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Erwin
Erwin
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Mer 19 Mar - 16:31
Alerte aux dinosaures !

La dense forêt qui s’étalait autour de moi semblait plus hostile que jamais. Elle créait chez tous un sentiment d’insécurité, doublé d’une peur intestine d’y perdre la vie. Je me mordais les lèvres en espérant que moi-même je n’étais pas en sursis. Au moindre bruit, mon corps tressaillait et se rigidifiait avant de me permettre de refaire un mouvement. Je partais dans toutes les directions depuis le matin où j’étais arrivé sur cette île qu’on nommait, dans le bouquin que j’avais lu et selon la personne qui m’y avait déposé, Little Garden. C’était décrit comme un lieu d’effroi où des créatures censées être perdues depuis longtemps vivait en parfaite harmonie avec les lois de la nature : la loi du plus fort. Si je me faisais prendre, j’étais un jeune homme mort. Et si je ne me faisais pas prendre, il faudrait que j’use de mon pouvoir pour sortir d’ici sans qu’une plante carnivore ne me tombe dessus à la place d’un de ces… dinosaures. Je déglutis en passant dans un arbre et en entendant le cri aigu d’un ptérodactyle. C’était une sorte d’oiseau plus puissant, plus méchant et bien plus dangereux. Il suffisait d’une seconde pour qu’il m’arrache la tête avec leurs dents pointues. Un petit sourire crispé sur le visage et je disparus pour retourner à l’endroit où j’étais avant de monter. Finalement, le sol c’était bien.

Alors que je pensais ça, une créature plus haute que moi de plusieurs mètres sortit des buissons, passant son imposante tête vers moi, ce qui me fit presque mourir d’une crise cardiaque sur le coup. Il était grand, recouvert d’une peau certainement plus dure que n’importe quelle armure que j’avais porté jusqu’à présent et sa gueule allongé lui permettrait certainement de couper toutes les artères de mon corps en même temps. J’étais blanc comme un linge lorsqu’il passa à côté de moi, apparemment concentré sur une traque, ce qui me sauva la vie. Il m’avait rendu incapable de réfléchir en un instant.

Alors, comme si le défilé ne suffisait pas, une autre antiquité fonça sur moi, toutes cornes en avant. Je sautai sur une branche en m’y téléportant, évitant ainsi son coup et le décontenançant assez pour me permettre de m’enfuir. Sans me retourner, je pris une direction quelconque, suffisante pour m’éloigner de lui. Mon corps tremblait encore et je transpirais à grosses gouttes lorsque j’arrivai près d’un point d’eau apparemment vierge de toute vie. Peut-être que ce n’était pas les horaires qu’ils se réservaient. En arrivant à la hauteur du liquide transparent, je pris de l’eau dans ma main et bus une gorgée. Cela était à la fois désagréable et désaltérant.


Maximilien courait dans la forêt, se cachant pour éviter de se faire remarquer au moins visuellement par les créatures des alentours. Il essayait de semer la trace du T-Rex qui s’était mis à sa poursuite après qu’il se soit servi de ses œufs comme d’une omelette pour son petit déjeuner. Ce n’était, certes, pas la chose la plus intelligente à faire mais les baies et les racines, ça allait un temps. En prenant une partie de ses vêtements, il avait réussi à envoyer le mauvais traqueur de l’autre côté de l’île, mais c’était certain qu’il le retrouverait d’ici peu. Le seul moyen de s’en sortir était encore de lui faire croire qu’il avait réussi à le tuer… Peut-être en faisant porter le chapeau à un autre humain. C’était une chose qu’il avait l’habitude de faire, et la raison pour laquelle il était coincé dans ce trou perdu.

Mauvais plan, cependant. Il n’y avait pas une trace d’humain dans ce merdier. Du moins, c’était ce qu’il croyait.
Erwin
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Mer 19 Mar - 17:25
La faux sur l'épaule, je m'évertuais à me promener parmi les arbres, observant les hauteurs en quête d'un perchoir assez grand pour me permettre de contempler le paysage de cette île, que je devinais magnifique. La faune de cet endroit que les marins avaient appelé Little Garden avait le désavantage d'être très grande. Mais ma taille minuscule me permettait de passer presque inaperçu, sauf si l'on avait le temps de baisser les yeux pour voir une petite boule de poile blanche au milieu de l'herbe....
De plus, après avoir masquer mon odeur de façon basique en me roulant dans de la terre brune et des herbes des environs, je pouvait chercher sans grandes craintes d'être dérangé, mis à part par un dinosaure distrait qui risquait de me marcher dessus, mais dans tous les cas, je l'aurait entendu venir de loin, du moins je l'espérais.

Quelques sauts plus tard, et je me retrouva sur une branche en hauteur, de la j'espérais apercevoir un bel observatoire au milieu de ces arbres touffus. Pendant un instant je me dit que je n'apercevrais que de la verdure, mais je chassa cette idée de mon esprit, après tout, même de la verdure valait le coup d’œil non ?

Un instant, j'entendis des feuilles s'écartées brusquement derrière moi, le temps d'un haussement de sourcil, la petite branche sur laquelle je me trouvais se décrocha de l'arbre, et une paire de serres se referma pile poil au dessus de ma tête.
Si je n'avais pas eu le réflexe de couper cette branche, je serait sans doute prisonnier de ce ptérodactyle à ce même moment. Je m'étais bien dit que j'avais entendu des troubles non loin d'ici, malheureusement je n'ai jamais eu un odorat assez développé pour me permettre de distinguer des choses autrement qu'avec mon unique œil.
Un point blanc au milieu de vert vu du ciel, c'est une proie de choix. Mais d'un autre côté, je ne verrais jamais un bon endroit pour observer si je restais sur la terre ferme, après une courte réflexion, je me dis que la solution rapide étais d'affronter la menace.

Prenant impulsion sur mes deux gambettes, je fit un bond dans les airs, un peu d'élan, quelques bonds supplémentaires,et je me retrouvais au dessus des arbres, découvrant ainsi Little Garden d'un peu plus haut.
Les rayon du soleil survolant les feuilles étaient magnifiques, mais je n'avais pas le temps d'admirer le paysage maintenant. Heureusement je vis rapidement un amas de rocher non loin d'ici qui grimpait jusqu’à perpette-les-oies dans le ciel, surement impossible à grimper, mais j'avais plus d'un tour dans ma poche.
Brusquement, une ombre descendit du ciel, fondant droit sur moi, le ptérodactyle n'avait pas abandonné, mais cette fois j'étais prêt.
Rapidement, je brandit ma faux au dessus de moi, me laissant tomber, je savais que le monstre était assez rapide pour me cueillir avant que je ne retombe parmi les arbres.

Mais je savais aussi que je pouvais le cueillir bien avant qu'il ne le fasse.

J'abattit ma faux au dernier moment, avec un bruit sourd, l'entaille provoquée par mon coup de faux fit volé le sang du ptérodactyle dans les airs. Poussant un cri strident, il retomba parmi les branchages, moi à sa suite.

Concentré sur la chute, je ne vit pas tout de suite la mâchoire puissante qui m'attendait pile en dessous. Heureusement quand je m'en rendit compte, elle se refermais déjà sur la proie que j'avais "cueillie" pour lui, me laissant retomber lourdement sur son museau.
Le temps de me redresser pour mieux identifiée la bête qu'elle r'ouvrit à nouveau la mâchoire, essayant de me gober net. La pente me fit glisser pile poil entre les deux yeux de la créatures, j'étais toujours sur sa tête, mais hors de portée de son champ de vision. Me cherchant du regard pendant quelques secondes, le monstre fini par abandonner et se remit en route au pas de course, l'air à l’affût.

