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Erwin
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Dim 12 Jan - 20:12
Mauvaise humeur sur un bateau marchand.

Il y a des jours avec... Et il y a des jours sans. Quand je dis cela, je parle bien sûr de la chance. Vous savez, ce petit truc aléatoire qui vous pourrit l'existence parce que vous devez sans cesse compter dessus. C'était quelque chose auquel j'attachais une certaine importance. On peut dire que je ne suis pas forcément né sous une bonne ou une mauvaise étoile, toute mon existence a été un vacillement entre les ténèbres les plus noires et la lumière la moins scintillante - ce qui est quand bien même appelée lumière parce qu'elle brille au travers des ombres. Je n'étais pas quelqu'un d'optimiste, on pouvait dire que j'étais terre à terre. Si quelque chose me fait chier, je le dis. Si quelque chose m'amuse, je le dis aussi. Mais j'étais aussi quelqu'un de tolérant et d'ouvert, ce qui me donnait bien des peines à appuyer mon caractère. En revanche, il y avait une situation dans laquelle je préférais fermer ma gueule et regarder ailleurs : Quand on me prenait en otage, dans la cale d'un navire de commerce avec tous les autres passagers et travailleurs à bord. Certes, il s'agissait là d'une situation un peu particulière mais j'avais quand même conscience que je devrais aussi m'affirmer dans ce genre de situation pour prouver à quel point mes idées comptaient. Ou alors m'en fichais-je tout simplement ? Il n'y avait pas mort d'homme à ce que je sache.

La cale du navire était un endroit qu'on utilisait parfois pour entreposer les marchandises, ce qui, sur un navire de commerce, signifiait qu'elle était aménagée pour contenir le plus de produits possibles, la rendant immense aux yeux d'un simple mortel. J'étais simple, et j'étais mortel, ce qui veut dire que pour moi ce lieu n'était pas représentatif de l'étroitesse que l'on vivait, hors du pont, sur ce navire. Dormez avec des mecs qui empestent la transpiration et les odeurs de pied, et vous verrez à quel point un endroit aussi grand pour se reposer peut être apprécié. Actuellement, nous étions menacés de mort par une bande de pirates intéressée uniquement par le détournement de biens privés, mais ce n'était pas la première et ce ne serait pas la dernière fois. Dans le pire des cas, il me suffisait de me téléporter sur le pont puis dans le ciel et de voyager par mes propres moyens jusqu'à la prochaine île.

Miu, alarmé par la situation, s'était posé derrière moi et regardait du coin de l’œil les évènements qui étaient en train de se dérouler. Dans notre pièce il y avait trois gardes. Ils devaient être cinq ou six dans les couloirs et les civils les plus musclés avaient été employés, pistolet sur la tempe, pour transporter les marchandises sur le bateau des pirates avec pour promesse de ne pas leur ôter la vie s'ils étaient sage. Les autres, les plus faibles physiquement, devaient rester, stoïques, à regarder jusqu'à ce que l'invasion soit terminée. Une fois partis, les pirates couleraient de toutes les manières certainement le bateau. Sur le pont, on pouvait entendre une femme hurler des ordres avec une voix grave et autoritaire. Le sommeil me menaçait quand un homme me bouscula, c'était un vieux marchand bien gras habillé d'une tunique faite à partir de haillons et d'un bandana qui cachait son crâne dégarni par l'âge.

« - Épargnez-moi, supplia-t-il d'une voix misérable. Je peux vous aider, je connais les routes marchandes de la plupart des navires de commerce et... »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un des trois gardes, avec une certaine dextérité, lui trancha la main en guise d'avertissement. Il hurla de douleur mais immédiatement un autre des truands courut hors de la cale pour aller chercher un tisonnier dans la pièce à côté. Immobilisant l'homme au moignon ensanglanté, il lui cautérisa la plaie - qui s'infecterait très certainement si elle n'était pas traitée dans les prochaines heures. Décidément, ce genre de petits évènements avait le don de me mettre de mauvaise humeur. Ses hurlements brisaient le calme plaisant, malgré le stress, qui s'était installé.
Erwin
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Sam 18 Jan - 17:24



Ma journée allait encore une fois être répétitive. J’étais de nouveau dans un port, cherchant des marins qui auraient l’amabilité de me transporter mais tous me réclamaient de l’argent. Je ne pouvais pas payer un navire, mes sous me servaient pour la nourriture ou les auberges. Je me devais d’économiser. Pour remédier à ce problème je fis comme tous les autres jours.

Un grand bateau aux voiles blancs se trouvait en face de moi. Dessus on pouvait y voir des hommes allant de gauche à droite tout en transportant des caisses. J’en avais déduis que les marins étaient des transporteurs de marchandises.

« - Si c’est un bateau rempli de marchandises, il doit forcément avoir une grande salle ou stocker toutes ses caisses et barils, je vais devoir trouver ce lieux pour m’y réfugier !»

Je fis un plongeon dans l’eau froide pour contourner le navire afin d’essayer de l’escalader pour y rentrer dedans via l’ouverture des fenêtres. C’était un bon plan mais je n’étais pas une araignée, je n’arrivais pas à monter à cette paroi en bois. De retour sur le ponton menant au navire je me sentais ridicule.

C’est lors d’un moment d’inattention de la part des transporteurs que j’étais monté à bord. J’avais mis quelques minutes avant de trouver la cale qui contenait toute la marchandise. Je me fis une petite place à bord afin de m’y allonger.

