L’éclosion de la Fleur de la Mort eut lieu durant l’année 1488 dans la sacrosainte cité de Marijoa, glorieuse ville qui était le centre névralgique du monde. Les falaises acérées du continent pourpre, judicieusement nommé Redline en ce fait, protégeaient la capitale céleste des déités des atrocités des horribles criminels, que ce soient les maudits pirates ou les démons révolutionnaires. L’ère lancée par Gol D. Roger n’étant pas encore aux portes de l’humanité, l’agitation de cette époque était toute relative et la paix instaurée par le Gouvernement Mondial semblait réellement tangible, loin du chaos général que les Centes, Arias et Konan feraient déferler, communément dans l’adversité, sur le monde un peu plus d’une décennie plus tard, malgré les hérétiques menaces révolutionnaires et l’instabilité intrinsèque aux conflits du Nouveau Monde.
Les cris de la bambine sifflèrent dans la chambre à coucher de Norah Nostradame, une misérable et pauvre millionnaire de la ville qui avait accueilli dans son ventre la graine laissée comme une bénédiction par un influent personnage. Oui, Vénus était une bâtarde qui ne connaitrait jamais l’identité de son père, identité qu’un membre des Cipher Pol semblait connaître. Norah ayant placé tous ses espoirs dans sa relation sentimentale avec le père de la fleur qui venait d’éclore, elle ne put qu’accepter la proposition du mystérieux agent qui souhaitait profiter de la situation et qui était spécialement venu en apprenant l’accouchement. Il entrainerait ainsi la jeune Nostradame pour en faire un membre des Cipher Pol alors que la mère pourrait partir pour vivre une nouvelle vie une fois qu’elle aurait épuisé tout l’argent qui lui restait à Marijoa. L’agent, qui ne dévoila jamais son nom et préféra se faire appeler Dash, voyait tout un potentiel dans une jeune enfant dont l’identité n’était pas enregistrée. Cela permettait de faire des espions et agents très qualifiés dont on ne pouvait retrouver la trace aisément. Puisqu’il espérait que la petite intégrerait le Cipher Pol 9 ou le Cipher Pol 0, chose purement spéculative puisqu’elle n’était encore qu’un bébé, cela faisait un argument pertinent pour la recommander.
Avant que Dash ne parte, Norah posa une ultime condition au monnayage de sa fille : Vénus vivrait avec sa mère jusqu’à ses quatre ou cinq ans avant de partir de Marijoa pour s’entraîner pleinement à devenir une agente sous la tutelle du mystérieux gouvernemental. Dash accepta l’offre en pensant que la mère ne parviendrait pas vivre dans la cité divine avec sa fille pendant plus d’une année et qu’elle viendrait le supplier d’elle-même. Malheureusement pour lui, il se méprenait. Norah se plia en quatre afin de pouvoir récupérer de quoi vivre quatre longues années à Marijoa avec sa chère enfant, juste le temps que la splendeur de la ville des dieux s’imprègne dans l’imaginaire de la bâtarde, ce qui conduirait plus tard à sa fascination pour le domaine des divinités de ce monde.
Le soleil brillait sur la terre sainte, berceau des plus puissantes entités de l’univers régnant sur l’étendue infinie depuis leur splendide palais. Les prunelles scintillantes de la jeune Nostradame se posèrent sur la majestueuse bâtisse qui s’élevait au sommet du monde ayant pour auréole l’astre suprême lui-même. Les doux rayons qui lui parvenaient de la résidence des Dragons Célestes l’entouraient dans un manteau de chaleur des plus doux. Le sourire de la petite rêveuse se fit irradier par tant de beauté. Malheureusement, les paroles de sa mère vinrent la tirer de cette vision du paradis terrestre.
-Ma chérie… C’est l’heure.La voix tremblante, Norah observait tristement sa fille détourner les yeux de l’image qui demeurerait à jamais dans son esprit, la hantant par bien des nuits de rêves savoureux. Le jour fatidique était arrivé. Même en se donnant au maximum, investissant en bourse et tirant des parts dans différentes compagnies de par le monde, elle ne parvenait plus à suivre le train de vie de excessivement cher de Marijoa. Au moins, elle aurait de quoi vivre une belle vie, quelque part sur une île paisible. Elle n’avait cependant choisi quelle destination elle prendrait et si elle supporterait de vivre simplement avec des membres du bas peuple des mers. Elle ne pouvait pas se permettre de les toiser comme le faisait la capitale du Gouvernement Mondial depuis son perchoir olympien, elle qui serait désormais l’une des leurs.
-Maman… Pourquoi tu pleures ? demanda la gamine en voyant sa mère tomber à genoux et sangloter.
