de parler. Elle prends donc le bout de papier et se dirige de nouveau vers la sortie et au moment où elle ouvre la porte, est gratifiée d'un:
« A la semaine prochaine.»
Ne montrant aucun signe de surprise, notre sauveuse sors donc, allant rejoindre Kanäe pour une nouvelle discussion, me laissant me reposer. Mais si je veux guérir plus vite, je vais faire confiance à Kanäe et tester sa tisane. Enjoignant au docteur de me passer un verre et la cruche, celui-ci me réponds qu'il ne laissera pas un patient s'intoxiquer sous prétexte que la «tisane» est faite par une amie, d'autant que celui-ci m'annonce avoir reconnu des feuilles de valériane, de ciguë et de bourse-à-pasteur. L'aspect ciguë m'inquiète, mais elle m'a annoncé être herboriste, elle doit donc connaître ses doses, et après qu'on se soit mutuellement sauvés la vie là-haut, je ne compte pas laisser un médecin, peu importe ses compétences, dire du mal d'une de ses préparations alors que j'en ai vu l'efficacité. Même si j'ai surtout vu les poisons, j'ai aussi pu expérimenter son anti-douleur, et il était efficace, donc pourquoi pas la tisane.
Fixant donc le docteur, je lui annonce que ce n'était pas une question. Il va me donner un verre, et je vais boire de cette tisane, et je n'accepterais pas un refus, autrement je me lèverais moi-même pour me servir, et il risque de ne pas apprécier. C'est évidemment un gros coup de bluff, je ne pense pas pouvoir me lever avant au moins deux à trois jours. Mais me voir me réveiller dans mon état a du lui faire un choc puisqu'il bredouille vaguement avant de renoncer et d'aller me chercher un verre. Grattant Kissifrotsipik entre les deux yeux, je constate quand même que c'était compliqué, et qu'on a bien failli y laisser notre peau là-haut. Ils étaient quand même bien équipés, et avaient un plan assez développé, à se demander même si ils s'agissait vraiment de pirates.
L'homme en blanc revenant avec ma tasse, je me sers donc de la tisane, en boit une tasse, et sombre rapidement dans un sommeil réparateur, content que ce soit enfin fini.
Sana Asante
Kanäe Toupex
Breaker of Chains
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Jeu 4 Fév - 13:25
Éclaircissement
Kanäe venait de voir sortir la dangereuse combattante de la chambre de Sana, à peine était-elle sortie que Kanäe vit Sana faire apporter un verre et la tisane préparée par l’herboriste. Cela lui fit plaisir, l’homme n’avait pas confiance dans les substances dont il ne connaissait pas la composition ou les effets mais là il avait fait un effort. Kanäe avait sans doute gagné sa confiance comme il avait en grande partie gagné la sienne. Alors que Sana fermait les yeux, près à sombrer dans un sommeil profond, Kanäe entendit des bruits de pas dans la neige se rapprochant d’elle, il s’agissait sans doute d’Elina. Le cœur ne Kanäe n’accéléra pas, elle aurait pu se sentir anxieuse, après tout la jeune femme n’était pas une amie de la protectrice de l’île mais cette dernière ne pouvait se permettre de la tuer. La marine savait que Kanäe était sur Yakoutie Island et de plus Kanäe s’était arrangée pour informer la marine qu’elle était bien en vie après la bataille. SI Elina la supprimait, elle devrait faire face aux représailles du gouvernement mondial.
Malgré tout, Kanäe sentait qu’il ne faudrait pas en arriver là, elle ne savait pas de quoi était faite la civile mais en tous les cas elle ne la voyait pas comme une menace, si elle avait voulu les tuer Sana et elle, elle l’aurait fait en haut de la montagne, sans témoin. Pendant que la chasseresse réfléchissait à la conversation à venir, elle vit Elina sortir du coin de la maison et se présenter à elle. Kanäe lui sourit mais pas un sourire amical, seulement poli, il ne faisait aucun doute que les deux femmes n’étaient pas amies, Elina paraissait bien trop froide et Kanäe trop distante. Les caractères des deux femmes semblaient incompatibles. Néanmoins à ce moment elle se devait de parler avec la maîtresse des lieux mais surtout être sincère.
« Ecoutez, je ne vais pas y aller par quatre chemins, je dois vous remercier pour votre intervention là-haut. Vous nous avez sauvé la vie aujourd’hui, et pour ça je vous suis redevable, je suis sincère. Par ailleurs, je ne compte pas vous ennuyer plus longtemps et partir assez rapidement.»
Kanäe avait décidé d’évacuer le sujet le plus simple dès le début de la conversation et entama l’autre thème qui ne poserait pas un réel problème.
« Mes remerciements étant fait je dois maintenant vous parler de notre ami poilu. Il est actuellement dans la forêt en bordure du village, je dois lui rendre visite avant de quitter cette île. Et je veux savoir quoi lui dire sur son futur. Comme vous le suspectez surement je ne peux pas l’emmener avec moi et je pense qu’il ne serait pas heureux de quitter sa montagne. J’aimerais que vous lui permettiez de rester dans ses montagnes et si possible que vous preniez soin de lui. Je n’y suis pas spécialement attachée mais c’est une merveille de la nature et il ne mérite pas de mourir ou d’être chassé toute sa vie. De plus il n’est pas méchant et à quelques notions de notre langue. Je suis certaine que vous comprenez ma position et j’espère que vous allez accéder à ma demande. »
Kanäe venait donc d’aborder un sujet qui, dans le fond, ne posait pas un véritable problème. Le Yéti n’était pas un danger, il était relativement sociable, très gentil et de bonne compagnie en cas d’expédition en montagne. Selon Kanäe, il ne faisait aucun doute qu’Elina ne refuserait pas d’avoir un si bon garde-montagne.
