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Beauty Monster ( Pv Maud Butterfield )
Ren Tao
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Sam 3 Sep - 19:16
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Naufrage sur Goat
Le bordel de Nighty Town avait fait du bruit et pour cause, j’avais été au courant de ma prime naissante. Rien de bien fabuleux, mais au moins, on pouvais dire que j’existais dans ce monde désormais. Certes, c’est loin de ce que j’imaginais, mais ce n’était que le début et ça, Hikari pouvait le confirmer. Malheureusement, les joies étaient de courte durée, car alors que nous nous en allions pour partir à la recherche d’une possible nouvelle recrue, une tempête avait causé pas mal de tort à notre embarcation. La violence de cette dernière était-elle, que le navire a été balayé. Cependant, le destin ne semblait pas vouloir mettre fin à notre vie si simplement et c’est ainsi que je me suis réveillé sur cette parcelle de sable. Une île ? Ouvrant les yeux un à un, je me grattais doucement la nuque pour alors grogner de mécontentement. Où ais-je donc atterrit hein ? Me redressant dans un premier temps, je vis quelques débris de bateau, prouvant qu’on s’était échoué. Mais Hikari et les autres matelots ne semblent pas là. Fouillant instinctivement mes poches, je me rends compte qu’il me manque des affaires, sûrement perdues en mer.

“ Et merde... “

Fronçant les sourcils, je me retournais donc pour observer l’île. Un beau bordel que voilà et encore, je ne voyais là que la face visible de l’iceberg, ignorant sa face cachée. Avançant à petit pas, je me mis à la recherche de quoi que ce soit pour survivre et communiquer. L’important était de chercher de quoi vivre au cas où j’allais passer un certain séjour ici. Je me mis donc à explorer l’île de fond en comble.
Restant quelque peu sur mes gardes, je tombais alors nez à nez avec ce qui semble être une petite cabane abandonnée. Le bois était vieux et un squelette humain faisait office d’accueil. Amusant non ? Fouillant l’endroit, je ne découvris rien qui pouvait m’indiquer l’endroit où j’étais.

Mais alors que je me pensais seul, j’entendis une branche craquer. Immédiatement, je sortis de la cabane pour aller voir ce dont il s’agissait et sans pouvoir rien faire, quelque chose ou quelqu’un m’assomma. Je tombais alors au sol sans pouvoir rien faire d’autre que de succomber à ce mal qui me prenait.
Je me réveillais quelques heures plus tard, attaché comme un saucisson à un poteau en bois. Des dizaines d’hommes étaient là à me regarder avec un drôle d’air. Pourtant, ce n’est pas leurs sourires qui me faisaient grimacer, ni même mon état actuel plutôt inquiétant, mais bel et bien leurs têtes. Malformations ici et là, cicatrices pas très sexy, le verdict était sans appel : ils sont moches. L’un d’eux s’avançait avec la ferme intention de parler semble-t-il. Mais pour ma part, je me contentais de chercher un moyen de m’échapper. Mes mains liées dans mon dos, j’avais à peine accès à une de mes poches arrières de pantalon où se cachait une fine lame, mais face à l’épaisseur de la corde utilisée, il allait me falloir du temps pour scier cette corde.

“ ... Que me voulez vous ? “

Et alors que j’allais enchaîner, voilà qu’un inconnu criait à moitié, interpellant les autres. D’après ce que je comprenais, des gens avaient repérés une autre personne et ils qualifiaient cette dernière de véritable beauté. Ce qualificatif ne semblait pas plaire du tout à la personne qui allait me parler et ils se décidèrent donc à partir à sa recherche pour le capturer et nous “ traiter “ comme il se doit. Seul à seul donc face à deux gardes, je me demandais s’ils étaient aussi fort que repoussant physiquement, car si tel était le cas, j’étais réellement dans une merde noire. Je commençais donc à scier doucement la corde.
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Dim 4 Sep - 0:31
Mauvais Karma
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Ca fait déjà quelques mois, mais comment ne pas y repenser ?

C’était rare, mais je me tenais plutôt calme. Je n’essayais ni d’exploser les dents d’un homme un peu trop envisageant avec Charlotte, ni de collectionner des ailes de mouches pour faire passer le temps. J’avais eu le droit à un peu de répit, et d’aller prendre des vacances sur l’île de Goat. Quand j’étais petite, George me disait qu’on ne devait jamais aller sur cette île, parce que les habitants y étaient fous. Il ne m’en avait pas dit plus, et je ne l'avais pas plus questionné. A l’époque, j’étais trop contente de pouvoir passer du temps normalement avec mon père pour gâcher ces moments par des questions niaises d’enfant. Le bruit courait que les habitants de cette île étaient si laids que la moindre personne belle ou potable qui se présentait chez eux subissait d’atroces tortures. Mais avec les rumeurs, on ne sait jamais. Du coup, je profitai de ces vacances pour avoir mes réponses. ‘Fin, des vacances, c’est un bien grand mot. Il faudrait plutôt dire que j’avais pas compris ce que le patron voulait que je fasse, alors je m’étais permis quelques congés. Toute seule. Quelle idée. Charlotte était occupée ailleurs, mais j’aurais franchement préféré rester avec elle. J’ai encore du mal à me faire à l’idée qu’on puisse se séparer. Je ne sais pas comment elle vit notre relation, mais pour moi, on est un peu comme ces oiseaux, les inséparables. Je ne suis pas amoureuse d’elle, enfin je crois pas, mais je me sens comme malade, sans elle. D’ailleurs, sur cette île, j’étais terriblement seule. Sans Charlotte, j’avais l’impression de n’avoir aucune envie. J’étais quelqu’un de vide, de banal. Je perdais mes couleurs.

Les navires qui passaient au plus proche de l’île de Goat n’y faisaient pas escale. J’avais dû trouver moi-même un capitaine assez fou et assez doué pour qu’il me dépose en vie sur l’île. A force de demander, on m’avait redirigée vers un gars à l’air constamment blasé. C’était lui, ce capitaine. Il m’avait posée sur une plage de l’île de Goat et était reparti tranquillement, pour un prix raisonnable, comme s’il n’y avait absolument aucun risque sur cette route maritime.

Quoi qu’il en soit, dès mon arrivée, je me suis dirigée vers un bois, sans trop savoir pourquoi. Mes pensées planaient dans mon esprit aléatoirement, tout comme mon regard sur mon environnement. Je relevais le visage vers un arbre sur lequel deux inséparables étaient perchés. Leur couple me narguait en me rappelant à quel point j’étais seule. Putain, si même les piafs se mettaient à me faire chier, fallait pas s’étonner que je veuille tout casser. En même temps, en les observant, je me posais plein de questions. Pourquoi ils restaient si proches ? Est-ce qu’on fait tous pareil que ces oiseaux ?

Bon en fait, ces questions je me les pose que maintenant. A l’instant, je plongeais dans la solitude sans en avoir réellement conscience. Ce que je me suis demandé, en voyant ces oiseaux, c’était plus… à propos de leurs couleurs. Je me demandais comment ça marchait, les couleurs, dans la nature. Si j’avais été un peu plus « bonne élève », plus attentive, plus intellectuelle, j’aurais adoré apprendre tout un tas de choses. Malheureusement, incapable de me concentrer, j’étais condamnée à me poser tout un tas de questionnements sans jamais en connaître les réponses.