Je reconnu l'un des tyrannosaures rex que j'avais vu un jour dans le livre d'une bibliothèque, encore plus massif que ce à quoi je pensais, j'en fût parcouru d'un léger frisson.
Toujours planqué sur la tête du monstre, je n'osais pas bouger, pendant encore combien de temps la terre allait masquer mon odeur ? Pendant encore combien de temps étais-je en sécurité ?
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Erwin
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Mer 19 Mar - 18:01
Viktor.

La vue du ptérodactyle qui dégringolait les branches d’un arbre, suivi par une créature à peine distinguable de là où je me trouvais. Le bruit des branches qui tombait à terre couvrit presque le cri de douleur que la bête laissa échapper. Je détournai le regard, incapable de supporter plus de ce spectacle, quand j’entendis le son terrifiant que provoquait une de ces créatures préhistoriques lorsqu’elle était en colère. C’était un hurlement de rage. D’un côté se tenait le T-Rex, de l’autre un homme qui semblait vouloir le fuir et au milieu de cette scène, la petit créature et son ami le ptérodactyle. Alors celui-ci commença à bouger tandis que le dinosaure géant semblait lui-même prendre un malin plaisir à utiliser son corps pour détruire la végétation adjacente en reniflant à droite, à gauche. Puis il entama sa course dans la direction du petit. Peu importe qui il était, il se ferait écrasé s’il ne bougeait pas d’ici. Utilisant mon pouvoir, je me téléportai à ses côtes, le saisis d’une main et disparus avant que l’oiseau n’ait le temps de refermer sa gueule sur moi.

J’apparus près de l’homme qui semblait plutôt désespéré dans cette situation-là. Il me regarda un instant avant de me saisir la main, pâle, le regard affolé. Tous trois, nous disparûmes alors pour apparaître près du point d’eau d’où je venais. Je regardai la petite bête blanche, apparemment plutôt débrouillarde au vue de son équipement, et la lâchai sur un rocher en hauteur pour éviter de la froisser. Je ne savais pas à qui j’avais à faire… Ce qui me poussa aussi à prendre mes distances avec l’homme aux cheveux châtains à côté de moi. Son regard marron semblait calculer exactement ce dont il aurait besoin pour son prochain coup, comme un joueur d’échec qui bouge ses pions lors d’une partie. Je n’étais pas un expert mais s’il se trouvait ici, c’était qu’il devait perdre. Je m’adressai d’abord à la sorte de belette-ninja et lui dis d’un ton plutôt sérieux :

« - Désolé de t’avoir dérangé avec le dinosaure… Je croyais que tu étais en danger, peut-être que je me trompais. »

Puis, sans attendre sa réponse – parce que tout le monde le sait, les animaux ça ne parle pas – je dirigeai mon regard vers l’autre homme qui se trouvait ici. J’avais un million de questions, comme… Pourquoi ? Pourquoi se trouvait-il sur cette île ? Pourquoi un T-Rex le poursuivait-il alors qu’il y avait sûrement des mets bien plus délicieux que lui sur cette île ? Pourquoi avais-je l’impression qu’en le dévisageant ça lui donnait envie de me tuer ? Mais je ne posai pas mes questions, préférant le laisser tranquille pour l’instant, presque certain que s’il décidait de me sauver la vie parce qu’il me trouvait sympa, ça me serait utile. Ce fut lui qui prit la parole en premier lieu, sur un ton plutôt neutre et calme :

« - Merci de m’avoir… sauvé. Je m’appelle Viktor.

- Erwin, répondis-je du tac-au-tac avant de regarder la belette, attendant qu’elle se présente elle aussi, et de remarquer que c’était un réflexe plutôt stupide. »

Je lui tendis une main qu’il n’accepta pas. Il semblait plutôt gêné de cette situation et proposa naturellement de trouver un endroit où l’on pourrait se cacher, proposant à la boule de poils marron et blanche de venir avec nous. Peut-être avait-il passé trop de temps seul sur cette île… Ou trop de temps seul tout court. Il ne semblait pas vouloir répondre à une quelconque question, alors je décidai de le laisser tranquille. On commença à avancer, lui en première ligne et moi derrière, certainement prêt pour être sacrifier en cas d’attaque de dinosaure massif. La seule chose qui pourrait m’intéresser était d’avoir un meilleur champ auditif pour pouvoir me téléporter au moindre risque.

J’acquiesçai intérieurement à ma propre décision. Si le T-Rex commençait à nous poursuivre, je prendrai la boule de poils et m’enfuirai avec elle.
Erwin
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Dim 23 Mar - 13:51
.....Hein?

Je regardai autour de moi d'un air frénétique, Le dinosaure n'était plus face à moi, je ne me trouvais même plus au même endroit.

" Désolé de t’avoir dérangé avec le dinosaure… Je croyais que tu étais en danger, peut-être que je me trompais "

Je sursautai, devant moi ne se trouvais plus une masse d'écailles vertes, mais un jeune homme humain à l'allure plutôt cool. Il se retourna, peut-être ne s'attendait il pas à entendre une boule de poil parler la langue des humains. Il s'adressa plutôt à un autre humain, à l'air déjà beaucoup moins cool.
Dès le premier regard, je ne l'aima pas du tout, il me fixait comme si j'étais un jouet, ou peut-être de la nourriture. Je restai silencieux, observant les deux parleurs. Ils parlaient leurs langage d'une manière assez simple, et je compris facilement qu'ils voulaient également échapper au Dino.
En parlant de lui, je ne l'entendais plus du tout, j'ignorais encore comment je m'étais retrouvé la, mais la question n'avait peut-être plus d'importance, le plus important maintenant, c'était de survivre.

J'observai les deux hommes s'éloigner, j'hésitais encore à les suivre, la méfiance était mon premier réflexe à l'adresse d'autres humains, surtout si ils sont capables de prouesses inattendues. Bien que le premier n'avais pas un air méchant, l'autre ne m'inspirait pas du tout confiance.

Finalement, je débattit le pour et le contre de nombreuses minutes, avant de me rendre comptes qu'ils étaient déjà loin. Ils avaient sans doute leurs propres chats à fouetter de toute façons, je décida de rebrousser chemin vers mon amas de rocher que je désirais atteindre, avant de sentir une étrange secousse sous mes pieds, quelques chose se mouvait en dessous.

Avec toutes ses émotions, j'avais oublié à quel point cet île était dangereuse, j'eu heureusement tout juste le temps de bondir en arrière pour esquiver la paire de mandibules. La créature sortit lentement de terre avant de tourner sa tête vers moi. Outre ses mandibules, l'insecte ressemblait à un mille-pattes recouvert d'une cuirasse de chitine dont j'ignorais la solidité, il était long, plus long qu'un serpent, et sa tête d'allure vorace était dépourvue d'yeux.

Une Scolopendre....

Et qu'elle scolopendre ! la créature devait faire le diamètre d'une jambe humaine !
Elle fondit, rapide comme le vent, ses mandibules claquant d'un air menaçant.
Cependant, encore plus rapidement, je bondit en arrière, passant au ras de ses mandibules, alors que la lame de ma faux vint embrasse sa tête, pour ne laisser qu'une infime entaille, il ne manquait plus que sa, après un Dinosaure, il me fallait affronter un cuirassé.

Après une mûre réflexion qui dura un quart de seconde, je me dit que combattre ce truc était peine perdue, j'avais lu que les scolopendres de base (vous savez, celles qui mesurent 40 cm de long) avaient une morsure venimeuse très douloureuse.

Dans ce cas, si une scolopendre de 40 cm pouvait faire très mal, je ne voulait pas savoir à quel point un spécimen de 1m70 était redoutable !

Je me mit à fuir, la queue entre les jambes comme dirait Pluton le chien, un autre de mes anciens camardes qui était encore plus fort que Loki. L'insecte était à ma poursuite, il pénétra à nouveau le sol, me poursuivant au ras de la surface en retournant la terre sur son passage, il était quasiment aussi rapide que moi.
Bondissant d'arbres en arbres, j'essayait de creuser la distance qui nous séparait, en vain, l'insecte n'était même pas dérangé par les bêtes sur le chemin, que je devait esquiver par d’impressionnantes manœuvres d'esquives.

