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Mar 23 Juil - 17:40
L'amour est aveugle
Une nouvelle journée venait de commencer tandis que je me trouvais sur un bateau dont le propriétaire me paraissait pour le moins étrange. En apparence, il ressemblait à un marchand comme un autre, mais, en réalité, il avait une peur surprenante. À croire qu’il était fol amoureux de la mer et qu’il avait peur de la jalousie de celle-ci s’il osait, ne serait-ce que, poser un pied sur le port de la prochaine île. Heureusement pour moi, cela m’avait permis de voyager totalement gratuitement jusqu’à ma prochaine destination, jusqu’à cet îlot. En échange de cela, mon seul travail consistait à déposer les marchandises sur le port. Un travail bien simple. À mes yeux, cela semblait vraiment trop facile et très étonnant. Néanmoins, cet homme semblait craindre de toucher la terre ferme et un large sourire s’était agrandi sur ses lèvres lorsque j’avais accepté sa proposition. Je n’avais jamais particulièrement aimer rendre les gens heureux, mais il semblait que j’y étais parvenue.
La terre était déjà en vue depuis quelques temps et nous ne tarderons probablement pas à arriver. Les matelots présents sur le bateau commençaient déjà à s’affairer, préparant leur arrivée. Le capitaine, quant à lui, fixait l’horizon, un air inquiet sur le visage. Cela parvint à me troubler. Était-ce si dangereux ? Je me décidai à rester sur mes gardes dès le moment où nous atteindrions le port. Après tout, il n’était qu’un marchand. Certaines choses pouvant l’effrayer ne me faisaient pas du tout peur. Poussant un soupire, je détournai mon regard de la terre et me dirigeait vers ma cabine pour réunir mes affaires et me préparer au départ imminent. J’avais bien l’intention de rester à l’endroit où je me dirigeais. J’aimais bien faire quelques jours de pause après un long voyage. Le temps que tout soit prêt, nous n’étions déjà plus qu’à quelques mètres du port et il ne fallut plus qu’une petite dizaine de minutes pour que nous soyons enfin à l’arrêt. L’heure de réaliser mon travail venait d’arriver.
Le marchant s’approcha de moi avec un grand sourire et me donna quelques boites de taille moyenne, me demandant de les déposer à l’entrée de la ville et d’attendre que quelqu’un vienne les récupérer. Cela me paraissait assez simple, d’autant que la marchandise était plutôt légère et facile à transporter. Tout ceci était presque trop simple, mais peu m’importait, tant que j’étais arrivée à bon port.
Je me saisis donc des cargaisons et m’apprêtai à descendre sur le port. Toutes les personnes du bateau me fixaient d’un air anxieux. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi. Je n’allais pas tarder à le découvrir. Sans trop faire attention à ces drôles de regard, je posai mon pied sur le port, mes boites en main, satisfaite d’être enfin arrivée. Des murmures coururent juste derrière moi. Je continuai tout de même à marcher. Aucun événement malheureux ne m’était arrivé pour le moment. Néanmoins, cela ne tarda plus.
Il ne me fallut plus que quelques pas pour que le pire se produise. Voilà qu’au loin, j’apercevais celui qui me paraissait être l’homme le plus extraordinaire que l’on pouvait rencontrer sur ce monde. Voilà que je venais d’avoir ce qu’on pouvait appeler un coup de foudre. À présent, je comprends bien pourquoi le marchand craignait tant de poser un pied sur l’île puisque toutes les personnes qui osaient réaliser ce geste malheureux tombaient amoureux. Mais, à ce moment-là, j’étais trop aveuglée par l’amour que je ne me rendais compte de rien. Ma raison me criait de partir immédiatement. Néanmoins, mon cœur me disait plutôt que je pouvais tout abandonner pour faire ma vie avec lui. Ce fut cela qui l’emporta sur tout le reste.
À cet instant, j’oubliai totalement les raisons qui faisaient que j’étais présente à cet endroit et laissai tomber les marchandises sur le port pour me diriger, un sourire béat sur les lèvres, vers celui qui semblait être l’homme de ma vie. Il semblait, d’ailleurs, que je ne fus pas la seule à être tombé éperdument amoureuse d’une personne sur ce port. Ils étaient plutôt nombreux en vérité. Mais, sur le coup, je ne m’en souciais guère. Je ne souhaitais plus que mon bonheur. Je ne voyais plus que lui. Lui qui me semblait si parfait. Alors que, pour tout vous dire maintenant que je suis enfin consciente de mes actes, il était bien loin de la perfection. Il était peut-être même l’une des personnes qui en étaient les plus éloignés. Détrompez-vous, je ne dis pas seulement cela parce qu’il fut la personne sur laquelle je jetais mon dévolu. Ce n’est que la vérité vraie. Enfin, revenons-en à notre histoire.
J’avançais donc dans sa direction en souriant bêtement. Au plutôt, je m’étais mis à courir vers lui, des larmes de joie au creux de l’œil. Je devais probablement avoir l’air d’une imbécile, à moins que je ne le fusse réellement. Tout ceci semblait –et semble toujours- bien irréel. Pourtant, cela avait vraiment lieu. J’étais tombée sous le charme de la première brute que j’avais croisé. Et cela venait de me combler de bonheur. Dans ma tête, tout semblait claire. J’allais abandonner mon ancienne vie pour en recommencer une nouvelle avec lui. Et tout ceci venait de se résumer comme dans tous les contes de fées. Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. Du moins, c’était ce qu’il me semblait.
Une fois assez proche de l’amour de ma vie, je me jetai littéralement sur cet étranger et commençai à l’embrasser langoureusement, sans dire un mot. En réalité, je ne savais plus quels mots prononcer devant une telle beauté. Sans même pouvoir voir ses yeux qui étaient cachés derrière des espèces de lunettes, je voyais en lui la perfection, dans tous les détails de son corps. Je me demande bien comment j’en étais arrivée à le trouver parfait. C’était vraiment stupide. Moi, aimer quelqu’un d’une telle laideur ? Nous aurons tout vu ! Néanmoins, pour le moment, je me retrouvais accrochée aux lèvres de cet inconnu.
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Tenshi Taya
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Mar 30 Juil - 23:33
Il y avait quelque chose dans l'Océan, quelque chose d'étrange... Quelque chose que je n'arrivais pas vraiment à définir. La Mer avait un élément qui influait sur moi... Un élément qui m'attirait. Pourtant, je n'étais pas marin, loin de là. Je n'étais qu'un simple bretteur parcourant les mers avec comme seul objectif la quête de la perfection. L'Idéal de tout humain. Atteindre le « parfait ». Pour ma part, c'était mon Kenjustu et ma cuisine que je voulais rendre parfait. Toujours est-il que l'Océan exerçait sur moi un certain magnétisme. Il ne fallait que voguer sur les nappes blanches d'écume pour atteindre mon ultime béatitude. Les vagues défilant sous vos yeux, le vent marin dans votre face et une odeur saline vous chatouillant les narines... C'était ça, la vraie Liberté. Comme quoi, il ne fallait pas aller chercher bien loin pour atteindre l'état de béatitude suprême... Le Nivâna. Il était là, sous nos yeux, autour de nous. Quand je voguais sur les flots, de quelques manières que ce soient, je me sentais enfin « complet ». J'étais enfin la vraie personne que je devais être.
D'autant plus qu'aujourd'hui, j'étais à la vigie du bateau de l'équipage qui m'avait engagé. Situé entre les airs et la mer, ne pouvant atteindre les nuages et étant sans cesse attiré vers le bas... Sur un navire, c'était l'un des lieux qui me tenaient le plus à coeur. C'était l'endroit... Où je me sentais le plus libre ? Oui, c'était exactement cela ! Mais c'était aussi l'un des endroits le plus propice à la rêverie. Une vigie, tout en observant inlassablement l'horizon, en venait nécessairement à se perdre dans cette immensité. À la fois l'immensité des flots, l'immensité du ciel, que l'immensité de l'horizon. Au fur et à mesure que la caravelle avançait, à la fois sur la ligne du temps et sur les vagues, ces différentes immensités ne faisaient que reculer. Ne voulaient-elles pas de nous ? Ou n'étaient-elles là que pour nous faire miroiter une fin, un espoir qui n'arriverait jamais ? Dans ce cas, en connaissance de cause, pourquoi nous attachions-nous à cette quête vaine ? À bien y réfléchir, il y avait bel et bien une réponse... Et celle-ci n'était autre que la Liberté. Vouloir toucher un horizon, alors que l'on savait pertinemment que cela était impossible, nous donnait un but. Un but ultime, nous poussant à s'élever toujours plus pour l'atteindre... La Liberté.
Et je remerciais ce que j'étais, pour m'avoir donné l'accès à cette liberté. Par cela, j'entendais ma qualité de mercenaire. C'était cela qui me permettait de vivre au jour le jour, pour mes convictions et mes rêves. Et justement, mon état de mercenaire m'avait mené aujourd'hui vers un équipage de civils se déplaçant de part et d'autres de West Blue. Comme à mon habitude, j'avais été engagé pour prévenir des menaces de pirates, avec d'autres braves gens à la garde. En somme, je faisais office de bras armé, en quelque sorte. Plus encore, pour me rendre vraiment utile, j'avais demandé à occuper la vigie. Pourquoi ? Surtout pour être tranquille en fait... Comprenez-moi, avec ces mômes qui braillent sans cesse sur le pont ! Heureusement qu'ils n'étaient pas nombreux. À l'instant, nous nous dirigions vers une île nommée Attraction Town, d'après ce que j'avais pu comprendre et ce serait notre dernière escale avant de se mettre à quai au Royaume d'Illusia. D'ailleurs, je ne savais rien de cette île. Oui oui, cela pouvait sembler drôle, de se diriger vers une île dont on ne savait rien, mais après tout... Je ne cherchais pas plus loin. Je me faisais engager, je me faisais payer et voilà. Mine de rien, c'était un bon métier qu'était celui d'être mercenaire !
J'étais adossé à la cabine de vigie, comatant à moitié. Je n'avais rien à faire sur mon perchoir et je me demandais bien quand l'île serait en vue. Et justement, comme j'avais une parole sainte, une silhouette apparaissait à l'horizon. Enfin... J'avertis l'équipage et j'attendis patiemment. Me délier les jambes ne serait pas de refus ! Au moment de débarquer, j'attrapais mes armes et je sautais sur le pont. Ici, j'aidais rapidement à débarquer ce qu'il fallait, pour ensuite en profiter pour aller faire un tour en ville. Après tout, nous n'étions qu'en début d'après-midi et ce ne serait que demain que nous reprendrons la mer. Au moment où j'avais mis pied au sol, je n'avais pas connaissance de l'ampleur de mon erreur... Malheur à moi. Suite à quoi, je n'attendais pas pour partir à l'exploration de l'île. Mais à peine avais-je quitté la zone portuaire que la fatalité me tomba dessus. Je marchais, tout en observant autour de moi, lorsque d'une demoiselle commença à s'avancer vers moi, pour ensuite accélérer le pas... Pour finir par courir vers moi. Cette gamine... Elle semblait louche. Pourquoi courrait-elle vers moi de cette manière, les bras grands ouverts, accompagnés de ce sourire béat... ? Je ne la connaissais pas pourtant... Oui, en effet, elle semblait louche. À vrai dire, j'aurai pu vite comprendre le sort qui commençait à s'abattre sur moi si j'avais bien observé les individus qui m'entouraient.
Je ne comprenais vraiment ce qui se passait lorsque l'adolescente arriva sur moi, me sautant littéralement dessus pour m'embrasser, sans pour autant que je n'eus le temps de laisser parler mes réflexes. Je m'apprêtais à la faire rencontrer le sol, dans ma stupéfaction, mais toutes intentions hostiles s'en allèrent au moment où j'ouvrais les yeux pour plonger mon regard dans ses yeux d'un magnifique rouge sang, où tout un chaos semblait régner. Cette fillette... Cette fillette méritant la peine de mort pour m'avoir volé ce baiser... Cette fillette était magnifiquement belle. Enfin, c'était l'interprétation de mon coeur, ma tête, elle, ne souhaitait que la faire rencontrer le sol pour ce qu'elle venait de faire. Je ne savais ce qui se passait, mais son baiser semblait m'envoûter. Que se passait-il ? Quel sort m'avait-on jeter ? Le parfum de l'adolescente m'enivrait tellement, que je ne pus qu'enlacer la demoiselle pour lui rendre son fougueux baiser. À ce moment où nos lèvres s'étaient scellées l'une sur l'autre, je n'avais eu qu'un seul souhait : faire de cette femme MA femme. Moi, Drake, homme ne vivant que pour la Voie du Sabre, avait eu le coup de foudre. Oui, j'étais tombé amoureux. Que s'était-il passé ? Je n'en savais rien, et je ne voulais pas le savoir : j'avais trouvé la bonne. À cet instant, tout ce que je voulais était l'identité de celle que j'aimais à présent. Néanmoins, je ne parlais pas, je ne disais rien et je faisais durer le moment de plaisir... Même si ma conscience me poussait à l'envoyer valser. Mais après tout, au diable la conscience, laissons le coeur se dévoiler entièrement. Ce n'était peut-être qu'une sorte d'illusion, mais je n'avais connu l'amour que deux fois, celle-ci incluse et jamais, ô grand jamais, je n'avais désiré une demoiselle d'une telle manière. Son regard m'ensorcelait, son odeur n'enivrait, son baiser me déconnectait de la réalité, plus rien n'existait autour de moi, il n'y avait qu'elle.
À vrai dire, il ne manquait plus qu'un costume d'ours et c'était parfait... Comment perdre toute sa crédibilité en un seul volume : se faire embrasser par une gamine qui, d'apparence, n'avait pas plus de quinze ans.
