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Toute Une Affaire [Pv Edward]
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Jeu 28 Juil - 14:52

Mort Pour Affaire!






Une légère goutte verdâtre tomba dans le verre positionné sur le plateau, l'homme qui venait de faire tomber celle-ci s'empressant de touiller le liquide afin de la dissoudre, en enlevant la couleur. Cela faisait deux mois déjà qu'il répétait ce même geste presque tous les jours, les seules exception ayant été des événements trop importants pour pouvoir demeurer seul et caché tandis qu'il le faisait. Mais l'état de l'homme qu'il servait ne permettaient plus réellement ces choses là, il pourrait bientôt en finir avec ce travail ingrat qu'il supportait depuis bien plus longtemps que son passage à l'acte. Soulevant alors le plateau il prit une grande respiration avant de se diriger vers la chambre où le maitre de maison était cloué au lit, le liquide marchait à la perfection. Toquant à la porte plus comme une formalité qu'autre chose il pénétra finalement dans la pièce, refermant derrière lui avant de poser le plateau sur la table de chevet et de se retourner vers son maître. L'homme était si gras qu'il remplissait la quasi-totalité du lit, mais ses forces venaient à lui manquer dernièrement, l'agent de Dead-End infiltré en était rendu à le faire manger à la petite cuillère tandis que sa cible ne pouvait presque plus parler.

Bien entendu le riche homme avait fait appel à des docteurs éminents, mais ceux-ci, persuadés d'avoir affaire à une maladie n'avaient rien pu faire, et désormais que son état ne cessait d'empirer il semblait condamner. La fin était proche pour le pauvre homme, il ne saurait jamais que son châtiment était une punition pour tous ses péchés, et que ce qui le tuait se trouvait désormais dans le liquide censé le guérir. Le serviteur fit une nouvelle fois son travail, espérant comme toujours que ce serait la dernière tandis qu'il nourrissait et bordait l'homme qu'on aurait pu croire dans le coma. Quittant finalement la chambre il alla se coucher à son tour, l'état du maitre de maison avait eut pour effet la diminution du nombre de serviteurs, ses tâches étaient donc encore plus importantes et les journées éreintantes. Ce soir là tandis que le majordome fermait les yeux son employeur faisait de même, bien qu'ils ne demeurent désormais que très peu ouverts. Il avait encore la force de penser certainement, mais en retrouvant le noir ce soir là sûrement ne pensait-il pas que ce serait là sa dernière demeure. Lentement pendant la nuit, sans qu'il ne s'en rende compte, plongé dans un profond sommeil, son cœur ralentit tranquillement, ralentissant sa respiration jusqu'à ce qu'il ne s'arrête finalement, tous les organes du corps du pauvre hère faisant de même rapidement. Il ne se réveilla pas, mourant ainsi sans même s'en rendre compte, bien qu'il l'ai certainement vu arriver, il avait vécu sa vie comme s'il n'allait jamais mourir, et mourrait aujourd'hui comme s'il n'avait jamais vécu.

________________________________________________________________

Cela faisait déjà trois jours que la mort du riche homme était advenue, alimentant les ragots quelques heures avant d'être oubliée, il n'était pas réellement apprécié par le peuple. La vie était presque revenue à la normale, à part bien sûr pour ceux chargés de redistribuer ses biens puisque l'individu n'avait aucun héritier. Le regard de Seiji se posa sur l'enseigne reluisante qui trônait au-dessus du grand bâtiment devant lui. "Powder Power" écrit en rouge annonçait la boutique de l'un des commerces les plus prospères de l'île, cela n'était pas étonnant lorsque l'on savait que son gérant avait tout simplement le monopole de la vente d'armes à feu et de poudre sur l'île. En ces lieux une telle chose semblait difficilement envisageable, néanmoins un accord ancien entre les mairies et l'entreprise en question le lui garantissait. Par le passé les dirigeants de celle-ci en imposaient, ils étaient venus sur l'île et avaient rachetés un par un la totalité des petits commerces jusqu'à acquérir le monopole, ils avaient travaillés dur pour faire travailler l'île entière et en avait été récompensé. Cependant cela n'était plus vrai depuis quelques années! Les créateurs étaient morts, certains sans héritiers et les parts avaient au fur et à mesure été rachetées par une seule et même famille, dont la descendance était désormais un homme ventripotent qui n'avait jamais vu une mine de sa vie et se contentait d'empocher des berrys à la fin du mois. Les habitants de l'île ne bénéficiaient plus réellement des retours de cette entreprise, ceux qui y travaillaient été exploités sans contrepartie décente. Le Maire de Powder Island avait rapidement identifié ce problème, mais briser l'accord n'aurait pas été une solution, l'hégémonie de Powder Power sur l'île et sa puissance financière étaient trop importantes pour qu'un nouveau venu ait la moindre chance. Non il fallait conserver cette entreprise dans cet état, mais il fallait aussi lui apporter du sang neuf, couper la tête de cette boutique avait été long mais payait finalement, désormais il ne restait plus qu'à régler le problème de la continuité. Seiji se déplaçait ici en tant que Maire de l'île, mais celui qu'il attendait était bel et bien un agent de Dead-End, si l'organisation pouvait prendre au passage la possession d'une entreprise si forte il ne s'en gêneraient pas.


