Feuille de personnage Niveau: (31/75) Expériences: (126/250) Berrys: 67.488.000 B
Jeu 26 Déc - 12:09
_________________
Dan Eudoras
Maxwell Thompson
Trafiquant
Messages : 557
Race : Humain
Feuille de personnage Niveau: (36/75) Expériences: (19/350) Berrys: 39.701.750 B
Sam 28 Déc - 21:50
En ce monde, chacun avait choisi sa voie. Qui qu'ils soient, quoi qu'ils fassent, tout le monde avait son rôle en ce bas monde. Et ces mêmes voies pouvaient se croiser d'une personne à l'autre. Paradoxalement, quand bien même nous avions tous notre voie, nos routes à suivre n'étaient pas les mêmes. Toute personne avait une route à suivre, désireux de vengeance, de liberté, de justice, d'anarchie, de sang, de violence, de pacifisme, les mots-clés qui désignait le sentier battu de tout un chacun. Voie et route s'unissaient ensuite pour former une seule personne... Ou plutôt ce qu'était une personne. Elles désignaient non seulement ce qui aspirait à une existence, mais aussi le rôle de cette existence. Voie et route étaient par conséquent relatives à tout individu. Par exemple, pour ma part, je ne vivais que pour parcourir librement les océans, en tant que bretteur et cuisinier. Mitsu, mon capitaine, quant à lui, voulait aussi voguer sur les mers en toute liberté, mais en tant que cuisinier et capitaine des Sen'Pakus no Yume. Nos voies et routes convergeaient donc : nous étions des pirates qui naviguaient sur les flots en toute quiétude et nous étions cuisiniers. Venait ensuite le rôle... Il devait porter son équipage jusqu'aux confins de Grand Line et faire en sorte que personne n'ait faim ; je devais l'accompagner jusqu'au bout et protéger ses arrières de mes lames vengeresses, tout en m'assurant qu'aucun ventre ne crie. Paradoxal, oui, mais pourtant tellement vrai, je blessais, parfois mortellement, mais je nourrissais aussi pour redonner force et énergie... Mais je n'y pouvais rien, c'était le rôle associé à la voie que j'avais choisie pour prendre cette route.
Aujourd'hui, ses trois éléments m'avaient amené en un endroit très précis, avec mon très cher capitaine, l'alias l'Allumette. Un navire dont le bastingage avait une forme des plus étranges, une figure de proue à la forme atypique, un navire dont on ne pouvait oublier la forme, une réputation faisant ronronner les estomacs de plus d'un, une fragrance avec la capacité de faire baver quiconque et dont même les plus beaux parfums de plus belles dames ne pouvaient arriver à cheville... Ne voyez-vous donc pas de quoi je peux parler . Comment diable ne peut-on deviner de suite de quoi s'agît-il ? Comment cela peut-il être possible ? Comment peut-on ne pas comprendre d'entrée de jeu que le sujet porte sur le très fameux Baratie ? Ou ce navire-restaurant célèbre sur toutes les Seas Blue pour être l'un des meilleurs instituts gastronomiques jamais créés, tout autant connu pour ses forbans qui pourtant savaient faire des repas dignes de ceux du Vahlalla ! Et croyez-moi, pour avoir déjà déjeuné ici, je sais de quoi je parle ! Même si ce même repas s'est clos en force et en fracas... Mais il ne fallait que garder les bons souvenirs.
J'avais en effet déjà goûté à la cuisine du Baratie, mais pourtant, aujourd'hui, je reprenais le risque de le faire. Nous nous situions donc, avec Mitsu, devant le porche de l'établissement, nous laissant happer par la formidable odeur qui s'échappait des cuisines. Après quelques minutes postés là, Mitsu décida d'ouvrir la marche pour pousser la porte. Sans plus attendre je le suivais. Laissant mon regard aller de droite à gauche, je me surpris à remarquer que rien n'avait changé, la décoration, tout comme certains du personnel. Faites qu'il ne me reconnaisse pas... Auquel cas tout risquait de dégénérer ! Continuant à suivre mon capitaine, nous gagnions la table qui nous fut assignée à l'autre bout de la pièce. Table dressée parfaitement, couverts d'argent posés d'une manière irréprochable sur une nappe immaculée. Avec un oeil expert et une précédente expérience ici, on pouvait voir que sur ce point, ils s'étaient légèrement améliorés, pour toujours plus frôler la perfection. Nous prenions place, c'est alors que Mitsu donna son avis sur les premiers aspects du restaurant. Depuis notre entrée, son oeil inquisiteur n'avait cessé de balayer la salle pour l'analyser. En compte rendu, tout cela semblait plaire au capitaine. Pour ma part, à vrai dire, même si le dressage de la table était très important, je n'étais ici que pour me remplir le ventre. Par conséquent, je ne pouvais vraiment juger que par cet aspect, même si je savais déjà à quoi m'attendre. Ici, la nourriture était tout simplement sublime et j'espérais bien qu'elle l'était restée.
