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[Présent] Kibo no Felicity. [TnS]
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Fenice Nakata
Fenice Nakata
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Sam 17 Mar - 23:44
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Kibo no Felicity.
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Présent



Plusieurs semaines s'étaient écoulées depuis les retrouvailles avec Element, et les choses s'étaient étonnamment déroulées sans encombre, permettant enfin aux membres de Tengoku no Seigi de jouir d'un repos bien mérité. Les nouvelles têtes parvenaient à s'intégrer, petit-à-petit, même s'il était certain qu'elles ne trouveraient leur pleine aisance qu'au fil des mois et des péripéties diverses qui adviendraient sûrement à partir de l'île des Hommes-Poissons. Le capitaine avait d'ores et déjà pu acquérir une expérience confortable en la matière, ou à tout le moins suffisante pour deviner que les amitiés ne pouvaient pas être tissées en un jour. Fort heureusement, les nouvelles têtes avaient toujours la possibilité de se raccrocher à certaines figures de l'équipage plus amicales et plus aimables que d'autres pour tenter une intégration en douceur... Exception faite du musicien blond.
Ce dernier, effectivement, avait passé le plus clair de son temps à déserter la compagnie des siens pour s'assurer du bon déroulement des travaux concernant le futur navire de l'équipage, qui n'était pas encore baptisé. Les charpentiers de la Galley-la faisaient un travail indéniablement remarquable, et Nakata ne pouvait qu'être enjoué à l'idée d'enfin poser son regard sur le produit fini. Jusqu'à présent, il s'était gardé de le détailler de trop près depuis qu'il avait commencé à prendre forme, se contentant majoritairement d'échanger avec le contre-maître responsable du chantier. Mais aujourd'hui, l'attente trépignante touchait enfin à son terme : on lui avait confirmé la veille que l'embarcation était désormais prête, et qu'elle pourrait voguer dans les heures qui suivraient, tout au plus. Bien entendu, le Phoenix n'espérait pas quitter Shabondy dans la journée : il y avait d'autres préparatifs préalable à accomplir. A titre d'exemple, il avait dû s'assurer de l'acheminement des esclaves jusqu'en lieu sûr, par le biais de Kernoza et de Danaé, ainsi que de leurs équipages respectifs. C'était désormais chose faite, mais le Fenice entendait bien saluer les deux fringants et jeunes capitaines avant de s'engouffrer dans les eaux troubles et profondes de Paradise à destination de l'île sous-marine si ardemment désirée, et dont il n'avait fait que rêver jusqu'à présent... Après tout, l'ancien capitaine corsaire ne s'était jamais aventuré au-delà de Shabondy, exception faite de Mariejoa. L'inconnu recommençait enfin à lui tendre les bras, et cette sensation grisante l'avait déserté depuis bien trop longtemps. Il se sentait comme revivre... Sentiment assurément rehaussé par la proximité, justement, de nouvelles têtes qui contribuaient à dynamiser l'équipage et à lui donner de l'ampleur.

Quant aux anciennes têtes ? Elles n'étaient pas sans reste. Kyoshiro s'était ragaillardi à la suite de la mort malencontreuse de l'esclave et avait quelque part fini par se faire une raison. Ou, à tout le moins, le blondinet l'espérait ardemment... Nook était plus fanfaron que jamais, se gargarisant à la moindre occasion de son acceptation dorénavant officielle au sein de Tengoku no Seigi. S'il espérait que cette ardeur naïve ne lui jouerait pas des tours sur le Nouveau Monde, et s'il aurait volontiers rappelé le garnement à l'ordre pour lui imposer davantage d'austérité, Nakata ne s'était pour l'heure pas senti le courage de se montrer si sévère à l'attention de l'adolescent énergique. Après tout, il avait longtemps été lui-même dans la situation de ce cuisinier talentueux... Ayato avait pu se remettre de l'excès de brutalité du bras-droit de l'équipage, pour le meilleur comme pour le pire : pour l'heure, les frictions entre les deux hommes, en tout cas, semblaient s'être estompées. Restait à savoir si cela allait demeurer aussi calme dans les jours à venir... Damon et Alidia, enfin, étaient toujours pareils à eux-mêmes. Calmes, sobres, professionnels... Comme si la perspective pourtant glorieuse d'enfin poursuivre leur acheminement vers le Nouveau Monde ne les transcendait pas davantage !



Bien. Tout le monde est prêt ? On y va, dans ce cas !


A la nouvelle de cette excursion, tout le monde avait semblé être motivé et avait semblé vouloir participer à la découverte de ce qui serait assurément leur prochaine embarcation. Et ça n'était pas plus mal... L'Aldébaran semblait plutôt restreint, dans l'état des choses, et s'ils pouvaient tout-à-fait continuer à y vivre sans se marcher dessus, l'ancien Schichibukai n'était pas sot et savait qu'il valait mieux opter pour un navire plus imposant tant que l'urgence ne les percutait pas. Être confronté au fait accompli ne débouchait que très occasionnellement sur des solutions optimales, en voyage, et a fortiori lorsqu'il s'agissait de la piraterie...
Le Fenice, donc, prit tranquillement le chemin du chantier naval. Il n'avait pas même pris la peine de revêtir son manteau de capitaine qui, pour l'occasion, était resté dans sa chambre : il était vêtu d'un simple T-shirt et d'un pantalon ample, type baggy, pour se trouver à ses aises. Chose exceptionnelle : Damon, le vigie, progressait à ses côtés, en tête de file. Lui qui, d'habitude, se trouvait être le plus casanier des membres de l'équipage, et qui ne quittait que très rarement son perchoir, avait pris la décision de se joindre à eux pour cette petite promenade au bout de laquelle figurait leur futur chez-eux. Le mythique ne connaissait que trop bien son vieil ami, et savait pertinemment qu'il avait toujours été très attaché à leurs bateaux successifs... Chose étrange à cerner pour quiconque ne voguait pas, mais sentiment que le zoan ne comprenait que trop bien. Lui-même avait eu du mal à se faire une raison, mais il allait sans dire que l'Aldébaran n'était pas navire à convenir à un Yonkou...




Petite amorce, donc, pour entamer les choses sérieuses !
Comme c'est un présent, il y a un turn order et un délai (de cinq jours) en sachant qu'éééééévidemment, on est pas là pour s'emmerder et se virer du RP. Donc si y a le moindre problème, la moindre remarque, si vous avez besoin de décaler votre tour, si vous ne postez pas durant un tour... Ben je suis là !

Donc, voici le turn order :
Nakata - Kyoshiro - Kari - Element - Nook - Ayato.

_________________
Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.
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Fenice Nakata
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Tadake Kyoshiro
Pirate
Tadake Kyoshiro
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Dim 18 Mar - 0:39
   
Kibo no Felicity
pv Équipage | Shabaody




Pendant un long moment le jeune homme s'était demandé s'il allait pouvoir se remettre de ses épreuves successives et, pour une fois, il n'était guère optimiste concernant ses chances de se mettre un jour à sourire de nouveau, mais la vie semblait le destiner à plus que cela. Il n'était pas né particulièrement fort ou endurant, bien au contraire, mais il avait été obligé de le devenir depuis le premier jour où il avait pris la mer à la recherche d'aventures et de découvertres : pouvait-il seulement en être autrement ? Certes il n'avait pas prévu de rentrer dans l'équipage d'un pirate et passer toutes ses journées à se battre contre des adversaires de plus en plus terribles, clairement pas, mais il ne pouvait plus faire machine arrière et n'abandonnerait pas son capitaine même pour tout l'or du monde. Il voulait fermemement croire que son capitaine était celui qui allait pouvoir amener une aire de chance que beaucoup tenter de stopper, car le changement n'était jamais bien accueilli de prime abord, mais l'épéiste n'avait pas prévu qu'un tel chemin serait aussi long et semé d'embuches. En de nombreuses occasions il avait été forcé de faire des compromis et de marcher sur ses convictions les plus profondes pour rester sur le chemin tracé par le Phénix et, en vérité, plus d'une fois il avait fini par croire qu'il ne verrait jamais le bout du tunnel. Pas de son vivant en tout cas.
Après tous ces combats le maudit avait cru pouvoir retrouver un certain calme en retrouvant le navire mais l'évènement à la vente aux esclaves lui avait fait l'effet d'un coup de couteau dans le ventre, le laissé prostré alors que ses entrailles se vidaient sur le plancher. Pendant les jours qui suivirent l'évènement le jeune homme ne parvint pas à trouver le sommeil, il essayait de récupérer ses forces mais le visage de cette malheureuse répparaissait à chaque fois qu'il fermait les yeux. Combien de fois s'était-il réveillé en sueur au milieu de la nuit, la respiration rapide et les yeux écarquillés ? Combien de fois s'était-il cru au bord de la folie, tiraillé entre intense fatigue et profonde culpabilité ? Trop pour qu'elles soient comptées, mais il tint bont malgré tout en se convainquant, cette fois, qu'il finirait par voir le bout de ce sombre et horrible tunnel. Il fit bien de continuer à espérer car, finalement, cette sortie pointa le bout de son nez au bout de deux semaines après l'horrible évènement. Dans les premiers instants le garçon fut déconcerté par cette douleur de plus en plus lointaine, il se sentit même coupable de se sentir moins coupable et surtout moins paralysé par le souvenir de cette douloureuse journée, mais en ce remomérant la retrouvaille entre son capitaine et Element il en vint enfin à lâcher prise. Il ne s'agissait pas de fuir ses responsabilités ou de cacher sa culpabilité sous le tapis en espérant que personne n'y fera attention, non, il s'agissait d'apprendre à vivre avec la douleur et l'accepter pour que celle-ci ne le cloue plus au sol comme avant. En voyant son capitaine prostré à terre, déversant des années de tristesse et de culpabilité devant sa camarade qu'il avait cru morte pendant tout ce temps, le bras-droit avait compris que personne n'était insensible à la douleur et que aucun individu au monde ne pouvait rester de marbre face à la souffrance et la culpabilité : ni lui, ni son capitaine.

Durant les jours qui suivirent son regain d'énergie, il passa une partie de son temps seul, dans ses quartiers, à réfléchir à tout cela afin d'accepter ce qu'il s'était passé et d'en tenir des leçons. Oui cette femme était morte par sa faute et c'était une tragédie, à n'en pas douter, mais s'il ne laissait paralyser par cette douleur au point de ne plus agir d'autres comme elles subiraient le même sort voire pire. Après tout il était le lumineux épéiste, la lueur qui devait perçait les ténèbres corrompant ce monde pour éclairer l'existence des plus malheureux et leur apporter la paix, peut-être ne pouvait-il pas sauver tout le mond emais cela ne devait pas pour autant l'empêcher d'essayer et de se battre pour le plus grand nombre d'entre eux. Tous dans l'équipage avaient des cicatrices qu'ils désiraient masquer mais, à bien y réfléchir, le logia était le plus pathétiuqe d'entre eux car il était le seul à se laisser paralyser par celles-ci. Il profita donc de ces semainespour faire un travail sur lui-même et d'accepter la douleur plutôt que de tenter d'y résister désespérément : ce combat-là était perdu d'avance.

La fin de la dernière semaine il commença de nouveau à sortir de son trou pour se mêler à la foule, pour discuter un peu et passer du temps avec Element entre autres. Si son sourire était désormais plus discret qu'avant bien que toujours présent, celui-ci était bien et bien sincère, n'apparaissant pas juste pour donner le change et faire semblant que tout allait bien. Kyoshiro commençait réellement à reprendre du poil de la bête mais cela ne l'empêchait pas d'ignorer et éviter le magicien autant que possible. S'il n'était pas fier de son acte il nele regrettait pas pour autant, espérant que celui-ci aurait servi de leçon à l'électron libre qui n'avait vrraiment rien à faire ici. Que ferait le bras-droit si l'autre continuait son petit jeu, essayant de faire tourner le logia en bourrique ? Il ne cèderait pas à la violence une nouvelle fois, cela serait excessif, mais il espérait vraiment que la leçon avait été retenue et comprise par le concerné.
C'est vêtu d'un pantalon noir et d'une chemise blanche aux deux premiers boutons ouverts que le jeune homme s'extirpa ce matin-là de ses quartiers, ses deux magnifiques sabres toujours fermement attachés à sa ceinture. Si l'épéiste n'y connaissait pas grand chose en bateau il devait bien avouer être quelque peu curieux de la merveille que leur capitaine voulait leur présenter. À quoi allait ressembler ce navire ? Quel serait son nom ? Des réponses que le lumineux épéiste aurair très bientôt. Il emboîta donc le pas à son capitaine, à côté de lui et de Damon, plongeant ses mains dans ses poches en attendant que la bête apparaise dans son champ de vision.






© ANARCISS sur epicode
Tadake Kyoshiro
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Kari Crown
Kari Crown
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Mar 20 Mar - 21:46
Kibo no
Felicity
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Assassins Creed: Revelations Main Theme - Lorne Balfe
La quiétude, une chose que n’avait pas eue Kari depuis…longtemps. Un simple moment paisible où elle pouvait laisser son esprit vagabonder, ne penser à rien. Un instant précieux, qui semblait s’étirer dans le temps depuis plusieurs jours déjà. Couchée, les paupières closes, les cheveux rouges faisant une auréole enflammée autour de son visage, une paume de main posée doucement sur ses yeux, rempart supplémentaire contre la lumière, elle… ne faisait rien. Strictement rien. Elle écoutait, entendait chaque battement de son cœur cogner timidement jusqu’à ses tempes, imaginait l’air qui allait et venait dans sa gorge, sa cage thoracique qui se soulevait et s’abaissait à un rythme régulier, les muscles qui se contractaient sous le moindre effort que parfois la rouquine ne décelait même pas. Des événements anodins mais tellement vitaux. La demoiselle écoutait son corps vivre, vivre sa vie comme elle vivait la sienne, engendrer des millions de cellules, en tuer d’autres, décider du sort de tout le monde sans consulter personne. Quand on y pensait, c’était merveilleux.

La demoiselle avait passé, depuis son arrivée dans l’équipage, une grande partie de son temps à observer son nouvel environnement et à profiter des moments calmes. Certains visages étaient désormais familiers, alors que d’autres n’étaient encore que de vagues silhouettes au loin. L’ex chasseuse de primes n’était pas pressée de connaître et de sympathiser avec tout le monde, elle aurait largement le temps par la suite, et de toute façon, elle avait déjà assez de nouveautés dans sa vie pour ne pas approfondir ses relations pour l’instant. D’ailleurs, cela lui rappelait quelques souvenirs, qui lui paraissaient à la fois très lointains et horriblement proches : le premier équipage qu’elle avait rejoint, seul et unique pass pour se sortir bien vite d’une mauvaise histoire et quitter l’île sur laquelle elle était coincée à l’époque. Equipage de chasseurs de primes, ce qu’elle avait été, elle aussi, mais ce qu’elle n’était plus : cela s’était arrêté le jour où elle avait déchiré ce maigre morceau de papier qui stipulait qu’elle chassait des primés, ce même jour durant lequel elle avait commis, ce que certains appelleraient une trahison, ce même jour pendant lequel elle avait compris qu’elle n’était rien et qu’elle avait envie de survivre, une journée qui avait commencé à semer et soulever quelques questionnements dans son esprit.

Elle avait aussi rejoint Nook à la cuisine, assistant le jeune chef dans la confection des repas, en sa qualité de cuisinière, compétence dont elle maîtrisait les bases seulement, de quoi nourrir quelques personnes en variant les plats et en les aromatisant sans faire dans du sophistiqué. C’était d’ailleurs avec l’adolescent, accompagné de Lara, qu’elle s’était rendue plus d’une fois au chantier naval pour participer à l’élaboration des plans de la cuisine.

La rousse se leva, ouvrant les yeux un peu trop brusquement compte tenu de la luminosité présente dans la pièce. Elle resta une volée de secondes à cligner des yeux avant de sortir et de rejoindre le reste des Tengoku no Seigi. Elle arriva quelques secondes avant que le Fenice ne donne le signal du départ, se plaça près de son mentor, Aldero, et de sa camarade tontatta, Hinami, qu’elle attrapa doucement par le col pour la poser sur son épaule. Et elle suivit son nouvel équipage en direction du chantier naval.
Codé par Kari Crown

_________________


We are the warriors, who learned to love the pain
We come from different places but have the same name
'Cause we were born for this
We are the broken ones, who chose to spark a flame
Watch as our fire rages, our hearts are never tame


Il est temps d'accorder sa confiance aux autres.

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Kari Crown
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Element D Emishi
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Element D Emishi
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Mer 21 Mar - 14:34

Demain commence aujourd'hui !

Le temps passe et passe et passe...

Une journée comme une autre. C’était au bout de l’escargophone qu’elle trouvait des moments de répit, partagés avec sa fille. Ils pouvaient être entendu, ces moments, par ses camarades jamais bien loin les uns des autres, sauf en de rares moments ou tout un chacun a ce besoin de s’évader. Elle riait de bon cœur, tous les jours, tentant tant bien que mal de se faire accepter par tous ses nouveaux nakamas. Ce n’était pas chose aisée dans les premiers temps, mais avec les jours filant, elle commençait à se relâcher, laissant tomber la pression pour paraître au gré des semaines de plus en plus naturelle et détendue. Elle allait ça et là, avec Kyoshiro principalement. Elle aimait les moments apaisants passés en sa compagnie, à ne rien faire d’autre que discuter, loin des problèmes qui étaient les leurs en temps normal. La piraterie, la mort, les combats pour défendre sa liberté et ses idéaux, tout ça semblait si loin durant ce repos. Il ne s’agissait pas là d’une nouveauté pour elle, mais elle n’avait plus à ce soucié de la tambouille malodorante et infamante qu’elle allait devoir préparer le soir pour sa chaire. Elle avait fait la connaissance du cuistot du rafiot avant tout les autres, tentant tant bien que mal de le provoquer pour se défouler, mais ça semblait être une éternel cause perdu, si bien que la demoiselle s’était même demandée si il ne se foutait pas d’elle, ou s’il ne l’avait pas ressenti, cette absence réelle de vouloir faire du mal ou de tuer, car il s’agit là d’une aura bien particulière.

Bref, elle s’était lié d’amitié avec ce dernier et adorait l’embêter à toute heure pour lui demander des plats toujours plus originaux les uns que les autres, tentant de trouver les limites dans les talents culinaires du pirate. Elle cherchait encore. C’était surement la nuit que les instants avec sa fille lui manquaient le plus, mais elle aimait rester en hauteur, loin des autres, pour y songer sereinement. Elle la savait en sécurité loin des tumultes qui étaient les sien, mais malgré tout, un pincement au cœur et un trou à combler était bien présent. Ce n’est pas réellement une surprise que de souffrir d’une séparation, aussi temporaire soit-elle, avec quelqu’un qui nous est proche et partage notre sang. En ces moments, elle pensait souvent au futur, ce disant que c’était pour le mieux, elle allait pouvoir vivre avec le risque comme elle l’avait toujours souhaité autour de personnes qui lui étaient précieuses, pas toute encore, évidement, mais le fond était là, et c’était un début énorme pour l’éternelle solitaire qu’elle était devenue en tentant de fuir le gouvernement aussi longtemps. Elle qui était auparavant primé, ce n’était que la suspicion de sa mort qui lui avait valu sa paix en demi teinte. Jamais un pirate estimé mort sur les seas ou à l’entrée de grand line ne serait recherché en un point si avancé, mais elle devait malgré tout se méfier, les marines étaient assez présent ici et elle arborait maintenant son visage d’il y’a des années, celui qui faisait d’elle un fantôme, une entité de chaire et de sang revenue à la vie.