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Edward Lawrence
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Jeu 28 Juil - 17:58

« Toute une affaire »

Fin 1505 - West Blue, Powder Island

J’étais de retour en ces lieux, si familiers, que je considérais comme étant mes propres terres, désormais. Oui, s’il y avait bien un lieu en ce bas monde où je me sentais chez moi c’était bien cette île merveilleuse ainsi que ces quelques secrets. Je me dirigeais d’ailleurs vers l’un d’entre eux. Sans doute le mieux gardé et le plus gros d’entre tous. De temps à autre, je marquais une pause dans ma progression, m’assurant de ne pas être vu, ou pire, être suivi. Mais personne n’était assez fou pour tenter une pareille chose. Ou plutôt si, il y avait bien une personne capable d’un tel affront : cette petite rouquine qui me suivait depuis un bout de temps déjà, lors de mes aventures. Mais je lui avais fait comprendre que j’avais des affaires à mener seul et l’avais de ce fait redirigé vers d’autres occupations. J’étais satisfait de voir qu’elle avait obéi à mes consignes, pour une fois. Et je repensais aux innombrables difficultés que cette petite peste m’avait causées jusqu’à maintenant. C’était presque un calvaire que de supporter ces innombrables et imprévisibles frasques. Mais tout avait un coût dans ce monde, et c’était sans doute le prix à payer pour ce puissant serviteur.

Ma petite promenade s’acheva lorsque l’imposante montagne qui dominait l’île me fit face, m’empêchant de progression davantage. Elle était la source de bien des richesses à mes yeux. Sans doute l’une des nombreuses merveilles en ce bas monde. Comment un simple rocher pouvait-il finir par causer tant de destruction ? Certainement à cause du choix que les hommes firent. Mais réfléchir à cela n’avait pas d’importance pour le moment. En tapant du pied sur le sol, je provoquai une petite détonation qui fit voler de la poussière, de quoi me constituer un écran de fumée. Et une fois que celle-ci fut retombée, j’avais bien évidemment disparu.

Ce n’est que plusieurs heures plus tard que j’empruntai le chemin inverse, afin de mener à bien la mission que j’étais venu récupérer. Pour ce faire, je devais retourner en ville et m’éloigner de cette bien mystérieuse montagne. Je connaissais le lieu de rendez-vous : je m’y étais rendu lors de mon dernier passage sur l’île. Un commerce placardé « Powder Power », qui vendait du rêve. Mais les prix exorbitants et la qualité des produits n’étaient pas ce qu’il y avait de plus alléchant. J’avais entendu des rumeurs sur le propriétaire de ces lieux à mon arrivée, un homme qui aurait pu faire une recrue idéale dans l’équipage en tant que « Glutonny » s’il n’était pas bon qu’à ramasser des Berry sur le dos de ces pauvres gens qui travaillaient dur et produisait de l’or. Il n’y avait rien de plus inestimable qu’une bonne explosion après tout. D’autant que ces travailleurs de l’ombre avaient le métier le plus fascinant de la Terre : ils étaient les créateurs de la destruction.

— Bonjour, monsieur le maire. C’est donc le fameux commerce ?

