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Lun 13 Jan - 18:50
Avant d'arriver sur l'île, l'un des mousses du bateau pirate sur lequel j'avais embarqué - à défaut de trouver une autre embarcation à prix abordable - m'avait prévenu quant à la... petitesse des habitants des lieux. Ainsi que leur susceptibilité, leurs catégorisations et leurs différents talents. J'aurais bien voulu dire que ça m'intéressait beaucoup mais ce n'était pas le cas, j'avais perdu le fil à partir de terme 'techniques' tels que lilliputiens. Je voulais juste venir ici pour essayer de trouver une épée adaptée à ma maigre mais puissante constitution, et ils forgeaient les meilleures armes des Blues. Il s'agissait peut-être d'une légende, mais j'avais envie d'y croire. Si cet équipage venait d'ailleurs sur ce petit coin de paradis pour les forgerons, c'était à cause du concours qui allait avoir lieu prochainement là-bas, un affrontement annuel entre les meilleurs dans leur domaine. Je ne connaissais pas les détails mais la récompense promettait d'être 'énorme' cette année, plus encore que les autres.
Le capitaine du navire semblait doué, c'était un vieil homme d'une soixantaine d'années avec un humour douteux, une jambe de bois et un sabre de très bonne facture. J'aurais aimé avoir le même mais quand il me l'a fait tenir, j'avais failli percé le pont en le laissant tomber. Elle était bien trop lourde, et c'était sous les moqueries de mon compagnon de route que je m'étais décidé à obtenir une épée légère, efficace et meurtrière. Enfin, le dernier point ne m'intéressait pas particulièrement, je voulais juste un outil avec lequel je pourrais me battre en cas d'absolue nécessitée. Il fallait qu'elle soit légère mais résistant, maniable mais précise. Parfaite en somme.
Nous arrivâmes sur l'île au moment où les nains... où les habitants de petit taille de la ville haute se firent le plus pressé, l'organisation devait être parfaite, les rues propres, les commerçants sur leur trente-et-un. Ils devaient tous avoir de grands sourires sur le visage et interdire l'accès à la ville basse pour éviter que des touristes ne voient la misère d'une partie de la population - celle qui travaillait dans les mines. Je ne connaissais pas énormément ce système mais il me rappelait la philosophie d'une majorité du Gouvernement Mondial : les plus faibles devaient pâtir pour que les plus forts vivent dans le bonheur. C'était ce que la vie m'avait appris.
Les auberges ici étaient plutôt chères, des réductions étaient attribués pour les participants aux concours organisés par la ville mais seulement si la participation datait de l'an passé. Les nouveaux devaient payer plein pot ! Je n'avais de toutes les manières pas l'intention de m'attarder ici, il me fallait juste une épée. Je me dirigeai vers l'une des forges les plus proches du port et déglutis en voyant les prix. La qualité, ça se paye...
Déprimé, je pris soin de m'adresser à la femme au comptoir pour demander à voir le forgeron. Elle était sur un tabouret qui lui donnait deux têtes supplémentaires. J'étais certain qu'elle pensait que je la regardais de haut, malgré le fait que ce soit ma taille habituelle et que je ne pouvais pas faire autrement. Elle ronchonna quelques secondes avant d'apporter un marteau et de frapper son comptoir avec. Le forgeron, c'était elle. Bon, ce début de relation avec ma future entrepreneur n'était pas vraiment bon. On va dire que ça arrive à tout le monde.
« - Je voudrais une lame fine, mais résistante, expliquai-je alors qu'elle ne m'avait toujours pas parlé.
- Du minerai, dit-elle en se retournant et en allant chercher un prospectus. Je te le donnerai, si tu me l'apportes. »
En sortant de la forge, les épaules basses, Miu, les oreilles relevées, je regardai autour de moi le peuple s'agiter. Le concours aurait lieu dans deux jours, et à ce que je comprenais il me fallait du minerai d'ici là.
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Mar 14 Jan - 22:54
Le minerai ne semblait pas avoir de nom, mais quand je montrai l’affiche à un gars du coin il m’indiqua la seule mine de l’île dans laquelle on pouvait en trouver. Cela semblait être l’un des secrets qu’ils ne divulguaient « qu’aux étrangers de confiance ». En somme, à tous ceux capables de desserrer un peu de leur bourse sur la table ou encore à ceux qui le leur demandaient alors qu’ils avaient un petit coup dans le nez. Devinez dans laquelle de ces deux situations je me trouvais ? Bien sûr, après deux ou trois verres de rhum, il n'avait plus les idées bien claires. C'est ainsi que ses mains vinrent inscrire le chemin vers la mine au dos du prospectus que la forgeronne m'avait fourni. Lorsqu’il vit le désarroi inscrit sur mon visage concernant les techniques pour piocher, il décida de m’indiquer comment ne pas abîmer le minerai lors de l'extraction, le cours théorique ne dura que quelques minutes, ce fut tout de même très instructif. A la fin du cours, il me prêta sa pioche en me précisant que ce genre d'aventure n'était plus de son âge. Pour ceux qui l'ignorent, une pioche est un outil composé d'un manche en bois et d'une partie métallique positionnée à environ quatre-vingt-dix degrés par rapport au manche, cette partie est légèrement courbée et se termine par un bout rectangulaire tranchant idéal pour les terrains meubles ainsi qu'à son opposé un bout pointu utile principalement pour bousiller les rochers et en extraire les minerais qui vivent en eux.