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Jeu 1 Aoû - 17:35
L'amour est aveugle
Tandis que je continuai à embrasser avec envie cet inconnu d’une laideur sans pareille, je me rendis compte qu’après un instant où plus rien d’autre ne se passa, cet étranger c’était pris à m’enlacer et me rendre ce baiser. Plus rien ne m’importait mis à part le moment présent à cet instant précis. Je serais bien restée toute ma vie ainsi si cela avait été possible. Pourtant, une part de moi-même me poussait à m’éloigner au plus vite de cet homme dont je ne savais rien. Cette petite voix était tellement étouffée que je ne parvenais même pas à l’entendre. Ou du moins, très peu. C’était quelque chose d’autre qui était plus fort. Ce quelque chose qui me forçait à rester agripper à lui et à ne plus jamais le quitter. Il me persuadait qu’il était la bonne personne et que je pouvais désormais tout abandonner pour finir ma vie avec cet homme. Je ne me souciais plus de rien, je ne voulais rien savoir, rien dire. Je le voulais juste lui, rien que pour moi. Juste pour moi.
C’est pourquoi, ce langoureux baiser dura encore quelques temps avant que la petite voix qui me criait de le lâcher parvienne enfin à me faire quitter ses lèvres dans un élan de lucidité. Après cela, ma première envie fut, bien évidemment de le tuer ou d’en faire de la nourriture pour chien. Mais avant que je ne puisse réaliser ce dessein malsain, une question se posa à moi. Pourquoi le tuer si j’avais enfin l’occasion de vivre heureuse ? La réponse me parut évidente. Il n’y avait aucune raison, il ne fallait rien faire. Je me décidai donc à laisser les choses couler et aller comme elles le souhaitaient. Passant doucement mes bras dans son dos, je commençai à le câliner avec tendresse. En y repensant, ce geste me dégoûtait au plus profond de mon être. Me mettre à caresser cet être monstrueux est l’une des choses les plus nauséabondes que j’avais faite. Je m’en lave encore les mains. Pourtant, tout en offrant ces caresses bien trop affectueuses à mes yeux, je prononçai des paroles dont je me souviendrais toute ma vie. Elles étaient tellement naïves, tellement bêtes. J’aurais bien voulu ne jamais les avoir prononcées et pourtant, elles sortirent comme si elles étaient naturelles. Sans y faire attention, je prononçais assez fort ces quelques mots pour que les gens autour de nous les entendent bien, comme si je souhaitais que tout le monde sache ce qui venait de m’arriver.
- Je t’aime ! Faisons notre vie ensemble. Je te promets que nous serons heureux et nous fonderons une grande famille.
Si je devais décrire me décrire à cet instant là, je ressemblais probablement à la petite fille naïve qui regardait une vieux bonhomme, les yeux pleins d’étoiles, parce que celui-ci me racontait une histoire passionnante. Dans le fond, notre couple devait avoir l’air étrange. Les gens avaient probablement l’impression qu’une dizaine d’années nous séparait. À moins qu’aucun d’entre eux ne s’en apercevait car nous n’étions pas les seuls à être tombés dans les bras l’un de l’autre par le pouvoir de l’île. Certains n’avaient jamais réussir à s’en défaire, restant vivre à cet endroit pour le restant de leur vie. D’autres devaient avoir fait une crise cardiaque en se rendant compte, en quittant l’île, des bêtises qu’ils avaient commises là-bas. Des derniers, peut-être, avaient réellement trouvé l’amour à cet endroit, même une fois le lieu maudit quitté. Je savais que pour moi, la seconde possibilité était la plus probable. Mais, nous en parlerons certainement plus tard, pour le moment, j’étais encore avec l’être le plus repoussant du monde.
En finissant mes paroles, j’avais passé mes bras autour de la nuque de l’amour de ma vie et avait à nouveau rapproché mon visage du sien pour l’embrasser avec encore plus de passion que précédemment, étant presque convaincue à présent que mon amour était réciproque. Cela m’obligeait à être encore plus attachée à lui. Peut-être que s’il m’avait violemment repoussé, j’aurais abandonné l’idée de vivre une romance à l’eau de rose avec un parfait inconnu. Avec la première laideur qui passait sur mon chemin. Néanmoins, pour le moment, mon destin était plutôt de rester collé à lui. Le petit Cupidon devait bien s’amuser d’avoir fait cela de moi. Il devait bien être cruel pour avoir fait cela. J’aurais probablement mieux fait de ne jamais venir. Mais je ne pouvais rien y changer, malheureusement.
Mes lèvres restèrent donc collées à celles de mon nouvel amant sans que je n’aie aucune envie d’arrêter ce baiser. Je n’avais plus conscience du temps qui passait, ni des gens autour de moi. Mon regard était posé sur son visage qui me paraissait tellement délicat à instant précis.
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Ven 9 Aoû - 23:11
Quel était le pouvoir de ces lieux ? Pourquoi avais-je soudainement eu ce pseudo coup de foudre ? Pour quelle raison ne pouvais-je me détacher de cette gamine ? Que se passait-il ?! Tant de questions qui ne trouvèrent aucunes réponses. Néanmoins, le plus étonnant était que d'un côté, je ne réussissais à me détacher de la fillette et de l'autre, j'avais une irrépressible envie de lui faire violemment rencontrer le sol. Pourtant, je n'y arrivais pas... Non, cette demoiselle à l'apparence d'adolescente exerçait sur moi une attraction étonnante. Même si en vérité il n'en était rien, cette passion n'était que factice. Elle avait beau être pendue à mon coup, j'avais beau vouloir abandonner le voyage épique au travers des mers que j'avais toujours voulu effectuer et ce pour ces beaux yeux, mais ce sentiment que mon coeur (et non mon esprit) ressentait ne pouvait qu'être factice. À vrai dire, s'il ne l'était pas, le Drake violent aurait refait surface... En temps normal, me sauter au cou de la sorte relevait du suicide. D'autant plus que pour rien au monde je n'aurai abandonné l'idée de me lancer à l'assaut de cette mer qu'était Grand Line. D'ailleurs, l'élément perturbateur ne pouvait provenir de cette jeune demoiselle. En effet, s'il n'y en avait pas eu d'autre tombant amoureux sous un coup de tête autour de nous, j'aurais vite qualifié à tord « l'élue de mon coeur » de vile sorcière.
Mais après tout, qu'en avais-je à faire de ceux qui nous entouraient ? Seule cette adolescente comptait pour moi à ce moment même. Elle était dans mes bras, nous nous embrassions et mon seul souhait était de voir ce merveilleux moment de passion perdurer toute une éternité. Dès à présent, le Drake que nous connaissions tous n'était plus. Il n'y avait plus de bretteur, il n'y avait plus de samouraï, il n'y avait plus de violence, il n'y avait plus de Kenjutsu... Il n'y avait qu'elle, cette demoiselle dont, par je ne sais quel miracle, je trouvais resplendissante et dont, d'ailleurs, je ne savais toujours le nom. Je devrais avoir honte, ne pas me présenter ni vouloir savoir son nom, moi qui l'aimais déjà passionnément, alors que nous avions fait rencontre il y avait à peine cinq minutes. Et puis... Au diable les politesses de rigueur, nous nous aimions, c'était le plus important ! Néanmoins, à l'inverse de ce que mon coeur souhaitait, la jeune fille vint mettre à fin à ce « merveilleux » moment. Ainsi, après avoir quitté mes lèvres, elle passa ses bras dans mon dos, pour ensuite me câliner tendrement. S'en était trop ! Il fallait que je redevienne la personne que j'étais vraiment ! Déjà que non seulement avec ce baiser, mon vrai moi avait perdu la totalité de sa crédibilité, mais si l'on venait ajouter ce câlin... J'avais simplement envie de me Seppuku. D'ailleurs, aucun représentant de l'ordre n'était là, heureusement pour moi : je n'étais pas loin du détournement de mineur. Mais je ne pouvais rien faire... Mon esprit ne pouvait s'imposer devant mon coeur. Pour preuve, alors qu'elle m'enlaçait, je réussis à serrer mon poing, mais aussitôt, toutes envies meurtrière s'en alla... Je ne pouvais véritablement rien faire ! Et si un jour ma lucidité reviendrait à moi, un carnage aurait lieu. Si je redevenais moi-même, je ne garantissais sérieusement rien de son intégrité... Toujours est-il que, tout en me caressant, elle fut la première à rompre le silence.
Je t’aime ! Faisons notre vie ensemble. Je te promets que nous serons heureux et nous fonderons une grande famille.
Tant de naïveté... S'en était presque flagrant. Nous avions peut-être eu un pseudo coup de foudre, mais nous ne savions strictement rien l'un de l'autre... Pourtant, elle me proposait déjà de nous établir en couple officiel et de fonder une famille... Sur le coup, mon coeur et mon esprit tombèrent enfin d'accord : n'allions-nous pas trop vite en besogne ? Les connaissances, la galanterie, les étapes conventionnelles... Où étaient-elles ? Après tout, le coup de foudre n'était pas voir, aimer, embrasser et se marier. Il fallait tout de même venir à en savoir plus sur son aimé(e) non ? J'aurai bien pu être un tueur sans foi ni loi et pourtant... Elle voulait déjà des gosses... Mon dieu, papa, si tu me voyais... Oula non, vaut mieux pas qu'il me voit au final ! Pour en revenir à mon amour dont je ne connaissais toujours pas le nom, celle-ci, après avoir fini de parler, était venue passer ses bras autour de mon cou, pour venir m'embrasser encore plus passionnément que précédemment. Je lui rendais son baiser, mais malheureusement, ce dernier ne dura pas longtemps. En effet, ce fut maintenant à moi de mettre un terme à ce merveilleux moment, pour prendre la parole. Ainsi, tout en la tenant dans mes bras, je vins parler d'une manière qui m'étonnait grandement... Et surtout, pour dire des mots qui, en temps normal, ne seraient jamais sortis. Sérieux, c'était quoi le bordel ? Et surtout, c'est quoi cette île de malade !
« Je ne sais d'où tu viens, je ne sais comment tu es arrivé... Mais je sais que c'est là un sentiment partagé : je t'aime aussi ! C'est à moi de te promettre que nous serons heureux... Ou plutôt, que tu seras heureuse ! Mais avant tout, laisse-moi me présenter, Drake Kotori. Pourrais-je mettre un nom sur la demoiselle pour qui j'ai eu ce coup de foudre ? »
C'était décidé, après cette mésaventure, soit je me jetterai du haut d'une très haute tour... Soit je me ferai un Seppuku sans plus de façon. Non mais sérieux, vous croyez que j'ai encore le droit de vivre après avoir lâché un truc comme ça ?
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Lun 12 Aoû - 21:04
L'amour est aveugle
Lorsque celui pour lequel j’avais eu un coup de foudre éloigna subitement ses lèvres des miennes, je me demandais si je n’avais pas été trop brusque dans mes paroles. Avais-je réussis à le faire fuir ? Ma raison s’en réjouissait d’avance, mais mon cœur faisait déjà la moue. Néanmoins, ses bras qui restèrent à m’enlacer me convainquirent que je ne l’avais pas encore écœuré. Une bonne nouvelle et une mauvaise en même temps. Je restai donc béate, mes bras toujours agrippés à sa nuque, comme si j’avais l’intention de la lui arracher. Lorsqu’il prit la parole, sa voix, pourtant hideuse, parut à mes oreilles comme une merveilleuse mélodie, comme le chant paisible d’un oiseau le matin. Une voix si grossière ne pourrait pas être comparée à cela en temps normal. Pourtant, j’étais totalement envoûtée par le pouvoir de ces lieux et je ne savais plus où donner de la tête. J’en avais perdu tout ce qui faisait de moi ce que j’étais. J’étais devenue une imbécile heureuse qui ne voulait que vivre pour son amour et son propre bonheur. J’avais réellement perdu toute mon intelligence et était, désormais, une petite marionnette dans les bras d’un géant qui pourrait m’écraser à tout moment. Et sa voix suffisait à faire chavirer mon cœur, ce seul son me rendait totalement soumise à celui auquel il appartenait. C’est pourquoi, lorsqu’il commença à parler, mon sourire s’élargit encore et déforma encore plus mon visage.
- Je ne sais d'où tu viens, je ne sais comment tu es arrivé... Mais je sais que c'est là un sentiment partagé : je t'aime aussi ! C'est à moi de te promettre que nous serons heureux... Ou plutôt, que tu seras heureuse ! Mais avant tout, laisse-moi me présenter, Drake Kotori. Pourrais-je mettre un nom sur la demoiselle pour qui j'ai eu ce coup de foudre ?
Il souhaitait donc connaitre mon nom. Un dilemme s’imposa alors à moi. Après tout, cela faisait déjà longtemps que j’avais délaissé mon ancien prénom pour le remplacer par celui de ma sœur ainée. Je n’avais pas non plus conservé mon vrai nom de famille. En somme, lui donner mon nouveau nom complet équivaudrait probablement à lui mentir. Néanmoins, lui donner mon ancien n’étais pas non plus une bonne solution, après tout, peu de personnes me connaissaient sous cette dénomination et lui révéler ce genre d’information risquait de me coûter cher. Coupant court à ma réflexion, je décidai de lui répondre comme je répondrais à n’importe quelle personne en qui j’avais confiance ou non. Cela ne changeait rien. Je lui dis donc d’une voix fluette :
- Je me nomme Suki Kagami, mais tu peux m’appeler comme tu veux. Cela importe peu.
Je terminai ma phrase en déposant un court baiser sur la joue de l’être qui était, désormais, le plus important à mes yeux puis relâchai doucement la nuque de ce dernier, s’échanger des baisers étaient peut-être très agréable, mais devenait plutôt lassant au bout d’un moment. Tout en détachant mes bras, je prononçai quelques paroles qui resteront, à jamais, gravées dans l’Histoire.
- Moi, je t’appellerais mon gros nounours !
J’avais certainement prononcé cela sous le coup de l’émotion et le manque d’intelligence qui m’entourait, mais je ne pensais jamais que je ferais un jour preuve d’autant de niaiserie. Dire cela sortait tout bonnement d’une histoire d’horreur. Et le gros nounours devint méchant et dévora toute crue la pauvre petite ingénue qui l’avait pris pour son amant. Voilà comment cela aurait du continuer. Pourtant, il fallut encore que j’intervienne pour avoir l’air encore plus bête que je ne l’étais déjà. Je saisis donc la main de mon nouvel amour pour le tirer vers la ville la plus proche, remarquant alors que de nombreux couples nous entouraient et s’embrassaient de manière indécente et rebutante. Je n’arrivais pas à supporter ces gens qui semblaient plus heureux que nous et qui s’affichaient en public sans gêne. Je ne vous cacherais pas que j’avais envie d’offrir à celui sur lequel j’avais jeté mon dévolu un baiser beaucoup plus passionné. Pourtant, je me retins malgré moi, décidant que cela viendrait pour plus tard. Je tournai alors mon visage en direction de celui que je tirais et lui dis :
- Allons nous promener, j’aime bien marcher.