Elle était sortie ce jour là vêtue d’une longue robe noire couvrant son corps, ne laissant apparaître que ses bras et le bas de ses jambes à partir des genoux. Elle avait le cœur léger bien que ce dernier bâtait la chamade à l’idée de co-naviguer sur les mers sur un navire qui ferait rougir les yonkous eux-mêmes. Elle s’était avec le temps spécialisée dans les armes à feu, mais elle était avant tout une navigatrice hors pair, sachant naviguer sur grand line sans jamais connaître de difficultés particulières, mais qu’en serait-il du nouveau monde ? C’est donc sans un mot, mais tout sourire qu’elle emboita le pas de son capitaine et ami.



(c) AMIANTE


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Hinami Shinju
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Mer 21 Mar - 16:53
Nouvelle maison
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Contrairement aux deux plus gradés de l’équipage, Nakata et Kyoshiro, Nook n’était absolument pas resté dans sa cabine pendant les quelques semaines de patience, oh non bien au contraire. Lui en avait profité pour se sociabiliser et se vanter autant que possible auprès de tous les inconnus qu’il pouvait croiser. Si dans le passé il avait pu se présenter comme « Nook Yamaka, cuisinier » ; aujourd’hui il était devenu « Nook Yamaka, cuisinier officiel et titulaire de l’équipage Tengoku no Seigi ». Bon, à ce rôle-là, ils étaient deux, Kari étant elle aussi cuisinière de profession mais les deux professionnels avaient d’ores et déjà réglé cette question entre eux. Pour le reste, dès qu’il faisait une sortie course ou qu’il allait sur le chantier naval pour la mise en place et l’agencement de la cuisine sur plan, le jeunot se vantait à un rythme… non-négligeable. Pourtant, avec le temps, ce qu’avaient pu espérer la majorité se produisit : le jeunot se calma. Il avait tout simplement compris que la charge de son poste était importante et s’il pouvait en être fier, il ne devait pas non plus la salir en l’exhibant sans cesse.

Pour ce qui était de ses visites sur le chantier, il n’approchait jamais, absolument jamais du navire et de sa zone de construction, d’ailleurs, il s’en fichait pas mal. Et oui, il fallait être honnête, s’il souhaitait découvrir un beau bateau confortable et spacieux, son intérêt majeur et quasi-exclusif n’allait qu’à deux pièces. L’une sur laquelle il avait la main et l’autre sur laquelle il n’avait au contraire aucun droit de regard.

Pour la première, il s’agissait évidemment de la cuisine. Nakata n’avait pas regardé la dépense pour ce navire et ce, dans tous les domaines si l’on en croyait ses dires. Aussi, le cuistot savait qu’il avait certaines libertés concernant son lieu de travail et avait décidé, avec une certaine logique, de participer activement à sa création, son agencement, sa constitution et son placement dans le corps du navire. Ne voulant pas se gâcher la surprise, il avait toujours opéré sur plan, préférant s’émerveiller sur sa création à la fin. Il commandait les appareils désirés, il les plaçait où il les désirait, il envisageait des espaces d’expression et prenait même en compte son fruit du démon. Avec le temps, sa laine, et notamment les membres laineux qu’il créait lui servaient d’assistants. Sa vitesse de préparation était ainsi plus que décuplée et Nook pouvait sortir des quantités astronomiques de diverses préparations en très peu de temps tout en conservant la justesse de sa cuisine habituelle. Ses yeux voyaient tous, cherchaient la moindre erreur et semblaient presque enfin évolués dans un domaine parfait. Entrainé par ses années de voyeurisme, il semblait que ses facultés oculaires étaient aujourd’hui démoniaques.

Aussi, dans la création de sa cuisine, il y mettait tout son cœur mais il n’était pas seul, souvent accompagné de celle qui serait son assistante de cuisine : la Crown. Elle aussi avait son mot à dire et pouvait émettre des remarques sur tout ce qu’il y avait dans son futur environnement pro. A chaque fois qu’il se transportait sur le chantier, ou plutôt dans les bâtiments pour participer à l’élaboration, une autre invitée se mêlait à la fête : Lara. La belle faucheuse ne lâchait que très peu le jeune pervers, pour le plus grand plaisir de ce dernier qui n’avait toujours pas compris qu’elle en pinçait pour lui. D’ailleurs, quelque chose s’était créée entre eux, un lien étrange que ni l’un ni l’autre n’arrivait à définir. Il passait beaucoup de temps ensemble, la belle pour tenter de le conquérir notamment mais n’osant jamais rentré dans un jeu de séduction. Alors que, pour choper Nook, il suffisait finalement de lui dire « Je te veux » ; cela suffisait amplement. Pour elle de l’amour pur et sincère, pour lui, quelque chose de flou mais d’incroyablement sympa étant donné qu’il avait remarqué que l’argentée n’était pas forcement rebutée par sa perversion. En effet, avec ces quelques semaines, Lara n’avait eu aucun mal à voir cet aspect répréhensible de la personnalité du jeunot mais elle s’en moquait bien et pire, en profitait. Pour l’attirer dans ses filets, et lorsqu’elle le rejoignait en cuisine pour le voir à l’œuvre, elle s’habillait souvent de façon plus légère, plus échancrée, se demandant quand le brun tenterait une approche plus directe. Pour l’heure, rien.

Plus que Lara ou Kari, le maudit s’était également rapproché d’autres membres de l’équipage. Il entretenait toujours une amitié solide avec le médecin, Hiko, qu’il voyait aussi bien comme un camarade que comme le grand frère qu’il n’avait jamais eu. Le doc était calme, posé, souvent discret mais il le comprenait bien et appréciait sa compagnie. S’agissant d’Alidia, le laineux avait su trouver sa place et placer le curseur là où il fallait. Il avait compris que la belle blonde n’était pas pour lui – il avait aussi un peu peur de se faire défoncer s’il s’approchait trop – et la considérait maintenant comme camarade, une combattante émérite qui méritait tout son respect. Il y avait aussi Natalia, qu’il appréciait et tentait de chiner de temps à autre en fonction de la personnalité qu’elle affichait, pourtant la navigatrice semblait toujours être hors de sa portée. Damon, son mentor, continuait à l’entrainer quotidiennement sous les yeux souvent admiratifs de Lara qui regardait son aimé. Enfin, il y avait Elément, la nouvelle recrue. Au départ, le Yamaka s’était placé sur le dossier mais avec le temps, il s’en était étrangement éloigné, sans trop de raisons, il ne la sentait tout simplement pas pour lui, comme Alidia.

Pourtant, et cela nous ramenait enfin à la seconde pièce intéressant Nook, il avait fait le choix d’honorer son dieu en tentant coute que coute de toutes les voir dans le plus simple appareil et pour cela, une seule solution : la salle de bain des filles. Malheureusement, et comble de l’infortune, le pervers n’arrivait jamais à s’approcher des plans de ladite zone, les artisans ayant peut-être reçu des ordres de la part du blondinet incandescent. Qu’à cela ne tienne, le jeune homme avait décidé de ne surtout pas baisser les bras, il étudierait au moment voulu, sur le terrain et arriverait un jour à conquérir cette zone. Ça serait probablement sans compter sur Lara qui ne supportait pas que les intentions lubriques de son adoré aient d’autres sujets qu’elle-même.

Quoiqu’il en soit, ce long processus fut enfin annoncé comme terminé par le capitaine qui allait maintenant engagé ce que beaucoup attendaient : la découverte. Il suivait donc le groupe vers la destination, vers l’inconnu et vers leur future nouvelle maison. Le paramecia profitait de cet instant, assez étrangement, tout le monde semblait osciller entre calme et impatience. Un moment rare, de joie et de complicité pour tous. A cet instant, Nook se moquait de sa rivalité avec Ruthven, il se moquait de son inimitié avec Ayato et de tous ces petits tracas. Il se sentait intégré, accepté et membre de Tengoku no Seigi. Il était entré dans l’équipage sur l’Aldébaran mais se moquait de le laisser derrière, car sur ce nouveau navire, il ne serait plus intérimaire ! Il serait titulaire !

Pour en revenir finalement aux propos initiaux donc, le Yamaka serait heureux de découvrir le monstre naval commandé par Nakata mais ne resterait probablement pas longtemps dehors à observer : il voulait la voir ! Sa belle, grande, douce, aimante, accueillante, rassurante, épanouissante, galante et rutilante cuisine !

Eventuellement glisserait-il une tête dans la salle de bain des filles ; mais uniquement pour vérifier la plomberie ! Evidemment !

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Hinami Shinju
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Fenice Nakata
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Ven 23 Mar - 18:00
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Le cortège eut tôt fait de se réunir et de prendre la direction de leur future embarcation, dont le lancement risquait de s'opérer incessamment sous peu. La seule personne à avoir manifestement boudé cette petite excursion n'était nulle autre que Groogal, le vieux chasseur de primes, qui ne semblait pas vouloir se mêler aux forbans outre mesure dans l'état des choses : sans doute attendait-il de pouvoir assister à leurs prouesses sur les champs de bataille, ou à distinguer plus nettement les contours de leurs idéaux et philosophies en les observant au final de leurs aventures... Toujours était-il que s'il aurait pu se montrer méfiant rien qu'à l'idée de laisser l'ancêtre seul sur l'Aldébaran, Nakata n'avait pas objecté de quelque manière que ce fut à la volonté de la vénérable vouivre de demeurer en cavalier seul. Après tout, s'il avait voulu leur nuire, il aurait pu le faire auparavant et d'une manière bien plus impactante que de s'en prendre au navire qu'ils avaient de toute façon prévu d'abandonner dans une poignée de jours tout au plus... A dire vrai, cela arrangeait même les affaires de l'ancien corsaire qui n'avait de facto pas besoin de s'angoisser à l'idée de laisser leur bateau seul : là où certains auraient pu le dégrader ou même le voler, la présence de cette tête mythique risquait fort de dissuader tout intrus ou tout curieux doué de néfastes intentions. La bande, donc, était évidemment constituée des habitués : Kyoshiro, Damon, Alidia, Natalia, Hiko, Nook et Ruthven ne pouvaient qu'être enjoués à l'idée de découvrir ce nouveau fier compagnon qui allait les porter jusqu'au Nouveau Monde, chose qui constituait une étape extraordinaire dans la plupart de leurs carrières. Mais les nouveaux n'étaient pas sans reste : Nook semblait être capable d'attirer la sympathie des recrues les plus fraîches avec une efficacité indéniable, puisque Element, Kari et Lara semblaient avoir commencé à s'intégrer à la formation de forbans par le biais de ce cuisinier déluré. Une énigme pour le Fenice qui aurait plutôt cru que ce sale gamin aux mœurs légères finirait par finir dans une position fâcheuse à force de se jouer de sa propre perversion... Mais une énigme qu'il ne souhaitait pas ardemment résoudre, se contentant d'apprécier cette anomalie avec bienveillance, clémence et naïveté. Parfois, les rapports humains n'obéissaient pas aux règles qui régissaient pourtant le bon sens, et il était insensé de chercher une raison à tout ce qui pouvait avoir lieu à bord d'un navire où pullulaient tant et tant de personnages hauts en couleur et distincts les uns des autres...

Bref : leurs pas portèrent bientôt les hors-la-loi de ce petit contingent jusqu'aux quais où les chantiers navals affiliés à Galley-la Company se trouvaient. On pouvait déjà y déceler plusieurs ateliers et entrepôts où s'affairaient charpentiers et architectes, mais trop modestes pour que le navire de guerre commandé par l'ancien capitaine corsaire puisse s'y trouver. Aussi, toujours en tête de file, le capitaine prit-il les devants et s'avança jusqu'à l'un des bâtiments principaux de cet espèce de hameau ouvrier, devant lequel un vieil homme d'une taille respectable et d'une carrure plus qu'avantageuse, buriné par le temps autant que par son travail manifestement physique, l'attendait calepin en main. Ce fut d'ailleurs l'homme en question qui prit la parole, détaillant d'un bref coup d’œil le cortège prestigieux qui suivait le blondinet flamboyant et affichant bientôt un sourire courtois, assurément motivé par les sommes d'argent mirobolantes que son client avait engagé dans le processus de création de sa nouvelle embarcation.



Ah, monsieur Fenice. Vous voilà. Suivez-moi donc, ne perdons pas de temps ! Il est tout près.


Et effectivement, l'homme ne mentait pas. Si la majorité des ateliers semblaient couverts, prenant la forme de hangars gargantuesques où s'engouffraient les navires qui avaient besoin d'être rénovés, où bien où les embarcations les plus modestes et les plus rudimentaires prenaient forme petit-à-petit grâce aux mains expertes des charpentiers locaux, il en fut un qui, bientôt, leur apparut distinctement, une fois qu'ils eurent contourné précisément l'un des plus titanesques bâtiments du coin. A ciel ouvert, car aucune bâtisse n'aurait pu accueillir un tel chantier, se trouvait être l'un des plus formidables et l'un des plus colossaux navire pirate que le blondinet lui-même eut jamais l'occasion de détailler. A la vérité, cette arme fantastique et gargantuesque était même plus imposante qu'un navire de guerre de la marine... Et c'était chose déroutante à observer de si près.
Pour autant, sous l’œil bienveillant et ému du vieux contre-maître, qui s'amusait toujours autant des réactions de ses clients, y compris lorsqu'il s'agissait de criminels, le musicien ne put bientôt plus se contenter, époustouflé, de parcourir l'immensité de cette arche cyclopéenne de si loin : le Phoenix fut ainsi contraint de s'y rapprocher avidement, le souffle coupé, peinant seulement à cligner des yeux tant les détails grandioses l'harcelaient déjà et nécessitaient déjà un examen approfondi de la part du capitaine. Si plusieurs ouvriers semblaient parachever les travaux, installant les voiles immenses dans lesquelles menaçaient de s'engouffrer l'impétueux vent de Grand Line, l'oeuvre était quasiment perfectionnée et se trouvait être sublimée par un brise-glace redoutable dont l'utilité serait certainement bientôt incontestable. La coque resplendissait de mille feux, et dégageait une noblesse dont il aurait pu s'enivrer tout en se sentant à la fois ridicule et vaniteux, considérant cette possession comme étant son bien duquel il pouvait le plus aisément s’enorgueillir. Comme il venait poser sa main sur ladite coque, ensorcelé, le tout sous les regards tantôt amusés, tantôt émus de Damon, d'Alidia et des autres, le contre-maître siffla et une passerelle fut bientôt installée par l'un des gars qui se trouvait encore sur le grand pont, permettant aux nouveaux possesseurs de ce chef d'oeuvre de s'y aventurer dès qu'ils s'en sentaient le courage ou l'envie. Le blondinet, bien entendu, ne se fit guère prier et, prestement, muet, comme un gamin pudique découvrant des cadeaux fantasmés depuis des mois, grimpa fugacement jusqu'au dit pont où il marqua à nouveau l'arrêt, laissant ses yeux arpenter les environs jusqu'à satiété. Damon, par ailleurs, fidèle à son rôle de vigie, ne tarda guère à l'imiter mais demeura quant à lui plutôt braqué sur le grand mât en haut duquel trônait le poste qu'il allait occuper dans les semaines et les mois à venir, l'endroit où il pourrait certainement passer le plus clair de son temps en toute quiétude, à la recherche des menaces qui pourraient les épier à chaque instant, au-delà de l'île des Hommes-Poissons. C'était assurément plus haut que sur l'Aldébaran...

Hiko, de son côté, sembla si ému qu'une larme perla sur le bord de son œil unique. C'était la première fois qu'il assistait à une telle découverte en tant que membre d'un équipage, et il devait admettre que ce moment poignant à souhait avait un petit quelque chose d'émouvant qu'il ne souhaitait en aucun cas minimiser. Solennellement, il suivit le même chemin que ses camarades mais se contenta dans un premier temps de s'adosser contre l'un des innombrables mâts qui plongeaient dans les cieux avec une redoutable fierté, profitant purement et simplement des odeurs parfumées que dégageait ce chantier hors norme. Le reste du contingent, à son rythme, vint chercher ses marques sur ce nouveau navire qui serait bientôt leur... mais ils savaient tous, avec plus ou moins de lucidité, que s'accoutumer à ce nouvel environnement leur demanderait fort potentiellement un temps ineffable. Après tout, c'était là un navire a minima cinq fois plus gros que leur précédente embarcation... Pourtant pas nécessairement modeste.


!
Comme c'est un présent, il y a un turn order et un délai (de cinq jours) en sachant qu'éééééévidemment, on est pas là pour s'emmerder et se virer du RP. Donc si y a le moindre problème, la moindre remarque, si vous avez besoin de décaler votre tour, si vous ne postez pas durant un tour... Ben je suis là !

Donc, voici le turn order :
Nakata - Kyoshiro - Kari - Element - Nook.

_________________
Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.
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Fenice Nakata
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Tadake Kyoshiro
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Tadake Kyoshiro
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Ven 23 Mar - 20:23
   
Kibo no Felicity
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Si le garçon n'avait pas vraiment commencé à se lier avec les nouvelles têtes, s'autorisant un peu de temps avant de commencer à faire le premier pas, c'était vraiment sa relation avec Element qu'il avait le plus de mal à définir. Étaient-ils amis ? Simple connaissances ? Amants ? Anciens amants ? Difficile à dire pour quelqu'un aussi peu versé que Kyoshiro dans l'art des relations amoureuses ou simplement charnelles. Certes il avait passé un peu de temps avec la mystérieuse demoiselle durant les derniers jours mais cela n'avait pas éclairci la situation pour autant, l'épéiste supposa qu'un peu de temps serait nécessaire pour que tout se clarifie et qu'il arrête de se poser autant de questions. Ce dernier point était d'ailleurs en cours de nette amélioration car si l'épéiste s'inquiétait toujours du devenir de l'équipage dans le Nouveau Monde, plus spécifiquement des plus jeunes et plus inexpérimentées des recrues, l'isolation de ces derniers jours avait au moins permis qu'il lâche plus facilement prise. Cela ne voulait pas dire que l'inquiétude n'était plus du tout présente, bien au contraire, mais simplement que ce sentiment ne paralysait plus son esprit comme il avait pu le faire aupavant. Il était toujours bien présent, dans un coin de son esprit, mais cette prise de recul avait permis au maudit de l'éloigner un peu plus lorsqu'il n'était pas désiré.
Laissant cela de côté, le jeune homme suivit donc le mouvement en direction des docks où la surprise du chef était enfin prête. Ici se trouvaient tous les navires qui devaient retrouver une seconde jeune ou, comme celui qui intéressait le groupe, étaient amenés à la vie grâce au savoir faire de nombreux maîtres artisans maniant le bois à un niveau rarement égalé. Si le maudit posa le regard sur quelques navires d'un air curieux, comme s'il essayait de deviner l'histoire de chacun, ce fut en découvrant cette forme massive qu'il fut littéralement époustoufflé. Bien qu'il ne bondisse pas partout avec les yeux remplis d'étoiles comme il aurait pu le faire auparavant, force était de constater que la magnificence de cette structure venait de couper le souffle du maudit qui ne sut lâcher qu'un :

 « Ah ouais, quand même. »


Si ce navire n'était pas aussi impressionnante ou mythique que celui du Roi des pirates il était tout de même gigantesquement massive, même sans compter l'impressionnant brise-glace posté à l'avant et donnant un aspect un peu plus agressif que l'ancien navire. Alors c'était donc cela que son capitaine avait préparé durant les dernières semaines ? Une somme d'argent savamment investie apparemment. Les mains dans les poches, passant sur la passerelle récemment installée, le jeune maudit laissa son regard sur perdre sur chaque élément du pont tout en perdant la notion du temps. Il avait déjà du mal à réaliser à quel point ce navire était bien plus massif que l'ancien mais, en posant ses yeux sur cette belle oeuvre, une partie de son inquiétude s'envola avec le vent. À défaut de ne pouvoir être totalement à l'abri sur le Nouveau Monde, cet équipage serait doté d'un navire de qualité pour faire face à toutes les épreuves qui se dresseraient devant eux. Cela ne les mettrait pas à l'abri de tout, bien sûr que non, mais c'était déjà un très bon début.

