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Aaron Guts
Aaron Guts
Messages : 525
Race : Humain

Feuille de personnage
Niveau:
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Lun 8 Mai - 17:29










Rêve ou cauchemar ? v3





Rêve ou cauchemar ? v3 929_2



Nom ; Guts.
Prénom ; Aaron.
Surnom ; Le Nocturne.
Âge ; Âgé de 18 ans.
Sexe ; Homme.
Race ; Humain.
Lieu de naissance ; West Blue, à Nighty Town dans le village de Xérèse.
Camp ; Civil.
Équipage ; X
But / Rêves ; Aaron rêve de beaucoup de choses, mais celui-ci n'a jamais eu de réel but dans sa vie.
Métier ; Il n'en a pas, il rend service aux gens et c'est comme cela qu'il est rémunéré.
Arme/Fruit du Démon ; Une canne à pêche solide rustique et une dague en dents de scie. Le Kage Kage no Mi.
♛ Résumé
LE JOUR N'EST FAIT QUE DE CE QUE LA NUIT A DÉCIDÉ.

Derechef, un rêve/cauchemar plutôt perturbant..
♛ Venons-en aux faits
UN HOMME SE MESURE EN UNE NUIT.



J'arrivais avec mes deux compagnons aux abords de Nighty Town. La mer était bien calme, comme à son habitude. La Lune n'avait aucun effet et ne risquait pas de troubler l'ordre aquatique là où elle était. Nous revenions d'un long voyage, je ne saurais comment l'expliquer. Je me sentais tout simplement exalté. Mais l'empressement de revoir les miens était bien trop grand pour que je m'assoupisse. Notre embarcation arrivait par le Sud, le terrain de chasse de Vansaar. J'étais pressé de voir à quel point ma "petite" bête avait grandi. Cela faisait bien quelques mois que je n'étais pas venu ici, et cet énorme nuage affectant ma vision m'avait manqué.

Ainsi, mes yeux se plissèrent lorsqu'au loin sur la plage, j'aperçus une énorme forme. Très lentement, mes pupilles se dilatèrent et une vague de frissons partie de ma nuque pour aller faire frémir chacun de mes os et de mes muscles, jusqu'aux doigts de pied. J'étais sur le pont du bateau, les deux mains agrippées sur le bois de la proue. Je ne pouvais croire ce que mes yeux voyaient. Derrière moi, il n'y avait plus aucun bruit de mes deux acolytes pourtant bavards. Je leur avais tellement parlé de ma terre natale, et avec autant de joie que l'immonde spectacle nous faisant face avait suffi à les rendre silencieux. Silencieux par respect.

Plus nous traversions la mer et plus la forme devenait bien distincte. Je reconnaissais ses écailles, solides mais dévastées. Sa longueur, majestueuse mais dans ce cas si horrible. Ses dents, acérées mais désormais inutiles. Sa tête, fière mais sanguinolente. Son regard, tueur mais tué. Un long bout en bois était fixé profondément dans le sol, sûrement avec une force de géant pour qu'il tienne cette masse. A côté sur le sable rougeâtre, le début de sa queue. Et dans une spirale infernale, le prolongement de sa queue, puis tout son corps. Au sommet, son crâne transpercé par le pic. La tête était dirigée vers nous, reflétant un signe de mise en garde et de terreur.

J'aurais voulu sauter à l'eau pour aller plus vite que cette fichue embarcation, mais ma malédiction me l'interdisait. Il me fallait souffrir lentement avec cette vue-là encore quelques minutes. Mes mâchoires vibraient de terreur, les dents s'entrechoquant et produisant dans ma tête un bruit semblable à celui d'un marteau-piqueur. Mes poils se hérissèrent, d'un frisson glacial. Pas celui du froid, celui de la mort. Une mort que je ne saurai tolérer sans une vengeance. Une vengeance terrible. D'une voix sanglotante, la tête baissée vers le plancher, je murmurais en silence :

- " Vansaar... I-il, il est mort... "

Mes yeux se clorent les minutes restantes du trajet vers la plage. Je prononçais dans ma tête quelques prières pour lui, afin qu'enfin, il repose en paix. Lorsque notre moyen de transport heurta enfin la terre ferme, je descendis instantanément. Ma tête se releva seulement au moment où elle se tourna pour voir mes deux compagnons. Aucun visage, mais il y avait bien un homme et une femme. Qui étaient-ils ? Aucune idée... Ils restèrent cependant sur le bateau. Par compassion pour moi-même, il s'agissait de ma terre et fouler ce terrain morbide serait semblable à une humiliation. Je marchai alors de nouveau tête baissée vers le piquet, les chaussures se remplissant de sable tiède. Arrivé à ce dernier, ma main se posa sur le bois de manière plate. Puis je refermai enfin celle-ci, mes ongles grinçant contre la surface rigide.

