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« Un secret n’existe que s’il est connu de quelqu’un. » [Hato]
Méliandre DeVitto
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Jeu 17 Jan - 11:57
« Un secret n'existe que s'il est connu de quelqu'un »
Hato & Méliandre

L'euphorie de la transformation s'était tarie, la folie liée à son sang s'était apaisée, mais le brouhaha de la vie continuait à assiéger mes tympans... Il fallait que je quitte cet endroit, il fallait que je puisse en un lieu trouver le repose, finir par remettre de l'ordre dans mes idées, trouver un moyen de répondre à toutes les questions qui avait fini par naitre en moi une fois ma raison quelque peu revenue... J'avais fini par rejoindre le bateau seul lieu où je n'étais pas assailli de toute part ou du moins beaucoup moins que proche de la ville ou de la forêt.
Je n'avais pas envie de rejoindre les autres, je n'avais pas envie de fermer les yeux, je ne voulais pas que la nuit s'arrête, tout ce qui avait eu lieu me paraissait irréel, comme si tout ce qui s'était passé n'avait jamais eu lieu, que ce soit dans cette ruelle, ses caresses, ses baisers, sa morsure, ces humains, ma propre « mort » ? Était-ce réellement le bon mot, je n'en étais même pas certaine, mon cœur avait arrêté de battre, mon souffle s'était coupé, toute vie avait quitté mon être et pourtant... Pourtant je marchais à nouveau, je courrais, je ressentais le vent sur ma peau, les odeurs environnantes, il y avait-il quelque chose pour décrire ce que j'étais devenu ? Non pas que je le regrettais, loin de là, mais il y avait encore tellement de zones sombres, tellement de choses tues, de choses non dites... Je n'aimais pas ça, absolument pas, après tout n'avait-il pas dit qu'à présent j'étais devenue une partie de lui même ? Si j'étais une partie de lui même, j'avais le droit de savoir, je devais savoir. Et ces paroles qu'il n'avait pas voulu achever, elles me revenaient sans cesse à l'esprit depuis qu'il m'avait quitté me laissant seule avec les deux humains dans cette ruelle...
« Méliandre, nous serons à jamais liés dans la mort… Cela me donnera un certain pouvoir de soumission sur toi, jusqu’à ton émancipation et que tu deviennes… Non, tu le sauras le moment venu. »

Mes pas me menèrent jusqu'à la proue du navire, poussant un léger soupire je laissais mes yeux se perdre dans l'immensité de l'océan. Elle était si loin cette époque où j'avais posé pour la premier fois le pied dans son village, cette époque où tu avais fini par me montrer à quel point la vie pouvait être belle et agréable et ce malgré les différences que nous pouvions avoir par rapport aux autres. Tu étais celui qui m'avait appris que je pouvais vivre sans laisser libre court à ma colère, que tout ça était superflu... Tu étais celui qui m'avait appris à vivre, celui qui cette nuit m'a fait glisser sur la douce et macabre pente de la mort, celui qui m'a conduit à la renaissance... Et si une fois de plus tout ceci n'était qu'un rêve, et si une fois encore j'allais finir par me réveiller en sueur dans mon lit, mon cœur battant à mes tympans, le souffle court et les poumons comprimés par ce désespoir, par cette tristesse de ne plus t'avoir à mes côtés ?
Dans un geste incontrôlé ma main vint se porter à ma poitrine, là où quelques heures plus tôt mon cœur battait, émettant ce rythme sourd et régulier, là où il aurait dû être, là où j'aurais dû le sentir, à cet endroit précis, il n'y avait rien, pas le moindre bruit, pas la moindre sensation, ma main continua son ascension et mes doigts vinrent effleurer la morsure au niveau de ma jugulaire pour finir sur celle se trouvant sur ma nuque... Non. Non ça n'avait pas été un rêve. Tout cela, toute cette nuit, ça avait bel et bien eu lieu. Je n'étais plus la même, pire ou meilleure, je ne sais que dire, une jeune femme au destin exceptionnel, c'était ce qu'il avait dit... C'était étrange, difficile à entrevoir, c'était totalement flou, totalement inconnu encore, et ces paroles qu'il avait prononcé, ce lien, ce pouvoir sur moi, cette histoire d'émancipation, et cette « chose » que je devais devenir, trop de non dits entourés cette macabre et tendre nuit...

Je fermais les yeux et fut parcourue d'un long frisson aux souvenirs de cette nuit, je voulais l'ancrer au plus profond de ma mémoire, chacun de ses gestes, chaque partie de son corps, la douceur de ses caresses, la sensation de son corps glacé contre le mien encore ardent à ce moment précis, la sensation de ses crocs se refermant sur ma chair, mes propres crocs se refermant sur sa plaie, son goût exquis, l'ivresse de la renaissance, la folie, le désir, et tout les sentiments qui s'étaient faits et défaits au sein même de mon être, j'étais réellement devenue ce que j'avais depuis tant d'années déjà eu l'impression d'être, une part de lui même...
Quant est-il de moi à présent ? Que suis-je devenue pour lui ?
Ma main quitta sa marque et se leva au niveau de mes yeux, avais-je atteint le point de non retour ? Étais-je devenue encore plus folle que je ne l'étais auparavant ? Mon obsession pour sa personne avait elle était poussée à son paroxysme, avais-je fini par réellement perdre pied ? Non, je l'avais toujours voulu, j'avais toujours voulu trouver un moyen de le posséder, d'une façon ou d'une autre... Et ce quelque en soit le prix à payer...

