-Paraît qu'il y a une île similaire sur les autres Blue. C'est quand même vachement pratique. Bon, tu me diras, vu le passage de navire, c'est une mine d'or le truc mais quand même. C'est presque comme si quelqu'un avait mis le même emplacement dans chaque blue pour que ça soit égalitaire.
Techniquement non, Silence ne dirait rien à son capitaine. C'est le souci quand on est muet, tout de suite former des mots devient très compliqué. Heureusement pour le chauve, avec les mois, lui et son supérieur avait réussi à mieux communier. Notamment grâce à l'aide d'un des fantômes du navire qui se trouvait maîtriser le langage des signes.
-Comme c'est opportun ! Le fait est, cela l'était. Lui et son compagnon marchait au milieu d''une galerie marchande. La ville avait installé une verrière entre les divers bâtiments ce qui créait une ambiance des plus chaudes même en cette fin d'hiver. C'était simple, avec les lianes et autres parterres de fleurs, Jackson se croyait dans les magnifiques jardins de botanique de l'université Saint Jack. L'ambiance, l'odeur, les gens gentils et l'absence de SDF mendiant à qui mieux mieux provoquait chez le pirate un étrange sentiment de bonheur. Il en serait presque à danser. Dans les faits, il parlait fort, riait encore plus et agitait sa canne avec vitesse de droite à gauche. Silence l’arrêta pourtant, son énorme paluche se posant sur l'épaule de son supérieur. Et on sait tous qu'il a des mains énormes, il faut bien ça pour autant astiquer ses « lames ».
-Une forge ! Naïce !Depuis qu'Old Jack, le pervers des sables leur enseignaient sa religion et sa langue maternelle, parfois, des mots popaient dans les discussions de l’équipage. En l’occurrence, le synonyme de sympa. Surtout que la forge qui se découvrait devant les yeux du pirate n'était en rien comme il l'avait imaginé. Pas de truc poussiéreux, pas de charbon et pas de chaleur intenable. De l’extérieur en tout cas. C'était propret, couleur rose bonbon et bardé de trucs fluo.
-Une idée de ce que c'est Sil'?Un instant silencieux, comme d'habitude dira certains, le voltigeur dut probablement mimer une réponse mais Jackson sauta sur place avant de courir devant la boutique, l'ignorant superbement.
-De l'or ! C'est de l'or ! Mon précieux... Sauf que non. Ce n'était que du plaqué , des feuilles d'or minutieusement placé sur du simple métal. Beaucoup moins cher mais un travail de pro ! Aussi, excité comme jamais, le jeune homme entra dans le commerce avec son ami. Quelle ne fut pas sa surprise quant au lieu de la petite boutique, il se trouva sur une sorte de plate-forme métallique. Un escalier en colimaçon en descendait jusqu'au sol d'un grand hangar. Ce dernier ne devenait d'ailleurs visible qu'après une bonne cinquantaine de marche. Seul un écriteau « Chope Donestaire ».
-Ho? Un forgeron mariniste? C'est rare ça non? Tu n'as jamais pensé à prendre un perroquet qui parle à ta place? Tu sais un truc symbiotique, ça doit bien exister sur Grand Line...non? Bon tant pis. Bon ban mal an et surtout après bien trois cents marches, les deux camarades finirent par arriver au sous-sol. Un rail sortait d'un mur sur leurs gauches pour aller jusqu'à une porte gigantesque, la taille du hangar en fait. Seul une version miniature, une petite ouverture de taille humaine sur le côté laissait une douce lumière jaune s'en échapper. Avec elle, des sons métalliques et la fameuse chaleur qu'on attend dans une forge. Un petit comptoir était toutefois présent, juste en face de l'escalier métallique. Une petite sonnette et une machine à taper pour tous ornements. Face à l'absence de vendeur, le sociologue se décida à appuyer sur l'objet sonore pour notifier leur présence. Un homme sortit peu de temps après de la petite porte, sa longue cape encore en train de brûler.
- Spoiler:
-C'est pour ?Interloqué, Jackson ne put prononcer une parole. Ironiquement c'est Silence qui réussit à se faire comprendre. Probablement que la langue vendeur-client était la même peu importe celle que vous parliez.
-Des clients ! Trois le même jour ! Parfait ! Bon bah suivez-moi, j'ai tout mon équipement derrière. C'est que je fais pas dans le chipe moi. Le haut de gamme !Et c'est là que la deuxième claque du jour frappa les deux pirates. Lorsqu'ils entrèrent dans le « vrai » hangar. Un truc immense avec ni plus ni moins qu'un robot géant assis par terre. De nombreux ouvriers travaillaient dessus mais l’appareil était clairement en aucun état de fonctionner. De large portion de surface était ouverte, laissant voir un bordel de fil, de trucs électriques et de choses mécaniques. Un tel fouillis qui était loin des connaissances du sociologue. Ha si ce robot était un peuple à étudier...oui, là ça serait tout à fait différent.
- Spoiler:
-Hum... c'est plus grand à l’intérieur. « Bigueure hinezy hineçaïde »comme dit Jack.
-QUOI ?Deux voix prononcèrent les dernières paroles, surprises. La première, le commerçant qui n'était qu'à quelques pas d'eux. Même si on pouvait rien voir avec son masque ou sa combi. Ou sa cape toujours en feu. Il comptait s'en débarrasser ou l'éteindre? Dans tous les cas il se retourna et se rapprocha directement de ses clients, en un pas, avalant la distance les séparant.
-Vous parler langlais? Vous êtes mariniste?Ne sachant que dire, les deux pirates se jetèrent de petit regard alors que l'homme avait posé ses mains sur leurs épaules dans une étrange attitude fraternelle. Face à la crise de silence du voltigeur qui arrivait PILE AU BON MOMENT, le capitaine prit la parole.
-Heu... oui, oui c'est ça. On est mariniste. Haine des fruits du démon, tout ça, tout ça... Hein silence? Hein? Le marchand s'illumina, en pleura presque. Ou tout du moins c'est ainsi que Jackson le traduisit. Ses lunettes s'allumèrent par contre, réellement mais le leader des shamrocks préférait ne pas savoir d'où ça venait. On nettoie son robot sale en famille et tutti quanti. La seconde voix vint d'une boîte de conserve aux fruits. Du démon. Brook leur faisait de grands signes de la main, un sourire de la même taille sur le visage. Lui aussi avala l'écart en quelques enjambés, venant à leur contact.
-Brook... mais que fais-tu là?Les yeux du professeur Lewis sautaient de l'un à l'autre, voire même à silence. Son trouillomètre criait « alerte rouge ! Alerte rouge! » Trop de personnes, trop de choses en mouvements, trop d'inconnu.
-ET PUTAIN DE TROP DE ROBOT. Hum... pardon, je voulais dire, j’adore les robots. Yeah...