Laissant ses pieds guider le reste de son corps sur le pont, le lumineux laissa son regard se poser sur la porte menant jusqu'au coeur du navire. Si cette sublime création était plusieurs fois plus grandes que l'ancien navire, le bras-droit n'osait imaginer la taille des pièces installée en-dessous. S'avançant jusqu'à poser la main sur la poignée, il se tourna vers le groupe encore en train d'explorer le navire avant de lâcher:

 « Si ça ne gêne pas, je vais jeter un coup d’œil à l'intérieur. D'autres volontaires ? »


Qu'attendait-il ainsi positionné ? En vérité peut-être que certaines personnes voudraient explorer le coeur du navire avec lui, découvrir toutes les pièces installées et, justement, il préférait attendre de voir si quelqu'un se manifestait avant de débuter son exploration.




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Tadake Kyoshiro
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Kari Crown
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Mer 28 Mar - 15:01
Kibo no
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Next to Me - Imagine Dragons
La rouquine et ses deux compères avaient suivi le petit cortège silencieusement. Si le visage d’Aldero n’affichait aucune expression flagrante, celui de Kari arborait un petit sourire discret. Quant à Hinami, elle était aux aguets, tournant la tête dans tous les sens pour apercevoir le chantier naval.

Ils arrivèrent aux docks et la petite tontatta ne put qu’afficher une mine à la fois étonnée et émerveillée. Tout n’était que navires en construction ou en réparation, parfois abrités sous des hangars, parfois non. La rousse ne semblait pas étonnée outre mesure, à vrai dire, elle avait déjà eu l’occasion de venir plusieurs fois aux docks en compagnie de Nook pour travailler sur les plans de ce qui allait être leur future cuisine. La première fois, elle s’était juste sentie étrangère aux lieux et petite au milieu des énormes structures et des charpentiers navals qui y travaillaient. A bien y penser, elle trouvait même que cela ressemblait à une fourmilière géante.

Enfin, ce que la Crown présuma comme l’un des nombreux charpentiers, conduisit le groupe jusqu’à un immense navire. Leur nouvelle embarcation grande et imposante. Les lèvres de Kari s’ouvrirent légèrement, sans toutefois laisser filtrer un seul mot. Etonnée, elle ne trouvait même pas quelque chose à dire. Elle se sentait insignifiante devant la taille du bâtiment naval, aussi insignifiante que lorsqu’elle avait pu apercevoir le navire de Gol D. Roger. Elle n’osait imaginer le nombre d’hommes qui s’étaient mis à la tâche de bâtir ce navire, ce monstre-même.

Son regard vert balaya longtemps tous les contours du bateau, des immenses pièces en bois composant la ligne de flottaison, aux sommets des nombreux mâts, en passant par le grand brise-glace installé à l’avant. Il y avait quelque chose, dans cette silhouette, quelque chose à la fois d’imposant et d’élégant, une bête majestueuse prête à affronter des océans indomptables sans ciller.

Certes, Kari Crown ne s’y connaissait pas le moins du monde en navire. Elle n’y accordait pas non plus une valeur sentimentale, n’ayant pas voyagé assez longtemps sur une embarcation pour s’y attacher, et encore, même si c’était le cas, elle ne savait même pas si elle s’y attacherait réellement. Pourtant, elle ne pouvait que l’admettre, les charpentiers navals avaient un travail formidable.
- Il est… impressionnant, furent les quelques mots qui sortirent de sa bouche.
L’ex chasseuse de primes osa s’aventurer, à la suite des autres, sur le pont, ses yeux se baladant partout, découvrant le nouvel environnement qui deviendrait bientôt familier.

Lorsque Kyoshiro posa sa question à toute la troupe, Kari pivota vers lui pour l’apercevoir déjà prêt à explorer les entrailles du bâtiment, la main déjà sur la poignée de la porte menant vers l’intérieur. Un léger sourire fleurit sur les lèvres de la jeune femme. Si l’extérieur était déjà imposant, elle n’osait imaginer les multiples pièces qui constituaient l’intérieur. Sa curiosité avait été éveillée, et elle se demandait même à quoi allait ressembler la cuisine, les plans sur lesquels elle avait travaillés ne donnant des informations que sur l’agencement et la composition, ce qui parfois pouvait être très loin de la réalité… en espérant que soit pour le meilleur dans ce cas.

La pirate s’avança en direction de la porte et par la même occasion, vers l’homme-lumière. Depuis son arrivée dans l’équipage, elle n’avait pas vraiment eu l’occasion de discuter avec lui. Au mieux ils s’étaient rapidement croisés sans avoir trop d’interactions. Dans tous les cas, ils allaient devoir un jour remédier à ça, d’autant plus que l’ex chasseuse n’avait pas perdu l’habitude d’aimer savoir à qui elle avait affaire. De toute façon, le meilleur moment n’était sans doute pas maintenant, ils avaient un navire à visiter.
- Je viens avec toi, lança la rousse en direction du second de l’équipage.
Codé par Kari Crown

_________________


We are the warriors, who learned to love the pain
We come from different places but have the same name
'Cause we were born for this
We are the broken ones, who chose to spark a flame
Watch as our fire rages, our hearts are never tame


Il est temps d'accorder sa confiance aux autres.

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Kari Crown
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Hinami Shinju
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Lun 2 Avr - 9:17
Question d’intérêt
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Nook suivit donc le groupe avec un calme olympien jusqu’à arriver tranquillement sur le terrain du chantier naval, endroit qu’il connaissait relativement bien déjà suite à ses nombreuses visites en compagnie de Kari et Lara. En arrivant sur les lieux, au milieu de tous les entrepôts de construction et/ou de réparation, le cuistot ralentit tranquillement le mouvement, en tous les cas il finit par arriver en queue de peloton. D’ailleurs, en y regardant à deux fois, ce n’était pas tant le prodige culinaire qui avait ralenti le rythme mais bel et bien le reste du groupe qui semblait avoir forcé l’allure, tous probablement mue par la volonté de découvrir le navire. Même Lara, qui avait aussi fait des tours sur le chantier, regardait en tous sens et semblait émerveillée par un chantier d’une telle ampleur. Après tout, elle aussi était une charpentière de profession et ne vivait que pour les métiers du bois ; et pour le cœur de son beau cuistot. En l’occurrence, le cœur de son aimé ne lui importait que peu en cet instant, trop abasourdi qu’elle était par l’immense hangar devant eux : bâtiment qui devait abriter le nouveau bijou. Ils contournèrent le dernier obstacle mural et purent ainsi enfin porté l’œil sur le navire. Ils semblaient tous bouche-bée.

Derrière Lara, Nook qui fermait la marche, avait également les yeux ronds et admirait le spectacle avec un œil émerveillé. Honnêtement, de mémoire de jeune homme, il ne se rappelait pas avoir vu quelque chose comme ça depuis plus de quelques années. Une œuvre aussi harmonieuse ne semblait pouvoir être l’œuvre d’humain mais bien l’œuvre des dieux.

Cette virtuosité, cette magnificence, cette élégance, cet ensemble merveilleux, ce port altier, cette harmonie, cette rigueur dans l’exécution et cette rondeur… Tout semblait plus que parfait. Rondeur ? Ah, certains pensaient que Nook admirait le navire ? Nan, ça il l’avait vu aussi et il le trouvait pas mal mais il avait autre chose de beaucoup plus intéressant sous les yeux : le fessier de Lara. La faucheuse portait une belle robe à fleur qui épousait parfaitement les courbes de sa propriétaire dans un mélange merveilleux de grâce et d’élégance associées à un soupçon d’exhibitionnisme si l’on demandait son avis au pervers. D’ailleurs, il n’avait pas tort car la faucheuse avait pensé à l’œil lubrique de son aimé le matin même en se levant et en choisissant sa tenue du jour. Elle espérait presque que le brun devienne fou et lui avoue tout simplement ses envies inavouables à son encontre.

Malheureusement, ce merveilleux spectacle s’évapora trop vite lorsque l’ardeur de l’équipage les poussa tous à emprunter la passerelle installée pour monter sur le pont du navire. Ce fut alors que l’œil professionnel du jeune tireur commença à réellement parcourir ce qui avait été le centre d’intérêt de tous les autres depuis le début : le navire. Il remarqua alors bien vite le nombre relativement impressionnant de hublots et autres vues vers l’extérieur. Alors certes, ici il y a quelque part les trois fenêtres de sa cuisine, mais il y avait aussi probablement une ouverture sur la salle de bain des filles, ce lieu qui le faisait tant fantasmer. Il chercha de l’œil une plaque de verre occultant, quelque chose qui se faisait très régulièrement dans l’habillage d’une salle d’eau. Mais malgré un examen complet, il n’en remarqua pas une seule et ne put qu’être déçu. En tout état de cause, il devait y en avoir au moins deux, une pour chaque sexe mais les choses devaient probablement se trouver de l’autre côté de l’embarcation. Il rejoignit donc ses nakamas mais ne prit pas le même chemin, il n’emprunta pas la passerelle et préféra user de sa malédiction. De cette façon, il pourrait faire un test pour ses futures opérations de matage.

Il créa donc deux larges bras de laine à l’aide de ses paumes qui se développaient à un rythme plus que correct vers les cieux, et plus précisément vers le bastingage du nouveau navire. Au moment où ses deux mains de laine attrapèrent le bastingage en question, le pervers vit ses pieds décoller du sol et se fit tracté tranquillement jusqu’au pont où tous ses équipiers se trouvaient d’ores et déjà. A peine il avait posé le pied sur le plancher de bois, que ses yeux se perdirent à travers les divers mats qui occupaient fièrement le pont. Il suivit les yeux de son instructeur, Damon, et porta l’œil le nid qui se trouvait perché très haut sur le mat principal. La hauteur était bien différente de celle qui existait sur l’Aldébaran et il s’en fit la remarque. D’ailleurs, à ce moment précis, et alors qu’il allait questionner le capitaine sur le nom du navire, il fut pris de cours par le second qui proposait un tour à l’intérieur du bateau. Soudain, un sourire naquit.

Dans le fond, il devait avouer qu’il se foutait un peu des bâtiments navals, préférant l’architecture d’une femme à celle d’un vaisseau, mais dans les entrailles de ce monstre se trouvaient plusieurs pièces qui l’intéressaient. La cuisine évidemment, sa cabine qui devait en principe se situer juste à côté de la première pièce et non loin de celle de la seconde cuistot, la salle de bain des filles mais aussi leurs quartiers. Il ignorait alors que Lara avait fait une demande particulière à ses collègues charpentiers : placer ses appartements exactement en face de ceux de son aimé.

Quoiqu’il en soit, la proposition de Kyoshiro apparut comme la promesse de nouvelles découvertes et entraina une réponse du chef cuisinier des TnS.

- Je vous suis, pas moyen que je laisse Kari voir la cuisine toute seule.


L’instant d’après, la charpentière donna également sa décision.

- J’en suis.


Apparemment, l’excursion allait continuer.
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Dim 8 Avr - 20:46
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L'ordre de dispersion, muet, fut finalement donné tacitement. Tandis que Damon escaladait les cordages avec agilité et expertise, démontrant l'ampleur de ses tenaces habitudes en la matière, et tandis qu'Hiko demeurait adossé au grand mât, paupières closes, le reste des forbans se divisèrent en groupes plus ou moins unis et scindés. Tandis que Kyoshiro, Kari, Nook et d'autres prenaient la direction de l'intérieur, Alidia et Natalia préférèrent demeurer à l'extérieur pour s'en aller vers l'arrière du navire où une gigantesque serre, bien plus imposante que celle de l'Aldébaran, se trouvait... En plus, bien entendu, du poste de navigation qu'elles avaient hâte d'observer de plus près. Ruthven, de son côté, se dirigea vers le brise-glace en sifflotant, admiratif devant le travail de précision qui avait dû être nécessaire pour constituer une lame si gigantesque et si démesurée, laquelle serait indéniablement capable de venir à bout des embarcations ennemies comme s'il s'était agi de vulgaires mottes de beurre. Nakata, quant à lui, eut besoin d'un instant de tranquillité supplémentaire pour retrouver son sang froid et son libre arbitre : ses yeux gambadèrent durant de précieuse minutes et terminèrent finalement leur course sur le pavillon qui flottait loin au-dessus d'eux, sur lequel son jolly roger avait été peint finement. Les artisans de Galley-la Compagnie avaient un sens du détail détonnant et incontestable, force était de l'admettre : le simple fait que toute la bande de joyeux forbans en soit estomaquée était une preuve indéniable. Le poète, finalement, se dirigea vers le canon qu'ils avaient commandé et qui se trouvait prodigieusement installé à l'avant du navire, non loin du brise-glace qui faisait office de proue. C'était une arme redoutable, qui, utilisée de concert avec les pouvoirs de logia dont Kyoshiro était affublé, risquait fort de causer d'indicibles dommages aux quelques ineptes qui tenteraient de se dresser sur leur route. Titanesque, doté d'une cuirasse inexpugnable et d'un armement formidable... La forteresse dont il avait dessiné quelques ébauches avait finalement pris vie, pour le meilleur comme pour le pire. C'était là le navire d'un Empereur, qu'il le soit ou non. Restait à savoir s'il allait se montrer à la hauteur d'un tel privilège : bien des Nebulas risquaient de le jalouser, lorsqu'ils croiseraient sa route... Le Fenice, finalement, se tourna vers les derniers charpentiers encore présents à bord et qui, émus également, avaient momentanément délaissé leurs tâches pour s'intéresser attentivement aux réactions qu'affichaient leurs acheteurs. Les sentiments de découverte, à brûle-pourpoint, ne mentaient jamais. Et pour le coup, après un travail aussi intense et démesuré, ils étaient soulagés de voir que les clients étaient manifestement conquis ! Tout en leur adressant un sourire chaleureux au possible, le Phoenix prit à son tour la direction de l'intérieur du bâtiment naval, à la suite de ses subordonnés qui avaient d'ores et déjà pu le précéder de quelques minutes.

Il avait toutefois un avantage non négligeable : il avait élaboré la quasi totalité des plans du navire et en avait lui-même esquissé les traits, usant de son aptitude de peintre dessinateur pour offrir à ces croquis un aspect des plus réalistes. Bien sûr, certains, à l'instar de Nook, avaient eu leur mot à dire quant à l'emplacement de leurs salles de prédilection afin qu'ils puissent travailler dans de bonnes conditions... Néanmoins, à sa connaissance à tout le moins, l'artiste était le seul et unique membre de Tengoku no Seigi à avoir une idée plus ou moins fine de l'agencement exact des salles et de leur disposition précise. De fait, il venait tout juste de passer le pas de la porte que l'ancien capitaine corsaire sut instinctivement où se diriger pour mettre la main sur son petit bonheur. Et ce fut sur la bibliothèque qu'il jeta son dévolu, en tout premier lieu. Pour le coup, le capitaine ne fut par ailleurs pas vraiment déçu : à peine la porte fut-elle poussée qu'il découvrit des rangées d'étagères plus hautes qu'il n'aurait pu l'imaginer et densément peuplée d'ouvrages en tout genre. Entamant une errance ébahie et subjuguée, le grand lecteur qui vivait en lui se laissa porter au sein des allées, son regard bondissant d'un titre à l'autre en commençant à repérer les tronçons qui, d'entre tous, étaient les plus susceptibles de lui plaire. Il décela ainsi l'endroit romans, celui qui semblait être dédié à la poésie ou ceux, plus triviaux, qui concernaient l'approfondissement des métiers ou des études liées à diverses expéditions, tant dans la botanique et la cuisine que dans la médecine et la navigation.

Finalement, il découvrit avec naïveté une porte dérobée, dans l'un des coins de la salle. Devinant sans peine l'endroit où elle devait déboucher, il s'y engouffra sans plus tarder et découvrit finalement avec une satisfaction visible une salle de réunion certes sommaire et sobre, mais néanmoins gigantesque. Une immense table ovale trônait en son centre et des nuées de chaises confortables l'entouraient : ils pourraient se réunir ici, lui et ses alliés, pour élaborer des plans et des stratagèmes complexes et harassants. Il laissa ses doigts glisser sur le bois brut avant de s'approcher d'un siège plus massif que les autres, certainement celui qui lui était dédié, il y prit place nonchalamment, croisant bras et jambes en une posture classe et imposante.




Comme c'est un présent, il y a un turn order et un délai (de cinq jours) en sachant qu'éééééévidemment, on est pas là pour s'emmerder et se virer du RP. Donc si y a le moindre problème, la moindre remarque, si vous avez besoin de décaler votre tour, si vous ne postez pas durant un tour... Ben je suis là !

Donc, voici le turn order :
Nakata - Kyoshiro - Kari - Element - Nook.

