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| Sam 28 Déc - 15:08 La brise souffle dans la rousseur de mes cheveux, l'air de la mer et moi allons bientôt nous quitter. Bientôt, je serai enfin sur une île à jouer de la musique en faisant mes fameux tours de magie sur des petits animaux sauvages afin de gagner quelques pièces. La bateau s'arrête, oui, ce n'est qu'une petite embarcation au final. Cette île c'est la bonne ! Je jette une bourse au capitaine qui nous a mené ici Rolanda et moi. La belle jument s'empresse de descendre, une fois monté dessus, nous parcourons doucement les rues de la ville afin de trouver un endroit adéquat pour que je puisse me produire. Je sens que la jument a besoin de courir, seulement, en pleine ville ce n'est pas vraiment une bonne idée. En marchant, beaucoup d'enfants s'arrêtent et regardent l'animal, des étoiles dans les yeux. A croire qu'ils ne doivent pas en voir souvent.
"Vous voulez la caresser les enfants ?"
Une petite s'avance pendant que je descends, m'expliquant qu'elle veut devenir une grande médecin pour animaux. Je lui souris et je commence à la porter pour qu'elle puisse caresser la crinière de mon amie. Sa mère arrive et me la retire des bras, me disputant en disant aux enfants de partir et de ne pas rester avec un inconnu tel que moi. Je reste un peu sur le cul. Je fais profiter aux enfants de ma jument et voici la récompense. Je reste à coté de Rolanda pour faire profiter les quelques enfants qui sont restés. Une fois satisfait, je leurs explique que je sais faire des tours de magie et, se moquant de moi, ils partent. J'hausse les épaules, tant pis. Alors que l'on arrive sur une place où il y a pas mal de croisement de chemin, je trouve un poteau où attacher la jument. Je tire ensuite la flûte de ma ceinture et je monte sur le bord d'un muret en posant, comme à mon habitude, le chapeau de Marcel pour recueillir de l'argent. Le chapeau de Marcel est un peu mon porte bonheur. Je ne me vois pas ne pas le garder, c'est un souvenir aussi et surtout. Je regarde la place, je suis situé sur une extrémité mais qu'importe, il y a beaucoup de monde en cette fin de matinée, tant mieux !
"Regarde maman ! Viens écouter !"
Tirant la main de sa mère chargée par des sacs de légumes frais, un peu garçon me regarde jouer, je suis fier de moi, j'aime cette façon que les gens ont de me regarder en m'admirant. Je lève les yeux et aperçoit une mouette que j'hypnose avec ma mélodie. Celle-ci descend et se pose sur le muret à ma droite. Je me tourne vers elle et nous voici face à face. Nous voilà ensuite en train de danser, elle, s'avançant à mesure que je recule et inversement. Au loin, un cri retenti. Je ne l'entends pas de suite, émerveillé par les personnes qui se sont arrêtés pour me donner quelques pièces. Seulement, je remarque petit à petit que les gens partent en courant et en criant. Je continues de jouer, après tout, les histoires de cette ville ne me regardent pas, je suis uniquement là pour me faire de l'argent le temps que le navire puisse décharger ses marchandises. Seulement, la mère du petit garçon, mes premiers fans de la journée, se fait agresser par un homme qui lui glisse un couteau sous la gorge la menaçant pour avoir son argent. Ni une, ni deux, j'ordonne à la mouette de foncer sur l'homme. Celle-ci, encore hypnotisée par ma musique lui fonce sur le visage faisant reculer l'affreux brun.
"Rentrez chez vous ! Vite !"
Elle laisse tomber ses sacs de légume, tout le monde tente de partir en même alors que je ramasse le chapeau de Marcel avec les berries offerts par les passants. Je n'ai pas le temps d'enlever mes gants que le brun que j'ai attaqué avec la mouette me saute dessus, l'animal sauvage ayant fuit lorsque j'ai arrêté de jouer. Je lui glisse la flûte sous la gorge, comme il a fait avec la femme et j'enlève l'étui, laissant ainsi la fine lame de mon épée lui toucher la pomme d'Adam. Celui-ci avala sa salive et laisse son couteau tomber à terre, essayant d'attraper son épée. Le fourbe, il y arrive et se positionne devant moi ayant reculé, un duel à l'épée commence donc alors qu'au loin, je vois des gens se faire attaquer pour de l'argent comme la mère du petit qui m'écoutait jouer. | | | | |
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| Dim 29 Déc - 0:05 L’île sur laquelle on se trouvait, Miu et moi, avait des allures de déjà-vu. Elle était plutôt commune, banale. Il y avait de petites montagnes où devaient vivre les ermites, une ville de taille moyenne au bord de mer, la seule de l’île, qui servait aussi de port, ainsi que quelques denses forêts remplies d’arbres aux couleurs variant au fil des saisons. Les navires de commerce et de tourisme la desservaient de manière quotidienne, si bien que les habitants n’étaient jamais en manque de ressources. L’un des plus gros soucis de la commune semblait être son manque d’hommes. La plupart avait sans doute été enrôlé par la marine pour défendre les mers, le reste devait partir pêcher du poisson tout au long de la journée, voire plusieurs journées d’affilées, pour pourvoir aux besoins de l’île. Après avoir discuté avec quelques femmes du village, j’obtins confirmation de mes dires. Ce qu’elles craignaient le plus n’était cependant pas le départ de leurs maris, c’était les attaques des bandits qui s’étaient faites de plus en plus nombreuses ces derniers temps.
Les bandits n’étaient apparemment pas d’anciens habitants du village, c’était des hors-la-loi mineurs qui s’étaient cachés dans ces montagnes, inintéressants pour la Marine qui avait sûrement d’autres chats à fouetter, ou simplement n’ayant pas encore commis assez d’exactions pour être ciblés. Mon amie d’enfance, Louise, n’aurait sûrement pas laissé passer ce genre de comportement et aurait décimé leur petite colonie de criminels coûte que coûte. Pour ma part, je n’étais pas assez fort pour ce genre de choses. Je préférais garder mon skate sous le coude, Miu sur mon épaule et prendre le prochain bateau après avoir passé une bonne nuit de repos et m’être ravitaillé en nourriture sur cette petite île de passage. Rien de mieux pour moi.
