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[FB-1503] Un Ancien Foyer Menaçé ! [Pv Zyzy]
Kabayochi.M.Kiru
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Ven 25 Mai - 16:46

Un Ancien Foyer Menaçé !


Une larme perla dans les yeux du Golem pourtant réputé auprès de ses subordonnés pour avoir un cœur de pierre tandis qu’il regardait l’ombre de l’île qui se dessinait au loin, le cœur lourd de souvenirs, bons comme mauvais. Cela faisait plus de dix ans désormais qu’il avait quitté cette île, et au fur et à mesure que les circonstances de ce départ lui revenaient en mémoire il sentait le chagrin monter en lui. Il ne pensait que très rarement à sa famille, qu’il s’agisse de son père, de sa mère ou de sa sœur. Pourtant la majorité de ses actions, son mode de vie et ses objectifs étaient dictés par ce qu’on leur avait fait subir. Même s’il n’en parlait jamais chacune de ses actions était réalisée en leur nom, dans le but de les rendre fier, peu importe où ils se trouvaient, dans le but de les venger, de laver leur nom de l’affront qu’il avait subi. Sentant la colère monter en lui il se força à se calmer, il maitrisait de nouveau ses pouvoirs désormais, après de longues séances d’entrainement sur South Blue. Néanmoins il avait peur que les problèmes de perte de contrôle qu’il avait pu rencontrer lors de son arrivée sur Las Camp ne refassent surface, sentant le côté bestial de son Fruit du Démon se réveiller en lui de temps en temps. Cependant cette fois-ci Jiro ne serait pas là pour le stopper et l’empêcher de tout détruire autour de lui s’il perdait ce contrôle. A vrai dire personne sur ce navire n’en était capable, sur cette île non plus sans aucun doute, pour le bien de tous il devait se montrer fort et surtout ne pas laisser place à la colère, s’il le faisait les conséquences risquaient d’être dramatiques!


Se retournant brusquement il fit signe à ses compagnons qu’il retournait dans sa cabine, provoquant alors quelques regards interrogatifs qu’il laissa sans réponse. Il était vrai que le Commandant Révolutionnaire avait pour habitude de rester sur le pont lors de l’arrivée sur une île, mais pour cette fois il préférait tenter de se calmer un peu avant de poser le pied sur celle-ci. Certains événements laissaient une cicatrice éternelle chez la personne qui les avait vécu, on pouvait tenter de les oublier, continuer à vivre comme si de rien était, en n’y pensant plus tout simplement. Mais un jour ou l’autre tout le monde était rattrapé par son passé, cette cicatrice se rouvrait sans qu’on ne puisse rien y faire, sinon affronter la dure réalité. Pénétrant dans sa cabine il porta finalement ses mains au visage, laissant alors place à ses émotions tandis que les larmes se mettaient à couler. Il savait pertinemment qu’il aurait fini par pleurer, son retour sur l’Île de Micqueot où il était né et avait vu sa mère et sa sœur mourir avant d’en être banni avec son père représentait trop d’émotions d’un coup pour qu’il puisse s’en empêcher durant tout leur séjour. Pleurer maintenant lui permettrait donc de pouvoir se concentrer un peu plus sur la raison de la présence des Révolutionnaires ici.


Finalement après quelques minutes il commença à entendre de l’agitation sur le pont, ainsi que les bruits de la ville aux alentours. Se décidant alors à affronter les fantômes de son passé il sortit de sa cabine, s’avançant parmi ses hommes et remarquant rapidement que la planche menant au port avait déjà été installée. Aussitôt il se dirigea vers celle-ci, s’il devait affronter son passé autant le faire dès maintenant. Descendant alors du navire il posa finalement le pied sur le ponton à côté duquel ils s’étaient amarrés, se dirigeant aussitôt vers la ville. Il n’avait aucune inquiétude concernant les soldats encore présents sur le navire, ils savaient quoi faire et ne serait pas non plus perdus sans lui, et de toute façon il serait rapidement de retour. Avançant alors d’un pas décidé il traversa le port, portant à peine un regard aux divers inconnus qui y travaillaient, pénétrant dans une rue sans hésitation. Cela faisait plus d’une décennie qu’il n’avait pas marché entre ces maisons, les lieux semblaient d’ailleurs avoir beaucoup changés. Néanmoins le Golem connaissait parfaitement le chemin qui menait à son ancienne maison, certaines choses ne s’oubliaient simplement jamais.


