Des spasmes, un râle, des larmes. Voilà tout ce que le pauvre bougre eut à lui offrir tandis que son teint violaçait furieusement. Pas une once de désespoir, pas le moindre soubresaut héroïque : rien que des griffures, condamnées à l'échec par la condition intangible du logia. Petit-à-petit, celles-ci se firent également moins coriaces, moins incessantes, et les mains ne tardèrent pas à s'affaisser tandis que les pieds, eux-mêmes, s'immobilisaient définitivement, non sans un dernier sursaut nerveux des plus dérisoires. Lorsque le visage de son assaillant fut définitivement bleuté, et lorsque plus un seul de ses muscles ne tâcha de lui opposer la moindre résistance, même incontrôlée, Lester relâcha la pression et se redressa, non sans cracher littéralement au visage de ce défunt déplorable. Il lui jeta tout juste un regard, emprunt d'un mépris hautain et froid, avant de se détourner de ce désormais cadavre en rapportant sa pleine attention sur l'aveugle et le vampire qui, eux aussi, semblaient en avoir fini de leurs opposants respectifs. Joshua, surtout, et comme à l'accoutumée, s'en était donné à cœur joie : les coups de feu n'avaient évidemment pas échappé au Roi du Sable, qui avait pourtant décidé de n'y accorder pas la moindre attention. C'était là un accord tacite entre les deux lascars : ils se faisaient confiance pour survivre indépendamment l'un de l'autre puisque l'essentiel de leur collaboration se basait sur leur force et leur audace. S'ils n'étaient pas capables de se tirer de conflits de ce type par leurs propres capacités, ils n'étaient ni plus ni moins qu'un poids mort pour l'autre membre du duo... Et ils méritaient donc d'être abandonnés à leur sort. Pas un chouïa de solidarité ou d'amitié ne les unissait, et pour cause : tels concepts étaient totalement dépassés, considérant la vie de malfrats qu'ils menaient. Il n'y avait pas de place pour les bons sentiments, dans le milieu froid de la pègre, et encore moins sur une terre des vices du calibre de Trader... Le Sheerin n'avait que trop fréquemment eut l'occasion d'entendre parler de candides et d'ineptes ayant subi un coup en traître de la part de l'un de leurs proches, et baignant dans une mare de leur propre sang, quelque part aux hasards des caniveaux de cette ville brigande et malfamée. C'était là le fondement même de la sélection naturelle : les crétins clamsaient pour laisser leur place aux vrais brutes, aux vrais truands. Et ni lui, ni l'aveugle n'étaient des crétins.
Et l'autre, alors ? Reo avait manifestement été blessé, même si cela semblait superficiel. Alors qu'il s'était élancé contre une bande de pirates de bas étages ? Même leurs patrons n'avaient pas réussi à inquiéter le Roi du Sable un traître instant... Le regard neutre et terne du Dealer se posa sur le vampire, mais ne s'y attarda guère, et il recouvra son austérité coutumière en se saisissant prestement de sa pipe et en l'allumant fugacement. Que faire de lui ? Pouvait-il seulement leur être encore utile, à l'avenir ? L'homme aux dreadlocks avaient à quelque reprise eut vent des compétences pour le moins particulières dont jouissaient parfois les vampires, cette race auréolée de mystères et d'énigmes insondables. Illusions, manipulation mentale... Des astuces et des tours de passe-passe quasiment inutiles sur un champ de bataille, a fortiori sous le soleil de plomb de South Blue, mais qui pouvaient s'avérer juteuses en temps normal, si utilisées avec parcimonie et pragmatisme. Pouvait-il manipuler Reo, et l'utiliser contre sa volonté, en l'intriquant dans des plans savamment ficelés ? Très certainement, oui. Si Lester n'avait aucune raison de croire qu'il était d'une bêtise déroutante, il n'avait pas non plus de raison valable et tangible de le penser particulièrement intelligent et rusé... Alors quoi ? Fallait-il lui faire croire qu'il était intégré dans le petit duo, s'il le souhaitait ? Le conserver sous la main en guise d'allié ?
Ou allaient-ils plutôt choisir de l'évincer et de l'éliminer, ici et maintenant ? Cette perspective aussi était plutôt alléchante. Le Sheerin était assez orgueilleux pour croire que Reo ne pouvait pas le piéger, mais il n'était pas assez naïf pour croire que les gamines de la boutique de drogue qu'ils avaient récupérées sauraient se montrer aussi alertes qu'il ne l'était. Si le vampire se renseignait et qu'il décidait de s'en prendre à ses contacts et au peu de marché qu'il avait réussi à se constituer, à son retour sur Trader, le logia risquait fort d'entrer dans une rage inégalée jusqu'alors...
-J'aurais pu finir depuis un moment. Je vous attendais.
Il avait répondu sobrement à la petite provocation de Joshua, puis s'était retourné dans la direction des esclaves. Il les jaugea d'un air mauvais et calculateur, qui sembla suffisant pour faire sangloter les plus braves d'entre eux. Et comment leur en vouloir ? De leur point de vue, il devait être un monstre, littéralement... Il était intangible, capable de générer du sable, d'assécher les gens rien qu'au toucher, et même de se livrer à des pratiques barbares dans le seul et unique but de satisfaire ses intentions sadiques... Ouais. Il était une bête indomptable et sanguinaire, de leur point de vue. Potentiellement le pire de leurs trois nouveaux potentiels acquéreurs... Pour l'instant, à tout le moins. Car il allait sans dire que les donzelles le regretteraient promptement, lorsqu'elles auraient l'insigne honneur de partager la couche de l'autre taré atteint de cécité.
-Bien. On les détache et on se casse. Ah. Les rigolos. Vous avez intérêt à pas moufter, sur Trader. On marche en rangs, et on prend un grand sourire. D'accord ?
Je ne le fais pas par plaisir, enfin pas uniquement.
Alors que le silence prit place l’espace d’un instant, signe que les deux autres timbrés avaient terminé leur échange respectif, le vampire saisit le reste de vêtement qui couvrait le torse d’un des esclaves mâle et lui arracha d’un coup sec, son regard rouge plongé dans les iris bruns de cette pauvre âme. Il ne s’excusa pas, ne s’expliqua pas et ne chercha même pas à se justifier devant qui que ce soit pour ce dernier comportement qui trouva sa justification l’instant suivant. Le suceur de sang ôta alors son gilet noir et le lança en direction des esclaves tout en bandant l’égratignure que lui avait causé la balle de l’un des forbans.
- Toi, mets ça.
Il s’adressait très clairement à l’une des femmes de la bande, une des plus jeunes à en croire les apparences et donc les atours avaient été déchirés en quasi-totalité. Si les pirates n’avaient pas profité de la chaleur de leurs captives sur les ordres de Jorge, ils avaient néanmoins profité de vues intéressantes sur la poitrine de celle-ci. Si la jeune brune ne se fit pas prier pour enfin couvrir sa nudité pectorale, ce fut à cet instant que l’Ashugari entendit la remarque de l’aveugle et la réponse du sablonneux. Amusé par la situation, et par le petit simili concours de pénis auquel les deux criminels se livraient, le non-humain ne peut s’empêcher de s’immiscer lui aussi dans le petit jeu à une différence prête. Il était un vampire, il avait donc bien plus de valeur et de classe que ces deux humains.
- Que voulez-vous, j’aime prendre du Plaisir tout comme vous. Et moi, c’est en brisant quelques os et en prenant quelques coups.
Oui, même si ce n’était que de façon mineure, Reo était blessé. Pourtant cette condition lui allait parfaitement et la douleur physique lui procurait autant de plaisir qu’une femme pouvait en offrir aux deux esclavagistes qui l’accompagnaient en ce jour si spécial. Au sujet de ces deux-là justement, l’Oroshi commençait à se dire qu’il n’était pas comme la plèbe humaine, qu’ils étaient bien plus dérangés et bien plus attractifs. On était bien loin du stéréotype d’humain qui se casait avec une femme qu’il n’aimait pas tant que ça et qui travaillait toute sa vie pour une misère sur le port d’une île commerciale de basse extraction. Non, eux vivaient leur vie comme ils l’entendaient et pourraient un jour devenir des figures comme Reo les aimaient. Un futur terroriste pour le logia et une belle raclure de de despote pour l’handicapé peut-être.
Quoiqu’il en soit, et s’il n’avait pas d’ordres à recevoir de ce Lester, le nocturne ne prit pas la peine de lui répondre et se dirigea vers leur marchandise pour commencer à les détacher, et en particulier vers la femme qu’il venait de vêtir en partie. Il ne connaissait pas les deux raclures avec qui il s’était associé et savait bien que le risque zéro n’existait pas alors autant prendre des assurances d’entrée de jeu. Il s’approcha du groupe qui recula par peur et par reflexe avant de se pencher vers la nuque de sa cible pour lui ôter les fers qu’elle portait autour de sa nuque fine et ciselée. Profitant de la promiscuité ainsi créée, le manipulateur lui glissa alors quelques murmures à l’oreille, comptant bien sur une donnée importante : l’ouïe de l’aveugle.
- Ne tremble pas comme ça jeune fille. Si j’étais toi, je préciserais à mes camarades de suivre les indications du Monsieur là-bas, celui avec la coiffure de poulpe. Tu as vu ce dont ils étaient capables, ne les énervez pas.
S’il montrait patte blanche et quelques capacités à manipuler la bleusaille et éviter quelques désagréments pendant le voyage, il pourrait alors s’attirer les faveurs des deux fous ; ou au moins leur fidélité jusqu’à la fin de cet épisode. Plus encore, il pouvait ainsi passer pour le doux, le proche, auprès du bétail et gagner leur fidélité, au cas-où...
Et s’ils désiraient travailler de nouveau avec lui ? Que répondrait le vampire ? Oui, évidemment. Serait-il suffisamment idiot pour se laisser mener en bateau ? Bien sûr que non, pas par de simples humains si … basiques ?