Dash entra dans la maison qui serait mise en vente le lendemain et proposée à des bourgeois millionnaires désirant ardemment vivre aux côtés des dieux. Son regard se posa sur la femme qui se retrouvait démunie face à la situation. Norah n’avait été pour lui qu’un outil permettant d’avoir accès à une recrue plus ou moins gratuite pour les agences de renseignement du Gouvernement Mondial. Cependant, pour faire bonne impression devant la petite, il devait bien la traiter sinon la Nostradame ne lui offrirait pas sa confiance et la former deviendrait très compliqué.
-Je vous en prie Madame. Il faut vous faire une raison malheureusement. Pour que vous puissiez voyager dans tout le confort dû à votre rang d’habitante de cette sainte cité, mon navire est à votre disposition.
-Vous n’êtes qu’un monstre, siffla la mère entre deux sanglots.
-Maman. Pourquoi tu dis des méchancetés au sujet de monsieur Dash ? Il a toujours été très gentil avec moi.
-Un jour tu comprendras, déclara Norah en posant une main sur la chevelure cuivrée de sa fille chérie qu’elle devait en ce jour abandonner aux mains du Gouvernement Mondial qu’elle commençait à exécrer, ce qui se traduirait par un ralliement au camp des révolutionnaires l’année suivante.
-Il est l’heure pour nous d’y aller… Dis au revoir à ta maman, tu vas découvrir ta nouvelle maison pendant qu’elle part en voyage.
-Au revoir maman, lança Vénus en posant ses bras autour du ventre de Norah qui étreignit son enfant en espérant pouvoir un jour la revoir.
Le visage reflétant sa tristesse, la future agente des Cipher Pol fit un signe à sa mère avant de disparaître derrière la porte.
Sortant d’entrainement, celle qui était alors le disciple du mystérieux « Dash », partit avec son maître sur la mer bleue afin de rallier Logue Town et y préparer la sentence suprême qui ne se déroulerait pas comme le souhaitait les hautes instances gouvernementales. Afin de préparer l’exécution du seigneur des pirates, divers agents et hommes de la marine devaient coopérer afin d’empêcher toute tentative de délivrer le souverain de la piraterie, le diable en personne qui régnait sur le monde de la cruauté et du vice. Etant à peine une novice, Vénus ne pouvait évidemment pas participer à une opération d’une telle importance, mais elle pourrait au moins assister à l’exécution d’un des ennemis naturels majeurs de ses dieux vers lesquels elle vouait une fidélité absolue, l’image du superbe château s’élevant dans le ciel au sommet des falaises rouges demeurant tangible dans son esprit. Elle rêvait de pouvoir retourner dans cette ville magnifiée par sa vision d’enfant et dont les souvenirs magnifiques la berçaient souvent. Si le visage de sa mère perdu dans ses pleurs derrière un rideau de cheveux était flou, la fresque solaire de Marijoa était bien nette. Avec l’adolescence qui l’assaillait, elle avait à plusieurs reprises essayé d’en savoir plus sur son géniteur et l’endroit où Norah vivait, mais Dash ne lui révélait rien. Même ses fugues et ses infiltrations à la recherche de registres n’avaient mené à rien. Elle devait se faire une raison.
Assise sur les marches d’une plutôt belle demeure, même si elle demeurait loin du faste des bâtiments de la Terre Sainte, la Nostradame observa la foule, masse grouillante et informe, s’amasser sur la place de la ville de Logue Town. Les gens venaient de toutes les mers pour vivre ce jour mémorable. Certains murmures semblaient se demander si des sommités étaient présentes. Des empereurs du Nouveau Monde ou des magnats de la pègre voulaient-ils assister à cet événement mythique qui resterait dans les mémoires ? Des personnes complotaient-elle dans l’ombre pour délivrer Gol D. Roger ? Vénus l’ignorait complétement et tentait de ne pas y prêter trop attention. Si la menace des démons étaient pesante, que pouvaient-ils faire face à la grandeur des émissaires des dieux qui allaient exposer tel un trophée la défaite du pire des criminels ? Il ne manquerait plus que la tête d’Arias pour assurer au monde que le Gouvernement Mondial était l’entité la plus puissante.
Plongeant son regard sur l’estrade où le seigneur des pirates était conduit alors que le public était en délire, elle se rassurait que cela soit fait pour la gloire de Marijoa et des Dragons Célestes. C’est avec surprise qu’elle accueillit la fameuse phrase, l’épitaphe de la légende de Roger, qui déclencherait une vague de piraterie sans précédent au travers du monde, faisant de cet exemple un échec cuisant.
-Mon trésor ? Si vous y tenez, vous n'avez qu'à le prendre ! Je l'ai caché quelque part dans ce vaste monde !!!Des hurlements s’élevaient déjà dans les airs, les spéculations allant bon train alors que la jeune novice, désirant fermement devenir dans le futur une servante des Dragons Célestes, restait déconfite face à cette scène de malheur. Elle avait sous-estimé les envoyés de l’enfer à cause de sa jeunesse. Le souverain du mal avait répandu son poison qui corrompait déjà le monde. Elle secoua la tête comme pour se réveiller, comme s’il s’agissait d’un simple rêve. Néanmoins, ce n’était nullement le cas. Paniquée, elle se leva et se mit à chercher Dash. Elle voulait trouver du réconfort et se rassurer. Cela ne pouvait pas être vrai après tout, le bien devait l’emporter sur le mal. Elle serra les dents alors qu’en elle la haine contre les ennemis du Gouvernement Mondial grandissait. Son regard plein de haine se posa sur le corps de l’homme de légende qui s’était éteint en cette journée.