J'avais décidé de suivre les bons conseils du vieil homme dans la taverne et d'emprunter le sentier qui menait presque directement à la mine concernée. La pioche sur l'épaule gauche, pris d'une envie d’accélérer le pas, je courus vers ma destination avec précipitation et ne fis plus attention au monde qui m'entourait. Miu, assis sur mon épaule droite, agrippait certainement mes cheveux de peur de tomber. Il pouvait malmener ma tête autant qu'il le voudrait, je n'étais pas très sensible à ce genre de stimulus quand l’adrénaline m'envahissait. Souvent, lorsque j'étais gamin, je ressentais ce besoin compulsif de bouger, de ne pas rester assis sur le sol à rêvasser pendant des heures. Bon, ça, c'était quand j'avais cinq ans. Depuis j'avais évolué, changé... Et tout à coup, je régressais.
Le paysage de cette partie de l'île était un mélange charmant et étonnant de plaines verdoyantes, de landes désertes et de montagnes imposantes. Quelques arbres traînaient de-ci, de-là et la plupart des mineurs qui prenaient le chemin terreux vers la ville sifflaient gaiement en revenant de leur travail. Ils bifurquaient à une intersection dans la direction de la 'Ville Basse', un sourire aux lèvres. Peut-être étaient-ils satisfaits de leur journée de travail, qui aurait pu le dire ? La plupart me saluait d'un signe de la main en indiquant à quel point j'étais courageux 'pour un jeune' d'aller extraire un tel minerai, qu'il fallait prendre beaucoup de précautions et utiliser les canaris. Je ne compris pas tout mais j'acquiesçai d'un signe de la tête, impatient d'y être.
Alors que j'étais toujours en route vers la mine, mon corps percuta à moitié un homme, me faisant tomber à la renverse sur le coup. Miu était le premier à avoir été projeté, puis ce fut bien heureusement le tour à mon outil, ce qui m'évita de me faire empaler par celui-ci. Je m'excusai en me relevant légèrement, repris mon compagnon et ma pioche, m'inclinai rapidement et lui lançai un sourire en continuant mon excursion au pas de course - plus à la course qu'au pas en réalité. La seule chose que j'avais remarqué chez lui était son chapeau de paille jaune qui me rappelait les vieux fermiers d'une île que j'avais visité quelques semaines auparavant. Sympathiques, travailleurs, j'avais passé du bon temps avec eux. Ils labouraient leurs champs comme ici on mine les parois des grottes à la recherche des meilleurs matériaux. Malgré tout, je ne restais jamais longtemps au même endroit et rencontrer des personnes fort sympathiques ne changeaient rien à la donne.
En arrivant devant l'entrée de la grotte, je cherchai l'affiche que m'avait donné la naine forgeron et sur laquelle était inscrite la route pour venir jusqu'ici. Je croyais l'avoir mise dans la poche arrière-droite de mon pantalon mais... impossible de remettre la main dessus. Est-ce qu'elle était tombé quand j'avais heurté l'homme au chapeau tout à l'heure ? Ah ! Je n'en savais rien et ça m'énervait, mais l'excitation était encore à son comble. Je pris une profonde inspiration et commençai à pénétrer dans la gueule obscure, curieux des découvertes que j'allais y faire.
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Ven 17 Jan - 8:08
Je chantonnai en commençant à m’engouffrer dans la grotte. Des lanternes au-dessus de moi étaient disposées tous les cinq mètres pour l’éclairer. Quelques sons dérangeants d’oiseaux bourdonnaient à mes oreilles mais je n’y fis pas très attention. On aurait dit le piaillement de canaris en détresse… Au final, si, ça m’importait. Je voulais savoir d’où ils venaient. Ce qu’ils faisaient dans cet endroit où il n’était pas sûr de vivre pour un oiseau. Les oiseaux étaient synonymes de liberté, ils appartenaient au ciel et le ciel leur appartenait. S’ils avaient des ailes, c’était pour voler. C’était pour se libérer des contraintes humaines. Nous étions cloués au sol par notre incapacité à échapper aux lois de la gravité. Les seuls instants où nous venions du ciel, c’était quand on tombait.
En arrivant à un ascenseur, je pris soin de vérifier le cordage de celui-ci. Il semblait récent, pourtant quand j’entrai dans la machine, entendant de mieux en mieux le piaillement des oiseaux, celle-ci ne voulut bouger d’un pouce. Peu importe mes actions envers elle – plus ou moins violentes – je n’y arrivais tout bonnement pas. Impossible de descendre et d’aider les pauvres oisillons. Impossible d’aller chercher le minerai que la naine voulait que je lui rapporte. C’était atroce d’être impuissant. Les ténèbres en bas m’empêchaient même d’apercevoir le fond – ce qui aurait pu me permettre de m’y téléporter et d’éviter de dépendre de cet engin de malheur.