« Que va-t-il advenir de moi, de nous à présent Hato... »


« L'âme n'a pas de secret que la conduite ne révèle. »
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Sam 19 Jan - 18:54
Nous sommes nous.
">"Une mélodie Hivernale"




Spoiler:

Je ne suis qu’une partie de moi-même, un tout face à l’immensité de ce monde qui est le notre. Je suis le glas qui sonne le trépas de celui qui peut se vanter d’ouïr me bruit de mes pas, je suis la mort au firmament de l’inhumanité, je suis la face ombragée de la race humaine, l’ombre qui recouvre le monde. Pourquoi tant de soupirs ? Pourquoi tant de questions sans réponses ? Pourquoi tant de haine ? J’étais sur le navire, attendant simplement que le soleil me fasse face, me donne la nausée, pour finalement aller quérir mes appartements pour m’endormir, et attendre la nuit nouvelle. Si je ne parvenais pas à trouver le sommeil, j’enfilerai mes vêtements sombres, mettrai ma capuche et irai rejoindre les autres, toujours aussi silencieux qu’à mon habitude. Ils savaient quoi au final de moi ? Même Nakata. Nous étions tous liés par un destin commun, nous étions tous assez proches les uns des autres, nous donnerions nos vies pour celle d’un de nos nakama, alors pourquoi ne suis-je pas foutu de parler, de communiquer autrement que par mes sabres, autrement qu’en situation critique ? La peur, la peur, de celle qui vous gèle le cerveau, qui vous paralyse totalement pour finalement vous faire sombre dans un excès de folie meurtrière de celles des nuits où je suis assoiffé. Pourquoi tant de haine ? Pourquoi tant de besoin de réconfort en me refusant tout contact ?

Pourquoi au final avais-je transformé Méliandre ? Un caprice ? Non, c’était surement pour me sentir un peu moins seul à bord de ce navire, un peu moins seul dans la solitude et l’amertume qui recouvre mon âme et celle des gens de mon espèces. Nous nous nourrissons des vivants, est-ce pour vous une normalité ? Nous pouvons dominer cette soif un temps mais au prix d’en perdre la tête, de ne pas être en pleine possession de nos moyens. J’ai été égoïste cette nuit. J’ai fais cela pour moi, mais aussi quelque part pour elle non ? Ne désirait-elle pas faire partie de ma vie ? Ne désirait-elle pas être une part de ma personne ? A défaut de lui offrir un amour franc et sincère, ce dont je suis incapable, je lui ai offert ce que je fais de mieux. De la luxure, l’expérience de mon être. Je t’ai offert une nuit comme à bien d’autre j’en ai offert, sauf qu’au lieu d’une mort certaine, je t’ai donné un second souffle. Maintenant nous respirons le même oxygène, mas je n’arrive pas à me faire à l’idée qu’à un instant j’ai pu éprouver des sentiments réelles pour toi, je n’en ai ressenti qu’une fois et c’était il y’a longtemps, à logue town. C’était de l’euphorie, de la luxure à l’état pur, mais ce n’était pas dans le seul but de me nourrir que je m’étais pendu à ton cou, j’avais soif, soif à n’en plus pouvoir, soif à en crever, soif de ta personne et de ton corps, soif de ton être, soif de toi, soif de ce que tu pouvais représenter pour moi. Mais au final, tu n’auras jamais été aussi proche de moi que durant ces prochaines années à bord de ce navire.

« Qu’allons nous devenir ? Un souvenir, surement, une légende si nous parvenons à réaliser nos rêves. Je te parle du groupe. Je ne pense pas, je ne pense plus à nous comme une entité, mais comme un tout, l’unité n’existe pas et je ne suis plus marginalisé de ce sentiment. Au moins, des ‘moi’, il y’en a deux désormais, non ? » Je me retournais finalement pour lui faire face en lui adressant un faible sourire. « Tu n’arrives pas à dormir, Méliandre ? »




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Sam 19 Jan - 22:44
« Un secret n'existe que s'il est connu de quelqu'un »
Hato & Méliandre

Je ne tressaillis pas le moins du monde lorsque sa voix retenti à mes côtés, j'écoutais chacune de ses paroles d'une oreille attentive, beaucoup plus que celle que j'avais pu lui prêter cette nuit, de peur de laisser s'échapper le moindre petit détail qui par la suite risquait de venir envahir mon esprit et le torturer jusqu'à ce que je finisse par en connaître la réponse exacte, celle capable de satisfaire ma soif de connaissance.
Je laissais échapper un claquement de langue en l'entendant parler, ne cachant nullement mon agacement, il savait pertinemment que je ne parlais pas de l'équipage, mais seulement de lui et moi, alors pourquoi détournait-il plus ou moins la question ?! Et je dois avouer que je n'avais pas très bien compris son discours sur nous deux, l'unité n'existe pas ? Pas une entité mais un tout ? Là je dois dire que je ne voyais pas réellement où il voulait en venir, enfin peut être finirais-je par comprendre un jour sa façon de « nous » considérer, et d'ailleurs son « tout » était-ce l'équipage ou seulement nos deux êtres ? Là non plus je dois dire que je n'en savais rien... Je secouais légèrement la tête comme pour chasser tout ce remue méninge de mon esprit déjà pas mal occupé par les paroles qu'il avait prononcé bien plus tôt.