Je virai brutalement, je retrouva un petit sentier de terre, les arbres étaient dégagés par ici, et tout au bout, se trouvait le long amas de rocher, j'évaluai sa distance à moins de 2 kilomètres tout au plus, j'était tout proche de mon but !

CLAC !

Des mandibules se refermèrent à un centimètre au dessus de moi, la surprise me fit perdre mon équilibre, je roule-boula par terre, sentant la dureté des cailloux sur ma peau.

Paresseusement, une deuxième scolopendre géante descendit du tronc de l'arbre, tandis que la première sortit du sol pile derrière moi. Ces saletés étaient organisées comme des fourmis, combien de cuirassé m'attendaient encore ?!

Les deux monstres chargèrent en un instant, tout les deux en même temps, c'était ma chance !
Je fit un premier bond au dessus des deux assaillants, m'attendant à ce qu'ils se rentrent dedans, malheureusement ils glissèrent l'un sur l'autre, évidemment, ce genre de miracle n'arrive que dans les films....

Mais je ne perdit pas courage pour autant, prenant appuis sur le corps de l'un d'eux, je produisit un nouveau bond plus puissant encore, me propulsant parmi les feuillages. Sans perdre l'initiative, je fit plusieurs bonds, ricochant d'arbres en arbres pour m'éloigner le plus possible.

J'entendait la terre se retourner derrière moi, elles étaient encore à ma poursuite. J'ignorait si il s'agissait de mes deux connaissances ou bien si c'était de nouvelles.
Tout d'un coup, j'atteignit une clairière dégagée, au centre étaient assis deux autres connaissances à moi, les deux humains de tout à l'heure.

Atterrissant sur l'épaule du premier, qui s’appelait Erwin, je m'écriai de vive voix

"Attention, elles arrivent !"
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Erwin
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Lun 24 Mar - 12:31
Juste deux insectes.

Des insectes de taille anormale, certainement d’une espèce inconnue à mon pauvre petit cerveau surmené, venait de faire son apparition et de s’attaquer à la belette. Je m’étais légèrement écarté, voyant que ce combat ne pouvait être le mien. Contrairement au petit animal agile, j’étais totalement démuni face à ces adversaires, et ils se montraient être plus coriaces que ce que je pouvais gérer. La seule chose que je pouvais faire était de me mettre hors de portée de leurs ‘pinces’. Ils semblaient assez protégés pour ne pas être soumis à la pression des attaques de la faux que tenait mon nouvel acolyte. Je déglutis en croyant à plusieurs moments qu’il finirait la bataille, sa tête en moins, mais il disparut rapidement de ma vue. A ce moment-là, un autre insecte sortit de nulle part, apparemment trop impatient pour pouvoir rester dans les buissons plus longtemps. C’était inquiétant de voir ce genre de créatures. Je pris Viktor par le bras, me téléportai sur la branche d’un arbre et esquivai ainsi le premier coup de l’adversaire. Celui-ci nous avait déjà perdu de vue et abandonnait sa traque, peut-être incapable de nous rejoindre… Ou attirer par un autre ‘met’. A ce moment-là, je nous dirigeai à nouveau vers le sol sans prendre en compte les possibles protestations du… Comment pouvais-je le décrire ? De l’aventurier, peut-être ? Ce genre de détails était incertain.

« - Vous avez l’air d’avoir une capacité… Intéressante. Cette île est plutôt dangereuse, nous devrions nous allier, me proposa-t-il avec un sourire sur les lèvres. »

C’était le genre de sourire qui me semblait très mal venu. Le genre de sourire obscène, légèrement détraqué, peut-être un peu maléfique, qu’on reconnaissait aisément sur le visage des malfrats. J’acquiesçai cependant, à peu près certain que c’était dans ces situations-là qu’on devait se serrer les coudes et que l’union faisait la force.

Alors la belette m’atterrit sur l’épaule, commençant à s’écrier des paroles auxquelles je dus réfléchir un temps… Avant de m’étonner devant la capacité à parler de l’animal. Vraiment ? Il s’était… exprimé ? Qui arrivent ? Je devins blanc en voyant deux gros insectes cuirassés arriver sur nous, leurs mouvements plutôt vif par rapport à leur grande corpulence. Je nous éloignai un coup en nous téléportant sur la même branche que plus tôt mais cela ne sembla pas les gêner puisqu’ils s’élancèrent vers nous, leurs mandibules sorties qui claquèrent sur la branche sur laquelle nous nous trouvions. L’homme que j’avais emmené avec la belette et moi semblait se concentrer pour trouver un plan. Il vaudrait mieux qu’il en trouve un… Et vite. Je n’avais pas envie de finir dans l’estomac de cet insecte. Je regardai un instant le gars et celui-ci sourit, sortant un arme de sa ceinture. Un pistolet.

Il visa devant lui, maladroitement, et tira deux fois dans le vide. Cela attira l’attention de nos deux agresseurs et joignirent alors leurs forces pour briser le tronc de l’arbre sur lequel nous nous trouvions, obligeant Viktor à lâcher son arme. Je nous fis disparaître et apparaître à nouveau à terre, ne sachant pas exactement ce qu’il fallait pour abattre ce genre de créature… Puis je compris.

« - Restez ici, tous les deux, lançai-je à l’animal en le posant sur l’épaule de l’autre homme. »

Alors je me téléportai devant l’arme et m’en emparai, me tenant à présent à deux mètres tout au plus des mandibules de l’une des deux créatures géantes. Je tirai dans la gueule ouverte de l’insecte quand celui-ci me sauta dessus, explosant la cervelle à l’invertébré et attirant son acolyte. Celui-ci semblait déjà plus retord et s’élança sur moi dans un saut vif. J’eus du mal à esquiver et ses pinces m’entaillèrent légèrement l’épaule, mais j’eus le temps de tirer une balle sur le côté de sa tête, légèrement découvert, ce qui le transperça assez pour l’envoyer au septième ciel. Je m’écroulai alors sur les fesses, sur une racine, assis au milieu des cadavres, essoufflé.
Erwin
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Mar 25 Mar - 19:14
Impuissant, j'observais le dénommé Erwin combattre seul les insectes, la lame de ma faux était incapable de traverser leurs cuirasses, et je sentait qu'elle se briserait avant elles si je m'acharnait.
L'entaille que l'une des deux scolopendres infligea au petit humain (un terme affectif que je réserve aux humains que j'apprécie) m'arrachai une grimace, si les petites scolopendres étaient venimeuse, c'était surement le cas des géantes.

Et si le venin des petites scolopendres étaient très douloureux, c'était aussi surement le cas de celui des géantes.

Une fois les créatures mortes, je reporta mon attention sur Erwin, je voulu le prévenir de la gravité de sa blessure lorsque la "surprise" qui sortit des buissons me coupa la voix le temps d'une secondes....

Apparemment, les deux insectes n'étaient que le comité d'accueil.

Certaines étaient plus petites, environ 1m30, d'autres avoisinaient les 2 mètres de longueur. Mais peu importait la taille, c'était surtout le nombre de l'armée ennemie qui importait, une vingtaine, une trentaine peut-être. En tout cas, si les scolopendres géantes vivaient en colonies et que deux de leurs soldats étaient morts, c'était sans doute sauf si je ne m'y connaissait pas, une déclaration de guerre en bonne et due forme.

Dans l'intention de crier un quelconque message d'avertissement à Erwin, j'ouvrit grande la gueule pour me la faire clouée net par une autre main humaine.
Tiens, je l'avais oublié celui-la, celui qui devait s'appeler Viktor fit un grand bond hors de sa cachette. Abandonnant celui qui lui avait sauvé la vie, m’entraînant dans sa course. Je voulu me débattre, mais Viktor me lâcha de lui-même quand il vit d'autres Scolopendres surgir devant lui.

