L'ombre de la révolution planait toujours sur Luvneel. On pourrait penser que la marine le savait et qu'elle se préparait au combat, mais c'était faux, elle ne s'en doutait presque pas. C'est pour cette raison qu'au cours du premier mois de l'année, l'armée du gouvernement mondial continuait à faire ses rondes habituelles. Daisuke aussi faisait partie de ce groupe et toutes les semaines, il était convoqué, avec des membres du CP4 et d'autres marines pour surveiller le village. C'était un jour monotone et gris, il semblait pleuvoir à quelques kilomètres de là et le vent amener l'humidité de la mer bleue. Il ne faisait ni chaud ni froid, mais la plupart des villageois étaient habillés d'un anorak ou d'une doudoune.
Daisuke se retrouvait toujours avec trois membres du Cipher Pole et deux autres marines. Chaque fois, il se trouvait être les mêmes, donc une certaine complicité c'était introduite entre eux. Le vent soufflait dans les cheveux de Daisuke lorsqu'une conversation commença entre les membres de l'équipe.
Alors Dai, pourquoi n'utilises-tu pas un sabre comme tout les marines ?
Bah, j'ai pas vraiment d'idée, mais je ne m'en suis jamais servis et je me debrouille bien avec le pistolet.
Ouais, mais ça marche surtout pour les combat à distance, si ton adversaire comprend que tu as du mal en combat rapproché, tu risque d'avoir des problèmes.
C'est vrai, mais je n'y avais pas pensé, mais je ne sais pas si j'arriverais en m'en servir correctement.
C'était juste pour te poser la question.
Et l'homme se mit à sourire en continuant à marcher en direction du village. Les discutions filèrent, le vent augmenta et la ronde se terminait lentement. L'équipe se sépara et aucun bouleversement de l'ordre n'était à signaler. Les révolutionnaires n'allaient certainement pas attaquer aujourd'hui.
Daisuke raccompagna un autre marine au QG et pris son diner la-bas aussi. Il le prit de bonne heure, car lorsqu'il quitta les lieux, il n'était pas encore sept heures. En ville, le jeune marine était probablement dans la lune lorsqu'il renversa par accident une petite fille. Elle avait de longs cheveux de couleur orange séparé en deux grosses tresses. Ses yeux étaient immenses, d'une couleur bleue turquoise qui rappelle certains bords de mer. Elle était petite et habillée d'une robe blanche et rose.
Vous pouvez faire attention, quand même !
Les paroles de l'enfant firent hésiter Daisuke. Une si jeune fille parlant si crument, sans s'excuser, c'était rare. La gamine le regardait fixement, entendant une réponse. Daisuke savait que c'était un peu sa faute, mais se sentait obligé de sermonner son interlocutrice.
Tu pourrais au moins t'excuser, non ?!
Ouais ouais, c'est bon. Excuses-moi.
Tu te prends pour qui ? Je suis ton ainé, tu te dois de me vouvoyer.
Hein ? Mais je sais pas ce que tu as, mais tu vas pas bien. Bon, Praline, viens la, il faut que je t’emmène au vétérinaire.
Daisuke se pencha un peu sur le côté pour voir à qui elle parlait et vit un chien de couleur marron clair. Il avait l'air fatigué et à bien y regarder, on pouvait changer le 'il' par un 'elle' car elle semblait être sur le point de mettre bas. Le marine pensait ne pas l'aider vu la mauvaise opinion qu'il s'était faite avec les mots de la jeune, mais il changea vite d'idée et se tourna vers la fille pour lui proposer son aide.
S'il vous plait, Monsieur, pouvez vous nous aider à traverser la forêt pour retrouver le vétérinaire ?
*Hein ? Monsieur ? Mais pour qui elle me prend ? Je suis pas si vieux pour qu'on m'appelle monsieur. Bon, admettons, je suis plus agés qu'elle.*
D'accord, je vais t'aider, montre moi le chemin.
Ils commencèrent à entrer dans la foret lorsque la chienne s’essaya par terre en gémissant. Elle ne pouvait plus marchait, il fallait l'aider, Daisuke la pris alors dans ses bras, mais elle était lourde.
Je la prend avec moi, toi, continu, je te suis.
