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| | Sam 8 Juin 2013 - 21:21
La liberté. Voilà une bien belle notion. Mais qu'était vraiment la liberté ? Pour moi, elle se résumait très simplement... Se sentir comme un oiseau à décrire des arabesques dans le ciel et parcourir les mers. Voilà ce qu'était la liberté. Et malgré mon état de soldat de la marine, rien ne pouvait m'en priver. Ne plus être libre, pour moi, était synonyme de ne plus vivre. À titre d'exemples simples, prenez une colombe, symbole de liberté et de paix connu de par toutes les cultures et mettez cet oiseau en cage. Que serait donc une liberté entravée par des barreaux de fer ? Cela perdrait toute logique : la liberté ne serait plus libre. La cohérence n'y est plus. Et pourtant, je pouvais m'apparenter à cette liberté... Sauf que moi, je n'étais pas enchaîné par ce que j'étais : un soldat. Et aujourd'hui, cette Liberté était sur un bateau. En effet, c'était l'une des rares fois où je n'usais pas de mes magnifiques et tendres ailes. Question d'économie d'énergie vous voyez... J'avais donc momentanément élu domicile sur un bateau marchant en direction de Logue Town. Je n'avais trouvé aucun navire de guerre de la Marine se dirigeant vers ma zone d'attache et j'avais dû trouver un moyen autre que ce dernier pour continuer ma route. J'avais donc pu me glisser sur cette caravelle contre une certaine somme d'argent. À ma prochaine escale, je me séparerai de cet équipage bien sympathique. Normalement, à partir de là, Logue Town ne serait plus bien loin, à vol d'oiseau. J'étais même prêt à tracer la route en mode Next Gear... C'était que j'étais bien en forme moi !
Je restais accoudé au bastingage, voyant les vagues défiler devant moi, accompagnées toutes la faune affiliée. Il n'empêche que maintenant que j'avais mangé ce fruit, l'eau me manquait, un peu. J'avais sacrifié le privilège de pouvoir nager pour pouvoir voler... En soit, ce n'était pas plus mal, ne plus nager pour accéder à l'un des plus grands rêves de l'Homme : voler, tel un oiseau fendant les cieux, avec pour objectif aller encore et toujours plus loin. Non, décidément, je n'avais vraiment pas à me plaindre. Je ne pouvais pas faire le poisson ? Et bien soit, je pouvais néanmoins devenir un oiseau ou plutôt... un ange. Ange guerrier même ! C'est pas pour me vanter, mais c'est vrai après tout... Tout d'abord j'ai des ailes d'ange. Ensuite, j'avais une épée longue à la taille. Et enfin, vu la manière dont j'étais sapé, avec ce blanc, ce bleu et ces lanières de cuir... Si je ne ressemblais pas à un ange quand mes ailes étaient ouvertes, je ne savais vraiment pas à quoi je ressemblais. Bref, alors que je sombrais dans mes pensées, tout en regardant les poissons défiler sous mes yeux, la vigie annonçait qu'une terre était en vue. Sûrement celle que ce navire devait rallier. J'accosterai bientôt... Oh et puis, pourquoi attendre que le bateau arrive à quai ? Je n'avais plus vraiment beaucoup de distance pour atteindre définitivement cette île, quelques kilomètres, tout au plus. Maximum cinq kilomètres je dirais. On va faire un peu de sport hein ! Je partais avertir le capitaine que nos routes se séparaient ici et que la marine lui était reconnaissante d'avoir pu me transporter (faut bien faire genre, hein). Suite à quoi, sans même que le propriétaire de la caravelle ne comprennent pourquoi je partais alors que nous n'avions pas encore accosté, je courrais vers le pont supérieur et j'enjambais le bastingage. J'ouvrais mes ailes au dernier moment, avant même d'entrer en contact avec l'eau.
« NEXT GEAR ! À plus et merci infiniment d'avoir pu me transporter jusqu'ici ! »
Ainsi, tout en rasant l'eau, je volais à ma vitesse maximale, lancé tel une baliste. Douce sensation, voler comme un malade ne me lassera jamais ! Le ciel est libre après tout, pourquoi donc ne pas en profiter ? Ici, ma vitesse folle ne dérangeais personne. Au pire, j'embêtais quelques oiseaux ! Au mieux, personne ne m'embêtait... Liberté, quand tu nous tiens, ne nous lâche plus ! Comme à mon habitude, profitant de fait que je sois lâché à pleine puissance, je profitais des cieux libres. Personne, rien, moi seul. Dans les airs, je suis le seul maître, je vole, je plane, je m'envole et je rêve ! Il faut bien dire, des sensations comme celle-ci ne m'étaient offertes que par deux choses : faire le chauffard dans les airs et... les femmes. Ça étonne quelqu'un ? Non mais après, je ne peux renier ce que je suis... Et qu'est-ce que je suis ? Un amoureux de la vie ! Un amoureux des femmes quoi... Dites, ça vous tente un Barell Roll ? Un petit pour le fun ! Je perdais soudainement en vitesse pour y aller de plus belle.
« Barell Roll à droooooooite. Barrel Roll à gauuuuuuuche. »
J'effectuais mes deux barell rolls en rasant l'eau, puis je redonnais une poussée avec mes six ailes pour prendre de l'altitude. Après l'eau ? Les nuages ! Après un bon moment à faire le fou dans les airs, j'atteignais enfin la fameuse petite île. Comme à mes habitudes, j'évitais d'atterrir dans la ville même ou au port, je dépassais donc la bourgade côtière pour arriver sur la colline la surplombant. Je touchais le sol avec cette grâce qui m'était unique et je rangeais mes ailes. Mh... Deux choix s'offraient maintenant à moi. Aller faire une virée en ville, boire un coup et, au possible, se trouver un toit pour la nuit qui ne tarderait certainement pas, ou se tourner vers cette forêt culminant sur un plateau verdoyant un peu plus en hauteur... J'avais bien envie de boire, mais pour cette fois-ci, je préférais mieux me tourner vers le bois. J'avais envie d'un peu d'action et il y avait certainement de bonnes bêtes à chasser là-bas. De plus, s'il y avait bien une chose que j'appréciais dans une pareille situation, c'était d'observer le soleil couchant, il y avait peut-être une falaise en hauteur qui pourrait être propice à cela. J'estimais à trois heures à peu près le temps qu'il restait avant que l'astre solaire ne décline définitivement, je pouvais donc mêler promenade bucolique, chasse et dégustation du gibier devant un soleil plongeant dans l'horizon ! Au final, je ressortais mes ailes pour me propulser vers les airs, une nouvelle fois.