...Même si le terme "lâcher" pouvait ici ce traduire par "Me lancer en pâture sur nos assaillants"

Profitant de l'occasion, l'une des scolopendres se jeta sur moi, les mandibules ouvertes. Me rappelant aussitôt ce point faible exploité juste avant par mon petit humain, la lame de ma faux vint transpercer la carapace du crâne du monstre par l'intérieur.
Retirant mon arme, je profita d'un quart de seconde de répit pour voir ou se trouvait mon petit traître. Déjà évaporé évidemment....

Si la peur donnait réellement des ailes, ce type devait être le roi des trouillards.

J'évitai l'assaut d'un autre insecte en bondissant dans les airs, même pour eux, atteindre une belette petite et agile était un vrai défi. Rebondissant sur le tronc d'un arbre. Je me propulsa sur un autre assaillant qui avait sauté en même temps, mon arme déjà brandie, prête à affronter ses mandibules.

"Ran...kyaku !"

TCHAC !

Ma faux traversa l'insecte comme si il n'était que de l'air, ou plutôt passa dans le mince espace ouvert par ma technique à bout portant.
L'insecte s'ouvrit progressivement en deux dans les airs, ses deux morceaux étaient éloignés de plusieurs mètres avant de toucher terre. Plutôt fier de mon exploit, je me réceptionnai sur un rocher, mes moustaches s'abaissèrent aussitôt de découragement en voyant que deux victimes supplémentaires n'étaient rien contre l'armée ennemie.

Cependant, une vieille connaissance semblait également vouloir se joindre à la fête.

J'avais complètement oublié le T-Rex, poussant un rugissement effroyable lorsqu'il me reconnu, il posa  son immense patte au sol, écrasant au passage plusieurs scolopendres, broyant leurs blindage comme des coquilles d’œufs. Reportant leurs attention sur la nouvelle menace, les insectes se jetèrent à l'assaut du dinosaure, certaines mandibules se brisant sur les écailles, d'autres ouvrant de minces entailles. Le monstre piétinait sans relâche, emprisonnant des insectes entre ses mâchoires pour les couper en deux.

Profitant du combat de titans, je fit un saut rapide, bondissant de branches en branches en direction de la clairière ou j'avais laissé mon petit humain, bien décidé à l'aider comme il l'avait fait pour moi.

Après tout, une Belette n'oublie jamais un service rendu !
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Erwin
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Mar 25 Mar - 23:06
Un petit poison !

Plusieurs autres créatures étaient apparues… Mais je n’étais plus en état de les affronter. Mon corps s’était tout à coup paralysé. Mes blessures luisaient d’une couleur violâtre, légèrement effacée à cause du sang qui commençait déjà à la recouvrir. C’était certainement du poison. Je remuai avec difficulté la tête, essayant de combattre le mal déchirant qui s’emparait de moi au niveau de mon avant-bras, remontant vers mon cou avant de se propager dans tout mon corps. Je me tordis de douleur un instant, m’affalant sur le sol, ayant une envie de crier presque intenable. Alors je crus m’évanouir quelques secondes. Et juste après, je me réveillai, le corps endolori.

Mes yeux avaient du mal à rester ouverts. J’essayai de me rouler sur le côté mais impossible de bouger. L’odeur des corps des insectes me venaient pourtant au nez… Ils dégageaient un bien particulier effluve. Alors je repris le contrôle de mes mouvements et constatai avec horreur que ma blessure dégageait déjà du pus. C’était… Sûrement une réaction causée par le poison qui coulait dans ma blessure. Si je n’étais pas sûr que la paralysie était due à cet élément, en revanche j’avais la quasi-certitude que le pus était causé par la blessure des insectes. Je me mis debout, marchant avec une certaine lenteur, une certaine lourdeur, mon regard flou et mon esprit confus.

« - Qu’est-ce que… ? Lançai-je avant de m’écrouler sur le sol en voyant arriver deux insectes, plus petits que ceux qui nous avaient attaqués mais toujours de taille menaçante. »

Mes mains caressèrent la mousse au bas du tronc arraché devant moi. La clairière ressemblait à un véritable champ de bataille, et pourtant quelques secondes plus tôt, avant que je ne passe dans une phase semi-éveillée, les troncs d’arbre au sol ne semblaient pas y avoir été. Ou étais-je en train d’halluciner ? Je ne savais pas quels effets pouvaient produire ce poison sur mon corps. Si les petits insectes devaient provoquer d’atroces douleurs, les gros étaient une race évoluée et j’avais sûrement de la chance d’être tombé sur quelque chose qui n’était pas immédiatement mortel. Je me glissai sur le dos, regardant le ciel, essayant d’ignorer l’insupportable bruit des pattes des insectes qui brisaient les branches les unes après les autres… Doucement mais sûrement.

Alors je me retournai, inquiet, cherchant du regard la belette et Viktor. Ils n’étaient plus là. Que faisaient-ils ? Je m’inquiétai réellement de leur sort, bien que le mien me prenait quand même pas mal de temps niveau préoccupations. Je me levai légèrement, m’adossai contre le tronc d’arbre et essayai de voir si les adversaires étaient encore là… Et ils ne l’étaient pas. En réalité, avant que je ne le remarque, le tronc contre lequel je m’appuyais avait disparu et la clairière était redevenue vierge, à l’exception de la présence des deux cadavres d’insectes. J’entendais, plus loin, le bruit du combat qui se perpétrait et le rugissement d’un dinosaure, un cri familier, celui du T-Rex. Je blanchis, essayant de trouver un endroit où me cacher.

« - Qu’est-ce qu’il se passe ? Hurlai-je en voyant une créature presque blanche s’avancer vers moi. »

Je reculai en écarquillant les yeux, comme pris de folie. Il ne fallait pas que ce monstre m’atteigne. Cette île était dangereuse. De mes yeux perlaient quelques larmes, je reculai, trébuchai sur le sol et commençai à hurler, sûr que ma dernière heure était arrivée. Que quelqu’un me sauve ! Sans essayer de comprendre, le cerveau retourné par le poison, je commençai à courir dans la forêt, vers le lac que nous avions quitté tout à l’heure. Mes pieds trébuchaient souvent et mon corps, parfois parcouru de spasmes, semblait montrer des signes de défaillance.



Après avoir lancé la petite créature au pelage blanc, Viktor s’était dirigé en trombe vers le seul endroit de l’île où il savait, pour sûr, que les insectes n’iraient pas. A force de vagabonder discrètement à observer son environnement, il avait constaté que les scolopendres ne s’approchaient jamais du lac. Il n’était pas du genre à vouloir une raison, le constat fait, il avait décidé que la chose était acquise. C’était ainsi qu’il vivait sa vie à tout instant. Quand il était sur les Blues, à Logue Town, il avait énervé un gars plutôt influent… Ce qui lui avait valu une brimade plutôt importante, raison de son exil sur cette île. Ici, au moins, il ne se ferait pas abattre pas un tireur d’élite au milieu des rues de la ville, comme ses collègues.

En retournant près du point d’eau, il avait tenté de cacher son odeur grâce au sang des cadavres des insectes qui trainaient un peu partout. Ainsi le T-Rex ne pourrait pas le suivre. Il avait tout de même merdé sur ce coup-là, et pas qu’un peu ! Détruire les œufs d’un dinosaure pour voir si on pouvait en faire son petit déjeuner n’était décidément pas la meilleure idée qu’il ait eu, surtout quand l’un des petits avait éclot et attiré sa maternelle au bercail. Il s’était alors retrouvé face à un énorme problème.