Je les regardais, serrés l’un contre l’autre. Je me surprenai même à les trouver mignons. Mais lorsque l’un des deux lâcha une substance blanchâtre et nauséabonde sur moi, j’effaçai vite cette image de mon esprit. PUTAIN DE PIAF ! J’y croyais pas. Pour une fois, j'étais sage, calme, je faisais rien de mal, mais le karma s’acharnait sur moi. J’avais une énorme tâche de fiente sur l’épaule. Oh, ce truc, je savais même pas comment ça pouvait sortir de lui. Ça faisait trois fois sa taille. Il avait bouffé quoi, pour pondre une merde comme ça ? ET POURQUOI SUR MOI ? Sans réfléchir, je lui sautai dessus. Son double et lui s’envolèrent directement, et malgré la surprise, ils étaient restés proches l’un de l’autre. Ils se posèrent tranquillement sur un arbre voisin, chantant gaiement ALORS QU’IL VENAIT DE S’ALLEGER SUR MOI ! En furie, je poursuivai ma course. Putain, fallait que je l’attrape. Je m’en foutais de leur couple, de le détruire ou quoi. Ça m’aurait même fait plaisir. Ouais, c’était pas lui que j’allais essayer d’attraper, c’était son copain. Comme ça, lui, il allait crever lentement, de douleur. Ouais, c’était le bon plan. C’est plus drôle quand ça dure.

Problème : je suis pas chasseuse d’oiseaux. Je le poursuivais, je sautais partout, j’insultais ceux que je poursuivais de tous les noms d’oiseaux. Putain, je voyais plus qu’une chose : ces piafs. J’allais pas les lâcher, ça non. Je sais pas combien de branches fouettèrent mon visage, mais je m’en foutais. On me chie pas dessus comme ça, moi ! Enfin... on me chie pas dessus tout court, en fait.

Enfin, l’oiseau - le copain de celui qui avait déféqué sur moi - me donna la parfaite occasion de l’avoir. Je l’avais suivi jusqu’à une ville, feintant de m’être calmée. Il avait fini par se poser sur une sorte de piquet retenant une toile. Moi, j’étais encore dans le bois, et je grimpais sur une branche non loin de lui, à sa portée. Comme un fauve, comme le plus grand prédateur de la jungle, j’épiais ma proie. Je respirais doucement, essayant de faire le moins de mouvements possible. Et là, fatalité de sa misérable existence, il était trop proche pour que je puisse le louper. Je me ruai sur lui en hurlant :

- CREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEVE ENFLUUUUUUUUUUUUURE ! SALE *censure* J’VAIS TE *censure* *censure* ! *CENSUUUUUURE* !!

Et sinon, je l’avais raté à quoi ? Un ou deux centimètres, vraiment ! J’étais super proche. Je vais finir par croire que, si un bon dieu existe là-haut, il s’acharne vraiment sur moi.

Je tombai sur la toile tendue. Ou plutôt à travers, tant la chute fut violente, et la toile peu solide. Pour me retrouver au milieu de ce qui semblait être une réunion de gens moches. Je vais vraiment finir nonne. S’ils avaient été surpris par ma chute, leur attention se porta ensuite sur mon visage. Ils avaient l’air plus que dégoûtés :

- Oh, comme elle est mignonne !

- Presque belle… !

J’avais pas capté de suite. En plus, j’étais un peu sonnée à cause de la chute. Mais le « presque belle », il m’avait réveillée d’un coup.

- WOW, COMMENT CA, « presque belle » ? Tu t’es vu face de fion ?!

Cette bande de con m’avait même pas répondu. Il y avait juste un gars, dont la tête ressemblait plus à un marteau qu’à quoi que ce soit de vivant, qui avait crié :

- ATTRAPEZ-LA ! Faut la mettre avec l’autre !

Putain, moi qui était venue juste pour voir des gens moches, je me faisais chier dessus, je tombais d’un toit, et maintenant on m’en voulait de pas avoir un cul à la place de la tête. Le sort s’acharnait, vraiment. En plus, ils étaient trop nombreux pour que je me risque à les combattre. Lâchement, je tentai de me relever d’un bond et de fuir vers la sortie.

Karma, dieu ou je ne sais quoi, bordel lâchez-moi. Devant la porte se tenait un gros costaud d’au moins trois têtes de plus que moi, aussi bien en hauteur qu’en largeur. Lorsque j’avais sauté, je me l’étais prise en plein dans la tête, et j’avais rebondi contre son énorme panse. Entre la chute et ça, j’étais trop sonnée pour me défendre lorsqu’ils m’attrapèrent comme une poupée de chiffon.

En quelques minutes, je me retrouvai saucissonnée à une poutre en bois, à côté d’un gars roux, qui, je dois l’avouer, était plutôt pas mal dans son genre. En attendant le supplice qu’ils nous promettaient, je tournai le visage vers le roux et l'interrogeai :

- Hey, ils nous veulent quoi ces affreux ?

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Ren Tao
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Dim 4 Sep - 1:32
  • Ren Tao
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Menace pesante
Me faire capturer par des guignols, ça m’est déjà arrivé, cependant, jamais je ne m’étais fait avoir ainsi, sans réelle option de secours. Personne à qui appeler à l’aide, juste ma propre personne pour me sortir de là. Sciant la corde lentement, je me demandais si tout allait bien se passer. Après tout, le karma est parfois le même pour tous. Des fois ça va bien et soudain pouf, tout va mal. Visiblement, moi s’était ça. Grognant de mécontentement, je tentais de couper la corde, mais son épaisseur était telle qu’il me faudrait un certain temps en supposant qu’aucune des abrutis ici présent ne découvre que je tente cela. Les observant à tour de rôle, j’avais là une belle brochette. D’un côté branlox2000, à côté Couillizator et enfin Tête-de-gland... Qu’est-ce que j’avais fait pour mériter ça hein ? Eux aussi d’ailleurs, on dit que mère nature est parfois gentille, mais là, le jour de leurs naissances, elle devait être en pétard. Douce ironie me faisant presque rire.

Coupé dans mes pensées, voilà que le reste des troupes revenait avec un paquet de taille. En effet, ils étaient en compagnie d’une demoiselle. Alors que d’ordinaire je me plait à détailler cela, mon humeur massacrante me faisait simplement soupirer, comme si j’étais lasse de cette visite non demandée. Et maintenant ? On va faire quoi hein ? Ils vont nous passer par derrière un par un ? “ Tché-Tché “ qu’ils appellent ça ? Ou bien ils vont faire un truc plus classique comme par exemple nous transformer en brochette à griller sur un barbecue ? Ces mochetés sur pattes ne me disaient rien qui vaille, mais en soit, je ne pouvais que comprendre leurs douleurs. Ce monde est si superficiel - moi le premier dans ce dernier - il est difficile de s’intégrer si on n’est pas beau physiquement. Bref... Pas le temps de m’apitoyer sur leurs sorts, je me devais de me barrer. Alors quand la miss se décidait à me causer, je vins simplement répondre d’un ton sec et clairement las.

“ Ais-je une tête à le savoir ? “

Faisant une légère moue, j’allais enchaîner, mais voilà que le “ chef “ reprit la parole. Il avait entendu les dires de la miss et autant le dire, ça ne semblait pas les amuser.

“ Affreux ? ... Vos mots sont d’une telle mocheté qu’ils vont vous coûter la vie. Idem pour toi la tomate sur patte. “

Poussant un profond soupire, en plus de tomber sur des horreurs de ce monde, je devais me taper des débiles. Tsss... Me mordant la langue pour ne pas perdre mon sang froid, je vins alors à pousser un bâillement sévère, montrant un ennui sans nom.