-Tu lègues à notre génération un grand fardeau maudit forban. Nous allons devoir supprimer des flots tout ce que tu y auras envoyer par ton geste futile.-La piraterie… La révolution… L’ambition Décima… Voilà les fléaux de ce monde… Voilà les maladies qui le rongent… À elles toutes elles forment la Grande Peste menaçant de dévorer Marijoa… C’est pour cette raison que j’en serai l’un des médecins… Je participerai à soigner le monde de cette épidémie !Un long nez d'un demi pied prenait la forme d’un bec. Il n'avait en tout et pour tout que deux trous : un de chaque côté - là où se trouvaient les cavités naturelles des narines. Cependant, cela pouvait suffire pour la respiration. Certaines drogues demeuraient cachées dans le reste du bec afin de pouvoir être utilisées pour les biens d’éventuelles missions. Sous le manteau se trouvait des bottines, faites de maroquin du levant, des culottes de peau unie qui s'attachaient aux dites bottines et une chemisette de peau unie, dont on renfermait le bas dans les culottes. Le chapeau, ou la capuche, et les gants étaient également fait de cette même peau. Le masque sombre était complété par une paire de bésicles. C’était là un parfait costume de docteur de peste. Cette tenue serait celle qu’elle utiliserait dans les cas où elle aurait besoin de couvrir son identité. Un sourire se dessina sur son visage. C’était parfaitement adapté. Dash, derrière elle, attendait qu’elle ait terminé de s’extasier avant de lui soumettre une petite mission. Il avait demandé d’en être le responsable, alors que c’était bien loin d’être suffisamment important pour qu’il s’en charge en temps normal, pour tester sa disciple et savoir si elle était capable de s’infiltrer.
-Bon tu as terminé ?
-Oui, pardon.
-Tu as bien retenu ta mission ? Je vais t’amener jusqu’à l’île, je te dépose sur les quais puis je te laisse. Après tu as une semaine avant que je revienne te chercher. Tu as bien compris ?
-Oui chef !Ayant terminé de contempler la panoplie, la Nostradame avait repris son sérieux habituel pour répondre à son mentor. Déposée à Veradana Isles à West Blue par l’agent qu’elle connaissait uniquement par ce pseudonyme mystérieux dans un bateau déguisé en navire de transport, la demoiselle habillée en fermière se dirigea vers le village agricole qui était sa cible en trainant une valise derrière elle. Intriguée, un paysan se dirigea vers elle.
-Que nous vaut la v’nue d’une si charmante p’tite dame ? demanda-t-il en posant ses deux mains sur le manche de sa fourche.
Reniflant avec son nez bruyamment tout en passant grossièrement son doigt sous ses narines, Vénus devait prendre la température avec ce bouseux.
- C’est-y pon mein physique qui t’permet d’m’arluquer. Ch’ais pas quelle mouque t’a bécoté, mais ‘te laisserai pon faire ço. R’tourne siroter ta binouse.Surpris par le décalage entre la beauté de la demoiselle et ses manières, le vieux partit dans un fou rire. Il parvint à reprendre le contrôle de lui-même et enleva une larme perlant au coin de son œil en se frottant le globe avec sa main.
-T’es vraiment une pure paysanne t’i hein ! J’l’aurais pas cru en voyant tein minois.
-Mouai. Ch’ais pas po’rquoi mein fiu d’père voulait qu’j’sois présentab’e.Sur ce commentaire, la Nostradame s’avança en cherchant la ferme qu’elle devait rejoindre. Il devait y avoir une plaque indiquant « Le Coin d’la Truie » devant. Elle visa les flaques de boue afin de marcher dedans en faisant mine de ne pas y réagir, comme si c’était habituel, alors qu’elle mourrait d’envie de se laver. Elle avait remarqué grâce à sa rapide conversation avec le vieillard, qui la reluquait encore depuis sa position, que le patois qu’elle avait appris pour ce genre de mission au sein du bas peuple était encore plus fourni en déformations que celui qu’ils parlaient ici. Cela pouvait marquer au moins qu’elle venait bien de là d’où elle prétendait venir. Le village dans lequel elle se trouvait était des plus simple dans le genre campagnard. C’était réellement classique, sans originalité flagrante. Un vrai coin pour paysans au milieu des champs de céréales. Trouvant finalement une grange arborant l’écriteau qu’elle cherchait, elle pénétra les lieux pour venir à la rencontre d’un homme en salopette, au crâne dégarni et au strabisme bien prononcé qui patientait devant ses chevaux au milieu de la paille.