En arrivant au lac, le malfrat vit Erwin en train de reculer, certainement apeuré. Heureusement, les propriétés de l’eau étaient désinfectantes à cette période de l’année, où des plantes spéciales fleurissaient et donnaient à l’eau un goût particulier à certains endroits, pourtant très bon pour la santé… Et très efficace contre le poison.
Erwin
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Mer 26 Mar - 20:07
Interloqué, j'observai le petit humain Erwin se débattre au milieu de la clairière contre des ennemis invisibles, était-ce l'effet du poison ? Les scolopendres étaient bien moins nombreuses, et les dernières prenaient la poudre d'escampette, surement pour allez aider la colonie contre le T-Rex qui rugissait à seulement une trentaine de mètres d'ici.

Le temps de me retourner, surpris par un nouveau cri du monstre, qu'Erwin avait disparu, je vit des buissons encore secoués du passage rapide d'une personne, je me lança aussitôt à sa poursuite, priant pour ne pas croiser le chemin d'une autre créature mortelle.

Lorsque je finit par retrouver Erwin, ce dernier se trouvait devant un lac plutôt magnifique, sa conscience semblait un peu apaisée, le poison n'avait plus l'air de faire effet.
Je m'approchai, ce dernier semblait ne pas encore s'être rendu compte de ma présence, son attention était occupée par autre chose, puis finalement, il se pencha sur l'eau, comme pour vouloir y étancher sa soif. Rapide comme le vent, j'effectuai un bond sur son dos, le saisissant par le col en le tirant de toutes mes forces en arrière.
Toutes mes forces n'étaient malheureusement pas assez pour le redresser complètement, cependant mon assaut sembla lui avoir ouvert les yeux, il recula aussitôt, évitant de justesse d'entrer au contact avec plusieurs anguilles qui serpentaient paresseusement en dessous de la surface de l'eau.

Apparemment, la beauté du lac attirait aussi les espèces dangereuses.

Dangereuses? je le jugeai aux marques bleues ciel saccadées qui parcouraient leurs corps, j'avait heureusement bien fait de consulter le bestiaire du gouvernement mondial lors de mon séjour à Enies Lobby. Outre le Dinosaure géant et les Scolopendres venimeuses, ils avaient mis en garde contre les anguilles électriques, qui peuvent se nourrir de tous ce qui leurs passent sous la main quand elles sont affamées.
Je me retournai vers le petit humain, lorsque soudainement, un trait de feu passa entre nous.
Se tournant tous les deux vers l'endroit d'ou provenait le tir, nous vîmes Viktor, le canon de son pistolet encore fumant pointé sur nous.

Il avait du le reprendre sur Erwin avant que je n'arrives.

"Cette fois j'en ai assez...je préfère encore vous tuer avant de donner vos cadavres en pâture au Dino, il arrêtera de me pourchasser si il trouve un de ses œufs sur vous..."

Ses œufs? le dino?...tout semblait clair maintenant, ce bandit avait voler des œufs de tyrannosaure !
Mais dans quel but? les revendre ? les manger ? cet abruti en serait bien capable...

Quoi qu'il en soit, au son des pas lourds qui se rapprochaient, la maman T-Rex semblait bien décidée à ne pas abandonner la traque.

Commençant à paniquer, le bandit regarda d'ou provenait le bruit des pas qui se faisaient de plus en plus rapides, il n'en fallut pas plus pour me faire comprendre que c'était l'occasion à saisir.
D'un saut, je rejoignit Viktor avec toute la vitesse dont pouvais faire preuve une Belette, malheureusement, il se retourna une seconde plus tôt que ce que je pensait.

Me repérant, il envoya un puissant coup de crosse avec son arme, me heurtant de plein fouet. Le choc me fit ricocher violemment sur le sol, mais ce choc n'était rien face à la douleur qui tiraillant mon crâne.
Me redressant, je sentit la froideur du canon du pistolet que Viktor me colla sur la tête, me chuchotant à l'oreille avec un air sournois

"Des minus comme toi, j'en ai assassiné des centaines"

BOUM !

Le bruit du choc était fit trembler le sol. La patte couverte de blessures purulentes du tyrannosaure avait loupée le bandit de peu, seulement quelques centimètres. Cependant le choc déstabilisa Viktor, lui faisant louper son tir de quelques centimètres. Le sentant perdre son équilibre, ma roulade sur le côté me sauva certainement la vie, entendant le bruit du "plouf" de Viktor dans l'eau, ainsi que l'agitation qui semblait animé tout le lac. Me redressant en essuyant le sang de la plaie qui coulait sur mon front, je ne quittai pas le dinosaure des yeux, je savait déjà quel fin tragique attendait le bandit dès l'instant même ou il avait chuté.

Les Anguilles ne font pas de cadeaux.

Faisant toujours face au dinosaure, je fût surpris de le voir tourner les talons, il semblait s'être calmé après s'être débarrassé du bandit, et allait se trouver un coin tranquille pour se reposer de sa longue et fatigante traque....
Je me retournai vers Erwin, ce dernier n'était malheureusement pas encore suffisamment purgé du poison pour avoir pu se battre. Assis sur le sol, il fixait le lac qui était redevenu calme, éprouvait-il de la peine pour Viktor ? ou bien se demandait-il pourquoi les anguilles ne l'avaient pas attaquer lui ?

Il y a des questions qui méritent de rester sans réponses.

L'amas de rochers était visible parmi les feuillages, me remémorant le but de ma venue ici, je m’apprêtait à me relancer dans ma quête, quand d'un seul coup, je me souvint d'une chose très importante, je me retournai vers Erwin qui était en train de se redresser.

"Je...Je m'appelle Aldous, Aldous Schrodïnger"
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Jeu 27 Mar - 18:16
Eau curative.

L’eau semblait plus profonde que jamais. En elle semblait rayonner quelques lucioles rouges qui irradiaient sous la surface. Je tentai de les attraper en tendant la main mais celle-ci commencèrent à s’agiter. Alors on me tira en arrière, brisant le rêve dans lequel je me trouvais. Une boule blanche commença à s’agiter, un coup de feu fut tiré et… Plus rien. Le silence total pendant un quart de seconde. Et la terre tremblante me ramena à moi, mes yeux se dirigèrent vers le dinosaure qui venait d’arriver. L’écho de l’eau arriva jusqu’à mes oreilles et l’effroi se lit alors dans mes yeux en voyant quelques gouttelettes éclabousser le sol. Elles avaient une drôle de couleur pourpre. Alors je me mis au bord de l’eau, touchai les ondes qui avaient pris place au-dessus et y plongeai ma main pour tirer de toutes mes forces le solide que j’avais touché. Je le ramenai sur l’herbe où le sang coulait.

Je ne sais pas si c’était cette vision ou l’odeur qui me réveilla. Mais en tout cas, je pus voir l’homme dormir sur le sol, plonger dans un profond sommeil, crachant de l’eau dans une agonie dans laquelle je n’osais pas intervenir. Quand il eut relâché son dernier soupir, je me tournai vers la boule de poils blanche. Mes yeux encore inquiets reprenaient peu à peu une lueur de vitalité.

Aldous Schordïnger. C’était son nom. Un animal qui se présentait, ça n’avait rien de commun. Je lui souris, une certaine pâleur sur le visage, avant de chercher autour de moi quelque chose pour couvrir ma blessure. Il y avait bien quelques feuilles d’arbre, ce n’était cependant pas la meilleure défense contre les infections. Mais il fallait au moins que je recouvre ma blessure d’eau, ce n’était peut-être pas utile au final malgré tout ça me semblait être la meilleure idée. Tout en bougeant pour chercher un endroit du lac où l’eau pourrait être vierge de poiscaille, je commençai à parler à Schordïnger.

« - Tu es un animal qui parle… Inhabituel. Enchanté de te rencontrer. »

Alors que je trouvai l’endroit idéal, je pris de l’eau dans la paume de ma main et en aspergeai ma blessure. L’effet fut presque immédiat. Ma blessure ne se referma pas mais la douleur commença déjà à disparaître. Alors j’en bus un peu pour éliminer définitivement les hallucinations. C’était revigorant, tout à fait ce qu’il me fallait dans mon état actuel.

