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La mort n'existe que pour ceux qui restent. [PV Tengoku no Seigi]
Fenice Nakata
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Mer 14 Mai - 22:08

La mort n'existe que pour ceux qui restent. [PV Tengoku no Seigi] Tumblr13


« La mort n'existe que pour ceux qui restent. »
PV Méli, Kyo & Samson

Le MOT avait heurté le banc de sable avec plus ou moins de délicatesse sous la main experte de Méliandre lorsque Nakata parvint enfin à reprendre pleinement conscience, en se calmant tant bien que mal. L'échange verbal avec la navigatrice l'avait mis dans un état qu'il avait rarement atteint, et il était allé se placer dans la cuisine pour respirer un peu, sachant que Damon et Namusa seraient probablement dans sa cabine avec le cadavre, conformément à ses ordres. Ce ne fut qu'après quelques minutes que le blondinet se redressa lentement de la chaise, semblant reprendre un peu plus de conviction à chaque secondes. Il prit alors la direction de sa cabine, à l'intérieur de laquelle il trouva les deux jeunes hommes, comme convenu. Il comprit aussitôt, à leur regards fuyants, qu'ils avaient bien malgré eux entendu l'échange avec la jeune femme, chose qui n'était pas des plus étonnantes puisque approximativement tout le monde à un kilomètre à la ronde avait probablement pu en capter quelques bribes. L'ancien révolutionnaire ouvrit la bouche, comme pour tenter de rassurer son vieil ami qui ne fit guère plus qu'un geste négatif de la tête. Le bretteur se ravisa alors tandis que le capitaine marchait en direction du corps enroulé dans un drap, poussant un léger soupir. Toute cette histoire ne lui plaisait pas le moins du monde... Ce pauvre gars était probablement un innocent qui avait voulu la tête d'un Shishibukai pour quelques raisons que ce soit... Un dégoût pour le Gouvernement Mondial, peut-être ? La chose serait des plus ironiques... Le Fenice, qui luttait pour la destruction de l'institution, en serait venu indirectement à lutter pour elle. L'amertume lui monta à la gorge tandis qu'il attrapa le corps, le plaçant sur ses bras avant de sortir de sa cabine à nouveau, suivi par ses deux compères dans un silence absolu. Toujours drapé de blanc, le tireur se laissa porter par le forban jusqu'au pont du MOT, où ce dernier marqua un léger arrêt pour observer le ciel avec regret. Tout aurait à coup sûr se passer bien différemment, ce soir-là... Mais il avait fallu que le destin fauche une autre vie, par sa faute. Le Phoenix se tourna alors en direction de Damon, prenant la parole d'une voix sereine bien qu'emplie de chagrin :

-Va chercher Alidia et Kyoshiro. On fera une cérémonie funéraire digne de ce nom... C'est la moindre des choses.

L'épéiste hocha la tête un court instant l'air décidé, mais sembla soudainement un peu plus perplexe. Avec lenteur, il demanda à l'intention de son jeune ami :

-Et... Méliandre ?
-Elle viendra si elle veut. Laisse-la où elle est.

Une fois de plus, le vigie hocha lentement la tête avant de tourner les talons et de se diriger vers la cabine de Kyoshiro, où le jeune logia devait encore se trouver en compagnie d'Alidia, qui avait reçu l'ordre de le soigner. Il n'était pas certain que ledit logia soit capable de se mouvoir convenablement, en vue de son état, mais il pourrait dans le pire des cas l'aider à marcher le temps des funérailles... Nakata, de son côté, s'avança jusqu'au bastingage du MOT et contempla l'océan en silence. Le cœur battant, il appréhendait ce qu'il pourrait se passer à l'avenir. Il avait peur, en réalité, peur de ce qui allait se passer. Pressentiment, intuition... Ce qui était certain, c'était que la peur qui le tenaillait, qui lui assiégeait les entrailles n'était pas que fictive.
Il redoutait.

Derrière lui, Namusa n'osait piper mot. Il ne connaissait pas assez le blondinet pour lui être d'une quelconque aide et le savait pertinemment. Il ne connaissait pas non plus la navigatrice et ne pourrait ainsi probablement pas la raisonner pour tenter de régler définitivement le différend qui subsistait entre eux deux. Même s'il savait que chacun avait certainement ses raisons, il était attristé de ne pouvoir rien y faire. Toutefois, d'un autre côté, il comprenait également qu'était un nouveau dans l'équipage, ça n'était pas forcément son rôle... Ceci étant, maintenant qu'Holly était partie, personne ne pouvait réellement aider le duo de forbans à calmer les tensions, le vigie n'étant pas spécialement ami avec la navigatrice non plus, apparemment... Il nota mentalement dans son esprit qu'il pourrait toujours tenter un dialogue avec la demoiselle, en essayant de ne pas paraître trop insistant et de faire preuve de tact si tout cela devait arriver. Certes, il n'avait jamais été particulièrement doué en la matière, mais ses quelques talents d'orateurs devraient être suffisants... Et puis, pour le fusiller, c'était son rôle que celui de remercier Nakata pour lui avoir offert une place dans Tengoku no Seigi. Il avait toujours détesté être seul, alors maintenant qu'il possédait un groupe dans lequel il s'était plutôt bien installé, il allait tout faire pour le conserver. Il lui fallait être utile.


CRÉDIT - FICHE


Du coup Kyo répond, je réponds derrière, et après ça on entame un tour normal !

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You think that you caught me, I can hear you taunt me
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But I'm not dead yet
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Fenice Nakata
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Tadake Kyoshiro
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Jeu 15 Mai - 1:46
La mort n'existe que pour ceux qui restent.



Les heures passaient très lentement, trop lentement dans la petite cabine du jeune homme si bien que ce dernier eut le temps de se repasser la scène des dizaines de fois, encore et toujours afin de réfléchir à ce qu’il aurait pu dire ou faire pour changer les choses, ce qu’il aurait pu dire ou faire pour que la vie de cet inconnu ne finisse pas aussi tragiquement et brutalement. Il restait là, assis sur son lit, sa nouvelle camarade remplaçant ses vieux bandages autour de son poignet meurtri et douloureux, en se ressassant la scène. Oh non ce n’était pas un quelconque masochisme qui le poussait à se questionner de la sorte mais simplement une volonté de s’améliorer sans cesse afin d’éviter d’autres drames de la sorte par la suite. Oh oui, sur le coup il avait voulu frapper cet inconnu encore et encore jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un tas d’os humides, il voulait le pendre au mât du bateau tout en transformant ses entrailles en guirlandes pour décorer le bâtiment…il voulait lui faire de si horribles choses que, avec du recul, il avait presque honte d’avoir envisagé être aussi cruel. Certes, c’était bien son rôle mais après réflexion il sut que sa réaction aurait été démesurée : personne n’avait été blessé ou tué même si c’était le but, personne n’avait vraiment souffert de cette attaque. Une simple raclée et quelques os brisés en mille morceaux n’aurait-il pas pu être suffisant ? Non, cela ne servait à rien.
Il était mort, il avait été vidé de son sang et qu’est-ce que le gardien fit pour cela ? Il se proposa à la tueuse de lui donner encore plus de sang qu’elle n’en avait déjà pris. Si une chose était sûre c’était que son créateur, quand il apprendrait la vérité, ne le pardonnerait jamais pour cette action et pour n’avoir pas su agir lorsque cet homme fut aux portes de la mort. Épargner une tueuse, même si elle n’arrivait pas à se contrôler, et lui proposer encore plus de sang…cela avait été stupide, il avait été le plus stupide des hommes mais si c’était à refaire il agirait exactement de la même façon.
Pourquoi ? Il ne savait pas lui-même, il se fichait de savoir si ses actions étaient bonnes ou mauvaises, il se fichait de savoir ce que les autres membres de l’équipage et même la femme face à lui pourraient bien penser de lui, il savait au fond de lui que c’était ce qu’il devait faire et n’avait pas besoin de s’interroger davantage. Il avait une mission, il devait protéger son créateur et ses nouveaux compagnons, il n’avait pas besoin de s’interroger davantage sur ses profondes raisons et savait instinctivement ce qu’il devait faire.
Était-ce l’influence de son maître et père qui le faisait douter de la sorte ? Probablement mais ce n’était pas plus mal ainsi, cela lui rappelait jusqu’où son père serait capable d’aller et jusqu’où il pouvait aller pour encore être considéré comme un autre humain…la présence de son père lui rappelait qu’il y avait toujours une très fine ligne qui séparait l’humain du monstre en lui.
Bientôt une violente disputa naquit sur le pont du bateau et, bien que le jeune homme ne comprit pas tout, la demoiselle qui était restée le soigner lui donna quelques explications qui lui permirent de comprendre sans pour autant se sentir impliqué par tout cela. Deux membres étaient partis, le premier il ne l’avait jamais connu et la seconde que très peu : comment pourrait-il ressentir de la tristesse ou de l’inquiétude dans ces conditions ? Il ne pouvait pas.
Finalement vint enfin l’heure, l’heure de rendre hommage à cet homme comme il se devait et c’est donc en s’aidant de ses sabres comme de cannes que le jeune homme parvint à  se lever, le poignet meurtri et tremblotant caché sous de longues manches. Usant de son pouvoir pour s’aider à se déplacer plutôt que ses jambes encore légèrement chancelantes, il remercia sa camarade et remonta jusqu’à arriver face au corps couvert d’un linge blanc.
Voulaient-ils l’enterrer ? Peu importait. Le jeune homme s’approcha lentement, baissant la tête en guise de salutations, s’arrêtant juste à côté du corps sous lequel naquit un large disque de lumière. Baissant le regard vers le corps, le jeune homme souffla sur un ton faible et cérémonieux :

« Je vais l’emmener un peu plus loin, si cela ne vous fait rien. J’aimerais m’en occuper personnellement.»

