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Le Mont Kunai [Pv : Shiki]
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Lun 19 Mar - 23:00

Le Mont Kunai, une des merveilles de la nature. Située aux alentours des plaines de Tansen, dans la contrée de Doma, cet étendu montagneux se hissait à plusieurs kilomètres d'altitude, surplombant de loin les habitations humaines. Lorsqu'on mettait le pied sur cet île, il est souvent arrivée que Doma soit une véritable découverte culturelle : des sandales en bambou aux pieds, des tenues de samouraï, des maisons en paille et en terre, le tout vivant dans une simplicité affligeante. Alors que les contours de l'île se dessinaient en navire, le forgeron de l'île mimait un travail efficace et impitoyable contre un métal aussi dur que du titane. Il créait parmi les lames les plus résistantes de l'île, usant de son marteau avec affairement. Cependant, il lui était un secret qu'il n'osait partagé : il rêvait du marteau détenu par les moines de la montagne, parmi tant d'autres artefacts qu'ils avaient en leur possession.

Ainsi, un jour, un jeune homme vint à sa rencontre. Il lui demanda de reforger ses lames, deux en une. S'il aurait pu accepter sans contrepartie, sinon quelques berrys, il préféra proposée cette quête à son jeune client :

« Si tu veux que je forge tes deux épées, va récupérer le marteau de Tsan Lee auprès des moines. ».

Le forgeron savait pertinemment que les moines n'offriraient pas leur trésor au premier venu... Cependant, ils aimaient les épreuves, et respectaient la force d'âme des jeunes. Ils étaient capables de proposer des tests qui permettraient d'affirmer ou non la capacité à un homme de prendre en sa possession... Un objet qu'ils jugeaient divin.


Moine à l'entrée du monastère

À l'entrée du monastère, au pied de la montagne, se trouvait un moine en quête de sérénité. Il méditait, surveillant en même temps les calmes abords de son habitat. Le regard fermé, il semblait pourtant au courant de tout ce qui pouvait se trouver auprès de lui. Il aimait penser, jouer avec le vent, mimer quelques gestes élégants. Le jeune homme, envoyé ici par le forgeron, ne tarderait sûrement pas à le trouver.

    - Halte, jeune homme. Qui es-tu donc et que viens-tu faire auprès des moines de Doma ?

La conversation était ainsi engagée, montrant un calme olympien de la part du jeune homme.

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Shiki M. Eiki
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Mar 20 Mar - 0:59
Le calme & la tempête

Avancer était mon maitre mot désormais. La discussion avec Komari m’avait clairement ouvert les yeux à ce sujet, je ne pouvais pas continuer à essayer de marcher sans m’être reforgé un mental avant ça. Chaque fois que je prenais en main ma lame encore valide, j’imaginais mon père me rappeler à quel point mon comportement a été indigne de lui. Jamais il n’aurait cautionné une telle défaite, une telle suite d’événements. On tombe pour mieux se relever, mais dans le meilleur des cas on ne tombe pas. Il arrive qu’on plie le genoux, mais ce n’est que pour prendre un meilleur appuie par la suite. Mon échec me déshonorait moi, mais aussi ma famille. Suite à me retrouvaille lors de la bataille de Shivering avec Komari je l’avais prise comme décision : je dois avancer.

Mes lames devaient être reforgées et des cendres du passé naîtrait une nouvelle légende. Celle que j’écrirais de ma propre main pour redorer le blason de ma personne. C’est donc après de multiples recherches que j’entendis parler d’un forgeron de renom. Peut-être pas le meilleur qui soit, mais très qualifié malgré tout. C’est donc tout naturellement que je me suis dirigé vers ce dernier pour lui faire part de ma requête : forger une nouvelle lame via les morceaux de mes anciennes.
Une fois que je l’avais trouvé après de multiples demandes ici et là, je ne me faisais pas prier pour aller à sa rencontre et demander à ce qu’il travaille pour moi. Celui-ci semblait se méprendre sur un point, je ne voulais pas qu’il reforge mes deux épées, mais qu’il en forme une seule et même épées via les restes des deux anciennes. De ce fait, je lui fis part de cette donnée, mais la réponse restait la même : il désirait un marteau bien précis.Au début intrigué par cette demande, finalement, je me dis qu’un bon outil forge forcément une lame de qualité.

N’y voyant donc aucune objection, je demandais par où aller pour arriver vers le fameux monastère et m’y rendais. Le temps était plus chaleureux que sur North Blue, il n’y a pas à dire, cependant, mes douleurs ne me quittaient pas toutes. Je nécessitais encore un peu de repos avant de me dire pleinement en forme.
Avançant à pas mesuré, je ne laissais paraitre aucune hâte. Arrivant donc au pied de la montagne, je vis un homme semblant si serein que je manquais presque de le remarquer. Seule sa voix apaisante vint charmer mes oreilles et me faire revenir à la réalité. Vu ses habits et sa posture, il n’y avait pas à sourciller, il s’agissait là d’un moine et de ce fait, une des premières personnes que je me dois de respecter vu le genre de ma quête.

M’inclinant donc en restant à un bon mètre de lui, je ne cachais en rien mon arme principale. Tout comme lui, je faisais preuve de calme bien que comparé à lui, mon “ aura “ laissait clairement voir que je n’étais pas aussi calme que lui. Je suis largement différent de cette sérénité qu’il dégage. Si lui est comme l’eau calme d’un lac, moi, je suis plus une vague que la mer laisse voir au loin, signe d’un futur calme, ou une possible tempête. Rien n’est certain. Seul les actes et les conséquences décident de ce genre de détail.

“ Je viens de la part d’un forgeron. Il me dis avoir besoin d’un certain marteau que vous auriez en votre possession. J’aimerais donc vous l’emprunter si vous me le permettiez. “

Ma demande était simple et sincère. Pas besoin de tourner autour du pot et mentir. Je venais clairement de la part d’un autre qui d’une certaine manière se servait de moi, mais j’assumais pleinement ce rôle. En revanche, il fallait que je fasse part d’une autre initiative plus “ noble “ à mes yeux. En effet, qui dit monastère dit calme et sérénité. Ces deux vertus me sont nécessaires à l’heure actuelle.

“ ... Je suis Shiki M. Eiki. Et j’aimerais ... Retrouver la voie que j’ai égarée. “

Je restais sur ces mots. Shiki M Eiki, primé à 8 Millions de Berry, dit d’après les marines “ l’assassin blanc “, qui aurait assassiné plusieurs marines de sang froid pour des raisons inconnues. Bien entendu, il ne s’agissait pas de la vérité, mais comme on dit, l’habit ne fait pas le moine. Aussi allais-je pouvoir voir si le moine en question était du genre à être au courant de ce genre de détails et si oui, s’il allait me juger, ou bien au contraire, chercher à juger mon coeur et non mes actes, car au fond, c’est le coeur qui définit qui on est. Le reste de ma phrase laissait clairement sous entendre le genre de personne que j’étais. Une lame dans le dos, une histoire de “ voie “, je suivais clairement la voie du sabre et avouais à cet homme que je n’avais plus quelque chose d’essentiel. Ainsi, venir ici serait une sorte de rédemption, un moyen de faire table-rase et repartir d’un bon pied... Dans le meilleur des cas du moins.

Restais à voir ce que l’homme pourrait me proposer comme deal. Après tout, ce n’est pas à moi de demander un droit d’asile par exemple, ou même ce qu’il pourrait m’accorder. Je suis le “ client “ et lui le vendeur, c’est à lui de fixer ses règles. Moi, je ne ferais que me plier à ses exigences et en tirer les conclusions qui s’imposent. Peut-être allait-il simplement m’apprendre que je n’avais rien à apprendre, mais que la solution était plus simple : se souvenir. Se rappeler de ces choses qui ont fait de moi ce que j’étais avant et que je désire retrouver. Ces choses qui me sont importantes tel le sentiment d’amour, la sensation de calme, et la rage de vaincre et protéger ceux que j’aime.


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Ven 6 Avr - 10:23


Moine à l'entrée du monastère

Le moine ne dit pas un mot, mais fit un geste pour inviter le jeune épéiste à le suivre. Il voulait « retrouver sa voie » et accomplir une mission. L'un des hommes du mont Kunaï pourrait peut-être lui apporter quelque chose de plus. Il fallait qu'il leur en dise plus, cependant ce n'était pas à lui de l'énoncer. Quand ils arrivèrent devant le monastère, un des moines irait remplacé celui qui venait d'inviter le primé révolutionnaire.

Ici, tout le monde était neutre. Ils se fichaient de savoir si le Gouvernement Mondial avait mis une somme sur la tête de ce garçon. Quand ils se dirigèrent vers l'une des salles du monastère, ils purent apercevoir un vieil homme assis en tailleur au milieu de la pièce. C'était le dirigeant du monastère, vers qui passaient toutes les décisions.

    - Voici la situation, fit le moine de Doma une fois qu'il eut terminé sa prise de parole.
    - Je vois... Présentez-vous un peu plus : quels sont vos doutes ? Nous ne sommes pas ici pour juger, nous sommes ici pour comprendre le monde.