Me retournant, je regardai la végétation et lançai d’une voix amusée :

« - Que viens-tu faire sur cette île, jeune belette ? »

Jeune ? Elle pouvait être plus vieille que moi. Mais ça n’avait pas d’importance, je le regardai avec une certaine curiosité et une pointe d’admiration. Je voulais l’aider, puisqu’il avait, j’en avais l’impression, pris ou tenté de prendre soin de moi. Mes mains vinrent essayer de caresser son pelage mais je les retirai presque instinctivement. C’était sûrement outrageant en raison de son intelligence humaine d’être considéré comme un animal. Je souris béatement en imaginant de quelle manière il avait appris le langage des humains.

Alors, entendant les buissons bruisser, je me demandai dans quelle aventure nous allions repartir.

La douleur était insoutenable. Viktor regardait le ciel tout en continuant d’agoniser, les entailles à son cou et à toutes ses artères saignant petit à petit, ouvertes, sans qu’il ne puisse rien faire. Les anguilles de cette île avaient un poison paralysant qui pétrifiait leurs victimes et baissait leur rythme cardiaque à un point auquel on ne pouvait plus le remarquer de l’extérieur. Il avait ainsi donc été abandonné par Erwin et le sale animal qui avait causé sa mort. Ce n’était pas sa faute.

Et il ne voulait pas mourir. Il ne voulait pas passer dans l’autre monde si tôt. Encore tellement d’options s’ouvraient à lui, une fois que les évènements du monde réel se seraient calmés. Une larme coula le long de sa joue, il commençait à se sentir défaillir. Alors un dinosaure de la taille d’un chien debout s’avança vers lui, le regardant dans les yeux un long moment. Cela lui parut être une éternité. Intérieurement, il suppliait. Peu importe qui. Dieu, quelqu’un d’autre ?

La créature préhistorique dévoila une longue rangée de dents pointues. Alors elles claquèrent sur sa gorge. La douleur fut vive, mais réelle. Et tout disparut.
Erwin
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Dim 30 Mar - 19:08
"Ne me regardes pas ainsi, puisque je te dit que mes petites pattes sont épuisées !"

Ce n'était pas tout à fait vrai, je pouvais parcourir plus de route avant de m'épuiser. Cependant j'avais besoin d'un point d'observation pour me repérer, la forêt était dense par ici, et le meilleur point d'observation des environs était la tête du petit humain: Erwin Dog !

Ce dernier paraissait plutôt agacé de devoir me trimballer sur sa tête, je ne comprenais pas, d'habitude les humains que je croisent sont amusés de me porter comme sa.

Au bout d'un moment, l'amas de rocher devint à nouveau visible, j'effectuai un bond rapide en prenant appuis sur la tête d'Erwin, j’étais fou de joie, j’allais enfin pouvoir admirer cette île qui m'en avait fait voir de toutes les couleurs.

Se recoiffant machinalement, Erwin semblait un peu moins heureux de m'avoir accompagner, comprenait il la véritable valeur de la beauté du monde ?

"Nous y sommes !"

Enfin aux pieds du petit amas !
La roche s'élevait comme une tour d'à peine quelques mètres de diamètres, le bout devait à peine être assez large pour laisser un humain s'asseoir.

Ont dirait que je devrais à nouveau monter sur la tête d'Erwin !

Je cherchai ce dernier du regard, son mystérieux pouvoir (sans doute du à un fruit du démon) nous seraient bien utile pour grimper. De plus le crépuscule s'installait, admirer une étendue sauvage entre le jour et la nuit était le meilleur moment, je ne devait pas le louper, pas après tout ce que j'avais enduré pour arriver jusque la !

J'entendis la voix du petit humain qui m’appelait, je le rejoignis de l'autre côté du rocher, me demandant ce qu'il y faisait.
Je compris alors quand je vit le cadavre gigantesque.

Le dinosaure avait finalement succombé au poison des Scolopendres.

Observant la carcasse, je remarqua quelques mètres plus loin, au pied de l'amas, de la terre et de l'herbe rassemblée en une sorte de nid, il ne m'en fallut pas plus pour comprendre.
Quelques œufs étaient encore intacte, mais il ne faisait aucun doute que notre cher Viktor s'était servit dans la portée de la maman T-Rex. Bien que j'avais manquer de peu de devenir son casse-croute, je commençais à éprouver de la compassion pour le dino, elle ne voulait que sauver ses petits du voleur.

Parfois, on se dit que le pire des monstres possède un visage humain.

Une seconde plus tard, un hurlement me traversa les tympans comme une lance. Ce cri assourdissant était tellement puissant qu'il m'avait envoyé dans les airs, avant de me faire tomber dans le nid.
Me redressant, je découvrit la source du cri, un autre Tyrannosaure.
Encore plus gros, ses écailles semblaient être de l'obsidienne, ses yeux écarlates semblaient embraser ce qu'il regardait, ses crocs dégoulinant de salive étaient affutés comme une vaste rangée de lames.

Le papa était revenu au bercail.
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Mar 1 Avr - 0:24
Un peu de chair.

Je crois que je m’étais perdu en essayant d’emmener Al à son point d’arrivée – oui, je l’avais surnommé ainsi en raison de ce que je pensais être son prénom : Aldous. Ce que je pensais être… Car il n’y avait aucune raison de croire les paroles d’un animal et je me demandais à chaque instant si les insectes géants ne m’avaient pas aussi mis un poison hallucinogène tenace dans le corps. Mais en attendant, la sensation d’être en vie me tenait en haleine. Et je continuai à avancer, pas après pas, sans réellement réfléchir, arrivant même jusqu’au cadavre d’un T-Rex. Il semblait s’être bien battu. Mon regard s’était posé sur ses plaies desquelles un liquide violâtre coulait encore, mêlé à la couleur rouge de son sang. Ou était-ce une autre couleur ? J’avais du mal à le distinguer de là où je me trouvais.

Alors que nous arrivâmes au nid, un nouveau hurlement retentit. C’était celui d’un autre T-Rex, apparemment beaucoup plus agressif que son prédécesseur. Il piétina le cadavre de l’autre dinosaure après l’avoir reniflé, se dirigeant vers moi. Je hurlai un coup en me téléportant près d’Aldous, le chopant au passage, puis sur le crâne de la créature, y posant à peine le pied avant de disparaître pour apparaître à nouveau dans les airs et me retourner vers l’immense créature. Il semblait pourtant moins gros à presque cinquante mètres du sol. Mais j’étais sûr, d’une certaine manière, que s’il avait pu soulever sa masse corporelle jusqu’ici j’aurais eu bien du mal à enchaîner les téléportations pour m’échapper.

« - Il faut dégager d’ici ! Hurlai-je, ma voix couverte par le bruit du vent qui ralentissait ma chute. »

Alors j’aperçus une clairière plutôt vaste, à un endroit assez éloigné du gros dinosaure. Je ne voulais pas me donner plus de fil à retordre avec celui-ci, et malgré ses hurlements dans lesquels le déchirement de l’âme pouvait s’entendre, j’abandonnai cette créature et me mis en sécurité. Sans attendre son autorisation, je déposai Al à terre et inspirai un coup pour me calmer. Il fallait que je me contrôle ! Calme ! Autour de nous, pas une trace de vie, pas même un buisson qui bruissait sous le poids d’un petit animal. Mon corps était blême, et pourtant mon cœur battait la chamade. C’en était trop, je m’écroulai sur un rocher couvert de mousse, essoufflé malgré mon peu d’efforts. Les frayeurs, c’était pas fait pour moi.

En y repensant, je voyais encore les œufs brisés dans le nid du dinosaure. Cela ne pouvait être qu’une créature ennemie… Ou l’homme, Viktor. Cela expliquerait pourquoi il avait tellement de problèmes à être poursuivi par la femelle. Sûrement la mère T-Rex, à moins que ce ne soit le mâle... Les mâles étaient protecteurs envers leurs petits ? Alors je regardai la boule de poils à côté de moi, inspirant un bon coup avant de chercher mes mots.