Ce jour-là, je découvris quelque chose sur moi-même. Oui, en effet, j’aimais bien marcher. Je ne l’avais jamais vraiment réalisé et pourtant, c’était bien le cas. Plus précisément, ce jour-là, j’aimais bien marcher tant que ce bel inconnu était à mes côtés, dès le moment où il me quitterait, la marche aurait certainement un mauvais goût, si elle pouvait avoir un goût. Tenant mon adorée par le bras, j’étais totalement surexcitée et impatiente à l’idée de notre futur promenade. Comme une enfant sur le point d’avoir son cadeau d’anniversaire. Naïve comme j’étais, je ne me serais jamais doutée une seule seconde que cette personne, avec son horrible visage, ne pouvait que me vouloir du mal.
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Tenshi Taya
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Mer 21 Aoû - 19:48
Suki... Quel beau prénom. Quelle dénomination brûlante de passion ! Étrangement, ce magnifique prénom ne faisait qu'attiser mon amour pour elle. Dieu que je détestais cette sensation... Cette fillette avait bien de la chance que le pouvoir des lieux m'empêchait tout actes hostiles à son égard. Néanmoins, si un jour elle aurait le malheur de me voir redevenir moi-même, ce ne serait certainement plus de la passion qui subsisterait en moi. Ce serait... pire. Un autre genre de passion dirait-on. À ce moment, je « l'aimais ». Mais pour m'avoir sauté au cou, pour m'avoir embrassé d'une telle manière, pour m'avoir parlé comme cela... Je jurais tout de même de laisser ma pire facette sombre faire surface. La passion était symbolisée par le rouge, le rouge pouvait symboliser le sang... Il n'y avait pas besoin d'être plus explicite. Ma lame ne s'abattait que sur ceux qui savaient se défendre ou qui étaient armés, dans ce cas, j'espérais qu'elle sache user d'une quelconque arme. Au pire, si ma lame ne s'abattait pas sur n'importe qui, mon poing, quant à lui, restait ouvert à toute discussion. Certaines fois, il n'y avait pas besoin d'armes blanches pour faire (très) mal, les méthodes archaïques pouvaient rester les meilleures : le combat au poing restait très efficace. Quant à elle, j'imaginais que cet amour était tout autant factice que moi. Néanmoins, je ne cherchais pas à savoir ses vraies pensées et je ne le chercherais pas. J'avais toutes les raisons possibles pour lui faire manger le pavé et je n'avais nullement besoin de contre-raisons. Qu'elle profite bien... C'était un aller simple pour la douleur. Au moment où ce faux amour se dissiperait enfin, elle y perdrait certainement des dents.
Pensées violentes mises à part, alors qu'elle m'avait répondu, elle était venue me déposer un baiser sur la joue, pour ensuite relâcher ma nuque... Enfin. À vrai dire, intérieurement, ces effluves d'amour commençaient de plus en plus à me dégoûter. Par conséquent, mettre un terme à ses actes passionnés était déjà une bonne chose de faite. Elle enleva son étreinte et j'en fis de même. C'est alors qu'elle vint laisser des paroles qui resteraient certainement encrés à jamais dans ma mémoire. Elle venait vraiment de me prendre le reste de crédibilité qui subsistait encore chez moi. Qu'avait-elle fait ? Sûrement la pire chose qui puisse être faite. Elle m'avait donné le pire surnom qui soit... « mon gros nounours »... Elle était sérieuse là ? Si c'était vraiment le cas, elle allait vraiment prendre cher. Au pire, si elle se foutait vraiment de moi, elle morflerait tout autant. D'ailleurs, grâce à ce surnom ô combien ridicule pour ma personne, mon coeur et mon esprit avaient brièvement réussi à entrer dans une synchronisation parfaite. Ainsi, je restais figé... Comme si j'avais « bugué ». Dans peu de temps, je deviendrai certainement un meurtrier. En effet, j'avais maintenant tout en main pour commettre un crime... « Mon gros nounours »... C'est définitif, cette gamine avait réussi à me mettre sous le choc. Enfer et Damnation, pourquoi ô grand pourquoi n'arrivais-je pas à reprendre le contrôle de mes mouvements pour l'éclater au sol ?!
Je ne revins à moi que lorsque l'adolescente m'attrapa la main pour m'attirer vers le centre-ville. Je me laissais faire, tout en me passant de commentaire. Après quoi, tout en me tenant par la main, elle me proposa de faire une promenade. Voilà que maintenant, je devais accompagner la fille... Ô Kami-sama, s'il vous plaît... Faîtes que ce cauchemar prennent vite fin ! Heureusement qu'il y avait un bon point, aussi minime soit-il : un peu d'exercice me détendrait certainement. Ainsi, j'acceptais volontiers cette balade en « amoureux ». D'ailleurs, tout autour de nous, d'autres personnes avaient eu la même idée. Ce lieu puait la rose à plein nez, finalement, quitter ces lieux n'était pas une mauvaise idée... Tout en lâchant un « pourquoi pas ! », je me laissais entraîner. De plus, n'était-ce pas le moment parfait pour faire plus amples connaissances avec mon aimée ?
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Dim 25 Aoû - 16:16
L'amour est aveugle
M'accrochant au bras de mon nouveau bien-aimé, je commençai tout doucement à prendre conscience de la façon dont je venais de me comporter. N'étais-je pas soûl pour agir de la sorte ? Ne m'étais-je pas promise de ne plus jamais tomber amoureuse ? Je la connaissais pourtant bien, cette déception à la fin de la route qui attendait tout ceux qui s'aimaient. Ils apprenaient à se connaître, parvenaient à se comprendre et arrivaient à un résultat désolant. Ils se mettaient soudainement à se haïr de tout leur cœur, voyant en l'autre tous les défauts du monde, réalisant qu'en faite, l'Homme n'était pas fait pour trouver son âme sœur, son prince ou se princesse charmante. L'amour ne servait à rien, je l'avais rejeté depuis longtemps et pourtant, à ce moment là, j'étais comme une brebis qui se jetait dans la gueule du loup. Elle sait que le danger est imminent et pourtant, elle ne peut s'empêcher de l'affronter avec assurance.
Tirant sur le bras de mon amant, je m'enfonçais dans la ville dans laquelle je ne semblais pas être la seule à m'amuser avec mon prince charmant. Certains avaient même accepté d'enfiler des tenues ridicules pour faire plaisir à l'élue de leur cœur. Il n'était, ainsi, par rare de trouver des gens en vêtus en prince et princesse, s'embrassant langoureusement sur un banc ou sur l'herbe. J'en avais même aperçu un en habit de père noël, couvrant celle qu'il aimait de cadeau. Sur le coup, je trouvais cela bien ridicule, néanmoins, ce ne fut pas pour autant que l'idée d'habiller mon petit-ami en ours en peluche ne me traversa pas l'esprit. Cette idiotie fut vite chassée de mon esprit. Au lieu de ça, je songeais qu'en apprendre plus sur mon aimé était probablement plus judicieux. Je l'interrogeais donc sur le même ton qu'une enfant demandant à ses parents pourquoi le ciel était bleu :
- Alors, mon gros nounours, que fais-tu dans la vie ? Je suis persuadée que cela doit être passionnant. Personnellement, je pencherais pour quelque comme styliste, la façon dont tu t'habilles est tellement moderne et originale. C'est tout simplement magnifique !
Prenant un temps de réflexion, j'arrêtais soudainement de parler avant de prononcer mot pour mot ces paroles qui sortaient tout droit de mon incroyable imagination à cet instant-là :
- À moins que tu ne sois tellement riche que tu aies les moyen de te payer quelqu'un pour choisir tes vêtements. Décidément, tu es plein de surprise !
Le tirant par le bras pour l’entraîner dans une ruelle un peu plus étroite où moins de monde se faufilait, j'attendis patiemment une réponse de sa part à ma toute première question, persuadée qu'il devait être riche et célèbre. C'était étonnant tout ce que je pouvais penser sur une personne juste parce que j'étais tombée bêtement amoureuse de lui et que rien n'arrivait à me détourner de cela. J'allais beaucoup le recruter une fois cette île quittée. Cela n'allait certainement pas se solder par une belle histoire d'amour à l'eau de rose. Non, bien au contraire, cela risquait bien de se clore sur un épisode sanguinaire et coléreux. La probabilité que je veuille mettre fin à la vie de cet individu qui m'avais jeté un sort était très élevée, voire certaine.
Arrivant enfin au milieu de la petite ruelle où il n'y avait pas un chat je lâchais le bras de mon aimé, comme si, précédemment, j'avais eu peur qu'il ne fuit dès le moment où je le laisserais tranquille. J'étais soudainement redevenue cette petite fille ignorante et pleine de questions dans la tête en apercevant ce bonhomme. J'étais revenue plusieurs années en arrière, lorsque je n'étais pas encore ce que je suis, lorsque je n'étais qu'une jeune fille banale et bêtement heureuse. Il était étrange, ce pouvoir qu'exerçait l'île sur moi. En fixant mon nouvel amant, celui que je vis ne fut pas l'horrible personnage dont je m'étais épris, mais le seul qui m'avait, l'espace d'un instant, réellement aimé.
Ce que je ressentis à ce moment-là ne fut plus un amour passionné, mais une colère désuète. J'étais probablement sur le point de me jeter sur le coup de mon aimé, non pas pour le couvrir de baisers et de caresses, mais plutôt pour l'éventrer. Pourtant, je revins bien vite à moi pour voir à nouveau la réalité. La terre se mit alors à tourner autour de moi. J'avais soudainement l'impression de perdre la tête. Sentant que je risquais très vite de chuter, je me jetai dans les bras de mon amour pour y trouver un quelconque soutien. À moins que celui-ci n'ait l'intention de me laisser entrer en contact avec le sol.
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Tenshi Taya
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Lun 2 Sep - 19:18
Sûrement sous un coup de tête, j'avais accepté d'accompagner cette Suki en ville... Ou c'était ce que l'on appelait l'amour... Au choix. Enfin... Ce n'était pas vraiment cela étant donné que l'amour était censé être un sentiment et non un état. Par conséquent, il se devait de venir du coeur et non de l'esprit. Or, à cet instant même, mon vrai moi n'exprimait aucun sentiment affectueux envers cette gamine, même s'il est vrai que, généralement, je n'exprimais aucun sentiment affectueux envers quiconque. Non, ce n'était qu'une emprise qu'avait cette île sur moi, ayant fait en sorte que je jette mon dévolu sur la première adolescente qui passait sous mon oeil. Néanmoins, pourquoi me plaignais-je ? Certes, un pseudo coup de foudre m'était tombé dessus, mais après tout, à cet instant même, j'étais heureux. C'était un sentiment d'amour et de bien-être qui me faisait tourner la tête... Donc, une nouvelle fois, pourquoi me plaignais-je ? À force de parcourir les mers, à force de vivre et me nourrir d'aventure, j'en avais oublié un facteur des plus importants. Soit, quitter la solitude, quitter cet aspect de loup solitaire, pour découvrir une nouvelle façon de vivre... Découvrir l'amour. Certes, ce dernier n'était pas véritable, mais quand bien même il était factice, pourquoi donc ne pas s'y abandonner et découvrir ce qu'était vraiment cette sensation ? Non... Décidément, ce n'était vraiment pas une bonne idée. Si je devais découvrir ce qu'était vraiment l'amour, ce ne serait pas sur une île maudite comme celle-ci. De plus, si ce genre de truc pouvait me faire oublier mes idéaux, mes espoirs ainsi que mes rêves, je n'en voulais pas. Mon moi guerrier et bretteur ne vivait que pour trois choses : atteindre le Shin Sekai pour renouer avec mes origines sur la terre des Samouraïs, pour affronter et vaincre Rortto Mifune, l'actuel Sword Master et enfin pour mourir au combat. À l'heure actuelle, je ne pouvais me défaire du pouvoir de l'île, mais au moment venu -sûrement très vite- je n'hésiterai pas à envoyer valdinguer cette gamine pour reprendre la mer.
Ainsi donc, nous quittions tous les deux le port, pour nous enfoncer plus profondément dans la ville. D'ailleurs, il semblait que, tout autour de nous, des couples tous plus étranges les uns des autres étaient éparpillés sur notre route... Étranges, c'était bien le cas de le dire. En effet, il y avait ci et là des jeunes gens tellement fous amoureux qu'ils acceptaient même de se déguiser en toutes sortes de créatures pour leurs aimés ou aimées. Partant d'animaux aux prince ou princesse, sans rater le père noël, rien n'y échappait. Mon dieu... Je n'aimerai certainement pas être à leur place. D'ailleurs, pour rien au monde je ne le ferai, même si, à cet instant, j'aimais cette Suki à la folie. S'il lui viendrait cette idée loufoque, même si je ne pouvais être violent par les actes, sous mon état, je pouvais néanmoins l'être par les paroles. Ainsi, je lui ferai certainement parvenir de manière assez sèche mon désaccord. J'avais déjà assez perdu de crédibilité pour la journée et je ne me déguiserais certainement pas pour elle. Pendant notre marche, c'était avec soulagement que je remarquais que cette idée ne lui était pas venue. Ou du moins, elle ne lui était pas encore venue. En effet, elle était venue prendre la parole, d'un ton enfantin pour encore plus augmenter mes envies de meurtre.
-Alors, mon gros nounours, que fais-tu dans la vie ? Je suis persuadée que cela doit être passionnant. Personnellement, je pencherais pour quelque comme styliste, la façon dont tu t'habilles est tellement moderne et originale. C'est tout simplement magnifique !