Pourquoi personnellement ? Parce que pour ne pas lui avoir donné une mort paisible, ou pour ne simplement pas avoir pu empêcher cette violente mort il se sentait redevable. Il n’y avait pas grand-chose qu’il puisse vraiment faire à part le brûler comme, sur certaines îles, les gens brûlaient les rois et autres personnes importantes. Ce n’était pas grand-chose mais il serait brûlé comme les rois et empereurs de jadis.

Le disque s’envola donc lentement, emportant le corps et le jeune homme par la même occasion avant de s’arrêter à quelques dizaines de mètres de là, face à la mère. Avec sa main gauche, la seule dont il pouvait se servir correctement, le jeune homme déboucha une bouteille de whisky et en versa la presque totalité sur l’entièrement du corps, autant pour avoir un combustible pour brûler le corps correctement que pour donner à cet homme un tout dernier verre avant de rejoindre les siens.
Le jeune gardien, avec sa tête de déterrée digne d’un homme qui venait de se lever avec une gueule de bois légendaire, posa un tout dernier regard vers le corps puis vers le bateau en attendant de voir les autres s’approcher du corps, au cas où ils veuillent rendre également  homme à l’inconnu. Après deux minutes de silence, le gardien à la tête de déterrée usa de sa main droite tremblante pour décrocher un paquet d’allumettes qu’il fit tomber une première fois, par faiblesse, avant de se baisser pour ramasser le paquet et de craquer la première allumette. Jetant un œil sur la flamme devant ses yeux, l’homme lança :

« Puisses-tu reposer en paix, auprès des tiens. »

L’allumette fut lancée et l’alcool prit feu, incendiant tout le corps en un seul instant, instaurant un silence morbide auprès de tous ceux venus se recueillir. Qu'aurait-il pu dire ? Sa petite phrase n'était qu'uen simple phrase symbolique qui avait une signification pour ceux qui avaient déjà côtoyé la mort. N'était-ce pas normal d'espérer trouver la paix dans la mort ?
Perdant son regard dans les flammes crépitantes, le jeune gardien porta à sa bouche la bouteille et en bu une lampée, sentant immédiatement le poison réchauffer et engourdir son corps juste assez pour oublier, l’espace d’un instant, que son poignet ne cessait de le lancer.
Il n’avait pas l’habitude de se recueillir sur la dépouille d’une victime, c’était la façon de faire de son maître mais pas la sienne. Mais cette mort avait été différente des autres, plus rapide et violente…trop violente sans doute.
Le gardien savait que regretter ne servait à rien et il ne regrettait pas car cela ne changerait pas le passé, il n’était pas triste non plus mais se montrait simplement respectueux. Pas de tristesse, pas de culpabilité, par de regrets ou de remords…simplement le fait de rendre hommage à un mort. Rien de plus.
Tadake Kyoshiro
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Fenice Nakata
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Jeu 15 Mai - 23:25

La mort n'existe que pour ceux qui restent. [PV Tengoku no Seigi] Tumblr13


« La mort n'existe que pour ceux qui restent. »
PV Méli, Kyo & Samson

Les trois jeunes gens arrivèrent sur le pont alors que Nakata venait tout juste de déposer le cadavre sur le parquet, le laissant drapé de ce linceul blanc improvisé. Il se tourna vers le trio et lui accorda un regard sérieux, quoi qu'empli de sympathie, et écouta par la suite Kyoshiro prendre la parole. A cela, le jeune blond n'eut pas grand chose à répondre : il se contenta de hocher la tête faiblement, en repensant à cette mort qui aurait pu être évitée. Il comprenait que le nouveau venu se considère comme étant le responsable de ce décès brutal, et ne souhaitait par conséquent pas le gêner dans son deuil, si tant est que la cérémonie funéraire soit perçue comme telle chez le logia. Quoi qu'il en fut, lorsque ce dernier s'éloigna avec le cadavre en direction de la plage, le capitaine de Tengoku no Seigi ne fit rien d'autre que de s'approcher du bastingage depuis lequel il regarda la scène, toujours aussi sérieux, et presque impassible. Damon, de son côté, enjamba ledit bastingage en compagnie d'Alidia pour s'approcher un peu plus sur la plage. Namusa, quant à lui, resta aux côtés de son capitaine, demeurant, une fois n'est pas coutume, aussi paisible que lui. Le Phoenix ne versa pas de larmes et ne prit même pas la parole après que le corps n'ait pris feu : ça n'était pas vraiment son rôle, étant donné qu'il ne connaissait cet inconnu ni d'Eve ni d'Adam. Le vigie, plutôt réceptif à ce genre de réunions funestes, probablement à cause du fait qu'en tant que révolutionnaire, il avait du en vivre un petit nombre, se contenta de fermer les paupières et d'incliner légèrement la tête, comme pour lui accorder une prière faible mais des plus solennelles. Une fois les flammes ayant dévoré le corps du tireur, les trois pirates légèrement éloignés du MOT y revinrent, sans vraiment se presser. Le Fenice détourna alors son attention sur Volcano Island et plus particulièrement la forêt de quelques arbres à quelques pas de là. C'était leur prochaine destination, et d'ailleurs le Shishibukai n'avait plus vraiment envie de demeurer sur le navire pour les instants à venir... C'est pour cette raison qu'il prit la parole une fois les autres membres de l'équipage à portée de voix :  

-Je vais faire un tour. Si vous voulez m'accompagner, n'hésitez pas, c'est pas tous les jours qu'on visite une île de ce style.

Il sauta sans plus attendre par-dessus le bastingage, usant de sa main gauche comme appui pour se propulser sur le sable fin plus aisément. Une fois délicatement arrivé sur la plage, il se mit à marcher en direction de la forêt, avant de s'arrêter à quelques mètres du navire pour tourner les talons et faire face à ses camarades. Namusa fit de même, le suivant alors, tandis qu'Alidia se détourna tout simplement du MOT, étant déjà sur le sable. Damon, de son côté, pris la parole en se grattant les cheveux :

-Je vais rester ici. Prenez votre temps.
-Pas de soucis.

Ainsi le bretteur remonta sur le navire tandis que Nakata se tournait une fois de plus en direction de la forêt. Que le nouveau venu vienne ou décide de rester sur le bateau pour le reposer lui importait peu : il lui fallait avant tout s'éloigner et profiter un peu de la nature avant qu'il n'implose littéralement. La colère qui le tenaillait à l'intention de Méliandre n'avait pas encore totalement disparue, et ne cesserait d'ailleurs pas totalement avant plusieurs jours, dans le meilleur des cas... Poussant un léger soupir d'ennui, le Phoenix continua son chemin en s'aventurant au sein des arbres, véritablement dans son élément. La nature ne lui avait jamais autant manqué... Les végétaux, les animaux qui apparaissaient et disparaissaient aussi furtivement que possible, tout lui permettait avec plus ou moins d'efficacité de se changer les idées et d'oublier les derniers jours trop éreintants. La pause serait de bien trop courte durée, mais était malgré tout à savourer plus que jamais. C'est avec l'envie brute de se détacher de ce monde trop dur que le blondinet continua son chemin sans vraiment se soucier des autres, qui devaient malgré tout parvenir à le suivre sans trop de difficultés. Il fuyait le MOT, fuyait Méliandre, fuyait tout ce qui l'incombait en quête des profondeurs de cette petite et humide forêt. Mais ce dont il ne se doutait pas, c'était qu'il se rapprochait d'un danger bien plus grand...


CRÉDIT - FICHE


Du coup, j'imagine que Kyo répond, puis Méli, puis Samson !

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Tadake Kyoshiro
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Ven 16 Mai - 2:27

La mort n'existe que pour ceux qui restent.



Oh non ce n’était pas que le jeune gardien n’était pas habitué à être entouré de la mort, il était généralement celui qui appelait la grande chose, il n’était simplement pas à l’aise avec les cérémonies funéraires pour qu’il sache quelle importance cette cérémonie pouvait avoir pour les proches des défunts ou pour les personnes croyait en une vie après la mort. Il n’était pas à l’aise car c’était le rendez-vous des pleurnichards et des religieux qui, durant quelques minutes, se recueillaient en se parant de leur expression la plus triste alors que, la plupart du temps, le jeune gardien ne ressentait rien de tout cela et ne désirait pas non plus faire semblant. Il savait qu’il devait se sentir coupable et que c’était ce que son maître serait en train de faire en ce moment, il savait qu’il devait se sentir débile d’avoir proposé son sang à cette meurtrière mais rien de tout cela n’émergeait dans son esprit, il savait qu’il devait se sentir triste ou au moins humble devant la fragilité de la vie humaine mais tout ce qu’il voyait ce n’était qu’un barbecue humain.
Cruel? Froid ? Absolument. Il n’avait pas été créé pour être une madeleine, il n’avait pas été créé pour être paralysé de peur ou de tristesse face à l’œuvre de la grande faucheuse. Il n’aimait pas simuler, il n’aimait pas faire croire qu’il était triste alors qu’il se fichait pas mal de celui qui était en train de griller devant lui. Il savait juste que son maître aurait été triste et serait resté jusqu’à la fin devant la dépouille de cette homme, il savait que son père aurait peut-être cherché à savoir si cet homme avait encore de la famille pour leur annoncer en personne la mort de cet inconnu…et c’était justement parce que c’était comme cela que son père aurait agi que le jeune gardien ne ressentait rien. Certes, une vie ainsi gâchée n’était jamais une chose dont on devait se réjouir mais des morts de ce genre ne feraient que se multiplier en avançant dans ce monde cruel, s’il fallait perdre autant de temps et d’énergie pour chaque mort qui se produisait alors ils n’étaient clairement pas sortis de l’auberge.

