Au service de l'inquisition
Tout le monde semblait plus ou moins enchanté à l'idée de voir ses effets personnels être renforcés par l'un ou l'autre des objets que pourraient leur offrir ces soldats, de la demoiselle craintive qui n'appréciait vraisemblablement pas les contacts avec les forces occultes à l'assassin prêt à tout pour répandre le sang en passant par le guerrier massif et taciturne, qui comme à l'accoutumée n'avait pas daigné prononcer la moindre syllabe. Lorsqu'ils furent enfin sur place, Xerxès eut la fâcheuse surprise de comprendre que le commissaire n'avait pas nécessairement joué la carte de la sincérité, puisqu'on leur tendit davantage un lot de bibelots que d'armes perfectionnés... Non pas qu'un psyker de sa trempe ne se formalisait de ce genre de détails, étant donné que même désarmé, il avait de quoi se faire entendre, mais il s'inquiétait tout de même concernant ses comparses. Tant qu'il ne savait rien de leurs capacités, il demeurait sage d'imaginer qu'ils n'avaient aucune particularité exceptionnelle... Restait à voir si leur groupe fonctionnerait aussi bien qu'il ne l'espérait.

Bref, il ne se fit pas prier pour prendre la torche et les rations qui lui étaient destinées, les enfournant dans son sac sans grande précaution. Il fut toutefois bien plus délicat avec les deux grenades à fragmentation qu'on lui tendit, tout en se demandant s'il serait bien sage d'user d'explosifs dans des grottes... Imaginant qu'il vaudrait de toute manière bien mieux terminer explosé que grignoté par les abominations que le commissaire n'avait su leur décrire, Xerxès ne se fit pas prier. Suite à cela, il jeta un bref coup d’œil à ses camarades, s'assurant que chacun d'entre eux avait su s'équiper plus ou moins à sa convenance avant de prendre la route indiquée par le militaire un peu plus tôt. L'aventure n'attendait plus qu'eux...


Je prends donc une torche électrique, mes rations, mes gourdes et deux grenades (celle qui m'est destinée plus celle que Ren a accepté de m'offrir !).

Quand j'arrive face à ce qu'ils appellent de l'équipement, je hausse un sourcil et lâche un soupir qui est à la pointe de l'exaspération. Ils se plaignent qu'on soit si peu? Et on nous donne que dalle? Ils se foutent de notre gueule. 'Semblerait qu'en fin de compte, on soit arrivés sur une planète d'abrutis finis en fait…

Je m'avance donc pour saisir les rations qui me sont destinées avec la gourde, une torche, ainsi que la corde et laissant les deux grenades restantes à qui aurait envie d'utiliser un truc aussi dangereux qui pourrait nous faire enterrer vivants.

"Voilà qui devrait faire l'affaire… "

Jetant un coup d'oeil à mes autres compagnons, je souris de manière déterminée l'excitation commençant à m'habiter. Je me dirige alors de manière déterminée vers l'entrée de la mine, plus que motivée à l'idée que la mission commence enfin !

De l'équipement c'est bien, mais du bon, c'est mieux. Me grattant le menton, on croirais voir un jeune qui fait du shooping. Malheureusement, rien ne me plaisais. Du moins, ce ne sont pas les grenades qui m'amusaient. J'aurais préféré une épée démesurée ou une petite lame bien tranchante. Hochant alors les épaules, je vins à soupirer et prendre le strict minimum. Ration, corde, torche et en avant la musique.

" Bon... Tout le monde est prêts ? "

Debout devant l’entrée des mines, protégé par son grand képi noir et sa gabardine assortie, se tient le commissaire, que la différence de taille entre lui et la porte ne semble pas l’amoindrir pour autant. Vous voyez le jeune Jurtz occuper la cabine près de la grande écoutille. Quatre gardes impériaux plus âgés et armés de leurs fusils laser se tiennent prêts. Des bêtes massives couvertes de fourrure brune, dotées chacune de quatre longues trompes, sont guidées devant la porte et des harnais leur sont installés. Une fois les harnais en place, le commissaire donne le signal à ses hommes, qui se tournent vers la porte, le fusil braqué. Le commissaire fait alors signe à Jurtz de presser l’interrupteur. Dans un bruit énorme, les pinces se décrochent de la pierre, invitant les dresseurs à faire avancer leurs animaux. Alors que la porte s’écarte péniblement de la paroi, centimètre par centimètre, un gaz jaune s’en échappe et se déverse de l’intérieur en portant comme une odeur de chair avariée. Ce souffle nauséabond s’arrête au bout de quelques instants. Le commissaire se tient en alerte, un sourire austère sur les lèvres, sa main levée non loin du bolter qu’il porte au côté. Après presque trente minutes d’efforts, les bêtes de somme ont suffisamment entrouvert la porte pour vous permettre de vous y glisser. Le commissaire se tourne vers vous et vous fait signe d’entrer, en vous prodiguant un dernier commentaire :

« Puisse l’Empereur veiller sur vous. »

Spoiler:

Au final, nous arrivons enfin en face de la sainte porte si j'ose dire, et voilà que des mastodontes nous ouvrent non sans difficulté un passage dans les mines. Je fronce à peine le nez en sentant l'odeur fétide… Rien de pire que ce que j'ai pu sentir malheureusement. Je m'élance donc, avec constance et précision, dans les entrailles de la terre et jetant un coup d'oeil à la carte.

"Hmm, je propose que l'on suive ce chemin défini par les rails? Ca me semble tout indiqué…"

Suivant sans broncher, je me demandais bien ce qui allait se passer dans cet endroit lugubre. Rien qu'à l'entrée, l'ambiance était sale... Il y avait un truc qui émanait de cette grotte que je n'aimais pas, mais bon, notre boulot doit être fait  n'est-ce pas ? Laissant mes acolytes parler, je vins alors à pointer le même chemin que la miss.

" Je suis d'accord. "

Sens de l'orientation bonjour. J'avais hâte de tomber sur un petit insecte tout mignon et tout gentil... A moins que ce ne soit pas ça qui nous attende plus bas dans les entrailles de la terre ?

Cette porte me laisse méfiante, et en voyant l'autre type commencer à l'entrouvrir, je m'écarte légèrement et me campe sur mes pieds. S'il y a un soucis, ou si quelque chose jailli je serai prête à bondir de côté ou à me défendre s'il le faut.