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Dim 12 Mai - 22:17
Matin
Tu as bien dormi ? Après une longue nuit d’entraînement à la belle étoile passer avec la chasseuse de primes, Suki, le jeune homme las de son effort mental s’endormit une fois ses yeux fermés. Cela en prenant soin de laisser de l’espace à la demoiselle. Son renne volant n’étant pas revenu de toute la soirée, le musicos en déduit qu’il dut passer la nuit avec Xunlù le renne de Jujika. Une soirée ce clôturait alors qu’une nouvelle aventure débutait !
Durant son sommeil le jeune homme se retrouva de nouveau sur le plateau du Chaos, ce même plateau entouré d’une terre volcanique ravagée par d’incessantes éruptions. Ayant rapidement comprit qu’il se trouvait dans son subconscient, l’hôte du Chaos se retourna directement vers le lieu où se plaçait habituellement le dieu Chaos, ainsi que son trône, Noctis s’attendit à voir le démon cornu en face de lui comme à son habitude, mais une autre chose apparut. Un être très différent du dieu habituel. Un être ressemblant étrangement à l’hôte.
Image:
Cette chose pointa alors à l’aide de sa main dont chaque doigt était armé d’un ongle particulièrement long et pointu.
« Regardes ce que tu m’as fait… Moi Chaos, tu m’as réduit à ne former qu’un avec toi, te rends-tu seulement compte de cet affront ? Qu’est-ce que cela t’apportera de ne faire qu’un avec moi hein ?»
L’élu de la divinité s’approcha lentement vers son être intérieur et le pointa du doigt de telle sorte que leurs doigts soient mis en contacte.
« En ne faisant qu’un avec toi, tu n’auras plus à prendre possession de moi en me faisant devenir complètement fou. Nous serons unis. De cette union résultera un être potentiellement parfait. Ou réussi en tout cas.»
« Tu as peut-être raison, mais pour m’obtenir il faudra me vaincre ! Je refuse de ne faire qu’un avec un faible tu m’entends ?»
Le dieu esquissa un regard hautain avant de séparer son doigt de celui de son réceptacle puis lui tourna le dos.
« Ne traînes pas ici, nous nous affronterons une prochaine fois. Il se passe quelque chose dans l’autre monde, réveilles-toi pour mettre tout cela au clair.»
« Hmm ? Tu dis ?»
Sans vraiment comprendre pourquoi, Archer fut contraint à se réveiller pour une raison inconnue.
La nuit se voulut relativement longue pour le possesseur du fluide qui se sentit relativement lourd en ouvrant les yeux. Ou du moins ce fut l’impression donner par la miss Kagami. En réalité, le Mozart de Renaissance n’avait point grossit pendant la nuit, il se trouvait tout simplement en possession d’un poids supplémentaire. Il dut certainement se mettre sur le dos pendant son sommeil, si bien que la chasseuse en profita pour se servir de lui comme matelas. En effet, sur lui se trouvait Suki la femme écarlate. Le tireur l’aurait volontiers fait glisser sur le côté pour ne pas la réveiller, néanmoins, celle-ci semblait être fermement accrochée au jeune homme. Ses mains serrant le haut du maudit qui ne put que rester figer face à leur position actuelle.
Mangriffe du certainement se réveiller, car il ne se trouvait plus sur le toit. Il faut l’avouer, l’animal ne dormait guère. Les rongeurs n’affectionnent point ce genre de pertes de temps. En théorie, le lapin devait probablement s’entraîner dans la forêt comme à son habitude et reviendrait sûrement une fois l’heure de la sieste arriver.
Cette scène rappela au musicien de biens doux souvenirs. Il vint à se remémorer ses nuits passées avec Sanae sa défunte épouse, morte de ses propres mains. Elle aussi s’endormait souvent sur lui comme le faisait présentement Suki. La différence entre elle venait certainement du fait que l’une avait des cheveux roses et un caractère proche de la femme soumise, tandis que l’autre possédait des cheveux rouges, ainsi qu’un caractère bien trempé. Une larme vint perler au bord de l’œil droit du jeune homme, mais ne parvint pas à couler. Le membre de Renaissance posa ses deux mains sur le dos de la demoiselle et lui murmura avec douceur une phrase visant à la réveiller délicatement.
« Suki ? Le Soleil se lève, tu es fatiguée ?»
Cet acte paraissait vraiment trop tactile et proche de la relation de couple ou d’amour proche, de quoi permettre au Mozart de s’attendre à recevoir une magnifique gifle. Pourtant, un souvenir vint lui rappeler le fait que la demoiselle ne devait plus autant approcher son visage du sien, sous peine d’être embrassée. Il laissa alors une main sur le dos de la demoiselle et posa l’autre sur son visage en se préparant à recevoir un coup.
« Rassures-moi, tu ne vas pas te mettre en colère ? »
La question du tireur ne servait qu’à prévoir de lourds dégâts. D’où le fait qu’il plaça sa main sur son visage de façon à se protéger en avance. Finalement, il la retira et leva posa ses yeux sur la demoiselle en se disant qu’il faudrait tout simplement en finir. Après tout, pour réveiller Archer, Chaos devait avoir de bonnes raisons. Une chose perturberait peut-être le début de matinée du duo improvisé.
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Tenshi Taya
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Lun 13 Mai - 22:05
Une matinée avec ... Noctis
Les choses semblent durer tellement plus longtemps dans nos rêves qu’il peut arriver que certains ne puissent plus se passer de ces instants qui leur offrent l’impression de connaitre une vie meilleure, tandis que d’autres en viennent à craindre les rêves, qui se révèlent être pour eux plus cauchemardesques d’autre chose. Ce jour-ci, et depuis longtemps, les rêves que je fis furent pleins de nostalgie. Ils me laissèrent entrevoir les moments les plus chers à ma vie et les plus heureux.
J’eus donc l’occasion de redécouvrir le sourire de ma fratrie, dans sa totalité. De ressentir l’amour et l’affection que me portait mes parents et mon frère adoptifs. De revivre ma rencontre avec ma véritable famille. En bref, de refaire un résumé de ma vie avant tous ces évènements dramatiques qui s’enchainèrent si vite qu’il m’avait déjà détruite, avant que je ne m’en rende compte.