Plusieurs minutes durant le jeune gardien perdit son regard dans les flammes crépitantes et, comme à chaque fois, ces flammes ramenèrent à lui des souvenirs sanglants dont personne ne pourrait être fier, mais que lui ne voyait que comme un carnet de route, que comme la liste des choses qu’il avait eu à faire pour maintenir son père en vie. Fier ? Non. Content d’avoir pu faire ce pour quoi il avait été créé et surtout content que ces actes aient pu maintenir son créateur en vie pendant tout ce temps : c’était la preuve que sa méthode fonctionnait.
Bientôt les autres s’écartèrent et rentrèrent sur le bateau, c’est en restant au bas du bateau que le jeune homme s’arrêta et écouta le capitaine annoncer qu’il voulait se changer les idées...peut-être désirait-il simplement rester le plus loin de ce navire et de ce qui venait de se passer, c’était compréhensible.
Haussant les épaules, ne désirant pas plus que cela ouvrir la bouche pour simplement dire qu’il avait, lui aussi, envie de changer d’air, le jeune homme s’éleva sur son disque lumineux et suivit le groupe à quelques mètres au-dessus de ses nouveaux compagnons. Pourquoi le capitaine désirait tellement s’éloigner ? Probablement à cause de la dispute de tout à l’heure dont le jeune gardien s’en fichait totalement. Devrait-il faire semblant de partager sa colère et sa frustration alors qu’il ne cherchait même pas à la comprendre ? Il ne connaissait rien ni personne de cet équipage, il ne connaissait rien de son passé et ne pouvait et ne voulait prétendre comprendre ce que l’équipage traversait.
Avec le temps tout cela viendrait, avec le temps il partagerait des moments importants avec l’équipage mais pas maintenant, ce ne serait que du masochisme que de chercher déjà à partager leur tristesse ou leur douleur. Il continuerait donc à les suivre en les surplombant, en silence, observant les alentours pour y trouver quelque chose d’intéressant.

Tadake Kyoshiro
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Méliandre DeVitto
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Dim 18 Mai - 19:52
« La mort n'existe que pour ceux qui restent. »
Tengoku no Seigi



Une fois que le M.O.T fut ancré et que je fus certaine qu'il ne bougerait pas d'un iota je sifflais pour appeler Zima qui émergea mollement de la cale. Elle avait l'air tout aussi mal que moi face à l'astre brûlant, cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas croisé un climat bien plus clément que celui-ci, je commençais même à penser que dans un certain sens le royaume de Drum me manquait, ce petit village perdu dans les montagnes me manquait, le château dont je n'avais plus passé les portes depuis tant d'année, voilà maintenant bientôt cinq ans que je n'avais pas remis les pieds sur cette île.
Je n'allais pourtant pas tarder à y remettre les pieds, je le savais, c'était un passage obligatoire, non pas que j'aspirais réellement à y retourner, je savais pertinemment que ce serait un moment plus que douloureux. Je savais que lorsque ce moment arriverait il serait probablement l'un des pires de ma vie, mais il le fallait, j'allais me retrouver face à tous mes démons une fois de plus, mais j'en avais besoin, il fallait que je tourne la page, ou du moins que j'arrive à déverser tout ce qui restait encore en moi, je savais très bien que je pourrais jamais tout oublier, j'avais seulement besoin de le faire, j'avais besoin de ce qui allait suivre ne serait-ce que pour seulement espérer pouvoir aller de l'avant à nouveau, et ce même si les choses allaient être bien plus que difficiles.

Je laissais échapper un soupire et passais tendrement mes doigts dans le pelage de l'animal avant de prendre la direction de l'île l'ours sur mes talons.
Sautant sur le sable, je prenais quelques secondes pour me rafraichir avec un peu d'eau de mer avant de m'enfoncer dans les bois environnant cherchant un peu de fraîcheur et fuyant le soleil, espérant ainsi pouvoir calmer mes maux de tête et mes nausées qui se faisaient de plus en plus insupportables. Je finis par m'installer contre un arbre et scrutais d'un regard fatigué et blasé l'ensemble de l'île, elle n'avait franchement rien d'extraordinaire, je ne comprenais pas réellement pourquoi Blondie avait souhaité que nous faisions halte ici.
Il ne tarda pas à y avoir du mouvement sur le pont du M.O.T, je ne distinguais pas exactement ce qu'il en était réellement mais au fond cela m'importait peu, de toute façon dans les jours, voir les semaines à venir je n'aurai probablement pas de réels rapports avec les autres membres d'équipage et encore moins Nakata. Mais tout cela je n'avais pas à m'en plaindre, je l'avais voulu, c'était mieux ainsi même si lui ne le voyait pas de cette façon ci.

La petite troupe se dirigea vers la plage et une forte odeur de chair brûlée ne tarda pas à se faire sentir, mes yeux se posèrent sur la fumée qui s'échappait du corps de l'inconnu. Une cérémonie, pour un mec qui avait tenté de le tuer, de réduire à néant notre bateau, ce vieux rafiot qui pourtant comptait tant pour lui, non sincèrement il y avait certaines choses sur lesquelles je ne le comprendrais jamais, mais après tout si il avait du temps à perdre cela le regardait...
Je levais les yeux au ciel une dernière fois regardant peu à peu la fumée disparaitre avant de fermer les yeux et tenter de me détendre, de toute façon je doutais qu'il soit heureux de me voir débarquer dans l'immédiat, et puis j'avais toujours un œil sur le M.O.T, je saurai bien revenir le moment venu après tout ...


« L'âme n'a pas de secret que la conduite ne révèle. »
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[22:08:36] Zeke Lundren : Méli reine des amazones martiennes sanguinaire ''comme elle est féminine dans ce bain de sang *0* ''


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Dim 18 Mai - 21:29


Retour à la réalité

« Disons que je suis le monstre de Frankenstein, et que je cherche mon créateur. » ► ERIK LEHNSHERR



La bataille épique qui nous opposait les trois autres et moi était remarquable. Je n’avais jamais rien vu de tel, jamais aperçu une seule personne aussi puissante que Makui. Sa force était renversante, et je me retrouvais chanceux d’être encore en vie. Quoi que, je n’en étais même pas certain finalement. Me trouvais-je là-haut, où les oiseaux volaient et où les nuages flottaient ? Ou étais-je toujours sur la terre ferme ? Bonne question. Les seules images me venant à l’esprit étaient des plus floues, comme des flashes sans réel sens. Je n’avais aucune idée de ce qui avait bien pu se passer depuis ma perte de connaissance, toutefois, si le Shichibukai était parvenu à se rendre jusqu’à la salle du trône, il y avait des chances que l’ex Vice-Amiral soit vaincu. Je l’espérais, de tout mon cœur.. Cependant, qu’était-il advenu de mes camarades, et de tous les autres qui combattaient en parallèle ? Avaient-ils survécu ? Une grande partie sans doute. Du moins si le pire ne s’était pas produit.

Mon esprit commençait à se perturber un peu plus. J’avais comme des hallucinations, des apparitions qui me semblaient plus réelles que jamais. Et pourtant.. Rien de tout ça n’était vrai. Il ne s’agissait que de mon imagination, et rien d’autre. C’est ainsi que je pus voir un homme, ni vraiment beau, ni vraiment laid, me faisant face. Sa tenue m’était familière, à n’en pas douter. En effet, il s’agissait de celle que je portais autrefois : la tenue de médecin.

« Garçon. Si tu consacres la moitié de ton attention à avoir l'air normal, tu n'es qu'à cinquante pour-cent à ce que tu fais. C'est un petit détail qui pourrait te sauver la vie. Tu voudrais que la société t'accepte mais tu ne t'acceptes pas toi-même. »

« Vous.. »

« Tu n’es pas encore assez fort. Mais réfléchis à ces mots : Le secret de la volonté est quelque part entre la fureur et le calme total. Lorsque tu les auras entièrement assimilés, tu comprendras où se cache ta force.. »

La silhouette disparut dans une lueur argentée, laissant place à un vide d’une profondeur absolue. La fureur, le calme total ? Que voulait-il dire par là ? Mon plein potentiel se cacherait-il vraiment à travers ces émotions ? Je n’en étais pas encore certain. Il s’agissait d’une réponse que je devais trouver seul, en travaillant sur toutes les parties de mon subconscient : le Moi, le Ça et le Surmoi. C’est quelques secondes après cela –dans ma tête du moins- que quelque chose d’incroyable se produisit. Je pouvais à nouveau sentir mon corps, en partie en tout cas. Il m’était extrêmement difficile de bouger entièrement pour le moment, mais je retrouvais une once de vie. Je n’étais donc pas mort, mais bel et bien en vie.. Et cette jeune fille, Nala, la sœur de Makui. Il n’y avait qu’une explication pour une telle action de sa part : notre adversaire avait été déchu. Je lui lançais donc un regard faible mais plein de remerciements pour m’avoir ramené sur ces terres, jusqu’à ce que, en tournant la tête, je m’aperçus que trois personnes étaient présentes, juste à côté. Ma vue trouble ne me permettait pas de distinguer tous les détails mais… Une chose était sûre, je ne pouvais guère me tromper.. L’une d’elles était..

