Why am I better than you ? Because I am like a machine, flawless.
Un long et profond soupir s’échappa de la bouche du colonel, disparaissant dans la cacophonie générée par la danse des instruments à l’œuvre sur son propre corps. Le colosse ne soupirait pas par fatigue mais en repensant aux récents événements qui avaient modifié sa vision des choses. Le vieillard s'en était allé et avait laissé sa place à une demoiselle dont les manières ne faisaient guère l'unanimité, il avait de nouveau été blessé et aujourd'hui il s'interrogeait quant à la direction que devait prendre son équipage. Devraient-ils rester sur les blues et sécuriser les positions de la marine ou, au contraire, devraient-ils aller de l'avant de plonger dans le grand bain ? Cette perspective avait beau le ramener à de douloureux souvenirs, il ne pouvait guère s'y soustraire. Au beau milieu de ce brouhaha émergea une voix qui ne lui était pas encore si familière que cela.
« Qu'y a t-il ? »
Tournant les yeux vers l'origine de la voix, le gouvernemental jeta un œil vers l'ingénieur qui s'affairait à réparer son bras endommagé, manipulant une tripotée d'outils étalés devant lui comme autant de cartes qu'il avait en main. Cela ne faisait qu'un seul jour que le jeune Ryder était sur le navire et il n'avait pas hésité à presque sauter sue Nathanael pour le soigner, évitant de peu un cri étranglé d'effroi en voyant dans quel état était son corps, faisant fi du respect de la hiérarchie militaire pour se concentrer sur la raison de sa présence ici : retaper le boxeur autant de fois qu'il en aurait besoin. À vrai dire Nathanael aurait très bien pu se réparer tout seul, il l'avait déjà fait par le passé mais avait eu besoin de mains supplémentaires et d'un accès aux fichiers détaillés de son corps pour comprendre ce qu'il faisait, c'était assez sommaire mais efficace. Mais le jeune ingénieur semblait marcher à l'instinct car il n'avait regardé qu'une seul fois les plans avant de se mettre à l'ouvrage, il semblait parfaitement savoir ce qu'il faisait ce qui rassurait d'autant plus son patient du moment.
Second la tête de gauche à droite pour signifier que son soupir ne représentait rien de particulier, le boxeur se renferma dans un mutisme afin de laisser l’ingénieur se concentrer sur sa tâche jusqu'à l'accomplissement de celle-ci. Entre son bras et le reste de son corps était au moins la troisième séance de réparation que l'officier subissait mais il ne s'en plaignait pas, il ne sortit alors de ses pensées que lorsque l'ingénieur s'arrêta pour lui demander :
« Allez-y. Essayez pour voir. »
Posant un regard sur son bras posé sur une petite table surélevée, Nathanael se concentra et fut soulagé de voir le bras se soulever selon sa volonté, fermant le poing sans qu'il ne ressente aucune gêne ou aucun crissement particulièrement alarmant. Se concentrant un moment il fit jaillir une lame du dessus de son poignet, ce qui ne manqua pas de faire sursauter le jeune ingénieur, avant de ranger la lame dans son emplacement originel.
« C'est du bon boulot, merci. Vous pouvez vous reposer maintenant.»
Désactivant ses inhibiteurs de douleur, ressentant enfin pleinement son corps jusque dans les moindres circuits, Nathanael s'appuya sur son siège et se leva avant de sortir de la pièce allouée à l'ingénieur et transformée en laboratoire. D'un pas assuré il se dirigea sur le pont afin de montrer à ses hommes qu'il était de nouveau en pleine formée, approchant du pont du navire il put observer la petite île qui se profilait à l'horizon. Quel était son nom ? Il ne s'en rappelait plus mis il savait que c'était une petite île commerciale vivant dans l'ombre de Trader, cela tombait bien car il n'avait pas plus que cela envie de faire des vagues avant son départ pour Grand Line. Un départ des plus imminents. Que faisait-il ici alors ? Un dernier ravitaillement avant le grand bain.
Étalant une carte du monde connu sur une caisse en bois, se servant d'un tonneau comme siège de fortune, Nathaenel commença à observer la carte et les différentes îles avant de demander à deux soldats non-loin de lui :
« Martins, Kolia, allez me chercher le sergent-chef et Miss Olsen. Préparez les hommes à aller ravitailler le navire quand le navire aura accosté.»
Claquant leurs bottes l'une contre l'autre en un salut militaire un peu trop zélé, les deux soldats prirent deux directions différentes afin d'exécuter les ordres de leur supérieur. Celui-ci allait devoir récolter les avis de ses officiers avant de décider de la voie à prendre.
Leurs bokens s'entrechoquèrent avec violence, poussant l'adolescent à déployer toute la force qu'il était capable de canaliser pour rivaliser avec l'aisance de la commandante. Peu satisfaite à l'idée de ce bras de fer qui commençait à s'engager, Amélia brisa promptement l'échange en repoussant l'épée de bois de son adversaire avant de répliquer d'un geste ample et horizontal pour le cueillir au niveau des côtes. Un brin moins rapide mais néanmoins concentré, Ito interposa vivement sa propre arme d'entraînement sur la trajectoire de l'attaque ennemi puis, tout en se baissant, laissa l'épée de la commandante passer au-dessus de sa chevelure. Il répliqua d'un coup d'estoc vif et précis que la jeune femme dévia sans la moindre difficulté, en prenant le luxe de l'écarte d'un coup sec du dos de la main sur le plat de la lame. Perdant son équilibre face à cette réaction désarçonnante, le garnement manqua de s'effondrer en avant et remarqua du coin de l’œil le retour de l'assaut adverse qui menaçait de le cueillir au niveau des mollets. Il bondit au moment opportun, preste et agile, pour passer légèrement au-dessus de l'arme et se réceptionner via une roulade experte, lui arrachant toutefois une grimace. Il s'était remis de la plupart de ses blessures, mais sa jambe, notamment, continuait à lui faire souffrir le martyr lorsqu'il se surmenait. Cette brève douleur le déconcentra au point de totalement manquer le coup de pied qui lui expédia sa maître d'arme, lequel l'envoya valser un ou deux mètres en arrière après l'avoir cueilli en plein front. Tout en grommelant, l'élève d'Ericken entreprit par la suite de se redresser, le tout sous les remontrances de sa supérieure.
-Tu dois connaître ton propre corps ! Si tu n'es pas capable de t'appuyer sur cette jambe ou d'agir trop vivement, tu dois y préférer la prudence ! L'audace ne sera pas toujours récompensée, au combat ! -Je... Oui !
Il aurait voulu y exposer tout un tas de répliques acerbes et agressives, songeant qu'il était encore trop tôt, après la déconvenue qu'il avait enduré face à Irvein et Ajax, pour se remettre dès à présent à l'exercice... Mais il se retint, songeant que la Satochi connaissait son travail et qu'elle était mieux placée que lui pour prendre ce genre de décisions. Il comprenait aisément l'urgence de la situation, après tout : tant qu'il n'était pas susceptible de contrôler le vampire qui grandissait en son sein, il devait impérativement s'entraîner de sorte à ne plus perdre pied aussi brutalement qu'il n'avait pu le faire sur Toroa et sur le navire des hors-la-loi. Après tout, le Nabeshima avait jusque-là eut une chance inouïe : celle de ne s'en prendre à aucun autre innocent que le colonel Armstrong, lequel était largement assez robuste et puissant pour s'occuper de lui dans de telles situations. Mais si par malheur ses crocs en venaient à terrasser des civils, il n'aurait jamais pu se le pardonner...
De facto, il lui fallait se perfectionner au plus vite afin de pouvoir devenir un gouvernemental digne de ce nom, un véritable parangon de la justice. Il savait que d'innombrables capacités latentes sommeillaient en son corps, et que son alter ego vampirique était apparemment en mesure d'y puiser toute sa force. Il devait donc apprendre à l'imiter, pour qu'il n'ait plus à céder à sa nature bestiale sur un champ de bataille où sa perte de contrôle pourrait finir par s'avérer redoutable.
Soucieux d'agir de manière à progresser, le jeune soldat se remit donc à fondre en direction de la commandante tout en prenant garde à ne pas trop malmener son corps et ses diverses blessures qui le tiraillaient encore. Ce qu'il prenait pour une avancée prudente s'avéra finalement être plus un aveu de faiblesse qu'autre chose : en témoigna le regard acerbe et froid que lui porta la commandante avant qu'elle ne passe violemment à l'action. Lorsqu'elle tenta de le frapper en pleine tête d'un assaut vertical, le sergent-chef décida de brandir sa propre lame pour l'interposer. Il y parvint grossièrement, mais passa complètement à côté de la véritable menace qui planait sur sa personne : un coup de pied vint le cueillir au niveau des tibias et l'expédier au sol avec virulence. Ito, incompréhensif, s'écrasa lourdement avant de sentir le boken adverse percuter son abdomen avec violence, lui arrachant une quinte de toux surprise et endolorie. Là-dessus, Amélia poussa un soupir las et, considérant que la démonstration de force avait été bien suffisante pour que l'adolescent puisse en tirer les conclusions qui s'imposaient, retourna calmement se remettre en garde dans un coin de la salle. Elle n'eut toutefois pas le loisir de poursuivre à malmener son nouvel apprenti : un mousse pénétra dans la petite cale réhabilitée en pièce d'entraînement et prit la parole à l'intention du sergent-chef.
-Ito ? Le colonel t'appelle. Il est sur le pont. -Vas-y. On continuera plus tard. -Très bien...
Endolori, le jeune homme se délesta de son boken et enfila le haut de son uniforme rapidement, couvrant son buste parsemé de bleus et de cicatrices, avant de s'en aller en direction du pont. Dès lors qu'il s'y trouverait, il ne manquerait pas de se mettre au garde-à-vous, annonçant sa présence d'une voix claire et décidée.
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Dim 25 Juin 2017 - 21:19
Karma is a bitch
- Miss Olsen... Miss Olsen ?
La jeune femme se réveilla en sursaut. La sueur qui perlait le long de son front n'avait rien de normale : elle était due à ses cauchemars qui la rattrapait. Enfin... ses cauchemars à elle ? En réalité, elle n'en savait rien. Parfois, elle avait l'impression qu'il s'agissait des rêves agités qui trépignaient dans les esprits dérangés d'autres personnes. Avec un pouvoir télépathique comme le sien, la lecture de pensée pouvait parfois devenir instinctive. Ronchonnant la jeune femme sortit de son tumultueux sommeil et s'épongea le visage. Elle regarda le marine qui était venu la déranger pendant son temps de repos : après avoir veillé toute la nuit pour surveiller le pont, elle l'avait bien mérité. Et pourtant, on la privait de ce précieux temps. Il devait bien y avoir une raison...
- Le Contre-Amiral Armstrong veut vous voir sur le pont. - J'arrive. Sortez pendant que je m'habille, s'il-vous-plaît, au lieu de baver.
Elle avait compris ses pensées sans les lire. Ce type de regard, elle n'avait aucun mal à l'identifier. Malgré ce qui était dit, les femmes dans la marine étaient minoritaires. Si elles perçaient, elles obtenaient des postes à responsabilités, souvent dans d'autres organisations. Cependant, les quotas n'étaient pas encore là : combien de personnes de haut-rang étaient des femmes ? Pestant, la jeune femme détourna le regard après avoir entendu la porte claqué. Elle attendit un instant, souffla et hurla d'une voix ferme :
- Si vous ne voulez pas que je vous arrache les yeux, retirez les de cette serrure. Merci.
L'ordre effectué, l'homme se demanda si cette fille n'était pas un démon. Il s'agissait juste d'une demoiselle qui refusait d'être en détresse. Levant le regard vers le haut de son lit à deux étages, elle en tira un uniforme. Il portait les marques du Cipher Pol, l'identifiant cependant aux couleurs de la marine. Il s'agissait d'un uniforme qu'elle avait fait faire pour pouvoir s'intégrer plus rapidement sans pour autant en oublier ses missions prioritaires qui étaient d'arrêter les pourris du gouvernement et de purifier ce monde.
En sortant de la pièce, elle se dirigea vers le pont où devaient l'attendre ses collègues. Elle n'était pas particulièrement pressée, pourtant elle pressa le pas comme si la situation était urgente, suivi par l'homme dont elle apprenait à connaître les envies au fur et à mesure de leur balade silencieuse. Après quelques instants de marche, ils arrivèrent enfin sur les lieux du rendez-vous. L'air marin semblait revivifiant. La jeune femme connaissait cet endroit pour s'y être déjà arrêté plusieurs fois. Ainsi le nom de cette île lui échappa, à demi-mots, tandis qu'elle se profilait à l'horizon.
- Nous allons nous arrêter là-bas ? Loin de moi l'idée de vous inciter à changer de cap, Contre-Amiral, mais cette île n'est pas... calme. Il s'agit d'un port de commerce construit aux alentours du treizième siècle. Elle est supposément neutre, mais des rapports récents y montrent un regain d'activités crapuleuses comme la vente d'esclaves pour des particuliers hors-la-lois.
Elle s'arrêta un instant en fronçant les sourcils, scannant jusqu'où elle le pouvait. Son pouvoir n'atteignait pas encore l'île. Elle avait des progrès à faire. Si elle avait été capable de se focaliser sur les pensées des personnes là-bas, elle aurait pu confirmer une partie de ses dires à distances. Se mordillant les lèvres, la jeune femme reprit une posture militaire avant de dire sur un ton très sérieux :
- Il me semble que nous n'ayons pas encore assez d'informations pour intervenir sans mettre en danger la vie d'innocents.
Et il s'agissait aussi d'une perte de temps. Les personnes qui étaient là-bas n'étaient pas des enfants de cœur. La demoiselle en savait quelque chose...
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Jeu 7 Sep 2017 - 21:36
"Un dernier pas avant
de rentrer dans le grand bain !"
Le soleil brûlant de South Blue se reflétait sur les innombrables vagues de cette mer agitée. Les embruns projetés sur la route de l'Ike-O-Mobil' venaient colorer le paysage déjà particulièrement chatoyant aux yeux de l'énergumène de première : Shigo Ike, chasseur de primes démentiel - voire dément pour certains - qui fendait les eaux à bord de son navire flambant neuf et des deux andouilles qui lui servaient d'acolytes : Tic et Tac. Pour changer, les deux Dugongs imitaient les faits et gestes de leur maître auto attribué. Aussi, alors que le fou furieux amarrait son bateau de pêche tunné au ponton d'une île trouvée par hasard, les quelques pécheurs présents purent admirer deux experts en arts martiaux se gratter les fesses ou tenter de remettre en place un costume qu'ils n'arboraient pas.
Le bout bien accroché à la jetée, Ike sauta à pieds joints sur les planches en bon état et s'étira en grognant. Voilà une éternité qu'il n'avait pas fait ça, il risquait d'être rouillé ! Après tout, il avait perdu la notion du temps en mer... à se nourrir de poissons péchés grâce à son navire et d'eau fraîche ou d'oranges qu'il avait eu l'ingéniosité et la prévoyance de garder dans un tonneau ! Et oui, s'envoyer des fleurs faisait partie du boulot mais, après tout, qui d'autre l'aurait fait sinon lui ?