C’est ainsi que le matin, alors que j’étais à demi-consciente, je crus que je me trouvais encore dans un de mes rêves, tranquillement endormie sur mon frère adoptif, avec lequel j’avais pris peu de temps à devenir fusionnel. C’est pourquoi, lorsqu’il posa ses mains sur mon dos, je n’en fus pas du tout surprise, bien au contraire, cela me rassura étrangement et j’esquissai un petit sourire avant de m’agripper encore plus fermement à son habit, comme si je n’avais pas l’intention de le laisser s’en aller. C’est alors que sa voix résonna, douce et calme, me disant tendrement :
- Suki ? Le Soleil se lève, tu es fatiguée ?
Ces mots auraient du m’avertir que je n’étais plus dans un rêve, en effet, lorsque ce frère était encore en vie, je n’avais pas encore changé de prénom, pourtant, sur le moment, me croyant dans un songe, je ne m’en préoccupai pas plus, et demeurait dans mon état de dormeuse paisible. Je grommelai donc quelques mots incompréhensibles dans ma barbe, qui voulaient probablement signifier quelque chose comme : « Laisse-moi encore un peu dormir. ». Je gardai donc les yeux clos, pensant qu’on me laisserait dormir encore un peu. Pourtant, il fallut qu’il continua par ces mots :
- Rassures-moi, tu ne vas pas te mettre en colère ?
Cela me fit tout d’abord rire. Je ne voyais alors pas la raison de me mettre en colère, je me sentais tout à fait sereine et en aucun cas prête à laisser ma rage éclater. Je gardai ainsi la même position durant une longue minute supplémentaire, ne faisant pas le lien avec la vie réelle et ce qui était justement en train de se dérouler, contre mon grès, en quelque sorte. Néanmoins, après cette minute, la révélation parvint à mon esprit.
Tout d’abord, ce prénom me mit la puce à l’oreille. Puis, ce fut cette voix qui me parut étrangement familière, mais pas assez pour appartenir à une personne avec laquelle j’avais vécu quinze années de ma vie, enfin, les derniers mots prononcés par cette voix parvinrent à me convaincre que j’étais revenue dans la réalité. Ce choc m’obligea à ouvrir les yeux soudainement, à quitter mon matelas tout aussi rapidement dans un sursaut. Il y eut alors une dizaine de secondes où rien ne se passa. Je commençais à peine à prendre conscience de ce qui venait de se passer et ma première réaction fut de vouloir offrir une gifle au chasseur de primes qui avait, innocemment ou non, profité de mon sommeil pour se comporter avec moi d’une façon plus que gênante, faisant partie d’une intimité dont il était exclu depuis sa naissance.
Néanmoins, l’idée de le bastonner au visage me passa vite, il fallait faire dans l’originalité et lui offrir un avertissement plus sévère. Je commençai donc par lui saisir une fine mèche de cheveux pour la lui tirer avec force tout en prononçant les mots suivants :
- Je t’avais dis d’éviter tout contact avec moi, si tu as besoin de compagnie, va voir autre part, je ne suis pas là pour ça.
J’avais prononcé ses paroles avec colère, mais cela ne constitua pas ma seule défense. Il fallait maintenant lui offrir l’avertissement qu’il méritait et le dernier qu’il aurait avant que je n’en devienne vraiment violente. Je me mis donc debout et lui écrasait le ventre au niveau des intestins tout en lui disant d’une voix moqueuse :
- La prochaine fois, mon pied descendra de quelques centimètres.
Contente de moi, je retirai mon pied du ventre du chasseur de primes, lui jetant au passage un regard cinglant qui voulait en dire long sur ma pensée. Il pensait certainement pouvoir faire ce qu’il voulait avec moi à présent, étant donné que la veille il avait pu explorer mes sentiments comme il le voulait, pourtant, j’avais dans l’intention de lui faire comprendre qu’il devait garder, une fois de plus, ses distances avec moi.
Ne me préoccupant pas plus de cette « conversation », je saisis mon sac pour y extirper de la nourriture extorquée la veille à l’aubergiste. Je trouvai vite ce que je cherchais et pris une belle pomme dans ma main avant de la lancer à Noctis en lui disant d’un ton sardonique :
- Tiens, mange.
C’était un peu la façon dont il m’avait offert à manger la veille. J’avais donc procédé, en quelque sorte, à une petite revanche. Ensuite, je pris le paquet de biscuit que j’avais commencé la veille, sans jamais le finir, et continuai à entamer la boite avec gourmandise. L’idée d’en proposer au jeune homme ne me traversa pas l’esprit. Ce ne fut que quand l’ensemble des biscuits furent dévorés que je reportai mon attention sur mon coéquipier en lui disant avec une voix pleine de sarcasme et de dédain :
- Tu en voulais ? Dommage, il n’y a plus rien… Mais si tu veux, je t’ai laissé quelques miettes.
Sur ces paroles, je posai le paquet vide à côté de lui en lui adressant un sourire narquois. J’aurais été prête à le laisser mourir de faim pour une simple vengeance. Néanmoins, je stoppai à là mes petites méchancetés qui n’étaient, dans le fond, pas si cruelles que ça. D’autre en avait vu des pires. Je commençai donc par m’étirer avant de demander, comme si rien ne s’était passé quelques minutes plus tôt :
- Quel est le programme aujourd’hui ? Tu ne vas quand même pas me faire intégrer ton organisation sur un simple questionnaire.
Je lui jetai alors un regard inquisiteur, m’attendant réellement à ce qu’il est prévu quelque chose d’autre pour cette journée, je n’étais pas particulièrement motivée à lui obéir, mais je n’avais, à ce moment-là, pas grand choix. J’attendis donc patiemment sa réponse, espérant qu’elle me plairait et qu’il ne s’agirait pas, comme la veille, de s’asseoir et de se raconter quelques histoires personnelles comme de vieux amis partageant leurs expériences mutuelles.
Tenshi Taya
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Mar 14 Mai - 2:51
Matin
Tu as bien dormi ?
« Rassures-moi, tu ne vas pas te mettre en colère ? »
La question du tireur ne servait qu’à prévoir de lourds dégâts. D’où le fait qu’il plaça sa main sur son visage de façon à se protéger en avance. Finalement, il la retira et leva posa ses yeux sur la demoiselle en se disant qu’il faudrait tout simplement en finir. Après tout, pour réveiller Archer, Chaos devait avoir de bonnes raisons.