Le maire de Powder Island, Seiji Uramiri en personne, était venu m’accueillir devant le futur théâtre des rêves. J’étais vêtu plus soigneusement qu’à l’accoutumée : une cravate noire nouée au centre d’un costume, le tout recouvert partiellement par une imposante cape. Mes habituelles bagues ornaient mes doigts et brillaient bien en évidence. Les deux hommes qui me suivaient à deux pas de distance faisaient partie du déguisement : j’étais aujourd’hui Edward Lawrence, un riche investisseur qui était venu faire affaire.


Edward Lawrence
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Jeu 28 Juil - 20:30

Mr Duhan!






Seiji toisa l'homme qui venait de s'adresser à lui, inspectant son costume-cravate en souriant légèrement. Il était assez simple de repérer qu'il n'avait pas réellement l'habitude de porter ce genre d'accoutrement, il était vrai que lorsque cela était occasionnel on pouvait rapidement trouver ses mouvements limités. Néanmoins l'homme au costume blanc ne s'attarda pas plus sur l'apparence de son partenaire du jour, Mr H! S'adressant alors au nouveau-venu :

Bonjour Mr Lawrence, et merci de vous être déplacés. C'est effectivement l'entreprise en question, comme vous devez le savoir son gérant nous a malheureusement quitté il y a quelques jours sans héritier. Dans une optique de restitution des biens la mairie a décidée de donner l'entreprise aux salariés qui lui ont donnés leur vie jusqu'ici.

Réalisant une légère pause dans son explication Seiji en profita pour se reculer quelque peu, dévoilant alors un homme au visage fatigué et à l'apparence usée par des années de dur labeur. Le maire invita alors celui-ci à s'avancer pour saluer Mr H, poursuivant alors :

Voici Mr Duhan qui a été choisi pour représenter les salariés aujourd'hui. Le fait est, Monsieur Lawrence, que les fonds dont disposent les nouveaux propriétaires ne suffisent pas à pouvoir faire marcher la totalité des dispositifs de l'entreprise. Ainsi donc ils en sont venus à la conclusion qu'il devait vendre la partie commerce et fabrication spécifique afin de se concentrer sur les mines et le tri initial des différentes qualités d'éléments nécessaires à la poudre. Ayant eus vent de vos talents dans les matériaux explosifs je vous ait donc appeler pour négocier ce rachat.

Les faits étaient plantés, désormais Mr E n'aurait qu'une faible influence sur les débats, Edward devant réaliser les négociations et jouer son rôle d'acheteur-investisseur. Il devrait convaincre et rassurer l'homme qui lui faisait face qui avait certainement peur pour son emploi et semblait déjà plier sous le poids de sa responsabilité actuelle. Néanmoins avant de lancer les négociations en question Seiji invita d'un geste de la main aux deux hommes de le suivre, indiquant à ses gardes ainsi qu'aux hommes suivant son partenaire criminel de rester devant le bâtiment tandis qu'ils pénétraient dans celui-ci. Ils traversèrent ainsi les lieux en partie, permettant à l'acheteur de repèrer rapidement le site en question avant de finalement pénétrer dans une pièce où tout avait été préparé pour les recevoir. Une table ronde dotée de trois chaises les attendait tandis que quelques petit-fours et raffraichissement tronaient sur celle-ci. Prenant place aussitôt sur l'une des chaises afin d'inviter les deux hommes à faire de même Seiji posa alors son regard sur son acolyte du jour, maintenant c'était à lui de jouer.


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Ven 29 Juil - 2:49

« Toute une affaire »

Fin 1505 - West Blue, Powder Island

Le maire de Powder Island me rappela la situation ainsi que les récents évènements bien ce n’était pas nécessaire. Je m’étais informé avant de venir, car il s’agissait justement de la raison de ma présence. À mesure qu’il parlait, je me remémorais mon premier passage sur l’île rigolant intérieurement de mon attitude. Je m’étais montré si fougueux, imprudent, insolent. Ah la jeunesse… J’étais tout de même allé jusqu’à menacer de mort l’homme qui se tenait aujourd’hui devant moi. Sans aucune incidence puisque j’étais encore là pour en parler. Je doutais que l’intéressé fût lui-même au courant de mes frasques. Mais j’avais muri depuis. Et des affaires plus importantes occupaient désormais mes pensées.

Le maire marqua une pause, à laquelle je voulais réagir en complimentant ce geste très généreux, mais l’homme le plus influent de l’île voulait me présenter quelqu’un. Pour appuyer ses propos, il avait fait venir l’un des employés concernés par cette affaire. Son apparence heurta ma sensibilité, m’inspirant une once de pitié pour le vieil homme malmené par la dure vie qu’il avait menée. Monsieur Uramiri continua ses explications tandis que l’homme s’avançait vers moi pour me saluer.