Maintenant que la question du Yéti avait été posée sur le tapis, il ne restait qu’un sujet à aborder : les doutes de Kanäe à propos de la combattante et notamment cette disparition dont elle avait été témoin durant le combat. Alors qu’elle avait été acculée dans un coin et dans une position plus que délicate à tel point que Kanäe cru devoir venir à son secours. Alors que l’ennemi allait porter un coup qui aurait pu être le dernier, Elina avait soudainement disparu et réapparu quelques secondes plus tard. Kanäe voulait savoir comment elle avait réussi à faire un tel exploit. Elle raconta donc ce qu’elle avait vu à Elina avant d’ajouter :
« Dites-moi, je suis en quête incessante de puissance et j’aimerai connaitre votre secret. Je comprendrai que vous ne voulez pas qu’il s’ébruite mais je peux vous promettre que je ne dévoilerai à personne. Je sais que vous avez eu des soucis avec des membres véreux de la marine par le passé mais je ne suis pas comme eux. Nous ne sommes pas amies et vous ne me devez rien mais j’aimerai savoir comment avoir une telle puissance. »
Kanäe n’avait pas posé la question pour connaitre une nouvelle technique, elle voulait uniquement savoir comment la combattante avait fait pour esquiver le coup et en finir avec son ennemi. Elle cachait quelque chose et Kanäe devait rester sur ses gardes. Elle attendit donc la réponse de son interlocutrice.
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Jeu 4 Fév - 22:57
Un Yéti à Yakoutie Island?
Tandis qu’Elina posait la main sur la poignée, Sana la retint en l’interpellant. Il nota sur un bloc note son numéro, pour Kanäe, et en profita pour accepter le travail que l’araignée lui avait proposé en lui donnant rendez-vous la semaine suivante. Sans doute estimait-il qu’il devrait garder le lit d’ici là. Une estimation réaliste au vu de son état. Sur un mot d’au revoir, la jeune femme le laissa seul avec le docteur, puis se dirigea là où Kanaë semblait l’attendre : derrière la maison. Les habitants s’étaient déjà dispersés, aussi les deux jeunes femmes purent discuter sereinement.
La marine s’empressa, à la grande surprise de la hors la loi, de la remercier pour son intervention. Elle aurait pourtant juré que la lieutenante aurait été la plus farouchement opposée à elle, l’obstacle le plus difficilement surmontable. Après tout, Elina n’avait elle pas bouté hors de l’ile ses collègues ? Quand bien même avaient-ils trahis les villageois, elle avait connu des marines plus obtus. La nouvelle la ravit donc. Elle se fendit même d’un sourire aimable et d’un signe de tête, en guise de remerciement. Cependant elle s’en doutait, au fond, mais la marine lui réservait sans doute des attentions bien moins amènes pour la suite de la discussion.
Comme si elle s’était débarrassée d’une corvée en la remerciant, Kanäe enchaina sans plus tarder sur une demande particulière. S’occuper du Yéti ? Après un court moment de réflexion, l’araignée pensait pouvoir y trouver son compte. Quel plus formidable guide dans les montagnes, qu’un monstre mythique ? Quel signe plus fort pour prouver aux locaux que l’ile elle-même acceptait la protectrice, si même le légendaire Yéti se rangeait à ses côtés ? Cependant, le fait que ce dernier manie les rudiments de leur langue la chagrinait. Elle allait devoir le garder hors de portée de ses plans ourdis dans l’ombre, et ne le réserver qu’à la partie visible de l’iceberg : ses transactions honnêtes, et son visage de civile aux petits soins pour les habitants de Yakoutie.
« Il fera un bon guide touristique, une fois que les montagnes auront été pacifiées, en somme. », résuma Elina en pensée.
Mais, alors qu’elle se réjouissait de sa récente « acquisition », ne doutant pas que Mokuso saurait gagner le cœur de la bête, ne serait que grâce à son robot, la situation se corsa légèrement. Ainsi, la jeune femme pensait qu’elle avait un secret ? Cependant, au vue de la formulation, il s’agissait d’une question concernant un arcane martial, ou bien de conseils pour gagner en puissance... rien de plus. En tout cas, c’est ainsi qu’elle comptait y répondre, en femme qui n’avait rien à cacher ni à se reprocher. Il était plus qu’improbable, après toutes ses précautions, que l’araignée ait pu laisser échapper un quelconque indice la désignant comme une hors la loi ! Néanmoins, la vie n’était pas aussi simple et une erreur était toujours possible. Aussi, Elina préféra dériver quelque peu en jouant avec la vérité face à une marine décidément bien curieuse :
- En quête de puissance dites-vous ? La soif de pouvoir est une voie dangereuse, si elle ne s’exerce pas pour protéger autrui, Kanäe. De plus, vous aurez beau tenter de vous démarquer de vos collègues, j’ai rencontré suffisamment de marines pour toucher du doigt l’endoctrinement auquel vous êtes tous sujets, tôt ou tard. Si vous me semblez encore exempte de tout extrémisme, cette pureté ne pourrait être causée que par votre manque d’expérience sur ces mers. Au bout du compte, vous finirez sans doute comme vos confrères : des justiciers aveugles et sourds à toute discussion.
Elle planta son regard de jais dans les yeux de la jeune femme, sans animosité aucune, avec pour seul but de marquer les mots qu’elle allait prononcer dans l’esprit de la jeune marine :
- La « Justice » de la marine est trop extrême. Un clou qui dépasse est pointé du doigt, puis enfoncé sans la moindre pitié. Quand bien même ses idéaux seraient ceux du gouvernement mondial, mais exprimé avec plus de modération, de réserve, ou d’humanité. On le taxera de déviant, de menace ou d’ennemi sous des prétextes fallacieux pour l’anéantir.
