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[Flashback - 1498] Quand Drake et Drake sont sur une île. [Pv : Drake Kotori]
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Mer 18 Déc - 15:38

'Faut vraiment être con pour v'nir se perdre sur une île aussi merdique. Ouai Madness, j'suis au courant 'foiré, c'est exactement c'qu'on a fait... Pour notre défense, j'dirais qu'on a jamais trop eu l'sens de l'orientation ! Swah-ah-ah-agh !

On sait même pas trop c'que c'est, qu'avoir l'sens de l'orientation. C'est d'ailleurs pour c'tte raison qu'on a atterrit sur cette île débile. J'veux dire, 'faut sacrément être... non attends, j'me répète là. Dur. 'Fin bref, c'quand même craignos comme coin. Principalement à cause d'ce gros volcan qui arrête pas d'cracher son poison dans les cieux. Genre, il est malade ou quoi ? Il va finir par en expulser ses poumons l'vieux à tout expulser chaque jour. L'sol est poussiéreux, rocheux, et l'paysage enveloppé dans un voile de fumée vachement désagréable. D'puis qu'on a foutu les pieds ici, j'ai l'impression d'pas avoir respiré une once d'air frais. Bordel de merde.

Bon mec, on fout quoi ? On attend ici qu'on vienne nous sauver ? C'qui arrivera pas hein, c'désert ici. Ou alors, on s'tire direct, mais c't'un peu con après tout ce ch'min parcouru. Troisième option, celle que j'préfère mon gros, c'qu'on explore un peu l'île, voir si on peut la faire notre, si ça vaut l'coup d'se casser l'cul à la revendiquer. T'en dis quoi, Mad' ?
Zeh-gweh-eh-eh-eh-eh ! Bouge-toi l'cul, on devrait déjà être en mouv'ment ! J'te jure qu'si on nous vole c'tte île, j'te pète les genoux avec tes dents !
Swah-ah-ah-ah-agh !


Pas b'soin d'en dire plus, j'm'en vais en exploration. Rapidement, j'peux t'dire que j'en ai plein l'cul d'ces conneries. J'veux dire, c'pas ici qu'on voudrait vivre quoi. Y'a rien. Mais genre, vraiment que dalle quoi. Pas même un putain de hamster roux à poils frisés. D'longues heures que j'balaie des yeux chaque parcelle d'terre foulée, rien. Ici, tu peux crever en paix, personne n'viendra t'murmurer des mots doux avant de clamser. Pas d'plante, pas d'animal, pas d'humain, que de la roche, d'la poussière, et une putain de fumée. Un vrai p'tit coin d'paradis pour autiste. Clairement pas pour moi. Ni pour Madness qui arrête pas d'cracher sur tout c'qu'il voit à travers moi.

J'ai les crocs.
Pareil.
Mais on rien a bouffé.
Clair.
Putain d'merde.


Maint'nant que j'me souviens, c't'enflure de Mad' a pas besoin d'bouffer lui, puisqu'il vit en moi. Il s'fout d'bien d'ma gueule quand j'lui en fais la remarque. C'dans c'merdier géant qu'il s'pointe, l'type qui allait changer c'tte journée pourtant déjà bien foireuse. Un gars vraiment pas comme les autres. Du genre grand, du genre visible à des kilomètres. L'blanc étant sa couleur de fringues, l'brun celle de sa peau. Lunettes sur la tronche. Fines et aux verres teintés sans doute. Écharpe au cou, c'qui m'fait doucement rire, 'fait pas vraiment froid ici. On se rapproche d'lui. Un sourire carnassier déchire mes lèvres à la vue des épées trônant dans son dos.

J'sens que ce trou du cul va me plaire.


Oy gros steak ! Tu t'es perdu ou quoi ? C'pas vraiment un bac à sable pour gosses ça, tu sais ? Tu devrais retourner dans les jupes de ta mère avant qu'un malheur arrive. T'crois pas ?

J'expulse un molard à mes pieds, adressant un regard mauvais à mon interlocuteur. Madness s'marre bien d'entendre mon p'tit numéro de gros dur. C'que de la provocation tout ça, 'voir s'il a l'sang chaud ou même du répondant.