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You think that you caught me, I can hear you taunt me
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Fenice Nakata
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Tadake Kyoshiro
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Tadake Kyoshiro
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Dim 8 Avr - 23:39
   
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Jusqu'à présent le jeune homme n'avait vraiment pas réalisé à quel point un navire pouvait être important pour un pirate ou tout autre individu choisissant de vivre sur les mers la plupart du temps. Sur l'ancien navire des TnS le nouveau bras-droit avait passé le plus clair de son temps à se reposer dans sa cabine si bien qu'il avait raté la compréhension de ce qu'était l'essence-même d'un navire comme celui-ci. Il ne s'agissait pas juste un moyen de transport ou un endroit où dormir la nuit, c'était bien plus que cela et en pénétrant dans les entrailles de cette gigantesque merveille il le comprit enfin. Le navire était l'âme de l'équipage et le lieu où tous se rassemblaient pour partager les rires et les pleurs, pour se préparer à des combats ardus ou panser leurs blessures : c'était leur foyer. Était-ce tout ? Non, cette merveille était aussi l'étendard du capitaine et le symbole de sa force qu'il brandirait à la moindre occasion pour montrer toute sa puissance, plus le navire était gros et plus dissuasif il était. Enfin, en regardant les rangées de canon en montant sur le navire, le logia réalisa également à quel point la puissance de feu d'une si terrible merveille pouvait être absolue. Certes des hommes du calibre du capitaine et de son second étaient capables de détruire un navire sans peine, à n'en pas douter, mais il s'agissait ici d'un navire capable de distribuer des dizaines voire des centaines de boulets à la minute en détruisant tous ceux qui auraient la malchance d'oser se mettre sur leur chemin. Et devont-nous même mentionner ce terrible canon qui avait été sur mesure, spécialement pour le logia ? C'était la cerise sur le gâteau, sans parler du brise-glace à l'avant.
Non, en vérité ce n'était pas juste un mode de transport mais la puissance du futur Yonkou incarnée dans le bois et le métal, le puissant instrument qu'il utiliserait pour atteindre son but et se frayer un chemin vers Hadès. Peut-être ne serait-ce pas suffisant, compte tenu du lieu où ils se rendaient tous, mais c'était certainement un ajout des plus appréciables dont la vue rassura quelque peu le bras-droit.

Ce dernier, tout accompagné qu'il était, posant ses pieds sur les marches, l'une après l'autre, pénétrant ainsi dans les entrailles du navire qui sentait vraiment le neuf. Après quelques secondes de marche le logia passa devant le couloir où étaient alignées les chambres individus et, s'il passa une main absente sur la première chambre, imaginant qu'elle serait laissée à son capitaine, il fit quelques mètres de plus et ouvrit la porte de la seconde chambre. Certes celle-ci n'était pas richement décorée, ne comportant qu'un simple lit ainsi qu'une armoire et un modeste bureau, mais elle était autrement plus grande que celle qui avait accueilli l'épéiste durant ces derniers mois. Il en aurait de la place pour déballer ses affaires , oh oui !
Refermant la porte en ignorant si ses compagnons du jour suivaient toujours derrière, les pieds de Kyoshiro menèrent ce dernier jusqu'aux ponts inférieurs et, au bout de quelques mètres, son regard se porta sur une salle ouverte dont la nature ne manqua pas de lui décrocher un sourire:

 « Je sens que je vais passer du temps ici.»


La vue de ces mannequins, ces râteliers et ces altères impeccablement rangées ne manquèrent pas de révéler à l'épéiste qu'il était enfin dans une salle d'entraînement très richement fournie et, tout guerrier qu'il était, il ne manquerait pas d'aiguiser ses talents comme à son habitude. Il y croiserait certainement Damon et quelques uns des nouvelles têtes à l'occasion, mais au moins cela le rassurait : son capitaine avait pensé à tout. Posant ses pieds dans cette pièce qui allait signifier beaucoup pour lui, le jeune homme laissa glisser ses doigts sur un râtelier et empoigna un sabre en bois flambant neuf sans pour autant le manier, le simple faire de le regarder et le toucher lui suffisait pour le moment : la pratique viendrait en temps voulu.
Remettant cet outil à sa place, le garçon poursuivit sa marche jusqu'à pénétrer dans une pièce qui avait déjà été ouverte. Son capitaine était-il venu ici avant lui ? Un autre de ses compagnons, peut-être ? Cela n'avait guère d'importance. Si d'ordinaire cet amoncellement d'ouvrages aurait laissé assez perplexe l'épéiste, aujourd'hui il s'y attarda en posa ses yeux sur les titres des oeuvres à sa portée. Longtemps il avait consacré toute son attention à l'entretien de son corps en négligeant celui de son esprit, au fil du temps il s'était rendu compte de son ignorance et semblait aujourd'hui vouloir rectifier le tir. Après tout cet équipage se dirigeait vers une toute nouvelle mer, cela lui semblait la bonne occasion de prendre un nouveau départ en commençant à se cultiver davantage : cela ne pourrait être que pour le mieux.


 « Et ici aussi, sans doute. »


Alors que les autres continuaient leur exploration de cette merveille, le logia poursuivait sa découverte de la bibliothèque, son regard se perdant d'une étagère à une autre sans vraiment savoir par où commencer. Oui il allait peut-être finir par changer de pièce et poursuivre son exploration, mais par pour le moment.




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Tadake Kyoshiro
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Kari Crown
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Jeu 12 Avr - 17:18
Kibo no
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Havana - Brooklyn Duo
Aldero était resté à l’extérieur, laissant promener son regard un peu partout, à la fois sur le pont et les chantiers qui entouraient le navire. Il n’était pas pressé de visiter les entrailles du bâtiment bien qu’à la simple vue de l’extérieur cela lui paraissait prometteur.
Dès qu’elle avait vu Kari s’éloigner, Hinami l’avait suivie en courant, et lorsque la rousse s’était arrêtée au niveau de la porte, la tontatta s’était empressée de sauter pour s’accrocher au rebord de la veste de l’humaine et grimper jusqu’à son épaule.

Kari suivit donc Kyoshiro à la découverte de l’intérieur du navire. Dès que la porte fut ouverte, l’ex chasseuse de primes observa le moindre recoin de ce nouvel environnement, son cerveau déjà saturé par tous les nouveaux éléments et éclipsant les plus petits détails dès que la rousse ne les avait plus en visuel. Tout était impeccable, tout semblait parfaitement neuf.

Suivant le second de l’équipage, la Crown jeta un rapide regard par-dessus l’épaule du logia lorsqu’il ouvrit la porte de ce qui semblait être une chambre. Continuant sur sa lancée, Kari avança de quelques pas, laissant doucement courir ses doigts sur le mur, et les portes closes qu’ils rencontraient. Et des portes, il y en avait, dans ce couloir, identiques, sans doute d’autres chambres. Enfin, la pirate s’arrêta devant l’une d’entre elle et l’ouvrit doucement avant de détailler l’intérieur. C’était plutôt spacieux et impersonnel, du moins pour l’instant.

Poursuivant sa découverte, ses pas la menèrent à nouveau devant une porte, que la rouquine ouvrit précautionneusement. Lorsque ses yeux entrèrent en contact avec certains mobiliers aux contours familiers, un sourire fleurit sur son visage. La cuisine, telle qu’ils l’avaient conçue, Nook et elle, sur plan. S’avançant, la Crown plaça une main sur un plan de travail et la laissa glisser le long. C’était grand et aussi équipé qu’une cuisine de restaurant, le genre de lieu dans lequel elle n’avait malheureusement que très rarement mis les pieds. Comparant la réalité qui lui faisait face et le souvenir des maigres traits du plan initial, la demoiselle ne put que rester admirative devant le travail effectué par les charpentiers.

Tout était beau, tout était rutilant, il y avait de quoi faire de belles et bonnes choses et travailler à plusieurs sans se gêner mutuellement. Déjà, l’ex chasseuse de primes commençait une inspection minutieuse, ouvrant placards et tiroirs, sortant quelques ustensiles de temps à autre pour les observer.
- Je crois qu’ils ont fait du bon travail, n’est-ce pas ?
La question, lancée à la ronde plutôt qu’à une personne précise, reçut comme réponse un petit hochement de tête de la part de la tontatta, toujours juchée sur l’épaule de l’humaine.
Codé par Kari Crown

_________________


We are the warriors, who learned to love the pain
We come from different places but have the same name
'Cause we were born for this
We are the broken ones, who chose to spark a flame
Watch as our fire rages, our hearts are never tame


Il est temps d'accorder sa confiance aux autres.

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Kari Crown
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Hinami Shinju
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Jeu 12 Avr - 18:47
Comme à la maison
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Nook suivait la marche sans trop se soucier des couloirs ou des différents pièces qui pouvaient passés devant eux, il savait plus ou moins où était la cuisine grâce aux plans sur lesquels il avait bossé et en plus de ça, il avait toujours le fessier de la belle faucheuse devant lui. Les couloirs étaient beaux, brillants, boisés mais certainement moins bien sympas que les courbes de Lara qui en abusait très largement pour faire monter la température chez son aimé. Quoiqu’il en soit, il passa devant la bibliothèque mais ne s’en rendit pas compte, et même si cela avait été le cas, il n’y serait pas entré. Il passa ensuite devant les cabines, délaissant alors Kyoshiro qui arpenta la sienne pour la simple et bonne raison qu’enfin il se rappelait du plan.

Sur les plans de construction figuraient un long couloir parsemé de très nombreuses cabines pour les membres de l’équipage, mais à l’issue de ce dernier se trouvait quelque chose de merveilleux, de magnifique : la salle à manger. En face se trouvait le graal, le paradis pour tout cuistot qui se respectait : son lieu de travail et plus encore, un lieu de vie, son domaine : la cuisine.

Galant avant tout, et Kari se trouvant devant lui, il ne lui emboita pas le pas et la laissa découvrir la pièce en première, la laissant même seule un instant avant de s’y engouffré en compagnie de l’éternelle Lara. Il foula le sol carrelé au moment où la remarque de la rousse se faisait entendre dans la pièce.

- Ouais, c’est magnifique.


Si Lara avait un œil profane, elle n’en reconnaissait pas moins la beauté de la chose. Rutilante, brillante, harmonieuse et incroyablement spacieuse, cette cuisine avait tout pour plaire ; même à quelqu’un qui n’avait pas pour ambition d’y bosser. Pourtant, elle aussi avait un intérêt particulier pour cette pièce : elle savait qu’elle allait y passer un bon paquet de temps, à admirer son homme. Enfin, celui qu’elle désirait tout du moins. Elle rêvait déjà d’étreintes fougueuses et de baisers passionnés au milieu des odeurs des plats créés par les deux cuistots.

- C’est absolument parfait, je n’ai jamais vu une cuisine pareille.


Cette fois, l’œil n’était plus profane mais bel et bien expert : l’œil d’un jeune homme certes, mais qui connaissait son métier et qui avait vu de très nombreuses cuisines par le passé. Nook avait vu de tout, des cuisines luxueuses de Pucci, aux cuisines suréquipées de Mairjoa, en passant par les placards à balai de certains restaurants des Blues ou par les cuisines crasseuses d’un navire quelconque pour finir par la simplicité d’un équipement culinaire d’un navire de guerre. Pourtant, dans toutes ces cuisines, il y avait toujours quelque chose qui manquait : de l’équipement, de la convivialité, une âme, un agencement intelligent ; ou à l’inverse il y en avait trop : des fanfreluches idiotes, des dorures, des équipements totalement inutiles ou un effectif bien trop important. Finalement, la seule cuisine qui avait été la sienne était celle de ses parents, celle où il avait appris à faire à manger, celle où il avait manipulé ses premiers couteaux. En quittant cette antre familiale, le maudit avait pensé ne jamais retrouver une telle cuisine, une telle ambiance, et pourtant…

Il regardait Lara se balader dans la pièce, Kari ouvrir placard et tiroirs en regardant les différents accessoires et ustensiles qui s’offraient à elle, la petite Hinami qui semblait heureuse de voir ce nouveau milieu et il comprit que cette cuisine était la porteuse des espoirs perdus.

Le regard du cuistot se balada donc sur tout cet univers de travail. Le plus beau, le point sur lequel les deux cuistots ne permettaient aucune concession était ce qui se trouvait au centre de la pièce. Majestueux, impressionnant en termes de taille, à hauteur humaine parfaite, parfaitement plane et couvert d’une belle plaque de métal lisse et doux, un îlot sublime. De nombreux tiroirs et rangements en revêtement métalliques se trouvait à la base de la pièce et permettait de cuisiner intuitivement pour les préparations. Ce plan de travail était au centre de tout, le point névralgique à partir duquel chaque autre élément était placé comme un serviteur de cette œuvre centrale. Les réfrigérateurs étaient sur le côté Est de la pièce, deux objets massifs qui pouvaient contenir un bon nombre de produits, sans même compter la grosse porte à leur gauche. Il s’agissait de l’entrée d’une chambre froide de taille parfaite pour un équipage comme Tengoku no Seigi et suffisamment adaptée pour un équipage en pleine évolution. Contre ce même mur, de l’autre côté de la chambre froide, plusieurs éléments important et notamment des cellules réfrigérantes permettant de construire des plats aux formes magnifiques.

Sur le mur Sud, la partie chaude. Friteuses, plaques de cuisson et autre cuisinière, le tout était encore agrémenté de quelques machines beaucoup plus rares. Salamandre, appareil de cuisson vapeur, four à convection, tout était là pour assurer tout type de cuisson. Là-dessus, le cuistot « en chef » explora chacun des éléments pour en vérifier la perfection : impeccable, parfaitement posés et savamment placés, tout était respectueux des volontés communes de Nook et Kari.

Sur le mur Ouest, celui de la porte d’entrée, l’on trouvait encore tout ce qui s’apparentait à la zone d’hygiène. Plusieurs éviers tout équipés se tenaient fièrement, éblouissant la pièce de leurs reflets métallisés.

- Avec du matos comme ça, faire la vaisselle deviendra sympa.


La remarque visait clairement sa collègue cuisinière qui sera probablement la seule de l’équipage à lui prêter main forte dans des activités comme la plonge ou le nettoyage précis de leur espace de travail. Si cela se voulait taquin, il n’en restait pas moins que la remarque était tout à fait juste. Sur les côtés des éviers se trouvaient enfin deux blocs de travail plus spécifiques : un coin alcool et préparations de cocktails et un coin préparatoire pour les œuvres glacées.

Enfin, le mur Ouest, bien plus nu et épuré, portait un élément plus qu’essentiel dans un univers clos comme pouvait l’être une cuisine : la lumière et l’ouverture vers l’extérieur. En effet, se présentaient à l’Ouest deux larges fenêtres offrant une vue magnifique et des espoirs de légèreté et de fraicheur dans un environnement souvent chaud et humide.

Au final, il se le répétait en boucle, la cuisine était parfaite.

Malheureusement, il ne pouvait y rester pour toujours et attendit que la rousse et la grise aient fini le tour pour sortir en groupe et se diriger vers la salle à manger : le réfectoire.

©️ Codé par Kari Crown

Hinami Shinju
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Fenice Nakata
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Mer 18 Avr - 12:18
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Même une fois installé dans son siège, le regard du forban n'en finissait plus de papillonner de détail en détail, gravant d'ores et déjà un souvenir pour le moins impérissable de cette pièce dans un coin de sa tête. Comme elle s'avérait particulièrement sommaire et austère, plus propice au travail et aux rassemblements sérieux qu'aux échanges insouciants et chaleureux, les charpentiers de Galley-la Company avaient dû éprouver une certaine frustration : à tel pour que c'étaient sur les chaises en elles-même que leur art s'était exprimé, fournissait à celles-ci des gravures simples et fines qui, sans toutefois détonner avec le reste du mobilier, offrait à cette pièce une légère perspective de profondeur qui trompait l’œil avec malice. Quant aux armoires qui bordaient et longeaient les murs, elles seraient optimales pour y ranger toutes sortes de documents et paperasses : de quoi toujours conserver des informations et des rapports à portée de main. Après un instant de contemplation et de divagation, le Phoenix sembla finalement repu et songea qu'il était temps d'accorder au reste du navire l'attention qu'il méritait. Il se redressa et quitta sa chaise, la remettant bien à sa place avec un souci du détail quasiment équivalent à celui des charpentiers professionnels qui s'étaient admirablement donnés sur ce chantier titanesque. Puis il s'en retourna dans le couloir, non sans passer une nouvelle fois par la bibliothèque où il remarqua qu'une autre présence venait de s'insinuer dans le coin : ce n'était personne d'autre que Kyoshiro, son bras-droit et fidèle acolyte, lequel semblait captivé par la mine d'or culturelle qu'accueillait leur nouvelle maison flottante. Si un sourire amusé se greffa bel et bien sur le visage du musicien, ce dernier ne fit montre ni de mesquinerie, ni d'arrogance : il savait bien que l'épéiste lumineux se trouvait souvent désemparé face aux nouvelles que le monde leur rapportait parfois, souffrant d'une ignorance naïve plus que sotte. Le logia semblait avoir considéré objectivement cette faiblesse et entendait probablement l'estomper, à défaut de pouvoir la réduire à néant dans un premier temps : c'était certainement ce qui expliquait à la fois sa présence et son attention marquée. Croisant les bras et laissant à nouveau son regard flâner au travers de la pièce, s'échouant tantôt sur des couvertures rutilantes et flambant neuves, tantôt sur les halo lumineux qui, au plafond, permettaient de baigner les environs d'une lumière claire et limpide, le forban prit la parole d'une voix sereine et posée, trouvant sans peine une ataraxie apaisante au sein de ce spectacle des plus appréciables.



Impressionnant, pas vrai ? On aura sûrement fait tomber Hadès avant d'en avoir survolé la moitié...


Lui-même, pourtant artiste de profession, et qui avait très fréquemment passé son temps à dévoré les écrits d'autrui, ne connaissait potentiellement pas le vingtième des manuscrits entreposés dans cette pièce aux dimensions monumentales, à la fois large et haute de plafond. Alors un tel spectacle, depuis les yeux d'un non initié, devait avoir des allures incontestablement déboussolantes... De temps à autres, Nakata était légèrement frustré d'avoir vu tant et tant de choses que le sentiment de découverte se trouvait irrémédiablement terni, rendu plus morne. Cela pouvait, d'une certaine manière, être le cas de cette pièce-ci : la bibliothèque du Palais Royal d'Alabasta, par exemple, dont il avait eut l'occasion de parcourir les allées à l'occasion de la Grande Tempête qui avait jeté la capitale toute entière dans un chaos sableux, était autrement plus dantesque et labyrinthique qu'une telle pièce, contenue sur un sable navire, ne pourrait jamais l'être. Néanmoins, le musicien n'en retirait pas moins un frisson de satisfaction bienvenu : car cette pièce-ci lui appartenait indéniablement... Il était toujours naturellement plus simple d'être fasciné par ce que l'on possédait plutôt que par ce dont d'autres pouvaient jouir, en tout cas lorsqu'on était un artiste aussi désintéressé des biens matériels que le Phoenix lui-même pouvait l'être. Tout en posant un doigt pudique sur le haut du dos de l'un des ouvrages disposé dans l'étagère la plus proche de lui, le mythique se perdit, distrait, à imaginer les faciès actuels des membres de son équipage qui devaient également découvrir les lieux et les pièces qui leur plaisaient le plus. Nook et Kari devaient apprécier la beauté de la cuisine tandis que Damon, perdu en haut de son grand mât, devait, estomaqué, profiter de la vue démentielle qu'il n'avait jamais possédé sur les nids de pies qui avaient pu l'abriter jusque-là. Hiko s'en était probablement retourné jusqu'à la serre, peut-être en compagnie de Natalia et d'Alidia, et devait planifier la plantaison des végétaux dont ils auraient grand besoin à l'avenir, tant d'un point de vue culinaire que médicinal. Imaginer tous leurs faciès baignés de joie et auréolés d'une espèce de candeur juvénile lui faisait assurément chaud au cœur... Voilà qui allait leur permettre de prolonger leurs expéditions dans les meilleurs conditions envisageables !