« Certainement pas moi, gamin... », abonda Wilson tandis qu'il appréciait d'avoir enfin un sol stable sous ses pieds.
Depuis la fuite... Hum... la retraite précipitée sur Trader Island, l'ex mercenaire avait été on ne pouvait plus grognon. Alors, certes, se voir doté d'un tout nouveau costume avait transformé Wade en moulin à paroles intarissable - ce qui n'était clairement pas le genre de la maison de se perdre en digressions inutiles - mais surtout Wilson savait pertinemment ce que la petite altercation avec Mozero signifiait :
« Même avec ce foutu costume... Qu'est ce que je dis, SURTOUT avec ce foutu costume, on va se faire repérer en deux-deux dès qu'on arrivera sur un terrain appartenant à la guilde marchande maintenant ! » « Je ne veux plus jamais revivre ça... », plaça désespéramment Chuu. « Un super héros ne revient jamais sur sa parole ! On va trouver de quoi aider Tara pour qu'elle s'y retrouve sexuellement... Et si possible que Mozero s'y retrouve aussi, ça devrait nous le soulager, le pépére ! Get it ? HAHA ! »
Comme un silence de mort ponctuait sa blague mentale, le chasseur de primes se racla la gorge et se décida enfin à faire le tour du proprio. Ses yeux remontèrent le long de la jetée en bois et se fixèrent sur un petit village de pêcheurs. Des maisons de bric et de broc s'alignaient dans un petit désordre sympathique, tandis que les odeurs de poisson, de sueur et d'alcool bon marché venaient lui chatouiller les narines. Rien d'étonnant vu l'ile sur laquelle il venait de débarquer ! Après tout... Euh... il ne savait pas du tout où il était, en fait. Il s'avança à pas héroïques vers le premier quidam qu'il croisa et lui adressa la parole le plus simplement du monde :
- Salutation, je réquisitionne un peu de votre temps pour répondre à mes questions, citoyen. - Quéquidit ? répondit le vieil homme édenté aux yeux aussi rouges que cernés. - Exactement, je... c'est moi ou vous êtes bourrés à même pas dix heures du matin ? - Mon grand père y disait toujours... boire du rhum avant dix heures ça fait pas de toi un alcoolique, mais un pirate ! Haha... EH ! Qu'est ce que tu...
Le pauvre fou ne termina jamais sa phrase.
Son sens suraigue de la justice et son instinct sans faille avaient encore frappés : à peine arrivé qu'il venait de capturer une canaille des mers ! Ni une ni deux, il l'avait assommé d'un revers de la main sur les cervicales. Et quelle chance qu'un navire de la marine pointe le bout de son nez à ce moment précis ! Non, vraiment, le costume ça faisait toute la différence ! Ainsi, il jeta le pauvre malheureux sur son dos comme un vulgaire sac à patates et se dirigea d'un pas guilleret en direction du batiment naval susnommé. Bientôt, il put distinguer la mouette bleu sur fond blanc, signe de la Justice sur ces mers... et pour lui, signe que le pez allait changer de main. Grand seigneur, il laissa les mousses jeter l'ancre avant de leur faire signe, tout sourire. Ike avait beau porter son masque, il était possible de voir qu'il souriait, et ce grâce au génie incomparable des reines de la mode de Trader.
- Vous tombez à pic ! leur hurla-t-l en riant. Je viens de coffrer un gars qui m'a avoué être un pirate ! Ah et, pendant qu'on y est, vous sauriez pas où on peut casser la graine ? J'ai une faim de loup !
Hell yeah ! Un super heros en action, y'a que ça de vrai !
Avec toutes mes excuses pour le retard à nouveau !
_________________
Shigo Ike
Invité
Invité
Jeu 7 Sep 2017 - 23:38
Why am I better than you ? Because I am like a machine, flawless.
Avec un peu d'entraînement et de volonté n'importe qui pouvait devenir un guerier, avec un peu plus de rigueur n'importe qui pouvait également devenir un soldat mais seule une poignée de ces soldats possédait ce qu'il fallait pour devenir un bon officier. Pas un officier, un bon officier, un officier de renom respecté par ses hommes et craint par ses ennemis. Il ne suffisait pas juste de marcher la tête haute et le torse bombé pour imposé le respect que se devait de gagner tout officier digne de ce nom, le commandant Armstrong avait appris à son jeune fils à l’époque que seul le fait de montrer l'exemple était vraiment à même de toucher le cœur et l'âme des soldats. Pourquoi ? Parce qu'aucun d'entre eux ne suivrait un homme incapable de faire au moins ce qu'il attendait de ses subordonnés, ils avaient besoin de savoir qu'ils étaient entre de bonnes mains, guidés par une main capable et ferme.
Si le jeune colonel s'était toujours efforcé d'être le premier à plonger dans le cœur de la bataille pour montrer l'exemple, implacable et imperméable au doute, ses récentes défaites avaient fait ressurgir des tréfonds de son âme ce poison qu'était le doute. Il avait été coupé et réduit en tas de ferraille plus de fois qu'il ne pouvait le compter depuis sa résurrection et jusqu'à maintenant il avait toujours réussi à s'en tirer et à se réparer, mais combien de temps ce cycle durerait-il ? Combien de temps continuerait-il à gagner de justesse ? Ces questions se firent plus oppressantes en posant les yeux sur cette carte et la prochaine destination de son navire. Était-il vraiment prêt à franchir cette étape ? Personne d'autre ne prendrait cette décision pour lui et, s'il ne se sentait pas sûr de lui, il devait au moins faire semble de l'être devant ses hommes. Ses pensées furent laissées de côté lorsque l'espionne et le sabreur débarquèrent sur le pont, leur officier les accueillant d'un hochement de tête discret tout en écoutant la demoiselle afficher son scepticisme face à l'île choisie.
« La prise de risque va avec l'uniforme. Si ce sont les infos qui nous manquent, nous profiterons de cette escale pour en récolter.»
L'officier ne se pensait pas assez arrogant pour espérer arrêter à lui seul tous les crimes de ce monde, c’était pour cela que la branche armée du gouvernement mondiale existait, mais s'il y avait bien un marché aux esclaves illégal ici alors il l'arrêterait. Se raclant la gorge pour recentrer la conversation, Nathanael présenta d'un signe de la main la carte du monde devant lui.
« Mais ce n'est pas pour ça que je vous ai fait venir, pas totalement en tout cas. Nous allons profiter de cette escale pour faire le plein de provisions et nous repartirons dans quelques heures, je voulais vous annoncer notre destination avant que les hommes ne le sachent.»
Laissant un petit suspens de quelques secondes s'installer, il pointa le cap des jumeaux du doigt avant de lâcher :
« Grand Line. Des questions ? »
Le mot était lancé et, tandis que Nathan attendait des réactions de la part de ses deux interlocuteurs, à l'autre bout du navire deux mousses accueillaient un étrange énergumène en costume criard. Celui-ci prétendait avoir capturé un pirate et, si les deux nouveaux n'avaient pas assez d'expérience pour reconnaître un primé au premier coup d'oeil, l'un d'entre eux se pencha pour observer le vieillard pendant quelques instants. Un air dubitatif et sceptique naissant sur son visage, il demanda à son interlocuteur :
« Un pirate ? Vous êtes sûr que ce n'est pas juste un clodo' ? »
Il arrivait tout juste sur le pont pour se mettre au garde à vous et décliner son matricule que Lidy, leur nouvelle camarade d'infortune, et le colonel Armstrong échangeaient quelques paroles quant à l'avenir immédiat de leurs aventures. Manifestement, l'île qui leur faisait face impétueusement n'était pas nécessairement hospitalière pour l'ordre et la justice qu'ils représentaient... Ici, selon la demoiselle, se trouvait effectivement rampant et glaçant un gigantesque cartel hors-la-loi, baignant notamment dans les sordides affaires de ventes d'êtres humains ou plus largement humanoïdes. Déglutissant tout en demeurant sagement en retrait, l'adolescent sentit son cœur faire un bond à l'entente de cette menace mais ne sembla pour autant pas véritablement effrayé. Il était plutôt interloqué et intéressé : c'était précisément pour combattre ce type de fléaux parmi tant d'autres qu'il avait décidé de se joindre aux gargantuesques et surentraînées armées de la Marine. Le Gouvernement Mondial ne pouvait décemment pas rester de marbre tandis que certains de ses ressortissants étaient arrachés à leur famille pour être revendus tel du bétail impur et impropre : ils devaient faire quelque chose pour empêcher ce trafic de prospérer. C'était là leur devoir le plus inexorable, et même si Nathanael ne semblait pas foncièrement disposé à leur donner l'ordre de s'en mêler, le jeune épéiste ne pouvait quant à lui pas simplement détourner le regard en priant pour que nul ne vienne lui chercher des poux. Il savait d'ores et déjà qu'à partir du moment où son supérieur lui donnait liberté et toute latitude dans le choix de ses actions à venir, il risquait fort de se mêler à ce morbide marché pour y laisser son empreinte de manière indélébile. Ito n'oubliait néanmoins pas sa santé physique pour le moins relative : il était encore souffrant et ne pouvait donc pas se jeter à corps perdu dans une série de duels et d'enquêtes judiciaires aussi lourdes qu'éreintantes. Si son supérieur lui donnait l'occasion de se mêler à ce trafic hors-la-loi, il allait devoir user de son esprit plus que de son corps... Car s'il pêchait d'orgueil et d'empressement, force était d'admettre qu'il risquait de faire face à une déconvenue éclatante qui abrégerait aussi prestement sa carrière que sa propre existence.
Toutefois, Nathanael ne les avait pas convoqué pour leur faire part d'un glorieux plan d'invasion et de nettoyage de l'île. La mise sous verrous des principaux responsables de ces échanges dégoûtants n'était de fait pas dans l'ordre des priorités... Tout au contraire, le colonel comptait apparemment tirer son équipage de cette misère qu'était South Blue afin de les emmener droit vers de nouvelles aventures, par-delà Red Line. Ils avaient certes déjà un petit peu voyagé, mais Ito n'avait jamais eu l'occasion de s'aventurer durablement sur Grand Line : pour le peu qu'il en savait, les défis qui les y attendaient n'étaient pas aussi tranquilles que ceux des Seas Blues, et les adversaires qui allaient tenter de les y défaire n'allaient pas non plus faire preuve à outrance de compassion et de miséricorde. S'il n'était pas entièrement et absolument convaincu d'avoir le niveau pour y poser ne fut-ce qu'un simple orteil, le Nabeshima ne se permit pas d'y réfléchir et d'y songer à deux fois : un ordre était donné, et il n'avait pas à le questionner ou à le remettre en question. S'il n'était pas suffisamment courageux pour s'y aventurer de la sorte, il allait devoir se faire violence, et s'il n'était pas assez fort et robuste pour s'opposer aux ennemis qui les y attendaient, il allait devoir s'entraîner. Considérant qu'Amélia allait prendre un malin plaisir à persister dans ses séances de torture à son égard dans les semaines qui suivraient, l'adolescent poussa un soupir à demi satisfait avant de hocher la tête d'un air déterminé. Tant pis si sa convalescence allait continuer à se montrer lancinante et effroyablement douloureuse : il n'avait pas le choix et, en tant que gradé de l'équipage, se devait de montrer l'exemple en terme de combativité et d'abnégation.
Ainsi, lorsque le colonel leur demanda s'ils avaient des interrogations à lui soumettre, le jeune sabreur demeura silencieux et répondit à cela par un simple signe négatif de la tête. Pour lui, tout était clair : il n'avait qu'à suivre les directives de son supérieur à la lettre. De manière générale, il ne se sentait de toute façon pour l'heure pas suffisamment en confiance pour prendre la parole dans de telles circonstances. Il avait failli causer un nouveau fiasco face à Ajax et à Irvein : si la bête qui sommeillait en lui s'était libérée dans un moment plus délicat, il aurait pu condamner l'ensemble des siens... Cela le poussait à se remettre constamment en question, et à douter plus profondément que son tempérament ne le lui permettait en temps normal. A la vérité, c'était probablement une bonne chose que de demeurer en retrait. Il apprenait plus, et plus vite qu'en se mêlant aux conflits et en demeurant sur le premier plan... Ce qui risquait fort d'être incontournable dans les semaines à venir, si les flots les portaient effectivement jusqu'à la route de tous les périls.
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Mer 11 Oct 2017 - 15:52
Karma is a bitch
Lidy, si ce n'était pourtant pas dans ses habitudes, se contenta d'acquiescer aux paroles du Colonel. Elle avait décidé de les respecter, lui et ses ordres. Et à défaut de jouer les turbulentes, elle était persuadée que sous son commandement il n'y aurait pas grand chose qui puisse lui permettre de convaincre cet homme de droiture de renoncer à une mission dangereuse. Qui plus est, il lui accordait une importance relative en la conviant pour lui transmettre leur prochaine destination. Doucement, la jeune femme sentit un soulagement certain s'emparer de son corps.
- Oh, alors... La mer de tous les périls. Quelle chance.
Une pointe d'ironie semblait percer dans sa voix, cependant elle appréciait l'audace de cette sortie en mer. Au moins, avec une telle destination, elle avait moins de risques de rencontrer les personnes qui appartenaient à la terrible organisation qu'elle cherchait pour l'instant à esquiver. Une bourde, et c'en était fini de sa couverture... Une couverture qu'elle ne gardait qu'à demi-mot, ne transmettant plus d'informations depuis déjà quelques jours. Le silence radio avait sûrement provoqué une tollée, mais elle pourrait se justifier en disant qu'elle n'avait rien trouvé d'assez important pour être transmis. Avec un sourire nonchalant et faux, la demoiselle resta figée sur le Colonel. Son esprit vagabonda et soudain un mal de crâne la saisit. Elle se maintint la tête avec une certaine violence, entendant pléthore de voix dans un seul esprit.
- Impossible, fit-elle en se relevant difficilement après avoir éteint son pouvoir. C'est qui la personne qui vient d'arriver à l'autre bout du navire ? Demanda-t-elle subitement avant de se retourner et de courir vers le fameux chasseur de prime.
Évidemment, elle fit rapidement le lien entre ce qu'elle venait de subir et les diverses lectures qu'elle avait pu faire ces derniers temps sur la médecine. Il était tout à fait possible que les voix qu'elle entendait, à défaut de parler toutes en même temps, étaient une scission d'un esprit perturbé. Et elle en extrayait chaque bride, se formant d'une manière incongrue en cet instant précis. Et pourtant, lorsqu'elle retenta l'expérience, elle comprit que ce n'était pas exactement ce qui venait de se produire puisqu'une seule voix lui parvint. Elle fronça les sourcils. Le hasard avait-il provoqué quelque chose de supplémentaire dans son pouvoir ? Avait-elle lu dans plusieurs esprits à la fois ? S'approchant du super-héros, Lidy se montra d'abord méfiante. Elle observa le pochtron qu'avait ramassé l'homme.
