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Fenice Nakata
Fenice Nakata
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Équipage : Tengoku no Seigi

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Jeu 1 Mar 2012 - 22:55


Le phoenix bleu agitait ses ailes, loin au-dessus de la mer d’une couleur azure qui s’étendait entre l’archipel Shabondy et l’Île de Banaro. Cette dernière était sa destination, car il en avait entendu parler par un groupe de pirates un peu saoul dans une taverne. Ses forêts étaient apparemment très reposantes et le chant des oiseaux permettait un entrainement calme et sans aucune interruption. Cette destination était donc de rêve pour un musicien souhaitant exercer son art et entrainer son corps pendant quelques heures. Les plages de sable blanc étaient déjà en vue lorsque Nakata commença à descendre et à réduire l’allure, se contentant de planer. L’air marin lui faisait beaucoup de bien, mais il attendait le petit footing qui ne tarderait pas à arriver avec une impatience grandissante.

Ses pieds se posèrent habilement sur le sol boueux mais sec de l’île. Ses ailes redevinrent bras et il s’étira un instant avant de pousser un soupire. Il allait sans doute passer la nuit ici, car le voyage avait pris deux bonnes heures. Voler, droit devant, sans se faire porter par le vent était bien plus éprouvant qu’il n’y paraissait, et la fatigue avait embourbée l’esprit du pirate avant qu’il ne respire l’air frai et printanier de la forêt sombre. Il sourit doucement avant de s’enfoncer dans cette dernière silencieusement.

Il sauta au-dessus d’une racine et retomba sur le sol humide, manquant de chuter. Il avait bien marché au sein des arbres et le bruit de la mer était désormais totalement occulté. Les chants des oiseaux, en revanche, étaient bien plus présents. L’ancien révolutionnaire reprit sa marche quelques instants avant de se retrouver dans une clairière immense. Il fronça les sourcils, pensant que c’était étrange. En effet, il y avait des trous, comme si les arbres avaient été déracinés. Avec méfiance, il commença à marcher à découvert. Le doux soleil chauffait sa peau et ses habits et il se serrait bien arrêté quelques minutes pour lézarder tranquillement si un bruit n’avait pas attiré son attention. En effet, un craquement puissant venait du fond de la clairière. Le maudit retourna dans les bois pour passer plus inaperçu et il reprit son chemin, se cachant soigneusement derrière les arbres et les buissons à chaque fois qu’il en avait l’occasion.

Cinq minutes furent nécessaires pour arriver près de l’endroit du craquement puissant. Et là, cachés par des fourrés, ce qui expliquait pourquoi l’ancien gouvernemental ne les avait pas vu, des marines abattaient des arbres. Certains avaient des haches pour les plus petits troncs, d’autres des scies sur lesquelles ils s’activaient. Le désordre qu’ils causaient était immense : des animaux fuyaient de toutes les directions, les cris des hommes détruisaient le calme ancestral des lieux et les habitats naturels des animaux étaient, un par un, détruits.

Serrant les dents et les poings, le pirate se demanda un instant quoi faire. Il pouvait s’en aller, l’air de rien, à l’autre bout de l’île. Avec un peu de chance, les bruits du chantier ne l’attendraient pas, et il pourrait méditer, jouer un peu de la flûte et s’entrainer sans aucun problème. Cependant, il ne pouvait pas laisser là ces ordures détruire Banaro sans rien dire. En plus des animaux, des hommes vivaient à cet endroit, et que pourraient-ils donc faire pour se nourrir, une fois la forêt totalement rasée ? Le gouvernement ne leur proposerait sans doute rien en échange, et de toute manière, cela n’importait que très peu le jeune homme. Il devait montrer à ces types ce qui se passait lorsque quelqu’un gênait la tranquillité d’un lieu où il séjournait.

Il se mit à courir sans réfléchir vers l’un des hommes habillé de bleu et de blanc qui se retourna vers lui, l’air grognon. Il ouvrit la bouche pour lui dire de s’en aller, que ce lieu n’était pas ouvert aux civils, mais il n’en eut pas l’occasion. Le pied du blond frappait habilement sa mâchoire, une main sur le sol pour rester en équilibre. L’inconnu s’envola littéralement et heurta un tronc d’arbre abattu avec force :

-Et de un.

D’autres adversaire du maudits prirent aussitôt les fusils qu’ils avaient accrochés dans leurs dos. Il le visèrent, lui ordonnant de se rendre. Il sourit et se jeta sur le côté, se cachant derrière un imposant cadavre végétal. Il resta silencieux, colonne vertébrale contre ce dernier, reprenant son souffle sans un mot. Le groupe était constitué d’une dizaine de soldats, tout au plus. Cependant, il fallait dire que le Fenice n’avait pas vu le reste de ses ennemis qui le pointaient désormais avec plusieurs armes à feux. Soupirant, le hors-la-loi se releva et leva les mains en signe d’abandon. L’un des soldats s’approcha, tenant des menottes. Elles n’étaient sans doute pas faites de granit marin, mais Nakata ne jugea pas bon d’essayer. Il baissa les mains en souriant doucement avant de sauter, talon en l’air :

-Hīru !

Spoiler:

Le marine reçut le coup de pied en plein dans le crâne et cracha du sang avant de s’effondrer sur le sol, lâchant les menottes sur le coup. Les fusils pointés en direction de l’ancien révolutionnaire eurent tous le même réflexe. A l’unisson, les balles percutèrent le corps du maudit qui fut comme soulevé par la puissance de ces dernières et retomba lourdement sur le tronc d’arbre.


Fenice Nakata
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