CODE BY AMIANTE
Invité
PNJ (Hors La Loi)
Messages : 340
Feuille de personnage Niveau: (0/0) Expériences: (0/0) Berrys: 0 B
Lun 28 Mai - 20:08
Harry n'avait jamais vraiment été fait pour ce job, mais c'était au final ce qu'il savait faire de mieux : suivre les ordres de quelqu'un d'autre en essayant de ne pas réfléchir. Néanmoins, même le dernier des idiots aurait pu comprendre que dans une telle situation, la fuite valait mieux que toute autre forme de procès : le capitaine s'était fait sécher en l'espace d'un instant... il trouvait d'ailleurs étrange qu'il n'ait pas résisté plus que ça à son agresseur : après tout, il détestait les maudits et prenait toujours des précautions faramineuses... alors pourquoi ? Pourquoi partir comme ça ? C'était terrible, c'était affreux, ces types se moquaient de tout. Il ne voulait même pas s'assurer du sort de Vernon, ni même des autres : non, non non. Il allait partir d'ici, vite fait bien fait. Le contact salin de l'eau de mer. L'autre taré lui avait lâché les basques et pour sa part, il se fichait des esclaves. Au moins, il était certain de pouvoir se réfugier des deux monstres dans la mer, et encore... il fallait qu'il...
Snap.
-----
Quelques instants plus tard, alors que les criminels se seraient rassemblés pour examiner leurs tristes trophées sanglotants et apeurés, ils auraient droit à une bonne surprise : le corps de Harry, tombant du mât comme un bloc de ciment avant de s'écraser en plein milieu du trio. Cela ne manquerait pas de provoquer un peu d'agitation parmi les esclaves, en plus de pousser les différents protagonistes à potentiellement se tourner le dos dans la hâte de la recherche... ce qui, dans le monde de la pègre, pouvait tout aussi bien signifier un arrêt de mort prompt et irrémédiable. Une analyse visuelle sommaire n'aurait su aiguiller sur les causes de la mort de l'ancien manipulateur d'épuisette. C'est quand ils commenceraient seulement à réagir qu'une voix partant du haut du navire les interpellerait, sans pour autant pouvoir voir quiconque en levant les yeux.
- Qui êtes vous ?
Simple, efficace et droit au but. Le timbre métallique, quelque peu étouffé, ne laisserait aucun doute quant aux attentes de son émetteur : une réponse rapide et sans bavure. Chose qui ne serait fort certainement pas aisée à obtenir, étant donné le carnage sur le pont et le simple fait que ces hommes s'en soient pris à un convoi de ce genre... néanmoins, ils n'auraient pas le luxe de lui tenir tête et s'en rendraient compte bien assez vite s'ils désiraient essayer l'expérience.
HRP:
Harry avait plongé, mais il est tombé sur plus gros poisson que lui et il... retombe du mât, raide mort, avant qu'on ne vous adresse la parole. Vous ne voyez personne si vous levez les yeux.
_________________
PNJ (Hors La Loi)
Invité
Invité
Mar 29 Mai - 10:31
"Le temps passe et la mort vient."
Réorientation professionnelle.
Une bonne bouffée de tabac après une poignée de mise-à-mort, voilà de quoi égayer la journée de l'homme aux dreadlocks qui ne s'attendait pas à vivre une épopée si distrayante. Tout s'était jusqu'ici très bien passé, en fin de compte, mais le plus pénible restait encore à réaliser... Ils allaient devoir profiter du couvert de la foule, sur Trader, pour ramener tout ce beau monde jusqu'à leur arrière-boutique de vente de drogue. Les autorités locales n'étaient pas forcément très regardantes sur le respect de la dignité humaine, ou même sur les droits les plus élémentaires de tout un chacun, mais cela faisait quelques temps que l'aveugle et le Roi du Sable se faisaient remarquer outrancièrement sans que personne ne puisse leur imputer leurs forfaits directement. Si Lester et Joshua se montraient trop irrévérencieux ou s'ils manquaient d'une certaine prudence, les mercenaires au service de la Guilde Marchande risquaient de leur chercher des crosses... Et si le logia ne les craignait pas excessivement, il savait pertinemment qu'il s'agissait toutefois là de combattants plus dangereux que tous ceux auxquels il avait pu se confronter jusqu'à présent. Était-il prêt à leur tenir tête ? Difficile à dire... En tout cas, il était quasiment convaincu du fait que son collègue habituel, quant à lui, n'en avait pour l'heure pas encore les moyens. Certes, le pouvoir de Joshua était extrêmement utile et pouvait leur permettre de profiter de situations particulières pour récupérer l'ascendant promptement, y compris face à des ennemis qui jouissaient d'un surnombre certain et palpable... Mais ils n'étaient que deux, et l'aveugle manquait encore cruellement d'expérience. A force de massacrer des petites frappes, ils oubliaient malencontreusement le danger que pouvaient incarner de véritables combattants, qui avaient pu baigner, comme eux deux, dans une brutalité extrême et exacerbée toute leur vie misérable durant. La plupart des épées louées au service de Trader n'étaient pas des enfants de chœur : ils avaient vécu la guerre, les massacres et les pugilats et, non contents d'y exceller, avaient décidé d'y établir leur plan de carrière. La majorité d'entre eux était peut-être au moins aussi cinglés que les deux lascars...
Le Sheerin était donc prêt à s'attarder sur les précautions à prendre pour mener l'escorte à son terme et sans crainte lorsqu'un bruit sourd fut audible, dans son dos. Interloqué, il arqua un sourcil et pivota derechef avant de planter son regard sur le cadavre de l'un des fuyards. Un froncement de sourcils plus tard et il profitait d'une nouvelle ample bouffée de tabac pour inonder son corps d'un sentiment rassérénant et apaisant. Il devait demeurer maître de la moindre de ses émotions : il en fut d'autant plus convaincu lorsqu'il entendit la voix résonner en provenant des hauteurs, sans qu'il ne puisse véritablement parvenir à la localiser. Il perdit donc son regard dans les cieux un bref instant avant de songer plus posément aux dires qui venaient d'être prononcés. Trois mots, simples et relativement inquisiteurs... Restait-il un pirate à bord, susceptible de retenir leur attention ? Ça n'aurait pas été la première fois qu'un fuyard était abattu par ses propres pairs... Mais cela rimait faux. Le maudit du sable avait plutôt l'impression qu'il s'agissait là d'une tierce personne... Voulait-elle, elle aussi, profiter de la cargaison d'esclaves ? Était-elle arrivée fortuitement ? En tout cas, son absence physique autant que l'absence manifeste de moyens de locomotions aux environs étaient des énigmes nébuleuses dont l'impalpable ne pouvait pour l'heure pas encore venir à bout. Cet inconnu était-il lui aussi un maudit ? Plausible. Probable, même... Mais pas nécessairement. Beaucoup d'hommes développaient des compétences efficaces sans avoir le besoin inévitable de passer par l'acquisition d'une malédiction... En tout cas, il allait sans dire que, du point de vue de Lester, il valait mieux pour l'heure jouer la carte de la diplomatie : le type avait été capable de repêcher et de tuer le gars à l'épuisette, qui avait pourtant tenu tête farouchement à l'aveugle, et possédait encore un certain nombre d'atouts tranquillement planqués. S'il avait pris le temps d'épier leurs affrontements respectifs, les trois intrus ne pouvaient pas en dire autant... Et s'ils étaient encore en supériorité numérique, le Dealer n'était pas naïf au point de croire que cela réglait tous les problèmes.
-Les nouveaux proprios de ce navire et de ces esclaves, je présume.
Laconique et bref, il allait à l'essentiel, sans pour autant prendre la peine de répondre à l'interrogation qui lui avait été posée littéralement. Lester ne voulait pas se soumettre d'entrée de jeu : il préférait montrer qu'il n'avait pas peur, mais qu'il demeurait méfiant. C'était la posture qui, à ses yeux, était la plus saine. D'un côté, leur interlocuteur allait se rendre compte du fait qu'il en fallait plus pour les décontenancer... Et donc qu'ils étaient aussi durs et robustes que les mises-à-mort auxquelles ils s'étaient livrées le laissaient présager. D'un autre, ils communiquaient sur le fait qu'ils n'étaient pas que de simples bêtes assoiffées de sang et qu'une discussion était, de ce fait, absolument envisageable. Tout dépendrait donc de la patience ou de l'irritation de cet inconnu, de fait... Comme il ne supportait toutefois pas l'idée d'être relégué au simple rang de victime d'un interrogatoire, le Roi du Sable ne tarda guère à surenchérir, renvoyant son interrogation à l'illustre inconnu, dans l'espoir d'en apprendre un peu plus sur cette figure encore insaisissable. Trouver son emplacement exact serait déjà un bon début... Et lui permettrait de riposter promptement en cas d'agression soudaine.
-Et du coup ? A qui a-t-on l'honneur ?
Allait-il leur répondre ? Rien n'était moins sûr. Mais, de toute façon, les trois lascars allaient pour l'heure devoir demeurer tranquilles et raisonnables. Se mettre à tirer en tout sens n'allait pas aboutir à un résultat des plus concluants... Loin de là, même. never-utopia
Invité
Invité
Invité
Mar 29 Mai - 11:50
Nouvel acteur
Je ne le fais pas par plaisir, enfin pas uniquement.
Reo se moquait un peu de l’ambiance globale et silencieuse de la zone de chargement des esclaves pour finalement se concentrer uniquement sur un examen plus détaillé de la marchandise qui se présentait devant lui. Les femmes étaient plutôt agréables à regarder, pour un humain lambda, les hommes étaient correctement bâtis et les enfants pourraient faire de parfait petits voleurs ou informateurs. Pour la suite des événements, il avait bien compris que le retour à Trader serait la chose la moins aisée et qu’il faudrait faire avec les regards extérieurs et la suspicion d’éventuels concurrents ou, plus rares, de bons samaritains se battant pour la défense des droits de l’homme. Pour la dernière catégorie, le vampire avait une idée bien tranchée qui s’apparentait plus ou moins à une annihilation pure et simple. Non pas que Reo était totalement opposée à la défense des intérêts civils, car comme le faisait l’ingénieux gouvernement mondial, cela permettait de justifier tout comportement sans avoir de compte à rendre aux populaces : en sacrifier une partie pour préserver la majorité. Il s’agissait là d’une idéologie que le suceur de sang appréciait ; et après tout, l’une des personnes qu’il qualifiait digne d’intérêt se trouvait dans ce gouvernement : Ezra Ronald.
L’homme massacrait à tour de bras, notamment des révolutionnaires selon les rumeurs, et on l’encensait tout en le considérant comme un héros pour ça… Bien joué Roro, tu n’es pas une personne comme les autres. Telle se résumait la pensée de l’Ashugari qui se demandait de plus en plus s’il ne devait pas profiter de l’aura de l’institution globale.