Parvenant rapidement devant ce qui avait été par le passé l’endroit qui l’avait vu naître et grandir il se stoppa finalement, les émotions se bousculant en lui. Il demeura ainsi immobile quelques secondes, ne sachant pas réellement quoi faire désormais. Mais son retour dans le passé fut soudainement coupé par une violente explosion sur la gauche du bâtiment face à lui, détruisant une partie de la bâtisse. Kiru resta sans voix quelques instants, surpris par la destruction subite de son ancien foyer. Finalement il se remit à courir, se dirigeant vers la partie qui venait d’exploser, il n’avait même pas pris le temps de réfléchir avant de se jeter à l’assaut. Le maudit ne pensait plus qu’à une seule chose désormais, quelqu’un était en train de détruire son ancienne maison, quelqu’un tentait de détruire son passé, et il devait le stopper!



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Kabayochi.M.Kiru
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Dim 27 Mai - 17:39

   

   

   
Sans regret

   
ft. Kiru  

 




 Assise sur l’épaule du gros et grand Bob, haut de deux mètres et large de presque autant, Zylphia était si minuscule qu’elle en paraissait invisible. Si la différence de taille entre les deux ne se calculait pas, il n’en était pas moins pour leur amitié. La gnomette n’était jamais tombée amoureuse de lui, et pourtant, les liens qui les unissaient étaient difficilement discernables de l’amour. Seulement, Bob était bien trop vieux, et la gnomette le lui avait sans honte, trop gros aussi. Ainsi, elle le définissait plutôt comme un oncle qu’elle aimait beaucoup, ou un frère qui aurait vieilli trop vite.

Bob


Les sentiments qui animaient la petite étaient bien rendus par son compagnon. Lui, c’était un célibataire, un dur de dur, attiré ni par les femmes, ni par les hommes. Il avait été marié, autrefois, à une charmante demoiselle, si fine et chétive qu’elle aurait pu se briser entre ses doigts. Cela ne les empêchait pas de se vouer un amour sans nom. Amour de courte durée, par ailleurs, car la jeune femme, malade de naissance, ne put survivre que quelques années aux côtés de son bien aimé. La tristesse l’avait brisé au plus profond de son âme, si bien que depuis la disparition de sa femme, Bob n’avait jamais plus pu aimer. Il était seul et désespéré, sans pouvoir en vouloir à personne. La maladie, il ne pouvait que la haïr, mais la maladie, ce n’était personne, et elle se fichait bien de ses sentiments.

Même son bar, celui qui le faisait vivre et pour lequel il vivait, ne l’intéressait plus. Tout ce qu’il voulait, c’était un peu de soleil dans le ciel gris de ses pensées. Et était entrée dans son bar, profitant qu’un homme en pousse les portes, une petite chose toute étrange qui retint son attention. Il connaissait les gnomes qui habitaient Dwarf Town, mais jamais on ne lui avait dit qu’ils étaient affublés d’ailes. Et puis, il y avait son caractère, aussi, à ce petit être. Toujours souriante, toujours prête à tout, surprise de tout ; elle semblait découvrir le monde, comme un enfant. Pourtant, elle lui avait assuré atteindre ses seize ou dix-sept printemps avant la fin de l’année. A vrai dire, elle ne savait plus trop. Elle avait l’habitude que l’on compte pour elle, et depuis qu’elle était partie de chez elle, plus personne n’était là pour le faire. Bob comprit dès les premiers instants que Zylphia était ce que l’on pouvait qualifier de peu commune.

Et plus les jours passaient avec elle, plus Bob retrouvait le sourire, lui aussi. Il avait toujours été bon vivant, après tout, et même si sa défunte épouse lui manquerait à jamais, c’était pour elle, qu’il devait tenir bon et continuer d’être lui-même. Tout naturellement, il avait engagé Zylphia dans son auberge, d’abord en tant que serveuse. Maladroite comme elle était, il l’avait vite affranchie de cette tâche et lui avait demandé de seulement placer les clients qui entraient. Ce qu’elle réussissait à peu près bien à faire. Au bout de quelques jours de travail, il lui avait découvert un don. En effet, chantonnant à longueur de journée, Zylphia attirait énormément de clients, et avait rendu relativement connue la taverne de Bob. Dans le quartier, en tout cas, on ne jurait que par son vin et sa petite chanteuse. Alors il lui avait proposé de chanter un peu pour ces messieurs dames, et même si les poivrots qui régnaient sur le lieu n’étaient pas le plus glorifiant des publics, la gnomette en était contente. Elle avait même pu montrer à Bob comme elle jouait bien du violon, et s’était retrouvée à jouer et chanter chaque soir devant son petit public. En échange, Bob la logeait, la nourrissait, et comme elle n’était pas bien cher en logement et nourriture, lui donnait quelques sous pour ses services.