« C'est bien... Ça a pas changé depuis la dernière fois. Espérons juste que la nourriture reste aussi bonne... Maaais tu peux déjà te préparer, t'vas prendre un choc. »
Feuille de personnage Niveau: (31/75) Expériences: (126/250) Berrys: 67.488.000 B
Mar 20 Mai - 21:02
_________________
Dan Eudoras
Maxwell Thompson
Trafiquant
Messages : 557
Race : Humain
Feuille de personnage Niveau: (36/75) Expériences: (19/350) Berrys: 39.701.750 B
Lun 9 Juin - 14:06
L'impatience était à son sommet. Mais ce n'était pas forcément pour la nourriture... En effet, j'étais, par le passé, déjà venu dans ce restaurant. Il était indéniable que leur cuisine se classait parmi les meilleurs, mais là n'était pas le problème. Mon passage ici avait, littéralement, soulevé des tables, fait voler des bancs et des clients. Une tornade ? Non, juste une femme des moins appréciables, ainsi que ma propre personne, ayant déjà un sale caractère. C'était il y avait déjà une ou deux années, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à ce qui pourrait bien se passer si l'équipe en venait à me reconnaître... Cela pouvait s'avérer très drôle. Étant moi-même cuisinier, j'avais pour principe de ne jamais jouer avec la nourriture, chose tout à fait normale... Mais il n'était pas interdit de se battre, ou de jouer à côté de la nourriture ! Évidemment, s'il se rendait compte de mon visage, je prévoyais déjà un peu de baston. Après tout, le staff du Baratie était connu pour être formé que de forbans reconvertis, de tous horizons : ils n'étaient pas tendres. Et vu que j'avais réussi à m'échapper de leur courroux, sans qu'ils ne puissent le moins du monde me mettre la main dessus, il fallait s'attendre à des représailles, bien qu'énormément tardive... Avec tout le foutoir que nous avions fait, cette peste et moi, c'était la moindre des choses !
Mon sourire était trompeur et pouvait signifier double, mais en tout cas, l'attitude de Mitsu disait absolument tout. Il était pressé de tester ce qui l'attendait. Et il avait bien raison ! Je le voyais déjà baver et écarter grand ses narines pour profiter du doux parfum... Mauvaise idée, ce n'était pas quelque chose de beau à voir. Mais je n'eus pas le temps de l'analyser plus : il commença à orienter sa tête un peu dans tous les sens, comme semblant rechercher quelque chose. Il finit par se lever, pour aller faire quelque chose qui ne m'intéresserait certainement pas. Et ce fut à ce moment précis que cet idiot foutu tout en l'air, au sens propre comme figuré. Son pied s'emmêla dans la nappe et il trébucha. Mais il ne se ramassa pas au sol... Évidemment, il fallut qu'un serveur passe par-là, avec un chariot plein de mets en tout genre... Et il fallut que Mitsu y atterrisse. Tous les repas finirent au sol et la tension ne perdit pas de temps pour grimper de manière drastique. Le fameux serveur adopta un regard de tueur. Alors que le capitaine s'excusait en vain, j'adoptais un air de blasé. Il n'y avait vraiment que lui pour faire ça.