Néanmoins, à cet instant présent, ce fut une toute autre chose qui vint perturbée la tranquillité, enfin, la tranquillité d’Archer plutôt. En effet, la furie venait de se réveiller avec une violence des plus impressionnantes. Se contentant tout d’abord de parler, elle ne donna guère l’impression d’être si énervée que cela. Elle ne faisait là que répéter des menaces déjà proférées auparavant à l’égard du jeune homme qui ne prit point cette information pour mots comptants. Après tout, les mots restent des mots.
Malheureusement pour lui, la pensée du musicien perdit rapidement toute crédibilité quand la terrible Suki vint lui broyer l’estomac à l’aide ses pieds dans lequel elle avait transmit toute sa colère. Cette femme ne possédait peut-être pas une force herculéenne, mais son poids suffit à faire frémir le jeune homme qui se retenu de la faire tomber pour qu’elle roule le long du toit et finisse sa course au rez-de-chaussée, avec le corps complètement inerte. Puis finalement elle sortit enfin.
Cette Kagami se rapprochait plus de la tortionnaire que de l’adorable jeune femme, pour le plus grand malheur de Noctis. Pourtant, le tireur percevait en elle une chose qui le poussait à s’intéresser à elle, elle était tout simplement, spéciale.
Par contre, cette femme était aussi une véritable perverse. Vouloir faire son pieds descendre plus bas ? Non franchement ? Elle ne pensait pas ainsi voyons ? Archer ne pouvait se résilier à croire qu’il s’agissait la d’une odieuse perverse et la regarda avec une certaine crainte, la crainte d’être tombé sur une grande violeuse en série, ou quelque chose du genre.
Finalement, la demoiselle offrit une pomme au jeune homme comme s’il était un animal, et se mit à manger ses biscuits comme goulument. Quelle vorace celle-là. Enfin, si elle tenait aux kilos, cela la regardait entièrement. Le Mozart de Renaissance, lui, ne désirait guère s’encombrer de kilos en trop pour ses prochains affrontements, si bien qu’il soupira en la voyant manger avec ce sentiment de puissant qui l’animait au plus haut point. Venant à lui laisser les miettes de ses biscuits, elle reprit une attitude normale en demandant ce qui était prévu en cette matinée. Il est vrai qu’admettre un membre après un questionnaire serait bien trop simple, il fallait aussi tester ses compétences. Néanmoins, avant tout cela, Noctis devait d’abord remettre les pendules à l’heure.
Lançant la pomme sur le front de Suki, il la regarda avec un air blasé avant de prendre la parole.
« Tu peux te la garder ta pomme, je ne suis pas un goinfre moi. Tiens tes biscuits aussi.» Il lui envoya par la suite le paquet avec autant d’ennui.
Finalement, il se leva en un long étirement, puis se rapprocha singulièrement d’elle avant de placer son pied droit derrière la cheville de la demoiselle pour lui offrir une sorte de « balayette », qu’il contrôla en plaçant sa main sous son dos pour ne pas qu’elle tombe. Esquissant un franc sourire, il reprit la parole.
« Cesses donc de faire cette tête, prends le cool aujourd’hui, on va se promener en ville et voir ce qui nous tombe dessus. On est à Mock Town, il y a des pirates partout, on devrait bien trouver de quoi te permettre de faire tes preuves non ? Aller viens. Et une chose, je veux bien que tu sois méchante envers moi, mais tâches de ne plus être dégradante. Le coup de la pomme passe, mais pas celui des miettes. Je te remercierai de m’octroyer autant de respect que je t’en donne. »
Il la redressa alors, et descendit tranquillement du toit, son manteau noir au nuage rouge se laissant onduler au rythme du vent. Il prit la parole y intégrant le véritable sujet.
« Quel genre de combat désires-tu mener aujourd’hui ? Un combat contre plusieurs ennemis, un combat contre un seul ennemi, si oui à distance ou rapprocher ? Ou une attaque tactique ? J’ai quelques cibles en vue, cela te servira de test. Ces cibles sont nécessaires à l’organisation, pour ses projets futurs. »
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Mar 14 Mai - 15:50
Une matinée avec ... Noctis
Alors que j’attendais encore la réponse du jeune homme à ma question, celui-ci eut une réaction à laquelle que je n’avais pas vraiment envisagé, certes, il devait m’en vouloir de l’avoir traité comme un animal, mais il l’avait bien mérité. Non ? Au lieu de me remercier pour cette nourriture offerte humblement et respectueusement, il commença par m’envoyer la délicieuse pomme au visage, la faisant rebondir sur mon front avant qu’elle ne se laisse tomber sur le toit. Je stoppai donc le fruit avec mon pied avec qu’elle ne roule, tombe du toit, et prévienne quelqu’un de notre présence en hauteur. Après cela, il me rendit le paquet de biscuit, me le jetant lui aussi, en prétextant ne pas être un « goinfre ». Pourtant, on me l’avait répété pendant tant d’années dans ma jeunesse, le petit déjeuner constituait un repas important de notre journée et le bonhomme n’avait rien mangé depuis notre rencontre mis à part un ridicule morceau de poire.
Après m’avoir renvoyé ce que je lui avais proposé, il s’approcha de moi, un peu trop près à mon goût, mais, en voulant me reculer, je me heurtai à son pied qui avait déjà commencé son dessein maléfique, destiné à me faire chuter. Je sentis tout d’abord mes pieds se dérober sous moi et, comme mon sens de l’équilibre était à déplorer, j’abandonnai vite l’idée de tenter de retrouver celui-ci qui me rendrait certainement encore plus risible. Néanmoins, sans savoir pourquoi, je me maintenais debout. L’origine de cela se trouvait dans le chasseur de primes qui avait de nouveau profité de la situation pour poser sa main sur mon dos. Il n’avait probablement pas encore saisi la portée de ma leçon. C’est alors qu’il m’adressa un sourire et prononça quelques paroles.
Dans celles-ci, il m’expliqua ce qui allait se passer durant les prochaines heures. Une promenade dans la ville, s’attaquer à des pirates… De quoi attirer sur soi l’ensemble des forbans de la ville, à moins de savoir se montrer discret, bien que ce ne fût jamais ma spécialité. Suite à cela, il ajouta quelques mots pour me réprimander sur mon attitude qui devait lui paraitre hautaine et désinvolte, ajoutant à cela que je devais lui offrir autant de respect qu’il m’en donnait. Ce n’était probablement pas les meilleurs mots qu’il aurait dû employer car, pour moi, il n’avait eu, jusqu’à présent, aucune estime pour moi. La considération que j’aurais pour lui dans l’avenir n’allait donc pas beaucoup changer.