-Oh. M’sieur Dédé ? demanda la demoiselle en mission.
-Mam’zelle ! Vous devez zêt’e Yvette j’imagine. Ravi d’vous rencontrer. J’m’attendais po’ à c’que les coupains d’East Blue nous envoie une si jolie minette.
-Hé oh ! J’vous préviens tout d’suite mein fiu ! Chi’vous m’arluquer, j’vais vous déjouquer votre tronche. Occupe-t’i plutôt d’t’ein cinse, ‘spèce de badoule. J’suis pon une clouque m’i !
-Et bey ! Y’a d’c’est femmes d’caractère chez ti’z’aute. S’tu veux avoir d’quoi jougler, tu d’vrais t’mettre à bosser maint’nant.
-Ouai, ouai… Se dirigeant vers l’étable des vaches, elle traina des pieds en attrapant de quoi faire le travail qui lui était assigné. Même si c’était pour faire ses preuves, c’était assez vicieux d’utiliser une apprentie pour faire ce genre de mission où il fallait autant se salir. Enfin, ce qu’elle devait faire ici n’était fondamentalement pas forcément dangereux. Elle devait gagner la confiance des villageois afin d’en apprendre plus sur le trafic qu’ils menaient en secret.
Le soir venu, le corps recouvert de différentes substances d’origines aussi bien animales que végétales, la Nostradame entra dans la petite maisonnée en bois du fameux Dédé, qui se nommait en vérité Didier. Elle posa son chapeau en paille sur le meuble de l’entrée, puis s’assit à table. La remerciant pour l’aide qu’elle lui avait apporté, le maître de la maison lui servit un ragout des plus dégoutant. Durant la discussion, qui aurait certainement été des plus incompréhensibles pour un homme de la haute, les deux personnes firent plus ample connaissance.
La demoiselle raconta que l’on l’avait envoyé en espérant qu’elle pourrait prêter main forte aux habitants de Veradana Isles puisque les fermiers de Corca Taboule étaient en surnombre comparé au travail à produire. La missive écrite par Dash à l’avance pour prévenir Dédé de l’arrivée d’ « Yvette » n’était en effet pas aussi explicite sur les raisons d’un tel envoi de soutien logistique. Le propriétaire de la cense expliqua un peu l’histoire des lieux ainsi que le travail qui restait à faire avec tout le monde pour que le rendement soit optimal. Il proposa à la nouvelle arrivante de s’occuper exclusivement des bêtes le lendemain pendant qu’il irait travailler aux champs avec d’autres habitants, ce que l’espionne accepta sans sourciller.
La nuit tombant, la disciple de Dash attendit plusieurs heures avant de dormir afin de vérifier si l’homme qui l’accueillait ne se déplaçait pas excessivement. Remarquant qu’il descendait les escaliers, elle ne put s’empêcher de le suivre discrètement. Se cachant derrière charrettes et murets, elle observa son hôte pénétrer dans la cave de la « Grange Casse-Graine », nom de l’écriteau accroché à la bâtisse. L’entrée de ce souterrain était dissimulée derrière des tonneaux. S’enfonçant dans les abysses souterrains en avançant suffisamment lentement pour garder de la distance avec Dédé même s’ils étaient plongés dans le noir complet, Vénus arriva à un croisement. Des bruits étranges provenaient d’une porte entrouverte alors que les deux autres couloirs, qu’elle pouvait apercevoir grâce à la lumière provenant de l’entrebâillement, semblait beaucoup plus silencieux. Choisissant finalement le corridor à sa gauche, elle pénétra dans une salle servant à priori d’entrepôt. Des ouvertures dans le mur semblaient communiquer avec la grande salle d’où provenait la lumière. Tentant d’observer discrètement ce qui s’y passait, elle constata avec étonnement la situation. Les fermiers prostituaient leurs animaux pour le plaisir des vicieux, certains profitant eux même des joies des animaux. Grandement surprise par cette découverte et ce spectacle malsain, la Nostradame laissa glisser son dos contre le mur et observa les caisses face à elle. Espérant se changer les idées, elle se mise en quête du contenu de ces barils de stockage. Elle ne fut pas très étonnée en découvrant de la drogue prête à être consommée. Priant pour ne pas être repérée, elle retourna vers le croisement afin de s’engouffrer dans l’autre couloir et arriver dans une plantation de cannabis.
