« Attrapez-les tous, attrapez les touuuuus ! » PV Méliandre et Holly Nakata, accompagné de ses amis Holly, Méliandre, Damon et Namusa, continuait son voyage initiatique au bout duquel il espérait changer le Monde. Mais pour l'heure, nos héros avaient décidé de capturer un homme-garou. Après la rencontre pour le moins mouvementé avec le Comte Jekyll, logeant dans un luxueux château, et qui s'était terminée par le renvoi des forbans, ceux-ci s'étaient mis dans l'idée de capturer l'un des monstres nocturnes de l'île pour permettre à la botaniste de s'occuper d'eux et d'en apprendre un peu plus sur cette étrange malédiction. Ils étaient donc rentrés au MOT, où ils avaient rapidement échafaudé un plan pour essayer d'en attraper un sans trop le blesser. Les idées étaient rapidement venues à l'esprit du Fenice, qui s'amusaient réellement à imaginé ce genre de scénarios. En tant qu'écrivain, c'était une très bonne chose d'avoir une imagination fertile : restait désormais à savoir si cela allait être utile ou non. Une fois que la nuit commençait à tomber, tout ce beau monde se dirigea donc, le capitaine en tête, en direction de la forêt où ils devaient organiser ce véritable guet-apens. Une fois le filet posé, Méliandre, Holly et Namusa en place, Damon prêt de la corde qui retenait le piège en place, le Phoenix se laissa tomber de la branche et commença à faire volontairement du bruit, tapant dans ses mains en hurlant pour attirer l'attention de ces bêtes et faire en sorte que l'une d'entre elle se rapproche aussi vite que possible. Il fallait agir avant qu'une horde de celles-ci ne parviennent à leur position : en étant complètement débordé, Tengoku no Seigi serait forcément de faire des victimes collatérales, et ça n'était absolument pas leur but à ce moment-là... Flashback : Le Supernova était debout sur le pont, et triait dans son esprit ses dernières idées en attendant que tout le monde ne se tourne vers lui avec une attention apparente. Il s'agissait de ne pas répéter les mêmes choses deux fois, afin de ne pas perdre de temps... Une fois que tous les hors-la-loi le regardèrent donc, il prit la parole en mimant ses mots d'un air enjoué et sûr de lui : -Dans un premier temps, j'attirerai les monstres en faisant autant de bruit que possible. Ils finiront pas arriver. Quand l'un d'entre eux se jettera sur moi, Namusa, tu tireras un fumigène à mes pieds. Je profiterai de la peur de la créature pour m'enfuir. Damon coupera la corde du filet que l'on aura placé au-dessus de ma position et celui-ci tombera immédiatement. Holly utilisera sa neige pour finir de l'immobiliser et pour finir, Méliandre le touchera pour l'endormir ! Fin du Flashback : Le premier des homme-garou se montra bien rapidement. Il s'agissait d'un crocodile-garou, à en croire par son museau allongé... Sortant d'un buisson, il se mit à courir en direction de Nakata, arborant des écailles noires et rouges. L'air sûr de lui, le pirate tendit un bras en direction de la créature et prit la parole : -Namusa, attaque purée d'pois ! Le sniper poussa un soupir d'un air amusé et envoya un fumigène en direction de son capitaine. Ce dernier dégagea une fumée opaque, masquant l'homme à la vue de la bête, et tandis que le premier ressortait du nuage, le second semblait perdre tout ses moyens. Cela permit à Damon de couper le lien facilement, faisant chuter les cordes tandis que le Fenice s'arrêtait à quelques mètres, les poings sur les hanches et bombant son torse : -Que dis-tu de ça, crocorible ? Le mot lui était venu comme ça, par simple inspiration. Peut-être parce qu'il n'était pas très agréable à regarder et qu'il ressemblait à un alligator... Quoi qu'il en soit, ce dernier ne sembla guère gêné par le filet : malgré celui-ci, il se mit à courir en direction du blondinet qui cligna des yeux sans comprendre, au départ. Il eut à peine le temps de murmurer quelques mots : -Wowowo, c'était pas censé se passer comme ça ! Damon, attaque tranche ! Le vigie haussa les épaules d'un air ennuyé, semblant croire qu'une petite correction ferait du bien à son supérieur. Quoi qu'il en soit, le petit poing de la créature vint frapper la tête de ce dernier, l'envoyant contre un arbuste qui craqua sous le choc. Le combattant sortit des décombres du végétal tandis que le crocodile-garou se débarrassait du filet bien inutile en faisant claquer ses dents d'un air agacé. Le leader de Tengoku no Seigi serra donc les dents en jetant un regard furieux à l'épéiste, qui rangea son katana pour toute réponse. Il prit la parole en se mettant lentement en garde : -Puisque mes compagnons font preuve d'insubordination, c'est encore à moi de me salir les mains... Vaincre cette créature-là ne serait très certainement qu'un jeu d'enfant... A moins que l'une des deux demoiselles ne veuille se joindre à la partie ?

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It hurts and it stings, Taking me down, down, down
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Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.