Ah ouai au fait, j'suis Drake Crimson. Tu peux m'appeler Slaugther. Et lui, c'est Madness.

Que j'lui fait en pointant du pouce mon crâne.

Et il s'trouve qu'ici, c'est notre île. Tu tombes mal, donc. Dégage. Y'a pas de place pour deux super-vilains sur cette île.
Genre t'as décidé ça tout seul, connard ?!
Bah ouai, t'as pas vraiment l'droit d'choisir toi. T'existes pas hein, t'es juste dans mon crâne. Swah-ah-ah-agh !
Ouai, fous-toi d'moi ! En attendant, c'pas moi qui passe pour un débile à causer tout seul ! Zeh-gweh-eh-eh-eh-eh !


L'enfoiré a raison, j'passe pour un con. Bordel de merde.
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Maxwell Thompson
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Mer 18 Déc - 18:13




J'admirais les idées géniales que je pouvais parfois avoir. J'étais un génie ! Après tout, traverser South Blue dans une pauvre petite barque, en se laissant bêtement dériver... Cela relevait bien du génie. Parce que oui, j'étais dans une embarcation minable, avec pour seules compagnies une ration de survie de quelque vingt kilogrammes de viande et un pack de bouteille de bière. Il avait au moins ça, je ne pouvais pas mourir de soif ! Comment m'étais-je mis dans cette piètre situation ? À vrai dire, c'était une longue histoire dont les seuls fautifs étaient mes muscles qui ne m'écoutaient absolument pas (oui, ce n'était jamais moi le fautif). Il y a deux jours, j'avais mis pieds dans un village bien accueillant et au cours de mon séjour, mes pieds m'avaient dirigé vers un bar. Boire, c'était à ça que se résumait la vie de certains. Pour ma part, j'aimais certes m'adonner à cette joie de la vie, mais je n'étais pas pour autant un soûlard, il était même bien difficile de me soûler : il fallait des quantités astronomiques d'alcool pour me faire sombrer dans un état second. Mais il n'en était pas pour autant des quelques braves gens qui occupaient eux aussi le bistrot... À contrario, eux, ne tenaient vraiment pas le nectar des hommes. Et après plusieurs bouteilles vidées deux d'entre eux étaient venus me saluer. Traduction, ils étaient venus toquer à la porte de la mort. Ne pouvant plus supporter plus que de raison leur formidable idiotie, c'est d'un bel uppercut que j'en avais appris un à voler et d'une toute aussi belle droite que l'autre avait transformé le bar en lit. Mais évidemment, solidaires comme ces pouilleux pouvaient l'être, une véritable coalition s'était formée contre moi. J'étais seul, ils étaient une vingtaine. Mais il y avait une différence qui leur séparait de moi : j'avais le total contrôle de mon corps. Par conséquent, après une bataille épique, digne des conflits entre les dieux, je m'étais ressorti vainqueur de ce joyeux bordel. Ou pas tout à fait...

Au vu du foutoir que j'avais mis et sous les pleurs du tenancier au bistro saccagé, je dus quitter les lieux sans avoir pu finir mon verre. Mais la bataille, aussi paroxystique puisse-t-elle être, n'était pas terminée. Cette coalition ne se limitait pas à ce bâtiment où des corps assommés jonchaient le sol... Elle s'étendait à toute la bourgade, ou du moins une bonne partie. Ainsi, mon tapage, ayant vraisemblablement attiré toute l'attention un groupe plébéien c'était formé autour du porche du bar. Rapidement, le groupe devient foule, la foule devint légion et la légion devint armée. Remarquant alors les forces de l'ordre local d'un côté et le peuple en colère d'un autre côté, je souris bêtement, en me frottant la tête. Décidément, la solidarité pouvait parfois être transcendante. Attrapant l'un des joyeux lurons survivants de mon hécatombe et qui tentait de pitoyablement m'attaquer dans le dos armé d'une bouteille, je l'envoyais au bras des riverains, je lâchais un simple « C'est lui ! C'est pas moi! », de la manière la plus ironique qui soit. Après quoi, je fonçai dans la foule tel un véritable taureau, me frayant alors un chemin en force. J'avais définitivement provoqué la colère de la sainte plèbe. Je détestais la solidarité... Mais au moins, cela pimentait un peu ma journée !