Elle en avait suffisamment vu pour la soirée. L’espionne se précipita hors des souterrains pour retrouver l’air libre et se diriger, en se déplaçant dans les ombres, jusqu’à la maison de Dédé afin de plonger dans son lit. Elle devait gagner la confiance des paysans afin d’en apprendre plus et revenir le lendemain soir pour prendre des clichés de ces découvertes. Elle n’était pas au bout de ses surprises. L’utilisation qu’ils faisaient des animaux étaient choquante, mais elle sut vite reprendre le dessus. Si elle se laissait hanter par des visions cauchemardesques offertes par les démons errants sur la Terre, comment pourrait-elle protéger efficacement les dieux de Marijoa après tout ? Ce genre de malversation pourrait tout à fait devenir son quotidien après tout. C’est ainsi qu’elle se mit à combattre ces visions durant toute la nuit afin d’endurcir son esprit. Elle s’imagina d’autres types d’horreur afin de se prémunir contre ce qu’elle pourrait rencontrer dans sa potentielle, et espérée, future carrière.
-Vu qu’t’a été utile cette s’maine et qu’tu partages nos zidéaux, j’pense qu’tu peux zêtre mise dans la confidence..., déclara Dédé solennellement une fois le repas terminé.
Suis-moi.C’était l’avant dernier jour que Vénus devait partager avec ces parias. Elle avait passé ses journées à gagner la confiance des paysans, mettant de petites allusions par-ci par-là au sujet du Gouvernement Mondial ou de gagner plus d’argent quitte à entrer dans l’illégalité. Cela payait enfin ! Heureusement, elle avait pu contacter Dash grâce à son mini escargophone, signe qu’il était arrivé sur place plus tôt. Lui ayant transmis toutes les informations qu’elle avait glané durant ses quelques visites nocturnes de la cave à marijuana, celui-ci lui avait répondu qu’il ne manquait plus qu’une chose avant que les autorités puissent agir : un enregistrement audio. Cachant dans ses vêtements le den den mushi spécifique lié à cette tâche, elle était contente qu’il puisse enfin servir. En recevant une proposition d’intégrer leur communauté et leur réseau, elle pourrait obtenir beaucoup plus de détails.
La Nostradame suivit son hôte dans le passage souterrain pour atteindre le complexe secret. En étudiant la disposition des lieux, elle avait pu conclure que ce lieu se trouvait sous la grange d’un autre agriculteur qui était lui aussi dans le coup. Dédé ouvrit la porte, dévoilant le bordel animalier aux yeux de la prétendue gamine de campagne qui fit semblant de s’extasier.
-Ouah ! Qu’ch’est bieau ! Y’a po à dire, les animaux ch’est attirant ! C’est des vrais marlous !Face à cette boutade, le souteneur graveleux rit de bon cœur. Ils étaient en effet en quelque sorte des marloupiers en traitant ainsi les animaux qu’ils élevaient, mais cela rapportait bien plus que de revendre leur viande. La fétidité de la pièce grimpait dans les narines de Vénus qui n’avait qu’une hâte, mettre ces hommes et femmes derrière les barreaux.
-Comme t’peux l’voir, on néduque ces bêtes pour les r’vendre au plusse offrant. On na m’me un nobliau péteux c’mme pas deux qui réclame chaque an !
-Yoh ! J’peux voar la lichte des clients ? demanda la demoiselle qui pourrait ainsi avoir de quoi démanteler le trafic en entier.
-Ouep ! Mais y’a auchi les conchom’teurs de marir’ana dans le lot. Chinon… Ça t’dit d’echayer avec un bœuf ? P’t’être avec un ch’val ?
-Faut voar wesh ! Mais j’kiff’rais faire l’tour d’tout avant.Elle n’en avait bien entendu absolument pas envie, mais pour le bien de la mission elle devrait peut-être s’y plier. C’était les sacrifices nécessaires dans son métier. Par chance, le destin semblait lui faire une fleur puisqu’ils se dirigèrent directement vers l’endroit qui l’intéressait. Allant vers l’estrade surélevé par rapport au royaume de la dépravation qu’était ce lieu, elle put s’approcher des registres, remplis de fautes et de gros pâtés montrant bien qu’ils étaient des analphabètes. Elle prit dans ses mains la liste de toutes les personnes liées de près ou de loin à ce réseau de proxénétisme et de drogue. Elle hésita un instant. Avait-elle assez dans l’enregistrement ? Surement. Elle sortit soudainement son mini escargophone.
-J’ai les documents.Posant son pied sur le pupitre, elle sauta au milieu de cette école d’un genre étrange pour se diriger vers le couloir. Les paysans demeurèrent là, interloqués, ne comprenant pas ce qu’il se passait.
-Ratt’apons ste famme ! déclara Dédé avant de s’élancer.
Dash entra et les toisa d’un regard vicieux.
-Au nom du Gouvernement Mondial, vous êtes en état d’arrestation.La dénommée Yvette revint avec deux autres personnes habillées en noir. Ils tenaient dans leurs mains le registre et les photos prises par l’espionne, ainsi que l’escargot d’enregistrement.
-Voici les documents incriminants. Si vous pensez pouvoir vous en sortir, vous devrez prouver votre bonne foi au juge, mais vues les preuves vos chances sont nulles.
