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[Présent] - L'enquête qui sent le bon pain frais [PV : MJ]
Lidy Olsen
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Ven 21 Juil - 12:13

L'enquête qui sent le bon pain frais [1]


Elle avait été convoquée sur l’une des îles voisines de Pucci. Pour la Olsen, toutes les preuves semblaient diriger ses soupçons vers cet endroit. Il était sur la première partie de Grand Line, proche d’Enies Lobby, et faisait partie des endroits où la boulangerie censée masquer l’entrée de MIND était présente. Une partie d’elle aurait aimé avoir tort, se dire qu’elle n’avait pas réussi à remonter jusque-là. Car si elle l’avait fait quelqu’un d’autre aussi pouvait avoir réussi. C’était le glas d’une enquête qu’elle sonnait, sans savoir ce qu’elle allait trouver au bout. Peut-être bien que la base en question n’avait pas été visitée depuis 1497, année de l’enfermement de Dario. Ou alors peut-être qu’il l’avait trouvé. En tout cas, la bleue avait tout mis en œuvre pour ne pas se faire reconnaitre.

En plus de mettre en action les conseils de la Lieutenante-Générale, elle avait reçu de Mathilda de quoi changer d’apparence. Son experte en maquillage avait fait en sorte de réaliser deux déguisements l’un sur l’autre : le premier était à présent quelque part dans la mer, sûrement mangé par des monstres marins, alors qu’elle s’était changée au milieu de celle-ci. Usant de discrétion pour entrer sur Pucci, mais aussi de ses talents dans le Rokushiki, la jeune femme avait déterminé qu’elle devait arriver préférablement de nuit pour profiter de la torpeur de la population locale. Elle serait ensuite allée à l’auberge, dans une chambre qu’elle n’avait pas réservée mais où elle se contenta de passer le reste de la nuit pour ensuite se mêler à la foule le lendemain.

Quand la jeune femme à la peau tannée et aux cheveux blonds sortit dans la foule, le corps suffisamment vêtu pour cacher le reste de sa peau, elle observa les lieux avec un certain intérêt. Elle essaya de localiser de manière méthodique chaque personne qui pouvait avoir l’air de surveiller les lieux. Elle savait que les Agents du Cipher Pol 5 devaient être à l’affût, alors comme pour chaque île elle avait mémorisé leurs noms et leurs visages.

Si sa mémoire était bonne – et elle l’était – elle savait que Ishtar avait affronté ici Bethany Ashvane, une chasseuse de prime. Enfin, affronté était un grand mot : elle s’était contentée de fuir pour ne pas se confronter inutilement à quelqu’un qui se mettait sur sa route. Cependant cette île ne connaissait pas une activité débordante non plus : depuis 800 ans, c’était le lieu où tout le monde voulait développer ses plats, où tous les chefs voulaient s’installer. Depuis 1500, une école de cuisine avait été ouverte, mais le véritable essor de l’île avait eu lieu en 1502 avec l’apparition du maire Vivime. Elu en 1502, il avait revitalisé les campagnes et mis en place un concours sécurisé, la Gourmet Cup. De toute évidence, il était une bénédiction pour les lieux. Quant à ses moyens d’arriver à ses fins, la Olsen n’avait pas encore pris le temps de s’y attarder. Ses financements venaient peut-être de Marijoa, peut-être du monde underground… Devait-elle s’y pencher maintenant ?

L’avantage majeur de cette île pour le transport des denrées était sa connexion avec le Train des Mers. Pour la Olsen, il s’agissait bien sûr de quelque chose qui lui paraissait lointain, même si elle avait assisté à la création et à l’entretien de rails sur Water Seven. L’utilisation de ce train des mers était quelque chose de nouveau : il avait subi quelques dommages dus à des attaques hors-la-lois, mais l’ensemble du réseau était relativement bien sécurisé.

- Nous y voilà, marmonna-t-elle en arrivant dans la rue où la boulangerie se trouvait, ayant navigué entre ses souvenirs et ceux des habitants.

Enfin, où elle était censée être, encore une fois cela faisait déjà onze années. La Maison LePain avait une série de franchises un peu partout, mais c’était celle-ci qui l’intéressait. Sans s’arrêter longtemps, elle observerait les lieux et déclencherait son Haki Avancé pour repérer une structure annexe ou souterraine. Il lui faudrait bien obtenir des informations avant de se lancer dans l’aventure, alors elle prendrait aussi les informations autour de ce lieu.

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Lidy Olsen
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Aléna Dactylome
Vendeuse agréée LePain

La Maison LePain avait beau être une entreprise multinationale, bien que loin des plus grandes firmes du genre en terme de chiffre d’affaires, et ses franchises avaient beau utiliser plusieurs procédés « semi-industriels », le succès de ses boutiques était certains. Les baguettes en elle-même était façonnés sur place, selon des méthodes définis par le contrat de franchise mais sans procédés industriels. Quelques ingrédients secrets s’ajoutaient, mais globalement la qualité artisanale demeurait présente sur la plupart des produits. Seules certaines viennoiseries étaient véritablement impactés par l’aspect industriel de la marque. Dans la mesure où c’était bien le pain lui-même le produit phare de l’entreprise, avec une diversité importante, cela réduisait encore cet impact, tant et si bien que la Maison LePain était actuellement la première parmi les multinationales boulangères. Cette croissance lui permettait de se déployer sur encore plus d’îles, d’atteindre encore davantage de marchés différents. Néanmoins, la boutique de Pucci était l’une des premières de la marque, qui était née dans les années 1490, créé par Elsa Lepain elle-même, la propriétaire et fondatrice de l’entreprise. Ayant participé à la croissance de la présence des chefs restaurateurs et fournissant les tables de plusieurs des restaurants locaux, ainsi que certains ingrédients pour la Gourmet Cup. Ainsi, la boutique de Pucci était épuré dans sa présentation, évitant la surcharge des produits agglutinés pour bien les séparés, tout en ayant un aspect luxueux, élégant, conjugué à de la sobriété, de la simplicité, dans la présentation. Pourtant, ce n’était pas une boutique de luxe. Si les prix de ses pains était supérieur à celle de boulangeries classiques, ce n’était pas non plus les prix utilisés par les champions des différents concours boulangers artisanaux tel le concours Meilleur Ouvrier du Gouvernement Mondial.

-Je vous remercie. Bonne journée à vous !

Aléna, jeune demoiselle de 27 ans, souriait en tendant son pain à une habitante de la ville. C’était une vendeuse agréée de la marque, cela signifiant qu’elle avait reçu une formation et une approbation des sommets de l’entreprise pour prouver ses compétences pour représenter l’entreprise. Il arrivait ainsi que la demoiselle quitte la boutique pour participer à des événements sur d’autres îles. Néanmoins, ce n’était pas une simple vendeuse. Aléna était une ancienne chasseuse de prime, renommé à environ 20.000.000 de berrys à l’époque. Elle avait prit sa retraite après seulement deux années d’activité, après une blessure au cours d’une capture de supernova sur laquelle elle aidait d’autres chasseurs de primes ainsi que des officiers de la Marine. Ayant reçu étrangement une proposition d’embauche de la Maison LePain, qu’elle ne connaissait pas, la demoiselle avait accepté et s’était retrouvé à Pucci dans l’une des boutiques les plus importantes de la marque. Bien que sa blessure l’avait conduite à la retraite, ses capacités martiales lui permettait de se défendre contre les potentiels voleurs. D’ailleurs, plusieurs petites frappes en avait fait les frais, même Georgi Caprini. C’était un petit pirate recherché pour 2.156.000 de berry qui était en cavale et, sans le sou, avait tenté de voler un magasin d’alimentation pour trouver de quoi se nourrir. Se disant qu’une boulangerie devait être une cible plus facile que de la grande distribution, il fit les frais de son erreur puisque Aléna l’arrêta et le livra aux autorités. En tout cas, l’ancienne chasseuse de primes sifflotait en regardant les clients défilés puisqu’il était rare d’attendre longtemps vu la fréquentation de la boutique. Néanmoins, elle fronça les sourcils en observant une personne à l’extérieur. Sortant ainsi, elle interpela Lidy qui, scannant le bâtiment, ne trouvait rien de suspect dans le bâtiment. Des appartements normaux semblaient se trouver au-dessus de la boutique… Cette dernière disposait cependant d’un coffre-fort qui cachait quelques documents. Quant aux souterrains, il y avait une cave où la pâte à pain reposait, poussant tranquillement, afin d'être employé un peu plus tard par le boulanger.

-Bonjour. Puis-je vous aider ?

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Lidy Olsen
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Ven 21 Juil - 14:47

L'enquête qui sent le bon pain frais [2]


De toute évidence, la jeune femme était moins discrète que ce qu’elle avait imaginé. Ou était-ce l’instinct de cette chasseuse de prime qui était en réalité plus affûté ? Elle n’avait pas voulu trainer longtemps ici, mais sa simple fascination pour les lieux semblait révéler quelque chose de particulier. Après tout, les clients ne se bousculaient pas particulièrement ce qui laissait le temps à la vendeuse de venir lui parler. Appartements vides, coffres avec les recettes secrètes du pain, cave où reposait le pain… Tout était réellement normal, ce qui était une facette parfaite pour ce que cherchait la Olsen. Si son instinct n’était pas aussi affûté que ce qu’elle avait fait croire lors de l’enquête sur la Triade, elle pouvait au moins faire preuve de réflexion.

Alors avant que la demoiselle n’arrive vers elle, Lidy commencerait à scruter sa vie. Si elle regrettait qu’un tel talent ait été interrompu en plein essor, il fallait constater que l’embaucher avait été un investissement rentable. Elle repoussait à elle seule les petits bras qui tentaient d’attaquer les lieux… En somme, une employée parfaite qui combinait le rôle de vendeuse et de garde des lieux. Scrutant un peu ses souvenirs, la Olsen remarqua qu’un des éléments présents dans sa mémoire avait été la présence de Chairoka, en 1502 quand elle avait été embauchée.