Un coup de pied empli de rage cassa le piquet en deux et laissa la dépouille tomber lourdement au sol à quelques mètres de moi. Il me fallait encore marcher vers ma peine. De l'eau salée venait s'écouler sur le sable, et pourtant la mer n'allait pas aussi loin. Tout doucement, je saisissais la partie qui restait plantée dans le crâne du monstre marin. J'avais pris le pique avec une extrême douceur, comme si la bête ressentait encore la douleur. Et d'un mouvement vif, j'arrachai le bois de la tête écarlate. C'est comme si j'enfonçais un pieu dans mon propre cœur. Mais je ne pouvais le laisser comme cela, dans cette posture aussi indigne de son passé. Et comme si je voulais effacer cette réalité, je cassai le pieu rouge sur mon genou droit.

Les deux bouts tombèrent sur le sol, et pourtant pas de retour arrière. Mon animal de compagnie préféré était bien dans un autre monde, très loin du mien. Ce n'est que seulement à ce moment-là que je réagis au sort de Xérèse. Si Vansaar était mort, alors le reste... Je courus dans la forêt de mon enfance à toute vitesse, afin de rejoindre mon lieu de naissance. Le contraste d'obscurité grimpant entre la plage et la forêt semblait me refléter le fait que mes visions n'allaient que se noircir. Une torture mentale devenue physique, lorsque j'arrivai dans mon village complètement en ruine. Ma course s'arrêtait lentement, en pas aussi lourd que le monde. Toutes les expressions de peur de mon corps s'étaient arrêtées. Je ne ressentais plus rien. Comme si mon système immunitaire était en pause.

Et pourtant je respirais bel et bien, à l'inverse des miens. Ils étaient tous morts... tous. Les torches étaient toutes éteintes, un événement bien sombre. Je fis le tour par la droite en entrant dans chaque maison, chaque boutique. Toutes les familles avaient été tuées, sans vergogne. Sans remords, aucune marque de torture n'était visible. Apparemment, le travail à du être facile. Je refermais chaque porte derrière moi, afin que l'intimité funeste reste dans chaque maison. Que chaque âme investisse chaque parcelle de son bâtiment. Et que cet endroit, reste Xérèse à jamais. Même ma mère, avait été égorgée... Lorsque j'approchai de la demeure principale contenant le trésor de notre défunt village, j'aperçus des lettres que je connaissais fort bien, elles étaient gravées sur mon avant-bras gauche ainsi que dans le bois, sur la façade. Je ne les avaient pas aperçues au premier passage, car j'étais de dos. C'était la cerise sur le gâteau...

Il y avait pourtant un dernier détail, une dernière ombre dans ce phénomène absolument invivable. Des murmures dans notre forteresse. Sans aucune réaction physique cependant, j'allai voir par pure curiosité. Arrivé sur le pas de l'entrée, j'aperçus la source des murmures juste devant moi. A la fois assis et adossé le long d'une plaque de bois à moitié détruite, Saïx se vidait de son sang. Mes yeux s'écarquillèrent avec de nouveau, une vague de frisson déchirant mon être et fragilisant mon esprit. J'accourus auprès de lui, sur son côté droit. Ma main gauche sur son épaule droite et ma main droite juste au-dessus de ses blessures. Il semblait vouloir témoigner.

" Ne parle pas ! Ne dis rien, je m'en fous ! Tu me raconteras tout après, le plus important c'est que tu vives ! "

Après avoir éjecté une gerbe de sang, il éleva sa voix rauque et faible dans le silence ambiant.

- " Inutile... mes blessures sont mortelles, Aaron. Ren Tao et son équipage sont venus, ils nous ont tout pris... "

Et alors que ce qui semblait être un torrent de larmes coulait de mes joues, Saïx donna son dernier souffle de vie en deux mots, qui firent naître au plus profond de moi-même une soif de vengeance infinie.

- " Shadow... Ghosts..! "



♛ Précisions
LA NUIT JE FERME LES YEUX ET JE LAISSE COMMENCER LA VRAIE VIE.

Liste des techniques utilisées ;
Dernier mot ; Euh, soucis dans le codage même si ça change pas grand chose.
© Never-Utopia par Pastomaniac


_________________
[23:20:07] Raki Goshuushou : ptdrrrrrr aaron t'es mon héros la
[23:21:52] * Alekseï V. Ledovskoï demande un selfie avec Aa-chan *

Rêve ou cauchemar ? v3 T9HaUtn
Spoiler:
Aaron Guts
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