Le temps passait,  le navire avait pris la mer, je sentais les douce vague me bercer. Mes paupières commençaient à se fermer  pour laisser place à mon sommeil. Quand soudain, un cri immonde vint perturber mon repos. Ce cri était celui d’une femme qui semblait donner des ordres à d’autres personnes. Les marchands ? Non, eux venaient de rentrer dans la cale où je m’étais recroquevillé pour ne pas qu’on m’aperçoive. C’est à ce moment que je compris que ce bateau se faisait détourner et surement par des pirates.

La cale était remplie, premièrement par la marchandise mais aussi par un tas d’hommes accompagné de leur odeur de transpiration. Tout seul, dans mon coin j’avais du mal à respirer et je ne voulais pas prendre part. C’était ce qu’un vieil homme venait de faire, sa récompense ? Une main en moins.

C’est plus tard que je vis un jeune-homme sortir du lot. Il n’était pas vêtu comme les autres marins. Lui avait un style vestimentaire original. Il devait surement être un passager. Je lui fis signe avec des petits sifflements.

« - S’il te plaît ne dis à personne que je suis ici, je voudrais savoir ce qu’il se passe sur ce foutu navire, vous êtes pris en otages c’est ça ? »



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Dim 19 Jan - 16:37
Mauvaise humeur, puissance deux !

Un clandestin peut-être. C’était la première chose à laquelle je pensai en voyant le gamin à côté de moi… Enfin, il avait sûrement le même âge que moi mais j’éviterai de relever ce détail. Si nous avions le même âge, il me dépassait facilement de plusieurs centimètres. Je jalousais ce genre d’hommes, la taille n’était certes pas l’élément le plus important mais c’était quelque chose qu’il fallait prendre en compte, les femmes préféraient les grands hommes, elles trouvaient ça rassurant. Or, j’étais petit. Je détournai le regard un instant en ressassant mes noires pensées puis concentrai à nouveau attention sur lui.

Il avait aussi le visage assez fin, angélique, attractif. J’étais sûr que son succès auprès des femmes devait être important ! Mais ce n’était pas le sujet, il me demandait de garder pour moi sa présence dans le bateau – en pleine attaque de pirates, tout le monde devait s’en foutre – ainsi que… Ah, il n’était au courant de rien. Bien, j’allais peut-être devoir lui donner quelques explications. Sa bouche était fine, je m’étais concentré sur elle quand il avait parlé. On aurait dit que ses lèvres étaient presque inexistantes, je ne savais pas ce qui s’accordait le mieux… Pulpeuses et fines ou quatre lèvres identiques. Je devrais essayer un jour, ayant des lèvres plutôt intermédiaires je ne pouvais malheureusement pas être le sujet de test. Peut-être que je pourrais mener cette enquête sur une île de débauche, de plaisirs et de luxure.

« - On est effectivement pris en otage, un équipage de pirate a abordé le bateau et dépouille la marchandise… Si les marines n’interviennent pas, on risque de finir au fond de l’océan, en pâture pour les requins… »

Pas très rassurant. Réaliste. J’étais de mauvaise humeur. Lui adressant un petit sourire je lui tournai le dos et me concentrai à nouveau sur les hurlements du blessé – contre mon gré. A cause des bruits qu’il faisait, les hommes de main de la garce sur le pont, car j’imaginais bien qu’elle était à la tête de tout ce bordel pour gueuler comme un putois, discutaient de la manière dont ils allaient le tuer. Il y avait de meilleurs moyens d’amoindrir les sons. Je vis qu’un homme à côté de moi, une vingtaine d’année, les cheveux très courts et le corps très frêle, avait dans sa poche une chaussette… Pourquoi ? Aucune idée, mais ça me donnait l’occasion d’intervenir. Je pris son bien en le bousculant légèrement – il maugréa une insulte dans sa barbe à peine formée – et lui adressa un remerciement suivi d’un « Du con » choisi pour montrer mon agacement.

Alors que nos geôliers commençaient à s’avancer pour mettre fin aux souffrances de leur victime, je fourrai la chaussette dans la bouche de celle-ci. Les sons étouffés par le tissu ne me dérangeaient pas plus que ça. Ils me regardèrent avec un air hautain et l’un d’entre eux me prit par le col en me soulevant dans les airs. Miu était heureusement resté à l’écart et s’était caché derrière des caisses, au moins ils ne s’en prendraient pas à lui.

« - Ne sois pas impertinent, gamin, dit le grosse brute qui m’avait soulevé en grognant comme un chien - il s'agissait du gars qui s'était hâté d'aller chercher le tisonnier plus tôt. »

Je saisis son avant-bras de ma main et le regardai, menaçant, les pieds ne touchant toujours pas le sol, ce qui le fit éclater de rire.

« - Tu ne sais que grogner, je paris que t’as rien dans les couilles, lui lançai-je. »

J’étais vraiment de mauvaise humeur.
Erwin
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Sam 25 Jan - 12:57



« - On est effectivement pris en otage, un équipage de pirate a abordé le bateau et dépouille la marchandise… Si les marines n’interviennent pas, on risque de finir au fond de l’océan, en pâture pour les requins… »

Je m’attendais à une réponse de ce style mais à travers un visage souriant je pouvais apercevoir que ce jeune n’avait pas l’humeur à être pris en otage. De toute façon personne ne l’avait.  Je trouvais qu’il abusait un peu sur le fait qu’on risquait de finir dans les abysses de l’océan mais peut être qu’il s’y connaissait mieux que moi.

