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une mission plus qu'irritante [CLOS]
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Jeu 23 Fév - 23:30

Gwnael Sandros | Chasseur de prime

fqfq





Une mission plus
qu'irritante



Voilà trois jours que les deux hommes naviguaient à bord d’un navire marchand en direction de l’Archipel Orgao afin de répondre à l‘appelle d‘un nouveau contrat. La prime n’était pas très élevé mais les deux comparses n’avaient pas trouvé de travail intéressant depuis un moment et, point non négligeable, le jeune homme aux cheveux blanc commençait à s’ennuyer. Et ça, comme l’avait compris son compagnon, un grand homme fin à l’allure de majordome, ce n’était jamais bon parce qu’on ne pouvait jamais deviner ce qu’allait faire Gwnael quand il s’ennuyait… L’ancien majordome avait donc sauté sur l’occasion lorsque qu’il avait vu cette prime, 3500 berrys restait 3500 berrys, encore plus connaissant l’attirance qu’avait le jeune homme pour l’argent. Cela faisait donc trois jours qu’ils étaient tous les deux à bord d’un navire marchand, trois jours que les hommes de l’équipage capitaine compris passaient le plus clair de leurs temps à jouer à des jeux d’argents sur le pont. Enfin jouer est un bien grand mot puisque qu’aucun d’eux avaient pu gagner une seule fois et ils se retrouvèrent ainsi sans un berrys en poche lorsque l’île fut en vue.

« Allez cette fois c’est la bonne, brelan de rois! »

Le marin qui avait crié ainsi, un grand homme au large épaule et à la barbe drue, s’était levé le sourire aux lèvres sous l’acclamation de ses camarades. Il ne se retenait pas de danser sur le pont persuadé cette fois si d’avoir récupéré son argent et d’avoir lavé l’humiliation qu’ils avaient tous subis durant leur courte traversée. Son adversaire, un (petit) jeune homme aux cheveux blanc et à l’allure faussement naïve, se mit doucement à ricaner. Ce n’était qu’un simple ricanement, mais son caractère… malsain fit frissonner tout l’équipage et lever les yeux au ciel à son compagnon. Il retourna doucement ses cartes afin de découvrir son jeu: un as et un roi. Ce qui donnait, avec un roi et deux as déjà présent en jeu, une victoire encore une fois écrasante.Tout l’équipage écarquilla les yeux en voyant le jeu de celui qu’il voyait encore comme un enfant et des jurons se firent entendre. Au même moment on put entendre le capitaine crier:

« nous sommes arrivés vous pouvez débarquer messieurs ».


Deux marins posèrent une planche pour permettre aux deux hommes de passer du bateau au quai sans trop de problèmes. Rey attrapa vite Gwnael et lui indiqua de traverser, ce que fit le jeune sans rouspéter étant de bonne humeur après les la petite fortune qu’il venait de se faire.

« Eh p’tit gars ! Je veux ma revanche sur le trajet du retour ! »

C’était le marin que Gwnael venait de plumer. À ces mots Rey fut parcouru d’un frisson, l’homme venait de prononcer le mot tabou, il pressa donc rapidement le « petit » à traverser remarquant au passage que les scalpels étaient déjà apparus entre ses doigts.

« Du calme, tu as eu ce que tu voulais et puis dis-toi que tu pourras te faire la même somme au retour, lui chuchota Rey, Mais pour ça il doit rester vivant… et en un seul morceau » ajouta-t-il en apercevant le regard du jeune homme.

Gwnael souffla pour se calmer et fit disparaître ses scalpels. Après tout il n’avait pas tort et il pourrait toujours le découper au retour… Mais pour l’instant rien ne pressait, il avait une jolie somme en poche et une amusante petite prime à ramasser. *Une petite voleuse… J’espère qu’elle sera à mon goût* pensa-t-il. Ce qui eut pour effet de lancer un nouveau ricanement annonciateur de problème d’encore bien des problèmes anticipa l’homme qui marchait à côté de lui.


La déclaration avait laissé un blanc dans le bureau du maire de ce petit village. Une pie voleuse ? Ils avaient passé un contrat sur la tête d’un simple piaf ?! Le maire, un gros homme à la calvitie précoce et à la transpiration… abondante, était assis à son bureau face aux deux chasseurs de primes. Il tripotait nerveusement sa lèvre supérieure, inquiet de la réaction des deux hommes qui se trouvaient face à lui. Le blanc qui avait suivis son allocution n’aidait en rien à se calmer et les ricanements que le petit commençait à avoir commencèrent à le faire frissonner de peur. Le plus grand des deux intervint rapidement, sa voix était calme et douce, ce qui eut pour effet de calmer le gros bonhomme qui s’essuya le front et poussa un gros soupir de soulagement quand ils furent partis.