“ Vous m’ennuyez à jouer les autochtones méchants qui s’en prennent aux voyageurs. En plus d’avoir des têtes de culs, vous êtes idiots par dessus le marché. Soyez sûr d’une chose, quand je me libérerais, je vous referais le portrait à tous ici présent, car je suis Ren Tao et non le guignol du coin. “

On pourrais croire que je pétais plus haut que mon cul, mais n’importe qui de censé et avec les pieds sur terre pourrait le sentir : je ne plaisantais pas. Je ne prenais personne de haut, j’étais juste naturel, sérieux au possible. Ce que je disais, je le pensais à 100%, non, que dis-je, 200%, non, mieux, 300%. Mes paroles avaient sonnées comme un grognement d’animal sauvage qui ne comptait pas en rester là. Si je devais passer ma nuit à traquer ces andouilles pour me venger, alors je le ferais en bon salopard que je suis. Après tout, j’avais tout mon temps désormais non ?
Profitant de mon état handicapé, un homme me mit un coup dans le bide, suivis d’un de ses collègues et ainsi de suite. Ils me tabassaient pendant un petit moment, me laissant simplement là, K.O visiblement, alors qu’il n’en était rien. Mon esprit n’était pas brisé, bien au contraire. Nous laissant donc seul, le chef nous indiqua simplement qu’au lever du soleil, ils nous tueraient en bonne et dû forme. Crachant du sang en guise de réponse, ils s’en allaient et nous laissaient là.

“ ... Enfoirés de merde... “

Juron simple envers eux, je repris une respiration calme, reprenant ma tentative de sciure au niveau du lien qui m’entravait aux poignets. Sans regarder la miss donc, je vins simplement à poser une question.

“ Tu as un navire pour te barrer de là ? T’es là comment ? Et depuis quand ? “

Sentant une légère douleur, je lâchais l’arme me servant de cutter et je jura intérieurement. La corde était sciée à moitié environ. Je devrais terminer cela à la seule force de mes bras je suppose... Fatiguant d’avance.

“ ... Je vais me barrer d’ici et quand je reviendrais un jour avec mes acolytes, jme jure de tout foutre en feu juste pour le plaisir... “

Je brûlais de rage, mon courroux serait sans précédent.
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Il avait répondu sur un ton aussi sec que le gars qui venait de passer devant nous. Ouais, lui, il avait vraiment une tête de raisin sec. Ou de poulet grillé, tant sa peau avait brûlé au soleil. Mais ce roux, d’une phrase il m’avait saoulée. Hé, je demandais juste, pas la peine de s’énerver. Pour qui il se prenait ? On était dans la même merde, là. Je prenais une respiration pour l’insulter quand un gars vint me menacer de mort pour avoir étonnamment remarqué qu’ils étaient « affreux ».

- C’est pas moi, c’est lui, avais-je glissé avec une voix de souris !

Le moche me lança un regard noir, plus rempli de haine que les ténèbres. Il ne devait pas aimer qu’en plus de l’insulter, je le prenne pour un débile. Je sais pas pourquoi, mais faut dire que c’est dur de prendre quelqu’un d’aussi moche au sérieux. Puis ce fut au roux de prendre la parole :

- Vous m’ennuyez à jouer les autochtones méchants qui s’en prennent aux voyageurs. En plus d’avoir des têtes de culs, vous êtes idiots, par-dessus le marché. Soyez sûr d’une chose, quand je me libérerai, je vous referai le portrait à tous ici présent, car je suis Ren Tao et non le guignol du coin.


Si j’avais pu, j’aurais applaudi comme une furie, longtemps et lourdement, pour lui faire comprendre qu’il parlait trop. C’était quoi ce type ? « Je suis Ren Tao ». Je crois que j’avais explosé de rire à ce moment-là. Non, vraiment, c’était trop.

Par contre, je me calmai vite en voyant un premier type passer juste devant moi, pour enfoncer son poing dans l’estomac du roux. Je me mordais les lèvres pour ne pas continuer de rire, mais voir tout ce village de fous passer devant cet orgueilleux pour le frapper, chacun son tour. A ce moment-là, j’aurais vraiment aimé ressembler à un caillou pour lui en coller une aussi.

Puis ils s’en allèrent comme si les coups n’étaient qu’une petite formalité, nous laissant seuls. Je soupirai d’ennui, pensant que j’allais passer la nuit à côté d’un gars aux portes de la mort, à ne rien faire. Mais ma peur de solitude fut soulagée lorsqu’il se décida à me parler :

- Tu as un navire pour te barrer de là ? T’es là comment ? Et depuis quand ?

Il ne m’avait pas accordé ne serait-ce qu’un regard. D’habitude, je déteste ce genre de comportement. Mais là, si je me fâchais avec la seule compagnie qu’on m’offrait, j’allais vraiment m’ennuyer. Je me contentais donc de cette discussion.

- Oh, non, j’ai pas de navire. C’est un malade qui a accepté de me déposer ici. Pour les vacances. J’ai toujours rêvé de voir ces moches. Enfin, non, pas toujours, ça m’a pris le mois dernier en fait. Puis en arrivant, je me promenais tranquillement, et j’ai vu des oiseaux, les inséparables, tu vois ce que c’est ? Je les ai regardé, c’est tout, j’ai même pas cherché à les embêter, et l’un deux m’a chié dessus. D’ailleurs, je dois encore avoir la trace sur l’épaule, regarde. Puis j’ai voulu le tabasser, mais je suis tombée sur une tente, je suis passée à travers, et je me suis retrouvée au milieu d’une bande de culs-de-babouins, eeeet voilà, je suis ici. Et je suis là depuiiiiis…

Je faisais mine de compter dans ma tête.

- Aujourd’hui.

Je me taisais une seconde, de laquelle il profita pour reprendre la parole.

- Je vais me barrer d’ici et quand je reviendrai un jour avec mes acolytes, j’me jure de tout foutre en feu juste pour le plaisir...

Finalement, je tournai le visage vers lui. Le soleil couchant donnait à ses cheveux une impression de feu. Ouais, on aurait dit qu’il brûlait. Surtout avec sa coupe. Il avait vraiment une tête de flamme. Ça lui allait plutôt bien, lui qui s’enflammait rapidement. Je profitai des dernières lueurs du jour pour le dévisager un peu mieux. Déjà, globalement, il était grand, et avait l’air plutôt bien sculpté. Mais ce fut sur son visage que je m’attardai le plus. Il avait un profil normal. En fait, son nez était plutôt moche. De toute façon, je trouve que les hommes avec un joli petit nez, ils font un peu… disons… efféminés. Pour ses yeux, la lumière du soleil se reflétait dans son regard. Ses iris étaient d’or. ‘Fin, je voyais que le gauche, mais j’imaginais que l’autre était de la même couleur. Au final, je me rendais compte que ce que j’aimais bien, chez lui, c’était ses cheveux et ses yeux.

Après un instant de silence, je soupirai :

- Enfin bon... Tu dis que tu peux te libérer, alors si tu peux le faire pour moi aussi, ce serait cool. S’te plaît.

En fait, je me demandais si le Yami Yami pouvait me sortir de là. J’avais conscience de n’en être qu’à la genèse, avec ce fruit, ce pouvoir. Mais je me posais déjà des questions sur ses limites. Je voulais savoir jusqu’où ça pouvait aller. Pourtant, je n’avais pas envie de m’en servir tout de suite, et ce pour deux raisons. Déjà, si ça ratait, c’était la honte. Mais surtout, ce type, il avait l’air vraiment sûr de lui. Les gars dans son genre, ça titille ma curiosité jusqu’à ce que j’en devienne chatouilleuse. Il pouvait vraiment s’en sortir si facilement ?


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Dim 4 Sep - 11:44
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Soif de sang
Actuellement, ma mauvaise humeur n’était qu’un euphémisme. Pour sûr, si Hikari me voyait dans cet état, elle se cacherait à l’autre bout de la terre car elle-même sait que je suis capable du pire dans ce genre d’état mental. Mon idée actuelle était de faire un massacre, mais le plus important était de se barrer de là. Ainsi donc, alors que je discutais rapidement avec la miss, je me demandais comment faire. Si les autochtones recommençaient à faire une chasse à l’homme, pour tous les éliminer il me faudrait un certain temps. Les tuer un par un était dans mes cordes, mais la patience n’était pas mon fort ces derniers temps. Avancer à vitesse grand V était mon dada. Et c’est pour cela que j’allais vite brusquer les choses.