Cette fois-ci, je n'eus pas beaucoup de route à faire qu'une cible inattendue se présenta à moi. Un gibier ? Oh non, loin de là... Ce n'était pas un animal ! Si je vous dis « jeune demoiselle très en beauté à dix heures »... Ça vous met sur la voie ? Plus explicite, je ne peux pas. Dire que j'étais venu ici pour profiter de la nature... J'étais servi ! Maintenant la question était si je devais aller la voir, dans toute ma galanterie, ou si je parfaisais mon chemin... À vrai dire, je devrais avoir honte de me poser la question ! De plus, je ne pouvais décemment ignorer l'aspect gentleman et dragueur de ma personnalité... Non... En fait, on va dire que c'est juste pour discuter ! Je commençais à changer ma trajectoire et à plonger légèrement pour atterrir non loin de la demoiselle. Je piquais de plus en plus, régulant en même temps mon vol, quand un nouvel élément subvint. Qu'était-ce ? Je ne le savais pas. J'avais juste vu un trait noir se diriger à tout vitesse vers moi alors que je me dirigeais vers la demoiselle. Pris de cours, cette chose, en me rentrant dans les plumes, troubla alors mon vol. Au dernier moment, je remarquais que c'était un aigle, ou un faucon... Un truc du genre... Un piaf quoi ! Mais qu'est-ce qu'il avait celui-là ? Il m'était rentré dedans, il s'acharnait, je tombais. Si je mets la main sur celui-là, je vous jure qu'il finira embroché sur un feu de bois ! Je m'approchais irrémédiablement du sol et je finissais en atterrissage forcé. Heureusement pour moi, j'avais eu le réflexe de battre mes ailes d'un coup sec pour adoucir ma rencontre avec le sol.
Imaginez l'homme face contre terre, avec des ailes sur le dos et les fesses presque en l'air. Bah ça, c'était moi. Je devais être bien beau moi, surtout si j'étais tombé non loin de la demoiselle. Le plus drôle serait qu'elle se dise qu'un ange était tombé du ciel tiens ! Il n'empêche que je n'aimerai pas mettre fin à la vie de ce pauvre oiseau devant elle... Je trouverai bien un moyen tiens ! Toujours est-il qu'après un long moment et surtout un long silence, je finissais par tressaillir, déjà pour m'assurer moi-même que je n'avais pas passé l'arme à gauche. Fausse alerte ! Je n'étais pas mort ! Enfin, pas encore... Je réussissais tant bien que mal à me relever, tout en me frottant le crâne. J'avais même complètement oublié que mes ailes étaient encore là. Je dépoussiérais mes vêtements, avant de m'adresser à l'incroyable beauté qui se dressait devant moi.
« Aïe, aïe, aïe, il était obligé de m'attaquer cet oiseau là... Je crois que j'ai une bosse maintenant... Oh, mes excuses mademoiselle, si je vous ai brusqué. Je volais... Et un oiseau m'ait rentré dedans, sans que je ne comprenne pourquoi... Mes excuses, une nouvelle fois, si je suis mal intervenu. »
©odé par Higuen Arkio | | | | |
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| Dim 9 Juin 2013 - 15:22 | With | Un ange, ça vole, ça tombe, ça drague, c'est connu !" Des plumes et des plumes... Serait-ce un ange ou juste un drôle d'oiseau ? "KratosSilvermoon | |
Enfin arrivée en hauteur. Ca lui avait pris bien trois bonnes heures à pied pour gagner le plateau depuis la ville. Lieu splendide qui méritait amplement que l’on fasse le chemin pour le contempler. La végétation était enchanteresse sur cette île et propice à la relaxation. Après une ascension progressive sans être trop abrupte, on arrivait sur un plateau parsemé d’arbre, de fougères ainsi que de quelques espèces sauvages. Lilianna ne regrettait d’avoir visité un peu, profitant du fait que le bateau faisait une escale de quelques jours sur l’île, le temps de décharger des marchandises et se réapprovisionner en eau ainsi qu’en vivre avant de se remettre en route. Les passagers avaient été invités à descendre s’ils le souhaitaient, durant ce temps libre. Le rendez-vous avait été fixé pour que tout le monde soit de retour avant que le bateau ne reparte. Bien entendu, la demoiselle avait sauté sur cette occasion pour découvrir une terre nouvelle. Après s’être arrêtée dans la ville durant la matinée, dans laquelle la jeune femme s’était promené, elle avait quitté les lieux fréquentés, leurs préférant un petit sentier. L’emprunter ? Ou non ? Soyons folle ! Jouant les aventurières, elle se mit donc à le suivre sans savoir où il le mènerait…
Reconnaissant une plante qu’elle avait trouvé dans un livre, elle se mit à genoux pour être à sa hauteur et en caressa les feuilles du bout des doigts. Celle-ci n’avait pas fini sa croissance… En revanche, celle qui se trouvait à ses côtés était juste ce qu’il fallait. Faisant attention à ne pas abîmer les racines, elle la coupa à la tige et la rangea dans la petite sacoche qu’elle portait à la hanche. Oh, rien de bien intéressant ne s’y trouvait. Du moins… un voleur n’y trouverait guère son bonheur. Il n’y avait pas d’argent ici. Juste son précieux journal qui ne la quittait jamais ainsi qu’une anthologie des plantes de cette île, qu’elle avait acquis. Fort heureusement que la « petite sacoche » était juste assez grande pour contenir les deux ouvrages et laisser encore un peu de place. Montrant à Mistral sa découverte, elle la rangea ensuite avec précaution.
Ainsi, sa petite promenade se ponctuait de diverses trouvailles. Quelques mètres… voilà une nouvelle plante. Puis un petit animal qui traversait devant elle à toute vitesse, la faisant sourire. Encore quelques mètres… le vol d’un oiseau dans les arbres non loin, agitant le feuillage dans un doux bruissement. Quelques mètres… Encore un peu… Le médecin entendit le son caractéristique de l’eau qui coule. D’où cela pouvait-il venir ?
- Tu peux partir en reconnaissance Mistral ? Il doit y avoir de l’eau quelque part.
L’Elanion qui jusque-là voletait à basse altitude, suivant son amie se posant sur les branches des arbres lorsqu’elle faisait une pause afin d’observer quelque chose, se mit à prendre de l’altitude. Battant des ailes, il ne tarda pas à disparaître entre les arbres, dans ce beau ciel bleu d’après-midi, sous le regard de la jeune femme. Continuant à étudier son environnement durant ce laps de temps, elle attendait son retour. Elle n’eut pas à attendre bien longtemps… Moins d’un quart d’heure plus tard, le rapace était de retour victorieux. Se posant sur l’épaule de Lilianna, il réclama une caresse en récompense. Esquissant un sourire, elle flatta son plumage, tout en le complimentant. Eh oui ! Les animaux aiment aussi qu’on leur porte attention et le jeune Elanion n’était pas une exception ! Il l’était dans le sens où il aimait faire des caprices et pouvait se montrer jaloux si l’on approchait la demoiselle de trop près à son goût.