Pour cette allusion à ma manière de m'habiller, elle allait souffrir encore plus. Pour m'avoir une nouvelle fois appelé « mon gros nounours », elle aurait droit au bonus torgnoles. Certes, mes vêtements n'étaient pas les plus beaux, mais ce n'était pas le but. Après tout, je m'en foutais un peu du style, ce que je cherchais dans mon habit était l'adaptabilité au combat. Ainsi donc la souplesse, la résistance et l'aisance. Avec ça, je pouvais transformer mes adversaires en jambon et c'était pour moi le plus important. Néanmoins, malgré cette insulte cachée envers ma façon de me vêtir, je doutais qu'il y avait là quelconques piques : ses paroles même ne semblèrent pas ironique. Toujours est-il que même si je ne pouvais me défouler pour l'instant, je prenais sur moi : j'accumulais, pour tout relâcher plus tard. Ainsi, c'était avec tout l'amour du monde que je lui répondais, même si, normalement, ce genre de paroles ne devraient être dites avec amour. Néanmoins, avant que je ne lui réponde, elle me prenait déjà de cours pour en remettre une couche.
-À moins que tu ne sois tellement riche que tu aies les moyen de te payer quelqu'un pour choisir tes vêtements. Décidément, tu es plein de surprise !
Je prenais sur moi, je ne disais rien... Il n'y avait pas besoin d'argent quand notre seule passion était de cogner tout ce qui bougeait ! Je la laissais parler, pour enfin prendre la parole.
[/B]« Et bien, mon amour, je ne suis pas styliste, ni même riche. Je suis un simple bretteur parcourant les mers. D'ailleurs, cet habit est lui-même fait pour que je puisse mieux me battre. Mais ces compliments me touchent quand même ! Et toi... Que fais-tu dans ta vie ? J'aimerai en apprendre plus sur l'élue de mon cœur ! »[/b]
Tiens, j'aurai dû demander si elle était en primaire ou au collège... Boarf, on s'en fiche un peu de ça, tant que l'amour règne ! Bref, alors que nous marchions et qu'elle menait la marche, nos pas arrivèrent vers une petite ruelle plus tranquille que l'avenue. Je ne savais pas vraiment pourquoi elle m'avait mené ici... Peut-être était-ce pour ne plus avoir ces êtres extravagants en visuel ? Ou pour la tranquillité ! Et puis, après tout, je n'allais pas tarder à le savoir, non ? Au moment où nous arrivions à peu près au centre de la petite ruelle, la belle Suki me lâcha la main. Nos regards se plongeaient l'un en l'autre, quand elle sembla être prise de vertige. C'est alors qu'elle se jeta dans mes bras. Moi, en bon amant que j'étais et ayant vu que quelque chose n'allait, je l'accueillis volontiers au creux de mes bras. Tout en la serrant légèrement dans mes bras, je lui demandai d'une voix tendre ce qui se passait... Car c'était évident qu'il y avait un problème.
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Mer 4 Sep - 18:08
L'amour est aveugle
L'étrange personnage dont je m'étais violemment épris m'avait interrogé sur ce que je faisais dans ma vie, j'eus la présence d'esprit de ne pas tout de suite crier sur tous les toits que je m'occupais de chasser des primés. Une moment d'intelligence dans ce monde d'absurdités. J'avais donc répondu à mon aimé, après un court temps de réflexion, par ces mots :
- Je voyage, principalement, et trouve généralement de quoi me faire de l'argent sur les îles où je me situe.
J'étais tout de même déçue qu'il ne soit ni riche, ni styliste. Mais je n'en disais rien.
…
Très vite, je me retrouvai dans les bras de l'être qui était devenu, en l'espace d'une seconde, la personne la plus importante à mes yeux. Lorsqu'il me serra doucement dans ses bras, la chaleur que cela me procura fut à la fois réconfortante et rebutante. Le fait de ne pas avoir l'habitude de ce genre de contact participait probablement à cet aspect de la chose. Néanmoins, je demeurais de longues secondes près de celui que j'aimais, ignorant tout simplement sa question. Je n'avais aucune envie de lui offrir une réponse. Je ne voulais pas qu'il sache ce qui me trottait dans la tête, en aucun cas.
C'est alors qu'à mon tour, je pris Drake dans mes bras. Sans violence, tout doucement. Cette scène devait être bien comique. Moi, accrochée à un pirate de la pire espèce et ne souhaitant plus le quitter. Cela n'existait que dans vos rêves les plus imaginaires. Cette île était un rêve, elle ne pouvait être autre chose. Elle était maudite, elle venait de me forcer à aller à l'encontre de tous mes principes les plus fondamentaux. Elle n'allait pas me rendre plus docile, du moins, lorsque je la quitterais. Au contraire, ma rage serait assez noire pour que je ressente le besoin de tuer tout le monde à proximité. Je ferais tout pour tout oublier le plus vite. Et je n'aurais qu'à prier pour que mon amant actuel en fasse autant.
Il me fallut bien revenir à la réalité à un moment donné et celle-ci semblait se faire de plus en plus pesante. Tiraillée entre le pouvoir de cet étrange endroit et mes idéaux, mon esprit avait du mal à faire le tri et avait tout doucement commencé à disjoncter. Bien sûr, je ne savais pas que cet être humain était un forban, mais je savais que j'avais eu pour lui ce qu'on appelait le coup de foudre. Cela, c'était inacceptable. Il y avait certaine chose qui prenait du temps à guérir et mon subconscient décida assez vite de reprendre le dessus.
Je ne tardai plus à avoir l'impression de ne plus me trouver sur cette satanée île, mais dans mon village natal, dans les bras d'un de mes frères que je serrais tendrement dans mes bras. Une part de moi savait que ce n'était pas la réalité, et ce fut celle-ci qui eut cette réaction virulente. Celle de m'éloigner rapidement de mon aimé tout en le repoussant violemment contre le mur. Après cela, je pris mes jambes à mon cou et mit le plus rapidement de la distance entre lui et moi.
Je ne parcourus pas beaucoup de mètres avant de m'écrouler dans un coin, pas vraiment à l’abri des regards, mais me convenant parfaitement. M'asseyant contre le mur, je mis mes jambes contre mon ventre et passait mes bras autour, comme une petite enfant qui n'aurait pas eu le droit à sa part de gâteau. Très vite, celui dont je m'étais éprise me manqua et je le cherchai du regard.
Soudainement, je sentis des gouttes d'eau s'écraser sur mes joues. Je crus qu'il pleuvait, pourtant, il n'y avait pas un nuage à l'horizon...
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Sam 21 Sep - 23:05
Amour. Tendresse. Doux rêve. Idylle. Tant de mots pour définir cette rencontre pour le moins singulière. Voilà que nous nous embrassions une nouvelle fois, dans une ruelle déserte. Que c'était-il passé ? Pourquoi avait-elle été prise de vertiges ? Que lui était-il arrivé ? Que de questions demeurant sans réponses, dès lors où aucun autres mots n'étaient sortis de sa bouche. Mais avais-je seulement vraiment besoin de réponses ? Après tout, l'important était qu'elle se portait maintenant mieux. Ou du moins, elle paraissait se sentir mieux. N'ayant eu de réponses, je ne pouvais vraiment le savoir, choses qui accentuait mon inquiétude, même si celle-ci finit tout de même par s'estomper après un contact silencieux prolongé. Amour, tendresse, doux rêve, idylle, et la boucle était fermée. Il y avait tellement d'autre mot que l'on pouvait rajouter... Béatitude peut-être ? Bonheur ! Je ne comprenais concrètement l'emprise qu'avait cette île sur moi, mais malgré tout, cela n'empêchait pas mon coeur de percevoir des sentiments clairs et net. Je l'aimais, à la folie même... Et surtout, je m'inquiétais pour elle, chose qui paraissait assez étonnante. Cela faisait tellement longtemps que j'avais quitté mon île pour vivre en loup solitaire, cela faisait tellement longtemps que je ne m'étais pas inquiété de la sorte pour une personne. S'en était presque agréable...
J'avais renoué avec l'amour, en quelques sortes. Ce n'était pas le premier que j'avais connu, même si l'autre demeurait un amour d'enfant, d'une certaine manière. Pourtant, malgré le fait que je pouvais paraître comme une brute, c'était un amour d'enfant qui me tenait à coeur. Imaginez l'adolescent voulant prouver à son amie, qu'il aimait secrètement, que son Shichitoryu pourrait le porter vers le titre de Sword Master. Imaginez ces deux jeunes gens pratiquants la même passion. Imaginez-les souhaitant se retrouver sur Grand Line, voir même, visons haut, visons loin, au Shin Sekai, pour croiser le fer une nouvelle fois, envers et contre tout. Une amitié florissante, un amour naissant, la frontière n'était pas simple à discerner. La dernière fois que je m'étais inquiété d'une personne aimée, c'était lors de mon départ de mon île natale. Nous reverrions nous vraiment un jour sur les mers, sous les vents et au gré des flots ? Le destin ferait-il bien son travail ? Je l'aimais, je m'étais inquiété et je m'en étais allé. Aujourd'hui, j'avais tellement vogué pour mon propre compte que j'en avais oublié ce que c'était. J'aimais une nouvelle personne, je m'inquiétais pour elle ; j'aimais Suki, je m'inquiétais pour elle.
Haine. Colère. Impuissance. Envie de meurtre. Honte. Humiliation. C'était maintenant là les mots pouvant être associé à cette rencontre, mais cette fois-ci sous le point de vue de mon esprit. Comment en étais-je arrivé là ? Comment étais-je tombé dans un pseudo-amour envers une adolescente ? Ou du moins, une personne ayant une apparence d'adolescente. Mais je ne pouvais rien faire... J'étais condamné à voir mon coeur prendre le contrôle sur ma raison. L'un me poussait incontestablement vers l'amour, l'autre me criait d'agir comme je devais vraiment le faire. Mais je ne pouvais pas, le pouvoir de ces lieux était trop puissant. J'étais, d'une certaine manière, emprisonné par ma propre conscience... J'étais impuissant. Quand bien même je ne pouvais rien faire, je ne savais vers qui retourner toute cette frustration. Cette jeune fille, ou cette île ? Il était assez difficile de se défouler sur une île, mais il était trop simple de se défouler sur Suki : elle était sûrement dans le même cas que moi : soumise au pouvoir de ce lieu.
Malgré tout, elle m'avait tout de même humilié en me sautant au cou de la sorte et en me donnant ce surnom ridicule, sans parler des allusions à ma façon de me vêtir. Au fond, j'avais bien des raisons de me lâcher sur elle... Mais ce n'était pas la question première, je devais me défaire des pouvoirs d'Attraction Town, il y avait sûrement des moyens, quels qu'ils soient. Le problème était que je ne savais rien au sujet de cette île... Devrais-je fuir ? Non, plutôt, pourrais-je fuir ? Ce sortilège était-il irréversible ? Non, certainement pas. Il fallait juste trouver la bonne méthode. Pour l'instant, il fallait que je prenne sur moi en laissant mon coeur me dicter mes lois, en l'occurrence, dans le cas présent, il me dictait de rester là, serrant Suki dans mes bras, sans pour autant la prendre en étau. Chose que je faisais. Je l'étreignais et me laissait perdre dans son parfum. Sans que je ne comprenne vraiment pourquoi, il y avait une sorte de présence rassurante dans ce genre d'intimité que nous avions. Ce genre de présence que vous faisait perdre toute notion de temps et d'espace, il n'y avait plus rien, qu'elle et moi, perdu dans un immense néant azuré, enlacé... Seuls. Plus de sol, plus de ruelle, plus de bâtiments, plus rien : juste elle, et moi. Pourquoi ma raison ne réussissait-elle pas à s'accorder avec mon coeur ? Après tout, ce n'était pas une sensation désagréable... À vrai dire, la raison était simple, cet amour était contre nature, ce coup de foudre s'était fait alors qu'il ne devait pas y en avoir et de plus, je ne l'aimais pas. Enfin, pas vraiment...
À vrai dire, je ne savais ce que je pensais exactement. Une partie de moi était amoureuse, l'autre avait juste envie de paraître violente pour se libérer du joug de cette maudite île. Mais la première dominait et son choix était irrévocable. Néanmoins, cet amour se prit un choc assez violent quand la demoiselle me repoussa sur le mur pour fuir. Elle... me repoussait ? Que lui avais-je fait ? Avais-je fait quelque chose de mal ? Ne m'aimait-elle plus ? Alors soit, j'en étais libéré ! Je la regardais s'en aller, en courant et me vint alors l'effroyable pensée de m'en aller en sens inverse. Après tout, qu'est-ce qui m'en empêchait ? Plus elle serait loin, plus l'attraction entre nous serait faible et plus il me serait simple de reprendre le contrôle. Je réussis d'ailleurs à faire un léger pas en arrière : mon corps commençait à m'obéir. Un second pas se faisait. La libération n'était plus loin. Mais avant que je ne puisse en effectuer le dernier, des doutes surgirent de je ne sais où. J'abandonnais celle que j'aimais et ce, de la pire manière qui soit. J'étais peut-être un sabreur, un homme ayant un goût particulier pour la bagarre, un homme sachant ce qu'est le sang, un homme maniant sept épées pour plus de destruction... Mais qui étais-je pour lui faire ça ? Fuir... Retourner la voir, même si elle ne voulait pas de moi... Dur choix. Mon cœur et ma raison se heurtèrent une nouvelle fois, mais avec le pouvoir de cette ville, ce fut une nouvelle fois mon cœur qui revint vainqueur, même si ma raison faisait tout pour m'en aller. Cet amour était-elle vraiment factice ? Si oui, alors pourquoi me sentais-je irrémédiablement attiré vers elle ? Je détestais me poser tant de questions.
Suki ne s'était pas enfuie bien loin et je la rejoignais en marchant, pensant une nouvelle fois à cette étrange réaction. D'une certaine manière, ce ne serait pas pour mon déplaisir si elle me repoussait, j'aurais alors le champ libre pour quitter cette maudite île. J'arrivai enfin à son niveau : elle était recluse sur elle même... Elle semblait triste. Néanmoins, en bon amant, j'étais prêt à tout tenter pour la faire regagner la joie de vivre. Ainsi, je m'accroupissais devant elle, comme pouvait le faire un adulte devant un enfant. D'une manière presque automatique, mon bras se levait pour venir cueillir une larme sur la joue de la Belle. La voir pleurer me broyait le coeur... Était-ce ma faute ? Je ne l'espérais pas. Plongeant mon regard dans ses yeux vermeilles, je tentais de la réconforter.
