Après les événements liés à la grande guerre, on aurait pu croire que pour l'équipage des prodiges, l'arrivé sur Meka Island était une sorte de calme après la tempête. Cependant, lorsqu'on sait ce qu'il s'y passera, c'était un simple répit pour le blondinet et ses acolytes. Souvenez-vous, ils étaient arrivés sur cette île grâce à l'aide incompréhensible d'un marchand surprenant et s'était vu accueillir directement par le maire de la cité, sans doute une habitude de l'endroit envers les marines. Daisuke et ses collègues ne pouvaient pas se douter des intentions de ce bonhomme au large bide. Penser qu'il allait leur offrir l'hospitalité de Meka Island n'était pas une mauvaise chose, c'était sans doute la chose la plus logique. Il leur avait donc donné rendez-vous à son bureau dans l'après midi. Avant tout ça, l'équipage s'était séparé en plusieurs groupes, laissant le bateau sous la surveillance de Foxy et Kazuma. Les autres s'étaient dirigés vers la ville en deux parties. Le commandant était accompagné du nouvel arrivant, Kratos et Okita se voyait être accompagné par Firo. Les quatre hommes avaient laissé le second et la vigie au milieu de la matinée et avait chacun leur propre objectif : Okita allait chercher de quoi faire à manger pour tous le monde. Firo le suivait pour passer le temps et pourquoi pas avoir la chance de trouver quelques instruments qui pourraient l'aider dans sa confection de médicament. Les désirs du capitaines étaient plus ambigus et il souhaitait juste visiter la ville à la recherche de quelque chose. Une chose dont il ne savait rien, mais qui l'intrigué énormément. Kratos, lui, avait parlé d'un matériau et avait suivi le blond pour le trouver. Ils cherchaient donc, tous les deux, un endroit où il pourrait trouver son bonheur.

En quittant le port, les deux groupes avaient longés la même grande rue et s'étaient divisés un peu plus tard. Les uns étaient allé à droite et bien sur les autres étaient allé à gauche, mais sur l'avenue centrale, ils avaient pu parler et c'était surtout Okita qui avait animé la conversation, parlant simplement tous seul au début. « Je l'ai trouvé vraiment bizarre ce vieil homme, pas vous ? Je savais que j'aurais du le surveiller, dès qu'il est entré sur le bateau, mais quand je l'ai vu faire flamber ses fruits, je ne pouvais que rigoler, c'était si drôle.
- Oui, c'était très drôle. Répondit Firo.
- Ensuite, j'ai pas compris comment il a fait pour disparaître. Même Foxy n'a pas pu le savoir. Elle a même dit qu'elle ne l'avait pas senti arriver. C'est louche quand même. Vous ne trouvez pas ? Demanda l'homme aux cheveux rouges feu. »
Il posait cette question sans arrière pensé et regardait les deux hommes à sa gauche. Firo se tenait à sa droite et il ne faisait pas mine de chercher de réponse. Daisuke tourna la tête vers le cuisinier et finit par dire : « Je passe ! Tu en penses quoi Kratos ? »

La conversation ne dura que le temps de la grande rue, mais tous le monde avait été entendu. C'était marrant comme les membres de l'équipage avaient rapidement acceptés le nouvel arrivant, cet homme qu'on nommait alors Kratos Silvermoon.

Comme dit plus haut, la conversation ne dura pas longtemps, mais à son habitude, et les prodigy s'en rendraient bien vite compte, Kratos avait de la tchatche. Il parlait, il parlait, encore encore. Il n'aurait vraiment pas été capable de survivre longtemps aux côtés de Hikari, mais ce n'est vraiment, mais vraiment pas, l'histoire d'aujourd'hui. Donc, après la question de Daisuke, le maudit de l'ange répondit : " Louche ou intriguant, je suis partagé. Cet homme voyageait seul sur Grand Line, sur une barque, ce qui est impensable à moins d'avoir des capacités de combat hors du commun. Il y a ensuite le fait qu'il ait disparu de la circulation. Je ne vois que peu d'explications si ce n'est celle des fruits du démon. Ou même que cette barque ait été enduite pour pouvoir naviguer sous l'eau. Mais à ce moment-là, l'hypothèse est tout de suite mon crédible. Toujours est-il qu'il a toujours une explication rationnelle. Il est parti, nous ne l'avons pas vu. Il ne peut s'être volatilisé. Il n'a pas pu s'envoler, nous ne l'avons pas vu. Il reste donc une seule solution : il pourrait être sous l'eau. J'ignore comment, mais c'est possible. Quand bien même on pourrait affirmer ou nous ce que j'ai dit, cette histoire est belle et bien intrigante... "
Comme vous pouvez le voir, il parlait beaucoup. Tout ça pourrait simplement être résumé en une phrase, sa première, mais c'est pas grave, hein ! Il faut de tout pour faire un monde.