Reprenant son envol, il commença à voler en prenant garde à ne pas aller trop vite et rester dans le champ de vision du médecin. De cette façon, il la conduisit jusqu’au fameux point d’eau. Pas grand-chose, certes. Un petit cours d’eau que l’on n’éprouvait aucune peine à enjamber et par la même très peu profonde. Ce n’est pas ici que nous trouverions du poisson, la chose était sûre. Suivant le court d’eau, elle continua à monter en altitude. Une bêtise pourrions-nous dire… En effet, le médecin avait une peur bleue des hauteurs et surtout du vide. Toutefois, elle n’avait pas eu conscience d’être aussi haut puisqu’entourée d’arbres aussi loin qu’elle puisse voir. Qui plus est, l’altitude ne permettait pas encore une raréfaction importante de l’oxygène.
Finalement, elle se trouva face à… comment dire ? Un petit point d’eau. Plus grand qu’une marre mais loin d’être comparable à un lac. Un… bébé lac ? Oh, pourquoi pas ! Origine du mince court d’eau qu’elle venait de longer, il n’était pas bien grand. Il n’aurait pas fallu plus de cinq minutes pour en faire le tour. S’attendant tout de même à quelque chose d’un peu plus imposant, notre blonde ne put retenir un rire. Oh, ce n’était pas une moquerie. Au contraire.
- Qu’en dis-tu ? Je propose de prendre un peu de repos ici ! J’aime beaucoup l’endroit. Je crois bien qu’ai eu un faible pour ce point ce paysage. De ton côté, tu peux allez te dégourdir un peu les ailes si tu veux. Tu m’as suivi toute la journée… Profites-en aussi. Ne t’en fais pas, je resterais ici.
L’Elanion n’eut pas besoin qu’on le lui répète une seconde fois. Ni une, ni deux il s’envola. Il resterait dans les parages tout de même pour veiller sur elle. Sait-on jamais… Mais il s’accorda de prendre encore plus de hauteur que précédemment et jouer un peu dans le ciel. Quant à elle, Lilianna s’installa sous un arbre près de l’eau et sortit le contenu de sa sacoche, n’y laissant que son journal. Les plantes qu’elle avait cueillie près d’elle et le livre dans une main, elle les prenait une à une et commençait à les aborder. Nécessité avant d’approfondir la recherche. Il fallait tout d’abord les identifier. Elle ne vit pas les heures passer… La jeune femme ne s’en rendit compte que lorsqu’elle constatait que la lumière diminuait, n’y ayant pas prêté attention avant un moment. Regardant le ciel, elle constata enfin que le soleil se couchait. Rentrer ? Non, pas tout de suite… Elle pouvait bien rester encore un peu. Et pourquoi ne pas dormir à la belle étoile tiens ! Cet environnement était si reposant qu’elle se sentait elle-même sereine et… il fallait l’avouer, si bien installée qu’elle n’avait aucune envie de bouger !
Soudain, du bruit… La jeune femme n’avait rien vu venir. Quelque chose s’écrasa non loin d’elle. Non… un être ? Elle sursauta faisant tomber son livre au sol. Que s’était-il passé ?! Sur les genoux, elle approcha ensuite à quatre pattes, sans quitter cette créature non identifiée, restant tout de même sur ses gardes. Peut-être était-elle dangereuse… Elle allait approcher la main. Il se releva. Elle recula se relevant à son tour dans un sursaut, faisant quelques pas en arrière au cas où. Son compagnon ailé revint se poser sur son épaule, fixant le nouveau venu d’un regard froid tandis qu’il achevait de retirer la poussière de ses vêtements. L’écoutant, elle tourna la tête vers le coupable et lorsqu’il eut finit, elle réprimanda doucement l’oiseau retirant les plumes encore prises entre ses serres et dans son bec.
- Oh Mistral… Ce n’est pas bien ce que tu as fait…
L’intéressé tourna la tête vers elle un moment, la regardant avant de reporter son attention sur l’homme ailé, lui déconseillant fortement d’approcher de la jeune femme. Restant là où elle était, celle-ci se plia en deux, s’inclinant, provoquant au passage l’envol de Mistral qui alla se percher dans une branche de l’arbre où elle était adossée plus tôt.
- C’est moi qui vous présente mes excuses ! Cet oiseau est mon ami… mais il lui arrive de se montrer dur avec les gens qu’il ne connaît pas… Enfin, plus qu’avec ceux qu’il connaît. Mais je suis donc en partie responsable. Ne lui en voulez pas, s’il vous plaît…
Osant relever la tête sans se redresser pour autant, elle le regarda l’air désolée. Jetant un regard au rapace, elle ajouta sur un ton à moitié sévère, autant qu’elle le pu avec lui, un « Allez, viens t’excuser aussi ! » auquel il resta sourd. Ne bougeant pas d’une plume, il défiait l’homme du regard tandis que Lilianna soupirait après s’être de nouveau excusée. Quelle façon de faire connaissance avec cet étrange individu. Elle espérait toutefois qu’il ne serait pas rancunier…
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| | Ven 14 Juin 2013 - 23:18 | | | | |
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| Jeu 20 Juin 2013 - 11:18 | With | Un ange, ça vole, ça tombe, ça drague, c'est connu !" Des plumes et des plumes... Serait-ce un ange ou juste un drôle d'oiseau ? "KratosSilvermoon | |
Un mouvement. Le nouveau venu saisit la main de Lilianna. Il y déposa ses lèvres. Déjà, il ne semblait pas rustre. L’antonyme était bien plus approprié. Rassurée du fait qu’il n’en tienne pas rigueur à son rapace, elle eut même l’occasion de connaître le nom de l’étranger. Kratos Silvermoon. Esquissant un sourire, ravie que le petit incident se transforme en un échange des plus civilisés, il inclina poliment la tête, déclinant à son tour son identité. C’était l’occasion de se faire peut-être un nouvel ami.
- Enchantée de faire votre connaissance, malgré une rencontre… peut coutumière dirons-nous, répondit-elle en pouffant de rire avant d’ajouter. Je me nomme Lilianna Windspell. Et ce petit garnement est Mistral.
Sur ces derniers mots, elle désigna d’un geste de la main son compagnon ailé qui ne daignait toujours pas bouger. Qu’il pouvait se montrer têtu celui-là quand il l’avait décidé ! Elle décida de le laisser faire son capricieux et reporta son attention sur cet homme ailé. Malgré la chute plutôt impressionnante qu’il venait de faire, il s’était relevé bien vite et ne paraissait pas avoir été touché. Ah si ! En regardant bien, elle vit une petite goutte de sang perler. D’où venait-elle cette traitresse ?! Il n’en fallut pas plus à notre jeune miss pour paniquer. La facette que l’on aurait pu affectueusement surnommer « le médecin passionné » avait repris le dessus dans toute sa splendeur. La spontanéité dont elle pouvait faire preuve dans ce genre de moments, se révélait parfois même culottée. Elle prenait des libertés. Mais ça partait toujours d’un bon sentiment, d’une sincère envie de venir en aide.
- Ah mais vous saignez !!