Il posait une question simple, et fluide : il voulait que Shiki Eiki lui raconte son histoire. Une fois celle-ci terminée, il pourrait lui indiquer ce qu'il y avait à faire pour « acheter » sa paix intérieure... Mais le marteau de forgeron ne semblait pas être encore au centre de ses préoccupations.

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Ven 6 Avr - 15:39
Le calme & la tempête

Le moine humble semblait ne pas éprouver un quelconque désagrément à m’écouter. Me faisant signe de le suivre, je ne me fis pas prier et marchais derrière lui, sans jamais avoir l’intention de le dépasser. Je prenais clairement mon temps avec lui me laissant influencer par la zen attitude qui régnait dans les alentours. Nous marchions jusqu’à arriver devant un temple des plus majestueux. Il se dégageait de cet endroit quelque chose de mystique que je ne saurais expliquer, mais que j’arrivais à ressentir. Pendant quelques secondes, j’avais presque l’impression d’avoir déjà ressentis cette sensation. Est-ce quand je m’isole dans la nature ? Quand je laisse le son de l’eau me bercer les oreilles et le chant des oiseaux me charmer ? Non... C’est encore plus calme que ça. Le souffle du vent qui caresse les arbustes ? Je n’arrivais pas à mettre de mot sur cette émotions qui m’envahissait.

Entrant avec le moine dans le monastère, je démontrais un esprit plutôt curieux et pour cause, impossible de ne pas remarquer mes regards qui filaient un peu partout. Une salle semblait envahit de bâtons d’encens, une autre était vide avec une simple statue en son centre... Bref, un monastère authentique et reposant. Peut-être pourraient-ils vraiment m’aider si je réussissais leurs fameuses “ épreuves “. Restais à voir s’il s’agissait d’un mythe ou non. Le moine présenta la situation à un homme qui semblait être le gérant spirituel de ce lieu et j’attendais qu’on me donne généreusement la parole avant de m’incliner. On me demandais de parler alors je le fis sans hésitation.

Comme demander, je racontais mon histoire par le début. Que ce soit mon enfance, mes conflits avec mon père puis mes voyages, je me faisais assez bavard mais j’expliquais le plus humblement à cet homme ma position d’antan. Je n’étais guère un enfant à problème, bien au contraire. Fin observateur dans le passé, à force de voir et ne pas agir, j’ai décidé de bouger pour changer les choses. Là commençait le réel problème. En effet, je continuais donc mon discours pour me faire comprendre. Les intentions sont “ nobles “ jusqu’à preuve du contraire, mais parfois les choses ne vont pas comme on veut. Après un bon quart d’heure de bavardage, j’en arrivais enfin aux soucis gênants. Décrivant les principaux moment choquant émotionnellement parlant pour moi, j’en venais à la fameuse mort de ce vieil homme fou, le combat contre certains hors-la-lois qui m’ont fait douter de moi-même et finalement le combat contre le gouvernement perdu à l’avance. Restant le plus serein possible, ma voix se cassait légèrement, signe qu’il y avait bien une émotion derrière ces paroles et non qu’il s’agissait d’un texte apprit par coeur.

“ ... J’ai l’impression de ne plus savoir où j’en suis. “

Ils ne sont pas psychologues, mais ils l’avaient dit à voix haute : ils sont là pour comprendre le monde. Moi je pensais tout savoir de mon point de vue, mais peut-être qu’eux et notamment l’homme face à moi avait noter une chose que je n’avais pas compris, tel mon sentiment indescriptible envers Komari ou mes doutes qui étaient un manque de confiance en soit.
Redressant mon regard vers l’homme, je me demandais ce qu’il avait penser de mon histoire. Allait-il évaluer ma présentation d’un point de vue différent du mien, ou me voir comme la plupart des gens autour de moi : un épéiste “ classique “ qui est dans une mauvaise passe ?

Respirant la douce odeur des lieux, je me focalisais sur l’environnement qui m’entoure à l’heure actuelle et vins à finalement revenir à moi. Attendant son verdict, j’espérais grandement de lui. Sans le comprendre, j’étais venu ici dans l’espoir qu’on me dise des réponses, mais au fin fond de tout ça, je savais que celui qui détient des réponses, c’est moi avant tout.

“ Que devrais-je faire pour retrouver ma voie ? “

Question naïve, j’espérais vraiment que l’homme puisse m’aider tant dans ma quête personnelle que dans l’autre qui était plus d’ordre secondaire désormais.


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Shiki M. Eiki
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Ven 6 Avr - 22:40


Moine à l'entrée du monastère

Les deux moines qui écoutèrent le récit de Shiki M. Eiki étaient positionnés de telle sorte qu'ils faisaient face à leur interlocuteur. Leur position n'était cependant ni délatrice, ni irrévérencieuse. Elle se voulait douce et ouverte, calme et paisible. Quand il eut raconté son histoire, le révolutionnaire se trouva face à deux mines attendries. La mort, donnée ou reçue, était évidemment un thème de remise en question. Eux croyaient en la réincarnation des âmes, et ils acceptaient les accidents de ce genre, dans les circonstances de ce type. Quand on combattait, on acceptait de mettre sa vie en jeu : seul le décès de civils était une tare en soit, puisqu'ils n'étaient pas mêlés directement aux combats...

    - Nous comprenons ta situation. Tout d'abord, il faudra un jour te pardonner. La mort est un cycle infini, lié de manière prégnante à la vie. Elle est le cercueil, là où la naissance est le berceau. Pourtant, il s'agit toujours du même bois qui les compose...
    - Un homme sage m'a dit un jour : « Croise le fer, accepte le sort. ». Un homme qui combat est un homme qui accepte que le fil de son destin puisse être coupé par un autre homme...

Ils ne firent pas état du combat perdu d'avance, car là n'était qu'un événement factuel que l'Eiki pouvait avoir vécu. Enfin, le véritable combat allait être mené en ces lieux. Les méthodes des moines pouvaient parfois être difficiles à comprendre, cependant elles prouvaient leur efficacité dans de nombreuses situations. Un sourire pâle sur le visage, le moine qui avait invité Shiki à venir ici observa le chef des lieux qui acquiesça.

Nous allons te préparer des épreuves. Elles te mettront face à toi-même, et à d'autres adversaires. À la fin, si tu les réussis, nous te céderons le marteau de forgeron...

Et ils espéraient qu'il puisse y trouver la paix. L'invitant à aller se reposer dans une chambre du monastère qu'ils lui mirent à disposition, ils l'inviteraient d'abord à patienter quelques temps et à suivre l'entraînement des moines. Aucun n'était épéiste, cependant certains se servaient de bâtons, ou de leur corps. Ils étaient de féroces et précieux adversaires qui ne manqueraient pas de donner du fil à retordre au Eiki, si celui-ci acceptait de les affronter. Bien sûr, leur vie ne se rythmait pas qu'à cela : il y avait les mantras qu'ils récitaient, leurs prières, leurs moments de convivialité, de silence, d'entraînement...

Quand il aurait passé quelques jours dans le monastère sans indication du moment où il serait envoyé en épreuve, un moine viendrait le chercher. C'était un homme qui semblait porter sur lui une grande sagesse. Sa sagacité était même proportionnelle au nombre de perles à son collier.

L'amenant sur le lieu de l'épreuve sans autre mot que celui de présentation, il lui montrerait le lieu qui se trouvait dans la montagne. Là-bas, un bruit cristallin d'eau qui chute se ferait entendre. Le lieu n'était illuminé que par les parois, d'une lumière bleutée engrangée par des cristaux naturels. L'eau était parsemée de ces reflets apaisants, et une odeur d'encens pourrait être saisie par les narines du Eiki. Il aurait pour simple commande d'aller méditer au milieu de cet endroit... Les moines avaient déjà décidé de leur manière de procéder : il fallait d'abord exorciser les démons.

Spoiler:
Et le premier allait entrer en scène. Le vieil homme de Berk Town se dessina devant lui, le regard vide.

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Shiki M. Eiki
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Sam 7 Avr - 2:00
Le calme & la tempête

Les deux moines écoutaient mes récits avec respect sans m’interrompre. Aussi long cela soit, jamais ils n’avaient baillés ce qui me fit sourire intérieurement. Après un moment de réflexions, les deux hommes commencèrent à me parler, faisant preuve de philosophie. Se pardonner ? Moi qui avais retirer une vie accidentellement ? Il allait falloir me faire gober cela car à l’heure actuelle, je n’étais pas en état d’y arriver. Quant à la seconde remarque, je vins à grimacer quelque peu. Combattre c’est accepter le fait de pouvoir mourir ? Ça j’en suis conscient, cependant retirer la vie d’autrui...

“ ... Mais est-ce que combattre c’est accepter couper le fil du destin d’une autre personne ? Qu’en... Dites vous ? “

Je ne doutais pas de leurs paroles, mais mon esprit était encore embrumé comparé à eux. Attendant l’avis sage de ces deux personnes, quand cela fut fait, je réfléchissais à tout ça. Par la suite, les moines m’offrirent l’hospitalité que j’acceptais avec joie. M’installant rapidement dans la chambre mise à disposition, j’en ressortais pour oser aller voir les gens de ce bâtiment.
Le temps s’écoula quelque peu et je tentais de me faire à la vie dans le monastère. Que ce soit le calme qu’ils s’imposaient, les diverses activités qu’ils faisaient, je me pliais à leurs habitudes, expérimentant quelque chose de bien spéciale. Ces personnes étaient fascinantes, mais malgré le plaisir que j’avais à jouer le jeu, mes problèmes ne disparaissaient pas, ils étaient seulement mis de côté.

