L’histoire complexe de Zelieth Takah
Zelieth Takah, fils d’un commandant respecté de la Marine et d’une mère sergente tombée au champ d’honneur, grandit dans un monde structuré et sévère. Il passa son enfance à Toroa, une île fortement militarisée où la discipline était omniprésente. Cette île, bastion de la Marine, abritait un vaste complexe militaire où chaque rue résonnait du bruit des bottes des soldats, et où chaque journée commençait par le salut au drapeau. Pour beaucoup, cet environnement était une source de fierté, mais pour Zelieth, il représentait tout ce qu’il détestait.
Dès son plus jeune âge, Zelieth éprouva un profond ressentiment envers la Marine, qu’il considérait responsable de la mort de sa mère. Il se souvenait encore des funérailles, du cercueil drapé du drapeau de la Marine et de son père, droit comme un soldat, sans une larme. Le sentiment de vide laissé par la perte de sa mère se mêlait à celui d’un père souvent absent, enchaîné par son devoir militaire. L’absence de chaleur familiale forgea en lui une haine silencieuse, qui grandissait à chaque nouvelle mission où il voyait son père partir sans un mot d’explication.
La rébellion silencieuse
En grandissant, Zelieth fut considéré comme un enfant à problèmes. Tandis que les autres enfants de l’île étaient formés à devenir des soldats disciplinés, lui préférait errer dans les ruelles étroites et sur les plages battues par les vents. Il passait des heures à observer les vagues, rêvant d’un autre destin, loin des uniformes et des ordres aboyés. Il ressentait une aversion viscérale pour tout ce qui représentait l'autorité, et sa haine envers la hiérarchie militaire devint de plus en plus palpable.
À l’adolescence, son mépris pour la Marine atteignit un point culminant. Il provoquait régulièrement les soldats de la base, multipliant les insolences et les affrontements verbaux. Un jour, alors qu’il observait un groupe de marins préparer un navire pour une mission, il eut une altercation violente avec l’un d’eux. Le marin, un homme massif, avait raillé Zelieth, se moquant de sa position de «fillette en manque d’attention » qui ne comprenait rien à la vraie vie des soldats.
Marin : « Alors, Choupinou, t’as encore besoin qu’on te fasse un lit douillet pendant qu’on part en mer, hein ? »Zelieth, furieux, répliqua sèchement.
Zelieth : « Je préférerais dormir dans la boue plutôt que de vivre votre vie de larbin ! »
L’affrontement devint physique lorsque Zelieth, poussé par la rage, attaqua le soldat. Mais il fut rapidement maîtrisé et traîné devant son père. Ce dernier, au lieu de montrer la moindre compassion, lui infligea une sanction sévère, espérant qu’une discipline plus stricte forgerait le caractère de son fils.
Commandant Takah (d’une voix froide) : « Tu dois apprendre, Zelieth. La Marine ne pardonne pas à ceux qui sortent du cadre. Si tu veux survivre dans ce monde, tu dois te plier aux règles, ou tu seras écrasé. »
Ces mots résonnèrent comme un écho funèbre dans l’esprit de Zelieth. Loin de l’apaiser, cette punition enflamma encore plus son désir de se libérer de l’emprise de la Marine. Il jura alors qu’il ne deviendrait jamais le soldat docile que son père souhaitait faire de lui.
L’embrasement vers la piraterie
À l’âge de 22 ans, Zelieth trouva enfin l’opportunité de s’échapper de Toroa. Ce jour-là, l’île fut attaquée par une coalition de cinq navires de pirates particulièrement audacieux, venus semer le chaos et piller les réserves de la base navale. Alors que les soldats de la Marine sur leurs bateaux de guerre luttaient pour défendre l’île, Zelieth observa la scène depuis une falaise surplombant le port. Le combat qui s'étalait devant lui n'était plus qu'une vaste mêlée de cris, de détonations et d'acier. Il vit des hommes tomber, blessés ou tués, des bâtiments en feu, et dans ce désordre, une pensée lui traversa l'esprit : c'était son moment de fuir.
Profitant du chaos, il se glissa furtivement jusqu’à la plage afin d’embarquer sur une grande barque. Alors que le fracas de la bataille s’éloignait et que la mer, désormais calme, s’étendait autour de lui, Zelieth se tenait seul à la proue d'un petit bateau de pêche. Le vent marin fouettait son visage tandis qu'il fixait l'horizon, perdu dans ses pensées. La fumée des navires pirates en flammes flottait encore à l'horizon, vestige de l'affrontement entre la Marine et les pirates qui venait de secouer l'île de Toroa.