« - Zut ! M’exclamai-je avec retenue en pensant à ce qu’il me restait à faire pour obtenir ma fine lame… Bien que ça ne m’apporte pas sa maîtrise. »
Je compris rapidement qu’il fallait que je retourne sur mes pas et que je demande conseil à quelqu’un si je voulais avancer ne serait-ce qu’un petit peu. Il me fallait ce minerai et je ferai tout pour l’obtenir. Arrivant à retrouver mon chemin – il n’y en avait qu’un seul – je finis par tomber sur l’homme au chapeau de paille qui tenait dans une de ses mains l’affiche que j’avais malencontreusement fait tombé. Je n’en avais pas réellement besoin, mes souvenirs me suffisaient. La forme brut, noire du minerai, passait clairement dans mon esprit tandis que ses imperfections, de toutes les manières changeantes, s’y étaient imprimées.
L’homme en face de moi était équipé de tout le nécessaire idéal pour récolter du minerai : Une sacoche pour transporter son butin – avais-je un équivalent ? Non – ainsi que le matériel habituel de minage. Il était aussi plus grand que moi mais les galeries semblaient avoir été creusé dans l’optique d’accueillir tout type de travailleur jusqu’à deux mètre vingt ou trente. L’air environnant sentait un peu le gaz en y pensant, mais je ne voulais pas m’y attarder, était-ce vraiment important ? En bas, les canaris avaient cessé de piailler progressivement à mesure que je m’éloignais de l’ascenseur : C’était sûrement à cause de la distance que je ne les entendais plus.
« - Vous êtes l’homme de tout à l’heure, relevai-je sans vraiment comprendre où je voulais moi-même en venir. Oh ! Pendant que vous êtes là, est-ce que vous savez comment fonctionne un ascenseur dans les mines ? J’essaye de descendre mais rien à faire, il ne veut pas bouger ! »
Me grattant le menton, je continuai de réfléchir. D’une manière ou d’une autre, j’avais le temps pour rechercher ce minerai. Un éclair passa alors dans mon esprit, et si ce n’était pas le seul endroit où le trouver ? Tout le monde me le répétait mais personne n’était pas omniscient. Y-avait-il, sur l’île, un endroit moins sombre dans lequel aller pour récolter du minerai ?
Erwin est pnjisé légèrement dans cette scène, j'ai eu son accord, c'était pour éviter de rester en plan à attendre le pourquoi du comment une fois que l'on s'était rencontré.
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Erwin
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Lun 20 Jan - 23:45
Je rougis lorsqu’il déclencha le mécanisme de l’ascenseur sans le moindre effort, détournant le regard et gonflant légèrement mes joues. Certes, ce n’était pas la découverte du siècle, un imbécile aurait pu facilement le trouver s’il avait zyeuté en dehors de la cabine… Or, je n’étais pas un idiot, juste un peu tête en l’air parfois. Certaines personnes pensaient que ça permettait de mieux vivre, de ne pas s’occuper du regard des autres. Celui-ci ne m’atteignait pas particulièrement d’habitude, seul celui des personnes auxquelles je tenais avait une grande influence sur moi, mais seulement dans certaines circonstances, à certains moments. Je me laissais alors transporté par cette envie de plaire, d’être parfait, de ne pas avoir honte. Quand il me lança sa remarque en pleine figure, le rouge redoubla sur mes joues.
Alors qu’il finissait de parler, un homme – un nain – arriva en courant vers nous. Sur son visage, des traces de charbon ou de suie cachaient le creux de ses joues, sa taille fine pour une personne aussi tassée n’était pas vraiment mise en valeur par les haillons qu’il portait. J’avais deux hypothèses, soit c’était une maladie de naissance, soit il s’agissait de malnutrition. On n’imaginait souvent pas à quel point s’alimenter correctement était nécessaire pour le corps. Je ne pouvais pas évoquer les effets néfastes que ça avait, non pas que je ne les connaissais pas mais ils étaient nombreux et dépendaient de l’ampleur de la chose. Lorsqu’il nous apprit qu’il y avait un gaz toxique au sous-sol, je compris pourquoi les canaris s’étaient arrêtés de chanter et déglutis. Si j’avais réussi à le faire fonctionner, j’y serais sûrement resté.
Il fallait sortir, se barrer d’ici en courant comme des fous et ne plus jamais revenir ici quitte à gâcher ma seule chance d’avoir ce minerai. Après tout, mon épée n’était pas si importante ! J’acquiesçai à moi-même, intérieurement, me rassurant que j’étais sur la bonne voie. Sauver des carcasses d’animaux n’était de toutes les manières pas tellement intéressant. Je pris soin de sourire à l’homme qui caressa sa barbe et partis, nous laissant à nouveau seuls, mon humiliateur et moi. Je détaillai son corps et constatai avec surprise qu’il semblait plutôt fort, bien bâti… Et assez vieux. Du moins, beaucoup plus que moi. Peut-être me trompais-je, je ne cesserais de le répéter mais je n’étais pas doué avec ceci.
En touchant à mon casque de musique pour le remettre en place autour de mon cou – il semblait se casser un peu la gueule avec Miu sur mon épaule – je lorgnai sur l’homme tandis qu’il me parlait et éveillait mon intérêt. Oh ! Très intéressant, alors en plus, j’aurais été en bas pour rien. Je me serais engouffré dans le ventre de la mine pour finir mort, sans avoir mis la main sur le matériau que je recherchais. Ayant obtenu mes informations de différentes personnes, il n’était pas étonnant qu’elles soient légèrement discordantes.
