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Dim 5 Mai - 17:05





Depuis le Décret Decima, afin d’épauler les forces de la Marine déjà présentes sur le terrain, gardiens d’Impel Down pouvaient, sous certaines conditions, quitter le pénitencier pour aller traquer des criminels. Toutefois, malgré cette autorisation, de telles opérations ne s’étaient faites qu’assez rarement, soldats et gardiens refusant généralement de coopérer efficacement ; une question d’amour propre. Cependant, avec les évènements liés à la Guerre de Marineford, ces voyages dits « extra muros » étaient devenus monnaie courante. En effet, en attaquant Impel Down, l’impératrice Orato et sa clique était parvenue à descendre jusqu’au niveau 4, libérant sur leur passage beaucoup de prisonniers. Calm Belt avait peut-être suffit à stopper la majorité d’entre eux, mais une bonne partie demeurait introuvable.

C’était ce à quoi la plus efficace des prisons du monde tentait de remédier aujourd’hui. En effet, voguant sur un navire prison (utilisés pour transférer les détenus depuis les petites prisons locales),  une cinquantaine de gardiens, tous en uniforme, se dirigeaient vers une île à l’horizon. Dans la soute, assis sur une caisse, Joseph tenait compagnie à un animal enfermé dans une cage. L’énorme lapin des neiges semblait particulièrement hostile à l’idée de remettre sa vie à un tas de bois flottant, le concept du voyage en bateau semblait beaucoup l’agiter, surtout s’il fallait le vivre enfermé dans une cage, comble pour un animal officiant comme gardien de prison. Le peintre restait donc à ses côtés pour l’apaiser. On ne voulait pas de cet animal sur le pont supérieur, à cause d’une vieille tradition de marins selon laquelle les lapins portaient malheur à bord de navire. Tradition tirée d’une célèbre anecdote ; un équipage transportant à bord un couple de lapins aurait sombré car en se reproduisant activement, les mammifères auraient surpeuplés le navire de jeunes lagomorphes qui vidèrent les vivres et rongèrent les cordes, précipitant la fin du navire.

- Calme toi Al’, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, nous sommes bientôt arrivés.

Soudain, un jeune homme fit irruption dans l’espace mal éclairé.

- Ah Joseph, je t’ai cherché partout. Il faut que tu remontes, on va bientôt accoster.

- J’arrive, dit-il avant de se retourner vers le lapin. Tu vois, je te l’avais dit.

Quelques minutes plus tard, nous retrouvons l’improbable duo dans les rues de Onett, unique ville de cette toute petite île du même nom. Ils n’étaient pas seul, divisés en groupe de cinq, dix équipes de gardien arpentait les rues à la recherche de leurs cible du jour. Ils avaient été briefés avant leur départ. Dans ses mains, Joseph tenait deux photos caractéristiques de détenus. Matricule C1974 : Tanugatoa « le T-rex », il présentait sur l’image un grand sourire carnassier. Ancien détenu du niveau 3, d’après les rumeurs, ce colosse de trois mètres au teint basané avait une force démentielle, qui avec son air bestial, lui donnait vraiment un air de dinosaure. L’autre, matricule D3103 : Warren Stark, n’était qu’un ex-mafieux, apparemment pas très dangereux. Lors du briefing, on souligna toutefois que malgré son niveau de détention faible (niveau 1) il n’en restait pas moins menaçant, sa confiance et ses idées pourraient s’avérer problématique.

Un duo très complémentaire et plutôt rusé. Dans le tumulte de l’action, ces deux hommes étaient parvenus à se trouver et à s’allier, pour ensuite profiter des navires de l’impératrice pour quitter Calm Belt.
Pourtant aujourd’hui, les Gardiens d’Impel Down venaient les cueillir à Onett, sur East Blue. Pourquoi ? A cause d’un appel d’Enies Lobby, quelques jours auparavant. Ils auraient eu vent d’une rumeur selon laquelle ces deux ex-détenu tenterait de recruter du monde avant de se lancer à l’assaut de Grand Line. Ils promettaient à ceux qui les rejoindraient une importante somme d’argent, à condition d’être suffisamment fort et apparemment, on pouvait trouver leurs affiches partout dans la ville. Les localiser ne prendrait donc qu’une poignée de minutes.
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Maxwell Thompson
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Mar 7 Mai - 1:27



J'avais l'impression que plus nous nous rapprochions de Reverse Mountain, plus le chemin se faisait long. Était-ce moi ou cela n'était pas normal ? Sauf si mon impatience d'une plus grande aventure se faisait encore plus ressentir. En soit, cela était tout à faire normal... Depuis que j'avais quitté mon petit village natal, j'avais vu trois des quatre mers formant les Seas Blue. Il ne me manquait vraiment que North Blue et Grand Line pour dire que je les avais toutes visitées. Grand Line... Ces aventures et ces dangers qu'elle pouvait nous offrir... La résolution de nos rêves... Et surtout, le Shin Sekai et Wanokuni, le pays les samouraïs. Grand-père m'avait conté tellement de merveilleuses histoires sur ce légendaire pays que c'était devenu mon rêve de m'y rendre. Au-delà de devenir le Sword Master, je voulais renouer avec mes origines. C'était là-bas qu'était né le clan des Kotori. Au fil du temps, nous avions traversé le Shin Sekai, puis la Route de tous les Périls, puis encore les quatre Seas. Pour enfin nous établir à East Blue. C'était même peut-être de là que me venait ce goût de voyager. Un héritage dirions-nous, avec ce que j'appellerai la Volonté ou encore la Voie du Sabre. Un jour, je m'y rendrai. J'étais prêt à le jurer sur mon honneur qu'avant ma mort, mon pied aura foulé cette légendaire nation. Si je ne mourrai pas sur le champ de bataille, arme en main, si je ne mourrai pas en affrontant Mifune, l'un des plus grands bretteurs que cette terre ait porté, le Sword Master, alors je mourrai à Wanokuni. L'une de ses trois résolutions ou rien. Mais avant tout, il me fallait rejoindre Reverse Mountain, avec mes compagnons, puis traverser tout Grand Line et conquérir cette voie maritime, pour enfin arriver sur le Shin Sekai et mettre à quai notre bateau à Wanokuni. Mes parents me le disaient souvent... Aie tes rêves, aie tes espoirs, aie tes amis, aie ton sabre et rien ne te seras impossible. Ce n'était pas le destin qui décidait de l'avancée des choses, non, c'était les coeurs et les convictions.

Justement, nous nous dirigions vers ses fameuses convictions. Lentement, mais sûrement. Il ne fallait pas presser les choses et les laisser suivre leur cour. On ne pouvait pas arrêter un fleuve de couler. Comme on ne pouvait pas, volontairement, le faire couler plus vite. Aujourd'hui, alors que l'on se laissait guider par ce fleuve, accompagné de sa brise qui nous poussait, nous étions en pleine mer. Et c'est dans un bain de soleil que je rêvassais. De l'aventure, de mes rêves justement... Mais aussi et surtout, je pensais à ma famille. Cette même famille que j'avais quitté il y a sept ans et que je n'avais plus revu. Je ne m'inquiétais pas pour eux, comme j'espérais qu'ils ne s'inquiétaient pas pour moi. J'avais quitté mon petit village sans regret, car je savais qu'un jour je reviendrai vers eux. Si je l'aurai pu, je serai volontiers retourné pour un court séjour là où j'avais grandi. Mais je ne le pouvais plus, le faire ou vouloir le faire serait égoïste. Il nous faudrait faire demi tour et je n'avais pas à demander à l'équipage de me suivre là-bas... Mais je n'étais pas inquiet, je savais qu'un jour je reviendrai à mon village.

Je commençais à roupiller, agréablement chauffé par le soleil et adossé au mat du bateau, mais aussi surpris par le calme apparent qui planait sur le pont... Ah oui c'est vrai, Lucis et moi ne nous bagarrions pas, on l'avait déjà fait plus tôt dans la journée, on en avait terminé. Je commençais même à lâcher un léger ronflement, quand la voix de Rhees retentit du haut de son mat. Une île était en vue. Cool, exactement quand je suis parti pour pioncer... Bordel, y'en a toujours un pour m'empêcher d'être tranquille. Si c'est pas l'autre nain pour brailler, c'est la vigie qui annonce une nouvelle escale au mauvais moment... Sérieux, on peut jamais être tranquille là ! Comme pour dire que je m'en fichais, je réajustais mon écharpe sur mes yeux pour reprendre mon sommeil. Mais on m'avait réveillé. Et j'étais du genre qui n'arrivait plus à se rendormir après ça. Quand j'entendis la voix de Dino nous dire qu'il s'agissait de l'île d'Onett, je me décidais à me lever, quoi qu'un peu en rogne. Je remettais mon écharpe correctement et j'enfilais le carquois qui tenait tous mes fourreaux, prêt à me délier les jambes sur la terre ferme.

Après trente minutes, nous nous mettions à quai. Et c'est avec surprise que nous voyions au port un vaisseau de marines. Pour éviter les désagréments, une fois de plus, nous baissions le pavillon noir. C'est pas tout ça, mais je sentais qu'avec ces chiens de la marine, nous aurions du mal à nous déplacer... Oh et puis, alea jacta est, s'ils venaient nous embêter, on agirait à l'ancienne et on zigouillerait du Bleu et blanc tiens. Ce n'était pas cela qui nous gênerait. Une fois le bateau amarré, je posais pied sur les planches composant le quai. J'avais déjà annoncé que je me chargerai aujourd'hui de ravitailler nos réserves. Ce serait donc moi qui m'occuperais des achats question nourriture.

Je pouvais voir quelques marines lors de ma marche. Cela n'était pas étonnant avec le vaisseau de guerre qui était rangé au port. Malgré ça, personne ne me reconnaissait, c'était plutôt une bonne chose. Même si mes dix-neuf mille berryz pouvaient sembler insignifiant... Je traversais donc tranquillement, jusque la boutique où j'avais décidé de commencer à remplir mes sacs. J'aimais être organisé quand je faisais mes achats. Et bien généralement, je commençais par les légumes et le fruits. J'avais donc pris pour cible le commerce d'un maraîcher. Mais une journée, avec moi, n'était jamais tout à fait tranquille. En effet, alors que j'examinais l'étalage extérieure de la boutique, une personne vint me bousculer. Sans même s'excuser, elle commençait à tracer la route. Je venais l'attraper brusquement à l'épaule pour l'empêcher d'aller plus loin. Un pickpocket... On ne me la faisait plus à moi celle-là ! Son stratagème n'avait pas marché. Et je comptais bien à ce qu'il me rende ma bourse. Par la manière douce ou non. Cela ne dépendait que de lui. Il avait tenté de me voler et je n'aurais aucun regret à lui coller un pain dans la poire (vanne de cuisinier m'voyez). Malgré tout, dans ma toute clémence, j'étais prêt à lui donner une chance de s'en aller sans bosse ni blessure.

« Toi. Rend-moi c'que tu viens de prendre là. Tu sais, ma bourse. Et je ne me répéterai pas. »

Comme par hasard, j'étais encore tombé sur l'un de ces effrontés de jeunes. Il avait l'audace de nier son délit. Me montrant insistant, il commença même par être violent. L'erreur qu'il faisait. Il finissait même par sortir un petit couteau, tout en me narguant et en me prenant de haut. Ok, lui il cherche la mort. Ou il a pas les yeux en face des trous, au choix. Non mais sérieux, il sort un cure dent pour défier un mec qui a six épées rangées dans son dos... Il a un problème ou il est vraiment suicidaire lui ? Et puis, même sans mes lames je pouvais m'occuper de ce gamin. Non mais sérieux la jeunesse de nos jours... Mais où va le monde ?!

« J'te conseille de lâcher ton cure dent gamin, j'aimerai pas que t'es parents portent plainte contre moi. C'est mon dernier coup de semonce avant que ton crâne aille rejoindre un mur, j'te préviens. »

Mais l'audacieux continuait de me narguer, ou du moins, de tenter de le faire. Il passait même à l'action avec son canif. D'un tour de main, je lui attrapais le poignet pour le faire lâcher son arme et, de mon autre bras, je lui plaçais une bonne droite à l'ancienne pour le faire voler plus loin dans la poussière. C'est pas demain la veille qu'un môme allait réussir à me frapper, franchement. Le pire était qu'apparemment, il avait quelques amis avec lui... Délire, c'était carrément tout un gang ! D'un sens, ce n'était pas plus mal, ce serait plus de face à fracasser pour moi. Ils étaient quatre. S'ils voulaient me faire quelque chose, ce n'était largement pas assez. Ils m'attaquèrent simultanément. Alors que j'en attrapais un en lui faisant une clé de bras pour le coller au sol, j'en assommais un autre de mon poing libre. Je relâchais celui que je tenais au sol pour envoyer le troisième voler grâce à un coup de pied bien placé. Quant au dernier, je prenais simplement sa tête pour l'enfoncer dans un mur... Ce que j'adorai faire ça ! Alors que le premier se relevait, je me débarrassais de lui en enfonçant sa tête sur le sol. Et voilà, enjoy et c'est terminé. Alors que j'allais me retourner pour vaquer à mes occupations, un dernier individu apparut. Ce dernier était bien plus vieux que les autres et était mieux armé. Un sabre. Oui, en soit, ce n'était rien, mais c'était déjà mieux qu'un petit couteaux ! Bien qu'il s'était ramené avec son épée, je décidais de les calmer une bonne fois pour toute. Je sortais Yubashiri et, d'un mouvement sec je venais couper son épée comme je venais faire gicler son sang. Oh rien de grave, ne vous en inquiétez donc pas, juste de quoi le faire pleurer sa mère.


« J'avais prévenu. »

Je m'en allais retourner sur mes courses lorsque de nouvelles personnes vint me gêner. Mais cette fois-ci, ce n'était plus de simples jeunes en manque de douleur. Non, ce présentaient à moi maintenant deux individus. Un colosse d'à peu près trois mètres de hauteur, ce genre de personne qui ne vous inspirait rien de bon et contre qui vous ne voudriez absolument pas avoir un accrochage et un autre mec que je définirais de « normal », apparemment. Malgré tout, ceux-ci ne semblaient pas avoir d'attitudes hostiles... Enfin, au sens propre du terme. Leurs paroles me firent presque rire. Ces derniers me proposaient, après avoir vu ce dont j'étais capable ici, de rejoindre leur équipage. Ils voulaient partir conquérir Grand Line et me promettaient, si je les rejoignais, une somme d'argent assez conséquente, avec la gloire qui allait avec. Leur ton de voix semblait même indiquer que je n'avais pas le choix. Si je comprenais bien, sois ils m'achetaient pour que je me joigne à eux... Sois ils refaisaient la composition de ma face. Bah dans ce cas... Cool, je prends la seconde option. Qu'ils essaient de me cogner eux !