« Beaucoup disent que pleurer est nécessaire pour évacuer toute la tristesse de son cœur. Moi, je ne suis pas d'accord... Il y a toujours du bon dans chaque situations. Je ne sais pas pourquoi tu as réagi de la sorte. Mais j'espère juste que je n'ai rien fait de mal. J'aimerai te demander ce qui ne va pas, mais je ne sais pas si ce serait une bonne idée. Mais j'ai tout de même une proposition à te faire... Voudrais-tu prendre la mer avec moi ? Pourquoi rester sur cette île ? Alors que la mer nous est ouverte ! Je t'aime, je veux voyager avec toi, je veux découvrir le monde avec toi ! »
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Dim 29 Sep - 11:07
L'amour est aveugle
Laissant libre court à mes sentiments, je sentais que les larmes n'étaient pas prête de se stopper. Ce n'était vraiment pas dans mes habitudes de tomber aussi bas et pourtant, en ce jour, c'était arrivé. Cette île devait véritablement me rendre folle pour provoquer de telles sensations sur ma personne. Une chose était certaine : Je n'oublierais jamais cette escale sur cette île, pour mon plus grand malheur. Ou du moins, j'aurais bien des difficultés à l'oublier. Je ne parvenais jamais à oublier le pire, toujours des réminiscences qui revenaient me rappeler qu'elles existaient. J'en venais à penser que perdre la mémoire améliorerait peut-être les choses. Que je redevienne la petite fille pleine de questionnement que j'étais plus jeune.
Sans que je m'en rende compte, celui que j'avais rebaptisé « nounours » dans ma plus grande sottise, c'était approché de moi. Il retira une de mes larmes de ma joue, comme si celle-ci allait faire disparaître toutes les autres. Ce fut presque le cas, car, ce qui apaisa ma tristesse ne fut pas ce geste, certes réconfortant, mais la voix de mon amant, soudainement apaisante et réjouissante, et son regard envoûtant, hypnotisant. Je l'écoutais donc attentivement, sentant mes yeux s'assécher.
- Beaucoup disent que pleurer est nécessaire pour évacuer toute la tristesse de son cœur. Moi, je ne suis pas d'accord... Il y a toujours du bon dans chaque situations. Je ne sais pas pourquoi tu as réagi de la sorte. Mais j'espère juste que je n'ai rien fait de mal. J'aimerai te demander ce qui ne va pas, mais je ne sais pas si ce serait une bonne idée. Mais j'ai tout de même une proposition à te faire... Voudrais-tu prendre la mer avec moi ? Pourquoi rester sur cette île ? Alors que la mer nous est ouverte ! Je t'aime, je veux voyager avec toi, je veux découvrir le monde avec toi !
Je ne pris pas la peine de répondre tout de suite, songeant naïvement à ses paroles. Je tentais vainement de trouver le bon de chaque situation, de ma situation. À ce moment-là, j'imaginais que toutes mes aventures m'avaient amené à rencontre l'homme de ma vie, mais ce n'était qu'une énorme sottise. Quant à la proposition de Drake, je ne pris pas longtemps à prendre ma décision. Après tout, même si je rêvais plutôt d'une vie tranquille, je n'étais pas faite pour cela. J'avais besoin de liberté, d'évasion, de voyages. Dès ma naissance, je l'avais toujours su : je partirais découvrir le monde, peu importe comment, peu importe pourquoi. Alors, l'offre de Drake ne fut pas contesté, même l'espace d'une seconde. Ma réponse qui fusa était sûre et certaine dans mon esprit à ce moment-là :
- Je suis d'accord, allons partir voyager. De toute façon, cet endroit n'a rien d'intéressant mis à part des couples qui s'embrassent à tous les coins de rue.
Je me relevais alors, faisant comme si rien ne s'était passé quelques secondes auparavant, songeant que Drake se lèverait lui aussi à son tour. Et même si cela n'était pas le cas, je lui avais déjà saisi la main pour le traîner derrière moi, en vérité, j'étais plutôt impatiente de quitter cette île au plus vite. Il nous fallait donc vite trouver une embarcation et fuir encore plus rapidement. Prenant les devants, je le tirais derrière moi tout en lui disant :
- Essayons de partir aujourd'hui, je n'ai pas envie de rester ici plus longtemps.
Un des autres raisons qui me poussaient à partir : cette île qui me rendait un peu plus folle à chaque seconde. Je voulais la fuir au plus vite et n'avoir plus jamais à y retourner, c'était la meilleure des solutions. Je pressais donc le pas et nous ne tardâmes pas à arriver sur le port. Je m'arrêtais alors soudainement, la main de Drake toujours dans la mienne. À moins que celle-ci ne se soit faite arracher de son corps, mon amant était toujours prêt de moi. Je me tournais donc dans sa direction, lui accordant un large sourire. Encore quelque chose de bien inhabituel. Je ne souriais jamais, je détestais cela. Je trouvais que ce n'était qu'un geste de la plus grande hypocrisie, pourtant, à cet instant, il me paraissait plus naturel qu'autre chose. Étrange sensation que celle d'offrir un sourire.
Toujours ce stupide élargissement sur les lèvres, je pris celui qui, en réalité, était un pirate, dans mes bras. Le serrant contre moi comme si je n'aurais plus jamais de le faire dans un avenir proche. Ce qui n'était pas totalement faux, en réalité. Et, de toute façon, je n'en n'aurais probablement plus du tout envie pour la simple et bonne raison que je le haïrais de tout mon cœur. Peu importe qui il était. Cela risquait de ne plus tarder. Mais pour lui, qu'en serait-il ? Me haïrait-il ou continuerait-il à m'aimer ? Je penchais plutôt pour la première solution. Il n'avait pas l'air de quelqu'un de très chaleureux.
Poussant un soupire, je relâchais alors ma prise sur mon amant et prononçais des paroles toujours plus stupide :
- Ne nous quittons jamais.
Je prononçais ces paroles sans grande conviction. En vérité, au fond de moi, je le savais bien, tout était déjà fini. Ce n'était pas vraiment regrettable. Cette abomination, je ne pouvais pas l'aimer, c'était exécrable, insupportable. Je tournais alors les talons vers les bateaux sur le port, décidée à monter sur le premier qui nous passerait sous la main.
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Tenshi Taya
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Jeu 17 Oct - 18:20
Je m'étais approché et, dans un geste tout à fait naturel, j'étais venu cueillir une de ses larmes, pour la consoler, mais aussi, par ce geste, tenter d'endiguer sa tristesse. Mon bras s'était simplement levé pour lui exprimer tout mon amour pour elle en ce geste presque symbolique. Après tout, en tant qu'amant, n'était-ce pas mon rôle de la consoler, elle, ma merveilleuse Dulcinée ? Un amoureux n'avait pas que pour rôle de couvrir d'attention, de baisers et de caresses sa belle... Il était aussi là pour la réconforter, veiller sur elle et être à l'écoute quand il le fallait. C'était cela le véritable amour... Faire office d'ange gardien et non de père Noël. Et en cet instant même, c'était cela dont elle avait besoin : du réconfort. Sinon, pourquoi pleurait-elle ? Pourquoi semblait-elle si triste ? Je n'étais peut-être pas le prince charmant parfait, je ressemblais peut-être d'un premier abord à une brute, mais je savais tout de même être rationnel et savoir intervenir correctement quand il le fallait. Ainsi, mon index, replié, était venu arrêter une larme rebelle. Secrètement, j'espérai par cette action stopper tout son flot de larmes. Je n'y étais, à vrai dire, pas très loin.
Puis, toujours accroupi devant elle, il m'était venu ces paroles folles. Ce ne pouvait être moi... Jamais je n'aurais pu tenir ce genre de mots... Était-ce vraiment l'amour qui faisait son œuvre en moi ? Ou était-ce plutôt cette maudite île ? À vrai dire, peut-être était-ce véritablement moi qui avais eu un coup de foudre pour cette petite... Peut-être ne pouvais-je juste pas m'en persuader et refusais-je de l'admettre. L'île avait certes une emprise sur chaque pauvre âme qui foulait son sol, mais cela voulait-il pour autant dire qu'on ne pouvait véritablement y tomber amoureux, sans l'intervention du lieu ? Il y en avait assez pour vous mettre le doute. Ce même doute qui commençait légèrement à s'instaurer en moi. Peut-être que cet amour que j'avais envers elle n'était-il pas factice. Peut-être me servais-je juste de cette impression de « faux » pour me dissuader d'une quelconque forme d'attirance. Non... Je ne pouvais l'aimer vraiment ! Le pouvoir de cette île m'avait non seulement altéré mes sentiments, mais en plus, il avait réussi à me faire douter ! Sur quelle île du diable avais-je bien pu mettre les pieds ?! Je ne pouvais être amoureux... Je ne pouvais vraiment l'être ! Ce coup de foudre était survenu aussi subitement d'un couperet qui tombe. Ce coup de foudre, je l'avais eu pour une gamine... J'avais toutes les raisons et arguments possibles pour affirmer ne pas être véritablement passionné par elle. C'était simplement le contrôle qu'avait l'île sur moi... Enfin, c'était ce que j'espérais....
Néanmoins et malgré tout, il y avait tout de même du bon dans mes paroles absurdes. En effet, vouloir fuir cette île avec elle n'était finalement pas une si mauvaise idée pour mon moi étant resté rationnel. Une fois que l'on avait foulé le sol de cette île maudite, on tombait amoureux d'une personne lambda... Il y avait donc fort à parier que si l'on quittait ladite île, on était libéré du sortilège. Mais rien n'était sûr, c'était pour cela qu'il fallait tester pour en avoir le coeur net. De plus, elle avait accepté de voyager et découvrir les mers avec moi ! Que demander de mieux ? Si, en quittant ce lopin de terre, nous étions libérés de son joug, alors cette histoire d'amour falsifiée serait terminée aussi vite qu'elle avait commencé. Non, je n'étais pas sans coeur... Simplement, je refusais d'accepter ces idées imprégnées presque de force. Ainsi, elle s'était levée et avait attrapé ma main, avant même que je ne pus prendre la peine de me lever à mon tour, elle commençait déjà à me traîner dans la ruelle. Je pus tout de même me relever avant de perdre équilibre. Ma première intention avait au moins eu le mérite d'être accomplie : dès lors, toute tristesse l'avait quittée. Encore plus pressée que moi, elle prit les devants et nous guida, tout en tenant ces mots :
-Essayons de partir aujourd'hui, je n'ai pas envie de rester ici plus longtemps.
Oh que oui, elle avait tout à fait raison... Moi aussi je n'avais pas envie de rester ici. Retrouver ma liberté et ne plus paraître si faible, si... amoureux. Saviez-vous que je détestais les licornes, les arcs-en-ciel ce genre de connerie . C'est que je suis un bretteur bordel, je n'ai pas à tomber amoureux comme ça ! Non pas que je sois macho, loin de là... Mais, simplement, l'amour vous emplissait de préoccupations, quelles qu'elles soient. Comment diable pouvait-on se battre correctement si l'image de notre Dulcinée hantait notre esprit ? La clé de la victoire était la concentration et la focalisation... Sur l'adversaire et non sur sa moitié. Toujours avec mon air niais, tout en la suivant du mieux que je le pouvais, je vins lui répondre.
« Avec tous les bateaux qui sont amarrés au port, nous n'aurons aucun problème à ça. De toute façon, ne t'inquiète pas ma chérie, il y aura toujours un moyen de s'arranger ! »
Elle marchait de plus belle, si bien que nous vîmes enfin les premières esquisses du port. Nos mains toujours fermement jointes, je continuais de la suivre jusqu'au moment où elle s'arrêta subitement. Suite à quoi, elle se retourna vers moi, m'exposant par la même occasion un visage rayonnant d'un magnifique sourire. Je le lui rendis. Elle me prit ensuite dans ses bras. Je le lui rendis. Tout en, bien évidemment, la serrant amoureusement dans mes bras. Nous restions ainsi de longues minutes, en silence, jusqu'au moment où le contact cessa et qu'elle annonça de ne jamais nous quitter. Nous ne nous quitterons jamais, nous ne pouvions nous quitter... Enfin, c'était ce qu'elle croyait. Une fois que nous aurions posé pied dans l'un de ces bateaux, tout cela serrait enfin terminé... Normalement. J'avais pu tenir le coup jusque là, mais maintenant, c'en était vraiment trop...
-Nous ne nous quitterons jamais...
Il ne nous restait plus qu'à prendre un bateau pour fuir cette île. Qu'importe, le premier, ou le second même, tant que nous quittions ces lieux au plus vite ! Anticipant, je pris les devants, mes pas se tournèrent presque automatiquement vers le navire que j'avais pris pour arriver sur Attraction Town. Après tout, pourquoi se casser la tête ? De plus, je n'allais pas prendre un autre vaisseau, alors que ceux qui avaient acheté mes services sur celui-ci ne m'avaient pas encore payé ! L'amour était une chose, mais vivre était autre chose. Et même si je n'accordais que peu d'importance à l'argent, je ne pouvais vraisemblablement pas vivre sans, ne serait-ce que pour me sustenter. Toujours que j'invitais d'ores et déjà Suki à me suivre, le navire n'allait sûrement pas tarder à repartir, il fallait en profiter.
« Et si nous prenions celui-ci, c'est avec ce navire que je suis arrivé. »
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Sam 19 Oct - 11:45
L'amour est aveugle
Quoi de plus agréable qu'un tendre câlin échangé avec la personne comptant le plus au monde à nos yeux ? Rien, n'est-ce pas ? Cela peut avoir l'air doux et chaleureux lorsqu'il nous arrive de le vivre, mais, pour moi, dans un avenir proche, ce ne serait plus qu'un très mauvais souvenir écœurant que j'allais avoir à effacer de ma conscience. Le fait d'y repenser me fait encore frissonner d'horreur. Me coller à cet être sans scrupule et d'une laideur repoussante était certainement l'un des actes les plus terrible que je réaliserais dans ma vie. En tout cas, ce n'était pas quelque chose à refaire et je ne le referais jamais, même sous la torture. Hors de question.