Une course-poursuite se forma et derrière moi se trouvait nombre de soûlard, de grands-mères, de garants de l'ordre, de femmes, d'hommes ou simplement de personnes n'ayant rien à foutre de leur vie. Pour ma part, je m'étais transformé en aventurier, faisant alors tout pour me débarrasser de ces pots de colle. Je me faufilais dans des ruelles où même moi ne pouvait passer, je traversais des fenêtres pour en ressortir par d'autres, je sautais des murets, j'escaladais des façades et je marchais sur des toitures. Bientôt, on pourrait me renommer Ezio. Qui c'était celui-là ? Je n'en avais aucune idée. Mais à l'inverse de ce que l'on pourrait bien croire, je savais parfaitement ce que je faisais. Non, mon but n'était pas de mettre sens dessus dessous cette commune paumée ! À vrai dire, je me dirigeais vers le port. Je ne savais pas ce qui m'y attendait, mais tout m'allait tant que je ne me faisais pas lyncher par cette foule en furie. Pourtant, je n'avais fait que remettre à sa place quelques insolents... J'étais maudit, simplement. Le port n'était plus qu'à cinq minutes de course intensive. Heureusement que j'étais endurant... D'ailleurs, cela faisait un très bon entraînement ! Sans perdre de temps, alors que le troupeau se rapprochait dangereusement de ma personne, je sautai la tête la première dans l'eau du port. N'étant tout de même pas fou au point de continuer ma route à la nage, je m'approchais en nageant dans la première embarcation qui me passait sous le nez. J'avais de la chance, un homme était justement en train de lâcher les amarres de son bateau de pêche ! Ainsi donc, sans même lui demander son avis, je lui saisissais la cheville et le jetais à l'eau, pour ensuite prendre sa place et commencer à ramer à toute vitesse. M'échappant de la furie citoyenne, c'est comme une véritable enflure que je saluais la plèbe d'une brève révérence, tout en riant à gorge déployée.

« Merci pour le verre, moi aussi j'vous aime ! Et pas besoin de pleurer pour moi, je casserai plus rien, promis ! »

Sauf que voilà, c'était une bien meilleure idée de me laisser prendre. Je n'avais pas pensé à la suite et après une belle vague, je n'eus d'autres choix que de me laisser dériver. Après une demi-journée de balade au gré des flots, mon ventre commença à crier famine. Après une fouille des plus minutieuses, j'eus la fierté de trouver un pack de bière et beaucoup de viande. Je ne savais pas ce qu'allait faire ce pêcheur, mais j'étais content de son travail ! Après deux belles journées, les vagues m'avaient transporté je ne savais où... J'étais perdu au milieu de South Blue. Perdu ou presque ! Il ne restait que deux bouteilles et un morceau de jambon et cette île était venue me sauver... Même si, au vu du volcan qui fumait comme un bon barbecue, elle n'avait pas vraiment l'air accueillante. Mais ainsi soit-il, cela ne me gênait pas vraiment à vrai dire. Profitant de la faible présence de mouvements marins, je ramais pour atteindre la côte de l'île volcanique. Suite à quoi, je me jetais à sa découverte. C'était bel et bien une île déserte, il n'y avait rien. Peut-être un peu de verdure ici et là, avec une purée de pois continuelle, mais à part ça, il n'y avait aucune âme qui vive. J'étais bien tombé moi... Après deux bonnes heures de marche, une étrange personne vint à ma rencontre. Que de surprise, je ne m'attendais vraiment pas à trouver du monde ici !

