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Mar 21 Nov - 2:58
Dwarf Town ne paie pas de mine en hiver
feat Nova
Dwarf town traversait une période de froid qui contrebalancer la chaleur caniculaire de la saison précédente. Le mercure pouvait baisserait certainement encore dans les jours suivants, mais déjà les personnes habituées aux températures hivernales de North Blue commençaient à se couvrir en sortant dehors. L’éternel, identité secrète d’Aggaddon sous laquelle il fait partit de la pègre, était à l’abri du froid dans une mine clandestine de l’île géré par le monde souterrain. Pour garder secrètes leurs activités, ils forgeaient tout sur place. Ceci étant, l’air ambiant était chauffé par les immenses fours à charbon qui faisait brûler un brasier continuel. À l’approche de cette source de chaleur colossale, l’air ambiant vibrait, donnant l’impression que la roche était vivante. Le dispositif arrosait également le décor d’une lumière rouge brûlante, donnant également un aspect magmatique aux combustibles. Les ombres dessinaient par cette dernière étaient d’une difformité mirobolante, ajoutant un mysticisme particulier aux forgerons qui martelaient le métal grâce aux amples mouvements dont ils faisaient usage pour abattre leurs marteaux. Du soufre liquide porté à l’ébullition sortait de conduits en cobalt et tombait directement dans une cuve plaçait dans la cavité au milieu de la salle. Il s’agissait là d’une commande particulière, faites par un membre de la pègre habitant sur une île perdue dans North Blue, dont L’éternel avait la charge. Voyant que cela prendrait encore beaucoup de temps avant que ça ne soit prêt, il avait fait le tour de la mine. Pour passer le temps, il décida ensuite de partir en ville. Il sortit de ce repaire mafieux, paradis de sombres chercheurs de métaux et soufrière volcanique. Dès qu’il fut hors de portée du regard des autres agents de l’ombre, il retira sa tenue et son masque et posa sa cape rembourrée de fourrure sur ses épaules.
Aggaddon était accoudé à un muret, observant la vie des habitants en attendant que passe le temps. En ce moment, il travaillait sur le théorème de Mayer-Vietoris et le théorème d’excision. Il avait démontré le premier et s’attelait au second. Il reformait le raisonnement dans sa tête. Ce n’était au final pas trop compliqué, il suffisait juste de s’assurer de le rédiger rigoureusement. Décrire le procédé ne serait pas suffisant pour mettre en exergue le morphisme de chaîne induisant un isomorphisme en homologie et l’isomorphisme entre , il fallait que ce soit totalement explicite. Il secoua la tête. Chercher la manière parfaite de rédiger cela lui ferait certes passer le temps, mais il arriverait peut-être même en retard à cause d’une trop grande concentration. Il décida de s’adonner plutôt à la poésie en laissant son esprit vagabonder. Un flot de paroles commença à sortir de sa bouche.
-Les larmes de la guerre s'élevèrent, Criant au soleil couchant.
La berge profonde guidant le père, Les nuages déclarèrent le châtiment.
Sous les armes de l'apocalypse, Les yeux des condamnés fixèrent l'éclipse, Cinq rois démoniaques guidant les hordes. Ils étaient les guides. Ils étaient la miséricorde.
L'armée de la causalité frappa aux portes, Le sacrifice offert par le diable en personne. Les louanges s'élevèrent depuis la cohorte, Le festin claironné par le malheur qui rayonne.
Les yeux perfides des anges étaient maudits. Leurs bras étaient aussi sanglants que des armes.
Les yeux de l'homme se remplirent de larmes. En s'arrachant le bras, il libéra sa haine en un cri. La dernière vision de son œil Fut le sacrilège qui brisa son orgueil.
Derrière cette ode macabre se cachait un souvenir des plus enviables. Les amateurs de lectures fantaisistes saisiraient, peut-être, l’aspect métaphysique de cet agencement de lettres.
La brise glaciale caressait les joues rougies par le froid de Nova. Elle était postée, debout, au plein centre d’une allée, à peine sortie du port dans lequel elle venait d’amarrer sa modeste barque, quelques minutes plus tôt. Elle fixait d’un air autant vide qu’excédée les flocons de neige qui commençaient à descendre doucement, certains tombant sur elle, la faisant frissonner. Elle avait quitté West Blue il y a peu pour commencer son voyage à travers le monde, désireuse de commencer par East Blue. Avant de commencer son périple, un homme avec qui elle avait pu discuter un moment lui avait vivement recommandé de passer par North Blue qui accueillait une île pouvant atteindre jusqu’aux 50°C, puisqu’elle affirmait adorer les chaleurs infernales. Ce n’est pourtant pas tout à fait ce à quoi elle fait face en ce moment. Elle harponna un passant, au hasard :
« Excusez-moi... N’est-il pas censé y avoir une canicule torride, par ici ... ? » « Vous êtes bien au bon endroit ma petite demoiselle, mais pas à la bonne saison ! Il faudra certainement attendre plusieurs mois avant que l’été ne revienne et sacrénon’ ce qu’il nous manque déjà, ce bon vieux gaillard ! » répondit-il, rustiquement.
Ses lèvres gercées étaient douloureuses, surtout en cet instant où elle ne put s’empêcher de les pincer d’agacement. Il avait fallu qu’elle vienne pendant la période hivernale. Cette veine ! Ce n’est pas qu’elle n’aimait pas l’hiver, au contraire, mais le froid était une toute autre histoire, surtout lorsqu’elle n’avait pas de vêtements en laine bien chauds, ni l’argent pour s’en procurer.
A la recherche d’une taverne ou autre lieu insolite pour se réchauffer, ne sentant plus si bien l’extrémité de ses membres, il avait arrêté de neigé sans pour autant permettre à Nova de reprendre de la chaleur. Elle entendit alors une voix au loin, doucereuse et calme. Elle s’approcha de cette voix, curieuse, et découvrit un homme grand, propre sur lui-même, aux airs particulièrement distingués. Il était adossé au mur derrière lui, se parlant à lui-même. Le fait de parler seul pouvait paraître légèrement ridicule à Nova, cela n’empêchait que ses dires étaient particulièrement profonds. Il mettait des mots sur la guerre dont rares étaient les utilisations et cela eût tout de même pour effet d’intéresser la jeune fille.
Ignorant soudain sa peau gelée, captivée par le personnage incongru qu’elle venait de croiser, elle s’arrêta devant lui, attendit qu’il finisse son discours poétique, puis applaudit doucement, faisant tout de même attention à ne pas se briser l’un de ses doigts gelés.
« C’était très joli, monsieur. J’aime beaucoup votre histoire ! » s’exclama-t-elle innocemment.
Cela devait probablement paraître naïf, car si peu habituée aux poèmes, elle n’en avait même pas forcément reconnu l’essence. Elle ne pouvait que reconnaître un certain talent dans ce qu'elle avait pu entendre. Il lui avait dans tous les cas davantage semblé entendre un récit de mésaventures dans un langage particulièrement soutenu. Ses paroles, pourtant lui avait rappelé à quel point elle était frigorifiée, voyant la buée blanchâtre s’échappant de ses lèvres. Elle se frotta les bras à moitié dénudés, tentant vainement de se réchauffer et regarda dans tous les sens, cherchant des yeux un lieu pouvant lui apporter couverture et repas chaud.
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Aggaddon Médixès
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Mar 21 Nov - 19:24
Dwarf Town ne paie pas de mine en hiver
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Alors qu’il venait de terminer sa rhapsodie qui aurait bien pu figurer dans une épître antique, des applaudissements parvinrent à ses oreilles jusque-là spirituellement closes. Il fut félicité par une jeune demoiselle. La frêle femme semblait se rabattre sur elle-même pour se protéger du froid polaire régnant en ces lieux pendant cette période de l’année. Malgré cela, elle rayonnait par l’absence de la moindre marque sur son visage pur et innocent. C’était à n’en pas douter une personne séduisante qui avait l’air plutôt sociable. Cependant, Aggaddon savait qu’il ne fallait jamais se fier aux apparences et que même une personne dégageant un certain charisme pouvait se révéler être d’une grande timidité. En tout cas, elle ne semblait pas habituer au climat général de North Blue.
-Ce n’est là qu’une simple improvisation. Je suis content de tomber sur quelqu’un appréciant l’un de mes arts, mais je n’aurais aucune manière si je me contentais de cela alors que vous êtes frigorifié. Je vous propose ma cape, elle n’en a pas l’air, mais elle porte bien chaud. Étant habitué à ce genre de températures, ce sera beaucoup plus facile à supporter pour moi que pour vous. Est-ce que je peux vous demander d’où vous venez et comment vous vous appelez ?
Il attendit sa réponse avant de reprendre.
-Cela vous ferez peut-être du bien de manger un repas chaud. Je connais une taverne tenue par un originaire de l’île qui ferait fort bien l’affaire. Il y a plusieurs cheminés, de manières à ce que les personnes les plus frileuses puissent profiter de la chaleur tout en mangeant. Regardez par-là. C’est l’établissement qui se nomme « La Chaude d’Hier », là où il y a un écriteau. Je vous rejoins bientôt, j’ai quelque chose à faire et je vous y retrouve directement. Je pairai pour vous, soyez sans crainte. À tout de suite. SEIGNEUR DES CONTORSIONS.
Usant de la technique principal de l’Escrime Acrobatique, il plia les jambes avant d’effectuer un saut montant assez haut pour atteindre la fenêtre du premier étage avec sa main. Il prit appui sur le mur pour effectuer un autre saut et atterrir sur le toit en face. Il profita d’être dans les airs pour tourner autour de l’axe de son corps afin de donner un certain effet de style tout en sentant l’air autour de lui. À l’atterrissage, il tourna la tête en direction de la jeune fille, étant dos à elle.
-Ne part pas avec ma cape, hein. Bon, je reviens.
Se dirigeant dans la direction opposé à là où se trouvait Nova, il prit de l’élan pour sauter sur le bâtiment suivant, effectuant une roulade en arrivant sur le toit. Il planta son arme dans le mur en face pour s’en servir comme support pour s’agripper au balcon d’une grande bâtisse. Il attrapa la rapière avec ses deux pieds pour l’extraire. Il donna une impulsion en se tractant rapidement, effectuant ainsi une roulade en l’air avant d’atterrir sur la plateforme. Le savant pénétra dans la chambre où se trouvait Vazguardia.
-Combien de temps resteront nous encore ici ? demanda-t-elle.
-Tu es pressé de devoir surveiller le sloop ? Et bien… J’espère que ce soir nous pourrons partir ce soir ou demain matin.
-Non justement, j’aimerais profiter encore quelques jours.
-… Je suis désolé je ne peux pas me le permettre. Promis je te laisserais quartier libre quand nous serons à Yakoutie Island.
Sa compagne de voyage ne répondit pas, assez déçu de la réponse. Aggaddon prit le temps de discuter avec elle. Il attrapa ensuite une bourse et se redirigea vers l’extérieur en faisant signe à Vazguardia. Il fit le chemin en sens inverse, les descentes étant bien plus facile que les montés, cela fut bien plus simple. Il arriva bientôt devant la taverne. Pénétrant dans l’établissement, l'ancien noble balaya la salle de son regard.
La longue cape posée sur ses épaules était définitivement bien trop grande pour Nova. Elle devait constamment garder ses bords à bras pour éviter qu’elle ne traîne à terre, ce qui aurait été très mal convenu par rapport à cet homme charmant qui la lui avait gentiment prêtée. Elle pouvait enfin sentir de nouveau ses membres se mouvoir de façon plus libre sans les entendre grincer de froid.
La façon de disparaître de l’homme mystérieux était si agile et gracieuse que Nova en eût les yeux emplis d’étoiles. Il était définitivement très impressionnant, que ça soit dans son parlé ou dans ses mouvements. La jeune fille resta bouche bée en l’observant s’envoler comme s’il avait des ailes cachées sur son dos. Elle avait à peine eu le temps de reprendre ses esprits pour lui crier son nom avant qu’il ne disparaisse. Son cri résonna quelques secondes dans la rue puis s’éteignit lentement.
L’invitation que l’homme lui avait lancée était particulièrement tentante, non seulement pour son ventre qui criait d’ores et déjà famine, mais surtout pour le feu de bois bien chaud qui pouvait l’y attendre. Elle s’avança dans la direction précédemment indiquée par son interlocuteur. Elle fut gênée de remarquer, quelques mètres plus tard, qu’elle n’avait toujours pas « La Chaude d’Hier » dans son champ de vision. S’était-elle perdue ?
« Non, c’est impossible ! Je devais juste avancer en ligne droite, comment ai-je fait pour me perdre ?! » s’exclama-t-elle.
Excédée, elle trouva une autre taverne sur le coin de la rue, à peine chauffée et seulement remplie de quelques poivrots déjà ivres morts, sur le comptoir. Elle s’approcha du tavernier et lui demanda où pouvait-elle trouver l’endroit recherché. Il s’offusqua d’entendre que la jeune demoiselle n’était rentrée dans son établissement que pour trouver l’emplacement de l’auberge rivale mais donna tout de même l’adresse.
En ressortant de l’endroit, elle se rendit compte que la taverne était dans le sens complètement opposé de celui dans lequel elle s’était initialement dirigée. Comment avait-elle pu se tromper à ce point ? Ou était-ce l’homme mystérieux qui s’était trompé dans la direction indiquée ? La première solution était nettement plus probable.
A bout de souffle, après avoir parcouru la rue entière en courant pour essayer de ne pas arriver en retard, elle entra en trombe dans la taverne pour se rendre finalement compte que l’étrange homme n’était pas encore arrivé. L’endroit était paisible, plutôt bien animé et, surtout, bien chauffé. D’un côté, des hommes jouaient aux cartes en riant, tandis que de l’autre, la plupart des tables étaient occupées par des groupes d’amis qui échangeaient leurs verres en signe de fraternité. A sa plus grande joie, elle remarqua une table inoccupée près du feu. Elle s’y dirigea d’un pas assuré et s’assit sur la chaise en bois chaude et confortable, les mains dirigées vers les flammes.