Je décidai de me balader pour profiter de la journée, il faisait relativement chaud pour la saison si bien que je profitais pleinement de ce temps. Peut-être pourrais-je m’acheter des sucreries, Miu voudrait certainement en prendre lui aussi mais qu’à-cela-ne-tienne, il pourrait m’en prendre la moitié que ça ne me dérangerait pas. Des petits gâteaux au chocolat ou alors d’autres trucs dans le genre… Arrivé à l’extrémité d’une rue, j’entendis une mélodie s’élever dans les airs. C’était très beau mais je ne m’y attardai pas, j’avais trop faim pour ça. Miu, lui, bougea les oreilles mais nous fûmes rapidement hors de portée si bien qu’il arrêta d’y prêter attention et me pressa vers le magasin le plus proche pour que je puisse enfin nous payer de quoi ‘manger’. Nous goinfrer plutôt. Tartelette à la pomme, à la framboise, éclair au chocolat, petits gâteaux secs, pains aux raisins, croissants, j’avais pris de tout et malgré qu’il fut deux heures et demi de l’après-midi, je m’étais rempli l’estomac devant des dizaines d’enfants qui venaient de sortir de table, écœurés par leurs repas à base d’épinard ou de légumes verts, enfin selon ce qu’ils me disaient. Je les plaignais, vraiment, mais je n’étais pas non plus pour les revoir un jour et j’avais faim. En plus, les épinards, c’est bon pour la santé. La preuve, j’en mangeais souvent étant gamin.
Les avortons se dispersèrent et retournèrent dans leurs maisons, assignés aux tâches les plus ingrates tels qu’apprendre à écrire ou à lire des bouquins qui ne leur serviront jamais à rien dans leurs grands rêves de devenir aventuriers ou mercenaires ou femmes au foyer ! Je finis de manger tout en entendant le hurlement d’une femme à l’orée du village. Puis tout à coup une dizaine d’hommes débarquèrent sur la place principale de l’île. Miu, étonné, se jeta sur mon épaule. Des bruits de fracas de portes se firent entendre de tous les côtés, Un des assaillants fit sortir l’une des femmes, les mains ligotées par des cordes, un sac certainement remplis de bibelots sur les épaules.
« - Oubliez pas, on prend les femmes, les gamines et l'or, mais on s’occupe pas des gamins, butez les ! »
Les… Il a dit qu’il fallait tuer les hommes ? Nan, les gamins, les garçons quoi. Je fronçai les sourcils avec une certaine perplexité, bon d’accord ce n’était pas vraiment mon genre de me mêler à une bataille mais je n’avais pas vraiment d’autres choix. A première vue, si je me laissais faire, ils allaient m’égorger sur place. Sans prendre d’élan, je montai sur ma planche de skate et roulai jusqu’à l’homme qui venait de parler, profitant de son inattention pour sauter au-dessus de lui, prenant ma planche dans les mains, et lui donnant un coup sur la tête qui l’envoya dans les pommes.
« - Faites attention, Madame, lui dis-je d’un ton prudent, ne voulant pas la froisser sur son âge même dans cette situation. »
D’autres femmes hurlaient de tous les côtés, l’une d’elle avait les mains tâchées de sang tandis qu’elle était tirée hors de son foyer. Elle pleurait toutes les larmes de son corps. Bien sûr, tuer les gamins. Ces gars n’avaient vraiment aucunes couilles. Miu leva la tête, une expression agacée sur le visage.
« - Hey, vous voulez vous battre contre quelqu’un de votre taille ? Vous voulez que je vous fasse mordre la poussière, bande de monstres ? Vous ne valez pas mieux que les pirates ! Venez, hésitez pas, je vous prendre tous en même temps, pas besoin d’être loyal, vous ne savez pas l’être de toutes les manières… »
Après avoir dit ceci, je touchai un pot de fleur installé près de la maison, l’une de ces décorations qui touchent les voyageurs et qui peuvent leur rappeler leur pays natal, s’ils viennent de loin bien sûr. Il disparut et apparut aussitôt au-dessus de la tête d’un brigand qui tomba à terre. C’était du huit contre un à présent. Enfin, contre deux. Miu semblait lui-même près à se lancer dans la bataille. A ce moment-là, un des hommes tira un petit garçon encore en vie de la maison en face de moi. | | | | |
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| Dim 29 Déc - 1:05 Un pour tous et trois fois rien Une fois encore le jeune home errait sur ces mers, à bord de son bateau, sans savoir de quoi le lendemain allait être fait et sans avoir l’air de se soucier de naviguer ainsi, vers l’inconnu. Bien sûr l’emploi du verbe erreur, ici, ne signifie pas que le jeune homme avait abandonné tout but ou tout espoir d’atteindre un jour ses objectifs, mais cela signifiait simplement qu’une routine avait fini par s’installer. Oh, bien sûr, la routine était un moyen de maintenir un équilibre de vie sain et calme, mais qu’était supposée être la vie de pirate si ce n’était le contraire même de la routine ? Les pirates étaient des hommes et des femmes qui avaient choisi de ne pas se conformer aux règles dictées par d’autres, et avaient simplement décidé de vivre comme ils l’entendaient, se mettant inévitablement à dos ceux qui avaient édicté ces lois qu’ils transgressaient sans remords. Bien résumé, non ? La plupart d’entre eux avaient choisi une vie de risques et de liberté car la routine traditionnelle ne leur convenait pas le moins du monde, ils avaient besoin de plus, voulaient plus et voulaient se donner les moyens d’avoir plus. Alors où était le problème ? Le problème était que, dernièrement, l’arrivée sur plusieurs îles s’était faite de la même façon à chaque fois, si bien que le jeune homme pouvait presque prédire si, en arrivant sur une île, il pourrait y faire un séjour calme ou si cela finirait par dégénérer à un moment ou à un autre. Bien évidemment, dégénérer était une façon poli de dire que des individus mal intentionnés finiraient par lui chercher des poux, à lui ou à quelqu’un proche de lui, et cela dégénèrerait en bagarre qui ferait couler du sang. Oh non, la vue du sang ne dégoutait aucunement le jeune homme, c’était même devenue une vue on ne peut plus banale qui ne provoquait plus grand-chose chez cet individu, mais la répétitivité des évènements commençait à l’ennuyer. Il avait embrassé cette voie afin de connaître l’aventure et les montées d’adrénaline, afin de découvrir tout ce que le monde avait de merveilles, pas pour corriger quelques poivrots ou casser des mains et des jambes à des voleurs ou des beaux parleurs. Vous voyez ? Certes, certains lieux avaient réussi à surprendre le jeune homme, mais il s’attendait à tellement plus, tellement plus grand et tellement mieux que ses débuts lui laissaient un arrière-goût désagréable dans la bouche. Ce n’était pas de la déception…il devait peut-être revoir ses prévisions à la baisse et être un peu plus réaliste quant à ce qui l’attendait dehors. Une fois encore il avait passé des jours en mer, sans l’ombre d’une rencontre à l’horizon, qu’elle soit pirate ou gouvernementale, une