Sans même lui demander son avis, elle se permise d’avancer et de se placer juste devant lui. Faisant glisser la main le long de son front, elle souleva avec douceur sa chevelure vermeille, prenant garde à le toucher le moins possible, l’effleurant à peine. Sensible qu’elle était, la blondinette craignait de lui faire mal. Aussi, elle entreprit donc la phase d’osculation, cette dernière ne consistant qu’à trouver l’origine de cette goutte de sang. Sans grande surprise, le liquide rouge provenait d’une très fine entaille qui, n’aurait pas eu besoin d’une grande intervention médicale et ne se verrait certainement plus dès le lendemain. Mais qui ne connaissait pas Lilianna ne connaissait pas non plus sa façon d’être et chez elle, cette inquiétude semblait parfois inné. Difficile néanmoins de vraiment lui en vouloir, l’intéressée ne s’en rendant pas compte elle-même…
Seconde étape, elle tourna prestement les talons retournant à l’endroit où elle était installée à quelques pas, se penchant pour attraper le livre qu’elle venait tout juste de s’offrir le matin. Elle le feuilleta à toute vitesse, son regard faisant la navette entre l’ouvrage et les herbes qu’elle avait récolté. S’arrêtant à une page, elle lut attentivement ce qui était inscrit prenant de sa main libre l’une des plantes entre deux doigts. Suivant les indications, la jeune fille prépara un cataplasme. Fort heureusement, la recette n’était pas la plus complexe qui lui ait été donné de voir. Il suffisait seulement d’extraire le lait de l’une des plantes et d’y ajouter les feuilles d’une seconde. A son plus grand soulagement, c’était des plantes communes que l’on pouvait trouver en abondance sur l’île. Tant pis pour son étude des herbes ! Il y avait plus urgent… Du moins, voilà la façon de penser de cette apprentie guérisseuse. La quantité était minime et elle aurait pu craindre de facilement être à court si ça n’avait pas été une simple et fine entaille. Revenant près de lui, elle crut bon de lui parler pour le rassurer, comme on le ferait avec un enfant. Mais ! Avouons-le… Il n’y avait pas d’âge pour avoir besoin d’être rassuré parfois !
- N’ayez crainte… ça ne devrait pas faire mal. Au contraire, ça devrait aider la plaie à se refermer plus vite. Elle ajouta ensuite en esquissant un doux sourire. Mais il ne faut pas y penser. Le mieux, c’est de parler d’autre chose pendant que je m’occupe de vous. Hmm… Vous disiez voler. Je constate en effet que vous avez une magnifique paire d’elle. Etes-vous de ces êtres que l’on appelle ange dans les livres que j’ai vu ?
Tandis qu’elle parlait, elle étala le cataplasme sur deux doigts les passant avec délicatesse sur l’entaille et nettoyant la légère trace de sang au passage qui avait roulé le long de sa tempe. Après quoi, elle posa la main derrière sa tête la lui faisant plier légèrement. Il n’y avait pas à dire, elle se permettait vraiment tout ! L’implacable autorité du médecin sur son patient… se laisser faire et se taire. La jeune femme palpa doucement, faisant un bilan de son état. Fronçant légèrement les sourcils, elle découvrit un nouveau problème à résoudre. Une vilaine bosse commençait à faire son apparition comme l’avait si bien présumé Kratos. Elle repartit au pas de course. Non… franchement ! On n’avait parfois… si ce n’est souvent, l’envie de lui dire « Calme-toi un peu, détends-toi et évite de démarrer au quart de tour comme ça ! ». C’était simple, elle ne tenait pas en place !
Cette fois-ci, elle s’approcha du point d’eau. Se mettant à genoux, elle plongea la main dans l’eau et fut parcourue d’un frisson. L’élément était si frais aussi… Elle se tint au bord d’une main avant d’enfoncer le bras jusqu’au coude, essayant d’atteindre le fond. Tâtonnant un moment, Lilianna ne tarda pas ressortir la main victorieuse, tenant entre ses mains son trophée. Du moins… si vous considérez qu’une pierre plate légèrement plus petite que la main de la demoiselle était un trophée. Si oui, entre nous, vous avez des goûts bien étranges ! Pour elle, c’était surtout une belle trouvaille dans le sens où elle allait s’en servir pour guérir. Pour guérir oui… Aussi improbable que cela puisse sembler. Revenant à la même allure qu’elle était venue, elle se planta de nouveau juste en face de son interlocuteur, sans se départir de son sourire.
- Pardonnez-moi de vous avoir abandonné quelques minutes ! J’étais partie chercher cette pierre. Aussi fou que ça marche, c’est une vieille méthode mais qui a fait ses preuves. Mais reprenons plutôt… Je disais donc. Si vous êtes vraiment un ange, qu’est-ce qui vous a mené en ces lieux ? A moins que ce ne soit une mission secrète dont vous avez été chargé et qu’il ne faut surtout pas en parler. Vous pouvez avoir l’esprit serein ! Notre rencontre restera elle aussi secrète. Mes lèvres seront scellées !
Entre-temps, elle avait placé la pierre à plat sur la bosse, appuyant dessus. Il le fallait bien pour que ça marche et s’il risquait de le sentir un peu, d’autant que la roche était rendue encore plus froide par l’eau, la bosse devrait en théorie éviter d’enfler davantage et même se mettre à s’en aller petit à petit. Le médecin se mit à rire, un rire cristallin qui emplit l’air. La cause en était ni plus ni moins que le délire dans lequel elle venait de se perdre. Et elle racontait tout ça à un inconnu qui plus est ! Appuyant toujours sur la tête de celui qu’elle avait qualifié ange, elle tenta de se calmer et d’apaiser son rire. Une fois que ce fut fait, elle reprit la parole, tirant la langue comme une gamine qui venait de faire une bêtise.
- Mes plus sincères excuses encore une fois. Je dois paraitre quelque peu folle à vos yeux Kratos… si vous me permettez de vous appeler par votre prénom, bien sûr.
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| | Dim 23 Juin 2013 - 14:53
Notre rencontre s'était déroulée d'une manière des moins habituelles qui soient, mais les discussions qui suivirent s'étaient faites de la manière la plus classique... Ou presque. Et ce, malgré le fait que la cause de mon atterrissage forcé était son animal de compagnie, même si elle-même le considérait comme un ami. D'une certaine manière, c'était un mal pour un bien ! En effet, je m'étais écrasé au sol avec force et fracas, provoquant peut-être une bosse, mais rien de dérangeant, j'avais vu pire ! Mais en contrepartie, j'avais rencontré une très charmante demoiselle. Oh non, il n'y avait pas à mâcher ses mots... C'était une véritable beauté. Auprès d'elle, je n'avais véritablement rien d'un ange... Pour aller plus loin, dans cette obscurité naissante, elle était une lumière resplendissante dans ce bois ! D'ailleurs, je fus bien content de voir que ma manière de la saluer ne venait pas la brusquer. Il faut bien le dire, certaines demoiselles auraient très vite mal vu cette manière de faire... Le romantisme et la galanterie étaient, de nos jours, très peu présents. Comme ils pouvaient aussi être vu d'une manière moqueuse. Certains hommes gardaient encore cette manière chevaleresque de se comporter, même s'ils étaient rares. De même, certaines femmes ne vous tournaient pas au ridicule lorsque vous vous apprêtiez à leur faire un baise-main. Et c'était cela qui pouvait vous faire plaisir... Bref, toujours est-il que mon comportement ne semblait pas la déranger, bien au contraire, un sourire se dessina sur son magnifique faciès. Un sourire n'étant ni gêné, ni moqueur.