-‘spèce dé traitresse ! hurla Dédé à l’attention de la Nostradame qui fit volteface et disparut alors que les insultes pleuvaient.
-Vous êtes juste des simplets qui manquez de méfiance. Vous vous êtes laissé appâter par des mimiques, ma façon de parler et de simples sous-entendus idéologiques antigouvernementaux et financiers placés ci et là. Vous n’êtes, semble-t-il, pas faits pour gérer un tel trafic. Il faut prendre beaucoup plus de mesures de sécurité. Vous avez joué et vous avez perdu. Les lois divines sont intransigeantes.
-T’n’es qu’une gwarce ! reprit vindicativement le fermier en essayant de se débattre.
Elle n’avait que faire de l’avis de ces personnes s’étant retourné contre l’autorité de Marijoa. Pour elle, le Cipher Pol 9 était comme une fleur qui poussait sur les ennemis des déités célestes afin d’absorber l’essence vitale des crimes commis pour ensuite les laisser pour mort, chose symbolisée par l’arrestation. C’est dans ce sens qu’elle avait choisi de se faire appeler « la Fleur de la Mort ». Alors que les scélérats continuaient de se débattre en traitant ceux mettant fin à leur commerce de tous les noms, l’espionne traversa le couloir souterrain plongé dans l’ombre. Arrivant à l’extérieur, la jeune femme scruta les environs. Qu’est-ce que les Cipher Pol pourraient bien faire des lieux et des animaux maintenant que les habitants étaient aux fers ? Elle aurait trouvé ça intéressant qu’un trafic soit relancé, mais dans le but d’assouvir les désirs des dieux. Après tout, les seigneurs de Marijoa avaient tous les droits vu leur statut divin. Malgré l’aspect de dépravation de leurs désirs, il ne pouvait pas s’agir de réels vices puisque c’était des êtres de pureté absolue et de grâce universelle. Oui, la nature fanatique de Vénus ressortait de temps à autres. Notamment, en ayant passé une semaine en mission, elle devait se tourner vers ses idéaux pour reposer son esprit qui baignait dans l’hérésie et le satanisme depuis une semaine. Elle avait beau apprécier servir corps et âme le Gouvernement Mondial, se mettre dans la peau de ce genre de personnage était éprouvant et nécessitait de prendre quelques heures pour apprécier le passage à la normale.
-C’est du bon boulot ma chère. J’espère que cette mission pèsera dans la balance quand viendra l’heure de ta candidature pour les Cipher Pol.Dash était sorti pour féliciter sa disciple de la tournure de cette quête qu’il lui avait confié. Même si cela ne s’était pas passé exactement comme il l’aurait souhaité, le dénouement avait été rapide et simple. Il était fier de la Nostradame et espérait réellement que cela pourrait la propulser au sein des organismes de renseignement de l’entité politique suprême de ce monde. Les prunelles du mystérieux agent secret brillaient en regardant la demoiselle. Il espérait qu’elle serait la perle rare, l’élue qu’il attendait. En tout cas, elle était l’une des candidates les plus prometteuses. En effet, Vénus n’était pas l’unique protégée de celui qui se faisait appeler Dash. Il avait formé divers garçons et filles dans l’espoir de former un agent d’exception qui resterait gravé dans les annales des services de renseignement. C’était devenu le but de sa vie, une vraie obsession depuis qu’il avait lui-même échoué en ratant une mission importante.
-Il tombe juste, une nouvelle fois.Les yeux de la Nostradame arpentaient les pages des écritures pleines de véracité produites par le grand Saint Constantin. Cela faisait quelques temps que le Constantinisme commençait à se répandre à travers le monde et Vénus était l’une des premières affectées par cette foi nouvelle qui ne pouvait que lui correspondre, en tant que grande fanatique de Marijoa et des dragons célestes. Plus les jours défilaient, plus la vision du saint s’imposait dans l’esprit de l’agente qui se retrouvait presque dans un amour platonique unilatéral pour ce personnage qui pouvait être un genre de messie, le scientifique dont le monde avait besoin pour guérir de la Grande Peste qu’il traversait. Si elle était un médecin, lui était celui qui concevait le médicament nécessaire à sauver l’humanité entière. Dash, assit non loin d’elle, la regardait s’extasier. Il ne supportait pas de se faire supplanter dans son rôle de mentor par quelqu’un d’autre, même s’il s’agissait d’une personne des plus légitimes puisqu’elle possédait le rang prestigieux et sacré de descendant des fondateurs du Gouvernement Mondial. Il se disait qu’il pouvait philosopher religieusement tout aussi bien que ce théologien haut placé. De plus, ce n’était pas la seule de ses disciples qui tombait sous le charme des écrits de Constantin. L’agent des Cipher Pol était presque jaloux. Déjà que nombre de ses élèves avaient échoués à intégrer les services secrets, il était hors de question qu’il ne soit pas la figure de « maître » pour celui des cinq restants qui réussirait. Serrant le poing, il inspira, puis expira pour garder son calme. Se levant, il s’approcha de l’une des plus prometteuses de ses apprentis.