Mais le plus étonnant n'était pas sa présence, mais sa tenue... Avant qu'il ne m'adresse la parole, je buguai sur cette fameuse tenue. La fumée avait beau rendre plus ou moins opaque le paysage, ce gars-là se faisait facilement remarquer. Imaginez le genre de branquignole, habillé en collant rouge et noire... Et masquée qui plus est. Alors qu'il m'abordait de la façon la plus provocatrice qui soit, je dus faire un effort monstre pour ne pas éclater de rire devant lui. Il fallait se le dire, il était habillé comme un clown ! Aucun homme normalement constitué ne pouvait rester indifférent face à cela ! Néanmoins, je devins tout de suite plus sérieux. Pour qui se prenait cette danseuse pour me parler de la sorte ? Cherchait-il vraiment à mourir, pour m'avoir insulté ? Si j'avais secoué tout un village en l'espace d'une matinée, ce n'était pas abandonner sur une île vierge un homme à qui j'avais au préalable cassé les dents qui me gênait. Néanmoins, je ne pris pas les nerfs et je le regardais droit dans les yeux, tout en affichant un sourire provocateur.

« Salut la danseuse. J'suis autant perdu que toi t'es paumé. D'ailleurs, si c'est pas un bac à sable, qu'est-ce que t'attends pour bouger son ton cul d'ici et de te tirer ? Le seul malheur qui puisse arriver, c'est que tu te retrouves la tête dans le fion. Évite de faire le dur quand tu ressembles à une branquignole, fais pas honte à tes parents... Ah oui, aussi, j'en ai rien à foutre de ton nom ! »

Ce type ne semblait vraiment pas bien. Apparemment, il n'était pas seul dans sa tête. Il s'était lancé dans une sorte de dialogue avec lui-même et se prenait même pour un « super-vilain ».

« Déjà, j'suis pas un « super-vilain » comme tu dis, merci de ne pas me foutre à ton niveau de connerie. Et de deux, tu dis que y'a pas de place pour deux... Alors que y'a déjà deux guignols à se partager ton crâne... Non en fait j'vais m'arrêter là, tu peux te barrer, t'es vraiment trop con là. »



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Ven 27 Déc - 23:02

Aoutch. C'gars est pas du genre commode, comme on le pensait. Il s'montre vulgaire et en plus, il fait l'méchant en affirmant qu'mon nom lui est d'aucune utilité. Genre. L'identité d'un super-vilain du gland, c'quand même vachement important pour tout l'monde ! Tu saurais ça si t'avais été correctement éduqué étant gamin. D'ailleurs, pendant qu'il cause, moi j'écoute pas. Ou plus. Il m'a perdu à partir d'un certain endroit. Lorsqu'il a annoncé pouvoir m'enfoncer ma tête dans mon propre cul. Ouai, hardcore quoi. Et surtout pas franchement réalisable que j'me dis sur l'coup. Dans l'doute, j'tente quand même d'voir si c'possible. Pendant qu'il termine de débiter sa merde, me v'là qui me plie dans tout les sens, tentant d'rentrer mon crâne entre les fesses. Des dizaines s'écoulent sans résultat satisfaisant. J'en conclue qu'il raconte des conneries. J'lâche un profond soupir.

Madness d'amour, tu m'fais l'résumé ? Qu'est-ce qu'il a continué à baver comme débilités, l'chocolat ?
Du lourd. C'est même pas un super-vilain quoi ! L'tocard. Et en plus, il est un peu con dans sa tête le cramoisi ! Il sait pas faire la différence entre deux et un. Deux dans la tête, un dans le corps. Deux en un, il pige pas ça. Il croit on est déjà deux à s'partager l'île. Dis, il est sacrément couillon hein ? On va lui arracher les membres avec une brosse à dent j'espère ?
Carrément mec ! Mais avant, j'veux continuer d'lui cracher à la gueule ! Swah-ah-ah-ah-agh !