L’araignée soupira et marqua une courte pause. Elle se racla la gorge, puis reprit la parole plus posément :
- Mais puisque vous m’avez rendu service, en vous battant contre ces pirates, je vous rendrai la pareille. Je n’ai aucun conseil absolu, si ce n’est d’adopter un entrainement constant et, surtout, de développer une bonne capacité d’analyse. Néanmoins, tenter d’utiliser les méthodes d’étrangers ne sera sans doute pas le meilleur moyen pour arriver à vos fins. Trouver votre propre rythme et une voie qui vous convienne sera sans doute bien plus efficace.
Avec toutes les piques lancées, Elina espérait bien faire dériver la conversation. Elle avait fini par lui servir une réponse évasive qui ne manquerait pas de la laisser sur sa faim. Cependant, elle escomptait bien plus voir l’orgueil des marines triompher, plutôt que la curiosité apparente de la jeune femme. Ainsi, elle l’éloignerait peut être assez de ses préoccupations concernant la hors la loi pour défendre bec et ongles son institution, comme la plupart de ses pairs le ferait. Malgré tout, si la lieutenante s’entêtait, elle devrait trouver un autre atout dans sa manche.
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Sam 6 Fév - 11:42
Éclaircissements
Alors que Kanäe avait remercié son interlocutrice celle-ci la gratifia d’un léger sourire. Puis après que la chasseresse verte ait exposé la situation du Yéti, Elina accepta de garder l’animal mythique comme guide touristique des montagnes. L’acceptation de la maîtresse des lieux rassura rapidement Kanäe, elle ne voulait pas laisser sans protection le Yéti et elle ne pouvait s’en charger elle-même. Comment pouvait-il en être autrement ? Kanäe était plus souvent sur les mers que sur terre, le climat changeait très souvent en fonction de son lieu d’affectation et surtout il serait bien malheureux loin de ses montagnes. Alors qu’Elina accepte de le garder sous sa garde enlevait un poids du cœur de la future lieutenante. Mais Elina arriva rapidement à un autre sujet, le sujet le plus épineux de cette conversation : la source du pouvoir de la combattante.
Alors que Kanäe s’attendait à une réponse détournée il faut avouer qu’elle ne fut pas déçue car en effet c’est une réponse détournée qu’émit Elina. Elle n’aborda dans un premier temps que la quête de pouvoir de Kanäe en estimant qu’elle pouvait être dangereuse si elle était faite un but égoïste. Ensuite elle aborda la dangerosité de la marine sur les jeunes recrues et notamment l’endoctrinement de la marine visant à prôner une justice extrémiste et aveugle. Elle avait planté son regard dans celui de Kanäe avant de reprendre et de débattre sur la justice rendue par la marine. Elle la qualifiait de bien trop extrême, sans aucune mesure et ne respectant pas les idées différentes de celles du gouvernement mondial. Mais après un léger soupir, la combattante reprit en tentant de se rapprocher de la question de Kanäe mais avait clairement détourné le sujet en lui servant un sermon sur l’importance de l’entrainement, sur la primauté de l’implication et toutes ces choses tellement… utiles. Enfin elle termina sa tirade en exprimant son point de vue sur l’utilité d’utiliser les techniques d’autres personnes, même si dans le fond elle avait tout à fait raison il n’en ressortait pas moins qu’il avait détourné le sujet principal.
Elina avait clairement cherché, et ce depuis le début, à détourner la conversation, mais Kanäe en avait tiré une déduction simple : elle avait un secret. Mais à quoi bon revenir sur le sujet, elle détournerait la conversation en attaquant de nouveau la marine et probablement les choix de la jeune recrue. Mais en tout état de cause, Kanäe comptait répondre aux allégations de son interlocutrice, l’orgueil n’était pas vraiment en jeu mais Kanäe n’aimait pas que les gens se méprennent sur ses projets, intentions et surtout, surtout sur sa « soif de pouvoir » comme l’avait dit Elina. La jeune Kanäe combattait son envie de dormir, elle prendrait le bateau dans la journée et en profiterait pour débuter un long sommeil réparateur. Elle releva la tête et défia le regard d’Elina, elle voulait clarifier la situation, très simplement.
« En apprenant que ma mission se déroulerait sur Yakoutie j’ai fait des recherches sur votre île, lorsque vous êtes tombée du ciel en plein combat je savais parfaitement qui vous étiez et ce que vous valiez en combat. Mais au cours de mes recherches j’ai effectivement vu que vous aviez pu avoir quelques déboires avec d’anciens membres de la marine. Je n’essayerais pas de vous convaincre du contraire et je partage certains de vos ressentis. Il est vrai que la justice de notre marine peut certaines fois dépasser les mesures à prendre, on peut même parler d’un véritable problème de proportionnalité entre le problème à régler et les moyens utilisés. »
Kanäe marqua un temps de repos et se tourna vers la forêt enneigée, fit quelques pas dans la neige en se retrouvant ainsi de dos par rapport à Elina puis elle continua :
« Vous savez maintenant que toutes les recrues ne sont pas aveugles et se rendent compte de la réalité des faits, mais pour revenir à ma situation personnelle que vous avez évoqué, vous pensez que je ne me soucis que de moi, que je ne recherche la puissance que pour mon bien personnel, mais ce n’est pas le cas. Je ne compte pas raconter ma vie mais je ne supporte pas que les gens se méprennent à mon sujet. Le fait est que j’ai vécu certaines choses, tout comme vous certainement et aujourd’hui je n’ai que deux objectifs, un objectif tout à fait personnel et un autre plus… mondial. Je compte gagner en puissance pour grimper les échelons, avoir plus de poids et enfin changer les choses. Les civils ont beaucoup trop soufferts du fait des agissements hors-la-loi, des pirates mais aussi de la marine. Les combats entre ces différentes factions est meurtrier pour les civils et comme vous l’avez dit les moyens d’intervention de la marine ne sont pas toujours les meilleurs. Si un jour je parviens au poste d’amiral, je compte bien faire changer les choses, croyez-le ou non je ne suis pas votre ennemie et encore moins un membre aveugle de la marine. Maintenant que les choses sont plus claires entre nous, je pense qu’il n’y a plus de sujet que nous devons aborder. Je vous promets que je partirai dans la journée et espère que vous tiendrez vos engagements vis-à-vis du Yéti. »
Kanäe se retourna enfin face à Elina avec un léger sourire en coin :
« Concernant vos habilités spéciales, je ne chercherai pas à approfondir le sujet et je n’en parlerai pas au sein de la marine. Je vous dois bien ça. »
La chasseresse verte attendait la réaction de son interlocutrice mais une chose était certaine, elle tiendrait son engagement.