Alors qu’elle se relaxait enfin, un bruit brusque vint interrompre son moment de paix. C’était un homme grand et robuste qui venait de poser son poing sur la table. Son bras semblait particulièrement musclé mais son visage brisait un peu du caractère imposant qu’il aurait pu avoir.
« C’est ma table, gamine. Je l’avais réservée. » réclama-t-il. « Je n’ai vu votre nom nulle part, Monsieur ! En plus vous venez d’arriver ! » « Je ne frappe jamais les filles, mais ne m’énerve pas, gamine ! C’est MA place ! »
L’homme robuste qui désire voler la place de Nova
La porte d’entrée s’ouvrit alors délicatement, laissant entrer l’homme distingué que Nova avait croisé quelques minutes plus tôt. Regardant en périphérique la pièce, il était arrivé pile au bon moment pour donner une idée à Nova qui n’était absolument pas prête à laisser sa place auprès du feu.
« Je mets la place en pari ! » « Qu’est-ce que ça signifie, ça ? » brailla l’homme aux gros muscles. « Un duel de bras de fer ! »
L’homme s’esclaffa, puis explosa de rire en laissant seulement s’échapper « Avec toi ? » entre deux reprises de souffle. Nova, sourit malicieusement et regarda l’homme mystérieux qui s’approchait.
« Non. Avec lui ! » s'amusa-t-elle.
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Aggaddon Médixès
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Mer 22 Nov - 4:14
Dwarf Town ne paie pas de mine en hiver
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Aggaddon aperçut la demoiselle qui l’avait interpellé alors que son esprit digresser. Qu’est ce qui lui avait pris d’inviter cette femme à manger ? Il cherchait à passer le temps, mais dépenser des berrys pour quelqu’un qui lui serait inutile était un investissement futile. L’ancien noble remarqua alors qu’elle était accompagnée d’un mastodonte qui semblait être un rustre. Pourtant ils semblaient qu’ils parlaient. Aurait-elle des amis dans le milieu du banditisme ? Leur rencontre serait un hasard bénéfique dans ce cas-là. Alors qu’il avançait pour les rejoindre, c’est ce molosse barbare qui se dirigea vers lui.
Barastre le caïd du jour
-Hey ! Le gringalet. Cette p’tiote a parié la table sur un bras de fer entre toi et moi. Ramène ta trogne que j’puisse me réchauffer en avalant un bon pinard.
L’acrobate leva les yeux au ciel. Voilà que Nova lui ramenait du boulot. S’il n’y avait qu’eux deux, il serait déjà en train d’enfoncer le canon de l’un de ses pistolets à silex dans la gorge de ce malandrin en ayant au préalable planter sa rapière dans ce qui lui servait de ventre. Malheureusement, il devait faire bonne impression en public pour éviter de s’attirer les foudres de la populace et de la Marine. Il allait donc devoir se prêter à ce petit jeu ridicule. Finalement peut être qu’il ne lui pairait pas de repas à cette jeune fille…
-Ce n’est pas que par l’apparence que vous pêchez. Votre argot de voyou de comptoir ne fait que confirmez mes craintes. Arrêtez de jouer les dures. Ce n’est pas le seul moyen dont vous disposez pour vous distinguer et vous faire remarquer ? Soit ! Faisons un bras de fer mon ami.
-Ouai, c’est ça ferme là le nobliau et jouons. Héhé.
Il détestait que des obstacles inutiles se mettent sur sa route, mais il commençait à accepter ce fait. Il avait un plan pour se débarrasser de cette ordure malgré tout. En effet, l’année précédente, il était venu faire forger des armes dont il avait dessiné les schémas sur cette même île, mais le résultat était inexploitable. Il avait mis au point dans la même période les « pistolets secrets de poignets » qui n’avait pas résister à une seule utilisation. Aggaddon en avait reproduit un en renforçant le canon au plomb. Il était venu le monde de voir si se serait suffisamment solide. Si c’était un nouvel échec, il s’était décidé d’attendre de pouvoir les faire forger avec ses prototypes de rapières filantes un de ces jours. Le caïd au doux nom de Barastre posa bruyamment son coude sur la table. Aggaddon l’imita avec délicatesse. Il dirigea sa main et son avant-bras en direction du visage de la brute afin d’aller à la rencontrer du bras prêt à combattre. Il passa sa main à la perpendiculaire de son poignet avant de le ramener pour empoigner celle de son adversaire. La balle partit durant se lapse de temps, sortant du canon situé sous le poignet du savant, volant entre les deux paumes et traversant le crâne de Barastre en lui explosant le nez. L’écho raisonna dans toute la salle. Tenant la main du macchabé, le visage d’Aggaddon passa de la concentration à l’épouvante. Tout le monde se retourna vers lui peu avant qu’il ne lâche la main du mort dont le corps tombait à la renverse sur le sol. Il dégaina sa rapière immédiatement.
-Qui a osé faire ça ?!
Quelques regards méfiants se posèrent sur lui. Un client osa prendre la parole conduisant l'ancien noble à se défendre.
-Votre discours arrogant vous rend quand même assez suspect. Vous pourriez être le complice du meurtrier.
-Je ne suis que de passage et je n’aurais aucun intérêt à mettre ma présence sur cette île en danger pour un simple couvert alors que je peux très bien emmener cette demoiselle manger ailleurs. Votre argumentation est risible mon cher. Vous jouez les inquisiteurs alors qu’au fond, je suis certains que, vu son comportement dominateur, certains d’entre vous ne rêvez que de le voir mort afin d’être débarrassé de cette gêne encombrante. Mais il est possible que vous n’ayez pas fait cela. Peut-être avez-vous « juste » collaboré à l’élimination du chef de la bande ? Que celui qui a tiré se dénonce.
Il devait absolument conservé le regard des gens sur lui.
-Personne apparemment ! Cette histoire est loin d’être fini. Depuis mon arrivé ici, j’ai tenté de le sauver de la brutalité maladive qui le démangeait. La plupart de mes efforts n’avait encore aboutit à le faire abandonner cette drogue qu’est le sentiment de supériorité, mais j’y était presque parvenu. Même s’il me traiter sans-cesse de gringalet, de nobliau et de connard prétentieux, au fond je savais qu’il m’aimait bien. Je trouve cela odieux de venir l’assassiner alors qu’il s’agissait là d’un moment décisif pour le sortir de cette spirale de violence. Vous n’attendiez que ça n’est-ce pas ? Vous refusez que votre chef se reconvertisse, il n’avait pas le droit de vous trahir ainsi, c’est ça que vous pensez hein ? Vous avez profité de ma présence pour me faire porter le chapeau, mais personne ici ne sera dupe, aussi bien vos potentiels complices que les personnes pouvant témoigner de l’amitié malicieuse, ainsi que ma tentative de lui ouvrir les yeux, qui se dissimulait derrière notre courte discussion. Montrez-vous bande de chiens ! Allez ! Venez ! Je vous attends.
Aggaddon continua de provoquer ces ennemis imaginaires en regardant un à un les clients du lieu avant de fixer l’étage.
-Vous n’avez donc aucun honneur, vous vous êtes réfugiez là-haut. Je ne sais pas si vous êtes encore là où si vous avez déjà pris la poudre d’escampette, mais au cas où, sachez que moi, le Seigneur Aggaddon Médixès, je vous traquerai pour venger sa mort !
Il déposa la bourse de berrys en face de Nova.
-Paie toi le repas pendant que je vais l’enterrer.
L’ancien noble traîna le corps dehors. Lorsque la porte se referma, il souffla un bon coup. Cela avait été amusant. L’adrénaline, la peur de ne pas être suffisamment convaincant, jouer sur la subtilité d’échanges éphémères, rendre quelqu’un plus coupable que soit même tout en tentant de maintenir le tout cohérent. C’était exaltant comme ressentit. Il se gifla. Il ne devait pas se laisser aller aux vilenies du plaisir et de l’extase qui ne pouvait que conduire à la quête du Bonheur et de la Liberté, cela étant au final que vacuité. L'acrobate regarda son dispositif secret de tir.... Le canon était éventré... Il fallait se résigner... Il devrait attendre plus tard pour cela. Il ne fallait par perdre de temps, il devait donc avancer. Ce voyou pesait bien son poids. Pour être moins suspect aux yeux de la population, il posa son tricorne sur la tête du cadavre, cachant ainsi le trou qui se trouvait en son sommet, et s’appliqua à ce qu’il ait toujours le visage dans la neige afin que les gens ne remarquent pas l’absence de nez. À intervalle régulier, il se plaignait des abus récurrents d’alcool de son ami ivrogne qu’il devait ramener chez lui. Cela prit du temps d’atteindre la mine de la pègre. Aggaddon s’habilla en L’éternel et déposa le corps à l’entré, expliquant qu’il s’agit d’une cible a éliminé et que le corps devait disparaître. Un des nains gérants le lieu déclara qu’il pouvait s’en occuper avant de spécifier que la commande n’était pas encore prête. Il sortit dehors, enleva sa tenue d’agent de la pègre et décida de se dépêcher.
-LE FANTÔME DES SOLS
Maîtrisant très bien son poids, le savant se pencha en avant en formant un petit angle entre ses jambes et le sol. Avançant ainsi, ses déplacements était accéléré par la gravité, faisant de cette avancé une chute perpétuelle vers l’avant. Il gagne ainsi beaucoup de temps, survolant la neige comme une ombre. Gagnant ainsi beaucoup de temps, il pénétra de nouveau dans « La Chaude d’Hier ».
Tout s’était déroulé tellement vite qu’il était encore difficile pour les gens présents dans la pièce, y compris Nova, de se rendre réellement compte de ce qui venait de se passer. L’instant d’avant, elle s’amusait à défier l’homme rustre en bras de fer et le voilà qui gisait sans vie sur le sol, la tête ensanglantée. Tous les yeux se tournèrent vers l’homme mystérieux qui venait justement -et comme par hasard- de prendre sa main dans la sienne.
Outré à l’idée que l’on puisse l’imaginer coupable de ce crime horrible, Aggaddon se défendit théâtralement, corps et âme, jurant de retrouver le gredin à l’origine de cette balle de fusil. Posant sa bourse sur la table, il pria Nova, immobile, de se payer à manger avant de disparaître au dehors, afin d’enterrer le pauvre cadavre.
La pièce retomba dans un silence de plomb. Plus personne n’osait bouger ni parler. Quelques minutes passèrent ainsi en silence, puis les gens recommencèrent peu à peu leur conversation, comme si rien ne s’était passé. Il semblait à Nova être la seule à ne pas pouvoir oublier l’expression de l’homme décédé, la fraction de seconde durant laquelle il s’était rendu compte qu’il se retrouvait aux portes de la mort avant de les traverser. Troublée, elle se demandait également ce qui n’allait pas chez elle ; en effet, elle prévoyait habituellement de genre de meurtre avec une sensation au ventre la prévenant au moins de la présence de quelqu’un dans les parages ayant l’intention de tuer, mais elle n’avait absolument rien ressenti, cette fois-ci. Comment cela se faisait-il ? Peut-être aurait-elle pu le sauver ? Si elle avait prévu le coup, qu’elle savait le parer (ce qui n’était même pas le cas), cet homme serait peut-être encore en vie actuellement, certainement posé près du feu.
« Heum... Vous voulez manger quelque chose mademoiselle ? » demanda le tavernier, gêné, un calepin à la main.
Nova avait complètement perdu l’appétit. Elle n’avait pas pour habitude de voir des cadavres, encore moins faire face à la mort elle-même, surtout si l’homme n’avait pas mérité la mort, jusque-là. Elle remercia et déclina la demande du serveur qui repartit, compatissant, sentant la détresse dans le regard de la jeune fille. Celle-ci, pourtant, n’avait toujours pas perdu l’esprit. Elle se sentait davantage complètement effondrée de ne rien avoir pu faire, d’avoir pour la première fois été dans une situation dans laquelle elle aurait pu sauver une vie, mais n’en a pas été capable.
Son visage se forgea par la dureté de ses pensées envers elle-même, elle s’en voulait énormément mais ne comptait pas pour autant se morfondre, ce n’était pas tout à fait son genre. Elle récupéra la bourse d’Aggaddon, se leva et rejoignit la porte d’entrée, toujours encapuchonnée dans la cape deux fois trop grande pour elle. A peine posa-t-elle la main sur la poignée de porte, que cette-dernière s’ouvrit d’elle-même, poussée de l’autre côté par la main de l’homme dramatique, ayant certainement terminé d'enterrer le corps. Elle le fixa sobrement du regard et, tandis qu’elle passait à son côté pour sortir de la taverne, lui lança :
« Vous êtes le seul qui n’a pas pu avoir tué cet homme[*], je me méfie de tous les autres. Vous désirez venger cet homme ? Vengez déjà sa mémoire, apprenez-moi à me battre comme vous savez le faire, que je puisse sauver des vies comme la sienne. Je ne peux plus rien faire pour lui, à part rester en deuil, mais je peux empêcher d’autres personnes de devoir faire le leur également, quand des situations comme celles-ci se reproduiront » répliqua-t-elle, bien plus sérieuse qu’on n'aurait pu l'en croire capable. « Je peux apprendre à voir venir ce genre de choses ... Je le sens. Encore faut-il que je sois capable de les arrêter ! J’ai besoin de vous, pour cela. »
Elle lui lança la bourse qu’il lui avait envoyé plus tôt, s’attendant à ce qu’il ait le réflexe suffisant pour la rattraper sans le moindre problème. L’air déjà plus subtilement joueur remplaçant soudainement sa sobriété, elle s’excitait à l’idée de pouvoir être capable d’éviter ce genre d’horreurs par la suite, n’ayant pas pu empêcher celle-ci.
