Le signal de détresse. S.O.S. Un mode de communication étrange, qui provoquait chez tous les Den Den de la zone une réaction encore plus étrange : des pleurs. Mais c'était ce que Zora voulait... ceux qui répondraient à ce signal n'auraient alors qu'à basculer en mode conférence et naîtrait alors spontanément un immense réseau de communication, reliant à la fois joueurs et maitres du jeu.

- Allô, allô ? Que ceux qui m'entendent se manifestent !  

Elle respira un bon coup, avant de se lancer. Dès le départ, elle avait décidé qu'elle ne jouerait pas à ce Jeu morbide.

- Je m'appelle Zora et comme plusieurs d'entre vous, j'ai été amenée dans cet endroit, mais je ne compte pas me laisser faire. J'espère que tu écoutes Makui, tu ne t'en sortiras pas. Tu as peut-être réussi à détourner quelques individus en leur faisant miroiter je ne sais quelles récompenses... Mais ils finiront tôt ou tard par voir la vérité en face.

Etait-il temps de leur parler de la bombe ? Non, elle se ravisa, désireuse d’entendre d'abord quelques voix

"..."

Un seul interlocuteur pour le moment et loquace en plus. Cela ne voulait pas dire que d’autres n’étaient pas simplement en train d’écouter. Le dénommé Van tenait à organiser une rencontre… ce qui eut le mérite de faire sourire notre quadragénaire.

- Les pirates utilisent ce genre d’appels pour tendre des embuscades, il faudrait être stupide pour vouloir organiser une rencontre en utilisant un SOS, sans s’attendre à ce que les autres pensent d’emblée à un piège.  

En citant son nom pour débuter la conversation, Zora avait espéré déclencher ce genre de réactions.

- Conclusion mon cher Vany, soit tu es un garçon redoutant  ce qui pourrait lui arriver en discutant simplement avec des inconnus à distance, soit tu es le piégeur le moins discret  de tous les océans…

Se sachant incapable de prouver son identité, elle savait d’emblée qu’il serait impossible d’organiser quoi que ce soit de concret et encore moins une rencontre. Orienter les opinions, c’était le seul véritable résultat auquel pouvait mener cette discussion.

- Y a-t-il d’autres personnes avec nous ? N’hésitez pas à vous manifester !

La réaction du robot se faisant attendre et la conversation par escargophone continuant, le marine n'eut d'autre choix que de se présenter.

"Je suis Daisuke Aurola, Colonel de la marine. Nous sommes en train de combattre un Pacifista, dans le château. Je ne peux pas trop parler, mais je laisse la convers..."

La suite dans mon prochain post sur l'évent.

Cette fois il y eut un peu plus de réactions. Daisuke était le seul nom sur lequel Zora pouvait mettre un visage. Elle décida de reprendre la parole après l'intervention du dénommé Halfken.

- Bien dit jeune homme. Et pour répondre à ta question, Machinehead, augmenter nos chances de survie est, je pense, un argument de poids en faveur de la nécessité d'agir en groupe.

Il n'y avait de toute façon aucune alternative possible.

- Makui est parvenu à emprisonner l'un des sept Corsaire, il a apparemment également détourné un Pacifista, sans parler des puissants maudits dont il a su s'entourer.  Vous avez tous entendu Aaron, notre adversaire est trop fort pour qu'on puisse espérer le vaincre, chacun de notre côté. Et Van, tu n'es pas le seul à évoluer dans une prison, tout cet endroit est une gigantesque prison, dont nous ne pourrons sortir qu'à condition d'avoir la clé.

Les prenaient-elle tous pour des imbéciles ? N'importe qui serait arrivé à cette conclusion. Les participants avaient probablement tous déjà cerné cette vérité. Alors, à qui était destiné cette info ? Dans quel but ?

- Ils vont tous nous tuer, tous. Même ceux qui seraient passé dans leur camp. Je suis actuellement perdue quelque part dans le jardin et ils y ont mis le feu. D'habitude, le vent fait circuler le gaz. Mais ici, il s'accumule dans l'air.  

Juste après l'explosion du pacifista, les participants à la conversations purent entendre les cris de douleurs d'Eizou, puis la discussion entre Daisuke et le reste de son groupe :

Spoiler:

Puis un peu après :

Spoiler:

Les discussions sans intérêts pour la conversations via Escargophones continuèrent puis vint l'apparition de Samson.

"Vous faîtes bien d’arriver maintenant. Sachez seulement que trois de mes camarades ont perdu la vie dans cette pièce, alors je compte sur vous pour rectifier le tir."

Laissant un moment de silence, Daisuke reprit calmement, mais un peu hébété.

"Makui... Je suis Daisuke Aurola et, avec un groupe de survivants, je me retrouve face à Makui."

Il laissa alors la parole à Samson, lui laissant son escagophone après lui avoir dit :

" Toi. Explique nous ses pouvoirs. L'escargophone est branché et tout le monde peut t'entendre. Je suppose que tu l'as combattu. Donne un maximum de détails avant qu'il n'approche."

En espérant que les informations du hors-la-loi soient intéressantes, Daisuke se plaça entre lui et l'ex-vice-amiral pour retarder sa colère...

SI Zora grimaça lorsqu’Aaron démonta sa petite tentative de manipulation, elle fut soulagée de voir que personne ne souleva ce qu’il venait de se passer. La conversation qu’elle avait initiée volait désormais de ses propres ailes.  Avant de daigner répondre à la question de Machinehead, elle s’adressa à celui s’était présenté comme messager.

- Au  jeune homme qui force sa voix, je vais suivre Van et accepter ta petite proposition.  

Elle suivit par la suite, avec beaucoup d’intérêt ce qui semblait se passer directement au château,initiative de Daisuke, dont l’intervention, combinée à celle d’un autre ainsi qu’aux indications d’Aaron leur avaient donné d’importantes informations sur Makui..

- Makui m’a tout l’air d’être le genre d’ennemi qu’on ne peut vaincre. Peu d’entre nous doivent maitriser le Haki, et même les maudits aux facultés puissantes ne pourront pas grand-chose. Notre plus grande chance de survie serait donc de lui prêter allégeance et quoi de mieux comme preuve que la dépouille d’un autre participant ? Ce serait trop facile, s'il est capable d'utiliser le Haki, il pourra démasquer les imposteurs sans trop de problème...

Elle continua d’un ton plus grave, mais pas spécialement sérieux.

- Que se passera-t-il pour ceux qui n’auront pas réussi à tuer quelqu’un d’autre ? Et par la suite, qu’arrivera-t-il à ceux qui auront gagné sa confiance ? Soit il les libère, soit il les garde, pour remplacer les pertes. Il choisirait alors de nouveaux joueurs et rebelote… une nouvelle partie. Ce que je veux dire, c’est qu’on peut tous entrer en compétition, auquel cas les actuels chouchous  n’auraient plus aucun avantage sur quiconque ce serait la loi du plus fort… ou alors, on peut tous se placer temporairement dans le même camp, ne pas jouer leur jeu, être plus que de simples pièces sur un échiquier, suivre nos propres règles.

Machinehead s’obstinait à ce qu’elle dévoilait ce qui était probablement leur unique carte de sortie… il était quelqu’un dont il fallait se méfier.