Je vais aller faire un tour du côté de la salle de musique. Tu veux venir, ou tu préfères rester dans le coin encore un peu ?


La proposition était lancée. Dans le fond, même s'ils s'appréciaient et qu'ils s'admiraient même respectivement, l'épéiste et le pugiliste ne se connaissaient personnellement que très peu. Ils n'avaient pas eu le temps de se lier d'une amitié plus que sincère, compte tenu du fait que la majorité des activités qu'ils avaient réalisées conjointement tenaient davantage des batailles rangées que du loisir et du passe-temps, exception faite de quelques soirées arrosées joviales et euphoriques. Les infrastructures dont disposait l'Aldébaran étaient limitées : ce navire-ci leur permettrait, peut-être, de consacrer davantage de temps à leurs liens et aux souvenirs qu'ils pourraient à l'avenir cultiver. L'occasion de commencer à se comprendre sur un point de vue moins martial était peut-être là...




Comme c'est un présent, il y a un turn order et un délai (de cinq jours) en sachant qu'éééééévidemment, on est pas là pour s'emmerder et se virer du RP. Donc si y a le moindre problème, la moindre remarque, si vous avez besoin de décaler votre tour, si vous ne postez pas durant un tour... Ben je suis là !

Donc, voici le turn order :
Nakata - Kyoshiro - Kari - Nook.

Comme dit sur skype, on passe pour l'instant les tours d'Element, tant qu'on a pas de nouvelles ^^

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Kibo no Felicity
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Un esprit sain dans un corps sain, le jeune épéiste avait entendu cette phrase de nombreuses fois sans vraiment en comprendre le sens mais ce n'était qu'une fois dans cette antre de la culture qu'il ne comprit vraiment le sens de ces mots. S'il avait passé toute une décennie à forger son corps pour qu'il corresponde à ses besoins force était de constater que, pour devenir un être complet et équilibré, le corps ne devait pas être la seule chose à être mise à l'épreuve quotidiennement. Certes pour un épéiste la recherche du perfectionnement constant était l'un des piliers de sa voie mais ce n'était pas le seul pour autant. Droiture, courage, bienveillance, politesse, sincérité, honneur et loyauté : tels étaient les éléments par lesquels le jeune maudit avait vécu pendant si longtemps et auxquels il se raccrochait contre vents et marées. Sans que de la vantardise ne rentre dans l'équation le jeune épéiste pouvait bien avouer être devenu assez fort au fil du temps mais, malgré tout, depuis l'évocation du nom de Centes Decima Kyoshiro avait pris pleinement conscience de son manque flagrant de culture et de connaissance du monde qui l'entourait. En avait-il honte ? Bien sûr que oui, il avait beau savoir manier le sabre avec une incroyable dextérité il ne connaissait rien des menaces qui pourraient se mettre sur la route ainsi que les grands noms de ce monde, à l'exception de Centes Decimas et de Eko Taka ainsi que de Hadès mais son petit doigt il faisait bien comprendre que la liste était beaucoup plus longue que cela.

Si son désir d'aider son prochain et sa curiosité naturelle avaient été les deux principales motivation du jeune épéiste pour prendre la mer, s'il avait sacrifié une partie de son temps et de sa jeunesse pour être à la hauteur de son désir de protéger autrui, il n'en restait pas vide pour autant. Certes sur le plan affectif il se considérait désormais comme célibataire et celle solitude lui pesait lourd sur son âme, mais ce n'était pas là le cœur du problème. Quel était-il, alors ? Le vide qu'il ressentait était en vérité directement lié à son manque de connaissance et, si jusqu'à présent il avait été trop occupé par les combats consécutifs pour tenter de remplir ce trou, voir cette bibliothèque le fit réaliser l'ampleur de ce vide à combler.
Il ne se rappelait plus vraiment où mais il avait déjà entendu que la connaissance était la plus puissante des armes et, si ce concept lui avait semblé très flou au départ, il vint à le réaliser en posant les yeux sur cette montagne d'ouvrages. Il n'avait pas lu beaucoup de livres durant sa jeunesse mais les traités sur l'art de la guerre en faisaient partie, retenant surtout le passage sur la nécessité de connaître son adversaire pour pouvoir mieux le vaincre. Avant même que le jeune homme ne puisse choisir un livre précis auquel s'attaquer, il fut interrompu par l'entrée de son capitaine qui ne fit que mettre en lumière l'immensité de cette bibliothèque. En viendraient-ils à bout un jour ? Pas avant leur succès sur Hadès selon les dires du capitaine, ce à quoi son bras-droit répondit :

 « Tu pars avec une avance certaine sur moi. »


Comme d'habitude l'ancien candide ne pouvait s'empêcher de prendre son capitaine pour modèle et, même s'il ne le connaissait qu'assez peu en dehors de ses talent de leadership et de ses capacités martiales, Kyoshiro se doutait que cette bibliothèque n'avait pas été installée là par hasard. Pour être un bon leader il se devait de toucher à tout à commencer par la littérature, ce qui faisait cruellement défaut à son second. Ce dernier ne manqua pas d'intervenir de nouveau lorsque le silence commença à s'installer lourdement sur la pièce :

 « Il va être temps que je remplisse le gouffre de mon inculture. »


Certes c'était toujours un sujet un peu honteux et épineux à aborder mais son capitaine avait pleinement conscience que les talents de son bras-droit ne s'exprimaient que dans le feu du combat. Il n'était pas un grand orateur, pas non plus le diplomate qu'il avait souhaité devenir et encore moins le puits de science dont ses camarades pourraient avoir besoin. Mais ce n'était pas encore trop tard pour corriger le tir, il était encore jeune et avait de nombreuses années devant lui pour rattraper le temps perdu et ne plus se sentir perdu dans l'immensité de ce vaste monde. Alors qu'il réfléchissait encore à s'asseoir pour débuter la lecture du premier livre à sa portée, son capitaine lui proposa de se rendre dans un autre lieu propice à une autre forme d'art : la musique.
À bien y réfléchir ce n'était pas un domaine auquel il s'était intéressé jusqu'à présent, il était tout bonnement incapable de dire s'il y avait une once de sensibilité artistique qui se cachait au plus profond de son âme. Son supérieur pourrait-il le lui dire ? Réveillerait-il l'artiste qui sommeillait en Kyoshiro, si un tel être existait ? Cela valait le coup d'essayer. S'écartant de l'étagère face à lui, il emboîta le pas du blondinet en répondant :


 « Je te suis. J'aurai tout le temps de passer mes journées et mes nuits ici, plus tard.»







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Tadake Kyoshiro
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Kari Crown
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Lun 23 Avr - 20:26
Kibo no
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The Getaway - Red Hot Chili Peppers
A sa question, la Crown ne reçut que des réponses positives. Fermant le tiroir qu’elle avait ouvert, elle continua son inspection, s’avançant vers l’îlot central qui serait le cadre de futurs chefs d’œuvre culinaires, notamment ceux de Nook. Kari avait vite compris que la cuisine était une chose importante dans la vie du brun, bien plus importante que dans la sienne, et qu’il était bien meilleur qu’elle dans ce domaine malgré son jeune âge. Cela ne la dérangeait pas du tout, au contraire : elle n’avait aucune raison de mettre de la compétitivité entre eux, ou encore d’être jalouse de ses talents, et préférait bien volontiers qu’ils travaillent ensemble et qu’il lui apprenne certaines choses.

Le regard vert émeraude glissa vers le Yamaka et l’ombre d’un sourire illumina un court instant son visage. Nul doute qu’il était on ne peut plus satisfait de ce qui serait son nouvel environnement de travail. Leur nouvel environnement de travail.
- Avec du matos comme ça, faire la vaisselle deviendra sympa.
A nouveau, un bref sourire passa sur son visage. La demoiselle se tourna complètement vers son camarade cuisinier avant de lancer :
- Peut-être qu’on trouvera de nouveaux volontaires alors.
Bien souvent, la plonge était considérée comme une corvée, tâche réalisée par les cuisiniers quand il n’y avait pas de plongeur. Et bien sûr, ici ça ne devait pas déroger à la règle. Ça ne dérangeait pas la Crown, elle était habituée même si elle le faisait à une échelle moindre : quand elle cuisinait, c’était souvent pour elle seule, comme cela avait été le cas durant ses nombreuses années de solitude.

Peut-être que, faire la vaisselle avec Nook allait finir par développer une certaine complicité entre eux deux. La cuisine allait être leur repaire à tous les deux, un endroit où ils allaient sûrement partager quelques bons moments, de quoi bousculer les vieilles habitudes tenaces de l‘ancienne chasseuse de primes.

Avec un clignement des yeux, la rousse reporta son attention sur l’îlot central de la pièce. Avisant un bloc à couteaux, elle tendit la main jusqu’à toucher un manche et le ramener vers elle. La jeune femme inspecta l’ustensile, faisant rouler le manche entre ses doigts, tournant la lame et observant le tranchant impeccable.

Un court instant, le plat de la lame parfaitement propre et rutilant lui renvoya son reflet qui disparut une seconde plus tard. Aussitôt, le poignet fit le mouvement inverse, plus lentement, cherchant ainsi à retrouver la bonne inclinaison pour retrouver le reflet. Et les yeux verts finirent par tomber sur deux billes vertes, identiques, qui les fixaient également.

Kari resta rivée à son propre reflet, observant inlassablement les orbes couleur émeraude. Quelque chose, malgré l’once de gaité qu’elle éprouvait depuis quelque temps, cette presque insouciance et cette légèreté, la mettait mal à l’aise. Tout ce qu’elle voyait en ce jour c’était des gens heureux, heureux d’avoir une nouvelle maison. Et elle…

Elle n’avait jamais eu de maison, jamais eu de chez elle à proprement parler, toujours à voyager à droite à gauche, loger sur des navires marchands, dans des auberges ou à la belle étoile. Avoir un chez soi, c’était quelque chose qu’elle avait du mal à se représenter, même si elle comprenait un peu.

Et voir cet équipage prendre possession de ce nouveau navire, les suivre dans ce moment intimiste et peu commun de découvrir leur nouvel habitat, voir Nook pleinement satisfait de sa cuisine, cela la perturbait. Parce que elle, elle n’y arrivait pas. Elle visitait, reconnaissait bien volontiers le fabuleux travail réalisé par les charpentiers mais n’arrivait pas à se projeter dans tout ça, comme si… elle ne parvenait pas à s’intégrer.

Pourtant, elle avait essayé de se convaincre elle-même. Elle était dans leur future cuisine. A Nook. Et à elle. Plus elle essayait de faire tourner ça dans sa tête, plus elle se sentait perdue. Oui, c’était exactement ça : elle était tout simplement perdue au milieu de la nouvelle vie qui l’attendait et qu’elle avait déjà commencé à effleurer.

Durant toutes ses cogitations, la Crown n’avait pas bougé, le regard fixé sur la lame du couteau qu’elle tenait et observant distraitement les contours de son propre reflet, ces yeux vert émeraude qui n’étaient pas réellement les siens, imprégnés d’une lueur d’incertitude. Envolées la gaieté et la curiosité.

Hinami, voyant sa camarade immobile, descendit de son épaule. Elle en avait assez vu de la cuisine et désirait aller voir de nouvelles pièces. Elle sortit en prévenant qu’elle allait visiter autre chose et s’éloigna dans le couloir.

Kari sembla émerger lorsque la tontatta quitta la pièce et saisit l’opportunité. Remettant le couteau à sa place, elle se tourna brièvement vers Nook.
- Je vais la suivre, des fois qu’elle se perde, dit-elle avec un sourire.
Sourire faux qu’elle voulait rassurant. Elle n’avait pas envie que le jeune adolescent remarque un changement dans son comportement. Par habitude, elle se cacha derrière le masque qu’elle s’était composé au fil des années de chasse à la prime. Un masque rempli de faux, une carapace qui se voulait aimable, persuasive et solide. Puis elle quitta la pièce, laissant derrière elle Nook et Lara, ne sachant pas s’ils allaient la suivre ou non.

Une fois dans le couloir, l’ancienne chasseuse ne se mit pas à la recherche d’Hinami, qui avait déjà disparu et était peut-être déjà rentrée dans une autre pièce. Kari prit la direction de la sortie du bâtiment naval, pensant être sur le bon chemin.

Elle finit par s’arrêter lorsqu’elle aperçut Nakata et Kyoshiro avant de reculer d’un pas et de leur offrir un maigre sourire, là encore, forcé. Et si Nook ne s’était peut-être pas aperçu d’un changement chez la demoiselle, eux allaient peut-être le voir. La façade qu’elle s’était fabriquée s’effritait bien trop vite et ses yeux tentaient tant bien que mal de cacher cet éclat dansant d’angoisse qu’ils reflétaient, contredisant le sourire qu’elle s’efforçait d’afficher.
Codé par Kari Crown


Résumé:

_________________


We are the warriors, who learned to love the pain
We come from different places but have the same name
'Cause we were born for this
We are the broken ones, who chose to spark a flame
Watch as our fire rages, our hearts are never tame


Il est temps d'accorder sa confiance aux autres.

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Kari Crown
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Hinami Shinju
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Lun 23 Avr - 22:06
Cruel destin
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Alors qu’il sortait, le brun se vit emboiter le pas par la petite naine et par la rousse qui n’allaient finalement pas suivre le cuisinier et la charpentière vers le réfectoire. Lorsqu’elle tira sa révérence, le jeunot nota une certaine touche différente, quelque chose de triste et presque de las. Pour autant, il ne connaissait pas encore suffisamment la rousse pour se permettre la moindre question privée et pensait comprendre le problème. Elle était nouvelle au sein de Tengoku no Seigi et avait probablement besoin de trouver ses marques dans cette petite famille très recomposée. Lui-même avait dû prendre le coup et avait encore eu la chance de rencontrer d’autres nouveaux comme son bon ami Hiko ou la belle navigatrice vairon. Pervcook avait certes été le petit jeune mais il avait pu bénéficier de la bienveillance de chacun, du temps et de l’entrainement de Damon, de la virulence maternelle d’Alidia ou encore de l’œil intransigeant mais juste du Phénix.

Quoiqu’il en soit, avec le temps, le paramecia avait appris à devenir le « petit frère » si l’on considérait l’équipe comme une famille et surtout, à se faire sa place fonctionnelle dans les cuisines et, plus récemment, dans les combats. Au fond de lui, il en était certain, l’ex chasseuse de prime trouverait sa place rapidement.

Quoiqu’il en soit, et s’agissant donc de la suite des festivités dans le navire, le duo d’amoureux non-avoués se dirigea vers le réfectoire de l’énorme bâtiment naval. Pour cette salle aussi le cuistot avait donné quelques avis et avait émis quelques propositions pour la pièce sous la plus accueillante, la plus agréable et la plus fonctionnelle possible. Ils entrèrent donc et découvrir que la majorité des idées et des demandes du gourmet avaient été respectées. S’étalait donc devant eux une salle particulièrement volumineuse au centre de laquelle se trouvait une table de bois massive, presque disproportionnée mais qui pourrait accueillir chaque jour les membres de l’équipage du Fenice et, plus occasionnellement, des invités de marque. Dans un coin de la pièce se tenait fièrement un petit bar particulièrement bien pourvu en alcool dont une majorité de bouteille ne portait aucune étiquette : les créations maisons du Yamaka. Apparemment, les artisans navals avaient fait attention à tous les détails pour cette première visite et avaient même déjà réinstallé les caisses fournies par Pervcook.

Il s’avança donc dans la pièce et vint à s’installer sur l’une des chaises dont était pourvue la salle de banquet, testant ainsi le confort de ses dernières et la hauteur d’assise par rapport au plateau de la table. Il exécuta quelques réglages sous les yeux admiratifs de la belle faucheuse qui s’émerveillait de tout et de rien lorsqu’il s’agissait de l’élu de son cœur. Si seulement elle avait eu le courage de tout lui avouer, de se confier sur ses sentiments ; alors elle aurait pu sauter sur lui, l’embrasser et éventuellement aller plus loin, là sur cette table majestueuse. Malheureusement pour elle, ce ne fut pas le cas et déjà son aimé venait se terminer ses réglages de hauteur.

- Parfait, la table et les chaises sont géniales. Le bar est très beau et fonctionnel. J’ai hâte de vous servir ici.


Immédiatement, et prise par ses sentiments, Lara ne put seulement répondre qu’une chose tantôt étrange, tantôt excitante mais que le pervers ne perçut que comme une blague.

- Moi aussi j’ai hâte de te servir et que tu me serves.


Quelle coquine cette blanche. Les deux ne purent approfondir la question et sortirent en presque amoureux de la pièce pour continuer plus en profondeur dans les entrailles de la future embarcation. De coin en coin, de porte en porte, de couloir en couloir, le duo se baladait et discutait un peu de tout et de rien mais surtout de l’architecture complexe et pourtant intuitive de ce monstre naval. Enfin, quelque chose éveilla la curiosité et l’intérêt suprême de Nook, une porte semi-ouverte comportant une indication spécifiant le sexe féminin, quelques mètres plus, la même avec l’indication contraire se laissait apercevoir.

Plus que naturellement, un sourire bien connu pris forme sur le visage de notre voyeur : un sourire malin, aux allures sadiques et carnassières mais perverses avant tout.


[Présent] Kibo no Felicity. [TnS] Smile_13


- Les … salles … de… bain…


Il semblait hypnotiser et ne disait plus rien, complétement happer par la vue de cette porte par le morceau de pièce auquel il avait accès. En réalité, le jeune commençait à engranger des informations sur la localisation des lieux et sur l’infrastructure de la pièce, pour ce qu’il pouvait en voir en tous les cas. Et alors qu’il commençait à envisager de jouer l’acteur pour proposer une découverte totalement innocente, il vit la main fine de la combattante se poser sur la porte et la pousser. Elle entra prenant le poignet de son collègue avec une certaine délicatesse et l’attira dans la pièce, lui offrant la visualisation des lieux tant attendue. Il était au paradis, l’endroit où toutes les femmes de la tribu allaient se dénuder chaque jour, allaient se détendre dans le plus simple des appareils et allaient peut-être chahuter entièrement nues. Ces pensées lubriques le portèrent dans un monde qui était le sien, un monde utopique, inaccessible et merveilleux où faisait figure de dieu de son harem. Un univers où Alidia le suppliait de lui étaler de la crème dans le dos, où Natalia sollicitait son aide pour se déshabiller et où Lara lui laissait une totale liberté visuelle sur son corps. Un monde imaginaire. Cela n’arriverait jamais…

- Dis… C’est dommage de laisser une si belle pièce inutilisée. Prenons un bain ensemble.


