Arène : Tour 1

- Nom de dieu de nom de dieu de nom de... aie !

Et voilà. Dans un bruit assourdissant avec un râle de douleur, le grand-père commença à sautiller sur place : le vieillard venait de se cogner l'orteil contre un coin de lit. S'asseyant dessus, il ne parvenait pas à comprendre ce qu'il pouvait foutre ici. Un instant, il ne put faire autrement que de s’asseoir dessus pour souffler une seconde. Avec un exercice de respiration, il parvint à calmer la douleur. Rassuré, il se leva d'un coup pour se donner du courage... quelle erreur !

- Aie ! Non mais nom d'un patin de bord d'aile de merle !

Cette fois-ci, c'était une espèce de lustre bien solide qui arracha sans doute un peu de cheveux à l'ancêtre lorsqu'il se cogna le crane. C'était décidément pas sa journée... d'un coup rageur, il envoya valdinguer la lumière avant de se frapper le crane comme pour manifester sa bêtise : pourquoi ne l'avait-il pas allumé ?!

Était-ce Nils qui commençait à devenir aveugle ou bien la dégénérescence maculaire liée à l'âge qui le guettait. Ah il y avait des jours où il était préférable de ne pas se lever... c'était certain ! Avançant à tâtons, le grand-père se déplaçait particulièrement lentement. L'idée d'utiliser son haki de l'observation ne lui était même pas venu à l'esprit. A la recherche d'un mur, il tenterait de trouver un interrupteur ou quelque chose capable de lui offrir un peu de lumière. S'il y parvenait, alors peut être serait-il rassuré à propos de sa potentielle DMLA.

Arène : Tour 1

Pauvre grand-père : même le principe de l'arène, il ne l'avait pas compris. Le vieillard eut un sursaut en entendant une autre voix que la sienne dans l'arène manquant de se manger de nouveau le lustre. Complètement inconscient du danger, le vieillard se déplaça alors dans la direction du bruit qu'il avait entendu. Après tout, quoi de plus normal pour lui que de se diriger vers la notion de "réconfort" qu'il avait perçu quelques secondes auparavant.

Avançant tel un aveugle avec sa canne, le Gratz s'essaya à un petit commentaire qu'il savait sincère : le vieil homme avait visiblement oublié qu'il devait se battre. Tout du moins, il lui faudrait un moment pour que ça lui revienne en mémoire.

- Tu dis qu'il y a un réconfort ?

Les coups de canne de Nils permettraient sans aucun doute à l'homme arbre de trianguler la position de son opposant. Frappant doucement sur divers meubles, le vieillard en viendrait à reconnaître tant bien que mal une table, une armoire, une sorte de bureau et quelques outils métalliques. Le vieillard s'arrêta sur l'instant lorsqu'il eut fini de reconnaître plusieurs objets devenant par le fait une cible immobile.

- Mais oui c'est bien sûr ! C'est le débarras d'Eric ça !

Le débarras de son fils... vraiment ? L'ancêtre était il vraiment suffisamment con pour ne pas percevoir les enjeux en restant immobile ou bien était-ce une invitation déguisée ?