La journée se passait bien, pas le moindre problème avec un pirate quelconque, une légère brise égaillait le temps radieux et Loyckh lisait un journal à l’ombre d’un cocotier. Rien n’aurait du l’empêcher d’arriver sur la page des nouvelles constructions. Car oui, n’oublions pas que le jeunes commandant adorait l’architecture, navale comme terrestre. Cette rubrique commençait à la page 31 du quotidien qui comptait cinquante pages en tout et pour tout.

Mais alors qu’il allait effectuer son vingtième retournement de feuilles, son denden sonna. « Pelop pelop pelop pelop ». Loyckh eut un léger soupir, il savait qu’on ne l’appelait jamais pour rien et qu’il devrait se muer hors de son confortable fauteuil en cuir. Il décrocha l’escargophone et prononça un "Allo commandant Elimane, j’écoute !" aussi vaillamment que s’il venait de sortir d’hivernage.

-Oui commandant, ici le lieutenant smitz du QG Nord, répondit la voix au bout du fil, un bateau s’est échouer sur Little Garden avec à son bord, vingt-et-un homme d’équipage et septante-trois passagers dont trois font partie de la chambre législative du gouvernement mondial. Il est de votre devoir d’aller secourir ces gens, continua le lieutenant, et pour prouver éviter les pertes humaines, il a été décidé que vous deviez y aller seul.

-Heu… Oui okey, dit Loyckh en réfléchissant au lieu où pourrait se trouver le QG Nord, je pars de suite me préparer et je mettrais cap sur l’île d’ici dix minutes maximum. Au revoir…

Ainsi conclua-t-il l’appel. Un sentiment de joie s’empara de Loyckh, malgré le fait qu’il aurait bien voulu ne rien faire cette journée, il appréciait l’idée d’aller se rafraichir au large et visiter une île qu’il ne connaissait pas encore.

Little Garden se situait à deux jours de navigation forcée du royaume d’Alabasta. C’était une grande île au climat, à la faune et à la flore préhistorique. Mais ça, le jeune officier n’en savait strictement rien ! Il prit donc la route, à l’aide un Eternal Pose que possédait le navire. Celui-ci, dépêcher sur place, abritait un peu moins de trois cents hommes, il comptait une grande infirmerie et des dizaines de médecins y travaillaient. Ces derniers se verraient forts utiles puisque l’échouage du navire avait eu lieu sur une île pas très accueillante.

Le navire avançait rapidement de jour, comme de nuit, une journée suffit à atteindre Little Garden. Le vent clément les avait poussé dans la bonne direction en le prodiguant un vitesse supérieure encore, ils avaient été chanceux sur ce coup là.

Yan était resté à Nanohana, son maitre devait faire cette tâche seul et de plus, le Husky aimait mieux dormir le jour où Loyckh était parti. Terre en vue, bon ça. Le navire commença sa révolution autour de l’île afin de retrouver l’épave et les rescapés. Il ne fallu pas plus de vingt minutes avant de trouver ces derniers, dans une grande crique. Le commandant sauta en mer et congela la baie en peu de temps. L’épaisseur de la glace permit au soldat de se rendre sur la terre ferme.

Il n’y avait personne sur la côte, ni vivants, ni morts, et pas un rat dans le navire échoué. Ses habitants avait soit été dévorés soit ils étaient parti de là. Ne voyant aucunes traces de sang ne dépassant pas celle d’une coupure, le jeune homme décida d’explorer la jungle qui s’ouvrait à lui. Il espérait ainsi retrouver les naufragés. En s’engouffrant dans la pénombre de la canopée, Loyckh imita le poucet en laissant de gros blocs de glace en forme de flèches sur son passage. C’était plus pratique pour lui de revenir sur ces pas avec des indices aussi clairs.

La végétation aussi luxuriante que gigantesque ébahissait le Marine qui n’avait encore jamais vu ça auparavant. En comparaison, une fougère devait atteindre la taille du bâtiment qu’abritait Loyckh sur Alabasta. Des moustiques aussi gros que des pékinois voletaient autour de plantes carnivores lumineuses. Il lui sembla apercevoir une ombre massive qui le suivait, mais à chaque fois qu’il se retournait, il ne voyait rien. Au bout d’une demi-heure de recherche infructueuse, il entendit un bruit dans les fourrés à quelques pas de lui. Il scruta ces fouillis quand soudain, un jaguar énorme sauta au dehors. La bête devait mesurer une treizaine de mètres et attendre une hauteur proche des cinq mètres. Muni de croc acéré et de griffes plus longues encore que des couteaux à tartes, l’animal rugit fortement avant de fondre sur le soldat.