Je pris soin de saluer chaleureusement le représentant des salariés. Et je ne mentais pas lorsque j’évoquais ma chance de pouvoir le rencontrer. C’était un homme que j’admirais, le travail qu’il avait accompli était une œuvre d’art. C’était lui le premier maillon de la chaîne de destruction massive. Se doutait-il de tout le sang qu’il faisait indirectement couler ? Et ce qui était triste, c’était qu’il semblait ne pas avoir pu profiter de toutes horreurs. Quelque part, je me sentais obligé de faire quelque chose pour lui.

Une fois que les présentations furent faites, le chef de l’île nous dirigea vers l’une des pièces de la boutique, afin que nous puissions commencer les négociations. C’était maintenant à moi d’agir, étant donné que le maire avait fait sa part du travail : à savoir réunir et présenter les bonnes personnes. Il s’était d’ailleurs très bien débrouillé et j’étais impressionné par son professionnalisme et la qualité de son côté relationnel. Il avait aisément profité de la situation du pauvre Monsieur Duhan pour me forcer à essayer de faire un geste en sa faveur, usant de la pitié qu’il pouvait me faire ressentir. C’était habilement joué de sa part.

Puis, nous arrivâmes dans une petite pièce aménagée afin d’accueillir dans les meilleures conditions l’affaire du jour. De petites victuailles ainsi que des rafraichissements nous invitaient avec douceur à venir nous attabler autour de leur support rond. Mais contrairement à l’ancien maitre des lieux, la gourmandise n’était pas mon pêcher. Loin de là. En venant, j’avais pu examiner l’architecture et la disposition des lieux, et, déjà, les idées de réaménagement foisonnaient dans ma tête. Le regard de Seiji Uramari m’indiqua que c’était à mon tour de prendre les devants et de passer à l’offensive.

- Monsieur Duhan, venons-en aux faits. Combien espérez-vous pour cette vente ? Honnêtement.
- Eh bien, puisque vous le demandez… je pense que nous pourrions nous débrouiller avec 8 millions… Vous savez, la vie a été dure pour nous autres ces dernières années. Cette somme permettrait de dédommager chacun de mes collègues ainsi que de payer des soins pour les plus souffrants d’entre nous.
- Monsieur Duhan, je ne peux vous fournir cette somme. Une rapide analyse de la situation financière et des lieux me permettent de vous communiquer une première offre de 7M de Berrys. Cette somme permet d’équilibrer les comptes et de maintenir l’entreprise à flot. Ce montant correspond à la valeur du marché et à la valeur de cette boutique.
- Ah… Eh bien…

Après avoir émis cette offre de rachat et présenté la situation, je marquai une pause et but une petite gorgée de la boisson disposée en face de moi. Cela laissait le temps à mon interlocuteur de réfléchir à ce que je venais de dire. Je n’avais aucun mal à deviner ce qu’il pensait de mes paroles, à en juger par son air hésitant. Il semblait vraiment contrarié, comme préoccupé par le sort de ses collègues qui comptaient sur lui. Et même au niveau financier, cela n’était pas très satisfaisant. En effet, cette offre était tout juste suffisante pour répondre aux besoins immédiats des salariés et permettait à toute la chaîne de production d’explosifs et d’arme de continuer à fonctionner. Cependant, ce n’était pas un investissement suffisant pour le long terme. De nouveaux problèmes de rentabilités feraient surface et mettraient en péril la stabilité du commerce. Mais j’étais parfaitement conscient de cela.

- Je vous ai dit qu’il s’agissait de ma première offre. En me déplaçant ici, en voyant la boutique de mes propres yeux et en analysant un peu mieux la situation, je constate que mon offre n’est pas adaptée. Je m’explique, vous avez été usés à la tâche par feu le gérant de cette boutique, un homme qui visiblement n’avait que faire des productions de son commerce. Sachez que je ne suis pas un vulgaire investisseur qui souhaite s’en mettre plein les poches sur votre dos. J’apprécie ce que vous produisez et je souhaite la pérennité de cette entreprise. Et c’est pourquoi j’offre… Dix millions de Berrys !