Suite à cela je m’étais réfugié dans mon petit coin, je ne voulais que personne (hormis l’otage que je venais d’interpeller) ne sache mon existence. Je réfléchissais tout en étant recroquevillé sur moi-même. A travers des cris de douleurs je me demandais ce que je pouvais faire. Je devais agir mais je ne voulais pas être le seul à mener une révolution à bord du navire. Je me mis alors à chercher du regard ce qui pourrait me servir d’arme. Sur le sol entre des caisses on pouvait apercevoir divers outils tel qu’un marteau, des clous ou un couteau, il ne me restait plus qu’à faire mon choix, alors je pris un pied de biche qui se trouvait à quelques mètres de moi. Qu’est ce que j’allais en faire ? Je ne savais pas vraiment comment agir avec cet outil mais je me devais d’agir.

A vu d’œil nous devions être entouré par quelques gardes dans cette salle. Avec un peu d’aide je pouvais les mettre hors-jeu mais le problème c’était qu’à bord il devait y avoir une armée de sauvages tous aussi puissant les un que les autres.

Soudain le jeune à qui j’avais parlé, il y a peu, était en désaccord avec un pirate qui ressemblait à un tas de muscle ambulant. Le jeune homme allait surement se faire défoncer mais personne ne voulait intervenir. Tous baissèrent leur tête afin de montrer leur soumission. Les otages avaient peur, jamais ils n’auraient osé intervenir dans cette situation.

C’était à mon tour d’agir, je pris mon courage à deux mains, courus en direction du geôlier en lui sautant dessus. Pendant mon saut de l’ange j’avais fermé les yeux, je ne voulais pas voir mon crime. La vie était quelque chose de complexe et avoir la possibilité de faire mourir une personne me gênait, surtout en tant que médecin. Pourtant je devais m’y habituer, en tant que pirate j’allais toujours voir des personnes mourir qu’elles me soient proche ou non. Une fois mes paupières ouvertes je vis mon arme dans son dos. Mon vieux papi d’East Blue me disait souvent qu’attaquer dans le dos c’est mal mais pour moi la loyauté dans un combat n’était pas nécessaire à respecter si on pouvait y sauver des vies en l’enfreignant. Chose que je venais de faire. Mon pied de biche était enfoncé dans de le corps du pirate, laissant une plaie s’ouvrir et du sang dégouliner le long de son corps. Ma victime avait poussé un petit cri mais elle ne réagissait pas, elle devait surement souffrir en silence. Ce n’était surement pas un coup fatal mais sous la douleur.

Mes bras retombèrent le long de mon corps, laissant mon arme enfoncé dans l’arrière de cet homme. Malgré ce coup mon adversaire n’était ni hors jeu, ni mort. Je fis quelques pas en arrière, fs un petit bond à l’aide d’un socle et exécutai un Istixana qui fit tomber l’adversaire au sol.

En face de moi se trouvait le jeunot, je lui fis un sourire et un signe de la tête qui voulait dire « Tu es partant pour a suite ? ». En attendant sa réaction mon regard se plongea dans le bloc d’hommes emmêlés qui à cause de nos faits craignaient tous de se faire tuer.



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Dim 26 Jan - 14:16
Plan de bataille dans la cave.

Tout se déroulait très vite dans ces moments-là. L’intervalle très cout entre mon opposition à l’homme et sa déchéance me prit par surprise. Il me lâcha tandis qu’il s’effondrait à terre. J’atterris sur mes pieds et observai la surprise sur le visage de l’épéiste derrière lui. Le gars qui m’était venu en aide semblait plutôt content de son coup, il ne l’avait pas tué… Et pas paralysé non plus, la colonne vertébrale n’était pas touchée. Peut-être l’avait-il fait exprès. Il tenta alors de se relever mais je pris son crâne par l’arrière avec ma main gauche et la cogna contre le sol. Avec ça, il devrait rester sonné un petit moment.

Un regard empli de colère, je me tournai vers l’épéiste. Il me faisait déjà chier, quelque chose sur son visage m’insupportait… son nez peut-être ? Quoiqu’il en soit, je ne pouvais pas rester sans rien faire, maintenant que j’avais commencé à me soulever contre eux. L’un des marchands émit quelques supplications pour que j’arrête ma ‘comédie’ en évoquant la gentillesse de l’équipage pour m’avoir accueilli à bord mais je fis la sourde oreille. Il m’emmerdait. Miu s’était posé quelque part à l’abri des regards, à présent mes adversaires étaient à ma merci.

« - Bande d’enfoirés ! Hurlai-je en faisant le plus de bruit possible pour attirer les gars dans le couloir. »

Là, si les prisonniers avaient eu leur mot à dire, j’aurais sûrement été jeté par-dessus bord avec des menottes en granit marin attachées aux mains et – juste pour être sûr – un boulet de plusieurs tonnes à la cheville. L’épéiste ne laissa pas le temps à son camarade d’arriver que déjà il s’élança vers moi. J’esquivai ses attaques sans trop de mal, utilisant mon pouvoir à foison pour bouger plus rapidement, ce qui était une action à peine perceptible à l’œil humain. Je lui mis mon poing dans la gueule après avoir esquivé une de ses attaques qui éloigna son épée de ma tendre peau d’adolescent en pleine croissance.

Il vola à travers la pièce et alla s’écraser contre son autre pote. Enfin, c’est la façon dont je le perçus sur le coup, en y réfléchissant bien on peut dire qu’il tituba et que son frêle collègue assez maladroit essaya de le rattraper sans grand succès ce qui les amena tous les deux à s’écrouler sur le plancher. Au même moment la porte s’ouvrit en grand et trois gars entrèrent à l’intérieur, se bousculant les uns les autres. Ils se ressemblaient beaucoup dans leur style vestimentaire et possédaient chacun une arme ‘complémentaire’ – un sabre, un pistolet et un fusil.