La fille courue en s'enfonçant dans la forêt, il faisait de plus en plus noir. La traversée fut dure pour Daisuke qui commençaient à ne plus sentir ses bras, pourtant le trajet fus assez rapide. De l'autre côté de la forêt, il y avait une grande maison. Elle se trouvait non loin d'une falaise qui donnait directement sur la mer. D'ici, on ne pouvait pas atteindre l'eau sans risquer de grosses blessures. Ils accoururent directement vers ce foyer. La jeune fille toqua à la porte assez fortement et quelques secondes plus tard, une femme aux cheveux long bouclés sortie. Elle avait une blouse blanche de médecin, des lunettes sur les yeux et un visage d'ange. Daisuke ne bougeait pas, il était embarqué dans les yeux du vétérinaire.
C'est pourquoi ?
Madame, c'est pour ma chienne, Praline, elle va avoir des bébés.
Ah oui ! Entrez !
Daisuke avait commencé à réagir, mais n'avançait que par instinct, il suivait les autres parce qu'il le devait. Il déposa l'animal sur une table, surement d'opération. Daisuke laissa le médecin s'occuper de Praline et il quitta le bâtiment. Le soleil se couchait lentement derrière la forêt et le ciel changeait de couleur, en passant du bleu au rouge pour redevenir bleu, on voyait qu'il allait bientôt faire nuit. Les vagues se fracassaient contre les parois et les mouettes chassaient. Daisuke regardait ce paysage en attendant des nouvelles de Praline. La nuit tomba rapidement et la lune apparut lentement derrière la mer, à l'horizon. Cela faisait plus d'une heure qu'il attendait et il décida de rejoindre l'intérieur, voir comment ça aller.
Lorsqu'il entra, il ne vit personne dans la salle où il avait déposé le chien, pourtant, il entendait des voix. Il les suivis, traversa un couloir, puis arriva dans une pièce, où il vit la jeune fille, Monica et la vétérinaire en train de manger, elles étaient en train de diner. À côté de la table, il y avait Praline, avec quatre petits chiots. Les deux filles rigolaient en mangeant et s'arrêtèrent lorsqu'il entra.
Ah ! Tu es encore là ?
Oh ! On croyait que vous étiez parti. Vous voulez diner avec nous ?
Non, merci, j'ai déjà manger. Mais comment ce fait il que ce soit déjà finis ?
Bah, vous savez, un animal comme ça peut facilement mettre bas seul. Je n'avais rien à faire qu'attendre. Le plus dangereux à été le trajet.
Je ne savais pas désolé.
Ce n'est pas grave, tout va bien, maintenant.
La conversation ne dura guère, Daisuke vint s'asseoir à leurs côtés et attendait que la jeune fille finisse de manger pour la raccompagner chez elle. Mais ce n'était pas tout à fait ce qu'elle avait en tête, elle voulait rester dormir la nuit complète ici, et le docteur de même. Daisuke décida de rentrer au QG et de laisser l'enfant sous la garde de la vétérinaire. En sortant, lorsqu'il franchissait encore le seuil de la porte, la jeune femme le rejoints pour l'inviter une soirée, il lui avait fait de l'effet à ce qu'on pouvait voir. Il rentra donc tout sourire.
Le matin du jour suivant, Dai se trouvait sur la petite colline d'où il avait vu le feu du nouvel an et attendait que le temps passe. Une légère brise faisait bouger ses cheveux. Il était assis, sur l'herbe, à rêvasser. Derrière lui, discrètement, la jeune enfant de la veille avançait avec un petit chien dans les bras. Elle se rapprochait lentement, mais le chiot ne l'entendait pas de la même manière et il aboya rapidement. Daisuke fit volteface et se retrouva face à la fille aux cheveux roux. Son chien était noir et déjà bien lavé, il brillait alors qu'il était tout sombre. Je me rappelle maintenant qu'il garda toute sa vie cette couleur noire brillante. La jeune fille lui expliqua que ses parents ne voulaient pas avoir de nouveaux frais avec ce chien. Elle demanda donc qu'il le donne à une personne en qui elle avait confiance et Daisuke en reçu un, celui la. Il reçu aussi, de la part du père de la fille une enveloppe de remerciement accompagnée de 2'500 berrys.
La jeune enfant donna le chien au marine et s'en allant, en pleurant certainement. Daisuke, lui, se retrouvait avec son nouvel ami. Il ne savait pas s'occuper d'un animal, mais devrait s'en occuper. Il décida donc, avec les 2'500 berrys d'acheter le minimum pour le chien, une niche portable, pour pouvoir voyager avec sur un bateau, de la nourriture et un boomerang, pour s'amuser un peu avec lui. Il eut suffisamment avec 1'000 berrys, car tout était moins cher sur cette ile car tout était fait artisanalement. Il en profita donc et garda le reste pour son rendez-vous avec la jeune vétérinaire.
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