« - L’aventure est terminée, si je continue ça va être la crise cardiaque ! Lançai-je avec une petite grimace. »

A ce moment-là, un buisson se mit à bruisser, et une nouvelle créature en sortie, un dinosaure dont la tête qui pendait au long d’un cou plutôt grand et qui m’arrivait jusqu’au sommet du crâne. Il semblait plutôt inoffensif, cependant sa mâchoire était tâchée de sang. Entre ses petites dents aiguisées, on pouvait voir quelques morceaux de chair coincés là. Et un bout de veste… Que je reconnaissais facilement. C’était celle de Viktor. Ainsi cette créature s’était délectée de son cadavre tout juste sorti de l’eau ? Je regardai Al en lui lançant un regard interrogateur avant de m’avancer doucement vers la créature, prenant un bâton au passage et le tendant vers elle. On peut dire que le bâton ne fit pas long feu. Un coup sec de dents et vlam, le bruit du craquement du bois sembla à mes oreilles comme celui des os brisés sous la pression.

« - Et c’est reparti, soupirai-je, mon cœur ayant encore un coup d’accélération à ce moment-là. »
Erwin
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Sam 12 Avr - 14:45
"Non, pas si prêt du but !"

Le ciel était en train de prendre une teinte orangée crépusculaire, dans très peu de temps, la chance d'observer l'endroit serait évanouie.
Je m’élançai aux côtés d'Erwin contre le dinosaure, je savait qu'il en avait assez de cette île de malheur, et je me doutais que retourner au nid du t-rex était la dernière des choses dont il avait envie.
Mais la beauté du monde était la seule chose qui m'encourageait à allez de l'avant, je tenais à avoir dans mes souvenir les plus belles vision de la réalité, au moins autant que certains pirates désiraient ardemment le One Piece, et l'idée de gagner du temps en laissant Erwin avec le petit dino avait traversé mon esprit l'espace d'un instant.

Puis l'instant d'après, je me souvint qu'il était mon ami.

Je vis le petit humain tendre un bâton vers l'adversaire, sans réfléchir, je fit un bond sur ce dernier. J’eus heureusement le temps de bondir une nouvelle fois avant que le monstre ne referme sa mâchoire sur le morceau de bois, me réceptionnant sur le visage du monstre, je brandit alors ma faux.

"Tetsu Rankyaku !"

Je profita du choc de la technique pour m'envoyer à nouveau dans les airs, le monstre s'étala sur le sol, une belle éraflure lui traversant la tête.

Au moins, ses écailles étaient moins solides que celles des T-rex.

bloquant ma faux entre mes dents, je tendis les bras à l'adresse d'une branche d'arbre, la saisissant de toutes mes forces, je fit quelques tours verticaux avant de m'élancer à nouveau en avant vers l'amas de rocher, le dinosaure à ma poursuite, au moins mon plan avait marché, le dinosaure était en train de laisser le petit humain tranquille.

Il était au moins débarrassé de cet ennui la.

Malheureusement, je me rendit vite compte que ce dino avait beau être plus petit, il était aussi beaucoup plus rapide, tenant facilement ma vitesse à force de bonds répétés, j'avais presque l'impression de le voir utiliser le Geppou.
Prenant élan sur le tronc d'un arbre, il effectua un nouveau bond à mon adresse. Je fît de même, fonçant sur lui en plein vol, j'envoyai un coup de faux entre ses dents, maniant mon arme avec ma propre mâchoire.
Malheureusement le monstre referma sa mâchoire sur mon arme, la bloquant dans sa poigne solide, sans me laisser le temps de réagir, il plia ses jambes postérieures, les détendant violemment, je sentit le choc du double coup de pattes foudroyer mon corps frêle.

Propulser en arrière par le coup, je parcouru plusieurs mètres avant de toucher terre, roule-boulant dans la terre jusqu'à heurter un rocher.

Au moins, j’étais retourné la ou je voulait aller

j'essayai de me redresser, heureusement mes os semblaient encore en bon état, le T-Rex était encore à son nid, mais il semblait ne pas m'avoir encore repéré.

Il devait être trop occupé à dévorer son ex compagne.

Sans attendre le petit dinosaure, je fit un salto arrière, agrippant une paroi de l'amas de roches, je commençai l'ardue escalade.
Malheureusement le petit dino semblait avoir déjà retrouvé ma trace, fonçant jusqu'au pied de l'amas, il avait encore ma faucille dans la mâchoire.

J'espérais juste que cet enflure avait séché les cours d'escalade
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Erwin
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Dim 13 Avr - 11:36
Dernier appel !

Si j’avais bien appris quelque chose à travers toutes les péripéties que j’avais vécues, c’était de ne jamais laisser un camarade derrière. Bien que cette promenade commençait à m’exaspérer, m’enfuir n’était pas une option. Je décidai donc de poursuivre discrètement la bataille entre Al et le petit dinosaure. Ce dernier semblait avoir un léger avantage, arrêtant la faux avec dextérité. On retourna au nid en un rien de temps, et m’éloignant brièvement de la course-poursuite incongrue, je pus observer le T-Rex dévorant la chair en sanguinolente et empoisonnée de… son ancien compagne ? Ce n’était toujours qu’une supposition, je ne pouvais pas lui parler ou connaitre les relations conjugales qui l’unissaient à la moitié de faune de cette île… Même ce ridicule dinosaure d’opérette pouvait être l’un de ses lointains rejetons. La zoologie n’avait, de toutes les manières, jamais été mon truc.

En regardant la situation, j’essayai de penser à une façon d’éloigner le dinosaure d’ici. Une créature comme celle-ci ne pouvait pas grimper… Mais elle pouvait attendre, pas mal de temps d’ailleurs. En somme, une solution se présentait devant moi : Il fallait la vaincre. Prenant un risque inhabituellement grand, je me téléportai en hauteur, calculant rapidement l’angle qui me permettrait d’arriver à mes fins… Et me laissai tomber en piquet, utilisant la force centrifuge pour assommer le reptile préhistorique en atterrissant sur son crâne. Heureusement, mes os ne se brisèrent pas. J’étais plus résistant que ça quand même !

La faux de la belette avait une chance de survie très basse, mais le métal semblait avoir résisté. Je me demandais comment d’ailleurs, peut-être l’angle. Un sourire sur le visage, je pris l’arme et l’envoyai vers la belette, visant la branche pour éviter de le faucher au passage. J’inspirai légèrement, sentant l’odeur du sang du T-Rex jusqu’ici. Incroyable… La quantité qu’un corps aussi grand possédait devait être réellement importante pour se propager à ce point-là.

Tout à coup, j’entendis un corps s’effondrer sur le sol. Je me téléportai sur une branche plutôt solide avant de lorgner vers le cadavre en partie dévoré de l’immense dinosaure. A ses côtés gisait, encore entouré de poussière, la seconde créature préhistorique… Les deux T-Rex, l’un à côté de l’autre, avaient été fauchés par le poison. Cette colonie d’insectes meurtriers avait eu raison de ces créatures géantes. S’ils avaient été humains, j’aurais peut-être pris la peine de chercher à les enterrer. Mais ils n’étaient ‘que’ des animaux. Que des êtres vivants incapables de trouver du sens dans ce geste.

Alors mon regard se porta sur la belette. Lui était capable de penser… C’était une anomalie, une déficience de la nature. Tout comme les fruits du démon ou la capacité innée de certaines personnes à faire des choses que d’autres ne pourraient pas faire. Une force surhumaine, une mémoire photographique… Tout cela était, dans un sens, quelque chose qu’une personne ‘normale’ ne pouvait pas recevoir, même en s’entrainant. Je me téléportai alors aux côtés de l’animal parlant, trouvant que le moment pour faire ceci était plutôt approprié.