Mais sans que je ne le vois venir, le jour des épreuves arriva sans tarder. Invité à suivre un moine, je suivais mon compagnon pour être emmené vers le lieu de l’épreuve. La pièce était vraiment étonnante de part son architecture et de ce que je voyais, je suis certain que Komari aimerait cet endroit. Me laissant presque charmer par la beauté du lieu, j’en oubliais presque le pourquoi de ma présence ici.
Dirigé vers le centre du lieu pour méditer, je ne me fis pas prier et m’installais au centre de cet endroit.

Me pensant seul, je me mis en tailleur et fermais les yeux. Tentant de doucement abaisser ma respiration, je tentais de me concentrer sur quelque chose et comment ne pas penser à l’eau qui chute en douceur ? Tentant de méditer et non m’endormir - la frontière étant fine - je sentais mon esprit doucement s’évader de là. J’avais l’impression d’avoir les yeux ouverts alors qu’il n’en était rien. Est-ce que je rêve ? Dans ces instants où la méditation est un succès, je ne sais jamais où j’en suis. Mais alors que je me pensais seul, voilà qu’une silhouette se dessina devant moi.

Est-ce ... Un mirage ? Je me figeais totalement. Comment ne pas repenser à cet instant ? Je me remémore notre affrontement, le moment où il c’est révélé être un allié des Décimas, où il a tiré sur mon compagnon d’enquête... Puis alors que les souvenirs commençaient à me noyer vivant, je revis dans ma tête cet instant tragique où ma lame a frappé sa personne.. L’explosion de son arme et ... La fin de l’aventure. Brusquement, je revins à moi comme si je me réveillais d’un cauchemar. Le souffle court, je posais une main sur mon coeur comme pour me rassurer de mon état physique.

“ ... “

Secouant brutalement la tête, je me disais qu’il s’agissait d’un simple mauvais rêve. Retombant dans cet état second, quand la silhouette semblait revenir à la charge, cette fois-ci, totalement en “ transe “, je faisais face à cet homme au regard si vide. C’est donc par curiosité que je tentais de m’approcher de lui, finissant par tendre une main. Est-ce un rêve ? Ou autre chose m’attends ?

* Je ... Je suis désolé... Je n’ai jamais voulu... Ça... *

Est-ce qu’il allait me répondre ou ?


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Shiki M. Eiki
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Sam 7 Avr - 10:32


Vieil homme de Berk Town


Ils n'avaient pas répondu à sa précédente question et à raison : cette question, il allait devoir y répondre lui-même lors de l'épreuve. Il fallait accepter, en donnant tout ce qu'on avait, que ce type d'événement pouvait se produire. Pis encore, on devait accepter que la mort était inéluctable dans certains cas, et que d'autres étaient plus favorables à « laisser en vie ». C'était comme ça, pas autrement. Quand ils laissèrent Shiki entrer dans la première épreuve, ils savaient qu'il allait rencontrer les fantômes de son passé, et principalement de son passé récent.

Le vieillard était donc apparu devant lui. Il était le reflet d'une conscience qui ne lui appartenait pas. L'odeur psychotrope qui modifiait ses sens avait un puissant effet sur sa manière d'être, d'agir.

    - Tu m'as tué. Je ne voulais pas mourir. J'étais vieux, mais je ne voulais pas mourir.

C'était vrai. De vieillesse comme en combat, rares étaient ceux qui désiraient leur propre mort. Et les deux étaient liés dans son cas : s'il avait été plus jeune, plus fringuant, une telle attaque ne l'aurait pas emportée de l'autre côté. Il serait encore des leurs... Tenant une canne dans la main, il s'avança. L'eau semblait onduler à son passage, le bruit du régulier clapotis entraînait l'illusion de sa présence en ces lieux.

    - Comment pardonner ? Comment réparer ? Fit-il avec la voix déchirée.

Un bref instant, des brûlures parurent sur son corps puis disparurent. Il n'était qu'un être de chair, de chair brûlée dans les flammes d'un Enfer imaginaire. Il était l'esprit frappeur qui venait frapper à sa porte. Enfin, il arriva au niveau de Shiki M. Eiki, et s'agenouilla devant lui. Ses pleurs commencèrent, coulant telles des larmes de sang dans la source. Alors, l'eau changea de couleur : celle des coupables, celle du sang.

    - Comment pardonner au vieillard que je suis ? Comment réparer les vies que j'ai prises avant que la mienne ne soit fauchée ?

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Dim 8 Avr - 16:28
Le calme & la tempête

Il est souvent dit que la réalité et la fiction n’est séparé que par une frontière mince comme un fil de soie. Et à l’heure actuelle, je pouvais m’en rendre compte. En effet, mon corps et mon esprit étaient tout deux convaincus que j’étais en train de méditer, mais ... Est-ce que cette présence ici était fictive ? Tout semble si réel... L’homme avec une canne avançait en douceur telle la vielle personne qu’il est. Tout était bien orchestré, je n’y voyais que du feu commençant à douter de la zone dans laquelle j’étais. Fiction ? Ou réalité ?

“ .. Je ne voulais pas... Je n’ai jamais voulu cela... “

Baissant les yeux, je ne faisais que dire la vérité. Je regrette, c’est sans doute pour ça qu’il est un de mes démons à l’heure actuelle. Je regrette grandement ce qui c’est passé. Même si mon attaque n’avait pas été là pour le tuer, la finalité était celle-ci et rien ne pourrais changer cela, à moins de voyager dans le temps.
Le fantôme approchait et me posait une question, mais comment la prendre ? S’adressait-il à moi et mon cas ? Ou son propre cas ? J’étais troublé et laissais l’homme approcher aussi dangereux cela soit-il. Mon tremblement se fait léger, mais il s’intensifie au fur et à mesure de ces pas. Non... Je ne dois pas flancher, je me dois de lui répondre n’est-ce pas ? Me mordant une lèvre, j’allais faire un premier pas mais il fit quelque chose qui me troublais encore plus.

S’agenouillant devant moi, le voilà qui pleurait et que l’eau devint rouge carmin. Choqué par une telle réaction en chaîne, je me reculais d’un bas, puis deux. Je tremblais comme une feuille, je n’arrivais pas à répondre à ses questions. Qui suis-je pour répondre à ces questions ? Que ce soit pour mon cas ou le sien, les questions étaient difficiles et je me devais de rassembler des forces avant de tenter une quelconque réponse. Respirant lourdement, je tentais de reprendre le dessus.

“ Je... “

Merde, c’est si compliqué. Devais-je fuir ? Admirant l’homme qui semblait aussi brisé que moi, je fis un premier pas vers lui, puis un second avant de m’accroupir. Je n’étais pas sûr de moi et là était un de mes problèmes : je connais bien des théorie, mais l’incertitude parasite mon esprit et sans doute mes actes.

“ .... P... Pour vous... Il n’y... A plus rien à faire. Cependant... Comme je suis celui qui a pris votre vie... P... Peut-être puis-je... Terminer ce que vous aviez commencer. Ou plutôt... Peux-être puis-je tenter de faire ce que vous n’avez pas pu faire. “

Ceci serait considéré comme un “ fardeau “, mais j’étais prêt à assumer. Jusqu’à maintenant c’est ce que j’ai toujours fais, endosser ce genre de responsabilité. Mais entre prendre quelque chose et l’assumer, il y a souvent un gouffre. Est-ce ça mon souci ? Est-ce qu’au final je n’assumerais pas tout mes fardeaux ?

“ ... Je ne peux pas faire revenir à la vie les personnes que vous avez éliminé suite aux ordre du monarque... Mais le mieux que je puisse faire est... De m’opposer à cette tyrannie. Limiter les dégâts, et en votre nom... Sauver ces gens qui ne méritent pas de mourir. C’est une façon de venger ceux qui sont tombés à cause de cette injustice. “

Attendant une réaction de sa part, c’est en commençant à me convaincre de cela que je vins à répondre à ma propre partie.

“ ... On peut pardonner et réparer en ... Assumant ? Si... Si je me décide à avancer et agir en votre nom... Accepteriez vous de me pardonner moi ? Est-ce que votre âme pourra reposer ensuite ? Tout comme la mienne pourrait être apaisée ? “


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Shiki M. Eiki
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Vieil homme de Berk Town

Les paroles de l'épéiste étaient vides de sens pour un fantôme qui n'était là que par vengeance ou par répit. Alors qu'il s'avançait, il observait, il détaillait, dénudait son interlocuteur. Un sourire mesquin, verni sur son visage, prit place à la peine qu'il semblait ressentir. Alors que les dernières paroles de l'épéiste avait déformé ses traits, il les lui renvoya avec un ton condescendant :

    - Qui te dit que je n'avais pas fait cela en mon âme et conscience ? Tout comme ma mort, ma vie était un choix que j'ai fait.