Lorsque je senti son regard posé sur moi, je tournais à mon tour mes yeux dans sa direction et me mis à le détailler cherchant à déceler une faille en lui, cherchant ce qui se cachait au delà de ce faible sourire, j'aurais voulu briser cette glace en lui, cette carapace qu'il s'était peu à peu formé, j'aurais voulu qu'il se rappelle à quel point un contact, un regard chaleureux, un sourire, mais pas son tout petit sourire, non un vrai sourire pouvait réchauffer votre cœur, comment une simple présence pouvait rendre la vie moins triste et moins amère...
Ma main quitta la balustrade sur laquelle elle était revenue se poser et vint se nicher dans la sienne juste après qu'il ait repris la parole.
Dormir, non je n'en avais nullement envie, je voulais voir le soleil se lever, je voulais être sur le pont au moment où l'astre brûlant, d'un air paresseux et lent jaillirait de l'océan pour venir nous inonder de sa douche chaleur, ce moment de la journée avait toujours été mon préféré, et même si ma nouvelle nature n'était pas en réel accord avec cela, ça ne changerait pas....

« Je viens de rentrer à l'instant... Et non, je n'en ai pas envie, je voulais voir le soleil se lever, j'ai toujours eu la sensation qu'il jaillissait de la mer à l'aurore... C'est un peu comme si à ce moment là la mer et le ciel ne formaient plus qu'un seul et unique tout, ou deux « moi » comme tu le dis à propos de... de nous... Même si je ne suis pas sûr de tout à fait tout saisir de ce que cela représente pour toi... Je voudrais que pour une fois tu parles à cœur ouvert, je voudrais que pour une fois tu te mettes à nu et ne cache rien... Et surtout il y a des choses que je voudrais arriver à comprendre, des choses que tu m'as dites cette nuit en partie. »

J'avais laissé couler mes paroles aux grès de leurs envies certes, mais tout ce que je venais d'énoncer venait du cœur, il n'y avait pas d'artifice, pas d'entourloupe, rien de faux, juste une sincérité peut être quelque peu mal ordonnée, mais au fond qu'importe...
Mes yeux s'étaient plantés droit dans les siens bien décidés à ne pas s'en déloger, bien décidés à lui faire comprendre que j'attendais de sa part autant de sincérité que j'en avais pour lui, mais également que je ne comptais pas rester dans le vague et il savait pertinemment que je n'étais pas du genre à abandonner tant que je n'obtenais pas les réponses à mes questions, enfant déjà j'étais comme cela, il devait bien se douter que les choses étaient loin de s'être arranger avec le temps même si j'avais perdu cette habitude enfantine de poser mes poings sur mes hanches en attendant une réponse à une de mes innombrables questions de l'époque.

« Si nous sommes à présent deux toi Hato, si toi et moi ne faisons plus qu'un d'une certaine manière, j'ai le droit de savoir, je dois savoir. »

Ma main se resserra un peu plus sur la sienne, mes ongles se plantant légèrement dans sa paume sans que je ne m'en rende réellement compte. Ne te joues pas de moi... Il n'y a plus de retour en arrière possible à présent et tu en es pleinement conscient...


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Dim 10 Fév - 17:43
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Elle avait surement raison, sur bien des points, mais comment voulez-vous qu’elle accepte quoi que ce soit dans ce genre de situation ? En toute, un jour ou l’autre elle mourra, je mourrai, tous nous sommes nés poussière et nous finirons poussière, alors pourquoi chercher tant que cela un but, une réponse à toute ces questions qui sont pourtant sans réponse ? Je pense que la solution réside dans la mort. Ça question était légitime, elle souhaitait savoir plus de choses, mais quelles choses ? J’avais une fois de plus trop ouvert la bouche, moi aussi ? Elle disait, également à juste titre, que nous étions deux nous, mais comment expliquer que c’est bien plus que cela ? Ce n’est pas un lien d’amour, ni un réel lien de famille, bien que ressemblant à une fraternité, ou quelque chose dans le genre, non, c’est bien plus compliqué. Je suis le géniteur, elle est la personne que j’ai induite en ce corps, elle est au final –moi- , non ? Oui ! Mais comment expliquer cette chose sans paraître totalement idiot, comme faire comprendre la relation qui doit s’installer, et celle qui ne doit pas s’installer, à quelqu’un qui ne semble prêt à entendre uniquement ce qu’elle veut entendre.

« Tu es celle que j’ai crée, notre relation s’arrête a celle du géniteur et du conçu, rien de plus, je suis autant mes parents que tu es moi aujourd’hui, j’ai tué mes parents pour ne plus être soumis à cette autorité. Tu ne peux pas désobéir à mes ordres sans risquer de souffrir en retour. De plus, je n’aime pas les vampires, quand j’en croise un, je le tue, je me ravise uniquement si cette personne est bonne. »

Curieux, sachant que par la présente j’attends un enfant, mais cela, personne ne le sait, mais viendra le jour où ils le sauront, tous, forcément, inexorablement. Lâchant un léger soupir d’agacement, je tournais les talons pour commencer à marcher, lentement, en direction de ma cabine pour me reposer, enfin trouver un sommeil reposant, était-ce trop demandé ? Aussi, ce qui m’inquiétait désormais, c’était que ma dernière suivante avait fini morte dans cette même cabine, sur ce bateau. Personne ne m’avait jamais posé de questions sur elle, mais ils savaient tous comment elle avait du finir, ou du moins, Nakata le savait. Il ne fait pas parti des gens crédule, et le problème, c’est que Méliandre est du même acabit, elle ne me laissera pas partir tant que je n’aurai pas répondu à toutes ses questions. Le problème maintenant était le suivant : Si elle m’empêche de faire quoi que ce soit, j’aurai envie de la tuer, plus que quiconque, surtout en cette nuit suivant la transformation. Arrivé devant la porte, j’enfonçais doucement la poignée en lâchant simplement :

« Je suis fatigué Méliandre, nous parlerons de tout ça demain. ». SI je pouvais seulement entrer dans la pièce, elle ne pourrait pas y accéder.