« Attrapez-les tous, attrapez les touuuuus ! » PV Méliandre et Holly Nakata avait donc fini par percuter un arbuste non loin de là qui cassa sous le choc, tandis que ses compagnons semblaient pour la plupart amusés par la tournure que prenait alors la situation. Bande d'ingrats. Si son plan n'avait pas fonctionné, c'était tout simplement à cause du fait qu'ils n'avaient pas agit assez vite ! Bon, force était d'admettre qu'un si mince filet n'aurait pas pu retenir le crocodile-garou enfermé pendant longtemps, avec ou sans neige de la part de la botaniste... Peut-être que même des mailles d'acier n'auraient pas suffit pour bloquer un tel spécimen, d'ailleurs : sa force tranchait singulièrement avec celle qu'avaient montré les précédents adversaires de Tengoku no Seigi, une nuit plus tôt... Et ce ne serait évidemment pas la mâchoire du Fenice qui viendrait dire le contraire. Quoi qu'il en soit, quand ce dernier prononça quelques paroles concernant la certaine insubordination de ses collègues, ceux-ci semblèrent enfin se réveiller de leur sommeil léthargique, voulant visiblement passer également à l'action pour régler ceci une fois pour toute. Méliandre fut la première à arriver vers le Phoenix et elle le frappa au crâne avec la crosse de son pistolet, tandis que le blondinet mettait ses mains à l'endroit où elle avait cogné, les larmes aux yeux. Paradoxalement, ce coup-ci avait fait bien plus mal que celui de la créature désormais à quelques mètres des forbans, étant donné que le maudit ne s'y était pas attendu le moins du Monde... Ce dernier s'apprêta donc à répliquer pour se justifier auprès de sa navigatrice mais ce fut alors au tour d'Holly de passer à l'action. Cette dernière, comme son amie auparavant, soutenait que le plan était totalement puéril et que son inefficacité le prouvait bien. Le leader poussa un soupir en levant les yeux au ciel. C'était toujours comme ça, de toute façon, avec les artistes : avant que le reste de la plèbe ne puisse reconnaître leur inestimable et indéniable talent, il fallait toujours plusieurs années, voire plusieurs décennies ! Chassant ses pensées légèrement orgueilleuses de son crâne en secouant la tête, le musicien revint alors à l'instant présent et regarda le pseudo-crocorible devant eux pendant que la botaniste demandait s'ils devaient l'attraper. Damon et Namusa n'avaient pas franchement bougé, se contentant de se relever. De toute façon, l'équipage tout entier n'avait pas besoin de passer à l'action : bien que cette étrange créature soit plutôt puissante en terme de force physique, elle était encore bien loin de pouvoir rivaliser avec le Supernova... Quoi qu'il en soit, le combattant hocha à la tête à la proposition d'Holly et ajouta en reprenant son sérieux : -Ou alors, on fait encore plus simple... Il se pencha et ramassa un caillou étrangement sphérique au sol, à quelques centimètres de ses pieds. Il se redressa par la suite, et remarqua que l'objet était blanc. L'espace d'un instant, Nakata crut voir la moitié supérieure en rouge : il plaça cette hallucination sur le compte de la fatigue et envoya le projectile en direction du crocodile, qui la reçut en pleine tête. La créature s'effondra sans plus un bruit, visiblement inconsciente et le capitaine fit un geste de triomphe, serrant le poing et balançant son bras droit de haut en bas. Un sourire fier de lui, il s'approcha de celui qui était certainement un villageois en remarquant que malgré le choc puissant, les écailles ne semblaient pas affectées outre mesure. Tant mieux : le type, une fois dans son enveloppe charnelle basique, n'aurait peut-être aucune séquelle de ce court affrontement... Le Fenice se tourna vers Namusa et lui fit un signe bref de la tête. C'était le signal : à partir de maintenant, il fallait retourner au MOT aussi vite que possible pour ne pas être attaqué en pleine forêt. Une fois qu'ils seraient sur le navire, ils laisseraient Holly avec son nouveau patient et s'occuperaient des quelques ennemis assez fous pour tenter de les rattraper. Le tireur s'approcha du capitaine et les deux hommes soulevèrent la bestiole pour la ramener avec eux. Damon ouvrait la marche, main sur le fourreau, prêt à dégainer à la moindre occasion. De son côté, le Phoenix était en réalité plongé dans ses songes : il travaillait sur une musique depuis quelques temps et venait d'avoir des idées concernant les paroles... Il se mit donc à chantonner à mi-voix, pour ne pas faire trop de bruit : -Rien ni personne sur mon chemin, ne pourra me briser... Car pour accomplir mon destin, je suis déterminé... Quand il faudra passer à l'action, mes amis seront là... Et tous ensemble nous gagnerons... Le dernier des combats ! Le maudit tenta d'inscrire ces quelques vers au plus profond de son âme, afin de pouvoir les noter sur un morceau de papier dès qu'il en aurait l'occasion. Malheureusement, l'heure n'était pour le moment pas au développement de son talent musical, et il le savait : il plissa les yeux en croyant entendre quelque chose sur leur droit. Il murmura alors quelques paroles à l'intention de ses nakamas : -Je crois qu'il y en a un qui nous suit depuis tout à l'heure... Il ne restait qu'à savoir si ladite créature tenterait de les attaquer avant ou après qu'ils ne sortent des bois. Si elle était svelte, il y avait fort à parier qu'elle profite des arbres comme couverture, mais si elle était plus imposante, comme le crocodile, elle aurait mieux fait d'attendre la plage... Du moins, c'était ce à quoi songeait le Fenice. Mais peut-être ces bestioles n'avaient pas réellement de capacités intellectuelles et ne pouvaient donc pas résonner comme de réels prédateurs pourraient le faire. Il fallait donc, dans les deux cas, rester parfaitement sur ses gardes... Et Nakata avait eu raison de vouloir rester sur ses gardes. Des fourrées sortit soudain un énorme rat qui, même s'il était nettement moins grand que le crocodile qui trimbalaient nos deux protagoniste, n'en demeurait pas moins imposant. Il fonça directement en direction des deux demoiselles, semblant penser que s'en prendre en premier lieu aux plus fluettes serait une bonne stratégie, et il sauta directement en direction de Méliandre. Et dans l'instant qui suivit, une seconde bestiole surgit des buissons pour prêter main forte au rat-garou. Visiblement, il s'agissait d'un scarabée-garou... Il fonça droit en direction de Damon qui bloqua sa charge de son katana sans grande difficulté. Namusa et le Phoenix continuèrent le chemin tandis que le vigie se défaisait sans difficulté de son ennemi : -On y est presque, vite !