Enfin, pour l’heure, il était encore de l’autre côté de la loi et cherchait donc à voir s’il y avait des brebis galeuses, ou inversement, des fortes têtes à mater avant d’arpenter les rues de Tarder. Puis, alors qu’il soutenait sadiquement le regard froid d’un homme costaud, Reo entendit le bruit que tous purent appréciés. Il vit encore les yeux des esclaves s’écarquillés et la terreur s’insinué dans l’œil de l’homme qui l’avait défié du regard. Attiré aussi bien par le bruit, que par la surprise des bouts de viande ainsi que par l’odeur du sang à laquelle il était sensible, le non-humain finit par incliner la tête vers l’arrière sans se retourner. Il remarqua alors la présence d’un cadavre en très piteux état et de la flaque de sang qui commençait à en sortir ; le tout entrainant une réaction plutôt inattendue en pareille situation.
- AHAHAH ! Et bah, il ira plus très loin celui-là.
Devant ce spectacle morbide, le sado-masochiste ne put que se bidonner franchement ; le cadavre au sol étant particulièrement drôle selon les goûts vampiriques. Maintenant, celui qui avait été un homme s’apparentait davantage à le chair sanguinolente qu’à un corps construit et cohérent, cela donnait presque faim à Reo.
Puis, la voix si étrange se laissa entendre sans que les yeux carmin de l’Oroshi ne puissent en trouver l’origine. Surtout qu’il ne s’évertua pas trop à le chercher finalement. Sur ce point, Reo avait tiré une conclusion il y a quelques années aujourd’hui érigée en une philosophie : si l’ennemi est arrivé par surprise et que l’on est toujours en vie, il est soit trop faible soit clément. Ici, vu la gueule du tas de viande à leurs pieds, le nocturne misait plus sur la clémence.
Pour le reste, il laissa à Lester la joie de répondre à l’inconnu dans un premier temps d’une façon qu’il considérait comme très juste. A cet instant précis, le non-maudit, probablement au même titre que les deux autres, espérait ne pas se trouver en présence d’un monstre de puissance qui ne cherchait qu’à leur voler leur joli butin. L’ashugari avait quand même perdu des gouttes de sang pour ses humains et la promesse de profits futurs, alors de quel droit viendraient-ils à se faire dépouiller ?
Si la situation lui semblait injuste si elle s’orientait vers ce cas de figure, Reo ne put s’empêcher de complimenter le style d’assassinat de l’illustre inconnu. Après tout, le meurtre de l’homme aux épuisettes avait été bien scénarisé, apparemment très net pour un rendu digne des plus grands metteurs en scène.
- Moi, perso, j’aime bien ce style.
Finalement, le Sheerin vint poser la question fatidique dont ils avaient été les cibles l’instant précédent : l’identité de la personne. Ah si seulement il s’agissait là d’un agent de Konan venu pour les recruter…
CODE BY AMIANTE
Invité
Joshua Anderson
Messages : 82
Feuille de personnage Niveau: (24/75) Expériences: (0/80) Berrys: 6.840.000 B
Mar 29 Mai - 22:52
Réorientation professionnelle
L'aveugle serait bien resté s'amuser avec l'autre tapette de tout à l'heure, le faisant danser sous une pluie de balle jusqu'à ce qu'il soit transformé en passoire ou qu'il implore la pitié de son bourreau, mais malheureusement la victime avait choisi la couardise à la mort ce qui, bien qu'assez logique, avait le don d'exaspérer l'Anderson. Si ce dernier était à même d'affronter la froid caresse de la mort sans sourciller, en souriant même, pourquoi ses congénères n'en étaient-ils pas également capables ? Bon d'accord il n'attendait pas que le commun des mortels soit aussi charmant et brillant que lui mais était-ce trop demander qu'ils aient au moins une once de courage au fond de leur slip ? S'ils étaient à même de se battre comme des hommes, ne pouvaient-ils pas affronter la mort comme tels ? Apparemment non et, sur ce point, il n'y avait bien que le sablonneux qui soit l'égal de l'handicapé. C'est donc évidemment déçu que le maudit bondit pour aller rejoindre ses compagnons, se demandant s'ils avaient déjà commencé à inspecter la marchandise en vue de la répartition équitable et, surtout, 'interrogeant sur la façon dont il allait la mettre à l'envers au troisième larron du trio. Il était évident dans sa tête, depuis le départ, qu'il ne laisserait pas ce squatteur partir d'ici les mains pleines, pas quand les deux tarés pouvaient s'accaparer la totalité de la marchandise pour accroître leurs revenus.
Une fois arrivé sur place l'aveugle laissa son camarade faire le point avec le chair fraîche pour leur expliquer la situation afin que personne ne tente de faire capoter le voyage de retour, il était évident que l'aveugle se ferait un malin plaisir de défoncer la tête et le fessier de la première ayant seulement l'idée d'appeler à l'aide durant le voyage. Voulait-il prévenir les futures victimes ? Non, c'était bien plus drôle avec l'effet de surprise. Bien entendu ses oreilles ne manquèrent pas de capter les quelques mots du squatteur qui, étrangement, conseillait à de la chair fraîche de se tenir à carreau en écoutant les directives de Lester. Si l'orgueil de l'aveugle fut piqué à vif d'être encore une fois rabaissé au rang de simple suiveur ou sous-fifre, il ne releva pas davantage ces propos par flemme d'essayer de comprendre à quoi jouait le vampire. Tapant dans ses mains pour capter l'attention du troupeau, il se dirigea vers le pont en enjoignant la chair fraîche à le suivre.
« Allez, hop hop hop. On se bouge le cul.. »
Le groupe commença donc sa marche qui fut bientôt stoppée dans le sang et les cris lorsqu'un cadavre s'éclata par terre à quelques centimètres de l'armurerie ambulante, cette dernière ne reconnaissant pas tout de suite la victime comme étant son lâche de tout à l'heure. Comment aurait-il pu ? Morts, tous les cadavres se ressemblaient. Même au niveau de l'odeur.
« C'est ce qui s'appelle tomber de haut. »
Puis, sortant de nulle part, une simple voix s'adressa au groupe qui ne put en identifier l'auteur. Qui étaient-ils ? Des tas d'idées à la con vinrent de la tête du taré mais il fut devancé par son partenaire qui opta pour la sobriété. Souriant face à cette situation, n'ayant pas une once de peur en lui, Joshua conclut son intervention par :
« J'en connais un qui aime se la jouer mystérieux. Tu n'veux pas te montrer ? Qu'on voit un peu ta tronche ? »
Quoi ? Ne pouvait-il même plus faire de blague sur son propre handicap ?
Feuille de personnage Niveau: (0/0) Expériences: (0/0) Berrys: 0 B
Mer 30 Mai - 19:49
Que dire ? Ça aurait pu être pire... mais ça aurait clairement pu être meilleur. Globalement, il y avait deux lignes directrices dans les comportements auxquels il faisait face. L'homme aux dreadlocks, tout d'abord. Celui qui avait tué Jorge, selon les informations qui lui avaient été données. Sans vendre la mèche pour autant, il avait tenté de désamorcer un éventuel début de conflit avant l'heure. Cela ne l'avait pas empêché de tenir fermement sa position et même de renvoyer l'ascenseur : il se permettait à son tour de s'enquérir de l'identité de l'invisible. Plus prudent que ses deux compères malgré tout... si l'un semblait hilare vis-à-vis de la situation, semblant totalement exclure le fait que ça aurait pu être son corps en haut de ce mât, l'autre se permettait une raillerie bien sentie sans montrer le moindre signe de peur. Des têtes brûlées ignorantes, qui n'avaient soit pas idée de ce à quoi ils pouvaient potentiellement faire face, soit une bravoure qui se mêlait harmonieusement avec l'idiotie. En même temps, cela était logique : dans l'hypothèse où ils s'en tenaient à South Blue, ils n'avaient très certainement pas affronté de combattants assez aguerris pour leur tenir tête de façon irréprochable. L'équipage de ce petit pingre de Jorge ne faisait certainement pas exception à la règle.
- Je vois.
Un court silence.
- Je crois que vous ne m'avez pas compris.
La voix semblait venir cette fois de la proue du navire, mais encore une fois, personne n'était là. L'ouïe de Joshua, affinée au possible de par sa condition d'aveugle, aurait peut-être pu percevoir un très imperceptible mouvement dans l'air... sans pour autant pouvoir en localiser le point de départ et le point d'arrivée. De son côté, le mercenaire avait pris sa décision : il leur laisserait une autre chance de réfléchir à une réponse plus exhaustive et utile. Sans quoi, il l'obtiendrait de force... après tout, il devait savoir si ces hommes pouvaient être utiles à quelqu'un insistant particulièrement sur l'efficacité de ses subalternes, ce qui exigerait de lui un rapport assez étoffé pour justifier la récolte qu'il allait effectuer.
- Néanmoins, votre camarade semble avoir la tête un peu plus froide, donc je vais réitérer par respect pour cette posture.
À nouveau, un mouvement aussi imperceptible que le premier, la voix provenant désormais de la poupe. Qui que fut cet individu, il pouvait se déplacer avec aisance sur l'ensemble du navire, tant et si bien qu'il ne craignait absolument pas les réactions de ces étranges énergumènes. Il lui semblait fortement improbable de tomber sur quelqu'un pouvant l'inquiéter dans le coin, de toute manière... même les gouvernementaux ne représentaient pas la moindre menace pour lui. À dire vrai, il n'aurait pas été contre un nouveau job donné par son employeur, quelque part aux alentours de Shabondy ou même sur le Nouveau Monde : néanmoins, son boss voulait commencer calmement... et Trader semblait être un point névralgique pour cela. Voilà pourquoi il s'était retrouvé à effectuer une cartographie complexe et la plus riche possible des réseaux souterrains composant la pègre locale, des interlocuteurs à contacter, des ficelles à tirer et des leviers politiques à utiliser pour prendre le contrôle des environs comme on cueille un fruit juste assez mûr.
- Qui êtes vous ?
La voix s'était cette fois rapprochée, semblant comme passer entre les différents protagonistes tandis que leur petit troupeau de chair tendre et prête à l'emploi commençait à s'agiter avec un peu plus de nervosité. Déjà que cette journée était supposément la pire de leur existence, le tableau semblait se dégrader de minute en minute, de seconde en seconde... les respirations se firent progressivement plus saccadées tandis que quelques plaintes gémissantes s'extirpaient du lot d'esclave, qui se resserraient les uns contre les autres comme si cela allait suffire à les sauver.
HRP:
Discussion, mouvements.