Ce mec ne semblait pas être un tendre, et la terrible gifle qu'il mit à l'Allumette ne me permettait que de l'affirmer. Je ne le connaissais plus. Il s'était mis dans une situation délicate, il ne lui restait maintenant que deux choix : soit il y restait, soit il se débrouillait pour en sortir, seul. Débuta alors une véritable partie de ping pong : cette claque l'envoya valser contre une table. Là, il se fit accueillir à coup de pied dans le derrière, chose qui put le mettre debout immédiatement, avant de se prendre un autre coup dans la face. Décidément, c'était son jour... Tiens, d'ailleurs... Comment se faisait-il que l'on puisse l'atteindre ? Après tout, n'était-il pas un logia ? Comment pouvaient-ils le frapper comme cela ? Peut-être était-il tout simplement tombé sur un verre d'eau... À moi que ce soit les plats en eux-même ! Après tout, dans tous les plats, il y avait de l'eau, ou du moins, quelque chose de liquide... Ce qui expliquait tout. Toujours est-il que, décidant de voir comment le Captain allait se débrouiller, je décidais de rester extérieur à la scène. J'étais un bon membre, l'un de ses loyaux lieutenants... Mais aujourd'hui, j'avais simplement envie de rire de sa situation. S'il était moins maladroit, rien ne se serait passé, cela ne me concernait donc pas. Je ne voulais que me divertir de sa bêtise ![/b]
Feuille de personnage Niveau: (31/75) Expériences: (126/250) Berrys: 67.488.000 B
Mer 18 Juin - 23:16
_________________
Dan Eudoras
Maxwell Thompson
Trafiquant
Messages : 557
Race : Humain
Feuille de personnage Niveau: (36/75) Expériences: (19/350) Berrys: 39.701.750 B
Ven 20 Juin - 18:06
Mon capitaine s'était maintenant plus une foutue Torche, mais une foutue balle de ping pong... Il s'était mis à dos un employé, mais voilà qu'en passant de table en table, le capitaine s'était attiré l'amour des clients. Il était fort ! La température montait, sans mauvais jeu de mots et il finissait carrément par se manger le mur. Tant que la façade n'avait rien, tout allait bien. L'ardeur se faisait dès lors bien ressentir, toujours sans mauvais jeu de mots et je m'amusais à suivre la trajectoire totalement aléatoire du boss. Il fallait tout de même être bon pour réussir à le suivre des yeux comme ça... Il s'était pris le mur, pour repartir vers une table, pour à nouveau continuer sa route. Ne serait-il pas mieux que je me lève pour l'arrêter dans sa folle lancée ? Non... Il était drôle, il était mieux de le laisser se balader encore un peu ! Il venait de mettre un joli foutoir dans la salle. Et il était logique que maintenant, ce ne serait pas qu'un cuisinier qui viendrait lui coller des baffes, mais tout le staff. Et justement, un nouveau protagoniste avait fait son entrée, pour se poster devant l'Allumette. Un serveur à tous les coups, vu sa manière d'être sapé. En effet, il portait un beau costume, avec la cravate qui allait avec, mais surtout avec des sabots aux pieds, s'il vous plaît ! Ou comment casser tout un style. Lui n'avait pas l'air commode, ou du moins, il l'était moins que l'autre. En bon bretteur, je savais reconnaître quelqu'un de ce genre : je n'avais qu'à regarder ses yeux... Et là, il était clair qu'il était en rogne. Peut-être que cette fois-ci devrais-je porter assistance à mon capitaine ?
Le pied du fameux serveur partit vers la tête de Mitsu, mais ce dernier eut le réflexe de s'écarter et ainsi esquiver. Alors ces chaussures faisaient office d'armes... Intéressant. Je fus presque pris d'un fou rire lorsqu'il décida de prendre la parole ! En effet, il se mit à parler en faisant des rimes... Que c'était débile ! C'était comme cela qu'on dépistait les poètes du dimanche. À bien y regarder, il n'était guère impressionnant avec ses sabots de bois et sa manière pour le moins atypique de s'exprimer, cela lui enlevait même toute crédibilité. Peut-être qu'il était bel et bien temps de passer à l'action... Deux adversaires étaient maintenant présents, un pour moi et l'autre pour le capitaine. L'Allumette n'avait été que maladroit et eux s'en était pris à lui comme s'il s'agissait d'un criminel à abattre... Même s'il s'agissait bien d'un criminel, bien que pas forcément à abattre. Ils l'attaquaient gratuitement, je pouvais donc faire de même ! Ainsi, sortant de ma condition de spectateur, je décrochai mon fourreau, tout en restant assis. Je n'allais tout de même pas me servir de la lame ! Pas tout de suite du moins, l'épée encore rangée dans sa gaine semblait être assez. Lorsque Mitsu se prit un coup de coude qui semblait quand même faire mal, je me levai, sans pour autant me faire remarquer, je commençai alors à m'approcher, à lentement et silencieusement. La fête était maintenant terminée : il était temps de passer à l'action.