Il s'arrêta, sortit un coutelas et le dirigea vers le jeune homme. Il s'avança de quelques pas, se collant presque au roux. Sa main libre, ridée, squelettique, passa sur le visage de Shiki avec la même tendresse qu'un grand-père pouvait donner à son petit-fils. Il semblait implorer quelque chose dans son geste. La sensation de ses doigts fut vivace. Elle était là, réelle, chaude et froide en même temps. La sensation, la douceur de la peau et le petit contact électrisant... Tout était présent.

    - Accepte ce couteau comme gage de ta rédemption.

Si le jeune homme n'avait pas agi, il mettrait sa main derrière sa nuque et amènerait à lui l'épéiste qui cherchait à porter un nouveau fardeau sur ses épaules. Tête contre tête, il refermerait la main sur son coutelas... Et poignarderait l'Eiki au niveau du ventre. Le sang se mettrait à couler tandis que l'eau, écarlate, viendrait mêler aux larmes de sang du vieillard celui de Shiki. La douleur, insoutenable, serait si puissante... Qu'elle aurait tout de réel. Le serait-elle ?

    - Je suis mort. Les morts ne parlent que dans les souvenirs de ceux qui les ont vus périr. Toi, tu n'es qu'un misérable, qui ne cherche qu'une pittoresque rédemption. Tu n'assumes ni tes actes, ni tes idéaux. Tu n'as les épaules que pour ton propre malheur.

Il se mit à chantonner alors de sa voix rauque, teintée par un goût d'Enfer...

    - Triste réalité, Ô mine dépitée...
    C'est ce tueur qui m'a tué...
    Mais quand vient le jour, vient la nuit,
    Au pays des abrutis.

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Mer 2 Mai - 16:52
Le calme & la tempête

Un choix disait-il ? Est-ce la vérité ? Ou est-ce une fausse vérité ? Exemple tout bête, j’ai fais le choix de porter le rôle du “ tueur blanc “ pour sauver des gens. Est-ce que cela fait réellement de moi un assassin ? Non... Alors son choix ne me convainc pas. Selon moi, et je me convainc de cela il n’a été que manipulé, abusé par ces décimas qui n’ont aucune foi en quoi que ce soit. Je pardonne de façon idiote à cet homme mais j’assume mon acte entièrement. L’homme avance et cette fois-ci, il tient une arme. Cependant, face à celle-ci, je ne sais quoi penser. Est-ce réelle ? Ou juste une illusion ? Ou suis-je déjà ?

Le vieillard ne tardait pas à combler la distance entre nous. Son pas était lent mais ses intentions semblaient vives. Me laissant faire, j’écoutais son murmure et vins à me demander quoi faire. Va-t-il ? ... Essayant de ne pas réfléchir, je captais le fait que mes sens étaient en alerte. La température de sa main, la texture... Je me pensais enfoncé dans mon esprit, mais tout semble si réel dans cet univers qui m’entoure. Perdu, voilà ce que je suis. Perdu dans ma méditation ne faisant plus la différence entre réalité et illusion de toute pièce. Loin d’imaginer qu’il s’agit peut-être du résultat d’une concentration extrême, je vins à perdre mon souffle brutalement quand la lame pourfends ma chaire et que le liquide carmin commence à s’écouler.

Ses paroles sont de nouvelles lames qui finissent le travail me laissant dans un état seconds. Sa chanson a l’effet d’une hypnose qui me rends absent durant un moment. Est-ce vrai ? Fermant les yeux, je vins à imaginer Erwin, Alibaba, Komari et toutes ces personnes que je me dois d’aider à la base. Est-ce que le vieil homme dit la vérité ? Imaginant les silhouettes de ces gens qui comptent pour moi, je les voient alors tourner le dos à ma personne et disparaitre de mon imagination. Non... Non, je ne peux pas être un lâche, je ne peux pas laisser ces dires être une réalité. C’est dur en effet, mais ça, j’ai toujours été au courant de cela. C’est faux. Ma lame ne sert qu’à rependre justice et non tristesse. Elle n’est jamais utilisé pour un profit personnel mais belle et bien mise à disposition de la justice. En aucun cas pour faire régner une quelconque vengeance. De ce fait, alors que je me suis cambré vers l’avant en m’accrochant à une épaule de l’homme, je laisse ma poigne se faire plus présente, signe d’un retour à la vie.

“ ... Non... “

Une main douce se pose sur celle du vieil homme et comme pour me faire une piqure de rappel, aussi idiot soit l’idée, j’appuie sur la poigne de l’homme et enfonce un peu plus la lame. La douleur est insoutenable et des larmes s’écoulent de mes yeux, glissants sur mes joues en douceur, mais malgré ça, je ne hurle pas de douleur. Ce serais affirmer ses paroles et ça, je ne peux pas le laisser faire. Fierté et idéaux assumés s’entremêlent pour alors laisser ma voix faible se faire entendre de nouveau. Entre deux souffles, j’articule quelques mots.

“ ... Je vous ais tué accidentellement... C’est vrai... Je me dois d’aller de l’avant. Cependant, mes idéaux sont ... Assumés. Ce monde est corrompu, et sans doute le sera-t-il encore et toujours. Mais il est impossible que je reste là à voir gens souffrir en silence. C’est une lutte infinie du jour contre la nuit, mais ... Tant que j’aurais un souffle à rendre, je me dresserais sur le chemin des forts pour protéger les faibles. Je donnerais... Je donnerais tout ce que je peux pour aider... Sans... Sans forcément attendre en retour. Et si cela suffit à amener une paix aussi temporaire cela soit-il... Alors je donnerais ma vie autan... Autant de fois qu’il le faut. “

Retirant le poignard de ma chaire en gémissant quelque peu de douleur, je vins à retourner celle-ci en forçant sur la poigne et tenter de lui faire palper son métal, comme si je lui retendais l’arme. Je pourrais le poignarder et me dire que cela suffira à le faire reposer en paix, mais je n’en vois pas l’utilité. Il l’a dit, il est un fantôme vivant à cause de mes pensées, mes souvenirs. De ce fait, sa mort ne sera que réelle que quand son souvenir aura disparu de ma mémoire. Et pour cela, je me dois de continuer sur ma voie. Celle... Que j’ai juré de suivre. Aussi difficile soit-elle à suivre, je me dois de marcher et ne jamais m’arrêter. Il n’est pas interdit de regarder en arrière, mais le regret n’est pas permis.

“ ... Reposez en paix... “


Demande simple, promesse indirecte, je tente de faire le vide dans mon esprit comme si j’espérais que cela allait mettre fin à ce supplice et me donner une réponse de si oui ou non il s’agissait d’une illusion ou non. Et la plus grosse question au final sans réponse était : suis-je mort ?


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Jeu 17 Mai - 14:41

Le fantôme du vieillard n'eut pas un sourire en disparaissant... Il se volatilisa simplement, et les pierres qui scintillaient autour redoublèrent de luminosité. À l'intérieur de la grotte, un lourd tremblement se fit entendre. Petits pas par petits pas, Shiki progressait pour assumer ses actes et ses idéaux : du moins c'était le résultat de ce jugement. La lame disparut mais la blessure resta. La plaie coulait légèrement, comme si quelqu'un lui avait vraiment planté une lame dans le corps. Quand le tremblement fut terminé, un bruit sourd parvint du fond de la grotte et une porte rocheuse s'ouvrit en deux, coulissant de chacun des côtés. Derrière, un socle en pierre sur lequel était posé une marque triangulaire bleue.

Sous le socle était notée cette phase : « Marque de Sagesse. ». Des bruits de pas dans l'eau se feraient entendre tandis que le moine entrerait dans la grotte. Il se contenterait sans rien demander de soigner le jeune épéiste et de lui indiquer qu'il devait prendre ce petit objet de métal froid aux reflets bleutés de la grotte.

Il l'inviterait alors à sortir de ces lieux pour qu'ils puissent aller jusqu'à la seconde épreuve. Pas de félicitations, simplement le goût d'une épreuve réussie dans la bouche. Ils mirent presque deux heures à atteindre l'épreuve suivante, parcourant le mont, observant les paysages luxuriants qui s'étendaient plus bas dans la vallée. Le Mont Kunai était idéalement situé après tout. De temps à autre, le moine affichait un sourire timide.

    - Quand je pense à toutes ces vies en bas de cet endroit... Ici, nous croyons à la réincarnation. Quand nous mourrons, nous prenons une autre forme, notre esprit trouve un autre réceptacle... Notre idéologie est liée à cette croyance.

Près de la seconde épreuve, les pierres en dehors de la grotte, certainement des matières bruts destinées à faire des bijoux, prirent des reflets émeraudes. La seconde épreuve se situait dans une grotte, ou du moins en apparence. Quand Shiki entrerait dans les lieux, il pourrait y observer... Un village entier qui avait élu domicile dans un oasis idyllique, concentré autour d'un lac de grande superficie. Rien ne manquait : des potagers, quelques champs au loin où était élevé du bétail, des maisons aux toits en paille. Les regards se dirigeraient vers lui, méfiants.

Rien ne lui avait été dit concernant son épreuve. Ni l'objectif, ni ses interlocuteurs... Et pourtant il y en avait en grand nombre, travaillant d’arrache-pied pour cultiver les champs. Quelques enfants s'amusaient avec des épées en bois, tandis que des charrettes tirées par des bœufs faisaient le tour de la ville, transportant des victuailles de famille en famille. Qu'allait-il faire ?