Lida Asya… Décidément une femme énigmatique pour quelqu’un qui ne pouvait entrer dans son esprit, alors qu’elle avait l’habitude de le faire pour le reste du monde. Elle avait demandé à douze pains à la vendeuse, et avait posé beaucoup de questions sur les pains. Ce n’était pas anodin : cette femme avait-elle une passion pour la boulangerie ? Non, il y avait sûrement quelque chose à creuser, mais quoi ? Peut-être fallait-il aller voir du côté d’autres souvenirs liés à son enquête, ou s’intéresser un peu plus à la personne qu’était la Dactylome.

La clef ne lui disait rien. Aucuns gros travaux qui auraient permis d’enlever une base secrète. La propriétaire se nommait Germaine Labouge et s’était installée à Pucci, peut-être faudrait-il aller la voir. La vendeuse habitait dans un appartement à une centaine de mètres d’ici, au-dessus d’une boucherie, et le boulanger dans un bâtiment adjacent… Un chef cuisinier sans réel succès habitait l’un des deux appartements, tandis qu’un vieil homme mort depuis deux semaines avait laissé l’un des appartements vides, à vendre.

Il y avait eu des travaux, une rénovation des boiseries et de l’atelier de boulanger. Ces mêmes travaux avaient permis de sceller un escalier en colimaçon. En poussant son Haki, Lidy pourrait constater que dans les boiseries se trouvaient des pièces datant de 1250. Toujours utile d’avoir de l’argent de côté, mais il dormait depuis bien trop longtemps…

- Bonjour… J’ai peur de vous paraître opportuniste mais j’ai entendu dire qu’un appartement était à louer au-dessus de cette boulangerie, dirait la jeune femme.

Elle regarderait la demoiselle avec un air assez intéressé.

- Le quartier est-il calme ? Oh, je ne veux pas vous accaparer votre temps inutilement, est-ce que je pourrais acheter du pain ?

Elle entrerait dans la boulangerie tout en continuant à parler du quartier et en faisant mine de vouloir grapiller des informations sur le bruit, peut-être l’autre locataire. De toute évidence le vieillard venait se plaindre en empruntant un escalier en colimaçon qui avait été condamné durant d’autres travaux, laissant une simple cavité vide à l’intérieur.

Réfléchissant, la Olsen fit mine d’avoir d’autres questions avant de remarquer qu’en reliant l’affaire aux souvenirs de la boulangère. Quelqu’un était venu commander du pain pour le compte de la Dame Verte, pour l’ouverture du restaurant Le Rassemblement. Et en repartant sur les souvenirs les plus liés à Lida Asya, elle remarquerait qu’Aléna avait obtenu une formation pour devenir vendeuse agréée quelques semaines après le passage de Lida, financée par Germaine. Fallait-il qu’elle aille à la rencontre de cette femme ? En tout cas, cela lui avait permis de réaliser qu’il y avait dans chaque boutique le même escalier en colimaçon. Utile pour brouiller les pistes au besoin… C’était apparemment la volonté d’Elsa LePain pour faciliter le travail des boulangers, car c’était prévu qu’ils habitent au-dessus, même si en réalité c’était rare.

Et quant à cette Elsa LePain… Personne ne semblait savoir à quoi elle ressemblait. Un vrai mystère, en soit.

- Est-ce que l'appartement au-dessus appartient à la patronne ? Demanderait la Olsen en prenant sa commande. Peut-être que je pourrais être intéressé par l'acquisition.

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Lidy Olsen
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Aléna Dactylome
Vendeuse agréée LePain

-Oh en effet ! Il est à louer. Concernant le quartier, en général il y a beaucoup d’activités. Ce ne sont que des passants. Etonnamment, c’est quand il y a beaucoup d’effervescence dans le centre-ville qu’il est le plus calme. Aujourd’hui par exemple, il me semble qu’une petite fête de la saucisse a été organisé. Le boucher au-dessus duquel j’habite m’en a parlé. Enfin du coup, il y a moins de passage aujourd’hui donc j’ai moins de clients. Il y aura certainement un pic d’ici trois ou quatre heures où ils vont tous débarqués d’un coup… Donc vous ne me dérangez pas outre mesure. Je vous en prie, entrez donc pour voir nos produits.

Aléna maintenait la porte ouverte pour laisser la cliente entrer.

-Concernant le bruit, eh bien c’est le bruit d’une rue animé et quand la file de clients sort de la boutique, forcément cela s’entends du dessus. Néanmoins, concernant le travail du boulanger, même s’il commence dans la nuit, il n’y a pas de machinerie qui fasse suffisamment de bruit pour passer au travers du plafond. Le vieil homme qui habitait là-haut se plaignait souvent, mais jamais il a été question du bruit du boulanger. Concernant l’autre locataire, c’est un chef cuisinier, un nouveau qui est venu à Pucci dans l’espoir de percer, de se créer une réputation afin d’être reconnu. Malheureusement, il a du mal à y arriver et sa tentative de reprendre l’un des bistrots du centre-ville a échoué. Il est parvenu à éponger ses dettes avec ses économies et il attend la Gourmet Cup pour montrer au monde ce qu’il veut. Tout du moins c’est ce qu’il m’a raconté au fur et à mesure des fois où il est venu acheté du pain.

En effet, la vendeuse en savait forcément beaucoup sur les habitudes des habitants du quartier et sur les petites histoires qu’ils racontaient à la demoiselle.

-Qu’est ce qui vous amène à vouloir vous installer à Pucci ? répliqua Aléna pour commencer à apprendre à connaître la potentielle nouvelle locataire. Je ne vous ai jamais vu ici.

Cela retarderait peut-être un peu les réflexions de la Olsen, mais cette dernière pu continuer en enchaînant toujours sur l’appartement.

-Les appartements au-dessus des boutiques Maison LePain appartiennent à l’entreprise elle-même. Les loyers viennent directement dans la trésorerie de la société. C’est en effet intéressant de combiner des boutiques de Rez-de-chaussée avec de l’investissement immobilier vu que la plupart du temps il y a des appartements au-dessus. Néanmoins, concernant la gestion de ces biens immobiliers à Pucci, c’est ma patronne qui s’en charge directement et non une agence immobilière. Je peux vous donner son numéro si cela vous intéresse de la contacter. C’est une cadre de l’entreprise en plus d’être la propriétaire de la boutique.

Attendant la réponse de la cliente, la vendeuse observerait les pains.

-Alors, dites-moi dont ce qui vous intéresserait. Avez-vous besoin de conseils ? Quels sont vos goûts en général ? Par exemple, avez-vous déjà testé des pains originaux comme ceux à la farine de liamérans ? C’est une farine unique produite sur une seule île et au gout légèrement amer mais également plus acidulé encore que le pain au levain.

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Lidy Olsen
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Ven 21 Juil - 18:43

L'enquête qui sent le bon pain frais [3]


En tant que bonne commerçante, Aléna était capable de parler avec aisance. La Olsen ne put s’empêcher de se demander comment elle avait fait pour développer des compétences aussi précieuses, ou si elles étaient peut-être innées dans son cas. Son acharnement était en tout cas quelque chose d’admirable, et ses connaissances étaient bienvenues. Plus elle avançait, plus la bleue se disait que l’endroit qu’elle avait vu dans sa vision, en tout point pareil à toutes les autres Maison LePain qui avaient été érigées, n’était pas celui-ci. Si Jon avait lié la base à cet endroit, elle aurait senti la base ou au moins l’entrée avec son Haki. Quelque chose lui échappait donc. Peut-être qu’enquêter sur la boulangerie en elle-même lui permettrait d’avoir plus d’indices.

- Merci pour toutes ces informations, dirait Lidy avec une voix posée. Vu l’heure je me serais attendue à voir le boulanger travailler, est-ce qu’il est ici ? Peut-être dans l'atelier ? J’aimerais avoir son avis à lui aussi.

La question de son intérêt pour Pucci lui arriva et elle n’eut pas à réfléchir pour sortir une réponse qu’elle trouvait adaptée à cette question.

- Et bien l’île en elle-même abrite les meilleurs chefs de Grand Line, et quelques concours intéressants. Je cherche un pied-à-terre. Voyez-vous, j’ai beaucoup travaillé ces dernières années, alors j’aimerais mettre les affaires derrière moi et prendre une année sabbatique.

Un souhait qu’elle aurait vraiment eu si les enjeux n’étaient pas aussi importants. Pourtant d’une manière assez évidente, quelqu’un qui travaillait et gagnait beaucoup avec sûrement l’argent suffisante pour avancer une année de loyer. Quoiqu’il en soit qu’importait la raison, elle écouta la proposition de son interlocutrice de lui donner le numéro de la patronne, ce à quoi la bleue répondit avec un air intéressé :

- Pensez-vous qu’elle acceptera de me rencontrer ? J’aimerais fortement échanger avec elle en direct, je trouve qu’on perd beaucoup dans la conversation par l’escargophone de nos jours.

Elle semblait réellement le penser, affichant une mine concernée. Si elle n’avait pas d’autre solution que d’appeler, peut-être parce qu’elle n’était pas sur l’île à l’heure actuelle, alors elle le ferait quand elle serait isolée. Si elle devait passer par l’escargophone, elle appellerait et donnerait les raisons de son appel avant de préciser qu’elle souhaitait discuter un peu plus en tête à tête. Enfin, elle se concentrerait à nouveau sur les pains et commencerait à broder quelques informations qu’elle ne pouvait qu’improviser. Elle mangeait finalement assez peu de pain, non pas qu’elle avait quelque chose contre lui mais il devenait rare de trouver du temps pour un repas complet. Parfois, exceptionnellement, elle en consommait en sandwich…

- Je veux bien tester quelques-uns de vos pains. Une sélection peut être bien, cela m’évitera de m’évanouir.