« - J’accepte volontiers votre aide, lançai-je en restant d’une courtoisie sans précédent depuis mon arrivée sur cette île. On devrait se diriger vers la sortie, énonçai-je en ne remarquant plus tard qu’il s’agissait d’une évidence. »
En tournant le dos à mon interlocuteur je commençai à marcher vers la sortie, suivant le chemin de lanternes. Tout à coup, je me retournai. J’avais oublié quelque chose d’important, de capital même !
« - ‘m’appelle Erwin, lançai-je sur un ton désinvolte. »
Puis je continuai ma route en prêtant attention à tout ce qui m’entourait. Je ne voulais pas rester dans ce trou à rat une seconde plus, surtout du poison risquait de se balader dans l’air plus tard. Arrivant devant l’entrée du gouffre, j’attendis que mon compagnon de route m’indique l’endroit où me rendre.
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Sam 25 Jan - 12:02
Cette balade de santé se faisait sous un soleil absurde, une sorte de fusion entre le froid des îles de North Blue et la lumière froide qui se reflétait dans l’eau. Il fallait apparemment aller jusqu’aux sources thermales pour trouver le minerai tant recherché, plus exactement à un endroit où l’eau naturelle bouillerait grâce à la chaleur du sol – la lave devait être la principale cause de ce réchauffement. Ne connaissant pas la typographie des lieux, je laissai mon compagnon nous guider. En avançant, je pouvais observer un changement radical de paysages : Nous étions passé des plaines quelques peu verdoyantes aux landes grisonnantes pour finir sur une montagne inquiétante. Suivre le pas de l’homme qui me guidait était facile, c’était naturel et ne demandait aucune réflexion de ma part. Je préférais ne pas dire un mot de tout le trajet. Miu commençait à s’endormir sur mon épaule, bercé par mes pas réguliers.
La première chose que je vis du sommet fut un geyser impressionnant s’élever dans le ciel. Il était rare de voir des sources naturelles de si près. Rare et dangereux, l’eau bouillante pouvait bien sûr brûler la peau de la plupart des individus. A cette température, il s’agissait plus d’éviter de s’en prendre une trop grande quantité, elle ne semblait pas extrêmement chaude. Je courus en dépassant mon guide pour arriver au bord de l’eau, piégée entre les pierres. Celles-ci la gardaient captives et l’empêchait de s’échapper jusqu’à la mer. Je supposai que l’alimentation était souterraine, ce qui ne serait pas étonnant. Un système naturel mis en place par des forces qui nous surpassaient.
Curieux, je plongeai un doigt dans l’eau. Elle était chaude, agréable et relaxante. J’en aurais presque oublié la raison qui m’avait poussé à venir jusqu’ici. Lorsque ma main entière fut plongée, je baladai mon regard dans l’eau miroitante pour essayer d’estimer la profondeur du petit bassin. Deux mètres tout au plus au centre, ce qui devait faire avec les parois en forme de coupole un bon mètre soixante au bord. Si j’avais joué aux cons, j’aurais pu m’y noyer, fort heureusement ce n’était pas de l’eau de mer.
« - Elle a l’air bonne, lançai-je à mon compagnon en regardant avec envie le nouvel objet de mon désir. »
En contrebas, un peu plus loin, un autre bassin semblait s’être créé. D’un pas un peu plus agité, j’allai voir quel genre de température il possédait. Sa position était étrange, il ne semblait pas partager les mêmes propriétés que son ‘frère’. D’une part il était situé sur une petite plateforme derrière laquelle une petite grotte formée par l’érosion – au vue des parois grignotées – semblait s’étendre sur plusieurs dizaines de mètres. De plus, il était situé sur une plateforme qui n’était reliée à aucun chemin pour remonter. A part en faisant de l’escalade, il n’y avait aucun moyen de remonter.
L’eau dedans était froide, dans le genre glaciale pour un corps humain à trente-sept degrés. Je frissonnai avant de reprendre un peu de contenance. J’avais du mal à voir l’intérieur à cause des reflets du soleil mais en regardant avec attention je crus discerné une sorte d’étrange roche.
« - Je crois que j’ai trouvé ! Lançai-je avec un énorme sourire sur les lèvres, ne sachant pas si mon compagnon descendrait pour m’aider à piocher. Au fond de l’eau ! »
Je me demandais si l’intérieur de la petite grotte derrière nous en était rempli. L’érosion ne provenait sûrement pas de l’eau de mer mais plutôt d’une source naturelle qui avait dû filtrer à travers le sol et former en plus de cette caverne le bassin qui contenait à première vue le minerai qui me rendrait heureux. Miu commença à s’agiter sur mon épaule tandis que je déposai ma pioche à terre, devant moi.
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Lun 27 Jan - 23:43
Si j’avais agi de mon propre chef, le minerai ne serait certainement plus qu’un vague souvenir à l’heure actuelle. Halfken avait des connaissances impressionnantes sur le sujet, je me tus donc pour éviter de dire une connerie et observa ses gestes afin de mieux les imiter. Au final, ça ne semblait pas si difficile, à part peut-être la partie où il fallait plonger ses mains dans l’eau glaciale. Ce n’était pas une épreuve en soit, par curiosité on m’avait fait nagé dans un lac gelé quand j’étais plus jeune, mais ça c’était avant que je sois maudit. Et par conséquent, incapable d’entrer en contact avec l’eau de mer. Heureusement il s’agissait ici d’une zone non-infectée. Je pourrais donc m’y baigner sans crainte, à l’occasion.