Avait-il rêvé ? Etait-il mort sous la joie de découvrir les bains des filles ? Etait-ce une machination horrible des autres membres de l’équipage pour se moquer de lui ? Oui, ça ne pouvait être que ça. Alors pourquoi joignait-elle le geste à la parole en présentant son dos au voyeur et plus particulièrement la fermeture éclair de cette robe d’été déjà bien trop dépourvue de tissu. Machinalement, et hypnotisé par la situation, Nook s’avança d’un pas et porta sa main sur la dite pièce de métal en commençant à la faire descendre vers les hanches de celle qui l’aimait en secret. L’œil totalement absorbé par le dos sublime de cette tentatrice, son esprit était ailleurs, il était aux remerciements divins : le dieu pervers était si bon avec ce jeune émissaire.

Bientôt, le vêtement fut totalement ouvert sur le dos de la beauté qui commença à le faire glisser lentement vers le sol, toujours dos à l’objet de ses désirs. Elle allait lui dévoiler le bas de son dos puis la zone qui se trouvait plus bas encore, elle en rougissait mais savait qu’elle pourrait enfin se dévoiler aussi bien physiquement que mentalement.

Nook aperçut enfin le bas de la colonne vertébrale de cette magnifique ingénue, encore un centimètre et il verrait des fesses qu’il imaginait sublimes et merveilleuses. Il y était, elle y allait, elle n’avait peur de rien.

- Vous avez besoin d’aide tous les deux ? Aller, arrêtez vos bêtises, tout le monde va nous attendre.


Dieu pervers ! Pourquoi as-tu abandonné ton fidèle !? Pourquoi as-tu envoyé la belle Alidia !? La blonde avait brisé la magie du moment et avait causé une remontée express de la robe par une exhibitionniste bien trop gênée d’être vue ainsi par une autre personne que SON Nook.

Deux minutes après, le trio remontait vers le pont à un rythme lent, le tout dans un silence particulièrement gêné. Lara avait honte, Alidia ne disait rien et Nook était en rage : si près de but… Ses pensées étaient toutes tournées vers un unique mot : « Merde… »

©️ Codé par Kari Crown

Hinami Shinju
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Fenice Nakata
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A nouveau, Kyoshiro fit montre d'humilité : il pointa de lui-même le manque de connaissance dont il avait à souffrir, gageant qu'il finirait par le gommer en s'attardant en ces lieux. L'artiste n'allait certainement pas le contredire ou le décourager de quelque façon que ce fut : connaître ses faiblesses et travailler à les supprimer, c'était là le lot de tout grand homme respectable... Si l'insouciance était encore un moteur viable et fiable jusque sur Shabondy, il allait sans dire que sur le Nouveau Monde, la naïveté naturelle de son bras-droit risquait fort de leur causer du tort : ils ne pouvaient pas agir sans savoir pertinemment à qui ils avaient affaire. D'autant plus que chez l'homme-lumière, ça n'était assurément pas les compétences martiales qui pêchaient... Le logia utilisait son pouvoir avec puissance et précision sans pour autant s'appuyer exclusivement sur cette compétence-ci, lui préférant parfois ses dons à l'épée. Nakata n'avait donc pas grand chose d'autre à exiger de sa part, sachant que sa puissance s'affinerait avec le temps et finirait par resplendir d'autant plus vaillamment. Bien d'autres membres de son équipage étaient de moins redoutables guerriers, et c'étaient principalement pour eux que les progrès dans le domaine étaient les plus urgents... A commencer par Nook, tout naturellement, que la jeunesse rendait potentiellement trop mou et trop peu aguerri. Encore une fois, le Phoenix comptait sur une progression lente mais bel et bien tangible : ils n'auraient pas à affronter un Empereur dès lors que leur coque émergerait des flots de l'autre côté de Red Line, et ils pourraient continuer à aiguiser leurs crocs à mesure que leurs ennemis se montreraient de plus en plus solides et redoutables... Lui-même possédait de toute manière un niveau de puissance largement suffisant pour sillonner le Nouveau Monde sans tomber sur un os, tant qu'il demeurait prudent et intelligent, tant qu'il ne laissait au hasard qu'une part dérisoire de ses propres choix. Il allait devoir contenir son impulsivité et son tempérament trop intrépide pendant quelques semaines, à n'en pas douter, mais il entendait bien se consacrer dans un premier temps à l'entraînement des siens et au perfectionnement de leurs arts divers et variés. Le Fenice, donc, était ravi de voir que Kyoshiro n'avait pas perdu des yeux son envie folle et insatiable de progresser : ils allaient très certainement en avoir besoin, à l'avenir. Aussi accueillit-il la réponse de son bras-droit d'un sourire amical et d'un simple hochement de la tête avant de s'engager dans les couloirs, en direction de la salle de musique dont il se souvenait de placement approximatif selon les plans qu'il avait de lui-même confectionné. Le duo prestigieux et renommé n'eut toutefois pas le loisir de gagner cette salle mélomane : ils eurent la douce surprise de croiser la téméraire rouquine sur leur chemin.

S'il fut quelque peu étonné de la croiser là, sans excès aucun, il fut néanmoins plus décontenancé de la voir s'immobiliser... Et encore plus de constater le sourire faiblard qu'elle tenta de leur expédier, sans parvenir à se montrer véritablement convaincante. Ou était-ce son esprit qui lui jouait des tours ? Possible. Les pensées de l'artiste émotif, sinon quasiment hypersensible, se trouvaient être embrumées par la perspective glorieuse d'une acquisition si flatteuse : le navire avait remué ses entrailles d'autant plus furieusement que son faciès désormais serein ne pouvait le laisser sous-entendre. Pour autant, l'aveu que Kari avait formulé sur Time End, quelques semaines auparavant, ne tarda guère à revenir sur le devant de la scène, en son for intérieur. Il avait dit souffrir de solitude... En demeurant franc et objectif, le Phoenix devait admettre qu'il ne la connaissait pas vraiment, pas plus qu'il ne connaissait, justement, cette froide et mordante solitude qui l'avait accablée. Pourquoi ? Car il avait passé l'essentiel de sa vie à la tromper, cette solitude : à la fuir, à la craindre, à la maudire. Il était homme de scène, ou plutôt l'était devenu dans le vain but d'être toujours au centre de l'attention, d'être toujours admiré, plongé dans l'effervescence de soirées endiablées ou de discussions passionnées. Leur différence flagrante se trouvait sans doute là, Nakata en avait la solide et tangible intuition... Mais peut-être Kari était-elle simplement effrayée par la perspective de rejoindre une bande plus colossale que nombre d'autres, dont les seules aventures qu'elle avait pu livrer à leurs côtés avaient été à la fois engluées d'un mystère opaque et d'un danger omniprésent ? Ou peut-être autre chose était-il survenu, dans sa vie personnelle, la poussant à revêtir à cet instant une carapace fébrile dans le but sage et louable de ne pas les inquiéter, Kyoshiro et lui-même... C'était possible également, et le musicien ne pouvait écarter aucune de ces pistes, cela allait sans dire.

Mais l'ancien corsaire était convaincu d'une chose. Le regard qu'ils venaient d'échanger, Kari et lui, avait été plus qu'instructif : il avait eu la judicieuse clairvoyance d'analyser une souffrance latente dans le cœur de l'aventurière, et il devait dorénavant avoir la pudeur de la ménager. Il n'avait aucunement le droit d'exiger quelques renseignements, par ailleurs : ils ne se connaissaient pas encore assez pour cela. En revanche, il avait bel et bien une obligation et il ne tarda guère à la mettre en oeuvre. D'un pas tranquille et d'un air bienveillant, il se rapprocha de la jeune femme et passa à ses côtés, s'arrêtant à sa hauteur en déposant une main douce et délicate sur son épaule. Il tourna le visage pour la scruter de ses yeux encore imprégnés des émotions nées de la découverte de leur nouveau navire et lui glissa quelques mots d'une franchise et d'une sincérité qui suffiraient probablement à compenser la teneur laconique de ces quelques mots.



Prends ton temps, Kari. Tu es ici chez toi, sache-le. Et tu peux compter sur moi. Sur nous tous.


Sur ces entrefaites, et comme il ne voulait pas non plus exiger la moindre réponse, le musicien libéra l'épaule du chaleureux contact qu'il avait initié et reprit la direction de la salle de musique, tranquillement, prenant les devants sans plus tarder. Une pensée tenace et solidement ancrée au sein de son esprit n'en finissait désormais plus de germer : il n'était pas le plus à même de s'adresser à elle, en l'occurrence, et ne serait peut-être pas le plus avisé des conseillers si elle avait à lui demander son avis, au sein de Tengoku no Seigi. Car si des deux têtes lumineuses il était certainement le plus loquace, c'était assurément Kyoshiro qui était le plus à même de comprendre l'état de Kari et de lui offrir les directives les plus sages et les plus sensées... Tacitement, le forban délégua donc cette mission à son bras-droit, songeant que cela ne l'empêcherait néanmoins pas d'offrir à la rouquin des conseils de vie si elle décidait bel et bien de venir solliciter son aide, à tout moment. Après tout, c'était également là le moindre de ses devoirs de capitaine... Et c'était d'autant plus vrai pour l'ami qu'il escomptait bien devenir aux yeux de la vaillante rouquine.




Comme c'est un présent, il y a un turn order et un délai (de cinq jours) en sachant qu'éééééévidemment, on est pas là pour s'emmerder et se virer du RP. Donc si y a le moindre problème, la moindre remarque, si vous avez besoin de décaler votre tour, si vous ne postez pas durant un tour... Ben je suis là !

Donc, voici le turn order :
Nakata - Kyoshiro - Kari - Nook.

_________________
Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.
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Fenice Nakata
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Tadake Kyoshiro
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Jeu 26 Avr - 14:47
   
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Personne n'appréciait de devoir admettre sa propre faiblesse ou son incapacité à remplir un objectif donné, il s'agissait autant d'une question de fierté que de repousser le sentiment d'impuissance qui accompagnait un tel constat, mais avec le temps les plus sages et expérimentés individus arrivaient à la conclusion que seul un tel constat leur permettrait d'avancer. Personne dans ce monde n'était parfait car la perfection n'existait tout simplement pas, ou du moins n'était-elle que du domaine du divin comme les plus fervent religieux semblaient vouloir le croire, aussi était-il incroyablement arrogant et stupide que de se penser parfait dans n'importe quel domaine au point de ne pas avoir besoin de creuser davantage dans la maîtrise de ces quelques sujets.
La modestie naturelle du jeune épéiste avait toujours poussé ce dernier à voir ses capacités à la baisse par rapport à ce qu'elles étaient réellement afin d'agrandir le gouffre à remplir pour le faire redoubler d'efforts, qu'il soit conscient de cet état de fait ou non d'ailleurs. Dire que son corps avait atteint ses limites aurait été une affirmation des plus présomptueuses mais, à bien y regarder, il n'y avait pas grand chose de plus que les entraînements avec ses camarades pourraient bien lui apporter, à l'exception peut-être de son capitaine avec qui il ne s'était jamais entraîné. Ces sessions étaient l'occasion pour les participants de revoir les bases de leur style de combat et d'améliorer leur maîtrisant en les poussant à improviser et s'adapter en fonction de la situation : des domaines largement maîtrisés par l'ancien candide. Certes il comptait passer régulièrement à la salle d'entraînement pour stimuler la puissance renfermée dans sa musculature sèche afin que sa force ne décroisse pas au fil du temps, s'il avait mis du temps à créer ce corps il devait à présent en maintenir la formidable condition. Il n'y avait donc désormais que les flammes de la bataille qui pourraient le brûler assez fort pour le faire fondre et renaître encore plus solide qu'avant, il n'y avait que des batailles où sa vie serait en jeu qui pourraient le forcer à puiser dans ses ressources pour révéler ce dont il était réellement fait : un constat qui ne pouvait que l'attrister. En attendant il participerait aux entraînements avec ses autres camarades non mais pour lui-même mais pour permettre l'amélioration de ceux qui n'étaient pas encore à leur top niveau, le bras-droit se doutait bien que son capitaine ne serait jamais contre une telle participation.

Le reste du temps il le passerait dans cette bibliothèque à faire travailler la seule partie de son corps qui méritait encore de l'être, à savoir son cerveau. Son corps n'était peut-être pas parfait mais il était arrivé au maximum de ce que des entraînements intensifs pourraient lui procurer, sans que sa masse musculaire trop importante ne vienne entraver ses mouvements et diminuer grandement sa vitesse : un épéiste avait toujours besoin d'un savant mélange de vitesse et de force. Devenir un armoire à glace ne l'aiderait en rien, bien au contraire.
Alors qu'il s'apprêtait à suivre son capitaine en salle de musique, curieux de ce qu'il pourrait y trouver, il fut arrêté par la vue d'une demoiselle immobile à quelques mètres du duo. Ce fut en posant les yeux sur cette femme à la crinière de feu que le jeune homme ressentit la pleine mesure de son récent isolationnisme. En effet il avait toujours tout fait pour se faire apprécier des autres, peut-être même un peu trop, autant afin de connaître ses camarades que de mettre une bonne ambiance sur ce navire. Cependant il était resté tellement dans son coin durant les derniers jours que, à part son nom, il ne connaissait rien du tout de la demoiselle qui lui faisait face.
Pourquoi restait-elle immobile et, surtout, pourquoi semblait-elle su mal à l'aise ? Était-ce un état constant ou une réaction provoquée par les deux têtes d'affiche de l'équipage ? Le lumineux n'en savait rien mais laissa son capitaine faire le premier pas pour la rassurer. Ainsi, suivant le petit speech du Phénix, le bras-droit tendit sa main droite à la demoiselle pour l'inviter à les suivre, tout en rajoutant :

 « Tu veux te joindre à nous ? La musique adoucit les mœurs, parait-il. »


En vérité il se doutait bien que la demoiselle ne devait pas se sentir à l'aise dans un tout nouvel environnement, avec des règles qui restaient à découvrir et des personnes qui lui étaient totalement étrangères : un tel changement allait prendre du temps et pour le moment son inconfort était assez visible. Alors que le jeune homme laissa son capitaine passer devant, attendant une quelconque réaction de la demoiselle à côté de lui, le bretteur posa ses yeux de braise sur son interlocutrice tout en enchaînant avec :

 « Le changement n'est facile pour personne mais bientôt ça ira mieux. Tu verras, je suis passé par là aussi. »


Ajoutant un sourire discret mais néanmoins franc à ces paroles qui se voulaient rassurantes, le bretteur emboîtant le pas à son capitaine en espérant que ses paroles aient pu emporter une partie de l'inconfort de la demoiselle.






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Tadake Kyoshiro
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Kari Crown
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Lun 30 Avr - 20:58
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Sweetwater - Ramin Djawadi
Quand on est perdu, il y a toujours quelque chose pour nous guider. Une petite intuition, un indice sur le chemin à prendre, une lumière, une boussole ou encore un bras tendu. Et heureusement, car il arrive souvent de se perdre, que ce soit dans les bois ou dans les méandres de la vie. C’est dans ces moments-là que se dessinent les vraies personnalités : ceux qui y vont de front, ceux qui avancent à reculons, ceux qui refusent de voir la vérité et ceux qui restent immobiles à attendre.

Perdu, perdu dans la jungle, perdu au fond d’un lac à l’eau calme, perdu au milieu d’une mer agitée, perdu dans la nuit au milieu des étoiles, on a tous besoin de cette aide pour trouver l’un des nombreux chemins qui nous ramène à l’une de nos destinations.

C’était exactement pareil pour Kari. Elle était perdue au cœur de la houle qui s’était élevée dans son esprit, celle dont les vagues déferlantes heurtaient violemment les quelques rochers de certitude qu’elle avait, les effritant petit à petit jusqu’à les engloutir complètement.

Il faisait sombre, là-dedans, la jeune femme s’efforçant de cacher le tumulte qu’elle abritait. Malgré tout, sa volonté faiblissait et la lumière finit par crever l’abcès de nuages, révélant ainsi dans une éclaircie les lames d’eau s’écrasant contre les rochers devenus brillants à cause des gouttelettes qui venaient les recouvrir. Le soleil apparut complètement, dissipant pour de bon les quelques cumulus restants, laissant voir aux yeux du monde ces vagues qui se fracassaient contre le roc.

Malgré son esprit embrouillé, la Crown avait bien vu que les deux hommes l’avaient aperçue. Pire encore, elle se rendait elle-même compte que sa mascarade se désagrégeait, et petit à petit, son sourire se fana, offrant à ceux qui l’observaient une petite idée de son état réel. A quoi bon s’efforcer de cacher un secret quand celui-ci est découvert ?

Elle ne savait pas trop à quoi s’attendre, d’autant plus… qu’elle ne les connaissait pas trop, en fin de compte. Des questions ? Allaient-ils l’ignorer et passer leur chemin ? Oh si seulement… Si seulement elle pouvait rapetisser et se cacher dans un trou de souris.

Toujours immobile, la rousse remarqua que Nakata, lui, bougeait et se rapprochait d’elle. La demoiselle le suivit du regard, jusqu’à ce qu’il pose la main sur son épaule. Le geste la fit tressaillir, d’une part parce qu’elle ne s’y attendait pas, d’autre part parce qu’elle n’en avait pas l‘habitude. Si Kari Crown maniait les paroles, l’attitude et les gestes, elle ne se permettait quasiment jamais de venir piétiner dans l’espace personnel intime des autres et n’aimait pas qu’on vienne envahir le sien excepté pour quelques rares élus. L’ancienne chasseuse de primes n’était pas très tactile.

Le visage de la Crown se déforma quelques instants sous le coup de la surprise. Outre le geste du Phénix à son encontre, ses mots la touchèrent, sûrement bien plus qu’il ne le pensait et pas dans le sens qu'il le souhaitait.

« Chez toi ». Chez elle. Il venait de mettre le doigt sur l’une des racines du problème, sans peut-être même sans rendre compte. En seulement trois petites phrases, il venait de résumer la vie de Kari, ou plutôt le contraire de sa vie. Elle n’avait que trop rarement pris le temps de savourer ce qui était à sa portée, pourchassant sans cesse les criminels et l’ombre de son mentor. Elle n’avait pas de maison, pas d’endroit où rester. Et elle… ne comptait sur personne. Ou presque. Il lui était très difficile d’accorder sa confiance à d’autres parce qu’elle avait toujours suivi ce principe qu’on lui avait inculqué. En même temps, dans le milieu roublard des chasseurs de primes, cela pouvait se comprendre. Elle n’avait pas non plus envie de dépendre de quelqu’un et d’avoir une dette envers lui, c’était même plutôt l’inverse, la rouquine s’était maintes fois arrangée pour qu’on lui doive un service après qu’elle ait apporté une aide quelconque.

Kari entrouvrit la bouche.
- Je…
Elle avait commencé à dire quelque chose mais les mots restaient coincés dans sa gorge. Ses lèvres se pincèrent et elle baissa la tête pour la relever doucement vers la main tendue de Kyoshiro. Lui aussi abreuva la demoiselle de paroles douces et rassurantes. Pourtant, ça n’aidait pas l’ex chasseuse de primes à sortir des méandres de son esprit. Elle était dubitative quant au fait que ça irait mieux… plus tard. Etait-elle bien ? Mal ? Elle ne savait pas trop, elle s’était retrouvée dans des situations bien plus précaires à approcher la mort de près, elle ne s’en sortait pas si mal que ça, là, non ?