-Approche, lança ce dernier tout en présentant sa gourde d’eau, j’y rajoute quelques glaçons ?

Son attitude montrait qu’il n’avait apparemment pas peur du félin taille XXL. Il est vrai qu’un matou ne devrait pas être un souci pour le commandant qui en avait vu d’autres. Le jaguar arracha carrément le bras du jeune homme, emportant par la même occasion le bidon que ce dernier présentait. Le fauve voulu réitérer son attaque mais quelque chose n’allait apparemment pas pour lui. En effet, il s’était arrêter d’avancer mais se débattait vigoureusement la gueule ouverte. Loyckh, dont le bras avait "repoussé" entre temps, se senti perplexe… La panthère ne devait n’avoir avalé que de l’eau et de la glace, alors pourquoi elle se démenait autant ?

L’homme n’eut pas la réponse qu’il attendait, son agresseur s’enfuit en hâte et disparu quelques instants plus tard. Ce départ inattendu fit retomber Loyckh en interrogation. Plus il réfléchissait et plus il avait l’impression d’avoir chaud. Un vent nauséabond et bruyant étreignait sa nuque et allait crescendo en termes d’intensité. Elimane voulu se retourner mais une créature le coupa en deux. Il ne restait plus que les jambes de l’officier et quelques éclats de glace à terre. Loyckh se reforma lentement et pu enfin apercevoir la chose qui lui soufflait dans le coup et qui venait de prendre une glace goût authentique.

Un gigantesque lézard regardait fixement l’homme qui s’était reformé. Il n’avait rien avoir avec les minis reptiles traditionnel d’Alabasta ! Celui-ci aurait eu du mal à entrer dans une base de la Marine alors sous un rocher dans le désert encore moins. La longueur du crâne de ce carnivore dépassait le mètre et de proéminentes canines ressortaient de la mâchoire du géant. Loyckh semblait chercher quelque chose, un mot pour être exact. D’un mouvement répété de bas en haut, il répétait un charabia incompréhensible.

-Tétraèdre, troglodyte, tramontane… baragouinait-il (du moins c’est ce que j’ai compris), avant faire claquer ses doigts ! …Tyrannosaure !

Tyrannosaurus, ou tyrannosaure, est un genre de dinosaure théropode appartenant au clade des Tyrannosauridae et ayant vécu à l'extrême fin du Crétacé. Tyrannosaurus rex, souvent abrégé en « T-Rex » et dont l'étymologie du nom signifie « roi des lézards tyrans », est l'une des plus célèbres espèces de dinosaure et l'unique espèce de Tyrannosaurus si le taxon Tarbosaurus bataar n'est pas considéré comme une espèce de Tyrannosaurus. Ce dernier fut l'un des derniers dinosaures non-aviens à avoir vécu jusqu'à l'extinction survenue à la limite Crétacé-Paléocène il y a … Oh, désolé, je m’égare… Je reprends donc correctement où on en était !

Le dinosaure devant lui était donc bien un tyranosaurus-rex, disparu depuis plusieurs millions d’années normalement. Mais la bestiole de dix mètres semblait pourtant bien réelle et montrait des signes d’appétit féroce. Ça devait être la cause du départ anticipé de la panthère de tantôt. Le Marine vint se mettre aux pieds du saurien et posa sa main sur l’une des griffes de celui-ci. « Ice Time » Une rapide couche blanche d’une extrême froideur enveloppa l’animal en un rien de temps.

-Tu as traversé la première glaciation, celle-ci devrait être un jeu d’enfant pour toi, dit le Marine apparemment en forme (il est vrai qu’on le voit rarement plaisanter aussi souvent), enfin désolé mon gros, mais je suis pressé, j’ai des gens introuvables à aller chercher.

L’explorateur reprit son chemin dans les broussailles . La route se faisait difficile car le Marine ne raffolait pas de l’atmosphère chaude qui de plus était saturé en humidité. Celle-ci percolait sur les troncs d’arbre et avait l’avantage de sustenter la soif du voyageur suante à pleine gouttes. Les attaques incessantes des fossiles vivants gâchaient le magnifique paysage de l’île. Le peu de moment de répit de Loyckh était presqu’exclusivement consacré à regarder cette beauté de la nature. Mais les prédateurs pullulaient dans cette jungle et même à la cime des arbres, le jeune homme devait se défendre.