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Ven 18 Mai - 2:44
Le calme & la tempête

La respiration lourde, je le posais énormément de questions. Je ne faisais même pas attention aux bruits ou aux tremblements qui frappaient la pièce, je me rendais compte tardivement de la disparition de la lame et du vieillard. Pourtant, ma blessure elle est bien réelle. Silencieux sur le coup, je regardais le sang s’écouler en douceur alors que la fatigue me gagnait un peu. Est-ce réel ? Ou toujours une illusion ? Je redressais la tête alors que la silhouette d’un moine se fit voir et je le laissais panser mes plaies. Le silence est d’or et nous appliquions ce principe avec respect et humilité. Je tendais l’oreille juste pour entendre que je me devais d’aller chercher une sorte d’objet. Intrigué par celui-ci, j’y allais donc en titubant quelque peu et regardais la chose. “ Marque de sagesse “ ? Est-ce qu’avoir cet objet signifie qu’on a réussis cette épreuve et qu’on sait faire preuve de sagesse ? Loin de me savoir “ sage”, je pris l’objet et me retournais vers l’homme avant de finalement le rejoindre.

Nous dirigeant vers je ne sais trop où, je suivais ce moine et fus étonné de sa remarque. Tournant ma tête vers lui, j’étais clairement un peu désemparé par ses paroles. La réincarnation ? Est-ce réel ? Ou est-ce une idée fausse ? Quoi qu’il en soit, pas croyant de nature, je respectais malgré tout la croyance et vins à poser une simple question à l’homme.

“ Beaucoup de monde parle de la réincarnation comme une suite à la mort. Mais ... Pensez-vous qu’il y a d’autre types de réincarnations ? “

Est-ce que le changement de voie est une réincarnation ? En supposant que je sorte de ces épreuves victorieux, pourra-t-on dire que je suis un nouvel homme ? Que je me suis réincarné ? Je me grattais la nuque en essayant de faire passer outre ma stupidité et je revins à regarder le paysage. Beau, presque poétique... Un vrai paradis bien que les hauteurs soient impressionnantes.

Entrant dans ce qui semblait être une grotte, le paysage devint ... Nouveau ? Je me demandais si une telle chose est possible. L’endroit semblait correspondre à un paysage de type plaine, alors que de base nous sommes dans la montagne non ? Regardant autour de moi clairement déstabilisé par une telle chose, finalement je me laissais aller à un peu de réflexion et notais chaque petits détails.
On se croirais dans un village parfait. Aucun ennuis, rien de méchant sauf peut-être le regard des habitants ? Approchant de ce qui semblaient être des fermiers, je m’exprimais
clairement, désirant faire disparaitre ce regard méfiant mais naturel.

“ Puis-je vous aider ? “

Ici, ça sentais bon le paradis. Ces paysans ne semblaient manquer de rien. Les enfants jouaient et les plus grands aidaient les plus âgés. Pour une raison simple qui est ma gentillesse, je voulais apporter ma pierre à l’édifice et donc je proposais mon aide pour tout et n’importe quoi. Aider à porter des provisions, aider à couper le blé ou simplement guider les charrettes par exemple. Tout et n’importe quoi ferait l’affaire tant que je peux me rendre utile. Mais je n’oubliais pas leurs regards et vins donc à m’incliner légèrement.

“ .. Je suis Shiki M. Eiki. Je voyage à la recherche ... De paix et de calme. J’aimerais vous aider, quelque soit la tâche à accomplir. “

Me dévoiler ainsi était peut-être mauvais dans le sens où pas tous ne savent que cette histoire de “ assassin blanc “ n’est qu’un mensonge. J’ai pris un fardeau sur moi afin de sauver des gens, mais la marine n’a nullement arranger l’affaire. En théorie, je suis donc encore un de ces hommes primés et avec une réputation qui n’est pas la bonne. Restais à savoir si les “ nouvelles “ sont allées vites ou non et si ça allait impacter sur le comportement de ces villageois. Attendant leurs réponses, je souriais en voyant les enfants jouer à l’épéiste. Pendant un moment, je me revoyais presque en étant petit faire de même... Jeune... Insouciant.. Libre et inexpérimenté. La jeunesse...


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Ven 18 Mai - 14:08

Le moine observa la question de Shiki dans le silence sans y répondre directement. Il finit par dire qu’il ne le savait pas. Il n’était pas fermé… Bien sûr, il n’eut pas le temps d’épiloguer une fois arrivé à la seconde épreuve. Quand Shiki pénétra dans le lieu, il pouvait constater qu’il venait de changer d’univers : c’était un véritable lieu paradisiaque au sein de la montagne. Les monts gelés laissaient, à plusieurs kilomètres d’altitude, des eaux pures se déposer dans le lac, l’approvisionner…

Proposant son aide, le jeune épéiste reçut d’abord des regards nerveux et un peu distants. Cependant, ces personnes n’étaient pas hostiles à la présence d’étrangers : rapidement ils se dirent que si les moines l’avaient laissé passer, ils pouvaient lui faire confiance.

    - C’est très gentil, jeune homme. Nous avons besoin de personnes pour aider les jeunes dans les champs, avec le bétail.

Une femme venait de parler. Elle était un peu épaisse, un regard cette fois-ci bienveillant. Elle emmena l’épéiste vers les champs de bétail. Ils n’étaient pas parqués comme des bêtes de somme : bien au contraire, la place était vraiment importante.

    - Oh, regardez, les jeunes travaillent dur !

Ils étaient en train de mettre du foin, mais restait encore l’eau à distribuer. Quelques enfants jouaient innocemment sur les bords des enclos.

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Ven 18 Mai - 15:58
Le calme & la tempête

L’approche de ces civils était normale. Je m’attendais à une attitude sur la défensive, mais rapidement, ces gens semblaient se détendre. Je n’étais pas un “ ami “ à proprement parler, cependant ils supportaient un minimum ma personne. Quoi de mieux ? Ainsi donc, proposant mon aide généreusement sans attendre quoi que ce soit en retour, je laissais les villageois me dire où je devais me rendre utile et de ce fait, je m’y rendais. D’un pas lent, je serrais un peu les dents pour oublier cette douleur encore présente dû à ce poignard que je me suis planté dans la chaire. Mettant de côté cette histoire encore récente, je tentais de décompresser. Après tout, je ne me doutais pas qu’il s’agissait de l’épreuve, mais je me disais que ça doit être le lieu... Qui sait si cette dernière n’a pas déjà commencer ?

Me laissant donc guider par une femme, je regardais les enfants qui donnaient du leur. Dévoués à la tâche, cela faisait vraiment plaisir à voir dans le sens où ils ne semblaient pas se plaindre. Généralement, de nos jours, les jeunes de la génération actuelle préfèrent de loin vaquer à d’autre occupations, mais en aucun cas s’éterniser sur des travaux manuels.

Tournant mon attention vers les jeunes qui étaient au niveau des enclos, je m’approchais d’eux pour alors sourire généreusement et tenter d’obtenir aussi leurs aides.

“ Hey dites moi, cela vous dirait-il de nous aider ? Plus vite on aura terminé ça, et plus vite on pourra s’amuser tout ensemble ? Qu’en dites vous ? Celui ou celle qui a ranger le plus de bétail, ça vous tente ? Je donnerais une petite récompense à celui qui gagne. “

Et me prêtant au jeu, je me mis à aider ceux déjà à la tâche pour ranger ce fameux foin. Quand la chose fut enfin bien avancé, je me dirigeais vers l’endroit où l’eau était et je pris de quoi la transporter afin de la distribuer correctement. Un travail long, répétitif et rapidement ennuyeux. Pourtant, je ne laissais rien paraitre, je souriais, prenant mon mal en patience et surtout, j’oubliais cette douleur qui me mordait la chaire.

Peu importe le temps qui passe, je retrouvais un peu de ma personne en faisant cela, en étant moi. Pendant quelques secondes même; je m’enfermais dans cette bulle de douceur en essayant de m’imager dans un décor similaire. Et si plus tard notre avenir s’était ça ? Me retrouver avec tout les autres dans un champs à récolter ce qu’on sème ? Telle une grande famille unie ? Regardant l’horizon, j’imaginais chacun des membres de l’Inquisition et personnes que j’ai connues et qui ont été marquantes, là, en train de donner de sa personne sans attendre quoi que ce soit en retour. Donner, c’est le partage et ça, c’est l’essentiel.
Voyant même un enfant qui semblait avoir du mal, je lui pris une part de sa charge et riais quelque peu quand ce dernier m’accusa de tricherie. J’oubliais mes soucis et mes malheur, baissant presque ma garde, car après tout... Une épreuve est-il censé être si “ agréable “ ?


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Shiki M. Eiki
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Jeu 14 Juin - 10:48

Shiki était d'une utilité folle dans ces champs. Les fermiers de tout âge profitaient de ses muscles et de son contrôle pour les aider dans leur tâche, avec un sourire digne des plus grands services qu'on aurait pu rendre à l'humanité. Il ne mit pas longtemps à se faire accepter dans les environs, et certains tentèrent même de blaguer. Au bout d'une heure de travail, des personnes passaient dans les champs avec une citronnade bien fraîche, fruit de leur savoir-faire et de la culture des arbustes à quelques centaines de mètres d'ici. Les échelles posées au sol permettaient de récolter les fruits qui, sans cela, étaient parfois trop mûrs à leur goût.