-Dis-moi Vénus, j’aimerais faire un point sur l’enseignement que je t’apporte. J’aimerais y ajouter un aspect plus spirituel.Les pupilles de la Nostradame dévièrent du livre qu’elle tenait dans ses mains pour rejoindre ceux de son formateur.
-Que voulez-vous dire par là ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
-Et bien parler de l’importance de la suprématie du Gouvernement Mondial ainsi que des raisons de se rattacher à lui.
-Saint Constantin le fait déjà très bien, mais soit… Avoir le point de vue d’un agent de renseignement peut s’avérer tout aussi intéressant vu votre vécu en tant que serviteur de Marijoa.C’est alors que Dash se retrouva prit de court. Que dire ? Que raconter ? Parler de ses expériences et des idéologies qu’il avait affronté ? Des choses concrètes qui montraient l’importance du système établi ? Expliquer en quoi les arguments portés contre l’idéologie gouvernementale étaient fallacieux ?
-Alors… Hm… Par quoi commencer ?
-Je vous écoute Dash.Le silence plana quelques instants avant que l’homme ne finisse par faire un choix, devant trancher entre toutes ces idées de sujets.
-Eh bien, à propos des raisons données contre notre organisme…
-Constantin en a déjà parlé.
-Eh bien, au sujet du fait qu’il n’existe pas d’autres systèmes viables…
-Pareillement.Le maître plissa les yeux. Elle n’avait qu’à le prendre lui comme mentor si elle tenait tant à son « saint ». Essayant de ne pas montrer qu’il était exaspéré, il décida de choisir le concret.
-À travers le monde, il existe différentes opinions que nous, agents des Cipher Pol, devons affronter. Il arrive donc fréquemment que nous soyons confrontés directement à une opposition d’idées. En tant qu’espionne, ton rôle est bien évidemment de faire semblant d’adopter le point de vue adverse pour faire croire être un de leurs alliés.
-Ou voulez-vous en venir concrètement ?
-Le meilleur moyen de convertir un hérétique à nos croyances est justement de se faire passer pour un ami et le convaincre par nos arguments du bien fondé de notre foi dans le Gouvernement Mondial. Il est plus aisé de convaincre en tant qu’allié qu’en tant qu’opposant idéologique.
-Oui, c’est une pensée très pertinente. Cependant j’imagine que beaucoup resteraient contestataires. Il est difficile de changer la vision des choses de ces démons. De plus, nous ne pouvons pas facilement nous assurer qu’ils méritent le saint pardon. Renier nos dieux est un crime grave après tout.Dash avait beau être fidèle aux institutions de Marijoa, il n’était pas pour autant porté dans le fanatisme au même point que sa disciple. Il accueillit donc la remarque avec un certain scepticisme. Il avait déjà eu bien des occasions de constater la ferveur religieuse de Vénus, mais jusqu’alors il n’avait pas remarqué à quel point cela prenait le pas sur sa personnalité. Il avait l’impression qu’elle pouvait devenir une missionnaire constantiniste d’un instant à l’autre. L’agent de renseignement serra les dents en se disant qu’il devait faire quelque chose pour qu’elle garde un soupçon de liberté dans sa vie. C’est alors que la porte derrière lui s’ouvrit, laissant apparaître un homme en tenue ecclésiastique.
-Que pouvons-nous faire pour vous ? demanda l’agent des Cipher Pol.
-Il s’agit de père Gregorio Armaneti, un constantiniste prêchant les paroles de notre messie, le grand apôtre des déités. C’est moi qui l’ai invité, répondit la Nostradame.
Dash se retrouva les yeux exorbités. Il avait perdu l’influence qu’il avait sur sa disciple sans s’en apercevoir. La sueur perlait sur son front alors qu’il n’avait plus de contrôle sur la situation. Il s’était tellement focalisé sur le fait de faire vivre son rêve à quelqu’un qu’il avait négligé ses élèves et leurs mentalités. Au fond, il ne connaissait que très peu de choses sur eux, sur leur personnalité, sur leurs envies.
-Eh bien je vais vous laisser, lança-t-il avant de se diriger vers l’extérieur.
-Qu’est ce qui lui prend ? demanda le religieux.
-Il comprend qu’il n’aura pas la main mise sur moi, répondit la demoiselle en observant l’agent disparaître dans le monde extérieur.
Quatre représentants du Gouvernement Mondial, arborant l’emblème de la sacrosainte alliance des vingt nations antiques sur leur costard cravate, avançaient dans l’un des grooves de Shabaody. Derrière eux se trouvait Vénus qui avait l’air déterminé et complétement résolu. Dash fit volteface et observa ces personnes sans comprendre ce qu’ils faisaient là. Ils se trouvaient au milieu d’un groupe de personnes qui reculèrent de plusieurs pas immédiatement en apercevant les fonctionnaires. L’agent des Cipher Pol plissa les yeux et plongea son regard dans celui de la demoiselle qui les accompagnaient.