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« Attrapez-les tous, attrapez les touuuuus ! » PV Méliandre et Holly Damon s'était débarrassé de son ennemi avec la facilité qui lui était propre, d'un tranchant habile de sa lame. Il se tourna ensuite en direction de Namusa et de Nakata qui, tout en portant l'étrange bestiole capturée un peu plus tôt, continuait d'avancer en direction du MOT sans chercher à se battre face aux créatures qui commençaient à surgir des fourrées. C'était compréhensible, quelque part : le bretteur n'avait jamais combattu en portant une charge de ce style et il imaginait tout simplement que les marges d'action devaient en être considérablement restreintes. Mais nul doute que le blondinet, après avoir déposé le colis dans la salle d'opération d'Holly, reviendrait à la charge par la suite... Après tout, c'était dans son tempérament que de livrer des batailles : penser qu'il pourrait, un jour ou l'autre, laisser ses compagnons se charger seul d'une horde d'adversaires relevait du mythe. Ni plus, ni moins. Quoi qu'il en soit, le vigie poussa un soupir en se tournant à nouveau vers les fourrées qui s'agitaient, tout autour des membres de l'équipage de Tengoku no Seigi. Ils seraient sous peu assaillis, sans nul doute... Et c'est justement à cet instant là qu'il entendit. Des voix, des dizaines, sinon des centaines, surgirent de ces hommes condamnés à se changer en animaux toutes les nuits. Des plaintes, des cris déchirés, de la crainte également. Ce pléthore soudain d'émotions néfastes surgirent et semblèrent trancher le crâne de l'ancien révolutionnaire qui tomba à genoux en serrant les dents. Il porta une main à sa tempe, par pur réflexe, sous la douleur qui l'assaillait. Le haki de l'observation... Il en avait entendu parlé, mais n'avait jamais supposé que son éveil serait aussi brutal. S'il n'avait pas été endurant, il aurait très certainement perdu la raison, tant la pression semblait brutale sur son cortex. Il se releva tant bien que mal, tentant vainement de chasser ces voix de son esprit, mais sans y parvenir. Tant pis. Il devrait faire avec... Ne souhaitant pas inquiéter ses amis inutilement, bien qu'il soit quasiment sûr qu'au moins l'un d'entre eux l'avait vu tomber à genoux un peu plus tôt, il reprit le chemin en rangeant sa lame de son fourreau, l'expression aussi neutre que possible. Tandis qu'Holly et Méliandre discutaient brièvement quant à l'évolution de la situation, un homme-singe parvint à se rapprocher suffisamment pour passer à l'action, comme ses confrères avant lui. Toutefois, visiblement bien plus intelligent que lesdits confrères, il sembla comprendre que ceux qui étaient le plus vulnérables à cet instant étaient les deux pirates qui portaient le crocodile sur leurs épaules. Autrement dit : Namusa et Nakata. Et comme ce dernier avait toujours eu une chance monumentale, ce fut en direction de son crâne que fut projetée la petite pierre, avec force. Etant donné que le blondinet ne s'y attendait absolument pas, même s'il avait vu la bestiole arriver face à lui, il n'eut pas le temps d'esquiver : le projectile le heurta au milieu du front et il fut contraint de lâcher son prisonnier, retombant sur le sol un peu plus loin. Lentement, il apporta sa main à l'endroit où le choc avait eu lieu : il n'avait déjà plus mal. Poussant un soupir, il se redressa lentement et se mit debout, remarquant avec bonheur que le tireur, même seul, pouvait se charger de porter l'homme-garou sur ses épaules. Il prit donc la parole en faisant croiser la jointure de ses doigts : -Namusa, Holly, allez directement sur le bateau. On s'occupe de les bloquer, occupez-vous de lui. Quasiment immédiatement, ne laissant aucun instant à son adversaire pour réagir, le Fenice se propulsa en direction de celui-ci. Il prit une impulsion sur le sol au dernier moment, s'élevant à quelques centimètres de haut. Le bond fut amplement suffisant pour qu'il ne donne deux puissants coups de pied au niveau de l'abdomen de la créature, l'envoyant heurter un tronc d'arbre avec violence un peu plus loin. L'envie de hurler "Double-pied" pendant son offensive l'avait soudainement assaillie, mais il s'était retenu, pour une fois. Le capitaine de l'équipage comptait en effet, aussi étrange cela puisse-t-il paraître, devenir sérieux aussi longtemps qu'il le faudrait. Autrement dit, jusqu'à la fin de l'affrontement. Le musicien se tourna ensuite à nouveau en direction de la forêt, silencieusement. Il se mit en garde lentement, sachant que bientôt les ennemis seraient extrêmement nombreux. Malgré cela, il ne s'inquiétait pas pour Damon, et encore moins pour Méliandre : si ces deux-là n'étaient pas capable de se défendre face à des combattants aussi pitoyables, ils n'iraient pas très loin, à n'en pas douter. Le sabreur, de son côté, faisait tout son possible pour rester concentrer, faisant abstraction de ses maux de crâne grandissant. Ça n'était pas le moment de fléchir... Il aurait bien des instants de repos par la suite, de toute façon. Namusa, pendant ce temps, reprit le chemin tranquillement en direction du navire, portant la créature comme s'il s'était agit d'un simple sac à patates. Il n'avait aucune connaissance scientifique, et comptait bien laisser faire la botaniste en la soutenant si nécessaire, que ce soit sur le point de vue moral ou physique : elle ne pourrait certainement pas s'occuper de cerner le mal qui visait les habitants de l'île tout en retenant cette créature si elle se réveillait subitement pendant l'opération. Et puis de toute façon, il n'était pas réellement utile en terme de bataille de front. Non, il comptait plutôt les soutenir à distance si l'occasion pointait le bout de son nez.