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Lun 11 Fév - 20:23
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« Tu es celle que j’ai créée, notre relation s’arrête à celle du géniteur et du conçu, rien de plus, je suis autant mes parents que tu es moi aujourd’hui, j’ai tué mes parents pour ne plus être soumis à cette autorité. Tu ne peux pas désobéir à mes ordres sans risquer de souffrir en retour. De plus, je n’aime pas les vampires, quand j’en croise un, je le tue, je me ravise uniquement si cette personne est bonne. »

Ma main lâcha la sienne lorsqu'il se mit à déverser son flot de paroles, je ne le quittais pas des yeux, sentant une vague de colère monter en moi. Qu'est-ce-qu'il était en train de me faire là ?! Je ne peux désobéir à ses ordres sans risquer de souffrir, mais pauvre fou tu crois sincèrement que ça puisse être pire que tout ce que j'ai vécu auparavant, tu penses que je n'en ai pas l'habitude, je senti le coin de ma lèvre supérieure se relever légèrement, j'avais envie de lui sauter à la gorge, j'avais envie de lui arracher la langue pour l'empêcher de continuer, mes poings se mirent à trembler légèrement. Tu n'aimes pas les vampires, mais de qui te moques tu Hato, si tu ne les aimes pas alors pourquoi as tu fais de moi ce que tu es toi même, chercherais tu seulement une bonne excuse pour me détester, tu sais ce que tu es au fond Hato ? Tu n'es rien d'autre qu'un lâche, un lâche qui passe son temps à se cacher derrière un masque ou de « bonnes » excuses, une personne qui ne fait que jouer sur les mots pour tenter de tourner les situations à son avantage... Maintenant ça suffit je ne suis plus une enfant, tu n'auras pas le dernier mot, tu ne t'en tiras pas comme ça, j'en ai assez de te voir fuir, j'en ai assez que tu m'abandonnes toujours de cette façon !

Et voilà qu'encore tu essayais de fuir, d'éviter toute confrontation verbale ! C'est hors de question advienne que pourra, je m'en contre fou, cette fois j'aurais mes réponses quoiqu'il m'en coûte, quoiqu'il découle de cette aurore bientôt naissante... Je senti ma respiration s'accélérer alors qu'il prenait la direction de sa cabine, il était sérieux il n'y avait pas de doute, il comptait bel et bien me planter là sur le pont perdue avec mes questions, des questions auxquelles il m'était tout bonnement impossible de trouver les réponses seule.
Et maintenant il osait me dire qu'il était fatigué, que nous reparlerions de ça le lendemain ?! Mais qu'est-ce-que tu crois, tu crois que je suis encore aussi crédule ! Comme si tu allais le faire, ne me prend pas pour une conne, tu ne le feras pas, tu le sais aussi bien que moi, j'en ai assez, assez que tu me caches les choses, assez que tu me donnes toujours des excuses avant de fuir, cette fois tu vas devoir me répondre que tu le veuilles ou non...
Profitant du peu de temps qui me restait pour jouir de la rapidité prodiguée par la nuit je me propulsais en avant et passais devant lui claquant la porte qu'il s'apprêtait à ouvrir.

« Ça suffit Hato ! Tu nous détestes hein ?! Alors si tu nous détestes autant pourquoi as-tu fait de moi ce que tu es hein ?! Tu aurais mieux fait de me vider totalement de mon sang à ce moment là ! A moins que tu te cherches simplement une bonne raison pour me haïr ! Tu crois que je vais te laisser encore t'échapper ? Tu n'en as pas marre de fuir ?! Tu fais croire à tout le monde que tu es quelqu'un de fort mais tu veux que je te dise, ton comportement exprime le contraire, tu n'es qu'un lâche Hato, un lâche qui n'est même pas capable d'assumer ses actes... Un géniteur hein ?! Laisses moi rire, je n'en ai jamais eu et au final je m'en suis tirée, je m'en suis tirée parce qu'au moins une fois dans ta vie tu as été capable de montrer la voie à quelqu'un, parce qu'une fois dans ta vie tu as été capable de voir au-delà de ta petite personne et de ton petit confort... Où est-il passait celui que j'ai rencontré il y a tant d'années... Tu étais peut être un môme à cette époque, mais tu valais beaucoup plus que ce que tu sembles être aujourd'hui, ouvres les yeux ! »

J'étais peut être allée trop loin dans mes paroles, j'allais peut être le regretter mais je m'en foutais, tout ce que je venais de dire, je le pensais, j'en avais assez de toujours courber l'échine face à lui, et cette fois ci c'était la fois de trop. Il était fini ce temps, peut être la transformation me poussait elle à dire tout cela, peut être m'aidait-elle à vider une partie de ce que j'avais sur le cœur... Bonne ou mauvaise chose, peu importait à présent, j'en avais fini de me taire, et s'il ne voulait pas s'intéresser à moi, s'il voulait continuer à ignorer mes questions et autres, je l'obligerai à porter son attention sur moi, je ferai tout ce qu'il y avait à faire pour cela, je me contre foutais de son « pouvoir » sur moi, et je me contre foutais encore plus de ses histoires de hiérarchie, je n'avais jamais respecté cela et ça ne changerait pas humaine ou vampire pourquoi devrais-je changer, lui avait peut être décidé d'enfouir sa véritable nature derrière des masques mais il était hors de question que je fasse la même chose.
Je gardais mes yeux plantés droit dans les siens, les crocs légèrement découverts et ma respiration sifflante.