En milieu de soirée, le commandant trouva le campement des rescapé du naufrage. Ceux-ci crièrent de joie à la vue d’un nouvel arrivant. Ils expliquèrent qu’ils avaient pu échapper à cette faune sauvage grâce à Hercule, un type d’une très grande force physique. Le malabar se tenait au milieu des gens, à coté d’un feu de bois et tenait un animal mort par la queue. « Ce soir, c’est dino à volonté » Rigola-t-il.

Heureusement qu’il était là, imaginez tous les sinistrés morts mangés. Qu’aurait-il dit à ses supérieurs ? Cet Hercule tombait à pic car en plus, Loyckh commençait à avoir faim. Une fois repu, le commandant demanda à tous le monde de le suivre, ils devaient rejoindre le navire de sauvetage le plus rapidement possible : les nuits n’étaient pas sûre. La troupe se mît en marche en restant bien groupée. Le soldat avait créé un tunnel de glace jusqu’à la plage afin que les bêtes ne sachent pas attaquer les humains. Il avait proposé à Hercule d’engager la marche en tête afin de repousser d’éventuels soucis malencontreusement intégrés dans le passage. Le jeune officier quand à lui, se marchait au dessus de sa construction et défendait celle-ci des assauts des méchantes créatures.

Tout ce passait bien lorsque Loyckh tomba sur un monstre dix fois plus grand et gros que le tyrannosaure. Même les diplodocus semblaient petits à coté de ce machin. Pour ne pas arranger les choses, le soleil venait de disparaitre entièrement de l’horizon ne laissant que la lune éclairer les lieux. Hercule et les suivant allumèrent leur torche mais Loyckh ne fit pas pareil, il voyait assez avec le miroitement de la lune et de la lumière des feux à travers la glace. Il précisa que la glace était assez épaisse que pour que tout le monde ne s’équipe d’une torchère. Il sauta ensuite en direction du monstre. Le geppou s’avérait fort utile fasse à une créature aussi gigantesque mais le Marine n’était pas un pro de cette technique, il devait donc faire vite.

-Ice Punch, dit il en imitant un direct du droit à l’instar d’un boxeur, puis il continua avec une attaque vers la tête de la bête, Ice Cross.

Une grosse partie du corps de l’animal venait d’être congeler par la première attaque et une croix de gel vint emprisonner la tête du monstres qui s’agitait pour briser ce qui l’étouffait. Profitant de l’occasion, Loyckh lança deux « Ice Ball » en direction des pattes de l’animal afin que si il arrive à se défaire de son casque blanc, il reste suffisamment immobilisé, le temps aux humains d’atteindre le rivage.

La méthode fonctionna d’ailleurs à merveille, après plusieurs minutes de course dans la voute de glace, tout le monde arriva sur la plage. Des soldats attendaient à l’entrée du tunnel et escortèrent ses arrivants vers le navire. Loyckh ne savait pas lesquels pouvaient être les fameuses personnalités du gouvernement mais il s’en battait complètement, il regardait à travers l’obscurité et vit un gros sac avec un truc qui bougeait à l’intérieur. Il emporta le tout au navire et le mit dans sa cabine.

De retour à Alabasta, Loyckh fut remercier par Den Den Muchi pour "mission accomplie". Il défit ses bagages dans ses quartiers et revint dans son bureau. Yan le salua brièvement avant de retomber en cataplexie dans son panier. Le jeune homme s’installa dans son fauteuil et examina le sac de plus près. Celui-ci en toile de jute de couleur marron bougeait tout seul. Un petit glapissement sorti de la besace et attira l’attention du chien blanc qui vint renifler le tissu. Loyckh n’avait pas ouvert le sac pendant la traversé car ce dernier ne bougeait plus et le commandant avait sans doute eut peur d’avoir tué l’éventuelle bêbête qu’il contenait. Il se décida à l’ouvrir maintenant que les mouvements avaient recommencés et qu’en plus ils s’accompagnaient de bruit. Le jeune homme défit le nœud de la corde et recula d’un pas. Une petite frimousse tachetée sorti la tête de la toile, un os fermement mordu. L’animal, pas plus gros qu’un lièvre appartenait à la famille des félins, c’était un tout jeune léopard des neiges. Il avait survécu grâce à la nourriture contenue dans le sac. Comment et pourquoi s’était-il retrouvé là, mystère, mais Loyckh décida de le garder… Il semblait s’accorder avec Yan qui montrait son approbation en jouant avec la petite panthère. Ils l’appelèrent Patoune en raison de ses grosses pattes.

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La justice sans la force est impossible, la force sans la justice est tyrannique.
Suis tes idéaux mais reste dans le droit chemin sinon gare à toi, Invité, je serai là!