C'est ensuite que le groupe se sépara. Comme écrit dans les écrits précédents, Firo et Okita se dirigèrent vers la gauche, laissant les deux autres seuls. Kratos suivit le capitaine, puis reprit la parole. " Excusez-moi... Cela vous gênerait-il de faire un détour vers le quartier ouvrier de la ville ? C'est là qu'est exposé la fameuse vente qui m’intéresse et j'aimerai avoir le cœur net quant au fait que si elle se déroule toujours ou pas...
- Oui, pourquoi pas. Fit le capitaine. Je n'ai rien de prévu, en fait. Au fait, tu n'as pas entendu comme une sorte de grosse goutte d'eau, juste à l'instant ? M'ouarf, ça doit être une femme qui a jeté un seau d'eau... Je te suis ! "
Daisuke se sentait bizarre tout à coup, comme s'il reconnaissait l'endroit, comme si quelqu'un l'observait, un mélange de choses inhabituelles. Il se tourna brusquement vers un recoin d'une rue et eu comme un flash. Shigure. Son frère. Il venait de voir son frère, ici. Sur cette île. C'était peut être un rêve, peut être même que c'était un type qui lui ressemblait, mais... Oui voilà, il devait savoir. Simplement, il disparut et apparut un peu plus loin. Le soru. Il fit grâce à cette technique les dizaines de mètres qui le séparaient de la ruelle en question. Là-bas, il vit l'ombre de l'homme se diriger un peu plus loin. Vous savez, comme dans les films, où un homme suit une personne et ne voit que son ombre à chaque coin de rue, il le poursuivait sans le rattraper. Il accélérait toujours plus, laissant Kratos derrière lui. Il ne l'avait même pas prévenu. Il courrait, encore et encore sans vraiment se rapprocher...

C'était une bien étrange course poursuite qui se dessinait dans les ruelles de cette cité bizarre. Daisuke ne voyait plus qu'une ombre aux coins des rues. Une ombre qui s'éloignait de plus en plus. Toujours plus rapide que lui, elle virevoltait à travers les croisements. Il avait beau se persuader que c'était son frère, plus il le voyait, moins il le reconnaissait. Pourquoi fuirait-il ? Pourquoi était-il ici ? Pourquoi ? Toutes ses questions qui ne menaient à aucune réponse et qui créaient de nouvelles questions... Puis, après avoir traversé la ville de part en part, ils sont arrivés dans une sorte de grande plateforme où, tout au fond, se dressé une grande tour. On ne pouvait pas la voir du port, ni même de la ville. C'était bien étrange aussi, comme si elle avait poussée d'un coup au centre de l'ile, sans bruit ni secousse. Elle trônait, là, seule, au centre de cette énorme terrasse. C'est ici, alors qu'il l'avait clairement vu, que son frère disparut. Il continua tout de même de courir, sans plus vraiment de but. Enfin, il s'arrêta, épuisé.

Il s'assit alors par terre et respira un moment, seul. Il se rendit alors compte qu'il avait laissé Kratos dans les ruelles. S'il l'avait pris avec lui, et grâce à son fruit, ils auraient pu suivre Shigure plus facilement. Il s'en voulait alors. Il cherchait les réponse à ses questions, mais aucune réponse ne lui convenait. Si son frère, qui était parti avant lui sur les mers étaient ici, pourquoi faire exprès de se faire remarquer, car oui, il avait fait exprès, Daisuke en était persuadé, pour ensuite fuir. Toutes sortes d'hypothèses traversèrent l'esprit du marine : Un sentiment de honte d'avoir abandonné son frère ; Un jeu sadique d'un esprit sadique qu'avait maintenant son frère.
Tout était possible sur Grand Line. Les gens changent et on ne sait pas ce qui peut en sortir. Le jeune blond avait eu de la chance en trouvant le bateau de la marine. Il aurait très bien pu devenir un truand, par la force des choses, qui sait. Il soupira, ne trouvant aucune réponse qui lui convenait, et certainement qu'aucune n'était juste. Quelques unes avaient peut être une part de vraie, mais elle s'en éloignait par plusieurs points.

Vint enfin le moment de partir. Il se trouvait sur cette grande plateforme, mais ne connaissait pas vraiment le chemin du retour. Il tourna donc sur lui-même et observa ensuite longuement la tour qui se dressait face à lui, maintenant. Qu'est ce que c'était. A qui était elle ? Il n'avait aucune raison de vouloir savoir, mais l'envie de savoir était plus forte que lui et il se décida à approcher. Devant l'immense porte de fer, il tenta de trouver une porte d'entrée ou tout juste une poignée, mais rien. Alors, au dessus de lui, une machine se mit à bouger. Une sorte d’œil mécanique sortit du mur et observa le marine et enfin, avec une voix crispante et machinale, fini par dire :

"Daisuke Aurola, Marine au service du Gouvernement. La pègre a mis une prime de quinze millions sur sa tête..."

Il laissa alors un moment de silence, laissant Daisuke sans réaction et termina par :

"... Vous n'avez pas l'autorisation d'entrer... Au revoir !"

A ces mots, la machine retrouva sa place et laissa coi le blond. Ne voyant toujours aucun moyen de pénétrer à l'intérieur, il se tourna pour rebrousser chemin...