Cependant, à l'heure de la citronnade, quelques dizaines de mètres plus loin un hurlement retentit. Le hurlement était issu d'une horde d'animaux, colériques et monstrueusement déchaînés. La haine qui se ressentait dans leurs gestes était telle qu'on aurait pu la confondre avec un véritablement dépôt de violence.

    - Oh, non, les enfants ! Hurla un fermier en se déplaçant en direction du troupeau.

Il y avait, courant avec une courte avance, deux enfants qui s'étaient éloignés de leurs camarades. Les animaux fonçaient sur eux, inconscients du mal qu'ils allaient provoquer au village d'ici quelques instants. La mort pointait le bout de son bras cadavérique... Comment allait réagir Shiki ?

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Ven 15 Juin - 16:51
Le calme & la tempête



Moment hors du temps. En effet, plus les secondes passaient, plus je me demandais comment cet instant était une épreuve ? En est-ce une ? Ou bien est-ce une pause ? Quoi qu’il en soit, totalement dans le “ mood “, j’aidais les villageois et tentais de m’intégrer. Chose qui semblait être un succès. Me fichant d’être “ utilisé “, je me donnais à fond, délestant de leurs charges certaines personnes qui avaient du mal à porter leurs poids. Le travail des champs n’était pas mon domaine de prédilection, mais mettre la main à la patte comme on dit, ça oui.

Le temps s’écoulait lentement mais sûrement et vint une véritable pause qui semblait “ religieuse “. De la citronnade ? Voilà un millénaire que je n’ai pas goûté une véritable citronnade digne de ce nom. Quoi de plus normal quand chez soit on est habitué au thé après tout ? Quoi qu’il en soit, je me faisais une joie de savourer ce breuvage frais et qui semblait divin d’après certains dires. Mais voilà, quelque chose fit tâche dans cette scène des plus parfaite, chaleureuse et douce à vivre. Un danger vit le jour.

Le hurlement attira mon attention ainsi que celle d’autres personnes et l’horreur s’offrait à nos regards. Des animaux semblaient avoir été prit d’une folie furieuse. Un véritable troupeau fonçait tête baissée sans voir sur quoi ils allaient. Comble de tout ça, deux enfants étaient sur la route de ces êtres enragés et risquaient d’être fauchés, voir écrasé. Écarquillant les yeux, je ne mis pas longtemps à réagir. La simple possibilité de mort de ces enfants avait comme “ activé “ quelque chose chez moi. Un besoin, un automatisme qui ne pouvait être freiné.
Je n’avais pas mes sabres certes, mais je pouvais simplement user de mon corps. Je n’avais pas le choix. Je ne pouvais pas rester impuissant sans rien faire, je ne pouvais pas hurler et espérer que le son allait arrêter ces bêtes. Parmi toute la foule présente, je me redressais et me précipitais vers ces enfants. Usant de ma force physique, je me propulsais vers ces possibles victimes et tentais d’agir rapidement, mais qu’importe ma force physique et son usage, une force surhumaine bien maîtrisée n’offre pas de super réflexes ou une rapidité divine. Je pris instinctivement le bras d’un premier enfant et le lançais en une direction opposée autre que celle des animaux en charge et il ne me restais plus qu’à m’occuper de l’autre enfant. Impossible de fuir, nous étions prit au piège lui et moi et je n’avais pas le temps d’envoyer “ valser “ l’autre enfant.

Pendant quelques secondes, je vins à me poser cette question stupide, mais qui en soit avait sa place dans ce moment : qu’est-ce qu’un héros ? Diverses pensées et mémoires me revenaient en tête et mon corps agit de lui-même pendant ce temps. Ne pouvant esquiver cette assaut bestial et l’enfant non plus, je fis ce qui me semblait être le plus judicieux : servir de bouclier. Plaquant l’enfant au sol, je me plaçais au dessus de lui en forçant sur mes divers appuis. Le couvrant de tout mon corps, je vins à fermer les yeux et contracter tout mes muscles. Mon coeur battait à cent à l’heure, mon esprit était embrumé et pourtant... Inconsciemment, une phrase s’échappa d’entre mes lèvres, comme pour rassurer l’enfant.

“ N... Ne t’en fais pas... Ça va aller. “

Je me répétais cela. Je me le disais à moi-même doucement; puis petit à petit, le “ ton “ de ma pensée devint plus assuré, plus guerrier. Je m’affirmais à moi même que ça irais, car je m’en donne les moyens. Concentrant mes forces en moi en priant que mon “ courage “ ne soit pas la stupidité incarné, je faisais abstraction de ce picotement qui parcourait mon échine avant de s’étendre dans tout mon dos. Ces animaux n’allaient pas nous éviter sans une intervention externe. Je ne savais pas si mon corps pouvait supporter - malgré son endurance - une telle brutalité, mais je me devais d’essayer, car je n’avais rien à perdre. Au pire, mon corps allait en pâtir, mais c’est un sacrifice que je suis prêt à payer si l’enfant s’en sort indemne.


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( /!\ manifestation haki armement * )
Shiki M. Eiki
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Ven 15 Juin - 18:06

Le premier enfant fut réceptionné par une botte de foin, à quelques mètres de là où il aurait du se faire écraser par le troupeau d'animaux en colère. Shiki n'avait pas tenté de raisonner les bêtes, ne les considérant sûrement pas comme des êtres censés, et à certains égards il avait raison. Ces créatures ne pensaient pas de la même manière, leurs pulsions étaient bien trop ancrées dans leurs gestes bestiaux. Lorsqu'ils ruèrent vers l'épéiste et le second môme dont le corps était protégé par l'inconnu du village, certains s'arrêtèrent, comme touchés par le courage dont il avait fait preuve. Cependant, d'autres animaux n'étaient pas dans un état où ils pouvaient montrer de la clémence envers l'épéiste.

    - Non ! Hurla l'enfant dans le foin. Arrêtez !

Trop tard. Les sabots vinrent violemment, innocemment, percuter le dos de l'épéiste. Ils ne s'acharnèrent pas dessus, mais les passages violents écrasèrent progressivement le corps de ce jeune homme. Il servit de bouclier, mais de bouclier téméraire. Il n'avait pas tempéré son action.

Quand le troupeau fut passé, les fermiers arrivaient enfin sur eux. Les lassos furent sortis et les bêtes maîtrisées, mais quelques femmes vinrent se quérir de la santé de l'épéiste. Elles libérèrent le garçon protégé, et observèrent les blessures du jeune homme.

    - Il... Heureusement, son corps a l'air résistant.
    - C'était de la folie, firent quelques voix.
    - Du courage ? Lâchèrent d'autres.

Tout se discutait. Effectivement, des bêtes ne pouvaient blesser l'épéiste : sa résistance était digne de sa puissance, et s'il était encore blessé, il n'en était pas moins excessivement solide par rapport aux animaux.

    - Merci, firent les garçons.

Quoiqu'il en soit, il avait accompli un grand acte.

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Dim 17 Juin - 17:53
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Le danger était réel pour mes sens. Pourtant, je n’avais pas hésité à m’élancer. Voir ces enfants mourir incapable de se défendre était hors de question, pas en ma présence. Bien entendu, l’homme est censé se soumettre face à la nature, cependant, il y a certaines fois où il est raisonnable de dire non et c’est exactement ce que je faisais à cet instant. Je refuse cette mort injuste. Ainsi donc, je devins le bouclier de cet enfant. Me convainquant que mon corps allait résister, j’attendais le moment implacable où les animaux m’écraseraient et cet instant arriva rapidement. Je ne remarquais pas que tous ne vinrent pas sur moi, mais certains le faisaient. Un poids étonnant se fit sentir sur diverses parties de mon dos me laissant presque croire que j’allais être réduit en miette; notamment ma colonne vertébrale... Qu’importe la douleur, qu’importe le mal, je me devais de rester conscient et le dos ferme. Formant quelque peu un “ pont “ au dessus du jeune homme, je ne permettais à aucun animal de marcher sur une quelconque partie de lui, pas même un doigt.


Une fois l’assaut terminé, je vins à chercher le regard du jeune homme avant qu’on nous sépare. Des femmes prenaient immédiatement soin de moi ainsi que du jeune garçon. N’écoutant guère les dires qui se chuchotaient, je fixais toujours l’enfant avant de lui donner un sourire rassurant. Son air inquiet ou sa frayeur se devait d’être dissipé, alors c’est pour ça que malgré la douleur, malgré les maux... Je souriais. Pour insuffler de l’espoir et passer outre. Et quand un remerciement arriva à mes oreilles, mon sourire se fit bien plus franc qu’il ne l’avait jamais été.
Bien sûr que c’est plaisant d’être remercié, apprécié à sa juste valeur, mais je ne pouvais m’empêcher de dire le fond de ma pensée qui traduisait mon état d’esprit à ce niveau là.

