Konan Harishigawa "Le Destructeur", Osmose "Le Maculé"
Primés à 995.000.000 B et 805.000.000 B

-On a un problème.

Osmose, un escargophone dans la main, pénétra dans la pièce où se trouvait le mafieux qui s’était imposé comme le visage de la pègre durant des années. Le Maculé était l’un des quatre lieutenants les plus proches de Harishigawa au point qu’il vivait dans le manoir de ce dernier la majeure partie du temps. Aujourd’hui cependant, il apportait une bien mauvaise nouvelle à son boss qui haussa un sourcil face à l’apparente inquiétude qui ornait le visage de son subordonné loyal. Le bureau majestueux et imposant du mafieux s’étendait autour d’eux, générant une atmosphère que beaucoup jugerait certainement pesante mais qui sied à merveille à son propriétaire.

-Qui-a-t-il ?

-Il semblerait qu’une part importante de la Marine se soit déplacé jusqu’à Shabaody et qu’ils se préparent à lancer une attaque. Des éclaireurs sur place ont repéré les troupes il y a peu. Les gouvernementaux sont peut-être déjà passé à l’action à l’heure qu’il est.

-Quoi ?

Konan écarquilla les yeux.

-Bordel ! cria-t-il pour lui même.

C’était incompréhensible. Qu’est ce que la Marine cherchait à faire ? Se mettre les Dragons Célestes sur le dos ? C’étaient pourtant le marché noir où ces derniers allaient principalement. Cela offrait à la zone une sorte de protection non-officielle qui, de par la position géographique de l’archipel qui faisait le lien entre Grandline, Marijoa et le Nouveau Monde, lui permettrait d’être la plaque tournante du commerce de la pègre. Les principales organisations criminelles de la planète avaient donc toutes plus ou moins d’influence sur place, possédant leurs propres commerces implantés dans divers groves. Les différents agents et membres du monde souterrains présents sur place faisaient partie des plus compétents et pour certains des plus influents au niveau mondial de par les relations qu’ils avaient pu développer des années durant et leur connaissance de leur métier. Si vraiment la Marine avait décidé de détruire Shabaody, il n’y avait pas vingt milles choses à faire, mais il aurait bien aimé pouvoir attaqué de manière efficace. Les poings serrés, grognant devant son apparente incapacité à pouvoir agir sur place en temps et heure, le mafieux s'énervait en cherchant à trouver quelque chose qui le satisferait davantage. Osmose le savait certainement, mais étant donné la situation aberrante il avait préféré venir le voir pour le mettre au courant et avoir son avis.

-Bon. Que les combattants sur place se tienne prêt à confronter la Marine, pesta Konan qui, clairement, était pris au dépourvu par un mouvement si surprenant qu'il générait une grande colère en lui. Certains devront allez à la rencontre du conflit tandis que d’autres s’occuperont de défendre les commerçants qui doivent quitter l’archipel et que nous devons absolument récupérer pour ne pas perdre en influence dans le milieu. Dans notre situation actuelle, se serait une grosse perte. Prends Napoléon avec toi ainsi que les meilleurs hommes que tu trouveras pour voguer sans délais vers Shabaody. Vous n’arriverez jamais à temps pour empêcher le carnage, mais il faut que vous protégiez nos précieux négociants si jamais il prenait l’envie à la Marine d’également poursuivre en mer ce qui ont participé au marché noir sur l’archipel. On doit sécurisé tout ça avant de leur faire payer. Ils se mordront les doigts d'avoir fait ça.

Osmose hocha la tête. Il quittait rarement le manoir de Konan et Himitsu Shima, mais ces derniers temps il avait des tâches importantes à réaliser pour son patron, les affaires n’allant pas forcément au mieux. Sans plus attendre, le lieutenant sortit de la pièce pour reprendre l’appel et donner ses instructions avant de partir chercher Napoléon. Dans le bureau, Harishigawa prit sa tête entre ses mains, cherchant une raison valable pour que la Marine se lance dans une telle opération qui devait demander une lourde mobilisation. Et comment se faisait-il qu’il n’avait pas été mis au courant par des vendeurs d’informations au sein de la Marine ? Cela aurait été très bien récompensé. C’était louche.

Un nouveau grognement quitta ses lèvres. Il devait songer à la suite. Allait-il falloir déménager le marché noir jusqu’à l’île des hommes-poissons pour faire le lien entre les deux parties de la route de tous les périls ? Cela mènerait certainement à un désaccord, voir un conflit, avec Kyo Kara. Laissant tout cela de côté, quelques instants, le mafieux se demanda si ses rivaux de l’underground avaient eu un coup d’avance à jouer dans le cas de la présente affaire. La Triade avec qui il était déjà engagé dans un conflit, cette satanée Guilde Marchande qui faisait toujours son petit bonhomme de chemin, Dario qui était libre depuis quelques mois ainsi que tout ces outsiders qui étaient tout autant d'épines plantés dans son pied.