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Dim 7 Fév - 16:53
Un Yéti à Yakoutie Island?
Contre toute attente, la jeune femme ne brandit pas l’étendard de la marine en hurlant au mensonge. Non. Loin d’essayer de se défendre, Kanäe reprit calmement le contrôle de la discussion, en révélant néanmoins des informations importantes à la hors la loi. Une petite étourderie qui était à l’avantage d’Elina. Ainsi, la Marine gardait déjà des fichiers la concernant. Elle avait beau s’en douter depuis sa prise de pouvoir de Yakoutie, la confirmation de cet état de fait lui déplaisait. Cependant, l’araignée fut réellement surprise lorsqu’elle entendit une partie de la réponse de la lieutenante :
- Je n’essayerai pas de vous convaincre du contraire et je partage certains de vos ressentis. Il est vrai que la justice de notre marine peut certaines fois dépasser les mesures à prendre, on peut même parler d’un véritable problème de proportionnalité entre le problème à régler et les moyens utilisés.
Alors que la marine marquait un temps d’arrêt, Elina dut se contenir pour ne pas répondre. Elle resta maîtresse d’elle-même et garda un visage décontracté, mais une furieuse envie de répliquer par une phrase cinglante la tenaillait. Pourquoi donc la jeune femme s’était elle engagée, si elle en était convaincue ?! La réponse à son interrogation muette la prit de court. Son interlocutrice lui tourna le dos, marcha quelques pas, puis reprit la parole sans la regarder. Non seulement elle affirmait que d’autres recrues n’étaient pas aussi sourdes d’oreille que la protectrice de Yakoutie ne semblait le penser, mais elle nia toute recherche de pouvoir pour elle-même. Cependant, ce fut réellement la suite de sa tirade qui désarçonna Elina : « Je compte gagner en puissance pour grimper les échelons, avoir plus de poids et enfin changer les choses. » lui confia-t-elle.
Cette femme était dangereuse. Non pas au sens commun du terme, mais d’une manière bien plus insidieuse. L’araignée avait déjà croisé des personnes naïves sur sa route, mais avait seulement entendu parler de ceux et celles portant une telle ambition et une telle volonté. Un poste d’amiral ? Savait-elle seulement ce que cela signifiait ? Elle ne pouvait lire son visage mais, clairement, sa voix ne laissait poindre aucun doute : elle lui avait confié son rêve sans aucune arrière pensée. Malgré la formulation conditionnelle, l’araignée comprit qu’elle était sérieuse. Et c’est cela qui la rendait dangereuse. Les rumeurs parlaient d’êtres si bornées, si insouciants, qu’ils étaient prêts à mourir pour leurs rêves. Combattre de tels énergumènes était la pire chose qui pouvait vous arriver sur ces mers ! Bien souvent, ils portaient l’initiale « D. » dans leur nom, sans qu’Elina n’en connaisse la signification. Elle avait rapidement appris à s’en méfier en parcourant les journaux. La plupart d’entre eux faisaient preuve d’une volonté à toute épreuve et accomplissaient des prodiges. Kanäe faisait-elle partie de ces humains hors normes ?
Elle l’avait sous-estimée.
La lieutenante se retourna enfin face à Elina, avec un léger sourire en coin, avant de poursuivre d’un air qui ne plut guère à la hors la loi :
- Concernant vos habilités spéciales, je ne chercherai pas à approfondir le sujet et je n’en parlerai pas au sein de la marine. Je vous dois bien ça.
Comme la lieutenante semblait attendre une réponse de la part de la Zoan, celle-ci retrouva ses esprits, juste à temps. Avec une attitude décontractée, elle prit la parole à son tour :
- Je n’ai jamais pensé ni même insinué que nous étions ennemies, Kanäe. Je souhaitais simplement vous mettre en garde concernant la plupart des hauts gradés de votre institution. Si je peux me permettre, ne buvez pas leur parole comme la Vérité absolue, et tentez de comprendre le monde avec vos propres idées.
Après un bref silence, Elina continua avec un air amusé :
- Mais on dirait que la précaution était superflue ! Vous aviez déjà ouvert les yeux sans l’aide de personne.
D’une voix légèrement plus sérieuse, l’araignée reprit la parole :
- J’ai peut être gagné contre les pirates aujourd’hui, mais je pense avoir perdu contre vous, lieutenante.
Avec un soupir, elle se passa une main dans ses cheveux d’ébène avant de regarder la jeune femme de ses yeux d’un noir profond :
- Rokushiki, lâcha-t-elle d’un souffle. Cela se nomme « le Rokushiki ». En tant que marine, vous y aurez accès bien plus facilement que moi.
Le bruit d’une brindille écrasée brisa l’ambiance radoucie. Elina se tourna en une fraction de seconde vers l’origine du son, pour se détendre l’instant suivant. Elle adressa des paroles rassurantes à Kanäe, afin d’éviter tout malentendu devant un second Yéti qui venait de pointer le bout de son nez :
- Tout va bien, il est avec moi. - Magglebak ! Je vous ai enfin trouvée, patronne ! déclara une voix claire s’élevant depuis la tête du robot. Je suis prêt, où sont les pirates ?! - Nous nous en sommes déjà chargés, Mokuso. Je suis désolée de t’avoir fait venir aussi vite pour rien. - Ah. Et bien... bon. Si tout va bien, tant mieux !