Alors qu'il ramait silencieusement, un bruit attira soudain son attention. Une silhouette flottait non loin, ballottée par les vagues. Zelieth approcha prudemment et vit un pirate blessé, accroché à une planche de bois, haletant et visiblement épuisé par la bataille.
Sans hésiter, il tira l’homme à bord de son bateau, le soulevant hors de l’eau avec effort. Le pirate, trempé et ensanglanté, le dévisagea avec méfiance, mais aussi avec surprise.
Pirate (d’une voix faible mais méfiante) : « Pourquoi… pourquoi tu m’aides, toi ? T’es pas un foutu soldat, hein ? »Zelieth, le regard froid et déterminé, ne trembla pas.
Zelieth : « Non. Mais je veux partir. Je ne suis pas avec eux. »Le pirate, encore sonné par la bataille, secoua la tête, essayant de reprendre ses esprits. Il dévisagea Zelieth plus attentivement, cherchant à comprendre ses intentions. Malgré la douleur qui le faisait grimacer, un rictus apparut sur ses lèvres.
Pirate : « Partir, hein… T’as choisi un drôle de moment pour jouer les bons samaritains. Qu’est-ce que tu veux ? »Zelieth, avec une voix calme mais ferme, répondit sans détour.
Zelieth : « Je veux rejoindre votre équipage. Vous avez besoin d’un homme de plus ? »
Le pirate éclata de rire, malgré la douleur qui lui traversait le corps. Mais en croisant le regard de Zelieth, il s’arrêta net. Il vit quelque chose dans ses yeux, une détermination glaciale, une volonté de fer qui lui rappela certains des hommes les plus dangereux qu’il avait côtoyés.
Pirate (se redressant péniblement) : « Hmph… T’as des tripes, gamin. Mais écoute bien… si tu montes à bord, y’a pas de retour en arrière. La mer te prendra si tu trahis. Compris ? »Zelieth hocha la tête, impassible.
Zelieth : « J’ai compris. Je ne compte pas trahir. »Le pirate le jaugea une dernière fois, avant de sourire à nouveau, cette fois avec un mélange d'admiration et de défi.
Pirate : « Très bien. Si tu veux vraiment nous rejoindre, alors rame, gamin. Parce que notre équipage, c’est toi et moi maintenant… et il va falloir ramer vite si tu veux prouver ta valeur. »Sans un mot, Zelieth s’empara des rames et commença à ramer vers l’horizon, laissant derrière lui l’île de Toroa, son père, et tout ce qui symbolisait la Marine. Chaque coup de rame l'éloignait un peu plus de son passé, et avec lui, il se rapprochait du point de non-retour.
La trahison et ses conséquences
Lorsque la nouvelle de la désertion de Zelieth parvint à son père, ce dernier fut dévasté. La trahison de son fils ne représentait pas seulement une honte personnelle, mais un déshonneur pour toute la famille. Il considérait cela comme une souillure, une tache indélébile sur son nom et celui de sa femme défunte.
Commandant Takah (à un officier) : « Il n’est plus mon fils. Dès aujourd’hui, Zelieth Takah est un ennemi de la Marine. Il sera traité comme tel. »De son côté, Zelieth ne se retourna jamais. Il plongea tête baissée dans le monde impitoyable de la piraterie. Les jours en mer furent longs et éprouvants pour lui et le pirate rescapé. Seuls sur leur petite barque, ils dérivaient sous un ciel immense, entourés d’une mer infinie. Le vent soufflait avec une intensité irrégulière, tantôt offrant une brise rafraîchissante, tantôt se transformant en tempête, les obligeant à lutter pour garder la barque à flot.
Le pirate, nommé Korv, était un homme rude, habitué aux épreuves de la mer. Ses blessures guérissaient lentement, et tandis qu’ils naviguaient, il ne cessait de tester Zelieth, cherchant à mesurer la détermination de ce jeune homme qui avait tourné le dos à la Marine. Zelieth, de son côté, demeurait impassible, rassemblant ses forces mentales et physiques pour survivre à cette nouvelle existence.