« Dégagez. Ces gosses m'ont déjà mis d'assez mauvais poil, si vous voulez pas connaître leur douleur, j'vous conseille d'ouvrir le passage. En gros, j'suis clairement pas intéressé pour votre proposition, maintenant j'ai à faire. Barrez-vous. »

Anticipant une possible suite, ma main était déjà posée sur le pommeau de mon katana. Si eux aussi voulaient m'emmerder, je me débrouillerais leur passer l'envie d'aller à la rencontre de Grand Line. Il faisait peut-être trois mètres, mais il ne m'intimidait pas pour autant. Ce n'est pas la taille qui fait la force. J'étais venu ici pour faire tranquillement des courses, sans attirer l'attention pour ne pas me coller ses marines et je sentais déjà que ça allait foirer... Bordel.








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Ven 10 Mai - 20:45





Très rapidement, Jo & Al étaient tombés sur l’une des nombreuses affiches que l’on pouvait trouver en cherchant un peu dans la ville. Dessus, on retrouvait un petit message de recrutement destiné à tous ceux qui désiraient embrasser la vie de pirate. Un rendez-vous semblait fixé dans le cimetière de la ville et après une rapide vérification, Joseph eut la confirmation que tous ses collègues gardiens se rendaient déjà sur les lieux afin d’y encercler les nombreux forbans ayant répondu à cet appel. Ce serait très probablement là-bas que se déroulerait toute l’action, donc pour éviter les risques inutiles, le peintre décida de prendre son temps en se promenant en ville.
Onett avait une certaine simplicité qui la rendait charmante. Les pavés étaient gris sans paraître ternes pour autant, en effet, la clarté des bâtiments ainsi que les multitudes de couleurs qui ornaient les façades de chaque établissement contribuaient à donner à la cité une ambiance joviale, chaleureuse. Ce qui contrastait drastiquement avec la situation actuelle.

Cet endroit inspirait Joseph, qui voulu prendre le temps de se poser, pour admirer et peut-être esquisser les prémices d’une prochaine toile. Il se mit sur le dos d’Albert, qui se baissa légèrement avant de bondir, pieds joints, à une hauteur impressionnante. Le lapin des neiges atterrit avec lourdeur sur les tuiles inclinées du toit d’une école. Joseph mit un certain moment à trouver l’équilibre et la position idéale. Plutôt que de sortir pinceaux et chevalet, il n’utilisa qu’un bloc de feuille et quelques crayons. Tandis que ses mains glissaient sur le papier, Al’ observait avec curiosité les mouvements des gens, plus bas. Certains passants levaient les yeux et remarquaient l’étrange duo perché, sans pour autant chercher plus loin, se contentant pour la plupart de poursuivre leur route comme si de rien n’était.

- Et oui mon cher Al’. Aujourd’hui les gens sont pressés. Ils ne prennent plus le temps de s’émerveiller. Ils n’ont plus le temps de s’arrêter pour profiter du moment, ne se pose pas assez de questions. Ils appréhendent leur futur, regrettent leur passé, sans considérer le présent.

Le mammifère semblait totalement ailleurs, mais le quadragénaire savait que malgré les airs qu’il pouvait prendre, son ami l’écoutait toujours. Alors, toujours rivés sur sa feuille – déjà bien garnie de traits carbonés – il poursuivit son petit speech.

- Au fond, peu importe la manière dont on prend le problème, la racine est toujours la même. Les gens n’accordent pas assez de valeur aux émotions.

Joseph s’arrêta de lui-même lorsqu’un cri caractéristique attira son attention. Il se redressa en prenant soin de ne pas retomber et se tourna en inclinant son torse pour essayer de voir ce qu’il se passait dans une rue qu’il ne pouvait voir de sa position. De toute évidence, il s’y passait quelque chose et il était de son devoir d’aller inspecter les lieux. A nouveau, il prit appui sur son compagnon et deux bonds plus tard, ils se retrouvaient dans la rue en question. En voyant les gouttes de sang au sol, le lapin se plaça sur quatre pattes et se mit à grogner. Joseph se contenta de sortir calmement son pinceau et attrapa sa palette de couleur dans l’autre main.

Directement devant lui gisaient au sol six personnes, dont une blessée. Le coupable désigné de ce massacre lui faisait dos, déjà occupé avec deux autres individus, que Joseph reconnut immédiatement. Désireux de sonder la situation avant de trouver la manière d’agir, il se contenta de rester en retrait dans un premier temps. Warren Stark et Tanugatoa n’étaient pas encore au point de rendez-vous, ils devaient probablement être en train de s’y rendre, avant que ce type ne les accoste. L’ex mafieux, qui avait troquée sa tenue à rayure pour un costume trois pièce plus élégant dégaina son arme à feu qu’il pointa devant le visage de l’inconnu.

- Tu me parles mal et tu te permet de faire le mariole alors que tu n’es clairement pas à ton avantage. Peut-être que du plomb entre les yeux t’aidera à apprendre le respect…

- Hey Warren, ça serait pas un de ces matons, là-bas ?

Intrigué, l’homme abaissa son arme et inclina la tête pour observer le nouveau venu. Il reconnut immédiatement les couleurs caractéristiques des gardiens d’Impel Down et son visage se fendit en un large sourire.

- Stark, Tanugatoa ! Posez vos armes et…

Sans lui laisser le temps de parler d’avantage, Warren tira sur le sabreur qui lui faisait face, tandis que son partenaire, amusé par la tournure des évènements, tenta carrément de lui enfoncer le torse d’un puissant coup de pied. La pression monta subitement d’un cran, Joseph décida d’entrer dans la bataille, car après tout, ce civil n’avait rien à voir avec ça. Albert bondit avec fureur vers le prisonnier massif, tandis qu’il pointa son pinceau vers l’homme élégant.


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Sam 11 Mai - 23:57



Tu me parles mal et tu te permet de faire le mariole alors que tu n’es clairement pas à ton avantage. Peut-être que du plomb entre les yeux t’aidera à apprendre le respect…

La situation avait apparemment empiré. En effet, il ne fallait tout d'abord pas prendre ces deux hommes à la légère. Notamment le grand baraqué. Bien que le second type en costume trois pièces pouvait être dérangeant. Surtout qu'il pointait maintenant son arme à feu dans ma direction. L'erreur qu'il faisait celui-là. Ils avaient clairement montré une attitude hostile avant moi. Je pouvais donc maintenant dégainer mon arme en toute quiétude. Et j'étais prêt à le faire : cinq centimètres de ma lames étaient déjà sortis, avec l'aide de mon pouce. L'un était armé, l'autre ne semblait pas l'être... Néanmoins, sa musculature pouvait être à elle-même dangereuse. Bien qu'en ce moment, je ne me souciais pas trop de lui. Le plus petit avait toute mon attention. Il croyait pouvoir faire peur avec son petit pistolet entre les doigts. Le respect... Si lui voulait me montrer le respect, moi, je ne disais pas non pour lui apprendre la vie ! Oh vous savez, un katana dans l'entre-jambe et avec ça, ça vous apprend la vie... Et au passage, ça vous enlève la possibilité de pouvoir donner la vie, mais on s'en fout ça à vrai dire. Non mais sérieux le gars, il me prend de haut, il m'insulte, il me provoque et il me menace... Et il croit qu'il va s'en sortir indemne ? Mais où va le monde...

« Parce que toi tu me parles bien tu crois ? Et puis t'as pas à me traiter de mariole vu comment t'es sapé. Ensuite la dernière question serait... Qui est plus rapide entre ton plomb entre mes yeux, ma lame dans tes burnes ou mon poing dans ta face ? Moi, j'suis pas contre un test. Maintenant baisse ton arme gamin, si tu veux avoir la chance de toujours pouvoir en attraper une. »

Tout était dit. Non mais sérieux, vous croyez vraiment que j'suis du genre à me laisser marcher dessus ? C'est vraiment mal me connaître. Alors que j'attendais une possible évolution de la situation, les deux individus échangèrent des mots en pointant une personne autre que moi du doigt. Un « maton »... Bien que je n'avais pas idée de ce que cela pouvait être. Je me retournais brièvement pour voir qu'ils montraient un Ossan avec son lapin géant plus loin... Un lapin géant ?! Ça existe ça ? Ok l'animal de compagnie nourri aux OGMs. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour faire avancer le monde de nos jours... Toujours est-il que cet homme avait réussi à faire baisser son arme à l'autre pompeux. Aussitôt, j'attrapais la garde de mon arme, prêt à agir. Il avait pointé son arme vers moi. Il regretterait cette erreur lors que Yubashiri s'abattra. Au vu du sourire qu'il tirait en voyant le vieil homme, je sentais que ça allait encore empirer... Et j'avais raison.

Stark, Tanugatoa ! Posez vos armes et…

Sans pouvoir en dire plus, le petit d'entre les deux leva son arme et tira. J'eus tout juste le temps de bouger pour me prendre la balle dans le ventre. Bordel, sérieux, j'vais le tuer lui. Si j'ai été gentil avec les autres gamins... Lui, il allait douiller. Il pouvait en être sûr. Mais la précipitation m'avait fait trébucher. Comme si ce n'était pas assez, le baraqué du lot voulait en profiter pour me défoncer le thorax de son pied massif. Rectification... Ils allaient douiller. Tous les deux. Dans un mouvement salvateur, malgré la douleur, je ramenais tout mon poids et posait ma main sur le sol pour me projeter et m'en sortir. À peine me réceptionnais-je que le lapin d'auparavant bondissait sur la grosse brute. Parfait. Il était temps de faire saigner de la fripouille... Et c'était un pirate qui le disait, franchement... J'attrapais le fourreau de mon Katana long sans en sortir la lame. Et je le positionnais à l'horizontale devant moi et je sortais la lame sur cinq centimètres, laissant le soleil y refléter.

« Il est temps d'entrer en jeu, Yubashiri. » Avais-je tout d'abord dit. Puis, me retournant d'un coup vers le petit du groupe, je dégainais ma lame et dans un mouvement descendant, je venais créer une lame d'air.

« AIR SLICE ! Première règle, on ne baisse jamais sa garde, surtout quand on a plusieurs adversaires. Et puis t'es qui toi pour me tirer dessus ? »

Je laissais ma lame aérienne parfaire sa route et je m'occupais un peu plus de ce mec au sourire carnassier. Le lapin se battait férocement et je n'allais tout de même pas le laissait combattre seul ! Je rengainais ma lame pour, une nouvelle fois, n'en laisser entrevoir qu'un morceau. Il allait y avoir du dégâts matériel ici... Mais c'était inévitable. Moi qui me battais sans laisser de la destruction derrière moi ? C'était impossible. Les lois de la physique l'ont prouvé. Quand je me bats, je ne dose pas ma force. J'y vais cash. Après m'être assez concentré, je dégainais ma lame. Dans un bon timing, le colosse venait tentait de m'enfoncer son poing dans ma face. Avec plus ou moins de mal, je réussissais à bloquer le coup du plat de ma lame. Oh god, c'est qu'il joue pas lui ! Sa force était telle que je reculais de quelques pas, contre mon grè. Alors que le lapin géant revenait à la charge dans ses grands sauts, je décidais d'utiliser cette brèche à mon avantage. Je prenais plus de recul et je me positionnais pour frapper. Je remettais mon fourreau à ma ceinture et je mettais ma garde. Je prenais mon arme à deux mains et je le dressais au-dessus de moi. Et je laissais ma lame tomber, d'un mouvement sec, jusqu'à toucher le sol. Je n'attendis que quelques secondes pour que le sol ne se fende en deux et le dallage ne se retourne, laissant l'attaque fondre sur le géant.

« Divine Sword ! Gomen pour la casse, mais là j'peux plus me retenir. Si tu pouvais juste te décaler s'il te plait le lapin ! »

La stratégie est simple. Je déglingue ce gars et je laisse l'autre homme contre le pompeux.







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Jeu 16 Mai - 18:46





« Maton », terme à connotation péjorative désignant de manière générale les gardiens de prisons. Un mot très fréquent dans la bouche de détenu. Lorsque l’on franchissait les portes d’Impel Down en tant que criminel, c’était généralement pour ne jamais en ressortir. Beaucoup se laissaient mourir, ou sombraient dans la folie, mais certains, particulièrement endurant, pouvaient faire preuve d’une force de volonté qui leur permettait alors de supporter le supplice. C’était le genre de prisonnier qu’on ne pouvait briser, le genre qui ne se résignait jamais et qui continuait à lutter, physiquement, ou simplement moralement. C’était pour la plupart, ceux qui, suite à leur évasion, n’avaient pas perdu de temps. « Maton ». L’expression était sans équivoque.

- AIR SLICE ! Première règle, on ne baisse jamais sa garde, surtout quand on a plusieurs adversaires. Et puis t'es qui toi pour me tirer dessus ?

Prenant soin de ne pas froisser son élégant costume dans son mouvement, l’homme bascula sur le côté, évitant ainsi cette lame d’air relativement vertical. Dans la continuité de son mouvement, il braqua son arme sur le sabreur, sans même prêter attention à ses paroles. Il avait l’avantage, sa première balle avait déjà fait mouche et en plus il était en contre-attaque. Cet insolent allait « brouter du pavé ». Et pourtant, lorsqu’il pressa la gâchette, la balle qui fusa dans le canon de son arme vint s’écraser au centre d’une marque rouge, en frôlant le corps du pirate sans même le toucher. Consterné, Stark tira une seconde fois, mais visa à nouveau le même endroit.

- Mais qu’est-ce que… ?

- Il s’appelle Warren Stark. Vingt-sept ans, anciennement primé à douze millions de Berry. Et son acolyte se fait surnommé « le T-rex », il est bien plus dangereux.