_________________
PNJ (Hors La Loi)
Invité
Invité
Mer 30 Mai - 20:51
Ouh, sérieux lui
Je ne le fais pas par plaisir, enfin pas uniquement.
A la question : « Est-ce que Reo est un être fou ? », il aurait été difficile de répondre un « non » brut et clair car au final, Reo était un peu timbré et même lui le savait. Même s’il avait conscience de la force d’un adversaire l’Ashugari ne se départait pas de ce sens critique et cynique qui le caractérisait tant. Dès les premiers instants, le suceur de sang avait parfaitement compris que leur interlocuteur mystère était une pointure, il avait quand même exécuté l’un des cades de Jorge avec un style et une apparente facilité plutôt remarquable. Se moquait-il donc du nouvel acteur ? Bien évidemment un petit peu. Souhaitait-il partir au combat contre lui ? Non, il n’était pas suffisamment fou pour concéder de telles extrémités. Ce fut d’ailleurs à cet instant que le fantôme se mit en mouvement, enfin… apparemment.
Sa voix provenait de zones différentes d’un moment à l’autre sans qu’aucun des regards des membres du trio ne soit suffisamment doué pour le suivre. Ils n’avaient donc aucune indication sur sa force mais au niveau de la vitesse, il était assez simple de comprendre que c’était un monstre d’habilité. Il serait certainement capable de les découper, au moins le vampire et le paramecia, avant même que l’un des deux n’ait la chance de le voir arriver. Encore une brute venue d’une autre mer et qui serait peu enclin à laisser le trio criminel tranquille avec leurs nouvelles acquisitions. Souriant encore davantage suite aux mouvements de leur interlocuteur inconnu, l’Oroshi commença par une simple remarque.
- Hmmm, il est sérieux lui.
Il ne s’adressait non pas à la personne visée mais bel et bien à ces deux collègues qui auraient probablement tiré les mêmes leçons que lui. Il laissa encore le silence régné un instant finit par soupirer de lassitude face au presque hypothétique ennemi.
- Ne tournons pas autour du pot mon ami, je suis Reo Ashugari, vampire de sang pur et vendeur de chair à votre service. Certains m’appellent Oroshi dans les alentours de Trader.
Très très honnêtement, que l’inconnu ait entendu parler de lui ou pas, Reo s’en foutait totalement. Il n’avait qu’une envie à l’instant : que l’invisible prenne ses clics et ses clacs et se casse. Ou éventuellement qu’il leur offre une belle opportunité d’emploi, une prime de risque ou du bétail supplémentaire ; les deux dernières options paraissant clairement moins plausibles que la première.
- Maintenant que j’ai dévoilé mon identité, nous feras-tu l’honneur de nous retourner la politesse ?
Evidemment, un sang pur comme lui n’allait pas dire les trois petits mots que les parents apprennent à leurs jeunes enfants, plutôt mourir.
CODE BY AMIANTE
Invité
Invité
Invité
Jeu 31 Mai - 13:57
"Le temps passe et la mort vient."
Réorientation professionnelle.
L'inconnu impalpable avait une grande gueule. Lester tiqua en l'entendant se montrer à la fois directif, autoritaire et quelque peu irrévérencieux. Il se fichait de conduire un échange diplomatique, en fin de compte : il voulait simplement que les trois hors-la-loi se montrent sincères et qu'ils soient disposés à obéir au moindre de ses caprices, manifestement. La situation ne plaisait guère au logia, ce qui expliqua sa réticence à se montrer plus explicite et plus exhaustif, dans un premier temps. Il lui semblait que décliner sa véritable identité n'était déjà ni plus ni moins que tendre la main à cet inconnu, sinon que se courber quelque peu en signe de docilité et de respect... Or, il n'avait pas la moindre raison de respecter cet homme invisible et encore moins de courber l'échine sous la simple menace de sa voix, dont la source demeurait encore et toujours indéterminée. Pour une fois, l'homme aux dreadlocks fut donc ravi de voir qu'il n'était pas seul, sur le pont de ce navire, et qu'il n'avait à ce titre pas à constamment prendre les devants : Reo aussi semblait vouloir faire parler de lui et il prit étonnamment la décision d'obéir à la demande incessante et menaçante du type planqué. Voulait-il gagner du temps afin d'obtenir quelques menus renseignements à propos de cet inconnu, ne serait-ce qu'afin d'entrapercevoir un moyen de l'évincer irrémédiablement ? Faisait-il simplement preuve de couardise en remarquant qu'il s'agissait là d'un combattant à l'évidence efficace, puisqu'il avait été capable de mettre à mort le type à l'épuisette sans la moindre peine ? Ou voyait-il réellement cette opportunité comme un moyen de tisser un nouveau lien, en priant candidement pour que ce nouvel arrivant soit susceptible de lui prêter main forte, de quelque manière que ce fut ? Le Roi du Sable ne connaissait pas assez le vampire pour pouvoir jauger du bien fondé de ses actions. En revanche, il comprenait qu'il n'avait pour l'heure pas d'autre moyen que d'obéir indirectement aux recommandations du gars invisible. Son allié d'infortune ayant ouvert la voie, de toute manière, il était dorénavant moins pénible et moins intolérable de s'y engouffrer... Le Sheerin soupira, profita d'une franche bouffée de tabac, lente et même pratiquement flegmatique, puis renchérit à son tour en s'en tenant au strict minimum.
-Sheerin Lester.
Contrairement à l'acolyte du duo de désaxé, le Dealer ne chercha pas à s'encombrer d'un sobriquet ou d'une qualification supplémentaire... Il ne se résumait qu'à son nom, pour l'heure, puisqu'il n'avait de toute manière rien de bien spécifique à glisser à cet inconnu. Il mouillait dans un cartel de drogue, avait un pied dans le domaine du proxénétisme, était responsable et coupable de tout un tas d'exactions sordides... Mais ce n'était ni plus ni moins que routinier dans le domaine criminel. Et, en témoignaient les innombrables cadavres de forbans qui maquillaient ce navire bientôt en perdition, il ne cachait pas son appartenance à la pire frange de la population mondiale... Celle des raclures égoïstes et impitoyables, qui œuvraient avant toute autre chose pour leur propre salut. Il était une crapule vicieuse et sanguinaire, un acharné, un égocentrique, un homme prêt à tout pour asseoir sa domination sur ses pairs et sur les civils du monde entier... Mais il aurait été redondant d'adresser cette vérité déjà visuelle à leur interlocuteur indécelable. Son nom suffisait, par conséquent... Ou à tout le moins ledit interlocuteur allait devoir s'en contenter, pour l'heure ! Car s'il ne l'avait pas posée lui-même, l'homme aux dreadlocks ne pouvait qu'appuyer la question de Reo d'un silence lourd et sans équivoque. L'invisible avait intérêt à se montrer plus ou moins loquace, dans le fond, s'il espérait que la situation puisse progresser et se démêler progressivement... S'il se refusait à leur rendre la politesse, alors le hors-la-loi risquait fort de finir par perdre patience. Pouvait-il mettre à mort cet ennemi hypothétique, apparemment insaisissable et bien mystérieux ? Lester préférait ne pas se poser la question car il était incapable de lui apporter une réponse positive et indubitable... Ce qui laissait planer le doute et rendait possible une défaite grotesque de sa part. Tant qu'ils n'en savaient pas davantage sur cet illustre inconnu, il était plus sage de redoubler de patience et de précautions en tout genre... Malheureusement, ils n'avaient pas et n'auraient pas l'initiative. Pas tant que le gars n'acceptait pas de se dévoiler un minimum, en tout cas... Ils possédaient bien sûr la possibilité de jouer sur leurs malédiction, Joshua et lui, pour réduire tout ce navire en un petit tas de cendres sanguinolent... Mais c'était au risque d'y faire passer la quasi-totalité des esclaves dont ils avaient grand besoin pour l'éclosion de leur petit cartel encore embryonnaire. Et il aurait été dommage de rentrer bredouille sur Trader simplement parce qu'un fieffé connard avait voulu leur glisser des bâtons dans les roues en se la jouant prestidigitateur du dimanche... Ouais, ce gars avait plutôt intérêt à avoir une bonne raison quant à sa présence ici bas ou, à défaut, à savoir se défendre plus qu'approximativement. Dans le cas contraire, il risquait fort de ne pas terminer cette foutue journée vivant : il était en tout cas déjà en train de foutre le Dealer en rogne, chose qui n'était jamais de très bon augure. Patient et carnassier, attendant patiemment le moment opportun pour se montrer belliqueux sans risquer de retour de flammes, le Sheerin demeura donc sur la défensive, relativement passif, et concentré sur sa pipe avant toute autre chose. L'aveugle n'allait probablement pas se montrer totalement incontrôlable, pour le coup : il venait de mettre à mort une bande d'ahuris, et en avait probablement eu pour son compte... Au moins pour l'heure. Cela donnait donc le feu vert au Roi du Sable pour prendre la chose en main et s'assurer que tout se déroule idéalement, de leur point de vue... never-utopia
Invité
Joshua Anderson
Messages : 82
Feuille de personnage Niveau: (24/75) Expériences: (0/80) Berrys: 6.840.000 B
Sam 2 Juin - 19:19
Réorientation professionnelle
Tout plaisantin qu'il était le jeune Anderson était souvent vu comme un idiot car, dans les pires et plus stressantes des situations, il semblait littéralement aveugle au danger ou simplement stupide de croire qu'un trait d'humour pourrait le sauver de cette situation, il semblait vouloir se réfugier derrière l'humour comme sa toute dernière protection face à une mort certaine. Peut-être même était-ce ce que son partenaire avait fini par croire à force de l'entendre raconter des blagues vaseuses jusque dans les pires moments mais telle n'était pas la vérité, cette dernière était en fait beaucoup plus simple que cela. Il enchaînait les blagues et les moqueries quelle que puisse être la situation car il n'y avait strictement rien qu'il puisse prendre réellement au sérieux, il n'y avait rien qui puisse vraiment l'inquiéter. S'il en avait l'occasion il rirait même à la face de la grande faucheuse car la peur était un concept que seuls les lâches connaissaient, une idée qui lui était totalement étrangère. Ainsi en entendant cette voix mystérieuse sortie de nulle part n'importe quelle personne s'inquiéterait au moins un minimum avant de fanfaronner, ne désirant pas s'attirer les foudres d'une personne qui pourrait potentiellement annihiler le fanfaron en un claquement de doigts, mais cela ne semblait pas atteindre l'esprit de l'handicapé. Oh non il était loin d'être idiot et savait que le monde était rempli d'individus bien plus forts que lui mais cela ne l'empêcherait jamais de foncer face au danger, de crier à la face du monde son désir de grandeur et de sauter à la gorge du premier qui tenterait de le rabaisser. Un jour viendrait où ce serait son corps qui serait étalé par terre, noyé dans son propre sang. Un jour ce serait lui qui serait emporté par la grande faucheuse et, à ce moment-là, il répondre à cette froide invitation d'un rire aux éclats. Tel était Joshua Anderson, tel était le Roi sans cœur.