BOUM avais-je envie de dire. J’avais transmis une offre bien plus que suffisante pour le rachat qui dédommagerait les travailleurs et assurerait un avenir plus radieux au commerce. L’affaire était quasiment conclue : il serait compliqué maintenant de refuser une pareille offre.


Edward Lawrence
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Ven 29 Juil - 21:58

15M!






Monsieur Le Maire observait en silence les prémices de la négociation se mettre en place. Dès la première réponse de Mr Duhan il comprit que celle-ci serait courte, il n'avait définitivement pas la fibre commerciale et s'écrasait beaucoup trop déjà devant ses interlocuteurs. Pour autant tout était déjà couru d'avance, ceci ne demeurait qu'une vaste mise en scène pour les salariés et d'éventuels observateurs. Aujourd'hui et peu importe ce qu'il pouvait se passer la boutique serait vendue pour une somme de 15 Millions de Berrys, une somme colossale lorsque l'on entendait le représentant des salariés en demandait seulement 8M, mais c'était le budget alloué par l'organisation dont les deux hommes faisaient partie. En réalité le coût de l'opération serait de 20M, mais 5M seraient réservés aux divers changements à apporter aux bâtiments et aux premières commandes. Dead-End n'était pas comme toute entreprise voulant économiser de l'argent aujourd'hui, au contraire débourser moins d'argent dans cette affaire leur avait été formellement interdit. Seiji avait pris l'habitude de ne pas se poser de question, même lorsqu'un détail d'une mission lui paraissait anodin ou idiot celui-ci pouvait s'avérer vital. Mr H avait certainement été briefé de la même manière, pourtant la somme qu'il proposait été bien en dessous de ce qui aurait du être proposé, Seiji ne devait simplement pas laisser le temps à leur interlocuteur d'accepter, leur donner encore 5M après cela aurait paru suspect. Et puis après tout ici il était censé représenter les intérêts des habitants de cette île, donc les employés. Prenant la parole avant que quiconque puisse rajouter quelque chose il posa son regard sur Monsieur Lawrence :

C'est une offre très généreuse de votre part cependant je pense que vous sous-estimez la valeur de ce commerce. Certes le bâtiment et ses installations en eux-mêmes valent moins de 10 Millions, néanmoins ici vous achetez également un contrat et une assurance de la part des employés et de la mairie, à savoir le monopole total de cet exercice! Aucun autre commerce ne viendra vous concurrencer, et nos mines réputées comme les meilleures du monde seront vos fournisseurs exclusifs, vous assurant une qualité sans égal de part le monde. Une telle chose ne peut être sous-estimé, si je peux me permettre Mr Duhan vous ne devriez pas descendre en dessous de 15M pour la vente de cet édifice.

Il avait finalement tourné la tête vers l'ouvrier qui semblait totalement perdu, décidément il aurait mis un pantin avec eux aujourd'hui et cela n'aurait rien changé. Dans ces circonstances autant ne pas trainer, si Mr H confirmait l'offre il sauterait certainement sur l'occasion, c'était le double de ce à quoi il s'attendait.


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Dim 31 Juil - 14:58

« Toute une affaire »

Fin 1505 - West Blue, Powder Island

Mais le représentant des employés n’accepta pas mon offre. Ou plutôt, il n’eut pas le temps de le faire. La cause ? Cette intervention du maire, qui me mettait dans une situation délicate. Il m’accusait de sous-estimer la valeur marchande de la boutique, de sous-estimer la puissance et le potentiel de toute l’entreprise. Et pourtant, ce n’était assurément pas le cas, loin de là. Après tout, j’étais celui à l’origine, avait entrepris toute cette affaire. Ce projet me tenait réellement à cœur. Et je voulais y investir dix millions dans ce rachat. Cependant, les hautes sphères n’avaient pas été de cet avis et c’était avec cinq millions que plus que je m’étais déplacé. Sans doute pour des raisons politiques, ou autres futilités qui m’échappaient. C’était donc quinze, et non dix. Et c’était le réel but de l’intervention du maire, me rappelant ainsi à l’ordre. Il ne fallait pas s'écarter des consignes, et c'était parfois une tendance à laquelle je me laissais à aller. Etait-ce la raison pour laquelle je n'étais pas encore monté en grade ? Possible, mais pour le moment, j'étais concentré à réaliser cette affaire. Passablement contrarié par Seiji Uramari, je lui lançai un regard de défi, haussant légèrement le sourcil gauche. Je n’aimais pas toujours suivre les règles du jeu. Je voulais lui faire savoir discrètement que j’aurais préféré qu’il se mêle de ses affaires. Quoique cette affaire le concernait quand même un peu. Puis, soupirant silencieusement, je m’avouai vaincu face à mon supérieur hiérarchique. Après tout, je serais le grand gagnant de cette histoire. Je n’avais pas besoin d’en faire davantage ni de me battre. Je repris donc :