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« Attrapez-les tous, attrapez les touuuuus ! » PV Méliandre et Holly L'être humain est parfois une créature bien étrange. L'on vante sans cesse les mérites des autres races animales, déclarant d'elles qu'elles possèdent un sixième sens dont nous ignorons par essence tout et qui semble naturellement être comme un système de divination surnaturel, leur permettant de survivre dans un environnement parfois bien trop hostile ou, tout simplement, d'apprendre des choses plus rapidement que toutes les inventions du monde ne sauraient le faire pour nous. Mais il en est, des hommes, qui possèdent également un don inné. Un sixième sens, si l'on veut, ou tout simplement des pressentiments particulièrement développés. On déclare au premier abord qu'il s'agit d'une chance effroyable et que ceux qui la possède devraient en user autant que possible, mais on omet bien souvent de dire que cela marche également pour les événements tragiques. C'est pourquoi ceux qui possèdent ce "sixième sens" tentent constamment de le fuir, de s'enfermer dans une vision volontairement bien plus étriquée, redoutant le moment où ils apprendraient une tragédie à l'avance. Et ironiquement, Nakata ne faisait pas partie de ceux-là : il se contentait de vivre, d'exister, de profiter de cette chance que lui avaient donné ses parents et tous ceux qui, de manière générale, l'avaient aimés. Alors quand il sentit que quelque chose n'allait pas, que quelque chose venait d'avoir lieu et que ses pensées divergèrent inextricablement en direction d'Hato, son ami et frère d'arme, il s'arrêta d'un seul coup. Quelle était cette désagréable impression ? Il n'en avait strictement aucune idée. Mais son cœur, lui, semblait avoir compris : il se serrait, ne voulait plus battre, ne voulait que revenir en arrière. Méliandre semblait être bien plus touchée encore que le Fenice : ce dernier n'eut que le temps de se tourner vers elle qu'elle commençait déjà son massacre, ses dernières paroles censées résonnant et s'entrechoquant dans la tête du blondinet. Il ne rentrerait plus ? Non... C'était impossible, il devait rentrer. Oui, il allait rentrer. Comme un enfant se raccrochant à un espoir futile, il refusa tout simplement la triste fatalité de la vie et revint à l'instant présent en chassant ces pensées funestes de son esprit. Il était un capitaine, et devait se conduire comme tel. Si le Phoenix était certain que quelque chose n'allait pas, il ne savait pas la nature de ladite chose. Et tant qu'il resterait dans l'ignorance, il se devait de porter ses convictions aussi haut que possible : ceux que massacrait sa navigatrice n'étaient nuls autres que les habitants de cette île qui, par la force du destin, étaient devenus d'impitoyables monstres. C'était donc son devoir de l'arrêter dans ce triste génocide, dont sa perte de raison semblait être la seule fautive. Pendant que Damon tentait de mettre hors d'état de nuire les créatures qui se faisaient de plus en plus nombreuses, Nakata se mit à courir en direction de la vampire d'une puissante impulsion sur le sol et se jeta sur elle. Le but était simple : la faire tomber à la renverse pour pouvoir se placer sur elle et l'empêcher de se mouvoir dans cette frénésie meurtrière qui semblait désormais être la sienne. La situation semblait totalement avoir échappé aux pirates et devenait de plus en plus dangereuses : ces bestioles avaient beau ne pas être menaçantes en temps normal, étant donné que le bretteur possédait un mal de crâne puissant à cause de l'éveil du haki de l'observation et que le capitaine devait s'occuper de l'instinct de tueur de la navigatrice, elles en devenaient bien plus fortes. Le blondinet se mit donc dans le crâne de faire aussi vite que possible, de ramener la maudite à l'instant présent en quelques secondes. Malheureusement, il n'était pas certain de pouvoir réussir : elle ne semblait accepter qu'Hato, et le Fenice lui-même devait généralement subir de bien douloureuses remarques quand il tentait de sociabiliser un tant soit peu. Quoi qu'il en soit, une fois qu'il eut réussi à placer ses genoux sur les bras de Méliandre pour la bloquer aussi efficacement que possible, le Phoenix prit la parole avec colère, sèchement, pour la ramener à l'ordre : -Qu'est ce qui te prend, Méliandre ?! T'as pété un câble ou quoi ? Ces types sont des innocents ! Damon se rapprocha d'eux, toujours l'épée en main, afin de leur permettre de discuter un petit moment sans avoir à se préoccuper des créatures qui s'approchaient. Malheureusement, il y avait peu de chance qu'ils n'arrivent tout deux à trouver un moyen de s'entendre, au vu de leur tempérament respectif... le vigie espérait tout simplement qu'ils puissent se calmer l'un et l'autre et parler de ce qui les gênait un peu plus tard. La situation exigeait qu'ils passent à autre chose, et vite...