fois encore il passa des jours à la recherche d’un lieu où se ravitailler et une fois encore il finit par trouver un lieu au moment où l’enfermement et l’ennui commençaient à être ses plus terribles adversaires. Ses réserves de nourritures commençaient à s’amenuiser et, ne sachant pas d’ici combien de temps il tomberait sur une autre île peuplée, il décida d’aller visiter les lieux pendant que ses camarades s’occupaient de faire le plein de nourriture. Les mains dans les poches, l’esprit ailleurs, le jeune homme se mit à parcourir les petites ruelles de cette ville, évitant volontairement les grands axes pour éviter ceux qui voudraient lui vendre des choses dont il n’avait pas besoin. Pourquoi était-il ici ? Parce qu’après plusieurs jours coincés sur le pont de son bateau, il avait besoin d’autre chose et surtout besoin d’air frais. Au cours de son périple à travers les petites ruelles il croisa plusieurs mères menant leurs enfants, sans doute pour aller faire leurs courses, et plusieurs petits garçons restèrent en admiration devant les deux sabres que le jeune capitaine portait à la ceinture, comme s’ils n’avaient jamais vu pareilles armes de toute leur vie. C’était étrange et amusant à la fois de voir des enfants impressionnés par des objets qui avaient pour principale utilité de tuer des gens. Paradoxale, n’est-ce pas ? Mais Lorn, leur répondant d’un sourire discret avant de reprendre sa route, ne s’embarrassa pas de telles questions philosophiques. Les enfants étaient curieux de nature, lui-même l’avait été et l’était encore. Désireux de voir ce qu’il y avait au-delà de ce village, par-delà le domaine colonisé par l’homme, le jeune bretteur fut assez perdu dans ses pensées au point de ne pas entendre le premier cri de cette femme qui brisa l’animation qui régnait en ville. Le second cri, accompagné du bruit de la course de plusieurs personnes dans les ruelles parallèles à celle de Lorn, acheva de sortir le jeune homme de ses pensées. Tournant la tête, il aperçut donc plusieurs mères courir, portant ou tenant leurs enfants par la main. Toujours un peu perdu dans ses pensées, les mains dans les poches, l’homme bifurqua jusqu’à une des ruelles principales, et tomba nez à nez avec deux hommes à l’allure tout à fait quelconque. Haussant les épaules, le jeune homme s’avança sans vraiment leur prêtre attention, et la seule chose qui parvint à le sortir de sa torpeur fut la main du premier gaillard posée sur son épaule. Clignant des yeux, le garçon posa un regard perplexe sur cette main, avant de poser le même regard au propriétaire de cette main, comme si, par ce regard, il demandait des explications quant à ce geste. « T’es nouveau ici toi, nan ? »
Eh allez c’était reparti. Peu importe ce que voulait ces types, ils n’avaient pas vraiment l’air amical ni l’air de demander gentiment ce qu’ils voulaient. Qu’ils furent voleurs, mercenaires ou juste des poivrots ne changea rien pour Lorn qui, une fois encore, sut que les choses allaient encore dégénérer. Soupirant lourdement avant de baisser la tête, sa réaction fut aussi brusque que violente. Il agrippa et tordit violemment la main posée sur son épaule avant, de sa main disponible, d’agripper la tête de son interlocuteur et d’aller lui faire embrasser le mur en pierres juste à côté de lui, brisant sans doute son nez et son visage au passage. Pris au dépourvu, le second individu n’eut pas le temps de réagir aussi bien qu’il le voulut et un puissant cri, sorti de sa bouche, fit écho au craquement de sa jambe lorsque le pied de Lorn rencontra le flanc de son genou. Et après la rencontre du pied et du genou, ce fut au tour du poing droit de Lorn d’aller faire un câlin brutal à la mâchoire de cet homme qui s’effondra sur le champ, sonné. Au réveil il aurait certainement la bouche pâteuse et la mâchoire en bouillie…mais au moins, contrairement à son collègue, il pourrait encore sentir son visage. Et d’un coup le bretteur se réveilla. Que venait-il de faire ? Qui venait-il de frapper ? Qui étaient ces gens ? Certains personnes restèrent le regarder, l’air abasourdi, mais ne semblèrent même pas pouvoir prononcer le moindre mot. D’autres cris provinrent de la place du village, à quelques mètres de là, captant l’attention du bretteur. Posant sa main gauche sur le manche de ses sabres, le jeune homme se dirigea vers la source de ces cris en rassemblant les pièces du puzzle sur son chemin. Personne n’avait vraiment besoin de lui expliquer pour qu’il comprenne ce qui était en train de se passer, et qui pouvaient être les deux hommes qui eurent le malheur de le rencontrer, quelques instants plus tôt. Des brigands probablement, des rapineurs, des vautours. | | | | |
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| Dim 29 Déc - 14:30 La foule est en délire. Seulement, pas devant ma prestation de musicien, ni de magicien, ni de sabreur. La pauvre population est en train de courir dans tous les sens. Les pères tentent de protéger les femmes et les enfants comme ils peuvent à coup de poing et d'objets trouvés. Je réalise durant ces quelques secondes que beaucoup de personnes ne sont que des femmes ou des enfants. Nos lames se percutent, me faisant sortir de mes pensées. L'idiot gagne du terrain, me faisant reculer jusqu'à ce que j'arrive contre le muret sur lequel je suis monté tout à l'heure pour commencer à jouer de la musique. Bien sûr, je n'avais pas prévu la chose, mais je monte dessus rapidement en déviant l'épée du brigand pour finalement pointer la mienne sous sa gorge.
"Une dernière volonté l'affreux?"
Certes, j'ai peut-être l'air un peu trop sûr de moi. Et alors ? L'homme crache au sol, exclamant qu'il n'a pas peur de la mort, qu'elle est son seul Dieu. J'hausse un sourcil et dans ce bref instant de relâchement, il en profite pour me désarmer. Je vois mon épée tomber au sol, se plantant dedans. Je lève les yeux vers l'affreux brun qui commence à rire en pointant son épée vers moi. Mes gants tombent par terre et mes paumes de main sont en l'air. L'imbécile arrête de rire et les regarde en me demandant ce que je compte faire. Me rendre propose-t-il. Bien sûr ! Je descends du muret et je dirige mes paumes en direction du gars qui, poussé, traverse la place pour finir dans le mur à l'autre bout.
"Oups !"
Peut-être ai-je mal visé mais en tout cas, deux mecs ont été emporté avec lui. Ma poussée est de plus en plus maîtrisée, je suis fier de moi. Il faut juste que j'apprenne à viser maintenant. Quoique, trois en un, c'est plutôt pas mal. Je souris et ramasse mon épée que je range dans son étui toujours attaché à ma ceinture. Je détache Rolanda et je monte dessus, la jument ne doit pas être blessée, je ne saurai pas la soigner. Je la cache dans une ruelle derrière un bâtiment plutôt grand.
"Tu ne bouge pas, ok ?!"