Joseph était bien content d’être tombé sur cet allié de fortune pour appréhender ces deux fugitifs. Il savait parfaitement que dans un affrontement frontal, il n’aurait pas eu la moindre chance face à ce duo, même avec son Color Trap et la force colossal d’Albert. Et en parlant de lapin, ce dernier tentait tant bien que mal de neutraliser « le T-rex », mais n’arrêtait pas de se faire envoyer au tapis. Sans en démordre, Al’ continuait de revenir à l’assaut, frustré de prendre des coups par un humain plus grand et plus fort que lui. Lorsque le sabreur vint se joindre aux festivités, son instinct de survie lui intima de bondir pour se mettre hors de portée. Au moment où Tanugatoa tenta de balayer l’animal, ce dernier disparu dans les airs, pour laisser place à une puissante lame d’air, dévastant le sol sur son passage.

- Trop faible !

De son séjour derrière les barreaux, Tanu’ avait conservé une chose : les bracelets en acier sur lesquels étaient fixées les chaînes qui le retenaient dans sa cellule. Il se servit de ces derniers pour intercepter la puissante attaque tranchante, qui le fit tout de même reculer sur plusieurs mètres. Confiant, il savait qu’il pourrait la dévier pour ensuite aller écraser la tête du samourai dans un mur, mais avait oublié un détail : le Lapin, toujours dans les airs après avoir évité l’attaque de son partenaire temporaire. Al’ atterrit avec force juste derrière l’ex-détenu et se retourna pour lui donner un puissant coup au flanc, qu’il ne pourrait parer. L’humain colossal grogna de douleur et perdit momentanément la concentration nécessaire à son équilibre, ainsi, l’attaque du pirate lui cause une belle et profonde entaille sur la partie droite du torse, de son nombril, jusqu’à son épaule.

De l’autre côté, Warren, particulièrement détendu, avait vidé son chargeur sur le sol et fixait la moustache d’un Joseph tout aussi serein, sans trop comprendre la situation. Son élégant costume était à présent couvert d’un symbole en peinture verte, tandis que l’ensemble de ses balles reposaient au centre d’une étrange cible rouge, par terre. L’artiste avait préféré agir au plus vite pour éviter que son adversaire ne comprenne l’astuce. Il avait d’abord peint au sol avec le Rouge du Taureau, s’assurant que la couleur ne soit pas dans le champ de vision du bretteur, mais bien dans celui du mafieux, ainsi il avait pu éviter à son allié une nouvelle blessure. Il avait alors enchaîné avec un Vert de la Détente, directement sur les vêtements de son adversaire, pour le calmer. Il pouvait donc s’approcher sans souci et lui passer les menottes. Visiblement, la situation tournait à sa faveur.

- M. Stark, vous êtes quelqu’un de malin, mais qui se laisse assez facilement submergé par les émotions. Lorsque ce jeune homme s’est adressé à vous, votre sang n’a fait qu’un tour et vous avez sorti votre arme.

- J’ai envie de t’insulter et même de te cracher dessus, mais à cause de ton pouvoir… je me sens …

- Détendu ? Oui, aujourd’hui vos émotions auront eu raisons de vous.




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Mer 22 Mai - 18:36



Je ne sais pas ce que j'ai, mais j'ai l'impression de ne jamais pouvoir être à terre sans pour autant avoir des ennuis. Le sort s'acharnait-il vraiment sur moi ? Si ce n'est pas un assassin du gouvernement, c'est un chasseur de prime se battant avec une rapière, si c'est pas un chasseur de prime se battant avec une rapière, c'est Lucis, si c'est pas Lucis c'est un colosse... En gros, il y en aura toujours un pour venir emmerder. Sur le bateau, je n'avais pas beaucoup de répit, avec mon élève, si ce n'était pas sur le navire, c'était sur terre où il y avait toujours une personne pour péter plus haut que le cul et chercher la mort. Franchement là... La commande du chef d'aujourd'hui était un grand (un peu trop même) gaillard et un mec au costume trois pièces. Bien heureusement, j'avais pu me faire des alliés de fortune dans cette mésaventure. Un lapin et un papy. Ouais bon, j'approuve, il ne fallait pas utiliser ce mot clairement péjoratif pour lui. C'est qu'apparemment, il savait bien se battre ! Enfin, si les coups de feu qui fusaient derrière moi disaient vrai. À vrai dire, la journée s'annonçait plutôt radieuse, enfin, si les paroles de l'Ossan se confirmaient.

Il s’appelle Warren Stark. Vingt-sept ans, anciennement primé à douze millions de Berry. Et son acolyte se fait surnommé « le T-rex », il est bien plus dangereux.

Des primés comme cela... voilà qui s'annonce intéressant. De quoi motiver l'envie de combattre d'un guerrier ! Le « Stark » semblait être une petite frappe. L'autre devait être un gros poisson. Ou un gros lézard, en l'occurrence, pour le surnom. Je crois qu'encore une fois, je vais vraiment foutre le bordel dans une ville... Oh et puis, qu'est-ce qu'on en a à faire après tout, ne suis-je donc pas un pirate ? Un pur, un vrai ? Bah voilà ! Un lapin, un bretteur, les sabres d'un bretteur... Il y en avait largement assez. Généralement, je préfère me battre en combat singulier, mais vu comment cet animal était à fond dans l'affrontement, il me serait malpoli de l'empêcher de se battre. Aussi, je voyais bien que ce « T-Rex » en avait dans le bras. Dans le pire des cas, je pouvais ramener sa tête à la marine, pour peu d'être bien masqué évidemment ! Et justement, cette saleté de lézard... Il avait réussi à parer mon Divine Sword... Avec ses menottes, s'il vous plait ! Des menottes exactement comme ceux de Rhees. Il y quelque chose qui cloche là... « Anciennement primé », les fameuses menottes, sa face de grotteux... Se pourrait-il que ce mec soit un ancien détenu ? Encore plus drôle tiens.

Trop faible !

Oh l'enflure ! Il ose me traiter, moi et mes attaques, de faible ? Il va en payer le prix fort. Je relevais le regard vers le sien et je relâchais mon katana d'une main. Avec cette dernière, je venais attraper mon écharpe pour tirer dessus et ainsi me l'enlever. Il me trouvait faible ? Il regretterait ces mots. Je n'étais pas là pour me battre, autant donc en finir au plus vite possible. Mais alors que j'avais encore mon vêtement dans la main et que le Dinosaure contrôlait encore mon Divine Sword, le lapin retomba. En plein sûr l'autre monstre. Le timing parfait dirais-je. En effet, il était retombé parfaitement quand il le fallait : il avait déconcentré le titan, qui l'avait lancé un coup qu'il ne réussirait apparemment pas à contrer. Mais son équilibre avait été brisé, dans la déconcentration, l'extension de ma lame était venue lui déposer une profonde entaille le prenant tout le long de l'abdomen, du nombril à l'épaule. Tout simplement parfait, l'intervention du mammifère ne serait certainement pas inutile. Sans perdre de temps, je positionnais Yubashiri parallèlement à mon visage. Aussitôt, je la fis effectuer un cercle. Arrivé à sa position initiale, je décollais pour frapper.

« Circle Sword... The Purle Comet »

Il était grand. Il était fort. Il était lourd. Il était donc sûrement lent. Il ne fallait donc plus se poser la question : viser les jambes ! C'était là que reposait toute sa masse. Le lapin pouvait bondir pour frapper le haut et le déséquilibrer. Moi je pouvais frapper le bas pour le déstabiliser. Quand on était à deux, le travail de pair était le mieux ! Mon gars, t'as de la chance toi ! Je vais pouvoir tester sur toi mon nouveau style de combat ! Le Muryô Tori no Bujutsu mêlé au Shishitoryu. En gros, du vrai combat acrobatique. Et vu ton poids, je doute que tu puisses tenir le coup. Après avoir fini ma course, j'arrivais à quelques mètres derrière lui. Sans perdre plus de temps, je sortais l'une de mes lames courtes et je lançais deux Air Slices vers les jambes du hors-la-loi, chacun tiré avec une épée. Je mettais ensuite ce même katana court dans ma bouche. Et je sortais et positionnais chacune de mes armes. N'avais-je pas dit que je souhaitais en finir au plus vite ? Pour ça, j'étais obligé de dévoiler tout mon jeu non ?

« J'ai jamais vu un lapin se battant comme toi mon gars, j'aime ça. Si tu veux, j'peux prendre la relève. »

Je vous présente une façon de se battre révolutionnaire... le Shishitoryu X Muryô Tori... Le Muryô Tori no Shishitoryu ! Si c'est pas la classe ça... Ce nouveau style était simple. Mélanger ce que demandait mon Shishitoryu, avec les principes du Muryô Tori. Soit, la vitesse, l'agilité, sans oublier la force pour l'un et le jeu aérien, ainsi que les prises d'appuis spéciales pour l'autre. La combinaison ultime. Ainsi, avant d'arriver sur l'ennemi, je donnais une impulsion, pour décoller légèrement du sol. Et j'y allais franchement. Maintenant à une quarantaine de centimètre au-dessus du pavé, je laissais mon poids m'emporter vers l'avant. Je tournais, comme une roue armée de lames. Mais je manquais de vitesse, je pouvais donc pas attaquer de suite. Car en effet, cette maîtrise était basée sur l'accumulation d'énergie cinétique. Il me fallait augmenter ma vitesse au possible pour ensuite me battre en gardant la vitesse que j'avais accumulée. À ce moment-là, j'étais comme une baliste lâchée à pleine puissance : il était difficile de m'arrêter. Seul un coup mis en opposition ou ma propre volonté le pouvait. J'atterrissais. Mais je ne m'arrêtais pas et je continuais. Des sauts, des bons, des saltos, des tours sur moi-même... Et enfin, j'attaquais. Les jambes étaient toujours mes cibles. Pour lancer l'assaut, j'utilisais une nouvelle fois cette technique de saut. Je ne cherchais pas à voir si je l'avais eu que j'enchaînais. À peine avais-je touché le sol que j'effectuais une sorte de balayette avec l'aide de mes armes. Je remontais en cherchant à le lacérer et je me mettais à tourner autour de lui, tout en jouant des lames. Il fallait que je réussisse à confirmer que la vitesse n'était pas son fort. Après avoir terminé mon enchaînement, je reculais, pour, dans un énième saut, venir balancer des Air Slices avec la totalité de mes armes. Je visais sa blessure. Je me réceptionnais avec grâce, je repositionnais mes lunettes et j'enlevais l'épée qui était dans ma bouche pour réussir à parler.

« Une petite frappe et une frappe moins petite donc ? Pas de problème hein, j'crois qu'j'ai vu pire... »








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Dim 30 Juin - 1:08





Si l’insatisfaction est observée chez tant de personne, c’est parce que les gens éprouvent souvent des difficultés à clairement identifier ce qui les rend heureux. Le bonheur est-il accessible à tous pour autant ? Et comment discerner le bonheur plus « superficiel » du vrai bonheur ? Mand pensait avoir trouvé la réponse à cette question. Une femme ravissante, amoureuse, de faux jumeaux adorables, des revenus stables, une demeure confortable. Il avait toujours cru que parmi tout ça résidait la clé de son bonheur. Du coup, lorsque ses enfants avaient quitté la maison pour devenir pirate, persuadé de voir disparaître l’une des ses sources de bonheur, il avait ruminé … à tel point que son couple en pâtissait et finalement le divorce tomba. Croyant à nouveau qu’il ne pourrait plus jamais être heureux de la même manière qu’avant, sa carrière en avait pâtit… et suite à une erreur dans une affaire, il avait fini rétrogradé.

Mais étrangement, perdre tout ne le rendit pas malheureux et c’est lorsqu’il se rendit compte qu’il comprit. Il était le seul à pouvoir décider de son bonheur. Quitter la Marine, déménager loin St. Poplar, s’occuper plus activement d’Albert, se dévouer entièrement à son art, être efficace dans son nouveau métier et mettre son temps libre à profit pour développer ses projets, il s’agissait là de ses nouvelles clés vers le bonheur.

- J'ai jamais vu un lapin se battant comme toi mon gars, j'aime ça. Si tu veux, j'peux prendre la relève.

Le mammifère avait feint l’indifférence,mais Joseph savait qu’intérieurement, il devait jubiler. Mand était content d’être tombé sur ce genre d’allié de fortune. Non seulement cet inconnu savait se battre, mais en plus il démontrait un certain acharnement, il allait jusqu’au bout des choses là où la plupart se serait contenté d’une attaque puissante et bien placée avant de tailler la route. Stark avait très rapidement été mis hors service. Menotté et couché à plat ventre sur le sol, il attendait tranquillement que tout cela se termine. De son côté, Tanu s’apprêtait à faire face au sabreur, qui se ruait vers lui. L’ex-détenu savait pertinament qu’il ne pourrait pas rivaliser avec tant de vitesse et d’agilité, il se contenta donc de monter sa garde, espérant encaisser les coups avant de briser l’acrobate en deux, comme on briserait une brindille.

Devinant la manœuvre, Albert entreprit de le frapper dans le dos. Prit en sandwich, le « T-Rex » ne pourrait rien faire. Toutefois, ce dernier devina très rapidement la manœuvre et se positionna de profil. S’il put ainsi bloquer le coup de patte du lapin qu’il expulsa d’un revers de la main, en revanche il ne devina pas la première attaque basse du sabreur et chancela avant de retrouver son équilibre, mais l’acrobate en profita pour l’attaquer de toute part. Plus que de véritable douleurs, Tanu se sentait agressé, comme piqué par des centaines de guêpes en même temps. Et à chaque fois qu’il essayait d’en écraser une avec ses mains, elle se mettait à voler pour aller le piquer à un endroit. Une seule piqûre ne faisait pas grand-chose, mais passer à plusieurs piqûres pouvait être une expérience très douloureuse. Le colosse était bardé de coupure, mais il avait tenu bon, ainsi lorsque son adversaire bondit pour lui lancer sa dernière attaque à distance, le prisonnier se déporta sur le côté, d’une habile roulade. Ce qui lui permit non seulement d’éviter les multiples lames d’air, mais en plus d’avoir un angle de contre-attaque idéal. En effet, son adversaire étant incapable de modifier sa trajectoire de chute, il était facile d’estimer le lieu d’atterrissage. Tanu n’eut qu’à courir dans cette direction en armant son poing, il y cueillerait « l’insecte ».

- Une petite frappe et une frappe moins petite donc ? Pas de problème hein, j'crois qu'j'ai vu pire...

- Crois-moi, après celui-ci tu ne verras plus rien !