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« Attrapez-les tous, attrapez les touuuuus ! » PV Méliandre et Holly Nakata avait hurlé ses mots avec un sentiment d'incompréhension qui prit le dessus sur le sentiment de peur, d'angoisse profonde qu'il avait ressenti un peu plus tôt. Il ne savait pas si Hato avait bel et bien quitté leur Monde, mais même si c'était le cas il ne s'était pas douté une seule seconde que cela pourrait rendre Méliandre aussi agressive, aussi dangereuse... La navigatrice éclata de rire à la suite de ses mots et le musicien fronça les sourcils en serrant les dents. Il avait la ferme impression qu'elle entrait dans la folie de plein gré, qu'elle l'accueillait comme si elle avait été une échappatoire agréable. Bien entendu, le Fenice n'avait pas oublié que sa jeune amie, si tant est qu'il ait pu la considérer comme telle, souffrait d'une maladie de l'esprit, la schizophrénie... Mais ce n'était pas pour autant qu'il la considérait comme folle, au contraire. Elle était une humaine, tout comme lui, et méritait le respect que cette condition lui réservait. En revanche, si elle décidait de se prostrer dans ladite folie, et qu'elle prenait également la lourde décision de s'y complaire, elle pourrait à tout moment devenir une ennemie. Et cela, le capitaine de Tengoku no Seigi en avait bien évidemment peur. Pourquoi tout devait forcément partir dans une mauvaise direction ? Tout ce qu'il avait entreprit prenait forcément des proportions étranges, menaçantes, et en tout point déplaisantes. Si la mort du bretteur vampire était fondée, alors perdre la navigatrice également risquait sûrement de le dévaster... Mais au-delà de tout cela, il s'en voudrait énormément. Tant pour avoir laissé son ami s'en aller droit vers la grande faucheuse que pour avoir laissé la navigatrice sombrer dans l'obscure monde de la démence. Quoi qu'il en soit, Méliandre finit par repousser Nakata qui se releva lentement, serrant toujours les mâchoires aussi fortement. Il était tout de même plus ou moins perdu, même s'il tentait de ne rien montrer, et ne savait pas réellement comment réagir à un tel comportement de la part de sa subordonnée. Son grade de capitaine le forçait en tout cas à ne pas rester passif, et c'était bien ce qu'il comptait faire... Il jeta un regard bref à Damon, qui tentait tant bien que mal de garder la situation sous son contrôle mais il comprit bien vite que lui aussi n'était pas en bonne forme. Le bretteur ne cessait de porter sa main à sa tête, comme s'il s'était fait mal... Ou comme si quelque chose lui faisait mal. Cependant, ce n'était pas le moment de se demander quelle mouche le piquait, lui aussi, et le Fenice se concentra donc davantage sur la vampire en face de lui. Elle entreprit de répondre à sa courte interrogation, envoyant des mots bien plus brutaux au Phoenix qu'il ne s'y serait attendu. Le début du monologue le laissa dans un état d'énervement, mais la fin le déstabilisa complètement. Hato, mort par sa faute ? Il fit un pas en arrière, l'expression de son visage passant lentement de la rage à la peur, au regret. Elle n'avait pas tort, il devait le reconnaître. C'était lui qui avait entraîné son second sur la voie de la piraterie, à Alabasta, lui qui l'avait recruté pour faire route avec lui sur les mers, lui qui l'avait aidé à devenir reconnu et redouté pendant la Grande Guerre, mais surtout lui qui l'avait laissé partir une fois de plus sans rien faire pour le retenir, sans rien faire pour l'empêcher d'aller droit au sombre Monde des enfers. Le blondinet ne remarqua même pas que la jeune femme face à lui bondissait dans sa direction, tant il était frappé soudainement par une vague d'horreur. Toutefois il tenta de revenir à lui, chassant tout ces désagréables sentiments de sa tête aussi efficacement que possible. Le vampire n'était peut-être pas mort... Peut-être que Méliandre était juste en pleine crise de folie, qu'elle s'imaginait des choses idiotes. L'espoir, bien qu'il fut fin et qu'il eut lui-même redouté la triste et indéniable réalité au plus profond de lui, lui suffit à revenir à lui. De toute manière, qui est plus indiqué pour espérer que l'oiseau des mythes ? Ledit Phoenix remarqua alors une sphère fondre dans la direction de la demoiselle, du coin de l'oeil, et n'eut pas le temps de bouger que celle-ci frappait déjà le ventre de Méliandre, l'envoyant un peu plus loin. Le choc avait été sec et brutal, et déjà ce qui s'avéra être une créature s'enfuyait. Nakata la suivit du regard sans plus insister : l'important était d'aider Damon aussi rapidement que possible pour éviter qui que ce soit de se faire blesser davantage et d'évacuer la vampire pour qu'elle ne soit plus en danger. La mort au cœur, et sans prendre plus la peine de savoir si la navigatrice était évanouie ou pas, le capitaine se tourna en direction des hordes de monstres qui avançaient dans leur direction. Il y en avait trop, bien trop pour un seul sabreur mal en point... Il devait combattre. Il prit la parole en serrant les poings, à l'intention de l'ancien révolutionnaire non loin de lui : -Damon, recule ! T'es pas en état de combattre, je m'en occupe ! Le vigie serra les dents en entendant les paroles de son compagnon. Il avait remarqué qu'il avait mal au crâne, alors ? Quelque part, sa fierté d'épéiste en fut pincée, mais il ne discuta pas plus et fit quelques pas en arrière pour s'écarter des bestioles. Un ordre était un ordre, et le moment était mal choisi pour contester... Au moment où le Fenice s'apprêta à partir à l'assaut, une silhouette émergea sur le pont du MOT et prit la parole à leur intention à tous les trois : -Dépêchez-vous de monter, je vous couvre ! Le capitaine se tourna pour remarquer Namusa, un peu plus loin, qui se mettait déjà debout avec le fusil en main. Il tira entre les deux pieds d'une des créatures qui, par peur, se jeta en arrière. Cela eut pour effet de décontenancer un bon nombre de ses compères, qui, dans leur état bestial, se regardèrent avec incompréhension. Le blondinet fit un hochement de tête rassuré, voyant là une opportunité de rétablir le calme et la cohésion dans l'équipage ne serait-ce que pour une poignée de minutes. Il fit signe à Damon de monter aussi vite que possible et se détourna vers Méliandre, lui tendant sa main en détournant le regard : -Tu... Tu peux marcher ? On reparlera de tout ça plus tard, c'est pas le moment. Maladroit, il l'était sans aucun doute. Mais il n'avait pas les mots justes, et n'avait pas le temps de les chercher. Il espérait secrètement que Méliandre ne se formaliserait pas pour si peu...