Lorsqu'il me répondit, prétendant que jamais nous ne nous quitterions, j'y crus dur comme fer à cet instant, et pourtant, à présent, cela m'arrache un grand sourire ironique. Cela n'aurait jamais pu arriver, sachant pertinemment que je le rejetterais dès l'instant où cette île maudite serait loin de moi et ne serait plus qu'un très mauvais souvenir. Je ne pouvais donc honorer cette promesse. Tant mieux. Si j'avais eu à le faire, j'aurais bien été embêtée.
Après cela, ce fut mon amant qui prit les devants en s'avançant vers le port et en se retournant rapidement vers un bateau. Je ne savais vraiment pourquoi celui-ci l'intéressait plus que les autres, mais, comme je lui accordais une confiance aveugle et que j'aurais pu me jeter à l'eau s'il me l'avait demandé, je le suivis docilement. Je manquais incroyablement d'esprit critique à ce moment-là et lorsqu'il me proposa d'aller sur ce bateau qui était celui sur lequel il était arrivé, je m'étais prise à acquiescer gentiment, comme si toutes les décision de mon amoureux étaient les meilleurs et les plus sages au monde.
M'accrochant alors à nouveau à son bras, je grimpais sur le navire qu'il m'avait désigné, un sourire béat sur les lèvres, heureuse de partir de cet endroit. Je ne savais vraiment pourquoi j'avais l'impression que cela allait régler tous mes problèmes mais, désormais, je sais que cela n'avait qu'un seul objectif : fuir cette île pour fuir sa malédiction et redevenir ce que j'étais. Il est vrai que j'étais bien plus sympathique en étant folle amoureuse du plus grand inconnu, mais j'étais également la plus grande des imbéciles.
En montant sur le bateau, je ne me rendis pas immédiatement compte que la malédiction faisait peu à peu moins d'effet. Cela n'était pas si violent que ce à quoi on peut s'attendre. Alors qu'en arrivant, les séquelles sont violentes, en partant, elles s'estompent peu à peu, assez doucement pour qu'on est du mal à se rendre compte de la différence s'étant produite. Assez doucement pour que je ne me rende même pas compte que je tenais encore par le bras ce qui ressemblait plus à tas de chair difforme.
Lorsque enfin, je me retournais pour faire face à celui qui était magnifique quelques secondes précédentes, je le trouvai alors d'une grande laideur. Mais ce n'était pas tout. Son parfum qui me semblait si enivrant auparavant était soudainement devenu nauséabond et nauséeux. Sa peau était passée de la douceur et la perfection à quelque chose de fripé et de rugueux. En bref, tout en lui m'apparaissait alors grossier et mal dessiné, comme si la Nature l'avait utilisé comme brouillon pour créer des êtres un peu plus parfait.
Et, très rapidement, tout se rappela à moi. Tout ce que j'avais fais avec lui. Je ne pourrais vous décrire clairement cette envie que je ressentis soudainement de prendre une bonne douche et de me brosser les dents avec énergie, comme si cela allait tout effacer. Je plissais alors les yeux avec dégoût avant de lâcher le bras de mon ancien amant sans demander mon reste. Mon sourire béat avait vite été remplacé par une grimace et ma joie d'enfant stupide était devenue une ire dangereuse. Quoi de plus naturel à cet instant que de ressentir une envie irrésistible d'assassiner cet être vivant ?
Je n'avais pas besoin de prononcer un seul mot, j'étais persuadée que cet individu était dans la même situation que moi et qu'il avait très vite compris que je n'étais plus l'adolescente amoureuse avec qui il était quelques secondes précédemment. Et sans plus de présentations, je dégainais mon arme en la dirigeant vers celui qui, à présent, se trouvait être mon pire ennemi. J'avais bien l'intention d'en finir avec lui tout de suite, quitte à devoir faire tout ce qui était en mon pouvoir pour cela. Restait à savoir si celui-ci savait se défendre ou non. Même si je le haïssais du fond de mon cœur, il serait gênant d'avoir à tuer une mauviette sans défense, il était bien plus amusant de se battre pour en finir avec un peu plus de difficultés.
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Le Paradis n'est qu'illusoire. Ce n'est qu'une idée développée par l'être humain pour se réfugier et se donner une espérance après la mort. Dans un sens religieux, le Paradis désignait ce lieu où tout être bon se rendait après le trépas, dans un sens profane, il s'agissait simplement d'une utopie, du Parfait. Le Parfait n'était-il pas une Utopie ? On ne pouvait vraiment l'atteindre, par conséquent le parfait était une Utopie. D'une certaine manière, c'était aussi un Paradis ! Mais nous tournons en rond... Et en soit, ce que je vivais en ce moment était véritablement le Paradis. Elle, moi, nous, s'apprêtant à prendre la mer pour découvrir les flots, main dans la main. Déjà trop longtemps que je voyageais seul. Dorénavant, ce serait avec elle que je naviguerai au gré des vents. Depuis tout jeune, mon rêve était de devenir le plus grand des sabreurs. Aujourd'hui, celui-ci avait changé : mon rêve était maintenant tout simplement de rester avec elle.
Mais le Paradis n'est qu'illusoire. Se dit d'illusoire ce qui est fait d'illusions... Une illusion ne pouvait être éternelle. Il viendrait forcément un jour où une chimère serait détruite. Elle pouvait bien être trompeuse au possible et berner autant qu'il le fallait, elle n'était, au final, qu'éphémère. Tout comme l'amour... Elle ne pouvait subsister. D'ailleurs, l'amour en lui-même n'était-il pas une illusion ? Autant dans un sens mélioratif que dans un sens péjoratif. Après tout, l'idylle pouvait à la fois faire naître, provoquer la mort, que plonger dans le désespoir. La couleur de la passion était rouge, le rouge était la couleur du sang. Fléau et magie... Voilà ce que pouvait être à la fois l'amour....
Le Paradis n'est qu'illusoire. Et il se transformerait bientôt en Enfer. La couleur de la passion était rouge, le rouge était la couleur du sang, le sang était la teinte que prenait ses yeux et ses cheveux... Ses yeux et ses cheveux étaient de la couleur du sang. Par conséquent, je n'aurai pas à la tâcher de son propre liquide de vie, d'une certaine manière, c'était déjà fait. Amour était synonyme de violence... L'amour était le premier stade avant la violence. Et dans quelques instants, l'idylle deviendrait véhémence. Il n'y avait pas à être devin pour comprendre que la passion qui nous unissait il y a quelques instants commençait à se gangrener. Dès lors où nous avions embarqué, l'étau que l'île avait sur nous s'était de suite desserrée un peu plus. Du moins, s'en était le cas pour moi. Non pas que j'étais déjà libéré, mais je commençais petit à petit à reprendre mes esprits : ma conscience reprenait le dessus. En posant les pieds sur les planches du navire, mon expression faciale, depuis lors béat, était devenu plus sérieux. L'effet s'estompait petit à petit, déjà, mes pensées ne se faisaient clairement plus amoureuses. La violence du bretteur que j'étais commençait pas à pas à émerger. Bientôt, le volcan entrerait en explosion, ce n'était qu'une question de minutes.
L'amour n'est qu'illusoire. Le Paradis n'existe pas. Le compte à rebours avait enfin atteint le zéro. Je réussissais maintenant à serrer mon poing, après maints efforts. Ayant presque totalement le contrôle de mon corps, j'osai tourner le regard vers cette gamine que j'avais osé aimer. Nos regards s'opposèrent pendant de longues minutes, à prendre conscience de ce que l'un était vraiment pour l'autre. Pour moi, elle n'était rien. Juste une personne sur qui j'avais été forcé de jeter mon dévolu à cause d'un malheureux sortilège d'une malheureuse île. Je l'avais aimé l'espace d'un après-midi, mais cet épisode n'était même pas censé exister. Nous n'aurions jamais dû nous rencontrer. Malgré tout, contre toute attente, je réussis à contenir mes pulsions de violence. Ce n'était qu'une enfant, mon honneur, ainsi que le Bushido, m'interdisaient de m'en prendre à une personne désarmée, d'autant plus une fille... Une adolescente. Que le Valhalla me ferme ses portes et que mon âme brûle en Enfer si je venais à la porter atteinte dans l'état actuel de la situation. Je pouvais rien faire, juste ruminer, fulminer et attendre la réaction qu'elle aurait. J'avais simplement envie de lui arracher les yeux... Mais je restais de marbre et je ne faisais rien.
J'avais même oublié qu'elle pendait toujours à mon bras, jusqu'au moment où elle s'écarta vivement. Ça de fait, qu'elle reste loin de moi, avant que je ne manque aux enseignements de mon Code d'Honneur. Je gardais simplement ma main sur mon pommeau, pour réussir à endiguer mon envie de meurtre. Depuis que nous avions posé pieds sur ce bateau, aucun mot n'avait été échangé. Néanmoins, nous n'en avions pas besoin pour nous faire comprendre. L'atmosphère elle-même, ainsi que nos regards et nos postures en disaient long. Je n'eus pas besoin de lancer les premières hostilités, elle s'en chargea elle-même. Elle dégaina un katana et sans plus de façon, le dirigea vers moi. Ainsi, elle était donc armée... Je ne l'avais même pas remarqué. Mais je n'en avais pas à m'en plaindre : si je ne pouvais l'attaquer ouvertement, je pouvais tout de même me défendre. Son arme et son assaut suffisaient à me donner une raison pour la laminer. Elle avait tout de même de la chance, je ne tuais jamais, je mettais juste très mal en point. Sans plus attendre, je sortis vivement Yubashiri de son fourreau pour bloquer sa lame. Si elle voulait jouer de cette manière, je n'avais aucune raison de refuser. Il suffirait juste de ne faire aucun dommage collatéral. Sous mes lunettes, on pouvait remarquer un regard de braise, j'étais maintenant déterminé. Elle allait savoir à quel point l'amour n'était qu'illusoire. Le Paradis n'existait pas, seul l'Enfer pouvait subsister. De plus, elle allait apprendre à ses dépens à quel point l'amour n'était que sévices. Le gros nounours était dès lors devenu un lion enragé.
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Jeu 24 Oct - 19:17
L'amour est aveugle
Si vous m'aviez vu quelques secondes auparavant, vous n'auriez probablement pas deviner que je pointais désormais mon arme vers celui qui était ma raison de vivre. Dans ma tête, tout se bousculait. Vivre une idylle qui ne durait que très peu de temps, ce n'était pas la première fois. Vouloir tuer l'être aimé, ce n'était pas la première fois. Le tuer, ce n'était pas la première fois. Pouvait-on dire que j'étais habituée à cela ? Non, on ne pouvait s'habituer à ce genre de chose, c'était impossible. Pourtant, je n'aimais pas sincèrement cet individu, c'était simplement cet île, cet endroit, qui avait exercé un étrange pouvoir sur mes pensées. Mais, n'était-ce pas cela ? Aimer quelqu'un revient à perdre tous nos moyens, à ne plus savoir qui, ni quoi.
Mon devoir n'était pas d'hésiter à ce moment, mais de le tuer, d'en finir, tout simplement. Comment pouvais-je seulement me mettre à songer à de telles choses alors que mon ennemi était en face de moi ? Ce n'était pas logique, ça ne pouvait l'être. Et pourtant, cela semblait être le cas. Comme quoi, cet endroit étrange parvenait à provoquer en moi une multitude de sentiments, différents les uns des autres. L'amour dans un premier temps, le plus désuet et le plus abrutissant de tous les sentiments. La tristesse, en second, qui m'avait amené à pleurer devant cet être exécrable. Je n'aimais pas ça, je détestais ça. Ensuite, la joie, la bonheur, cette chose stupide qui vous fait rire et sourire. Les deux mots les plus honteux qu'il puisse exister. Et, après cela, la colère, celle d'avoir été trompé, celle de se sentir trahis. Et s'en vouloir. Terriblement. D'avoir fait quelque chose à l'encontre de soi-même, d'avoir fait ce qu'il ne fallait pas faire. De ne pas être parvenue à rester fidèle à soi-même. Et enfin, l'embrouille. Celle de ne plus savoir quoi faire, ni comment le faire, alors que j'en étais persuadée plus tôt : Il fallait le tuer, tout simplement.
Poussant un soupire de lassitude, je tentais de chasser ses drôles de pensées de mon esprit, elles m'envahissent, se glissaient en moi assez perfidement. Puis, tout doucement, je les sentais s'envoler. Enfin. Peut-être trop tard. Beaucoup de temps s'était-il écoulé ? Je n'en savais trop rien. La personne en face de moi devait bien le savoir, mais elle ne serait restée sans agir bien longtemps, du moins, je le pense. L'homme avait d'ailleurs fini, à son tour, par pointer une arme dans ma direction. Tant mieux, il n'était pas un faiblard. Je préférais cela. Je voulus voir son regard, mais celui-ci, toujours masqué par de lunettes, demeurait invisible, j'espérais au moins qu'il voyait le mien, désormais chargé de toute la colère du monde. Si je ne parvenais pas à en finir ici avec lui, il fallait au moins que je m'assure qu'il n'en dirait rien à personne. Mais le lui demander revenait à prendre un risque. Un trop gros risque. S'il pensait que cela ne m'affectait pas plus qu'il raconte tout ceci à tout le monde, alors j'étais gagnante car il ne le ferait probablement pas. D'autant qu'il semblait tout autant gêné que moi par cette sombre histoire. Que dis-je, cette terrible tragédie !
Faisant plusieurs pas en arrière pour mieux jauger mon adverse, je me mis en position de défense, au cas où il aurait l'idée de lancer l'assaut en premier. Si sa force brute devait jouer largement à son avantage, il fallait que j'use de mon esprit pour mieux le piéger. En plus de cela, il ne s'agissait probablement pas d'une personne très tendre. Néanmoins, j'avais l'habitude désormais de ne plus être maniée avec précaution. Son corps n'était pas beaucoup protégé, il allait être facile de le blesser. Plus que s'il avait été recouvert de plomb en tout cas.
Je ne me souciais plus de ce qui ce passait autour de moi. Je ne savais même pas si le bateau avait déjà commencé à quitter l'île ou si celui-ci était encore au port. Sans un mot, je m'approchais de l'adversaire pour entamer le combat. Visant son visage dans un premier lieu, histoire de le rendre plus laid qu'il ne l'était déjà, je laissais mon arme filer vers le bras gauche de l'adversaire par la suite. Faisant quelque pas en arrière, histoire d'éviter les représailles, je fixais l'ennemi. J'avais paisiblement entamer les hostilités, histoire de jauger mon ennemi avant de commencer plus sérieusement.