Encore une lame… c’était dérangeant au final. Je n’aimais pas les combats, qu’ils soient au corps à corps ou non. De plus, nous nous opposions à présent à cinq adversaires. Enfin quatre et demi, le gars frêle ne semblait pas très dangereux. Je n’aurais aucun mal à les envoyer dans la mer. Par chance elle était calme aujourd’hui, à part s’ils ne savaient pas nager ils devraient survivre. Je les regardai d’un air menaçant, rempli de toute l’énergie négative que je pouvais leur envoyer.

« - Toi, dis-je au gars qui avait planté un pied de biche dans le dos du géant. Essaye de t’occuper de l’épéiste et du gamin, je m’occupe des trois clowns. »

Ils semblaient encore en train de jauger la situation. Pour le moment, ils ne savaient rien sur moi, et ils n’auraient pas le temps de s’apercevoir de quoique ce soit de toutes les manières. Je souris en sentant l’adrénaline monter dans mon système sanguin. Derrière moi les marchands s’affolaient et tentaient de se cacher derrière les marchandises qui restaient dans cette cale.
Erwin
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Ven 31 Jan - 23:12



Mon adversaire commença à se relever quand soudain mon allié mis fin pause à ses souffrances en le plaquant, la tête au sol. Pendant qu’on agissait pour notre survie, les autres otages étaient soumis. Ils grognaient à notre encontre, ils avaient peur. Ils pensaient surement que nos actes de rébellion allaient avoir des conséquences sur eux (alors qu’ils ne bougeaient pas du tout leur cul). J’étais exaspéré par cette situation, nous étions que deux à nous battre. 

Du moins, les instants suivants le rouquin prit le devant en enchaînant les combats. J’étais planté tel un clou dans le sol. Je me contentais de regarder ce qu’il se passait tout au tour de moi. Les civils étaient en majorités tous assis, certains regardaient le sol pour montrer leur soumission et d’autres regardaient attentivement ce qu’il se passait. J’étais désespéré pour eux, je voulais tous les motiver un par un mais ça n’aurait pas marché, il aurait fallu les torturer pour qu’ils se révoltent. 

Je fis une petite inclinaison afin que ma main atteigne le pied de biche que je décrochai avec soin du dos du perdant. Je le pris en main, j’étais prêt pour les prochains combats.

« - Toi, essaye de t’occuper de l’épéiste et du gamin, je m’occupe des trois clowns »


Je n’avais pas compris car je n’avais pas suivis son combat. Que voulez dire le guerrier aux cheveux orange ? Je fis un tour sur moi-même avant de voir deux personnes, l’un possédait une épée et l’autre n’avait rien de spécial sur lui. Mon pied de biche en main je devais être prêt pour du corps à corps. Je ne voulais pas utiliser un art Shandia dans un espace avec autant de monde, par peur de blesser les autres.

L’épéiste se lança sur moi avec son épée en avant que je bloquai avec mon arme. Ce coup n’était que le premier qu’une longue série. Nos armes ne cessaient de se coller l’une contre l’autre. J’avais beau être concentré sur mon combat mais l’homme frêle du derrière qui était censé être mon adversaire n’agissait pas. Il étudiait chacun de mes faits et gestes.  Le combat s’éternisait pour aucune raison, je fis un petit regard vers les otages et eu un sourire.
 
« - Au final je m’en fou si je vous touche, bande de minable chuchotais-je »

Je fis un saut dans les airs et envoyai mes jambes en avant afin de donner deux bons coups de pied à mon adversaire tout en m’expulsant vers l’arrière. Mon maître avait appelé ce coup « L’Inalar ». Mon coup était un peu raté mais mon ennemie tomba en arrière, il mit ses mains sur son cou, j’en avais déduis qu’il suffoquait. 

Le second, ou autrement dit le frêle,  mit ses doigts dans sa bouche afin de siffler. Juste après cela je vis un animal déballer dans la salle et se mettre à ses pieds aux pieds de mon nouvel ennemi. Cet animal ressemblait fortement à un chien mais il possédait la fourrure et la peau d’un lion tandis que sa peau était rouge. Cette bestiole se lança à toute vitesse sur moi, je n’eus pas le temps de prévoir une esquive. Une douleur c’était emparé de ma jambe, j’avais ce chien qui me mordait de toutes ses forces, ses canines transperçaient ma chair. Je souffrais et je le fis savoir en poussant un petit cri de douleur.
 
« - Le problème avec les chiens, c’est qu’une fois qu’ils ont un os dans sa bouche, ils ne peuvent s’empêcher de penser à autre chose, dis-je en visant le canin avec mon pied de biche »

Ce chien était la balle, mon arme était un club, en l’espace d’un instant je me pensais au golf. Je donnai un coup de toute ma puissance sur la balle qui ne s’envola pas. Pourquoi ? Parce que le club avait transpercé son corps, laissant du sang couler suivi de quelques organes.

Le dompteur du chien était à terre, il pleurait. Je voulais faire de même, j’avais tué un animal et je n’aimais pas ça, c’était si soudain, sous le coup d’une pulsion. Bien que l’animal fût mort ses dents étaient toujours plantées dans ma jambe, je dus enlever moi-même sa mâchoire afin de me libérer de ses crocs. 

Quelques pas plus tard je pris mon pied de biche (qui ne me quittait plus) afin d’assommer le pleurnichard.  J’étais blessé, je devais me soigner en vitesse mais je n’en avais pas vraiment le temps.



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Dim 2 Fév - 17:21
Juste un voyageur.