Même si son cerveau, même quand il carbure à son maximum, est pas bien brillant, c'est qu'il m'fait rire l'gros gaillard en chocolat. Il est con. Garde l'anonymat. Possède une gueule digne d'un héros, mais j'sens que c'est une crevure. C'est l'genre d'gars qui pourrait être mon coupaing ! J'le mire. Féroce. M'avance de plusieurs pas dans sa direction, jusqu'à ce que nos corps se frôlent. L'enfoiré est plus p'tit qu'moi, il m'force à baisser les yeux pour continuer d'le mirer. J'déteste ça bordel ! Madness s'fout d'moi. J'lui crache mentalement à la gueule. Il m'colle un doigt l'connard. J'reporte mon attention sur l'géant en chocolat. 'Va falloir qu'il m'donne un nom quand même, commence à y avoir répétitions là. J'continue d'le mirer, silencieux. C't'un duel d'regards. Viril. Diabolique. Vilain. L'gagnant pourra revendiquer l'île comme sienne, sans contestation, aucune.

Abandonne tocard, tu fais pas l'poids. Enfin si, t'es tellement gros que personne rivalise dans l'domaine, mais j'te parle d'autre chose là... Swah-ah-ah-agh !

Un long silence pesant, que la faune inexistante des lieux ne viendra pas briser, ni même l'apparition mystère d'un...

Beuah ! Azentor ! Toi revenir ici ! Vite !

Un sauvage ?! Quelque chose d'humain dans tous les cas, qui déboule ici à vive allure, à la poursuite d'une chose, une bête courte sur pattes et poilues, dont la trompe traîne au sol comme un aspirateur. Ce truc a détecté la présence de deux mâles. Nous. Et il se dirige vers nous, brisant immédiatement le duel. J'me tourne vers la bête, prêt à la recevoir d'un pied dans la trompe s'il tente d'me bouffer, mais l'autre hurle de ne rien faire.

PAS TAPER AZENTOR ! AZENTOR PAS MECHANT ! PAS TAPER ! PAS TAPER ! PAS TAPEEEEEEEER !
OK FERME LA ! J'AI PIGE ! Pas taper la bête, mais qu'il vienne pas me renifler les couilles ! La zoophilie, c'est son trip, pas le mien !


Désignant du pouce l'gars aux lunettes, un sourire satisfait au coin des lèvres, j'vais pour pousser un rire mais l'poing de cette enflure s'écrase sur mon crâne. Douloureux. Une larme perle de mon œil droit tandis que j'me masse la zone d'impact. Maintenant, c'est lui qui se marre. Enfoiré. La riposte attendra. L'espèce de fourmilier croisé avec un sanglier se braque droit devant nous, oreilles en alerte, trompe pointant nos silhouettes, immobile. Bordel, c'quoi ce truc sans déconner ? J'vais pour approcher ma main quand il s'met à grogner, puis aboyer, m'dissuadant d'poursuivre mon initiative. Cette île auparavant déserte est finalement habité par un ou une cinglée, accompagné(e) de son fidèle animal, le fourmiglier aux aboiements féroces. Remué de la sorte dans ma tête, ça aurait presque de la gueule. V'là l'autre qui nous rejoint finalement, à bout de souffle, genoux pliés, mains sur ces derniers.

Spoiler:

Mais t'es qui toi ? Et qu'est-ce que tu fous ici ? Et puis d'abord, bordel mais ton truc c'est un clébard, un fourmilier, ou un sanglier ?! Et mais merde, t'es un mec ou une putain d'gonzesse ?!

Tant d'questions dans l'crâne, j'sens venir la surchauffe. La gueule du sauvage laisse penser à celle d'une gamine, tout comme ses cheveux. Sauf que, bah elle a pas de seins. J'le sais, elle porte pas d'fringues sur l'haut du corps. Habillée comme une sauvage, causant comme telle, c'est surtout son incroyable sabre qui retient mon attention. Il d'la gueule le con, j'dirais pas non pour le récupérer.

Nom moi être Hipou.
T'as vu l'affreux, même elle dit son nom, tout le monde le fait !
Et lui être Azentor. Lui être un doglier. Avoir bon flair, fidèle ami de Hipou. Vous être qui ?
Moi être Drake Crimson. Lui être débilus mentalus. Avoir bonne débilité. Swah-ah-ah-agh !
Que faire vous ici, sur île de Hipou et Azentor ?
Tu vis ici ? C'pas craignos comme coin ? Genre, tu bouffes quoi ? Tu vis où ? Et la poussière quoi !
Hipou avoir abri dans montagnes. Montagnes bon pour vivre. Mais montagnes être dangereuses pour Hipou maintenant...