« N-Na..kata Fenice.. »


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Fenice Nakata
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« La mort n'existe que pour ceux qui restent. »
PV Méli, Kyo & Samson

Kyoshiro avait vraisemblablement pris la décision de les suivre dans leur petite excursion au sein de l'île qui paraissait des plus ennuyantes à première vue. Aucune épopée du style de Graou ne semblait se profiler à l'horizon, et c'était une bonne chose pour Nakata qui n'avait besoin que d'une seule et précise chose : celle de respirer. Avec Alidia et Namusa, ils étaient donc quatre à se balader entre les arbres : le capitaine, et les trois plus fraîches recrues, datant de quelques jours en arrière seulement. Quant à Méliandre, le blondinet n'avait franchement pas fait attention à elle : elle pouvait se trouver sur le MOT comme elle pouvait être partie la première en expédition sur Volcano Island et il s'en fichait éperdument. Il espérait tout simplement que le vigie retourné sur le navire n'ait pas besoin de se défendre si elle le croisait, mais il espérait la demoiselle tout de même assez intelligente et censée pour ne pas attaquer un membre de l'équipage à vue. Il n'avait pas apprécié lui dire ce qu'il avait pu lui destiner lors de leur petite discussion des plus musclée, alors il n'avait pas la moindre envie de faire encore plus virulent à l'égard de la navigatrice. Le Phoenix, ruminant ces pensées noires tout en continuant son inlassable progression, songea soudain à Hato. Une fois de plus, un mauvais pressentiment l'animait, plus tenace que précédemment encore. Il continua son chemin calmement, tentant de reprendre pleine possession de son esprit, essayant tout simplement de jouir au maximum de la quiétude que lui offrait la nature environnante comme humble offrande à son attention, suite à ces mois de combats intensifs et plus menaçants les uns que les autres. C'est dans cet état d'esprit que le Fenice fut soudain troublé, son haki de l'observation se manifestant une fois de plus, toutefois moins brutal que par le passé : une nouvelle voie venait d'émerger de nulle part, comme lors de la téléportation du petit groupe qui avait emmené Holly quelques temps plus tôt. Les voix disparurent aussi vite qu'elles n'étaient venues, étrangement. Le fluide semblait tout simplement vouloir lui faire comprendre qu'il était là, et qu'il le menaçait de reprendre le dessus à chaque instant s'il n'apprenait pas à se contrôler rapidement. C'est précisément pour cette raison que le Shishibukai cocha une petite case dans son cerveau, songeant que c'était la prochaine tâche qu'il avait à accomplir en entraînement. A moins que tout cela ne s'acquière qu'avec le temps...

Mais tout cela s'arrêta bien brutalement lorsque les yeux du jeune homme se posèrent sur la silhouette ensanglantée qui gisait à même le sol, non loin de là, et qui ne faisait guère plus que remuer tant les blessures qui la recouvraient semblaient importantes. Un homme, vraisemblablement. Toutefois, un homme que Nakata avait déjà croisé : des images d'antan lui revinrent soudainement à l'esprit. North Blue. Un combat dangereux, plusieurs années plus tôt, durant lequel le maudit avait bien failli passer l'arme à gauche : le pouvoir du logia de ce hors-la-loi était aussi fascinant que dangereux, c'était une certitude. Néanmoins, tout grand utopiste qu'il était, le blondinet n'en voulait pas réellement audit nouveau venu pour avoir tenté de mettre fin à sa vie, à cette époque : les gens changeaient, et ce qui les opposait alors n'était peut-être plus. Quoi qu'il en fut, le choc qu'il avait eu en découvrant cet ancien ennemi ne fut rien, absolument rien en comparaison de celui qu'il eut en découvrant les épées que tenait le logia du magma. Le musicien en était certain, tant il avait eu le temps de les détailler par le passé : il ne pouvait s'agir que de celles d'Hato, son fidèle et puissant bras-droit. Si Namusa se précipita sur le jeune homme, qu'il ne connaissait d'ailleurs absolument pas, pour s'enquérir de son sort et savoir s'il était possible d'arranger son état rapidement, le Phoenix, quant à lui, resta en silence dans un premier temps. Alors qu'il fixait, immobile, ce vestige du jadis, son cœur se serra soudain. Une larme, orpheline, galopa sur la peau de sa joue avant de glisser le long du menton, s'arrachant à son œil droit sans grand conviction. Elle s'en alla s'écraser sur le pied du Fenice, comme une vague sur les récifs, comme une brise sur les forêts, tandis que la sinistre réalité rattrapait soudain le combattant : son plus loyal compagnon n'était plus, son plus grand frère d'arme s'était évanoui sans qu'il n'y puisse rien faire. Ne pouvant soutenir ce spectacle plus longtemps, tant par désarroi que par fierté, le capitaine de Tengoku no Seigi se retourna solennellement, serrant son poing gauche avec la hargne des forbans. Sa main droite, quand à elle, s'éleva pour attraper son bandeau et l'abaisser au niveau de ses yeux, tandis que ses dents imitaient ses doigts et se contractaient plus violemment que jamais. D'autres gouttelettes vinrent alors rejoindre leur aînée, se précipitant à sa suite avec le désespoir des fous.
Le Phoenix pleurait.

Alidia, aussi bien par empathie que par pudeur, détourna son regard avec une pincée de regret au sein de son regard. Elle avait évidemment compris ce que la réaction de Nakata signifiait, et s'en voulait légèrement de n'avoir rien pu faire pour aider l'équipage à traverser une si mauvaise passe. Malheureusement, elle était arrivée trop tard pour avoir une quelconque importance aux yeux d'Hato, et pour que le contraire ne soit réel également : elle n'aurait en aucune manière pu éviter sa mort. Namusa, de son côté, resta muet de stupéfaction dans un premier temps en se rendant compte que le Shishibukai se laissait aller ainsi, mais se ressaisit bien rapidement en comprenant que Samson pouvait encore être sauver et qu'il fallait avant tout agir afin de lui permettre de survivre. C'est pour cela qu'il tendit son bras à l'autre hors-la-loi, lui demandant gentiment de s'appuyer sur lui s'il n'était pas capable de marcher seul. Le maudit du zoan légendaire, quant à lui, ne faisait rien d'autre que d'encaisser les secouements pénibles de son corps au gré de ses larmes, se lamentant sur ce qui aurait pu, et il le savait, empêché. La seule chose qui faisait qu'il avait maintenu sa colère était le fait que les blessures desquelles souffraient le logia n'avaient pas été créé par des sabres : cette simple constatation permettait de comprendre qu'il n'avait pas affronté le vampire, mais quelqu'un d'autre, de plus puissant, au point même de les avoir aussi violemment malmené. C'est ainsi, après un instant de mutisme, que le Phoenix prit la parole, d'une voix plus calme et sereine qu'il ne s'en serait cru possible :

-Rentrez sur le MOT et soignez-le. J'ai besoin... D'être seul.

« Puisque la mort est inévitable, oublions-la. »
Et il aurait tellement voulu l'oublier...


CRÉDIT - FICHE

_________________
Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.
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Fenice Nakata
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Tadake Kyoshiro
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Lun 19 Mai - 23:49
La mort n'existe que pour ceux qui restent.



Le jeune gardien ne savait même pas ce qu’il faisait, il ne savait même pas pourquoi il continuer de suivre ses nouveaux petits camarades qui traversaient cette forêt sans, sans doute, savoir ce qu’ils espéraient y trouver. Que pouvait-il bien y avoir sur cette île inconnue qui puisse les intéresser ? Mais après un instant le gardien compris que le capitaine de l’équipage continuait de marcher ainsi justement parce qu’il ne cherchait absolument rien. Il ne cherchait qu’à mettre le maximum de distance entre lui et son bateau, le maximum de distance entre lui et le lieu de ce bain de sang atroce et totalement inutile, le maximum de distance entre lui et sa camarade avec qui il avait eu une houleuse conversation quelques heures plus tôt. Elle croyait dur comme fer qu’un de leurs camarades était mort et elle tenait responsable son capitaine pour cela, tout comme le départ précipité d’une autre de leur camarade, tandis que le capitaine semblait plutôt las de l’étroitesse d’esprit et de la violence incontrôlée de sa camarade.
Depuis combien de temps étaient-ils en désaccord ? La demoiselle qui avait aidé le gardien à se soigner ne lui avait rien précisé à ce sujet, sans doute parce que ce n’était peut-être pas si important que cela de savoir quand est-ce que cela avait débuté. Cependant la sentinelle, sachant que cela aurait été déplacé et trop curieux de demander, aurait aimé savoir s’il y avait eu un élément déclencheur qui avait allumé le feu du conflit entre ces deux personnes. Évidemment qu’il savait que personne n’était parfait dans ce monde, il savait que dans chaque communauté il y avait toujours des tensions même infimes entre certaines personnes car on ne peut pas plaire à tout le monde. C’était justement en étant conscient de cet état de fait qu’il désirait connaître la cause de ces tensions, que ce soit de la bouche des concernés ou de quelqu’un d’autre, afin qu’il puisse éviter de provoquer lui-même ce genre de conflit à l’avenir. Mieux vaut prévenir que guérir, non ?

Mais enfin, après une marche qui lui sembla interminable, l’homme et ses camarades tombèrent sur un individu ensanglanté semblant aux portes de la mort mais, pour une raison qu’il ne comprenait pas, le gardien put remarquer que cette découverte jeta un froid glacial et morbide sur l’assistance qui se figea immédiatement. Connaissaient-ils cet homme ? Nulle part ne sortit de la bouche de ses camarades mais le jeune homme, observant son capitaine lutter pour se contrôler, sut que la présence de cet homme ici signifiait un présage suffisamment funeste pour forcer le blond à retenir ses larmes et à rester digne devant ses camarades. Ce n’était clairement pas le moment de demander des explications, ce n’était absolument pas le moment de demander le pourquoi du comment car ce serait le meilleur moyen de se faire violemment rembarrer.
Écoutant les paroles du capitaine, le jeune gardien descendit doucement de la branche sur laquelle il s’était perché avant de soulever l’inconnu, déchargeant ce poids de son camarade qui l’avait aidé à se relever, avant de lui dire :

« Je m’en charge. Rendez-vous sur le bateau. »

Ni une ni deux, une plateforme lumineuse se forma sous les pieds du jeune homme qui, sans perdre un instant, s’envola à une vitesse folle comme s’il surfait sur l’air-même. Quelques poignées de secondes plus tard il arriva sur le pont du navire et déposa doucement cet inconnu ensanglanté, accompagné de toutes ses affaires et de ses sabres, avant de lancer à la vigie, en espérant que la personne soit arrivée :


« On a un blessé ici. Il va falloir s’en occupe avant qu’il ne nous claque entre les doigts. »


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Méliandre DeVitto
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Mar 20 Mai - 12:56
« La mort n'existe que pour ceux qui restent. »
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Alors que je me retrouvais perdue dans mes sombres pensées, un disque de lumière passa à une vitesse affolante devant mes yeux, tirant un grognement mécontent à Zima. Mais ce ne fut pas ce qui attira le plus mon attention, non ce fut cette odeur, celle qui vous prend à la gorge, celle qui vous attire par son odeur âcre et pesante, celle qui attise votre soif à l'excès.
Celle qui vous pousse à vous surpasser, celle qui décuple votre force au possible malgré la présence de votre pire cauchemar, de votre kryptonite qui habituellement vous réduit pratiquement à néant, à un état de loque humaine si je pouvais encore dire à propos de ma personne.
Je me hissais sur le dos de l'ours et murmurais à son oreille de courir le plus vite possible sur le M.O.T là où le disque de lumière venait de se poser, je distinguer déjà les paroles de ma poche de sang, pauvre bougre, si Damon était aussi doué en médecine qu'en cuisine il préférerait probablement être brûlé vif plutôt que de finir entre ses mains...