Et, les jours filant, les deux s’étaient attachés l’un à l’autre comme de vieux amis, plus complices que quiconque en ce monde. C’est dans ce bonheur simple qu’ensemble, ils avaient entrepris d’acheter quelques vivres dans les commerces environnants.

- Des pommes, des pommes ! cria la gnomette en tendant son doigt vers les fruits.

Seulement, ses yeux fusaient vers le moindre recoin de nourriture, et elle changeait d’avis sans arrêt. Des pommes, des poires, oh non, des bananes, ou des oranges ! Elle voletait en essayant de soulever les objets de ses désirs, incapable de le faire. Tout était bien trop lourd pour elle. Mais son attention s’arrêta sur des bonbons en vrac que vendait une vieille femme :

- Ouuaaaaah ! Bob, je veux des bonbooooons ! S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît !

- Tu ne m’avais pas dit que tes parents ne voulaient pas que tu en manges ?

La gnomette fronça les sourcils, ses ailes papillonnant juste devant le visage de Bob alors qu’elle posait ses poings contre ses hanches.

- Je ne suis plus un bébé ! Je sais ce qui est bon pour moi. Et les bonbons, si ça s’appelle des bonbons, c’est parce que c’est bon. Na !

Bob éclata d’un rire sincère, avec sa grosse voix. Zylphia était naïve, mais il ne voulait pas lui enlever ça. C’était ce qui faisait tout son charme, après tout. Elle lui tira la langue, vexée une seconde. De toute façon, elle savait qu’il les achèterait pour elle. Il était incapable de lui refuser quoi que ce fût. Mais alors qu’elle tentait de faire glisser les friandises dans un sac, une explosion vint rompre leur bonne humeur, à quelques rues de là. Bob et Zylphia s’échangèrent un regard, surpris, avant qu’elle ne lance :

- On va voir ce qu’il se passe ?

- Tu n’as pas peur ?

- Tu rigoles, c’est toi qui as peur ! répliqua gnomette en tremblant.

En réalité, elle était terrifiée, mais sa curiosité était bien plus forte que l’instinct qui lui disait de fuir.

   
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Kabayochi.M.Kiru
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Sam 9 Juin - 6:20

Un Ancien Foyer Menacé !


Une chaleur extrême s'échappait de la partie du bâtiment qui venait d'exploser tandis que les flammes semblaient à présent se propager dans toute la pièce. Kiru prit alors sa forme hybride, laissant son corps se recouvrir d'une couche de pierre protectrice avant de pénétrer dans les flammes. La salle était sans dessus dessous, les objets méconnaissables éparpillés en plusieurs morceaux dans la pièce tandis que le bois qui la composait était désormais noirci. Il ne fallut que quelques secondes au Golem pour se rappeler la fonction de ce lieu lors de sa présence ici, il se trouvait dans la chambre de sa sœur. Ses yeux se levèrent par réflexe vers le haut des murs et une poussée de nostalgie l'emplit lorsqu'il pu discerner à travers le noir causé par l'explosion les motifs qui avaient jadis ornés cette chambre. Le Révolutionnaire secoua la tête pour ne pas se laisser aller à divaguer sur son passé, repérant alors rapidement la porte ouverte à moitié défoncée. Sans hésiter l'homme de pierre s'engouffra par celle-ci, découvrant alors rapidement que la majorité du bâtiment était déjà en feu. Il était impossible que la seule explosion ait pu mettre son ancien foyer dans un tel état, le départ de ces flammes était bien antérieur à celles de la chambre. Les dents du maudit se serrèrent tandis qu'il comprenait que l'explosion n'était sans doute qu'une diversion, quelqu'un tentait visiblement de détruire cet endroit par le feu, probablement pour cacher des preuves de l'un de ses forfaits.

Il se stoppa soudainement en entendant du bruit au premier étage, ne parvenant pas à saisir sa provenance il douta en pensant entendre un cri humain au milieu des crépitements des flammes et des morceaux de bois qui tombaient sur le sol. Il sembla alors horrifié en comprenant un aspect qu'il n'avait jusqu'alors même pas envisagé, peut-être par naïveté, et si des personnes se trouvaient sur le point d'être brûlées vivantes ?! Sautant par dessus les flammes il se rua sur l'escalier comme si sa propre vie en dépendait. Il monta les escaliers à toute vitesse, détruisant les bouts de bois de la charpente qui venaient lui barrer le chemin sans ralentir. Il était entré dans un état second à présent, la folie et le chaos du moment se mêlant aux souvenirs chargés de l'endroit dans le cerveau de Kiru sans qu'il ne puisse plus les différencier. Il sentait son estomac se nouer et la peur lui ronger les entrailles, il n'avait plus rien désormais du révolutionnaire prometteur que l'on allait envoyer sur Grand Line. A cet instant il n'était de nouveau plus que le petit garçon de neuf ans qui avait accouru vers cette maison le jour où toute sa vie avait basculée. Il courait non pas vers un inconnu en danger mais comme si cela pourrait lui permettre de sauver sa soeur et sa mère, de sauver sa famille du tragique destin qui les avait frappé.