Suite à sa raillerie qui n'eut pas l'effet escompté le jeune aveugle tendit l'oreille mais, pour une fois, chose assez rare pour être notée, il était tout bonnement incapable de repérer la position de la personne à qui appartenait cette voix. Aussi approximative que puisse être cette fameuse position. Comment était-ce possible ? Il n'en savait rien et cela l'exaspérait quelque peu. Écoutant la voix leur demander de nouveau de révéler leurs identités respectives, comme si la première réponse n'avait pas été satisfaisante à ses yeux, Joshua laissa dans un premier temps ses camarades répondre tout en allant s’asseoir contre le bastingage. L'idée de mitrailler en l'air et à travers tout le navire lui passa par la tête, l'espace d'un instant, mais il l'oublia aussitôt en réalisant qu'il endommagerait certainement toute la marchandise dans l’opération. Cela ne valait vraiment pas le coup. Ainsi, lorsque ce fut son tour de dévoiler son identité, ce fut sans sourire et sans fioritures qu'il répondit :
« Joshua. Et toi ? »
Qu'est-ce que cela changerait de donner ou non son nom de famille ? Il n'était connu de personne et connaître le nom de ses parents ne serait d'aucune utilité dans cette histoire. Si mettre un nom sur sa personne était tout ce que la voix voulait alors ce prénom-là serait amplement suffisant.
Feuille de personnage Niveau: (0/0) Expériences: (0/0) Berrys: 0 B
Mar 12 Juin - 11:44
Son injonction sembla porter ses fruits lorsque bon gré mal gré, ses interlocuteurs décidèrent de donner leurs identités. Sheerin Lester, Joshua Anderson, Reo Ashugari. Des noms qui ne lui étaient pas inconnus : depuis qu'il zonait à Trader, il avait eu le temps de récolter des informations fort intéressantes sur les bas-fonds de ses ruelles, sur ses commerces illégaux aux transactions opaques et sur ses ruffians en tous genres. Apparemment, les deux premiers étaient arrivés récemment dans le petit bain où ils se faisaient une identité depuis quelques temps par un trafic de drogue prospère, sous la tutelle d'une baronne locale appelée Gisèle. Quant au troisième... la vente d'esclaves à des fins diverses ne lui était pas inconnue, tout autant que son appellation de "Oroshi" ravivait un vague souvenir dans l'esprit du traqueur. Il était tout naturel de les voir ici, donc : l'un d'eux avait directement intérêt à récupérer ces civils apeurés, tandis que les deux autres y voyaient sans doute une façon de diversifier leurs offres.
- O'Bone.
Il avait lâché son pseudonyme comme on dit bonjour, sans la moindre once d'hésitation, répondant directement au retour de question porté à son attention par l'aveugle. S'il ne leur apparaissait toujours pas, n'en ayant simplement pas besoin, il semblait avoir cessé de se déplacer si l'on en croyait les vibrations dans l'air perceptibles par l'homme au bandeau rouge. Quant aux trois malfrats, ce nom devrait réveiller en eux des histoires, légendes urbaines et anecdotes peu rassurantes : un assassin, l'un des plus efficaces de son époque. Tous les mouvements criminels renommés avaient eu un jour ou l'autre à s'offrir ses services : les corps qu'il avait empilé constituaient les fondations sales et morbides de plusieurs cartels encore actifs à ce jour. Il était connu pour ne frapper qu'une seule fois, et frapper bien. Les descriptions à son égard se confondaient : quasiment personne n'avait survécu pour en parler. Si cela ne mettait pas la puce à l'oreille d'un des brigands pour réaliser la situation potentiellement mortelle dans laquelle ils se trouvaient, la suite de ses propos le ferait sans doute.
- Ces esclaves appartiennent déjà à quelqu'un. Une personne à laquelle vous avez néanmoins fait une fleur en éliminant ces rats de forbans, qui ont tenté de la doubler. Une personne qui est donc encline à passer l'éponge sur ce malentendu.
Direct, franc, mécanique et orienté efficacité : le tueur n'était pas un adepte des longues discussions mielleuses et pleines de mensonges, que son patron maîtrisait bien mieux que lui. Quant au trio devant lui, il lui semblait que les deux dealers étaient plus enclins à se plier à un étalage simple des faits que leur ami vendeur d'esclave. Néanmoins, les choses n'étaient jamais aussi faciles que cela. Les voyous devaient bien le savoir : après tout, si ces esclaves appartenaient à quelqu'un, alors ils n'étaient pas leurs... sauf s'ils trouvaient un arrangement. Du côté du mercenaire, les choses étaient claires. Il y avait une opportunité d'étendre un peu plus le réseau dont il faisait partie. Ces hors-la-loi étaient certainement des électrons libres indignes de la moindre confiance, mais il n'y avait pas besoin d'établir une telle relation pour qu'ils soient utiles à son employeur.
- Cela étant, ils pourraient changer de propriétaire contre un petit gage de votre part : une simple fiole de sang.
Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ?
_________________
PNJ (Hors La Loi)
Invité
Invité
Mar 12 Juin - 20:13
"Le temps passe et la mort vient."
Réorientation professionnelle.
O'Bone. Et ben putain... Ce foutu capitaine pirate s'était bien moqué d'eux. Il avait essayé de doubler quelqu'un susceptible de rameuter un tueur de cet acabit... C'était bien leur veine. Lester ne put s'empêcher de tiquer après avoir entendu de nom, sommairement balancé à leur encontre telle une lettre à la poste. Voilà qui n'arrangeait pas franchement leurs affaires... Tout aurait pourtant dû se dérouler simplement, comme la mort sordide de ces fieffés forbans l'avait laissé sous-entendre. Ces abrutis avares n'étaient pas au niveau, avaient péché de confiance, et n'avaient pas pris la peine de surveiller leurs arrières suffisamment. Ils s'en étaient mordus les doigts, et maintenant, ils étaient morts... De quoi satisfaire les trois intrus, qui, néanmoins, ne semblaient pas pouvoir repartir avec la marchandise docilement, sans combattre, ou en tout cas pas sans contrepartie. Une fiole de sang, hein ? Si le Roi du Sable ne comprenait pas trop où ce tueur en série à la réputation solide voulait en venir, il savait toutefois d'instinct que ça n'était guère de bonne augure non plus. Il n'était pas fanatique de mysticisme et de rites vaudous en tout genre, n'était pas spécialement croyant et jetait sur les sectes des regards méprisants et hautains plus qu'effrayés et apeurés, mais il n'en était pas naïf et stupide pour autant. Il possédait lui-même des capacités extravagantes et surpuissantes grâce à son fruit du démon... Il y avait forcément d'autres hommes pourvus d'aptitudes au moins aussi exceptionnelles de part le monde. Joshua était l'un d'entre eux, même si son pouvoir était plutôt brutal et frontal, sans la moindre délicatesse ni la moindre retenue. Le commanditaire d'O'Bone, en revanche, était peut-être plus lâche et plus vicieux... Le Sheerin, donc, face à cette idée, ne pouvait guère être enjoué à l'idée de donner son sang candidement, en imaginant qu'il allait s'en tirer sans la moindre contrepartie, en possession des esclaves qu'ils étaient venus chercher si joyeusement.
Mais avaient-ils seulement le choix ? L'homme aux dreadlocks, malgré sa sagacité, son sens analytique et tous ses efforts, ne pouvaient même pas localiser précisément l'endroit où se tenait O'Bone. Ce tueur était célèbre dans le monde entier, et l'underground avait laissé son nom retentir à plus d'une reprise. Un type à la renommée aussi macabre ne pouvait décemment pas être un amateur : il ne se serait pas annoncé aussi grotesquement si cela avait risqué de le placer dos au mur. Il restait sûr de lui, et était convaincu de pouvoir venir à bout des trois criminels rassemblés sur le navire pirate si la situation dégénérait en une rixe sanguinaire... Ce qui, dans les faits, n'était guère une bonne nouvelle non plus. Si Lester était intangible, il savait également qu'il était possible de venir à bout de ses capacités, notamment en usant de l'eau : c'était pour cela qu'il avait choisi de s'attarder sur South Blue où le climat, souvent chaud et ensoleillé, lui permettait de passer outre cette faiblesse aberrante. Malheureusement, pour l'occasion, lui et ses deux comparses se trouvaient au bon milieu d'un océan... Une petite chute risquait donc de le précipiter jusqu'au Royaume des enfers, sans le moindre billet retour. Voilà quelque chose qui n'arrangeait pas non plus ses affaires... Ainsi, non sans rechigner et sans grogner une dernière fois, le Dealer leva les yeux au ciel, lassé, et décida d'opter pour la décision qui lui semblait être, ironiquement, la plus sage et la plus sécuritaire possible.
-Très bien. Je marche.