Il ne fallut que quelques instants à Zima pour rejoindre le pont du navire, je caressais doucement sa tête tout en descendant de son dos. L'odeur était de plus en plus forte au fur et à mesure que je m'approchais du corps. Lorsque mes yeux se posèrent sur le corps du mourant je me figeais littéralement. Ma mâchoire se serra au possible lorsque je les reconnus. Je savais pertinemment ce que cela signifiait, ce n'était pas une nouvelle, ce n'était pas une surprise, je l'avais su réellement avant eux, si bien que l'on aurait pu s'attendre à ce que cela ne soit pas aussi violent pour moi que pour eux, et pourtant, le savoir et se retrouver devant le fait accompli était une toute autre chose.
Mon corps tout entier était figé alors que mes yeux quant à eux trahissaient la douleur intérieure qui me déchirait, toute la colère qui m'animait, j'étais une bombe nucléaire prête à exploser à la moindre secousse, au moindre mouvement. Personne n'aurait pu imaginer à l'instant présent la force qu'il me fallait pour ne pas tout laisser se déverser à mon gré, pour ne pas attraper cet homme et le transformé en charpie ne serait que pour avoir osé poser ses mains sur ses sabres.

Je restais sans bouger encore quelques secondes qui me semblèrent des heures. Puis je fus de nouveau submergée par une vague de souvenirs encore plus douloureux les uns que les autres et ses mots, ses foutus mots, ses promesses, ses caresses... Les larmes se mirent à rouler le long de mes joues tandis que je perdais à nouveau le contrôle de moi-même, je me jetais sur le corps de l'homme, la vision brouillée par mes larmes et me mis à le secouer violemment en le tenant par le haut de ses vêtements.

« QUI A FAIT ÇA ?! QUI ?! REPONDS OU JE TE JURE QUE LES SOUFFRANCES QUE JE T'INFLIGERAIS POUR LE RESTANT DE TES JOURS SERONT MILLES FOIS PIRES QUE CE QUE TU PEUX RESSENTIR A L'INSTANT PRESENT ! »

Je me foutais totalement du fait que les personnes présentes y comprennent quelque chose ou non, je voulais seulement une réponse, je voulais savoir qu'il crève ou non je m'en contre foutais, mais il ne crèverait pas avant d'avoir craché le morceau, et que l'un d'eux essayent de m'empêcher d'en savoir plus, qu'il ne fasse qu'essayer et il comprendra ce qu'est la réelle douleur...
Ce que c'est que de vouloir crever tant la douleur est insupportable. Il comprendrait alors toute la douleur que je ressens même si pour lui ce ne serait pas une douleur mentale comme la mienne mais une douleur physique, bien que comme tout le monde le sait, la douleur mentale est probablement la pire de toute et la plus difficile à guérir de toutes...


« L'âme n'a pas de secret que la conduite ne révèle. »
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[22:08:36] Zeke Lundren : Méli reine des amazones martiennes sanguinaire ''comme elle est féminine dans ce bain de sang *0* ''


« There's something wrong with me, and I hear it in the way you say no really it's okay, you say there's something wrong with me I know so go away ... »
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Mer 21 Mai - 21:21


Retour à la réalité

« Disons que je suis le monstre de Frankenstein, et que je cherche mon créateur. » ► ERIK LEHNSHERR



A peine arrivé sur cette île nommée Volcano Island, j’eus l’honneur de rencontrer l’équipage du Phénix, pour la première fois. Lui, je le connaissais déjà, mais cela remontait à un petit moment. En effet, à une époque, nous nous étions affrontés, en pleine nuit. La raison ? Il n’y en avait pas vraiment. Je l’avais simplement aperçu sortant d’un petit bar, et bercé par l’ennui, je n’avais guère pu m’empêcher de lui sauter dessus. Je me trouvais donc là, affalé sur le sol tel un vulgaire insecte que l’on aurait écrasé du pied, essayant tant bien que mal de garder les yeux ouverts. Très vite, quelqu’un vint s’occuper de moi, m’aidant doucement à me relever et me maintenant suffisamment pour ne pas que je m’écroule. D’un autre côté, Nakata, lui, resta silencieux comme jamais, ne laissant aucun son s’échapper d’entre ses lèvres. Son visage se crispa et ses yeux furent vite emplis d’une humidité significative. Sa fierté en tant que Capitaine l’empêchait de craquer, mais je me rendais compte de sa douleur,  de sa tristesse. Hato et lui devaient sans doute être très proches et le fait de voir ses sabres sur moi lui avait sûrement fait comprendre ce qu’il s’était passé. Je n’avais donc pas à annoncer ces terribles paroles qui me broyaient le cœur, malgré le peu de temps passé à ses côtés.

Finalement, la personne qui m’était venue en aide laissa sa place à une autre, un homme à la carrure plutôt dans la moyenne, à la chevelue bicolore et au regard froid. A première vue, il ne semblait pas des plus amicaux, mais peu m’importait, j’avais juste besoin de soins et au plus vite. Et puis.. S’il suivait le Phénix, il ne devait pas être un mauvais bougre. Je me laissais donc faire, planant rapidement, extrêmement rapidement jusqu’au pont de leur navire. D’après ce que j’avais pu voir, cet homme avait utilisé les pouvoirs d’un fruit du démon, mais lequel ? Aucune idée. Mais la seule chose sûre était sa vitesse incroyable. La lumière ? Un Logia ?

Peu après, une jeune femme arriva, sur le dos d’une bête recouverte d’un pelage blanc neige. Son regard en disait long sur ses sentiments. Elle était à la fois bouleversée et hargneuse. J’avais simplement l’impression qu’elle comptait m’achever, ici et maintenant. D’ailleurs, à peine arrivée, celle-ci s’empressa de s’approcher de moi et de m’attraper par le col, me tenant fermement avec une force des plus incroyables. Sa haine s’échappa, se propagea dans chacune de ses paroles. Menaces, menaces.. Je ne pouvais malheureusement pas la contredire ou les lui faire ravaler vu l’état dans lequel je me trouvais. Mais.. Je la comprenais. Un silence de cathédrale s’instaura alors durant quelques secondes à la suite de celles-ci, jusqu’à ce que je ne décide de lui répondre, de ma faible voix.

« Votre cœur… bat la chamade.. J-je sais ce que vous ressentez.. »

Reprenant mon souffle et toussotant quelque peu, laissant s’échapper une gerbe de sang, je repris doucement la parole.

« Vous étiez l’élue de son cœur, n’est-ce pas.. ? Sachez seulement qu’il a donné sa vie, tel un héros.. Pour permettre une éventuelle ouverture.. Dans la carapace de notre adversaire… La folie commençait à prendre.. possession de son esprit… Il a préféré se sacrifier, pour mon bien.. Pour le bien de tous.. »

Ma vue se troubla encore légèrement, alors que je cherchais à la combattre, m’appuyant comme je le pouvais pour relever mon buste. Un léger sourire se dessina sur mon visage, essayant de la réconforter au possible, même si cela serait sans doute vain. Puis ma main tremblante entra dans l’une des poches de ma longue veste, sortant un bandeau blanc que je lui tendis.

« Il vous appartient… Son odeur est encore présente.. Prenez-en soin, protégez-le de tout.. En sa mémoire… Vous me le promettez.. ? »


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Fenice Nakata
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Mer 21 Mai - 22:13

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« La mort n'existe que pour ceux qui restent. »
PV Méli, Kyo & Samson

Kyoshiro emporta Samson rapidement, grâce à son fruit du démon, laissant le capitaine seul avec ses deux comparses. Namusa resta là à regarder Nakata un peu bouche bée, souhaitant dire quelque chose pour calmer et penser ses peines sans trouver quoi que ce soit de correct à prononcer. Alidia, quant à elle, baissa les yeux dans un silence quasiment religieux avant de se tourner vivement vers le tireur d'élite pour l'entraîner vers le navire en lui attrapant la main d'un coup sec, sans lui laisser la moindre chance de se dérober. Bien obligé, le pirate la suivit sans grande conviction, regardant malgré tout ce combattant, ce guerrier, cet aventurier et ce héros abattu comme tout autre homme, vaincu par le glaive des malheurs. Quelque part, savoir qu'un homme tel que le Phoenix pouvait malgré tout ressentir ce genre de tristesses lui donnait d'autant plus envie de passer sa vie à le servir... Mais c'était malgré tout à double-tranchant. Il se sentait, lui-même, écrasé, lacéré par cette icône, ce Shishibukai, qui semblait plus touché que n'importe qui d'autre par la mort d'un ami. Qu'était-il, lui ? Incapable d'être réellement touché, justement. C'est avec cette douloureuse constatation qu'il détourna le regard en continuant le chemin silencieusement, ne songeant d'ores et déjà plus qu'une chose : qu'il avait été bien chanceux de croiser la route de Tengoku no Seigi, un des rares équipages qui suivait manifestement de puissantes valeurs. Le Fenice, de son côté, se contenta de les écouter s'éloigner, leurs pas brisant de temps à autres quelques brindilles répandues sur le sol, leur tournant toujours le dos sans pouvoir faire cesser le véritable torrent de larmes qui noyait ses joues. Pourquoi avait-il fallu qu'Hato tombe également ? Pourquoi avait-il fallu qu'il aille rejoindre Element, Raphaël et tous les autres, alors qu'il ne faisait absolument rien d'autre que de lutter pour un monde meilleur ? Et surtout, pourquoi fallait-il toujours que ses amis subissent les conséquences de ses aventures ? Pourquoi, ô dieu pourquoi, était-il obligé de perdre un proche à chaque pas qu'il réalisait ? Le destin le détestait-il autant pour vouloir à tout prix le voir tomber ?