Le capitaine se fit une nouvelle fois cueillir par le gros bras, et se fut à ce moment précis que je passai à l'action. Rapidité et silence, tels étaient les maîtres-mots d'un bon bretteur... D'un tueur. Sans même que le serveur ne s'y attende, mon sabre rengainé vint lui barrer la route, collé à son torse et remontant jusqu'à sa gorge. Il s'était bien vite rendu compte que le « fauteur de troubles » n'était pas venu seul et que je ne serai pas aussi maladroit que ce dernier. Ils voulaient se battre ? Frapper à tout va ? Ils allaient être servis, j'étais arrivé. De mon bras libre, je jetai une serviette dans la direction de Mitsu. S'il voulait allumer le feu, il était préférable pour lui d'essuyer la nourriture sur lui. Tout plat est préparé à base d'eau et c'était cette même eau qui inhibait sa malédiction et le rendait atteignable. J'avais beau paraître d''une brute totalement stupide au premier abord, mais il n'en était rien, je savais utiliser ma tête, d'autant plus lorsqu'il s'agissait de cuisine ! Par peur qu'il ne comprenne pas la signification de la pièce de tissu, je le prévenais tout de même de son utilité « Essuie toi, c'est la bouffe qui leur permet de te toucher, y'a dû y'avoir de l'eau dedans. J'crois qu'il est temps de faire monter la température, pas toi ? » Après ça, je tournais ma tête en direction du serveur, lui-même qui me foudroyait du regard. Yubashiri n'avait toujours pas bougé et je décidais d'adopter la même manière de s'exprimer que lui, juste pour se foutre de lui !
« Et toi tu vas morfler, pour avoir voulu l'éclater. Pour qui tu te prends ? Tu perds ton temps. Moi, j'suis Drake Kotori, retiens bien le nom de celui qui va te faire manger le tapis. Et puis, essaye pas de faire des rimes quand tu t'exprimes. Écoute plutôt mes mots qui arrivent en flots, en gros ferme là et écoute moi. »
Je me plaçai alors en face de lui, pour clairement lui dire d'arrêter d'emmerder le peuple. Les coups allaient pleuvoir et la fête allait vraiment commencer. Je ne pensais même plus au restaurant en lui-même qui était dès lors en danger : d'un côté, il y avait Mitsu qui risquait de provoquer un incendie en pleine mer, et de l'autre, il y avait moi, prêt à faire voler les couteaux, à trancher des murs et des tables... Et des serveurs.
« Occupe toi du gorille, j'vais m'faire rapidement la baguette de pain moi. »[/b]
C'était officiel, le Baratie s'était transformé en arène de combat. D'un côté, deux brutes qui en voulaient à Mitsu parce qu'il avait seulement été maladroit, et de l'autre, mon capitaine et moi, prêt à en découdre pour calmer leurs ardeurs. Pour la première fois d'ailleurs, je regrettais un combat. Certes, toute place était bonne pour se mettre dans la face, mais de là à le faire dans un restaurant de renommée et jusqu'à mettre potentiellement des personnes qui n'avaient rien à voir avec cela... Cela ne me réjouissait pas vraiment. Encore que Mitsu pouvait se prendre des coups, cela ne me gênait pas, c'était sa vie après tout... Mais delà à en prendre et à en rendre dans ce que je considérais comme un palais gastronomique, à tel point que je me sentais obligé à lui venir en aide... Rien n'allait plus. Mais bon, au fond, cela restait une baston, et le but d'une baston était d'y prendre le plus plaisir possible, et d'exploser autant de mâchoires possibles. Au repas, buffet à volonté de torgnoles... Toutes gratuites, les torgnoles, il fallait le préciser.