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La journée allait bien prendre fin, c'était maintenant indéniable. Nous avions débarqué en cette île, nous nous étions aimés, envoûtés par le pouvoir loufoque des lieux et à présent, nous nous tenions face à face, tous deux prêts à faire couler le sang. À bien y réfléchir, oui, l'un avait entaché l'honneur de l'autre et l'autre avait de même pour l'un, mais était-ce vraiment un motif pour sortir les armes ? Rares étaient ces moments de réflexion et de lucidité de ma part, en plein combat, mais je ne pouvais me battre sans véritables raisons... Mon éthique, ainsi que le Bushido, m'en empêchaient. Lorsque j'avais mon sabre dégainé, pointé vers une quelconque personne, il y avait toujours une raison, quelle qu'elle soit. Mais ici, il n'y en avait pas... Il n'y en avait pas de concrètes. Pour ainsi dire, c'était une confrontation inutile et dénuée de sens. Jamais je ne cesserai de me le répéter, mais une arme blanche n'avait pas pour but premier de répandre la violence, de faire couler le sang, d'ôter la vie. Ainsi donc, malgré les pensées violentes que j'avais pu avoir il n'y avait que quelques minutes, je ne pouvais vraisemblablement pas utiliser Yubashiri pour la blesser. Me défendre . C'était la priorité. Le mieux à faire serait de la raisonner. Si et seulement si elle ne voulait pas se rendre à l'évidence, je pourrais user de mon arme pour attaquer.
L'amour était un cadeau empoisonné, cet épisode de mon, ou plutôt notre histoire le confirmait. Nous avions posé pied en ce navire bras dessus bras dessous et, dès lors, nous nous retrouvions maintenant armés, nos lames l'une contre l'autre, à vouloir donner une leçon à l'adversaire. Que d'ironie, les enchaînements qu'offrait la vie pouvaient parfois être surprenante. Amour, puis guerre. La juste part des choses avaient été faite. Suki, ou ce nom que jamais je n'oublierai, semblait être décidée à me faire mordre la poussière. Je ne la comprenais vraiment pas, comme je ne comprenais vraiment pas les femmes dans la généralité... De nous deux, j'avais été celui qui avait été le plus ridiculisé, pourtant, c'était aussi moi qui faisais preuve de la plus grande retenue. Pourquoi s'acharnait-elle donc ? Je ne le savais pas et ne voulais pas le savoir : j'avais définitivement renoncé à comprendre ce groupe à part de personne qu'était la gent féminine. Dans la vie, il y avait mieux et bien moins compliqué à étudier. D'ailleurs, j'étais peut-être celui qui faisait le plus preuve de retenue, mais j'étais aussi celui qui gardait le plus de calme apparent. Chose tout autant étonnante quand on pouvait me comparer à une brute alors qu'elle, avait davantage l'apparence d'une gamine qu'autre chose. Il n'y avait pas besoin de voir comment elle réagissait pour comprendre cela : la simple vue de son regard était explicite à la situation.
Elle s'était reculée, rompant ainsi le contact, pour se mettre dans une position de défense. Même si elle était dotée d'une arme, au vu de sa tenue en combat, je doutais fort qu'elle sache vraiment s'en servir. Mais là n'était pas la question. Je n'attaquai pas et je pris une position « décontractée », avec une garde dégagée. Dès lors, je commençais déjà à l'analyser, en prévision si le combat devait vraiment éclater. J'avais préféré une garde négligée, on disait que la meilleure des défenses était l'attaque, mais je n'étais pas d'accord avec cet adage. Pour moi, la meilleure des défenses consistait à mettre un terme le plus rapidement possible au combat. Et ce, qu'importe la manière, par la violence ou non. Ma position défensive, par conséquent, ne faisait qu'office de pot de miel destiné à attirer l'insecte, pour ensuite clore le duel. Si son oeil était attentif, elle l'avait sûrement déjà remarqué.
Après quelques regards froids échangés, elle passa à l'attaque. Dans un premier temps, ce fut mon visage qui fut pris pour cible. Elle ayant mis une certaine distance entre nous, mes réflexes ne furent pas sollicités plus que de raison. Automatiquement, d'un geste certes bref, mais puissant, précis et maîtrisé, je vins faire entrechoquer mon arme avec la sienne et la changer légèrement de trajectoire. Tout en repoussant et freinant la lame de mon mieux, j'eus tout de même le réflexe de pencher ma tête. Suite à quoi, elle écarta son bras et ainsi donc son arme pour revenir à la charge en attaquant sur mon bras gauche. Si elle voulait me mettre à mal avec des coups si pathétiques, elle avait encore du chemin à faire. Évidemment, une nouvelle fois, je n'eus pas vraiment de mal pour parer le coup. Pour clore l'offensive, elle fit de nouveau quelques pas vers l'arrière, tout en me fixant.
Je lui rendis son regard et sans attendre, je l'élançai vers elle. La meilleure des défenses était la capacité à mettre un terme au combat le plus rapidement possible. À son instar, dans ma course, je tendis mon arme, prêt à l'atteindre. Au niveau du torse. C'est alors que je vis une fillette, non loin. À ce moment précis, je me rendis compte que nous étions toujours entourés de civils, ces derniers regardant d'un oeil inquiet le déroulement de notre affrontement. Combattre, avec des possibilités de blesser des civils innocents était contre mes principes. Cette petite fille était arrivée au parfait moment... Toujours n'est-il qu'après un moment de déconcentration, qui aurait pu être fatal, je me repris en main et je libérai une main du pommeau de mon épée pour aller chercher une seconde lame? D'une manière fulgurante, j'usais de celle-ci pour la positionner sous la gorge de Suki. De cette manière, je pouvais clairement la mettre en danger, mais, de même, son arme pouvait maintenant très facilement m'atteindre. Nous étions donc sur un pied d'égalité, ce qui, par ailleurs, était une bonne méthode pour la convaincre dans les paroles que j'allais utiliser.
« Ce combat est inutile, il n'a pas de sens et n'a donc pas lieu d'être. Sans compter les civils tout autour de nous... Si tu veux continuer à te battre, donne-moi une bonne raison, et combattons ailleurs, où personne d'autre ne risque d'être blessé. Ou donne moi simplement un véritable sens à notre affrontement, que je puisse te trancher la gorge et en finir sans avoir de regrets par la suite. »
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Dim 24 Nov - 16:41
L'amour est aveugle
Mon offensive semblait ne pas avoir fait l'effet voulu car mon ennemi parvint à s'en sortir sans une égratignure, même la plus bénigne, pour mon plus grand malheur et agacement. Je voulais seulement en finir, au plus vite, à présent. Et, cette fois-ci, je prenais conscience que le combat risquait de durer un peu plus longtemps que prévu et que mettre fin aux jours de cet étrange énergumène allait me prendre plus de temps que prévu.
Avant que je n'ai le temps de réagir, mon adversaire se lança à son tour dans ma direction. Sa lame semblait viser directement ma poitrine, souhaitant probablement me mettre rapidement au tapis pour que je ne puisse plus me défendre. J'étais sur le point de dévier son arme, lorsque mon ennemi eut un moment d’inattention, cela aurait bien pu lui être fatal si je n'avais pas rapidement jeté un coup d’œil vers l'endroit où son regard s'était arrêté. C'est alors que je constatais que de nombreux civils nous entouraient actuellement et semblaient admirer le spectacle de notre combat. Quels idiots.
Ce fut donc cela qui bloqua mon ennemi l'espace d'une demie-seconde. Ce dernier en profita tout de même pour utiliser une autre lame et me la mettre sous la gorge d'un air menaçant. Idée dangereuse et quelque peu suicidaire. Je n'avais jamais été du genre à hésiter à m'attaquer à quelqu'un qui me pointait son arme sous la gorge. Ce fut d'ailleurs ce que j'avais l'intention de faire avant que celui-ci ne prenne la parole et ne me coupe dans mon élan. J'écoutais donc ses paroles, décidant que je ferais ce que je voulais faire après cela. Après tout, ce serait certainement ces derniers mots.
Ces phrase n'avaient probablement qu'un seul but : Me convaincre qu'il fallait arrêter de se battre car des civils étaient autour de nous et que nous risquions probablement de les blesser. Ce serait bien l'une des seuls fois que je me soucierais de ce genre de détails. Des gens autour qui regardent, il fallait s'y faire, mais dans le fond, ce n'était pas si dramatique que cela. Pourtant, lui, tout cela semblait le déranger fortement. Il n'avait pas vraiment l'air d'un être sensible et cela m'étonnait beaucoup. Je l'imaginais plus broyer des cervelles de civils que leurs faire des bisous et des câlins... Même en sachant ce qu'il s'était passé sur cette île. Malgré tout, je le laissais finir sa petite tirade, levant les yeux au ciel à la fin de celle-ci.
De plus en plus de civils venaient se réunir autour de nous, cela commençait à devenir réellement agaçant. Certains d’entre eux étaient même actuellement en train de se bécoter en public, comme si cela n'était pas suffisant d'être entourés de regards curieux, il fallait encore que tout cela déborde du sentiment le plus écœurant du monde : l'amour.
Je détournais rapidement mon regard de ce spectacle pour les reposer sur mon adversaire. Ce n'était pas plus jolie à voir, certes, mais cela restait tout de même la meilleure chose à faire. Dire que j'avais embrassé cette chose -car, oui, je ne pouvais appeler cela une personne- et que j'avais osé me coller à elle. Cette pensée faillit me faire commettre l'irréparable. Mais, dans un éclair de lucidité, je fis taire mes envies meurtrières et répondis le plus calmement possible à mon interlocuteur dont la proximité commençait légèrement à m'agacer.
- Ce n'est certainement pas le regard de ce genre de personnes qui va m'arrêter. Ils n'ont qu'à regarder ailleurs, je ne vois aucune raison à me sentir responsable d'eux. Tu me demandes de te donner un sens à notre affrontement... Il n'y en a pas vraiment, après tout, si nous gardons tous deux ce qui s'est passé ici pour nous, je ne vois pas de gros problèmes à te laisser la vie... Pour le moment en tout cas, même si je dois avouer que le contraire me tenterait plus.
J'essayais tant bien que mal de me sortir de ce problème sans trop d'encombres. Si cet individu était sincère, alors peut-être aurait-il la gentillesse de ne pas me trancher la gorge tout de suite. S'il se produisait le contraire, je n'aurais plus rien à faire pour me défendre, après tout, j'étais bloquée et j'avais décidé que tuer cette personne était, pour le moment, le dernier de mes soucis. Je repris alors la parole :
- Remettons cela à un autre jour alors, au risque de décevoir notre public.
Ne bougeant pas d'un poil, j'attendais que mon ennemi éloigne son arme de moi pour m'éloigner à mon tour de celui-ci.
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Tenshi Taya
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Mar 26 Nov - 20:53
Un combat signifiait automatiquement que des blessures allaient être présentes. Mais quand bien même il allait y avoir des blessés, les dégâts devaient être réservés aux divers combattants. Il ne devait y avoir strictement aucune attaque dirigée, quelle qu'elle soit, vers les civils. Le conflit devait rester pour les belligérants et seulement pour eux, les autres n'étaient pas impliqués dans l'affrontement. C'était une valeur à laquelle je m'efforçais de respecter. Ainsi, ce n'était tant pas la présence ou le regard de ceux qui nous entouraient qui me gênait, mais simplement le fait que Suki ou moi pouvions les blesser par inadvertance. D'autant plus quand des enfants étaient aussi présents. Ainsi, lorsque mon regard s'était posé sur une fillette dans l'assemblée, la raison avait pris le pas sur la colère et j'avais décidé de tenter de mettre un terme à ce duel idiot avec le moins de casse possible. Dans cette optique, j'avais détourné le regard de la gamine pour me tourner vers celle que j'avais « aimé » l'espace d'une demi-journée. Me reprenant alors et d'une manière tout à fait déterminée, j'avais sorti l'une de mes lames courtes pour la mettre sous la gorge de la demoiselle aux yeux couleurs de sang.
Utilisant la menace, je lui avais proposé de clore ce combat futile, ou de le continuer dans un endroit où personne ne risquait rien... Même si, à vrai dire, retourner sur cette maudite île avec elle était une très mauvaise idée... Blesser des innocents ou retourner sous le joug du lieu... La décision était vite faite. Je ne voulais strictement plus retourner là-bas ! Elle n'avait pas attendu pour me répondre : restant fière et déterminée jusqu'au bout, d'après elle, de simples regards ne pouvaient l'arrêter. Elle n'avait pas dû me comprendre, qu'ils soient stupides au poing de nous prendre pour un divertissement ne gênait pas, je craignais juste qu'elle ou moi réussisse à en blesser un ou plusieurs. Elle faisait sûrement partie de ce genre de personne qui n'avait aucune valeur... Toujours est-il qu'elle était d'accord avec moi sur un point : notre combat n'avait aucun sens. En contrepartie pour la fin du duel, elle proposait même que l'on garde ce qui se passait pour nous. Qu'elle ne s'inquiète, je tenais à mon honneur et raconter sur tous les toits des histoires aussi écœurantes me mènerait tout droit à me Seppuku. Après quelques secondes, elle présenta l'idée de remettre le combat à plus tard. Après tout, pourquoi pas ? La tuer plus tard ne lui laisserait que peu de répit, par conséquent, je n'étais pas contre.