- Agente du Cipher Pol, Lidy Olsen. Êtes-vous venus vous dénoncer suite à l'agression d'un civil sans défense ?
Elle avait pris froidement la parole. C'était énervant. Il avait inquiété la demoiselle, ou plutôt son pouvoir avait déconné. Ah, elle n'en savait rien. Elle pouvait toujours le scanner, mais ce n'était pas dans son intérêt. Quoiqu'il en soit, le pochtron inconnu en face d'elle empestait la mort. Il aurait mieux valu s'en débarrasser, et pourtant elle pouvait s'en servir pour faire tourner le chasseur de prime en bourrique. D'un geste expert, elle pointa son doigt vers le Ike, et s'exprima sur un ton hautain :
- Dévoilez votre identité, malfrat !
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Lidy Olsen
Shigo Ike
Messages : 1243
Race : Humain
Équipage : Lui-même
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Sam 14 Oct 2017 - 0:06
"Petit peton !
Et petit patapon !"
« Nan mais... Y'a que des glandus sur ce navire ou quoi ? »
La sentence mentale était tombée comme un marteau sur une figurine en caoutchouc... Damn, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas joué au « Tape-Taupe » ! Hum. Ike se gratta machinalement le crane de sa main libre, produisant le très distingué son de deux morceaux de cuir crissant l'un contre l'autre.
Résumons-nous.
Les deux clowns qui servaient de mousses avaient osé douter de sa capture rapide et efficace, poussant le vice jusqu'à lui demander si sa prise du jour n'était rien d'autre qu'un clodo. Sans déconner... ces mecs étaient des bleus. Le mec avait avoué, littéralement avoué, être un pirate. Que demandait le peuple ? Ah ! Ces mousses... fallait vraiment tout leur apprendre ! Alors qu'il s'apprêtait justement à le faire, voilà qu'une naine aux cheveux bleus venait de lui rentrer dans le lard comme si elle gérait les lieux... alors qu'elle était en CP. Y'avait plus de jeunesse ! Remarque elle était grande pour son age, okay, mais de là à se la jouer « Bossy » ? Sérieusement... qui avait ramené sa fille pour une journée « enfants au boulot » ? Bref...
Ike se pencha en avant et se racla la gorge.
- Ecoute ma grande, j'ai ni le temps, ni la patience, ni les crayons pour t'expliquer la situation. Va plutôt me chercher ton papounet, qui doit certainement être le capitaine du navire vu la manère dont tu oses parler aux grandes personnes, et après on pourra discuter...
Il allait se retourner lorsque la gosse le pointa du doigt, telle une diva sortie d'un roman niais, et lui somma de révéler son identité.
- I identify as an apache helicopter, lâcha le petit magicien du tac au tac. « Wade... Ta gueule. », reprit les choses en main Wilson.
« Shigo Ike. Super héros spécialisé dans le bottage de miches et le sauvetage de civils pour le Bien.» voulu déclarer à voix haute l'ex mercenaire. Cependant... Wade n'était pas de cet avis. Cette petite pimbêche l'avait échauffé, comme la petite moutarde aigre douce qui monte au nez. Résultat ? Elle allait prendre pour son grade si elle continuait. Sitot qu'il aurait...
« Je me demande toujours ce que Jean Reno est allé foutre dans ce film, d'ailleurs... » « Focus Kid...», tenta de le raisonner Wilson.
- WASABI ! lacha Ike d'un seul coup à haute voix.
Lorsqu'il se rendit compte de ce qu'il venait de faire, le fou furieux lâcha un petit « Awkward...» mental, avant de faire comme si de rien n'était. Après une très courte réflexion, le chasseur de primes finit même par s'illuminer un bref instant avant de rajouter :
- Ah ! Mais j'y pense ! J'ai deux Kung Fu Dugong qui me suivent partout depuis que je les ai sauvés... Si tu veux t'occuper avec une peluche mignone tu peux aller les voir. Mais fais gaffe à Tic, il est un peu... limité.
Sur ces bonnes paroles, il planta là tout ce beau monde et s'avança vers la cabine de commandement d'un pas décidé. Après tout, les navires de la marine étaient quasiment tous dessinnés sur le même plan et, quelques mois auparavant, il avait exploré de fond en comble l'un d'entre eux en accompagnant Taito à Saint Urea pour l'aider à conquérir l'île. Bien entendu, toute la partie où il avait ammoché un soldat de la marine pour lui voler son uniforme et se faire passer pour le médecin de bord avait été modifiée par son cerveau malade en une traversée où il avait passé son temps à courir après la soeur du lieutenant Nowaki et à jouer à cache cache avec les mousses... littéralement.
Bref.
- Oiiiii ! lança Ike avec une main en porte voix. Y'a quelqu'un pour réceptionner ce pirate ou je dois aller voir ailleurs ?
Sans déconner, la marine c'était plus ce que c'était...
Why am I better than you ? Because I am like a machine, flawless.
Prendre des décisions pour le reste de l'équipage était une responsabilité qui incombait au cyborg depuis que ce dernier s'était vu attribuer son propre navire, il n'avait pas accompli de faits d'armes méritant une telle promotion aussi voyait-il ce cadeau comme un pari et un investissement sur l'avenir. Si les scientifiques de la section éponyme étaient confiant dans les capacités guerrières de leur nouveau poulain, capacités sublimées par la présence d'une intelligence artificielle pour assister l'Armstrong, il y avait un aspect humain u'ils ne pouvaient mesurer ou quantifier : le leadership. Les officiers se devaient d'être forts mais inspirer leurs hommes était un pré-requis essentiel à la bonne marche d'un équipage, qu'il s'agisse de marines ou de pirates ne faisait aucune différence dans ce domaine. Le dosage était essentiel : un leader tyrannique allait pousser ses hommes à mutinerie tandis qu'un leader trop passif et mou du genou ne ferait qu'instiller frustration et mépris dans le cœur de ses hommes.
Mais fort heureusement si le capitaine d'un navire était au sommet de la pyramide hiérarchique, pour son équipage en tout cas, il n'était pas forcé d'être le maître à bord . Il devait se reposer sur ses officiers pour relayer les informations et les ordres auprès de ses hommes comme s'ils venaient de lui-même, ces quelques officiers pouvaient devenir ses confidents et les extensions de sa volonté. Mais avant de partager sa confiance durement gagnée auprès des quelques officiers à bord de son navire, le boxeur devait apprendre à les connaître afin de savoir s'il pouvait compter sur eux, ce qui n'était pas chose facile. Outre les sous-officiers que Nathanael connaissait il avait été affublé de deux nouveaux éléments assez récemment : un vampire n'ayant pas besoin de grand chose pour péter un plomb et une espionne qui se ferait difficilement des amis à bord.
Voyez-vous le tableau ? Même si le colonel désirait pouvoir donner une partie du poids de ses responsabilités à quelqu'un il savait qu'il était encore trop tôt pour cela, c'était sans doute pour cela qu'il n'avait pas désiré faire part de ses doutes aux deux personnes enfin rassemblées à ses côtés. Rares étaient les membre de la marine ayant le choix de leur affectation et beaucoup craignaient l'entrée sur Grand Line du fait des dangers que cette mer recelait, aussi fallait-il que Nathanael se montre assez sûr de lui pour que ses hommes lui emboîtent le pas sans rechigner. Les blues était une chose mais Grand Line était un tout autre monde, un monde qui l'avait déjà brisé une fois.
Ainsi lorsque le colonel annonça leur prochaine destination il chercha quelques réactions dans le regard de ses deux interlocuteurs, à commencer par le sabreur. Celui-ci s'était montré relativement discret depuis l'arrivée de l'espionne à bord du navire et son supérieur aurai bien aimé savoir ce qu'il se passait dans sa petite tête. Était-il encore en proie au doute ou l'arrivée de son mentor portait-elle ses fruits ? Une réponse qu'il n'obtiendrait pas tout de suite, il y avait plus urgent. La nouvelle venue, quant à elle, fit preuve de sarcasme comme seule réaction sans chercher à contredire les ordres de Nathanel, ce qui ne surprit guère ce dernier. Grand Line était une mer dangereuse et la demoiselle n'avait rien d'une guerrière, elle devait être pleinement consciente de ce que ce changement d'environnement signifierait pour elle et le reste de l'équipage.
Mais alors que la discussion poursuivait son cours la demoiselle fut prise d'un mal de crâne et se dirigea vers la rambarde du bateau pour voir qui leur rendait visite. Si Nathanael ne réagit pas vraiment à cette initiative il fut surpris de voir la demoiselle dévoiler aussi facilement son statut d'agent secrète. La discrétion n'était-elle pas un pré-requis essentiel pour ce poste ? Haussant les épaules le colonel aurait presque pu être amusé par la réparti de l'intrus si cette voix ne lui avait pas été familière. Le papounet avança donc et se dévoila au chasseur de prime, lui jetant un regard neutre avant d'arriver à le reconnaître. Dire que le monde était petit serait un doux euphémisme, ce chasseur de prime exubérant avait été d'une aide précieuse et inattendue lors de la dernière bataille navale à laquelle l'équipage avait pris part. À la vue de cet allié inattendu le colonel lâcha un :
« Tiens donc, comme on se retrouve.»
Pour être honnête le jeune colonel n'appréciait pas vraiment ceux qui étaient payés pour se battre et tuer autrui, ils ne valaient pas mieux que des tueurs à gage à ses yeux mais cet homme-là avait au moins eu le mérite d'être utile et méritait donc plus de considération que le commun des chasseurs de primes. S'approchant du chasseur sans méfiance, le colosse tendit une main amicale tout en enchaînant par :
« Je crois que nous n'avions pas eu le temps de se présenter, la dernière fois. Colonel Nathanael Armstrong. »
Se demandant bien ce que ce chasseur pouvait bien faire ici, le colonel jeta un œil rapide au pauvre malheureux que le chasseur trimbalait avec lui, son odeur fétide titillait clairement les capteurs olfactifs du cyborg.
« Qu'est-ce qui t'amène sur mon navire ? Ce pauvre hère ? »
Une rencontre aussi fortuite n'était pas courante aussi le jeune colonel pouvait bien s'autoriser quelques minutes de pause avant de répondre à l'appel du devoir. Cette île et ses habitants n'iraient nulle part de toute façon.
Le verdict était tombé comme un implacable couperet : les entraînements de l'adolescent n'allaient assurément pas baisser en intensité avait un bon moment. Il était trop faible pour assurer la sécurité de ses camarades sur South Blue, alors sur Grand Line ? Il aurait été stupide de supposer que cela aurait été le cas. Il n'aurait pas non plus été raisonnable de faire preuve de légèreté et de laisser les difficultés venir à eux sans s'y préparer un minimum : il disposait d'un grade, certes modeste, mais qui lui imposait néanmoins des devoirs et des impératifs qui n'incombaient pas au commun des soldats. Cela allait le pousser à se surmonter, et il voyait d'ores et déjà ses entraînements devenir de plus en plus âpres et de plus en plus impitoyables. Il fallait admettre que sa nouvelle maîtresse d'arme ne manquait pas de poigne... Ito ne manquait toutefois pas de courage face à ces difficultés nouvelles annoncées presque mécaniquement par sur son supérieur hiérarchique : il allait faire face aux obstacles qu'on allait lui désigner avec la rigueur qui lui était due. Cette détermination, il l'espérait partagée par l'ensemble de ses compagnons d'infortune... Mais il se rendit rapidement compte du fait que cela n'était pas joué d'avance. La nouvelle arrivant, Lidy Olsen, fut la première à émettre des critiques en demie-teinte à l'égard de cette décision surprenante. Son sarcasme acerbe, les marines commençaient néanmoins à le connaître et à l'assimiler... Tant et si bien que ni le colonel, ni le jeune sabreur n'eurent à y répondre. Cependant, la suite des événements fut nettement plus curieuse : elle sembla effectivement assaillie d'un mal de crâne particulièrement pugnace. Alors qu'il était sur le point de s'enquérir de son état, le Nabeshima se contenta de la regarder s'éloigner brusquement dans la direction du bastingage, où quelques éclats de voix avaient été entendus au même moment. Comme elle était suivie d'assez près par le colossal cyborg, le jeune garçon ne prit pas vraiment la peine de s'élancer à sa poursuite : il profita de ce petit moment de quiétude pour pousser un soupir et jeter un bref regard en direction de l'étendue azurée qui les englobait sagement.
C'était la première fois que le vampire projetait de s'aventurer sur la Route de tous les Périls, a fortiori sur une durée aussi longue : Nathanael projetait manifestement de s'y établir durant les semaines à venir, certainement dans l'optique d'améliorer leurs compétences tant personnelles que collectives. Malheureusement, force était d'admettre que leur rendement n'avait pour l'heure pas été extraordinaire : seules quelques montées en grade, principalement celles de leur capitaine, prouvaient qu'ils avaient à plusieurs reprises redoublés d'ardeur pour tenter de faire triompher le bien et la justice. Sans grand succès, malheureusement... Sceptique, l'adolescent l'était donc : comment diable se montrer productifs sur Grand Line là où South Blue dressait sur leur chemin des ennemis déjà suffisamment redoutables et aguerris ? Il était difficile pour lui d'imaginer que ce changement d'océan leur serait profitable, de quelque manière que ce fut... Mais Ito imaginait sans le moindre mal que le cyborg avait très fort probablement d'ores et déjà pensé à tout cela. Il devait avoir une bonne raison pour s'aventurer aussi loin, et ce aussi vite... Ne souhaitant pas les contester, le sabreur se mit donc à se diriger vers les perturbations tout juste survenues qui avaient attirées à elles le colonel et la jeune demoiselle lorsque deux voix basses se firent ouïr, derrière lui.
-Putain... Grand Line... Ils sont sérieux ? -Ben on dirait, ouais...
Avec lenteur et surprise, le garnement pivota pour faire face aux deux matelots qui semblaient grommeler face à cette décision désarçonnante. Si les deux hommes comprirent qu'il les avait entendu, ils ne semblèrent en aucun cas honteux. Rob et Math étaient deux soldats qui possédaient à leur actif bien plus d'années de service que le jeune homme, et s'il était techniquement leur supérieur, le constat était officieusement plus laborieux à dresser, comme pour la majorité des autres gouvernementaux à bord. Aucun d'entre eux ne prenait encore le Nabeshima véritablement au sérieux... Et c'était autant une bonne qu'une mauvaise chose : une bonne car cela lui permettait de le mettre au défi jour après jour et de l'empêcher de se reposer sur ses lauriers suite à ses quelques prestigieuses montées en grade, mais une mauvaise car sa légitimité, souvent contestée, risquait dans ce genre de situations de s'avérer plus handicapante qu'autre chose. Il prit néanmoins son courage à deux mains et, plutôt que de suivre le cyborg, décida de confronter frontalement ces deux réfractaires.