Enfin... La distribution de baffes n'avait pas encore débuté, mais cela n'allait pas tarder. Alors que moi, je barrais la route du cure-dent, Mitsu allait incessamment sous peu avoir un moment torride avec l'autre gorille... Et c'était le cas de le dire ! Malgré tout, il semblait finalement que mon choix d'adversaire avait été sensiblement mauvais... Après tout, j'avais laissé à l'Allumette celui qui semblait le plus robuste, le plus dur à cuir... Celui qui m'intéressait le plus au final. Et en parallèle, je me tapais celui qui semblait le plus débile et le moins faire des deux. Il fallait aussi dire que, si je m'étais retrouvé avec lui comme adversaire, seulement parce que, sur le coup, c'était celui qui menaçait directement le Capitaine. Mais il ne servait plus à rien de se morfondre. Je pouvais me plaindre autant que je veux, mais l'important était que j'aie quelqu'un sur qui taper dessus ! Et il fallait saigner. Il voulait la bagarre, et même si ce n'était pas avec Mitsu, il l'avait trouvée. Et c'était à se demander s'il était tombé contre la bonne personne ou pas. En effet, Mistu était peut-être plus fort que moi, mais c'était aussi un bisounours... D'entre nous deux, j'étais clairement plus brutal et violent, même si lui avait l'avantage de pouvoir cramer tout ce qui bouge. Enfin, malgré cela, je doutais qu'il utilise sa malédiction à pleine puissance, s'il était capable de foutre en feu tout un quartier de Logue Town, un simple bateau ne le gênerait pas... Mais je le connaissais assez pour dire qu'ici, il ne s'occuperait que des adversaires et ne prendrait pas le risque d'occire les pauvres clients qui n'avaient rien à voir avec tout ça.
Après lui avoir lancé sa serviette, je me tournais vers celui dont j'avais le devoir de cogner. J'allais en finir vite, pour pouvoir repartir sur mon assiette. J'étais avant tout ici pour manger, et non pour me battre avec ces guignols. Quoi qu'il en soit, d'une manière tout à fait fair-play, je replaçais mon armée encore dans sa gaine et je me mis en position, poings libres. Lui-même se battait sans armes, ce n'était pas très correct si je sortais l'une de mes lames... Et puis, je ne pouvais pas en tout temps compter sur elles. Au fond, un samouraï, c'était autant du combat à l'arme et au poing... Mais on s'en fout un peu de ça. Tout ce qui nous intéresse ici, c'est de me voir latter ce gars aux sabots ! Alors que lui préparait ses pieds, pour ma part, je me mis en position. Pour le surprendre et mieux le prendre en traître, je m'élançais. Enfin, plus précisément, je laissais une image rémanente à ma dernière position, pour me déplacer très rapidement à sa gauche et ainsi feinter l'attaque. Oui, feinter, car je laissai un nouveau leurre ici, pour en réalité arriver sur sa droite. Ici, alors que mon pied prenait à peine appui sur le sol, tout juste sur son côté, j'élançais une jambe pour tenter de l'atteindre.
Comme l'on pouvait s'y attendre, il n'eut aucun mal de parer mon coup avec son simple tibia. Au vu de ses sabots, on pouvait émettre comme hypothèse qu'il était plus habile de ses pieds, alors que moi, je n'étais pas du tout un spécialiste dans le combat au corps-à-corps. Je savais me servir de mes poings, j'avais par le passé étudié quelques arts martiaux, mais mon domaine de prédilection restait celui des sabres. Alors que nos forces continuaient à s'opposer par l'intermédiaire de nos jambes, j'eus la bonne idée de ramener mon poids vers le sol pour tenter une balayette. Toute la pression qu'il opposait sur moi, se retrouvant à appuyer sur du vide, eut pour effet de lui perdre légèrement équilibre et ce peu fut assez pour moi pour réussir à le faire trébucher. Malheureusement, ce bougre était habile... Par conséquent, il n'eut aucun mal à se remettre de sa chute en utilisant ses bras, pour se retrouver la tête vers le bas, avant même d'avoir rencontré le sol, et ainsi se remettre dans une position correcte après un beau saut périlleux. Je profitais alors de l'instant de sa réception pour ainsi armer mon poing et charger mon Thunderous Spear, mais Mitsu en décida autrement...