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« Attrapez-les tous, attrapez les touuuuus ! » PV Méliandre et Holly Nakata tendait donc une main en direction de Méliandre, espérant de tout son cœur qu'elle prenne, pour une fois, une décision responsable et censée afin qu'ils puissent par la suite en discuter à tête reposée, mais surtout loin d'une situation aussi périlleuse que celle-ci. Damon semblait de plus en plus mal en point et quelque part, le jeune capitaine se maudissait de ne pas avoir vu son état un peu plus tôt : le manque de sang causé par la morsure de la vampire et ce qui était probablement l'éveil de son haki de l'observation auraient pu le mettre en grave danger, si ce n'est en danger de mort. Il aurait donc du éviter de lui demander de rester à leur côté pour les protéger des bestioles... mais à qui donc aurait-il pu le demander d'autre ? A ce moment-là, Namusa était encore avec Holly, mais fort heureusement cette période était révolue et le tireur faisait tout son possible pour maintenir les créatures à une certaine distance tout en évitant de les blesser, en tirant notamment à leurs pieds pour les effrayer. Toutefois une telle ruse ne marcherait évidemment pas éternellement, et si les bêtes qui semblaient à première vue plutôt idiotes ne comprenaient pas encore qu'elles n'étaient pas directement visées, cela ne saurait tarder. Il fallait donc que la navigatrice entende raison et qu'elle accepte de monter sur le MOT sans plus discuter : néanmoins il aurait été candide de penser que tout cela allait se dérouler sans encombre et que, pour une fois, le Fenice allait être complètement satisfait de son rôle de leader de Tengoku no Seigi. Sans crier gare, la demoiselle se redressa brusquement et le mordit à la main, arrachant une expression de vive douleur au visage du blondinet qui, par instinct, tenta de se retirer en reculant d'un pas sans succès. Lorsque la jeune femme s'accrocha à ses habits en laissant échapper un gémissement, vraisemblablement de douleur psychique, il sentit son cœur se serrer. Ses mâchoires se contractèrent et il lutta contre l'envie de se frapper lui, de se maudire pour être un si mauvais ami. Ce n'était pas de son rôle de chef dont il doutait alors, mais bien de celui de connaissance. Comment pouvait-il en vouloir à la vampire quant à ses prises de distances s'il n'était lui-même pas capable de la rassurer dans ce genre de périodes ? Et même s'il tentait de se convaincre lui-même qu'Hato n'était pas mort, il avait bien du mal à y croire totalement... L'équipage de fiers forbans n'était à cet instant précis plus qu'une épave sans but, plus qu'un naufrage véritable, plus que les vestiges d'un passé pourtant prometteur. Et à cause de qui ? Sa nakama à ses pieds n'avait certainement pas tort en déclarant sèchement, quelques secondes plus tôt, que c'était de sa faute... Le Phoenix fut surpris de voir Méliandre le lâcher de sa propre initiative tandis que déjà les flammes azures apparaissaient pour le soulager de ses maux. Fichu pouvoir. Il aurait donné n'importe quoi, y compris cette malédiction idiote pour pouvoir soigner les blessures de ses amis, notamment leurs blessures mentales et affectives. Mais malgré tout, il devait faire avec la malédiction la plus égocentrique de toutes. Vu sous cet angle, ce zoan mythique n'avait plus rien de glorieux, et n'était guère plus qu'un fardeau pour l'artiste... Ce dernier regarda d'un air incompréhensible la navigatrice qui partait déjà en direction des bestioles. Que voulait-elle faire ? Instinctivement, une nouvelle fois, Nakata marcha dans sa direction en prononçant son nom, comme si cela allait changer quoi que ce soit. Pour seule réponse, il eut droit à un coup de pied de la part de l'une desdites bestioles, coup de pied qui l'envoya dans l'eau un peu plus loin. Fort heureusement, il avait pied et ne risquait pas de mourir pour si peu... mais le choc suffit à le faire revenir à la raison. Ils avaient besoin de lui, tous, et c'était d'autant plus vrai si son bras droit était passé d'un monde à l'autre. Il n'avait pas le droit de flancher, c'était un luxe qu'il s'était abandonné en acceptant le grade de capitaine, cette nuit-là... Flashback : Une lame qui sort de son fourreau, un coup net, précis, brutal. Le vampire, un véritable fauve, dévoilait alors sa vraie nature, celle du prédateur né, du combattant, du tigre. Mais l'oiseau face à lui ne se laissa pas impressionner par un simple rugissement, même aussi ardent que celui-là : sa main vint percuter la lame, la décalant. Le fer rencontra une des tables en bois de l'auberge, en ce soir d'Alabasta, et la découpa comme si cela n'avait été que du beurre. Et tandis que les deux moitiés du meuble gisaient sur le sol, l'albinos avait pris la parole, d'une voix claire et forte qui heurta si puissamment Nakata qu'il ne put jamais plus l'oublier : -Tu es celui que je cherche depuis bien longtemps, Nakata, le porteur de la volonté d’Element. Je serai ton épée, à compter de ce jour, je t’appartiens corps et âme, et je défendrai ta volonté. Mais si un jour, ta volonté venait à flancher, que tu sois prit d’un doute, même infime, je te trancherai la carotide, et avant même que tu ne puisses avoir le temps de t’en rendre compte, je danserai dans ton sang giclant à flots. Fin du flashback Oui, c'était cela. Il avait donné sa vie, sa vie entière en échange de ce rang de capitaine, en promesse d'amener un Monde pur et équitable, qui baignerait dans une justice totale et sans borne. Il ne vivait plus pour lui, ne souhaitait de toute manière plus vivre pour lui : il avançait pour les siens, pour ses amis, pour les humains. Et pour ces mêmes humains, il n'avait aucunement le droit de laisser son équipage voler en éclats. Le Fenice se redressa brutalement, juste assez vite pour voir qu'Holly était revenue sur le pont et que Méliandre y avait été projeté avec force par l'une des créatures visiblement énervée de voir tous ses collègues s'effondrer de fatigue les uns après les autres. Il était le dernier en bas, et même le vigie était parvenu à remonter. Il n'avait plus à se retenir. -Voie finale, seiatsu. Chikara, sokudo. Et une aura se dégagea de son corps, immédiatement. Celle du combattant, celle du prédateur... Celle d'Hato. Il s'élança en direction des créatures avec une rage insoupçonnée, une vitesse extrême et exponentielle, une force démesurée et totalement absurde. Il frappa chaque nuque, chaque abdomen d'un coup sec et précis, esquivant chaque vaine tentative de la part des créatures de l'envoyer au sol. Le Fenice redevint celui qu'il fut par le passé : un être né pour l'aventure et prêt à tout pour y goûter, un prédateur sans nulle autre borne que celle de la liberté. Les bestioles tombaient comme des mouches, mais tentaient tout de même de l'arrêter, toujours sans succès. Prenant garde à ne faire que les assommer, le blondinet poursuivit ce qui avait allure de massacre, mais qui n'était guère plus qu'une formidable détermination. -Je crois... Qu'il a plus besoin d'aide, le cap'tain. Si ? Namusa abaissa son fusil sur le pont du MOT, un air déconcerté trônant sur le visage. Il pensait être un pirate plutôt puissant sur la première partie de Grand Line, mais il assistait à quelque chose de plutôt déstabilisant. Pour rien au monde il n'aurait échangé sa place avec celle de l'une des créatures, et il n'était même pas sûr qu'un amiral aurait pu réchapper à cette véritable extermination massive. Damon profita du calme instauré par les actions de son ami pour s'adosser au mât puis il s'y laissa glisser, fermant les paupières en grimaçant de douleur à nouveau. Même si ses maux de crâne se calmaient petit à petit, étant donné que ces créatures étaient les unes après les autres plongées dans l'inconscience, il percevait toujours leurs plaintes et leurs hurlements déchirés. Leurs peurs étaient effroyables, et il comprenait alors pourquoi il était devenu révolutionnaire : un civil n'avait pas le droit de souffrir de cette façon. Par honneur, le bretteur garda cependant cette douleur pour lui : Holly avait bien d'autres choses à faire, et elle ne pouvait de toute façon rien y faire.