Alors que le gnome encastré dans son Yéti se tournait vers la lieutenante, l’araignée s’occupa des présentations :
- Voici Mokuso, un de mes hommes. C’est un « mini habitant » de Dwarf Town. Un ingénieur qui s’est construit un Yéti mécanique. Mokuso, je te présente Kanäe, une lieutenante de la marine pas comme les autres. - Ah. Magglebak ! Si la patronne vous aime bien, moi aussi ! Enchanté ! - La lieutenante nous a confié la garde d’un véritable Yéti, Mokuso. Pourras-tu t’en occuper ?
Soudain, la tête-cockpit du robot s’ouvrit et le gnome regarda l’araignée, des étoiles plein les yeux :
- Un vrai de vrai ?! - Oui, un « vrai de vrai », répondit Elina avec un sourire. Occupes-t-en bien. - Avec plaisir ! Où est mon nouveau copain ?
La hors la loi se tourna alors vers la marine, avec un regard interrogateur. À vrai dire, elle n’avait aucune idée d’où se situait la bête mythique et espérait bien que Kanäe puisse les renseigner.
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Dim 7 Fév - 17:57
Un nouveau foyer
Elina Kokuro avait écouté la marine sans l’interrompre puis avait pris la parole, dans un premier temps pour clarifier la situation entre les deux femmes et rappeler à Kanäe qu’elle devait se méfier des haut-gradés de la marine. Mais à l’image de la réplique suivante de la protectrice de Yakoutie, Kanäe était déjà au courant de cet état de fait et savait à quoi s’en tenir et Elina l’avait compris. Après avoir entretenu un bref silence, la femme reprit et dit quelque chose qui surprit Kanäe : elle lui dit que malgré le résultat de combat favorable à la combattante, elle avait ensuite perdu contre la lieutenante de la marine. Puis après un soupir lourd de sens et une remise en place de ses cheveux, Elina avoua à Kanäe avoir eu recours au Rokushiki et que cette technique pourrait être apprise par la lieutenante. La précédente phrase prit alors tout son sens, elle dévoila la technique utilisée en haut de la montagne. La victoire de Kanäe était psychologique selon les dires de son interlocutrice.
Kanäe entretenait encore des doutes malgré tout, elle connaissait le Rokushiki pour l’avoir vu à l’œuvre chez certains membres de la marine et il lui semblait différent de ce qu’elle avait vu durant le combat mais ne pouvait néanmoins en jurer. De plus, selon elle, Elina était très maligne et ne dévoilerait pas ses secrets à de parfaits inconnus comme la chasseresse verte. Elle décida donc de garder le silence et remercia son opposante d’un signe de tête et d’un sourire forcé. Il ne servait à rien de prolonger la discussion sur ce sujet, elle ne saurait rien de plus et au fond, ça ne l’intéressait pas vraiment.
Alors que la femme aux cheveux ébènes finissait sa révélation, un bruit de brindille craqué se fit entendre et Kanäe aperçu alors un Yéti mais différent de celui qu’elle connaissait. Elle porta rapidement sa main sur l’une de ses dagues et l’empoigna : un duel était malvenu dans l’état de fatigue de Kanäe mais il fallait bien se défendre. Alors que Kanäe était prête à bondir, c’est Elina qui calma ses ardeurs en précisant qu’il s’agissait d’une machine contrôlée par un nain à son service. En effet, Kanäe fut saluée quelques secondes plus tard par le petit homme. Elina poursuivit en précisant au nain que Kanäe lui avait confié la garde d’un véritable de Yéti, ce qui ne manqua pas d’enthousiasmer le nabot qui demanda rapidement où était l’animal mythique. Elina n’avait aucune idée de la localisation de la bête et se tourna donc vers la chasseuse qui était la seule personne à savoir où il se cachait.
« Je vais vous mener à lui tous les deux. Soyez simplement gentils, il est un peu craintif. Il connait Elina mais pas vous ni votre machine. »
Kanäe passa donc devant Elina et le gnome en leur faisant signe de la suivre, le petit groupe s’enfonça dans la forêt dans la direction où la mythique curiosité s’était enfuit plus tôt. Kanäe ne tarda pas à retrouver sa trace et suivit les empruntes sans grandes difficultés, ayant chassé de nombreuses années, suivre les traces d’une si imposante bête dans la neige ne représentait aucune difficulté. Ainsi après un quart d’heure de marche environ, le groupe arriva devant un passage large entre deux parois rocheuses. A l’entrée du passage, accrochée à un rocher, se trouvait une touffe de poil blanche : le Yéti s’était réfugié là pour se soigner et se reposer. Kanäe s’approcha alors de la dite entrée et interpella son ami poilu.
« Mon grand ? C’est moi, Kanäe. Viens je dois te présenter quelqu’un. »
Puis le silence, au bout de quelques secondes on entendit en provenance de la grotte un bruit de roche dérangée et un bruit de pas lourd se rapprocher de l’entrée. Kanäe recula et bientôt c’est le Yéti qui sorti de la brèche. Son regard se porta immédiatement sur le Yéti mécanique du gnome, l’animal paraissait choqué et perplexe.
« C’est une machine piloté par un petit homme, n’ait pas peur. C’est lui qui va te soigner et s’occuper de toi maintenant. Tu pourras continuer à vivre dans les montagnes et à faire ce que tu aimes. Mais tu vas devoir l’écouter. D’accord ? »
Le yéti hocha la tête pour exprimer son accord mais ne lâchait pas des yeux la machine. Il attendait sans doute de voir le gnome descendre de l’engin et venir se présenter à son « nouveau copain » comme il l’avait dit précédemment. Kanäe se tourna ensuite vers Elina et Mokuso.
« J’ai votre parole, il sera bien traité ? »
Le gnome ne devait même pas écouter la chasseresse, il semblait émerveillé par la créature qui se tenait alors devant lui. Kanäe était heureuse pour le Yéti, il avait trouvé un nouveau foyer.