« Je ne te laisserai pas t'échapper, assumes tes actes et dis moi ce que je dois savoir... Après tout c'est ton rôle à moins que tu sois réellement plus lâche que ce que je n'ai pu voir déjà... Ou termines ce que tu as commencé. »


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« Ça suffit Hato ! Tu nous détestes hein ?! Alors si tu nous détestes autant pourquoi as-tu fait de moi ce que tu es hein ?! Tu aurais mieux fait de me vider totalement de mon sang à ce moment là ! A moins que tu te cherches simplement une bonne raison pour me haïr ! Tu crois que je vais te laisser encore t'échapper ? Tu n'en as pas marre de fuir ?! Tu fais croire à tout le monde que tu es quelqu'un de fort mais tu veux que je te dise, ton comportement exprime le contraire, tu n'es qu'un lâche Hato, un lâche qui n'est même pas capable d'assumer ses actes... Un géniteur hein ?! Laisses moi rire, je n'en ai jamais eu et au final je m'en suis tiré, je m'en suis tiré parce qu'au moins une fois dans ta vie tu as été capable de montrer la voie à quelqu'un, parce qu'une fois dans ta vie tu as été capable de voir au-delà de ta petite personne et de ton petit confort... Où est-il passait celui que j'ai rencontré il y a tant d'années... Tu étais peut être un môme à cette époque, mais tu valais beaucoup plus que ce que tu sembles être aujourd'hui, ouvres les yeux ! Je ne te laisserai pas t'échapper, assumes tes actes et dis moi ce que je dois savoir... Après tout c'est ton rôle à moins que tu sois réellement plus lâche que ce que je n'ai pu voir déjà... Ou termines ce que tu as commencé. »

« Il Suffit ! »

Je venais de plaquer violemment ma main contre le bois, traversant ce dernier avant de lancer un regard rougeâtre vers la demoiselle. Le tonnerre retentit au même moment. Je ne vais pas pouvoir les ignorer plus longtemps. Il va bien falloir répondre. J'ai feint de ne pas avoir reçu leurs messages courtois durant deux semaines et leurs sommations sévères durant une. Mon esprit inhale l’insalubrité même de mon âme. Les yeux perçant, innocent, le teint pâle, je semblais presque malade. Un effet tambour dans ma tête, j’avais l’impression de devenir fou. Toi qui semble si bien percevoir mon âme, qui suis-je ? Tu me vois comme un simple jouet ? J’ai aussi des sentiments. La pluie vint lentement laver le pont de tous nos pêchés, de tous sons, laissant le néant simplement envahir l’espace infini nous entourant. Le vent glissait sur les rochers, le tonnerre déchirait l’air, la lune semblait peu à peu vouloir s’éclipser, ne pas devenir témoin de notre mésentente. Gaminerie. Tu te sers dans mon cœur, dans mon âme, tu prends ce qui semble te plaire et au final que me reste t-il ? Un semblant d’idylle mangé par des remords.

« Il suffit… »

Mon regard descendit, non pas pour fuir le sien une fois de plus, mais bien pour éviter que je ne lui saute à la gorge, saisir sa jugulaire dans ma mâchoire pour la lui arracher en un mouvement de recul sec et précis. Je titubais légèrement en reculant, imprécis dans mes pas, laissant les mouvements du navire sur les vagues être mon guide.

« Tu ne sais pas de quoi tu parles, tu ne sais rien de moi ! Tu ne sais rien, tu ne sais pas pourquoi j’ai tué mes parents, tu ne sais pas pourquoi j’ai suivi mon frère à impel down, tu ne sais pas pourquoi j’ai déserté pour tuer, tu ne sais pas pourquoi j’ai affronté le sword master en me sachant perdant, tu ne sais pas non plus pourquoi j’ai rejoins nakata, tu ne sais pas pourquoi je t’ai recueillit sur cette île au lieu de te tuer simplement, si je voulais éviter les emmerdes ça aurait plus simple non ? Au final, sais-tu réellement ce à quoi je pense, qui je suis ? As-tu la prétention de connaître les fantômes de mon passé !? MELIANDRE ! Tu ne sais rien de moi.. »





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Lun 11 Fév - 23:35
« Un secret n'existe que s'il est connu de quelqu'un »
Hato & Méliandre

Je sursautais légèrement lorsque sa main passa à travers la porte à quelques centimètres seulement de mon visage. Ma respiration se fit plus profonde, mes prunelles ne cillèrent pas à ma plus grande surprise et ce même si je devais bien l'avouer son regard me glaçait le sang. La pluie commença à tomber, glaciale tout comme la tension qui venait de s'installer entre nous deux. Ma mâchoire se serra légèrement, il m'en voulait c'était indéniable... Il m'en voulait pour ce que je venais de dire, pendant un court instant je me pris à regretter, à sentir une vague de tristesse m'envahir, je finis par la balayer comme elle était arrivée. Non je ne culpabiliserais pas, il était hors de question que je culpabilise pour quelque chose qu'au fond je pensais.
Ses yeux finirent par quitter les miens et il recula peu à peu, le pas chancelant. Mon cœur se serra un instant, il m'apparaissait tout à coup comme perdu, mais de quelle façon ni même pourquoi je n'aurais pu le dire. Peut être était ce dû à mes paroles, peut être que non.