« - Je te propose de nous faire quitter cette île. Si tu veux rester, libre à toi, mais moi je ne peux pas risquer ma vie une seconde de plus… »
Erwin
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Mer 14 Mai - 13:18
BLAM !

Le dino venait de commencer à attaquer l'amas de rocher, il ne pouvait grimper mais sa tête semblait être assez résistante pour briser la roche. Et il semblait bien décidé à le faire !

BLAM !

Incapable de grimper sans risquer de tomber, je restait immobile, mes petites griffes tenant de la mousse poussant sur les rochers du mieux que je pouvais. J'étais coincé, pris au piège, et bientôt le seul point d'observation de cette île allait être détruit.

BLAM !

Le monstre continuait de charger tel un bélier d'écailles, le grand amas de rocher qui se dressait fièrement au dessus des arbres commençait à pencher, encore quelques coups et il allait surement céder.

BLAM !

Puis d'un seul coup, une ombre se déploya sur mon petit corps, je leva les yeux.
Il était la, me tendant sa main salvatrice, Erwin Dog mon compagnon d'infortune qui me proposait de fuir cette île.
J'ignorait comment il arrivait à se téléporter ainsi, sans doute l'oeuvre d'un fruit du démon, cependant c'était la dernière chance qu'il semblait me rester.

BLAM !

Quelques pierres du haut de l'amas s’effondrèrent, je vit plusieurs ombres tournoyer au dessus.
Apparemment le haut de l'amas était un perchoir très apprécié des ptérodactyles, ils poussaient des cris stridents, plaignant sa future destruction.

BLAM !

Sa y était, encore un ou deux coups et mon dernier espoir d'observer Little Garden s’effondrerait en même temps que la pierre, je jetai un dernier coup d’œil a Erwin qui semblait impatient de quitter cet endroit.
Mais malgré cela, je ne pouvait abandonner ce pourquoi j'avais bravé mille dangers, j'avais survécu a des créatures plus dangereuses encore que ce petit dino impulsif, et ce n'était surement pas lui qui allait m’empêcher de réaliser mon rêve !

Jetant encore un œil aux monstres volants, une idée germa dans mon esprit. Me reposant sur mes dernières forces, je m’élançai d'un seul coup vers le haut, passant juste a côté d'Erwin.
Cet instant sembla passer au ralenti, je vis son regard suivre ma progression, lui jetant un regard désolé, je fit un second tout en lâchant une dernière demande:

"Attend-moi !"  

Comptant sur ma vitesse, je galopait presque à la verticale, fonçant vers le haut de ce qu'il restait de l'amas, je devait faire vite, le temps m'était compté.
Comme prévu, l'un des ptérodactyles m'avait vu remonter son perchoir, il s’élança sur moi en un piqué rapide, agrippant une branche qui poussait maladroitement dans de la terre coincée entre deux rochers avec ma mâchoire, je fit un dernier bond qui me propulsa sur le monstre volant.

Surpris, la créature tenta de remonter dans les airs, battant frénétiquement des ailes. La branche coinçant son long bec le temps d'un ressortir, le spectacle que je vit fût alors plus magnifique encore que ce que je pensait.

Loin devant, faisant face au soleil couchant, une volée d'oiseaux aux plumes arc-en-ciel voletaient au ras des feuilles, dansant comme si ils fêtaient le crépuscule. Ce n'est que quand je me concentrai sur eux que je put entendre leurs cris mélodieux, puis mes yeux s'écarquillèrent, sous cette danse, Little Garden baignait dans les chauds rayons du soleil, les feuilles humides renvoyant la lumière du crépuscule dans les airs, plus a gauche, je vit la source aux anguilles électriques qui paraissait plus belle que jamais.

Malheureusement le ptérodactyle commençait déjà à se débattre, malgré l'envie de rester quelques secondes de plus, je décida de lâcher la créature, me laissant tomber dans le vide.
L'amas était toujours debout, le dino semblait avoir arrêter ses assauts, je commençait à le distinguer, étendu au sol, plusieurs bosses sur le crâne.

Finalement, il n'était pas si costaud que sa....

Plus bas, Erwin était toujours la, heureusement il semblait se trouver sur la trajectoire de ma chute, je ferma les yeux en espérant que les branches amortissent ma chute, mais ce fût des bras d'humain qui m'attrapèrent.

Je n'eut même pas besoin d'ouvrir les yeux pour reconnaître mon petit humain, je n'eut même pas besoin de les ouvrir non plus pour sentir qu'il avait réutiliser son mystérieux pouvoir, je n'entendait
plus le chant des oiseaux arc-en-ciel, a présent tout était calme.

Enfin !
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Erwin
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Mer 14 Mai - 14:07
Disparition.

Je n’étais venu sur cette île infestée de créatures préhistoriques et géantes que pour explorer les environs. C’était la raison qui m’avait poussé à choisir cet endroit parmi tant d’autres. Ce n’était pas ma première excursion dangereuse, et force était de croire que ça ne serait pas ma dernière. Ou du moins, c’était ce que j’espérais. Les cris des anciens oiseaux résonnèrent dans le ciel tels les rois de cette infinie grandeur. Je jetai un coup d’œil pour les décrire mentalement, mais ne vis que de nombreuses créatures ailées incapables d’attraper une belette qui se baladait d’arbres en arbres, agile, splendide. Il chevaucha alors un de ces tueurs nés et montra que le maître, c’était lui. Captivé par cette image, je ne remarquai pas l’arbre sur lequel j’étais céder. La chute fut rude, heureusement j’étais vif d’esprit et je disparus, haut dans le ciel.

Un des oiseaux préhistorique fonça alors sur moi, me percutant de plein fouet. Je sentis mon corps vibrer. De ma jambe coulaient quelques gouttes de sang, la douleur sourde qui en sortait relevait du miracle tandis que la créature repartait à l’attaque. Je grognai, désarmé, et commençai une danse d’esquives. On aurait dit qu’elle savait où j’allais apparaître, mais que sa vitesse l’empêchait de m’atteindre.

Peut-être qu’elle se montra intelligente, mais cette créature disparut après quelques échecs, me laissant seul. C’était drôle, j’appréciais la présence des animaux en général mais ceux-ci ne deviendraient sûrement jamais des amis proches.

« - Qu’est-ce que… ? »

Dans le ciel, de sublimes créatures aux plumes arc-en-ciel dansaient ensemble dans un torrent de couleurs plus éblouissantes les unes que les autres. Elles couvraient le soleil au loin et leurs cris majestueux résonnaient faiblement. Un spectacle aussi beau, aussi fantastique me rappelait la raison pour laquelle j’étais parti à l’aventure, explorant chaque endroit du monde avec un regard toujours plus enfantin.

En redescendant, je vis combattant une créature préhistorique. Je me plaçai en dessous de lui, au cas où il tomberait, faisant attention à lui comme à un ami. Une minute plus tard, à peine, je l’attrapai dans mes bras, faisant attention à ne pas le blesser. Les dinosaures autour de nous, toujours hostiles, semblaient rechercher le sang de ceux qui les avaient déranger dans leur havre de paix. Le mien, celui de la belette mais aussi celui de Viktor, tué dans le lac. Je fronçai les sourcils en regardant vivement autour de moi.

D’un côté, le T-Rex brandissait encore ses petites pattes et sa gigantesque tête, ses dents acérées et pointues en avant, son regard de tueur porté sur nos deux petits êtres. De l’autre, les créatures ailées se dirigeaient vers nous, leurs becs pointus et leurs petites dents fines mais destructrices cherchant à nous déchiqueter. La végétation luxuriante semblait à peine les ralentir, et le cri des oiseaux s’était éteint pour moi.

Je soupirai. C’était presque fini, il ne suffisait plus que d’une pensée, un ordre intérieur et tout allait pouvoir s’arranger. Je serai légèrement la belette contre moi et disparus sur une autre île, laissant derrière moi un bazar ancestral.
Erwin
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