La demoiselle à la chevelure aussi folle que la mienne se mit à me répondre. Et quelle réponse... Alors que j’avais demander une chose simple, elle me déballait sa vie d’une telle manière que si j’avais eu ma lame à portée de main, je l’aurais envoyé sur ses cheveux afin de lui faire une coupe courte et accessoirement la faire taire. Plutôt ironique venant de la part d’un assassin à la tchatche aussi énorme que son égo ? Quoi qu’il en soit, je me contentais de lâcher un simple soupire et un commentaire.

“ Tu dois avoir soif à la fin de tes journées hm ? “

Référence au fait qu’elle parlait énormément pour ne rien dire d’intéressant, finalement, je me rendais compte qu’elle ne serait peut-être pas si utile que ça en fin de compte. Pas de navire, cela veut dire qu’on ne peux pas partir. Restais à savoir si les vilains de cette île avait des moyens de transports ? Peut-être, après tout, pour la chasse en mer ou la pêche, c’est une obligation non ?
Revenant à moi, voilà que la petite miss reprit la parole. Hm ? Que je la libère ? Amusant tient. Pourquoi est-ce que je ferais ça hein ? Lançant donc un regard sceptique vers cette dernière, finalement je vins hausser les épaules.

“ ... As tu un appareil de communication ? Ou un moyen de faire appel à ta ... Folle ? “

Attendant une réponse qui allait décider de son sort, je vins forcer sur mon lien, laissant entendre un bruit de craquement léger. Si je continuais, je pouvais y arriver, mais ça allait prendre du temps. Le soleil se couchait et nous laissait dans une certaine intimité. Mon humeur en revanche ne baissait pas en intensité, bien au contraire, j’étais décidé à me venger en partie pour revenir plus tard au final. Je continuais donc à tenter de briser mes liens entamés, et quand je sentis enfin que ces derniers allaient se briser, voilà qu’un mec débarque. Sans doute un idiot censé nous surveiller ou voir qu’on est bien là. Le fixant en coin, je remarquais qu’il avait une belle machette. Oh ? Ils voulaient nous faire la peau ? Règle numéros une, ne jamais avoir d’arme trop tranchante face à un assassin ou une personne ayant soif de meurtre. Lui faisant un clin d’oeil, je me permis une petite remarque dans le but de simplement le faire approcher.

“ On t’a déjà dis que tu as une gueule à faire vomir les morts ? “

Mon attaque faisait mouche, ce dernier furax approchait avec sans doute la ferme intention de me couper quelque chose. Une fois à ma portée donc, je brisais la corde sur laquelle j’avais forcé depuis tout à l’heure et je lui donna un coup aux oreilles pour le déstabiliser, suite à quoi, je pris sa tête entre mes mains avant de forcer sur cette dernière, lui brisant la nuque sans plus de cérémonie. Son corps tomba lourdement au sol et je pu profiter de ma liberté. Frottant mes poignets, je pris alors la machette avant de me retourner vers la miss.

“ ... Si tu me gênes... Tu subis le même sort ok ? “

Deal sans l’être, je fis le tour de son poteau avant de donner un coup direct dans la corde, la coupant nette. Maintenant, s’était l’heure de la vengeance et s’il y a bien une chose qui est pire qu’un assassin en liberté, c’est bien deux assassins...
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Dim 4 Sep - 16:22
Il est pas content
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Je répondis, avec une fausse naïveté, « oui », lorsqu’il me demanda si j’avais soif à la fin de la journée. Vraiment, dès qu’on serait saufs de cette merde, fallait que je lui fasse payer. Mais tant qu’il ne m’avait pas sortie d’ici, je restais polie. En espérant qu’il le fasse.

Puis il voulut savoir si j’avais un truc pour appeler le capitaine qui m’avait amenée ici. Vraiment, j’avais une gueule à me promener avec un escargot sur moi ? De toute façon, ce marin je l’avais vu qu’une fois dans ma vie. Je ne savais rien de lui, mis à part qu’il était assez fou pour accepter de mener des idiots sur cette île. Pourtant, j’imaginais bien que si je répondais à la négative, j’allais rester ici.

- Oui, évidemment que j’en ai un !

Avant tout jugement, sachez que c’était pas tout à fait un mensonge. Il me semblait avoir vu un Den Den Mushi dans la pièce où j’étais tombée. J’étais pas sûre, mais de toute façon, il devait bien y en avoir un peu partout dans la ville, des trucs comme ça. Par contre, j’avais personne à appeler. Si je contactais Azalg... Agzalg… Alzagu… ‘fin Jaf’ar, il allait me défoncer. Charlotte était occupée, et je ne savais pas comment joindre le capitaine. J’espérais que le roux, lui, il pourrait appeler ses acolytes. En fait, je comptais sur lui pour me sortir de là, sans savoir s’il pouvait vraiment se dépatouiller de cette situation tout seul, ni s’il allait m’aider. Mais je mettais les chances de mon côté, au cas-où. Dès que j’en aurais l’occasion, je devais me débrouiller pour me tirer. Avec ou sans lui, qu’importe ?

Pendant un moment, on est restés sans rien dire. Alors qu’un gars, sûrement un garde, passait vers nous armé d’une énorme machette, le roux se décida à l’ouvrir. Comme si c’était le bon moment.

- On t’a déjà dit que tu as une gueule à faire vomir les morts ?

J’explosai de rire. Si je n’avais pas été attachée, je crois que je me serais retrouvée à rouler par terre. Je m’attendais pas à ça, venant de lui. Au fond, peut-être qu’il était pas aussi connard que ce que je pensais. Il était drôle, c’était au moins ça. Malheureusement pour lui, le garde s’approcha de son poteau avec l’intention de lui couper je ne sais quel membre. En même temps, il leva son arme d’une manière tellement désordonnée qu’on ne pouvait pas vraiment deviner s’il se préparait à attaquer ou s’il faisait sauter des crêpes. Alors qu’il allait abattre sa lame sur son prisonnier, ce dernier coupa ses liens à la seule force de ses bras. Putain, dans quel monde on vit ? J’étais pas sûre d’être contente d’avoir en ma compagnie un gorille. Sans compter que juste après, il lui a brisé le cou comme on le fait avec les lapins. J’avais plus qu’à espérer qu’il en fasse pas autant de moi.

Il y a pas de raison, il croit que t’as un escargophone sur toi.

Sauf s’il essayait de me fouiller avant.

Ouais, là, pas de chance.

Il s’approcha de moi, d’abord silencieux, après avoir récupéré la machette. J’ai eu un moment de stress, j’avoue. C’était pas très confortable de me savoir vulnérable, et de le savoir armé. Comme si je passais un simple test, il demanda :

- Si tu me gênes... Tu subis le même sort, ok ?

- Moi, gêner ? C’est mal me connaître, ahah !

Dès qu’il me détacha, je lui fis signe de me suivre vers la forêt, pour qu’on puisse se poser, réfléchir, que je lui dise que j’avais rien sur moi et qu’il fallait qu’on se démerde autrement. Malheureusement, il me semble qu’il ne me vit pas. Ou il m’ignora. Alors que je commençais à trottiner vers l’extérieur de la ville, il plongeait en son centre. Enfin je crois, j'ai pas de sens de l'orientation de toute façon. Je me retournai vers lui avant de le rejoindre, pour savoir ce qu’il foutait.

- Hé, tu fous quoi ?

En voyant son regard, je compris à quel point il avait envie de les buter, ces sauvages. Il avait l’air enragé et excité. Cette attitude, je la connaissais assez. C’était la tête d’un gars qui voulait du sang et des morts. C’était le regard d’un assassin. Je le suivais en soupirant, et le pire, c’est que je sentais qu’il ne souhaitait pas seulement que je ne le dérange pas. Il voulait que je l’aide. D'un côté, ça me faisait chier, et d'un autre, je sentais l'excitation monter en moi aussi. Toute seule, je n'aurais jamais osé m'en prendre à tant de gens. Mais après la démonstration musclée qu'il venait de m'offrir, j'étais plutôt en confiance. En plus, ce serait plus facile pour moi d'attraper un escargophone, avec la panique chez les moches. Ainsi, je n'aurais pas à lui dire que je n'en avais pas, et peut-être qu'il n'essaierait pas de me tuer avec les autres. Ouais, c'était un assez bon plan.