— Oui monsieur le maire, vous avez raison. Je n’avais pas vu les choses sous cet angle. Mais comprenez que j’ai saisi le potentiel de ce commerce. Vous savez, j’ai parcouru les mers afin de trouver l’endroit parfait pour produire et vendre ce qui me passionne le plus dans la vie : les armes à feu et autres explosifs. Et Powder Island est pour moi un véritable paradis !

Je me lançais dans un petit discours destiné au maire et à monsieur Duhan, dans le but de camoufler ma petite erreur et sceller définitivement ces négociations. Les quinze millions seraient versés et la boutique serait vendue. Et je voulais expliquer à mes interlocuteurs les grandes choses que j’avais prévu, afin que cette vente fût perçue comme un cadeau tombé du ciel. De plus, toutes les choses positives que je trouvais à dire étaient plutôt sincères.

— Les matières premières extraites dans vos mines sont d’une incroyable qualité, je les estime personnellement comme comptant parmi les meilleures du monde. Et que vois-je, arrivé ici ? Cette boutique aux modestes ambitions ?! Est-ce ce que vaut vraiment toute cette production ? Le travail formidable des employés ? J’estime que non, et c’est pourquoi je mets donc ces quinze millions ! Monsieur le maire, monsieur Duhan, vous devez comprendre que je vais élever ce commerce à sa juste place. Il faut que l’on scande le nom de cette boutique à travers le monde et que l’on loue la poudre merveilleuse qui est produite. Les gens du monde entier viendront à Powder Island pour avoir la chance d’admirer cette qualité incroyable. Je veillerais personnellement à ce que le commerce prospère, j’offrirais un souffle nouveau à toute l’île.

Il était probable que j’eusse à ce moment-là déversé tous les mots que j’avais sur le cœur. Je croyais et voulais réellement faire de Powder Island un lieu très prisé. Je voulais augmenter la production, exporter la destruction et faire des profits. Et mes interlocuteurs devaient comprendre toute la bienveillance que leur offrais, eux qui allaient participer à mon bonheur. Mais pas uniquement, il était grand pour Powder Island de prospérer. Je n’avais plus qu’à attendre la réponse finale de monsieur Duhan, le questionnant une dernière fois :

— Alors monsieur Duhan, acceptez-vous mon offre ?


Edward Lawrence
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Ven 26 Aoû - 15:38

Le Contrat!






Seiji soutint le regard que lui lança son compagnon hors-la-loi sans broncher. Il ne savait pas réellement si l'individu avait voulu rendre les négociations plus crédibles avec une première offre basse ou s'il avait simplement voulu gagner de l'argent sur le dos de leur organisation et à vrai dire il s'en fichait. Ce n'était pas à lui de surveiller ou sanctionner les agissements des autres agents, même s'il avait un grade plus élevé il n'en demeurait pas moins quasiment son égal dans la pyramide de Dead-End. Néanmoins cette mission était la sienne aussi, et si Mr H se fichait de ne pas suivre les indications à la lettre lui préférait éviter d'avoir à en essuyer les retombées potentielles. C'était cet attitude qui lui avait permis d'arriver là où il en était actuellement, en dépit de grandes prédispositions pour le combat. S'il y avait bien une chose qu'il avait appris depuis son entrée dans cette association de malfaiteurs, c'est que ceux qui suivaient les ordres et se montraient efficace étaient largement récompensés. Faisant mine de prêter attention au discours enjolivé par son comparse il commença à réfléchir au rapport de mission qu'il devrait faire, l'épisode des dix millions serait mentionné bien entendu, comme les détails pouvant se révéler important pour leurs supérieurs. Lui ne serait plus très longtemps impliqué, son utilité touchait à sa fin et l'agent devrait bientôt se débrouiller seul pour la suite du développement de cette entreprise. Réalisait-il déjà que la raison principale pour laquelle il avait reçu le soutien de Dead-End sur cette affaire était les demandes de mission y étant liées qui ne tarderaient pas à y arriver? Une entreprise de ce genre était respecté sur l'île, et travaillant dans la poudre même en cas de contrôle le fait d'y trouver des armes n'y serait pas suspect. Si Edward venait de s'offrir une entreprise prospère l'organisation venait de s'offrir un moyen de transport parfait pour étendre son trafic!