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Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.

« Attrapez-les tous, attrapez les touuuuus ! » PV Méliandre et Holly Et il frappait, frappait, et frappait encore. Aussi rapidement, vivement, puissamment qu'il le pouvait, jusqu'à en ressentir des douleurs le long des bras. Mais il ne s'arrêtait pas. Il ne voulait pas s'arrêter, ne devait pas s'arrêter. Nakata continuait d'affronter les hordes de monstres, ne s'arrêtant pas un seul instant pour souffler, se donnant littéralement à fond pour les tenir à distance de son équipage et de ses amis. Mais en plus de les protéger, chose qu'il prenait réellement à cœur, il se défoulait. Il avait peur, peur de savoir qu'Hato les avait bel et bien quitté, l'avait bel et bien quitté. Il était effrayé de pouvoir perdre quelqu'un d'autre, un autre ami cher qu'il avait tant apprécié et dont il n'avait à son sens pas assez profité... Pourquoi la vie s'acharnait-elle sur lui ? Pourquoi fallait-il que chaque personne à laquelle il se lie finisse tôt ou tard par se transformer en une source accablante de malheurs ? L'interrogation était et demeurerait sans nul doute entière, mais il tentait tant bien que mal de la chasser de son esprit tout en combattant avec ardeur. Il ne devait pas y songer, non. Tout cela n'était pour le moment guère plus que divagation, et il basait ses craintes sur une simple impression, ainsi que sur ce qui pourrait tout-à-fait être une hallucination de la part de Méliandre. Le Fenice, tout en se propulsant en direction d'un homme renard qu'il envoya dans le décor d'un coup de pied dans l'abdomen bien placé, tenta d'évacuer ses frayeurs d'un seul coup. Sa détermination qu'il avait fièrement érigé quelques instants plus tôt en repensant à cette discussion passée revint, atténuant légèrement l'agonie de son cœur. Ce n'était pas ses sentiments qu'il devait suivre, à ce moment-là, mais bien la raison, la réflexion. Il n'avait nul besoin de s'encombrer d'idiotes sensations. Pas maintenant. Du côté du MOT, Damon restait assis calmement. Bien qu'il aurait certainement tenté de raisonner Méliandre s'il avait été un peu plus en forme, il ne poussait pas sa chance outre-mesure. Et s'il ne comprenait guère plus la situation qu'Holly, il craignait de la comprendre. Toutefois, pour le moment, il se contentait de suivre l'échange des demoiselles de manière auditive, les paupières closes. Cela n'apaisait pas son mal de crâne, au contraire puisqu'il avait l'impression de se concentrer sur les étranges voix, mais au moins cela camouflait ses maux. Et puis, au fur et à mesure du carnage du blondinet, à quelques dizaines de mètres de là, tout cela se calmait. D'ici quelques minutes, il aurait sans doute retrouvé son état normal, et agir à ce moment-là serait déjà bien plus simple... Il avait également peur d'agir bêtement sous le coup de la douleur. En bref, rester au calme était loin d'être une mauvaise option, pour le moment en tout cas. Namusa, lui, ne savait pas trop quoi dire. S'il ne comprenait pas ce qu'il s'était passé dans la tête de Méliandre pour qu'elle réagisse de cette manière et surtout aussi soudainement, il se doutait que cela devait forcément être très important pour qu'elle se précipite aussi brusquement sur l'ancre afin de quitter l'île. D'autant plus que Nakata était toujours en bas... Toutefois, il comprenait également la position d'Holly : quitter cet endroit n'apporterait rien de bon, puisqu'ils avaient justement pour but d'aider la population. Le tireur, de par son arrivée récente dans Tengoku no Seigi, n'osait en revanche pas se prononcer pour le moment. Il se contentait également de suivre l'échange, affichant une expression perplexe et se préparant à agir dans le cas de figure où la vampire deviendrait brutale. La folie qui semblait en effet trôner chez elle ne le rassurait pas vraiment, et il craignait réellement le pire... Après quelques instants de combat à peine, le capitaine pirate avait réussi à mettre à terre la plupart de leurs assaillants qui se redresseraient d'ici quelques heures, sans doute avant l'aube, et par conséquent toujours sous cette forme hybride. Le Supernova se redressa lentement, reprenant son souffle tandis que les dernières créatures prenaient la fuite aussi rapidement que possible. Même leur aspect bestial ne semblait pas ôter la totalité de leur facultés de raisonnement, ou tout du moins leur instinct de survie. La différence de puissance entre eux et le jeune homme était bien trop grande pour qu'ils n'aient la moindre chance de victoire, c'était certain. Malheureusement, tout ne semblait pas fini... En effet, Nakata se tourna juste à temps pour voir que le MOT commençait à s'écarter de la plage, lentement mais sûrement. Que se passait-il là-haut ? Serrant les dents, redoutant le pire, et haïssant cérébralement cette situation pour le moins inattendue, il se mit à courir en direction du navire et bondit avant d'arriver dans l'eau. Son corps s'éleva, et s'enflamma subitement tandis qu'il prenait la forme d'un immense phoenix, battant les ailes pour s'élever jusqu'au bastingage où il se percha après avoir retrouvé sa forme humaine. Il descendit de celle-ci d'un pas sec, dégageant une aura de sérieux qui ne lui ressemblait pas. Peut-être, finalement, le rôle de capitaine le transformait ? Quoiqu'il en soit, il s'approcha de Méliandre, passant à côté des trois autres forbans sans vraiment leur prêter attention, et l'attrapa par le col pour la forcer à le regarder droit dans les yeux. Au diable la délicatesse, la situation ne le permettait pas. -Bordel, Méliandre, t'as disjoncté ou quoi ? Quand bien même il était mort, tu crois qu'il aurait été fier de te voir dans cet état ? Tu crois qu'il aurait apprécié de nous voir fuir cette île et la malédiction qui pèse sur ses habitants, alors que lui-même luttait pour la justice et la liberté ? Alors même s'il nous a quitté, que veux-tu faire ? Ou plutôt, que préfères-tu faire ? Cracher sur ses rêves et ses ambitions, le traiter comme une vague connaissance et utiliser sa mort comme un prétexte pour massacrer qui tu le voudras, ou honorer ses souhaits et porter son souvenir avec fierté ? Ne fais pas de conneries, Méliandre, tu es la première à devoir endosser ses ambitions ! Le Fenice avait hurlé ces derniers mots, et ne relâcha la demoiselle qu'après ceux-là. Il se doutait qu'Holly et les deux autres n'avaient pas pu comprendre la totalité de sa petite tirade, mais s'en fichait pertinemment. Il savait également qu'il risquait de se prendre une gifle, une balle, une morsure, mais il s'en fichait tout autant. Hato n'aurait pas voulu la voir comme ça, et il comptait bien le lui faire comprendre. Qu'allait-il se passer, désormais ? *Alea Jacta Est*, songea le Phoenix.