Le déplacement avait été rapide, l’attaque allait être douloureuse. Cet allié de fortune avait beau être fort, même lui aurait du mal à en ressortir indemne. Pour autant, au moment de frapper, Tanugatoa se stoppa net. Pour une raison qu’il semblait lui-même ignorer, il n’alla pas au bout de son mouvement, se rétracta et arrêta même complètement toute attitude belliqueuse. Dans son dos avait été tracé à la peinture une grande marque circulaire sombre.
Le Noir de la Trahison était très pratique mais avait une efficacité limitée dans le temps. Dès que la victime comprenait ce qu’il lui arrivait, il lui était aisé d’agir comme elle l’entendait, il fallait donc agir au plus vite. Joseph arriva ainsi calmement derrière l’homme qui devait faire au moins deux fois sa taille. Il n’eut qu’à calmement demander et sa cible joignit docilement ses mains dans son dos.

Le quadragénaire sortit un petit Den Den pour alerter ses collègues éparpillés sur l’île.

- Mand au rapport. C1974 et B3103 ont été appréhendés. Je suis au coin de Earthbound Street en face d’une fleuriste.

- Bien joué Jo’ ! Grâce à toi on sera de retour avant minuit. Collins, Hyun, vous êtes dans le secteur. Allez aider Mand à amener les détenus, pour les autres rendez-vous au navire prison dans vingt minutes.

Une bonne chose de faite. Après avoir remis le Den Den en place, il se détendit brusquement, comme si toute la pression accumulée depuis le départ d’Impel Down venait de quitter son corps. Le visage orienté vers le ciel, il prit une profonde inspiration tandis que sa moustache ondulait au vent. Conformément aux ordres de leur supérieur, Al’ entreprit une marche lente vers le navire prison, sans jeter le moindre regard à ses deux partenaires de combat. En sentant le lapin passer sur sa droite, Jo’ ouvrit les yeux et se rendit alors compte qu’il en connaissait rien de celui qui venait de l’aider. Il s’approcher en lui tendant une main amicale.

- Jeune homme, je vous dois une fière chandelle. Même avec ce grincheux d’Albert, nous ne serions probablement pas venu à bout de ces deux prisonniers. Joseph Mand, enchanté.




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Ce colosse était fort, il n'y avait pas à dire. Il était très fort. Sa stature mettait en garde. Plus que fort, il était dangereux. Je ne savais pas d'où il sortait, mais j'étais bien content de tomber sur lui. La baston... Toute une vie. Ma seule quête était les adversaires puissants. Et j'étais servi. Néanmoins, malgré cette puissance, j'avais un net avantage : celui de la rapidité ainsi que l'agilité. Être grand, fort et baraqué avait un prix à payer : perdre une partie de sa mobilité. J'avais profité de ce handicap, tout naturellement. Je m'étais alors lancé dans des enchaînements acrobatiques, caractéristiques de cette seconde version de mon Shichitoryu. Tel une nuée d'abeilles tueuses en furie, je m'étais jeté avec hargne sur lui, pour le lacérer. J'avais pour cible la partie inférieure de son corps. Je ne m'étais pas attardé sur son buste et la raison en était toute simple. Si nous voulions faire s'effondrer une tour sur elle-même, était-il mieux d'attaquer le sommet, ou la base ? La base était la solution la plus logique : si la fameuse tour n'avait plus de point d'appui, elle était irrémédiablement attirée par la gravité et finissait très rapidement par ne plus pointer le ciel. Ici, le T-Rex était comparable au bâtiment et moi, j'étais celui qui devait le faire tomber. Voilà pourquoi je m'acharnais sur ce titan : pour que son propre poids l'emporte. Et optionnellement, je l'avais aussi fait pour ne pas m'exposer plus que de raison à ses poings. J'imaginais bien qu'il avait de quoi me mettre Knock-Out avec seulement quelques coups.

Ainsi, je ne l'avais pas épargné. Et c'était sans compter sur ce lapin, se battant à mes côtés. Il avait été intelligent de frapper dans le dos du dinosaure, alors que j'arrivais de face. Le géant s'était certes mis de profil pour pouvoir parer aisément avec l'aide de son poing -qu'on pouvait d'ailleurs qualifier de marteau-, mais c'était là l'erreur à ne pas faire. En se positionnant comme tel, il m'avait ouvert une porte... Une grande porte. Grâce à cela, j'avais réussir à le surprendre de mon premier assaut. Ma stigmate avait été posée, mon territoire avait été marqué et après cette première attaque, je ne le lâchais plus. J'étais lancé. J'attaquais maintenant de toute part, je ne lâchais plus, j'y allais de manière franche. Mon hypothèse était confirmée : dans cette affrontement, ma force était ma vitesse. Il avait essayé de mettre la main sur moi pour m'arrêter et ce, à plusieurs reprises, mais je ne m'arrêtais pas et je continuais de le lacérer. Il était resté dans un mode défensif. Résistant et tenant bon. Il m'avait laissé faire mon oeuvre sans plus rien faire... Attendant le bon moment. Alors que j'étais comparable à une tornade de lames, lui n'avait que mis sa résistance en jeu. Résistance surprenante, soit dit en passant. Il avait joué l'opportuniste et cela avait porté ses fruits. En effet, ce fut ensuite à moi de commettre une certaine erreur... Alors que je me dégageais pour porter une dernière attaque, plus précisément une salve d'Air Slices, il esquiva habilement la volée par l'intermédiaire d'une roulade. Voyant qu'il était en position de force, c'est à ce moment-là que je compris que j'allais avoir mal. J'étais en l'air, ne pouvant que tomber... Et lui commençait déjà à me charger, poing en prêt à assommer.

Crois-moi, après celui-ci tu ne verras plus rien !

Ne pouvant rien faire, j'attendais... Fièrement. Un nombre énorme de tentative de contre-attaque ou de parade commença alors à germer dans mon esprit, pour tenter de me préserver de cette masse fonçant droit sur moi. Peu d'entre elles étaient réalisables. Celle qui pouvait le plus se montrer utile était de trouver un moyen pour prendre appuie sur le poing et ainsi se préserver du coup... Mais c'était difficilement faisable... Sans me prendre une fusée dans l'abdomen. Ne pouvant rien faire, je me résignais à prendre le coup de plein fouet. Si néanmoins j'avais l'occasion de me relever, lui n'aurait plus la chance de pouvoir me frapper. Alors que je patientais, je voyais que le colosse ne terminait pas son coup. Il était à peine à un mètre de moi et il était figé. Je clignais des paupières, sans comprendre. Il se foutait de moi ou quoi ? Plus encore, il ramenait son poing vers lui pour ne plus émettre d'intentions hostiles. Non, il ne se foutait pas de moi, mais il y avait clairement un problème. J'atterrissais sans dégâts et je venais risquer un oeil derrière le T-Rex. C'était bel et bien ce vieil homme qui avait plongé le géant dans cet... état, comme je le pensais. Je ne sais pas ce qu'il a fait, mais il l'a bien fait ! Attendez... Sérieusement, il a fait quoi pour que ce monstre devienne si docile ? Un dompteur ? Non, quand même pas, ce colosse était humain après tout. Un maudit ? Si ce n'en était pas un, il était très intéressant. Toujours est-il que le... pouvoir de cet allié m'avait sauvé. Alors que l'Ossan le lui demandait, le grand méchant pas beau venait même joindre ses mains dans son dos ! Délire...

« Je l'ai échappé belle ! Je me dois de vous dire merci, monsieur... Ça fera un gros lézard en moins en tout cas. Excusez-moi, mais vous l'avez fait quoi pour qu'il devienne si docile ?... Faut dire que c'est assez intéressant ! Ahah ! »

C'était le cas de le dire. Cet homme venait quand même de calmer un enragé en un tour de main... Ce n'était tout de même pas rien ! Je remarquais après cela que l'homme avait sorti un mini Den Den Mushi... Sûrement pour appeler ses congénères. Je faisais à peine attention à son attitude étrange, mais à l'entente des matricules, qui devaient être les identifications de ces deux hommes, ainsi qu'au mot « appréhendé », j'arquais un sourcil. C'était louche... Mais quand bien même cela me semblait étrange, je n'y portais pas plus attention. Après tout, cet Ossan et son lapin m'avaient été d'une grande aide dans ce combat. Même si, en l'occurrence, c'était plutôt moi qui les avais soutenus. Maintenant que l'affrontement était passé, j'imaginais bien que les deux individus ne s'attarde pas plus ici... Et c'est ce que fit le lapin. Sans même jeter un regard en arrière, il traça sa route, s'en allant en sens inverse. Il se battait bien... Mais il était légèrement impoli celui-là ! Alors que je suivais du regard la marche de l'animal, le vieil homme me tendit amicale. Main que j'attrapais avec plaisir, sans trop forcer sur la poigne, évidemment.

Jeune homme, je vous dois une fière chandelle. Même avec ce grincheux d’Albert, nous ne serions probablement pas venu à bout de ces deux prisonniers. Joseph Mand, enchanté.

« C'est tout à  fait normal, ne vous inquiètez pas... Ils avaient clairement cherché la baston, chez moi, ce n'est pas une chose qui se refuse. Drake Kotori, enchanté, de même. Vous voulez peut-être de l'aide pour transporter le lézard et le pompeux ? »

Wait. Prisonniers ? Bordel, je venais de ranger mes armes, ne me dites pas que ce gars était de la Marine ? J'ai un peu une balle à me faire retirer du ventre moi ! Je venais de donner mon identité, avec ma jolie tête primée à 32.000.000 Berryz... Espérons seulement que ce Joseph Mand n'était pas du camp adverse. Au moins, s'il l'était, qu'il n'ait pas d'intentions hostiles envers moi. Après tout, nous avions combattu côte à côte et je ne voulais pas spécialement me battre contre lui...










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Ven 12 Juil - 13:03






- Je l'ai échappé belle ! Je me dois de vous dire merci, monsieur... Ça fera un gros lézard en moins en tout cas. Excusez-moi, mais vous l'avez fait quoi pour qu'il devienne si docile ?... Faut dire que c'est assez intéressant ! Ahah !

- Que ce soit en parcourant les dernières pages d’un roman dramatique, en écoutant notre musique préférée ou en contemplant une toile intense, l’art sous tous ses aspects possède la capacité de nous émouvoir. Ce n’était rien de plus.

Rien de plus. Un coup de pinceau et les bons pigments de peinture. Ces deux éléments étaient à portée de tous, avait-on pour autant des artistes peintres à chaque coin de rue ? « Ce n’était rien de plus » devait évidemment être pris avec des pincettes. Par cette phrase, Mand voulait mettre en avant la réelle possibilité pour chacun de trouver la forme d’art qui lui plait le mieux et de pouvoir véhiculer un message émotionnel via celui-ci. Le Color Trap n’en était qu’une forme plus travaillée. A vrai dire, lorsque trente ans plus tôt, le vieux « Gepetto » lui avait appris à peindre de la sorte ce n’était pas du tout dans le but de s’en servir pour appréhender les criminels. Même le nom, Color Trap, ne lui était connu que depuis peu.

« Titre : Art, Sens, Emotions »

Un passant munis de sabres, capable d’éclater des jeunes au sans chaud, puis de venir à bout de dangereux détenus en liberté ne pouvait être un simple passant. A sa manière d’être, de parler, de combattre, de se tenir, il ne pouvait être du Gouvernement. De toute façon, si ça avait été le cas, il se serait déjà manifesté. Non, c’était triste à dire, mais il y avait énormément de chance qu’il soit hors-la-loi. Mand n’était pas du genre à faire du zèle, mais il n’hésiterait pas non plus à passer à l’acte si nécessaire, même après avoir reçu l’aide de ce dernier. Derrière toute la simplicité de cette poignée de main régnait une certaine tension. Alors, outlaw ou pas ?

- C'est tout à fait normal, ne vous inquiétez pas... Ils avaient clairement cherché la baston, chez moi, ce n'est pas une chose qui se refuse. Drake Kotori, enchanté, de même. Vous voulez peut-être de l'aide pour transporter le lézard et le pompeux ?

- C’est vraiment gentil, mais…

Drake Kotori ? Et….c’est perdu. Les possibilités de se lier d’amitié ne s’envolaient pas spécialement, mais si à l’avenir ils devaient discuter, ce serait à travers les barreaux d’une cellule. Pourquoi parmi le torrent de nouvelles primes ayant succédé à la Bataille de Marineford Mand avait retenu celle de Drake Kotori, ne figurant pourtant pas parmi les plus importantes ? Peut-être parce que dans cette fameuse édition du journal, le nom du jeune primé était associé à quelqu’un de bien plus « important ». Mitsu… Dépasser le pallier des vingt millions sur les Blues relevait déjà de l’exploit, alors plafonner à plus de quatre-vingt trois millions sans n’avoir jamais mis le pied sur Grand Line, c’était du jamais vu. Autant vous dire qu’ils figuraient parmi les individus à surveiller.

- Vous le feriez après ou avant que je vous menotte ?

C’était écrit comme une question, ça sonnait comme une question et pourtant ce n’était pas une question. Non, la mine endormie mais réjouie de Joseph venait de changer subtilement. Maintenant elle était simplement endormie. En parlant, Jo’ avait projeter sa peinture à ses pieds, de manière à y dessiner une première marque, pourtant aucun symbole n’était visible. Sachant son ennemi plus rapide, il profita de l’initiative pour brandir son pinceau face à lui et tenter de le toucher avec le Vert de la détente. La précédente marque , qu’il avait alors dessiné au sol afin que l’un des prisonniers tire dessus, avait perdu son effet précisément à cause des nombreuses balles, qui avaient troué le sol, rendant la marque peu visible et donc inopérante… Chacun commençait à égalité.

- Mmm et Albert qui est déjà loin… ça ne va pas être évident.

Le lapin était loin en effet, mais n’oublions pas les deux collègues en route pour aider notre quadragénaire à embarquer les deux détenus. Peu importait donc l’issue du combat puisque de toute façon, d’ici une dizaine de minute, l’autre se retrouverait en infériorité numérique. Donc si en apparence, la victoire du sabreur pouvait sembler plus probable, en réalité les deux adversaires ne livraient pas le même genre de combat.