Le blondinet marcha de quelques pas, continuant son chemin, s'enfonçant peu à peu dans la forêt en titubant, le corps plus lourd que jamais. Le désespoir, accroché à ses chevilles tel de froids boulets d'acier, en venait à le secouer de spasmes brutaux. Le maudit baissa les bras, ne retenant désormais plus ses pleurs, quand bien même il tentait d'en contrôler la sonorité. Les souvenirs le submergeaient, le frappaient, l’assommaient de leur intensité surprenante. Nakata trébucha à cause d'une racine qui avait échappé à sa trop pâle vigilance, et tomba à quatre pattes front contre sol. En se redressant, une fois de plus, sa mémoire vint jouer à un cruel jeu avec lui, lui infligeant l'épisode de la grande guerre. Lorsqu'il s'était fait couper le bras par Harushige, le musicien était ainsi tombé, empli de douleur physique, d'une dévorante impression de faiblesse. Et c'était le vampire qui était venu l'attraper, le tenir jusqu'aux autres pour le mettre en lieu sûr. C'était le vampire qui était venu jusque là, pour lui sauver la mise. Mais cette fois-ci, tout était différent. Ce n'était plus la douleur physique qui le faisait trembler, mais bien un doux martyr moral. En rampant misérablement jusqu'à une souche d'arbre sur laquelle il posa sa main pour tenter de se relever, le combattant continua de laisser les larmes poursuivre leur périple, ne s'en préoccupant absolument plus. Et en tentant vainement de prendre appuis sur cette toute aussi malheureuse souche, c'est une nouvelle douloureuse vérité qui vint le pourfendre violemment, l’emplissant d'une source plus noire encore de ce désespoir si droit sorti de l'abyme des enfers. Cette fois-ci, il n'y avait plus personne pour le relever, absolument personne... Le Fenice était terriblement seul, seul face à la difficulté, et ne pouvait rien faire pour s'en protéger. Comme une tortue sans carapace, comme un chien sans crocs, comme un phoenix sans ailes, il gisait, lamentablement, vide d'émotions positives. L'artiste heureux et chaleureux avait disparu, laissant place à un navrant portrait de pseudo-héros. Alors, quant les lèvres de ce soit disant héros s'entrouvrirent pour laisser filer quelques mots plus douloureux à articuler qu'il ne l'aurait cru, ça n'avait absolument plus aucune surface de fierté :

-Holly... Je t'en supplie...

Sa gorge se noua sous la tristesse qu'il ressentait face à cet isolement aussi soudain que déstabilisant. Ici, sur Volcano Island, il avait tout perdu. Absolument tout.  

Sur le MOT, en voyant le cercle de lumière de Kyoshiro revenir vers lui, Damon fut soudain pris d'une consternante mauvaise impression. C'était-il passé quelque chose, dans la forêt ? La réponse ne tarda pas d'arriver, puisque ce fut un inconnu qui s'étala sur le pont, pourrissant à son tour le bois déjà bien abîmé de son sang carmin, tandis que le logia lui envoya une poignée d'épées en déclarant qu'il allait falloir prendre soin de l'homme avant qu'il ne passe l'arme à gauche. Le vigie, d'un geste habile, attrapa les sabres avant d'écarquiller les paupières, les remarquant soudain : il s'agissait de ceux d'Hato, il n'y avait aucun doute là-dessus... Sans plus réfléchir, le bretteur se tourna d'un coup sec en direction de la forêt, songeant immédiatement à la peine qui pouvait bien terrasser le Phoenix, à ce moment précis. Il se mordit la lèvre inférieur par crainte, comprenant qu'il ne pouvait rien faire pour son vieil ami dans l'état des choses. Le sabreur ferma les yeux un court instant, adressant ses plus sincères prières à l'intention de l'esprit du feu bras-droit, qu'il respectait réellement comme étant un épéiste de talent. Toutefois, la situation et sa quiétude déjà bien branlante fut perturbée par Méliandre, comme un coup de pied donné dans un château de cartes. Sur le coup, l'ancien révolutionnaire s'apprêta à réagir vivement, pour empêcher la vampire d'aggraver le cas du pauvre homme qui n'avait peut-être pas grand chose à voir avec la mort de son défunt amant. Néanmoins, il fut contraint de s'arrêter lorsqu'il prit la parole, vraisemblablement plus détendu que n'aurait du l'être un blessé en face d'une telle furie, et fit preuve d'une grande sagesse en allant jusqu'à lui donner une pièce de tissu ayant appartenu au Tsukiyo. Quoi qu'il en fut, le brun ne perdit pas davantage de temps, posant solennellement les sabres du défunt contre le bastingage avant de se ruer en direction de la pauvre salle de médecine, qui contenait difficilement les quelques matériels essentiels à la survie d'un équipage pirate.

Dans le même temps, Alidia et Namusa parvinrent au MOT, sur lequel ils montèrent pour rejoindre tout ce beau monde. Ils comprirent que Damon était parti chercher les bandages et tout le reste sans avoir à le demander, et restèrent là immobile, attendant le retour du sabreur qui ne tarderait pas à revenir. Il fallait prendre soin du blessé avant qu'il ne décède, c'était une certitude...



CRÉDIT - FICHE


Je vous laisse PNJiser Damon, Alidia et Namusa si vous le souhaitez (surtout Damon, pour dire qu'il revient avec les bandages et tout le toutim ^^)

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Fenice Nakata
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Tadake Kyoshiro
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Jeu 22 Mai - 23:40

La mort n'existe que pour ceux qui restent



La vue d’un corps sanguinolent n’était pas chose inhabituelle pour le jeune gardien qui, face à cet homme baignant dans son sang, garda un calme olympien voire presque monstrueux. Balayant l’assistance du regard, pour y trouver quelqu’un partant chercher des bandages, l’homme fut surpris par l’inattendu qui se produit : la suceuse de sang, sous le coup de la rage et de la colère, fonça sur l’homme et lui demanda des réponses tout en le brutalisant et le menaçant. C’en était trop. Elle ne savait pas se contrôler, soit. Elle ne voulait pas se contrôler, c’était son problème si elle voulait rester une bête crainte et rejetée par tous, mais elle avait largement assez tué aujourd’hui. Même s’il savait qu’il ne faisait pas le poids, le gardien prit une courte et sèche respiration avant de s’avança vers elle avait la ferme intention de la cogne assez fort pour qu’elle recule et laisse le sanguinolent gaillard tranquille. Mais c’est celui-là même qui surprit le plus l’assistance en prenant la parole pour être celui qui tenterait, le premier, de calmer la dame…c’est alors que le gardien comprit enfin de quoi il retourner.
Un homme était mort, le compagnon de cette femme était mort et il fut sans doute un camarade cher au cœur de tous les membres de l’équipage vu les réactions émotionnelles des uns et des autres…un tel moment chargé d’émotion en était presque écœurant. Le disparu s’était sacrifié pour aider à blesser un ennemi, probablement puissant, c’était un sacrifice admirable que peu de personnes seraient capables de faire : faire preuve d’abnégation en sacrifiant sa vie pour en sauver plusieurs autres.
Voyant son camarade revenir avec les bandages, le jeune homme lui fit signe de les lui apporter à côté de l’homme et il s’assit immédiatement à genoux à côté de lui, face à la femme avide de sang qu’il ignora magistralement, préférant faire son travail et sauver quelqu’un plutôt que d’admirer des gens qui se laissaient porter et bouffer par leurs émotions. Heureusement qu’il était capable d’un peu plus de contrôler que cela.
Calmement et sur un ton monocorde, il lança au mourant tout en sortant quelques bandages :

« Un mort est suffisant pour aujourd’hui. Maintenant taisez-vous et laissez-nous vous remettre sur pied. Les explications viendront plus tard.»