Si le commanditaire d'O'Bone avait voulu les exécuter sans plus tarder, il l'aurait ordonné à son employé modèle, sans s'encombrer de ce type de méthodes douteuses et incompréhensibles. S'il y avait très certainement anguille sous roche et si cette demande étonnante revêtait sans nul doute un caractère déplaisant, et des conséquences hypothétiquement dramatiques, au moins tout cela était-il plus souhaitable qu'une mort en bonne et due forme... Lester croyait en son potentiel, en son intelligence et sa force. Il songeait également que Joshua était doué et, même s'il n'en avait eu qu'un aperçu très modéré, en fin de compte, imaginait sans peine que Reo, également, quoique moins redoutable qu'eux deux, savait subvenir à ses besoins les plus élémentaires, y compris sur le domaine martial. Mais de là à tenir tête à un tueur célèbre sur un océan tout entier... C'était trop tôt, et bien trop ambitieux. Il n'avait pas pris son temps pour gravir les échelons progressivement afin de se confronter à une telle pointure à la première occasion : s'il avait simplement voulu faire des esclandres, il aurait simplement semé la mort et le chaos sur Trader de manière ouverte et assumée... Il avait encore beaucoup à apprendre, et devait tisser d'autres relations avant d'enfin pouvoir tirer son épingle du jeu durablement. Empêcher quelques frictions de naître entre le trio qu'ils représentaient et O'Bone, c'était conserver sous la main l'opportunité de l'utiliser un jour ou l'autre, lorsqu'ils auraient une somme d'argent suffisamment conséquente à débourser pour l'intéresser. Et c'était justement le genre de personnes que le Roi du Sable préférait posséder à ses côtés plutôt que dans sa chambre à coucher, à attendre gaiement une occasion dorée pour lui planter une lame dans la gorge... Restait à savoir si l'aveugle allait s'aligner sur sa décision et si Reo, de son côté, allait accepter de suivre le mouvement. En son for intérieur, le Roi du Sable espérait toutefois que ce ne serait pas le cas, pour le vampire à tout le moins. Avec un peu de chance, une réponse négative pousserait le tueur en série à éliminer le vampire séance tenante... Et donc à dévoiler hypothétiquement un pan de ses aptitudes au Sheerin et à son compagnon d'infortune. L'information, c'était la clé de toute victoire, après tout... never-utopia
Invité
Invité
Invité
Mer 13 Juin - 19:39
Denrée précieuse
Je ne le fais pas par plaisir, enfin pas uniquement.
Finalement, et après des demandes répétées en ce sens, le fantôme finit par donner son nom au trio de hors-la-loi sans que cela ne change quoique ce soit. Quoi, l’homme était connu ? Reo ne semblait pas être au courant de cela et se concentra donc que sur une seule et unique chose : la suite. De toute façon, aucun des trois ne semblait être en mesure de définir la position du criminel, aucun ne l’avait vu et à part se barrer en sautant à l’eau en ayant la chance d’être rattrapé en deux secondes, il n’y avait rien d’autre à faire. Quoiqu’il en soit, ce fut sur ces intermèdes que le vampire apprit la provenance initiale des esclaves et, a fortiori, l’existence d’une tierce personne dans ce marchandage qui rassemblait finalement beaucoup trop de parties. S’il n’était pas spécialement enjoué en apprenant la nouvelle, l’Ashugari le fut encore moins lorsque leur interlocuteur leur expliqua que son employeur pouvait passer l’éponge.
Si l’annonce paraissait sympathique pour toute personne normalement constituée, elle semblait largement surestimé pour le sang-pur et ce, à deux points de vue. Le premier relevait de l’évidence même : le coup d’éponge ne serait pas gratuit, après tout quel marchand se délesterait d’une cargaison d’esclaves humains alors qu’il a envoyé un homme de main au cul des voleurs pour les récupérer et ce, sans aucune contrepartie. Le second, et plus problématique techniquement, était la personne à l’origine de l’offre. Ce O’Bone était une brute, ou semblait l’être en tous les cas. Si l’on en croyait le peu de données acquises par le combattant, l’inconnu avec suffisamment de capacités pour les dérouiller tous les trois sans vraiment de difficultés. Aussi, et après une réflexion assez courte, l’Oroshi décida qu’accepter la contrepartie à venir serait la plus sage des décisions. Le prix à payer fut annoncé et entraina donc la réponse du vampire.
- PARDON ! Ça va pas ? Mon sang contre des esclaves ? Sans vouloir minorer la valeur de ces personnes, la denrée la plus précieuse n’est celle que vous proposez.
Apparamment, Lester était prêt à sacrifier quelques gouttes de son sang, et alors le côté marchand du noiraud entra en action.
- Le sang de mon collègue suffit-il ? Il en a plein, de l’humain en plus.
Sacrifier son sang, techniquement, il pouvait le faire mais seulement à certaines conditions et/ou pour une valeur intéressante. A ce stade, les esclaves représentaient une valeur moyennement intéressante et aucune autre donnée n’était en possession du vampire qui décida donc d’en savoir plus et de « forcer » le fantôme à en révéler davantage.
- Votre employeur est-il un humain ? Ou, si oui, un humain digne d’un réel intérêt. Pas que je cherche à être insultant mais je ne confie pas mon sang à n’importe qui, s’il était membre de mon engeance ça ne poserait pas de problème.
En effet, si l’employeur partageait la nature vampirique de Reo, celui-ci aurait moins de souci à offrir ce précieux fluide vital, entre vampires on peut s’entraider nan ? Malgré tout, en vue d’une réponse négative, le pur annonça la conclusion pour lui.
- Si tel n’est pas le cas, restons sur un service rendu à votre boss pour ma part, je renoncerai à tout droit sur ces charmantes personnes.
Chacun ses priorités…
CODE BY AMIANTE
Invité
Joshua Anderson
Messages : 82
Feuille de personnage Niveau: (24/75) Expériences: (0/80) Berrys: 6.840.000 B
Jeu 14 Juin - 21:37
Réorientation professionnelle
Pour des raisons des plus évidentes le jeune aveugle prenait toujours part à une conversation avec l'idée en tête que celle-ci pourrait se terminer dans le plus sanglants des carnages, déjà parce que cette idée lui était plaisante mais ensuite parce que se préparer au pire lui permettait d'éviter les mauvaises surprises. En entendant cette voix mystérieuse sortie de nulle part il se prépara donc à devoir mitrailler dans tous les sens afin de toucher au moins une fois sa cible mais, au lieu d'une bataille rangée, le dialogue s'installa de façon plus cordiale ou alors un peu moins hostile. Alors comme ça la voix appartenait à un dur à cuire ? À un tueur de haute volée qu'il ne valait mieux pas faire chier ? Si le jeune Anderson était plus intrigué que réellement terrifié par la signification de ce nom, il ne put s'empêcher de se demander si la réputation de ce O'Bone était réellement méritée ou grossièrement amplifiée par tous ceux qui en avaient eu vent. Après tout ce ne serait pas la première fois que l'armurerie ambulante affronterait une grande gueule en ayant beaucoup plus dans la bouche que dans le pantalon. Mais bizarrement il y avait quelque chose d'étrangement calme et mesuré chez cet homme qui, à défaut d'être un imposteur, semblait être effroyablement calme et maître de la situation. Il n'en était clairement pas à son premier rodéo, même l'handicapé pouvait le sentir et c'était face à ce constat que le psychopathe commença à se dire que cette réputation était peut-être vraiment méritée. Certes il n'avait pas peur pour autant mais fallait-il tenter le diable et risque l’annihilation ? Le but du duo n'était-il pas de viser le sommet pour acquérir pouvoir et richesse ? Si c'était bien le cas ils allaient devoir faire des concessions sur leur chemin et celle-ci semblait être la toute première.
Alors comme cela l'employeur de ce tueur était prêt à passer l'éponge sur cette situation, pour avoir débarrassé cette terre des insectes étalés sur le pont du navire ?
« Trop aimable. »
Si l'aveugle s'était donc préparé à tirer dans tous les sens malgré l'échec évident qu'une telle action allait rencontrer, il ne cacha pas sa surprise face à la proposition qui lui était faite. En lieu et place de paiement pour l'acquisition de ces quelques esclaves, le tueur ne demandait qu'un peu du sang du trio ? Si Joshua était conscient que certains rituels étranges pouvaient nécessiter une telle substance il n'en avait strictement rien à carrer, il n'était d'ailleurs pas superstitieux du tout.
« C'est tout ? »
Qu'il joue avec quelques gouttes de sang si cela pouvait l'amuser, le taré n'était pas du genre à avoir peur d'une quelconque malédiction. Bientôt son index droit se transforma en une petite lame qui vint tracer une ligne profonde dans la paume de son autre main, suffisamment profonde pour que déjà quelques gouttes se mettent à parler et chuter jusqu'aux planches en bois qui composaient le pont du navire. Tendant la main devant lui, ne sachant pas vraiment où se trouvait la voix, il réalisa bien vite qu'il avait oublié un truc important.
« Bon, par contre, je n'ai pas de fiole sous la main. »
Feuille de personnage Niveau: (0/0) Expériences: (0/0) Berrys: 0 B
Jeu 21 Juin - 19:25
Pas bêtes. Un sens minimaliste mais présent de l'auto-conservation, une tête vissée sur des épaules carrées. Ils avaient au moins ça. Le type capable d'assécher un homme d'une simple poignée de main, ainsi que l'autre dont les pouvoirs restaient encore nébuleux à cause du peu d'images ayant pu être décrites de lui par sa source d'information, étaient tous deux au moins assez désireux d'une fin paisible et sans accroc pour accéder à cette petite requête. Minime, vraiment... ils savaient ce qu'ils y gagnaient. Ils ne savaient pas ce qu'ils y perdaient... restait à eux de faire en sorte que cet échange leur fut réellement profitable jusqu'au bout. En tout cas, en ce qui les concernait, l'affaire était pliée : ils allaient faire un petit don du sang, rien de bien grandiloquent, et rentrer chez eux avec une belle cargaison de chair fraîche à mettre en oeuvre. La manière dont ils allaient utiliser leurs nouvelles ressources ne regardait guère le tueur à gages : tout était de toute manière prévu dans les plans du boss. Sur ces pensées, deux fioles volèrent dans les airs, avec assez de vitesse pour montrer un geste leste, mais assez de précision pour arriver dans le sillage des mains de Lester et Joshua sans les incommoder : ils n'auraient qu'à les rattraper et remplir leur part du marché... ou plus précisément le tube de cinquante millilitres qui serait entre leurs doigts.
- Parfait. Remplissez juste ça et nous en aurons terminé.
Il se tourna ensuite vers Reo, qui partait visiblement dans un sacré délire de folie des grandeurs raciale. Son sang, avoir plus de valeur que cette cargaison ? Il voulait percer dans les affaires en se trompant sur une donnée aussi simple ? Son sang n'avait pas plus de valeur que le sel qui encroûtait la coque de ce navire : son sang, il aurait pu le faire couler en l'espace d'un instant. Il aurait pu décrocher la tête de ce prétentieux de ses épaules avant même que ses deux compères ne réalisent qu'il s'était déplacer. Il aurait pu répandre ce liquide carmin si utile à son employeur dans une mare collante et épaisse, le laisser s'infiltrer dans le bois usé et craquelé de ce pont miteux, sans avoir le moindre état d'âme. Voilà tout ce que le sang de cet être aux exigences ridicules lui inspirait... autant dire que si cet "Oroshi" voulait réellement se faire un nom dans le domaine du crime, il allait devoir apprendre à faire des compromis.