Enchantée de faire votre connaissance, malgré une rencontre… peu coutumière dirons-nous, me répondit-elle en riant pour ensuite ajouter, Je me nomme Lilianna Windspell. Et ce petit garnement est Mistral.
Même sa manière de pouffer de rire était enchanteur... Tout comme sa voix, d'ailleurs. Lilianna... Voilà un bien beau nom. Je ne cesserai de le dire, j'étais parfaitement tombé au bon endroit ! « Enchanté, tout de même ! Lilianna ? Un bien joli prénom que voilà ! Lui avais-je répondu, dans toute la courtoisie dont je pouvais faire preuve. Outre tout ce qui imposait chez elle la beauté, elle avait bien raison. Notre rencontre n'était pas des plus classiques... Elle était bien « peu coutumière »... Pour reprendre ses mots. Mais je ne pouvais pas m'en plaindre : cela ne m'avait pas tourné au ridicule. Et la crédibilité était restée ! Ce qui n'arrive pas dans tous les cas... Après avoir terminé ses mots, elle désigna son rapace. « Mistral ». La lumière se faisait maintenant assez rare, mais je pouvais tout de même voir l'oiseau plus ou moins clairement. Et ce dernier était assez beau... Comme quoi, cet... aigle ou je ne sais quoi allait de pair avec sa maîtresse ! Aussi, le rapace semblait avoir une drôle d'attitude... Il était têtu, il était protecteur, il était étrange.
Soudainement, l'attitude de Lilianna changea. Elle qui paraissait jusqu'à lors sereine adopta un visage paniqué, entre autre. Elle me disait que je saignais. Ce n'était pas étonnant à vrai dire, vu cette chute et malgré le fait que mes ailes avaient été là pour faire office de frein. Je portais ma main vers le sang qui perlait et, avant même que je ne puisse lui affirmer que ce n'était qu'une petite entaille sans quelconque gravité, elle était déjà devant moi, à à peine quelques pas. Aussitôt, elle venait soulever avec grâce et douceur mes cheveux. Semblant comme m'ausculter. Mais je ne bougeais pas, je la laissais faire. Pourquoi ? Je ne sais pas... Et puis, réagir ne servirait qu'à la déranger ! À vrai dire, je voulais surtout comprendre son comportement. Pourquoi s'affoler pour un blessure toute simple ? Et puis, pour mon moi gentleman, dragueur et galant, une telle attention n'était pas pour me déplaire ! Elle arrêta d'examiner l'entaille. Pour se diriger là où étaient restées ses affaires. Elle y attrapa un livre et y chercha une certaine page. Elle vint ensuite saisir une plante. Et commença à préparer un cataplasme. Quant à moi, je la regardais faire. Ce n'était vraiment qu'une blessure sans gravité, pourquoi s'attarder sur les préparions de remèdes ? Cela me flattait bien qu'elle veuille enlever toutes traces de ce sang... Mais il n'était vraiment pas nécessaire d'aller si loin ! Quand bien même je trouvais qu'elle en faisait légèrement trop, cela ne me dérangeait pas. J'attendais donc patiemment qu'elle revienne, préparation thérapeutique en main.
N’ayez crainte… ça ne devrait pas faire mal. Au contraire, ça devrait aider la plaie à se refermer plus vite. Mais il ne faut pas y penser. Le mieux, c’est de parler d’autre chose pendant que je m’occupe de vous. Hmm… Vous disiez voler. Je constate en effet que vous avez une magnifique paire d’ailes. Êtes-vous de ces êtres que l’on appelle ange dans les livres que j’ai vu ?
Je ne pus m'empêcher d'esquisser un léger sourire. Elle était attentionnée après tout, pourquoi lui en vouloir ? Non plutôt, pourquoi lui en vouloir du fait qu'elle voulait me guérir ? Certes, il n'y aurait sûrement plus traces de cette plaie dès demain... Le doux sourire qu'elle m'adressa me fit presque fondre et grâce à ce dernier, j'arrêtais de penser à ses bonnes intentions. Lorsqu'elle aborda les sujets de mes ailes, toujours accompagnée de ce sourire si charmeur, j'en fus presque étonné. D'ailleurs, j'avais complètement oublié qu'elles étaient là elles ! Ces ailes étaient maintenant parties intégrantes de mon corps et certaines fois, j'oubliais complètement qu'elles étaient encore là. Je les utilisais tout naturellement, il était donc normal que j'oublie leurs présences... Après qu'elle m'ait complimenté sur ma paire d'ailes et qu'elle m'ait demandé si j'étais l'un de ces véritables anges, je laissais échapper un rire franc. Sans aller jusqu'à me vanter, j'aimais bien me définir comme un ange, juste par rapport à mes ailes. Après tout, n'avais-je pas manger le Fruit de l'Ange ?
Elle parlait, tout en s'occupant de ma plaie, en y étalant le cataplasme, et en nettoyant le sang. Hohoho, tant de tendresse de la part d'une gentes dame, je n'aurai pu rêver mieux ! Une fois cela fait, elle continua de s'enticher à me soigner des maux mineurs : cette fois-ci, elle posa sa douce main à l'arrière de ma tête pour me le faire légèrement plier. Je continuais de la laisser faire son oeuvre, en me taisant. Était-elle médecin ? Si elle l'était vraiment, pour avoir agi de cette manière, cela ne m'étonnerait nullement ! Elle palpa doucement mon crâne, pour venir tomber sur une nouvelle gêne... Elle avait trouvé une bosse. Un nouvel ennemi, en somme. Et pour vaincre ce dernier, une nouvelle fois, elle tourna son pas pour se diriger vers la source. Là-bas, elle plongea son bras dans l'eau, semblant chercher quelque chose. Au bout d'un moment, sa main refit surface, tenant une roche plate. Je me demandais bien quelle en serait l'utilité, cette fois-ci.
Pardonnez-moi de vous avoir abandonné quelques minutes ! J’étais partie chercher cette pierre. Aussi fou que ça marche, c’est une vieille méthode mais qui a fait ses preuves. Mais reprenons plutôt… Je disais donc. Si vous êtes vraiment un ange, qu’est-ce qui vous a mené en ces lieux ? A moins que ce ne soit une mission secrète dont vous avez été chargé et qu’il ne faut surtout pas en parler. Vous pouvez avoir l’esprit serein ! Notre rencontre restera elle aussi secrète. Mes lèvres seront scellées !