Citation :
Techniques utilisées

Vert – Couleur de la Détente : En contact avec la couleur, la cible sera très détendue, peu importe ce qu’il se passe autour.
Couleur utilisée pour attaquer Drake

Sfumato –Sfumato désigne la capacité de Joseph a peindre en quittant l’habituel plan en deux dimensions. Il est capable de projeter sa peinture vers une cible, à condition qu’elle ne soit pas trop éloignée.
Technique par laquelle la peinture est projetée depuis le pinceau, directement vers Drake

Aquarelle – Aquarelle désigne un effet à retardement dans la peinture. Elle ne sédimente que quelques minutes après apposition du trait, ce qui peut offrir un certain avantage.
Première technique utilisée pour peindre un symbole au sol, dont la couleur ne sera active et révélée que plus tard
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Sam 13 Juil - 23:32




Cette rencontre inopinée entre ces hors-la-loi, cet homme et moi avait finalement débouché sur du bon. Bien que le vieil homme semblait être à la recherche des deux zigotos, nous avions réussi à vaincre. Problème mis de côté, quoi de plus normal pour les personnes civilisées que nous étions de faire nos présentations en bonnes et dues formes ? Quoi qu'apparemment... Je n'étais pas si civilisé que ça : la première chose que j'avais faite avait été de le remercier et de m'intéresser à la manière dont l'homme avait calmé le gros lézard. L'Ossan m'avait répondu, évidemment... Mais d'une manière assez ambiguë. Je n'avais pas compris grand-chose quant à ses paroles, mais toujours est-il que je pouvais affirmer qu'il était à fond dans son... truc. Et pas qu'un peu. Dans son charabia, j'avais au moins pu comprendre qu'il avait utilisé « l'art ». En soit, ce n'était pas étonnant, si on remarquait le pinceau dans sa main. Avec un peu de jugeote, on pouvait en déduire qu'il combattait bel et bien avec, au vu de la situation de combat dont nous ressortions. Malgré tout, je ne pouvais pas le blâmer d'user d'une telle manière de parler : il semblait juste passionné. Tout de même, ce papy était assez atypique... Il se promenait avec un très gros lapin sachant très bien se battre et il utilisait « l'art » pour mettre des torgnoles... Atypique, en effet. Même si après tout, je n'avais pas vraiment à parler sur ce point. N'étais-je pas un bretteur suivant la voie du Bushido et ayant pour art combatif une manière très spéciale de se servir de ses lames ? S'il y avait bien une personne atypique (si ce n'était étrange) dans l'assemblée, c'était moi...

Les présentations allaient de bon train, même si je ne connaissais toujours pas son identité. Néanmoins, je me rendais très vite compte que ces fameuses présentations ne servaient à rien. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n'avais pas été assez attentif. Pour ainsi dire, j'avais été trop bête. En effet, dans ses manières de faire, d'agir ou de parler, j'aurai pu soutirer beaucoup d'informations... Des informations capitales sur son identité. Mais non, j'avais baissé ma garde... Je l'avais fait car il m'avait prêté main forte dans ce combat, mais je m'étais aussi laissé berné par son âge. C'était une grosse erreur que j'avais faite. Que dis-je, une monumentale, même. Il ne m'avait pas dit son nom. Non, à vrai dire, il ne m'avait décliné aucunes informations explicites sur lui. Mais je compris vite qui il était vraiment. Et ce, au moment où il avait répondu à ma proposition quant à l'aider dans le transport des deux outlaws. Son « mais »... Il l'avait bien trop laissé traîner. Ce fut l'élément parfait pour me faire ouvrir les yeux. Alors que le couperet allait tomber, c'est en une fraction de seconde que tous les éléments du puzzle s'assemblaient pour m'éclairer. L'autorité dont l'homme avait tenté d'user pour interpeller les deux hors-la-loi, la manière dont il avait donné les primes et les identités de ces mêmes personnes, le fait qu'il ait communiqué d'autre de ses « amis » pour faire un rapport de la situation, la raison pour laquelle il avait utilisé des matricules pour identifier les hommes... Ou tout simplement que ceux-ci soient qualifiés de « détenus ». Tout cela était évident... Cet homme... Il ne pouvait pas être un passant lambda venu se dresser contre deux branguignoles en manque de sensations fortes. S'il poursuivait des détenus, c'était qu'il représentait l'ordre. Or, en ce monde, qui pouvait faire résonner les Carillons de la Justice ? Qui pouvait être identifié comme la Main de Dieu en ce monde ? Il n'y avait que deux factions pouvant faire régner l'ordre, ces deux factions s'apparentant en réalité à un seul et unique corps. La main armée du Gouvernement, la Marine. Ce vieil homme ne pouvait qu'en être... Et une phrase de sa part eut le mérite de me donner raison.

- Vous le feriez après ou avant que je vous menotte ?

Dire que nous avions combattu côte à côte... Dire que nous étions partis sur de si bonnes bases. Étions-nous seulement vraiment obligé d'en arriver ainsi ? Malheureusement, ces questions n'apporteraient aucunes réponses. Combattre avait toujours du bon... Mais pas quand une balle était déjà logée dans votre ventre. Jusque là, sous l'effet de l'adrénaline, j'avais réussi à ignorer la douleur, mais je continuais tout de même à perdre mon sang. Je ne connaissais pas le véritable potentiel de ce chien de la marine, je ne pouvais donc pas m'attarder. Prenons en compte qu'avec cette blessure, je ne pouvais plus sortir toutes mes lames. Du moins, je ne pouvais le faire convenablement... Il fallait en finir vite, ou se retirer convenablement. La dernière option ne m'enchantait guère. Mais avais-je seulement le choix ? Je n'étais ni du genre à me laisser faire, ni du genre à refuser un combat, ou un défi. Je ne voulais pas vraiment me battre contre lui, non seulement parce qu'il ne m'avait vraisemblablement rien fait, si ce n'était cette menace de me passer les menottes, bien qu'implicite, mais aussi parce que nous avions combattu avec. Mais une nouvelle fois, je n'avais pas le choix. Ce soldat ne paraissait pas excessivement dangereux, mais il pouvait aussi très bien cacher son jeu. Venant lui répondre, je glissais un sourire en coin, tout en laissant ma main faire la navette entre ma blessure et Yubashiri.

« J'aime ce qui est fait rapidement... Pourquoi ne pas donc venir me les mettre? »

J'avais tout juste terminé ma phrase que lui, attaquait déjà. Pour ce faire, il lança de la peinture dans ma direction. Ma blessure commençait peut-être à sérieusement m'affecter, mais mes réflexes restaient inchangés. Sans plus attendre, je dégainais mon arme. Je ne jouais pas dans les représentations théâtrales et je glissais mon pied vers l'arrière, tout en positionnant ma lame à l'horizontale. Dans une parfaite position d'estoc. Et je laissais partir mon kanata, l'envoyant en opposition à la giclée de peinture. Alors que mon épée partait, je l'arrêtais brusquement. La peinture verte allait entrer en contact avec la pointe de lame... Que je repoussais l'air. Ainsi, si mon coup était réussi, je réussirai non seulement à contrer la giclée et, peut-être, à toucher le vieil homme.

« Kabe o doriru »

Il fallait que j'en finisse au plus vite pour pouvoir tirer ma révérence, tout en tentant de verser le moins de sang possible... Un vrai challenge.






©odé par Higuen Arkio


Techniques utilisée a écrit:

Kabe o doriru (Drill Wall) : Ici, Drake effectuera un puissant coup d'estoc avec son arme. La particularité de la technique est que cette estocade générera un onde de choc plus ou moins puissante se dirigeant en ligne droite. Idéal à distance, comme en combat rapproché [Unlock/ Lvl 23]
<<< Soit la technique utilisée pour contrer ton Sfumato et pour essayer de t'avoir au passage.

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Maxwell Thompson
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Lun 22 Juil - 1:05






- Kabe o doriru

Cela sonnait comme une menace. Dur de penser que quelques secondes plus tôt, tous deux se congratulaient mutuellement de leur capture commune. Ils avaient luttés côte à côtes mais se faisaient maintenant face. Le scénario avait pris une tournure regrettable. D’autant plus que même pour Joseph, ce combat ne serait pas facile du tout. Son adversaire avait la force, la vitesse, la vivacité d’esprit et l’arme meurtrière, lui n’avait que son imagination, sa palette et son pinceau. Déséquilibré ? Armes inégales me direz-vous ? Sachez alors qu’entre les mains de Joseph, ces objets « simples » en apparence avaient la même efficacité que le plus puissant des canons – à nuancer selon les cas, bien évidemment. Toutefois, à l’issue de leur toute première confrontation dan ce duel, on pouvait douter de l’efficacité du quadragénaire.

En effet, quelques secondes avant que son jet de peinture n’atteigne sa cible, son adversaire avait riposté de la plus belle des manières, opposant au Vert de la détente une lame d’air rectiligne. Technique assez surprenante venant d’un manieur de Katana, la lame étant plus adaptée aux tailles qu’aux coups d’estoc. Face un spectacle d’une telle beauté, l’âme d’artiste de Joseph ne pouvait être qu’en émoi, l’espace de quelques seconde, il aurait aimé suspendre le temps afin de profiter de ce magnifique tableau que leur deux attaques venaient de créer. La lame d’air et le jet de peinture se faisaient opposition avec toutes deux l’envie de s’imposer à l’autre. Mais le match était perdu d’avance, l’attaque artistique se fit littéralement soufflée et Kabe O Doriru remonta jusqu'à atteindre la source : la main droite du Geôlier, qu’elle désarma, avant de continuer sa route pour atteindre directement son corps.

Seule l’anticipation permit à Joseph de se décaler suffisamment tôt que pour éviter de finir embrocher. Malheureusement, n’ayant pas amorcé le mouvement suffisamment tôt, il se retrouvait tout de même à terre, désarmé, le flanc droit ouvert et ensanglanté. Mais il ne s’avoua pas vaincu pour autant, cette mise au sol ainsi que le liquide carmin qui teintait son uniforme lui procura un sursaut de volonté. A travers Drake, il voyait ses deux jumeaux et un jour il aurait à les affronter. S’il ne pouvait pas le battre lui, alors il ne pourrait jamais battre personne en duel sur Grand Line… Il se releva donc péniblement, tout en ôtant son large manteau, mais il prenait son temps…

« Titre : El Matador »

- Tu as déjà entendu parler de la Corrida ?

La Corrida, un noble spectacle de Tauromachie au cours du quel un Matador et son équipe affrontent un taureau. Plus qu’un simple combat, c’est toute une tradition, bien qu’elle ait également ses quelques détracteurs. L’image la plus populaire est probablement celle du Matador effectuant une passe de cape pour feinter le taureau, généralement ponctué par un : « Olé » du public. C’est ce que Mand allait ici utiliser. Il utilisa le sang sur son flanc pour tracer un grand symbole rouge sur sa veste, qu’il agitait à présent devant lui comme une cape…. Il avait pu le faire en prenant son temps grâce à la marque rouge qui ornait le sol, marque qu’il avait tracé à l’aquarelle plusieurs secondes plus tôt.

- Le Rouge du Taureau n’a jamais aussi bien porté son nom.





Citation :
Techniques utilisées

Rouge – Couleur du Taureau enragé : Influence la cible qui ne pourra pas s’empêcher de frapper à l’endroit où a été apposé la couleur.
Il y a deux marques rouges actives. La première a été tracée au début de l’affrontement, avec un effet à retardement. La seconde est tracée avec le sang de Joseph, sur sa veste qu’il tient dans ses mains, comme une cape.

Il trace la seconde marque sans vraiment s’inquiéter de Drake, parce qu’il sait que la première marque au sol le protègera (pour un coup seulement. Si Drake frappe le sol et le fissure à l’emplacement de la marque, il la détruira et elle ne sera plus effective.


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Maxwell Thompson
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Mer 24 Juil - 20:16
[quote="Drake Kotori"]





Malgré mon état de bretteur, je n'utilisais jamais mes épées pour systématiquement attaquer. Je ne les sortais qu'en situation de combat, quand la menace adverse en était vraiment une. Quand bien même j'étais sabreur, pour moi, je ne devais pas utiliser mes lames pour faire verser le sang. Mais malheureusement, j'en étais parfois obligé. C'était pour cela que j'utilisais une philosophie détournée de celle de base, pour ne pas entraver l'utiliser de mon art. Ainsi, je m'efforçais de ne pas voir mes katanas comme des choses capables de faire tomber le sang, mais plutôt comme les éléments essentiels à l'accomplissement de mon plus grand rêve. Néanmoins, cela sonnait comme une boucle infinie, car cela voulait nécessairement dire que j'étais prêt à tout pour y arriver et donc, d'outrepasser chacun de mes adversaires, pour atteindre celui qui s'était emparé d'une trône, du symbole de toute puissance... Le Sword Master, Rortto Mifune. C'était quelque chose que je devais accepter... Au moment où je sortais mon ou mes arme(s), dans le but de combattre sérieusement, du sang allait forcément tomber et ce, en petit ou grande quantité... Toujours est-il que ce liquide carmin, dans ce contexte, tomberait forcément. Et aujourd'hui, bien que je souhaitais faire le moins de dégâts possible à ce vieil homme, j'étais de nouveau face à ce dilemme. Car oui, bien que cet homme, dont je ne savais le nom, soit de la marine et techniquement mon ennemi, je refusais d'y aller franchement avec ma lame. Ce vieil homme avait combattu  avec moi. Nous avions arrêté ces criminels main dans la main. Certes, si j'avais su que c'était l'un de ces chiens du gouvernement, j'aurai simplement passé mon chemin pour le laisser se faire éclater par les deux vermines... Mais dans ce cas-là, le simple fait que nous nous avions affronté un adversaire commun m'empêchait de me battre sérieusement... Pour le blesser sérieusement. S'il le fallait, j'étais prêt à le mettre à terre pour avoir la possibilité de retourner retrouver l'équipage... Mais je ne le laisserai pas à moitié mort comme j'aurai pu le faire dans un autre contexte.