Chaque effort qu’il faisait pour parler et pour bouger le rapprochait un peu plus de la tombe et il préférait précipiter sa mort en donnant des réponses plutôt que d’attendre de pouvoir les donner sans mettre en danger sa vie. C’était stupide. Posant sa main sur le torse de l’homme avant d’y exercer une pression pour le forcer à s’allonger, comme il aurait dû le faire de lui-même, le bretteur conclut par un :

« Ouvrez encore la bouche et je vous tue moi-même. »

N’était-ce pas clair ? S’il ne désirait pas être sauvé il n’avait qu’à le dire et le gardien se chargerait de lui briser les cervicales en un claquement de doigt, il n’aurait pas à attendre la fin de cette tirade émotionnelle qui lui donnait envie de vomir.
C’était étrange de se dire que ces mains qui avaient ôté tellement de vie étaient aussi capables de soigner les maux et de recoudre les plaies. C’en était presque ironique, n’est-ce pas ? Nombreuses avaient été les fois et ces mains s’étaient retrouvées à serrer un coup plus que de raison, à tenir le manche d’un sabre planté dans le ventre d’un adversaire ou à frapper frénétiquement un inconnu jusqu’à ce qu’il tombe inconscient ou plus. Cependant son père, suivant sa voie destinée à aider toutes les personnes qui avaient besoin de lui, avait commencé à apprendre les premiers secours et quelques soins sommaires comme recoudre quelqu’un ou utiliser correctement des bandages pour éviter que la personne ne se vide de son sang. Ce n’était pas grand-chose, il n’était pas assez doué et dévoué pour devenir un véritable médecin ou un chirurgien mais, en apprenant quelques gestes simples qui pouvaient aider ou qui pouvaient faciliter le travail de véritables docteurs, il avait vraiment l’impression d’évoluer et de pouvoir se rendre chaque jour un peu plus utile. Cela ne semble peut-être pas important à vos yeux mais être utile, que quelqu’un puisse avoir vraiment besoin de lui était sa plus grande aspiration et sa plus grande source d’angoisse en même temps…même s’il n’en n’avait pas conscience.
Calmement, ignorant totalement et volontairement tout ce qu’il se passe autour de lui, même la suceuse de sang face à lui, le jeune gardien allait donc passer les minutes suivantes à faire en sorte que l’homme face à lui cesse de perdre davantage de sang. Si transfusion il y aurait, ce qui semblait nécessaire, le gardien ne serait pas encore rétabli pour se porter volontaire.

Tadake Kyoshiro
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Méliandre DeVitto
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Mar 27 Mai - 16:05
« La mort n'existe que pour ceux qui restent. »
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Il ne répondit pas tout de suite laissant planer un silence de mort me faisant de plus en plus bouillir de l'intérieur, j'allais exploser, oui j'allais littéralement exploser de l'intérieur et finir par tous les emporter avec moi tant ils me répugnaient tous, ils semblaient tellement froid, tellement incapable de comprendre quoique ce soit, totalement incapable de comprendre ce qui était en train de nous ronger Blondie est moi-même, ils n'étaient tous que des étrangers dont le stoïcisme me faisait me sentir hors de moi, j'aurais tout donné pour que tout soit encore comme auparavant, qu'il n'y ait seulement Holly, Blondie, Hato et moi-même. Je n'arrivais pas à comprendre que Nakata agisse ainsi c'était un peu comme si depuis le départ du second il tentait de combler un vide en prenant sous son aile tout ceux qui passaient par là. Et lui, lui cette loque humaine que je tenais entre mes mains, lui il méritait encore plus que tous les autres de crever sans aucun honneur ni rien d'autre, il méritait seulement qu'on le laisse crever là car à la vue des sabres qui n'avaient pu lui infliger les blessures dont il souffrait, il apparaissait évident que Hato s'était sacrifié pour lui et que par dessus le marché il n'avait même pas été capable de se sortir indemne voir héroïquement de ce qui avait eu lieu... Ma haine et mon amertume était telle à son égard que je l'aurai éviscéré sur place sans la moindre rancune, me laissant aller à ma folie et lui retirant un à un chacun de ses organes dans la douleur la plus atroce qui soit.

Lorsqu'il ouvrit enfin la bouche ses paroles ne m'apaisèrent pas loin de là, elle décuplait ma rage, pour qui se prenait il qui était il pour dire de telles choses, il ne savait rien, il lui parlait de choses qui lui étaient totalement étrangères ce n'était pas Hato qui lui avait parlé de tout ça, de toute façon il ne parlait pas, il ne parlait jamais de ces choses là, les sentiments, c'étaient quelque chose dont il était tout simplement incapable de parler, même cette fameuse nuit il n'avait su prononcer les mots que j'attendais alors que tout mon corps lui criait ce qu'il était pour moi, combien il comptait et surtout à quel point je l'aimais. Il n'avait prononcé ces trois petits mots qu'une seule et unique fois après une dispute, après que je l'ai poussé à bout et qu'il ait fini par m'abandonner sur le pont du navire pour fuir vers sa cabine, me laissant plantée là sous la pluie.
Lorsqu'il retira le bandeau de sa poche se fut le coup d'éclat, ce fut le glas qui sonna ma totale perte, il l'avait lui même dit il avait été incapable de se servir du sacrifice qu'Hato avait fait, il avait été incapable de quoique ce soit, il était complètement inutile, il essayait d'enrober les choses pour mieux les faire passer mais c'était peine perdue.
Je le lâchais brusquement et lui arrachais le bandeau des mains en laissant son corps retomber sur le sol avant de lancer d'un ton amer toujours en ignorant les personnes autour de nous.

« Je ne respire plus, mon cœur ne bat plus, tu ne peux pas percevoir que je ressens tu ne le sauras jamais, la prochaine fois que tu ouvriras la bouche ce sera pour me donner le nom de celui qui a fait ça, si tu ne le fais c'est toi que je considérerais comme responsable et jamais tu ne trouveras le repos tu entends, jamais. Tu parles de la folie qui prenait possession de lui, mais tu ne sais rien de la folie, tu ne sais pas ce qui l'habitait, tu ne sais pas ce par quoi il est passé tout au long de sa vie, je ne veux plus jamais t'entendre parler de quoique ce soit le concernant, tu ne vaux rien, tu n'as même pas été capable d'honorer l'énorme présent qu'il t'a fait. Je ne te promettrais absolument rien, je sais ce que j'ai à faire le concernant, je sais ce qu'il désirait et je terminerais ce qu'il a commencé d'une façon ou d'une autre, que la manière plaise ou non. »

Je me relevais sans cesser de le fixer d'un air de dégoût avant de finalement tourner le regard vers Kyoshiro qui lui demandait de se taire. Je laissais échapper un soupire avant de reprendre :

« Poses un cadenas sur l'ancienne cabine d'Hato et n'ouvres sous aucun prétexte avant que la nuit tombe et que je puisse partir chasser ou bien je ne donne pas cher de sa peau si jamais je tombe sur lui dans les heures qui viennent. »

Je n'attendis pas qu'il me réponde ou quoique ce soit d'autre, je pris directement la direction de ma cabine, Zima sur mes talons et descendit les marches légèrement chancelante, je rentrais dans la cabine où m'attendais la môme aux cheveux lilas de Graou Island, je la priais dans un soupire de ne surtout pas ouvrir la bouche et d'aller voir ailleurs si j'y étais, que je n'étais pas d'humeur à l'entendre me lancer des piques dans l'immédiat, qu'elle serait probablement plus utile ailleurs, je l'attrapais par le col et la flanquais dehors avant de me lover sous les couvertures, incapable de décrocher mes yeux du bandeau et de son odeur. J'avais l'impression de mourir encore une fois....

« L'âme n'a pas de secret que la conduite ne révèle. »
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C'est terminé pour moi, je n'ai plus rien à dire et désolé pour le temps de réponse, bonne suite à vous \o/ prévenez-moi quand il faudra poster la demande de notation, bien que la demande faite auparavant n'a toujours pas été traitée.

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[22:08:36] Zeke Lundren : Méli reine des amazones martiennes sanguinaire ''comme elle est féminine dans ce bain de sang *0* ''


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Lactoria D. Keith
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Jeu 29 Mai - 14:50


Retour à la réalité

« Disons que je suis le monstre de Frankenstein, et que je cherche mon créateur. » ► ERIK LEHNSHERR



Il m’était difficile de parler à ce moment-là, tant par la fatigue que par la douleur de mon corps broyé par les effets secondaires de mes pilules. Cependant, je me devais de le faire, au moins pour leur apprendre toute la vérité et essayer de calmer la jeune femme folle de rage. Pendant ce temps, quelqu’un s’occupait de moi, faisant en sorte d’arrêter les hémorragies pour ne pas que je perde plus de sang. C’était vraiment sympathique et touchant de sa part, sachant que celui-ci ne me connaissait, ne savait même pas mon identité. D’ailleurs, il prenait tellement son rôle au sérieux qu’il commença à me menacer, m’interdisant d’ouvrir la bouche une nouvelle fois. Je ne pus m’empêcher de sourire légèrement en entendant cela, mais ce n’était pas pour me moquer ou me foutre de lui, bien au contraire. Suite à cela, la jeune femme attrapa le bandeau blanc que je lui avais tendu avec hargne, et me laissa tomber au sol tel un vulgaire insecte. Décidément, il n’y avait rien à faire pour elle. Je pouvais évidemment comprendre à quel point son désespoir pouvait être grand mais.. A ce stade, aucun mot, aucun acte ne pouvait la ramener sur Terre. C’est pour cela que je décidai de baisser les bras. Tout ce que Méliandre souhaitait savoir à l’heure actuelle, c’était l’identité du coupable. L’identité de celui qui avait tué Hato. Malheureusement, je ne pouvais lui mentir. Son meurtrier n’était pas Makui, bien sûr que non.. En profitant de son sacrifice, je m’étais élancé en une vague de magma, emportant son corps dans la chaleur éternelle. Il s’agissait donc de moi.. Et pour cela, je souhaitais retourner en arrière, lui dire que son sacrifice serait vain. Mais c’était tout bonnement impossible, malheureusement. Je me contentais alors d’un silence de cathédrale, la regardant dans les yeux du mieux que je le pouvais, avec les forces qu’il me restait.

Peu de temps après, Méliandre se releva et partit, adressant quelques paroles à l’intention de l’homme qui s’occupait de moi. Elle voulait vraiment ma peau, par tous les moyens.. Cette femme.. Jamais notre relation n’évoluerait. C’était impossible, plus que n’importe quelle chose en ce monde.