Korv (un jour, en scrutant l’horizon) : « Alors, gamin, t’as toujours la foi ? Crois-moi, beaucoup auraient abandonné après trois jours en mer comme ça. »Zelieth, fatigué mais inébranlable, répondit d’un ton calme.
Zelieth : « Je n’ai jamais été aussi déterminé. Je ne reviendrai pas en arrière. »Korv l'observa, un rictus de respect se dessinant sur son visage buriné par les années de piraterie.
Korv : « T’as des tripes, je te l’accorde. Peut-être qu’il y a de la place pour toi dans ce monde après tout. »Après deux jours de dérive supplémentaire, ils croisèrent enfin le chemin d’un autre équipage pirate. Un groupe de brigands qui, tout comme Korv, vivaient en marge de la société. La rencontre fut tendue au départ, les nouveaux venus fixant Zelieth avec méfiance, peu enclins à accepter un étranger dans leurs rangs. Pourtant, c’était une bande de déserteurs, d’hommes et de femmes qui avaient tourné le dos à la loi pour embrasser une vie sans règle ni maître.
Lors de cette première confrontation, le chef des brigands, un homme imposant nommé Barak, qui connaissait très bien Korv de précédentes péripéties, se pencha vers lui, les bras croisés, son regard fixé sur Zelieth.
Barak : « Qu’est-ce que c’est que ça, Korv ? T’as récupéré un chien perdu en route ? On a déjà assez de monde à nourrir. »Korv secoua la tête et jeta un coup d’œil à Zelieth, qui restait immobile et calme, malgré les regards suspicieux qui pesaient sur lui.
Korv : « Ce gamin m’a sauvé la vie. Il a des tripes et du potentiel. Je dis qu’on lui donne une chance. »Barak grogna, mais son regard perçant se posa sur Zelieth avec une curiosité grandissante. Finalement, il acquiesça lentement.
Barak : « Très bien, gamin. On verra de quoi t’es capable. Mais sache une chose : ici, c’est la loi du plus fort. Si tu veux ta place, tu devras la prendre, et la défendre. »Zelieth hocha la tête, déterminé à prouver sa valeur. Les semaines qui suivirent furent un véritable test. Chaque jour apportait son lot d’épreuves. Ils naviguaient à travers des eaux dangereuses, pillant de petits navires de marchands isolés, et affrontant d’autres bandes de pirates pour le contrôle des routes maritimes.
Zelieth, loin de se laisser impressionner, montra rapidement ses talents au combat. Lors d’une attaque contre un navire marchand, alors que les pirates hésitaient à aborder en raison d’une défense particulièrement bien organisée, il prit les devants.
Zelieth (s’adressant à Korv et Barak) :
« On doit frapper là où ils sont les plus vulnérables, à la cale. Si on les force à défendre leur cargaison, ils perdront leur avantage. Donnez-moi cinq hommes, et je ferai le nécessaire. »Korv, un sourire satisfait aux lèvres, se tourna vers Barak.
Korv : « Je t'avais dit que ce gamin avait de la cervelle. »Barak hésita un instant, mais finit par approuver. Zelieth,mena la petite équipe à travers une série de manœuvres rapides et précises. Ils pénétrèrent dans la cale du navire marchand, semant la panique parmi l'équipage ennemi, et forçant leurs adversaires à se disperser pour protéger leur cargaison. Le reste de l’équipage pirate profita de l’occasion pour prendre le contrôle du navire.
Ce succès marqua un tournant dans sa réputation au sein de l’équipage. Il n’était plus seulement un nouveau venu. Il pouvait être un leader . Mais il ne s’agissait pas uniquement de sa capacité à mener des hommes: il avait aussi prouvé qu’il n’avait aucune pitié. Lors de cette même attaque, il élimina de sang-froid plusieurs marins désarmés, affirmant que la faiblesse n'avait pas de place sur leur chemin.
Barak, après avoir observé cette scène, tira Zelieth à part.
Barak : « T’as bien fait ton travail, gamin. Mais t’as aussi montré que t’es sans pitié. C’est bien. Dans ce monde, on ne survit pas autrement. »Zelieth ne répondit pas, son regard perdu dans l’océan. Les idéaux de justice qu'il avait autrefois nourris s’étaient transformés en quelque chose de plus sombre, plus radical. Dans ce nouveau monde où il évoluait, seuls les forts méritaient de survivre, et ceux qui montraient la moindre faiblesse étaient condamnés à périr. C’était une vérité qu’il acceptait pleinement.