Elle accepterait d’écouter quelques informations tout en prêtant attention autour d’elle à ceux qui pourraient chercher à observer cet endroit. S’il était sous surveillance, elle voulait le savoir. Enfin si elle devait partir d’ici elle le ferait avec des pains dans les bras, ce qui viendrait compléter sa couverture. Devait-elle aussi chercher à savoir pourquoi la Dame Verte apparaissait dans les souvenirs de la boulangère en allant dans son « restaurant » ? Non, peut-être qu’il s’agissait aussi d’une idée catastrophique : si elle reconnaissait la voix de son Haki, alors elle risquait de suspecter quelque chose et de remonter la piste.

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Ven 21 Juil - 19:22



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Aléna Dactylome
Vendeuse agréée LePain

-Oui, il est ici, dans l’arrière-boutique. Il n’aime pas trop être dérangé et normalement je ne laisse pas les gens passer dans la partie « atelier » de la boutique, mais puisque vous allez peut-être devenir locataire, je vais faire une exception.

Ouvrant le passage, elle écouta la réponse suivante.

-Oh je vois. Pucci est une île où il fait bon vivre, mais sa renommée gastronomique ne lui assure pas le calme. Beaucoup de monde viens justement régulièrement. Il vaut mieux ne pas habiter dans le centre-ville si on ne supporte pas les lieux très fréquentés. Concernant ma patronne, je ne vois pas de raison qu’elle refuse une entrevue si vous voulez devenir locataire. Régler quelque chose d’aussi important par escargophone est en effet difficile. Pendant que vous visiter l’atelier, je peux même l’appeler pour voir si elle est disponible dans une heure pour vous rencontrer. Ne vous inquiétez pas, vous avez l’air sympathique alors je dirai du bien de votre « candidature ».

La vendeuse, toujours professionnel, lui sourit pour la rassurer et lui montrait qu’elle était confiante dans ce qu’elle racontait à sa cliente.

-Je vais vous préparer un panier garni de cinq pains dans ce cas. Je vais m’en occuper pendant que vous allez voir mon collègue Henry, tout en appelant ma patronne. Je vous donne confirmation directement après.

Se mettant au travail, la vendeuse agréée laissait la directrice des Cipher Pol 5 et 6, méconnaissable, s’enfoncer dans la boulangerie pour aller à la rencontre de l’homme qui produisait la marchandise de cette boutique.

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Henry Backerstreet
Boulanger et traiteur de Maison LePain de Pucci, fournisseur de tables étoilées

Elle fut accueillit par un coup de rouleau à pâtisserie en bois qui s’abattait sur le plan de travail, sur une masse de pâte qui semblait presque vivant tant elle la matière semblait ondulé sous les coups du boulanger. Un vrai slime boulanger. Tournant un visage circonspect envers l’intruse, le trentenaire remis ses lunettes en place d’un geste. Il avait sentit la demoiselle arrivé grâce à son fluide perceptif et se demandait ce qu’elle voulait.

-Que venez-vous faire ici ? Parlez !

Il semblait la menacer et pour associer le geste à la parole il se mit en position pour jeter des couteaux sur l’intruse. Néanmoins, le danger était aux abonnés absents puisque en lieu et place de couteaux le Backerstreet tenait des rouleaux à pâtisserie miniature. Faisant les gros yeux, soulevant un sourcil plus haut que les autres, l’artisan s’était figé dans sa menace burlesque, attendant que Lidy ne prenne la parole.

Concernant l’analyse rapide de sa vie que pouvait faire la Olsen, le parcours atypique du jeune homme pourrait la surprendre. Cet individu avait été primé pour actes criminels et mafieux à West Blue en raison de son comportement souvent agressif et hostile et qu’en tant que petite racaille d’un quartier il avait été associé dans l’esprit des gens à un gang qui sévissait sur place. Néanmoins, il était pourtant innocent. Agacé, il avait éliminé le chef dudit du gang, mais là encore le quiproquo continua tant et si bien que les habitants de son île natale considérait qu’il était devenu le nouveau chef du gang en renversant le précédent. C’est de cette manière qu’il avait reçu une première prime à 40.000.000 de berrys. Avançant de quiproquo en quiproquo durant sa vie sur Grandline, il avait bravé les attaques des Marines et des Chasseurs de Primes toujours en se déclarant innocent des accusations à son encontre. Il avait finit avec une prime de 98.650.000 berrys sur sa tête. Néanmoins, par chance, une enquête fut lancé par la Marine, comme si quelqu’un avait entendu sa demande d’être innocenté et l’avait accomplis. Cela avait prit des mois, mais il fut finalement blanchit par un argumentaire en béton-armé tout droit issu du Quartier Général de la Marine. Sa prime annulé, il pu retourner à la vie civile, mais il n’avait pas de compétence et la sombre vie qu’il avait vécu l’avait rendu encore plus hostile et bourru. Pourtant, la Maison LePain, semblant s’intéresser à lui, lui fit parvenir une proposition d’embauche comme boulanger. Il devait simplement payé quelques millions de berrys pour la formation. Il s’était découvert une vraie vocation et fut l’un des plus brillants boulangers ressortant de l’école de pâtisserie du chef Lorkebuz. Henry avait atterrit ici et depuis il régalait les habitants de Pucci avec ses créations, jusqu’à recevoir des commandes de chefs reconnus n’habitant pas sur l’île.



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Ven 21 Juil - 21:22

L'enquête qui sent le bon pain frais [4]


Une simple histoire de pain prenait de toute évidence toutes les capacités de concentration de la Directrice des Cipher Pol. Si elle n’avait aucun problème à gérer deux agences complètes en terme d’administratif, et si elle avait mené des enquêtes difficiles par le passé il était évident qu’à force de quitter le terrain, ses capacités de déduction s’étaient en quelques sortes taries. Si elle ne trouvait pas de conclusions suffisantes à son enquête, il faudrait qu’elle en reparle à Billy ou à Kàdingirra, soit sous forme d’une situation invraisemblable, soit sous forme d’une aide tangible. Connaître les différents types de pains ne l’aidait pour l’instant pas à avancer, mais elle remercierait tout de même la vendeuse comme il se devait. Peut-être devait-elle réellement louer cet appartement sous une fausse identité. Le système de recensement n’avait pas encore atteint son pic, conformément à la loi sur l’esclavagisme, alors vérifier l’identité de quelqu’un était d’autant plus difficile. Et lors de ses déplacements, Lidy utilisait une ligne différente à chaque fois.

Elle masquait ses traces comme elle avait appris à le faire avec le temps. Elle employait les souvenirs de Ko Ayme pour cela, en majeure partie.

Son regard s’était dirigé vers l’atelier désigné. Elle sentait la voix du boulanger, de telle sorte qu’elle la mémorisa au cas où cela aurait été utile plus tard. Elle entra dans l’atelier et entendit claquer le rouleau de pâtisserie, mimant un sursaut une fois le son arrivé à ses oreilles. Sa bouche se fendrait d’un sourire forcé, tandis que la personne en face d’elle se dévoilerait être un ancien hors-la-loi dont les crimes avaient été réhabilités… Par Lida Asya en personne. Enfin, c’était elle qui avait ouvert l’enquête en tout cas. Un soupir plus tard, elle répondrait à la question de Henry Backerstreet :

- Et bien, je suis venue vous poser quelques questions par rapport au quartier et à l’appartement du dessus.

Ainsi elle poserait les mêmes questions qu’à la vendeuse, rajoutant tout de même quelques variantes puisqu’il devait arriver plus tôt le matin. La nuit nocturne était aussi intéressante. Peut-être entendait-il des choses suspectes, par exemple. Elle s’intéresserait à son parcours dans sa mémoire, ainsi qu’à l’année de son arrivée. Peut-être qu’un changement d’équipe avait été imposé par une forme de besoin de garder les secrets liés à la Maison LePain. En tout cas, il faudrait qu’elle éclaircisse cela de manière plus systématique si elle voulait en apprendre plus.

- Merci pour vos réponses, dirait-elle une fois qu’il lui aurait donné ce qu’elle espérait.

Elle sortirait de la pièce sans trop trainer. Cet homme n’était pas différent de la vendeuse : Lida l’avait placé ici dans le but de défendre cet endroit, ou alors pour brouiller les pistes. De toute évidence, quelqu’un qui chercherait MIND s’intéresserait à toutes les personnes qu’elle avait engagées. Peut-être que la Maison LePain dans ses souvenirs était une autre, non liée à Chairoka. Si les employés n’étaient au courant de rien, c’était en tout cas normal. A la fois pour leur protection, et pour dissimuler un secret.

En sortant des lieux, elle paierait Alanéa pour les pains et celle-ci donnerait à Lidy un rendez-vous fixé avec la gérante. Germaine avait donc décidé de lui ouvrir ses portes. Cherchant s’il y avait eu deux maisons LePain d’ouvertes à une époque dans les souvenirs des habitants, elle continuerait sa route jusqu’à arriver chez la gérante. Elle découvrirait qu’une seconde boulangerie avait ouvert en 1498 et s’était vue fermée en 1503, vendue à un autre boulanger, son personnel  ensuite transféré à Constantinople. Si c’était sur le chemin ou qu'il y avait assez de temps avant le rendez-vous, elle tenterait à nouveau une observation avec son Haki Avancé, pour ne rien laissé au hasard.

L’objectif de sa visite à Germaine était de rencontrer celle-ci et de déterminer si elle avait aussi un lien avec Lida Asya, si elle connaissait cette clef et si elle était possiblement connaisseuse de cette Elsa LePain que personne ne semblait avoir jamais vue. Elle chercherait aussi d’autres liens possibles avec MIND, peut-être pour découvrir ce qu’il lui manquait, tout en parlant de cet appartement sur lequel elle avait posé ses yeux.

