Feuille de personnage Niveau: (44/75) Expériences: (43/500) Berrys: 37.650.000 B
Dim 14 Oct - 18:56
Captivité inquiétante
Rentrer au bercail était la priorité. De ce fait, j'attendais que le rouquin revienne nous téléporter et je ne reconnus pas l'endroit où nous étions. Sentant ma tête tourner, je mis un genoux à terre tandis que des gens venaient à nous. Absent pendant quelques secondes, je subissais le contrecoup de ces émotions bien trop intenses selon moi. Je m'enfermais dans une bulle intemporelle alors que la femme poisson à mes côtés s'inquiétait. Rhabillé et soigné en urgence, je ne revins totalement à moi que quand j'en étais capable. Pile à temps pour écouter le rouquin et ses révélations.
Ainsi donc, le rouquin dévoilait un passé plus tourmenté qu'on ne le croirais. Moi qui le pensais être un simple révolté et qui étais clean... N'est pas saint qui veut ? Pourtant, malgré ce passé indésiré, je ne dis rien et ne le jugeais pas. Mon allégeance pour ses idéaux étaient inébranlables, ou du moins en théorie... Il me faudrait du temps pour me remettre de ces attaques " mentales " que l'homme m'avait fait subir. Les blessures physiques n'étaient rien à mes yeux, mais j'avais encore du mal à totalement me dire que Komari n'était pas morte et Erwin toujours aussi fidèle à l'amitié qui nous lie. Ces pensées embrumées se devraient être dirigées ailleurs.
Alors que le leader nous invitait à vaquer, je me redressais en usant de mes forces et lui adressais brièvement la parole.
" ... Il faudra qu'on discute Erwin... J'ai un... Service à te demander. "
Cette idée me trottait dans la tête, mais désormais elle était officielle. Je n'allais pas " lui " demander " ça " si rapidement, mais je me devais de " la " revoir au moins une fois. Ne serait-ce que l'apercevoir pour me donner du courage. Espérant que cet entrevu aurait lieu rapidement, je m'en retournais auprès de la femme poisson et allais dans le fameux appartement prévu à cet effet.
Entrant en douceur, je m'allongeais sur le lit ou plutôt m'y écrasais. Ce n'est que quelques minutes plus tard que je me réveillais n'ayant même pas capté le fait de m'être assoupis. La tête sur quelque chose d'un peu dur, je relevais les yeux pour voir alors la femme poisson qui m'avait mit la tête sur ses genoux. Sentant sa main sur mon crâne, je vins à souffler et attirer son attention. Ses iris jaunes se posant sur moi, je lui souris et eu pour retour la même réaction. Elle était soulagée et tant mieux. Saisissant sa main, je vins à délicatement humer le parfum de cette dernière et embrasser sa main. Malgré les picotements incessants, je vins à lui sourire tendrement.
" ... Komari... " " Repose toi ... "
Renouvelant mon sourire, je me redressais malgré sa demande et vins à l'enlacer. Cette fois, pas de piqûre, juste de la douceur, sans doute grâce à sa sorte de combinaison. L'enlaçant, je respirais sa douce odeur mêlant eau de mer et un doux parfum de fleur dont je n'arrive à trouver le nom. Rouge au niveau des pommettes, je frottais délicatement son dos comme pour me rassurer de sa présence. Elle me serrait contre elle, je le ressentais, sa chaleur humaine. Elle avait beau être différente en terme de race, au fond, son âme restait aussi pure que celles des humains et j'aimais ça. N'osant guère au début, je vins à finalement me défaire d'elle pour doucement regarder celle-ci dans les yeux. Mon coeur bat la chamade, je me plonge en elle pour alors chercher la force que je prétends avoir pour ça. Repensant à feu mon père, je vois en lui un homme fort que j'aimerais égaler voir même dépasser... Respirant un grand coup, alors que la belle se demande ce que je fais, je pose mes mains sur ses épaules puis me décide. Avançant d'à peine quelques centimètres, je comblais l'espace entre nous et fusionnais nos lèvres.