Un instant je m’arrêtai sur le corps de mon compagnon. Criblé de cicatrices. Avait-il connu la guerre ? Quel âge avait-il d’ailleurs ? Ces deux questions restèrent en suspens alors que je décidai de me mettre moi-même au travail. Au moment où je choisis de l’approcher, il sortit le corps d’un serpent de l’eau et lui découpa la tête. Effrayant. Le geste avait été si simple et concis que ça me fit frémir. Miu lui aussi, s’imaginant certainement à la place de la victime, laissa échapper un petit cri. En l’apercevant de plus près, je me rendis compte que la créature était venimeuse. Je fis le tour du bassin et me rendis compte qu’un petit filon était resté loin du regard du mineur aux techniques de récolte étranges.
Je décidai de tester, plongeai ma main dans l’eau et en ressortis quelques minerais. Un regard à ma ceinture me permit de remarquer – enfin – que je n’avais pas de quoi les transporter. C’était embêtant. Décidé à ne pas en laisser, je pris tout ce qu’il restait pour le mettre au bord de l’eau et remarquai que Halfken avait déjà fini son boulot.
« - Je peux te demander un service ? Lui lançai-je avec un sourire gêné sur le visage. Je n’ai pas vraiment de quoi transporter ce minerai…, dis-je sans attendre qu’il réponde à ma question. »
C’était pour ce genre de situation que j’aurais aimé que les gens ne s’affolent pas en me voyant utiliser mon pouvoir. Si ils ne me remarquaient pas, c’était simple, je n’avais pas à me justifier. Mais si leurs petits yeux curieux et remplis d’effrois interceptaient l’un de mes tours de magie, s’en suivait alors une série de questionnements sans fin qui pouvaient provoquer l’affolement général ou l’émeute. Dans mes rêves les plus fous, bien sûr, car ce n’était pas arrivé.
Half’ m’avait posté une question. C’était plutôt une proposition, intéressante, intelligente. Impossible. Elle nous aurait peut-être permis de récolter une énorme quantité de ce minerai en profitant de l’environnement à l’intérieur de la grotte qui devait favoriser sa formation. Mais je ne voulais pas m’aventurer dans cet endroit pour la simple et bonne raison que j’avais peur qu’il soit trop peu solide et que ses parois s’écroulent sur ma tête. Certes, j’avais des phobies de merde.
« - On pourrait rentrer en ville ! Proposai-je d’une voix enthousiaste et mécanique, trop forte, peu naturelle, emplie de stress. Tu vas faire quoi de tout ce minerai ? Demandai-je en essayant de détourner rapidement le sujet vers autre chose et en commençant à marcher pour remonter la légère pente et revenir sur nos pas. »
La source d’eau chaude en haut boulonnait pas mal. Quelques inquiétantes petites bulles s’échappaient de la surface et éclataient dans un inquiétant et étrange son morbide. Je regardai Half, le regard apeuré et la tête baissé, une envie de pleurer facilement lisible dans mon regard. Auprès d’un homme plus âgé, j’avais tendance à me comporter comme un gamin. Pourquoi ? En le voyant et m’habituant rapidement à se présence, j’arrivais à le voir comme une personne rassurante. J’étais vraiment naïf parfois.
Très légère pnjisation de Miu qu'Erwin a accepté sans soucis
Invité
Erwin
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Jeu 30 Jan - 18:10
« - Je l’ai ! »
J’attrapai le sac sans problème, réfléchissant à ce qu’il venait de me dire. Le concours était un évènement très connu et le vainqueur pourrait repartir avec des prix spéciaux à ce qu’il paraissait. Je ne m’étais pas informé sur la nature de ces ‘prix’ mais ils devaient avoir une certaine valeur pour réunir autant de personnes, chaque année. Quant au projet de Half… Il semblait que ce soit quelque chose d’extravagant ou de totalement décalé. Franchement, un objet, une arme sûrement, en métal capable de voler… J’aurais pu me moquer de lui mais je savais qu’il avait certainement ses raisons de dire ça. En plus, c’était un gars sympa, il me faisait me sentir bien. A présent, j’étais curieux de savoir ce qu’il en était.
Le minerai qu’on avait ramassé, au toucher, m’avait semblé assez résistant. Il s’était détaché des parois très aisément mais ce n’était pas à cause de sa composition. Il semblait être d’une dureté exemplaire, peut-être pourrait-il ainsi faire une excellente épée. Je souris en commençant à prendre la route aux côtés de Half. Sifflotant un peu, je regardais le paysage que nous n’avions pas pu voir en arrivant, dos à lui. Les deux villes, la Ville Haute et la Basse, étaient aisément distinguables. L’une était haute en couleur, égayée par une foule immense qui fourmillait entre les larges rues aux pavés parfaitement organisés. L’autre était morne, tapie par des chemins de terre cabossés et quelques ivrognes qui vomissaient dans les rues – du moins, les petits points au loin me poussaient à m’imaginer cela.