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Lun 8 Fév - 22:41
Un Yéti à Yakoutie Island?
Sans grande surprise, la marine accepta de les mener jusqu’au Yéti de chair et de sang, en leur demandant de ne pas l’effrayer dans un premier temps. Suivre la piste de la bête était d’une facilité enfantine, aussi le trio la retrouva quelques instants plus tard, au sein d’une cavité formée par deux parois rocheuses accolées. La lieutenante s’approcha et appela la bête d’une voix rassurante, lui enjoignant de les rejoindre pour faire plus ample connaissance. Au bout de quelques secondes, des pas lourds résonnèrent dans la grotte et, tandis que Kanäe reculait, le Yéti s’extirpa de la brèche. Il concentra son attention sur le robot de Mokuso, et sembla perplexe à l'idée de trouver un autre représentant de son espèce en ces lieux. La marine lui expliqua la situation en quelques mots, révélant ses projets pour lui et la possibilité qu’il avait de continuer à vivre au sein de Yakoutie, en paix avec ses habitants.
- J’ai votre parole, il sera bien traité ? demanda soudain Kanäe.
Tandis que le principal intéressé acquiesçait, signifiant son accord pour rester avec Elina et le gnome, Mokuso prit l’initiative de s’approcher de lui. Il progressa à pied et non à bord de son robot, tout sourire et des étoiles pleins les yeux. Une fois arrivé devant le monstre poilu, il gesticula en tous sens, l’admirant sous toutes les coutures tandis que la bête le reniflait d’un air un brin inquiet. Tout à coup, le Yéti donna un coup de langue au gnome qui se renversa en arrière en riant aux éclats. Il partit alors en fou rire, s’amusant à se cacher de la bête qui, comme un enfant, commença à lui courir après. Elina, quant à elle, se tourna vers la marine et lui répondit avec un sourire en coin :
- Je pense que Mokuso en prendra grand soin. De mon côté, je m’assurerai qu’il ne manque de rien, et qu’il ne soit pas traqué par les locaux ou des chasseurs un peu trop entreprenants.
Après un instant de flottement, où la hors la loi se contenta de regarder benoitement les deux nouveaux amis jouer ensemble comme s’ils étaient déjà les deux plus grands complices du monde, elle finit par se racler la gorge. La journée n’était pas encore terminée pour elle. Après tout, sa petite équipe devrait plancher sur un autre problème aussi vite que possible : ce Den Den Mushi appartenait à des ennemis de son organisation. Ils avaient clairement fait étalage de leur intention de l’évincer, et elle ne pouvait le permettre. Aussi, elle désirait ardemment que Tetsujin l’aide à débusquer qui se cachait derrière cette déclaration de guerre. Elle reprit donc la parole, s’adressant à la marine d’une voix amicale :
- Vous êtes libre de vous reposer dans l’hôtel de votre choix, Kanäe. Si vous n’avez pas de quoi payer, je couvrirai les frais. Si nous en avons terminé, j’ai d’autres affaires urgentes à régler, sans vouloir paraitre désobligeante.
La nouvelle la préoccupait sérieusement. Les défenses de Yakoutie étaient loin d’être au beau fixe. Non seulement elle n’avait pas encore exterminé toutes les bandes de pirates ou de bandits qui pullulaient dans la région, mais elle manquait encore de fonds pour se bâtir une force de frappe décente. Rallier à sa cause des chefs soldats avait été possible grâce à l’ancien patron du marché noir de l’île. Néanmoins, les effectifs de la brigade dirigée par les deux frères, Xeno et Daichi, n’étaient pas suffisants pour couvrir toute la superficie de Yakoutie efficacement. Or, recruter des mercenaires avides d’argent et peu friands de tenir leurs engagements déplaisait à Elina. Elle devait mettre la main sur d’autres compagnies de soldats à la dérive, qui accepteraient de se rallier à elle non pas par appât du gain mais par conviction profonde.
Pour autant, si la force de ses ennemis se résumait aux pseudo-pirates qu’elle avait combattus aujourd’hui, la menace ne l’inquiétait pas outre mesure. Si les conditions étaient réunies pour qu’elle puisse défendre l’île en utilisant son fruit du démon, ce menu fretin ne résisterait pas un instant. Pourtant, un mauvais pressentiment l’envahissait peu à peu, lui laissant imaginer le pire. Elle se devait de trouver des alliés, mais aussi de gagner en puissance rapidement. Ou bien tous ses efforts jusqu’à présent n’auront servi à rien !
Elina attendit donc la réponse de la lieutenante, ne montrant aucun signe de son impatience à l’idée de regagner la ville basse et de débuter ses investigations.
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Mer 10 Fév - 8:54
Retour à la maison
Mokuso était descendu de la machine et après une période d’observation il commençait déjà à jouer avec le Yéti, il n’avait même pas répondu à la question posée par la chasseuse, comme elle l’avait imaginé, il ne l’écoutait plus. Elle se tourna donc vers Elina qui semblait amusée par la scène de jeu entre le Yéti et le gnome. Elle rassura la chasseresse sur le sort du Yéti à Yakoutie, lui assurant que le petit homme traiterait bien la bête et qu’elle-même s’assurait de sa sécurité. Après ça, un long moment de flottement, un silence presque gênant mais les deux femmes observaient les deux énergumènes jouer ensemble. Kanäe était un peu perdue dans ses pensées, elle se demandait à quand remontait sa dernière partie de jeu avec un autre enfant, elle n’avait peut-être pas assez profité de sa jeune enfance, tant pis tout cela était derrière elle. Elle fut tirée de ses songes par un profond raclement de gorge d’Elina qui venait de reprendre la parole.