-Vous craignez Grand Line ? -Si on craint Grand Line ? Mais t'es con, ma parole ? -Rob, calme. Il y est pour rien. Et ouais, Ito, on craint Grand Line... Comme la majorité des gens des Seas Blues. On serait inconscients ou complètement fous, sinon. -Mais... Pourquoi ? Je veux dire.. Il y a Marineford, les amiraux... C'est sûrement l'endroit où les gouvernementaux ont le plus de chance de bien s'en tirer...
S'il avait déjà prononcé ces paroles avec hésitation, comme s'il cherchait à s'en convaincre lui-même, l'adolescent comprit bien vite qu'il avait fait une bêtise en les débitant : Rob éclata d'un rire mauvais et narquois avant de lui répondre avec franchise.
-Ben ouais, c'est connu. T'iras le dire à Centes, à Jonas, à Konan, et à toutes les saloperies qui pullulent et pourraient nous annihiler d'un claquement de doigts. Ils seront ravis de l'apprendre. -Excuse-le, Ito... C'est juste que... Les amiraux eux-mêmes sont en difficulté, là. Faut pas se leurrer, la marine, c'est plus ce que c'était. Alors peut-être qu'on s'améliore ou qu'on est pas encore dans une situation critique mais... Si on croise un Supernova, y a peu de chances qu'une myriade de renforts vienne nous soutenir. -Combattre pour la justice, vaincre des criminels, sécuriser des Royaumes, tout ça c'est très bien, j'dis pas. Je me suis engagé pour ça. Pas pour courir au suicide. Je me suis marié y a six mois, Sophia m'a dit qu'elle attendait un gamin... J'ai pas envie de crever la gueule ouverte sans l'avoir vu. -Mais on ne va pas crever comme ça, on est entraînés et... -Minute, Ito. Tu es entraîné. Le colonel aussi. Vous êtes costauds, carrément costauds. Vous allez sûrement survivre, ouais. L'homme d'acier et le petit génie... Vous êtes faits pour marquer l'histoire, carrément. Mais dans les légendes, on se souvient toujours des amiraux et des vices-amiraux. Pas des cadavres de leurs subordonnés. Jamais. Donc tu m'excuses si cette nouvelle m'a refroidie, j'ai clairement pas ton tempérament. J'vais écrire une lettre, avant d'être trop... mort pour le faire. -Désolé, Ito...
Le sourire navré de Math ne parvint à soulager le cœur en peine d'Ito, qui ne savait que penser précisément de ce déferlement d'angoisse et d'incertitudes. Tout ce qu'avait dit Rob était vrai, il devait l'admettre : les dangers étaient palpables, et il était quasiment certains que tous n'y réchapperaient pas. Cruellement, le jeune épéiste avait plusieurs fois eu affaire à des batailles où un bon nombre de ses collègues avaient trouvé la mort... Ces images, qui l'avaient durablement marqué et continuaient de le hanter chroniquement, il ne pouvait les nier et voyait d'ores et déjà les cadavres sanglants de Rob et de Math parmi les montagnes d'autres. S'il avait un certain grade, le vampire comprit d'instinct que son inexpérience ne lui facilitait clairement pas la tâche en l'occurrence : il ne savait quels mots prononcer pour soulager les peurs de ses subordonnés. Il se contenta de baisser la tête, abattu, avant de pivoter pour rejoindre Nathanaël et les autres. Cette altercation, il risquait de la ruminer encore un bon moment...
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Dim 5 Nov 2017 - 21:16
Karma is a bitch
Arrivée sur le pont, devant Shigo Ike, la jeune femme remarqua qu'elle avait eu tort de lui demander qui il était. Elle aurait simplement du l'arrêter et le mettre au bagne, ne serait-ce que pour lui inculquer quelques notions de politesse. Il lui rappelait ces hors-la-lois qu'elle côtoyait si souvent. C'était des personnes vulgaires et abjectes, qui ne faisaient que ce qui leur plaisait sans prendre en compte la Justice. Elle était comme ça, elle aussi, mais comme c'était pour le boulot, c'était justifié. Un sourire crispé sur le visage, elle voulut reprendre la parole devant le ton dédaigneux qu'avait employé le super-héro.
- Pas moins limité que toi, en tout cas, fit remarquer l'agente du Cipher Pol en haussant les épaules. Je vois que vous avez de drôles de fréquentation, Colonel.
Elle n'avait pas besoin de fouiller dans leurs cerveaux pour savoir qu'ils n'étaient pas amis-amis. Il suffisait de regarder l'expression du marine pour ça. Enfin bon, il disait avoir ramené un pirate et elle était curieuse de savoir ce qu'il en était. Il disait peut-être la vérité, et elle l'avait peut-être accusé trop vite. Après tout, son pouvoir semblait déconner sur lui... S'approchant de l'homme évanoui, elle se saisit d'un seau à ses côtés rempli d'eau froide, sûrement dans le but de laver le pont. Elle l'aspergea avec, d'un coup d'un seul.
- Aaaah, fit-il en se réveillant. Mon rhuuuuum !
Première remarque, ça commençait bien. Le rhum, la boisson des pirates. Enfin ça et le saké. Pour la demoiselle, ce n'était cependant pas une preuve suffisante. Elle laissa le Colonel et le guignol à leurs retrouvailles, en tout cas assez longtemps pour interroger celui qu'il avait ramené. Peut-être croirait-il qu'elle lui pique sa proie... Sortant un marqueur indélébile, elle écrivit sur le bras de cet homme saoul : « Propriété du super-zéro » et le reposa lourdement sur le sol. Sidéré par cette marque, il mit un temps avant de dire d'une voix lente et pâteuse :
- Mais qu'est-ce que j'fais là, moi ? J'suis un honnête homme...
A ce mensonge, une dizaine de souvenirs vinrent heurter sa mémoire. S'il n'était qu'un ivrogne, il avait déjà frappé un animal sous le coup de la colère – et celui-ci s'était révélé être un ours qui l'avait coursé dans toute la forêt -, il s'était déjà envoyé en l'air dans une ruelle avec une prostituée, avait créé une situation bien inconfortable en volant une bouteille de rhum dans un magasin. Des délits mineurs. Ah, et il avait vu... Le sang de Lidy se glaça tandis qu'elle se relevait brusquement. Elle déglutit. Prenant le marqueur indélébile, elle alla à l'instinct sur ses recherches et dessina au sol un emblème. Celui d'une organisation criminelle qui avait assez peu fait parler d'elle, mais suffisamment pour que le Colonel puisse savoir de qui il s'agissait : Némésis.
- Cela vous dit quelque chose ? J'ai entendu une rumeur disant qu'ils étaient présent sur South Blue récemment... - Oh, c'est les copains de boissons, ça ! À la taverne... On s'amuse bien...
Se tournant vers le Colonel, la demoiselle lança sur un ton inquiet :
- Ce n'est pas bon signe. Les rapports indiquent qu'ils devraient avoir quitté la mer, Colonel.
Elle s'arrêta un instant, dubitative. Pourquoi n'avait-elle pas été mise au courant que son frère était encore là ? Après tout... Après tout, c'était son visage qu'elle avait vu dans les souvenirs de cet ivrogne.
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Lidy Olsen
Shigo Ike
Messages : 1243
Race : Humain
Équipage : Lui-même
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Lun 20 Nov 2017 - 15:46
"Un dernier pas avant de rentrer dans le grand bain."
Alors que le chasseur de primes le plus timbré de ces mers avançait en direction de la cabine, la remarque cinglante de la gamine en CP vint lui chatouiller les oreilles. Mais c'est qu'elle ne s'avouait jamais vaincue, la petite peste ! Qu'à cela ne tienne, elle allait gouter à sa spéciale... une arme affinée et peaufinée de générations en générations dans sa famille, arrivée à maturation et à l'apogée de sa gloire lorsqu'elle fut transmise à un trublion de première: lui. La nature de cette ogive de destruction massive ? La répartie, mon p'tit. Et Ike était tombé dedans depuis qu'il était gamin, au cirque, alors qu'il faisait pleurer les sales gosses, rougir les mégères et qu'il choquait les grands mères.
Il fit craquer sa nuque, se retourna lentement - pour l'effet dramatique - ... lorsque soudain :
- Tiens donc, comme on se retrouve.
Wade se retourna d'un bloc - pour l'effet de surprise dont il était victime... dammit ! - et gratifia son interlocuteur d'un très distingué « Heing ? », avant de reconnaitre Cable. Nice ! Si c'était lui l'officier qui chapotait tous ces branquignoles, ça allait tout de suite être plus simple. Son humeur massacrante se volatilisa, tandis que le très soupe au lait bonhomme qui servait super héros à la plèbe locale se fendit d'un sourire étincelant. Aussi étincelant que difficilement discernable derrière son masque de cuir, mais ce n'était qu'un détail. Il empoigna la paluche de son nouveau pote et la serra vigoureusement avant de répliquer :
- Ike. Shigo Ike. Mais tu peux m'appeler Shishi si tu veux, je ferai pas... de chichi ! Haha ! Get it ? Hum... Bref. J'ai plein de trucs à te raconter !
Sa recherche frénétique d'une oreille attentive terminée, l'énergumène posa sans ménagement le présumé pirate sur le pont du bateau, tandis qu'il commençait à tailler la bavette avec le responsable du navire. À grand renforts de gestes, braillements et blagues incompréhenssibles pour n'importe qui de sensé, Ike tenta de lui résumer l'épopée épique pour que Tara, la reine de la mode, ne l'aide à rendre réel son rêve de gosse : la confection de son costume !
- Enfin voilà, termina-t-il. Je suis venu parce que durant ma quête pour aider Tara, j'ai trouvé "Er" - apparemment c'est son nom ? - et que ce débile m'a avoué que c'était un pirate. Du coup, en bon super héros, je vous l'amenais pour...
Soudain, la voix de la gamine le coupa dans ses explications. Une veine commença à battre sur sa tempe, car la petite diva commençait à les lui mettre dans un presse agrumes à force de faire comme si elle était le centre de l'attention. Y'en avait presque plus pour lui, du coup ! Enfin bref. Il allait lui retourner un savon, lorsqu'elle lui apprit quelque chose qui l'intrigua. Er était un indic' ? Relié à une bande bien plus dangereuse et qui avait fait semblant de se tirer de South Blue pour mieux agir en douce comme une belle tripotée d'enflures ? Wow... il avait mis le doigt sur quelque chose de gros ! C'était ça, le talent, le vrai !
« T'as surtout eu un énorme coup de bol, ouais ! », le ramena sur terre Wilson. « Ils sont pas obligés de le savoir... », tenta de glisser mentalement Wade. « La justice doit rester droite et pure ! », s'insurgea Chuu. « Mentir à un officier est une honte ! »
Et avant que quiconque ne puisse l'en empêcher, la petite couturière se mit au garde à vous et lança d'une voix un peu plus aigue :
- Colonel, je tiens à m'excuser de ce quiproquo. J'étais seulement au courant qu'il s'agissait là d'un forban. Qu'il puisse nous conduire à une bande plus importante ne tient qu'à la chance ! Cela dit, c'est une bonne occasion de faire justice sur ces terres !
« Dumbass... », l'insulta Wilson. « Faillotte ! », rajouta Wade. « Pour une fois qu'on pouvait avoir l'air malins ! »
Le chasseur de primes se gratta l'arrière du crane en lâchant un petit rire gêné, avant de tenter de rattraper le coup :
- Mais bon... c'est quand même super bien joué ça ! Non ? Alors euh... hum... Tu pourrais ne pas gribouiller sur le pont par contre ? Ça donne du boulot aux mousses pour rien et c'est pas super réussi ton... ton...
Après un instant d'hésitation, à cligner des yeux d'un air con, Ike se tourna vers la petite pimbêche et lacha un :
Ike retrouve Nathan avec plaisir, il lui résume la confection de son costume et troll un peu Lidy.
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Shigo Ike
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Mar 21 Nov 2017 - 0:53
Why am I better than you ? Because I am like a machine, flawless.
Si dans sa prime jeunesse le jeune colonel avait toujours réussi à se faire apprécier de ses petits camarades, parce qu'il se sentait proche d'eux et qu'il partageait leurs craintes et leurs aspirations, il sut dés sa promotion au grade de commandant que cette situation ne pourrait pas perdurer malgré tous ses efforts. Un leader pouvait tout faire pour rester proche de ses hommes, dans leurs cœurs comme dans leurs esprits, mais au final il était amené à s'élever au-dessus de ses subordonnés et à s'en éloigner par la force des choses. Il y avait ceux qui accueillaient à bras ouverts cette séparation pour jouir de leur nouvelle position et il y avait ceux, comme Nathanael, qui n'étaient pas aussi à l'aise que cela avec ce nouveau rapport de force. Bien sûr qu'il aurait aimé rester proche de chez hommes, bien sûr qu'il aurait aimé que chaque matelot veuille le voir pour lui faire part de ses moindres doutes mais ces récentes promotions avaient fini par créé une séparation entre le boxeur et le reste de l'équipage. Cesserait-il ses efforts pour autant ? Bien sûr que non, s'il voulait être efficace et performant il devait s'assurer de pouvoir compter sur ses hommes et inversement. Il n'irait pas au combat avec quelqu'un en qui il n'avait pas pleinement confiance, mais en même temps il serait bientôt forcé de se faire une raison : il n'était plus leur camarade de chambrée, il était leur patron et à ce titre la camaraderie avait été supplantée par le respect de l'autorité.
Le mieux qu'il pouvait faire à l'heure actuellement était de se servir de ses officiers et sous-officiers comme lien entre lui et le reste de l'équipage, ce n'était pas une idée qu'il appréciait particulièrement mais il n'avait plus vraiment le choix. L'espace d'un instant le boxeur se surprit à se demander quel genre de leader était son géniteur, regrettant de ne jamais lui avoir posé la question, avant de se raviser. Quelle importance ? Le petit garçon voulant ressembler à son père était mort depuis bien longtemps, laissant place à un guerrier de métal peinant encore à trouver sa place au sein de ce monde ainsi que de la marine. La question à se poser n'était pas quel leader était son père, mais bien quel genre de leader il voulait être. Il le savait, il avait toujours mené ses hommes en montrant l'exemple et sa témérité était le carburant dont ils avaient tous besoins pour continuer d'avancer au mépris du danger. Il voulait être un officier aimé de ses hommes et craint de ses ennemis, il voulait être un combattant qu'on accompagnerait volontiers jusque dans les flammes de l'enfer, il voulait être un modèle de courage et de justice. Plus facile à dire qu'à faire, hein ? Il avait été réduit en pièces détachées plus de fois qu'il ne l'avait souhaité et, même s'il était de nouveau sur pieds à chaque fois, cela ne présageait rien de bon pour la suite.
Un leader se devait d'être solide, un leader se devait d'être force et cela commençait par prendre des décisions difficiles. Qui était au courant de ses déboires sur Grand Line ? La jeune espionne probablement mais ce devait être à peu près tout, presque personne ici ne comprenait à quel point l'idée de retourner sur Grand Line lui était aussi horrible que douloureuse. C'était sur cette mer qu'il avait véritablement tout perdu. Famille, amis, mentor et humanité : Grand Line lui avait tout pris.