Je pris un temps pour contempler la misère, ne comprenant pas réellement pourquoi elle était si omniprésente par rapport à tout le tohu-bohu qui régnait à côté. En m’arrêtant, je ne pensai qu’à une chose : Quelle était la vie que menaient ces gens, sur cette île ? Pourquoi la distinction était-elle si claire d’ici ? Ma dernière pensée alla aux enfants. Pouvaient-ils vraiment vivre dans cet endroit ?
En reprenant la route, j’effaçai ces questions de ma conscience. Il valait mieux ne pas m’en préoccuper, je ne pouvais de toutes les manières pas changer le monde. Ma simple force ne suffirait jamais, alors autant profiter de la vie pour pouvoir voyager. Seules quelques ‘personnes’ avaient le pouvoir de changer le monde. Les Amiraux en étaient un exemple, leur puissance exceptionnelle semblait défier les lois de la nature selon les dires. Mais aussi les « Yonkous ». Il s’agissait des Empereurs du Nouveau Monde, une mer que la marine n’arrivait pas à garder sous son contrôle. Une puissance comme eux pouvait sûrement changer le monde en claquant des doigts.
« - Dis-moi, Half’, tu penses que ces deux villes profitent l’une de l’autre ou ça va d’un seul côté ? »
J’avais posé ma question sur un ton presque rêveur, comme si j’étais encore dans mes pensées. Après tout, avoir une réponse ne m’apporterait rien de vraiment utile. Ce n’était même pas dit qu’il puisse y répondre. Alors que je m’égarais à nouveau dans mes souvenirs, un fort bruit de conversation retentit. On était revenu en bas de la montagne, un homme sortit d’une grotte suivi de quelques-uns de ses camarades… C’était le Capitaine du bateau qui m’avait amené jusqu’ici. Il semblait en pleine forme mais sa barbe était couverte de poussière et ses vêtements totalement déchirés. Qu’est-ce qu’il s’était passé ?
« - Tiens, Erwin ! Me lança un des gars – plutôt frêle, certainement le même âge que moi, aussi poussiéreux que son capitaine – qui se sépara de son groupe en m’apercevant. »
Je lui fis un signe de la main et un sourire crispé, essayant de me souvenir de son prénom. C’était quoi déjà ? Judy ? Judo ? Jude ? Il était suivi du capitaine dont la jambe de bois résonnait sourdement sur le sol. Il semblait heureux de ses découvertes et portait un sac rempli de minerais. Son sourire arrivait à traverser sa barbe ce qui me rendait un peu suspicieux à son égard : Avait-il vraiment une soixantaine d’années ?
« - On dirait que vous êtes aussi allés à la recherche de minerai, lança le vieil homme en éclatant de rire. Les récoltes sont bonnes sur cette île, n’est-ce pas ? »
Je compris par son simple regard qu’il ne s’adressait pas à moi mais à mon compagnon de fortune, Halfken. C’était vraiment… étrange. Je fronçai les sourcils. Bien sûr, il voulait en apprendre plus sur les matériaux de son adversaire pour pouvoir le surpasser. Après tout, il participerait aussi au concours.
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Dim 2 Fév - 19:56
Je lui tendis le sac et regardai la ville avec enthousiasme. Ma journée avait été si bien remplie que je ne voulais pas poursuivre dans mon projet de faire forger une épée spécialement pour moi. De toute façon j’avais deux mains gauches quand il s’agissait de fendre l’air avec une arme. Il valait mieux que je m’en tienne à une vie sans combats… ou du moins, un pistolet serait sûrement plus adapté pour moi. Mon regard se dirigea vers Halfken lorsque je pus lui répondre avec un sourire amusé sur le visage :
« - Tu devrais les garder, je n’en aurai finalement pas l’utilité. J’espère vraiment que tu vas gagner ce concours, Halfken ! Je me suis bien amusé en tout cas, merci ! »
En lui faisant un signe de la main, je courus vers la ville sans dire au revoir. Les adieux n’étaient pas ce que je préférais. Mon corps lui-même rejetait cette notion. La preuve, je m’enfuyais ! Même pour une personne avec qui j’avais passé une heure et demie à tout casser. Quoique… Je n’ai vraiment pas la notion du temps. Le soleil était déjà bien bas dans le ciel et le dernier bateau allait quitter l’île. Miu, sur mon épaule, ne cessait de s’agiter. Il semblait presser de quitter l’île, peut-être que cette atmosphère de compétition ne lui plaisait pas. En passant devant la forge qui m’avait envoyé à la recherche de minerai, je remarquai que la patronne était en train de se disputer avec un homme de sa taille.
Mon regard se détacha d’elle quand je percutai quelqu’un. Encore une fois. Mais pour le coup, cette personne me rattrapa adroitement, une de ces mains tenant mon dos tandis que l’autre s’était emparé de mon poignet droit. On aurait dit une pose de danse… Mais il était beaucoup trop grand, il me dépassait de plus de deux têtes ! Il devait sûrement faire un mètre quatre-vingt-dix, ou quelque chose dans le genre. Je rougis lorsqu’il retira sa main de la mienne. Miu semblait vexé d’avoir été bousculé, du moins, ses petits coups de pattes sur mon crâne me le firent penser.
« - Tu devrais faire attention, jeune homme, me lança-t-il avec un air amusé sur le visage. »
Je reculai. Mon visage avait tourné au rouge pivoine. Mes lèvres tremblaient, mes yeux cherchèrent une échappatoire et j’entendis le dernier bateau de la journée annoncer son départ. Je secouai la tête sans lui répondre, et me retournant au dernier moment, je le vis m’observer dans ma course effrénée pour rejoindre mon ticket de sortie.