Elle lui proposa ainsi de prendre en charge ses frais d’hébergement dans n’importe quel hôtel de l’île pour que le jeune femme puisse se reposer puis lui signifia le fait qu’elle devait partir, ayant des affaires urgentes à régler et s’excusant de la « brutalité » de l’annonce. Kanäe comprenait parfaitement, Elina gérait une île très vaste et avait déjà accordé beaucoup de temps à Sana et Kanäe prenant ainsi du retard sur son emploi du temps. L’herboriste appréciait la proposition de Elina mais voulait rentrer à la caserne pour faire son rapport, elle avait hâte de pouvoir se reposer et la traversée en bateau suffirait amplement, elle avait donc pris sa décision.
« Je vous remercie de votre proposition d’hébergement Elina mais je vais reprendre la mer sans plus tarder et me reposer sur le bateau. Ne vous inquiétez pas, je comprends tout à fait que vous soyez pressée. Je ne peux qu’imaginer la masse de travail qu’est l’administration d’une île. Encore une fois merci pour tout et bon courage pour la suite. »
Kanäe tourna les talons et bloqua quelques instants avant de partir.
« Je prendrai des nouvelles de Sana plus tard, prenez soin de lui et de notre ami poilu. »
Puis enfin la chasseresse verte reprit le chemin du port de Yakoutie. La mission était terminée et elle était accomplie. Même si Elina avait dû intervenir au cours du combat pour sauver le duo combattant, le résultat était que les pirates étaient morts et que les partenaires avaient tous les deux survécus. Qu’est-ce que la chasseresse pouvait demander de plus ?
En repartant, la chasseresse verte repassa devant le petit hôpital où Sana était soigné, et à sa grande surprise l'homme sorti et l'intercepta. Après une courte discussion elle embrassa le hérisson du chasseur de prime et reprit sa route.
Après environ une demi-heure de marche dans la neige, la fatigue toujours bien présente, Kanäe rejoignit le port et trouva rapidement une embarcation civile en direction de Marijoa, elle pouvait rentrer tranquillement jusqu’à la caserne. Cet arrêt ne serait que de courte durée car la jeune femme avait pour projet de repartir sur son île de naissance le plus vite possible, elle avait une piste à vérifier. Le bateau appareilla et rapidement, il prit la mer. Kanäe se retourna vers l’île hivernale en souriant.
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Mer 10 Fév - 20:36
Pour être honnête, je n'ai pas dormi longtemps. Sans doute deux heures, sûrement moins, mais pas plus, et le réveil a été assez médiocre. L'autre squatteur qui jusque là dormait sur mon ventre a soudainement décidé qu'il n'était pas assez bien installé, et il était donc remonté jusqu'à mon visage, où il dormait tranquillement en m'empêchant presque de respirer. Du coup, quand je me suis réveillé en sursaut, il s'est mis à rouler jusqu'à mes pieds, et m'a jeté un regard noir quand il a fini par s'arrêter. C'est à ce moment là que j'ai aperçu Kanäe, qui passait devant l'hôpital pour rejoindre les quais. Récupérant donc Kissifrotsipik et le replaçant sur mon crâne, je réussis à me lever et à l'interpeller, l'arrêtant donc.
« J'imagine que tu repars déjà pour Marijoa? Encore plus énergique que moi, et pourtant, je m'estimes assez solide, la preuve, je suis déjà debout, même si je tiendrais pas longtemps. J'ai deux ou trois choses à te dire avant que tu partes. D'abord, merci pour la tisane. Je ne sais pas si ça aidera ou non, mais si tu en es convaincue, j'imagine qu'il y a une raison et qu'elle ne peut pas faire de mal. La partie difficile maintenant. Tu m'as vu arrêter un boulet de canon à mains nues, y survivre, et je suis sûr que tu as également vu l'état du boulet après mon interception. Prévoyant tes questions, oui, il s'agit d'un fruit du démon, celui de la corrosion pour être exact. J'aimerais cependant que tu gardes ça secret, ces trucs attirent un peu trop l'attention à mon goût, et un chasseur de primes dont la tête est connue a du mal à faire son boulot. J'espère pouvoir te faire confiance là dessus, les seuls au courant sont ceux qui lisent mon dossier, donc des alliés potentiels, et ceux qui me voient faire, et j'essaie de limiter au maximum ceux là. Ah, et une dernière chose. Tu as reçu mon numéro de Den Den?»
Devant sa négation, je lève les yeux aux ciels, lui demande de m'attendre, et retourne chercher un bloc-notes, réinscrit mon numéro personnel dessus, et lui tends. Je lui indique qu'elle n'a qu'à m'appeler si elle a besoin d'un coup de main pour quelque chose ou même si elle veut parler, même si je présume qu'elle aura des gens plus proches d'elle que moi. J'essaierai de noter ce qu'il advient de la boule de poil pour le prochain mois, puisqu'on m'a proposé du travail. Après ça, j'ai une promesse à honorer, et je devrai sans doute retourner sur East Blue. Et après et bien, on verra bien. On se reverra peut-être qui sait, que ce soit sur une mission ou par hasard. Lui indiquant que je ne vais pas tarder à retourner me reposer, elle embrasse Kissifrotsipik, dérangé pendant sa sieste et vaguement surpris j'imagine, me salue et reprends sa route.
Retournant à l'intérieur de l'hôpital, je constate que m'être levé n'était pas au programme quand l'homme en blanc se met à me houspiller à propos de ma santé que je mets inutilement en danger, sans même parler de l'anormalité de pouvoir bouger dans mon état et des multiples infractions à l'hygiène élémentaire que représente la présence de Kissifrotsipik dans ma chambre, voire même sa présence tout court auprès de moi. J'arrête de l'écouter assez vite, mais l'interrompt immédiatement quand je l'entends l'appeler «sac à puces et nid d'infections et de maladies».
« OK stop. Que vous tentiez de m'expliquer pourquoi je ne dois pas bouger, ou pourquoi sa présence est dangereuse, je m'en fout, je peux faire semblant de ne pas entendre. Que vous le traitiez de sac à puces par contre ça va pas le faire. La prochaine fois que je vous entends dire ça, je me tire et je vais me soigner tout seul, vous vous débrouillerez avec la protectrice.»