Il était plus que temps d'affronter ses peurs, à présent. Il n'avait que trop repoussé l'échéance.
L'arrivée du chasseur de prime rajouta un peu de piment à la situation et, écoutant l'histoire du chasseur et de la création de son costume avec une certaine attente, hochant régulièrement la tête en signe d'acquiescement, son attention fut clairement accaparée par les dires de la demoiselle. Si le jeune homme ne savait pas que Nemesis était l'organisation qui lui avait mis une rouste, quelques semaines plus tôt, il savait que c'était un groupe criminel qui se faisait assez discret mais était bel et bien présent sur les blues. Fronçant les sourcils face à cette révélation, Nathanael exigea d'un ton ferme que le poivrot donne la dernière position connu des membres de ce groupe sur cette île. Ce n'était peut-être qu'une obscure rumeur, peut-être rien de plus qu'une perte de temps, mais il ne pouvait pas quitter cette île sans s'assurer d'avoir extrait cette tumeur maligne si elle était bien présente. Se tournant vers le jeune bretteur et le chasseur de prime, Nathanael lança :
« Sergent-chef, préparez-vous : nous partons en chasse. Ike, seras-tu des nôtres pour cette fois, encore ? »
Nathanael n'avait qu'une piètre opinion des chasseurs de primes, rien de plus que des charognards à bien y réfléchir, mais Ike s'était montré très utile et tout aussi capable quelques jours auparavant. Sa profession n'était peut-être pas honorable, mais il avait au moins le mérite d'être redoutable. Se tournant ensuite vers la demoiselle, prenant acte des informations et rumeurs sur cette organisation Nemesis, le colonel lui demanda :
« Si vous ne désirez pas vous joindre à nous je comprendrai, auquel cas je laisserai l'équipage entre vos mains. Le temps que nous revenions. »
Attendant une réponse de la demoiselle, se préparant à apprendre qu'elle souhaitait rester loin des combats, le colonel s'avança vers le poivrot afin de récolter les informations nécessaires afin de traquer les membres de Némésis présents sur cette île. C'était peut-être une pure perte de temps, mais il devait en avoir le cœur net.
Le jeune Nabeshima n'eut guère le temps de se remettre des émotions générées par le dialogue mené avec les deux matelots du navire : il était tout juste retourné auprès de son supérieur et de la garce qui leur servait de nouvelle alliée qu'il se trouva à nouveau plongé au beau milieu d'une situation obscure et dont il ne cernait pas forcément tous les tenants et les aboutissants. En premier lieu, il remarqua un nouvel arrivant, qu'il se souvenait vaguement avoir déjà vu, de loin, sans trop savoir quand et pourquoi. Il n'y prêta finalement qu'une attention très modérée, puisque ce dernier semblait connaître le colonel et que le haut-gradé semblait avoir la situation bien en main. Il s'attarda en revanche davantage sur Lidy qui, se con côté, semblait questionner sans relâche une espèce de poivrot dont l'esprit était encore manifestement embrumé par quelques vapeurs d'alcool. Il demeura sur ses gardes, n'appréciant guère la compagnie des alcooliques, foncièrement connus pour leurs comportements parfois hasardeux et changeants, et songea avec lassitude que la carrière de marine qu'il avait décidé d'entreprendre quelques années auparavant était à la vérité bien plus semée d'embûches qu'on n'avait jamais su le lui dire. On faisait miroiter aux gamins des histoires de batailles gagnées d'avance ou de héros extravagants qui sauvaient toujours la situation in extremis, on leur parlait évidemment de sérieux et de raison mais également du bleu azuré de l'océan et de la chaleur des embruns marins, mais rarement de la tension chronique qui rongeait la nuque de l'adolescent sans relâche depuis quelques semaines. Ito avait l'impression de passer de leçon d'humilité en humiliations à chaque fois qu'ils décidaient de tenir tête à un groupe de criminels pourtant en apparence banal et modeste... Il était plus que fatigué, et remarqua à cet effet qu'il n'avait pas encore eu le droit à de réels congés, exception faite de ses périodes de convalescence et de remise en forme obligées à la suite de chaque déboires. Changer d'air, même très temporairement, pourrait lui faire le plus grand bien... Mais il lui fallait avant toute autre chose faire honneur aux enseignements dispensés par Amélia, qui se démenait pour lui apprendre les bases approfondies du maniement des armes blanche et de l'utilisation de ses gênes vampiriques. Oui, il devait attendre un constat positif de la part de sa nouvelle maîtresse avant de songer au repos qu'il méritait pourtant. Chaque soldat se donnait un mal fou pour assurer l'omnipotence du Gouvernement Mondial, en ces temps troublés et tumultueux... Il devait les imiter, à tout prix.
Son supérieur semblait par ailleurs partager la même opinion : lorsque la présumée présence d'un groupuscule criminel fut soulignée par Lidy, le cyborg massif prit la décision de mener des investigations plus en profondeur afin de s'assurer de la véracité de cette hypothèse. Sans plus attendre, Ito troqua son inquiétude et ses craintes contre son dévouement et son abnégation habituelles : il se mit au garde-à-vous et, formellement, répondit à l'annonce de ces nouvelles péripéties.
-Bien, colonel Armstrong ! Je vais de ce pas chercher la commandante Satochi !
Après tout, elle était une marine avant d'être une vampire, et avoir droit à son soutien directement sur le champ de bataille aurait à la fois un côté réconfortant et formateur qu'il ne pouvait que rechercher avec obstination... Le colonel n'avait pas toujours l'occasion de couvrir son petit protégé, comme les précédents exemples l'avaient bien durement et péniblement démontrés, et un autre soutien de taille pouvait par ailleurs s'avérer nécessaire pour canaliser ses accès de rage incontrôlables. Il espérait simplement que la créature qu'il hébergeait en son for intérieur ne causerait pas de dégâts trop importants si elle avait à resurgir au beau milieu d'un conflit... Même s'il adressait une confiance aveugle à ses deux supérieurs pour le mettre hors d'état de nuire si l'obligation s'en faisait ressentir. L'adolescent prit donc le chemin des cales, où il avait abandonné la bretteuse un instant auparavant. Il mit instinctivement les doutes de Rob et de Math de côté, considérant qu'il ne pouvait pas se laisser déconcentrer par les craintes de ses subordonnés qui, a priori, n'auraient pas à être fondées avant a minima quelques heures. D'autres difficultés pouvaient encore survenir à leur encontre avant de franchir Red Line, à en croire la mine presque terrifiée de l'agente du CP6...
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Lun 18 Déc 2017 - 21:39
Karma is a bitch
L'agente en formation ferma ses traits devant l’œil un peu hagard, un peu bêta du chasseur de prime caché derrière un masque. Il ne lui était ni agréable, ni bienveillant, c'était donc un peu faute de moyens qu'il semblait mener la danse à coup de petits pics bien placés. La langue bien fourchue, il tenta même de lui faire regretter de lui avoir rétorqué quelques vacheries, mais elle s'abstint de répondre à son tour : ce serait sans fin si elle prenait le temps de lui renvoyer la balle. Avec un long soupir, elle se concentra sur le Colonel Armstrong, et lui adressa un sourire à moitié crispé. Elle finit par lâcher d'un ton sec :
- Si toutes vos connaissances sont comme cela, Colonel, je ne serais pas ravie de les connaître...
Elle se contenta de jeter un nouveau regard de dédain à l'homme en question, et se retourna vers le navire. Si elle restait ici, elle aurait moins de risques de tomber sur son frère, et donc de faire des bourdes. C'était une opportunité qu'elle ne pouvait pas refuser, et elle s'en saisirait avec brio. Avec un nouveau sourire crispé, elle se tourna vers le maître à bord et acquiesça à sa proposition. Elle rajouta à l'adresse du fameux « Chichi » :
- Si tu es aussi insouciant que mal habillé, il vaudrait mieux que tu changes de métier. Les chasseurs de prime se font souvent maltraités ces derniers temps...
Ce n'était pas une menace, mais elle n'appréciait guère la situation dans laquelle il l'avait mise. Rapporter cet homme l'avait poussée à vouloir jouer les justicières. Il s'agissait là d'une simple erreur de sa part qu'elle ne recommencerait pas. Se terrant dans le silence, elle laisserait le Colonel, le Sergent-Chef et le fameux chasseur de prime s'en aller avant de s'en retourner sur le pont pour observer l'horizon. Elle était « responsable » du navire, mais elle ne comptait pas fuir. Son regard porta vers l'horizon : plus loin, la personne qui l'avait poussée à rejoindre le gouvernement mondial attendait de ses nouvelles.
Elle n'en donnait pas. Elle n'en donnait que lorsque l'information pouvait s'avérer favorable... pour les civils. S'ils pouvaient être sauvés d'un conflit, elle estimait qu'il pouvait y avoir un véritable gain pour les deux camps : alors elle faisait le choix de trahir la confiance d'un supérieur quelconque, souvent au mépris de la victoire de ses alliés hors-la-lois. Il aurait fallu qu'elle passe dans une autre branche du Cipher Pol pour obtenir quelque chose de plus intéressant, ou qu'elle monte en grade... C'était donc cela son prochain objectif. Monter en puissance. Il lui fallait mettre la main sur quelque chose qui permettrait de faire croupir un marine sous les barreaux d'Impel Down. Une mission quelconque ferait sûrement l'affaire.
Avec un œil vitreux et le pouls assez rapide, elle s'imaginait déjà Agente du Cipher Pol 6. Puis la tension retomba brutalement lorsqu'elle entendit les bruits de pas derrière elle sur le navire. Brusquement, un frisson la parcourut. Elle sortit son arme de service, visa la personne en face d'elle et... se retrouva face à un simple marine qui venait passer la serpillière. Déglutissant, elle rangerait son pistolet.
- Je... J'ai été surprise, excusez-moi.
S'excuser... Comme si c'était dans ses habitudes. Elle s'attendrissait trop. D'un mouvement vif, elle se dirigea vers sa cabine, en sortit quelques documents et les potassa. Il lui fallait des réponses... Et vite.
City pub
Je sors du RP (Même si c'était court, c'était marrant de lancer quelques piques à Shishi !)
Lidy Olsen
Shigo Ike
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Dim 14 Jan 2018 - 18:09
"Petit peton !
Et petit patapon !"
- Un peu mon n'veu !
La réponse à l'interrogation de Cable n'avait pas trainé. Après avoir été mouvementé sur Trader et avoir prété serment auprès de Tara pour aller sur Grand Line et lui récuppérer LA solution... il ne pouvait pas se débiner. En tant que super héros, botter tous les vilains culs qu'il croiserait sur son chemin demeurait primordial, aussi louable que soit sa quête d'aide transgendiesque auprès de la reine de la mode ! Il s'était un peu éloigné du sujet là... On en était où déjà ? Ah oui !
- BOTTAGE DE CULS POUR LE BIEN ! scanda le chasseur de primes sans crier gare.
Les deux poings dressés au dessus de la tête dans une pose cauchemardesque pour tous ceux qui n'avaient pas été sages, le père noel version pour attardés allait les faire dérouiller sec ! Ike ne releva même pas que la petite de CP se dégonflait comme la petite fi-fille à son papounet qu'elle était. Il aurait d'ailleurs été étonné si elle avait suivi l'appel aux armes ! Pis, sérieux, Cable était un bon papa alors il ne l'aurait pas permis ! Anyway. Il allait laisser couler lorsqu'elle osa... oui OSA l'impensable : critiquer son trésor... son costume. Son oeil gauche fut pris de soubresauts tandis qu'il tentait de ne pas ramener sa main vers l'arme contondante la plus proche... non. Il devait être l'adulte, celui qui terminerait le plus intelligemment la discussion en restant sobre et mature.
- C'lui qui l'dit qu'y est !
Damned...
Pestant contre son manque de retenue - une première dans sa vie - Ike se tourna vers le paternel de cette petite harpie et comprit la manoeuvre : interroger le pirate pour remonter jusqu'à ses confrères ! Malin. Lui-même maitrisait bien l'art de l'interrogatoire, on l'avait même supplié d'arrêter de parler, quatre fois. C'était dire ! Mais c'était le bateau de Nathan, alors il n'allait pas lui ravir l'honneur de faire parler l'autre tache aussi imbibée de rhum que le sol d'une taverne. Et, comme il était toujours pris d'une furieuse envie de dire ses quatre vérités à l'autre petite peste, il préféra prendre un peu d'avance et s'éloigner avant de craquer.
- Oi, Cable ! Je pars un peu devant pour repérer les lieux ! On se retrouve sur place. Dans le doute, suis le bordel ambiant, je devrais pas être loin !
Sur ces paroles étonnament pleine de lucidité, le chasseur de primes s'avança fièrement vers la terre ferme. En passant devat Tic et Tac, il leur ordonna de garder l'Ike-O-Mobil', ce à quoi les deux dégénérés amphibiens répondirent d'un salut militaire aussi loufoque qu'improvisé. D'un soupir, le super héros coinça les mains dans ses poches avant d'avancer d'un pas résolu.
« T'es moche, t'es méchante et ta mère t'habille mal ! », s'écria-t-il soudain en pensée. « Voilà ce que j'aurais dû lui dire ! »
Tout à ses problèmes mentaux nombreux et... vraiment nombreux en fait, Shigo Ike s'avança donc au milieu des batisses entre lesquelles courraient des ruelles mal pavées. Les arbres poussaient ici ou là, laissant leurs racines retourner les pierres et rendre les rues impraticable pour toute sorte de roues. Les batiments ne dépassaient pas deux étages et s'étalaient au petit bonheur la chance depuis le port jusqu'à une colline au loin, tandis que quelques reliefs naturels venaient bloquer l'avancée de la situation sur la gauche de son champ de vision. Soudain, il passa devant un arbre avec un gamin coincé en haut. Quelques pas plus loin, Ike stoppa, se retourna et cligna des yeux, deux fois, avant de lâcher :
- Tu joues à chat perché, gamin ? - Non... pleurnicha ce dernier. J'arrive pas à descendre...
Tandis qu'Ike s'approchait pour aider le mome, ses yeux se posèrent sur un jouet en bois qu'il ramassa.
- C'est un super petit chien que t'as là ! déclara Ike, d'un oeil expert. - Je voulais le récupérer. Parce qu'un méchant monsieur l'a jeté dans l'arbre... mais... mais j'ai... - Okay, okay. T'inquiète bonhomme, c'est ton jour de chance ! T'es tombé sur un super héros qui va te sortir de là ! - Un vrai de vrai ?! - Bien sûr !
Il l'aida à se tirer de ce mauvais pas et, une fois le petit blondinet pas plus vieux que huit ans sur le plancher des vaches, Ike lui rendit son jouet avant de reprendre leur discussion :
- Comment tu t'appelles bonhomme ? Et où sont tes parents ? - Masao et... et... Je sais pas !!! pleurnicha-t-il soudain à grand renforts de cris.