'Fin si ça se trouve, je me faisais des films et il voulait même pas se battre.


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Ren Tao
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Dim 4 Sep - 16:58
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Soif de sang
Pourquoi diable l’aider ? Question d’intérêt. Après tout, elle avait répondu positif quant au fait d’avoir un escargophone non ? Pour le coup, je pourrais simplement la tuer et lui voler son appareil, mais ma rage était telle que cette simple option était directement écartée. Je lui demanderais son appareil plus tard étant donner que là, j’avais pour seule et simple envie que de me faire le chef de ces foutus autochtones. Il allait me sentir passer le petit enfoiré... La miss quand à elle semblait perplexe au début. Serait-elle une froussarde ? Peut-être, après tout, les apparences sont parfois trompeuses, mais pour l’heure, je n’avais ni le temps ni l’envie de vérifier par moi même ce qu’elle est. Alors que sans le savoir, j’avais une réelle perle dans ce bas monde.

Ce que je fou ? Me retournant rapidement, je vins simplement montrer la machette avant de lui faire signe de me suivre sagement.

“ ... Je m’improvise coiffeur... “

Amusant n’est-ce pas ? Qui a dit que les assassins n’ont pas d’humour ? Bon ok, le sourire carnassier que j’avais affiché ne ferait pas jouir la victime, mais ça ce n’est qu”un détail. Bien décidé à faire couler un peu de sang, je m’enfonçais dans la forêt en me dirigeant vers ce qui semblait être un campement. Ces gars s’étaient installés là depuis un petit moment hm ? Caché derrière un rocher, j’avais une belle vue sur le campement et ce dernier était plus que simpliste. Des tentes dont une qui semblait plus grande que les autres. Là était mon objectif me disais-je. Ainsi donc, observant mon environnement, je vins à me faire silencieux. Telle une panthère, je me fondais dans la masse, grimpant sur un arbre, et me déplaçant de branches en branches en faisant attention. La gestion de mon poids semblait parfaite et pour cause, n’importe qui aurait fait casser la branche, mais moi non. Approchant telle la mort, je regardais où se trouvaient des gardes censés faire les sentinelles. Ils sont organisés ces salops tient. Amusé au plus haut point, je me re-concentrais sur la grosse tente prévoyant de sauter dessus et faire aussi vite qu’un pro.

Jetant un coup d’oeil vers la miss, je me demandais ce qu’elle faisait ou allait faire. Au cas où elle ne saurait pas quoi faire, en supposant qu’elle m’avait gardé à l’oeil, je fis quelques signes afin de désigner quelques gardes. Il serait judicieux de les faire disparaitre ou tuer afin de rendre plus aisée une certaine fuite. Mes intentions communiquées, je me remis donc à fixer cette tente. Il ne me restais plus qu’à sauter et faire le ménage non ? Me concentrant en douceur, je mémorisais mon objectif, répétant dans ma tête ce que j’allais faire.
Calmant ma respiration, je me concentrais, essayant d’atteindre un oubli absolu. Une fois prêt donc, je m’apprêtais à sauter, prêt à faire un véritable carnage.
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Lun 5 Sep - 15:14
Barbec' samedi ?
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- Je m’improvise coiffeur...

Hé, vraiment, ce gars je commençais à bien l’aimer. Bon, sur le coup, il avait monté la machette un peu brusquement, ça m’avait surprise. Mais quand même, il était drôle.

Il ne faisait aucun bruit, en avançant dans les bois. Une véritable panthère… rouge. Prédateur dans la nuit. C’était étrange, avec lui. D’un côté, il dégageait une aura tellement haineuse qu’elle me faisait presque peur, et d’un autre, il m’impressionnait. J’aurais voulu être aussi précise que lui, mais c’était comme ça, c’était dans mes gènes : j’étais pas douce. Je faisais pas dans la discrétion. D’ailleurs, en le suivant, j’essayais de faire preuve d’autant de silence et de dextérité que lui, en vain. Tout au long du chemin, je faisais craquer les feuilles et les branches mortes sous mes pieds. Heureusement pour nous, apparemment personne n’était présent dans les environs. J’en avais même profité pour ramasser deux bâtons : un plutôt large et solide, qui pouvait servir de petite massue, et un autre plus fin. Je les accrochai à la ceinture de ma tenue, à portée de main. On n’avait pas tous la chance de cueillir des machettes.

Nous nous arrêtâmes devant un rocher, assez loin pour que mes bruits n’alertent visiblement pas le groupe de moches. De là, on pouvait voir ce que je pensais être une ville. C’était plus un campement, en fait. Mais mon regard s’attarda plus sur les personnes encore présentes dans les couloirs du campement. Des gardes. C’était rigolo, de les voir se promener, comme des fourmis. Pendant un petit moment, je regardais leur ronde. Chacun en respectait un trajet parfaitement, sans jamais en changer. Ils se croisaient en plusieurs points. Evidemment, je n’eus pas le temps de tout retenir, mais globalement, c’était assez facile. Comme je le dis toujours, l’organisation, c’est le début des emmerdes. Suffisait de pas se faire choper dès le début. Dès que les premiers gardes seraient assommés ou morts, on serait tranquille pour continuer. Je savais pas trop s’il voulait tuer tout le monde ou pas ; dans tous les cas on était obligés de commencer par eux.

Après être descendus du rocher, nous nous dirigeâmes vers le campement, le plus proche possible. Fidèle à lui-même, le roux bondit sur un arbre dans un silence de mort, tandis que je continuais à pieds. Un peu trop près du campement, il ne me fallut qu’un pas pour qu’un gars se tourne dans notre direction.

- Qui va là ?!

Même dans la nuit, la simple lueur des feux de camp faisait briller mes cheveux aux couleurs pétantes. Je n’avais pas l’option d’hésiter. Avant qu’il n’alerte tout le monde, je bondis sur lui, sans réfléchir, afin de le faire basculer vers l’arrière. Avec la force et le poids, je réussis à le faire tomber sur le dos, la tête dans un feu de camp allumé juste derrière lui. Pour éviter qu’il n’hurle, je maintenais un genou sur son cou, afin de couper toute arrivée d’air susceptible de lui permettre d’émettre un son. Moi, bah... Ouais, ma jambe était en plein dans les flammes. J'avais beau utiliser les pouvoirs du Yami Yami pour absorber les blessures, je sentis passer les brûlures sur mon genou et mon mollet. Je tentai de redoubler d'efforts pour ne pas hurler, mais à cause de cette malédiction, les sensations étaient décuplées. J'avais l'impression que mon corps entier brûlait. Ma jambe n'était pas dans le feu, non, elle était en enfer. Mon bas avait brûlé, laissant ma jambe à nue. Je serrai les dents en hurlant. C'était pas le gars qui avait alerté qui que ce soit. C'était moi. Pauvre conne. Je sentais mon visage crispé, si bien qu’il me sembla sentir quelques larmes couler.

Quand je me relevai, aucune trace de brûlure ne se présentait, mis à part le bas troué et carbonisé. Je prenais sur moi, me mordant les lèvres, pour ne plus hurler. Seule la sensation des ténèbres sur ma jambe dissipait la douleur, avec une lenteur horrible. Je regardai le gars inerte, la tête encore dans les flammes. Bof, de toute façon, pour ce qu’il y avait à amocher…

- Dommage, c’est pas ce que je préfère, la viande cuite, murmurai-je en riant et grimaçant à la fois.