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Lidy Olsen
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Aléna Dactylome, Henry Backerstreet
Personnel de Maison LePain de Pucci

-Pourquoi vous venez m’emmerder avec ces questions ? s’exclama le boulanger en frappant frénétiquement son « slime » de pâte qui continuait à onduler. Le matin c’est calme, qu’est ce que je voulais que j’vous dise ? Les gens se lèvent vers 8h ou 9h en général dans le coin. Quant aux locataires : j’y peux rien si vos canalisations ont des problèmes ! Faites surtout pas comme l’autre vioque qui venait me péter les burnes des qu’un truc allait pas chez lui ! Concernant le chef restaurateur là, je le connais pas aussi bien que la blondasse. Néanmoins, je l’ai déjà entraîné pour qu’il apprenne à faire lui-même du pain au besoin. Il m’a payé pour ça donc c’était fair. En tout cas, vous avez à venir acheter votre pain ici si vous vous installé ! Sinon je viendrais vous refaire le portrait ! Maintenant, BARREZ VOUS DE MA BOULANGERIE !

En ressortant, la Olsen serait accueillit par Aléna, toute sourire, qui ne semblait pas être surprise du comportement de son collègue. Elle tendit le panier remplis de cinq pains différents, dont un serait assurément surprenant pour Lidy puisqu’il était tout simplement bleu turquoise.

-Il est colorée naturellement, ne vous inquiétez pas, s’amusa l’ancienne chasseuse de primes avant de confirmer le rendez-vous fixer et donner des indications pour s’y rendre.

Faisant la Olsen pour les pains achetés, l’infiltré pourrait poursuivre sa quête à Pucci en se rendant chez la cadre de Maison LePain qui vivait dans le coin.

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Germaine Labouge
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La demeure de Germaine Labouge s’insérait parfaitement dans le paysage architecturale, mais elle était en tout point supérieure à ses voisines. Faisant partis de la série d’immeubles accolés, ses décorations étaient multiples et surtout ce n’était pas un ensemble d’appartement mais bien une maison intégrale. Germaine Labouge était une cadre de Maison LePain, propriétaire de la boutique que Lidy venait de visiter, mais aussi une femme d’affaire connue par les entrepreneurs de la ville. Ils s’arrachaient ses faveurs afin qu’elle investisse dans leurs projets d’entreprises et notamment tous les mois plusieurs cuisiniers voulant créer leur restaurant à Pucci la démarchait. Cela faisait que la plupart du temps une nuée de jeune gens la suivait partout et essayait de réaliser le moindre de ses désirs, mais Germaine demeurait stoïque la plupart du temps. Un majordome ouvrit la porte et indiqua que la maîtresse des lieux l’attendait au salon du premier étage. Pénétrant la pièce, la Labouge lui fit un signe pour indiquer de s’asseoir dans le fauteuil qui se trouvait en face du sien. Elle vint déposer quelques cendres de sa cigarette dans le cendrier.

-Bonjour. Vous êtes donc intéresser par cet appartement. J’ai déjà reçu plusieurs offres, mais aucune ne me semblait suffisamment satisfaisante. Voyons voir si votre candidature sera plus intéressante.

À nouveau Lidy pouvait donc lire la vie de quelqu’un. Ancien bureaucrate de Marineford, la colonelle Labouge avait pris sa retraite de la Marine après avoir failli mourir dans une explosion terroriste au court d’une inspection d’une base de la Marine en 1490. Elle avait perdu ses deux jambes dans l’explosion, ce qui était clairement visible car les membres manquaient. Cela expliquait également la chaise dans l’escalier qui semblait pouvoir coulisser pour monter ou descendre les étages. Sans métier, sa carrière terminé et mise à la retraite forcé, on lui refusa même de rejoindre le standard escargophonique de la Marine. Si la vice-amirale Asya Lida n’avait pas insisté auprès du Secrétaire Général de la Marine de l’époque, l’indemnité de retraite anticipée aurait sauté pour vice de procédure ou une connerie dans le genre. C’est alors qu’elle avait reçu une proposition de la dénommée Elsa LePain qui l’incitait à investir son indemnité de retraite anticipée dans l’entreprise qu’elle allait lancée, Maison LePain, en échange d’une place dans le conseil d’administration. Ne sachant pas comment rebondir autrement en dépit de la somme intéressante qui lui avait été donné en compensation de ses blessures, Germaine avait acceptée et n’avait pas regretté car depuis la société était devenue une multinationale et Germaine avait fait fructifier son investissement. Elle devait toute sa réussite à Maison LePain. Néanmoins, devenu actionnaire d’autres entreprises depuis et ayant accès à divers fonds de Maison LePain grâce à son statut important dans la boîte, il y avait certains aspects étranges dans la gestion des bénéfices de l’entreprise. Mais elle n’allait pas s’en plaindre, ce qu’elle gagnait lui avait suffit pour se lancer dans d’autres business.

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Sam 22 Juil - 9:42

L'enquête qui sent le bon pain frais [5]


De toute évidence, Germaine Labouge avait une certaine notoriété dans le domaine de la marine. Ancienne colonelle qui avait perdu ses jambes… C’était malheureux mais cela arrivait. Reutsuna avait pu bénéficier des avancées de la technologie moderne grâce à des prothèses perfectionnées et au recours d’un service que la Olsen avait dû demander, mais cela faisait trop longtemps que la chair de la personne en face d’elle avait changé. Enfin il était intéressant de constater que sa situation financière n’avait jamais été aussi bonne que depuis qu’il lui manquait une partie de son corps.

En cherchant un peu, la Olsen se dirait que d’une manière ou d’une autre l’influence de Lida Asya avait son importance ici. Avait-elle manipulé la mémoire de la vendeuse de pain pour qu’elle devienne la clef de l’entrée de la base ? Cette idée saugrenue lui resta en tête quelques instants, mais elle ne sut pas quoi en faire alors elle la rangea. Elle chercherait malgré tout avec sa conscience parallèle si dans les souvenirs de la jeune femme, il y avait un « trou », quelque chose qui aurait été effacé ou bloqué. Et en même temps, elle se concentrerait sur sa discussion avec la Labouge, cherchant aussi à savoir quels liens elle pourrait avoir avec MIND.

- Bonjour, effectivement. Je suis dans une période de ma vie où j’aimerais voyager un peu, maintenant que j’ai accumulé assez d’argent. Le fait d’avoir un pied-à-terre loin de mon père sera une bouffée d’air frais. Vos employés m’ont déjà parlé du cadre, j’aimerais savoir si vous pouviez me parler de la qualité des locaux.

Dans ce même temps, son esprit irait chercher les informations dont elle avait besoin. Elle chercherait à identifier les différentes Maisons LePain qui étaient dans les souvenirs de la patronne. En tout cas, Lida avait bien joué son coup : elle avait fait en sorte que l’on ne puisse pas tracer directement l’investissement dans ce commerce, du moins pas en termes de finances. Il aurait donc fallu partir sur les affaires qu’elle avait menées et qui lui avaient permis de recruter son personnel, l’aspect humain au-delà des chiffres. Mais qu’en était-il de ces bénéfices ? Avait-elle remarqué quelque chose de particulier qu’il fallait creuser ? Etaient-ils dirigés en particulier vers une boutique ? Si c’était le cas, cela pourrait peut-être l’aiguiller pour se diriger vers les locaux de MIND ou vers un compte qui pourrait lui indiquer la localisation de la base. Elle creuserait en tout cas la question pour obtenir des conclusions, continuant à jouer le jeu en face de la Labouge. Elle détaillerait aussi les différents candidats qui avaient postulés, peut-être que cela l’amènerait à nouveau à voir si Dario était sur la même piste qu’elle.

- Concernant l’apport financier, j’aimerais d’abord connaitre précisément le montant du loyer et des frais à engager, même si je doute que cela soit un problème.

Elle attendrait la réponse quant au prix, et si elle sentait qu’elle pouvait négocier elle ferait mine de tenter une marge suffisamment honnête pour que la Labouge remonte un peu et qu’elles se retrouvent au milieu, proposant de payer les deux premières années en une fois. En revanche, si elle voyait qu’elle n’avait pas la possibilité de négocier le loyer, elle réfléchirait simplement en fonction du montant qui lui serait proposé.

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Sam 22 Juil - 12:22



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Germaine Labouge
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Lidy trouva bien un trou dans la mémoire de la Labouge, mais pas vraiment à la place auquel elle s’attendait visiblement. En effet, il se trouvait avant que la boutique de Pucci ne soit créé puisque cela remontait à l’entretien d’embauche que Germaine avait passé pour Maison LePain. Une partie de celui-ci semblait bloqué, inaccessible, comme scellé de manière à ce que la concernée ne puisse pas s’en souvenir.

-Je vois. Concernant la qualité des locaux, j’ai fait remettre en état l’appartement car le vieux Bryan c’était laissé aller à la fin. Néanmoins, c’est un appartement un peu au-dessus de la moyenne qui se fait à Pucci, mais l’intensité du marché de l’immobilier fait aussi que les prix croissent vite. D’ailleurs, si le locataire de l’autre appartement ne s’était pas entêté à vouloir cet appartement, il aurait certainement eu un peu plus de moyens pour faire tenir son affaire qui a coulé… Enfin bref, voici la fiche détaillé des aménagements de l’appartement que vous désirez et de ses avantages.

L’actionnaire de diverses sociétés, spécialisée dans l’achat et la revente des actions, tendit effectivement une feuille sur laquelle se trouvait le plan de l’appartement, des numéros et la liste de tout le contenu de l’appartement ainsi que des informations chiffrés comme l’exposition au soleil, la capacité d’isolation et ce genre d’informations.