Au fil des mois, Zelieth prit une place de plus en plus importante au sein de l’équipage. Il gagna le respect des brigands. Chaque bataille qu’ils livraient consolidait sa position parmi eux. Il devint celui à qui l’on se tournait pour menait les attaques les plus audacieuses.
Finalement, il devint l'un des lieutenants de Barak, ses ordres exécutés sans question. Korv, son premier allié dans ce nouveau monde, ne cessait de vanter ses mérites auprès de l’équipage.
Korv (à un autre pirate) : « Ce gamin, Zelieth, il est fait pour ça. J’ai jamais vu quelqu’un grimper aussi vite. Si t’es malin, tu restes de son côté. »Ainsi, il s'était fait une place dans ce nouvel équipage, composé de brigands, de déserteurs et de renégats. Chacun d'entre eux avait sa propre raison d'avoir fui la société civile ou la Marine, mais tous respectaient une seule loi : la loi du plus fort. Zelieth, avec sa froideur implacable, en était devenu l’incarnation.
La chute de l'équipage de Barak à Powder Island
Zelieth se tenait à la proue du navire, le regard fixé sur l'île massive qui s'étendait à l'horizon. Powder Island. Une île aux allures de forteresse naturelle, dominée par une gigantesque montagne dont les flancs escarpés semblaient impraticables. Ses villages côtiers, autrefois déchirés par le crime et la corruption, étaient désormais sous le joug de la Marine . Mais au-delà de son aspect défensif, c'était surtout sa production de poudre à canon qui faisait de Powder Island un enjeu stratégique de premier plan. Pour lui et son équipage, cette île représentait une opportunité. Ils n’avaient aucune idée que cette mission signerait la fin de leur règne de terreur.
L'équipage de Barak, dirigé par le capitaine imposant à la barbe noire, s'apprêtait à mener l'un de ses raids les plus audacieux. La stratégie était claire : prendre d'assaut les entrepôts de poudre à canon pour ensuite revendre cette précieuse cargaison à prix d'or dans les marchés noirs de West Blue. Zelieth, maintenant bras droit de Barak, avait élaboré le plan avec une précision redoutable.
Zelieth (d'un ton assuré, en dressant la carte devant Barak et l'équipage) : « On frappe vite et fort. Les entrepôts sont principalement défendus par milices locales. Ils ne s'attendent pas à une attaque directe après l’explosion de 1506. Nous prenons la poudre et nous partons avant que les défenseurs ne réagissent. »Barak, qui avait depuis longtemps appris à faire confiance aux compétences tactiques de Zelieth, hocha la tête, un sourire confiant étirant ses lèvres.
Barak : « Alors, on frappe avant même qu'ils comprennent ce qui leur arrive. J'aime ce plan. »Ils ne savaient pas que la Marine les attendait déjà..
Le piège de la Marine
La Marine, bien informée des raids fréquents sur les îles de West Blue, avait pris des précautions supplémentaires à Powder Island, surtout après la destruction causée par l'explosion colossale quelques années plus tôt. Des informateurs avaient averti la garnison de la Marine qu'une bande de pirates prévoyait une attaque imminente, et le commandant chargé de la protection de l'île n'était autre que le père de Zelieth, le Commandant Takah.
La tension était palpable à bord du navire pirate alors qu'ils approchaient de la côte déserte. Zelieth, d'ordinaire stoïque, sentait quelque chose d'étrange. La mer était trop calme, et l'air portait une odeur de poudre et de fer. Il avait déjà mené de nombreuses attaques, mais cette fois-ci, une ombre planait au-dessus de ses pensées.
Korv (s'approchant de Zelieth) : « Tu sens ça, gamin ? L'air est lourd, comme avant une tempête. J'aime pas ça. »Zelieth, les yeux fixés sur la côte, répondit d'une voix basse mais ferme.
Zelieth : « Reste sur tes gardes. Quelque chose cloche. Mais nous devons aller jusqu'au bout. »À mesure qu'ils accostaient, les pirates se déployèrent rapidement, avançant vers les entrepôts selon le plan initial. Tout semblait trop facile. Aucune patrouille en vue, pas de résistance notable. Mais alors que Zelieth et Barak approchaient des portes de l'entrepôt principal, un bruit sourd résonna. Des coups de feu, puis un rugissement d'acier. Des soldats de la Marine jaillirent des ombres, leurs fusils levés, prêts à engager les pirates dans une bataille sans merci.