[*] Je te déteste haha
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Aggaddon Médixès
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Jeu 23 Nov - 0:56
Dwarf Town ne paie pas de mine en hiver
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Lorsqu’il ouvrit la porte, il fut accueilli par Nova qui sortait. Elle semblait avoir été convaincu par la mise en scène ce qui ravit Aggaddon. Apparemment, il avait réussi à lui faire douter de tous les autres clients. C’est alors qu’elle lui demanda d’être son professeur, pour apprendre à combattre… Pourquoi pas ? Après tous les mineurs semblaient prendre leur temps donc autant passer celui-ci d’une manière nouvelle. Les paroles suivantes éveillèrent l’intérêt du fourbe savant. Elle était douée d’une grande empathie. Il rencontrait quelqu’un qui mettrait certainement sa vie en jeu pour aider les autres, pour faire avancer le bien commun. À cause de la liberté, l’individu avait prit le pas sur le groupe. Certes cela amenait plus de bonheur artificiel dans les vies des hommes, mais cela engrangeait davantage de chaos, créant des conflits par pur égoïsme, intérêt ou divergence d’opinion. Bien entendu elle ne semblait pas avoir la carrure d’une guerrière, mais les apparences sont souvent trompeuses et elle pouvait bien avoir de la ressource. Son but était noble, Aggaddon était forcé de l’admettre et était content de n’être pas le seul à avoir l’intention d’endiguer le chaos. Les ambitions de l’ancien noble était bien plus grande que de s’occuper seulement de cas locaux, il visait le monde en entier. Il était convaincu que l’on ne vaincrait le mal que par le mal et que des restrictions rudes et intransigeantes, des jugements pouvant être jugé injuste sur le plan de l’individu mais important au niveau de la masse et des répressions violentes amené à la moindre infraction serait l’unique manière de pouvoir apporter la paix universelle. En effet les gens refuseraient catégoriquement de sacrifier leur liberté, leur droit et leur « bonheur » sur l’autel du bien commun. Ils se restreignent trop à leur propre personne pour pouvoir placer les autres avants eux même. Les dirigeants ont trop voulu avoir le soutien du peuple et ont été laxiste, laissant à la populace un peu plus de liberté à chaque fois jusqu’à ce que ces derniers parviennent à s’unir et à former des groupuscules révolutionnaires. Ce genre de chose ne devrait pas arriver. Il faudrait détruire les idées populaires m’étant l’intérêt personnel avant la société avant même que ces dernières ne puissent se répandre. C’était décidé, il aiderait cette jeune femme pour qu’elle lutte à son échelle contre les fléaux déchirant l’humanité.
-Soit. J’accepte de t’entraîner. J’espère que tu es sûr de toi car ce n’ait pas une promenade de santé. Je vais t’amener vers une clairière où nous pourrons travailler. Prépare-toi car tu va devoir faire face au froid, déclara-t-il en rattrapant la bourse. Si tu veux sauver les gens de ce destin funeste, tu devra être prête à braver les pires conditions qui soit. Des températures extrêmes aux égouts puants, il faudra faire face et mettre de côté cette sensibilité qui nous entrave. Vu ton physique, je pense qu’il y a deux ou trois techniques chorégraphiés s’adapterait bien à toi. Je te ferais ensuite travailler ta souplesse. Tu devras effectuer souvent ces exercices histoire de ne pas la perdre. Ça s’entretien comme la musculature. J’en profiterais pour tester ton agilité, voir si je peux te donner des conseils.
Après quelques minutes, ils atteignirent leur destination. Aggaddon posa son séant sur la clôture qui ferait passer le siège de sa chambre pour un auguste trône.
-Dans un premier temps, tu vas me rendre la cape et t’ « habituer » au froid. Ensuite nous allons faire un peu de course à pieds dans la neige. Cela te convient-il ?
Il planta sa rapière dans le monticule blanc à côté de lui et regarda la demoiselle. Devait-il la considérer comme une disciple ?
Anna Cicove , Tarsal Azter le vaurien , Jarod Azter La bande à Barastre
Tarsal avançait dans les rues à la recherche de son chef partit en quête d'un endroit où il ferait bien chaud. Cela faisait maintenant trois mois que ces racailles semait un léger trouble dans la ville. Ils voulaient imposer leur loi et obtenir leur petit notoriété. Enfin c'est ce qu'il ressortait de Barastre, leur chef. Peu de monde se doutait que Tarsal n'était pas très équilibré mentalement et c'était le rustre bonhomme qui parvenait à le maintenir sur le droit chemin. Son frère Jarod et la voleuse Anna déboulèrent d'une ruelle voisine.
-Vous l'avez trouvez ? demanda Tarsal.
-Non petit frère, mais nous avons une piste ! Apparemment quelques nains ont vu Barastre se diriger vers la Chaude d'Hier, répondit Jarod.
-C'est bien l'un des meilleurs endroits pour se réchauffer par ce temps. Le chef à de bon goût, ricana la chapardeuse.
Les trois compères se déplacèrent lourdement vers la taverne. Leurs ombres recouvraient la porte d'entré que Tarsal ouvrit d'un coup de pied sous le regard choqué d'Anna et un soupir de Jarod. Trois silhouettes nonchalantes entrèrent dans le chaleureux établissement, jetant un froid par leur simple présence.
Ils arrivèrent dans une clairière ouverte, vide de toute sorte de vie à plusieurs mètres à la ronde. Aucun animal ne rôdait dans les parages et les seuls arbres présents étaient déjà morts de froid. A la surprise de Nova, Aggaddon avait accepté sa requête sans broncher et l’avait emmené ici. Ses mots l’avaient d’ailleurs chargée de courage pour son entraînement. En temps normal, elle était adorable et un peu fragile, mais elle avait déjà expérimenté des situations pareilles, où elle pouvait apprendre à mieux faire le bien. C’était en général le moment où elle devenait capable de se surpasser en tout point, quelles qu’en soit les compétences. Elle considérait que si elle n’était pas capable de résister à un entraînement suivi le plus assidument possible, essayer de sauver une vie dans le feu de l’action ne valait même pas la peine.
Après un instant de pause, elle détacha la cape chaude de ses épaules et la tendit à l’homme accoudé à un pilot. Le choc du froid fut difficile à encaisser, aussi eut-elle un mouvement de repli, avant de se décontracter. Les poings et les dents serrés, elle releva la tête, le regard déterminé. Elle était capable de résister à la température. Elle finirait très certainement avec une lourde angine à la fin de la semaine, mais le jeu en valait la chandelle. Il lui avait en effet parlé de « techniques chorégraphiées », ce qui avait su titiller son attention. Elle était impatience d’en arriver à ce niveau-là.
« Je suis prête, Gaga-sensei. » répliqua-t-elle, se rendant compte immédiatement à la suite du surnom qu’elle venait de lui donner et qui était sorti tout seul. De toute évidence, elle se sentait à l’aise avec lui. Sa présence même imposait une aura étrange qui réconfortait Nova et, en un sens étrange, la réchauffait.
Avant de pratiquer les techniques intéressantes, il y avait pourtant d’autres étapes moins amusantes par lesquelles la jeune demoiselle devait passer. Elle dût parcourir le champ entier, le corps gelé. A partir du troisième tour, il recommença même à neiger doucement, mais elle n’y prêta aucune attention. Elle en courrait jusqu’à l’effondrement si c’était nécessaire car elle sentait que son professeur risquait de l’abandonner si elle ne se révélait pas assez digne de recevoir un entraînement, ce qu’elle ne pourrait accepter.
Par la suite, il lui fut demandé de réaliser quelques exercices de souplesse. Elle souriait alors, repensant à toutes ces années de danse qui avaient pu la rendre extrêmement souple, mais fut au regret d’apprendre que le froid l’empêchait de l’être autant qu’elle le pouvait en temps normal. Elle n’abandonna toutefois pas et arriva à rattraper son niveau usuel en forçant sur elle-même.
L’entraînement était extrêmement dur, jusque-là. Pas tant pour les exercices demandés, mais parce que chacun devait se faire avec les membres couverts d’engelures. Ses mains et ses joues avaient la couleur de tomate. Tout cela était de toute façon loin d’ébranler la volonté de Nova, qui continuera les exercices demandés, jusqu’au dernier.
[A la Chaude d’Hier]
« Il est ... mort ? comment est-ce possible ?! » demanda Anna, effarée.
Tarsal prit le tavernier par son tablier et le plaqua contre un mur, le regard colérique, le menaçant d’une lame. Le pauvre marchand de vices lui expliqua l’histoire, faisant bien attention de n’oublier aucun détail et de bégayer le moins possible, malgré sa panique grandissante.
« Aggaddon Médixès, tu dis ... ? » dit-il, pensif. « Par où est-il allé ? J’ai une petite conversation à mener avec lui et sa petite chérie. »
Le tavernier, tremblant, répondit qu’il les avait entendus parler d’une clairière, puis jura qu’il n’en savait pas plus. Tarsal le reposa sur le sol, laissant l’homme soulagé retourner derrière son comptoir, en état de choc.
Le trio sortit du bâtiment sans un mot supplémentaire. Ce n’est qu’une fois dehors que Jarod s’exclama, un élan de tristesse dans la voix :
« Il va me manquer, ce con ... Je suppose qu’on a des clairières à aller vérifier, je ne sais pas vous, mais moi je ne compte pas laisser un tel crime impuni. » « Rien ne dit que ça soit eux, justement tout indique que ... » commença Anna. « N’as-tu donc rien compris ?! » la coupa Tarsal. « Evidemment que c’est lui ! Il va même le confesser, c’est moi qui te le dis. » enchérit-il en crachant à terre comme signe de promesse.
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Aggaddon Médixès
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Jeu 23 Nov - 19:13
Dwarf Town ne paie pas de mine en hiver
feat Nova
Nova rendit la cape et se mit à trembloter quelques instants avant de se ressaisir. Aggaddon prit soin d’observer chaque détail de son corps, guettant chaque changement, chaque mouvement même infime afin de voir comment elle allait encaisser le coup, comment elle allait gérer ça et si son corps générait quelques spasmes de temps à autres. Elle l’appela alors « Gaga-sensei ». Quel nom ridicule ! Ce n’était qu’un détail, mais bon. Il laissa faire, pensant au fait que c’était Zylphia qui l’appelait Gaga normalement. Si elle osait faire ça, au vu de son comportement et de ce qu’il avait vu sa façon d’être, c’était plus par confiance que par absence de respect. Alors que la jeune femme se mit à courir, Aggaddon fit un peu d’entrainement en l’observant. Il plaça tout son poids sur la main qui tenait la rapière plantée dans la neige, se retrouvant finalement en position du poirier mais sur une main et avec une arme pour appui au lieu du sol. Il garda quelques secondes cette position où son corps entier était à la verticale, testant son équilibre et vérifiant que sa protégée courrait. Il passa ses jambes en grand écart facial, puis en position du lotus. Il plia le bras pour s’entraîner à maintenir l’équilibre et gérer son poids en même temps. Il revint en grand écart facial et à la verticalité initiale pour partir en grand écart latéral du côté droit. De là, il amena sa jambe droite, qui était à l’avant, vers la gauche en la pliant au préalable. Sa position vue de profil pouvait être comparé à une courbe logarithmique. Il plia ses deux membres pour les ramener sur son torse et en déplia une pour pointer le ciel avec. Il inspira, tendit le bras avant de soudainement le replier et sauter. Il rattrapa le manche de la rapière avec son autre main et commença à faire le même exercice, mais faisant les mouvements symétriques aux précédents. Il se rendit facilement compte qu’elle donnait le maximum d’elle-même. Elle tenait vraiment à cet entraînement.
-C’est bien ! la félicita l’ancien noble au moment de se mettre en grand écart latéral gauche. Continue comme ça !
Il espérait que ça lui permettrait de ne pas flanché si jamais une hésitation surgissait en elle. Ayant terminé son exercice il plaça ses deux mains sur la garde de son arme pour en commencer un autre. Avec une gestuelle de contorsionniste, il passait d’une position à l’autre en restant en équilibre. Une fois cela fait, il reposa enfin ses pieds sur le sol et rengaina la rapière en attendant que sa « disciple » finisse de courir. Après s’être assis au sol, il lui montra divers étirements allant de la posture du papillon, en faisant mention pour que cela tire encore plus on pouvait maintenir le buste droit et le pencher vers l’avant jusqu’à ce que la tête touche les orteils, à celle de la grenouille. Il y avait un peu de tout : des torsions, parfois enchaînés rapidement, des contractions, avec un peu de gainage pour muscler les abdominaux en profondeur, quelques battements et bien d’autres choses plus compliqués à décrire, la majorité provenant de barre au sol. Alors qu’ils allaient passer à un exercice chorégraphique, Aggaddon ayant choisis de commencer par les pliés pour détendre les muscles après la séance d’étirements, une voix les interpella.
Anna Cicove , Tarsal Azter le vaurien , Jarod Azter La bande à Barastre
Le client qui avait accusé Aggaddon se leva et pointa le vaurien du doigt.
-Vu la violence que tu déploie, je commence à penser que ce prétendu seigneur avait raison.
-Ferme-là toi ! … Hey ! Mais maintenant que j’y pense, vu que Barastre est mort, je suis libre de vous dépecer tous, de vous éventrer délicatement en savourant le sang coulant sur mes doigts ! lança Tarsal en s’approchant de l’accusateur.
-TARSAL !!! Comment ose-tu parler ainsi ! On y va ! hurla Jarod en traînant son frère dehors.