Elle laisse un hennissement lui échapper et je descends, retournant sur la place en ayant laissé mon sac avec elle, ainsi, je suis plus léger et puis, si j'ai à ma rebattre cela sera bien plus simple. En attendant, je retourne vers les trois gars que j'ai poussé contre le mur il y a quelques instants. Les cris qui résonnent partout dans la place du village et même dans les ruelles aux alentours m'inquiètent, ils sont combien ces bandits ? Enfin, la vraie est question est de savoir s'ils travaillent ensemble ou si j'arrive vraiment en un jour maudit où plusieurs groupes attaquent le même village en même temps. Je fronce des sourcils et j'attrape l'idiot un peu sonné pour lui en demander plus. Toujours au sol, je le soulève un peu en lui attrapant le col et le secouant pour en savoir plus.
"P'tit con, lâche moi ! Je ne te dirai rien ..."
Au moins, c'est clair. Je pose ma paume contre sa face, poussant sa tête contre le mur et le rendant une dernière fois inconscient. Cette fois, je ne pense pas qu'il s'en relèvera de suite. Je me lève et remarque que les deux autres qui lui ont servi de matelas contre la poussée à travers le village ne sont plus là. J'hausse les épaules, je m'en moque après tout et puis, un gamin hurle là-bas il est en train de se faire tirer de chez lui. Me poussant vers lui, je percute l'homme pour récupérer l'enfant et lui pointe l'épée sous le menton, le faisant fuir. Le petit court jusqu'à l'intérieur de chez lui et j'entends la mère, ou son père, aucune idée en fait, fermer la maison en bougeant des meubles qu'ils ont surement dû mettre devant la porte. Je me retourne et je vois un gars accompagné d'une peluche verte bizarre vivante qui sont prêts à se battre contre pas mal de monde. Je range l'épée et tente de l'interpeller.
"Besoin d'aide ?"
Question con. Je n'attends même pas la réponse que je me dirige vers lui et les divers bandits qui lui font face. | | | | |
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| Dim 29 Déc - 15:23 Mon sang commençait à bouillir à l’intérieur de mon corps. Le combat faisait rage tandis que devant moi le petit garçon, un couteau sous la gorge, pleurait en appelant à l’aide un père qui était parti défendre son pays et une mère qui se débattait farouchement, une corde autour du cou pour la retenir. Miu avait sauté sur le toit derrière moi et avait tout simplement disparu dans l’enchevêtrement de bâtiments autour de la grande place. Qui se soucierait d’un lapin aux grandes oreilles de toutes les manières ? Il était plus intelligent qu’il n’y paraissait, c’était là tout le danger qu’il représentait. Je remis mon bonnet en place pour retenir mes cheveux roux, dépoussiéra un peu mon pantalon et attendis de manière décontractée que quelque chose se produise. L’un des hommes perdit patience et s’attaqua à moi. Au même moment celui qui maintenait le petit garçon immobilisé hurla de douleur, lâchant son arme tranchante à terre et me permettant de passer à l’action.
La téléportation a un énorme avantage en terme de vitesse, elle permet de se déplacer sans prendre en compte ni le temps, ni l’espace, contrairement aux pas rapides qui demandent une seconde de décalage. La téléportation est instantanée. Pour l’œil humain, l’image disparait juste. Le temps qu’elle réapparaisse, il est souvent déjà trop tard. Ainsi lorsque je l’utilisai à ce moment précis, je pus emporter le petit garçon près de sa mère, téléporter la mère hors de la corde qui lui entourait le cou et reprendre ma place originelle comme s’ils n’avaient rien vu.
Miu profita de la confusion due à ma technique pour disparaître à nouveau. L’assaillant déboussolé recula vers ses compagnons, cherchant une explication, le regard focalisé par la peur. A présent, j’avais besoin de quelque chose d’assez lourd pour les assommer, mais quoi donc ? Je regardai dans les alentours et décidai qu’outre les bancs et la fontaine, que je ne pouvais de toutes les manières pas totalement transporter, il n’y avait pas grand-chose qui pourrait me servir. Enfin, si, il y avait bien quelque chose, mais ce serait beaucoup moins amusant.
Au moment où j’allais entamer mon action, deux évènements mineurs se produisirent. Miu revint sur mon épaule et un adolescent – certainement plus âgé que moi – arriva, me demandant si j’avais besoin d’aide.
« - C’est pas de refus, lançai-je avec un sourire tout à fait inapproprié à la situation. »
D’un mouvement que je trouvais plutôt stylé, je mis ma planche de skate à terre et me jeta à l’assaut des bandits. Ils étaient toujours huit mais d’autres devaient sûrement arriver par l’arrière de la ville. Maintenant que j’avais leur attention de toutes les manières, ils ne me lâcheraient sûrement pas. J’arrivai juste devant un de mes adversaires qui avait déjà sorti un canif, m’éraflant le flanc mais me laissant l’occasion de le toucher. Au moment même un de ses collègues s’élançait vers moi avec une épée d’une trentaine de centimètres. Il ne sut pas comment mais il la planta dans son allié à la place de moi. J’avais juste changé nos emplacements.
« - Vous n’auriez pas du vous en prendre à ce village ! »
Sept, plus que sept d’entre eux. Un avec son épée planté dans le corps de son camarade – Malheur au vaincu – et six autres près à m’égorger sans connaître la nature de mon pouvoir. | | | | |
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| Dim 29 Déc - 20:35 Un pour tous et trois fois rien
Une fois encore l’instinct du jeune home avait vu juste mais ne l’avait pas averti avant que cette halte sur cette île allait, comme les autres, finir forcément mal. Était-il maudit, comme s’il était le jouet d’un destin capricieux, ou simplement assez malchanceux pour atterrir dans des endroits à problèmes ? Était-ce trop demander, pour une fois dans sa vie, de débarquer dans une ville où rien de notable ou de dérangeant ne se passerait ? Ne pouvait-il pas avoir, pour une fois dans sa vie, une seule halte sans bagarre ou évènement plus violent, comme c’était le cas ici ? À chaque fois il arrivait dans lieu où il ne connaissait personne, ni d’Adam, ni d’Eve, mais où des problèmes finissaient toujours par accaparer son attention…ou bien des gens finissaient par venir vers lui, comme s’il avait une tête à pouvoir régler tous les problèmes du monde en un claquement de doigts. Pourquoi lui ? Il ne connaissait pas ces personnes et se fichait éperdument de leurs problèmes, aussi graves puissent-ils être, mais s’il détestait quelque chose encore plus c’était qu’on vienne le mêler à ces problèmes auxquels il n’accordait pas une once d’importance. Qu’il soit présent durant les évènements, d’accord, mais qu’il y soit mêlé était inacceptable et exaspérant. Les premiers à faire les frais de sa perte de patience chronique furent ces deux individus étalés par terre et embrassant un mûr, quelques mètres derrière lui, mais bientôt le jeune homme se rendit compte que ces deux hommes n’étaient peut-être pas seul, et que la place du village semblait bien plus animée qu’elle ne le devrait. Marchant à allure raisonnable vers la place, le jeune homme capta même le hennissement d’un cheval sans avoir le souvenir d’en avoir croisé un seul en ville, mais il se contenta de hausser les épaules et de continuer son chemin vers la source de tout ce capharnaüm.