Je... Oui! Oui c'est d'accord! J'accepte votre proposition!

Comme prévu Mr Duhan avait sauté sur l'occasion, préférant même arrêter de réfléchir et d'hésiter pour accepter l'offre. Comme quoi on pouvait abuser n'importe qui dès lors que l'argent entrait en jeu, le rendre aveugle à un point où il ne se demande même plus s'il y avait un problème. Attrapant une feuille dans une mallette positionnée à ses pieds Mr E retint un soupir avant de commencer à écrire quelques mots sur la page déjà bien remplie. Le contrat était déjà prêt, il venait simplement de remplir les derniers détails négociaient à l'instant, tendant alors celui-ci vers le représentant des salariés il attendit que l'homme signe avant de tendre le tout vers Mr H avant d'ajouter :

Il ne vous reste plus qu'à signer ceci Mr Lawrence et vous deviendrez l'heureux propriétaire de cette entreprise, je vous laisse le soin de relire le contrat si vous le souhaitez.

Tout avait été réglé, le contrat en question était assez simple, et même un peu à leur avantage mais cela le salarié ne s'en était certainement pas rendu compte, la paperasse il n'y comprenait rien, il avait l'argent et il serait déjà accueilli en héros pour avoir décrocher cette somme.


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Ven 26 Aoû - 16:42

« Toute une affaire »

Fin 1505 - West Blue, Powder Island

Je sentais mon cœur vibrer dans ma poitrine. Le temps s’écoulait lentement. Trop lentement même. Je sentais une certaine excitation parcourir mon corps. J’étais dans l’attente de la réponse finale. Seule une réponse positive pourrait me libérer de ce suspens insoutenable. Tout le travail effectué durant ces derniers mois allait finalement prendre forme et une tournure réelle, pour mon plus grand bonheur. Si ma première escapade sur Powder Island s’était achevée sur un goût amer, cette fois-ci tout était différent. En étant à la tête de ce projet, de cette entreprise, je ressentais des sensations nouvelles. Mon cœur palpitait furieusement, attendant le dénouement des négociations, si bien qu’il censé être au bord de la rupture. Mais ce n’était pas sérieux. Une explosion maintenant ne rimerait à rien de bon. Je devais patienter encore un peu. Dans quelques instants tout sera terminé. Et enfin, je pourrais exploser de joie.

Puis ce fut le moment de la délivrance pour les trois acteurs des négociations : le vieil homme venait d’accepter mes conditions, comme prévu. Il rayonnait littéralement, visiblement satisfait de ramener à ses comparses ces quinze millions. Et le maire, de son côté, semblait plutôt pressé d’en finir. Après tout, son travail était terminé et il devait avoir hâte de passer à autre chose. L’homme politique sortit le contrat de sa mallette et le mit à disposition de vieil ouvrier. Puis lorsque sa signature fut apposée, ce fut à mon tour de sceller les négociations. Un coup de stylo plus tard et cet endroit m’appartiendrait. Je sentais la puissance contenue dans mon poignet. Ces actes auraient des conséquences sur West Blue à terme. Et le simple fait de savoir que j’en étais l’instigateur me remplissait de fierté. Après avoir machinalement parcouru les termes du contrat que je connaissais déjà, j’y apposai mon nom. Jadis Edward Lawrence était un prince. Désormais, Edward Lawrence était un chef d’entreprise.

— Avant que vous ne partiez, monsieur Duhan, laissez-moi vous montrer rapidement les différents changements que je vais apporter à l’endroit.

Puis, avant de raccompagner l’ouvrier hors de chez moi, je lui fis une petite visite guidée des futurs lieux, lui expliquant un peu ce que j’avais en tête tout en faisant attention à dissimuler les détails qu’il n’avait pas à connaître. Mais le vieil homme n’était pas concentré : l’importante somme d’argent qu’il avait en sa possession occupait toutes ses pensées. Après cette visite plutôt courte, je l’accompagnai dehors. Il serait recontacté dans quelque temps, lorsque les travaux seraient terminés. Ainsi s’acheva la vente.