- L'identité de mon employeur ne te regarde pas, gamin. C'est à prendre ou à laisser. Si tu ne veux pas récupérer ton extra gagne-pain, les deux autres s'en chargeront sans doute pour toi.
Restait à voir si ces quelques propos feraient réfléchir l'Ashugari sur le gain immédiat qu'il obtiendrait à traiter avec l'assassin... ou s'il resterait confiné dans sa position audacieuse et quelque peu toquée de puriste. Dans les deux cas, cela était égal au chasseur : il était venu, avait évalué la situation et était tombé sur au moins deux fortes têtes assez intéressantes : restait à voir si elles évolueraient de façon productive pour celui qui louait ses services depuis plusieurs mois déjà. De son côté, il allait bientôt pouvoir retourner à Trader pour finir ce qu'il avait commencé et faire un rapport exhaustif à son patron : la journée était plutôt grasse en nouveauté, il fallait l'admettre.
_________________
PNJ (Hors La Loi)
Invité
Invité
Jeu 21 Juin - 20:31
"Le temps passe et la mort vient."
Réorientation professionnelle.
Si sa réponse fut la première, elle ne fut pas vraiment la plus viscérale... Lui avait promptement imaginé que le jeu en valait la chandelle : il était persuadé que les risques encourus étaient moindre que ceux auxquels il exposait s'il prenait le parti de frustrer O'Bone. Or, il était inacceptable, du point de vue, de Lester, de quitter cette putain d'embarcation les mains vides : les esclaves seraient à lui, ou ils ne seraient à personne. Il était déjà frustré d'avoir à partager avec Oroshi, alors avec un illustre inconnu qui ne se présentait même pas frontalement, et qui envoyait un tueur à sa solde pour remplir cette mission... Oui, c'était là un moindre mal et Joshua semblait l'avoir compris. Le vampire, en revanche, faisait manifestement montre d'un orgueil surdimensionné... Et pour posséder un orgueil plus imposant que celui du Roi du Sable, il tapait assurément dans le haut du panier. Ce dernier se contenta de l'épier du coin de l’œil sans prendre la peine de commenter ses dires aucunement, n'y même d'y réagir franchement. Dans les faits, le concours ou l'inaction de Reo ne lui changeaient strictement rien. Dans la théorie, en revanche, il mettait cette incartade à profit pour tester les réactions d'O'Bone et sa patience apparente. Allait-il d'entrée de jeu sauter à la gorge du vampire pour prélever le liquide carmin par ses propres moyens ? Allait-il laisser couler l'affaire, ou tenter de trouver un autre arrangement ? Malheureusement, ce fut sur le résultat le plus décevant et le moins palpitant que cette affaire en vint à aboutir : une espèce de non lieu, de status quo. Le vampire acceptait de repartir les mains vides, et le tueur en série acceptait de ne pas le déposséder de son sang... Lorsqu'une fiole fut balancée dans leur direction, le Sheerin récupéra celle qui lui était envoyée nonchalamment. Il s'était sincèrement attendu à ce qu'on lui en demande bien plus... Définitivement, cette affaire était louche. Mais le maudit n'avait pas vraiment de questions supplémentaires à se poser : il avait accepté de s'exposer aux risques, sans chercher à se renseigner davantage à leur sujet, et il allait s'y tenir. D'un coup de couteau vif, il s'entailla la paume de la main gauche et usa de la plaie pour remplir méthodiquement le petit récipient qu'on lui avait destiné. Une fois cela fait, il le referma et entreprit de nouer grossièrement un bandage autour de sa paume lacérée : il n'était pas très doué pour prendre soin de ses blessures, et les gestes maladroits qui furent les siens le prouvèrent aisément. Il n'avait guère l'habitude de s'exposer à ce genre d'inconvénients, après tout... Il ne s'échina pas bien longtemps, toutefois, et prit la parole une fois son ouvrage achevé.
-Alors ça, pas de doute.
Si Reo ne voulait pas jouer le jeu, il n'avait aucune chance de s'en tirer avec son dû. Les esclaves appartenaient à ceux qui se donnaient la peine de convaincre leur actuel autoproclamé propriétaire : c'était ainsi que fonctionnait le monde de la pègre. Les opportunistes étaient souvent bien mieux lotis que les raisonnables... Et en choisissant d'épargner son propre sang, le vampire avait choisi le camp antagoniste aux deux chacals qui, de leur côté, en avaient fait couler quelques gouttes sans rechigner. Tant pis pour ce cher Oroshi : il n'avait plus qu'à faire une croix sur sa part du butin... Une fois cela mis au clair, le logia du sable se mit à balayer les environs d'un regard curieux. L'employeur d'O'Bone était-il dans le coin ? Si la présence et la discrétion du tueur en série étaient une chose énigmatique, et qu'il devinait possiblement angoissante du point de vue du commun des mortels, c'était surtout son patron qui l'intéressait. S'il était capable de s'offrir les services d'une crapule aussi renommée, c'était qu'il possédait sans nul doute un certain nombre de contacts et une influence colossale, à défaut d'avoir des montagnes d'argent à sa disposition... Alors quoi ? Un baron de la pègre ? Un membre de la Guilde Marchande ? Quelque chose de plus romanesque, peut-être ? Le Roi d'un état en perdition ? Un gouvernemental à l'éthique discutable ? Tant d'options à envisager, pour si peu de réponses... Malgré sa sagacité et sa pertinence, Lester n'avait pas pu déceler suffisamment d'informations pour trancher en faveur de l'une de ces options, pourtant toutes très vastes et distinctes à la fois. Tant pis... Il doutait fortement du fait que leur interlocuteur finirait par s'avérer plus loquace. Si leur sang avait une quelconque utilité, dans l'absolu, le Roi du Sable était convaincu qu'il finirait par avoir des nouvelles de ce commanditaire inconnu... En priant, bien entendu, pour que cela ne le précipite pas à sa perte. Les mauvaises surprises étaient légions, sur ces océans fourbes, et une erreur de calcul n'était pas impossible. Néanmoins, lui qui demeurait constamment aussi prudent et méticuleux que calculateur n'éprouvait, pour l'occasion, pas de réelle angoisse : s'il avait la conviction qu'il entendrait à nouveau parler d'O'Bone et de son patron, il était également convaincu qu'il pourrait, le jour venu, leur coller une balle entre les deux yeux.
-Et du coup ? C'est tout ce qu'il fallait ?
Cela restait si simple qu'il se sentait obligé de faire preuve de suspicion, au moins pour faire bonne figure. Bon, force était d'admettre que cette péripétie-là n'était originellement pas au programme et qu'ils avaient, au préalable, déjà dû s'occuper de nettoyer l'embarcation de ses possesseurs vaniteux et incompétents... Mais il lui semblait toutefois que l'entente avait été trop cordiale, et trop aisément. Enfin, il n'allait pas s'en plaindre : pour une fois qu'il n'était pas obligé de menacer son interlocuteur pour parvenir à une issue qui lui semblait relativement favorable... Comme quoi, les hors-la-loi étaient parfois capable de faire montre d'un semblant de jugeote et de diplomatie ! never-utopia
Invité
Invité
Invité
Dim 24 Juin - 21:04
Histoire de sang
Je ne le fais pas par plaisir, enfin pas uniquement.
Si ses deux partenaires avaient accepté le deal sans trop d’hésitations devant les promesses de profit attendues, il n’en était définitivement pas autant pour le sang-pur. S’il avait été humain aurait-il accepté de la même façon ? Probablement pas dans tous les cas, car s’il conférait à son sang une valeur bien plus grande que celle de ces esclaves, il n’en restait pas moins que les fondements d’une telle demande paraissaient plus que nébuleux. A quoi bon un homme, patron de réseau hors-la-loi, pouvait se délester d’une unité monétaire viable uniquement pour quelques gouttes de sang traditionnelles telles que pouvaient l’être celles de ces deux-là. Alors certes, les deux étaient maudits, l’un par un logia et l’autre était aveugle…. Chouette ! Du sang de sable et d’infirme, un combo gagnant si l’on en croyait l’illustre inconnu qui ne semblait pas déterminer à lâcher le morceau et qui reprit finalement à l’ordre le vampire en lui rappelant le but initial de sa mission.
Certes, le rapide pouvait faire couler son sang de lui-même, certes il n’avait pas à demander mais il l’avait fait et ne semblait pas enjoué à l’idée d’en finir avec l’un des trois membres de ce trio atypique. Fort bien, Reo avait donc pris sa décision.
- A prendre ou à laisser sans précision supplémentaire ? Très bien, je laisse. Nul doute que mes camarades de l’heure seront heureux de récupérer ce butin pour eux deux, je m’en réjouis pour eux. Quant à vous, qui sait ? Peut-être aurons-nous la chance de travailler ensemble sous de meilleurs jours. Sur ce…
Reo s’approcha du bord du navire, sans même chercher à savoir où pouvait bien se trouver le marchand de sang et, s’il n’était pas arrêté avant, monterait sur le bastingage d’un pas las et tranquille.
- Messieurs, je vous souhaite bonne chance avec votre entreprise de vente d’esclaves.
L’instant d’après, il avancerait le pied et se laisserait tomber dans les mers chaudes de South Blue avec pour ambition de rentrer sur Trader, à la nage. Durant cette petite traversée, le nocturne laisserait échapper ses sentiments et sa rage. Il avait fait bonne figure car il était un vampire et ils n’étaient que de simples et pauvres humains, alors comment avaient-ils osé lui prendre ses biens ? Il repensait aux derniers mots de son père avant qu’il ne le quitte lors de leur dernière entrevue, il repensait à la vue de sa mère, sombre idiote attachée à un homme qui n’avait aucune considération pour elle. La cause des tourments avaient-elle une autre origine qu’une existence en compagnie de ses personnes ? Ne faisait-il pas que suivre une voie toute tracée en méprisant autant les humains ? Ne devait-il pas choisir une autre voie ?
Toutes ses questions trouveraient une réponse bientôt, le jour où il se baignerait dans le sang familial.