J’eus à peine le temps de me délecter de ce premier mort qu’un autre garde arrivait. Ca servait à quoi de retenir leurs rondes pour les oublier dix minutes plus tard ? De toute façon, celui qui grillait avait déjà commencé à me rendre euphorique, me faisant presque oublier la douleur. Je ne sais pas vraiment si l’autre garde avait eu le temps de voir le mort, mais au cas-où, je me devais de l’empêcher de voir ce spectacle. Je courais à sa rencontre, glissant une main à ma ceinture. Je comptais l’assommer avec le gros bâton, jusqu’à ce que je me rende compte que j’avais attrapé le petit.

Génial.

On se débrouille avec ce qu’on a. Une fois à sa portée, alors qu’il s’apprêtait à appeler des secours tout en sortant son arme, je plantai ma brindille dans son œil droit, puis dans l’autre. Lui, j’avais pas pu l’empêcher de gueuler. Alors avant que tout le monde se ramène, je m’étais à nouveau éclipsée dans les bois, m’enfonçant assez profondément dans les buissons pour garder le roux en vue sans être repérée par tout le village alerté.


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Ren Tao
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Mer 7 Sep - 13:56
  • Ren Tao
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Soif de sang
Chacun avait son job désormais. Concentré totalement sur mon objectif, pour sûr que si Jack m’observait - ou même ma famille - ils seraient fier de voir que malgré mes défauts j’ai su retenir l’essentiel de leurs formations en tout genre. Mes yeux rivés sur ma cible, j’attendais le moment opportun pour frapper. Quand certains gardent s’éloignaient de la tente, je lança un dernier regard vers la miss qui semblait avoir trouver de quoi s’occuper. Sûr de moi donc, je m’élança dans l’ombre. Telle la mort, j’entrais d’un coup, sans prévenir. Un simple coup de machette découpa la toile et j’entrais en surprenant un bon nombre de gens dans cette tente. Cinq, ils étaient cinq dans ce morceau de tissu tendu. Un premier coup de machette s’en allait vers le plus proche de moi alors que les autres se mettaient en état d’alerte. Ignorant le sang qui giclait du corps de celui que j’avais tué d’un coup sec, un des quatre gars restant sortit en courant et pour cause, s’était le “ chef “. Tsss... Alors que je m’apprêtais à sortir pour lui courir après, les trois firent barrage m’empêchant de poursuivre ma cible.

“ Hors de mon chemin.. “

Les trois foncèrent sur moi en tentant de me prendre en grippe. Un en face et deux sur les côtés, j’étais en sous nombre. Fronçant les sourcils, je tenta de trancher ceux qui approchaient, mais malgré mes talents en assassinats, je reste un homme avec deux jambes, deux bras et une tête. Ainsi donc, l’un d’eux arriva à m’enlacer en tentant de me priver de mes mouvements. Changeant donc la position de la lame, je l’enfonça dans ses côtes sans tarder. Relâchant sa prise, j’étais de nouveau libre de mes mouvements, mais les deux autres étaient déjà sur moi. Les coups pleuvaient et mon seul moyen de m’en sortir plus ou moins intact était d’esquiver et utiliser l’autre type comme d’un bouclier humain. Bon plan, étant donner que l’un des deux avait repris la machette. J’avais donc troqué mon arme contre un bouclier ? Je ne suis pas du genre à dire que la défense est la meilleur attaque. Ainsi donc, quand un coup de lame se planta dans le corps de mon bouclier, je pris le poignet de l’ennemi et l’attira à moi. Le gratifiant d’un coup de boule, je repris la lame pour trancher l’autre qui tentait une approche sur le côté. Le dernier restant se tortillait au sol à cause de son nez nouvellement brisé.

“ Tsss... “

Je mis fin à ses jours d’un coup à la nuque avant de me précipiter dehors. Ces enfoirés m’avaient fait perdre un peu de mon endurance, mais je ne perdais pas l’envie de me farcir ce mec. Juste ce mec... Ainsi donc, le cherchant du regard, celui-ci s’était dirigé sans le savoir vers la position de Maud et je donnais donc une certaine instruction, sans savoir si elle m’entendrait ou non. De toute manière, la discrétion était loupée désormais.

“ Il essaie de se barrer !!! Si tu le croises chope le !!! “

Il n’allait pas s’en sortir comme ça, bien au contraire. L’alerte sonnait dans le camp et les gardes étaient en ébullition. Il fallait vite faire le ménage ou s’enfuir. Mais si j’optais pour la deuxième option, ce serais AVEC le gars... Et non sans.
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Dita | Epicode
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Lun 12 Sep - 17:17
J'aime pas les roux, ni les moches
FB ft. Ren Tao
Garder le roux en vue, hein ? J’avais pas eu le temps de faire connaissance avec deux têtes de flan qu’il s’était tiré. Je savais pas où il était, et non seulement ça me faisait chier parce qu’il m’avait mise dans la merde, mais en plus j’avais bien peur de me refaire choper et griller parce qu’il m’avait mise dans la merde. Putain, mais quelle conne ! C’était pas une bonne idée de le suivre. Et pourtant, je le savais. Faut pas faire confiance, ni même suivre, les inconnus. Encore moins quand ils sont roux. Sauf quand ils sont mignons, n’avais-je pu m’empêcher de penser. Mais à l’idée de dire des choses aussi fifilles et nunuches, je crachai par terre comme pour vomir ces pensées. Berk. Je devais avoir de la fièvre.

Mais tous les combats spirituels contre moi-même et mes goûts en matière d’homme ne m’avançaient pas. J’étais bloquée dans les buissons, condamnée à rester allongée sans bouger en attendant de pouvoir profiter d’une faille. Sachant qu’ils allaient sûrement commencer à chercher le meurtrier des deux faces de fesses, je risquais d’être là pour un moment. Je voyais à peine ce qu’il se passait dans le campement, entre les branches. Néanmoins, il me sembla deviner que vers les tentes où se trouvaient les corps, une petite masse s’était formée. Une petite. En fait, la plupart des moches semblaient se diriger vers une autre tente, d’où je vis sortir une silhouette difforme – par derrière. Je n’y prêtais pas plus attention et en profitait pour ramper plus profondément dans les bois, avec toute la discrétion qui m’avait été donnée. Aucune, quoi.

J’avais eu la chance de ne pas me faire repérer, mais une telle chance n’arrive pas sans une catastrophe derrière. Ouais, il fallait qu’un gars déboule de nulle part et trébuche sur moins en grognant comme un cochon. Ça lui allait bien, d’ailleurs, avec sa tête en forme d’andouillette. Il se relevait lentement, comme un monstre qu’on réveille de force, l’air plus que mécontent. Comme si c’était de ma faute, s’il s’étalait sur les gens sans bonjour ni s’il vous plaît. Franchement, ce genre de personnes… ça me dépasse.

Le gars devait bien dépasser les deux mètres de haut. Je me levais à mon tour, arrivant tout juste à ses épaules. Plus qu’énervé, il avait l’air de vouloir me buter, m’étrangler, me casser les os. Moi, je le regardais d’en bas, en fronçant les sourcils.

- Hé, tu pourrais t’excuser !

- Je vais t’écraser.. !

- Ooooh, je vois. Môssieur monte direct’ sur ses grands chameaux… ! Non mais surtout t’excuse pas ! C’est normal de déranger les gens qui se cachent ! Et si tes potes m’attrapent, hein ? Je fais quoi, moi ?! Déjà, je tombe à cause d’un piaf, puis je me fais mettre au bûcher, puis je suis un roux qui finit par m’abandonner… Et maintenant vous m’empêchez de sauver ma peau ?! Espèce de… ESPECE DE TETE DE CUL, T’AS TELLEMENT DE VERRUES SUR LA GUEULE QU’UN AVEUGLE PEUT Y LIRE « MOCHE » ! M-O-C-H-E !