Lentement, la rouquine porta une main à sa tempe et ferma les yeux. Au moins, ils lui laissaient le choix. Elle pouvait toujours continuer son chemin en direction de la sortie, auquel cas, elle pourrait tomber sur d’autres membres de l’équipage et qui pourraient très bien lui poser des questions. Ou alors, elle pouvait toujours suivre les deux hommes, puisqu’à priori, ils ne semblaient pas vouloir basculer dans l’indiscrétion et la questionner plus sur son mal-être.

Les prémices d’un maigre sourire se formèrent sur ses lèvres. Et puis, comme l’avait précisé le second de l’équipage, la musique adoucit les mœurs.

Kari leur emboîta donc le pas docilement et discrètement, le regard rivé sur ses deux camarades. Elle avait bien compris le sens de leurs gestes. Même s’ils n’étaient pas des amis très proches, elle comptait pour eux, au moins assez pour qu’ils se soucient d’elle. Mais eux, comptaient-ils vraiment pour elle ?
Codé par Kari Crown

_________________


We are the warriors, who learned to love the pain
We come from different places but have the same name
'Cause we were born for this
We are the broken ones, who chose to spark a flame
Watch as our fire rages, our hearts are never tame


Il est temps d'accorder sa confiance aux autres.

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La proposition de son second sembla judicieuse à Nakata qui, curieux, marqua l'arrêt quelques pas plus loin, pivotant légèrement pour scruter la scène tout en demeurant en retrait, bras croisés. Qu'elle accepte ou qu'elle refuse, les deux hommes choisiraient fort certainement de respecter sa décision : ils n'étaient pas arrivés ici en jouant de tyrannie et d'un autoritarisme déplacé, de toute manière. La philosophie du Phoenix avait toujours été simple, quand bien même elle avait entraîné toutes sortes de débats, notamment au sujet des escapades solitaires incessantes de son précédent bras-droit et, plus particulièrement, de sa funeste disparition. S'il prônait la liberté et le respect de l'individualisme au sein d'un collectif fort et inébranlable, comment aurait-il pu tâcher d'enfermer et d'enchaîner les siens, aussi bien par des mots que par la force brute ? Si Kari ne se sentait pas à l'aise au sein de l'équipage et si elle éprouvait des doutes quant à sa place parmi eux, elle devait savoir qu'elle avait, à tout moment, l'option de les quitter pour s'enfuir vers des cieux qui lui seraient plus bleus. En ressentirait-il une frustration certaine, voire une once de colère ? Possible, et même probable, mais pas contre elle : contre lui, plutôt, puisqu'il lui avait proposé de rejoindre leur formation dans le but de trouver un nouveau lieu où s'épanouir. Si tout cela n'aboutissait qu'en davantage de malheurs et d'un accablant mal-être du point de vue de la rouquine, n'était-il pas, en quelque sorte, un piètre capitaine ?
Cette pensée pouvait sembler égoïste, et sans doute l'était-elle, mais elle n'était là que le reflet d'une pensée bien plus vaste, bien plus profonde, bien plus interminable. Tout passait par le bien-être personnel, du point de vue de l'artiste, et s'il faisait en sorte d'offrir à ses proches un lendemain souriant, c'était aussi et surtout parce que la seule idée de leur susciter une once de bonheur lui apportait à lui-même une part de joie quasiment équivalente. Le Fenice était donc à classer dans la catégorie des hommes égocentriques désintéressés...

Lorsqu'il tourna finalement les talons pour se mettre en mouvement, à leur suite, le blondinet afficha un sourire aussi éclatant que bienveillant à son égard avant de se remettre en marche à son tour, s'en allant les guider au travers des dédales jusqu'à la porte de bois brut qui attendait encore patiemment d'être ouverte. Le cœur battant à tout rompre, heureux comme un gamin à l'idée de découvrir son présent favori, le mélomane ouvrit la porte et pénétra dans la pièce avec empressement, dévorant chaque détail des yeux avec une avidité exemplaire. Il fut d'abord ravi de découvrir le soin apporté aux murs, lesquels semblaient recouverts d'une mousse épaisse et tridimensionnelles, à l'image de celle qui avait été installée dans le studio d'enregistrement pour Tone Dial à Graou Island. L'acoustique avait probablement été très savamment exploitée et calculée pour permettre aux musiciens d'user de leurs dons dans les meilleures circonstances... Et cela sans gêner le reste du navire, qui n'aurait pas à écouter constamment les caprices musicaux du blondinet impulsif et passionné. C'était une précaution formidable et admirable : de la sorte, l'ancien corsaire pourrait venir tambouriner même au plus noir de la nuit et n'aurait pas à craindre de tirer ses camarades de leur précieux sommeil...
Mais ce furent bientôt les instruments qui accaparèrent l'attention du Phoenix, bien au-delà du bureau installé dans un coin de la pièce et d'ores et déjà pourvu de partitions vierges : ils avaient manifestement songé à tout, y compris à sa facette de compositeur. Outre cela, donc, figuraient dans la pièce, précautionneusement agencés, des guitares, sèches comme électriques, des basses, des contre-basses, une batterie, un piano à queue, un synthétiseur, un violon et un alto, tout un tas de flûtes disposées sur une étagère, encore placées dans leurs étuis respectifs, et même une trompette et un hautbois. A nouveau, les charpentiers de Galley-La démontraient un sens pratique et du détail assez phénoménal : leurs navires n'étaient pas brutes et imparfaits, ils étaient étudiés jusque dans leur mobilier, ce qui nécessitait de ce fait l'ajout de ces pièces bien particulières donc il était question. En même temps, considérant le prix affolé qu'il avait dû débourser pour obtenir ce joyau flottant, il était assez légitime que le capitaine obtienne pareil geste commercial...

La vision de cette pièce ainsi que ces instruments flambants neufs ne tardèrent guère à tirer l'éclatant musicien des marasmes songeurs au sein desquels Kari et ses états d'âmes l'avaient expédié : non content d'afficher un sourire des plus radieux, il se précipita bien plus volontiers dans la salle, non sans conserver une certaine prestance. Il ne s'y rua pas bestialement mais se contenta de presser le pas puissamment, chose qui pourrait être remarquée et analysée sans trop de peine de la part de ses deux collègues.



C'est juste... Parfait...


Son choix le plus instinctif se porta sur une guitare sèche. Il prit place momentanément sur l'un des innombrables tabourets qui garnissaient également la salle d'une taille plus que respectable et croisa les jambes, installant l'instrument précieusement avant de vérifier la qualité du son qui en émanait. Et il en fut plus que satisfait : il n'avait pas pu se défouler sur une guitare de cette qualité depuis belle lurette. Son vieil instrument fétiche, la guitare piteuse qui se trouvait encore dans sa cabine, sur l'Aldébaran, avait vécu plus d'une aventure et avait même eu à souffrir à plusieurs reprises du sel de la mer et de la virulence de l'astre solaire. S'il y avait toujours apporté un soin particulier et chirurgical, il s'agissait néanmoins là de faits contre lesquels il ne pouvait guère lutter...



Oui... Vraiment parfait.


Son regard, embué de larmes quasiment imperceptible, plongea, toujours pourvu d'une émotion palpable, sur son nouveau partenaire que serait cet instrument splendide et simple à la fois. S'il ne dirigea ni dires ni attentions à l'intention de ses deux camarades, ce fut simplement, cette fois-ci et chose rare, par pudeur : sa voix basse et pourvue de trémolos palpables indiquait à elle seule le sentiment glorifiant qui embaumait son cœur. Le mythique n'était pas heureux de sa nouvelle embarcation : il était envoûté par celle-ci, cela sautait aux yeux. Car elle lui expédiait autant sa carrière et sa réussite au visage qu'une beauté et une praticité flagrante. Ce serait là l'instrument de sa volonté... Et, il l'espérait, pendant les décennies qui suivraient.

----

La majorité des pirates avaient d'ores et déjà pu se réunir, sur le pont. Leur première visite achevée, ils songeaient remettre à plus tard une expédition plus précise et plus complète du navire : ils en auraient de toute manière tout le loisir, lorsqu'ils s'installeraient à son bord pour foncer en direction de l'île des Hommes-Poissons. Si Hiko demeurait réservé et tranquille, Ruthven n'en finissait plus d'afficher des risettes ostensibles et exagérées. Damon, toujours perché en haut de son grand mât, lorgnait la petite assemblée avec un bonheur que l'on pouvait également deviner sans peine. Restait Natalia, qui s'était séparée d'Alidia lorsque cette dernière avait été chercher Nook et Alidia, et qui avait bien failli se perdre à deux reprises tant elle semblait désemparée et déboussolée, au sein d'un environnement si démesuré. Elle ne doutait toutefois pas de sa capacité à s'adapter à ce nouveau lieu de vie et, à son tour, se montrait plus heureuse que jamais. Comme une bonne part de l'équipage semblait déjà réunie et que d'autres têtes ne tardèrent pas à garnir le tout, en les personnes de Nook, de Lara et, justement, d'Alidia, le contre-maître de ce chantier ne tarda guère à les rejoindre à son tour, satisfait de les voir tous aussi réceptifs à cette forteresse flottante que lui et ses hommes avaient pris du temps à composer. Il prit la parole d'un ton serein et tranquille, dans le but de ne pas les tirer outre mesure de leurs pensées.



Il vous plaît ? Je sais que votre capitaine n'est pas encore là, mais si vous le souhaitez, je peux montrer le système de revêtement à votre ingénieur. Qui est-il ?


Et un problème de taille fut alors apparent : si quelques regards s'orientèrent timidement vers Lara, qui était celle dont le rôle se rapprochait le plus d'un ingénieur naval, nul ne se manifesta véritablement. Les yeux ronds face à cette hésitation surprenante, le contre-maître ne tarda guère à balbutier à son tour, ne s'attendant guère à une telle réaction. Venait-il sérieusement de tomber sur le seul équipage dont la prime du capitaine dépassait très largement les 500 millions de berrys et qui ne possédait pas encore d'ingénieur naval ?




Comme c'est un présent, il y a un turn order et un délai (de cinq jours) en sachant qu'éééééévidemment, on est pas là pour s'emmerder et se virer du RP. Donc si y a le moindre problème, la moindre remarque, si vous avez besoin de décaler votre tour, si vous ne postez pas durant un tour... Ben je suis là !

Donc, voici le turn order :
Nakata - Kyoshiro - Kari - Nook.

_________________
Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.
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Fenice Nakata
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Tadake Kyoshiro
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Tout ouvert et avenant que pouvait être le jeune épéiste, celui-ci se rappelait très bien de son arrivée dans l'équipage sur Graou Island, ainsi que de la gêne et du sentiment de perdition qui accompagnaient ce changement d'environnement. En effet il n'avait fait que naviguer en solitaire jusqu'à ce moment-là et, d'un coup d'un seul,on lui proposait de mettre son temps et son énergie au profit d'une communauté et de l'objectif que celle-ci s'était fixé. Oh oui il aurait pu refuser et passer son chemin mais la solitude pesante et la volonté de réellement changer les choses avaient poussé le jeune homme, à cette époque, à revoir sa décision et accepter cette généreuse proposition. À force de temps et d'épreuves traversées le maudit avait fini par enfin prouver sa valeur auprès de ses nouveaux compagnons jusqu'à ce que le capitaine de cet équipage, fort de son autorité que personne ne saurait contester, avait décidé de faire du jeune épéiste le représentant de son autorité en la personne du bras-droit de l'équipage. Ce dernier se sentait-il pour autant supérieur à ses camarades ? Pas le moins du monde car il n'oubliait pas d'où il venait et, surtout, qu'il avait été à la place de la demoiselle face à lui jadis. Le but de sa proposition n'était donc pas de mettre la pression à cette nouvelle venue mais bien de lui tendre la main pour la mettre dans de bonnes dispositions en prévisions des épreuves à venir, car nul ne pouvait savoir ce que le Nouveau Monde réservait à cet équipage. Si le jeune homme fut quelque peu désappointé de ne recevoir aucune réponse de la demoiselle, il ne lui en tint pas rigueur pour autant car il se doutait bien de ce qui pouvait se passer dans sa petite tête : elle était encore totalement perdue.
Qu'à cela ne tienne, il n'insisterait pas davantage au risque de la forcer à se refermer sur elle-même pour se protéger. Kyoshiro et son capitaine venaient de montrer à la nouvelle arrivante qu'elle n'était pas seule ici et qu'elle pouvait avoir confiance en ses nouveaux compagnons, à présent il lui revenait de prendre la décision – ou non – de prendre cette main tendue. Fort de ce constat, le bras-droit emboîta le pas de son capitaine sans vraiment savoir ce qu'il fallait vraiment trouver dans cette pièce. Certes Kyoshiro connaissait les sonorités qui se dégageaient des instruments les plus connus comme la guitare ou le piano, mais il ne s'était jamais retrouvé à manier l'un de ces délicats instruments : il allait donc évoluer en terrain inconnu. Bientôt le capitaine pénétra dans la sienne et, si son subordonné direct fut impressionné par le nombre d'instruments disponibles et l'agencement de la pièce, le maudit fut surtout amusé de voir un sourire venir éclairer le visage déjà radieux du Phénix. C'était un morceau de la personne de son capitaine que le maudit n'avait pas encore eu l'occasion de voir, ce qui n'était guère étonnant compte tenu du fait qu'il n'avait fait qu'enchaîner les combats depuis Graou Island sans presque se reposer.
Curieux de savoir si la demoiselle allait oser suivre le duo dans cette antre de la créativité et de l'émotion, Kyoshiro laissa son capitaine se familiariser avec cette nouvelle guitare alors qu'il laissait son regard de braise se perdre face à cet imposant étalage d'instrument. Pareil à un enfant à qui on proposait une multitude de cadeaux, l'ancien candide ne sut tout d'abord pas vers quel instrument se diriger en premier lieu mais, bientôt, ses prunelles se posèrent vers le piano au fond de la pièce. Pourquoi celui-ci en premier ? Il n'y avait pas de raison particulière, c'était un instrument imposant à la sonorité claire et harmonieuse comme beaucoup d'autres mais il fallait bien commencer quelque part.
Lentement, avec une patience et une délicatesse infinie, le jeune bretteur s'assit donc devant le piano et laissa sa main droite glisser délicatement sur les nombreuses et froides touches du clavier devant lui, n'appuyant pas suffisamment pour que la moindre note ne vienne briser le silence harmonieux qui s'était installé ainsi.

Laissant son regard se perdre sur le formidable appareil devant lui pendant plusieurs poignées de secondes, Kyoshiro finit par lança à l'attention de son capitaine

 « Il va sans dire que je n'ai jamais touché à un instrument de ma vie. Je pense que j'aurai besoin d'un certain nombre de leçons avant de créer autre chose qu'une cacophonie. »


Oui c'était une façon assez simple d'attraper la main tendue par son capitaine pour se diriger vers le monde énigmatique et merveilleux de l'art avec un grand A, en laissant ses émotions et pensées prendre forme au travers d'une musique mélodieuse. Gentiment, délicatement, le jeune homme commença à appuyer sur les touches devant lui afin de se familiariser avec les notes qu'elles généraient, partant du plus aigu au plus grave en gardant un rythme lent pour le moment. Restait à savoir si la demoiselle allait rejoindre le duo dans cette réunion artistique.





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Tadake Kyoshiro
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Hinami Shinju
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Le trajet dans les entrailles du navire pour rejoindre le pont fut relativement… silencieux. Nook ne savait pas s’il pouvait rire de la situation pour détendre Alidia et Lara mais plus encore, lui-même n’avait pas le cœur à rire. Etait-il honteux d’avoir été pris sur le fait ? Absolument… pas ! Depuis que la perversion avait pris possession de son cœur, depuis qu’il s’était mis au service du dieu pervers, depuis qu’il avait laissé les démons de la luxure éduquer son être ; le jeunot s’était fait gauler en pleine séance de matage des dizaines de fois. Alors une de plus ou une de moins, ça il s’en moquait bien. Non, la cause de ses tourments était ailleurs. Pour une fois, pour la première fois de sa vie, une jeune femme l’avait invité clairement et sans aucune équivoque à la dénuder et à lui offrir la vue de son corps. Il en aurait peut-être même eu davantage si les choses avaient pu continuer. Il allait pouvoir mater et profiter d’un bon bain en compagnie de la magnifique créature que pouvait être la blanche. Il n’en revenait pas d’avoir été interrompu si près du but.

Pourtant, à l’inverse des très nombreuses autres occurrences où il avait été perturbé dans la réalisation de son art, il ressentait quelque chose en plus, quelque chose de particulièrement dérangeant. Il ne put mettre un mot dessus immédiatement et se demanda en arpentant le navire ce que cela pouvait bien être. L’amour ? Surement pas, il était un amoureux notoire et éternel pour la gente féminine dans son intégralité. Donc évidemment qu’il aimait Lara, peut-être l’aimait-il plus que la majorité mais c’était également le cas de Ginny Gratz ou d’autres femmes qui avaient partagé des moments marquants de sa vie comme encore Lilianna Windspell. Non, clairement, quelque chose n’allait pas.

Juste devant lui, toujours aussi rouge de honte, toujours aussi gênée, ne pensant même plus à comment s’expliquer mais bien à comment enterrer définitivement l’affaire, Lara marchait tête baissée. Elle avait les yeux plantés sur les pompes de la belle blonde ou sur les lattes du parquet sans oser jeter un regard sur son adoré. Pourtant, dans cette entreprise coquine et malheureuse pour elle, elle avait réussi l’impossible, l’impensable et l’inattendu ; quelque chose qui figea finalement le cuistot un instant.

- Nook, traine pas derrière.


Alidia était impatiente de remonter sur le pont, ça semblait évident, mais son Nakama avait été pétrifié l’espace d’un instant, il semblait avoir compris pourquoi son cœur pesait plus lourd, pourquoi ses joues s’étaient teintées d’un rose discret et pourquoi la gêne ne le quittait pas. Ce n’était pas l’amour, l’envie, le désir ou tout autre partie du jeu intime qu’il entretenait avec toutes les femmes qu’il pouvait approcher ; non. Il s’agissait de quelques choses que le dieu pervers avait envoyé dans son esprit dérangé : l’exclusivité.

Pétrifié par ce constat, il en questionna intérieurement son dieu, sa figure totémique divine qui lui offrait tant depuis ces quelques années. L’exclusivité l’excluait-il du culte voyeuriste ? Il posa la question encore et encore, même après avoir repris sa marche pour contenter Alidia, il ne s’arrêta pas de poser cette ultime question. Pourtant, lorsque ses yeux se plissèrent devant la lumière du jour, une chaleur monta en lui alors qu’une intuition nouvelle s’emparait de son âme : la réponse de sa divinité. Il comprit que tout se passerait bien, qu’il pouvait contenter chacun : Lara, son Dieu et lui-même avec seulement une pensée qui résonnait en lui.