Le contact fut bref, mais bel et bien réel. Une douceur se mêlait à une douleur légère et finalement je revins chercher son regard. Un geste rapide et presque précipité, mais qui avait bel et bien une signification forte pour moi. Sa réaction ne se fit pas attendre et elle me serra dans ses bras en osant se laisser aller à quelques larmes. La serrant de toutes mes forces disponibles, c'est ces mots qui sortirent de ma bouche pour officialiser le début de notre nouvelle vie :
" Je te protégerais Komari... Quoi qu'il m'en coûte. " " Moi aussi Shiki. "
Une nouvelle bataille s'annonçait, mais désormais, nous étions au moins deux. Deux contre le monde qui changerait. Deux, puis trois... Au final, une nouvelle ère allait débuter et c'est tous ensemble que nous allions l'aborder.
Codage par Libella sur Graphiorum
Shiki M. Eiki
Erwin
Messages : 5013
Race : Humain
Feuille de personnage Niveau: (41/75) Expériences: (123/500) Berrys: 224.997.549.666 B
Mar 16 Oct - 18:20
Abnégation sous la lune [14]
Après avoir acquiescé à l’épéiste, le rouquin s’était finalement isolé dans un couloir de la mairie. L’absence de Mike se faisait sentir. Celle de Zayne allait creuser la solitude dans le cœur du rouquin qui se trouvait au milieu de l’île de Micqueot, en proie à la soudaine notion de « grandeur » du monde qui l’entourait. Il avait peur. C’était rare, mais il avait peur de la mort certaine qui attendait ses proches au bout du chemin. La sienne ? C’était une chimère : il ne la connaitrait pas, et lorsqu’il partirait, seuls les vivants se souviendraient de lui. Bien sûr, il espérait que ce ne serait pas avant un long moment, mais que dire de cela ? Son regard se ferma, et il expira patiemment avant de fermer le poing, et d’avaler sa peur. Puis, il s’éloigna, se tournant en direction de l’extérieur.
Le soleil se couchait alors. La tombe de Zayne portait les inscriptions « Pour mon ami, cher à mon cœur. ». Le jeune homme caressa l’endroit avec un air abattu, triste. Cela faisait maintenant deux jours que les événements s’étaient produits. L’enterrement avait eu lieu rapidement, et les obsèques offraient à cette victime de la folie de son père une vision sur la mer. En haut de la colline, il reposait aux côtés de divers pontes qui avaient régi la vie du rouquin. Celui-ci inspira, expira et se tourna en direction du village. La peur s’était amenuisée. A nouveau, il pouvait respirer. Les siens, il les protégerait, c’était là que sa volonté se trouverait.
- Erwin ! Erwin !
La jeune femme qui s’était élancée vers lui, c’était sa sœur, Katia. Elle avait l’air un peu trop concentrée, un peu trop… intéressée. De toutes évidences, l’affaire qu’elle portait en elle n’était pas de bon augure. Ses mains étaient enlisées autour d’un dossier dont la couverture marron représentait un sujet que le rouquin traitait assez peu. Il fronça les sourcils, puis s’avança pour laisser aux morts la tranquillité de leur état. La stratège de l’Inquisition se mit alors à déblatérer quelques informations sur les travaux à engager sur Height Rock et les premiers impératifs auxquels ils se heurtaient. Le rouquin fronçait les sourcils : les mesures budgétaires, il savait y faire face, mais ce lieu reclus n’utilisait pas exactement le même système qu’eux. Ils s’étaient acoquinés aux révolutionnaires pour conquérir leur droit à vivre seuls. Si le rouquin importait de la main d’œuvre, il risquait de se heurter à la colère de la population.
- Nous ferons du troc, dit Erwin en soupirant. Nous achèterons des objets de l’extérieur, et nous les troquerons contre leurs services. Tant que nous n’aurons pas unifié la monnaie, ce sera emmerdant.
Il réfléchissait, mais les travaux étaient importants à finir avant la fin de l’année. 1506. C’était une année qu’il voulait charnière, entre la guerre contre les Chasseurs de Prime et les relations grandissantes avec le Guilde Marchande. Cela leur permettrait de gagner du terrain, des hommes et surtout de la réputation. Une armée… Oui, ils devaient bénéficier d’une armée, pour tenir tête à la marine quand celle-ci se relèverait de la défaite de Centes. Car pour Erwin, une chose était certaine : le Monarque ne pouvait pas gagner. Il ne pouvait, et ne devait pas. Les sacrifices se feraient dans tous les camps, y compris chez les révolutionnaires, pourtant écartés du conflit. Pas de repos pour les héros.