Bizarrement, ça a l'air de l'avoir calmé, mais je vais pas m'en plaindre. Maintenant, retour au sommeil, je devrais être rafistolé d'ici deux ou trois jours. Ensuite, j’appellerais ma nouvelle commanditaire, et ensuite, direction East Blue.
_________________ [18:47:44 25/02/2016] @ Fenice Nakata : /ikick Asante Sana [18:52:55] Ja'far Al-Ta'ir : Sana, j'ai envie de le prendre [22:39:12] @ Zeke Lundren : yop SANAAAAAAAAWAPITIMAMAOU [15/05/2016 17:26:50] Kanaë Toupex: Sana? [15/05/2016 17:26:55] Kanaë Toupex: Je suis à toi
Sana Asante
Kokuro Elina
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Équipage : Tsukiyo
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Mer 10 Fév - 23:23
Un Yéti à Yakoutie Island?
La marine déclina poliment la proposition de l’araignée, avant de prendre congé. Ce n’est qu’une fois la lieutenante hors de vue que la hors la loi se rendit compte qu’elle avait oublié de lui remettre le numéro de Den Den Mushi que Sana lui avait confié sur une feuille. Elle aurait pourtant pu y penser, lorsque Kanäe lui avait confié vouloir reprendre des nouvelles du chasseur de primes, mais d’autres problèmes encombraient son esprit pour le moment. Elle décida donc de garder le papier en question, avant d’enjoindre à Mokuso et au Yéti de la suivre vers la capitale de l’île.
- Comment tu t’appelles, copain ? demanda soudain le gnome à la bête. - « Appelle » ? releva le monstre en articulant avec difficulté. - C’est quoi ton nom ? insista l’ingénieur. - Pas de... nom. - Je vais t’appeler « Grou », alors ! s’exclama soudain le gnome. Parce que t’es grand et doux ! Magglebak ! Ça c’est un beau nom. - « Grou ». Joli nom ! - Il faudra que tu lui apprennes à parler de manière plus fluide, Mokuso, intervint soudain Elina en suivant d’une oreille distraite la conversation. - Bien patronne ! acquiesça l’ingénieur en mimant un salut militaire.
Le Yéti imita son ami turbulent qui, déjà remontait dans son robot pour emboiter le pas à la criminelle. La Zoan passa récupérer son manteau à l'auberge, préférant se protéger du froid pour le long retour. Elle laissa les deux compères papoter tout leur saoul durant le trajet jusqu’à leur destination. Elle avait malheureusement des préoccupations bien plus alarmantes pour se permettre de telles libertés. Aussi, elle ne se rappela guère du voyage, effectué mécaniquement, tandis qu’elle ressassait les informations acquises de manière tout à fait fortuite. Non seulement un groupe ennemi visait l’ile, mais ils étaient assez organisés pour avoir déjà infiltré des troupes sur Yakoutie et tenté d’orchestrer un assassinat sur sa personne. Car il ne fallait pas être un génie pour comprendre que « la femme » dont avait parlée la voix du Den Den Mushi n’était autre qu’elle-même. Elle jura en silence, tout en cherchant dans les ragots plus ou moins récents des noms de groupuscules dangereux.
À peine arrivés à l’auberge où elle logeait, elle rassura la clientèle et présenta rapidement « Grou » aux villageois, leur demandant de propager la rumeur afin d’éviter les quiproquos : la protectrice de l’île avait dompté un Yéti. Légère modification de la réalité, mais Elina ne perdait jamais une occasion de briller aux yeux des locaux. Tandis qu’elle laissait Mokuso introduire son nouvel ami au reste de l’auberge, l’araignée intercepta le regard de Seika, restée dans un coin de la salle comme à son habitude. D’un geste, elle lui commanda de sortir à sa suite. Une fois de retour dans les rues pavées de neiges, Elina se dirigea vers le marché noir sans plus attendre. Une fois certaine qu’elles étaient seules, elle lui résuma la situation. Lorsque la petite fleur fut en possession de toutes les informations nécessaires, sa patronne reprit la parole :
- J’ai besoin de toi pour une mission particulière. J’ai récupéré un escargophone sur le corps du pseudo capitaine pirate. Vois si tu peux trouver quelqu’un qui sache comment localiser d’où provenait le dernier appel sur ce Den Den Mushi. Où à défaut, un expert en escargophones. Demande de l’aide à Tetsujin si besoin est, mais vous avez une semaine pour me trouver une solution. - Bien, déclara laconiquement son bras droit.
Après un court silence, la Zoan reprit la parole :
- Par ailleurs, demande à Shiro de faire la tournée des tripots, des bars et des endroits peu recommandables. S’il aperçoit la moindre personne en possession d’un escargophone similaire, il est autorisé à réduire en charpie tous ses camarades. Mais je veux un survivant en état d’être interrogé.
Après un juron étouffé, Elina expliqua sa décision :
- À force d’être confrontée à des bandes minables, j’ai pris la mauvaise habitude de ne laisser que des cadavres derrière moi. Dans ce cas précis, nous aurions grandement bénéficié des informations que l’un d’entre eux aurait pu nous donner ! J’ai été négligente. - Nous trouverons une solution dans les temps, Elina, la rassura Seika.
D’un sourire, l’araignée regarda la jeune femme, avant de répliquer :
- Comme toujours, Seika. Rejoins Tetsujin, je dois m’entretenir avec les maires. - Encore une réunion ? - Ils ne s’en lassent jamais, on dirait. Et, comme d’habitude, nous n’avancerons pas d’un pouce à cause de leurs divergences de point de vue. Ce conseil prend des airs d’impasse perpétuelle. - Plus pour très longtemps, glissa à voix basse la jeune femme en Kimono sombre.
Elina se permit un rire de nez avant d’acquiescer :