Et la v'la lancée dans le monologue l'plus chiant de l'année et surtout, l'plus compliqué à piger. Sérieux, à côté de ça, moi j'trouve que j'me démerde plutôt bien finalement. J'suis pas si atteint comme le croirait. J'capte quand même l'essentiel. Dans les montagnes, on peut y vivre. Sauf qu'apparemment, c'pas la seule à avoir eu cette idée. Y'a des types qui ont creusés, qui se sont installés. Et ces types, ils veulent pas qu'on les emmerdes, alors ils dégomment les gêneurs. 'Fin, c'comme ça que j'ai pigé la chose.

Ok Hiboux.
Nom moi être Hipou.
H. J'ai comme projet de m'installer ici à long terme, et j'aime pas trop partager, alors je t'explique ce qu'on va faire. Tu vas me conduire jusqu'aux types dans les montagnes. Moi, j'vais les découper avec ses sabres que tu vois et ensuite, on verra c'que j'peux faire de toi et ta chose. ET ME GROGNE PAS D'SSUS TOI OU J'TE SAIGNE SUR PLACE !
OUAI ! Et moi j'vais lui mordre les couilles jusqu'à qu'elles
Non. NON. Tu n'allais pas dire ça. J'veux pas l'entendre. Ferme-là Madness.
...


Hipou acquiesce. Voilà qui est réglé.
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Mar 7 Jan - 19:05




J'étais vraiment tombé sur un cas social... Non seulement, il m'insulte en m'abordant, mais en plus de cela, il ose me dire de rentrer chez moi et que c'est son île, tout en allant même jusqu'à me traiter de super vilain... Sans compter qu'il est habillé en collant et qu'il est schizophrène... Les mers pouvaient vraiment mettre à jour d'étranges personnes. Il fallait sérieusement soit avoir un grain, soit être bien courageux pour se pavaner dans un habit pareil ! Mais après tout, cela ne me regardait pas vraiment, tant que la débilité cet être... extravaguant n'était pas transmissible, tout m'allait. Malgré tout, le plus outrant fut le fait qu'il ne m'écouta absolument pas... Pour à la place se tordre dans tous les sens... Pour essayer de véritablement se mettre le crâne dans le rectum. Je me retenais de faire un palmface. Décidément, il était vraiment con...

Pour continuer à me provoquer, le « Slaughter », comme il se faisait débilement appeler, me fixe droit dans les yeux. S'ensuit alors un duel où les pupilles sont les lames. Il s'avance ensuite de plusieurs pas, pour positionner son visage à quelques centimètres même de moi. Crimson ne fait peut-être que quelques têtes en plus que moi, mais s'il croit pouvoir m'intimider de la sorte, il se trompe lourdement. S'il le fallait, je n'hésiterais à aucun moment d'attraper sa tête pour l'éclater sur la roche du sol. Lui est caché derrière son ridicule masque, alors que des lunettes teintées protègent mes yeux. Si lui tente de me défier des yeux, mon regard à moi se trouve être blasé, mais il ne peut le voir, tel est le problème... Pathétique. Soudain, il brise ce combat en prenant la parole... Il continue de m'insulter en prenant maintenant l'une des pires réparties qui existent... Celles qui portent sur le poids. Mon faciès de change pas d'expression, mais pourtant, on peut voir ma main se raidir et entendre chacun de mes doigts craquer. Il commence simplement à me taper sur le système. Sans prévenir, ma main fend l'air pour aller vers visage.