CODE BY AMIANTE
Invité
Joshua Anderson
Messages : 82
Feuille de personnage Niveau: (24/75) Expériences: (0/80) Berrys: 6.840.000 B
Lun 25 Juin - 22:52
Réorientation professionnelle
Tout aveugle et borné qu'il était le jeune handicapé n'était pas stupide pour autant, il était tout à fait capable de mesurer la force d'un individu même s'il choisissait d'ignorer ce paramètre la plupart du temps. Aussi si l'instinct destructeur du jeune psychopathe le poussait à combattre cette mystérieuse voix car il ne supportait pas d'être subordonné à qui que ce soit, ayant une profonde aversion pour l'ordre et la discipline, son instinct de survie généralement réduit au silence lui hurlait dans les oreilles de faire preuve de prudence aujourd'hui. Bien entendu Joshua aurait très bien pu ne pas écouter cette alarme assourdissante, comme il le faisait la plupart du temps, mais cette voix avait fait au trio une offre trop intéressante et alléchante pour que son côté destructeur vienne tout foutre en l'air. Contre seulement quelques gouttes de son fluide vital, en guise d'espèces sonnantes et trébuchantes, le jeune aveugle et ses partenaires allaient gagner le droit d'acquérir cette masse de chair fraîche sans qu'aucun autre obstacle ne vienne les ralentir. N'était-ce pas plaisant quand les choses se déroulaient aussi simplement que cela ? Car oui, on oubliait parfois que l'Anderson était toujours partisan de la méthode la plus directe lui permettant d'atteindre son but et, clairement, il n'y avait pas plus facile que de payer quelques gouttes carmines contre quelques serfs. Que pouvait-il demander de mieux ? Il n'avait pas eu besoin d’abîmer la marchandise, pour le moment, mais son seul regret de la journée avait été de ne pas pouvoir lui-même finir la tapette de tout à l'heure. Mais ce n'était qu'un détail, connaissant son camarade sablonneux ce dernier trouverait bien un moyen d'aller au devant d'un autre conflit durant lequel Joshua pourrait s'exprimer pleinement, comme lui seul savait si bien le faire.
Si les deux tarés semblaient d'accord sur la décision à prendre sans même s'être concertés au préalable, preuve évidente qu'ils étaient toujours sur la même longueur d'onde, le troisième larron ne semblait pas partager leur enthousiasme et ne tarda pas à quitter le navire sans demander son reste. Sérieusement ? Il abandonnait si près du but ? Une telle couardise généra une réponse immédiatement chez l'aveugle.
« Mauviette. »
Attrapant la fiole, le jeune homme laissa couler quelques gouttes de sang jusqu'à la limite avant de reboucher le tout et de poser la fiole à même le sol, puisqu'il était dans l'incapacité de remettre la fiole en mains propres. Se servant ensuite des vêtements d'un des marins morts étalés sur le pont, afin de se faire un bandage pour stopper le saignement, le maudit conclut son intervention par :
« C'est bon ? On peut les embarquer maintenant ? Non pas que je sois pressé, mais un peu quand même. »
Feuille de personnage Niveau: (0/0) Expériences: (0/0) Berrys: 0 B
Jeu 28 Juin - 20:38
Dommage pour le vampire... enfin, on ne pouvait pas refaire un idiot, se dit O'Bone pour lequel cette mission touchait clairement à sa fin. Une fois que les deux hommes eurent déposé leur fiole respective contre le sol, un souffle sembla les faire disparaître. Un nouveau déplacement vif comme le mistral, qui avait emporté les deux contenants comme s'ils n'avaient jamais existé. Derrière son masque, le chasseur esquissa un sourire : il n'avait aucun intérêt personnel à faire cela, outre la paie conséquente qu'il touchait de la part de son commanditaire aux fonds particulièrement étendus. Cela étant, il ne pouvait s'empêcher de trouver cocasse ce passage, à chaque fois. Il n'avait aucune idée de ce que son boss faisait de tout ce sang qu'il récoltait : en tout cas, vu l'importance de la tâche, ça devait en valoir le détour.
- Ces gens sont à vous. Je suis certain que vous en ferez bon usage.
Puis, le silence. Un silence pesant. Il aurait tout simplement disparu, laissant les deux dealers se perdre dans leurs rêves de grandeur. Une grandeur qui commencerait assurément aujourd'hui... sous le regard observateur de certains criminels disposés à trouver une utilité à ces outsiders fraîchement arrivés sur le marché de la pègre.
Zou ! Les esclaves sont à vous ! Reo n'en touche donc aucun. Du reste, le nombre d'esclave dépendra de votre notation, comme décrit dans l'intitulé de la mission.
_________________
PNJ (Hors La Loi)
Invité
Invité
Ven 29 Juin - 10:57
"Le temps passe et la mort vient."
Réorientation professionnelle.
Le départ de Reo et l'insulte proférée par Joshua à son encontre permirent à Lester d'esquisser un léger sourire. Il se réjouissait d'avoir une part plus importante du butin, qu'il n'était de toute manière pas franchement décidé à l'idée d'abandonner à ce vampire d'une utilité somme toute relative. Ce status quo, néanmoins, lui convenait parfaitement. Avec un petit peu de chances, Oroshi pointerait un jour ou l'autre le bout de son nez et leur collaboration passée pourrait être réitérée, après tout... Si l'aveugle était le seul allié indéfectible sur le long terme dont le Roi du Sable semblait avoir besoin, d'autres accords plus sporadiques et plus éphémères lui convenaient également. Il n'était pas sot, malgré son orgueil surdimensionné, et ne savait que trop bien que sa propre forme ne les sauverait pas éternellement. O'bone en était une preuve flagrante et éclatante : comme il parvint à récupérer les fioles sans même qu'il ne soit capable de distinguer sa silhouette un traître instant, le logia comprit avec dépit qu'il était encore loin, très loin de pouvoir se mesure à un tueur en série de ce prestige. Il semblait que lui et son confrère avaient pris la bonne décision, en offrant à ce type sinistre l'objet de ses convoitises... Quelques gouttes de sang contre toute une cargaison de futurs esclaves, c'était un échange particulièrement fructueux. Maintenant qu'ils semblaient à nouveau être en comité restreint, l'homme aux dreadlocks fit volte face pour planter son regard dans celui de ses désormais possessions, lesquelles semblaient fébriles et hésitantes. Quoi de plus naturel ? Ils venaient, une fois de plus, de passer d'une paire de mains à une autre... Et pour le pire. Le capitaine pirate les avait peut-être négligé : lui et l'aveugle allaient faire bien pire. Ce n'était désormais plus une affaire de négligence ou d'omission : c'était une affaire de maltraitance... Combien de ces jeunes femmes seraient amenées à vendre leurs corps aux plus offrants, dans les semaines à venir ? Et combien de ces hommes iraient combattre jusqu'à la mort au sein d'arènes sanguinaires ? Difficile à dire. Mais le Sheerin, de son côté, était déterminé à l'idée de rendre leur mort et leur souffrance aussi juteuses que possible... Le monde du spectacle avait l'avantage d'être extrêmement rentable. Enfin, dans l'immédiat, le plus important était encore de les remplumer et de veiller à leur état de santé : un esclave malade, c'était peu ou prou un esclave mort, après tout. Et un esclave mort ne rapportait plus rien...
-Bon... On a assez perdu de temps. On vous ramène sur Trader, vous tous. Vous la bouclez gentiment pendant le trajet et tout se passera bien. On a quelques projets, pour vous... Donc c'est dans notre intérêt à tous de vous tenir à carreaux. Vous avez de quoi on était capables, pas vrai ? Vous n'avez pas envie de nous frustrer, j'imagine...
Une main de fer dans un gant d'acier. Une philosophie simple, que d'aucuns qualifiaient d'extrémiste, mais qui était selon lui le seul moyen de maintenir les foules unies. La frayeur poussait à la couardise, et la couardise était un ciment formidable pour unifier les petites gens et en abuser allégrement... Les premiers temps risquaient de s'avérer quelque peu tumultueux, mais un ou deux passages à tabac auraient tôt fait de compléter le boulot que les deux criminels avaient amorcé sur le navire en fracassant joyeusement les pirates sans leur offrir la moindre chance de se défendre vaillamment. Ils inspiraient déjà la crainte à leurs esclaves... Ils n'auraient donc logiquement pas à forcer beaucoup pour accentuer cet état de fait. D'autant plus que leurs apparences suffisaient généralement à souffler aux plus récalcitrants quelques leçons de bonne conduite... Sans plus attendre, le Roi du Sable se dirigea vers le poste de navigation, non sans prendre la peine de balancer les cadavres qui s'étaient entassés sur le pont par-dessus bord. Il n'était pas nécessaire d'attirer l'attention des mercenaires de la Guilde Marchande sur eux, même si graisser quelques pattes suffisait généralement à agir librement au sein de cette cité véreuse. Leurs ressources financières n'étaient pas infinies, même si leur vente de drogue était assurément rentable... Les esclaves allaient permettre de rendre à leurs affaires de reprendre de plus belle, avec une intensité rarement égalée. Combien de vieux crasseux viendraient dépenser leurs ultimes berrys pour s'offrir une passe après un joint puissamment chargé ? La drogue avait tendance à endormir les mœurs et les bons sentiments... Chose qui permettait donc même au plus saint des hommes de se livrer à des exactions sordides. Ils allaient donc gérer plusieurs maillons du domaine criminel, allaient pouvoir faire parler d'eux et étendre leur petite affaire... Quant à la suite des événements ? Difficile à prévoir. Dans l'idée, Lester avait bien envie de continuer à grignoter des parts du marché underground sur le Royaume de Trader : il y avait une place à se faire, sans nul doute, tant que le Gouvernement Mondial ne trouvait pas le moyen d'instaurer sa politique répressive dans le coin. Mais aller voir ailleurs n'était-il pas plus judicieux, en fin de compte ? Les gros poissons étaient déjà légions ici bas, et le duo de désaxés avait déjà du jouer des coudes pour s'octroyer une place, même modeste... Parviendraient-ils, à ce rythme, à gravir des échelons supplémentaires ? D'autres îles pouvaient être plus susceptibles de s'offrir à eux toutes entières... Alors quoi ? Baron d'un cartel ou tyran d'une île quelconque ? Quel était le meilleur moyen de parvenir à imposer sa grandeur ? Les jours à venir finiraient sans nul doute par lui offrir une réponse digne de ce nom... Tout en posant ses mains sur le gouvernail, le logia du sable posa un regard calme et tranquille sur son compère de toujours, Joshua. Tant que ce dernier n'avait pas le temps de s'ennuyer, il pouvait le canaliser et mettre ses compétences destructrices à profit... Et il allait sans dire qu'ils n'allaient pas avoir beaucoup le temps de s'ennuyer, dans les semaines qui suivraient cette prise colossale. never-utopia