Cela faisait un moment qu’il s’était rendu compte que son frère partait en vrille. Comme Barastre avait tout pris sur lui et qu’il arrivait à maîtriser le vaurien, cela n’était que très peu ressortit. Il refusait encore de voir le vrai visage de Tarsal, mais le doute l’envahissait tous les jours. Après avoir fait le tour des clairières, ils arrivèrent enfin là où se trouvait leurs deux cibles. Anna fila à toute vitesse vers ceux qui auraient tué leur chef. Aggaddon se laissa tomber au sol sur sa main et balaya le sol avec sa jambe, faisant tomber la chapardeuse en avant. Le savant effectua une roulade pour se relever alors que Tarsal courrait dans sa direction. Le bandit esquiva l’attaque de l’ennemi et se rua sur Anna qui se relevait en se tournant vers Nova. C’est alors que la dague du sanguinaire vaurien se planta dans le vendre de son allié. Il fit descendre la lame avant de la retirer. Anna tomba au sol en tenant la plaie béante, les larmes jaillissant de ses yeux.
-Oui oui oui OUI !!! Tout le monde doit saigner ! Saigner ! Encore saigner ! ricanait-il.
Jarod n’en revenait pas. Son frère tentait de tuer son ami. Ni une ni deux, il dégaina son épée batarde et se rua vers son frangin qui para l’attaque avec sa petite dague.
-Pourquoi Tarsal ?! POURQUOI ?!!
-Oui laisse-moi te tuer. Du sang, je veux boire du sang, toujours plus de sang. Cela fait trop longtemps que je n’en ai pas but. Maintenant que Barastre n’est plus, je peux de nouveau ! répondit l’assassin en se léchant les babines avant de s’ouvrir la paume de la main avec son couteau pour pouvoir avaler le liquide rougeâtre.
-C’est donc bien toi qui l’a assassiné. Monsieur… Médixès c’est ça ? Je suis désolé si mon frère vous à causer du tort en vous faisant porter le chapeau. Si nous ne l’arrêtons pas, il pourrait faire de nombreuses victimes. Acceptez de m’aider à l’empêcher de nuire. Je veux le sauver de cette nature ignoble qui semble sommeiller au fond de lui et dont j'ignorais l’existence. Mademoiselle, pourriez-vous aider Anna s’il vous plait ?
Il s’efforçait de paraître calme, mais une rage indescriptible bouillonnait dans son corps. Comment n’avait-il pu ne rien voir ? Comment avait-il pu attenter à la vie d’Anna ? Comment le sauver ? Jarod tourna la tête en direction de la chapardeuse, sa petite amie. Il secoua la tête alors que les larmes perlaient aux coins de ses yeux. Son cœur noué, tentant de garder pieds et ne pas désespéré en voyant son monde s’écrouler, il fit un pas en avant en direction de Tarsal. Rien que ce mouvement lui semblait pesant, comme si sa détermination fragile vacillait à chaque mètre parcouru.
~ "Une vie pour une vie, ma dette est payée" Chang.~
Bien que les exercices physiques étaient une vraie plaie pour Nova, tout ce qui pouvait toucher à son agilité et sa souplesse rentrait davantage dans son champ d’aise. Par ailleurs, elle sentit directement la différence de niveau des demandes d’Aggaddon lorsqu’ils en vinrent aux étirements. Elle pouvait glisser sa tête jusqu’à ses genoux et faire le grand écart sans trop de problème autre que celui des engelures lui engourdissant les membres.
Soudain, un étrange trio fit irruption et interrompit leur programme. Les événements furent à nouveau particulièrement rapides et avant même que Nova ait pu avoir la moindre réaction, la fille du groupe avait déjà été mise en sol par Gaga-sensei. Alors qu’elle se relevait, elle semblait vouloir atteindre Nova cette fois-ci, ce qui se comprenait bien mieux que si elle fonçait à nouveau vers l’homme qui l’avait déjà faite tomber. Toutefois, avant d’avoir pu faire le moindre pas, son propre allié lui sauta dessus et la poignarda, sous les yeux effarés de Nova.
Le brigand était à l’évidence devenu complètement fou, parlant d’un désir de boire du sang, peu importait qu’il soit d’un ami ou d’un ennemi. La fille, de son côté était à nouveau à terre, le sang coulant sur la neige rougeâtre. Le dernier bandit, désespéré, en appela Gaga-sensei et Nova à l’aide. La situation était complètement incroyable, ils n’avaient même aucune idée de pourquoi étaient-ils venus ici.
Le bandit fou, apparemment dénommé Tarsal et tueur de l’homme musclé d’il y a quelques heures se pencha sur la fille, prêt à lui prendre une première gorgée de sang. Celui de Nova bouillonnait dans ses veines. Elle ne l’avait pas vu à la taverne et doutait de sa culpabilité, bien que probable. Elle n’était, dans tous les cas, absolument pas prête de revoir un autre innocent mourir juste sous ses yeux. Elle s’était suffisamment autoflagellée l’esprit pour n’avoir rien su faire quelques heures plus tôt, mais cette fois-ci était différente. Elle pouvait agir. Elle pouvait sauver une vie. Les yeux ronds de rage, ce fut elle qui, cette fois-ci, attaqua avant que quiconque puisse intervenir.
Elle savait que lui envoyer un coup de pied ne lui ferait rien, venant d’elle. Après une (très) rapide pensée pendant sa course, elle utilisa son élan pour lui sauter sur le dos, l’agrippa et profita du déséquilibre qu’elle avait provoqué et de son propre poids pour se retourner sur elle-même, en tombant sur son autre flanc, pour l’envoyer valser à quelques mètres plus loin, sous la surprise générale. L’homme se releva immédiatement, mais Nova profita de la distance entre lui et elle pour tourner le regard vers son professeur :
« Gaga-sensei, débarrassez-nous de lui ! » lui hurla-t-elle, sans autre forme de politesse, plus par surplus d’adrénaline que par colère envers lui, bien évidemment.
Elle savait qu’elle pouvait faire entièrement confiance en son professeur, aussi son attention se détacha complètement du gredin fou qu’elle aurait bien apprécié mettre en pièce si elle en était capable et si elle n’avait pas plus urgent à faire. Elle se posa sur la jeune femme et examina sa plaie. Nova n’avait rien d’un docteur ni d’un anatomiste, mais avait lu quelques livres, par-ci par-là à propos du corps humain. La plaie était profonde mais ne semblait pas avoir atteint d’organe vital, espéra-t-elle à tout le moins.
Elle pensa à l’amener chez un docteur qui s’occuperait correctement d’elle, mais elle mourrait certainement d’hémorragie d’ici-là, surtout que Nova n’avait aucune idée d’où se trouvait le médecin de l’île, ou même de s’il y en avait ne serait-ce qu’un. De ce dont elle se rappelait de ses lectures, il fallait compresser la plaie et tenter de la recoudre. Elle n’avait absolument pas les compétences, mais elle était probablement la mieux placée pour le faire, les deux hommes certainement encore occupés avec le fou à lier. La vue du sang l’horrifiait, l’idée d’avoir quelqu’un mourir dans ses bras encore plus, mais l’espoir de pouvoir la sauver d’une mort certaine l’empêchait de trembler.
Elle réfléchissait à comment pouvait-elle recoudre la plaie, pendant qu’elle la compressait avec un beau de tissu que venait de déchirer. Puis elle eut l’illumination. Les mois qu’elle avait passés dans le monde de la mode pouvaient enfin de révéler efficace, puisque non seulement elle avait évidemment dû apprendre à coudre, mais elle avait eu, à l’époque quelques réflexes que seule l’adrénaline du moment pouvait faire remonter. Ne sachant jamais quand devait-elle coudre (à chaque fois qu’un habit se déchirait, il était donc difficile de prévoir la chose), elle avait pris pour habitude de garder une aiguille à coudre et du fil en lin attachés quelque part dans ses vêtements. Elle se fouilla avec hâte et trouva avec soulagement ces reliques d’un passé qu’elle pensait enterré depuis longtemps.
Nova regarda la demoiselle, en larmes. Elle s’excusa auprès d’elle et la prévint de la douleur certaine qu’elle allait ressentir. Aussi, pour éviter qu’elle ne se morde, elle passa un second tissu entre ses dents. Elle eût du mal à se l’avouer, mais c’était également parce qu’elle ne se sentait absolument pas capable d’entendre ses cris de douleurs.
Elle fit passer le fil dans l’aiguille et posa ses mains autour de la plaie. Une goutte de sueur perla sur son front lorsqu’elle pensa au fait qu’elle n’avait aucune idée de si son matériel était suffisamment adéquat pour faire tenir une plaie refermée. Elle passa l’aiguille dans la peau de la dame qu’elle entendit tout de même hurler, malgré le tissu coincé entre ses lèvres.
« Ne pleure pas, Nova. Si tu pleures, tu ne verras plus rien et elle mourra. Je t’interdis de pleurer ! » se hurlait-elle, continuant son pénible travail, malgré le supplice qu’elle était de toute évidence en train de lui faire subir et qu’elle ressentait également au plus profond de son âme. « Sauve-la Nova... Je t'en supplie, sauve-la... » se répétait-elle à elle-même.
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Aggaddon Médixès
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Ven 24 Nov - 17:19
Dwarf Town ne paie pas de mine en hiver
Tarsal Azter , Jarod Azter
L’intervention de Nova sortit Jarod de son dilemme intérieur. Il fixa son frère, qu’il ne reconnaissait plus, se lever. Il devait le faire… C’était pour son bien… Il s’élança dans la direction de son frangin. Tarsal esquiva aisément l’attaque et planta sa dague dans l’épaule de Jarod. Ce dernier profita de l’ouverture en essayant de perforer le flanc de son… ennemi ? Un seul instant de doute fut suffisant pour que le fou dangereux donne un coup de pied dans le visage du malheureux qui effectua un vol plané. Jarod se rattrapa avec une roulade et fonça de nouveau sur sa cible. Il donna un attaqua verticale, une horizontale, une circulaire et une en diagonale. Tarsal les esquiva toute et finit par accepter la lame qui lui était proposé en laissant son frère lui transpercer la main. Ayant le champ libre, il planta sa dague dans les côtes de Jarod. Un rire sadique sortit de ses lèvres pour venir hanter le guerrier immobilisé. Il repensa à leur départ de Luvneel. Leurs parents les avaient envoyés à Seppen Town, mais par les hasards de la vie, une tempête avait fait couler l’embarcation. Barastre les sauva de la noyade et les avaient ensuite ramenés à Dwarf Town où ils les avaient nourris et logé. Jarod se demanda si ce n’était pas le fait d’être passé si proche de la mort qui avait eu de telles conséquences sur son frangin. En effet quand le grand gaillard qu’Aggaddon avait tué à la Chaude d’Hier avait repêché Tarsal, celui-ci ne respirait plus, ses poumons étaient remplis d’eau. Barastre et Jarod s’y étaient mis à deux pour sauver la vie du gamin. L’aîné, sortant de son souvenir, se demanda si son chef avait tenu aussi longtemps ce poids sur ses épaules. Lorsqu’il retira la lame de la paume de Tarsal, ce dernier porta la plaie à sa bouche pour avaler ce fluide précieux et source de vie. Son frère eut un frisson.
-P’tit Tar’… Dis-moi ce qu’il ne vas pas …
-SANGGGGGGGGGGGG !!!! beugla l’autre en léchant sa blessure.
Maintenant qu’il avait de nouveau céder à ce désir malsain, il n’avait plus conscience de ce qu’il se passait. Il posa un regard avide sur la plaie qu’il avait faite au niveau des côtes de Jarod avant de s’élancer, poussé par une gourmandise maladive, vers le détenteur de sa pitance. Lorsque le corps de Tarsal fut trop proche du sien, le grand frère posa le plat de sa lame sur le torse du malade afin de tenter de le repousser. Cela nécessita de grands efforts qui furent finalement couronnés de succès. Il planta sa lame à côté de la tête de son frère désormais au sol. Il espérait le forcer à se rendre.
-Ne bouge plus maintenant p’tit Tar.
Un sourire apparut alors sur le visage du fou. Il posa sa joue sur la lame avant de faire aller sa tête de bas en haut. Sa peau rougissait et des petites coupures apparaissaient sur ses pommettes et ses bajoues. Le regard horrifié, Jarod retira son arme et tomba à la renverse. Tarsal se releva et s’approcha la dague à la main, les yeux animés par un désir insatiable. Un tir retentit. Les yeux de Jarod se figèrent intensément, la peur au ventre.
Aggaddon observa Nova intervenir et repousser celui qui portait désormais le chapeau de la mort de l’homme de la Chaude d’Hier, puis il regarda Jarod passer à l’action. Il avait envie de juger son niveau et son style de combat. C’est alors que celle qu’il entraînait l’interpella.
-Gaga-sensei, débarrassez-nous de lui ! hurla la demoiselle.
Le savant serra le point et les dents. Il n’appréciait pas du tout ce ton. Lui donnait-elle un ordre ou l’implorait-elle grossièrement ? Il se calma, puis fixa Jarod qui venait de planter son arme dans la main de son frère. Il chargea son pistolet et attendit que la situation évolue en s’approchant. Lorsque l’aîné s’était retrouvé au sol et effrayé par Tarsal, il appuya sur la gâchette. La balle s’enfonça dans l’épaule du fou qui recula de deux pas suite à la puissance de l’impact.
-Très bien, je vous apporte mon concours. Arrêtons-le ensemble, termina l’acrobate en dégainant sa rapière.
Aggaddon commença par un coup d’estoc, bloquant la dague avec la pointe de sa propre lame. Jarod profita de l’ouverture pour frapper Tarsal avec le plat de son épée batarde. L’adversaire attrapa cependant l’acier tranchant dans sa main avant de donner un coup de pied et à son frère. Il saisit également l’arme d’Aggaddon pour s’extraire de son emprise. Dans ses deux actions, Tarsal c’était encore d’avantage coupé les mains. L’ancien noble effectua une attaque horizontale que l’ennemi contra avec un coup de poing. L’acrobate profita que son arme soit coincée dans la main de son adversaire pour donner un coup de pied dans son menton. Il rattrapa son épée, puis prit de l’élan.