Il se stoppa finalement devant le couloir où la chaleur était désormais insoutenable malgré sa protection de pierre. Pourtant il n'y prêta pas la moindre attention ! Là devant lui était allongé un corps qui bougeait encore faiblement, semblant tousser en lui tournant le dos, de manière qu'il ne pouvait pas percevoir son visage. Mais son esprit embrumé fit le travail nécessaire, il n'avait pas besoin de voir ce visage pour savoir qui cela était. Sa mère pourtant morte depuis plus de dix ans était en danger devant lui, quelqu'un avait osé s'attaquer à elle et il le ferait payer pour cela. Il sentit la colère monter dans son corps, réveillant le monstre mythique qu'il s'était tant appliqué à enfouir au plus profond de lui-même. Il regarda ses bras, commençant déjà à voir ceux-ci grandir de manière dangereuse, son corps tout entier suivant la même transformation jusqu'à ce que sa tête vienne frapper le plafond, fragilisant un peu plus la structure qui tombait déjà en ruine. Puis sa transformation s'arrêta, le Golem reprenant sa taille hybride tandis qu'il parvenait finalement à canaliser in-extremis la source du pouvoir du mythique Géant de Pierre. Néanmoins cette instabilité causée par le fruit de la Division qu'il venait de manger ne lui laissait aucun répit, profitant de son moindre instant de faiblesse pour faire des siennes. Même s'il parvenait finalement à maîtriser à nouveau le Zoan son alliance avec le Paramécia le rendait autrement plus dangereux. Kiru tomba au sol, mettant ses mains en avant pour se réceptionner tandis que l'effort qu'il venait de produire pour retenir sa forme totale l'avait épuisé, mais ses yeux s'écarquillèrent en voyant la lueur blanche qui apparue au contact du plancher de bois. Aussitôt un craquement lourd se fit entendre dans toute la maison alors que le bâtiment tout entier se retrouvait divisé en deux sur la largeur. Le bruit des flammes reprit finalement place pendant quelques secondes avant qu'un nouveau craquement ne se fasse entendre, ébranlant cette fois-ci tout le bâtiment. Lentement le Golem vit le corps s'éloigner de quelques centimètres. La bâtisse coupée en deux avait perdue sa stabilité, et chaque côté allait désormais s'écraser à l'opposé l'un de l'autre. La façade où il se trouvait prête à se fracasser sur la rue devant elle. Le maudit se releva en sueur à cause de la chaleur, jetant un rapide regard vers les murs qui tombaient encore très lentement il se mit à courir, dans tous les cas il devait sauver la personne dans l'autre partie du bâtiment.



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Kabayochi.M.Kiru
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Ven 20 Juil - 22:21

   

   

   
Le havre

   
ft. Kiru  

 




 Chaque être, pour vivre en ce monde, devait fonder son foyer, son havre. Plus que d’une protection face aux prédateurs, il s’agissait là d’un repère. On y retrouvait ses bagages de vie, ses affaires, et l’on s’y sentait rassuré, car chez soi, proche de ce que l’on aimait. Ainsi, brindille par brindille, une oiselle en âge de pondre, d’ailleurs toute jeune mère, avait bâtit son nid sous la charpente brune d’une grande maison. Chaque jour, dès qu’il le fallait, elle se tuait à trouver de la nourriture à sa descendance. Chaque jour, elle remuait ciel et terre pour un petit ver, juste de quoi les nourrir.

Et voilà qu’à présent, son foyer brûlait, ses repères s’effaçaient, son havre s’envolait. Et sa petite famille, elle, se voyait menacée par les flammes qui dévoraient déjà les poutres sombres de leur habitat. L’oiselle se débattait, impuissante, voletant sans espoir autour de ses petits. Elle piaillait, s’égosillait, hurlait qu’on vienne l’aider. Pour ses enfants, pour ses minuscules bambins qui ne pouvaient pas fuir le brasier. Mais personne ne venait, et chaque seconde qui passait lui arrachait un peu plus l’espoir de les voir vivre.