Hope arrêta d’observer le jeune garçon qu’il avait percuté ‘sans le faire exprès’. Selon ses maigres informations, quelqu’un essayait de truquer le concours qui allait avoir lieu sur l’île, et qui serait mieux placé pour ce genre d’exactions qu’un gamin aux airs angéliques. Puisqu’il quittait l’île, et si c’était bien lui, le piège devait déjà avoir été mis en place. Les juges étaient peut-être corrompus, c’était aussi une possibilité. Il ne leur faudrait pas beaucoup de temps pour répondre devant ces accusations de toutes les manières. Si les participants apprenaient qu’il y avait un risque de tricherie, ils ne se donneraient pas la peine de travailler.
La marine n’avait pas grand-chose à gagner en se mêlant de ces affaires, mais un des vieux amis du père de Hope avait décidé de participer à cette activité, et c’était tout naturellement que le fils avait été envoyé sur les lieux pour veiller à ce que tout se passe bien. Cela signifiait deux choses : Il était sous couverture donc aucune aide extérieure ne lui serait fournie. Et ça se passait sur ses jours de congés. Son père l’exaspérait vraiment.
En arrivant devant l’une des forges du coin, il remarqua une naine qui riait de bon cœur avec un homme tout en le tenant dans ses bras, ses mains baladeuses dirigées vers son postérieur. Ce genre de démonstration d’affection l’écœurait au plus haut point. Il se mit à la recherche de l’auberge où résidaient les juges, celle-là même dans laquelle il allait passer la nuit. Plus proches étaient les cibles, mieux ça valait pour lui.
Le bâtiment était dans un style ancien, conçus spécialement pour les voyageurs. Deux choses le démontraient : les portes grandes de plus de deux mètres et le nombre incroyable d’étrangers qui y pénétraient. Une affiche placardée sur la porte indiquait des tarifs exorbitants, à l’exception du prix spécial participant au concours de forge qui semblait abordable. Hope y demanda sa réservation et on lui donna les clefs d’une chambre assez luxueuse, avec vue sur la mer. Il s’y dirigea avec lourdeur, ses pieds trainants sur le sol, et s’écrasa sur le lit sans profiter du magnifique paysage qui s’offrait à lui.
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Mer 5 Fév - 18:50
La nuit porta conseil à Hope. Celui-ci avait décidé qu’il fallait s’approcher des juges de manière tout à fait discrète. Et il avait trouvé le chemin adéquat de le faire. En se réveillant et après avoir pris une douche chaude et revigorante, il s’était dirigé vers le salon principal où seuls les participants au concours ainsi que le personnel avaient le droit d’entrer. Sans citer bien sûr les célèbres juges. Il les avait repérés dans l’ordre de leur importance. Monsieur Kan était un homme dit d’une grande sagesse, celle-ci surtout méritée grâce à ses nombreuses donations à Dwarf Town. Il était âgé d’une soixantaine d’années bien tassées, portant de longs cheveux blancs et affichant un menton entretenu par les meilleurs barbiers de la ville. Il ne se montrait pas souvent en ville, mais était présent tous les jours dans le petit salon privé des participants pendant la période qui précédait le concours de Forge. On lui donnait pour réputation d’aider les jeunes pousses à peaufiner leurs projets en échange de quelques promesses…
La seconde juge était une jeune femme, précédente gagnante de l’évènement annuel. Elle était réputée pour avoir créé quelque chose que le gouvernement avait tout de suite confisqué pour l’utiliser à ses propres fins… Mais ce n’était qu’une légende. Ses formes pulpeuses en faisaient l’une des donzelles les plus coursées de l’île. Cependant Hope la regardait avec une indifférence maitrisée pour éviter qu’elle ne prenne avantage de lui. C’était une véritable bataille que de résister à une créature si charmante. Elle avait de long cheveux roux et de maigres bras pourtant capable de marteler une épée à l’aide pour en faire les armes les plus adaptés aux mercenaires. Quant au dernier membre de la trinité qui devait donner son avis sur les créations… Malheureusement, il s’agissait du Maire de la Ville. Le plus ridicule dans tout cela, c’était ses maigres compétences dans le domaine, il ne semblait pas savoir différencier un tournevis d’un boulon mais était l’un des meilleurs administrateurs qu’on puisse souhaiter pour la cité, ce qui lui valait qu’on lui cède à quelques-uns de ses caprices. Il était petit, brun et fripé malgré le fait qu’il n’ait pas encore quarante ans.
En sachant cela, et en ayant connaissance de leur présence dans le salon, Hope avait décidé de se faire passer pour un serveur. Il avait soudoyé l’employé en place qui n’avait pas mis longtemps à céder, et malgré la différence de taille tout le monde s’en fichait. Tant que le travail était fait, c’était tout ce qui comptait. Hope avait donc pénétré de cette manière le cercle des privilégiés, et ses oreilles trainaient avec une grande assiduité, relevant la moindre remarque sans intérêt pour l’analyser. Rien de concluant pendant les trois premières heures où ils ne parlèrent que de la pluie et du beau temps, de leur passé et des histoires de la ville. Puis vint la partie intéressante, quand tous les participants du concours furent partis travailler sur leurs maquettes.