Lorsque la première détonation retentit, j’avais déjà disparu. L’attention des marchands était focalisée sur la dangereuse bataille qui se déroulait à côté de moi, celle du clandestin. De ce fait, ils ne me virent pas faire ‘disparaître’ le tireur à moyenne portée. Je m’étais moi-même mis en sandwich entre mes deux adversaires. Le fusil en position de tirer laissa une balle s’échapper de son canon dès que son utilisateur remarqua la disparition de son compagnon. J’aurais aimé éviter ce genre de situation mais je ne fis rien pour, sûrement à cause de mon humeur massacrante. Je disparus ainsi à nouveau et la balle atterrit en plein cœur du sabreur. Le tireur hurla en lâchant son arme au sol et recula, se cognant contre mon torse en se retournant. J’avais envoyé son ami dans la mer, pourquoi pas lui aussi ? Ses yeux imploraient ma clémence, mais sérieusement, je n’étais pas d’humeur. Je le touchai et il s’évapora dans les airs. Plus aucune trace de sa misérable existence n’était visible. Je savais où il se trouvait bien sûr, je pouvais très bien aller le chercher et le ramener auprès de nous. Mais repêcher un adversaire qui pouvait causer la mort de plusieurs personnes, même si elles étaient très lâches, n’était pas dans mon intérêt.

« - Qui es-tu ? Me lança un petit marchand gras et dégarni, en s’approchant à quatre pattes du cadavre de l’épéiste. »

Je le regardai sans le voir. Mes pensées s’étaient perdues au moment même où j’avais condamné ces pauvres hommes. On ne pouvait pas dire que je les avais tués, mais à la question du marchand je voulais répondre ‘Un meurtrier’. ‘Un assassin’. Il ne me connaissait pas, ce n’était pas lui qui avait accepté de me faire monter à bord. J’aurais pu lui donner mon nom, mais ce n’était pas non plus dans mon intérêt. Puis mon regard perdu détailla les habits de mon interlocuteur alors qu’un chien passait la porte devant laquelle je me trouvais. Cela ne m’interpella pas plus que ça… Jusqu’au moment où son dernier couinement fut rendu, un pied de biche ayant traversé sa peau. Je n’aimais pas particulièrement la violence envers les animaux, mais c’était de l’auto-défense, on n’y pouvait rien. Fermant la porte, je me retournai vers l’homme qui m’avait adressé une question.

« - Je suis juste un voyageur, répondis-je après un long moment d’attente alors que l’attention du marchand s’était détournée, comme la mienne, sur la bataille contre l’animal. »

Il me lança le même regard apitoyé qu’on a lorsqu’on s’adresse à un fou. Je lui souris tristement. Mon corps tout entier tremblait. Lorsque je vis le clandestin s’avancer vers le maître du chien, je crus qu’il allait le tuer. Mais il l’assomma juste, à mon grand soulagement hypocrite. Sa jambe saignait, ce qui m’inquiétait légèrement. Je ne savais pas s’il y avait un médecin dans l’équipage pour lui venir en aide, et de toutes les manières il n’aurait pas le temps de faire quelque chose d’extraordinaire. J’avais observé les soigneurs, appliquer les premiers soins n’était pas difficile.

« - Ne bouge pas, je vais te faire un bandage pour éviter que le sang ne continue à s’écouler en masse, lançai-je au blessé en m’approchant de lui et déchirant la manche de mon tee-shirt. Je m’appelle Erwin, en fait, ajoutai-je lorsqu’il fut le seul à pouvoir m’entendre. »

Le tissu qui me couvrait le corps avait pour réputation de souvent finir en morceaux rapiécés. Enfin, quand il ne terminait pas couvert de sang sur le corps d’un autre. Après avoir tenté de faire quelque chose de convenable, n’attendant pas son autorisation pour lui saisir le mollet, je me dirigeai vers la porte et l’entrouvrit légèrement. Le couloir était vide. Le reste des gardes avait dû remonter sur le pont pour X ou Y raison. Emmerdant. Ça ferait plus d’adversaires à jeter dans la mer une fois en haut.

« - Vous, les lâches, restez ici, chuchotai-je en m’engouffrant dans le couloir sans me retourner. »
Erwin
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Sam 8 Fév - 13:16



Ma blessure à la jambe me faisait très mal. J’aurai pu rester au sol et abandonner cette lutte pour notre liberté  mais ce n’était pas mon genre, je n’étais pas un lâche. Même blessé je continuais à avancer en cherchant de nouveaux adversaires. De plus, cet homme aux cheveux roux dont son nom était Erwin venait de me faire les premiers soins. Etant médecin j’aurai pu me soigner tout seul mais je n’avais pas assez de matériel, je devais me contenter du tissu qui empêchait le sang de dégouliner.

Je suivais Erwin silencieusement dans un long couloir, nous devions inspecter chacune des salles afin de neutraliser tous les ennemis et cela allait être difficile. En effet ce couloir donnait sur une infinité de portes, de gauche à droite. Il fallait rester sur ses gardes à chaque moment,  à chaque pas on pouvait se faire agresser.

Salle après salle je ne trouvais personne dans l’intérieur du bateau, ils étaient tous vraiment parti sur le pont. J’avais fouillé les chambres et l’infirmerie afin de trouver des choses intéressantes. Grâce à ma collecte j’avais trouvé de quoi désinfecter ma plaie et de faire un bandage qui me paraissait plus professionnel.

Suite à cela j'avais repris ma course avec mon collègue de chasse qui semblait déjà être en train d’analyser ce qui se passait sur le pont. Il était devant une porte entrouverte, cherchant des yeux l’effectif restant à battre. J’étais juste derrière lui et je m’en foutais un peu de combien d’homme il pouvait y avoir alors je l'avais mis à l’écart pour ouvrir la porte et sauter vers l’avant.