Des hommes armés neutralisés, d’autres ayant décidé d’embrasser un muret avec passion, que se passait-il donc ici ? Et qui étaient ces deux individus qui semblaient décidés à se mettre en travers de la troupe d’individus qui désiraient s’emparer de tous les objets de valeurs qu’ils pouvaient trouver ? Ces deux garçons ne semblaient être que des enfants face à ces brigands, mais ils se battaient à deux contre plus d’une dizaine ? Ils en avaient neutralisé plusieurs et seulement sept d’entre eux tenaient debout, sans doute prêt à leur faire payer ce qu’ils avaient fait subir à leurs camarades, la plupart d’entre eux étalés par terre. Ce spectacle était pitoyable et, bien que cela ne le concerne en rien, le jeune homme décida de se défouler un petit. Sautillant sur place, à quelques mètres derrière la troupe, il porta sa main sur le sabre de son mentor, désormais le sien, et disparu subitement. Bientôt il réapparut derrière le premier d’entre eux et, comme une homme, le tranchant en diagonale, de l’épaule jusqu’à la taille, avant de disparaître l’instant d’après et de réapparaître au côté de son camarade qui ne s’était pas encore rendu compte de la présence du jeune fantôme. Par sept fois le jeune homme apparut et disparut comme une ombre, par sept fois il porta un unique coup mortel à ses adversaires trop occupés à focaliser leur attention sur les deux qui leur résistaient depuis tout à l’heure. Mais la septième fois, lorsque le dernier coup fut donné, le jeune capitaine réapparut à la vue de tous sans aucune envie de disparaître à nouveau. C’est au moment où la garde de son sabre rengainé touché le haut du fourreau que les sept hommes s’effondrèrent, leurs blessures apparaissant en faisant naître sept abondants jets de sang, comme de véritables petites fontaines, recolorant la place d’une couleur plus…chaude.
Évidemment c’était une façon plutôt inattendue et brutale de faire son entrée en scène, sous les yeux des quelques victimes encore là, mais il espérait bien qu’en tuant brutalement et violemment ces insectes les villageois se rendent compte que leurs agresseurs pouvait saigner et, par-dessus tout, qu’ils pouvaient mourir comme n’importe qui. Ce n’était pas une question d’entraînement mais de volonté, la volonté faisait tout : la volonté de se battre et la volonté de défendre son foyer et ses enfants.
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| Lun 30 Déc - 12:54 "C’est pas de refus"
Son lapin vert est à présent sur son épaule. Alors que je cours vers lui, je ne comprends pas vraiment tout ce qui se passe. En effet, un bandit vient de planter un autre bandit. Je m'arrête de courir et je réfléchis deux secondes. Le gars avec le pull blanc et le lapin vert, comment a-t-il fait pour échanger sa place comme ça avec l'autre type ? Je sors de mes pensées. C'est vraiment pas le moment de m'arrêter ainsi et de rester à la merci de ces enfoirés.
"Vous n’auriez pas du vous en prendre à ce village !"
A cet instant, j'arrive à ses côtés, si il se bat contre eux, il est forcément de mon côté ! Je le regarde rapidement pour voir de quoi il a l'air. Cheveux roux coiffé d'un bonnet noir. Un casque autour du cou et une planche à rouler sous le pied. Drôle d'instrument, première fois que j'en vois un ! Derrière, un homme s'approche d'un peu trop prêt, je le pousse, le faisant voler à l'autre bout de la place.
"Oui donc, moi, c'est Mike !"
Comment ça ce n'est pas le moment ? Je m'en moque. Alors que je regarde les hommes un à un, l'un d'eux va pour nous attaquer, commençant à lever son épée quand il est stoppé net ! Quelqu'un ou quelque chose apparaît et disparaît de derrière les affreux, les tranchants avec une épée. Lorsqu'il eu fini, le fait de ranger son sabre coupa les hommes en deux, laissant le sang de ceux-ci gicler dans les airs recolorant le sol de la place d'une couleur rougeâtre. Je tourne la tête vers le deuxième gars qui semble, lui aussi, être contre ses bandits. J'imagine que si nous sommes assez nombreux tels que nous trois, on pourra protéger cette ville pour la journée et peut-être aussi faire en sorte que ce genre d'individu ne revienne pas foutre la merde ici.
"Merci ? Tu sors d'où ?
Bon, je ne pourrai pas dire avec certitude que la présence de ce gars soit rassurante au vue de comment il a tué ces brigands mais d'un autre côté, il nous a épargné la baston contre eux. Je tente de commencer la discussion, la place est un peu plus propre à vrai dire. Les brigands étaient nombreux mais les quelques morts ont fait fuir la queue entre les jambes les plus faibles et les plus peureux d'entre eux. Au lieu de parler, je préfère éclater de rire et regarder l'étrange lapin vert, cette bestiole m'intrigue. Après tout, ce n'est pas banal ce genre de créature. Et puis, cet homme à l'épée, sa façon de battre est tellement classe ! On aurait dit un spectre qui attaque dans l'ombre de ses proies. Je me positionne entre les deux gars quand une grande voix hurle au loin, cette voix ne semble pas contente.
"Bandes d'enfoirés ! C'est vous qui m'avez causé du tord ?!"
J'hausse un sourcil. On lui cause du tord ? Et lui, n'a-t-il pas honte d'attaquer un village où, à ce que j'ai vu tout à l'heure, la population est à quatre-vingt-dix pourcent composé de femmes ? D'ailleurs, l'homme au loin semble super respecter par ses affreux, alors qu'il descend de son cheval, un de ses bandits attrape la lanière de celui-ci et reste au loin. Laissant ainsi son chef, à ce que je suppose, s'approcher accompagné d'une trentaine de gars aux allures plus ou moins ... Bon d'accord, pas du tout soigné.
"Ok les gars, on s'occupe du gros en dernier ?"