Commandant Takah (cri à travers le champ de bataille) : « Barak ! Rendez-vous immédiatement, ou soyez anéantis ! »Zelieth, en entendant cette voix qu’il n'avait pas oubliée, se figea un instant. C’était celle de son père, qu’il n’avait pas revu depuis le jour où il avait déserté Toroa pour rejoindre la piraterie. Un conflit de loyauté s’empara brièvement de lui, mais la haine qu’il nourrissait contre la Marine et son passé le ramena rapidement à la réalité.
Barak (furieux) hurla : « C'est un piège ! Zelieth, prépare-toi, on va se battre jusqu'au dernier ! »Le chaos s’ensuivit. Les pirates, pris par surprise, tentèrent de se défendre, mais la garnison de la Marine était bien préparée. Ils avaient anticipé chaque mouvement des pirates, et leurs positions défensives étaient stratégiquement placées autour de l’entrepôt. Le combat fut sanglant. Les coups de canon tonnaient, et la poudre à canon dans les entrepôts commençait à exploser, provoquant des éboulements sur les flancs de la montagne.
La confrontation entre avec son père
Au cœur de la bataille, Zelieth affrontait les soldats de la Marine avec une précision mortelle, mais il savait qu’ils ne tiendraient pas longtemps. Leurs forces étaient décimées, et un par un, les pirates tombaient. Alors qu'il abattait un officier, un autre soldat apparut devant lui : son père.
Le Commandant Takah, son visage marqué par les années et les batailles, leva son sabre, mais il s’arrêta en reconnaissant Zelieth. Ses yeux s’écarquillèrent sous le choc.
Commandant Takah (d'une voix emplie de colère et de tristesse) : « Zelieth… Qu’est-ce que tu fais ici ?! Tu as rejoint ces... ces chiens de pirates ? »Zelieth, le visage dur et impassible, ne baissa pas son arme. Il ne ressentait rien d'autre qu'un profond détachement.
Zelieth : « J'ai trouvé ma place, loin de la Marine et de ses mensonges. »Le commandant serra les poings, visiblement ébranlé, mais il ne montra aucun signe de faiblesse.
Commandant Takah : « C'est ça que tu appelles une place ? Tuer des innocents, semer la terreur ? Tu as honteusement trahi ta mère, Zelieth. »À la mention de sa mère, Zelieth ressentit une vague de colère monter en lui.
Zelieth (haussant la voix) : « La Marine l’a trahie, tout comme elle m’a trahi ! Ici, c'est la loi du plus fort. Ceux qui ne survivent pas ne méritent pas de vivre. »Le regard de son père s’emplit de désespoir.
Commandant Takah : « Si c’est ainsi que tu penses, alors je n’ai plus de fils. »Les deux hommes se firent face, sabres levés. Le choc des lames résonna, mais l’affrontement père-fils ne dura pas. Alors qu'ils échangeaient des coups, une explosion retentit, détruisant une partie de l’entrepôt et déclenchant un éboulement sur la montagne. Des rochers gigantesques commencèrent à dévaler les pentes, écrasant tout sur leur passage.
La chute de l'équipage de Barak
Le chaos engendré par l’éboulement acheva de décimer l'équipage de Barak. Les pirates étaient écrasés sous les rochers ou abattus par les forces de la Marine. Barak lui-même, se battant avec fureur, fut englouti par un éboulement, son cri de rage résonnant une dernière fois avant de disparaître sous les décombres.
Zelieth, malgré sa haine et son désir de vengeance, savait que la bataille était perdue. Il repoussa son père d’un coup de sabre avant de s’élancer vers les débris, cherchant un moyen d’échapper à la destruction totale de son équipage.
Alors qu'il fuyait dans les rues dévastées de Powder Island, les explosions continuant de retentir derrière lui, il savait que sa vie dans cet équipage était terminée. Barak était mort, l’équipage réduit en cendres. Il était désormais seul, un homme sans allégeance, sans famille.
Mais dans le regard de Zelieth, il n’y avait ni tristesse ni regret. Seulement une grande détermination à continuer, à forger son propre chemin, loin des chaînes de la Marine et des vestiges de son passé.
Zelieth (se murmurant à lui-même, alors qu'il disparaît dans la fumée) : « Je survivrai. Libre, Peu importe le prix. »FIN