Oui, cet acte était un peu stupide. Pendant mon saut je fus aveuglé par la lumière du Soleil mais je pus apercevoir au bout de ce navire, une silhouette, c’était de cette ombre que venait les cris intense d’une femme.



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Dim 9 Fév - 10:38
Déclaration de Guerre !

La visite du bateau fut rapide, concise. Elle était entourée d’une aura de stress, nous devions nous débarrasser de chaque garde restant pour éviter d’avoir à faire à eux une fois sur le pont. Malheureusement, leur effectif ne serait pas réduit, aucun ne semblait avoir élu domicile dans les entrailles du navire. A défaut, le jeune garçon à la beauté surnaturelle eut l’occasion de trouver du matériel médical et de montrer qu’il savait s’en servir. Le bandage fut plus réussi que ce que j’avais fait avec ma manche déchirée. Tant mieux, il ne subirait pas le mal noir comme ça, si c’était possible de l’attraper d’une simple blessure comme celle-ci.

On arriva devant la porte du navire. Je pris peur en voyant que la femme hurlante était près de la proue, l’allure fière, encerclée par le soleil. C’était la vision onirique d’un ange déchu qui s’offrait à moi. Ses cheveux courts, noirs, portés à hauteur de ses oreilles étaient collés contre son crâne. Deux longues mèches tombaient le long de ses épaules. De notre point de vue, elle se présentait de dos. Ses mains étaient posées sur ses hanches et elle avait les épaules hautes, comme un homme. Cliché. Je la regardai avec plus d’attention mais la lumière était trop intense pour me permettre de faire un portrait précis.

Puis quelques ombres se découpèrent, agitées. Sûrement les hommes de mains de cette donzelle. Je me mordis quelques peu la lèvre puis décidai qu’il était temps de passer à l’action. Trop tard. Mon jeune compagnon avait été pris de frénésie et il me poussa, s’élançant vers les adversaires. J’entendis au bout des deux secondes que je mis à me remettre debout trois coups de feu. Mon premier instinct aurait été de tourner les talons mais à la place, je décidai d’ouvrir en grand la porte et de me diriger sur le pont.

Il y avait une dizaine d’hommes, peut-être un peu moins. La carcasse du bateau marchand était reliée à celui des pirates par un pont en bois double. Ce système était banal, mais au moins il permettait de voyager sans avoir à sauter. Leur nombre m’inquiétait, j’avais le pouvoir d’être instantanément à leurs côtés mais je préférais éviter que ça se finisse en bain de sang inutile.

« - Je souhaite discuter avec le Capitaine, lançai-je en espérant qu’ils n’allaient pas tirer. »

La femme, qui s’était retournée à l’arrive de mon compagnon, me lança un regard hautain et s’avança en faisant signe à ses hommes de ne pas tirer. Bien sûr, c’était elle. J’aurais bien aimé qu’il en soit autrement, je n’aimais pas attaquer les femmes. Plus encore quand elles avaient le visage aussi fin, les lèvres aussi brillantes et maigrement pulpeuses. Ses yeux étaient d’un vert égal à celui des plus belles pierreries, sa poitrine était mise en avant un décolleté qui en montrait plus qu’il n’en cachait. Ses jambes dénudées n’étaient couvertes qu’au niveau de ses hanches par un maigre bout de tissu. Je rougis, c’était une vision trop… sensuelle. Mon cœur se mit à battre la chamade, puis le son cristallin de sa voix me fit revenir à la réalité.

« - Je suis le Capitaine. Qu’as-tu fait à mes hommes, Civil ? »

Elle partait du principe que j’étais un civil… Certes, j’en étais un. Je lui lançai un sourire en mettant mon doigt sur la bouche comme pour indiquer que c’était un secret. Elle fit un geste de la main et ses hommes pointèrent ses armes dans ma direction. J’agitai mes mains en signe de reddition.

« - Certains sont morts, je crois, peut-être pas tous. Je vous demande de quitter le navire avant que d’autres personnes de votre équipage n’aient à payer le prix, et de ne pas bombarder ce navire. »

Elle fit à nouveau un signe à un de ses hommes qui se dirigea vers les cabines. Je ne bougeai pas. Mon combat se déroulait encore ici. Elle soupira en mettant une main sur son visage, comme exaspérée par la situation. Puis un sourire vint illuminer son visage.

« - Battons-nous, ce sera toi et ton frêle compagnon efféminé contre moi, la sublime Princesse Mava. Vous pouvez venir tous les deux en même temps ! »

Tout à coup, son aura avait changé, elle dégageait à présent un je-ne-sais-quoi de lourd et d’impressionnant. Cette fille n’était pas un amateur, mais c’était là la seule solution d’en finir sans tuer personne. Sa position indiquait clairement qu’elle utilisait un art au corps à corps, et les poings américains qu’elle venait d’enfiler me narguaient qu’un de leur coup pouvait m’envoyer direct à l’hôpital. Encore faudrait-il qu’elle me touche.
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Sam 15 Fév - 0:33



Nous étions sur le pont face à une femme. Pas n’importe quelle femme, celle-ci était la meneuse des pirates que nous avions mis hors d’état de nuire à notre sauvetage. Au premier regard je ne lui aurais pas donné le rang de chef mais il je savais qu’il ne fallait jamais sous-estimer la gent féminine. De plus son physique commençait sérieusement à me taper sur les nerfs, son corps était trop beau, trop parfait. Tellement parfait qu’Erwin ne pouvait pas en détourner son regard.