Au début, mon flot de blabla avait un peu calmé le gars. En fait, il avait l’air dépité. Bah en même temps, il avait qu’à pas me marcher dessus ! Mais je m’étais emportée. Je suis Maud, pas le choix. Du coup, mes insultes lui avaient légèrement déplu. Ou carrément tapé sur les nerfs. Enfin, c’est ce qu’il me fit comprendre en arrachant son épée à sa ceinture. Un beau morceau. Le genre de truc qu’on peut revendre facilement sur les marchés, si on y survit.

Survivre, c’est facile à dire ; trois syllabes, ou deux. Je suis pas douée en français, désolée. ‘Fin peu importe. Je me faisais de la peine, avec mon bâton. J’avais déjà oublié le petit dans l’œil du garde, ça me faisait plus qu’un bout de bois pour me défendre. Je sais qu’on peut se battre avec tout, mais… pas contre n’importe quoi. Le seul avantage que j’avais, c’était la nuit. L’obscurité. Mon élément, quoi. J’étais comme un poisson dans l’eau, et lui, comme mémé dans les orties. Mais il avait quand même une épée gigantesque.

Le gras… euh gars ! ne tarda pas à abattre son arme vers moi. Plutôt que de me faire trancher comme un saucisson, je préférai me glisser à quelques pas de l’attaque, vers l’arrière. J’attrapais tout de même le bâton dans ma main droite, au cas-où. Je m’empressais de bondir à la gauche du bonhomme, en levant la branche au-dessus de ma tête. Encore quelques centimètres et je l’assommais, et alors que j’allais envoyer le bâton sur son crâne, il fendit celui-ci en deux misérables bouts de bois, d’un coup d’épée. Ok, je l’avais peut-être un peu sous-estimé, malgré tout. Il avait de putains de bons réflexes, ce connard. Du coup, ça m’a énervée. J’attrapai la lame de son épée, quitte à me fendre la main, pour qu’il ne puisse plus m’attaquer. Je couinais un peu, mais de toute façon, la blessure finirait par se refermer. Enfin, je bondis vers son visage, pour refermer ma mâchoire sur son nez. Je crois que j’ai un problème, avec les nez. Ça dépasse, du coup j’ai envie de mordre, de les arracher. Lui, il recula sèchement, en hurlant. Je l’avais un peu dépecé, et je pense que j’avais touché l’os. Enfin, je suis pas sûre, je suis pas nezologue.

Finalement, ça a eu l’air de déconcentrer le gars, de se prendre un coup. Je savais qu’il allait vite reprendre ses esprits, alors je me dépêchai d’enchaîner. Ne lui laisser aucun répit, aucune chance de me vaincre. J’étais excitée, à l’affût, comme une bête. Ce début de victoire, même dans ce combat insignifiant, me rechargeait d’énergie et d’adrénaline. Je commençais à rire, en balançant mon pied droit contre son entre jambes, afin de le faire mettre à genoux. Ou qu’il se penche, au moins. Ah ça, c’était lâche. Taper dans les coucougnettes d’un gars, je crois que c’est mon coup préféré. Ça marche à chaque fois – sauf s’il triche avec une coque. Donc, ouais, il s’était penché. Parfait pour que je puisse attraper sa tête dans mes mains, et remonter mon genou contre son nez. Putain, j’ai vraiment un problème avec les nez. Quoi qu’il en soit, je sais pas si je l’avais tué en le pétant, ou si je l’avais assommé, mais ce gros lard était K.O.

Je soufflais doucement, reprenant ma respiration, en riant. Et en gémissant douloureusement, à cause de la blessure, dans ma main. Je la regardais, en serrant mes dents sur mes lèvres. Quelle conne. J’allais y passer, si je prenais le temps de buter les gens avant de me soigner. Faut que je grandisse. Enfin, ça, ça viendra plus tard. En attendant, je m’amuse. Comme pour le feu, une matière noire, dont la texture me faisait vibrer, se glissa dans ma main. A la manière d’un serpent, elle s’enroula autour de la blessure, lentement. Je souriais. Ca, et casser la gueule à un gros, c’était trop bon.

Pourtant, une voix nouvellement familière me tira hors de mes songes.

- Il essaie de se barrer !!! Si tu le croises, chope-le !!!

Je n’étais pas sûre d’avoir bien entendu, et je ne savais pas de qui il s’agissait. Mais au cas-où, j’attrapais la tignasse du spécimen que je venais de pêcher pour le soulever au-dessus des buissons. J’espérais que le roux serait assez près pour voir sa tête.

- Lui ?!


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Sam 17 Sep - 21:44
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Soif de sang
Hors de moi sans trop le montrer, je cherchais le petit salop que je comptais laisser là avec une belle marque si ce n’est pas simplement le tuer. Mais ce dernier avait prit la fuite. Ses hommes étaient plutôt chiants à maîtriser car ce qui jouais ce n’était pas la force, mais le nombre. Même pour moi, s’il était facile de retirer la vie, il est plus difficile - et long - de terrasser dix personnes plutôt qu’une seule... Ainsi donc, j’étais retardé petit à petit, alors que le petit con prenait de l’avance au risque de m’échapper et cette simple possibilité me laissait un tel goût amer en bouche que j’en étais prêt à vomir si cela devais arriver.

Mais heureusement, j’avais une acolyte en ce jour et j’allais sans doute pouvoir compter sur elle, ou du moins je le croyais. En effet, celle-ci semblait vouloir me montrer un corps, mais à vue de nez, il ne s’agissait pas de celui-ci. Grognant de mécontentement, j’écrasais mon poing dans la face d’un assaillant avant de m’élancer vers elle. L’homme avait bien prit la fuite en se réfugiant dans la forêt aux alentours. Et s’il y a bien un jeu que je n’aime pas, c’est cache-cache quand ce n’est pas moi qui me cache. Approchant alors de la miss, j’observais le corps pour alors affirmer que ce n’était pas lui.

“ Tsss... “

Que faire ? Lui courir après ? Se barrer ? Alors que je réfléchissais, des assaillants revenaient vers nous, en trop gros nombre. Il fallait partir me disais-je et c’est donc ainsi que je repris la parole.

“ Ils sont chiants... “

Observant un corps qui semblait entre la vie et la mort, je le pris comme un otage avant de reculer rapidement. Tandis que certains hésitaient à s’approcher, d’autre ne perdaient pas l’envie d’en découdre. L’homme entre mes mains paniqué crachait quelques paroles et injures avant de finalement laisser sortir une info intéressante. Un bateau ou des moyens de naviguer rudimentaire ? Voilà ma porte de sortie. Brisant sa nuque et envoyant le corps contre les assaillants, je me retournais vers la miss.

“ Barrons nous de là... Ces enfoirés paieront un autre jour. “


Mécontent à l’idée de ne pas pouvoir satisfaire mon besoin de sang, je m’en allais sur ces mots, taillant la route sans un mot. Seule mon expression me trahissait. J’étais énervé...
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Lun 19 Sep - 22:50
Jusqu'au bout de la nuit
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Ah ouais, la gourde. Forcément, gueuler et me battre juste à côté du camp, c’était pas ce qu’il y avait de plus discret. Si ça m’avait permis de retrouver le roux, ça m’avait foutu des moches au cul. A lui aussi, mais peu importe. En plus, il était pas content du gars que j’avais assommé. Quand même, c’était une belle pièce ! J’ai beau aimer me battre, ce type-là faisait au moins trois têtes de plus que moi, et deux fois mon poids. Il aurait certainement pu me briser en deux comme une brindille, si j’avais pas eu un peu de chance. Le roux aurait pu me féliciter, ça aurait été la moindre des choses, franchement. Au moins ne pas faire la gueule.