***


En peu de temps, les deux amis atteignirent le lieu de la déflagration, où un bâtiment enflammé témoignait de sa violence. Les curieux du coin formaient un agglutinement de personnes, plus dans l’optique de dégoter les quelques ragots liés à l’incident que de venir aider. Ils avaient pris le soin de garder leurs distances, assez éloignés de la demeure pour ne pas se mettre en danger. Seuls quelques hommes et femmes, moins couards que les autres, osaient faire face aux flammes, usant leurs forces pour arroser vainement la bâtisse de quelques seaux d’eau.

Essoufflé, Bob plia les genoux pour s’y tenir sur les mains, tête baissée. Malgré son imposante carrure, ses muscles se faisaient vieux ; sans compter qu’il fallait suivre l’allure vive et pourtant mesurée de Zylphia, en portant par la même occasion toute sa masse. Pour le tavernier, c’était trop.

- Fuu… Fuu… Fuu… Tu pourrais ralentir ! Tu es jeune, toi…

Il releva le visage en s’inquiétant de ne pas avoir de réponse, et eut bien raison. La fée, alertée par les cris d’un pauvre animal, s’était jetée à son secours. Prise d’un courage qu’elle se découvrait, n’ayant plus en tête que de sauver les oisillons des flammes, Zylphia se propulsa à toute vitesse vers le nid. La chaleur était écrasante, bien que les flammes n’eussent encore grignoté les poutres du toit. La gnomette trouvait difficilement sa respiration au milieu de ce four, mais, tant bien que mal, attrapa un premier bébé dans ses bras frêles.

L’oiselle, d’abord sous l’emprise de la panique, se mit à picorer celle qui tentait de voler les nouveau-nés. Les flammes, puis une pirate, tout allait contre elle !

- Aïe ! Arrête ! Je veux t’aider !
se défendit la gnomette.

Mais sans utiliser le même langage, il était dur de s’entendre. Ainsi, sous les agressions de l’animale, Zylphia attrapa le petit oiseau dans ses bras, le serra contre elle, et le fit glisser hors du nid. Là, elle dut redoubler d’efforts pour ne pas le lâcher, car la gravité les avait déjà attirés quelques dizaines de centimètres plus bas. Mais Zylphia tenait bon, et ses ailes s’agitaient pour réussir à transporter l’oisillon en sécurité.

Si, dans un premier temps, elle fut harcelée par le bec aigu de la mésange, cette dernière réalisa bien vite que Zylphia n’était pas celle qu’elle pensait. Elle comprit lorsqu’elle vit la créature ailée déposer son enfant sur le toit d’en face, entre deux tuiles recouvertes de mousse. La petite fée s’était improvisée comme son héroïne. Alors, comme son instinct de mère le lui intimait, elle aida comme elle pouvait la petite fée, posant son dos sous les trois autres petits lors de chaque déplacement, pour les rendre plus légers.

Une fois les enfants sauvés, la mésange s’était bien vite désintéressée de la gnomette, trop concentrée à s’assurer de la bonne santé de ses petits. Zylphia, épuisée par l’effort, se laissa tomber sur le dos, dans la mousse confortable qui servait de nouveau lit aux volatils. Ainsi allongée sur un toit plus bas que celui d’en face, elle vit, à travers une fenêtre, une silhouette s’agiter au beau milieu de l’incendie. Une lumière blanche étincela dans les yeux de la fée, plus vive que le feu. L’instant d’après, la maison était séparée en deux grandes parties, prête à s’effondrer. Elle s’envola soudainement tandis que la façade penchait vers la rue, où déjà tous fuyaient par peur de l’ensevelissement.

Zylphia rattrapa sans difficulté Bob qui s’éloignait sans moins d’inquiétude pour son amie, dans l’unique but de l’avertir :

- Bob, il y a quelqu’un dans la maison !

- Et alors ?! On ne peut pas l'aider, la maison va s’écrouler !

- Je vais lui dire de sortir !

- Non, Zylphia, ne… Rah !


Bob ne prit pas la peine de terminer, car la fée avait déjà pris le chemin inverse. Se faufilant à toute vitesse dans la maison, dont le feu avait éclaté le verre des fenêtres, elle ondula autour des flammes pour rattraper l’homme qu’elle avait aperçu. Dès qu’elle fût à son niveau, elle l’interpela comme s’il n’avait pas conscience du risque encouru, ne remarquant pas le corps qu’il était venu chercher :

- Monsieur, il faut s'en aller, c’est dangereux ici. La maison va s'effondrer !


   
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