Il n’y eut que quelques mots. La transaction aurait lieu à dix-huit heures, au port, et le ‘Capitaine’ serait nommé vainqueur grâce à sa superbe invention. Hope décida que ces informations n’étaient pas suffisantes, mais on lui offrit le reste sur un plateau d’argent : Le numéro de l’entrepôt dans lequel allait se dérouler la rencontre. S’ils étaient pris sur le fait, de nouveaux examinateurs seraient désignés pour le concours et tout le monde serait gagnant. Enfin, à part eux.
La journée se déroula alors très vite, il fallut prévenir les autorités de l’île qui demandèrent d’urgence mandat en ayant connaissance de l’identité de Hope. Sa parole était d’or et son témoignage une fois recueilli le dispensa de participer aux activités frauduleuses qui se dérouleraient à dix-huit heures. Il fit alors un tour en ville pour profiter des commerçants. L’un d’entre eux était en train de chercher quelques pigeons pour remplir ses cages vides, ce qu’il trouva étrange mais il passa son chemin pour éviter d’avoir à perdre le reste de son après-midi. En fin de journée, il reçut un courrier du chef des autorités qui le remercia encore pour son aide et lui annonça que les trois nouvelles têtes pour juger le concours avaient déjà été nommées.
Il avait décidé de garder la journée du lendemain pour observer les œuvres… Et guetter à ce qu’aucune fraude ne vienne perturber les participants. Après tout, il était bien plus compétent que les autorités de l’île.
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Dim 9 Fév - 16:08
Les juges n'avaient apparemment pas tous trempé dans l'affaire, l'ancienne gagnante au concours de forge semblait bien au contraire avoir joué un rôle majeur dans l'arrestation de ses camarades. Hope avait appris de source sûre qu'elle serait d'une aide importante si la fraude venait encore frapper à la porte du concours. Et ce genre d’événements est comme un serpent qui se mord la queue. Remplacer des véreux par des véreux n'aidait pas vraiment à privilégier les participants honnêtes et méritants. L'oeuvre qui avait reçu les meilleures notes était une horreur, même les non-initiés pouvaient le dire. Mais personne ne se souleva. Les juges étaient seuls maîtres de leurs décisions, et c'était grand désespoir de Hope que la plus belles des œuvres qu'il avait vu dans ce concours fut sous-notée. Deux quinze de la part des nouveaux juges et un vingt de celle de la jeune femme qui serait certainement sujette à des répercussions de la part de l'imbécile au bouclier. Le marine en couverture se dirigea alors jusqu'à l'estrade, l'injustice ne pouvait pas durer plus longtemps. Il sortit un papier de sa poche et le glissa aux juges tandis que le public et quelques participants encore attentifs le fixaient d'un air suspicieux. L'honnête juge se leva alors avec un sourire satisfait et narquois sur les lèvres, portant sa voix puissante sur l'assemblée.
« - Sur la demande express d'un membre du public, l'article sept du code du concours de forge est à présent déployé. Une note supplémentaire sera demandée à dix personnes dans l'audience et sa moyenne remplacera la note la plus basse qui a été donnée par les juges, entrant ainsi en compte de la moyenne des trois notes. Nous demandons à présent aux personnes suivantes de s'avancer. »
Les noms qui furent cité étaient ceux des plus grands bénéficiaires du concours. Ils étaient là pour s'extasier devant la beauté et le caractère innovant des œuvres proposées au public. Rien de tout cela n'était présent dans la misérable création qu'était le bouclier en mauvais alliage du tricheur. Hope s'était ainsi assuré que le vote serait plus juste. De toutes les manières, la seule personne qui pourrait le concurrencer était celui avec l'oiseau. Il fallait qu'il réussisse. Les quelques cris dans le public s'extasiant devant sa réussite avaient été magnifiques à entendre. Au bout de quelques minutes, les juges rendirent les nouvelles notes.
« - La note attribuée par le public à Nelson Kamborg est sept, elle remplace sa plus basse note, un quinze. La note attribuée par le public à Halfken Lothbrok est dix-neuf, elle remplace sa plus basse note, un quinze. Le grand vainqueur du concours de forge de cette année est... Halfken Lothbrok avec une moyenne de dix-huit ! Félicitation, Halfken, veuillez nous rejoindre pour la remise du prix ! »
Hope regardait la scène avec une certaine satisfaction. Il prit soin de ne pas attirer l'attention sur lui quand il ordonna au capitaine véreux de quitter l'île sans provoquer de scandale sous peine de représailles de la marine, menace purement factice mais qui fit son petit effet. Il ne devait pas être tout blanc celui-là. Après le concours, une grande beuverie fut donnée par les petits êtres. L'atmosphère était plus festive que jamais, tout le monde scandait des chansons et s'envoyait des noms d'oiseaux à la figure.
L'histoire de la fraude au concours fut bientôt soulevée et le comité d'enquête décida que trop, c'était trop. Les juges seraient élus l'année suivante par les habitants pour plus de sûreté et si le système fonctionnait bien, il serait choisi pour remplacer l'actuel. Il faudrait du temps avant que le concours privilégie les honnêtes gens, mais avancer dans cette direction ravissait Hope. La justice n'aurait pas tout perdu aujourd'hui.