Edward Lawrence
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Ven 26 Aoû - 18:16

Nouvelle Mission!






Le Maire était demeuré immobile tandis que les deux hommes quittaient la pièce, attendant quelques secondes afin de s'assurer de leur départ avant de ranger le contrat dans sa mallette et d'en sortir une autre feuille. Se levant alors il s'adossa finalement sur le mur, se relâchant et abandonnant sa posture sérieuse d'homme politique pour celle plus nonchalante trahissant son passé de brigand. Il patienta ainsi plusieurs minutes avant que le duo ne termine sa visite, et que Mr H ne revienne vers lui, certainement pensait-il qu'il en avait fini mais cela ne faisait que commencer. Dès lors que l'homme passa la porte il prit la parole, lui tendant la feuille :

Voilà les informations pour tes prochaines missions, une livraison à expédier au plus vite sur East Blue, et nous avons encore besoin que tu joues les agents immobiliers pour nous sur West Blue.

Sans attendre de confirmation de la part du hors-la-loi Seiji se dirigea vers la sortie, l'homme savait qu'il devait brûler la feuille dès qu'il en aurait mémorisé le contenu, tout était terminé pour Mr E aujourd'hui, mais l'aventure de Mr H allait enfin pouvoir se montrer utile. Les informations présentes sur cette feuille prouvaient que les hautes sphères prévoyaient de grande chose pour le maudit, et cette nouvelle mission n'était que le premier d'une série de test!


Seiji Uramiri/Mr E/Maire de Powder Island:
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Ven 26 Aoû - 18:59

« Toute une affaire »

Fin 1505 - West Blue, Powder Island

Après avoir congédié le porte-parole des ouvriers, je retournai à l’intérieur de mon commerce fraîchement acquis, pensant y retrouver le maire. En effet, mon supérieur hiérarchique m’attendait dans la pièce où s’étaient déroulées les négociations un peu plus tôt. Ou du moins un homme qui avait son physique, mais pas son attitude. J’avais du mal à reconnaitre l’homme politique : Mr E semblait s’être décoincé, comme libéré de toute responsabilité. Dès mon arrivée dans la pièce, il me tendit un bout de papier qui contenait les contours de ma prochaine mission. Ou plutôt de mes prochaines missions. Puis, sans attendre la moindre réaction de ma part, il sortit lui aussi, retournant à sa couverture. Quelques secondes plus tard, l’ordre de mission s’embrasa en même temps que ma main. Ce retour sur Powder Island était loin d’être de tout repos : j’avais encore de nombreuses tâches à accomplir.

En sortant de ma boutique, je fus content d’apercevoir les charpentiers chargés de rénover les lieux. Dead-End était décidément une organisation des plus efficaces, ce qui allait me faire gagner un temps précieux. Ainsi, je leur communiquai les plans que j’avais élaborés ainsi que quelques directives afin qu’ils puissent bâtir le commerce de mes rêves. Il était important qu’ils comprennent les différentes contraintes nécessaires pour répondre aux différents besoins : les miens et ceux de mes employeurs. Une fois ces détails réglés, je me dirigeai en ville afin d’y faire quelques emplettes. Direction le grossiste, le seul endroit où l’on pouvait se procurer des Dens-Dens. Après en avoir acquis deux pour la modique somme de cent milles Berrys, je me procurai également mon système de vidéosurveillance et d’alarme. C’était une mesure de sécurité primordiale étant donné l’importance stratégique du commerce.

Enfin, je pus m’adonner à l’étude des missions qui m’avaient été confiées. Pour cela, rien de plus simple. Je contactai l’exploitation minière pour leur commander les matières premières nécessaires à la conception d’un gros paquet de poudre. De quoi faire une très grosse explosion. Une fois qu’elle serait prête, je pourrais ainsi l’escorter jusqu’au Port où attendait déjà un bateau à destination d’East Blue. À son bord, un autre agent de Dead-End qui saurait sans doute s’occuper de la marchandise. Mais ce ne serait déjà plus de mon ressort. Non, à peine arriver, je devais déjà repartir. Sur des terres déjà foulées. Maintenant que mon entreprise était créée, il était grand temps de commencer à bouger.



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