-Quelles sont leurs intentions ? se questionna une nouvelle fois le Destructeur pour essayer d’établir une stratégie et prévoir les prochains coups de ses ennemis.

Anneta Alyssia | Anneta Aslaine
Primé à 56.000.000 B et 14.000.000 B

- Mais c'est pas vrai ! Pourquoi maintenant ?!
- Cours bordel, cours !

Ils n'en revenaient tout simplement pas, ils devaient être poissards, voilà tout ! Quel était le pourcentage de chance qu'une armée d'une telle taille vienne sur Shabondy au moment de leur départ ? Cela ne pouvait pas être que pour eux, même s'ils avaient certainement été repérés depuis longtemps. Aslaine logeait sur Shabondy avec son équipage depuis un bon petit moment désormais, ils avaient même du se cacher lorsqu'il y a quelques temps, de grands régiments et de dizaines de pointures connues de ce monde s'étaient retrouvées sur Shabondy, créant un chaos dans les Groves de l'Archipel. Le frère cadet avait attendu sa sœur pendant des mois, tout en se cachant dans les coins les plus reclus de l'île aux milles bulles, notamment dans les Groves de non-droits. Et même là-bas, il se faisait tout petit. Shabaody cachait des malfrats qui dépassaient largement ses aptitudes, et se montrer en ville ? C'est de la folie, il pourrait tomber sur n'importe quel Colonel passant par-là, et il aurait finit exécuté. Voir pire, Impel Down. Brr, rien que d'y penser, son sang se glaçait presque. Presque ? Car il courait actuellement à toute allure aux côtés de sa sœur aînée et de leurs équipages combinés.

Elle y réfléchissait également, elle aussi. Deux ans clouée au lit à cause de cette saloperie de maladie respiratoire, tout ça à cause d'une toute petite et ridicule bactérie et maintenant quoi ? Des régiments entiers de Gouvernementaux ? C'était pour le moins cocasse, mais Alyssia était persuadée qu'il s'agissait là d'un énième test pour elle. Elle avait bien réussie à vaincre cette tare, alors elle survivrait, non. Ils survivraient ensemble à cette épreuve, main dans la main, et ils continueraient leur épopée.

La stupéfaction, l'horreur sur leurs visages alors qu'ils préparaient les provisions et autres bagages nécessaires pour leur voyage vers l'île des hommes-poissons quand sous leurs yeux, des dizaines de galions aux tailles absurdes et aux canons inquiétants s'approchaient des côtes de l'Archipel. Se précipiter sur le bateau et partir aussi vite que possible avait été une option maigre et bien vite écrasée dans l'esprit de la Logia. Le temps qu'ils rejoignent l'embarcation et qu'ils partent, ils se seraient fait bombardés et leur coque aurait finie en gruyère, sans parler de la bulle... Non, ils devaient rester tous ensemble, en fuyant certes, mais en fuyant vers une nouvelle opportunité. Ils allaient la créer d'eux même, et garder leur liberté. Mais en attendant, il leur fallait courir.




Refel Tineto
Primé à 402.748.961 B

- Hein ? Mais qu'est-ce qu'ils foutent ces cons ? HEY ! Pourquoi vous courez tous ?!

"Ils sont là, ils sont là !" s'exprimaient les fuyards. Une énorme bouteille d'alcool dans la main droite, le Tineto s'élança d'un bond afin d'observer un peu mieux de qui "ils" s'agissait. Si son regard emplit de curiosité était serein lors de la montée, il changea dans la descente pour des yeux un peu plus inquiets, mais il gardait l'esprit tranquille. Il allait parler, mais préféra d'abord ouvrir l'énorme bouchon de la bouteille et la vider de tout son contenu, perdant quelques flots de l'alcool dans la précipitation. Après une bonne minute à boire, il lâcha une expiration exprimant à la fois la satisfaction et la frustration. Lui qui aurait aimé siroter cette bouteille tranquillement pour la semaine, quel perte de temps, il devrait en racheter une autre après avoir tapé quelques marines.

- Faudrait peut-être que je cours moi aussi, nan ?

L'interrogation aurait pu être perçue comme rhétorique, mais Refel était de ceux qui s'estimaient et avaient une grande confiance en leur propres capacités. Il restait là quelques instants à réfléchir, le seul à ne pas bouger dans cette marre de monde qui fuyaient pour leurs vies. Il observait certains visages, mais ne reconnaissait absolument personne de connue. Pas de grosse pointure parmi les fuyards, donc pas de grosse pointure de l'autre côté, nan ? Nan ?...