-Elnar Valérion, membre du Cipher Pol 2… commença l’un des agents officiels.
Suite à l’investigation menée contre vous par les autorités du Cipher Pol, nous avons découvert que votre désapprobation vis-à-vis de l’influence gagnée par Saint Constantin vous a poussé à vous associer à des hors-la-loi. Après avoir vérifié vos ordres de missions récents, nous avons constaté que cela ne faisait pas partie de vos attributions. Selon les articles 2, 3 et 4 du Décret Décima, l’aide que vous avez apporté dans l’attaque d’un lieu de recueillement causant la mort d’une dizaine de missionnaires constantinistes vous condamne à l’emprisonnement. Vous serez envoyez à Enies Lobby pour y être jugé en bonne et due forme.Les yeux de celui qui se faisait surnommer Dash étaient écarquillés. On avait placé une enquête sur lui. Son regard devint très sombre à l’égard de celle qui avait été sa protégée. Il était certain que cela venait d’elle. Il n’avait pas pris de précautions dans son attitude pour se prémunir de cela.
-Vous pensez réellement que je vais vous laisser m’embarquer ? Vous n’êtes que de simples représentants n’ayant même pas réussi à intégrer un Cipher Pol ce qui fait de vous que de simples fonctionnaires. Vous pensez réellement pouvoir me vaincre alors que j’ai de l’expérience dans le métier ? C’est ridicule. Ils auraient dû envoyer de vrais agents plutôt que vous. Allez les pirates, défoulez…
-Arrête tes enfantillages et agenouille-toi immédiatement en tendant tes mains Dash, lâcha froidement Vénus en avançant. Si tu refuses de capituler, je me verrai dans l’obligation d’assumer moi-même les conséquences de tes actes et ne pourrai donc pas intégrer le CP9. Je suis la dernière de tes disciples, alors je lui la seule qui suis en mesure de réaliser ton rêve.Les pupilles du Valérion tremblaient. Voilà pourquoi on s’était contenté de l’envoyer elle. Les instances savaient que cela pourrait faire pression sur lui pour qu’il se rende sans qu’ils aient à mobiliser davantage de monde. Il était dégouté. Il ne pouvait pas se permettre de perdre sa liberté, mais il tenait réellement à voir la Nostradame, son dernier espoir, réussir. Il trouvait lui-même cela bête de rester autant attaché à cette réussite alors qu’il avait trahit Marijoa en constatant la montée de Saint Constantin. Il refusait de voir le Gouvernement Mondial être perverti par ces monstres qui ne s’impliquaient jusqu’alors que très peu et qui se croyaient tout permis. Pour autant, il avait passé tellement d’années à rêver d’être le mentor du meilleur agent de tous les temps. Il avait formé de nombreuses personnes dans l’espoir de voir cela se réaliser et Vénus était indéniablement la plus douée et celle qu’il avait pris sous son aile le plus tôt. Tremblant comme une feuille, il n’arrivait pas à prendre de décision.
-Rends-toi. Sinon je te tuerai moi-même, déclara la demoiselle
-Tu n’en es pas capable ! lâcha Dash alors qu’un frisson le parcourait en voyant la détermination dans le regard de son élève.
-Tu es meilleur que moi, certes, mais tu es trop sentimental pour me tuer.Fronçant les sourcils, l’agent du CP2 tomba à genoux devant la Nostradame et tendit ses poignets sous le regard ahuri des pirates qui se mirent à détaler. Manque de chance, la Marine les attendait déjà de l’autre côté de l’amas de maisons. L’arrangement avec un colonel était ainsi respecté. Les représentants de l’ordre menottèrent le traitre qui leva tristement et fébrilement les yeux en direction de Vénus, cherchant le pardon dans celle qu’il avait plus ou moins élevée.
-Non, tu ne t’attireras pas mon empathie. Ceux qui ont trahit le Gouvernement Mondial ne mérite pas un tel privilège. J’espère juste que tu n’as pas vendu trop d’informations aux hordes de satanistes avec qui tu t’es associé.
-Vénus…La demoiselle fit demi-tour, sans une once de miséricorde pour son ancien maître qui s’était avéré bien trop sentimental pour supporter la pression de la menace qu’elle avait proférée. Elle le trouvait réellement minable. Avant de disparaître de la vision de Dash, entrainé par les fonctionnaires, elle tourna la tête et posa une dernière fois son regard vers lui, un regard froid, sombre, sans âme ni affection.
-J’espère que tu pourriras dans les méandres d’Impel Down, espèce d’hérétique. Pendant que tu souffriras en enfer pour tes crimes, je côtoierai les dieux au sommet de l’Olympe nommée Mariejoa. Adieu, engeance.