Par la suite, il m’aida à me redresser, il avait au moins eu la gentillesse de ne pas me laisser tomber, ce que j’aurais certainement fait s’il m’avait lâché, mais, après tout, c’était bien lui qui m’avait renversé. Il était donc légitime qu’il m’aide à me remettre sur mes pieds. Après cela, il descendit du toit et je suivis ses pas, me retrouvant quelques secondes plus tard à nouveau à ses côtés, n’oubliant pas de récupérer la pomme qui méritait à présent un bon nettoyage et mon sac au passage.
Quand le jeune homme reprit la parole, ce ne fût plus pour me faire la morale, mais pour entrer dans le sujet qui allait certainement bercer notre journée. Il commença alors à me poser toutes sortes de question dont la réponse ne me vint pas forcément instinctivement. Je n’avais que très rarement conçus l’idée de m’attaquer à des cibles précises, j’avais pris l’habitude de m’attaquer à ce qui bougeait, laissant cela guider, le plus souvent, mes pas. Choisir sa victime. Une idée qui me parut assez amusante et incongrue en premier lieu. Néanmoins, il semblait que les cibles qu’allait me désigner le chasseur de primes seraient des bandits importants aux yeux de son organisation. Devais-je les laisser en vie ? Encore une tradition que je n’avais pas. Bien au contraire.
Je finis pas pousser un soupir, songeant à cette nouvelle journée que j’allais passer en compagnie de cet être qui me paraissait de plus en plus insupportable. Cela commençait peu à peu à me gêner, il fallait bien que nos relations s’apaisent où je devrais encore avoir à vivre quelques journées dans un milieu empli d’austérité et de méchanceté. Je me résignai donc à faire de mon mieux pour calmer l’ambiance, quitte à faire des efforts que je n’avais jamais fait. Après ces quelques instants de réflexion, je répondis ainsi à mon interlocuteur :
- Commençons par faire simple. Un combat rapprocher contre un ennemi conviendra parfaitement.
Je fixai alors le chasseur de primes dans les yeux, attendant qu’il me désigne ma cible, mais avant cela, dans un élan de générosité –ou tout simplement parce que je voulais m’en débarrasser- je déposai la pomme dans la main du jeune homme en lui disant :
- Gringalet, tu devrais manger plus, ce n’est pas en étant rachitique que tu vas devenir plus fort. Et je ne suis pas une gloutonne, je me nourris.
Après ces quelques mots, je pris une voix bien plus sérieuse et lui dit, l’air de rien :
- Allons voir cette cible, je te suis.
Je me demandai alors si j’allais, à nouveau, recevoir cette pomme sur le front, si le jeune homme allait l’accepter ou tout simplement la jeter par terre, ne s’en souciant pas une seconde de plus. Il allait peut-être, charitable comme il ne l’était pas, l’offrir à un pauvre mendiant dans la rue. Qui sait ? Libre à lui d’en faire ce qu’il voulait. Cela me permettrait au moins d’en savoir un peu plus sur lui. Après tout, chacun pourrait avoir une réaction différente face à une telle situation.
Tenshi Taya
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Mer 15 Mai - 1:10
Matin
Boris Il la redressa alors, et descendit tranquillement du toit, son manteau noir au nuage rouge se laissant onduler au rythme du vent. Il prit la parole y intégrant le véritable sujet.
« Quel genre de combat désires-tu mener aujourd’hui ? Un combat contre plusieurs ennemis, un combat contre un seul ennemi, si oui à distance ou rapprocher ? Ou une attaque tactique ? J’ai quelques cibles en vue, cela te servira de test. Ces cibles sont nécessaires à l’organisation, pour ses projets futurs. »
Les hommes qui intéressaient Noctis, ne serviraient pas de primes à ramasser, mais bel et bien de guerriers à récolter. Ces individus une fois battus, seront envoyé à Whiskey Peak dans le Fight Club de l’organisation. Là-bas, ils feront l’objet de nombreux paris et constitueront de véritables gagne pain pour Renaissance. Ainsi, la sélection minutieuse de certains candidats s’explique par rapport à celle de candidats moins intéressants. En partant du principe où les intéressants sont ceux capturés et les inintéressants, ceux trouver dans la rue n’appartenant pas forcément au rang de forban. Le Fight Club constituait vraiment une monnaie de choix pour le groupe qui y gagnait une belle somme à chaque fin de mois. Le lieu étant en lui-même bien garder et apprécier d’ailleurs, il serait bête de l’attaqué, alors qu’il y aurait tout à perdre dans cet acte de sauvages.
Souriant légèrement en entendant le choix Suki, le musicien leva ses yeux vers le ciel du simple fait qu’il s’y attendait pertinemment. La chasseuse portait un sabre, à moins d’être spécialisée dans les lames d’airs, elle constituerait donc une combattante de choix pour ce qui était lié au corps-à-corps. Néanmoins, une bretteuse sans pouvoir ne serait pas très intéressante si elle ne pouvait pas se démarquer de Jujika le médecin de bord et actuellement le seul manieur de sabre de Renaissance. Peut-être se battait-elle différemment du prêtre, ou peut-être possédait-elle un fruit du démon.
D’ailleurs, en parlant de fruits, la voilà qui proposait de nouveau la pomme au chasseur de prime qui ne put s’empêcher de rire en la voyant agir de la sorte. Des larmes perlèrent aux coins de ses yeux tandis que le jeune homme, quant à lui, ne comprenait pas la cause de son rire. Se calmant un peu, il sécha ses larmes en prenant la pomme par la même occasion, puis engagea la conversation.
« Tu es une marrante toi. Bon aller, j’accepte ta pomme, mais pas sûr que ce soit moi qui la mange. Mais je te remercie quand-même. »
Marchant tranquillement dans la ville avec sa pomme, qu’il s’amusait à lancer en hauteur pour la rattraper, par la suite, Archer croisa sur son chemin l’amazone Katy Fury à qui il fit un signe amical, tandis que celle-ci lui sourit en lui faisant un grand « coucou ». Les évènements de la nuit passée après l’assaut d’Hunter Island, leur permit de devenir de bons amis, faisant ainsi une personne de plus s’ajouter aux nouveaux amis de l’hôte.
