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Lidy Olsen
Directrice des CP5 & CP6
Lidy Olsen
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Feuille de personnage
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Sam 9 Mai - 0:44

Monotonie brisée






« Je me sens seul. »

Tandis que ces mots résonnaient encore dans ma tête, le sentiment de solitude perdurait dans l’obscurité. J’aurais aimé qu’il soit à jamais éradiqué, mais mes pensées troubles n’étaient plus concrètement attachées à ce monde. Les chaines avaient saigné mes poignets pendant de longues heures, trop serrées, tandis que mon corps mutilé était marqué par la haine qu’on entretenait envers les miens. Envers… mon espèce.

Il y a deux mots qui définissent deux chemins différents pris dans la vie : opposition et acceptation. Il y a deux manières de faire. La première est de s’évertuer à prouver aux autres qu’ils ont tort de nous faire du mal, la seconde est d’accepter son destin. Mes yeux fatigués prouvent encore une fois que je me situe dans la deuxième catégorie. Ils m’ont mis une muselière alors même que je n’ai jamais mordu un humain, alors même que mon seul objectif était de servir dans la marine.

« Je ne ressens rien. »

L’impression d’être prisonnier d’une cage faite de préjugés m’envahissait constamment. Mon cœur se serrait à la moindre de leurs infâmes calomnies. Leurs paroles étaient tant d’épines qu’ils jetaient sur mon cœur meurtri. Est-ce que c’était ma faute ? Ils m’avaient clairement fait comprendre que j’étais en tort. J’étais né, j’avais vécu et je m’étais engagé dans le Gouvernement Mondial. A mes vingt ans, j’étais entré dans la marine. J’avais prouvé ma valeur en tant que traqueur, et j’étais passé grâce aux recommandations de certains alliés au grade de Lieutenant. Mes hauts-faits n’avaient pas suffi : j’étais malgré tout plus puissant et plus avisé que mes supérieurs.

Cependant, j’étais moi. Un homme-loup. C’était là mon ultime faute, mon pêché infâme. C’était la raison pour laquelle j’avais été pris pour cible : pour eux, il était facile de m’accuser et de créer des preuves qui me condamnaient purement et simplement à Impel Down.

« Je veux mourir. »

Mes soi-disant alliés m’avaient tourné le dos. Personne n’avait pensé que ce qu’on disait sur moi était faux. La toile de l’araignée s’était refermée, et à présent j’étais pieds et poings liés, gueule muselée devant un Juge qui n’avait qu’une envie : terminer cette réunion au plus vite pour se casser, retrouver une de ses amies qui donnait un peu de sens à cette stupide vie.

Ah, qu’il en finisse. De toutes les manières, rien n’est en capacité de me sauver.

- Hum… Oui, Directrice Olsen, qu’y-a-t-il ?

Une petite femme aux cheveux bleus avait levé la main pour s’exprimer. Elle se leva dans le plus grand des calmes. Ses yeux avaient des reflets d’ocre. Ils étaient jolis. Elle était entourée de deux personnes : un blond aux cheveux courts qui fermait les yeux et semblait dormir, une brune aux cheveux mi-long dont le regard semblait danser telle une ombre au gré de la lumière. Mes lèvres auraient aimé s’ouvrir, mais je me sentais comme un cas d'exercice typique. Elle allait prendre la parole pour apprendre à l’Aspirant au Cipher Pol 6 qui m’avait fait condamner comment mener un témoignage.

Je n’étais pas sans connaître Lidy Olsen. On m’en avait parlé : impitoyable, arriviste, froide. Les mots qui la décrivaient n’étaient pas synonymes de bonté et de pardon, au contraire. Elle était l’archétype même de la condamnatrice, et elle voulait peut-être voler sa sentence au juge. Ce ne serait que justice, après tout : une organisation corrompue jusqu’à ceux qui jugent la corruption.

- Je voudrais m’excuser pour mon Aspirant, il y a de toute évidence méprise. J’ai regardé les preuves plusieurs fois, et j’ai comparé avec le procès-verbal rédigé par l’accusé en Octobre 1506. Il s’agit de toute évidence d’une contrefaçon, même si elle est très bien imitée.

Mes yeux s’écarquillèrent. Qu’est-ce qu’elle voulait dire ? Allait-elle m’accabler un peu plus pour un autre crime ? Que cherchait-elle à faire ? Elle avait attendu jusqu’au dernier moment, le Juge ne comprendrait très certainement pas.

- Si vous le dîtes… Dois-je le déclarer non-coupable alors, selon vous ?
- S’il-vous-plaît.


Elle sourirait puis s’inclinerait poliment, comme pour montrer une forme de soumission absurde en public. Il venait clairement de lui demander son avis. Pourquoi avait-il fait cela ? Je ne comprenais pas. Le regard dédaigneux du juge se posa sur moi, et pendant une seconde je me sentis transpercer par la haine qu’il éprouvait en me voyant. Il tapa trois fois avec son petit marteau, et se leva en rendant sa sentence comme s’il était pressé de partir.