En tant que cadre de Maison LePain, Germaine avait accès à énormément d’informations et ainsi dans sa tête se trouvait la liste détaillé des 129 boulangeries de la marque qui avaient été répartis aux quatre coins du monde. Bien entendu, l’ancienne colonelle ne les avait pas toute visité et c’était intéressé à celles de Grandline avant tout, ce qui réduisait le nombre à une bonne trentaine. Germaine avait fait plusieurs fois le voyage à Marineford pour participer à des événements de la boulangerie sur place, mais également à Saint Poplar, San Faldo, Drum ou Alabasta, bien que la consommation de pain dans ce grand pays était assez difficile à gérer et nécessiter de se tourner pleinement vers la pâtisserie typique de son peuple.

En s’intéressant davantage au recrutement du personnel, quelque chose pourrait alors venir éclairé la lanterne de Lidy. Autant que la Labouge la savait, la grande majorité des employés de Maison LePain étaient des anciens combattants à la carrière brutalement achevé qui avaient eu besoin d’une reconversion. La multinationale avait trouvé là un vivier pour un personnel à former et à exploiter afin qu’ils puissent déployer ce qui leur restait de leurs anciens talents dans la boulangerie. Henry Backstreet n’était même pas le seul ancien criminel ou pirate blanchi par la justice à avoir été démarché directement. Et en cherchant dans les souvenirs des juges et différentes personnalités d’Enies Lobby et de l’administration de Marineford, il s’avérait que les noms connu de Germaine renvoyaient la plupart du temps à des affaires où Asya Lida était intervenu d’une manière ou d’une autre, mais toujours de manière éloigné puisqu’elle n’avait pas le temps de jouer les enquêtrices. Soit elle impulsait l’enquête en demandant à quelqu’un de se charger une personnalité qu’elle pensait innocente, soit elle venait fournir des preuves et repartait à ses affaires aussitôt. En vérité, ses implications était si minime que si la Olsen n’avait pas accès à leurs mémoires, elle aurait trouvé très peu de traces de ces interventions dans les archives de la Marine et des procès.

-L’achat d’un appartement sur Grandline en général tourne autour de 4.000.000 de berrys, mais cela n’indique pas le prix d’un loyer. Malgré les flambées immobilières nous ne sommes pas non plus encore à 3.000.000 de berrys en mensualité, c’est le cas à Marineford. Actuellement donc, le loyer est prévu à 1.600.000 de berrys mensuels, mais le fait est que nous souhaitons que l’année entière de loyer soit payé à l’avance. Ce qui fait 19.200.000 de berrys à verser à la signature du contrat, mais vous serait tranquille jusqu’à l’an prochain, exposa Germaine, dévoilant le point clé qui avait fait échouer les précédentes personnes intéressés par l’appartement : ils n’avaient pas les moyens de payer cette somme d’avance. Oh vous êtes prête à payer les deux premières années en une fois. Cela serait avec plaisir et je veux bien faire un geste en baissant le prix de deux millions pour les deux ans. Ce n’est pas moi que vous payez mais Maison LePain donc normalement je ne peux pas baisser le prix. Je me contenterai de compenser la différence.

Concernant les bénéfices, le fonctionnement de la société en elle-même était assez étrange maintenant que Germaine s’y connaissait mieux en entreprenariat par ses implications dans quelques sociétés locales de Pucci. En effet, de ce qu’elle savait par les réunions du conseil d’administration, les bénéfices de Maison LePain étaient divisés entre trois « caisses » : le premier compte bancaire de l’entreprise qui servait à financer les projets et nouvelles boutiques, le second compte bancaire de l’entreprise qui s’occupait du versement des salaires ainsi que des primes et de financer les formations, et enfin le compte bancaire d’Elsa LePain elle-même qui touchait presque 50% des bénéfices de Maison LePain… Germaine n’était pas la seule à se poser des questions à ce sujet.

-Elsa LePain a veillé à ce que les appartements au-dessus de ses boutiques soit de bonne qualité. Vous vous y sentirez bien, déclara la Labouge en levant la tête vers le tableau situé derrière elle et qui représentait la propriétaire de l’entreprise.

Ce tableau la représentait, mais pour autant Germaine non plus n’avait jamais rencontré Elsa LePain. Et finalement, en cherchant une boutique qui aurait eu droit à des versements plus importants, il y avait en effet eu plusieurs boutiques ayant nécessités de gros travaux, mais une seule avait impliqué directement Elsa LePain qui avait contribué largement dans les dépenses cette fois-là : un gros chantier en 1495 à Saint Poplar qui avait nécessité la fermeture de la boutique pendant près d’un mois. La chose était assez rare car Elsa avait utilisé son argent personnel quasiment que à la création de l’entreprise.

Quels déductions Lidy parvenait à faire de ces informations ? Peut-être que des choses lui échapperaient encore, mais la vérité sur le lien entre Maison LePain et MIND se tissait devant les informations qu'elle venait de récolter. Si jamais elle ne perçait pas encore le mystère, son instinct lui criait clairement cette réalité en tout cas. Il manquait encore quelques pièces au puzzle, mais il était possible de le compléter.

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Dim 23 Juil - 12:02

L'enquête qui sent le bon pain frais [6]


Une certitude semblait s’ancrer dans la réalité. L’argent personnel utilisé pour compléter les sorties d’argent gouvernementales, certainement masquées à l’époque par Kamiji en personne, étaient du fait d’Asya Lida. Elle avait incarné Elsa LePain, embauchant Germaine Labouge et s’assurant que chacun des employés qui avait obtenu un poste soit une personne ayant le minimum vital pour se défendre. S’agissait-il de protéger les lieux ou de donner ses meilleures chances aux employés ? Une action humanitaire peut-être ? En tout cas, une chose était certaine : ces pions étaient placés là de manière intentionnelle. Et sans un pouvoir comme celui de la Olsen, il aurait été difficile de remonter jusqu’à ces informations.

Les boutiques avaient toutes été créées sur le même modèle. Il s’agissait d’une part d’une manière très spécifique de brouiller les pistes, et d’une autre un modèle de franchise qui passerait complètement inaperçu. En créant de nombreuses itérations du même magasin, on renforçait le sentiment d’appartenir à une chaine… Or c’était exactement le même procédé que de nombreux entrepreneurs utilisaient au quotidien. L’importance d’un tel processus était aussi un gain de temps et de plans architecturaux, un gain d’argent en somme, pour ceux qui cherchaient à investir de grandes sommes en économisant des petites.

Ici cela servait à masquer une seule base : celle de MIND. C’était un déploiement complet de moyens. SI elle remontait aux comptes d’Elsa LePain, elle verrait sûrement que l’argent réalisait un trafic multiple avant de se perdre quelque part sans réussir à être retracé, de sorte à brouiller la piste bancaire. Ou alors était-il utilisé de manière ostensible, arrivé à ce point-là ? Le système de conservation et de retrait d’argent était assez peu développé dans le monde : il transitait sous forme de denrées et de billets, les berrys ayant une valeur en termes d’or auprès des banques qui les conservait. Le trafic d’argent sale était assez peu présent à l’heure actuelle, à quelques exceptions près.

- Cela ferait 36.400.000 Berrys, ça me semble être une semble plus que raisonnable, mais êtes-vous sûre du geste ? Je ne suis pas réellement attachée à mon argent.

Elle souriait d’une manière à montrer qu’elle était prête à payer l’intégralité de la somme. Pour des personnes comme elle, à la tête de « La Joyauté de Principe » à Marijoa et du « Marché M’as-tu-vu » à Enies Lobby, cela ne représentait qu’une infime partie de ses gains. En revanche, cela voulait dire qu’elle devait réaliser un détournement de ses propres fonds pour payer la somme en question, ou se désister plus tard en disant qu’elle avait finalement trouvé quelque chose de meilleur ou qu’elle s’était réconciliée avec son père. Qu’importe, les personnes qu’elle incarnait étaient autant de facette qui mourraient une fois partie d’ici.

En tout cas, les informations qu’elle avait obtenues lui permettaient de réaliser des corrélations nouvelles : la Maison LePain s’était implantée un peu partout dans le monde. Le jour de sa mort, Jon Ortenssia était allé à la base MIND et avait vu la Maison LePain dans ses souvenirs. Comme il était mort à Enies Lobby, il fallait prendre en compte seulement les endroits qui étaient reliés à Enies Lobby et qui abritaient une Maison LePain : Lidy avait supposé que si Kamiji avait offert des fonds personnels dans l’entreprise, cela serait sur Pucci, mais ce n’était pas le cas. Cela signifiait qu’elle devait observer les autres endroits.

Alabasta était peut-être bien trop éloigné d’Enies Lobby. Il restait donc Banaro, Water Seven, Shabaody, Marineford, Impel Down, San Faldo et Saint-Poplar. La seule de ces boutiques à avoir été fermé suffisamment longtemps pour y construire la base de MIND, sous couvert de rénovations, était celle de Saint-Polpar en 1495, ce qui correspondait à peu près. Peut-être fallait-il aussi comparer avec celles qui dans les années 1490 avait pris le plus de temps à se faire construire : si cela se trouvait dans l’esprit de Germaine elle cherchait des liens à réaliser dans ce cadre-là.

En tout cas, une chose perturbait pleinement la Olsen : la clef datait de 1494, du moins celle dans les souvenirs de Reis Jacob dans le bureau de Kamiji… Or les travaux n’avaient eu lieu qu’en 1495. Peut-être que la porte avait été forgée avant, mais là encore c’était un questionnement qui l’interpellait. Soit ils avaient déplacé une porte… Donc déplacé une base ? Peut-être que la base bougeait avec le temps, lors de l’enquête, pour permettre de ne jamais se trouver longtemps au même endroit. Cela voudrait dire qu’elle pouvait avoir bougé entre temps. Et donc que les souvenirs de Jon n’étaient plus de première primeur… Un fait qui rendait d’autant plus compliqué le traçage de ces locaux. Surtout que la société LePain possédait aussi une branche fleuriste « Les fleurs dans tous ses états » et une branche industrielle « Biscuiterie LePain ». Pour en être sûre, elle allait devoir se rendre elle-même sur place, à Saint-Poplar.