« C'mieux d'être gros, que ressembler à un gros con en collant... À une tantouse quoi. »

Ma main s'arrêta néanmoins à quelques centimètres de la face du second Drake, sans pouvoir l'attraper pour l'enfoncer dans le sol. La raison de cet arrêt ? Un étrange animal fonçait vers nous, une bête poilue, possédant une trompe. Le « super-vilain » s'apprêta alors à cueillir le mammifère avec son pied, lorsqu'un troisième protagoniste surgit non loin de nous. Un Autochtone, probablement le maître de l'animal, à l'entente de ses paroles. Le guignol ne perdit pas de temps pour répondre, tout en continuant à m'insulter. Mon bras se baissa, mais expression faciale exprimait dès lors de l'agacement, à la frontière de la colère. Finalement, l'île n'était pas si déserte que ça... Dans son incivilité, avant même que l'indigène ne puisse se présenter, l'homme aux collants l'assaillait déjà de questions. Je n'en fis pas attention et je préférai examiner le nouveau venu. Il était armé d'une sorte de nodachi, était assez petit et avait la peau aussi brune que la mienne. Son nom se trouvait être « Hipou ». En réalité, les deux avaient ouvert les présentations, mais pour ma part, j'étais resté muet, regardant d'un oeil distrait les deux individus. Je n'en retins que l'essentiel, soit son nom et son habitat, à savoir un abri dans les montagnes.

J'attendis que le dialogue soit terminé, pour, accompagné d'un grand sourire, lancer ma main vers le visage du Slaughter, une nouvelle fois. Cette fois-ci, je ne le ratai pas et tentai d'enfoncer sa tête dans le sol. Suite à quoi, je tournais mon attention vers Hipou, pour lui présenter une tout autre expression : une expression amicale. Je lui tendis ma main, pour le saluer d'une manière des plus correctes. C'est tout sourire que je lui donnais mon nom. « Drake Kotori, enchanté ! », après avoir rejeté un coup d'oeil sur l'autre guignol, je décidais à mon tour d'engager la conversation.

« Pardonnez-le, il a sûrement dû forcer sur la drogue. Des montagnes dangereuses ? Quel genres de danger ? J'dis pas non pour faire le nettoyage moi perso... Ça me fera un peu d'exercice. »



©odé par Higuen Arkio

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Ven 24 Jan - 2:03

Si nombre d'entre vous connaissaient bien l'expression '' Avoir la tête dans le cul '', dont la définition d'origine ne concorde pas avec celle de l'épéiste à la peau mate, le Crimson en découvrait en ce moment même une autre. Avoir la tête dans le sol. Littéralement oui. La faute à un Kotori un poil trop susceptible il semblerait, n'ayant rien trouvé mieux en réponse à ses railleries qu'un écrasement de la face dans la terre. A croire que contrairement à ce que c'était imaginé notre super-vilain, il en avait la puissance. Quoi qu'il en soit, loin de prendre la mouche pour ce geste très peu appréciable chez une personne saine d'esprit, notre Drake à cagoule rigolait. Enthousiasmé à la découverte d'une nouvelle vision de ce monde, une plus souterraine. Jamais il ne s'était imaginé que sous ses pieds se dissimulait un univers aussi surprenant.

Swah-ah-ah-agh ! Hey dugland ! Tu devrais me rejoindre admirer la vue ! Attends... c'est comment qu'il disait mon pote Grrrr déjà ? Ah oui ! VA FAIRE TOUT NOIR !
Ta gueule !
SWAH-AH-AH-AH-AGH !


Tout noir. L'obscurité totale. Autrement dit, rien de perceptible à l’œil nue. L'étrange sensation d'être aveugle, sans l'être réellement, de la pure magie. Un grand moment pour notre pirate souffrant de trouble de la personnalité. Cela dit, aussi passionnant que soit l'étude souterraine de l'univers, le devoir appelait notre tueur de héros au cœur noirci. Poussant sur ses mains contre le sol, ramenant de toute ses forces sa tête vers la surface, l'effort dura quelques pénibles secondes avant qu'il ne soit brusquement éjecté à l'air libre, son corps basculant dans une roulade vers l'arrière. L'air pure emplissait enfin ses poumons ! Moment choisi par Azentor, la bête mi-fourmilier, mi-sanglier, pour lui coller sa trompe à la tronche, le reniflant joyeusement. Agacé, il lui claqua un revers de main pour l'éloigner et se relever, dépoussiérant sa combinaison de super-vilain.