Ressemblais-je vraiment à un ange ? Ou c'était juste mes ailes qui pouvaient induire en erreur ? Tout ça me flattait, vraiment ! Quand bien même j'étais un ange ou non, une nouvelle fois, cette histoire d'envoyé des cieux dans une mission secrète me fit rigoler. J'espérais ne pas la décevoir en l'avouant que j'étais en réalité un maudit. Il faut dire que la dernière fois qu'une demoiselle s'était rendu compte que je n'étais pas l'une de ses créatures mythiques des cieux, elle avait voulu me tuer... Au sens littéral du terme. D'ailleurs, maintenant, c'était à moi de vouloir lui faire la peau. Mais c'est là un mauvais souvenir, je préfère ne pas y penser ! Après tout, pourquoi se remémorer cette rencontre avec cette démone de Ruby, quand j'ai devant moi une si belle demoiselle en train de s'atteler à guérir quelques blessures ?
« Un ange ? Haha ! J'aurai vraiment aimé être un véritable ange... Mais ça n'est malheureusement pas le cas ! En vérité, j'ai mangé le Tenshi Tenshi no Mi... Par conséquent, je suis un maudit. Mais ce n'est pas plus mal, j'ai troqué ma capacité à nager pour pouvoir voler. Le rêve des hommes, comme certains se tentent à dire ! Et bien pour ma part, ce n'est plus un rêve. Mais quand bien même je serai l'une de ses légendaires créatures, je douterai être en mission. En réalité, je me dirige vers Logue Town et je suis ici en escale. »
Et même, pour lui prouver mes dires, je pointais du doigt mes fameuses ailes en les faisant disparaître, dans une nuée de plumes. Pendant que je faisais puérilement disparaître et réapparaître mes ailes, elle, plaçait la roche plate sur ma tête, sur la bosse, plus précisément. Un petit picotement me prit au crâne lorsqu'elle appuya sur le caillou, suivi d'un léger frisson dû à la froideur de la chose. Sans doute était-ce là une méthode pour guérir les bosses ? Elle savait s'y faire en tout cas ! Alors qu'elle s'y affairait, elle se mit à rire (un magnifique rire à la fois cristallin et enchanteur d'ailleurs, je ne cesserai d'utiliser ce mot !). Pourquoi un si beau rire ? Je me le demandais bien. Je ne voyais rien qui pouvait bien être drôle... Ce n'était certainement pas mes ailes... Ou si. Allez savoir ! Alors qu'elle calmait son fameux rire, elle reprit la parole, tout un tirant la langue... Comme une petite fille tiens ! Décidément, quoi qu'elle pouvait faire, je ne pouvais m'empêcher de la qualifier de l'adjectif « magnifique »...
Mes plus sincères excuses encore une fois. Je dois paraître quelque peu folle à vos yeux Kratos… si vous me permettez de vous appeler par votre prénom, bien sûr.
Des excuses, toujours des excuses mais pourquoi donc des excuses ? Des excuses parce qu'elle riait et était joyeuse pour une quelconque raison ? Des excuses parce qu'elle voulait absolument guérir des blessures tout à fait futile ? Bon, certes, sa manière d'agir était assez étrange, mais je le prenais dans le bon sens ! Dans le même raisonnement, elle me paraissait nullement folle... Elle riait, juste.
« Cessez de vous excuser, une nouvelle fois s'il vous plaît, il n'y a pas lieu aux excuses ! De plus, vous ne paraissez pas folle. Du tout même ! Après ce compliment destiné à sortir à un moment ou à un autre de ma bouche, je me tournais pour pointer un endroit non loin de la source. « Cela vous dérangerait-il si j'allumais un feu ? Je trouve qu'il commence à faire bien sombre ici ! Oh, quand j'y pense, serait-il indiscret de vous demander ce que pourrait bien venir faire une nymphe telle que vous dans ce bois ? Enfin, par-là, je veux surtout dire, comment avez vous pu arriver sur le plateau sans encombre ? La montée est assez abrupte si je ne me trompe, non ? »
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| Ven 5 Juil 2013 - 20:02 | With | Un ange, ça vole, ça tombe, ça drague, c'est connu !" Des plumes et des plumes... Serait-ce un ange ou juste un drôle d'oiseau ? "KratosSilvermoon | |
Sans se départir de son sourire, la demoiselle finit par s’éloigner de quelques pas lorsqu’elle jugea suffisant le temps durant laquelle sa petite pierre guérisseuse était restée en contact avec la vilaine bosse. Son interlocuteur était loin d’être méchant. Un rustre ? Certainement pas. Aussi, malgré la lumière déclinante qui entourait les deux jeunes gens, elle ne ressentait pas la moindre inquiétude de se trouver seule en la compagnie d’un homme. Cette naïveté la mènerait sans doute à bien des problèmes à l’avenir… Fort heureusement pour notre petite insouciante, l’homme ailé n’était réellement pas une menace. Du moins… pas pour elle.
Lorsque Kratos proposa de faire un feu, le médecin eut du mal à contenir son euphorie. Quelle splendide idée venait-il d’avoir là ? Idée… disons plutôt évidence. Elle aurait sans doute été dans l’obligation de faire elle-même un petit feu pour la nuit, mais ce qui provoquait cet état de petite puce intenable était surtout le fait d’avoir de la compagnie plus que le feu lui-même qui déjà l’enchantait. La jeune femme conservait de ces manies d’enfants que de temps à autre, le doute était permis de chercher à savoir quel âge elle avait véritablement.
- Un feu ? Diantre non ! Bien au contraire, permettez que je vous aide !
S’empressant de nouveau, elle alla déposer la roche près de ses affaires tout en continuant à l’écouter parler, ne le quittant pas des yeux de peur de paraître impolie. Lorsqu’il eut terminé, la blondinette se permit de rompre le lien visuel, le temps d’observer les alentours à la recherche de matière pour ce qui allait être leur source de lumière et de chaleur. Faisant quelques pas près d’un buisson, elle ramassa une branche morte au sol et la tourna entre ses doigts, pensive, tout en reprenant la parole.
- Vous disiez bien faire route vers Loguetown. Ma foi, je vous avouerais donc qu’il en est de même de mon côté. Le bateau sur lequel je voyage faisait justement escale sur cette île et j’en ai profité pour me promener un peu. La ville est certes très accueillante mais je ne dis pas non à ce cadeau qu’est le silence. Et… en parlant de cadeau, les lieux sont tout simplement enchanteurs. Enfin, voilà que quelqu’un me tombe littéralement dessus ! Un peu trop de féerie n’est-il pas ? Oh que dis-je… ? Il n’y en a jamais de trop !
Sans éprouver une quelconque gêne de ces paroles qui l’aurait très certainement fais passer pour une immature, Lilianna s’exprimait, même face à cet étranger, de façon si naturelle… avec une facilité déconcertante. Semblable à un petit animal sauvage, la comparaison était pertinente. Facilement farouche lorsqu’elle se trouvait face à une potentielle menace ; Chaleureuse et presque câline lorsqu’elle était en confiance. La situation présente ne laissait place à aucun doute possible, il s’agissait sans grande surprise du second cas de figure.