Et c'était dans cet optique que j'avais placé mon Kabe o Doriru pour en faire d'une pierre deux coups. Cette giclée de peinture, de la manière dont elle avait été balancée, avait nécessairement une certaine dangerosité. Certes, je ne savais pas à quel point elle pouvait être dangereuse ou pas, mais je ne voulais pas attendre qu'elle soit sur moi pour le tester. Ainsi, malgré le fait que mes lames n'étaient pas du tout optimisées pour les estocades, je m'étais placé en position d'estoc pour, non seulement dégager la peinture qui se dirigeait vers moi, mais aussi pour tenter de toucher l'homme avec ce que j'aimais nommer l'effet « Perce Muraille », ou la lame, ou plutôt de la pointe d'air que lançait la technique. La stratégie porta ses fruits et cela fut même plus efficace que le résultat escompté. En effet, j'avais non seulement réussi à dégager la peinture verte, mais j'avais pu désarmé l'artiste de son pinceau, avec la lame d'air rectiligne. Plus encore, je réussissais même à le toucher au flanc droit. Il était maintenant à terre, son vêtement commençant progressivement à se teinter de sang. Intérieurement, je souhaitais que cela soit suffisant pour qu'il reste au sol. Encore une fois, je ne voulais pas aller plus loin. Non seulement pour mon honneur, mais aussi parce que je ne voulais blesser plus que de raison un homme qui avait été mon allié, il n'y avait de cela que quelques instants. Tout en rengainant mon arme, je venais prendre la parole. Remettre mon épée dans son fourreau pouvait peut-être paraître fou, mais s'il le fallait, ressortir Yubashiri pour mieux me battre ne me gênait pas.

[/b]« Je n'ai pas envie de blesser plus que de raison un homme qui m'était allié il n'y a pas cinq minutes. Votre blessure n'a rien de mortelle et vous devriez rester par terre et me laisser partir. M'en prendre sérieusement à votre intégrité physique serait dommage... »[/b]

Une menace ? Pas vraiment. Enfin, c'était clairement relatif à celui qui prendrait le commentaire. Néanmoins, comme je l'avais dit, ce n'était pas vraiment une menace. Ce combat n'avait vraisemblablement aucune raison d'être, si ce n'était que de ramener ma tête à son quartier général. Pour moi, ce n'était pas une bonne raison. S'il y avait une chose que je refusais dans mes combats, c'était la violence gratuite. Quand je dégainais Yubashiri, il y avait toujours une raison. Si j'avais l'intention de blesser, ce n'était jamais pour rien. Ici, si son sang s'étalait sur son manteau, c'était par légitime défense. Mais défendre n'était pas attaquer... Par conséquent, je n'avais aucune vraie raison d'échanger les coups ici. Voilà ce que voulait dire mes paroles. De même, je n'estimais pas sa raison comme suffisante. Après tout, que signifiait vraiment les trente-deux millions de Berrys sur ma tête ? Ce n'était qu'une invention pour tenter de se débarrasser plus vite de potentiels gêneurs et ce, par des moyens tout à fait « normaux ». S'il souhaitait vraiment se battre, dans son état de Marine, ce ne pouvait être que pour ma prime. Et par extension, celle du Capitaine. Un potentiel gêneur... Il en était bien un et tout soldats de l'ordre, du moins sur East Blue, savait que j'étais affilié à lui. Mitsu n'avait-il pas atteint la prime record de quatre-vingt-trois millions de Berrys, alors qu'il n'avait jamais mis les pieds sur Grand Line ? S'en était presque une bonne raison...

« Mais dites moi seulement la raison qui vous pousse à vous battre contre moi ? Pour ma part, je me bas parce que vous vous battez contre moi. Mais qu'en est-il du cas adverse ? Serait-ce pour la modique prime trônant sur ma tête ? Ou juste pour que vos supérieurs soient fier de vous ? Ce duel est inutile, pourquoi donc s'entêter à continuer ? Que vous réussissiez à me passer les menottes, ou que je réussisse à vous faire rester à terre pour m'en aller l'esprit en paix... Rien ne change après tout. Le combat contre ces deux guignols avait un sens, pas celui-là. »

Je m'étonnais moi-même quand il m'arrivait de sortir des phrases censées... Toujours est-il que j'avais choisis l'instant parfait pour poser ces quelques mots. En effet, au même moment, l'homme se relevait mollement, tout en enlevant son manteau. Il le faisait peut-être d'une manière lasse, mais il semblait tout de même déterminé. Je soupirai... L'affrontement pur et dur était donc bel et bien inévitable... Alors soit, je me débrouillerai pour en terminer rapidement et proprement. Si je n'avais pas le choix, alors je ne me retiendrai plus. Il vivrait, il pouvait me faire confiance, mais il le ferait avec quelques cicatrices et avec le poids d'une défaite. Alors qu'il me demandait si je savais ce qu'était une corrida, je posais ma main sur la garde de Yubashiri, voyant venir le coup. Sans attendre de comprendre où il voulait en venir, je dégainais vivement la lame pour laisser partir un Easuraisu. Alors que je terminais mon mouvement, sans que je ne comprenne vraiment pourquoi, mon bras n'eut pas la trajectoire voulue, ce qui eut pour effet de dévier la lame d'air au lancé. Je réitérais l'action plusieurs fois, pour voir qu'il se passait toujours la même chose. Chacun de mes tranchants aériens s'étaient dirigés vers le sol, provoquant un épais écran de poussière. Lorsque le nuage retomba, j'apercevais alors l'endroit exact où mes attaques à distance s'étaient orientés. À savoir une tâche rouge au sol, ornée d'un étrange symbole. J'avais déjà remarqué cette tâche lorsque le soldat s'était relevé, j'avais alors cru qu'il s'agissait de sang. Mais je m'étais bien trompé. Je ne savais pas ce que cet homme avait fait, mais il semblait que j'étais tombé dans son piège. Cette tâche me forçait à prendre pour cible le mystérieux symbole, apparemment... Et bien soit, après tout, ne fallait-il pas que s'assurer de la disparition de la peinture ? Après quoi, elle ne serait sûrement plus effective. J'empoignais mon sabre à deux mains et j'envoyais la lame à la rencontre du sol. Cette tâche attirait tous mes attaques ? Alors soit !

« Kami... No Ken. »

Malheureusement, cette fois-ci, je n'avais pu réussir à avoir la peinture et le peintre à la fois, mais toujours est-il que maintenant, ce n'était plus une, mais deux tâches qui me faisaient face. Le symbole, quant à lui, était littéralement tranché en deux. Comme pour confirmer ma théorie, je tentais de balancer une lame d'air vers le ciel. À mon grand soulagement, mon bras ne se redirigeait pas à la dernière minute vers le sol... Sa technique était bien devenue inutile. Je pouvais maintenant en finir avec ce duel vide de sens. Une nouvelle fois, j'empoignais fermement mon arme, décidé à en finir, surtout avec cette douleur au ventre se faisant de plus en plus en présente. Je ne pouvais m'attarder... C'est alors que son manteau, qu'il tenait comme une cape, attira anormalement mon attention... Je ne pouvais m'arrêter de fixer la tâche de sang y ayant fait sa place. C'est alors que je remarquais le même symbole que précédemment. Une nouvelle fois, j'étais tombé dans son piège... Mais malgré cela, j'avais toutes les données en main pour réussir à annuler son... sort. Quoi que je fasse, mes attaques se dirigeraient toujours vers le symbole fait de sang. Mais il devait bien y avoir un moyen de contourner cela ! Alors que j'envisageais les meilleures solutions possibles, ses précédentes paroles vinrent me faire plus ou moins comprendre ce qu'il voulait vraiment faire. La Corrida était un spectacle de tauromachie mettant en scène un Matador et un taureau. L'homme tenait dans ses mains une cape de couleur rouge et était censé feinter l'animal. Précisons aussi que la couleur rouge était connue pour exciter certaines bêtes, notamment les taureaux. Ici, cet homme de la marine voulait que je prenne le rôle de l'animal, alors que lui serait le Matador. Intéressant, il savait s'y faire. Mais savait-il seulement qu'il y avait un risque que le Matador se fasse empaler par le bovin ? Ici, il n'était pas à l'abri.

« La Corrida ? Vous voulez vraiment faire l'erreur de me traiter comme un taureau ? Savez-vous aussi qu'il y a un risque de mort pour le Matador ? Bien que minime ? Improvisez vous Matador et il serait regrettable pour vous de finir empalé. »

C'est alors qu'une idée me vint instantanément à l'esprit. S'il y avait une chose qui nous différenciait de la Corrida, c'était que cet homme ne pouvait certainement pas tout gérer. Je ne l'avais peut-être pas vu combattre avec l'autre pompeux, mais pour ma part, je pouvais affirmer que l'un de mes points forts était ma vitesse. Malgré le fait que je ne pouvais quitter cette marque des yeux et que je ne pouvais faire autrement que diriger mes attaques vers elle tant qu'elle était effective, je pouvais tout de même tenter de prendre le vieil homme de vitesse. Quand bien même il réussirait à me feinter une ou deux fois, il ne me suffirait que d'enchaîner les attaques non ? Et j'avais parfaitement de quoi mettre en avant ma vitesse. Je ne comptais pas m'amuser et j'étais déterminé à en finir rapidement et efficacement. Sans plus attendre, je pris position. Pour cela, je pris mes appuis en écartant les jambes, un pied légèrement derrière l'autre. Bien qu'on ne puisse le voir, je fermai ensuite mes yeux et je respirais lentement. Je faisais alors le vide, tout en me focalisant sur la tâche rouge. Je me concentrai à tel point que, pour moi, il ne restait que l'homme, sa cape et la tâche. Les bâtiments alentour n'étaient plus, le sol avait disparu, de même pour les rares passant qui s'étaient approchés pour voir ce qu'il se passait ici. Il ne restait que ma cible, ou plutôt ma proie et moi. Dans une dernière expiration, soudainement, je disparaissais. Tant que je n'attaquerai pas, mes coups ne seraient pas ramenés vers la tâche. Alors qu'on pouvait croire que je n'étais plus là, je réapparaissais à plusieurs endroits à la fois autour de l'homme. À chacun de mes pas restait une image rémanente. Et c'était sur cela que je comptais pour piéger mon adversaire. Je continuais à faire apparaître des images de moi, tout autour de mon adversaire. C'est alors qu'au dernier moment, entre chacun de mes clones, je terminais ma course à quelques mètres de mon ennemi. C'est à ce moment même que le coup partit, je donnais une impulsion sur mes pieds pour laisser fuser mon Iai, vers le manteau.

« Chishi Surudoi ! »

Je laissais tomber la lame dans son fourreau et je me préparais déjà à une possible contre-attaque. Je ne savais pas si l'effet escompté y était ou pas et s'il fallait relancer un assaut contre ce symbole, j'étais fin prêt.








©odé par Higuen Arkio


Techniques utilisée a écrit:

Easuraisu (Air Slice) :Ici, Drake utilise son arme pour générer une « lame d'air ». Cette technique s'applique donc sur un plan de combat à distance. Idéal pour trancher quelque chose dont une certaine distance nous sépare ! [unlock/Lvl 19]

Kami no Ken (Divine Sword): Drake abat sa lame sur le sol d'un mouvement sec. Dans sa chute, l'arme provoque une sorte d'onde de choc allant en ligne droite vers l'adversaire. A première vu, il ne s'agirait que d'un coup qui retourne la terre ou casse la pierre au sol, mais il n'en est rien. C'est en faite ce que nous appellerons un prolongement de la lame de Drake, une sorte de lame d'air qui longe le sol pour se fondre vers l'ennemi. [unlock/lvl 22]

Chishi Surudoi (Deadly Sharp) : Combinaison du Silent Wind et du Falling Star's Race: le Iai de l'un, combiné avec la vitesse et l'effet rémanent de l'autre... Tout simplement ! Ici, Drake fera plusieurs pas pour empêcher l'adversaire de savoir d'où viendra le coup ou encore tromper sa vue grâce à l'effet rémanent pour, d'un coup, en terminer avec son adversaire grâce au Iai. [unlock/lvl 22]

> Les deux premières techniques sont utilisées sur la tâche au sol, le Chishi Surudoi, quant à lui, est utilisé pour tenter d'atteindre efficacement ton manteau.

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Maxwell Thompson
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Mer 31 Juil - 6:10






Qu’est-ce qui est beau et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Comment une œuvre devient-elle un chef d’œuvre ? En enchaînant ainsi les interrogations, on en arrive à cette fameuse question : au fond, qu’est-ce que l’art ? Sur bases de quels critères et à partir de quel moment basculait-on dans l’art ?

Andrea Riveli, surnommé l’ « épine de Rose », était le chef de la garde personnelle d’un important Comte, ainsi que le plus grand épéiste de son île. Il ne se battait qu’avec une épée très fine et relativement peu tranchante, arme caractéristique de l’escrime, pourtant peu d’ennemis pouvaient lui faire face. Aujourd’hui il croupissait dans une cellule du terrible troisième niveau d’Impel Down : l’Enfer de l’Inanition, pour avoir tenté un coup d’état, soutenu par des Révolutionnaires locaux. Détails, détails. Lorsqu’il était de garde au niveau trois, Joseph discutait souvent avec Riveli ; les deux hommes discutaient musique, littérature ou parfois simplement de leur vies respectives. Selon Andrea, lorsqu’il virevoltait parmi ses ennemis, arme à la main, pour les défaire les uns après les autres, avec style, grâce et élégance, il s’agissait d’Art. Pour lui, cette notion était à la fois universelle et très personnelle.

On pouvait ainsi répondre aux questions du début de la manière suivante : « au final, il appartient à chacun de définir si oui ou non, il s’agit d’Art ; si oui ou non, ce qu’il y a en face est Beau ».

Andrea Riveli et Joseph Mand avaient un important point en commun. Pour l’un comme pour l’autre, selon le contexte, la discipline qu’ils pratiquaient devenait soit artistique, soit martiale. Au final, n’était-ce pas le cas de toutes les méthodes de combat ? Ne les désignait-on pas sous le terme générique d’ « Arts Martiaux » ?

- Mais dites moi seulement la raison qui vous pousse à vous battre contre moi ? Pour ma part, je me bas parce que vous vous battez contre moi. Mais qu'en est-il du cas adverse ? Serait-ce pour la modique prime trônant sur ma tête ? Ou juste pour que vos supérieurs soient fier de vous ? Ce duel est inutile, pourquoi donc s'entêter à continuer ? Que vous réussissiez à me passer les menottes, ou que je réussisse à vous faire rester à terre pour m'en aller l'esprit en paix... Rien ne change après tout. Le combat contre ces deux guignols avait un sens, pas celui-là.