Ma question est très sérieuse. Celui que je pense être le chef car il est arrivé à cheval en s'exclamant qu'on lui cause du tord est vraiment gros. Enfin, vous voyez le genre. Bras musclé, taille supérieure à la moyenne, ventre qui se laisse porter par une ceinture en cuir sur le point de lâcher prise, il me pointe de ses armes à feu, tirant vers nous en vidant ses chargeurs. Je me jette sur le côté, roulant en faisant une galipette pour me mélanger à ses hommes que j'envoie valser en les poussant dans tous les sens. La baston commence. J'ignore si les deux autres gars ont survécu mais pour ma part, j'ai juste eu une éraflure sur l'épaule droite. Je porte ma main gauche dessus par réflexe et me voilà en train de surplomber quelques gars que j'ai emporté avec moi. Quel con ! J'ai pas réalisé que j'allais me pousser si je me touchais avec ma paume de main. Je me lève et achève avec une rafale de Forte-Paume les pauvres gars qui m'ont servi à ralentir ma course poussée. Sur une trentaine de gars, en voici déjà trois en moins. Je cherche du regard mes deux, comment dire, alliés ? Ouais, alliés ... J'ai besoin de les retrouver si on veut battre le gros. Je sors ma flûte, les gars qui courent vers moi sont encore un peu loin, j'ai le temps. Un à un, alors que je joue, ils s'endorment, me permettant de passer sans vraiment me battre pour rejoindre les deux gars de tout à l'heure. _________________ | | | | |
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| Lun 30 Déc - 22:24 Une giclée de sang macula mon tee-shirt blanc tandis que j’apercevais se dessiner le silhouette d’un gars derrière les bandits. Il leur avait ôté la vie en un rien de temps, ce qui me surprenait à plus d’un titre. D’abord parce qu’avec une carrure si frêle, je doutais qu’il soit capable de ce genre d’exploit, d’autre part car c’était, pour moi, impossible de tuer des personnes aussi vivement et avec autant d’effets malgré mon pouvoir – pas que j’ai déjà essayé, je ne faisais pas dans l’esthétique quand je causais la mort. Rares étaient ces occasions par ailleurs : j’étais faible et tuer me mettait en danger. S’il y avait une chose que j’aimais par-dessus tout, c’était ma vie.
Ma petit bulle éclata lorsque la bande de malfrats en puissance descendit dans son intégralité sur la place du village, à l’opposé de nous, nous accusant de leur causer du tort. La bonne blague. Miu semblait vexé par cette accusation, il avait hissé ses oreilles sur sa tête telles des drapeaux et n’attendait plus que la bataille. Leurs rangs étaient serrés, malheureusement pour eux c’était des proies faciles si un objet lourd et imposant me tombait sous la main, comme les deux bancs de trois places derrière moi.
Je pris le temps d’observer quelques petits détails concernant la configuration des lieux et de mémoriser cet endroit tel qu’il était. Lorsque la première balle fut tirée, je disparus aussitôt et mis à l’abri le plus de personnes possibles, Miu compris. Hors de questions qu’il se fasse blessé celui-là. Mon tee-shirt tâché inquiétait la plupart des jeunes filles, je les rassurais en leur disant que ce n’était pas mon sang… Avant de trouver ça moi-même effrayant. Mon compagnon de voyage n’appréciait certainement pas d’être laissé derrière. Il n’avait pas le choix.
Revenu sur le champ de bataille, je vis l’un des deux gars qui attaquait les bandits envoyer ses adversaires dans un mur avec lui, comme s’il les chargeait mais sans prendre d’élan. Effrayant. Ces gens étaient vraiment effrayants. La place du village s’était véritablement transformée. Teintée de rouge, envahie de cris, inondée de cadavres. Rien de tout cela ne ressemblait à l’image que je me faisais d’une petite île paisible sur laquelle vivaient principalement des femmes et des enfants en attente de voir leurs maris ou pères revenir de la pêche.
« - Vous n’avez pas le droit de faire souffrir des femmes et des enfants innocents ! Hurlai-je en direction des bandits, une grande partie d’entre eux n’entendant pas ou ignorant es propos. »
Pour attirer l’attention de ces personnes, il fallait quelque chose d’incroyable, d’extraordinaire… Mais je n’avais aucune idée de ce que ça pouvait être, alors je m’avançai vers les bancs, les touchait du bout des doigts pour les faire s’écraser sur un groupe d’environ sept ou huit personnes qui se le reçurent en plein crâne. Ça devait faire mal ! Mon but bien atteint, je pris de la hauteur pour observer la scène et repérer le chef. On disait qu’une fois le boss à terre, les brigands avaient tendances à s’éparpiller comme des mauviettes pour la simple et bonne raison que leur groupe n’avait pas le tiers de la puissance de cette personne. On allait pouvoir avoir confirmation.
Dans les airs je le vis. Il s’était placé en arrière-plan, à côté de son cheval, et observait. Ses armes fumaient encore et lorsqu’il me vit dans les airs, il me canarda à coup de balles, ce qui me fit un peu peur tandis que j’arrivais derrière lui avant que ses munitions n’aient eu le temps d’atteindre mon ancienne position. Prenant ma planche de ma manière horizontale, je lui tapais le flanc, effrayant le cheval qui courut hors du village. Il ne broncha pas. Mes yeux s’écarquillèrent et la surprise fut telle que je me laissai emporté par le coup direct qu’il me donna avec l’une de ses armes, m’envoyant violement contre une maison.