Embarassé, le super héros se mit accroupis pour le consoler d'une main malhabile, tapotant son crane en lâchant des « Là... Là... C'est rien... ». À peine le gamin venait de se calmer et de renifler sa morve, qu'une femme énorme débarqua et tenta d'assommer le chasseur de primes ! Mais, vu qu'il était fortiche, il l'avait senti venir :
- Tekk... OUILLE !
Un crac sonore retentit alors qu'une bosse commençait à pousser sur le haut de son crane. Il oubliait sans cesse que ce foutu grand père de la marine lui avait appris une technique inutile ! « Tekkai » mes fesses, ouais ! Se massant l'arrière du crane, Ike regarda la mine médusée de la jeune femme, sa branche d'arbre brisée nette.
- Vous êtes la maman, je suppose ? Y'a des façons plus sympas de dire bonjour, vous savez ? - Qu... Quoi ? Mais..; - Maman, c'est un gentil ! Regarde il m'a aidé a descendre et m'a rendu Spooki ! - Spooki ? releva Ike.
Le garçon le regarda comme si son sauveur était un demeuré, fine intuition que celle de la jeunesse :
- Bah, le chien ! - Ah oui. Evidemment... Hum... Et bin, ravi d'avoir fait ta connaissance Masao ! Fais plus attention à l'avenir ! - C'est pas ma faute... c'était le méchant monsieur ! - Pour sûr qu'il devait être méchant, ouais... Bon, sur ce.
Ici, Ike se racla la gorge et lança d'un ton sérieux :
- Super Héros en action, vous pouvez circuler, citoyens.
Le couillon de service se fendit d'un petit signe de la main à la maman confuse et au petit Masao aux anges d'avoir vu un vrai super héros, avant de reprendre sa route. Et il se remit donc en marche vers... Il ne savait trop où. Broaf ! L'ile n'était pas si grande, il trouverait rapidement !
« Trouver quoi ? », hasarda Chuu mentalemet. « Don't question greatness. », répondit Wade pour noyer le poisson.
Why am I better than you ? Because I am like a machine, flawless.
Ayant une assez bonne mémoire l'Armstrong se rappelait très bien de toute les branlées prises au fil des ans, celles-ci étaient toutes marquées au fer rouge dans son esprit mais certaines restaient plus douloureuses que d'autres. Il se rappelait notamment de la toute première rouste reçue au moment de l'arrivée du jeune Ito à ses côtés, tous deux étaient tombés sur deux mystérieux adversaires qui n'avaient pas eu la moindre difficulté à leur mettre une correction dont il se souviendraient encore dans dix ans. À l’époque ces individus ne s'étaient pas présentés comme étant des membres de l'organisation Némésis. Aussi, en ayant vent de la présence d'une telle organisation sur cette île, Nathanael ne fit pas du tout le rapprochement entre cette menace potentielle et la rouste mangée quelques mois plus tôt. Il n'avait donc pas la moindre idée d'à quel point les crapules présentes sur cette île pouvaient être redoutables, mais cette ignorance ne le fit pas reculer pour autant. Les systèmes révisés et les mains le long de son corps, Nathanael descendit de son navire suivi de près par le jeune épéiste et certainement son nouveau mentor. Ils commenceraient à arpenter la ville en quête d'informations, laissant traîner leurs oreilles çà et là tout en se dirigeant vers la taverne désignée par le malheureux de tout à l'heure. Ces crapules étaient-elles encore sur place ? Il en doutait vraiment mais serait fixé d'ici quelques minutes. À quelques kilomètres de là, dans une taverne qui sentait la sueur et la pisse, deux individus sortaient du lot des pochtrons habituels.
Gina (?), Kruze (?)
« Bon, il branle quoi ? J'ai pas toute la journée. »
« Un peu de respect, blanchette. Il conclue le deal, laisse lui le temps. »
« Blanchette ? Non mais tu vas calmer tes miches, Ginette. Je râle si je veux. »
« T'as de la chance que... »
« Que quoi ? Tu veux me faire peur avec tes jouets ? Oublie pas qui a gagné la dernière fois. »
Nul ne savait qui était ce duo à la langue bien pendue mais leurs armes accrochées à leurs ceintures respectives en disaient suffisamment pour dissuader n'importe qui de leur chercher des crosses. En vérité ce duo était là depuis quelques dizaines de minutes et à peine et, si le barman comptait bien, ils en étaient à leur quatrième prise de tête, preuve que leur patience n'était qu'extrêmement limitée. Combien de temps allaient-ils encore devoir attendre leur patron ? Ce n'était pourquoi qu'un simple deal, qu'un simple achat de main-d’œuvre servile: rien qu'ils n'aient pas fait des centaines de fois auparavant. Pourquoi étaient-ils tous rassemblés ici, d'abord ? Ce n'était qu'une transaction routinière, rien qui nécessite la présence de plusieurs sous-officiers. Bah, de toute façon ils n'avaient guère leur mot à dire, c'était leur boss qui avait toujours le dernier mot. Bien entendu leurs échanges musclés gagnèrent en intensité comme à chaque fois et, bientôt, leurs insultes ne manqueraient pas d'être entendues depuis la rue juste devant. Mais qui s'en souciait ? Tous ici n'étaient que des moutons, regardant leurs pieds en marchant, ne haussant jamais le ton. Nulle personne ici n'oserait interrompre le duo. Personne.
Gina lvl ??? Kruze lvl ??? Les autres seront introduits certainement au tour suivant
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Sam 17 Mar 2018 - 11:24
Gambit Decima
Avec Jugement et MJ.
Ses pas le portèrent bientôt jusqu'à la commandante Satochi qui, de son côté, avait pris la peine de ranger quelque peu la salle d'entraînement improvisée des deux vampires, au fin fond de la cale. Inquisitrice et interrogative, elle leva son regard vers le jeune homme comme pour lui demander silencieusement de la renseigner quant à ce que le maître des lieux avait bien voulu lui communiquer. Lui, de son côté, se contenta de se rapprocher quelque peu avant de prendre la parole sommairement et sobrement, montrant bien malencontreusement son manque de détermination et de volonté : la situation l'impressionnait, et le fait d'être confronté à nouveau à une organisation qui avait été capable de les maîtriser sans peine n'était pas pour le réjouir, quand bien même ils avaient réalisé de grands progrès et que la vampire allait, cette fois-ci, fort probablement œuvrer à leurs côtés pour leur fournir un coup de main.
-On va descendre sur cette île pour trouver des criminels... De l'organisation Nemesis. -Je vois. Tu t'en sens capable ? -P...Pardon ?
Ça n'était pas vraiment une interrogation qu'Ito avait l'habitude d'entendre depuis qu'il était entré dans la marine. En règle générale, les ordres étaient implacables et les marines n'avaient pas besoin de savoir s'ils étaient capables d'affronter les dangers qu'on leur opposait... Ils se contentaient d’œuvrer conformément aux ordres, de mettre leur force à profit sans vraiment se soucier des conséquences que leurs supérieurs devaient prendre en compte avec sagacité et pragmatisme. De fait, et puisqu'il était encore assez récent au sein du Gouvernement Mondial, ça n'était pas le genre de questions qu'il avait tendance à se poser... Même s'il n'était pas spécialement l'homme le plus valeureux du monde, ou le plus fier. Cette question, indirectement, lui remémora les craintes de Rob et de Math à propos de leur future destination : Grand Line. Les matelots ne semblaient pas se sentir seulement capable de survivre par-delà Red Line... Ce constat-ci poussa l'adolescent à se soumettre une autre question, en fin de compte ? S'était-il seulement autorisé de douter des compétences de ses supérieurs ? Pas vraiment. A titre personnel, il avait la critique facile : il était capable de se ronger les sangs pendant des jours par sentiment de culpabilité auto-critique, mais était bien moins objectif et acerbe vis-à-vis des capacités de ses supérieurs, Natanaël y compris. Peut-être parce qu'il ne se sentait pas digne d'entacher le cyborg d'une critique néfaste, quelle qu'elle fut, tant qu'il n'était pas capable lui-même de surpasser son supérieur sur le même plan... Du coup, l'idée de remettre en cause sa propre capacité à réaliser les ordres qu'on lui objectait n'aurait été ni plus ni moins que de l'insubordination, à ses yeux : cela aurait été douté de la capacité du contre-amiral Armstrong à estimer ce dont il était capable et ce qui était actuellement à sa portée. Néanmoins, le Nabeshima devait admettre cuisamment qu'il n'était pas aussi brillant et efficace que son supérieur ne pouvait bien le penser : sa jambe le lançait encore quelque peu, et il avait peine à croire qu'il pourrait s'en sortir admirablement en combat singulier sans perdre le contrôle, une fois de plus. Amelia sembla capter cette crainte potentielle et poussa un soupir en ajustant le port de son épée à sa taille avant de répondre par un haussement d'épaules.
-Ne t'angoisse pas. Je serai là pour veiller à ce que tu t'en sortes sans perdre le contrôle. Considère ça comme étant un premier test. -Très bien !
Le sergent-chef se mit au garde-à-vous l'espace d'un instant avant de faire volte-face pour s'en retourner auprès du contre-amiral, la commandante sur ses talons. Il semblait avoir récupéré un tant soit peu d'énergie et de dynamisme, et cette dernière ne pouvait qu'être satisfaite quant à cet état de fait. Le doute était mortifère, sur un champ de bataille, et elle n'avait pas nécessairement pour prime ambition celle de sacrifier le jeune Nabeshima au combat. Elle avait des plans pour lui... Il pouvait encore se rendre utile. Le duo de sabreurs vampires parvint donc bientôt à retrouver la trace du cyborg, aux côtés duquel ils quittèrent le navire en direction de la ville, conformément selon les indications du clochard-pirate qu'ils avaient pu interroger un petit peu plus tôt. Restait à savoir s'ils allaient avoir la chance de mettre la main sur les membres de cette organisme criminel... Et s'ils allaient, surtout, parvenir à triompher cette fois-ci.
Feuille de personnage Niveau: (34/75) Expériences: (187/220) Berrys: 4.013.555 B
Mar 10 Avr 2018 - 0:40
"Un dernier pas avant
de rentrer dans le grand bain."
Le super héros était en suspens. Arrêté après seulement trois pas, il se tenait le menton en proie à une intense réflexion : il était en croisade contre le mal sur cette île et devait retrouver les fameux criminels que la marine recherchait. Ça c'était le coté facile de sa mission. Le reste ? Purée, c'était aussi clair que du jus de boudin ! Où chercher ? Quelle gueule ils avaient ? Combien étaient-ils et que foutaient ils dans ce trou paumé ? Son cerveau approchait du point de saturation. Damned... Si seulement il avait...
- M'sieur le super héros ? tenta une petite voix derrière lui. - Hmm... ? répliqua sans y faire attention l'interessé. - Vous savez pas où aller ?
La remarque fit naitre une perle de sueurs sur le crane du chasseur de primes. Son premier fan... déjà déçu ? Une larme coula le long de sa joue, impuissant devant la fatalité : pour être un super héros, fallait pas être con. Il partait donc avec un handicap certain car, malgré toutes ses fanfaronnades, Wade savait bien qu'il ne brillait pas par son intellect supérieur ! Il ne brillait pas des masses tout court en ce moment, en réalité...
- Hum... C'est à dire que je réfléchis à la meilleure tactique d'approche pour... - Vous savez, le méchant monsieur il m'a dit où il allait. Alors... - Que... QUOI ?! hurla-t-il presque en se retournant d'un coup. Euh je veux dire... Oui, bien sûr. Hum... Toute aide pourrait être appréciée ! Même si... - Nan parce que vous avez l'air perdu, alors... - Oui, oui, oui ! le coupa-t-il. On sait. Bref, il est où le vilain pas beau qui a agressé Spooki ?
Voilà qu'il se mettait à parler comme un gosse lui aussi. On touchait le fond.
- Il a dit qu'il devait rejoindre deux copains dans l'auberge, c'est la seule maison qui a trois étages. Faut aller par là en comptant jusqu'à soixante, puis à gauche en comptant jusqu'à vingt. On peut pas la manquer !
« Qu'est ce que c'est que ces indications pourries ? », se demanda le trublion en pensée. « Des informations peu fiables... mais on a que ça. », lui répondit Wilson de la même manière.
Après un soupir retenu de justesse, le super héros tapota le crane de Masao avant de le remercier chaudement.
- Aller, merci mon p'tit Masao. Va rejoindre ton papa et ta maman, maintenant.
À la seconde où la phrase atteint les écoutilles du gamin, ce dernier se mit à pleurer et à courir en serrant son chien dans ses bras de toutes ses forces. Une deuxième goutte de sueur coula le long de la nuque du héros de pacotille.
- Késako ? lâcha-t-il par inadvertance. - Son père est mort l'année dernière, expliqua rapidement la mère. La marionette de chien est tout ce qui lui reste en souvenir de son père. Le petit est encore traumatisé, ça s'est passé devant lui lors d'une attaque de pirates. Essayez de ne pas faire trop de grabuge, qui que vous soyez. On a déjà assez souffert ici.
Et la femme énorme tenta de rattraper son fils en ahanant lors de sa course. De son coté, Ike se sentit con. En tout cas, bien plus que d'habitude. Il comprenait à présent l'attachement que ce p'tit bonhomme ressentait envers son chien de bois et se sentit mal à l'aise à l'idée de l'avoir fait souffrir ainsi. Il pesta contre sa langue trop bien pendue, comme rarement cela lui arrivait, puis secoua la tête : ce qui était fait était fait. Il soupira pour de bon et se concentra sur sa mission. D'un pas décidé, le chasseur de primes fêlé tenta de suivre les indications maladroites de son guide haut comme trois pommes.
Au bout de plusieurs minutes à errer, il s'avoua vaincu lorsqu'il se retrouva de nouveau devant l'arbre sur lequel était perché Masao à son arrivée. Comment pouvait on se perdre sur une ile aussi petite ?! Il décida de procéder autrement. En quelques bonds, il se percha sur le toit d'une batisse et scruta les environs pour, enfin, repérer le batiment à trois étages. Sautant de toit en toit, le ravagé du bocal finit par arriver à destination. Au lieu de foncer dans le tas comme un demeuré, il préféra étudier les lieux et attendre les éventuels renforts de la marine. Mais auraient-ils la même chance que lui pour arriver à bon port ?
Soucieux de leur réussite, Ike se creusa la tête pour attirer leur attention... Soudain, l'illumination le frappa ! Depuis sa mésaventure avec la révolution de South Blue, il avait ramassé un drole de coquillage qui émétait de la musique sur commande. Après une petite période d'adaptation il avait fini par s'habituer au musicien enregistré et, à présent, il devenait de plus en plus fan ! Sur ces bonnes pensées, il sortit le fameux audio dial et lança la lecture automatique !
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Gina (?), Kruze (?)