Elle remercierait donc Germaine pour le temps passé et lui laissa le numéro d’escargophone qu’elle utiliserait pour la recontacter pour prévoir la visite des lieux, et la signature du bail. Elle envisageait d’envoyer Mathilda à sa place pour cela, sous couverture. Ce serait sûrement un moindre mal, sauf si elle devait se résoudre à abandonner cet appartement.

En revanche, elle devait aussi comprendre ce que la Dame Verte faisait sur Pucci. S'agissait-il réellement de celle qu'elle connaissait ou est-ce qu'il s'agissait d'un homonyme ? Après tout, il était étrange de constater qu'au milieu de cette île, une telle entité laissait son nom comme on laisse des miettes de pain pour retrouver son chemin dans une forêt. Le restaurant "Le Rassemblement" était donc une pièce d'un autre puzzle. Si elle n'obtenait pas d'informations dans les souvenirs de Germaine, elle ne ferait cependant pas de déplacement dans cette direction. Il fallait qu'elle se montre prudente, pour éviter d'être repérée par ses ennemis.

Elle y reviendrait sûrement, étant donné qu'Arnold Higheast, selon les souvenirs des habitants, était à la tête de cet endroit. Alors pourquoi la commande avait été passée par la Dame Verte ? Serait-ce un nouvel avertissement de la part de Dario à leur égard ? La question restait en suspens.

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Dim 23 Juil - 12:52



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-Si vous voulez payer, l’intégralité, je ne vais pas insister davantage. Chaque million peut-être utile en investissement.

La demeure même où elle vivait représentait une forme d’investissement puisque Germaine était prête à revendre son immeuble si les prix de l’immobilier étaient plus important qu’à son achat et si elle essuyait des difficultés financières l’obligeant à puiser dans ses ressources.

Si les conclusions de Lidy sur le fait que Lida Asya et Elsa LePain étaient une même personne étaient juste, cela signifiait en quelque sorte que le détournement de ses propres fonds qu’elle prévoyait d’effectuer ici même n’était pas très différent des sommes détournés par la propriétaire de la multinationale Maison LePain qui utilisait clairement 50% des bénéfices mondiaux dans son propre intérêt. À vrai dire, la Olsen pourrait même voir dans l’esprit de Germaine que les doutes de certains cadres de la société c’étaient manifestés oralement durant une réunion : plusieurs personnes se demandaient si Elsa LePain n’avait pas été kidnappée et que quelqu’un d’autre profitait d’elle pour récupérer une grosse partie de son argent. Des scénarios tous plus farfelues les uns que les autres avaient été bâtis, faisant même du fait que Elsa LePain n’ait jamais existé une solution plus probable que des kidnapping, mises sous pression ou manipulation de la pègre. Concernant les boutiques des années 1490 dans leur ensemble, ce qui couvrait un assez large échantillon, plusieurs boutiques diverses avaient eu des retards de travaux, une ayant même nécessité six mois de construction en raison de certains problèmes logistiques. Cela formait une vingtaine de boutiques étalés des Blues à la boutique de la périphérie de Marijoa.

Lidy pensait donc que Maison LePain servait à couvrir la base de MIND et certainement que les revenus d’Elsa LePain devaient donc faire partie des financement de l’organisation secrète. Néanmoins, MIND avait été dissoute et les revenus continuaient d’être monopolisés : il restait ainsi à déduire ce à quoi pouvait servir ces sommes qui formaient des dizaines de milliard à l’échelle annuelle. De plus, la firme avait été fondé au tout début des années 1490, cinq ans avant l’officielle enquête sur Dario, alors est-ce que Maison LePain avait été dès le départ fondée pour cacher la future MIND ? Des mystères demeuraient inexplicables, mais si Lida Asya était Elsa LePain, le mystère principal de la société en elle-même aurait été percé à jour.

-Je vous remercie pour l’intérêt que vous porter à cet appartement. Je rédigerais le bail dans les jours à venir, conclut Germaine avant de demander à son majordome de raccompagner à l’entrée son invité.

Concernant « Le Rassemblement » et la Dame Verte, Lidy restait donc incertaine sur ce qu’elle pouvait bien faire à ce sujet et se montrait à la fois suspicieuse et prudente. En l’absence d’autre action, la directrice des Cipher Pol 5 et 6 pouvait en effet mettre fin à sa visite sur l’île ou creuser davantage cette piste… Où elle pouvait continuer à investiguer sur certains détails reliant la Maison LePain à Lida Asya, si jamais elle trouvait des idées à ce sujet. Y en avait-il encore à découvrir ou avait-elle fait le tour de ce qui concernait ce lien à Pucci ? On ne pouvait jamais être certains d’avoir tout trouver comme chercher indéfiniment quelque chose qui n’existait pas était tout aussi frustrant que chronophage.

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« La Dame Verte », « Sakura »
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-Combien de temps vas-tu encore restée ici ? s’interrogeait la kunoichi, véritable agente secrète du Réseau.

-Je pense que si je ne trouve pas ce que je cherche d’ici une semaine, je tenterais de me lancer sur une autre piste… Mais en l’état, soyons confiantes.

-Je dois aller vérifier à Marijoa qu’Octave de Thermopolis suit bien l’accord qu’il a passé avec Zizania, puis m’infiltrer à nouveau dans les archives du Cipher Pol 8. De fait, je dois partir ce soir, alors n’espère pas davantage d’aide de ma part.


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Lidy Olsen
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Dim 23 Juil - 21:03

L'enquête qui sent le bon pain frais [7]


Après une longue hésitation, Lidy ayant pesé le pour et le contre, les pas de la bleue la dirigèrent vers l’une des nombreuses boutiques de la ville. Elle y prendrait un thé pour calmer son tempérament, et observer la situation près du restaurant. Tenant un livre qu’elle lirait à une vitesse normale, elle observerait les alentours, scannant toutes les mémoires qui passaient pour avoir le plus d’informations possibles. Son objectif était simple : obtenir des informations sur la Dame Verte, sur Arnold Higheast et sur le restaurant qui allait ouvrir. Elle ne se contenterait cependant pas de scanner les personnes, mais aussi le bâtiment pour obtenir la moindre information qu’elle pourrait y déceler, se tenant à bonne distance de Haki. Le sien, avancé, avait une meilleure portée que les standards.

La délibération s’était appuyée sur de nombreux éléments : elle savait qu’il y avait une possibilité assez élevée que l’ennemi connaisse sa voix, ne serait-ce qu’en l’observant sur un trajet dans Marijoa ou à Enies Lobby, là où elle pouvait se croire invulnérable alors même qu’il s’agissait des endroits où ses gardes étaient le plus assurées. L’affaire avançait aussi peut-être bien, et elle aurait aimé passer directement à la suite. Il y avait un intérêt certain à garder une longueur d’avance sur ses ennemis. Or de nombreuses questions restaient en suspens.

Si l’ennemi avait laissé son nom ici, c’était une information certaine qu’il savait que la Maison LePain avait un lien avec tout cela. Elle aurait sinon utiliser un pseudonyme. Elle voulait donc pousser quelqu’un à faire une erreur : cependant était-ce l’enquêtrice qu’elle ciblait ou une tout autre personne ? Même si l’affaire avançait bien, il existait aussi une possibilité que la Dame Verte du restaurant et celle de la liste ne soient pas la même. Enfin, elle n’était pas sûre de ce que savaient les personnes liées à la Dame Verte. Elle devait donc se montrer rigoureuse et ne pas négliger cette piste. Ils savaient certainement qu’elle était là pour quelque chose, peut-être étaient-ils déjà au courant. D’une manière très amusante, Lidy se disait qu’elle pouvait faire chou blanc.

Enfin, concernant son affaire, elle eut le temps de traiter quelques informations. Les fonds d’Elsa LePain étaient stockés à Saint-Poplar, cela signifiait qu’à défaut de s’y rendre pour rien, elle pourrait sûrement retracer son parcours bancaire. C’était là au moins un réconfort dans sa quête.

Ainsi, passant un moment à observer les lieux, à les scanner et les employés qui rentraient, elle attendrait d’obtenir le plus d’informations possibles pour avoir un avantage sur le terrain une fois entrée, si elle ne détectait rien d’autre avant. Elle voulait savoir combien de personnes étaient là, ainsi que les visages des personnes en question. Elle voulait repérer si quelqu’un masquait sa voix en interrogeant le bâtiment, les habits, la moindre question.

Il s’agissait de ne rien laisser au hasard.

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Dim 23 Juil - 22:25



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Arnold Higheast
Chef et propriétaire du restaurant "Le Rassemblement"

Finalement, Lidy s’était dirigé vers le restaurant. La lecture des mémoires des passants aida la Olsen à comprendre l’histoire du cuisinier grâce aux rumeurs qui circulait sur lui. Arnold Higheast venait d’une longue lignée de restaurateurs d’High West, mais il aurait été renié par les siens car sa cuisine ne correspondait pas à la tradition familiale, qu’il voulait faire autre chose. Il avait ainsi finit à Pucci où il comptait démontrer ses qualités avant de repartir à High West montrer son succès à sa famille. Néanmoins, le passage de High West à Pucci était flou et soumis à quelques rumeurs. Certains pensaient qu’il avait réussi à survivre jusque là en se faisant pirate, d’autres pensaient qu’il avait été le chef cuisinier d’un mafieux influent pendant un temps pour bénéficier de sa protection et d’une rémunération et enfin les derniers racontaient qu’Arnold était le fils caché d’un roi. Le bâtiment quant à lui accueillait une trentaine d’âmes, des clients et des cuisiniers. Comme pour beaucoup d’autres bâtiments du coin, deux appartements se trouvaient au-dessus de la boutique, l’une logeant une famille et l’autre un couple sans enfants. Tous semblaient avoir des vies normales. Un coffre-fort se trouvait là, mais on y trouvait seulement de l’argent. Également, des cachettes étaient disposés dans la cuisine, mais ne renfermaient que des produits exotiques très chers à Pucci. Aucune anomalie n’était à détecter. Personne n’était armé à l’intérieur, à l’exception d’un sergent de la Marine venu mangé avec ses beaux-parents en sortant directement de son service. Il y avait ensuite une femme infidèle déjeunant avec son amant, des employés de bureau, des amis du chef venu découvrir le restaurant. Ainsi, au premier abord rien ne clochait et personne ne semblait suspect. Mais n’était-ce pas cela le plus suspect ? Statistiquement, ne devrait-il pas y avoir quelques éléments suspects même s’il s’agissait au final de fausses pistes ?