« Veuillez l’excuser.. Ce n’est pas de sa faute. Je suppose qu’elle a besoin de temps pour s’en remettre, de beaucoup de temps. »

Mes yeux se fermèrent, Morphée m’emporta dans ses bras alors que mon corps ne cessait de souffrir intérieurement. Il me fallait recouvrer des forces.. Il me fallait survivre. Les images que je voyais précédemment revenaient dans mon champ de vision. La vie du médecin de mon enfance défilait sous mes yeux, ses paroles rejoignaient mes oreilles, résonant à l'intérieur de mon esprit. Pourquoi ? Pourquoi voyais-je toutes ces images maintenant ? On dit que lorsque l'on meure, on voit défiler toute sa vie devant ses yeux.. Mais.. Il ne s'agissait pas de la mienne. Alors, qu'est-ce que cela pouvait-il bien signifier ? Était-ce un message à mon attention ? Le médecin semblait me faire comprendre que je devais me battre pour survivre et poursuivre mes aventures jusqu'à ce que mon plus grand rêve soit atteint.. Je devais tout faire pour que cela se produise.


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Fenice Nakata
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Sam 31 Mai - 16:46

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« La mort n'existe que pour ceux qui restent. »
PV Méli, Kyo & Samson

Et c'est ainsi que gisait désormais le corps d'un si grand guerrier, terrassé par la seule perte d'un être cher. A demi affalé sur ce vestige végétal, il se contentait de se lamenter vainement sur un passé trop brutal, trop douloureux, trop pesant. Toute forme de vie semblait alors l'avoir quitté, lui, pourtant si caractérisé par la joie et la bonne humeur en temps normal. Seuls les sanglots saccadés qu'il émanait et qui secouaient son corps semblaient témoigner de l'existence de Nakata à cet instant précis. La perte enduré par la mort d'Hato n'avait pas été simplement la perte d'un membre d'équipage, non. Il s'agissait là de la perte de tout son jadis, une fois pour toute. Depuis la disparition d'Element et des autres membres de l'équipage de Raphaël, le blondinet avait toujours été seul, à l'exception de son collègue Fran. Désormais, le coup enfoncé dans sa poitrine lui faisait comprendre plus douloureusement que jamais qu'il n'avait pas progressé autant qu'il ne l'aurait souhaité : malgré sa force, son courage et sa volonté, ses alliés tombaient toujours face aux pseudos-justiciers régnant sur ce monde. Et si d'autres allaient suivre la voie empruntée par ses anciens amis ? Si Holly, Méliandre et Damon laissaient également leurs vies durant les périples à venir, que diable deviendrait-il ? Plongé dans la morne solitude que son cœur générait lui-même, le musicien enfonça ses doigts dans la terre en serrant les dents, agonisant plus douloureusement encore qu'un malade incurable. Personne n'était à l'abri de la faucheuse, personne à part lui : et c'était avec un malin plaisir que le destin lui rappelait fréquemment son invincibilité plus handicapante que nul n'aurait pu le croire à première vue. Le Fenice, un être sociable par excellence, qui ne vivait que pour les autres et pour ce qu'ils pouvaient lui apporter, était pour ainsi dire condamné à voir ses proches mourir sans pouvoir lever le moindre petit doigt pour les aider et les protéger. Sa malédiction, censée le plonger dans l'euphorie d'une existence sans crainte, le tourmentait d'une accablante destiné à supporter la solitude et la mélancolie. Aucun pouvoir ne semblait moins lui convenir que celui du zoan du Phoenix, et c'est dans un élan de rage que le jeune homme en vint à le maudire, lui qui l'avait tant de fois sauvé. S'il incarnait probablement l'espoir aux yeux de tous, le blondinet ne voyait en lui qu'un ersatz de louables ambitions s'amusant à attiser le feu du désespoir.

Sur le MOT, Damon, Alidia et Namusa se contentaient de donner leur aide à Kyoshiro avec autant d'ardeur que possible, sans vraiment se préoccuper de tout ce qui pouvait les entourer, Méliandre figurant en tête de liste. Finalement, quand celle-là demanda au logia de poser un cadenas sur la chambre où elle souhaitait probablement s'enfermer, le vigie se contenta de se renfrogner légèrement en craignant à quel point la nouvelle de la mort d'Hato, redoutée depuis si longtemps, avait pu ébranler leurs motivations et leurs volontés. Nakata devait être mal en point également, c'était une certitude... L'ancien révolutionnaire, quant à lui, bien qu'il eut toujours grandement respecté le vampire notamment pour ses capacités martiales en terme d'épéisme, n'était pas plus durement touché par sa perte que cela : après tout, il n'avait pas vraiment eu le temps de le connaître et de combattre à ses côtés... Il ne put cependant empêcher un énième pincement de cœur en comprenant fatalement qu'il ne pourrait jamais plus échanger quelques passes avec le Supernova. C'était un bien grand homme qui venait de quitter Tengoku no Seigi, c'était une certitude, et reboucher le gouffre de sa disparition ne serait pas aisé... Mais le blessé le tira vivement de ses pensées, prenant la parole en leur demandant d'excuser la vampire pour son comportement colérique l'instant précédent. Namusa voila son visage d'une expression de tristesse, approuvant mentalement les dires de l'étrange, tandis que ses deux collègues se contentaient de garder le silence en s'enfermant dans un carquois d'impassibilité. Les prochains jours sur Volcano Island ne seraient probablement pas des plus reposants et des plus festifs... Et pendant que les anciens ne parviennent à surmonter leur chagrin respectifs, ce serait aux nouveaux de prendre les choses en main. Après tout, c'était ainsi que devait fonctionner un équipage pirate : sur l'entraide et la camaraderie. Alors s'ils ne pouvaient pas comprendre l'étendue des peines de leurs amis, ils feraient en sorte de les supporter autrement.


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Fenice Nakata
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Dim 1 Juin - 13:22
La mort n'existe que pour ceux qui restent


Même s’il ne disait rien à ce sujet, le jeune gardien savait pourquoi est-ce que cet homme essayait tant bien que mal de parler et de s’expliquer, même si cela devait le rapprocher chaque fois un peu plus des portes de la mort. Malgré son état il devait chercher à rassurer la compagne de celui qui s’était sacrifié, malgré son état il devait essayer de faire amende honorable et d’expliquer que la mort de ce compagnon n’avait certainement pas été vaine…car cela devait être le pire des constats que d’apprendre que quelqu’un était mort et que sa mort n’avait strictement servi à rien. Ce compagnon d’armes s’était sacrifié pour permettre de frapper un puissant ennemi et l’homme mourant aux pieds du gardien tentait d’honorer le sacrifice de cet inconnu. C’était honorable de tenter de rassurer les proches de cette personne même si cela devait le rapprocher un peu plus de la mort, c’était honorable de faire preuve d’une telle abnégation…mais en même temps si stupide.
Même s’il ne connaissait absolument pas la demoiselle, son histoire ou à quel point elle devait tenir à son compagnon, le jeune gardien savait que ces mots ne parviendraient jamais à la calmer, à l’apaiser ou à lui faire entendre raison. Comment pourrait-elle parvenir à se calmer si rapidement alors qu’elle venait d’apprendre la mort de celui qu’elle aimait plus que tout au monde ? Ce devait être comme se voir arracher une partie de son corps, brutalement, en essayant de juguler la douleur qui se diffusait à travers tout son corps.
Certes c’était déjà une petite victoire de voir la demoiselle s’écarter du mourant en n’essayant plus d’attenter à sa vie de la plus violente façon qui soit, mais les menaces dans sa bouche étaient bien réelles : elle exigeait des réponses et, si elle ne les obtenait pas, elle porterait ce mourant pour responsable. C’était compréhensible que de vouloir un coupable sur lequel décharger toute sa tristesse et son désespoir, c’était légitime que de vouloir des réponses afin de ne plus rester dans le flou quant aux conditions de sa mort et de son sacrifice. S’il pouvait imaginer la tristesse de l’équipage, le jeune gardien ne la ressentait pas lui-même et, bien que restant silencieux, il ne prétendait pas la ressentir car ce serait une insulte à ceux qui avaient vraiment connu celui qui s’était sacrifié.

Juste avant de partir, la demoiselle demanda au gardien de verrouiller la cabine du mort et de ne la déverrouiller sous aucun prétexte. Ne relevant pas la tête, toujours concentré à essayer de ne pas aggraver la situation du mourant, le gardien répondit sur un ton monocorde :

« Bien. »

Il aurait pu dire qu’il donnait sa parole que personne ne rentrerait dans cette pièce, ou toute autre phrase pompeuse attestant de sa volonté de respecter les désirs de la demoiselle, mais il se doutait bien que cette dernière devait se ficher pas mal de ce qu’il pensait, pourvu qu’il fasse ce qu’elle venait de lui demander. Enfin, le mourant, juste avant de s’évanouir, s’excusa pour la demoiselle en avouant qu’elle devait, bien sûr, avoir besoin de temps pour s’en remettre. C’était normal. Toujours concentré, le gardien répondit à haute voix :

« Ils ont tous besoin de temps. »

Il n’avait pas la prétention de se considérer comme l’un des leurs encore car ce n’était pas le cas, il n’avait pas encore gagné sa place. Il n’avait pas la prétention de partager leur peine quant à la mort d’une personne qu’il n’avait pas connue. Il devait être le seul à garder encore les idées claires, à garder la tête froide et à continuer de faire son boulot en silence. Comme une froide machine, le jeune homme passa les dizaines de minutes suivantes, impassible, à soigner et recoudre cet homme jusqu’à ce que sa situation se soit à peu près stabilisée. Lui aussi aurait besoin de repos, tout comme le reste de l’équipage d’ailleurs, et la sentinelle resterait à son poste jusqu’à ce que ses camarades ait pu prendre un repos bien mérité.
Pour tous c’était l’heure de pleurer leur camarade, pour tous c’était l’heure de commencer à faire leur deuil pendant que le gardien veillerait au grain.

Bientôt il viendrait, comme convenu, verrouiller la porte indiquée plus tôt. Bientôt il s’assoirait devant cette fameuse porte, plusieurs heures durant, afin de la garder et de la surveiller jusqu’à ce que la demoiselle lui dise qu’il pouvait l’ouvrir. Il avait accepté et, à l’image de son père, il n’avait qu’une parole.


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