-SEIGNEUR DES CONTORSIONS
Il sauta en l’air, montant jusqu’à trois mètres au-dessus du sol, et commença à retomber sur le malade. Il vrilla ses jambes pour passer en torsion et posa ses pieds sur le bras tenant la dague. Il s’en servit comme appui pour effectuer un saut périlleux. Il arriva dans le dos du fou, avant que sa prise d’appui ne le fasse tomber au sol, joignit ses pieds et les envoya à la rencontre du dos de Tarsal. Alors qu’il se rattrapait en faisant une roue sur une main afin d’atterrir, en glissant sur la neige, sur ses pieds, Jarod se lança sur son frangin et tenta de la maîtriser au corps à corps. La force du désir fut cependant plus forte et, d’un violent coup de poing, Tarsal brisa la mâchoire de son aîné. Aggaddon arriva à la charge et planta sa lame dans le poumon du vaurien. Ce dernier lui sourit avant d’attraper la garde pour enfoncer l’arme jusqu’à celle-ci. De l’autre main, il enfonça son poing dans le ventre de l’ancien noble. L’acrobate esquiva les coups suivant avant de lui-même frapper Tarsal. Même si son ennemi était plus robuste, grâce à sa maîtrise du poids lui permettant d’augmenter la pression de son poing sur le corps, ses attaques étaient efficaces. Il donna ensuite un coup de pieds entre les jambes tout en esquivant, amenant son torse en arrière comme pour passer dans la position du « pont », un uppercut horizontal. Il ajouta un coup de poings dans les côtes.
-SEIGNEUR DES CONTORSIONS
Il sauta, esquivant l’attaque suivante de son ennemi, par-dessus Tarsal et lui donna un coup de pied dans le crâne. Il s’avança vers le fou qui se relevait une nouvel fois. Aggaddon en profita pour récupérer son arme, mais cet acte lui valut de recevoir un uppercut l’envoyant quelques mètres plus loin. Jarod s’approcha et abattit le plat de sa lame, à la manière d’un coup de batte de baseball, sur la joue de son cadet. Il ramena son épée batarde vers l’avant pour effectuer une attaque verticale, mais la lame s’arrêta entre les deux mains du vaurien dont le sourire malsain s’inscrivit dans la mémoire de Jarod. Tarsal repoussa l’arme et l’aîné donna un coup horizontal par réflexe. Le fou leva alors le bras pour se le faire trancher, sous le regard horrifié de son frère. Le malade porta alors la coupure à ses lèvres afin de boire le sang. Ses yeux s’illuminaient d’un plaisir monstrueux. Aggaddon s’approcha en haletant et en se tenant l’épaule qu’il dut se reboiter tout seul. Il savait qu’il en pourrait pas tenir sur la durée. Les techniques de l’Escrime Acrobatique nécessite la dépense de beaucoup d’énergie et les attaques qu’il avait reçu l’avait affaibli, sa constitution finement musclé et équilibré n’étant pas propice à endurer trop de charge. Il savait contenir la douleur pour ne pas montrer qu’il avait mal, mais cela n’était qu’illusoire.
-Ne dérange pas mon festin ! beugla Tarsal, le visage déformé.
Il envoya son dernier bras, tenant la dague, en direction de l’ancien savant qui décida de jouer le tout pour le tout avec une dernière technique.
-GARDE INFLEXIBLE
Aggaddon bloqua l’attaque avec sa propre lame positionnée à la verticale. Avec un mouvement rotatif du poignet, il effectua un arc de cercle, en conservant le contact avec le couteau adverse, avec son arme pour la planter dans le sol. Il plaça alors son poids sur une seule main qui tenait la lame et mis son dos face à l’ennemi. Il envoya sa jambe droite vers le haut, suivit de la gauche. Le pied gauche traversa l’air pour frôler le visage de Tarsal avant de s’abattre sur l’intérieur du coude. Jarod eut l’initiative d’intervenir également. Utilisant une nouvelle fois son épée batarde comme une batte, il amena le plat de la lame à la rencontre des genoux de son frère. La combinaison de ses deux actions conduisit irrémédiablement Tarsal au sol. Le poids de tout le corps d’Aggaddon, désormais debout, reposait sur l’avant-bras du vaurien. Jarod s’empressa de s’assoir sur les jambes de son cadet. À deux, ils empêchaient toute action du fou qui était devenu manchot.
-Comment allons-nous procéder ? demanda le savant qui se doutait que la mise à mort serait refusé aussi bien par l’aîné que par Nova et retint donc sa proposition, ne voulant pas avoir à les tuer eux aussi. Il a déjà perdu beaucoup de sang.
Le son du fer croisé faisait rage dans le dos de Nova qui ne prit même pas la peine de se retourner avant de terminer ce qu’elle avait commencé. Elle referma au mieux la plaie d’Anna qui continuait de gémir, tenant un tissu nouvellement posé sur la cicatrice grossière. Le visage crispé, la femme était au bord de l’inconscience, bien qu’elle soit -pour le moment- hors de danger.
« J’ai besoin de me rendre chez le médecin immédiatement, sinon elle ne va pas tenir. » répliqua-t-elle en se retournant.
Gaga-sensei ainsi que Jarod avaient à l’évidence maîtrisé le bandit fou, et voulaient savoir ce qu’ils devaient faire de lui. Dans son caractère originel, Nova aurait demandé la clémence mais actuellement elle voyait mal comment réhabiliter un aliéné se prenant pour un vampire dans la société sans qu’il ne fasse d’irréversibles ravages. Elle ne sut vraiment pas quoi faire de l’homme et, les sourcils baissés par la peine, le regarda, inquiète.
« Toi. » désigna-t-elle Jarod d’un ton autoritaire, la main tendue vers lui. « Comment te sens-tu ? Sais-tu retourner au village seul ? » Elle attendit son approbation d’un signe de tête et continua alors : « Apporte Anna chez le médecin, elle a besoin de toi, on va s’occuper de vous ramener cet individu. »
Incertain, mais en même reconnaissant et peu désireux de contrarier le duo qui venait de leur sauver la mise, alors qu’ils s’apprêtaient à les attaquer, il s’exécuta. Il alla ramasser la jeune femme allongée, la porta sur son épaule et se retira, disparaissant lentement dans la poudreuse qui balayait la vision à longue distance de chacun. Il fois qu’ils eurent disparu, Nova se retourna à nouveau vers Aggaddon, maîtrisant toujours la créature sanguinaire qu’était devenu Tarsal.
« S’il y a une institution dans les alentours pour s’occuper de lui, je propose de l’y mener. Sinon, je serais davantage tentée d’empêcher un massacre futur qui arrivera certainement, quoi que nous fassions. » dit-elle d’un ton solennel, le poing serré, persuadée qu’il n’existait aucune institution prévue à cet effet sur cette île.
Nova n’appréciait absolument pas l’idée de tuer un être vivant, mais ne se voilait pas la face. Elle savait que c’était, dans certaines situations, une nécessité. Malheureusement, celle dans laquelle la demoiselle et son maître se trouvaient lui semblait faire partie de ce type de situations. Elle ne connaissait aucun moyen pour calmer les « ardeurs » de l’enragé et ne pouvait se vouer à laisser un potentiel trop grand nombre d’innocents mourir.
Elle se résigna donc, la mâchoire serrée, à demander tout de même l'avis de son camarade : « Nous faut-il l’achever, penses-tu ? Pour le bien de la population ? »
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Pour Gaga :
Spoiler:
Désolée de mon retard (et du message un peu plus court que d'habitude), gros travail à rendre en fin de week-end, j'ai pas beaucoup de temps
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Dim 26 Nov - 21:10
Dwarf Town ne paie pas de mine en hiver
feat Nova
Aggaddon regarda la demoiselle donner des ordres à Jarod. Son ton indiquait qu’au final, elle avait un côté autoritaire. Le savant plissa les yeux. C’était les personnes ayant ce genre de tempérament qui était les plus orgueilleux en terme critique, donnant le plus souvent raison à eux ou leur groupe face à un avis divergent. Il espérait qu’en mettant cela au profit de la protection des autres elle ne se soumette pas au vice. Il observa celui qui fut son allié dans la bataille contre Tarsal se lever. Aggaddon posa tout son poids sur le dos du fou dangereux afin de continuer de le maîtriser. Le manchot continuait à demander qu’on le libère pour qu’il assouvisse ses désirs de sang.
Une fois que le bandit et sa petite amie aient disparus, Nova donna son point de vue à son professeur du jour. Ce dernier sourit intérieurement. Voilà qu’elle proposait de tuer un être humain. Elle était donc malgré tout consciente que des fois il fallait sacrifier des vies pour atteindre ses objectifs et faire avancer le monde. Il dut même contenir un rire de satisfaction sadique.
-Je suis ravi que tu te rendes compte que sauver des vies impliques parfois de devoir l’enlever à un être dangereux. Nous dirons à son compagnon qu’il est mort de sa perte de sang. Je vais l’achever. Tourne-toi si tu ne veux pas voir la faucheuse faire son office.
Il planta sa rapière dans le crâne du malheureux. Les grommèlements cessèrent ainsi que les gigotements. Aggaddon libéra le cadavre de l’emprise de son poids avant de vérifier la mort de Tarsal en le mettant sur le dos et en prenant son pouls.
-Laissons un mot à cet homme pour le moment où il reviendra le chercher afin de lui expliquer que c’était désespéré, étant condamné par la trop grande quantité de sang déjà perdu, et qu’on l’a achevé pour abréger ses souffrances.
Il se leva, écoutant ce qui lui répondrait Nova, dans le cas d’une réponse positive, il sortirait un papier pour écrire la note. Dans le cas contraire il écouterait la proposition de sa partenaire et l’accepterais en haussant les épaules.
-Malgré ces événements et les soins impromptues que tu as donné, nous somme là pour t’entrainer. Je te propose donc de venir là où je loge pour te montrer les techniques chorégraphiés dont je parlais afin de te les apprendre. Je vais également essayer de t’enseigner des bases fondamentales de l’escrime, à savoir comment tenir une arme. Même si tu ne veux tuer personne, il se pourrait qu’utiliser une arme soit ta seule option pour contrer des attaques et ainsi protéger ceux qui doivent l’être, tout comme le fait de tuer ce pauvre fou était nécessaire pour protéger le plus grand nombre.
Il prit la direction du bâtiment vers lequel il s’était dirigé lors de ses sauts entre les toits plus tôt dans la journée.
Alors que Tarsal était plaqué au sol, immobile, Gaga-sensei sembla d’accord avec l’orientation du choix de la jeune demoiselle et, d’un coup sorti son épée de son fourreau, prêt à l’achever. Nova n’eut pas le temps d’un mot supplémentaire, elle ne put que se retourner, n’étant pas certaine de pouvoir supporter de voir la vie d’une autre personne la quitter. Elle s’attendait à plus de discussion autour de ce choix, à plus de tergiversations quant à la question de l’éthique de ce dont elle parlait.
Pourtant, l’homme distingué ne semblait avoir eu aucun scrupule ni difficulté à ôter la vie du fou. Il n’avait même pas sourcillé une seule seconde, pas d’hésitation sur la décision prise. Il en vint à dire qu’il valait mieux laisser son frère penser qu’il était mort de ses blessures, qu’ils n’avaient qu’abrégé ses souffrances. Nova était d’accord avec cette décision, mais détestait devoir mentir presque autant que de laisser quelqu’un mourir, surtout à propos d’un sujet aussi délicat et sensible, même pour elle-même.
Le râle d’agonie de Tarsal déchira les oreilles de Nova qui se put se retourner que quelques instants plus tard. Elle s’agenouilla devant la dépouille et posa sa main dessus, comme si elle essayait de consoler le corps inerte. Il avait les yeux écarquillés, qu’elle s’empressa de refermer d’une main douce, bien que tremblante.
« Je suis désolée... Ta folie ne faisait pas forcément de toi quelqu’un de mauvais, même si elle t’a mené à faire des choses horribles... » commença-t-elle, la mâchoire serrée. « Si je connaissais un autre moyen pour te sauver, quel qu’en soit le prix, je l’aurais payé... »
Aggaddon déposa la note explicative sur le corps et proposa, comme si rien de grave ne s’était passé, de retourner chez lui terminer l’entraînement. Nova voulait attendre le retour de Jarod et lui expliquer de vive voix mais ne se sentait capable ni de lui faire face, ni de lui mentir directement. Puis, il est vrai qu’elle commençait réellement à avoir besoin de se changer les idées ainsi que de se réchauffer.
L’adrénaline retomba rapidement et laissa Nova de nouveau frigorifiée. Elle se sentait tellement faible, non plus tant physiquement, mais pour toutes ces choses qu’elle aurait voulu faire mais qu’elle n’avait pas pu. Elle se sentait heureuse d’avoir peut-être sauvé Anna, mais tellement d’autres choses auraient également pu mieux se passer.
La jeune fille emboita le pas de d’Aggaddon, pensant aux choses qu’il comptait lui enseigner une fois arrivés. L’idée des techniques chorégraphiées lui remontait le moral, c’est après tout ce qu’elle attendait depuis des heures. D’un autre côté, les bases de l’escrime ne l’intéressait absolument pas. Elle détestait porter une arme et ne comptait absolument pas en porter une un jour, elle ne voyait donc aucune nécessité à apprendre ce genre de techniques. Elle courut quelques secondes pour rejoindre les côtés de l’homme à la démarche rapide.
« Gaga-sensei... Je ne compte pas vraiment utiliser d’épée un jour dans ma vie. Je ne vais même pas en avoir sur moi, alors à quoi me servirait la connaissance de comment m’en servir ? »
Elle posa un regard interrogateur sur son professeur, curieuse de savoir ce qu’il prévoyait pour elle et pourquoi le prévoyait-il. Pourtant, parmi toutes ces choses, ce qui piquait le plus la curiosité de Nova était de savoir dans quel genre d’endroit cet homme pouvait séjourner. Une simple chambre de taverne ? Un manoir ? Tout était possible de sa part.
luckyred.