Tout en continuant à raconter sa vie, la blonde collectait ses branches une à une, regardant ce qu’elle pouvait trouver ici et là. Lorsqu’elle eut les bras pleins, sans doute trop pour elle… notre joyeuse héroïne revint non loin de Kratos, avec son butin, le déposant au sol à mi-distance entre son arbre et le maudit. Plaçant les branches de sorte à créer un petit foyer, elle pensa soudain qu’elle n’avait rien pour allumer leur feu de joie. Soupirant contre elle-même, le médecin une fois n’est pas coutume tête en l’air, se passa une main gênée dans les cheveux. Elle ne savait pas vraiment comment allumer un feu sans une aide quelconque. Levant les yeux vers sa nouvelle connaissance, elle fit tournoyer la branche avec grâce telle un chef d’orchestre bien qu’il ne lui manqua le dit orchestre et la main du meneur. Elle n’avait pas les aptitudes nécessaires pour prétendre à ce titre bien qu’elle fut dotée d’une jolie voix et que, curieuse comme elle était, la musique était un domaine pour lequel elle éprouvait un certain attrait. Qu’une vie pouvait se révéler bien courte pour tant d’activité… Il fallait choisir. L’art et plus particulièrement la musique n’était donc restée qu’une passion à côté.
- Je vous conterais bien la suite de mes aventures bien qu’il n’y ait grand-chose à dire si ce n’est que le chemin me prit toute une journée de par sa montée qui demanda quelques efforts… Néanmoins, je me trouve pour l’instant comme vous pouvez le constater face à un souci pas plus imposant qu’une souris mais qui risque bien de nous poser problème pour la nuit… Si vous réussissiez à nous faire de jolies flammes, je vous en serais reconnaissante !
Elle ne se moquait pas. Lilianna lui en serait vraiment reconnaissante. Si elle avait été seule, elle aurait été embêtée car obligée soit de redescendre ce qui s’avérait dangereux sans source de lumière, soit restée… ce qui n’était guère plus raisonnable à cause des animaux sauvages se promenant sans doute en pleine nuit. Et l’évidence s’avéra bien vite devenir réalité. Un bruit dans les buissons. Cause du vent ? Pour peu que les buissons aient développés quelconque aptitude à se mouvoir sans l’intervention de l’une des puissances élémentaires… La jeune femme se redressa, sur ses gardes. Auraient-ils… surtout elle, fait trop de bruit, alertant quelque prédateur en ces lieux ? Elle s’en serait voulu d’entraîner le mangeur du fruit de l’Ange au cœur d’ennuis. Jetant un regard vers la branche, elle constata que Mistral n’avait pas bougé, fixant le buisson. S’il s’était agi d’un danger, peu importe l’ampleur, il l’aurait senti et n’aurait pas eu une attitude aussi désinvolte. Le voir ainsi, permit à Lilianna de se détendre. Ils n’avaient donc rien à craindre.
C’était si peu de le dire ! La voilà qui avait craint de se faire attaquer…. Par une biche ! Oui, une jeune biche qui n’avait autre but que celui de venir s’abreuver au point d’eau. Restant silencieuse, l’aventurière observa un moment l’animal, n’osant bouger de peur de la faire fuir. Ces créatures avaient l’oreille si fine ! Hypnotisée par ce spectacle, elle en oublia presque de respirer. Lorsqu’elle s’en rendit compte, elle reprit une inspiration. Peut-être trop fort. Le mammifère releva brusquement la tête et apercevant ces deux humains, la bête s’empressa de fuir, disparaissant de nouveau à travers les buissons.
- Oh, c’est ma faute… J’aurais dû faire moins de bruit…
Légèrement déçue, la blondinette était tout de même satisfaite d’avoir pu observer cet être craintif dans son habitat naturel jusqu’à ce que son propre manque de discrétion ne vienne perturber l’animal. Reportant son attention vers Kratos, elle reprit là où elle en était, à savoir leur souci d’allumer un feu. Pendant ce temps, à quelques dizaines de mètres, la biche qui fuyait toujours ne savait pas qu’elle cherchait à échapper à des gens pourtant inoffensifs, s’en se rendre compte qu’un autre être la guettait avidement… Trop tard lorsqu’elle réagit… Elle n’eut pas le temps de souffrir… Tout s’était déroulé dans un silence qui ne laissait présager aucun danger… La biche était morte… Et du côté du feu, ni Lilianna qui riait toujours avec ce nouvel ami, ni même Mistral n’avait conscience de quoi que ce soit. Une vie qu’ils venaient tout juste de voir en pleine santé, venait de s’éteindre dans la nuit désormais présente.
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| | Mar 9 Juil 2013 - 23:47 Décidément, cette demoiselle n'était pas qu'immensément belle... Elle était aussi drôle et souriante. De plus, c'était une jeune fille avec qui il était plaisant de discuter. Elle était aussi étrange... Un tout petit peu. Rien de bien méchant ! Le tout résidait dans ses gestes, cette manière de vouloir écarter toutes blessures, aussi minimes soient-elles. C'était à la fois étrange et drôle... En effet. Après tout, peut-être s'en voulait-elle du fait que son oiseau avait provoqué ma chute ? Oh cet oiseau ! Ce bel oiseau ! Venons-en à cet oiseau ! Ce dernier avait cru bien faire en tentant de m'écarter de sa maîtresse. Souhait tout à fait honorable, mais à son grand malheur, il avait provoqué ce que, sans doute, il redoutait. Résultat ? Il avait fait en sorte que je m'écrase au sol près de celle qui prenait soin de lui et, mieux encore, c'était grâce à lui si Lilianna prenait maintenant soin de moi. Il avait fallu d'une perle sanguinolente et d'une bosse toute simple... Mistral, mon cher, d'une certaine manière, tu étais un génie... Je t'en étais redevable maintenant, malgré le fait qu'à cause de toi, j'avais risqué un beau traumatisme crânien. Je ne t'en voulais absolument plus maintenant. Après tout... Tu m'avais mis sur la route de la Nymphe de cette forêt ! Si l'on excluait sa beauté, rien n'était pour me déplaire dans cette rencontre : la belle semblait être à l'aise avec ma présence et cela était réciproque. Non pas que je veuille absolument attirer sa confiance envers moi, mais dans le contexte actuel, si l'on prenait en compte qu'il faisait nuit et que nous étions très certainement les deux seules personnes dans ce bois, sans oublier que j'étais un homme et elle une femme... Nous ne pourrions jamais vraiment discuter si elle n'était ni confiante ni dans ses aises.