“ C... Ce n’est rien... C’est ... Normal. Tu n'as rien de cassé ?“


Aider son prochain, protéger les faibles et démanteler l’injustice cela doit être un combat qui vient du coeur. Pas par besoin où l’intérêt gangrène les motivations. Cela doit être naturel et c’est clairement ce que j’exprimais. Je n’attendais pas spécialement de remerciement même s’ils me touchaient directement. C’est ainsi que je vois les choses... Un héros ou une personne lambda dans ce genre de situation se doit d’agir sans rien attendre en retour. Simplement faire son devoir d’humain est amplement suffisant.

Me courbant quelque peu, je tentais de faire abstraction de la douleur et cherchais du regard le moine, tout en revenant à la fin aux villageois, tentant de les rassurer et m’assurer de certaines choses au passage.

“ N... Ne vous en faites pas... Ça... Ça va aller. Comment vont les bêtes ? “

Car même si elles étaient à l’origine du problème, ces animaux avaient eu aussi un souci. Je me demandais s’il était réglé. Sauver des gens, c’est aussi savoir pardonner selon moi, car comme j’avais accepté il y a quelques minutes de ça lors de l’épreuve, changer le monde nécessite parfois aussi de tuer... Aussi abjecte soit cet acte, il est parfois “ nécessaire “ bien qu’il doit être évité au mieux. Alors pour ma part, je pardonnais ces animaux et me demandais comment ils allaient, si la folie était encore présente, ou s’ils s’étaient calmés.

Aussi, je me permettais timidement une certaine incartade, demandant timidement ... De cette fameuse limonade. En supposant que j'y avais droit ?


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Shiki M. Eiki
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Dim 17 Juin - 21:54

Lorsque Shiki fut hors de danger, et l'enfant aussi, une ombre se dégagea du haut de la colline pour entendre les dernières paroles du jeune homme. Les habitants se regardèrent. Ils avaient eu peur que les choses ne soient plus difficiles, mais ils pouvaient le voir dans son regard : l'honnêteté, le plus grand courage et la clémence d'un grand homme.

    - Avez-vous pris votre décision, villageois ?

Le moine était arrivé avec une grandeur qui lui était propre. Il observait le jeune épéiste et lui sourit quand bien même il avait l'air de ne pouvoir exprimer qu'une neutralité parfaite. Ses lèvres bougèrent succinctement avant de reprendre leur place. Les villageois se consultèrent du regard avant d'acquiescer. L'un des enfants fit un câlin à Shiki, tandis qu'un autre lui prit la main. À présent, l'épéiste était emmené par les deux garçons qu'il venait de sauver.

Avant de partir, il reçut un verre de limonade et le sourire chaleureux de la mère de l'un des deux enfants. En allant au fond de la caverne, Shiki pourrait apercevoir des pierres émeraudes. Parmi les qualité qu'on considérait comme importantes parmi les moines, la clémence, la générosité, ou sous une forme différente, le courage était important. Et c'était sur un socle qu'une marque triangulaire émeraude prônait l'importance qu'elle avait.

Les deux enfants désignèrent l'objet du doigt. Puis ils se retournèrent et s'en allèrent, indiquant à l'épéiste qu'il pourrait revenir quand il le désirait.

Sous le socle était marqué : « Marque de la Générosité ». Il pourrait la prendre et revenir quand il se sentirait prêt. Là, le moine répondrait à ses questions s'il en avait, avant de lui faire quitter le village sous les regards bienveillants des villageois. Ils devraient rejoindre la troisième, la dernière épreuve...

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Dim 17 Juin - 22:55
Le calme & la tempête



Tout semblait être rentré dans l’ordre. L’enfant n’était pas blessé et les villageois avaient réussis à calmer les bestiaux. La “ paix “ pouvait régner de plus belle dans ce paradis inconnu des cartes de ce monde. Je fus surpris par le retour prestigieux du moine. Du haut de la petite colline, l’homme semblait presque être couplé à une lumière divine donnant un air spectaculaire à sa présence. Il semblait presque de l’ordre du divin, tel un émissaire de son dieu en lequel il doit croire. Subjugué par un tel spectacle, je me sentais apaisé et laissais les flots du temps continuer de s’écouler.

Je revins à moi quand un enfant me fit un câlin. Surpris au début, je refermais mon étreinte sur lui chaleureusement pour lui rendre la pareil. Respirant presque calmement désormais, je me fis guider vers je ne sais où. Au passage, un peu de cette limonade me fut donner et quel délice. Ce breuvage égalait de très loin les meilleurs alcool dont les pirates raffolent. La dose de sucre, d’eau pure et de jus de citron était d’un tel équilibre... Aucun ingrédient ne surplombait l’autre et l’harmonie qui s’en dégageait était telle que je me disais pendant quelques secondes que mon esprit au combat se devait d’être aussi parfait que cette limonade. Fraîche, douce et acidulé à la fois.

Limite détendu, j’en oubliais les douleurs dans mon dos et fus mené à la fameuse caverne. Une fois de plus, les lieux étaient magnifiques à voir et les deux enfants désignèrent l’objet qui faisait guise de “ récompense “. Approchant du précieux sésame, je dis au revoir à ces charmants enfants qui étaient si adorables avec moi. Regardant l’intitulé de la pierre, je commençais sans doute à comprendre le but de ces épreuves. Il s’agissait de sonder l’âme de la personne. Je ne devinais nullement le contenu des épreuves, mais désormais je le savais : il me fallait être naturel. Pas besoin de forcer le destin, il suffit d’être soit et laisser les choses se faire. Quand le coeur parle, la vérité se dévoile d’elle-même. Prenant la pierre avec fierté, je retrouvais alors dehors le moine et vins à le regarder en posant diverses questions en chemin.

“ .... Dites moi.. Depuis quand êtes vous ... Dans ce monastère ? Avez vous toujours vécu avec les moines d’ici ? Ou... Avez vous choisis cette voie lors d’un possible voyage ? “

Loin de moi l’envie de me reconvertir, cependant, je me demandais bien des choses à son sujet. Que dis-je.. Au sujet de ces moines, ce monastère. Pourquoi abandonne-t-on tout pour se donner corps et âme à la zen attitude à jamais ? Ce genre de sacrifice a toujours une raison, ça ne vient jamais ainsi n’est-ce pas ? Aussi, aussi cavalier cela soit-il, je ne me considérais pas comme LE hôte de ces lieux, mais mon coeur se livrait un peu plus à lui.

“ ... P.. Pensez vous... Que je puisse revenir en ces lieux un de ces jours ? Que ce soit pour me ressourcer ou méditer seul ou en compagnie de certaines personnes ? J.. Je tiens à le préciser, il s’agirait d’un séjour purement ... Pacifique. En rien je ne désire faire de ce lieu respectable une cachette pour moi et mes compagnons. Je désirerais partager cette notion supérieure de respect et de douceur à chacun de mes proches... Spécialement une personne d’ailleurs. “

Pensif et rougissant au passage même, je ne pouvais m’empêcher de penser à “ elle “. Le silence se fait alors que les pas se multipliaient, nous menant vers la prochaine étape de mon périple.


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Shiki M. Eiki
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Jeu 21 Juin - 21:51

La montagne arborait en son sommet une couleur rougeâtre, comme le sang le plus pur qui puisse couler dans les plus pures des veines. Un regard croisé vers celui du Eiki permettrait bientôt à celui-ci de comprendre ce qu'il en retournait. « Une dernière épreuve ». Les paroles du moines résonnaient parfois encore en écho, dans les couloirs qui composaient le grand édifice rocheux qu'était le Mont Kunaï. Parce, les galeries semblaient avoir été façonnées de la main de l'homme, mais le plus souvent c'était la nature qui avait suivi son cours.

    - Je suis moine depuis déjà dix ans. Avant, j'étais un brigand au Royaume de Goa.

Il sourit. Ce triste passé était derrière lui. Lorsqu'il était entré dans l'ordre, il n'avait pas pensé un seul instant qu'il serait aussi impliqué dans sa tâche. La dernière épreuve était bien plus difficile que les deux premières pour le commun des mortels. Il acquiesça tranquillement d'un signe de la tête à la seconde interrogation, puis observa un rocher où étaient plantés deux katanas, croisés, rouillés par les années et le temps tantôt humide, tantôt sec.

Ils étaient deux, mais le moine ne sembla pas avoir envie d'en utiliser un seul.

    - Tu peux te saisir d'une arme. Elle sera là pour t'aider lors de cette épreuve. Nous allons nous affronter, maintenant.

Il fit tomber sa toque en dévoilant ainsi un corps sculpté. De manière assez troublante, il était sec et bien formé, et sa masse musculaire était supérieure à celle du Eiki. Pourtant, il semblait être tout aussi habile et agile. Son style de combat s'appuyait sûrement sur ça.

Si Shiki se saisissait de la lame, initiant ainsi le combat, le moine disparaîtrait à toute allure et viendrait frapper, d'une paume indolore mais puissante, dans le sternum de l'épéiste, pour l'envoyer à l'autre bout de la caverne à ciel ouvert. Le soleil était largement sur le déclin à présent. Le combat allait pouvoir commencé, sous les reflets rougeâtre de l'habitacle.

Le moine est niveau 30.