« C’est bien parc’qu’on va être payé à rien foutre que j’n’ai pas tailladé ce tas d’graisse ! »


Pendant que Gwnael fulminait contre le maire après avoir vu une mission pas bien folichonne diminuer encore en intérêt, Rey paraissait perdu dans ses pensées. Il fit signe à Gwnael de continuer sans lui et repartit vers le centre-ville du village. Le jeune homme ne comprenant pas et toujours passablement énervé, continua à marcher jusqu’à la forêt persuadé qu’il aurait fini bien avant le retour de Rey. Il tourna ainsi en rond pendant une bonne demi-heure dans la forêt, de plus en plus frustré et finit par retomber à son point de départ. Rey était assis là et semblait l’attendre, deux gros sacs posés à côté de lui.

« Je me doutais bien que tu partirais à l’aveuglette dans la forêt… , fit-il en soupirant, les pies aiment tout ce qui brille. Je suis donc allé emprunter des couverts dans un restaurant, pas mal de ficelle, des conserves vides ainsi quelques coquillages polies par l’océan »

Rey soupira une seconde fois en voyant que Gwnael n’avait toujours pas compris.


« Vient suis moi, je t’expliquerais en chemin »


Cela faisait quelques heures que les deux hommes étaient dans la forêt et Gwnael se retenait de ne pas exploser devant un plan qu’il trouvait complètement stupide. Accrocher tous ces objets brillant bien en vue au bout de ficelles elles-même accrochées à des conserves servant de système d’alarme… Et tout ça pour une saleté de piaf ?! Gwanael avait clairement du mal à contenir sa frustration. Ainsi, lorsque le jeune homme entendit l’un des « systèmes d’alarmes » se déclencher, il bondit de sa cachette vers l’endroit en question. Il allait enfin pouvoir passer ses nerfs sur cette ****** de pie! Manque de chance ce ne fut pas une pie, mais un sanglier qui s’était cogné dans l’arbre auquel était attaché le bout de ficelle. Une grosse veine apparue sur le front du jeune homme: « Cut Slash! Double Cut Slash! Cut Spike! » . Le sanglier fut réduit à l’état de lambeau de cher en quelques secondes. Rey apparut et lui proposa de faire une pause afin de déguster le sanglier qu’il venait de tuer et surtout pour calmer Gwnael. Une table, des chaises apparurent comme par magie, les couverts, les verres et les assiettes suivirent quelques secondes après. Il décida de faire cuir ce sanglier « à l’ancienne », ils firent donc un feu. La nuit commençait à tomber, l’air était frais, mais pas froid et les deux amis dévorèrent tranquillement le sanglier grillé qui se trouvait devant eux. Le plan ne marchait pas aussi bien que prévu et les deux jeunes gens s’apprêtaient à aller se coucher lorsqu’un bruit de conserve se fit entendre non loin, puis un autre sur leur gauche. Mais le temps que les deux amis arrivent les objets avaient disparu, ils attendirent encore deux heures mais rien ne semblait plus vouloir troubler le silence de la forêt.


Trois jours passèrent. Ils avaient réessayé plusieurs fois leur méthode dans les petites forêts les plus proches du village et à chaque fois la pie leur avait échappés, emportant deux ou trois objets au passage. La veine de Gwnael était de plus en plus proéminente et ne pas avoir explosé jusque là était un exploit pour lui. Il avait confiance dans les plans de son partenaire et tenait en préparant ce qu’il ferait subir à l’oiseau une fois attrapé. Le début de la soirée se passa comme les précédents, s’était le moment ou la pie choisissait de perpétuer ses méfaits et les jeunes gens avaient affuté leur sens près à réagir à la moindre alerte. Cette fois il ne rigolait plus. Les deux premières n’eurent aucun succès, la troisième non plus, puis la cinquième, la sixième… Contrairement à d’habitude, elle venait de faucher plusieurs objets en un laps de temps très court. Rey en déduisit que la pie devait pouvoir faire plus d’aller retour jusqu’à son nid du fait de la proximité de celui-ci. La septième fut la bonne. Gwnael aperçut l’oiseau le premier et sauta hors de sa cachette bientôt suivi de Rey. La jeune pie tourna la tête pour voir ce qui faisait tant de bruit et battit des ailes comme si ça vit en dépendait. Et en effet c’était le cas, Gwnael pouvait enfin relâcher sa haine contenue si longtemps et son envie de tuer était palpable. Il l’a poursuivirent ainsi jusqu’à un grand arbre qui semblait être son repaire. La pie continua de fuir sans demander son reste.


« Et bien Gwnael, vu le nombre d’objet qui jonche cet arbre, il semble que nous ayons trouvé son nid »

Un silence accueillie sa remarque. Il se retourna donc pour voir que son acolyte continuait de poursuivre l’animal. Il secoua la tête et commença à mettre tous les objets dans les deux grands sacs. Le temps de tous ranger, Gwnael revint un sourire démoniaque sur les lèvres et l’oiseau attaché par de la ficelle.

« Bien bien, que vas-t-on faire de toi ? Je te laisse une patte Rey ?» fit-il en ricanant.

« Que dirais-tu de le garder ? , lui répondit Rey, on pourra le vendre ou le dresser. Dans tous les cas ça reste rentable »

« Hum… Pourquoi pas. Je m’occupe de le dresser Héhéhé. Bon, on leur rend leurs broutilles et on s’casse! Y en marre de s’patelin »
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