Alors que je pensais, à la fois à Lilianna, Mistral, ou au contexte de notre rencontre, elle, continuait à s'occuper de mes blessures, si, du moins, on pouvait vraiment les appeler de la sorte. Ainsi, avec sa pierre plate aussi froide qu'humide, elle était venue remédier à la bosse qui avait commencé à pointer son nez. Au moins, celle-là ne daignerait pas venir m'embêter. Lorsqu'elle vint réagir à ma demande quant à faire un feu d'un nouveau rire franc. Évidemment, il n'y avait pas de quoi de me mettre mal à l'aise, mais je me demandais tout de même la raison de ce rire si cristallin. Je n'avais pourtant rien dit portant à l'ironie... Il s'agissait bien de ma précédente question, mêlons-y son comportement et sa façon d'être et nous avions ce rire... Tout simplement. D'ailleurs, ce feu ! La demoiselle m'avait permis de le faire, dans son immense bonté, elle m'avait même proposé mon aide. Elle mit alors de la distance entre nous, pour aller déposer le cailloux, pour ensuite s'attarder sur ce qui composerait le foyer. Étant dos à moi, elle reprit parole. D'après ses dires, elle aussi se dirigeait vers Logue Town, la base où j'opérais. Comme quoi, le hasard faisait bien les choses ! Néanmoins, alors que pour ma part, j'avais abandonné le navire qui avait bien voulu me transporter en route, préférant la voie des airs, elle, avait attendu pour accoster... Aussi, je ne voyais pas d'autre moyen pour elle, si ce n'était la nage... Elle avait préféré le silence à l'urbanisation et, ainsi, elle s'était retrouvée en ce haut plateau verdoyant... Se faisant surprendre par un Kratos volant passant par là. Ou plutôt, un Kratos tombant, en l'occurrence. Malgré tout, elle avait raison... Il n'y avait jamais de féerie. C'était un point avec lequel j'étais entièrement d'accord.
Elle revenait alors avec ses branches mortes, de quoi faire un bien beau foyer. Je remarquais alors que je n'avais pas à en récolter plus : il y en avait assez. Elle avait déposé le tout à mi-distance entre moi et l'arbre trônant non loin de ses affaires. Suite à quoi, elle commença à faire un brasero, sans le feu, évidemment. Je m'approchais d'elle, lorsqu'elle m'adressa un regard, tout en faisant virevolter une branche dans les airs. C'est alors qu'elle m'annonça qu'elle n'avait rien de quoi faire du feu, après m'avoir au préalable annoncé qu'elle avait pris toute une journée pour atteindre le sanctuaire naturel. Et bien, voilà qui était assez drôle, tout préparer et oublier l'essentiel : le feu en lui-même. Ce fut le moment parfait pour lâcher un rire à la fois franc et amical. J'allais sortir de quoi nous éclairer, lorsqu'un bruit dans les buissons attira mon attention. Aussitôt, dans mes réflexes d'épéiste, me préparant au danger, je posais ma main sur ma garde. Malheur à quiconque oserait agresser la belle Lilianna. Qui qu'il soit, quoi qu'il soit. Je ne le pardonnerai pas ! Qu'on ose tenter de la porter atteinte, qu'on ose la blesser, qu'on ose l'effrayer, à cette belle demoiselle ! Ma lame serait sans pitié... Je me risquais à m'avancer d'un ou deux pas, la main toujours sur la garde. Alors que la créature daignait sortir de son buisson, me je me risquais à sortir partiellement mon épée de son fourreau. Mais quelle ne fut pas ma surprise en voyant qu'il s'agissait là d'une biche ! Une simple biche, toute inoffensive. La voyant parfaire son chemin jusqu'à la source, je la suivais du regard, tout en relâchant doucement mon arme dans son réceptacle. Les merveilles de la nature ! Même si cette biche était loin de concurrencer la jeune Windspell... C'est alors que la créature remarqua notre présence, après un bruit un poil trop brusque de la part de Lilianna. Certainement sous la peur, l'animal reprit la route vers le coeur son habitat.
- Oh, c’est ma faute… J’aurais dû faire moins de bruit…
Ce n'est aucunement votre faute, elle aurait bien finie par remarquer notre présence à un moment ou à autre. Bon, maintenant... Ce feu ! La lune est bien belle ce soir, mais ce n'est pas elle qui nous réchauffera ou qui dissuadera les plus grosses bêtes de venir rejoindre cette clairière!
Je ne savais pas pourquoi, mais en voyant sa mine déçue, je ne pus m'empêcher de la réconforter, aussi minime soit le problème. Mais cela était fait et je me devais maintenant de faire ce feu. Chaleur, source de vie disions-nous ! Et, à ce moment, c'était à moi de la faire apparaître, cette chaleur ! Je m'approchais donc des branches mortes entreposées au sol et je m'agenouillais près du futur foyer. Au passage, je n'omettais pas de décrocher mon arme de ma ceinture pour la déposer au sol, histoire de ne pas m'encombrer inutilement. Suite à cela, je portais ma main dans mon dos, plus exactement derrière ma cape, pour faire apparaître deux petits couteaux de lancer. C'était là que je cachais mes précieuses armes de jet, ces dernières étant soigneusement positionnée contre des sortes d'anneaux, à l'abri de ma cape. Quoi qu'il en soit, j'empoignais les deux lames, avec la ferme intention d'un obtenir un feu. C'était une méthode que j'avais déjà testé... Et approuvé. Il suffisait juste de produire des étincelles par le biais de la friction des deux armes l'une contre l'autre. Tout simple. Me plaçant donc au-dessus du feu qui naîtrait bientôt, une arme dans chaque main. Je commençais alors à frotter les deux couteaux. Et je réitérais l'action, jusqu'à obtenir plusieurs étincelles, de quoi faire apparaître le brasero. Malheureusement, plus je répétais le mouvement, plus je patientais. Sur le coup, je me sentis légèrement débile. À force de faire mon fier en tentant d'allumer ce brasero, rien ne se passait. Enfin, une parcelle incandescente daignait enfin montrer son nez. Malheur à moi quand la Brise eu la brillante idée de balayer ce soupçon de chaleur... Je crois bien qu'il n'y aura pas de feu pour ce soir... Après tout, la Lune et les étoiles ne sont-elles pas magnifiques ? Il était mieux de penser à cela, au lieu de péter un câble, non ?
La nature était capricieuse, c'était bien connu. Et à cet instant, la nature ne voulait pas que l'on s'éclaire avec autre chose que l'astre lunaire. J'étais un amoureux de cette Nature, mais certaine fois... J'avais vraiment envie d'y mettre le feu. Enfin, pour peu de réussir à allumer un foyer. Mais restons calmes et positifs. Il y avait un bon point à cela : l'instant en était d'autant plus romantique pour discuter avec la belle Lilianna. N'étions nous pas éclairés sous les puissances stellaires nocturnes, sous des airs bucoliques, devant une source, avec la faible lumière filtrant par delà le feuillage trônant au-dessus de nous ? Le seul point négatif était ce feu ne voulant prendre, arrêtons donc de nous en soucier ! Toujours est-il que je tournais mon regard vers la jeune demoiselle, affichant un sourire des plus gênés, pour venir m'excuser de la gêne occasionnée.
« Eh bien... Ce petit souci se montre insistant... Il se trouve que je n'arrive pas à faire naître ce feu. Mes plus profondes excuses ! Mais après tout, la Lune n'est-elle pas magnifique en cette nuit parsemée d'étoiles ? Mh, héhé... »
©odé par Higuen Arkio | | | | |
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