« L’exclusivité signifie seulement de s’offrir ouvertement à un seul être à la fois, certainement pas de fermer l’œil devant les beautés de ce monde. »

Ragaillardi par cette nouvelle voie, par ce nouveau credo, Nook comprit que ses objectifs changeaient. Il avait été longtemps le jeune homme qui voulait mater toutes les femmes de ce monde et devenir l’égérie de l’envie féminine. Aujourd’hui, il souhaitait offrir son cœur et son âme à la charpentière sans en oublier ses autres envies. Soufflant à peine quelques mots, audibles seulement par lui, Nook rassura la féminité mondiale.

- Ne pleurez pas Mesdames. Je suis là, toujours là et je n’abandonnerai jamais la vue de vos corps.


Très haut dans les cieux, si le dieu pervers existait, nul doute qu’il pleurerait de fierté devant ce jeune homme qui, ayant succombé aux flèches de cœur de la déesse des couples, n’en abandonnait pas pour autant les fondements même de sa parole. Quelle belle âme ce Nook Yamaka, quelle bonne idée de fonder ses espoirs en un messager de ce calibre.

Tout était donc décidé, Pervcook serait toujours un voyeur insatiable et dérangé mais il ne serait le bonbon que d’une seule femme : la faucheuse. Il ne restait plus qu’à la faire succomber d’amour pour lui, et ça : easy pizy pour Nooky.

Evidemment, l’abruti de jeune homme ne se doutait pas que c’était déjà gagné…

Quoiqu’il en soit, et alors que le cuistot retrouvait une pleine possession de ses moyens, alors qu’il comprenait qu’enfin il devenait l’homme que son dieu forgeait, il fut pris de cours par l’annonce du vieil ingénieur de la Galey-la. Et alors que tous restèrent silencieux en regardant majoritairement l’élue de sa vie, le salopiau arrangea les affaires de tout le monde et allégea la gêne toujours grandissante de l’argentée en clarifiant la situation.

- Ah... Merde… Bon papy naval, on va pas te mentir, ingénieur naval on a pas chez nous. Par contre ! Si faut juste appuyer sur un bouton, ça ira, on est pas plus con qu’un autre. Et si faut manipuler, on a l’une des meilleures charpentières de tout Grand Line.


Devant l’intervention, les réactions furent multiples et diverses. Si Lara releva la tête, encore plus rouge qu’avant, se disant qu’elle avait reçu un compliment de son beau pirate et que finalement elle ne l’avait pas dégouté d’elle ; le reste de la troupe demeura silencieux un temps. Le morceau était craché, l’équipage du maintenant légendaire Fenice Nakata n’avait pas d’ingénieur naval. Enfin pas pour le moment en tous les cas. Si Nook ne semblait pas comprendre l’implication de la chose, si Lara semblait s’en moquer complétement dans la situation, prête à endosser tous les métiers du monde pour plaire au pervers, le reste de Tengoku no Seigi devait probablement se demander s’il ne passait pas un peu pour des branques.
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Hinami Shinju
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Lun 7 Mai - 19:19
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While My Guitar Gently Weeps - The Beatles
I look at you all, see the love there that’s sleeping
While my guitar gently weeps
I look at the floor and I see it needs sweeping
Still my guitar gently weeps…
L’angoisse qui s’était peinte plus tôt sur son visage laissa petit à petit la place à une tristesse mesurée. Elle avait l’impression d’être une étrangère au milieu de tout ce petit monde, incapable de réfléchir posément tant ses pensées s’entremêlaient et se collisionnaient frontalement. C’était à la fois perturbant et inquiétant, elle était à la fois si proche de ce qui l’entourait, ses pieds foulant bel et bien un sol tangible, ses poumons se remplissant d’un air on ne peut plus réel, mais à la fois si loin, retranchée quelque part au sein de son esprit où personne ne la dérangerait, dans une bulle confortable et hermétique.

Elle était bien loin, la grande Kari Crown, avare des mots et des manipulations, l’égocentrique qui ne pensait qu’à sa vie, et surtout, sa survie. Pourquoi les gens se souciaient-ils des autres, hein ? Pourquoi on leur avait donné de l’empathie, pourquoi rares étaient ceux qui ne pensaient qu’à eux-mêmes ? Pourquoi…

Ses yeux s’abaissèrent, s’accrochant désespérément aux nombreuses rainures du parquet, suivant les nervures du bois découpé, se posant sur le moindre nœud qui avait jadis porté une branche. Un simple morceau de bois, qui dans le passé avait été un magnifique arbre, à ne pas en douter. Robuste, il avait sûrement dû essuyer des tempêtes, de fortes bourrasques de vent capables de briser ses branches, des orages. Et pourtant, il avait dû résister, continuer de pousser, encore et encore, atteindre les cimes d’une forêt, peut-être, avant de finalement être coupé férocement pour finir en parquet et être foulé par des jambes. Triste vie.
I don’t know why nobody told you
How to unfold your love
I don’t know how someone controlled you
They bought and sold you…
La belle rousse était dans l’incompréhension et le doute. Après ses nombreuses aventures, pourquoi tout remettre soudainement en question ? Pourquoi ça, pourquoi maintenant ? Pourquoi avait-elle accepté de rejoindre cet équipage, elle dont la vie était emplie de solitude ? Pourquoi, diable, ressentait-elle le besoin d’être entourée de personnes, depuis quelques temps ? Après tout, elle se débrouillait bien, toute seule…

Si personne ne s’était occupé d’elle, si on ne l’avait pas aidée, si on ne l’avait pas sauvée, elle ne serait pas dans son état actuel, non. Elle serait loin d’ici… et probablement enclavée dans la solitude. Ou morte. Un cadavre qui n’aurait manqué à personne, seul, oublié dans une petite clairière, les os déjà à moitié enfoncés dans la terre, ou bien perdu dans le désert, le squelette balayé par des bourrasques de sable, le vent entrant dans son crâne et sortant en sifflant.

Non… ça remontait à plus loin. Si on ne l’avait pas abandonnée, elle… elle… elle n’aurait jamais été seule. Si Aldero Crown ne l’avait pas lâchée, elle n’aurait pas eu besoin d’affronter la vie seule, comme la toute jeune adulte Kari l’avait fait. Même si elle avait toujours été très autonome, perdre un repère, le seul qu’elle avait, l’avait changée. Et lui, s’était-il réellement rendu compte de ce qu’il avait fait ? De cette carapace qu’elle avait créée, de ce qu’elle était devenue ? L’avait-il fait exprès, pour l’endurcir, pour qu’elle devienne imperméable aux gros fracas de la vie ? Elle n’avait été plus qu’un pantin, bercé dans une douce quête de vengeance, de soif d’explications, dépourvu de sentiments réels. Même la rage avait fini par la quitter, son but unique avait été de le retrouver, ni plus, ni moins, pour donner des réponses à ses actes.

Ça avait marché, pendant un temps. Jusqu’à ce qu’elle le retrouve. Que son repère revienne prendre sa place, comme si de rien n’était. Mais c’était trop tard, la carapace que son départ avait créé se fissurait, encore et toujours. Et un jour, peut-être demain, peut-être dans plusieurs années, elle disparaîtrait.
I look at the world and I notice it’s turning
While my guitar gently weeps
With every mistake we must surely be learning
Still my guitar gently weeps…
C’était bien plus profond que n’importe qui pouvait le penser, ou à défaut le voir. La demoiselle gardait encore tout pour elle, parce que, dans un acte égoïste, ça ne regardait personne d’autre. Et autour d’elle, le monde bougeait, évoluait, elle-même le ressentait. Il se passait quelque chose, au sein même de son être, mais aussi tout autour. C’était un nouveau pas, une nouvelle étape de sa vie qu’elle avait franchi. Rejoindre un équipage de pirates, non mais franchement…

Encore quelques mois plus tôt, elle n’aurait jamais pu prédire ce qu’il se passait. Jamais elle n’aurait accepté cette offre. Jamais. Et pourtant, il s’en était passé des choses entre temps. Etait-ce bien ? Etait-ce mal ? Ses choix étaient-ils des erreurs ? Avait-elle seulement pu choisir ? Est-ce que le destin n’avait pas une part de quelque chose dans tout ça ? Des rencontres fortuites, qui l’avaient menée au milieu de nulle part. Ou au milieu de tout, difficile à dire. Allait-elle regretter ? Difficile à dire également.

Si personne ne s’était occupé d’elle, si on ne l’avait pas aidée, si on ne l’avait pas sauvée… sa route aurait pris une direction différente. Pour autant, tous ces individus qui s’étaient placés sur son chemin, l’avaient été pour quelque chose. Le hasard du destin…
Well…
La porte s’ouvrit sur une nouvelle pièce qui sembla enchanter le Phénix. Kari, aurait pu l’être aussi, ou à défaut, éblouie par ce nouvel environnement. Certes, elle n’y connaissait pratiquement rien en musique mais il y avait quelque chose, dans la composition de la pièce, dans la façon dont étaient agencés les instruments, le vernis apposé sur le bois reflétant la lumière sur toutes les courbes, cela dégageait une ambiance douce et sereine.

Oui, c’était doux et serein, alors même qu’il s’agirait sans doute de l’une des pièces les plus bruyantes, que la cacophonie organisée ailleurs se transformerait ici en concert orchestral. C’était pourtant simple : dès que Nakata avait posé un pied dans son élément, dès qu’il s’était spontanément assis et avait posé les doigts sur un instrument, cette pièce s’était accrût d’une âme. Tout comme la cuisine aurait la sienne, Kari n’en doutait pas le moins du monde, notamment grâce à Nook. Là aussi, ce serait un orchestre, de saveurs et de senteurs cette fois.
I don’t know how you were diverted
You were perverted too
I don’t know how you were inverted
No one alerted you…
Même le second de l’équipage sembla se prendre au jeu après s’être approché du piano, animal impétueux que, selon ses dires, il ne savait pas encore apprivoiser. La Crown écouta les notes tomber une à une, lentement, en parcourant toute la gamme à l’envers.

La musique n’était pas le point fort de la demoiselle, comme, somme toute, les arts dans leur globalité. Kari n’était pas une artiste, elle avait plus tendance à détruire qu’à construire. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas, c’était que ça ne l’intéressait pas. Ou plutôt, parce qu’elle n’avait jamais pris le temps de s’y intéresser. Pourtant, de la musique, il y en avait partout : sur terre, dans les bars et les tavernes où elle s’était arrêtée, dans les fêtes, en mer, sur des navires. Partout, des instruments jouaient, partout, des hommes chantaient, et des sons tristes, et des accords entraînants, dans une harmonie qui, même si on n’y prêtait pas plus attention, restait ancrée dans la mémoire, prête à ressurgir lorsqu’un son similaire ou un sentiment particulier résonnerait.

Ça commençait avec une descente de gamme sur les cordes graves d’une guitare, entremêlée avec des notes plus aiguës, toujours les mêmes. Un rythme répétitif, mélancolique. L’ex chasseuse se souvenait bien du début, même si elle était incapable d’expliquer précisément ce dont il s’agissait, la suite devenait plus brouillon dans sa tête. Elle l’avait entendue un soir, au fond d’un bar, un petit groupe qui se produisait là. Personne n’avait eu d’yeux pour eux, pourtant leurs morceaux s’étaient faits entendre dans toute la pièce. Celui-là, ils avaient dû le jouer trois ou quatre fois en une soirée.

Et tandis que Kyoshiro continuait à faire descendre les notes dans les graves, la belle rousse ferma les yeux et un petit fredonnement finit par franchir la barrière de ses lèvres.

Et doucement, des paroles revinrent effleurer la surface de sa mémoire…
I look at you all, see the love there that’s sleeping
While my guitar gently weeps
Look at you all
Still my guitar gently weeps…
Aldero Crown observa en haussant un sourcil la petite tontatta qui franchit la porte et se dirigea vers lui, l’œil affolé. Hinami, après avoir délaissée les deux cuisiniers et Lara dans la nouvelle cuisine, avait réussi à se perdre dans les entrailles de l’immense navire. Après avoir tourné en rond dans le même couloir, elle avait fini, heureusement, à retrouver la sortie, arrivant ainsi sur le pont juste avant Nook et les demoiselles qui l’accompagnaient.

Et après que le vieux charpentier naval eut parlé, pendant l’instant de flottement qui suivit concernant un ingénieur naval qu’ils n’auraient pas, l’ancien chasseur de primes laissa un souffle s’échapper de sa bouche tandis qu’un petit sourire venait d’apparaître sur le bord de ses lèvres.
- Tss…
Cette situation était-elle réelle ? Est-ce que le capitaine de cet équipage, dont les faits d’armes n’étaient plus à prouver et dont la prime dépassait le demi-milliard, n’avait pas réussi à dégoter un ingénieur naval ?


Paroles de While My Guitar Gently Weeps des Beatles
Codé par Kari Crown

_________________


We are the warriors, who learned to love the pain
We come from different places but have the same name
'Cause we were born for this
We are the broken ones, who chose to spark a flame
Watch as our fire rages, our hearts are never tame


Il est temps d'accorder sa confiance aux autres.

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Ça va sans dire. Je ne suis pas certain d'être le professeur le mieux indiqué mais... J'essaierai de te filer quelques conseils.


Lui-même avait quasiment toujours été un autodidacte. C'était au fil de ses voyages interminables et incessants qu'il s'était familiarisé avec tout un tas d'instruments différents et bien distincts, survenant parfois d'horizons opposés ou servant des styles de musiques aux antipodes les uns des autres. Il avait même fréquemment gagné son pain grâce à ce don bienheureux dont la nature l'avait affublé : c'était comme si ses doigts, mélodieux au possible, s'avaient s'adapter aux instruments sur lesquels ils se posaient, y compris pour la première fois. Il ne balbutiait ni n'hésitait jamais : c'était potentiellement là son plus bel atout, servi par des années d'automatismes et d'apprentissages intensifs. Nakata n'avait pas pu devenir un tel virtuose sans pratiquer sans relâche, cela allait sans dire... Et si Kyoshiro souhaitait a minima pouvoir l'accompagner dans ses élans lyriques et artistiques, alors ils avaient également un long parcours devant eux. Ils devaient apprendre à se connaître davantage sur le plan musical, et cela demanderait sans aucun doute des journées et des journées à travailler d'arrache pied dans le but de développer l'oreille du bras-droit de Tengoku no Seigi. Mais si l'artiste était fasciné par cette perspective de se découvrir un camarade d'infortune en terme mélomane, et s'il demeurait captivé par le moindre détail dont cette salle recelait, il n'oubliait néanmoins pas la présence d'une Kari déboussolée et manifestement égarée dans un environnement qui la dépassait proprement. Ainsi, lorsque les lèvres de cette dernière commencèrent à s'entrouvrirent pour laisser quelques mots glisser, tout juste prononcés, symptôme de la timidité qu'il devinait chez elle et qu'elle allait certainement devoir combattre pour s'ouvrir à eux, au fil du temps, le blondinet désormais pourvu d'une guitare se mit à réagir sans l'ombre d'une hésitation : ses doigts pincèrent discrètement les cordes tour-à-tour, érigeant une mélopée fine et suave pour accompagner le ton presque plus désabusé de la rouquine. L'idée était simple, et le sourire ravissant et encourageant qu'il lui offrait allait par ailleurs en ce sens : il voulait qu'elle assume davantage le chant auquel elle donnait vie faiblement, et qu'elle y livre même une part de son âme.

----



Très bien... Je vois...


S'il était décontenancé ? C'était encore peu de le dire. Dans l'état des choses, le contre-maître était même absolument désespéré. Il n'était pas rare, bien entendu, qu'il ne laisse quelques forbans prendre la mer avec un nouveau navire, créé pour l'occasion, sans qu'ils n'aient la main d'oeuvre nécessaire pour le réparer en cas de pépin... Mais un tel chef d'oeuvre ? Cela lui aurait fait mal... Un bref regard en direction de Lara lui suffit pour comprendre qu'elle était également dépassée par les événements, et que ses bras maigres, même s'ils développaient sans nul doute plus de force physique qu'ils n'y paraissaient, ne pourraient guère suffire à remettre d'aplomb un si formidable vaisseau lorsqu'ils tomberaient sur un os, en haute mer. Pour construire de chef d'oeuvre, les charpentiers avaient dû bosser de concert à une bonne quinzaine, voire vingtaine d'hommes, pour les pièces charnières et maîtresses. La mise en place du brise-glace avait également demandé une organisation démentielle, que les pirates ne semblaient pas vraiment mesurer... Autant dire qu'une seule et unique charpentière ne suffirait probablement pas à le rassurer... Décontenancé, le vieil homme tourna donc les talons et quitta momentanément le pont du titanesque bâtiment naval, non sans gratifier ses clients de quelques explications bienvenues.



Dans ce cas... J'ai peut-être... Quelqu'un.


Interloquée, Alidia écarquilla les paupières et s'apprêta à se manifester lorsque Damon, qui avait pris la décision de descendre du grand mât, la coupa dans son élan d'un bref signe négatif de la tête. S'il ne comprenait pas trop où le vieil homme voulait en venir, du moins estimait-il qu'il devait savoir ce qu'il faisait... Restait à attendre son retour ou, à défaut, celui des trois forbans encore en vadrouille parmi les couloirs tentaculaires de leur nouvelle maison.

----

Que Kyoshiro et Kari aient pris la décision d'accompagner sa mélodie ou non, le Phoenix prit de son côté un malin plaisir à la prolonger, y puisant là une maigre satisfaction susceptible d'atténuer ses désirs musicaux pour les minutes à venir. Il avait peur de ne pas pouvoir s'éloigner de cette salle entêtante sans jouir quelque peu des fruits qu'elle lui livrait... Mais lorsqu'enfin la dernière note mourut, le capitaine se redressa prestement et replaça la guitare là où il l'avait prise, non sans offrir à ses deux subordonnés un sourire de plus, conquis et stupidement heureux. S'il savait très pertinemment que le reste de leurs aventures risquaient de les priver très promptement de ces instants de détente et de création, il n'en demeurait pas moins aussi bon mélomane que combattant... Et il ne pouvait par conséquent guère se priver d'un déferlement émotionnel lorsqu'il en avait l'opportunité, retransmit à ses camarades par le biais des notes malicieuses et enivrantes qui se succédaient inlassablement, les unes aux autres. Toutefois, et comme chaque bon moment était destiné à s'achever, il était grand temps que le trio s'en retourne du côté du pont, auprès de leurs autres comparses... Non sans détailler précieusement et précisément l'ouvrage magnifique qu'était cette pièce d'un regard circulaire, le capitaine offrit donc aux deux autres forbans quelques mots avant de les guider à nouveau vers l'extérieur.



Il est temps qu'on retourne auprès des autres... Ils doivent nous attendre. Venez.





Comme c'est un présent, il y a un turn order et un délai (de cinq jours) en sachant qu'éééééévidemment, on est pas là pour s'emmerder et se virer du RP. Donc si y a le moindre problème, la moindre remarque, si vous avez besoin de décaler votre tour, si vous ne postez pas durant un tour... Ben je suis là !

Donc, voici le turn order :
Nakata - Kyoshiro - Kari - Nook.

_________________
Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.
[Présent] Kibo no Felicity. [TnS] Nak_si10

Fenice Nakata
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