Continuant sa marche, le jeune homme leva sa main au ciel, quand à cet instant précis, son corbeau vint se poser sur celle-ci et rejoindre, par la suite, l’épaule de son maître. Fouillant dans sa sacoche, Noctis sortit une petite boite en verre dans laquelle se trouvaient boules. Il tendit la boîte à la demoiselle et dit avec une voix claire :
« J’ai tendance à mettre les conduits auditifs de mes coéquipiers à rude épreuve par moment, gardes ces bouchons d’oreilles précieusement si tu ne veux pas être victime de certaines attaques venant de moi. »
S’arrêtant devant un saloon délabré et abandonné, le maudit posa un pied sur une marche qui craqua immédiatement sous son poids, manquant de le faire chuter lamentablement. Constatant cela, le Mozart sauta directement vers le planché en évitant les marches par la même occasion.
[i] « Je t’explique, dans ce saloon se trouve Boris L. Kiss. Je lui ai souvent demandé de rejoindre notre Fight Club, mais il prétend vouloir rejoindre le Fight Club à la seule et unique condition qu’un membre de l’organisation le batte. Le problème c’est que ce saloon est vieux et le planché se dérobe souvent sous nos pieds. Moi-même, je n’arrive pas à bouger suffisamment, de plus je n’ai point le droit d’utilisé mon fruit sur lui, de peur de l’éliminer. Il parait que le second étage du saloon est beaucoup plus solide, essaies donc de le faire monter par là pour le battre. »[ /i]
A ces mots, le jeune homme entra dans la pièce où se trouvait un homme vêtu en habit de clown. Ce dernier, coucher sur le comptoir destiné au bar, était entrain de regarder le groupe et dit :
[i] « Encore pour un combat ? »
« Ouais, mais aujourd’hui c’est la demoiselle qui se battra contre toi. »
L’homme se leva soudainement en sauta sur le planché, ses pieds créant un couinement tel celui d’un canard en plastique, au moment de toucher le sol.
« Je suis Boris L. Kiss ! Le clown ! Je me bats comme la dénommé Yumiya Taka, sauf que j’y ajoute ma souplesse de clown et mes blagues. Si tu ne connais pas cette Yumiya, tant pis pour toi ! Hahaha ! Aller viens jouer avec moi !»
Le musicien quant à lui alla s’asseoir sur une chaise qui semblait stable, posa la pomme que lui avait offert Suki sur la table, puis s’étira en disant.
« Bon Suki, Fais de ton mieux, mais surtout ne te laisses pas avoir par ses sales tours de passe-passe ! »
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Mer 15 Mai - 20:17
Une matinée avec ... Noctis
Finalement, le jeune homme accepta de garder ma pomme, ne me promettant pas de la garder pour lui. Allait-il vraiment l’offrir à un mendiant ? Probablement pas. En plus de cela, il semblait que je l’ai amusé, jamais ce ne fut mon intention. Il partit donc, lançant son fruit d’une main et le rattrapant de la même. Il adressa au passage un signe de salutation à une femme dont j’ignorais l’identité, mais qui ne semblait pas hostile au jeune homme, bien au contraire.
Par la suite, le corbeau du chasseur de primes se posa sur la main de celui-ci tandis que je restai simple spectatrice de la marche de Noctis, me contentant de le suivre docilement, je me retrouvai ainsi dans la même situation que la veille. Nous n’avions pas l’air de deux amis parlant joyeusement et nous ne nous fondions pas du tout dans la foule de pirates. Après que je sois arrivée à cette conclusion, mon nouveau coéquipier me tendit une boite en verre dans laquelle se trouvaient des espèces de bouchons d’oreilles. Il m’expliqua alors que pour me défendre de certaines de ses attaques, ces protections auditives seraient nécessaires. Je me souvins alors qu’il m’avait révélé être un musicien, il devait certainement avoir des pouvoirs particuliers concernant cela, pourtant, il ne possédait aucun instrument et cela m’intrigua.
Après m’avoir tandis l’étrange cadeau, nous arrivâmes devant une taverne insalubre dans laquelle il ne semblait n’y avoir plus âme qui vive. Le jeune homme sembla, en montant sur le plancher de cet endroit, veiller à garder son équilibre et bien placer ses pas. C’est pourquoi, je fis de même, en connaissance de mon inéluctable mauvais équilibre. Il m’expliqua alors ce qui m’attendait dans cette espèce de saloon. Ma cible semblait m’y attendre, le but était simplement de le battre pour le faire entrer dans ce qu’appelait Noctis un Fight Club. Il jugea tout de même nécessaire de m’avertir que le sol de cet endroit n’était pas très stable –ce que j’avais déjà remarqué- et que le second étage était, parait-il, bien plus résistant. L’idée de le mener en hauteur était certainement la meilleure. En plus de cela, le jeune homme parla d’un fruit qu’il ne pouvait utiliser contre son adversaire. Je jetai tout d’abord un coup d’œil à la pomme, me demandant s’il avait dans l’intention de tuer son ennemi avec cela, mais songeai en second lieu à l’hypothèse qu’il est goûté à un fruit du démon, conjecture bien plus probable.
En pénétrant dans la pièce, je pus voir un homme atypique en vêtements de clown. Je crus d’abord à une blague que m’avait faite le chasseur de primes. Cela ne semblait pas être le cas, d’autant que la personne couchée sur le comptoir semblait plutôt sérieuse. En l’entendant descendre de celui-ci, laissant ses pieds couinaient, je ne pus retenir un petit sourire. Il commença par se présenter en bonne et due forme avant de m’expliquer la façon dont il se battait la comparant avec celle d’une autre personne inconnue pour moi. Je jetai un coup d’œil vers Noctis, installé à une table et m’avertissant de prendre garde aux mauvais tours du clown. Je pensais encore que je me trouvais dans un rêve ou au milieu d’un canular.
Je commençai donc par retirer mon sac de mon épaule et par le jeter en direction du chasseur de primes, lui demandant de me le surveiller. Il était certain que de garder cette chose énorme sur mon dos ne me faciliterait pas la tâche. Lorsque je reportai mon intention sur l’adversaire, ce fut pour écouter une de ses blagues qui était de mauvais goût et qui ne m’amusa guère. Pourtant, il semblait que le clown pensait pouvoir me faire rire et se mit en colère de ma lassitude apparente.