« - Je suis le Capitaine. Qu’as-tu fait à mes hommes, Civil ? »

Perdu dans mes pensés, j’avais complètement oublié que je m’étais allié avec un civil. Cela ne me gênait pas vraiment mais tout civil ne se bat pas aux côtés d’un pirate puis je me rendis compte que le rouquin ne savait pas du tout que j’étais un pirate. Cela n’était pas non plus un réel problème vu que je n’avais aucune notoriété chez le gouvernement mondial, je pouvais passer inaperçu.

Pendant ce temps mon partenaire et notre adversaire parlait de tout ou rien, à vrai dire je n’étais pas concentré sur leur discussion, j’avais la tête ailleurs. Je réfléchissais sur quelque chose à faire ou du moins je ne savais pas vraiment ce que je faisais. J’étais présent sans l’être, j’écoutais les cris des mouettes qui passaient au dessus de notre embarcation, j’entendais les sons des vagues puis vint à moi un flash, une idée, une stratégie.

«  - Battons-nous, ce sera toi et ton frêle compagnon efféminé contre moi, la sublime Princesse Mava. Vous pouvez venir tous les deux en même temps !»

Comment osait-elle me traiter de cette sorte ? Pour le fait que je sois faible je comprenais parfaitement dû à mon apparence physique mais je n’approuvais pas le fait qu’elle me traite d’efféminé. Cela ne m’importait peu, vu que je savais qu’elle serait bientôt ligotée par nos propres soins.

« - Moi ? Moi, me battre contre vous ? Ce sera sans moi pour le moment, je préfère me ranger en arrière, de plus je ne partage pas les femmes avec d’autres hommes, surtout quand elles sont originaires des trottoirs et qu’elles coûtent chers alors qu'elles n'ont aucune valeur !»

J’étais fier de ma petite vengeance verbale. Je fis un demi-tour sur moi-même afin de retourner dans l’intérieur du bateau. Je savais ce que je devais faire. Oui, j’avais laissé Erwin seul contre cette femme mais j’avais confiance en lui. Une fois dans le couloir je pris route vers la cale, je devais retrouver mon pied de biche, celui-ci devait toujours être dans la cale du bateau. Arrivé dans la cale, les otages me regardaient comme si j’étais un Dieu, il attendait surement une phrase du genre « Vous êtes libres » mais je leur fis signe d’attendre encore un petit bout de temps. Je pris mon arme en main et courut vers l’infirmerie. Je cherchais parmi les médicaments que j’avais à mon premier passage éparpillé dans tout les sens, plusieurs solutions spéciales dont le mélange pouvait être dangereux.

Après avoir récoltés mes ingrédients je fis un mélange que je versai délicatement sur un tissu pour finalement l’enrouler sur le pied de biche. Etant apprenti médecin j’étais presque sur que ma tactique pouvait marcher : à l’aide des médicaments que j’ai pus mélanger, j’avais produit une solution toxique qu’on devait appliquer sur cette princesse à l’aide du pied de biche. C’était parfait du moins ça l’était jusqu’au moment où je m’étais rendu compte que j’avais fait une erreur de débutant, moi-même j’avais touché le tissu induit de cette solution toxique, si je ne me dépêchais pas j’allais perdre connaissance. Je courus vers le pont et une fois arrivé à l’extérieur je pris le soin d’envoyer mon arme en l’air en direction de mon allié.

« - Touche le pied de biche juste par le manche, tu dois… »

Je perdis mon équilibre, la force dans mes jambes me quittèrent, j’étais à terre, je n’avais pas pu finir mes instructions. Allongé au sol, j’étais en quelques sortes épuisé, voir paralysé, je ne pouvais qu’admirer le reste du combat.




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Sam 15 Fév - 10:20
Combat Éclair contre la Princesse !

C’était vraiment très chiant, maintenant que le clandestin s’était carapaté, j’étais seul contre eux. Cependant l’amusement de leur capitaine n’en était que décuplé, elle tentait acharnement de m’atteindre avec ses poings couverts de bagues en métal. Hors de question que je sois effleuré par elle. Ce n’était pas une question de fierté ou même de puissance, dans un combat sans triche et sans pouvoirs, j’aurais sûrement perdu. Mais on n’était pas régis par des règles. Ses coups volaient à droite, à gauche, et j’utilisais ma capacité pour me déplacer sans soucis dans une position ou une autre sans que cela ne paraisse trop suspect. Déplacement rapide ou téléportation, la différence était infime quand il s’agissait d’une si courte distance. En réalité, je ne bougeais pas vraiment, pour le style j’essayais de faire des mouvements de bassin ou d’épaule, mais ce n’était pas nécessaire.

« - Rapide, constata-t-elle en se reculant pour prendre de l’élan et lancer des coups plus puissants et plus précis. »

Le combat commençait réellement. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je n’avais aucun mal à taper une femme. La galanterie oui, mais seulement lorsqu’il ne s’agissait pas de risquer sa vie pour leur offrir un peu de contentement et monter leur estime de soi. Elle me sourit en essayant un coup plus fourbe que les autres, une attaque verticale en plein dans mes bijoux de famille. Heureusement, je m’étais sauvé de peu en m’éloignant un peu plus que d’habitude.

« - Arrête de fuir ! M’ordonna-t-elle sur un ton hargneux. »

Pas question, pensai-je à ce moment-là. J’étais bien trop content de pouvoir échapper à toutes ses attaques. C’est à ce moment-là que le gars qui s’était barré tout à l’heure revint, une arme en main. Un pied de biche, intéressant, peut-être qu’il pourrait m’être utile. J’entendis à peine ce qu’il voulait me dire… « Par le manche » ? Ah, l’arme ! Soupirant, je la ramassai sans prendre l’état de santé de mon camarade en compte. L’heure de la rédemption avait sonné pour cette demoiselle. A défaut de la tuer, j’avais maintenant quelque chose qui pourrait bien l’amocher. Je m’élançai dans les airs, disparus et apparus au même instant devant ma pauvre victime qui n’eut pas le temps de saisir ce qui lui arrivait.