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Aggaddon Médixès
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Mar 28 Nov - 0:26
Dwarf Town ne paie pas de mine en hiver
feat Nova
-Gaga-sensei... Je ne compte pas vraiment utiliser d’épée un jour dans ma vie. Je ne vais même pas en avoir sur moi, alors à quoi me servirait la connaissance de comment m’en servir ? demanda Nova en arrivant aux côtés de l’ancien noble.
-Imagine que tu te retrouve face à un ennemi prêt à embrocher quelqu’un que tu veux sauver, tu dois t’interposer. Te servir d’une arme te sera alors utile. En effet, cela te permettra de contrer l’attaque ennemi avec. Si tu n’en avais pas, tu devrais à un moment donné recevoir les dommages physiques et une fois que ton ennemi t’aurait neutralisé, il passerait malgré tout à la personne que tu veux défendre. Dans un combat, personne ne fait de cadeaux aux autres. Il est rare de nos jours de trouver quelqu’un ayant un minimum d’honneur ou n’étant pas prêt à tout pour parvenir à ses fins. En l’état, je te vois mal pouvoir contrer la charge d’un lancier.
Il lança un regard en coin à la demoiselle qui semblait assez traumatisé par ce qui venait de se passer. Il décida volontairement d’adoucir la vérité pour qu’elle ne souffre pas de la détermination qui l’animait. Il savait qu’il se situait dans la catégorie des gens prêt à tout.
-Je peux comprendre que voir la mort n’est pas réjouissant, mais tu devras certainement t’y faire. Je pense tuer pour la bonne cause. C’est pour cela que je ne flanche pas. Lorsque la nécessité de la mort vient apparaître à l’horizon, il faut savoir assumer son rôle, se persuader que l’on fait ça pour le bien commun. Ne pas flancher était une manière de rendre honneur à son âme et de lui éviter bien des souffrances, psychiques comme morales. Réussir à ne pas trembler devant la faucheuse sera une étape cruciale dans ton évolution, dans ton combat. Cela signifiera que tu pourras réagir comme il faut au moment où il le faut. Je pense notamment au cas où tu aurais le choix entre deux groupes d’innocents à sauver et que tu devrais faire ton devoir en état face aux conséquences de ces actes. Même en faisant du mieux que l’on peut, on ne peut pas tout maîtriser. Il te faut préparer à ses éventualités. Un jour peut être tu arriveras à faire régner l’harmonie, mais avant cela tu devras quand même passer par ce genre de moment. Cet homme qui a attaqué l’une de ses alliés avait perdu la raison, mais certains tuent délibérément pour leurs convictions, fanatiques ou non, ou par plaisir. C’est ce genre de choses que tu vas devoir affronter à ta manière, à ton propre niveau avec tes moyens de défenses.
Il pointa du doigt un hôtel orné de quelques riches écriteaux et ne portant aucun stigmate du temps filant comme le vent. C’était là où il logeait avec Vazguardia. Ayant tué quelqu’un pour le compte du patron des lieux qui était un membre de la pègre comme les autres, ils logeaient gratuitement. Sur le sol du hall se trouvait un tapis rouge aux bords brodés. De la dentelle pendait des escaliers alors que le comptoir était en bois massif. Le lustre semblait être composé de divers matériaux précieux obtenus dans les mines de l’île. Aggaddon indiqua à Nova de le suivre dans les escaliers. Arrivé au troisième étage, il ouvrit la porte de la chambre, dévoilant une femme allongée dans le lit, le journal entre les mains. Vazgardia La Belladonna était la fille rebelle d’un des armateurs de la compagnie navale du marquisat de Médixès qui avait préféré s’inscrire en tant que mousse dans la Marine plutôt que d’épouser un politicien. Avec deux autres compagnons, qu’Aggaddon tua plus tard au moment de récupérer l’identité de L’éternel afin d’être assuré que cela reste secret, ils désertèrent l’armée navale du Gouvernement Mondial. Elle portait une casquette pour se donner un style et ses cheveux blonds se rejoignaient derrière sa nuque pour former deux tresses qui étaient nouées ensemble sur le devant afin de donner l’impression de porter un collier. Ses vêtements étaient simples mis à part sa veste en jean qui était ornée d’écussons de guerre.
-Re, lança le savant.
-Coucou ! Tu ne passe pas par le balcon ce coup-ci ?
-Non car je ramène une invitée. J’ai décidé d’entraîner cette demoiselle afin de lui donner le moyen de sauver des vies puisqu’il s’agit de son but.
Vazguardia décortiqua Nova du regard.
-Salut. Tu t’appelles comment ?
Elle attendrait une réponse avant de se présenter elle-même. Dans tous les cas, elle se lèverait en posant le journal sur la table de chevet.
-Je vais vous laisser alors. J’vais faire un tour.
Avant qu’elle ne ferme la porte, Aggaddon lui envoya la bourse qu’il avait précédemment passé à Nova pour se payer à manger.
Les commentaires de l’homme toujours autant empli de mystères à propos de l’art de l’épée n’eut pas vraiment l’effet escompté par ce-dernier et ne convainquit que très peu Nova de l’utilité d’une connaissance dans le maniement d’arme blanche lorsqu’elle n’en porte même pas sur elle. Elle se disait seulement que la seule chose que cela pourra lui apporter sera éventuellement de regretter le jour de sa mort en se disant qu’elle aurait pu survivre si elle avait eu une épée dans la main.
En revanche, le discours qu’il mena à propos de la mort agit comme un coup de poing fulgurant au milieu de la figure. Il avait entièrement raison, si elle se décidait à endosser le rôle de meurtrière, même pour le bien des autres, cela devait se faire jusqu’au bout, sans fléchir, pour elle, pour les autres mais également pour son « ennemi » car elle devra garder son sang-froid et prendre les bonnes décisions si elle désire réellement pouvoir changer quelque chose de positif. Pourtant, lorsqu’il énonça le dilemme de deux groupes d’innocents à sauver, Nova se sentit tirée en deux. Elle n’avait aucune idée de comment réagir dans ce genre de situation et sentirait immédiatement le poids immense de la culpabilité en laissant mourir l’un des deux groupes. Elle préféra ne pas y accorder davantage d’attention, espérant ne jamais devoir faire face à ce genre de condition.
Nova fut profondément atteinte par les paroles d’Aggaddon. Des jours comme aujourd’hui allaient revenir, elle allait également revoir des cadavres et se retrouvera très certainement dans des situations où elle ne pourra pas sauver tout le monde et elle devait être prête à encaisser ce genre de choses. C’était d’une importance capitale, puisqu’abandonner ou perdre l’esprit signifierait laisser encore plus de personnes mourir, et elle ne pouvait accepter une telle lâcheté de sa part.
Ils arrivèrent alors dans un hôtel luxueux aux parures délicates et raffinées. Les couleurs splendides et chaudes ornant les murs et le sol rappelaient l’été et réchauffèrent à elles seules le corps engourdi de Nova. Au plus grand désespoir de Nova, ils durent monter trois étages à pieds avant d’atteindre la chambre de son ami.
Nova s’arrêta quelques secondes dans ses pensées. Son ami ... ? Oui, peut-être, pourquoi pas après tout ? Ils avaient l’air de former un bon duo, puis il était vrai qu’il se trouvait être de bonne compagnie.
La porte s’ouvrit sous la délicate poussée de l’homme et laissa apparaître une grande chambre toute aussi distinguée que le rez-de-chaussée. Une femme, allongée sur le lit, apparût également dans la scène, se levant à la vue de la jeune fille derrière Aggaddon.
« Je m’appelle Nova. Je suis élève et amie de Gaga-sensei. » dit-elle en faisant la moue.
Elle se présenta également puis prit congé des deux protagonistes. Était-ce la femme d’Aggaddon ? Probablement, sinon il n’y avait que peu de logique pour elle d’être dans son lit, après tout. Celui-ci en profita pour proposer immédiatement de commencer, ce qui motiva et enflamma Nova en un instant.
Elle avait bien réfléchi, elle comptait accepter son entraînement à l’escrime, mais uniquement parce qu’elle trouvait impoli de refuser un entraînement proposé ainsi sans avoir de comptes à rendre mais également pour faire plaisir à son professeur.
« Peut-on commencer par les mouvements de danse ? S’il y a bien une chose que je vais pouvoir maîtriser, c’est bien ça ! »
luckyred.
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Aggaddon Médixès
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Mar 28 Nov - 17:49
Dwarf Town ne paie pas de mine en hiver
feat Nova
Les paroles de Nova résonnaient encore dans le crâne de l’acrobate. Lorsqu’elle avait dit qu’elle était une de ses amies et l’avait appelé Gaga-sensei devant Vazguardia, il n’avait pas pu s’empêcher de lever les yeux ciels. Le petit rire qu’avait alors émis sa compagne de voyage signifiait qu’elle avait compris le décalage de compréhension qu’il y avait sur la relation entre ces deux-là. Aggaddon fulminait intérieurement. Qu’elle l’appelle par un sobriquet ridicule pouvait encore aller, mais comment pouvait-elle oser prétendre être son ami alors qu’elle n’est qu’une occupation en attendant la fin de la préparation de la commande à la mine de la pègre ? « Je n’ai aucun ami. Je ne dois pas en avoir. » se disait-il. L’idée même de se faire des amis allait contre sa volonté de perte d’humanité. Pourtant, il possédait déjà une amitié qui lui était précieuse, mais ne s’en rendait pas compte. Comme souvent, il intériorisa ses émotions pour ne faire mine de rien et se dirigea vers les armes complétements émoussées dont il se servait avec Vazguardia en entrainement en écoutant la proposition de la demoiselle.
-Je comprends que tu n’as pas envie de toucher aux épées, mais je pense qu’il vaut mieux commencer par cela. Si on garde cela pour la fin, tu vas passer ton temps à redouter ce moment, à stresser et à ne pas pouvoir être concentré totalement à ce que tu fais. Réglons rapidement cela pour que ton esprit et ton corps crispé soient libérés de cette tension. C’est un mauvais moment à passer, après tu te sentiras mieux tu verras. Les lames ne sont pas dangereuses, tu peux voir par toi-même que là où se trouve le tranchant en temps normal, l’acier forme un bord rond. La taille et le poids des épées son idéal pour commencer, c’est maniable et léger.
Il envoya l’arme en direction de Nova, la regardant interagir ou non avec l’arme en fonction de ce qu’elle voulait faire. Dans le cas où elle acceptait il passerait à l’entrainement en lui-même. En effet, le temps de la marche lui avait permis de recouvrir suffisamment de force pour assumer un combat où il n’irait pas à fond.
-Tu dois bien tenir l’arme entre tes mains, essayer de serrer le manche suffisamment fort pour être certaine qu’elles ne glisseront pas. Nous allons uniquement nous concentrer sur les contres et sur les mouvements que tu pourrais faire pour repousser l’ennemi même en ayant moins de force que lui. Je vais te porter une attaque haute, place donc ta lame à la verticale pour parer mon coup. Pour ne pas être pousser par ma force, tu as plusieurs solutions et tu peux même improviser. Personnellement, je pense que tu pourrais lever ton épée pour repousser la mienne avec ou tout simplement te tourner pour me laisser tomber avec le poids de mon attaque. Je pense que même avec un différence de force flagrante cela devrait pouvoir marcher.
Il s’élança alors, donnant un coup horizontal avec son arme émoussée. Ce qui se passerait alors dépendrais entièrement de Nova, mais il se laisserait faire dans tout les cas.
-Maintenant, tente de placer ta lame à l’horizontal pour parer mon attaque vertical. Cela devrait te laissait le temps de ne plus te trouver sur le chemin de la lame, sans compter que la force dégagée par l’impact va te donner de la vitesse supplémentaire pour bouger.
Il effectua un saut, faisant une roulade dans les airs, pour venir abattre son acier contre celui de Nova. Il observerait ses mouvements avant de passer à la suite.
-Je ne vais pas faire durer encore trop longtemps ce calvaire. Je vais enchaîner plusieurs de ses attaques, parfois en modérant ma force, d’autre fois non, pour que tu retiennes tout ceci.
Il alterna entre horizontal et vertical, parfois il faisait trois mouvements dans le même sens, d’autres fois seulement un. Il donna quelques coups en déployant plus de puissance, mais sa force physique étant plutôt standard puisqu’il s’était plus entraîné à uniformiser cette dernière, cela ne ferait jamais voler sa « disciple » à travers la pièce. Il recula ensuite pour passer à la conclusion de cette séance, dépendant de ce que Nova avait fait.
L'homme maniéré récupéra des épées émoussées dans un coffre et expliqua préférer commencer par l’entraînement à la lame par des arguments assez peu satisfaisants, selon Nova. Il est vrai qu’elle appréhendait le moment où elle aurait une épée en mains, de peur de blesser quelqu’un sans même le vouloir -ou justement intentionnellement, ce qui l’inquiétait encore davantage-. Pourtant, elle avait surtout hâte de passer à autre chose.
Aggaddon envoya l’épée vers Nova qui manqua la réception et arrêta sa course avec ton visage. Une trace rouge sur le visage, elle ramassa l’objet de fer qu’elle était déjà heureuse de savoir légère et non aiguisée, sinon elle aurait été gravement blessée avant même de commencer son apprentissage.
Ecoutant les premières explications de son professeur, Nova se sentait pourtant déjà à l’aise avec la tenue de l’objet. Il filait dans l’air comme une plume. Presque aussi léger que son bras, l’épée semblait en être sa prolongation. La jeune fille fut soulagée d’entendre que les exercices se limiteraient à contrer et repousser l’ennemi, sans se fixer sur l’offensive.
Les enchaînements commencèrent rapidement. Les premiers coups se trouvèrent compliqués à parer, puisque la lame s’échappait de la poigne de Nova qui n’avait apparemment même pas la force physique nécessaire pour la tenir suffisamment fort. Etrangement, envers et contre toute attente, sa poigne s’endurcit au bout de quelques exercices et la jeune demoiselle se montra finalement assez douée avec la lame. Elle parait correctement les coups, même si elle semblait préférer les éviter sans même utiliser son arme. Lors d’un coup horizontal envoyé par Aggaddon, elle eut même l’occasion de contre-attaquer avec un coup bien placé, bien qu’il fût paré à temps par son instructeur attentif.