« - Enfoiré… ! Lança-t-il en pointant à nouveau l’une de ses armes à feu vers moi. » | | | | |
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| Mar 31 Déc - 21:37 Un pour tous et trois fois rien Au fond de lui le jeune homme admirait ces gens-là, il admirait ceux qui étaient capable de tout sacrifier pour vivre une vie paisible et loin de tout conflit, il admirait ceux qui pouvaient se targuer de n’avoir jamais eu à empoigner une arme de toute leur vie, il admirait ceux qui faisaient tout pour ne jamais avoir à recourir à la violence. Ce monde avait besoin de pacifistes, ce monde avait besoin de personnes qui ne le corrompraient pas plus qu’il ne l’était déjà, ce monde avait besoin de gens pour le soigner et le calmer en vivant une vie paisible, sans faire de vagues. Certains considéraient le fait de fuir les conflits comme de la lâcheté pure et simple, comme une fuite des responsabilités qui incombaient à chaque être humain de se battre pour défendre ses idéaux. Mais ce monde avait besoin de l’équilibre entre guerre et paix, entre ceux qui prônaient la violence, peu importe les raisons, et ceux qui n’avaient que la paix en tête comme seul lendemain. Il y avait ceux qui en supportaient pas la vue du sang et ceux qui le faisaient couler, il y avait ceux qui préféraient se rendre ou parlementer et ceux qui préféraient se battre, il y avait ceux qui vivaient de la paix et pour la paix…et ceux qui faisaient du meurtre leur métier, leur vocation. Si ces villageois, et peut-être même l’un de ceux qui se battaient-là, prônaient la résolution pacifique des conflits, le jeune homme faisait définitivement partie de la seconde catégorie. Évidemment le fait de devoir faire couler le sang n’était pas quelque chose dont il était particulièrement fier, comme une bannière qu’il pourrait brandir fièrement à la vue de tous, mais c’était une chose qu’il savait nécessaire. Comment résoudre les conflits lorsque les discours ne suffisent plus ? Comment empêcher un drame lorsque ses auteurs ne désirent pas entendre raison, ou ne raisonnent plus rationnellement ? La violence était le mal, certes, mais c’était un mal nécessaire, quoi qu’on en dise. Le jeune homme venait de faire une entrée remarquée et remarquable, sous les regards terrifiés des femmes et enfants qui ne purent s’empêcher de crier devant ce spectacle écarlate, terrifiés qu’ils étaient par celui qui venait de faire couler tout ce sang. Comment leur en vouloir ? Il ne devait pas être, à leurs yeux, bien différent des brigands. Mais pourquoi devrait-il s’en soucier ? En brandissant son arme, la toute première fois, il avait accepté le fait que les pacifistes ne le verraient que comme un monstre et un boucher, c’était le prix à payer pour que ces diplomates, ces autruches restent en vie sans que leur petit monde ne soit chamboulé. Le regard légèrement ailleurs, le jeune homme rengaina son sabre et pointa du doigt la direction du port pour signifier à ses camarades, comme ils souhaitaient le savoir, d’où il pouvait bien venir. Était-ce réellement important, à un tel moment ? Peut-être voulaient-ils savoir qui était cette brute qui venait de pourfendre ceux qu’ils ne voulaient, finalement, que neutraliser…cela importait peu, maintenant. Bientôt le fragile silence fut de nouveau brisé lorsque le chef de cette troupe arriva avec, probablement, ce qui semblait être le reste de sa bande. Bien évidemment il fut étonné et outré, puisque ce ne devait jamais être arrivé auparavant, que quelqu’un ait osé interférer avec ses plans habituels, en empêchant de ses hommes de récolter ce qu’ils pensaient qui leur était dû. Bien vite, plus vite que le jeune bretteur ne l’aurait soupçonné, ses deux compères entrèrent en action et firent naître le chaos dans les rangs adverses, l’un d’entre eux finissant par se frotter au chef. Souriant à ce constat, le jeune homme déclara à voix haute : « Coupez la tête, le reste suivra » C’était la base de tout combat, le leader représentait la tête pensante du groupe qu’il menait, il donnait les ordres et guidait ses hommes physiquement et spirituellement. Comment les troufions de bases sauraient-ils s’il fallait continuer à se battre, et pourquoi, si leur chef n’était plus là pour leur dire quoi faire ou quoi penser ? Mais ils étaient trop nombreux pour que le jeune homme se faufile au milieu d’eux et atteignent le chef rapidement, il fallait qu’il fasse le ménage pour pouvoir avancer plus rapidement avec la même technique que tout à l’heure. Bientôt le raclement caractéristique d’une lame raclant la paroi de son fourreau se fit entendre, d’un mouvement souple le jeune garçon extirpa son arme de son étui, prit une profonde inspiration, et relâcha son arme dans un mouvement tel qu’on aurait dit qu’il voulait trancher l’air. Au lieu de cela, ce fut une formidable colonne d’énergie qui émergea de la pointe de son sabre, et qui s’engouffra dans la rue, soufflant les bandits comme autant de feuilles mortes à dégager. Certains percutèrent leurs camarades, d’autres vinrent embrasser les murs des maisons alentours, mais tous furent surpris par la soudaineté de cette attaque, ainsi que sa puissance. Le chaos fit place à un chaos encore plus important puisque cette attaque venait d’insinuer la panique et l’incompréhension dans le cœur de ces ordures qui, jusqu’alors, n’avait jamais rencontré de résistance. Une ombra passa au milieu de ces hommes qui tentaient de se relever et de reprendre leurs esprits, une ombre se faufila entre eux, l’arme à la main, jusqu’à arriver en un instant devant le chef de ces pourris qui, un pistolet à la main, semblait balayer l’assemblée devant lui comme s’il espérait y trouver une réponse à ce qui venait de se passer. Trop tard, ses yeux s’écarquillèrent assez vite pour voir cette ombre sortir des ténèbres, mais son bras ne fut pas assez rapide. Il pointa son arme à l’endroit où l’ombre fut, une seconde avant, mais sa toute dernière vision de ce fantôme fut son sabre lui empaler le crâne, entrant sous la mâchoire pour ressortir au sommet du crâne. Le temps s’arrêta lorsque le corps du chef se crispa et que son bourreau reparut, tenant fermement le sabre entre ses mains. Le râle que le chef eut le temps de prononcer attira l’attention de tous qui, désormais, pouvaient le voir profiter de ses derniers instants…instants que Lorn décida d’abréger. Refermant sa poigne sur le manche de son sabre, il concentra sa puissance et trancha une nouvelle fois le chef à partir de son point d’origine, le coupant totalement en deux, de la tête jusqu’à l’entre jambe, faisant jaillir énormément une sang une fois encore. En voilà, en un instant il venait de pourfendre la tête pensante du groupe, sous le regard médusé de ses subordonnés. C’était terminé. Mais que feraient les autres morpions ? La plupart fuiraient, c’était certain, mais peut-être que certains continueraient de se battre avec l’énergie du désespoir. Se redressant et se tournant vers les subordonnés de sa victime, le jeune homme reposa le côté non-tranchant de son sabre sur son épaule, avant de braquer son regard glacial sur l’assemblée, comme premier et unique avertissement de ses réelles intentions. | | | | |
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| Jeu 2 Jan - 12:40 Après quelques secondes de course entre les corps qui dorment et les morts qui habitent le sol, je me retrouve ... Seul. Le gars au sabre ayant limite disparu et celui avec le lapin aussi. Je me retrouve une nouvelle fois entouré de bandit qui, sur le point de m'attaquer, s'arrêtent net. Je soupire de soulagement, là, ils étaient trop nombreux pour moi seul. Ils tournent tous la tête vers la Sud de la place, je ne sais pas ce qu'il s'y passe mais, peu importe ce qu'il s'est passé, ça m'a sauvé la vie !
"Eh ! Vous allez où comme ça tous ?"
Les uns après les autres, ils courent vers le Nord et le Sud ... En fait, ils fuient, hurlant que le chef est mort et qu'il faut fuir. J'hausse un sourcil, pendant les trentes secondes où j'ai arrêté de suivre le chef a été tué ? Surement le sabreur, je ne sais pas si le gars avec son lapin bizarre a pu faire une telle chose. Me baissant pour attrape une pierre au sol, j'évite un coup de sabre dans le dos. A ce que je vois, tous les bandits n'ont pas fuient et là ... J'ai eu un bon coup de chance !
"Tu vas crever raclure ! C'est totalement ta faute !"