Alors que la tribu de faces de pet s’élançait à notre poursuite, le roux soupira :

- Ils sont chiants…

J’haussai les épaules, pour lui faire comprendre que, s’il avait pas remarqué, depuis notre rencontre, ils étaient comme ça. Chiants, ouais. Bien comme il faut, même. Mais ça menait à rien de s’en plaindre, il valait mieux trouver comment massacrer ces connards. Je me demandais d’ailleurs ce qu’il s’était passé de son côté. D’ailleurs, je ne savais toujours pas qui il cherchait. Ça semblait juste le mettre en rogne, de pas l’avoir trouvé.

Ce roux, ce génie, il avait du cran, quand même. Il chopa un gars par terre, pour le prendre en otage. Moi, sans perdre de temps, je piquai l’immense épée du gros. Un peu lourde pour une fille aussi délicate et fragile que moi… Hum… que Charlotte… Ouais non, même pas… bon en tout cas, à deux mains ça allait, je pouvais la porter. Je savais pas encore si elle allait vraiment me servir, encore moins si je pourrais la manier, mais au moins, je l’avais. Dans le pire des cas, ça se revendrait. Dans le pire des cas, ouais, parce que je ne pensais même pas à crever ici.

Le gars que tenait le roux vociféra des paroles incompréhensibles à mes oreilles, mais qui eurent l’air de satisfaire assez mon acolyte. Du moins, il n’avait pas l’air ravi mais s’en contenta. Il grommela :

- Barrons-nous de là… Ces enfoirés paieront un autre jour.

Quoi ?! Juste pour quelques enfoirés, on allait se tirer comme ça ? J’ai rien contre la lâcheté, mais là, il nous empêchait de jouer. J’étais encore toute excitée, pleine d’énergie, prête à bondir au hasard dans la foule pour casser des nez. Et lui, ce couard, il venait de me stopper nettement dans mon élan.

- Quoi ? Wow, gars. Je t’aime bien, t’es bien pratique, mais très franchement… Tu veux vraiment qu’on se tire, là ? Non, allez, s’il te plaît, on reeeeste ! Ça commence tout juste ! Et si ça tourne mal, là, on s’en va. S’te plaaaaîîîîîîît ! Je veux pas partir de suite !

Je pivotais le visage dans sa direction, le suppliant du regard de rester. Malheureusement, il avait déjà commencé sa marche, et j’eus à peine le temps de voir son expression. Il n’avait pas l’air plus content que moi de partir. Lui aussi, il voulait les voir saigner. Si ce n’était pas la même réelle envie que nous avions – je voulais me battre par amusement et lui par haine, le but ne changeait pas. Je le sentais bouillonner, mourir d’envie de tout détruire. Mais au fond, une certaine sagesse qu’à cet instant j’avais oubliée l’en empêcher : l’instinct de survie.



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Ren Tao
Crimson Beast
Ren Tao
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Sam 24 Sep - 19:16
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Soif de sang
J’en avais assez. Finalement, en plus d’être un rabat-joie de nature, je suis quelqu’un qui se lasse très vite des choses. Là, j’en avais assez de jouer à cache-cache avec ce type et me taper ses larbuns, c’est donc sur un joli coup de tête que je me dirigeais vers ce qui semblait être une “ porte de sortie “. J’allais simplement piquer un moyen de transport maritime et basta, avec ou sans la demoiselle d’ailleurs. Cependant, je l’écoutais se plaindre de ma soudaine décision. Hm ? Elle voulait continuer ? Me retournant un instant, j’observais son joli minois et son air de gamine désirant jouer encore et non pas être abandonnée. Soupirant dans un premier temps, je vins à peser le pour et le contre. Quelle utilité que continuer ce petit massacre si ce n’est pouvoir s’occuper un peu hein ? J’avais beau me triturer les méninges, finalement, j’en vins à une conclusion plus amusante.

“ ... Une prochaine fois. “

Rabat-joie, c’est une chose à ne plus démontrer. Cependant, je ne pouvais pas fuir comme ça après le fait qu’elle m’ait aider d’une certaine façon. Ainsi donc, alors que j’allais simplement continuer ma route, je vins alors à lui laisser une certaine “ invitation “. En effet, notant sur un papier mon numéros pour me contacter, je vins simplement agrémenter tout ça d’un petit dialogue.

“ Si tu veux vraiment t’amuser comme il se doit, contacte moi quand les jours te paraitrons ennuyeux. Je t’offrirais l’action sur un plateau d’argent. “

Orgueilleux ? Sans doute, mais j’étais certain de ce que j’avais à offrir car mon égo n’avait d’égal que mes ambitions sans limites. Que ce soit des plans ou des méthodes pour arriver à mes fins, j’avais de nombreuses idées et de quoi faire plaisir aux gens à la soif de sang ou d’action. Restais à voir si elle serait capable de “ tenter “ l’expérience.

Pour ma part, j’avais d’autres chats à fouetter et c’est ainsi que je la laissais ici si cette dernière ne me suivait pas. Loin d’avoir vu l’étendue de ses capacités, je me contentais de mon impression positive. Un peu fofolle, plein d’énergie et capable de tuer, voilà le minimum pour m’intéresser, mais cela faisait l’affaire. Dommage que ma curiosité ne soit pas plus maladive en ce doux jour, car sinon pour sûr que je serais resté plus longtemps.
Quittant donc la zone forestière, j’allais là où le mec avait dit qu’il devait y avoir des embarcations et je tombais sur des sortes de barques. Cela ferait l’affaire me disais-je. Foutant à la flotte ce ridicule moyen de transport, je commençais donc à ramer, soulagé de m’éloigner d’ici. L’île n’était pas saine, mais qui sait si je ne reviendrais pas pour faire un peu de ménage...
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Dita | Epicode
Ren Tao
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Dim 2 Oct - 13:09
Pas d'adieu
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Insister ne l’avait pas fait céder. Ca n’avait mené à rien. Sauf peut-être à ce qu’il me tende un morceau de papier, avec quelques numéros gribouillés dessus.

- Si tu veux vraiment t’amuser comme il se doit, contacte-moi quand les jours te paraîtrons ennuyeux. Je t’offrirai l’action sur un plateau d’argent.

Dès que le papier fut dans mes mains, mes pas s’arrêtèrent. Je tournai la tête dans sa direction et suivis sa marche du regard. Soudainement, je n’avais plus envie de retourner me battre ; du moins pas tout de suite. J’étais plutôt impatiente de retrouver ce roux. M’amuser comme il se doit, c’était tout ce que je désirais. Je sentais qu’un truc collait. Pas de l’amour, mais un truc, quoi. Il pouvait être amusant, comme type. Un peu orgueilleux – beaucoup en fait - mais drôle quand même. Il m’avait bien fait sentir qu’il savait y faire, contre les gros durs. Et si j’avais appris à tuer, je l’avais fait comme on apprend à une bête à attaquer. Ma technique et ma maîtrise étaient limitées, et je sentais que lui, il pourrait m’apprendre comme il faut.

Satisfaite, je souriais en le regardant se diriger vers les embarcations. Sur quelques mètres, je le suivais de loin. Malheureusement, sa destination ne devait pas être la mienne. Alors qu’il prenait une barque pour s’éloigner de la côte, je montai dans un navire marchand qui se dirigeait vers le royaume de Trader. Nos chemins se séparaient là, sur le bord de l’eau, mais nous savions tous deux que je ne tiendrais pas longtemps avant de le rappeler. Je me demandais où, et dans quelles circonstances. Pourtant, au fond, tout ce qui comptait, c’était qu’on se retrouve.

*

Je le regardais s’éloigner, quand tout à coup une pensée me vint. Son nom. Il s'était vant de son nom, et je l'avais pris pour un gars orgueilleux et débile, qui, comme beaucoup, cherche à se faire connaître sans mériter de titre. Mais dans une taverne, avant que j’embarque, mes yeux s’étaient baladés sur les avis de recherches de la marine. Et parmi eux, un tout nouveau.

Ren Tao.




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