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Ven 22 Juin - 16:08
Le calme & la tempête



La balade avec le moine était pour le moins reposante. J’observais encore et toujours cet endroit et m’émerveillais à chaque instant. Chaque pas était comme si je m’enfonçais dans la plénitude totale. Soupirant d’aise, je suivais le moine qui jusqu’à maintenant s’était montré adorable jusqu’à maintenant, mais une révélation me fit tiquer un peu. Un brigand ? Que signifie-t-il par cela ? Un simple voleur ? Ou par exemple un meurtrier ? Quoi qu’il en soit, désormais cela était du passé. Le moine semblait être devenu quelqu’un de droit, juste et non opportuniste et exécrable.

Ne le jugeant pas donc, je continuais de marcher dans ses pas en me taisant sur le fait qu’il ait loupé une de mes questions. Erreur, au final, il semblait accepter mes termes et cela me rendis bien plus heureux que d’ordinaire. Regardant celui-ci, je vis après coup le rocher et les épées. Serait-ce le lieu de la dernière épreuve ? Observant bien les lieux, l’homme fit entendre les conditions à suivre et je ne pouvais que m’en prendre à moi-même. En effet, il allait s’agir de s’affronter. Ayant fait tomber son habit, il dévoilait alors une musculature improbable. Qui aurait cru qu’un moine puisse être aussi entretenu ? C’est comme si en réalité il s’entraînait tout le temps pendant ses méditations. N’en revenant pas, j’écarquillais les yeux sans rien rajouter.

Approchant du rocher, je posa ma main sur le manche d’une des vieilles épées et la tira de son socle, je me retournais pour alors le voir disparaitre.

“ Qu’es... “

Ni une ni deux, l’homme de vertu apparu devant moi et un coup étonnant me fit reculer grandement. Pire encore, après quelques secondes de résistance, je volais jusqu’à la paroi de pierre et fus choqué de tant de puissance d’un coup. Mes blessures n’étant pas guéris, même si je pouvais peut-être me dire qu’il est mon égal, il avait clairement un avantage. Plantant en partie dans le sol la lame que j’avais pour m’en servir comme appuie, je m’évitais de tomber en reprenant alors mon souffle. Il n’y était pas aller de main morte... Mais hors de question de tomber si facilement.

Relevant le regard vers lui, j’augmentais ma poigne sur mon manche, signe d’une attaque avec l’arme. D’un geste brusque, j’envoyais une lame d’air horizontal afin de le forcer à sauter ou se baisser. Pendant ce temps, je rompais la distance entre lui et moi en tentant de parier sur ce qu’il allait faire. Simple coup de poker, je me dis qu’il allait sauter par réflexe et vins donc à sauter durant ma course une fois qu’il ne restais que environ cinq mètres entre nous. S’il avait sauter, je serais parfaitement à même de frapper, en revanche s’il avait opté pour une esquive par le bas, il me faudrait quelques secondes pour m’en rendre compte et frapper vers le bas. Restais à voir ce que mon instinct m’avait fait faire.


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Shiki M. Eiki
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Ven 22 Juin - 21:29

La première attaque du moine fit mouche, tandis que l'épéiste recevait de plein fouet un coup opportun. En combat, il n'y avait qu'une seule règle : gagner. C'était la seule règle, car le perdant en payait les conséquences. Durant des années d'entraînement, le moine avait vécu à l'abri d'un monde qui ne demandait qu'à lui inspirer une forte envie de se battre. Ses pulsions, il les combattait avec ses camarades qui eux-mêmes s'adonnaient à leur art martial commun. Ils utilisaient effectivement bien plus les paumes que le reste. Des branches autres préféraient se concentrer sur les doigts ou les poings, mais eux avaient choisi les paumes : elles repoussaient sans être létales, de quoi bien repousser son adversaire et l'assommer sans le tuer.

En réponse à ce premier assaut, Shiki fit naître une lame d'air, prouvant déjà un certain niveau de puissance : seuls les épéistes qui cumulaient une certaine expérience en était capable, même la technique était au final assez répandu. Et comme il s'y attendait, le moine esquiva par le haut, étant ainsi en proie à un assaut frontal. Pour s'en protéger, il utilisa paume pour dévier la lame, très légèrement, comme si elle était obligée de suivre le mouvement de sa main.

Sans un mot, sans un regard de pitié, il avait déjà emmagasiné l'énergie suffisante dans son autre paume pour repousser à nouveau Shiki : la paume décolla de son flanc et déplaça une quantité d'air incroyable qui, à bout portant, permettrait de renvoyer l'épéiste de là où il venait.

    - Nous, les moines, devons entretenir nos corps. C'est par le combat que ce monastère fait survivre ses traditions... Un combat simple, et souvent indolore.

Sauf dans le cas présent. Repousser Shiki allait le sentir passer, de si près ! Avec un air fermé, le moine continua à se mettre en position de combat, attendant un nouvel assaut. Il voulait de toute évidence voir comment il se débrouillait en frontal.

Le moine est niveau 30.

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Dim 24 Juin - 3:14
Le calme & la tempête



L’assaut frontal était l’expression même d’un célèbre dicton : la meilleur défense, c’est l’attaque. Restais à voir si mon coup de poker allait fonctionner. Miraculeusement, il sauta et se retrouva face à moi en proie à une attaque virulente et juste. Ma lame rouillée partait en sa direction et à ma grande surprise il usa de sa main. Sa précision et son art de doser la force était si incroyable qu’il ne se blessa pas en apparence en déviant ma lame. Quant à sa contre-offensive, elle était aussi simple qu’efficace. Serait-il capable des même choses que moi à l’épée, mais avec seulement ses poings ? Quoi qu’il en soit, repoussé avec aisance, je me sentais quelque peu acculé en très peu de temps. Le laissant parler, je vins alors à sourire et afficher mon admiration pour ce dernier et les siens. D’ailleurs, reprenant mon souffle, je me permis un commentaire franc et direct.

“ J’ai beau être un épéiste simple qui n’y connais pas des masses en corps-à-corps pur... Votre style de combat est surprenant.. Fascinant même. “

Faisant preuve de respect, je lui laissais le temps d’assimiler ces paroles avant de retenter ma chance. Bondissant sur lui à toute allure, je tuais la distance entre nous rapidement et vins à tenter de frapper d’un coup direct comme si je cherchais à l’empaler. Mais il n’en était rien. Seul chose qui pourrait me trahir, ce serais tout simplement mon pied. Au dernier moment, il semblait changer de direction et pour cause : je stoppais ma course. Cherchant uniquement à déclencher un de ses coups, si le moine avait pour idée de de nouveau dévier mon attaque, j’en profiterais pour sauter de façon gracieuse sur son poing. Agile comme roseau, je tentais de reproduire le coup que m’avait montré mon “ mentor “ à Glaglapolis. Quant bien même je n’égalais pas son talent pour faire preuve de ce genre de manoeuvre, j’espérais surprendre le moine et tenter de frapper son visage avec mon autre pied et ainsi gagner une ouverture à exploiter. Si tel était le cas, la lame partirait à la rencontre de son torse pour trancher net ce dernier en deux en diagonal. Bien entendu, les coups ne seraient jamais sérieux, ou du moins, pas assez puissants pour tuer, car il s’agissait là d’une sorte ‘ d’entrainement ‘. Retenant la force et non la technicité de mes coups, je me demandais s’il allait de nouveau me contrer et si oui, comment ? Chaque coups était comme une leçon que j’apprenais assidument.

Au final... Est-ce si important que ça que gagner ? Ou bien la possibilité de perdre était envisageable contre lui ? Pour le moment, je lui faisais part de ma ténacité, ma force d’esprit.


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Shiki M. Eiki
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Dim 24 Juin - 9:12

Fort malheureusement, deux choses s'étaient produites : les paroles de Shiki n'avaient pas touché le moine qui était concentré sur son combat, et sa tentative de monter sur son poing fut un vain échec. L'homme avait un style de combat utilisé ses paumes de mains, il ne les fermait donc jamais. Ainsi, lorsque son ennemi tenta de se hisser sur ses doigts pour l'atteindre, il ne se heurta qu'à l'air, lisse. La paume de la main avait dévié aisément, rapidement, sur le côté pour n'offrir aucun point d'accès à son ennemi. Il s'était alors mis à faire un tour complet sur lui-même pour profiter d'une nouvelle force cinétique et envoya un coup de paume dans le corps de son ennemi encore en train de retomber.

- Fais attention à ton adversaire, tu ne le vaincras pas si tu es déconcentré.

Il fronça les sourcils, d'un air contraint, et cette fois-ci se relança à l'assaut. Sa technique était superbe : ses paumes étaient le siège de sa puissance, et quand bien même aurait-il eu un autre socle, il n'en serait pas moins puissant.

Lorsqu'il s'élança, le moine s'élança avec une puissance certaine dans les jambes, mais il n'utilisa pas une vitesse exceptionnelle. Son geste était un peu moins puissant que le reste de son corps, et quand il arriva sur Shiki, celui-ci aurait eu le temps de se remettre de son précédent assaut et de se préparer au moins à recevoir celui-ci. En avalant la distance, il s'était préparé à lancer un assaut assez destructeur.

Les paumes de ses mains étaient à nouveau concentrées sur l'arrière de ses flancs. Il avait une position relativement ouverte, et quand ses paumes viendraient rencontrer l'air devant lui, celui-ci pousserait très violemment l'adversaire contre le mur. De quoi en assommer plus d'un.

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