En posant de telles questions, ce que le jeune homme cherchait à savoir dans le fond était les raisons qui pouvaient pousser un agent, un soldat, un geôlier, à constamment faire son boulot, même lorsque le criminel en face avaient des circonstances atténuantes, ou un bon fond. Et face à un homme comme Mand, poser cette question avait du sens. Au début, faire carrière dans la Marine n’était pas du tout son objectif, ce qu’il voulait c’était un salaire. De quoi lui permettre de mener une vraie vie de famille. Par la suite, il s’est rendu compte de deux choses : être dans la Marine lui permettait de voyager et de rencontrer beaucoup de personnes – ça l’inspirait pour ses peintures – par contre pour avoir des revenus décents, il fallait un plus haut grade. Mais aujourd’hui il était loin de tout ça, aujourd’hui c’était une sorte de retour à la case départ. Plus de bureau, plus de soldat. Il était un simple gardien, au milieu d’un pénitencier isolé sur une mer difficile d’accès, et ses rares sorties se cantonnaient à des poursuites de détenus évadés.

- Depuis que je suis père, je me suis toujours battu pour la même chose : mes enfants. Mais aujourd’hui ils sont loin et je me retrouve à nouveau seul, comme auparavant. Alors je me bats, pour me prouver que j’en suis capable. Je veux aussi leur prouver que même entouré de barreaux, on peut faire de sa cage un paradis.

Une réponse toute en métaphores et en allusions. Le jeune Drake n’en saisirait probablement pas la moitié. Jo’ se souvenait qu’il arrivait fréquemment que les jumeaux relatent les exploits de Roger ou d’autres dans le genre, uniquement intéressé par l’aventure et l’absence de règle. La liberté, une sorte de rêve de gamin qui devenait réalité. Mais en dépit de tout ce qu’il avait pu leur dire, ils avaient tout de même fini par partir… Elle et lui, chacun de leur côtés ou bien ensemble, Mand n’avait jamais vraiment su. Ils étaient adultes, c’était leur choix et s’il n’approuvait pas, il n’avait plus rien à dire, il ne pouvait plus qu’agir.

- Kami... No Ken.

Agir… exactement ce qu’il fit lorsque, comme prévu, son adversaire s’acharna sur la marque rouge. Une première série de lame d’airs directement lancées sur le symbole, puis une nouvelle attaque, bien plus dangereuse et puissante. Le léger sourire du quadragénaire inclina sa moustache. « A-t-il comprit ? » se demandait-il.
A l’image du Gouvernement Mondial envers les civils, le Color Trap imposait des Conditions à sa victime. Tant que cette dernière suivait les conditions, elle n’était pas « entravée » par la technique et pouvait agir selon ses plans. L’astuce était donc de réussir à se battre tout en respectant les règles et cette lame rectiligne en était un parfait exemple. L’attaque scinda non seulement le sol – et donc la marque rouge – en deux, mais menaça également un Joseph alors forcé de se jeter sur le côté.

- La Corrida ? Vous voulez vraiment faire l'erreur de me traiter comme un taureau ? Savez-vous aussi qu'il y a un risque de mort pour le Matador ? Bien que minime ? Improvisez vous Matador et il serait regrettable pour vous de finir empalé.

- Le rôle te sied pourtant à merveille ! Allez, cesse de blablater, El Toro et montre-moi plutôt à quel point tes cornes peuvent être dangereuses.

Sa veste fermement maintenue dans sa main droite, il profita de cette esquive pour ramasser son pinceau. Il avait toujours ses petits pots de peintures au niveau de la taille – certains s’étaient brisés lors de la chute – mais ne pouvait utiliser ses mains à cause du sang qui les recouvrait. Mais lorsqu’il se redressa, l’outil dans le creux de sa main gauche, il ne vit pas le jeune pirate, du moins pas directement. Tout autour du peintre apparaissaient à intervalle régulier des images de Drake figées dans le temps qui disparaissaient aussitôt, donnant la désagréable impression que plusieurs samouraïs tournaient autour du geôlier.
Se sachant protéger pour le coup suivant par la grande marque rouge qui ornait sa veste, Mand n’y prêta plus attention et se focalisa sur ce qu’il devait faire pour la suite.

« Titre : Olé ! »

- Chishi Surudoi !

Exécution parfaite. Surpassé en terme de vitesse, de force et d’agilité, Mand était presque en admiration face à cette technique de haut niveau. Sa veste n’avait pas eu la moindre chance… terrifiant de penser qu’un corps aurait pu se trouver sur le chemin de cette lame. Drake Kotori était donc dans le dos de Mand, qui se retourna lentement tout en applaudissant. A présent que le rouge n’était plus de la partie, les règles allaient à nouveau changer.

- Redoutable technique, très impressionnante, elle ne laisse pas la moindre chance. Maintenant qu’il n’y a plus de Rouge du Taureau, j’ai décidé d’introduire une nouvelle couleur.

Joseph était debout au milieu de cet étrange symbole circulaire qu’il avait l’habitude d’utiliser. Celui-ci faisait environ trois mètres de diamètre et était d’une couleur grise caractéristique. Le Gris de l’ennui fonctionnait à l’opposé du Rouge du Taureau. Il était en effet impossible de focaliser son attention sur le lieu d’apposition de la couleur. Nouveau sursit pour le quadragénaire, qui n’avait qu’à attaquer le temps que son adversaire trouve une nouvelle parade.
Empoignant son pinceau et toujours au milieu du cercle gris, Joseph utilisa le Sfumato afin de projeter sa peinture au sol, il était en train de tracer un nouveau symbole circulaire, autour du premier, mais celui là serait de couleur Noire. Plus que huit minutes.

« Titre : Mandala »



Citation :
Techniques utilisées

Gris – Couleur de l’Ennui - Influence la cible qui se désintéressera complètement de l’endroit où a été apposé la couleur.
La couleur est mise en place au moment des images rémanentes de Drake. Tout comme le rouge et à l’inverse du Vert, le Gris est lié à la vue.

Sfumato - Sfumato désigne la capacité de Joseph a peindre en quittant l’habituel plan en deux dimensions. Il est capable de projeter sa peinture vers une cible, à condition qu’elle ne soit pas trop éloignée.
Ici, Sfumato est utilisée dans son intention première : peindre à distance pour tracer le plus large cercle Noir.

Noir – Couleur de la Trahison : En contact avec la couleur, la cible fera exactement l’opposé de ce qu’elle est censée faire.
Le post se termine sur cette action. Le Noir de la Trahison fonctionne comme le Vert, par Contact. Ayant été mis au sol, son effet se déclenche lorsque l’on marche dessus. (Règle des vêtements de OP). Quelqu’un qui marchera dessus dans l’optique d’atteindre Mand fera alors un pas en arrière, etc…

Post… « inspiré », on va dire, bien que le début soit assez long. Joseph prend l’initiative à la fin du post, mais préfère prendre le temps de consolider sa défense plutôt que d’attaquer. N’oublions pas que son but n’est pas de vaincre, il doit gagner le plus de temps possible car les renforts (à la base venus pour transporter les corps des détenus) sont en chemin.




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-Le rôle te sied pourtant à merveille ! Allez, cesse de blablater, El Toro et montre-moi plutôt à quel point tes cornes peuvent être dangereuses.

El Toro... Ça ne sonnait pas si mal au final ! Néanmoins, savait-il seulement vraiment tous les dégâts que pouvait faire une bête de ce genre ? C'était ce que j'avais lâché à l'inconnu en guise de réponse, de manière à moitié audible. Si à l'origine, mon souhait avait été de laisser le moins de casse possible derrière moi, maintenant, il en était tout autre chose. Il me voyait comme un taureau ? Et bien, cela ne me gênait pas vraiment à bien y regarder. À vrai dire... Cette dénomination ne me déplaisait pas vraiment ! Finalement, je ne trouvais pas cela insultant. S'en était presque un compliment. Après tout, le taureau n'était-il pas une bête capable de beaucoup de dégâts ? Elle était à la fois noble et puissante. Un taureau... Un taureau à sept cornes ! Il voulait vraiment tâter de ces fameuses cornes ? Ainsi soit-il, il serait servi. Dès lors, j'étais pressé de savoir qui d'entre El Matador et El Toro allait montrer sa domination. S'il souhaitait vraiment réveiller la Bête, alors soit, la Bête se réveillerait. Et le fameux Taureau à sept Cornes montrerait ce dont il était capable. La peinture contre le Kenjutsu. Lequel de ces deux formes d'art triompherait ? Pour le savoir, il n'y avait qu'une seule solution : rentrer dans le tas, frapper, trancher, découper, mutiler et ensuite en déduire qui ressortait victorieux. Et, évidemment, je n'avais pas attendu pour aller prendre la victoire. Ainsi, dans l'optique d'en finir vite, j'avais poussé ma vitesse à son summum pour passer sous une technique de Célérité... Mélangée à un Iai. Mon coup n'était pas porté vers l'homme : ne pouvant le prendre cible, j'avais tout d'abord décidé de mettre en lambeau son manteau. Et c'est en rengainant ma lame, après avoir frappé, que je donnais le nom de ma technique, en deux mots.

- Chishi Surudoi !

Dans ces deux mots, je laissais glisser mon sabre dans son fourreau. Je sus que j'avais fait mouche en entendant mon adversaire m'applaudir. Mais je n'eus pas le temps de m'en réjouir ou de lancer quelconques piques de provocations que ma main se porta subitement sur la plaie d'où du sang commençait à prendre de plus en plus de place sur mon ventre, tout en tirant un rictus de douleur. Malheur, il me fallait maintenant en finir vite... Auquel cas je ne garantissais pas de rester conscient. Certes, je pouvais soutenir l'hémorragie, sans tiquer, ni vaciller, mais il viendrait certainement un moment où le manque de sang se ferait trop grand, chose qui influerait nécessairement sur ma vue et ma manière de combattre... Pour ensuite finir par terre. Toujours est-il qu'il ne fallait pas y penser... Il ne fallait plus y penser. C'était en faisant le vide que je combattais le mieux, de plus, si je réussissais à terminer rapidement, ce ne serait plus un (réel) problème. Le tout était de vite rejoindre le Dr Wood. Je repris donc un visage quasi inexpressif pour faire face à cet homme de la marine. Mon pommeau était parfaitement empoigné, la tâche sur son manteau n'était plus (à vrai dire, le manteau tout court n'était plus...), il était donc temps d'en finir avec ce duel stupide. Néanmoins, avant que je ne puisse bouger, le vieil homme repris la parole. Il vint faire l'éloge de ma seconde forme de Iai... (À moins qu'il ne se fichait de moi...) Après quoi, il annonça qu'il allait introduire une nouvelle couleur. Bordel, il a pas une manière de combattre légèrement moins casse-burnes des fois ? Non mais sérieux, des couleurs... Même si je devais avouer que ses arcanes étaient pour le moins efficace, il y avait quand même des manières plus simples pour se mettre sur la tronche, non ?

« N'était-ce pas vous qui voulait tâter de mes cornes ? Je n'en ai pourtant sorti qu'une, il en reste encore six à dévoiler. Si j'ai bien compris, vos couleurs sont semblables à des règles, il suffit juste de les déjouer pour s'en libérer. Ou plus simplement, il suffit juste que vous empêcher d'en user. »

Ma lame était prête à tomber, j'étais prêt à agir en conséquence, lorsque je remarquais mon erreur... En effet, si « l'empêcher d'en user » était simple en théorie, en pratique, il en était tout autre chose. Car oui, le soldat avait dû anticiper mes actions. Ainsi, au moment où je posais mes yeux sur lui, déterminé, une étrange envie me prit... L'envie d'arrêter le combat. Enfin, c'était une manière de dire, mais, en réalité, je n'arrivais simplement plus à me focaliser sur ma cible. Ses satanées couleurs... Une nouvelle fois. Il m'avait bien eu. Grâce à ce stratagème de sa part, il s'était mis à l'abri. Mais le problème était que je ne pouvais déjouer la « règle » qu'il avait imposé... N'en ayant pas clairement connaissance. Ne pouvant pour l'instant strictement rien faire, je rengainai simplement ma lame, en m'allongeant sur le sol, le regard rivé vers le ciel. Non, je n'abandonnais pas. J'en profitais plutôt pour réfléchir : je ne pouvais l'attaquer, quant à lui, comme j'avais pu le remarquer, il ne possédait aucune véritable puissance offensive. Par conséquent, lui comme moi ne pouvions jouer l'offense. Venons en maintenant à cette foutue couleur. Avant d'être affecté par le mystérieux pouvoir, j'avais vu un gris sous ses pieds. Ma nouvelle cible. Néanmoins, il me fallait toujours la règle qu'imposait la couleur. Et en soit, s'il m'empêchait simplement d'attaquer, je ne voyais pas grand-chose pour contourner... Et si ce gris fonctionnait sous le même principe que son rouge ? Si c'était bien le cas, c'était une information bonne à prendre ! C'est ainsi que, tout en réfléchissant, les yeux rivés vers les cieux, que je vins prendre la parole. J'ouvrai totalement ma garde et j'en étais totalement conscient. Après tout, s'il n'était plus sur son socle coloré, ne pourrais-je pas me défouler sans problème ?

« C'est une noble cause de se battre pour ses enfants. Néanmoins, ce n'est pas parce qu'ils sont éloignés de vous que vous ne pouvez plus vous battre pour eux. De plus, vivre bien, vivre dans un paradis, n'est pas vivre librement. Mettez un oiseau dans une cage, aussi bien, belle et confortable soit-elle et cet oiseau ne sera jamais ce qu'il devrait être en réalité. Si un oiseau ne peut voler, sans pour autant être captif, il ne peut devenir ce qu'il est vraiment... Un oiseau. C'est là que réside la différence. Le vrai paradis, le vrai bonheur, c'est bel et bien le fait de vivre libre, sans aucune autorité pour faire pression. Même pour moi, un pirate, j'admets que le but premier de la Marine est un but noble : faire régner l'ordre et protéger les civils. Mais ce ne sont pas les buts qui comptent,  ce sont les manières d’y accéder. Être pirate, c'est à la fois le paradis et la liberté... Ou tout simplement, c'est l'Océan. Les mers ne demandent qu'à être parcourues, comment résister à leurs appels alors qu'elle nous fait face ? »

Une bien belle tirade. Comme quoi, c'était un sujet qui pouvait inspirer... Bref, ce n'était pas vraiment le sujet et j'avais apparemment trouvé un moyen de contourner ce maudit gris. Enfin, j'en avais trouvé un si c'était bien une arcane se basant sur la vue. Si effectivement cette couleur se basait sur le contact oeil-teinte, ne suffisait-il pas de ne pas regarder ? Aussi simplement soit-il. Je n'étais pas nécessairement adepte du « combat aveugle », mais il m'arrive de m'entraîner sans pour autant user de ma vue. Le seul point gênant étant que l'adversaire était immobile... Ce qui était aussi un très bon point. Ainsi, il me suffirait juste de fermer les yeux et d'attaquer. C'était un risque à prendre que de se servir de ce stratagème. Je me relevai donc, main sur la garde de ma lame, yeux fermés. Et je me dressai devant mon adversaire. S'il bougeait, sa technique ne serait plus effective... Et je pouvais plus ou moins le localiser grâce à mon ouïe, tant qu'il était proche. Sans plus réfléchir, main sur la garde, je m'élançais pour trancher. Dans un optique presque meurtrier, je fis deux pas, puis je dégainai mon arme. Néanmoins, sans que je ne comprenne vraiment pourquoi, à peine à quelques centimètres du Marine, au dernier moment, je rengainai mon arme et je reculai. Sous la surprise, j'ouvris les yeux, pour remarquer qu'un noir entourait le gris à ses pieds... Pour ensuite tourner le dos, une nouvelle fois totalement désintéressé. Encore et toujours ces maudites couleurs !