Elle se sentait à l’aise dans l’exercice car elle savait que personne ne pouvait être blessé. Pourtant, dans la vie au dehors, avec une vraie lame entre les mains, Nova sentait qu’elle serait pétrifiée. Malgré son aise avec la manipulation de l’objet métallique, celui-ci lui la terrifiait. Ce fut d’ailleurs une véritable délivrance pour la jeune fille lorsque Gaga proposa enfin de poser les armes afin d’en arriver à sa conclusion.
Finalement débarrassée de cette arme de mort, Nova s’assit en attendant la conclusion du professeur, espérant ne pas recevoir de critique trop abrupte et devoir recommencer. Pourtant, alors que son professeur concluait oralement son exercice, l’esprit de Nova vagabonda quelques instants. Une fois qu’il eut fini de parler, elle attendit quelques instants et lui lança :
« Elle est jolie. Vazgardia, je veux dire. Elle n'a pas l'air de te ressembler beaucoup du point de vue du caractère, par contre. » commenta-t-elle, se disant que la femme ne devait probablement pas apprécier les poèmes de l'artiste autant qu'elle.
Elle voulait demander quelque chose à son professeur, mais n’osait pas réellement. C'était peut-être un peu déplacé, mais sa curiosité était puissante... Finalement, elle trouva un petit subterfuge pour arriver à son terme sans être trop brutale, du moins l'espérait-elle : « Je n’ai pas vu de bague à sa main... ». Nova se dit que dans le cas où il ne relevait pas cette réflexion, elle devrait continuer avec quelque chose de plus direct, tel que « ... Vous n’êtes pas mariés ? » puisqu’elle voulait vraiment avoir sa réponse.
Loin d’elle l’envie d’être jalouse et belliqueuse mais elle désirait en savoir un peu plus sur ce mystérieux personnage qu’elle ne comprenait qu’assez peu. Puis, en fin de compte, c’est vrai qu’il avait du charme, mais cela n’avait bien sûr aucun rapport. Nova souhaitait rester entièrement professionnelle sans se laisser subjuguer par le raffinement de ses mots et de ses gestes et...
Nova secoua la tête, comme pour chasser des pensées impures et indignes. Son imagination l’avait menée un peu trop loin et elle avait d’autres choses à faire que de laisser son esprit vagabonder dans des situations impromptues et clichées. En effet, la jeune fille avait désormais notamment une danse à apprendre.
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Aggaddon Médixès
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Mer 29 Nov - 2:47
Dwarf Town ne paie pas de mine en hiver
feat Nova
Aggaddon expliqua directement ses observations.
-Tu te débrouilles plutôt bien, même mieux que ce à quoi je m’attendais. Tu as réussi à compenser le poids de l’arme au bout d’un moment et à harmoniser ta posture. Cependant, je sens au travers de ta lame ton hésitation qui continue de te dominer. J’ai été agréablement surpris lorsque tu as tenté de m’attaquer, mais avec des lames tranchantes j’imagine que tu aurais été moins en confiance. Je me demande ce que cela rendrait en situation de combat. Malgré l’aisance naturel que tu as démontrée, les postures manque d’assurance, de droiture par moment, de flexibilité par d’autres. De plus, on peut facilement lire dans tes mouvements. C’est tout à fait normal pour quelqu’un qui n’a jamais touché d’arme de sa vie, mais c’est intéressant à noter que quelqu’un qui a une facilité naturelle ne peut cependant pas se passer d’entrainement pour arroser ce potentiel latent et le faire germer.
Il soupira un instant, décidant de jouer la personne attentionnée pour donner une bonne impression à la demoiselle.
-J’ai au moins l’espoir que si un jour tu as besoin d’une arme pour te sortir d’une situation, tu te souviendras de tout ceci afin de continuer à vivre. Ce n’est pas grand-chose, peut être que ce ne sera pas suffisant, mais ce sera déjà ça.
Il resta là, l’air pensif quand la voix de Nova trancha le silence.
-Elle est jolie. Vazgardia, je veux dire. Elle n'a pas l'air de te ressembler beaucoup du point de vue du caractère, par contre.
Aggaddon se tourna vers son invitée.
-Je n’ai pas vu de bague à sa main..., continua la jeune femme.
Aggaddon leva un sourcil.
-... Vous n’êtes pas marié ?
Aggaddon ne bougea pas pendant quelque instants. Un sourire se dessina alors sur son visage et il tomba d’hilarité, se roulant au sol comme il l’avait rarement fait durant sa vie. C’était tellement n’importe quoi qu’il n’en pût plus ! Être amoureux ? Être marié ? Alors qu’il refusait déjà de se faire des amis. Avec Vazguardia qui n’avait que peu de prestance avec sa tenue de rebelle de surcroit ! C’était véritablement ahurissant pour le savant. Il finit tant bien que mal à se relever devant une Nova qu’il imaginait interloqué par la réaction de l’ancien noble, en totale décalage avec ses manières.
-Désolé…. Hihihi… Hum hum ! Non Vazguardia et moi ne sommes pas ensemble. C’est une compagne de voyage précieuse, mais notre relation s’arrête là… Même si je me demande des fois si elle n’a pas de sentiments pour moi à force de vivre à deux sur notre sloop. Jadis, j’ai déserté la Marine avec Vaz’ et deux autres collègues : Jodonone et Charles. Ils sont malheureusement morts plus tard, rattrapé par le passé alors que nous faisions escale. Triste histoire. Cela fait déjà trois ans… J’ai eut le temps de faire mon deuil. Je sais que je n’ai pas encore le niveau et les alliés nécessaire, mais un jour je prendrais ma revanche sur le colonel qui nous traque et sur mon frère aîné qui a pactisé avec la Marine. Lorsque je lui aurais pris le marquisat de Médixès, je supprimerai certainement l’affiliation au Gouvernement Mondial pour le placer sous la juridiction de la Révolution. L’Inquisition pourrait devenir une figure montante de la résistance au Gouvernement Mondial dans le futur. Les terribles Decimas restent malheureusement une menace de taille… Peut être qu’un jour je me joindrais au mouvement si la victoire contre la Marine semblait envisageable. En l’état, il y a encore du chemin à faire à parcourir avant que cela n’arrive.
Le silence qui suivit marquait son indécision sur la question de rejoindre ou non les rangs des révolutionnaires. Il secoua vivement la tête.
-Tout ça pour dire que non, Vazguardia n’est pas le genre de femme qui me plairait. De plus, nos interactions sont devenues une routine. Disons que je se serais plus les femmes guerrières charismatiques alliant grâce et prestance ayant des manières distinguées qui pourraient m’intéresser. Mais je suis quelqu’un de difficile, je doute trouver chaussure à mon pied un jour.
C’était vrai, c’était là le genre de fantasme qu’il avait, mais l’amour n’avait encore jamais pointé dans son cœur. À l’instar de Zylphia cherchant l’homme parfait, avait-il des critères trop élevés et un jugement trop dur ? Sans parler de la barrière mentale qu’il s’était créé en cherchant à perdre ses sentiments.
-Assez discuté ! Reprenons l’entrainement. Je vais te montrer une de mes bottes d’escrime qui peut s’adapter sans arme. ENCHAÎNEMENT DU SEIGNEUR.
Aggaddon donna un coup de poing avant de tourner sur lui-même pour effectuer une autre attaque et ainsi de suite, donnant l'impression qu'il enchaine des déboulés de danse modern'jazz de façon très rapide.
-Avec mon style d’escrime, cette technique impose un rythme de parade à l'adversaire, permettant de potentiellement le toucher ou de faire apparaître une ouverture, l'ennemi devant se concentrer sur la dite parade. Pour toi, on pourrait rajouter des pas de côtés pour en faire une série d’esquive ou un moyen de te rapprocher de quelqu’un pour passer dans une de ses ouvertures et le neutraliser. Commence par enchaîner les déboulés avant de commencer à les alterner et ensuite essayer dans faire un demi de chaque côté.
Le discours de l’adonis à propos des compétences de Nova à l’épée la ravit au plus haut point. Non parce qu’elle avait selon lui une « facilité naturelle », ni pour les quelques conseils intéressants ou les petits rappels de remise des pieds sur terre qu’il lui donna mais davantage pour le simple fait qu’il fut d’accord de s’en arrêter là. L’air de rien, cet entraînement s’était révélé dégourdissant mais la jeune demoiselle se refusait toujours à se battre à l’épée, notamment par principe. Il existait selon elle suffisamment de styles de défense différents pour ne pas avoir à utiliser une arme tranchante.
Lorsque Nova se jeta à l’eau et posa ses questions, à sa plus grande surprise, l’homme si bien éduqué explosa de rire au point de se rouler sur le sol. La jeune fille fit les yeux ronds, aberrée. Elle s’attendait à un grand nombre de réactions différentes, mais celle-ci n’en faisait absolument pas partie. Cet homme pourtant si distingué et bien éduqué, si propre sur soi, se roulait à terre de rire... La situation arracha à Nova un léger rire nerveux, puisqu’elle ne sut ni comment réagir ni même vraiment ce qui était si drôle, quoique sa réaction était une forme de réponse à sa question.
Il expliqua alors à Nova qu’ils n’étaient que compagnons, puis divagua (très) rapidement sur des sujets pourtant sans aucun lien sans même que la demoiselle ne s’en rende compte, car ses transitions étaient néanmoins travaillées. Il attira tout de même l’attention de Nova lorsqu’il parla de ses intentions à propos de la Révolution. Il voulait rejoindre « l’Inquisition » ? Qu’était-ce ? Elle ne sut pas pourquoi, mais elle eut la sensation qu’elle n’entendait pas ce nom pour la dernière fois... L’homme allait donc essayer de renverser le gouvernement, il serait un allié de taille en temps voulu, lorsque Nova aura également suffisamment de cartes en main pour passer à l’offensive. Elle voulut poser des questions mais ne put le faire, absorbée par l’homme qui continua en décrivant le type de femmes qu’il appréciait.
*Les femmes guerrières, charismatiques... ? Grâcieuse et prestante ... ? Avec des manières distinguées ... * pensa-t-elle, songeuse.
Il proposa enfin de commencer la partie la plus intéressante, attendue depuis des heures. Aggaddon montra l’exemple en déboulant plusieurs coups de suite, tournant sur lui-même, comme s’il dansait. Nova sourit, se disant qu’elle voyait bien qu’il avait perdu de la grâce pour ajouter de la puissance dans son coup et qu’il manquait peut-être de quelques cours de danse. Elle s’imagina lui donner des cours de danse, lui tenant les hanches pour lui montrer les mouvements et... Elle secoua à nouveau la tête, était-elle devenue folle ? Qu’est-ce qui lui arrivait, pourquoi pensait-elle à des choses aussi incongrues ?
Observant attentivement les mouvements de son professeur, elle se sentit entièrement dans son élément, revoyant passer dans son esprit les centaines d’heures qu’elle avait passées à ses cours de danse quand elle voyait Gaga-sensei se déplacer. Elle reconnut le style de pas rythmique et très technique typique du modern’jazz dans lequel elle s’était déjà essayé de nombreuses fois. Elle remarqua même que les pas de danse proposés n’étaient pas tant compliqué, qu’il fallait seulement ajouter quelques mouvements de bras en y concentrant sa force pour les rendre efficace en combat.
Elle se mit à danser également, reproduisant les mêmes pas qu’Aggaddon, avec toutefois une grâce digne d’une danseuse ballet, bien qu’une puissance dans ses coups très réduite. Nova se sentit libre, comme si elle s’envolait très haut, retrouvant une sensation qu’elle n’avait plus osé avoir depuis un moment. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était plus permise de danser, pourtant ces pas la rendit heureuse. Elle se sentit allier la grâce à la prestance lorsqu’elle se répéta les mots d’Aggaddon dans sa tête : « Ce se serait plus les femmes guerrières charismatiques alliant grâce et prestance ayant des manières distinguées qui pourraient m’intéresser ». Elle ne put s’empêcher de sourire niaisement.
Au bout d’un long moment à répéter les mêmes mouvements, Nova décida d’essayer quelque chose d’autre. Elle prévint son professeur de son intention de tenter une nouveauté et se lança à l’assaut. Il lui avait appris jusque-là des pas issus d’une danse particulièrement rythmique et technique, ce qui la rendait prévisible. Elle voulut alors essayer quelque chose de plus folklore. Elle se rappela de son début de carrière en tant que danseuse ; elle avait eu bien des difficultés avec son jeu de jambes, ce qui l’avait forcé à s’entraîner particulièrement au « Baladi », une danse peu connue forçant le danseur à user de nombreux sauts de jambes. A l’époque, elle avait trouvé cette danse plutôt rustre, comme si elle demandait de donner des coups de pieds dans le vide, mais elle pouvait trouver son utilité ici.
Elle commença ses mouvements, reproduisant dans les grandes lignes les pas chassés qu’Aggaddon lui avait montrés mais à la place de profiter des éventuelles défaillances dans sa défense pour arrêter la danse et envoyer un coup de poing, elle la continuait, lançant des coups de jambe à tout le va, de façon apparente aléatoire, mais pourtant étudiée.
« Alors, Gaga-sensei ? Qu’est-ce que tu en penses ? C'est pas mal, non ? » demanda-t-elle, fière de trouver enfin un domaine qui lui permettait éventuellement de voir un avenir pour elle dans le combat rapproché.
Elle lui expliqua alors sa réflexion à propos de la danse, espérant recevoir des retours positifs de cette première réelle initiative de sa part depuis le début de l'entraînement.