« Tu ne sais pas de quoi tu parles, tu ne sais rien de moi ! Tu ne sais rien, tu ne sais pas pourquoi j’ai tué mes parents, tu ne sais pas pourquoi j’ai suivi mon frère à impel down, tu ne sais pas pourquoi j’ai déserté pour tuer, tu ne sais pas pourquoi j’ai affronté le sword master en me sachant perdant, tu ne sais pas non plus pourquoi j’ai rejoins Nakata, tu ne sais pas pourquoi je t’ai recueilli sur cette île au lieu de te tuer simplement, si je voulais éviter les emmerdes ça aurait été plus simple non ? Au final, sais-tu réellement ce à quoi je pense, qui je suis ? As-tu la prétention de connaître les fantômes de mon passé !? MELIANDRE ! Tu ne sais rien de moi.. »

J'eus l'impression de me prendre un mur en pleine figure. Voilà qu'il m'accusait de ne rien connaître de ce qu'il avait fait depuis qu'il m'avait quitté ?! Mais comment aurais-je pu le savoir, n'était-ce pas lui qui m'avait abandonné ?! N'était-ce pas lui qui m'avait laissé là sans la moindre explication ?! Était-ce de ma faute s'il n'avait jamais pris le temps de parler à quelqu'un ?!
Sans réfléchir un instant de plus et sachant pertinemment qu'à n'importe quel moment il pouvait se jeter sur moi et terminer son travail, je parcourais la distance qui nous séparait à présent et lui attrapais le bras sans aucune violence pour l'empêcher de continuer de reculer.

« Je ne fais que constater ce que je vois que cela te plaise ou non, c'est ce que je vois, ce que je ressens. Et en effet je ne sais rien de tout cela et pour la simple et bonne raison que tu ne m'as pas laissé le savoir. C'est toi Hato, toi qui est parti sans me dire la moindre chose, toi qui es revenu comme une tornade dans ma vie et pourquoi ?! Pour repartir une fois de plus ! Une fois de plus sans la moindre explication ! Je ne suis pas comme toi ! Je ne peux pas lire ce qu'il se passe dans l'esprit des gens et si tu essayais un temps soit peu de le faire correctement avec moi tu le verrais ! Et oui je commence à penser que je ne connais plus rien de toi ! Et ce n'est pas prêt de changer puisque tu es incapable de parler à qui que ce soit et encore plus à ceux qui t'aiment ! Penses ce que tu veux, fais ce que tu veux à présent, tues moi, je sais que tu en meurs d'envie à présent ! »

D'un geste vif je portais sa main sur ma jugulaire.

« Tu le sens ? Hein tu le sens ce sang, c'est d'une telle simplicité pour toi tu l'as dit toi même. Tu crois que je joue hein ? Non, je n'ai plus envie de jouer, je n'ai plus envie de faire semblant, peut être que pour toi cela te convient mais pas pour moi ! Je ne veux plus vivre dans le mensonge ! Je veux savoir, je veux savoir pourquoi tu as fait ces choix, je veux savoir tout ce qu'il y a à savoir ! Il n'y a que toi qui nous empêches tous autant que nous sommes de savoir qui tu es ! Tu es la source même de tes malheurs... et des miens. »

Je terminais ma dernière phrase d'une voix pratiquement inaudible et pour la première fois depuis que je l'avais rejoint baissais les yeux. Des larmes ne tardèrent pas à rejoindre la pluie qui coulait le long de mon visage.


« L'âme n'a pas de secret que la conduite ne révèle. »
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« There's something wrong with me, and I hear it in the way you say no really it's okay, you say there's something wrong with me I know so go away ... »
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Méliandre DeVitto
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Lun 4 Mar - 9:22
Nous sommes nous.
">"Une mélodie Hivernale"




Spoiler:

« Tu le sens ? Hein tu le sens ce sang, c'est d'une telle simplicité pour toi tu l'as dit toi même. Tu crois que je joue hein ? Non, je n'ai plus envie de jouer, je n'ai plus envie de faire semblant, peut être que pour toi cela te convient mais pas pour moi ! Je ne veux plus vivre dans le mensonge ! Je veux savoir, je veux savoir pourquoi tu as fait ces choix, je veux savoir tout ce qu'il y a à savoir ! Il n'y a que toi qui nous empêches tous autant que nous sommes de savoir qui tu es ! Tu es la source même de tes malheurs... et des miens. »

