Bon, alors, pour commencer cette galerie, j'aimerais remercier ma maman qui m'a donné dix doigts et un cerveau fabuleux.

Alors, pour commencer ! Etant en 1ère L, j'ai passé, avant les vacances, un Bac blanc de français ! On a eu les résultats aujourd'hui... J'ai eu 17/20 J'suis un monstre hein ? Enfin bref, je me vante beaucoup, oui, mais c'est juste que j'aime beaucoup ce que j'ai écris... J'déconne, mon prof aime beaucoup. Enfin moi aussi du coup. Bref. J'ai eu 14,25/16 sur le sujet d'invention. Le sujet était celui-ci :
A la manière de Molière dans L'Avare, vous rédigerez un monologue argumenté et illustré par des exemples précis où vous dénoncerez un travers de nos comportements dans la vie quotidienne de notre société contemporaine. La tonalité de votre texte, relevant d'une comédie, devra privilégier l'ironie ou l'humour sans oublier l'analyse du comportement envisagé.

J'ai donc choisi l'hypocrisie ! Voici donc le chef d'oeuvre ! (Pour ceux qui diraient que c'est nul, m'en fous ! Mon prof a dit que j'avais bien cerné et respecté l'esprit de Molière !)

Hector, venant d'apprendre que son fils souhaite sa mort pour empocher son héritage :
-Le traître ! Oh, le fourbe ! Si j'avais su qu'un jour, il serait si cruel, jamais je ne l'aurais mis au Monde ! Oh non, pire ! Jamais je n'aurais touché à ma femme ! Tout de même ! Je pourrais à la rigueur comprendre qu'il ne m'aime pas, mais vouloir ma mort... ! Ah ! Le chacal ! Mon pauvre père ! Il n'aurait pas du me mettre au Monde ! Oh non, pire ! Il aurait dû me tuer à la naissance ! Mais quel hypocrite, ce garnement ! Quel hypocrite ! J'ai bien fait de jeter ces fleurs qu'il m'a offertes il y a une semaine ! Et dire que je lui avais dit qu'elles étaient belles ! Au moins, moi, j'ai toujours eu des remords à mentir, même lorsque je souhaitais la mort de mes parents ! Oh ! Le vil cochon ! Puisqu'il veut mon héritage, je vais faire en sorte de tout gaspiller ! Oh non, pire ! Puisqu'il veut ma mort, je vivrai jusqu'à la sienne ! Mais... Ca ne va pas ! J'ai soixante-dix ans et lui quarante ! En supposant qu'il veuille vivre jusqu'à cent ans, j'en aurais donc... centre trente ? Non, non, a-t'il seulement quarante ans ? Ais-je seulement soixante-dix ans ? Oh mon Dieu ! Cette infâme trahison m'embrouille... Mais qui donc était au courant ? Sa femme, ses deux enfants ? Ma propre femme et mon frère, peut-être ? Ah ! Je vois ! Toute la famille est dans le coup ! J'ai bien fait de voler son alliance durant son mariage il y a quinze ans pour la revendre à un collectionneur ! Oh, et j'ai bien fait de tromper ma femme tous les jours pendant trois ans avec notre femme de ménage ! Oh, et j'ai bien fait d'oublier accidentellement l'anniversaire de mon propre frère il y a deux mois, pour ne pas lui offrir de cadeaux ! De toute façon, ils y sont tous mêlés, peut-être même mon chien ! Ah, quelle belle bande d'hypocrites ! Tous les mêmes ! Tous gentils par devant et sans scrupules par derrière ! De mon temps... Oh, de mon temps, il ne nous serait jamais venu à l'idée de trahir ainsi notre propre famille. Tout de même... Des excuses sont attendues mais ne suffiront pas, bien sûr ! Je me vengerai de cet affront ! Comment pourrais-je, d'ailleurs ? En kidnappant sa fille ? Non, trop radical... En piégeant sa voiture ? Je l'ai déjà fait, à ce brave cousin Adrien... Il faudrait innover. En lui faisant croire que sa femme a un amant ? Non, non. C'est déjà le cas... Et il ne se doute de rien, d'ailleurs ! De rien ! Quel idiot ! Même moi je l'ai découvert... Enfin, ce n'est pas le propos. Devrais-je plutôt vendre ses chevaux à un charcutier ? Ma foi, ces braves bêtes sont peut-être les seuls innocents dans l'histoire... Plutôt faire brûler sa maison ? Non, je l'ai déjà fait il y a cinq ans pour qu'il déménage, il risque de se douter de quelque chose... Enfin, ça avait marché ! Ses morveux, je ne les ai plus vus pendant cinq mois, une semaine, trois jours, sept heures et vingt-cinq minutes ! Les plus belles vacances de ma vie. Enfin, ce n'est pas le propos. Comme il est libraire, je devrais peut-être faire brûler sa boutique en centre-ville ? Non, il y a ce pâtissier qui fait d'excellentes tartes juste à côté, ce serait le mettre en danger aussi... Mais il est peut-être aussi au courant ? Qui peut bien dire qu'il ne souhaite pas ma mort lui aussi ? J'ai bien fais de lui voler des éclairs au chocolat la dernière fois, quand il avait le dos tourné ! Enfin, ce n'est pas le propos. Revenons-en à mon satané fils... Je devrais peut-être faire tomber un arbre sur ses câbles téléphoniques ? Il serait dans l'embarras pendant quelques semaines mais non, ce n'est pas suffisant... Peut-être devrais-je placer un cadavre devant chez lui et appeler la police en le faisant passer pour le criminel ? Bonne idée... Mais qui tuer ? Oh, je sais ! Je vais me tuer ! La belle idée ! Ainsi mort, mon héritage sera transmis mais il sera sûrement en prison... Mon ami, le juge Théodème, prendra peut-être l'affaire en main... Mais peut-être qu'il espère ma mort également ! Oh, le fourbe ! Oh, le lâche ! Mon Dieu ! J'en suis bouche-bée ! J'ai bien fait de dire à sa femme de le quitter il fut un temps... Et dire qu'il a perdu la charge de ses enfants ! Ironique, pour un juge, vous ne trouvez pas ? Mais, attendez... A qui diable ai-je adressé cette interrogation ? Je suis tout seul ! Cette histoire me rendra aussi fou que ce sacré cousin Arthur... Enfin, ce n'est pas le propos. Qui a souhaité ma mort en premier, au juste ? Est-ce mon fils ? Est-ce ma femme ? Est-ce mon pâtissier ? Est-ce mon chien ? Nul ne le sait... Mais une chose est sûre : je me vengerai !