Bon, Makou ! Par
Nom moi être Hipou. Pas Makou.
Euh oui... 'scuze moi, Zazou. Je disais donc
Hipou ! HIPOU !
TU M'EMMERDES AVEC TON NOM A LA CON BORDEL !
File-lui un surnom, c'sera plus simple.
C'est vrai ! Bonne idée Mad' ! Alors... euh... je vais t'appeler... La fille-aux-cheveux-rose-qui-a-des-cornes-ou-des-oreilles-grandes-et-dégueulasses !

Quoi ? Qu'est-ce que t'as encore à me chier dans les bottes ?
On a dit simple, débile. Est-ce que tu trouves ça simple à dire toi ?
Hm... Alors je vais t'appeler... HIPOU !
Oh mon dieu... Il est pas sérieux j'espère...
QUOI ?!
Laisse tomber...
Sale chieur !
Vous suivre Hipou. Hipou amener vous montagnes.
Ouai et Drake découper trou du culs, pigé.
Drake être impoli.
Drake il t'emmerde.


Sur ces politesses échangées, nos trois protagonistes aussi différents physiquement que psychologiquement s'en vont à la conquête des monts rocheux. S'ils ont l'avantage d'avoir un guide dont la connaissance des environs leur permettent de gagner l'intérieur des grottes d'une manière sûre, ce qui les attend à l'intérieur risque de dépasser leur imagination. Pour commencer, ce qui gênait le plus, était le manque de lumière les empêchant de progresser aussi rapidement qu'ils l'auraient souhaité. Décidément, Drake semblait voué à jouer les myope toute la journée. Heureusement qu'Azentor, sous les directives de sa maîtresse, s'était positionné en avant du groupe, la trompe rasant le sol rocheux, flairant la piste de leur cible. Car oui, ils traquaient bien quelqu'un. Ou plutôt, quelque chose.

Quoi ? Hipou s'était bien gardé de le préciser, ce qui ne dérangeait pas le sabreur, qui ne cherchait donc pas à en savoir plus. Ce n'était pas la première fois qu'il se lançait tête baissée droit dans les ennuis. Les minutes s'écoulèrent, pour qu'on se rapproche de l'heure de recherche, la patience du masqué s'envolant avec le temps. Ses soupirs d'agacements se faisant de plus en plus bruyant, alors qu'ils touchaient au but. En effet, depuis peu maintenant, une oreille attentive pouvait percevoir un son. Répétitif. Plus fort à mesure qu'ils se rapprochaient. Comme un grondement. Un ronflement, plus exactement. Des dizaines de mètres plus loin, allongé au beau milieu du passage, les attendait un troll des cavernes. Grand. Très grand. Gros, très gros. Colossal. Tout comme la masse reposant en appuis sur son ventre.

Le super-vilain, fasciné par une créature aussi hideuse, s'en approcha, défait de toute méfiance, afin de l'examiner de plus près. Il puait le rhum et la crasse. Dans son dos, une grande porte creusée à même la roche, faisant comme un arche, probablement l'entrée d'un lieu important pour qu'un tel gardien y soit posté.


Lui être Troll des Cavernes. Lui être gardien de la Caverne de Hipou. Lui être méchant et empêcher Hipou de traverser. Hipou pas pouvoir rejoindre maison à cause de lui.
Et alors quoi ? C'est ce truc qu'on doit taillader pour prendre le contrôle de l'île ? Parfait ! Ce sera mon plus gros trophée ! Swah-ah-ah-ah-agh !


Rire grassement à l'oreille d'un montre endormi n'est pas forcément la chose à faire. D'autant plus lorsque les lieux amplifient naturellement le dit rire déjà très poussé à la base. Pas étonnant que tout le corps du troll s'agita en réponse, signe qu'il venait de se réveiller. Certainement affamé et très peu content d'être tiré de son sommeil de la sorte...
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