Alors que je partais pour lui mettre une bonne vieille droite à l'ancienne, bien placée et bien puissante, les mots « Mera Mera no Kick » résonnèrent et restèrent en suspension dans l'air. La technique, pour la connaître, n'était pas spécialement dangereuse et n'offrait qu'un certain bonus aux coups de pied de Mitsu, je n'y fis donc pas attention, pas d'un premier temps... Jusqu'au moment où ma rétine capta une lumière peut-être un peu trop forte, accompagné par ce bruit propre aux lance-flammes. Parce que, c'était exactement ce qu'était ici devenue la petite allumette : un véritable lance-flamme. Sans chercher à savoir quel moche avait pu le piquer et voyant que la flamme se dirigeait droit vers moi et mon opposant, je dus me servir une nouvelle fois de ma technique de déplacement pour me retrouver au plus vite plusieurs mètres en arrière. Je rêvais ou je venais de frôler la mort par sa faute ? Moi qui avais affirmé assez bien le connaître pour dire qu'il n'enflammerait pas le bateau, voilà qu'il venait de provoquer un incendie... Le Baratie était officiellement en feu ! Le pire était que nous restions sur un navire... Fait tout en bois... Avec une cuisine à l'intérieur... Où des plats mijotaient et où des gazinières présentaient un potentiel danger... On était dans mal parti.
« Mais bordel, t'es malade ou quoi ? T'as failli m'tuer là ! »
Remarquant les regards à la fois étonnés et colériques des deux employés, j'en vins à la conclusion qu'il était temps d'arrêter de jouer. Ainsi, Yubashiri glissa contre le bord de son fourreau, pour dévoiler toute sa lame, brillante, miroitante, où l'on pouvait voir son propre reflet. Dès lors qu'il avait vu son image au travers de ce miroir pourfendeur, le serveur pouvait s'attendre au pire. Ses sabots étaient-ils plus durs que la roche ? Plus dur que l'acier ? Ceux-ci ne me résistaient que rarement, pour ainsi dire, jamais. J'empoignais donc mon arme, pour la planter dans la planche et ainsi, d'un sec mouvement ascendant, je libérai une lame d'air verticale assez puissante pour retourner le sol et participer un peu plus à la destruction du vaisseau... Si moi aussi, je me m'étais à foutre en l'air le restaurant, on ne s'en sortirait plus !
L'atmosphère était devenue lourde et tout ça devenait chaud, dans tous les sens du terme. Le bateau était en feu, les clients ne s'étaient pas faits prier pour s'affoler de la présence de deux dangereux pirates. Peut-être même certains d'entre eux avaient-ils reconnu le fameux Mitsu, cette petite étoile montante qui prenait son temps pour faire un magnifique bras d'honneur au Gouvernement, en atteignant un record de prime pour East Blue. Et entre ses flammes, deux pirates se battaient joyeusement contre deux employés... Bref, c'était le chaos. Nous avions littéralement foutu en l'air le navire restaurant, même si l'Allumette avait fait le gros du travail. Mais au fond, personne ne pouvait le blâmer, c'était de la légitime défense ! Nous étions venus ici pour nous sustenter, et eux, avaient commencer à violenter le capitaine avec pour simple justificatif sa maladresse. Maintenant, il fallait en payer le prix, nous étions des pirates, nous devions nous faire respecter ! Et un peu de sang ne faisait jamais de mal à personne. Ce sang, si le chef ne voulait pas le faire couler, je pouvais me porter volontaire pour en teinter le sol. C'était dans cette optique que mon Kami no Ken s'était échappé de ma lame pour le pourfendre. Il était indéniable que ce bougre savant se servir de ses jambes et qu'il était agile. Il savait se débrouiller, et il serait de mauvaise de foi de ne pas le reconnaître... Mais au fond, que valait-il vraiment ? Après analyse, son seul atout se trouvait dans ses sabots : des sabots que je ne craignais pas.