Elle ne bougea pas, je ne bougeai pas. Et après lui avoir longuement défié du regard, je daignais enfin m'écarter, lentement, étant toujours prêt à l'éventualité qu'elle ne se laisse faire. Je rengainai ensuite mes armes, quoique toujours la main sur le pommeau de Yubashiri. Une nouvelle fois, rien ne me garantissait qu'elle tienne parole. Orientant légèrement mon regard vers les spectateurs, je vins les faire comprendre d'une manière certes brusque, mais surtout précise que le spectacle était terminé. Je ramenai ensuite mon attention vers Suki, s'ensuivit alors une profonde réflexion. Comment diable avais-je pu tomber amoureux de cette gamine ? Moi, qui ne chérissais que mes lames et mon art... Comment était-ce possible ? Le pouvoir de cette île devait être terriblement puissant pour me faire tomber sous le charme inexistant de cette demoiselle, qui s'apparentait d'autant plus à une fillette. Il m'avait même détourné de ma personnalité... Non, c'était définitif, jamais plus je ne remettrai les pieds sur ce territoire maudit. Jamais plus je ne me referai humilier de la sorte ! Aujourd'hui, mon honneur avait pris un terrible coup, que pouvait-il se passer si un tel... malentendu aurait de nouveau lieu ? Je n'aurais sûrement plus qu'à me Seppuku, pour laver tout déshonneur du nom de la maison des Kotoris.
« Essayer de me tuer serait pousser la chance à se retourner contre toi. Cette malencontreuse aventure est dors et déjà enterrée sur cette île. Maintenant, va t'en et sache que la prochaine fois que nous route se croiseront, à notre prochain combat, je n'épargnerai pas ta vie. Tourne tes pas et prie pour ne plus me recroiser... »
Une fois ces mots dits, je ne bougeais pas d'un pouce, gardant la main sur la garde et le dos droit. J'attendais tout simplement qu'elle s'exécute, pour prendre son chemin en sens inverse. Pour ma part, j'étais censé continuer mon voyage sur West Blue en tant que mercenaire employé par le capitaine de ce navire. Par conséquent, je ne pouvais m'en aller. Elle, rien ne l'en empêchait. Toujours est-il que je restais de marbre, attendant qu'elle daigne se retirer...
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Mer 27 Nov - 20:59
L'amour est aveugle
Mes paroles semblaient avoir eus l'effet voulu car l'adversaire éloigna son arme de moi, en gardant néanmoins une certaine méfiance vis à vis de moi. Bonne réaction. Je savais que je serais capable de retourner ma veste à tout moment. J'étais ainsi. Je pensais quelque chose l'espace d'une seconde et changeais complètement d'avis l'instant d'après, sur un coup de tête, sur une envie. De toute façon, à quoi bon chercher à raisonner quand la réponse se trouvait à portée de main ? Dans mon cas, la suspicion était donc la meilleure arme car je pouvais me montrer très surprenante. Moi-même il m’arrivait d'avoir du mal à comprendre le pourquoi du comment je réagissais à certaines situations.
Ce fut donc tout en restant sur sa garde que l'étrange personnage prit la décision de me répondre de la façon la plus courtoise qui soit. En effet, il me faisait clairement comprendre qu'il se sentait bien supérieur à moi et qu'il n'aurait aucun mal à me tuer à notre prochaine rencontre. Ses chevilles étaient sur le point d'exploser. À ce rythme-là, elle ne tiendrait probablement pas longtemps. Il poussa l'audace jusqu'à me demander de prier pour ma vie. Il me faisait doucement comprendre qu'il voulait certainement que je quitte ce bateau pour retourner sur cette île maudite. Il pouvait bien faire ce qu'il voulait, je n'y retournerais plus jamais. S'il souhaitait vraiment cela, alors nous allions devoir remettre notre combat au jour-même.
Je ne pus retenir un sourire mesquin et moqueur. J'avais toujours mon arme dans la main et je la rangeais dans son fourreau pour que mon ennemi ne voit pas cela comme une agression. Néanmoins, je veillais à garder une main sur la lame, au cas où mon adversaire se décidait à ne plus remettre notre petite querelle à plus tard. Après tout, cela risquait de se produire s'il souhaitait vraiment que je retourne sur l'îlot. Prenant une inspiration et gardant mon sourire sur les lèvres, je répondis donc à mon interlocuteur de la façon la plus franche possible :
- Tes paroles empestent la vanité. Tu penses peut-être que j'ai abandonné ce petit combat parce que j'étais effrayée par ta force et ta puissance minables ? Tu me vois certainement comme une pauvre petite gamine apeurée par l'apparence affreusement terrifiante et laide d'un épéiste qui ne se respecte même pas. Crois-moi, j'ai déjà vu bien pire que toi. Prier pour ne plus te recroiser ? Effectivement, mais certainement pas parce que j'ai peur de toi, plutôt parce que cela signifierait pour moi que tu es mort et enterré. Mais j'ai d'autres choses à faire que m'occuper d'un ennemi aussi bas que toi. Le jour où j'aurais quelques minutes à t'accorder, nous pourrons certainement nous mesurer l'un à l'autre.
Arrêtant à là mes paroles, je fis un pas vers mon ennemi, souhaitant lui montrer par là que je ne le craignais pas le moins du monde et, monopolisant à nouveau la parole, je lui dis :
- Jamais je ne me mettrais à genou devant toi pour te prier de me laisser la vie sauve, je ne ferais jamais cela avec personne. Retiens bien cela. Et je reste sur ce bateau, que cela te plaise ou non. Si tu veux vraiment me faire partir, il faudra employer la force et je ne suis pas décidée à me laisser faire. Comme je l'ai déjà dis, j'ai d'autres choses à faire et je n'ai aucune envie de retourner sur cette île. Je préfère encore te supporter le long du voyage.
Sur ces mots, je restais plantée devant lui, bien décidée à ne pas bouger. Et s'il refusait de me laisser sur ce navire, je savais bien qu'il allait falloir que le combat que nous avions commencé un peu plus tôt continue dès à présent.
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Ven 29 Nov - 20:13
La réaction de Suki se s'était pas faite attendre. En effet, à peine m'étais-je reculé, pour lui sommer de s'en aller, qu'un sourire moqueur s'affichait déjà sur son visage. Eh bien, apparemment, la provocation explicite ou implicite était bel et bien une très bonne arme. Il ne suffisait que d'une seule et unique simple pique pour faire se déclencher les réactions les plus virulentes. Certains savaient contrer cette arme, sur d'autres, elle ne faisait pas effet, mais sur un autre groupe de personnes, elle touchait souvent le point sensible... Surtout lorsque c'était la fierté qui était indirectement visée. Dans ce cas-là, le résultat variait d'une personne à une autre, mais il s'avérait bien souvent assez drôle. Pour cette demoiselle, en réaction, un sourire mesquin s'était affiché sur son visage, puis, après avoir rangé sa lame, elle prit une inspiration, avant d'ouvrir la bouche pour me répondre dans l'art du retour de provocation.
-Tes paroles empestent la vanité. Tu penses peut-être que j'ai abandonné ce petit combat parce que j'étais effrayée par ta force et ta puissance minables ? Tu me vois certainement comme une pauvre petite gamine apeurée par l'apparence affreusement terrifiante et laide d'un épéiste qui ne se respecte même pas. Crois-moi, j'ai déjà vu bien pire que toi. Prier pour ne plus te recroiser ? Effectivement, mais certainement pas parce que j'ai peur de toi, plutôt parce que cela signifierait pour moi que tu es mort et enterré. Mais j'ai d'autres choses à faire que m'occuper d'un ennemi aussi bas que toi. Le jour où j'aurais quelques minutes à t'accorder, nous pourrons certainement nous mesurer l'un à l'autre.
Un si beau flot d'amour... À l'entendre, je ne pus m'empêcher de laisser tomber un rire franc. Si, comme elle le disait, j'étais un ennemi bas, faible et à la puissance minable, je n'aurais logiquement pas eu le temps de poser l'un de mes katanas sous sa gorge. Je ne pouvais véritablement juger de son niveau, mais il est clair que l'espace d'un instant, c'était moi et non elle qui était en position de force : il ne me fallait alors que d'un mouvement pour lui trancher la gorge. Rien de plus. Elle pouvait me traiter d'adversaire de sous-niveau, certes, mais cela voulait dire qu'elle-même ne valait rien. Mais son discours n'était pas terminé : elle continua son jeu de la provocation. Selon elle, elle n'était pas du genre à se mettre à genoux devant l'ennemi, pour avoir une chance de vivre, chose tout à fait normal dans un certain sens, moi-même, j'étais dans le même cas. De plus, elle était décidée à rester sur le navire, quel que soit mon souhait. Et bien soit, après tout, elle pouvait rester, ce n'était pas mon bateau. Pour ma part, il était clair que je n'en aurai rien à faire d'elle, si ce n'était retenir ma violence tout au long de la traversée. Je n'avais qu'à rester à la vigie, elle ne m'embêterait pas...
Alors que nous nous faisions face, chacun restant tout à fait de marbre, mon pied claquait sur le sol. J'apparus alors derrière elle, marchant tranquillement en sens inverse, alors que, quelques secondes plus tard, une image rémanente de ma personne se dissipait. Une tentative d'intimidation, signifiant que j'aurais pu l'attaquer sans problème . Peut-être, très légèrement, oui. Alors que je continuais ma route en sens inverse et qu'un courant d'air faisait définitivement disparaître ma projection, je lui répondis dans une dernière parole qui avait pour but d'être significative.
« Si j'étais vraiment aussi faible que ça, ma lame n'aurait pas eu le temps d'arriver sous ta gorge. Soit, si tu peux me supporter le long du voyage, pourquoi pas. Après tout, il n'y peut y avoir de navires s'il n'y a pas de rats. »
Une fois cela dit, je me dirigeais simplement vers le sommet du mat principal, soit la cabine de vigie. Cette horrible histoire était maintenant loin derrière moi et j'étais pressé d'atteindre le Royaume d'Illusia, ou quel qu'autres escales que ce soit pour ne plus l'avoir dans mon champ de vision. Il fallait absolument que j'efface cet honteux épisode de ma mémoire. Par conséquent, il fallait que cette Kagami disparaisse aussi. Dire que j'avais osé l'embrasser... Je méritais vraiment de me pendre. Ou mieux tiens ! De me Seppuku. L'une des pires journées de ma vie... C'est dans ces moments-là que l'on venait à se demander si les hypnotiseurs étaient vraiment efficaces !
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Sam 30 Nov - 17:46
L'amour est aveugle
Un moment, qui me parut être une éternité, passa avant que mon adversaire et désormais l'un de mes ennemis ne réagisse. Il devait certainement réfléchir à quelque chose, il devait certainement peser le pour et le contre de la situation et réfléchir à mes paroles. Il était probablement en train de les rejeter le plus simplement du monde. Cela ne m'étonnait pas vraiment d'un tel personnage. Je savais bien que mes mots n'auraient aucun effet sur lui. Et, de toute façon, je n'avais aucune envie de convaincre une personne comme lui du bien-fondé de mes paroles. Il pouvait bien les recevoir comme il l'entendait.
Soudainement, j'entendis un claquement et la personne en face de moi disparut de ma vue en un temps record, quelque chose que je ne serais probablement jamais en mesure de faire, mais qui pourrait bien me servir à l'avenir. Je n'aurais probablement pas fait long feu face à quelqu'un de son envergure, néanmoins, j'essayais tant bien que mal de me convaincre du contraire. Je ne pouvais pas simplement partir sur l'idée que j'avais été sur le point de me retrouver confronter à la défaite et que je venais tout juste de l'éviter. Non, je voulais plutôt croire que c'était bien lui, et non moi, qui avait eu la chance d'échapper à ce combat et que je n'aurais fait qu'une bouchée de ce personnage repoussant et écœurant.
Entendant son pas derrière moi, je ne pris pas la peine de me retourner. Cela ne changerait rien à présent. Il avait bien vu que je n'avais pas été assez rapide pour réagir et parvenir à me défendre dans le cas où il aurait tenté de m'infliger une blessure mortelle. J'en serais probablement morte bien rapidement et je n'aurais pas fait bien long feu. Cela me forcerait certainement à progresser encore plus dans l'avenir. Si je n'étais pas prête pour lui, je ne l'étais pour personne.
La bretteur prit alors la parole une dernière fois pour exprimer, encore une fois, sa supériorité. Ou, du moins, son sentiment de supériorité, comme il devait se sentir bien meilleur que moi, sur tous les plans. Il n'avait probablement pas tort, et je le savais, au fond de moi, mais je ne pouvais l'accepter. Cela me mettait en colère qu'il ait à me le rappeler, encore et encore. Qu'il ne puisse pas s'en empêcher. Je lui aurais bien arraché la tête si cela avait été en mon pouvoir. Juste comme ça, rapidement, sur un coup de tête.
Après m'avoir expliqué à quel point il était supérieur à moi, il accepta finalement que je demeure sur le navire, à condition que je parvienne à le supporter tout le long du voyage. Cela devait être possible si je me mettais dans un coin où je n'aurais pas à le croiser durant ce périple. Ainsi, je n'aurais pas des envies de meurtre vis à vis de lui et je parviendrais à réprimer cette violence que je souhaitais expulser envers lui. Lui arracher la langue pour qu'il se taise, les yeux pour qu'il ne puisse se rendre compte de ce qui lui arrive, les oreilles pour qu'il soit perdu. Et l'abandonner ainsi tout seul. Cela me semblait être une bonne idée, mais à remettre à plus tard.
Pour finir, il me dit qu'un navire sans rat ne pouvait exister. Cela me fit bien sourire car il n'avait pas tort. Je pouvais être vue comme un rat, voire même quelque chose de bien pire que cela. Mais, je ne trouvais pas cela dérangeant. Je savais qui j'étais et le terme de rat me paraissait presque trop faible pour m'être qualifié.
Gardant un sourire aux lèvres, je pris tout de même le temps de répondre à mon interlocuteur, avant de me chercher un endroit tranquille sur le navire où personne ne viendrait me déranger, en lui disant :
- Je pense que je parviendrais à te supporter tout le long du voyage, du moment que je n'ai pas à te voir ni à te parler. Le rat pourrait bien venir te mordre si tu l'embêtes trop.
Sur ces paroles, je m'éloignais de mon adversaire et parcourais le navire de part à d'autre jusqu'à ce que je trouve enfin un endroit assez sale pour que je puisse en déduire que personne n'y allait jamais. C'était probablement là que je serais le mieux et personne ne viendrait m'y embêter au moins. Le voyage risquait de durer quelque temps, mais je savais que je ne pourrais retourner sur cette île. Ce serait prendre un trop gros risque pour moi, je préférais donc rester ici le temps qu'il faudrait et quitter ce bateau au prochain arrêt.
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