Cette nuit-là, je lui en avais voulu d’avoir été si honnête, sans tact, aucun, mais je l’en remerciais, ultérieurement, de m’avoir permis d’ouvrir les yeux. Sans cette dispute, qui sait ce qui aurait bien pu advenir de ma personne ? N’aurais-je pas déserté le pont, en semant la mort derrière moi ? Non, je ne pense pas, bien que j’aime mes amis, l’appel du sang est bien plus fort que ce qu’il laisse imaginer. Soupirant, je la regardais, haletante, à mon image, elle était en train de pleurer, les yeux rivés sur le sol qui peu à peu s’inondait de ses larmes de tristesse. Je vins passer ma main dans ses cheveux en lui murmurant un léger « Je t’aime. », avant de me retourner pour faire face à la porte défoncée que j’avais frappé avec violence quelques secondes avant. Elle voulait une réponse, elle attendait pour cela, mais je ne pouvais pas lui donner ce qu’elle attendait. Pourquoi… ? Cela remonte à tellement longtemps. J’entrouvrais la porte pour me faufiler dans ma cabine en lui souriant :

« Nous en parlerons plus tard… Tu as oublié des éléments de ton passé… »

Fermant la porte, je m’adossais à celle-ci, me laissant tomber en arrière en regardant le plafond…

/FLASH BACK /

J’étais parti d’impel Down précipitamment cette nuit-là, allez avoir pourquoi. Je m’étais dirigé au même endroit qu’il y’a deux ans. Sans réfléchir, j’avais l’impression de me jeter dans la gueule du loup. La même auberge en cours de route, le même scénario à l’exception près que le grand père qui m’avait accueillit auparavant était décédé une semaine auparavant. C’est amusant n’est-ce-pas ? Savoir que l’on risque soit de tout perdre, soit de tout gagner par le biais d’une simple rencontre. Passé la frontière, je levais alors les yeux au ciel, la neige commençait à tomber. Que voila un bien étrange sentiment. Comme une impression de déjà vue dans le regard de la jeune femme qui me faisait maintenant face. J’avançais vers elle d’un pas lent mais certain. Je savais pourquoi j’étais venu et ce n’était surement pas le fait de l’avoir rencontré ici deux ans plus tard qui allait changer quoi que ce soit. Je pensais être devenu assez fort pour passer à côté d’elle sans prêter attention à ce qu’elle était, ce n’était pas le cas. Je m’arrêtais à sa gauche, levant une main hésitante pour la poser sur son épaule froide. Le visage toujours figé, comme glacé, je ne laissais apparaitre aucune émotion et pourtant, j’en étais noyé. Je ne savais pas si ce que j’allais faire était une bonne chose ou une erreur. Mais finalement, il valait peut-être mieux tout simplement lui montrer de nouveau ce qu’elle savait surement déjà. Un long soupir vint s’extirper d’entre mes lèvres avant que ma main ne se ressère un peu plus sur son épaule, et finalement, je pris la parole.

« Tu as attendu deux longues années… Méliandre… ? J’ai du mal à y croire…. »

Fermant les yeux, je laissais ma main retomber lentement le long de mon corps avant de reculer d’un pas, plongeant mon regard dans le sien avant de lever une nouvelle fois ma main, à son visage cette fois-ci, laissant deux doigts glisser sur sa joue froide avec de toucher ces lèvres chaudes qui contrastaient avec l’air ambiant. Un léger soupir inaudible et plus rien, ma main retombait à nouveau. Moi qui étais parti pour réunir les mémoires de mes différentes entités familiale, histoire de faire le tri dans ma tête, je venais de tomber sur celle qui me troublait le plus. Mon souffle semblait saccadé et c’était parfaitement visible dut à la saturation de la fumée qui sortait de ma bouche à chaque expirations distendues et incontrôlées. Je ne savais pas qu’il était possible sur cette terre de ce sentir si mal, et pourquoi fallait-il, déjà, que je retombe sur elle, qui avait partagé mon enfance aux côtés de ma famille ?

« Tu… voudrais savoir ce qu’il c’est passé il y’a deux ans ? Pourquoi je suis parti ? Pourquoi je vous ai abandonné ? Suis-moi… »

Prenant la tête de la marche, je n’avais pas laissé le temps à Méliandre de répondre. Je n’avais pas de temps à perdre, je ne pouvais décemment pas trop m’échapper de mon propre destin sachant que les marines suivaient le moindre de mes mouvements. La neige ne cessait de tomber, il fallut un souffle de ma part pour que le blizzard ne se lève complètement, effaçant nos pas dans la neige fraîche. Après une petite heure de marche à travers les montagnes, j’arrivais enfin à l’entrée de la grotte familiale. Sans me retourner, je pénétrais à l’intérieur et traversa cette dernière jusqu'à un croisement ou je pris sur ma gauche, fausse route bien entendu mais c’était volontaire. La droite m’aurait mené au même endroit qu’il y’a deux ans. Le passage que je venais de prendre était débouchant sur un petit village aux murs givrés. Les ruelles étaient bombées de neige et les paysans de ces dernières semblaient bien mal en point, mais ils étaient tout ce qu’il me reste. L’air était lourd, presque insupportable, ce village avait été abandonné par le gouvernement actuel suite à l’incident de la famille Tsukiyo no. M’avançant d’un pas lent mais sur, je frottais finalement la tête d’une petite qui suivait mes pas avant de me retourner voir si elle m’avait suivit, Méliandre.