C’est alors qu’il fit apparaitre comme par magie des petits couteaux entre ses doigts. Je m’attendais à tout sauf à ça et fut surprise lorsque ces lames tranchantes se dirigèrent vers moi. Je tentai donc d’éviter celles-ci en me déplaçant sur le côté, mais l’instabilité du sol provoqua ma chute. J’avais, certes, évitée de me faire transpercer, mais je me retrouvai au sol sans défense, non loin de mon nouvel allié, et mon adversaire avait déjà commencé à faire apparaitre de nouvelles armes dans ses mains et envoya une nouvelle salve dans ma direction. Je saisis donc le sac à proximité pour me protéger le visage, évitant ainsi le couteau qui se dirigeait vers mon visage et qui se planta dans le sac. Une autre des petites armes me frôla la cuisse droite, y laissant apparaitre une estafilade. Rien de bien grave.
J’eus alors le temps de me relever tout en reposant le baluchon à sa place initiale par terre. En attendant, mon adversaire recommença à raconter un autre de ses blagues en faisant tourner machinalement un de ses couteaux dans sa main. À la fin de sa petite histoire, il me regarda avec insistance et le fait que mon ennui n’était pas différent que pour son premier essai le mit dans une rage encore plus grande. Il envoya l’arme dans ma direction qui me frôla le visage avant de se planter dans un mur derrière moi. J’en profitai pour placer une petite remarque désobligeante sur son évidente difficulté à viser correctement.
Cela parvint à m’attirer les foudres de mon adversaire qui avait probablement dans l’idée de me prouver que j’avais tort. C’était ce moment-là qui me parut le meilleur pour attirer l’ennemi vers le second étage qui était, selon les dires du chasseur de primes, bien plus stable. Je pris donc la direction de l’escalier et gravissait les marches quatre à quatre, évitant soigneusement de tomber. Comme on pouvait s’y attendre, le clown m’y suivit en faisant un horrible bruit de canard étranglé.
En arrivant à l’étage, je remarquai vite qu’il n’était pas beaucoup plus solide que le rez-de-chaussée, mais y attendit tout de même mon adversaire, me préparant au combat en dégainant mon arme. Pourtant, ce qui se passa n’étais pas ce à quoi je m’attendais. Le drôle arriva vers moi, les mains levées, prétendant que j’avais gagné et qu’il acceptait les conditions qui en résultaient. Je ne compris pas ce soudain changement d’état. Pourtant, cet être était fourbe et il ne tarda pas à le montrer par une ultime attaque qui aurait pu mettre fatal. Elle était déloyale.
Lorsqu’il fut assez proche de moi –naïve comme j’étais à ce moment-là je ne vis rien arriver- il commença à me chatouiller avec une certaine cruauté dans le regard. Je n’avais jamais réussis à supporter ce genre de traitement et ce jour-là ne manqua pas à l’appel. Je commençai par tressaillir avant de me tortiller dans tous les sens ne pouvant plus m’empêcher de rire. Le clown, quant à lui, prenait un malin plaisir à continuer à appliquer sa torture. Il aurait très bien pu m’achever ainsi si je n’avais pas réagis avant. Puisqu’il était malhonnête, je le serais aussi. C’est ainsi que je me convainquis de faire apparaitre un de mes doubles juste derrière l’ennemi, clone qui, dirigé par son instinct visant à me protéger, saisit les mains du clown pour stopper la mascarade. J’en profitai pour me remettre de mes émotions ce qui suffit à l’ennemi pour s’attaquer au double qui subissait à présent le même châtiment et qui ne tarda pas à s’écrouler par terre, n’arrivant plus à respirer. Le clown n’arrêta pas pour autant. La scène était assez pathétique. Je me décidai donc à venir en aide au double qui était, tout bonnement, en train de mourir de rire.
Je profitai du fait que mon adversaire soit concentré sur le clone pour le saisir par les cheveux et le plaquer au sol, immobilisant ses mains avec mes pieds. Mon autre moi, dans un état second, ne réagit pas et resta couché sur le sol au bord de l’évanouissement. Ne me préoccupant pas de mon reflet, je mis mon katana sous la gorge du clown en me vantant d’avoir remporté le combat qui n’était pas vraiment ce dont j’avais l’habitude. Et, en prononçant ces mots, je sentis le sol se dérober sous mes pieds. En réalité, le plancher avait cédé sous le poids de nos trois personnes réunis et nous nous trouvâmes à l’étage du dessous. Mon double était toujours dans le même état tandis que moi, je venais de broyer littéralement les poignets de mon adversaire avec les pieds, la chute –et surtout l’atterrissage- ayant provoqué un choc assez violents sur ceux-ci. Pour ne pas tomber sur lui, j’avais planté mon katana dans le sol, à quelques millimètres de son visage. Il en fallut de peu pour qu’il ne meure sur le coup. Reprenant mes esprits, je retirai mes pieds de ses mains, considérant qu’il avait eu son compte.
Je me dirigeai alors vers mon double sur lequel je me penchai. Il semblait encore vivant et je lui tapotai le visage pour le faire disparaitre. Puis je récupérai mon katana que je remis à sa place initiale avant de m’adresser au chasseur de primes :
- Désolé, je crois que je l’ai un peu abimé…
Je jetai un regard vers le clown avant de diriger celui-ci vers mon coéquipier, attendant son verdict et la suite des évènements. Il avait probablement remarqué qu’une copie de moi-même était présente quelques secondes auparavant. Je n’aimais pas avoir à lui montrer cela sans même réussir à lui accorder ma confiance. Je me révélai de plus en plus à cet homme qui me paraissait encore totalement inconnu. J’avais beau parvenir à connaitre les traits de son visage, il n’y avait rien de plus.
Tenshi Taya
Ghetis Archer
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Jeu 16 Mai - 1:00
Matin
Boris
Le musicien quant à lui alla s’asseoir sur une chaise qui semblait stable, posa la pomme que lui avait offert Suki sur la table, puis s’étira en disant.
« Bon Suki, Fais de ton mieux, mais surtout ne te laisses pas avoir par ses sales tours de passe-passe ! »
La future Renaissance jeta un coup d’œil au chasseur comme si elle cherchait à être certaine du canular. Il faut avouer qu’affronter un clown n’est pas offert à tout le monde de nos jours. Néanmoins, en affaire, il ne faisait pas parti des habitudes de Noctis de mentir sur le niveau de la marchandise. Si l’ennemi n’en avait pas l’air, il n’en était pas moins puissant. Certes, son allure laissait croire à un ignoble style de combat très proche du ridicule, mais il ne fallait pas pour autant prendre cet homme à la légère.
Déposant son sac, non loin d’Archer, elle prit enfin l’initiative de se battre contre son ennemi fanfaron. Ce dernier n’hésite pas à faire jouer son humour légendaire pour déconcentrer la demoiselle. Sa blague était tout simplement hilarante.