Il put résister à la lame aérienne pendant quelques secondes, prouvant que ses jambes n'étaient pas à prendre à la légère, mais l'épreuve de force eut vite fait de prendre fin. En effet, ne pouvant résister à toute la puissance que j'avais pu mettre dans mon arcane, il finit par se faire emporter, laissant derrière lui une giclée de sang, avant d'atterrir pitoyablement sur une table, renversant au passage tout ce qui s'y trouvait. Après un certain effort, il réussit à se remettre sur ses jambes, tout en croyant bon qu'envoyer un couteau dans ma direction était une bonne idée. Avait-il oublié, par la tentative de cette attaque tout à fait fourbe, que c'était moi et non lui qui était un maître des lames ? Avec Yubashiri, je vins arrêter la course folle du couteau, l'envoyant alors tourbillonner dans les airs, pour ensuite rattraper l'arme improvisée de ma main libre. Un petit rictus presque sadique s'afficha sur mon visage, lorsque mes yeux se portèrent sur la petite lame... Et, sans prévenir, de façon tout à fait soudaine, mon bras s'arma pour lancer à mon tour la lame vers mon adversaire. C'était comme cela qu'il fallait s'y prendre. Le meilleur moyen pour prendre l'avantage dans un duel, et vaincre, était en premier lieu de se débarrasser des armes de son opposant. En accord avec cela, ce fut l'une de ses cuisses que je pris pour cible. Lorsque que l'acier tranchant pénétra sa chaire, il ne put s'empêcher de lâcher un cri de douleur.
Tout bascula au moment où je m'apprêtai à lancer un coup qui lui aurait fait très mal... Ce que je craignais se produisit. Ce bateau était avant tout un restaurant. Par conséquent, on y faisait cuire à manger. Et avec quoi pouvait-on le faire ? Des gazinières, évidemment... Donc, qui, par la connerie du boss, pouvaient sauter à tout instant. Donc, qui pouvait non seulement nous endommager, nous, mais aussi endommager le bateau, les clients, ceux qui s'affairaient aux fourneaux... Bref, faire un joli carnage. Il y eut d'abord une odeur désagréable, puis un léger sifflement, puis plus rien. Tout se mit en suspension. Une explosion... Une lumière intense... Puis plus rien. Mon corps, pourtant lourd fut projeté d'une violence inouïe et traversa toute la pièce pour aller heurter avec dureté un mur. Avec presque un réflexe de survie, j'avais eu la bonne idée de planter mon arme dans le sol, pour ralentir mon vol, mais cela n'empêcha en rien la collision. Je pris de longues secondes avant complètement revenir à moi. Ma vue était floue et teintée de rouge, et après vérification, je m'étais rendu compte qu'un filet de sang était venu s'échapper de mon front. Mitsu allait se faire insulter. Il faudrait maintenant réparer la quasi-totalité du navire. À côté de ça, mon premier passage n'était vraiment qu'une petite bagarre...
Endolori de partout, je réussissais à me relever. Mon adversaire avait aussi réussi à faire de même, malgré sa blessure et cette déflagration qui ne l'avait certainement pas épargné. Un clair sentiment de haine pouvait se refléter dans ses yeux. Il nous en voulait de tous ces dégâts. Et pourtant, il ne pouvait que se blâmer lui et son copain gorille ! Nous n'avions que riposté, les premiers coups venaient d'eux ! Et lorsqu'on cherchait des problèmes aux Sen'Paku no Yume, on ne pouvait s'en tirer à si bon compte. Ce serveur voulait me faire la peau ? Alors je l'attendais de pied ferme, si je pouvais me permettre le jeu de mots. Il faut dire aussi que cela ne me plaisait pas vraiment de ne pas terminer un combat. Quand Mitsu me proposa de retourner au navire, bien qu'ayant entendu, je ne lui répondis pas. À la place, ce fut avec un visage impassible que je rengainais mon arme et que je me mis en position de Iai. Ce n'était certainement pas quelques douleurs qui m'empêcheraient de lui faire retourner d'où il venait. Sous les yeux du serveur, je disparus. Lorsqu'il se rendit compte de ma présence, j'étais dans son dos, et lui avait une grosse entaille sur son torse... Il s'était fait trancher sans s'en rendre compte. Il n'avait pas été à la hauteur.
« Trop lent... Dis-toi juste que si vous ne vous en étiez pas pris à Mitsu pour sa maladresse, si vous n'aviez pas utiliser les poings, rien de cela ne serait arriver. Assumez votre faute maintenant. » Puis, en m'adressant à Mitsu : « Ouais, maintenant qu'il est en sang, on peut s'casser. »