Aurola Daisuke, Ibuki

Alors que Kazuma et le reste de l’équipage continuaient leur périple sur North Blue, à la recherche de Daisuke, le nouveau contre-amiral était sur une toute autre mer. En effet, depuis quelques temps déjà, avec son récent équipage, le blondinet naviguait sur South Blue. Ils avaient bien besoin d’un navigateur digne de ce nom et d’un Cook à la hauteur des palais de chacun des membres. Si, depuis qu’ils s’étaient réunis derrière l’Aurola, ils se partageaient les taches, un cuisinier de qualité manquait cruellement à l’équipage entier.

Toujours à la recherche de la véritable justice, le marine « solitaire » s’était mis en tête de trouver de nouveaux alliés. En effet, on ne gagne pas une guerre contre la violence et la corruption avec une poignée de combattant et un simple bateau de commerce légèrement détourné de sa fonction première. C’est pour cela que, sur l’ile sur laquelle ils venaient d’accoster, ils avaient rendez-vous avec une connaissance d’une connaissance d’Ibuki. En somme, c’était une personne que le révolutionnaire n’avait jamais rencontré – ni n’avait jamais communiqué avec.

« Dans tous les cas, le plus important, c’est qu’il soit influent sur l’île et qu’il puisse nous permettre d’exploiter un lieu en toute discrétion. »

Ibuki avait dit ça alors que son capitaine faisait une petite moue incrédule. Ils savaient pertinemment que peu de gens partageaient leurs intentions et leurs manières d’agir, mais ils se devaient toujours d’avoir des ports d’attaches, des lieux de replis, des endroits inconnus du grand public.

Sue, Pyramid Head

« Je ne comprends toujours pas pourquoi on devrait faire ce genre de chose. On ne peut tout simplement pas continuer comme on le fait depuis qu’on est ensemble ?! Demanda la rousse.
- C’est parce que tu as une vision limitée des choix de Daisuke que tu penses comme ça. Essaie de voir jusqu’au bout du chemin – si toutefois il y en a un. Reprit le sabreur masqué.
- Comment ça, j’ai une vision limitée ?!
- Rah !! Commencez-pas, tous les deux ! Intervint Ibuki, sans laisser le temps à la jeune femme de se calmer.
- Ce que je veux dire… C’est que tu n’as pas choisi ce chemin de ton plein grès… Contrairement à nous. »

Elle se leva, et on vit bien qu’elle était plus qu’en colère. Il avait appuyé sur le bouton marche de la fureur de Sue en employant ces mots. Il savait qu’elle allait réagir ainsi, mais c’était dans son caractère de dire ce qu’il pensait, à chaque moment – surtout si ça pouvait irriter les gens de son entourage. Ils ne furent que juste assez de deux pour la retenir de lui en mettre une. Ibuki et Daisuke se regardaient, dépités, de la relation des deux autres.

« Bon, de toute façon, commença Daisuke, il faut qu’on essaie. On n’est pas là pour s’amuser, mais pour une mission de la plus haute importance, je vous veux concentrer au maximum. Qui sait sur qui on va tomber ! »

A l’entente de ses mots, le jeune homme masqué se leva et rejoignit la sortie, dans le plus grand des calmes. La jeune femme se rassis, boudant comme à son habitude et Ibuki suivit Daisuke dans les pas de Pyramid.

Le soleil frappa de ses faibles lueurs les trois gars et quelques mouettes signifiaient qu’ils étaient bien arrivés sur l’ile. Le clapotis des vagues sur le bateau et le bruit de l’écume sur le rivage rappelait sans hésité à Daisuke ses belles années sur Luvneel. Le vent faisait taper les cordages sur les mats et le capitaine insista pour qu’un mousse resserre tous les liens, pour que ceux-là ne s’abiment pas de trop.

« Bon, Ibuki, on te suit. Tu sais… Je crois que je devrais nous donner des noms de code, comme pour Pyramid.
- Pyramid… C’est mon nom…
- Ça fait plus pseudo que nom, tu ne trouves pas ?!
- On a déjà eu cette conversation, rajouta l’homme masqué... Si tu veux m’appeler autrement, il va falloir chercher une autre idée, cap’tain.
- Pourquoi pas tête de cône ?! Continua Ibuki pour plaisanter.
- Stop. Finit par dire Daisuke, d’un ton classique, mais légèrement autoritaire. Tu peux nous dire comment s’appelle ton contact ?
- Il s’appelle Bernardo. Suivez-moi, c’est par ici. »