« Je dois bien avouer que vos couleurs sont aussi efficaces qu'agaçantes... Néanmoins, n'est-il pas temps d'en finir ? »

Aux grands maux les grands remèdes. Je fermai une nouvelle fois les yeux et je vins planter mon sabre au sol, sans pour autant en lâcher la garde. Mon but ? Au moins me débarrasser des couleurs de la même manière que j'avais utilisé sur le premier rouge du taureau. Mon objectif n'était pas forcément de le blesser, mais d'au moins pouvoir me battre normalement. Et ce fut pourquoi mon Kami no Ken ne fut pas directement orienté vers lui, lui forçant par l'occasion de se déplacer : et ce serait là que je le cueillerais. Décider et l'envoyer très vite à terre, je serrai la garde de Yubashiri pour, toute en l'extrayant du sol, laisser sortir le Kami no Ken.

« Kami no Ken !! »







©odé par Higuen Arkio


Techniques utilisée a écrit:

Kami no Ken (Divine Sword): Drake abat sa lame sur le sol d'un mouvement sec. Dans sa chute, l'arme provoque une sorte d'onde de choc allant en ligne droite vers l'adversaire. A première vu, il ne s'agirait que d'un coup qui retourne la terre ou casse la pierre au sol, mais il n'en est rien. C'est en faite ce que nous appellerons un prolongement de la lame de Drake, une sorte de lame d'air qui longe le sol pour se fondre vers l'ennemi. [unlock/lvl 22]

Drake utilise cette technique pour essayer de t'atteindre sans pour autant avoir à faire à tes couleurs, par la même occasion, c'est aussi un stratagème pour tenter de te forcer à te déplacer.

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Lun 26 Aoû - 22:48






On peut considérer qu’en peinture, le plus important dans une œuvre, c’est l’émotion et la réflexion qu’elle suscite chez celui qui la regarde. Un peu comme ci les formes et les couleurs venaient caresser l’âme de l’observateur, pour voir comment ce dernier réagirait.
Emotion et Réflexion, le Color Trap synthétisait à merveille ces deux principes.

- N'était-ce pas vous qui voulait tâter de mes cornes ? Je n'en ai pourtant sorti qu'une, il en reste encore six à dévoiler. Si j'ai bien compris, vos couleurs sont semblables à des règles, il suffit juste de les déjouer pour s'en libérer. Ou plus simplement, il suffit juste que vous empêcher d'en user.

- Essaye si tu le peux, « Taureaux aux Sept Cornes ».

Autant aller jusqu’au bout dans la comparaison. Joseph se permettait ce genre de petite provocation parce qu’il savait que ses marques lui donneraient un peu de répit, mais que ça ne durerait pas longtemps. Drake Kotori avait su démontrer à plusieurs reprises au cours de cet affrontement qu’il savait faire preuve de jugeote… Ce n’était donc qu’une question de temps avant qu’il ne trouve la faille, un temps qu’il fallait mettre à profit pour trouver la prochaine parade, l’ultime parade ! Alors que l’épéiste s’apprêta à une nouvelle offensive, Jo’ s’assit en tailleur et ôta ses lunettes crasseuses, qu’il essuya avec un pan de sa chemise.

Il fut très vite rejoint par son adversaire, qui se coucha également au sol. Drôle de situation d’ailleurs ; voilà qu’ils se mettaient à discuter au beau milieu d’un affrontement, le genre de chose que l’on ne voyait que dans les livres.

La longue tirade du jeune homme plongea notre quadragénaire dans un état perplexe. Il se revoyait à ses débuts dans la Marine, où il devait suivre des séances de « bourrage de crâne » entre deux missions, au cours desquelles on leur vantait le mérite et les exploits du gouvernement…

- C'est une noble cause de se battre pour ses enfants. Néanmoins, […] Les mers ne demandent qu'à être parcourues, comment résister à leurs appels alors qu'elle nous fait face ?

- Vivre sans autorité…. Un bonheur ? Laisse moi te raconter cette petite histoire. Le Royaume de Stria était dirigé par un Despote, Caliyuga III. Afin de baisser le taux de criminalité au sein de son royaume, Caliyuga décréta une loi assez particulière. Ainsi, un jour par année, le régime politique de Stria passait officiellement de Despotisme éclairé à Anarchie… Pendant une journée, il n’y avait plus aucune loi.

Ce n’était pas le geôlier qui parlait ici, mais l’universitaire, spécialisée en art et symboles. On représentait l’Anarchie par une lettre A, placée dans un O. Ce symbole, particulièrement équivoque, signifiait qu’il pouvait y avoir de l’Ordre, sans qu’il n’y ait d’Autorité. Aujourd’hui, la grande majorité des mouvements anarchistes s’étaient ralliés sous les bannières d’Arias… La raison ? N’était-ce pas évident ?

- Les faits se sont déroulés il y a environ un siècle. Aujourd’hui, ce jour est connu dans l’histoire sous le nom de Black Sabbath… Parce que ce Samedi là… l’être humain a démontré qu’il était surtout capable du pire.

L’idée de Caliyuga partait d’une bonne intention, mais en l’espace de 24 heures, son royaume s’était transformé en une vaste boucherie. Femme et enfants n’avaient plus leur mot à dire, car même en l’absence de loi, une loi demeurerait toujours…

- La loi du plus fort. C’est à cette même loi que vous, pirates qui vous prétendez libre, obéissez tous. Et c’est pour s’opposer à cette loi injuste qu’il y a plusieurs siècles de cela, de nombreux royaumes, partout dans le monde, s’unirent pour devenir le Gouvernement Mondial.

Stria annonçait déjà ce que deviendrait l’âge d’or de la piraterie, un siècle plus tard. Un monde hostile, cruel, où seuls les plus forts avaient le droit d’exister. Qu’une poignée de gens décident volontairement de se marginaliser, pourquoi pas... Mais à partir du moment où ils essayent d’imposer leur mode de vie au reste du monde, il y a problème. C’était en cela que Roger représentait le pire des fléaux, même après sa mort.

Pendant que Jo’ racontait son histoire, Drake avait à nouveau tenté de l’attaquer. Il semblait avoir compris le principe du Rouge et du Gris : le contact rétine – couleur. La seconde barrière entra alors en jeu et il fit aussitôt marche arrière.

- Je dois bien avouer que vos couleurs sont aussi efficaces qu'agaçantes... Néanmoins, n'est-il pas temps d'en finir ?

- Effectivement jeune homme, l’horloge tourne.

Drake Kotori avait perdu trop de temps. Sa mentalité de guerrier l’avait poussée à s’asseoir pour trouver une manière de vaincre son adversaire, plutôt que de laisser tomber ce combat qu’il jugeait pourtant absurde. Il y avait une certaine incohérence entre ses propos et ses actes.
Joseph se redressa et fit face à son opposant, bras ouverts. Il était prêt à encaisser la prochaine attaque, parce qu’il savait que celle-là le toucherait de plein de fouet.

- Kami no Ken !

- Allez, viens !

Une puissante lame d’air, qui prit l’allure d’un taureau de lumière. Il vint embrocher, souleva son corps à plusieurs mètres au dessus du sol et continua sa course folle sur plusieurs mètres avant de disparaître. Mand retomba avec violence, ses verres se brisèrent sous l’impact, tandis qu’il se vidait de son sang par la plaie béante parcourant son Thorax. Le bruit de l’attaque attira l’attention d’un groupe de gardiens à deux rues de là. Ils accélérèrent le pas, comprenant que leur collège devait être aux prises avec un dangereux adversaire.






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Par leur succession, ceux deux combats avait été rude. Que dis-je, ils en étaient même éprouvant, d'autant plus quand on s'était pris une balle dans le ventre ! Néanmoins, malgré la difficulté, l'ultime coup avait été porté et la victoire avait été arrachée à l'adversaire. Ce vainqueur, c'était moi. En effet, mon Kami no Ken avait eu l'effet escompté et même bien plus ! Alors que mon souhait était de faire se déplacer cet homme, sans que je ne m'y attende, le soldat s'était exposé à l'attaque, prenant alors l'apparence d'un taureau doré, d'une manière très noble. Quand bien même il avait eu la possibilité de s'en sortir indemne, au moment où mon attaque allait et rompre son arcane et l'atteindre, il avait ouvert les bras, pour se prendre le fameux taureau de plein fouet. La puissance de l'attaque l'avait envoyé en l'air et c'est au moment où son corps meurtri atteignait le sol que j'ouvris les yeux, pour constater ma victoire. L'attaque avait beau être puissante, il perdait peut-être du sang, mais il allait sûrement s'en sortir : certes, je ne pouvais lui venir en aide, mais ma lame aérienne s'était suffisamment élevée dans les airs pour que certains s'intéressent à ce qui se passait ici. Quoi qu'il en soit, il aurait de l'aide.

D'ailleurs, en effet, ma Lame Divine n'avait pas manqué à attirer du monde : surtout les renforts. En effet, en rengainant ma lame, je vacillais quelque peu avant de remarquer des hommes aux couleurs de la marine commencer à m'entourer. Enfer et damnation, en voilà d'autres qui pointait leurs nez ! Je n'avais plus la force de me battre, il fallait que je quitte vite ces lieux. Sans plus attendre, je faisais un brusque pas, non pas pour prendre la poudre d'escampette, mais pour déclencher ma technique de Célérité, le Nagareboshi no Rēsu. Pour tromper les militaires, je fis alors apparaître de nombreuses images de moi. Bien sûr, aucune d'elles n'étaient consistantes, par contre, mon vrai moi s'y cachait. Au moment où je repris ma précédente position, je rengainai ma lame, alors que les marines voyaient les armes qu'ils pointaient vers moi se séparer en deux morceaux. Ceux là ne devaient certainement pas avoir le niveau du Peintre : j'avais réussi à trancher leurs fusils sans qu'ils ne s'en aperçoivent. Alors qu'ils ne comprenait pas vraiment ce qui se passaient, je leur sommais de plutôt s'occuper de leur camarade blessé, au lieu d'essayer de bêtement me mettre en joue. Il était encore vivant et perdait beaucoup de sang, si j'avais épargné sa vie, ce n'était pas pour que ces imbéciles perdent du temps, alors que celui-ci s'écoulait. Ignorant ensuite les jeunes soldats autour de moi, je portai brièvement mon attention sur l'homme gisant au sol, qui était peut-être encore conscient.

« Finalement... C'est pas si mal comme surnom. « Le Taureau aux Sept Cornes »... Ça sonne bien, j'aime bien ! Je le garde. »

Oui, car il avait bel et bien tenter de me provoquer avec ce surnom, mais au final... Il me correspondait... Il correspondait à notre rencontre. Je le garderai volontiers ! C'est un surnom parfait pour l'un de ceux qui mettra des bâtons dans les roues du gouvernement : ils n'avaient certainement pas fini d'entendre parler les Sen'Paku no Yume. Je laissais donc la mission à ce vieil homme de porter ce surnom à ses supérieurs. Après tout, pourquoi ne pas faire les choses en grand et officialiser cette appellation ? J'avais déjà une petite prime sur la tête. Et il me tenait toujours à coeur de bien faire un travail quand on le commençait. Par conséquent, j'avais la prime, il me fallait maintenant le surnom ! « Le taureau à sept cornes... »... Si c'était pas classe ça. Comme quoi, mes sept épées ne me servaient pas qu'à me battre : elles illustreraient aussi mon surnom.

« Tiens, j'te laisse porter ce surnom à tes supérieurs, histoire d'officialiser le truc. Ah oui, aussi, n'oublie pas de préciser que l'équipage de Mitsu n'a pas fini de faire parler de lui. Je fis deux pas en avant, puis, avant de définitivement prendre ma route : « Relèves-toi, vis et prouve moi que d'entre la Voie de la Justice et celle de la Liberté, ta voie, celle de la Justice, surpasse la mienne, celle de la Liberté. Nous nous retrouverons certainement un jour mon très cher Peintre et ce jour-là, j'attends de toi que tu me donnes la preuve que le choix des pirates de vivre en ignorant l'Autorité est un mauvais choix.

Je portai ensuite mon regard vers les commerces, essayant de trouver une échappatoire : les soldats m'entouraient maintenant. Préférer arrêter un pseudo-malfrat à la place d'aider un camarade... Pathétique. Je me déplaçais alors vivement, arrivant face à face à un jeune homme en bleu et blanc. Sans qu'il ne comprenne son pauvre sort, je dégainai brusquement mon katana et, sans sortir totalement la lame, je l'assénai un puissant coup de pommeau dans l'estomac. Je l'attrapai alors par la nuque et l'envoyai valdinguer sur le côté. La route était libérée. Après quoi, je gagnai une petite ruelle. Je condamnai le chemin en rabattant ma lame contre une façade et je réussis à faire tomber une partie du mur. Après tout, ce n'était pas si difficile à trancher la roche ! Route barrée, plus personne pour me courir après, je regagnai le bateau, tout en tenant ma blessure au ventre avec ma main : il était temps de lever l'ancre. Que l'on me pardonne si, au final, je n'avais pu faire quelques courses... Quelques ennemis s'étaient juste mis en travers de ma route ! Et surtout, il fallait que trouve le Dr. Wood pour qu'elle hôte cette fichue balle ! Encore une journée mouvementée qui se termine en bonne et due forme...








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