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Aggaddon Médixès
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Jeu 30 Nov - 3:49
Dwarf Town ne paie pas de mine en hiver
feat Nova
Aggaddon se posa sur le lit et regarda la jeune demoiselle s’essayer à ce qu’il lui avait montré, adaptant le tout à sa sauce au fur et à mesure. Il remarqua facilement qu’elle semblait être une bonne danseuse, mais qu’elle n’aimait pas le style Matt Mattox. Il resta là, à observer quelle était sa manière d’aborder le concept du « mouvement ».
-Alors, Gaga-sensei ? Qu’est-ce que tu en penses ? C'est pas mal, non ?, demanda-t-elle.
-Tu l’adaptes comme tu veux écoutes. C’est à toi de sentir comment te l’approprier pour faire quelque chose qui te conviens et qui soit viable. Contrairement au maniement de l’épée, tu t’y connais déjà en danse. Je ne vais pas te demander d’effacer ton propre style pour te soumettre à ce genre de phrase chorégraphiques très carrés. Mais puisque tu es assez confiante dans tes capacités et que tu es à l’aise, la vitesse des déboulés, point centrale et important en situation de combat, peut être nettement amélioré. Plus tu tourneras vite, plus tu agiras efficacement.
C’est à ce moment là que Nova lui expliqua ça façon de voir les choses.
-Oui l’imprévisibilité est un atout. Tu es libre d’y ajouté du liant puisqu’il ne s’agit pas pour toi d’imposer un rythme de parade à ton adversaire qui pourrait faire apparaitre des ouvertures. En effet, si je rends le tout prévisible c’est car je me sers de cela pour imposer un rythme de parade à mon ennemi. Il doit rester concentrer sur cette dernière pour s’adapter en permanence au changement de côté. Je profite donc de cela pour créer une rupture surprise pour le déstabiliser et créer une ouverture. Dès fois, rien que la rigueur nécessaire pour parer permet d’ailleurs de mettre en évidence là où je pourrais attaquer. Enfin voilà. Pour la suite, je vais danser. Regarde s’il y a des mouvements qui t’intéresse, que tu pourrais changer pour faire à ta manière et monter une technique qui t’aille.
Il se leva et se mit en position. Il lança la musique d’un coup de main. Son cœur se serrait déjà. Comme à chaque fois lorsqu’ils succombaient à ces « vaines » distractions qu’étaient ses passions, il se sentait transcendé. Ses mouvements étaient précis, mais semblaient pourtant résonner dans des suspensions. Il effectua un Barrel turn par ci, un sissonne par là. Dans ses passages au sol, il effectua des mouvements complexes nécessitant à la fois la souplesse et la maîtrise de son équilibre et ceux sans qu’il n’y ait d’exagération. Son esprit vide de toute pensées, tel une machine retranscrivant la musique avec son corps il virevoltait de manière aérienne dans la pièce tout ayant des appuis très solides dans le sol. C’était là un mariage harmonieux de danse classique, contemporaine, modern’jazz avec quelques rares touches de pavane, de menuet ou encore de sarabande dans des mouvements isolés, rappelant son extraction noble. Au cours des différentes phrases musicales, il pouvait même passer d’un style à l’autre, comme lorsqu’il passa de la puissance légère d’Alain Gruttadoria au lyrisme d’Angelo Monaco. Rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Chaque geste était maîtrisé, chaque répartition de poids parfaite, chaque sortie de tour se faisait sans aucune perte d’équilibre, son regard allait avec ce qu’il voulait retranscrire en fonction des instants mais demeurait captivant de profondeur, parfois même touchant. Aggaddon ne c’était pourtant jamais demandé comment quelqu’un qui désire tant perdre son humanité pouvait ainsi retranscrire différents sentiments avec une justesse chirurgicale. L’art qu’il appréciait tant était-il au final un moyen pour évacuer tout cela sans pour autant perdre la raison.
Ayant fini son improvisation, il se tourna vers Nova et, soudainement, commença à haleter lourdement. Sa façon de dansait mettait en jeu chaque infime partie de son anatomie, pompant beaucoup d’énergie. Il arrivait à gérer sa respiration convenablement quand il dansait, mais une fois qu’il avait fini, il se laissait aller.
-Alors, tu as vu des trucs qui t’intéresse ? demanda-t-il.
Durant la danse de son professeur, Nova remarqua que celui-ci mélangeait beaucoup de styles de danse, laissant une grande liberté de mouvements et d’improvisation malgré parfois l’utilisation de danses assez rigides. La jeune fille était fascinée par ce qu’elle observait, puisqu’elle voyait enfin en cet homme la possibilité de devenir quelqu’un d’important qui sache se défendre sans être aidée de qui que ce soit. Elle avait en effet vu le combat, jusque-là, comme une association de coups les plus puissants les uns que les autres jusqu’à ce que l’un des deux adversaires tombe de fatigue ou sous les coups de poing. Pourtant, elle découvrait en cet instant une toute nouvelle façon de combattre.
Cette méthode, bien plus grâcieuse que celles plus classiques, mettait en scène ce en quoi Nova excellait. Lorsque l’homme termina sa danse et demanda l’avis de sa jeune élève, celle-ci se leva et lui répondit d’un air excité qu’il lui avait permis de comprendre bien mieux beaucoup de choses et qu’il venait de lui offrir un chemin de vie à suivre.
La demoiselle aux cheveux roses se dit qu’elle avait bel et bien besoin de s’entraîner dans des mouvements et d’adapter toutes les danses qu’elle avait apprises pour en faire des techniques offensives ou défensives, mais cela relevait plus de la patience que de l’impossible comme lui semblait être ses entraînements physiques. La conclusion à laquelle elle put arriver était que la force brute n’était pas tant nécessaire pour remporter une victoire. En effet, elle pouvait s’appuyer davantage sur ses propres qualités, à savoir l’agilité et la vitesse, contrebalançant ses défauts.
Nova regarda fixement le bel adonis et s’inclina comme signe de respect et de remerciement. Son enseignement venait d’aller bien au-delà de quelques techniques et d’une résistance supplémentaires, il venait de lui apprendre une façon de penser et de voir ce qui l’attendait dans ses prochaines aventures. Elle pensa plutôt qu’il venait d’objectiver son objectif final.
« Ton enseignement a été salvateur, je te remercie infiniment ! » dit-elle, presque solennellement.
Elle remarqua Aggaddon soupirer de fatigue et en profita pour lui proposer de lui offrir le repas de la journée afin de le remercier du temps qu’il avait passé avec elle à lui partager ses connaissances. Après tout, elle commençait également à fatiguer, et cet épuisement était accompagné d’une faim grandissante, certainement pour lui aussi.
« J’ai repéré une petite auberge au pied de ce bâtiment où ils servent à manger, on pourrait essayer là-bas, à ce qui paraît c’est plutôt bon. » continua-t-elle.
Nova fit une petite moue de culpabilité. Elle n’avait absolument rien entendu sur la qualité de la nourriture qui ne devait sûrement pas être impressionnante, peut-être davantage dans la moyenne. En revanche, elle avait entendu un ou deux commentaires, en chemin, décrivant ce lieu de restauration comme assez peu coûteux, ce qui l’arrangeait plutôt bien, puisque sa bourse ne lui permettait pas de nourrir deux bouches jusqu’à satisfaction si la nourriture se trouve être hors de prix, voire de prix à peine au-dessus de la moyenne.
Elle espéra que l’homme accepte car désirait tout de même faire ce geste pour lui mais ne propose pas d’autre lieu, d’un autre côté, sinon elle devra lui avouer sa situation financière proche du désastre. Nova se fit la réflexion que dans le pire des cas, elle pouvait chanter une demi-heure dans la rue, faisant l’aumône, afin de compléter ses revenus et se permettre d’aller dans des lieux plus sophistiqués. Cela serait très gênant, par contre, elle n’était pas sûre de vouloir réellement chanter en rue dans ce but.
*Quoique, finalement, pourquoi pas ...* se dit-elle. *Je peux appliquer le même principe appris par Gaga-sensei en combat, je peux utiliser mes forces et avantages pour gagner de l’argent ...*
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Aggaddon Médixès
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Dim 3 Déc - 20:46
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feat Nova
Aggaddon observa la jeune demoiselle. Quelque chose avait changé dans son regard. Était-il parvenu à la toucher intérieurement. Une certaine fierté l’envahit. Vu sa réaction, la prestation devait être convaincante. Malgré la fatigue du combat, il s’était donné à fond. Ses muscles palpités, son souffle était lent et ses lèvres réclamaient de l’eau. Voyant Nova s’incliner, il eut un sourire de satisfaction. Elle savait y faire. Danseuse, respectueuse et prête à protéger les vies des autres… Il savait désormais qu’elle pouvait devenir une alliée. Il faudrait qu’ils se revoient à l’avenir.
-Ton enseignement a été salvateur, je te remercie infiniment ! déclara-t-elle.
-Je t’en prie, je t’en prie. Je suis aussi assez content. C’est rare de croiser des personne qui ne font pas de salamalecs. On en croise tellement chez les nobles, c’est aberrant. Chez toi, les remercîments se voient tout autant dans le regard que dans les gestes et les paroles.
-J’ai repéré une petite auberge au pied de ce bâtiment où ils servent à manger, on pourrait essayer là-bas, à ce qui paraît c’est plutôt bon.
Aggaddon lâcha un petit rire nerveux.
-C’est gentil de ta part de m’inviter à aller diner vu comment ça c’est passé tout à l’heure. Mais soit, allons y.
Dans l’hypothèse d’un départ vers le dit-lieu, Aggaddon suivrait Nova. Arrivé dans le hall, il serait alors interpellé par le propriétaire de l’établissement et indiquerait alors à sa potentielle alliée de l’attendre une minute sans quitter le lieu. Il arriva au niveau du directeur qui l’attendait au niveau du comptoir. L’ancien noble garderait alors un œil sur la demoiselle à la chevelure rose.
-Comment se passe votre séjour ? Tout va bien ?
-Oui ne vous inquiétez pas, je dirai à L’éternel que vous m’avez accueilli comme un prince, remboursant ainsi d’une certaine façon la dette que vous aviez.
-Oh ! Je vous remercie vivement seigneur Médixès ! Passez une bonne suite de journée.
Le savant se dirigea alors vers son apprenti en indiquant à cette dernière qu’ils pouvaient reprendre leur route.
-Dis-moi Nova, que penses-tu des différentes factions qui s’affronte à travers les mers à notre époque ? Le Gouvernement Mondial, la Révolution, les Pirates, la Pègre, les divers Hors-la-loi, les Décimas… Je me suis parfois demandé si Gold Roger n’avait pas lancé son discours sur le One Piece dans l’unique but de faire changer les choses. Peut-être que ce trésor n’existe pas et que tout cela ne servirait qu’à déstabiliser le Gouvernement Mondial pour qu’un nouveau régime plus fort s’installe. Avait-il des contacts révolutionnaires à qui ils s’en remettaient pour créer son utopie ? Enfin c’est une vaste question. Même dans l’hypothèse de la réelle existence du One Piece, qu’elle serait l’intérêt de lancer cette chasse au trésor géante ? Pour cela il faudrait le trouver pour en comprendre la nature. J’ai entendu parler grâce à… des amis… certaines rumeurs concernant des pierres indéchiffrables. Je me demande si elle n’aurait pas un lieu avec toute cette histoire. J’aimerais pouvoir découvrir certaines de ces pierres et les déchiffrer… Pour cela, il faudra que je commence par retrouver un vieil ami de South Blue, un archéologue que j’ai aidé…….. Oh ! Pardon j’ai encore divagué. Excuse-moi…
Si Nova avait quelque chose à dire, il l’écouterait avant de reprendre.
-Es-ce que tu veux bien m’en dire plus sur toi ? D’où viens-tu ? Où vas-tu ? D'autres choses comme ça. Ce serait intéressant que l’on se revoit à l’avenir, non en professeur et élève mais en alliés. Par exemple si je rejoignais la Révolution, nous pourrions nous battre ensemble contre des tyrans qui mettrait en péril la vie de leurs citoyens. Enfin le futur est si mystérieux. Peut-être nous retrouverons nous en ennemis qui sait…
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Jeu 18 Jan - 2:33
Dwarf Town ne paie pas de mine en hiver
feat Nova
Aggaddon s’éclipsa en disant au revoir à Nova. Tout ceci lui avait permis de passer le temps de manière efficace. Il observa du coin de l’œil la maison d’un docteur devant laquelle se trouvait Jarod, assis tristement sur les marches en se tenant la tête entre les mains. Il était bien trop inquiet pour Anna qui recevait des soins experts à l’intérieur. Il ne remarqua donc pas le Médixès passer devant lui. Les premiers secours offert par Nova avait certainement étaient décisifs dans la survie de la femme. Le mathématicien n’avait cependant pas envie de s’arrêter prendre des nouvelles, peut être était-il même en retard désormais. Il remonta en direction de sa chambre où il se saisit des affaires de L’éternel. Il vola tel un spectre au-dessus de la neige en se dirigeant vers la mine où il devait se charger de la commande. Il pénétra les lieux dans un silence religieux. Tout semblait prêt.
-Nous avons terminé depuis une dizaine de minutes, lâcha le responsable des forges.
Aggaddon acquiesça silencieusement et fit un signe de la tête aux hommes de main de la personne à qui il devait livrer tout ceci. Quel drôle de journée cela avait été, pensa-t-il en souriant. Peut-être la reverrait-il un jour, aux grés des vents glacés de North Blue. Les rencontres étaient une bénédiction dans ce monde, le meilleur moyen de forger des alliances, parfois insoupçonné, ou de découvrir de nouveaux horizons. Parfois cela impliquait également de faire face à l’adversité. L’éternel préférait retourner la situation à son avantage et trouver un moyen de faire de son ennemi un allié. L’aide de Nova dans un futur proche ou lointain pourrait être largement bénéfique et valoir bien plus que cette séance d’entrainement. La vie était un amas de surprises que le savant voulait déjouer pour mener à bien ses plans et tenter d’un jour prendre le contrôle du monde…