Grâce à ses capacités, la Olsen était en mesure de dresser un plan de l’intérieur du bâtiment avec la disposition de toutes les personnes ainsi que fixer des visages sur les voix grâce aux mémoires des quelques clients qui étaient sorties durant son observation. Elle avait toute les cartes en main et enregistrés dans sa mémoire. Si elle entrait et venait prendre du table, il lui était possible d’attendre que le chef passe voir les clients afin de savoir comment ils avaient appréciés le repas. À ce moment-là, la Olsen découvrirait qu’une des rumeurs était vrai. Arnold avait quitté High West à 18 ans et avait été capturé lors de l’abordage du navire qui le conduisait à Drum. Vendu comme esclave par les hommes de Konan, il avait été racheté par un mafieux de Water Seven qui l’avait sélectionner après que Arnold ait mis en avant ses capacités de cuisinier. Devenu le chef personnel de ce sombre individu, il l’avait servit pendant des années jusqu’à ce qu’il trouve une occasion de s’enfuir. Vendant des informations à un mafieux rival nommé Nargal, il aida à l’organisation d’une attaque de la maison de son maître. Une fois son propriétaire mort, Arnold parvint à s’enfuir avant qu’on ne le trahisse et avait prit le premier navire venu. Finalement, il avait débarqué à Pucci et avait cherché à se faire engager par un des chefs déjà installés sur l’île. Néanmoins, Nargal parvint à la retrouver sur Pucci et faisait depuis pression sur Arnold pour que ce dernier lui verse régulièrement de l’argent afin de rembourser « sa dette », le mafieux ayant jugé avoir sauvé la vie du cuisinier. La réussite du Rassemblement n’était donc pas pour lui qu’une question de réussite professionnel, il s’agissait de survivre et d’éviter d’être tuer par des criminels.

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Mathys
Orphelin des rues

Alors que Lidy s’était pleinement concentré sur le bâtiment qu’elle ciblait, des gens passaient dans la rue, des gens pressés, d’autres prenant leur temps. Un groupe d’enfants jouant au ballon traversa même la rue. Parmi eux se trouvait un orphelin qui avait été provisoirement recueillit par la mère d’un des autres garnements. Concernant cet enfant de douze ans, un dénommé Mathys, Lidy était parvenu à récolter beaucoup d’information sur lui via les mémoires des autres enfants dont elle avait analysé la vie, mais puisque son sujet d’intérêt était ce que les gens savaient sur le Rassemblement, elle ne remarqua même pas avoir zappé dans son observation Mathys lui-même. Qu’est-ce qu’un orphelin venu d’une autre île pour trouver une chance de survivre pouvait avoir comme information sur ce restaurant ? Le détournement d’attention qui avait été opéré était d’autant plus naturel que Mathys était un expert en la matière. Justement, en jouant au ballon, certains des autres enfants oubliaient complètement sa présence pendant quelques instants et alors l’orphelin pouvait fondre sur le ballon.

-C’est pas du jeu ! râla Timmy.

-Tu n’avais qu’à te retrouver seul à devoir te débrouiller pour survivre. On est obligé d’apprendre des techniques, sourit Mathys qui serait certainement déjà mort sans cette faculté de prestidigitateur.


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Lidy Olsen
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Dim 23 Juil - 23:19

L'enquête qui sent le bon pain frais [8]


Le restaurant s’avérait moins révélateur que ce qu’aurait espéré la Olsen. Enfin, dans les faits il s’agissait d’un jeu d’enquêtes, et si elle se demandait bien ce que pouvaient signifier les éléments qu’elle venait d’obtenir. Le chef était un ancien esclave. La vie ne lui avait de toute évidence pas fait de cadeau : il était difficile d’être talentueux de nos jours. Quand elle regarda dans ses souvenirs, elle put faire le rapprochement entre le hors-la-loi qui le faisait chanter et un dossier qu’elle avait lu. Un primé à 46.000.000 qui mouillait dans une affaire de corruption de gouvernementaux : une de ses cibles en soit. Il valait cependant mieux laisser ça là pour l’instant. Si elle agissait promptement, elle risquait de débusquer quelqu’un qui pouvait être autrement plus inintéressant que l’affaire en cours. Les corrupteurs étaient nombreux, mais si elle envoyait Yutsu et Reutsuna sur l’enquête elle ne doutait pas qu’ils réussiraient sans mal.

Ainsi après quelques instants, la Olsen revint sur la livraison de pain. C’était un homme qui l’avait passé, et le restaurant l’avait réceptionné sans savoir qui était cette Dame Verte. En somme, il s’agissait certainement d’une manière de remonter des fonds… La Dame Verte devait avoir fait en sorte d’utiliser les fonds donnés, et devait actuellement suivre l’endroit où ils remontaient. Elle était elle aussi sur les traces d’Elsa LePain ? L’idée était peut-être farfelue, mais elle tenait debout. D’une manière ou d’une autre, quelque chose en Lidy l’alertait : ils étaient au courant de MIND, et ils tentaient de remonter la piste… Comment ? Une forme d’angoisse la tiraillait, héritage bien trop important de son voyage intensif au sein de l’esprit de son ancien directeur.

Après avoir scanné toutes les personnes, tout le bâtiment, et n’avoir rien trouvé, elle sentit à nouveau que quelque chose lui échappait. Elle avait une désagréable sensation que de sa main quelques grains de sables courraient… Ou plutôt quelques grains de farine. Son esprit refit le chemin de la rue : elle avait scanné tous les passants, toutes les têtes blondes qui jouaient au ballon, et leurs souvenirs lui permettaient de remettre un visage en avant. Elle fronça les sourcils, ouvrit la bouche et la referma. Quelqu’un lui avait échappé. Ses dents se serrèrent tandis qu’elle s’empêchait de tordre son couvert.

Pourtant, elle l’avait senti mais comme un courant d’air il avait filé aussi vite qu’il était arrivé. Elle avait « oublié » de le scanner. C’était une capacité bien pénible, qu’elle connaissait pourtant bien. Tout comme Arius était capable d’inspirer la confiance d’un regard, d’autres étaient capables de se faire oublier. Même sa mémoire absolue rattrapait à peine l’erreur qu’elle venait de commettre. Il fallait qu’elle rebondisse vite.

En fouillant dans les souvenirs des jeunes enfants, elle nota que l’enfant avait été accueilli par la maison où habitait un certain Timmy. Faisant mine de vaquer dans les rues en observant les appartements, elle tenterait de retrouver la personne qui lui avait échappé : ce fameux Mathys qui se trouvait dans les mémoires de tous, et de personne en même temps. Elle profiterait du chemin pour récapituler ses hypothèses.

Quelqu’un avait utilisé le nom du restaurant pour faire circuler de l’argent au sein de la compagnie « Maison LePain ». L’argent en lui-même serait sûrement tracé, mais de quelle manière ? Il suffisait d’appliquer un produit dessus. Mais quel genre de produit ? Elle chercherait dans les différentes mémoires si son hypothèse pouvait se tenir à ce sujet. Elle tenterait ensuite de décrypter le reste des informations qu’elle possédait. Nargal était un hors-la-loi sans importance, mais il pouvait très bien travailler pour la Dame Verte, même sans le savoir, et avoir conduit ce chef à s’implanter ici d’une manière ou d’une autre. Non, ils profitaient simplement de la localisation. Un restaurant qui venait d’ouvrir ne poserait pas de questions sur une commande de pain qui arrivait et qui était déjà payée : ce n’était que du bénéfice pour eux.

Ainsi, l’homme qui était venu dans la boutique passer commande était certainement une personne factice, comme Lidy qui portait un autre visage à l’aide de Mathidla. Si son hypothèse quant au lien entre la Dame Verte et MIND était correct, alors elle devait trouver un moyen, une fois à Saint-Poplar, de détourner l’argent qui arriverait à la banque. Enfin, elle chercherait dans son esprit si ce détournement d’attention qu’elle tentait d’analyser dans les souvenirs d’autres personnes avait déjà eu lieu dans son propre esprit. Elle analyserait sa mémoire pour savoir si d’autres personnes avaient eu recours à ce subterfuge… Car peut-être qu’au fond d’elle, Lidy Olsen avait peur d’être passé à côté d’un de ses propres souvenirs.