Alors que les deux individus continuaient à se balancer des chapelets d'insultes comme à leur habitude, sous le regard médusé de la clientèle qui n'osait pas lever les yeux par crainte d'être prise pour cible, les échanges perdirent en intensité lorsqu'une musique festive d'un goût douteux se fit entendre de l'autre côté de la porte d'entrée. Les deux individus braquèrent leur regard vers la direction d'où provenait cette cacophonie puis, fronçant allègrement les sourcils, le dénommé Kruze cracha :
« C'est quoi cette musique de merde ? »
« Qu'est-ce que j'en sais ? »
« Vivement qu'on se casse d'ici. »
Attrapant tout ce qu'il avait à sa portée, la blanchetta attrapa un verre et le balança à travers la porte à battants en espérant toucher le musicien en herbe, mais il n'en fut rien. À la place le criminel vit débarquer un colosse au visage qui ne lui était pas totalement inconnu. Le dévisageant sans gêne pendant plusieurs secondes, alors que ledit colosse ne faisait que balayer la pièce de son regard, la crapule se pencha vers sa camarade et une autre discussion débuta :
« C'est...? »
« Ouais, il y ressemble en tout cas. Dommage. Je me serais bien amusé avec lui. »
« Tu déconnes ? C'est une occasion unique. »
« On a des ordres.»
« Je les emmerde les ordres. »
Quelques mois plus tôt plusieurs de leurs camarades firent mention au duo d'une altercation contre un officier de la marine aux propriétés physiques pour le moins étranges et, si à l'épôque ce combat prit plus la forme d'une sévère branlée qu'autre chose, les deux crapules de l'épôque reconnurent le potentiel du cyborg et de son camarade épéiste également présent aujourd'hui. Si aucune instruction particulière n'avait été donnée, Kruze mourrait d'envie de se frotter à cet individu pour voir s'il avait vraiment du potentiel ou si tout cela n'était que du flan. Alors même que le cyborg rentrait dans la bâtisse, suivi de près par ses trois camarades du jour, le jeune opportuniste dégaina deux pistolets à large calibre et se leva brusquement de son siège. Avant même que sa camarade ne puisse intervenir il braqua ses deux instruments de mort sur l'Armstrong avant de lâcher :
« Désolé mon gars, c'est trop tentant. »
Une pression des doigts plus tard et une volée de balles força l'officier à se pencha en avant, présentant son épaule comme premier rempart face à ces projectiles qui, contrairement aux balles habituelles, avaient un assez fort pouvoir pénétrant. Dans cette position il ne faudra pas plus de quelques volées de plus avant que son blindage ne soit réduit à néant. Activant une nouvelle fois ses inhibiteurs de douleur, Nathanael eut tout juste le temps de tourner la tête vers Ito et le chasseur de primes pour lâcher :
« Je crois que nous sommes au bon endroit. »
Derrière le Kruze la demoiselle regarda la scène impuissant et, si pendant un instant elle pensa à fausser compagnie à son camarade, elle décida finalement de se raviser tout en dégainant de sa ceinture deux armes automatiques.
« Putain tu fais chier. Si avec ça il ne revient pas... »
En effet les coups de feu furent audibles jusqu'à l'autre bout de la ville et, intrigués par ces échanges, deux mystérieux individus bouclèrent rapidement leur transaction pour se rendre vers la source de ces tirs. Si c'était encore l'autre qui avait foutu la merde, il allait s'en manger une...
Gina lvl 29 Kruze lvl 30 J'introduis les autres au tour prochain
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Jeu 12 Avr 2018 - 10:37
Gambit Decima
Avec Jugement et MJ.
Leurs pas les guidèrent bien vite, au travers de l'austérité ambiante qui venait de les entourer comme s'il s'était agi d'une chape d'acier, jusqu'à ladite taverne où leurs ennemis semblaient apparemment se terrer. La perspective d'un nouveau combat n'en finissait plus de faire battre le cœur d'Ito qui, la gorge nouée sous l'effet de l'appréhension, tâchait de conserver sa tête froide et ses pensées acérées. Il ne devait pas céder à la panique : en plus de lui causer des torts en jouant en sa défaveur, précipitant des réactions qui pouvaient s'avérer dangereuses sinon désastreuses, il savait qu'il possédait davantage de chances de réveiller la bête qui mugissait en ses entrailles en perdant pied et en se laissant désorienter par ce combat imminent. Or, son premier objectif, ce jour-ci, allait être purement et simplement de garantir sa sécurité et d'apprendre à combattre des ennemis au moins aussi forts que lui, sinon plus encore, sans avoir à recourir à son sang bestial. Il craignait que sa jambe ne lui fasse défaut au cours des échauffourées, si ces dernières se montrait trop âpre et ardue, mais il demeurait plus confiance qu'à l'accoutumée : il avait la commandante Satochi à ses côtés pour le couvrir si la situation dégénérait à ce point. A part durant la bataille navale qui avait bien failli virer au fiasco, le Nabeshima n'avait jamais été aussi solidement encadré qu'à cet instant précis, face à une adversité croissante. Le chasseur était apparemment un peu stupide, sinon complètement dérangé, mais possédait manifestement la pleine confiance de Nathanaël : cela ne pouvait pas rien signifier. Le cyborg, de son côté, était probablement en proie aux mêmes doutes et incertitudes que son subalterne épéiste... Et il avait donc très certainement tâché d'améliorer ses propres compétences au fil du temps, de manière à se montrer toujours plus inébranlable, d'instant en instant. Amelia, quant à elle, était aussi gracieuse et preste que meurtrière une fois armée de son épée. Il le savait : face à lui, elle se retenait. Elle était à la fois plus expérimentée, plus pertinente et plus habile qu'il ne l'était. Elle allait être d'un secours conséquent, sinon capital, nul ne pouvait décemment en douter.
Et la preuve, justement, en fut apportée bien assez tôt. Ils venaient de passer le pas de la porte que de l'autre côté de la taverne, des hostilités ne tardèrent pas à être proférées à leur encontre. D'abord quelques mots, porteurs d'un bien mauvais présage, puis des mitraillettes qui furent extirpées de leurs holsters, menaçant d'abattre sur la petite troupe de la justice un véritable déluge d'acier. Si Ito était suffisamment alerte et réactif pour éviter une telle offensive ? Oui. S'il put le faire ? Non. Sa jambe le fit souffrir au moment même où il tâchait de prendre appui sur cette dernière pour se projeter sur le côté : il le savait éperdument, demeurer groupés jouerait en leur défaveur. Ils étaient plus nombreux, manifestement : pour une raison obscure, ils étaient à quatre contre deux. Ils devaient en profiter, et tâcher de resserrer un carcan glorieux autour de ces deux criminels pour leur couper toute possibilité de fuite et les forcer à la reddition... Sauf que la mobilité du vampire n'était pas à son beau fixe : il grimaça en prenant conscience de ce fait terrible. Fort heureusement, une main solide et ferme l'empoigna par le col et l'entraîna sur la droite, le jetant derrière une table qui fut retournée sèchement pour l'occasion, prenant des allures de bouclier improvisé. L'adolescent eut besoin d'un instant pour remettre de l'ordre dans ses pensées, et il se rendit compte sans peine que c'était encore une fois Amelia qui s'était montrée d'un secours salvateur... Alors qu'il s'apprêtait à la remercier, elle le coupa en lui envoyant un regard dur et des mots qui ne l'étaient pas moins, intransigeante comme à son habitude.
-Que je sois là ne t'oblige pas à commettre d'aussi stupides erreurs. -Je... -Ressens ton corps. Accepte tes faiblesses. Joue avec elles. Arrête d'agir par automatisme. Ça causera ta perte. -Bien...
Il n'était guère nécessaire de protester, le jeune sabreur en avait pleinement conscience : le moment était bien mal choisi pour se rebiffer, de toute façon. Il prit un instant pour souffler avant de reprendre appui sur sa jambe défaillante, dans une posture accroupie seulement dans un premier temps, demeurant bien à couvert derrière la table qui les camouflait tout deux. Constatant la combativité du sergent-chef, la commandante eut un sourire bref et éphémère qu'elle effaça sans plus tarder, avant qu'il n'ait l'occasion de le distinguer. Tout en parlant suffisamment faiblement pour n'être entendu que de lui, chose rendue aisée par les pétarades qui n'en finissaient plus de se montrer interminables, la Satochi indiqua au Nabeshima leur prochaine cible : ils devaient offrir à Nathanaël un soutien indéfectible pour qu'il puisse lui-même déployer son arsenal dans les conditions optimales.
-Tu as vu la jeune fille ? Occupe-toi de son pistolet droit. Je prends le gauche. -Bien !
Le but de la démarche ? Il fut bientôt éclatant. Les deux bretteurs dégainèrent et surgirent hors de leur abri tandis que les deux hors-la-loi devaient sans doute être obnubilés par le sort qu'ils espéraient réserver au cyborg et au chasseur de primes : ils fondirent à une vitesse prodigieuse droit vers la gamine. L'objectif de cette folle avancée était évidemment de porter un coup d'épée conjoint sur les deux armes : si possible, ils allaient tenter de les trancher, mais considérant le fait que la demoiselle avait l'air fort débrouillarde, les cogner suffisamment puissamment pour les écarter momentanément serait potentiellement convenable...
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Jeu 19 Avr 2018 - 22:30
"Un dernier pas avant
de rentrer dans le grand bain."
- VIVA LA VIDA LOCAAAAAAAAA ! gueulait en se trémoussant le chasseur de primes.
Alors qu'il était juste censé guider les marines grâce au grabuge, comme il l'avait promis à Cable, le fou furieux s'était mis peu à peu à se déhancher au rythme des paroles incompréhensibles de cet artiste qu'il ne connaissait pas quelque mois plus tôt. Les phrases s’enchaînaient et il montait en décibels peu à peu, perdant non seulement toute trace de crédibilité qui aurait pu lui rester mais, surtout, abandonnant sa couverture sans plus de cérémonie... Adieu la discrétion ! Mais après tout, avec lui il, n'avait jamais vraiment été question de devenir un espion remarquable... Mais plutôt un héros qu'on remarquait !
« Ah ! Je m'améliore de plus en plus en jeux de mots ! », s'écria en pensée Wade. « Tu te jettes surtout de plus en plus de fleurs pour rien, gamin... », rectifia Wilson. « Je ne réponds pas aux jaloux ! »
Ike allait reprendre ses pas de danses endiablés lorsque, soudain, il aperçut du coin de l'oeil une bande de malabars entrer dans la taverne. Juste à temps, il reconnut les uniformes de la marine et, surtout, la bouille de Nathan. Le salaud ! Il ne l'attendait même pas pour faire la fête ! D'ailleurs les autres vilains jojos non plus ne semblèrent pas vouloir donner le temps au trublion de se joindre aux festivités. À peine Ike avait-il éteint son audio Dial que des coups de feu retentirent à l'intérieur de la bâtisse ! D'un saut géré comme il pouvait, le super héros en devenir plongea vers l'entrée du bâtiment juste à temps pour entendre le sarcasme de Nathan, ce qui lui arracha un petit rire joyeux.
D'un coup d'oeil expert, le ravagé du bocal repéra des tables dressées en barrières improvisées contre les rafales de balles. La situation semblait mal engagée, les marines devaient essuyer un feu nourri de la part de deux tireurs sacrément chauds. D'ailleurs, Ike se sentait super chaud lui-même après cet interlude musical ! Ce dont tout ce beau monde avait besoin... c'était d'une diversion afin de détendre l'atmosphère ! Sans que ses colocataires mentaux ne comprennent pourquoi, Wade sauta d'un petit bond gracieux sur le comptoir avant de hurler :
- TROIS ! QUATRE !
Dans son esprit dérangé, des projecteurs s'allumèrent pour mettre en valeur la chorégraphie qu'il s'apprêtait à réaliser sur un air de percussions et de trompettes que lui seul pouvait entendre. Un sourire ravageur aux lèvres, l'illuminé total se lança dans une autre interprétation d'une chanson bien connue, tout en agitant des maracas imaginaires :
- Je suis Ikio de Cuba ! J'ai le sang chaud pour la rumba. En jouant des maracas je fais Chichekebom Chichekebom !
Ici il effectua une glissade contrôlée sur le bar tout en se déhanchant et pointa un doigt amusé en direction du couple de tireurs visés par les marines :
- Oui, c'est moi Ikio de Cuba ! La coqueluche de tous les voisins !
Le chasseur de primes descendit du comptoir et effectua plusieurs déhanchés, tourbillons sur lui même et embardées totalement imprévisibles - même pour lui - tout en se rapprochant de la demoiselle tireuse :
- La senorita elle tire, elle canarde comme ça, elle balance... Comme c'est charmant ! Plein de pimeeeent !
Après un clein d'oeil en direction de la demoiselle il lança :
- Si tu aimes le tempo, viens donc danser avec Ikio ! Et tu chanteras Chichekebom Chichekebom !
Persuadé que la jeune femme n'allait pas résister à son charme et à la musique entraînante qu'il s'imaginait de bout en bout, Ike lui tendit une main, comme pour inviter la Pakita à danser avec lui... là... à quelques métrés d'elle, au beau milieu des balles qui, s'il avait été touché durant sa représentation, ne tarderaient pas à se faire ressentir lorsque l'euphorie le quitterait d'un seul coup. Comme c'était toujours le cas avec lui.
Why am I better than you ? Because I am like a machine, flawless.
Gina , Kruze
Contrairement à son camarade toujours impeccablement habillé la demoiselle ici présente n'avait pas toujours embrassé le concept de criminalité aussi facilement qu'en ce moment, fut un temps où elle était une femme respectable mais la vie et ses obstacles en avaient décidé autrement plusieurs années auparavant. Plusieurs années qui lui semblaient être une éternité en réalité, comme si cela faisait partie d'une autre existence qui lui était désormais étrangère. Regrettait-elle ce changement ? Pas vraiment car passer de l'autre côté de la barrière lui avait ouvert les yeux sue toutes les possibilités de cette nouvelle façon de vivre, sur tout ce qu'elle pourrait accomplir et acquérir et cette seule perspective pouvait parfois lui faire tourner la tête. Certes elle n'appréciait pas trop l'autre blanchette qui était un électron beaucoup trop libre pour pouvoir être fiable, mais était-ce vraiment étonnant ? L'organisation elle-même promouvait l'individualisme et la prise d'initiative, les prises de bec n'étaient clairement pas une nouveauté mais à ses yeux l'autre bourrin à côté de lui était probablement le pire de tous. Pourquoi fallait-il qu'elle soit toujours collée en mission avec lui, cet aimant à emmerdements ? Ne pouvait-elle pas demander à être assignée à un autre groupe ? À un autre officier ? Elle pouvait mais seul son patron actuel pourrait accepter ou refuser de la laisser partir, avec peut-être quelques bleus en prime s'il percevait ce désir de changement comme une volonté de trahison plutôt qu'autre chose. Bientôt...bientôt elle tenterait...bientôt elle rassemblerait ses forces pour avoir les « couilles » de faire une telle demande car elle ne pouvait plus supporter de travailler avec pareil emmerdeur. Même selon ses propres critères il était toxique. Alors même que la demoiselle bondissait en arrière et mitraillait les deux bretteurs face à elle comme pour les tenir en respect, tactique qui ne fonctionnait qu'un temps seulement, Gina bondit sur le flanc faisant face au plus jeune des deux épéistes, avant de poser son regard sur l’autre guignol chantant et dansant l'invitant à le rejoindre dans cette danse endiablée. Non mais était-il juste très confiant en ses propres capacités ou carrément stupide ? Inconscient de la situation dans laquelle il se trouvait ? Si la criminelle préférerait la première possibilité, celle-ci lui conférant un plus gros challenge elle craignait que ce crétin ne tombe dans la catégorie des inconscients. Dommage.