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« Attrapez-les tous, attrapez les touuuuus ! » PV Méliandre et Holly Il aurait été effroyablement candide, sinon utopique de penser que Méliandre laisserait aussi rapidement tomber et donnerait, pour une fois, raison à son très estimé capitaine qui, de son côté, n'avait pas non plus la moindre envie de la laisser bafouer la mémoire du pseudo feu Hato. Nakata ne voulait pas un seul instant que l'un de ses nakamas ne sème le trouble sur une île, quelle qu'elle soit, et encore moins qu'il fuit devant le danger, en ne craignant guère plus que de pâles chimères certainement produit de son imagination. Une fois n'est pas coutume, il trouvait sa navigatrice surprenamment lâche d'utiliser l'apparent décès du bretteur afin d'assouvir ses pulsions et d'agir comme bon lui souhaitait. Le vampire n'aurait jamais souhaité une telle chose, et n'y aurait sans doute même pas, alors si tant est qu'il fut bel et bien mort, le blondinet pria mentalement pour qu'il ne voit pas l'équipage de là où il était. Plonger l'âme d'un mort dans le désespoir était là une chose totalement inconcevable pour le commun des mortels, mais prenait tout son sens chez un artiste tel que le Phoenix, qui avait maintes et maintes fois réfléchi à l'énergie de l'âme, de l'esprit, qu'il soit humain ou animal. Cependant, ce qui était certain, c'était que le maudit avait été passablement frappé par les paroles de sa camarade, tout autant au moins que par son sourire ironique et presque désobligeant. Elle disait faire tout cela pour eux... Rigolait-elle, ou était-elle sérieuse ? Le Fenice eut la soudaine et irrépressible envie de lui coller une baffe magistral, mais ladite envie fut aisément refrénée par l'intervention d'Holly, permettant au leader de Tengoku no Seigi de garder son calme. La demoiselle avait raison, ils ne devaient pas s'attaquer les uns les autres... Si une leçon avait profondément marqué le combattant à ce moment-là, c'était que l'union, sur un océan aussi dangereux, n'était pas qu'un bonus dont on pouvait se passer. Ils avaient tous bien suffisamment d'ennemis pour commencer à se tirer dans les pattes... Toutefois, cela ne suffisait pas à chasser du cœur du garçon toute la rancœur et tout l'énervement cumulé dans les dernières heures. Il savait que malgré ses dires, Méliandre était bien plus calme que lui, et c'est par peur de la faire voler par dessus bord que Nakata se retourna en marchant droit en direction de la porte afin de rejoindre l'intérieur du MOT, et en particulier sa cabine. Une fois arrivé à ladite porte, qu'il ouvrit avec force et plus brusquement que jamais, sans la moindre délicatesse, il tourna légèrement le visage afin d'observer ses compagnons encore sur le pont. Damon et Namusa n'avaient pas osé, ou tout simplement pas voulu intervenir. Et c'était mieux comme ça, quelque part... Holly et Volpha semblaient toutes les deux passablement remontées, mais celle qui préoccupait le plus le capitaine n'était guère autre que la navigatrice. Il savait qu'il devrait la surveiller pour quelques temps, que la mort d'Hato soit fondée ou non... Et plus particulièrement dans le second cas. Si la vampire s'imaginait aussi puissamment des choses, c'était plutôt mauvais signe... Après un instant de silence aussi froid que pesant, le Fenice prit la parole à son tour, plus calmement que précédemment, mais sans cette trace habituelle d'amusement qui persistait généralement, même durant les disputes assez récurrentes : -Je vais dans ma cabine. Trois heures. Dans trois heures, on se rejoint ici, on retourne sur l'île et on va déglinguer ce putain de Comte et ces saloperies de marines. Il pénétra dans le couloir sans même attendre de réponse, refermant la porte derrière lui d'un coup sec. Il alla directement dans sa cabine et s'allongea à plat ventre sur le lit, Element venant bien rapidement se percher non loin de lui. Relevant lentement le visage, le Phoenix regarda son ami d'antan et caressa lentement son pelage en poussant un léger soupir, tant de fatigue que de colère, avant de murmurer doucement : -Il n'est pas mort, hein... ? Un enfant. Un enfant désillusionné, perdu, égaré et abandonné. Il n'était plus que cela : un vulgaire gosse.

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