« Ce que tu vois, c’est la misère que mes parents ont causé. Ces vampires n’étaient en rien des saints, assujettissant la moitié de l’île sans que personne n’en sache rien, se nourrissant d’eux, mais cela, c’était avant que je les tues. Mon frère à suite à cela rejoint le gouvernement, je l’ai suivi, à Impel Down, et maintenant, je m’en retrouve à errer sans but. Le seul ami que j’avais est mort lors d’une tempête, j’ai abandonné les villageois à leurs propre sorts une fois mes parents morts. Au final, même s’ils se servaient d’eux, ils leurs donnaient de quoi se nourrir, et moi, je l’ai aient privé de leurs seigneurs, et abandonné à la mort. Malgré tout, ils ne semblent éprouver aucune rancœur à mon égard. »

Finalement, je me retournais, regard au loin mon ancienne demeure, je pris la route en direction de celle-ci en laissant derrière moi de nouveau, des pas dans la neige, soupirant légèrement « Ne me juge pas trop sévèrement, Ruby, ne me méprise pas. ». Je passais à travers les ruelles gelées, je ne m’étais jamais remis de cette nuit, ou les miens périrent dans des souffrances apocalyptiques, j’avais épargné mon ainé, mais aujourd’hui, c’est lui qui veut ma mort. Ironie du sort. Je me demandais encore pourquoi, aujourd’hui, pourquoi je ne pouvais pas regarder les villageois dans les yeux ? Surement à cause de cette trop grande culpabilité qui a causé leur misère. Je passais le pas de la porte. Le sang s’était encré dans la glace, le temps passant, mais restait toujours les vestiges du combat ou je manquai de me perdre moi-même. Finalement, je me retournais, plongeant de nouveau mes prunelles de braise dans le regard de feu de Méliandre. Je laissai échapper un léger sourire en tendant une main vers elle.

« Je viendrai te chercher, je te le promets, je t’offrirai une vie agréable, loin de tout ce que l’on a vécu, jusqu’à ce jour, attends-moi. J’expierai mes fautes, et rachèterai mes pêchés. »

Après cela, je disparu simplement de sa vue, en un éclair. J’avais une dette considérable ici, et si je ne la résolvais pas, il me serait impossible de pouvoir vivre ma propre vie.

/ END /

« Méliandre… »





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Méliandre DeVitto
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Méliandre DeVitto
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Lun 4 Mar - 22:48
« Un secret n'existe que s'il est connu de quelqu'un »
Hato & Méliandre

Les larmes continuaient de couler sans que je ne puisse les arrêter, rage, colère, tristesse, tout se mélanger, si bien que je ne savais plus vraiment différencier tous les sentiments qui m'habitaient à présent, j'avais envie de le frapper, j'avais envie d'hurler, mais rien ne sortait plus à présent, plus rien à part mes larmes.
Mon poing se serra attendant sa réaction, attendant de savoir ce qu'il adviendrait à présent de ma vie. Il ne se passa cependant rien, strictement rien. Je relâchais sa main qui quitta ma jugulaire, ma respiration ne se calmait pas, j'avais l'impression que chacun de mes muscles étaient tendus, j'avais l'impression que chacun de ses mots s'étaient ancrés dans ma peau comme tout un tas de morsures qu'il aurait pu m'infliger.
Je sursautais légèrement lorsque sa main passa dans mes cheveux, n'osant toujours pas relever les yeux je restais figée incapable de répondre aux mots qu'il prononça faisant rater un battement à mon cœur, ou du moins m'en aurait fait raté un s'il avait resté une once de vie en lui...

Lorsque je pu enfin relever les yeux, il se trouvait déjà devant la porte dans laquelle il avait frappé quelques minutes plus tôt... Un charpentier sur ce navire pourrait parfois s'avérer utile... Enfin ce n'était pas vraiment ce qui me préoccupais à ce moment précis. Un sourire se dessina sur ses lèvres me tirant une expression de surprise. Était il sincère ou revêtait il encore son masque ? Je ne savais plus, je ne savais plus ce que je devais penser ou croire à présent... Mon esprit était un bordel sans nom, toutes mes pensées se bousculaient les unes les autres ne laissant qu'un champ de bataille et une impossibilité totale de réfléchir.

« Nous en parlerons plus tard... Tu as oublié des éléments de ton passé... »

Non mais il se foutait de moi là... Il esquivait encore et toujours, il finissait toujours pas fuir... Mais quel con... Lorsque la porte se fut refermée derrière lui, je balançais de rage un de mes pistolets contre celle-ci, il était exécrable quand il s'y mettait !
Oui j'avais oublié des éléments de mon passé et il savait aussi bien que moi que c'était une chose inévitable, une chose contre laquelle je ne pouvais lutter... Je ne saurais jamais si ce que l'on me raconte est oui ou non la réalité, jamais je n'aurais la certitude que les choses se soient passées de telle ou telle façon... Allait-il aussi finir par me reprocher cela ?
Le soleil s'élevait de plus en plus, baignant peu à peu le pont de sa couleur orangée alors que la pluie continuait de tomber, il se mit à me réchauffer puis me brûler légèrement. Il était temps pour moi aussi de rentrer et d'essayer de dénicher une cape dans les cales du navire ou de me rendre en ville à la tombée de la nuit suivante pour m'en procurer une...
La nuit avait été longue et les jours à suivre allaient probablement l'être tout autant, mais pour le moment je n'avais plus qu'une seule envie, m'endormir. M'endormir et oublier l'espace d'un instant tout ce qui m'entourait, mais cette fois oublier parce que je le souhaitais...
Sans même prendre la peine de ramasser mon arme, je me faufilais dans la cave et parti me rouler en boule dans un coin sombre avant de sombrer presque aussitôt dans les méandres du sommeil. Je ne lâcherais rien, pas avant de savoir...


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