Alors qu'elle était sur le point de braquer l'une de ses armes sur l'idiot pour le transformer en passoire, Gina observa une chaîne apparaître brusquement depuis l'entrée de la bâtisse avant de s'enrouler autour de la main tendue du dragueur du dimanche. Instinctivement les deux criminels présents se stoppèrent et braquèrent leur regard vers l'entrée, tout à fait conscients de ce que signifiait l'apparition de cette chaîne.
Shen, Lu Wong
Il avait été très facilement pour le boss Wong de comprendre la situation au vu des coups de feu audibles à plusieurs centaines de mètres à la ronde, mais ce fut bien lorsque lui et son fidèle subordonné pénétrèrent dans la bâtisse en proie au chaos que ses craintes se réalisèrent. Du haut de ses 2 mètres 50 le colosse aux bras aussi épais que des troncs d'arbres balaya la scène pour tenter d'en comprendre le sens mais, ce fut lorsqu'il posa son regard sur Kruze face à cet officier de la marine que ses soupçons furent confirmés. Ce fut d'une voix aussi sèche que rauque que le Wong déclara :
Vous avez intérêt à avoir une très bonne explication.
Et merde ! Qu'allait-elle pouvoir dire faire pour se justifier ? Rejeter la faute sur la blanchette ne serait guère compliqué au vu de son tempérament belliqueux, mais serait-ce seulement suffisant ? Il fallait que cela le soit, il fallait aussi que la transaction du jour se soit bien déroulée sans quoi la mauvaise humeur du patron se ferait sentir...surtout physiquement.
Tu vois, blanchette ? J'te l'avais dit ! C'est pas moi, patron ! C'est l'autre abruti !
Quelle balance, j'te jure !
Si la seule carrure de ce colosse suffisait à imposer le respect, surtout quand on savait qu'il pouvait broyer un crâne d'une seule main, c'était sa puissance brute qui poussait ses subordonnés à éviter le moindre écart en sa présence. Nombre de ses hommes portaient à même leur corps la marque de leur impertinence, assez profondément gravée pour leur passer l'envie de recommencer. Mais alors peut-être que Kruze n'avait pas compris la dernière fois, peut-être avait-il besoin d'un autre rappel ? Oh il en aurait un, à n'en pas douter.
Nous avons à faire, ailleurs. Shen, occupe toi de ce guignol. Nous avons assez traîné ici.
Bien, monsieur !
Tché. Lèche-boules.
Quant à toi tu la fermes et tu restes là où tu es. Tu en as déjà assez fait.
Alors que Shen empoignait sa chaîne en la tirant vers lui, ramenant le guignol vers lui jusqu'à l'extérieur du bâtiment d'un mouvement assez sec pour le faire passer à travers le mur en bois, son boss se tourna vers le marine qui se redressait déjà de toute sa hauteur. Possédait-il vraiment le potentiel qu'on lui attribuait ou était-ce encore une déception en devenir ? La réponse ne tarderait pas à se faire connaître. Alors que Nathanael se tourna vers le patron de cette bande et, sans attendre se rua vers lui avec la lame droite bien sortie : couper la tête du serpent était la solution la plus rapide pour en finir. Seulement voilà il arrivait parfois que ledit serpent ne se laisse pas faire, ce qui fut le cas ici. En effet de la main gauche Lu Wong attrapa le bras de son opposant comme s'il s'agissait d'un enfant, avant lui asséner un violent coup de tête. Alors que Nathanael était repoussé en arrière sous la force du coup, espérant que sa composition métallique puisse causer quelques dégâts au colosse, son monde fut de nouveau renversé lorsqu'un crochet du droit vint lui frapper la tempe gauche, le faisant traverser lui aussi le mur en bois dans un gigantesque fracas avant de s'écraser dans une ruelle annexe.
« Arghl ! »
Alors que Gina reprenait son mitraillage intensif sur les deux épéistes, faisant preuve d'une agilité bluffante pour bondir et éviter d'être transformée en saucisson, son patron s'avança vers le trou dans la paroi avant de lâcher sèchement :
Les dires à ton propos étaient peut-être exagérés, après tout.
Le business passait avant tout mais, même si cette transaction avait été fructueuse bien que très abruptement conclue, l'officier pouvait au moins prendre le temps pour faire le ménage derrière ses subordonnés : c'était malheureusement sa responsabilité. Cela ne serait pas très long, à en juger par la piètre résistance du marine.
La consternation fut la prime émotion qui traversa les deux bretteurs lorsqu'ils constatèrent avec dépit le spectacle ahurissant dans lequel l'incompréhensible chasseur de primes s'était élancé avec un aplomb indéniable. Quel était son but ? Qu'espérait-il accomplir en agissant de la sorte ? Force était d'admettre, en tout cas, qu'une telle manœuvre les dépassait bien amplement... Ito avait toujours pris les combats qu'il avait écumé avec un sérieux indéniable et colossal. On n'aurait jamais pu lui reprocher son abnégation et sa concentration tant ces qualités-là lui semblaient fondatrices et incontournables en période de péripéties aggravées... Chaque erreur, chaque faux pas pouvait coûter la vie d'un être trop peu précautionneux une fois plongé dans un champ de bataille chaotique. Les balles pleuvaient, les épées fusaient, les coups portés s'enchaînaient et jamais ne cessaient. Chaque ennemi était à surveiller, chaque détail pouvait causer la mort d'un combat dont les sens n'auraient pas été suffisamment alertes et aux aguets... Tant et si bien que la prestation de Shigo lui semblait si irréaliste et si déconnectée de la situation dans laquelle ils s'étaient embourbés qu'il crut l'espace d'un instant avoir affaire à une hallucination terrible et sûrement déstabilisante. Il sut toutefois que sa vue ne lui faisait pas défaut lorsqu'il remarqua l'état abasourdi dans lequel Amelia s'était cloîtrée, interdite. Si leurs alliés étaient tous de cette teneur et de cette qualité sobre pour le moins relative et discutable, elle comprenait les déconfitures subies par le jeune vampire et ses crises incontrôlables jadis survenues... Elle avait cru, en remarquant la robustesse et l'austérité du cyborg, que l'équipage tenait la route et qu'elle intégrait une formation à la fois fiable et diligente... Elle se rendait compte que ça n'était probablement pas le cas, en fin de compte, et que le jeune Nabeshima n'allait pas forcément être le seul à avoir besoin de conseils et de remontrances bien senties. En tout cas, il s'agissait pour le coup d'une occasion en or de s'approcher de leur adversaire pour la mettre à terre : elle chassa donc ce spectacle inédit de bizarrerie du fil de ses pensées et fit signe à son apprenti de passer à l'action, l'imitant sans plus tarder, allant même jusqu'à prendre les devants un court instant.
Malheureusement, et contre toute attente, cela fut à nouveau un échec éclatant et pour le moins éreintant. Si leurs deux épées mordirent bien les airs en direction des deux armes de la pimbêche, ni l'une ni l'autre des lames ne parvint à seulement érafler leurs objectifs respectifs. Pourquoi ? Difficile, sinon même impossible à dire. Les divagations du chasseur de primes auraient dû leur fournir une ouverture béante et grossière à exploiter très franchement, mais cette gamine ne semblait pas être plus surprise que cela par la danse stupéfiante de Shigo... Possédait-elle le haki de l'observation, ou un sens supérieur quelconque susceptible de lui offrir un avantage non négociable dans ce genre de bras de fer ? Dans l'état des choses, Amelia n'en savait rien, mais elle s'en fichait. Elle savait simplement que la situation ne leur sourirait potentiellement plus jamais autant et qu'ils devaient soit tuer la distance que l'ennemie venait d'instaurer à nouveau, soit s'écarter d'autant plus pour éviter d'être trop aisés à cibler. Un combat à mi-distance était la pire chose qui pouvait effectivement advenir du côté des deux marines : ils seraient incapables de l'attaquer directement mais auraient un mal fou à éviter les projectiles qu'elle pourrait être tentée de tirer dans leur direction... Et comme il lui semblait pour l'heure infiniment plus complexe de se rapprocher plutôt que de s'éloigner, sa décision fut vite prise : avant même que la gamine ne les noie à nouveau sous les balles, elle réagit avec fermeté, bondissant vers le jeune vampire pour l'attraper vers le col et le ramener dans l'un des coins de la salle, derrière une autre table qu'elle prit le parti de renverser d'un geste abrupt et soudain. Ito, justement, de son côté, fut à la fois désarçonné par l'esquive de la criminelle et par la réaction virulente de sa mentor, qui ne semblait guère disposée à prolonger le bras de fer de la sorte. C'était légitime, après tout, et une courte réflexion suffit à le conforter dans cette optique : si elle avait été capable d'éviter leurs assauts lors même qu'elle était sous le coup de la surprise et de la stupéfaction, alors ils n'avaient pas l'ombre d'une chance en combat réel et frontal... Néanmoins, un détail qui échappait certainement à Amelia ne tarda guère à le perturber puissamment : l'opposante était d'ores et déjà prête à faire feu, et la commandante ainsi que lui-même n'étaient toujours pas à couvert... Songeant que la situation risquait fort de prendre des allures apocalyptiques, le garnement eut une réaction sanguine mais néanmoins salvatrice.
-Geppou !
Amelia n'eut pas le loisir de protester : il usa de sa jambe valide pour prendre appui à même les airs, forçant la commandante à bifurquer sourdement et l'éloignant ainsi de la trajectoire des balles de la criminelle. Le geste, à la fois violent et inattendu, souffla la commandante qui eut besoin d'un petit moment pour s'en remettre pleinement. Il maîtrisait le geppou ? La dernière fois qu'il avait tenté de l'utiliser en entraînement, la chose avait aboutie en un résultat pour le moins modérément concluant... Comprenant qu'il avait peut-être réalisé de plus grands progrès qu'elle ne l'avait imaginé, elle nota dans un coin de sa tête qu'elle devrait peut-être se montrer un peu moins sèche dans leurs interactions, à l'avenir. Le jeune marine n'était peut-être pas aussi bête et naïf qu'il ne semblait l'être... D'ailleurs, ledit jeune marine ne manqua pas d'utiliser une autre technique, toujours à distance, pour anticiper une nouvelle pluie de balles : il fendit les airs de son katana et expédia une lame d'air franche et aiguisée droit vers son assaillante, dans le but manifeste de la forcer à demeurer sur la défensive. Ils l'auraient peut-être sur le long terme mais dans l'immédiat, il n'oubliait pas le fait que le contre-amiral Armstrong était nettement plus efficace et redoutable qu'il ne l'était lui-même... Ils devaient occuper les ennemis, mais devaient également compter sur lui pour résoudre l'épineuse situation qui les tannait à cet instant précis !
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Mar 1 Mai 2018 - 20:04
"Un dernier pas avant
de rentrer dans le grand bain."
La main tendue, un rythme endiablé susurré par son cerveau malade dans les oreilles et un sourire à tomber... voilà ce qu'Ike avait offert à la jeune demoiselle qui, pour le coup, n'avait pas réagi comme il l'espérait ! Le chasseur de primes s'attendait à une danse sulfureuse, des joues rosies par la transe musicale et la tension sexuelle sous-jacente... bref, la base quand il intervenait ! Au lieu de quoi ? Rien. Mais alors... RIEN ! Elle était resté plantée là comme une pierre, à cligner des yeux comme une couillonne, et à cligner même pas en rythme, en plus ! Tout à ses protestations mentales, Ike ne vit pas la chaîne lui enserrer le bras. Il sentit, bien trop tard, la traction exercée par un plouc quelconque afin de l'arracher à la belle.
« Ça y'est, j'ai compris ! », s'époumonna intérireurement l'allumé. « Elle avait peur de rendre jaloux son petit copain ! » « Ouais... c'est ça... », soupira de la même manière Wilson. « Aucune autre raison pour qu'elle n'ait pas succombée, pour sûr ! »
Avant qu'il n'ait le temps de trouver une réplique salée, Ike atterrit sans grâce aucune à l’extérieur du bâtiment. Après un petit rouler bouler, il se retrouva à plat ventre dans la petite cour devant l'auberge. Dans son vol plané, il put voir un marine adolescent tout maigrichon et UNE marine... enfin plutôt une bombe au teint pale tenter de couper en rondelles la jeune femme qu'il avait tenté de draguer. C'était un peu dur comme punition pour le vent qu'elle lui avait foutu, mais il appréciait d'avoir enfin un peu de soutien de la part des mouettes. Le super héros en herbe se releva, s'épousseta d'un air distrait, avant d'entamer la discussion avec le zigoto qui lui avait offert un aller simple pour mordre la poussière :
- Tu sais, c'était rien qu'une danse que je lui proposais. C'était pas la peine de t'exciter comme ça, mon gars ! J'allais pas te la piquer ta gonzesse !
Mais, alors que ces paroles pseudo diplomatiques sortaient de sa bouche, la part de cerveau bien plus pragmatique de Wilson prit le relais. En bon mercenaire, il avait tout de suite remarqué que l'autre jojo n'était pas là pour danser une gigue. Ou alors pas celle qu'espérait Wade. Non, il arborait l'air de celui qui voulait en découdre. La preuve, il avait déjà sorti son arme : une sorte de chaîne aux propriétés encore inconnues. Mais, alors qu'il faisait un résumé rapide à l'asticot qui tenait le gouvernail mental, celui-ci tiqua sur un autre détail : le gros malabar qui hurlait à l'intérieur et demandait des explications. Ce mec... c'était un grand vilain. Le genre de guguss qui se foutait du sort de tout le monde sauf du sien. Ça se sentait, à force de travailler dans le métier : lorsqu'il avait un mec dans ce genre en face de lui, même Wade savait à quoi s'en tenir. Et une autre personne sur cette île le savait également, désormais. D'une voix moins avenante, le super héros en cuir moulant rouge et noir lança à son adversaire :
- Oi... C'est vous qui avait fait du mal à Spooki ?
Se rendant compte que cette question pouvait n'avoir aucun sens pour qui n'avait pas discuté avec Masao, Wilson reprit d'un ton encore plus dur :
- Un gamin avec un chien en bois, ça te dit quelque chose, ducon ?
En fonction de la réponse de l'intéressé, les choses risquaient de dégénérer très vite et très loin. Car si Ike pouvait supporter pas mal de coups bas, aléas de la vie ou crimes mineurs... S'en prendre aux rêves de quelqu'un ou aux trésor d'un gosse... c'était impardonnable.