Comment ça c'est ma faute ? Je sors mon épée, du moins, ma flûte et commence à me battre comme si l'instrument était une épée. Alors que l'on croise le fer, il vient à me parer un coup et me colle sa lame contre le cou, me demandant ainsi mes dernières volontés. Sur le coup, j'ai eu peur, si cet imbécile n'avait pas eu l'orgueil de me demander ceci, je serai sans doute mort ! Comme si j'allais attraper son épée avec ma main gauche, je pousse son arme ainsi que lui assez loin, lui brisant la colonne vertébrale grâce à un banc posé là, sur des bandits. Je me retourne et vois au loin les deux gars, le premier avec le corps du chef coupé en deux devant lui et le second, assis au pied du mur.
"Relève toi !"
Ma main tendue vers le garçon dont j'ignore le nom, je suis prêt à l'aider à se relever quand je vois des hommes, des bandits, perchés sur les toits, soit sonnés, soit en train de chercher un moyen de descendre. Comment sont-ils arrivés là-haut ceux-là ? Essayant du mieux que je peux vu la distance, je tente de les faire descendre, les pauvres, un coup de paume d'air et en voici quelques uns de nouveau au sol, fuyant pour ne pas qu'on les tue ou autre.
"Bien, je trouve qu'on a fait un bon boulot !"
Je souris et fais un signe de la main au deux gars et au lapin. Drôle de rencontre n'est-ce pas ? J'hausse les épaules et attache ma flûte à ma ceinture, remettant mes gants pour retrouver Rolanda. J'espère qu'elle va bien et que si oui, qu'elle ne se soit pas inquiété. je la retrouve, calme, broutant le peu d'herbe qu'il y a dans la ruelle où je l'ai laissé. Je monte dessus et réalise que j'ai encore mal à l'épaule. Avec ça, j'avais presque oublié en fait.
"Aller ma grande, on y va !"
Nous voici en route vers l'auberge. Peut-être que là-bas quelqu'un saura nous dire où je peux aller pour me faire soigner même si je pense que beaucoup de gens ont fuit. C'est triste, on vient de sauver le village, du moins, du mieux que l'on a pu et au final, je ne sais même pas si je vais pouvoir me faire soigner. Quelle plaie ça tient, mauvais jeu de mot en plus. En tout cas, j'espère que les trois autres iront bien. Après tout, s'ils ont aidé à la défense de ce village c'est qu'ils ne doivent pas être de mauvaises personnes, du moins, j'imagine. Pauvre village sinon, avoir affaire au sabreur serait la fin des habitants ici ! Je caresse un peu la jument, pensant que ce village doit vraiment essayer de s'organiser une défense. Car si à eux tous ils ne savent pas contrôler quelques brigands de la sorte, que feront-ils quand de grandes armées de pirate arriveront ? Je soupire et arrive près du port. J'ai abandonné l'idée de la taverne, je trouverai bien quelqu'un sur le navire pour me soigner après tout ... La balle n'est pas entré, elle a juste éraflée mon épaule. _________________ | | | | |
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| Jeu 2 Jan - 18:16 Une ombre se faufila rapidement jusqu’au chef de la petit horde de bandits. J’observais le spectacle comme quelqu’un qui cherche à démanteler les mécanismes qui régissent un tour de magie ou une technique très perfectionnée. A savoir, dans le cas présent, comment avait-il réussi à planter son épée dans le crâne de l’affreux sans que je ne le remarque. Cela me faisait peur. Ne pas comprendre était effrayant. Ma planche de skate gisait à quelques mètres de moi. L’arme à feu qui menaçait de me tuer s’écroula sur le sol dans un cliquetis que je fus certainement le seul à entendre. Un coup de feu tiré au hasard vint toucher un bandit qui s’écroula à une dizaine de mètre près de là où je me trouvais, teintant un mur de son sang encore chaud. Plus loin, dans la foule dispersée par une attaque que je n’avais pas vue, cinq ou six hommes commençaient à se poser des questions. Leur chef était mort. Et au même moment qu’eux, je réalisai que c’était fini. Qu’ils n’avaient plus de raison de rester parmi nous. Un sourire sur mes lèvres naquit et mourut presque aussi rapidement. Quelle victoire amère. Quelle bataille inutile. Des morts des deux côtés pour une situation qui n’avait pas avancé. Une femme pressée, le pas vif et le regard affolé, rentra chez elle et en sortit le corps frêle d’un des gamins qui m’avait demandé des sucreries plus tôt. Il était mort. Fin de l’histoire. On avait écrit la dernière ligne du livre de sa vie avec cette bataille. L’épilogue, son enterrement, serait rédigé par les pleurs de sa mère, par une photo au-dessus d’une cheminée qui finirait un jour dans le grenier. Comment appelle-t-on un parent qui perd un enfant ? Il n’y a pas de mot pour l’exprimer, peut-être à cause de la peine qui en ressort. Une peine innommable.
Un garçon aux cheveux roux me tendit la main mais ce geste fut aussi vain que vif. Je ne la pris pas et il retourna à ses occupations. J’étais fatigué. Une petite silhouette se dessina sur la place. Elle me rejoignit et grimpa sur mon épaule. Je lui souris en me relevant, attrapai ma planche de skate et me dirigeai vers la femme effondrée. Le petit homme avait le visage découvert, un trou lui ornait le front, les bords étaient calcinés par la détonation à bout-portant. D’un geste tranquille, je mis une mèche de cheveux pour cacher le crime et lançai un faible sourire à la mère, mes yeux à moitié remplis de larmes. Je ne le connaissais pas, il n’était rien pour moi. Mais il avait été vivant, et maintenant…
Miu se frotta à moi. La place recouverte des cadavres de bandits m’effrayait à présent. Elle était glauque. Morbide. Un bateau de pêche sonna l’une de ses cloches et l’on entendait le bruit des pêcheurs qui s’égosillaient en hurlant que leur prise pourrait nourrir tout le monde pendant plusieurs jours. Ceux qui étaient sur l’île s’en fichaient. Elles allèrent prévenir les marins qu’un drame avait frappé les lieux. Certains d’entre eux s’affoleraient pour voir si leur petit garçon était encore en vie. Les autres aideraient les femmes à se débarrasser des corps et à nettoyer le sol. D’ici à ce qu’ils aient fini, la moitié de la cargaison de poissons serait perdue. Et de cette journée, ils n’auraient rien gagné.
« - Mickael ! Mickael ! »
Je fermais les yeux tandis que la femme qui tenait son fils avait arrêté de réagir aux stimuli extérieurs. Elle était résignée. Alors que son mari commençait à laisser échapper sa rage, à pleurer, à invoquer les forces de la nature de lui rendre son fils, je fermai les yeux. Moi-même je leur aurais souhaité cela. Mais rien ne pouvait tromper la mort en ce bas monde.
Prenant mes cliques et mes clacs, je me dirigeai vers le port. Miu me regardait avec un air interrogateur, et nous disparûmes dans les airs, empruntant le moyen de transport le plus incertain que je connaisse : Moi-même. | | | | |
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