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Lidy Olsen
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Lun 24 Juil - 0:15




Lidy traversait les rues de Pucci en se dirigeant vers la maison de Timmy et de sa famille, celle qui avait accueillit le pauvre Mathys, orphelin tout tremblant qui avait été retrouvé dans la cale d’un navire par un capitaine ami de la famille. Au bord de la mort, ils l’avaient soigné et remis sur pieds, nourris et loger après l’avoir pris en pitié. La Olsen avançait sur la piste, remontant la ligne. L’angoisse montait en elle alors qu’elle s’interrogeait sur son propre passé, sur les fois où un tel « oubli » avait pu avoir lieu. Des souvenirs passés remontés, analysés, décortiqués… Et la terreur n’aurait pas finit d’assaillir la paranoïaque. Lors de sa vaste enquête sur la Triade, Lidy s’était retrouvé sur une île d’une pauvreté extrême et où elle avait reçu l’aide de la Dame Verte pour la première fois, y découvrant la légende de ce fantôme n’apparaissant qu’aux enfants qui s’en faisaient la messagère. Devenus adultes, les parents n’y croyaient plus, ne voyant jamais cette personne. Dans le village, sa mémoire la titillerait donc sur le fond d’une image qui était flou, quelque chose qui avait sauter. Sa mémoire étant parfaite cela ne pouvait indiquer qu’une chose : quelque chose l’avait empêché de regarder par-là, comme si à l’instant de cette image l’endroit n’existait pas. Tout comme pour Mathys. Défilant d’autres passages dans sa mémoire, le stress grimperait encore. Il lui était impossible de détailler l’intégralité de toute son existence en détail tant il fallait décortiquer en profondeur chaque instant, mais sur le lot sélectionner la chose la plus frappante c’était qu’Enies Lobby n’échappait pas à la règle. Dans sa mémoire se trouvait une multitude de spectres qui lui avait échappés, le plus souvent dans la foule de la rue, d’autre fois dans un coin de sa vision durant une course poursuite. Combien étaient-ils à disposer de cette faculté ? Comment ne pas craindre en permanence être observé ? Alors qu’elle s’approchait de la maison, Lidy serait encore troublé. Le fameux raid de la Néo-Marine à Marijoa durant la Rêverie… Alors qu’elle traversait les couloirs du Château Pangea à la poursuite du vice-amiral Sakuraba Yu, au loin, entre deux colonnes, ce fameux flou était observable. Jusqu’où remontait cette engeance qui gangrénait le monde tout en restant invisible ?

Lidy avancerait vers la maison du jeune Timmy Ockland, une demeure dans la périphérie de Pucci, dans des quartiers modestes sans être miséreux. Arrivant devant la porte situé au fond d’une cour intérieur entre plusieurs autres maisonnettes, la Olsen pourrait constater que celle-ci était entrouverte. En poussant la porte, une scène choquante se révélerait immédiatement. Béatrice et Gabriel Ockland étaient allongé par terre, les yeux écarquillés, la bave aux lèvres. Ils n’étaient pas mort car ils bougeaient légèrement, mais l’analyse rapide des symptômes amènerait à une conclusion simple : ils avaient été droguées et étaient en plein bad trip. Non loin de là, Timmy dormait, le ballon dans les bras, subissant l’effet des somnifères. Mais surtout, en avançant au travers du salon, quelque chose attirerait son attention, inexorablement. Une escaméra et un escargophone ouvert se trouvaient sur la table. Dès l’instant suivant, une voix modifiée s’éleva.

-Merci pour votre coopération, directrice Olsen. Votre pouvoir est à la hauteur de mes attentes.

Le den den mushi s’éteignit et dès l’instant suivant, une bombe explosa à l’arrière de la maison derrière la gazinière, arrachant les murs et emportant les deux escargot dans la mort. Néanmoins, l’ampleur de la déflagration n’était pas suffisante pour détruire toute la demeure et la famille Ockland semblait hors de danger pour l’instant… Tout du moins en attendant que la maison ne s’écroule, ce qui menaçait d’arriver dans les cinq prochaines minutes. L’ampleur de la bombe correspondait en vérité à une fuite de gaz, de quoi maquillé les événements tout en détruisant les traces laissés par la Dame Verte.


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"La Dame Verte", "L'orphelin du brancard"
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-Dépêche-toi de quitter l’île, ordonna la Dame Verte en poussant l’orphelin à sortir. Le navire de « La Pie » est déjà prêt, vous partez immédiatement avec un convoi pour masquer votre départ.

-À vos ordres m’dame.


Mathys s’éclipsa aussi vite qu’il était venu tandis que la Dame Verte éteignait les différents projecteurs. Sur l’écran, les images des entrées de huit restaurants différents étaient projetés, dont « Le Rassemblement ». La stratégie qu’elle avait audacieusement mise au point avait marché. Cela avait semblé un peu trop gros aux yeux de « Sakura », mais finalement la Olsen avait mordu à l’appât. La Dame Verte ignorait complètement qu’elle entreprise finançait les activités de Lida Asya, mais savait simplement que l’une d’entre elle se trouvait à Pucci grâce à des informations que lui avait transmise le Seigneur des Murmures. C’était à elle de se débrouiller pour découvrir quelle était cette entreprise. Pour se faire, l’agente de la pègre avait passé des commandes à son nom dans les huit boutiques où les entreprises présentaient des aspects suspects. Chacune de ces commandes était à destination d’un restaurant récent différent et passer au nom de la Dame Verte, pariant sur le fait que la Olsen ne résisterait pas à la curiosité d’en savoir plus, elle qui par sa malédiction devait avoir l’habitude de tout savoir. Peu étaient au courant que la Olsen avait le fruit de la Lecture, mais c’était son cas car le Seigneur des Murmures avait fait de la directrice du CP5 et du CP6 son dossier.

-Maison LePain. C’est Maison LePain ! souriait-elle à pleine dents en continuant de ranger la planque. Je vais devoir m’éclipser moi aussi, dès que j’aurais récupéré les escaméras. J’avais bien fait d’envoyer Mathys enregistrer votre Voix en vivant à Enies Lobby quelques temps. En tout cas, je dois avouer que mon meilleur atout, c’est vous-même.

La Dame Verte pariait sur Lidy pour avancer elle-même dans son exposition de MIND… Et les informations dont elle disposait serait transmise d’ici peu au Cercle Intérieur.


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Lun 24 Juil - 1:27

L'enquête qui sent le bon pain frais [9]


La vérité était souvent la source des maux de la Olsen. Elle avait déclenché Enies Lobby, aujourd’hui elle apprenait que dans ses souvenirs d’importants trous étaient en train de se former. Elle était observée. La colère montait autant que la peur qui s’était emparée d’elle. Depuis combien de temps était-elle observée ? Marijoa ? La Triade ? Peut-être même avant. Cela lui glaçait le sang, lui tiraillait les entrailles alors qu’elle repassait sa vie dans le prisme de l’inconnu. Est-ce que son fruit du démon était prédestiné à l’amener ici ? Son pouvoir était-il seulement capable de l’empêcher d’observer la vérité ? Alors même que son esprit s’embrumait dans les ténèbres, la Olsen ne put que concrétiser quelque chose qui la perturbait depuis le début : elle était surveillée. Et elle n’avait pas la capacité de trouver les personnes qui l’observait, car ils étaient spécialisés dans ce domaine qu’était le détournement d’attention. Le flou était une notion artistique qui menait à l’incompréhension.

- C’est pas possible, marmonna-t-elle tandis que son esprit continuait de s’alourdir d’informations qu’elle avait manqué.

Elle était là depuis cette île où la pauvreté régnait. Elle et ses « spectres », ces entités invisibles, la suivaient. Ils connaissaient sa voix, ils connaissaient son visage et ceux des personnes qu’elle côtoyait. Là où la peur l’étreignait, ce fut une nouvelle émotion qui la prit au niveau des tripes. S’ils avaient pu l’observer aussi longtemps, étaient-ils au courant ? Savaient-ils pour son pouvoir ? Et s’ils savaient, alors qui avaient-ils mis au courant ? Se servaient-ils d’elle pour remonter les pistes ? Observaient-ils les ordres qu’elle donnait ? Malgré toutes ses précautions, elle ne pouvait pas s’empêcher de laisser des traces. Kàdingirra, Harita, Ko, Belladone…

Quand enfin elle arriva dans la maison de Timmy, elle ne put que constater les dégâts que causaient certaines drogues sur le corps humain. D’un air vide, elle observa le combiné dont une voix s’étira, confirmant ses craintes. « Ils savent. ».

Ils s’étaient servis d’elle, alors qu’elle tentait de lutter contre son propre instinct. Ils avaient obtenu une information en l’utilisant, et utilisant les quelques absences dans son esprit. Une bombe explosa alors à l’arrière de la maison, mais ce n’était pas grave. Les preuves dont elle avait besoin ne trouvaient de toute évidence plus ici. L’enfant lui avait échappé, et les informations qu’il possédait avec lui. « Maudit gamin. » pensa-t-elle en tirant Timmy et ses parents de leur maison sans effort, et en faisant prévenir les autorités locales avant de se dissimuler dans la foule.

Y avait-il encore colère plus sourde que celle d’avoir été utilisée ? Elle commençait à peine à remonter sa piste que déjà d’autres tentaient de s’en emparer. Cependant quelque chose lui disait qu’elle n’avait pas encore atteint le sommet de ses recherches : Saint-Poplar était une étape, sans quoi Lida aurait pauvrement dissimulé les traces vers la boutique qu’elle cherchait à avoir. Il fallait qu’elle trouve une solution pour pouvoir réaliser cette enquête sans se faire avoir une seconde fois. Devait-elle contacter Jon pour le prévenir ? N’était-elle pas surveillée même dans ce domaine ?

La longueur d’avance qu’elle avait venait de s’émietter comme du pain. Son esprit s’était arrêté sur cette image alors qu’elle ne pouvait que blâmer sa propre faiblesse. Devait-elle abandonner l’enquête ? Précipiter ses découvertes ? Comment s’assurer qu’elle n’était pas suivie ? Comment brouiller les pistes efficacement ? Ils avaient la description de ce déguisement, alors elle allait devoir l’abandonner. Repartir avec un nouvel attirail serait sûrement plus avantageux. L’esprit de Lidy s’était raccroché : si elle sombrait dans la paranoïa, elle risquait de perdre en productivité. Mais n’y était-elle pas déjà ?

Alors, au milieu de l’océan, elle s’arrêterait sur la tête d’un monstre marin qui semblait naviguer tranquillement. Elle regarderait le ciel sans nuages, à l’opposé de son esprit embrumé. Il fallait qu’elle obtienne les réponses à ses questions, mais à présent une autre contrainte s’imposait : il fallait que toutes les réponses qu’elle apporte à l’ennemi soient fausses.

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