- … est désigné non-coupable suite aux preuves apportées par la Directrice Olsen. Il réintègrera normalement le corps de la marine et une enquête sera ouverte sur la malfaçon des preuves. Greffier, tout est enregistré ?

Un signe de la tête. Je suivais du regard la scène. Le Juge mit alors fin à la séance, et on vint me retirer mes chaînes. Je sentis les mains de la femme aux cheveux bleus sur mon bras. Elle me fit signe de me mettre à sa hauteur, et j’obéis, oubliant à quel point j’étais grand. Ses doigts vinrent délier ma muselière tandis que la salle se vidait et que les journalistes râlaient face à l’absence de scoop. Je n’aurais même pas droit à un article dans les faits divers tant l’affaire était décevante. Cela me convenait, je ne voulais pas attirer l’attention.

- Merci, Directrice…
- Suis-moi,
dirait-elle. Je vais t’offrir à manger.

Elle fit signe à la femme aux cheveux noirs qui l’accompagnait de partir devant, et elle sembla intimer à celui aux cheveux blonds d’aller ailleurs. De toute évidence, elle était sûre d’elle : la confiance qu’elle dégageait était factice… Je pouvais le sentir. Elle me troublait, cette femme.

Nous étions à la cantine ? C’était inhabituel. Je m’assis sous le regard accusateur des agents du Cipher Pol. Pas un seul homme-bête, de toute évidence : il s’agissait d’une situation on ne peut plus normale. Pourtant la directrice Olsen semblait plutôt calme. Elle-même ne prit pas à manger, semblant observer une certaine distance avec la nourriture. Ses lèvres rosées étaient marquées par un sourire factice. C’était le genre de personnes qui me dérangeait et m’obsédait le plus.

- Que me vaut le plaisir de votre intervention lors de mon procès ?
- Et bien, ne soyez pas trop sur vos gardes. Il est normal pour la directrice du Cipher Pol 6 d’empêcher ses subordonnés de faire des erreurs basiques : nous perdrions tous à ne plus avoir un valeureux élément comme vous dans les rangs du Gouvernement Mondial.
- Oh, je vois.


J’attrapai un morceau de viande avec ma fourchette et l’apportai à ma bouche. Je grimaçai tandis que le goût se diluait progressivement sur ma langue. Ce n’était pas de la bonne nourriture. Est-ce qu’elle avait fait exprès de m’amener ici pour me narguer ? En tout cas, elle ne décrochait pas un mot, se contentant de me regarder reprendre des forces. Son esprit semblait divaguer, et ses yeux partir au loin. Je la fixai, avant de balayer la salle du regard. « Ah. ». Je m’étais mépris. Les regards accusateurs des agents n’étaient pas pour moi : ils étaient pour elle. La rumeur avait dû se répandre comme une traînée de poudre. L’enquête à laquelle elle-même et son ancien directeur avaient participé était responsable de l’attaquer de la Triade sur Enies Lobby.

- Vous avez encore faim ?
- Non, ça ira, merci.


Je me levai pour rapporter mon plateau, et elle m’indiqua le chemin à prendre. Nous passâmes dans des couloirs vides, prenant quelques détours comme si elle voulait éviter de croiser un maximum de personnes. Mes pas suivaient sans se presser ceux plus petits de la directrice. Elle était de toute évidence en train de rêvasser quand elle arriva devant son bureau, sans m’avoir adressé un mot de plus.

- Attendez ici, je dois aller voir quelque chose.

Elle alla dans le bureau d’à côté, et sembla parler à quelqu’un. Je ne tendis pas l’oreille, ne sachant pas pourquoi je faisais l’objet d’un tel privilège. Elle aurait pu me faire accompagner par un agent de son agence. Était-elle en manque de personnel ? J’en doutais fortement.

- Désolé pour l’attente.

Elle était revenue.

- Entrez, s’il-vous-plaît.

J’entrai après elle. Son bureau était assez spacieux. Il n’y avait pas de système de surveillance apparent, mais je compris rapidement que c’était parce que les objectifs étaient cachés quelque part. C’était une évidence : la pièce empestait l’escarméra. Ces petits animaux vivants étaient capables de capturer des images et de les retransmettre. Je me grattai la tête avant de soupirer, et de m’asseoir là où elle m’indiqua de prendre place, sur une chaise plutôt confortable. C’était une figure d’autorité sans être une supérieure. Devais-je lui poser une question ? Ou alors…

- Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je pense que ta place n’est pas dans la marine. J’aimerais que tu me rejoignes, Yûtsu.

Elle venait de passer au tutoiement. J’écarquillai les yeux avant d’attraper les accoudoirs et de me lever.

- Heiiiin ?!

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Lidy Olsen
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