L’histoire :
Un voleur entre dans une maison où se trouvent une grand-mère et sa petite fille. L’homme, en entrant, s’écrie : « Je vous viole toutes ! Aller à poil ! ». La petite fille volant protéger sa grand-mère supplia le voleur en lui disant : « Non, pas mamie s’il vous plaît ! ». Mais la grand-mère rétorqua en criant derrière sa petite-fille : « Fermes ta bouche ! Il a dit qu’il viole tout le monde ! Aller déshabilles-toi ! » Voici un humour comme l’aimait le chasseur de primes, une bonne vieille blague, avec une mamie perverse en prime ! Comment Suki pouvait-elle se permettre de ne pas en rire ? Quel manque profond d’humour ! La demoiselle restait de marbre face à l’ennemi qui n’apprécia guère son manque d’humour, si bien qu’il l’attaqua directement. Son maniement du couteau toujours aussi affuté, il ne laissait aucune ouverture à la chasseuse. La première salve de couteaux arriva à une vitesse telle, qu’elle ne laissa même pas à la demoiselle le loisir d’esquiver l’attaque multiple. Rapidement, Archer pensa qu’il en était fini d’elle, pourtant, un énorme coup de chance vint marquer l’issue de sa vie. En effet, le planché venait de céder sous ses pieds, pour son plus grand plaisir. Elle pouvait s’estimer heureuse d’avoir survécu à une telle attaque sur un simple coup de chance. Pour être honnête, dans une autre zone de combat, elle serait certainement morte, bien que le maudit aurait sûrement usé de son fruit pour venir à son secours.
Cela ne s’arrêtait pourtant pas à un enchainement si simple, puisque le clown reprit de plus belle obligea la demoiselle à saisir au plus vite son sac pour se défendre. Une plaie apparut, malgré tout sur ça peau. Rien de grave, certes, mais assez grave pour mettre en colère l’hôte du Chaos qui jeta un regard noir sur le clown.
Se relevant rapidement, en abandonna de nouveau son sac à sa position initiale, la Kagami resta de nouveau de marbre face à une autre blague du clown. Celle-ci aussi était hilarante pourtant.
Comment appelle-t-on un nem qui écoute de la musique ? Un « n’MP3 » !
Bon, il faut avouer, pour le coup, la blague ne plaira pas à tout le monde, mais elle suffit à faire rire aussi bien Noctis que son corbeau qui piala à gorge déployée. Ou plutôt gosier. Décidément, cette Suki ne possédait aucun sens de l’humour ! Mais encore une fois, sa technique se révéla fort efficace puisqu’elle aboutit à un énervement tel, qu’elle parvint à mener le fanfaron en hauteur. Quelle maline ! Jamais le musicien n’y aurait pensé ! S’agirait-il, là, d’une technique involontaire de la demoiselle, ou volontaire ? Néanmoins, cela empêcha à Noctis de voir la suite du combat. Soupirant un bon coup, il se concentra un court instant et ressentit tout à coup un sentiment de colère envahir son être. Le clown devait encore être enragé, mais un rire vint se mêler à ce sentiment, laissant supposer que Suki s’amusait bien, à moins qu’elle se soit fait attraper le « Smile of Death » du clown. Le chasseur lui-même faillit en mourir la première fois.
Jusqu’à maintenant, deux voix se faisaient ressentir à l’étage, néanmoins, une autre vint rapidement peupler l’étage. Elle ressemblait pourtant à celle de Suki. Comme si la bretteuse s’était dédoublée, à l’aide d’un procéder inconnu de l’élu du Chaos.
Se laissant emporter par sa réflexion, le possesseur de la voie de l’observation, fut complètement abasourdi quand le plafond céda laissa deux chasseuses tomber ainsi qu’un clown maîtrisé.
Sortant rapidement de son siège pour observer le clown, le Mozart de Renaissance grommela en constatant ce véritable gâchis. Franchement, que n’avait-elle pas comprit dans le terme « il est nécessaire ». Enfin bon, on ne pourra pas lui en vouloir d’être une pure chasseuse. Retournant vers la porte d’entrée, qui servait également de sortit par la même occasion, le musicos dit avec ennui.
« Mmmh… Je ne peux pas t’en vouloir d’être comme moi à mes débuts dans l’organisation… Moi aussi je ne faisais confiance à personne et n’appréciait guère mon coéquipier de base. Shindô… Néanmoins, avec le temps j’ai vite appris à le connaître et j’en viens à regretter notre animosité entant que coéquipier. Mais, tu dois savoir que lorsqu’on te demande de rendre une cible intacte, c’est pour plusieurs raisons. Déjà, lorsque tu chasses un pirate, un révolutionnaire, ou toutes autres espèces d’hors-la-loi, tu dois le récupérer vivant ! Sinon tu ne toucheras que la moitié de sa prime. Mort, un primé ne vaut que 50% de sa vie, alors que lorsqu’il appartient encore à ce monde il vaut 100% de sa prime. Sois logique, la marine voudrait bien essayer de l’interroger, tout en ayant la fierté de dire « La Marine a éliminé ce dangereux criminel ! ». Tu comprends ? A l’avenir ne tues pas les gens. Bon, là il n’est pas mort, mais on aurait put le garder pour le Fight Club, mais sans main, il ne vaut plus rien ce clown. Enfin bon, passons à l’étape suivante.»
A ces mots, il sortit du saloon en enjambant, de nouveau, les marches, de façon à éviter la merveilleuse chute. Il mena sa main à son corbeau qui monta dessus, puis leva sa main au ciel pour laisser l’animal prendre son envole.
« Retournes au Q.G., je reviendrai te chercher demain soir. » Le jeune homme se retourna vers la saccageuse de poignets et lui dit avec un beau sourire :
« Bon allez, viens, nous allons chercher un restaurant pour la nuit, qui servira d’auberge par la même occasion d’ailleurs. Je parle de l’auberge où tu as récupéré tes provisions hier soir. Cette fois-ci nous serons clients. Je pensais ne pas avoir de berry’z sur moi, mais je viens de remarquer que j’ai encore une bourse sur moi. Hahaha ! Viens, pour qu’on fête ta première chasse entant que recrue ! Tu pourras me poser toutes tes questions. Contente d’être la journaliste maintenant ?»
Il esquissa un autre sourire en se dirigeant vers l’auberge et dit avec une voix sereine.
« Et puis, pour qu’on ressemble moins à des inconnus, appelles-moi Archer, que je puisse t’appeler Suki. »
C'est fini pour moi ^^
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Spoiler:
La phrase culte de Mars : [17:24:26] @ Harlock Zora : Ha, à la prison, c'est le Noctis-show ! xD
[16:48:14] Fenice Nakata a été kické par Ghetis Archer [16:48:41] Fenice Nakata a été banni par Ghetis Archer
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Ven 17 Mai - 23:03
Une matinée avec ... Noctis
Noctis semblait plutôt déçu que j’aie détruit les poignets du pauvre clown, sans vraiment le vouloir. Je n’avais pas réussi à prévoir que ce plafond allait céder et que mon poids, même si je n’étais pas une goinfre comme le disait si bien mon coéquipier, allait faire de mon adversaire une ressource inutilisable. Pour confirmer mes pensées sur la déception de mon allié, celui-ci prit la parole pour me faire, à nouveau, la morale. Cette manie qu’il avait de commenter le moindre de mes faits et gestes m’agaçaient au plus haut point.
J’écoutai donc, avec une certaine lassitude, les paroles du chasseur de primes. Il commença par me comparer à lui, comme si tout devait se ramener à sa seule personne. M’expliqua ce qu’il était avant et ce qu’il était à présent, pensant certainement que je suivrais ces pas comme un enfant fidèle à son modèle. Je n’avais pas l’intention de faire la même erreur et de regretter mon antipathie envers lui. Il continua à parler, m’expliquant, comme on raconte à un enfant que le père-Noël n’existe pas, que si je devais capturer une cible sans lui faire de mal c’était pour des raisons bien particulières. La principale étant l’argent. J’avais toujours été avare, pourtant, entre l’argent et la vengeance, il y avait toujours cette seconde chose qui venait en première. Si je n’étais pas habituée à tuer, je ne pourrais pas réaliser mon dessein lorsque le moment viendra, trop ramolli par des années où j’aurais dû me retenir. De plus, la Marine avait beau vouloir s’attirer tout l’honneur, des failles apparaissaient encore dans leur système et il arrivait que certains de leur prisonnier s’échappe, dans ces cas-là, tout était à refaire.
Il termina son explication didactique par la question que l’on ne posait que lorsqu’on était certain que la personne en face de soi était assez imbécile pour ne pas comprendre. Il continua à se plaindre après cela, à croire qu’il ne savait que faire cela et donner des leçons. Au final, il sortit du saloon, laissant sa langue au repos quelques secondes et laissant son animal domestique s’envoler. Je le suivis prestement, me retrouvant aux côtés du chasseur de primes. Il m’accorda alors un radieux sourire avant de reprendre son flot de parole. Ne s’arrêtait-il jamais ?
Il évoqua alors l’endroit où l’on allait dormir qui se trouvait être l’auberge de la veille, lieu luxueux et probablement assez onéreux. Je n’avais jamais eu l’occasion de dormir dans un tel lieu, ma cupidité m’empêchant de dépenser autant d’argent pour un confort si éphémère. Cela me faisait presque mal au cœur de penser passer une nuit parmi les richesses. De plus, cet homme semblait n’accorder que très peu d’importance à son argent, il en avait même oublié leur présence. Quant à moi, tellement soucieuse de ces petites pièces, il m’arrivait souvent de les compter le soir avant de m’endormir, vérifiant que le compte y était. Je savais exactement où se trouvait ma richesse et sa quantité. Cela me rassurait, comme si j’avais remis tout mon amour sur cet aspect pécuniaire du monde. Il ajouta à ses paroles que j’aurais l’occasion de l’interroger. Avais-je encore vraiment envie de mieux le connaitre ? J’avais seulement besoin d’être assuré de pouvoir lui accorder ma confiance.
Pour finir, et il arrêta à là ses paroles, il me proposa de le nommer Archer, de façon à ce qu’il puisse, lui aussi, me nommer Suki. Je fus bien forcée de lever les yeux au ciel. Il m’avait déjà nommé par mon prénom à plusieurs reprises et le fait que je ne fasse pas de même avec lui ne changerait rien. Mais, je suppose que ce n’était qu’une tentative désespérée visant à détendre l’atmosphère qui régnait entre nous depuis une journée maintenant. Je considérais ne pas être la seule fautive de cette ambiance, après tout, il devait faire exprès de m’agacer sans cesse, n’écoutant aucune de mes exigences et m’obligeant à se plier aux siennes. Fallait-il encore une fois le lui expliquer ? Poussant un léger soupir, je me contentai tout d’abord de lui dire :
- Tu ne t’es pas gêné jusqu’à présent pour m’appeler Suki, alors laisse-moi te nommer comme je le souhaite, gringalet.
Pourtant, je ne pouvais me contenter de cela, je ressentais comme un besoin d’avoir le dernier mot dans cette conversation, de lui faire sentir que je ne lui serais jamais soumise et qu’il allait devoir vivre en supportant ce fait. Je pris donc le loisir de, à mon tour, laisser un flot de parole s’échapper de ma bouche. Je prononçai donc les mots suivants d’une voix froide, mais qui se voulait claire :
- Contrairement à ce que tu peux croire, je ne suis pas comme toi et j’espère, d’ailleurs, ne jamais devenir comme toi. Cela montre bien à quel point tu peux être orgueilleux, penser que les gens peuvent être comme toi, penser les connaitre. Tu sembles aussi croire que je suis idiote, je sais que lorsque je dois rendre une cible intacte c’est pour une raison, mais dis-toi que si, la plupart du temps, je l’abime ou la tue c’est qu’il y en a aussi une, une raison, qui doit certainement dépasser ta compréhension. Tu souhaites que je te donne autant de respect ? Dans ce cas, je suppose avoir le droit de te traiter comme un imbécile et de te considérer comme un être inférieur avec lequel je peux faire ce que je veux.
À la fin de ma tirade, j’adressai un grand sourire sarcastique au chasseur de primes avant de lui dire avec un ton jovial :
- Allons voir cette fameuse auberge !
Sur ces mots, je pris la direction du lieu, me demandant si je n’avais pas été un peu trop dur avec le chasseur de primes. Certainement pas, et je n’avais pas l’intention de m’excuser auprès de lui pour ces quelques paroles. J’oubliai vite cette sombre histoire, la mettant dans un autre coin de ma tête.
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