Les hommes de main de la capitaine se braquèrent lorsqu’ils virent un peu de sang couler. Elle me jetait un regard ahuri, parsemé de doute et d’incompréhension. Pourquoi semblait-elle si mélancolique ? Des larmes commencèrent à perler de ses yeux pétillants lorsque je retirai le pied de biche de son bras. Elle s’effondra à terre, prise de spasmes en tout genre. Les pirates, affolés par la défaite de la femme qui les dirigeait, se mirent à tirer dans tous les sens.

« - Les gars ! Hurla-t-elle avec difficulté. »

Cela suffit à calmer les avortons qui lui servaient d’équipage. Je m’écartai un instant et ils se précipitèrent vers elle, m’obligeant finalement à me pousser. Je n’entendis pas ce qu’elle leur dit, mais ils décidèrent simplement de remonter sur leur bateau. C’était terminé ? Dans un mouvement inquiet, je repris conscience de la situation et demandai au clandestin :

« - Est-ce que ça va ? »

En attendant sa réponse, je pris un bout de corde qui trainait sr le pont et saucissonna la demoiselle, pour plus de sureté. Dans un même ensemble de mouvement, je lui retirai ses poings américains. Y-allait-il avoir un ‘prochain mouvement’ ou les pirates avaient-ils décidé de se retirer pour de bon ? Je déglutis en pensant que la seconde solution ne pourrait être que la meilleure et la moins probable. La capitaine avait détourné le regard et s’était sûrement perdu dans toute sorte de lamentations.
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Sam 8 Mar - 2:07




Erwin fut courageux, le temps de ma paralysie il affronta tel un guerrier cette femme qui n’était tout de même pas une débutante. Elle c’était bien débrouillée mais le rouquin paraissait bien plus expérimenté qu’elle. Cela m’avait étonné car il n’était qu’un simple civil, encore une fois un événement au cours de ma vie m’avait prouvé qu’il fallait fortement se méfier des apparences. Bien que cela n’allait sûrement pas me servir j’avais examiné le combat et visualisé les moindres détails que je m’efforçais de retenir mais je savais qu’au bout d’un moment tout allait disparaître tel un rêve lors d’un éveil. Ce fut à la fin du combat que je pus recommencer à bouger, difficilement mais c’était quand même un bon signe. Mon mélange toxique aurait put générer des effets totalement aléatoires.

«- Est-ce que ça va ? »

Bien qu’Erwin sorte de son combat il semblait être en forme. Il se montra attentif à mon cas quelques secondes avant d’enrouler la capitaine à un poteau. Celle-ci ne semblait avoir aucun regret sur le fait qu’elle avait ordonné à ses soldats de partir mais peut être en avait elle sur le fait d’avoir pris ce bateau en otage ?

«-Je vais bien mais je pense que tu devrais te reposer et laisser les marchands reprendre la barre, assied toi je vais examiner ton état dans quelques minutes le temps que je reprenne des forces, un petit contrôle de routine gratuit rien que pour toi. »

Je ne m’inquiétais pas concernant un possible retour des pirates, lors de leur départ ils avaient tous regardé leur capitaine pendant quelques secondes qui leur paraissaient immortels, j’avais vu ça dans leur yeux. Ce signe prouvait le sacrifice de cette femme afin que ses compagnons puissent partir et continuer leur vie. Je pris du temps avant de pouvoir remarcher normalement sans avoir un intense sentiment de lourdeur. Je me mis devant le vainqueur du combat et fit de brèves examinassions afin de vérifier que tout allait bien, vérification du pouls, temps de respiration etc. Puis vint le moment ou tous les ex-otages purent enfin sentir à nouveau l’air frais. Tout le monde était heureux de s’en être bien sorti mis à part la femme enchaîné à son destin. Bien plus tard nous avons accosté aux bords d’une petite île sur laquelle se trouvait un village portuaire. J’avais demandé à Erwin s’il avait envie de descendre ou rester à bord mais son choix était déjà fait, il avait l’envie de continuer son chemin avec les marchands pendant quelques temps et je le comprenais. Ainsi il pourra mettre cet équipage en confiance et leur apprendre à se défendre. Contrairement à moi qui avait mit mes pieds sur la terre ferme pour continuer mon aventure mais avant cela je devais emmener la femme pour la rendre à la marine, du moins c’est ce que j’avais fait croire aux matelots dont le navire était déjà parti. J’étais dans une petite ruelle non loin d’un bâtiment de la marine, je pris une lame qui se trouvait sur un tonneau à ma gauche puis je rompus les liens de cette pirate. Elle était libre et me demanda pourquoi avoir fait cela.

-Je te rends ta liberté parce que je n’aimerai pas te voir en prison, croupir et moisir entre des barreaux certes je ne te connais pas mais ce serait contre mes lois morales de jouer avec ta vie, je préfère te voir en liberté. Pars, retrouve ton équipage mais je t’aurais à l’œil, dès aujourd’hui  évite de t’en prendre à des civils, tu peux gagner ta vie autrement.



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Sam 8 Mar - 19:43
Douce fin.

Les pirates ne revinrent pas et, à la demande du garçon dont je ne connaissais pas le nom, je me laissai ausculter. Bien sûr, mon corps était en parfait état, et je n’avais pas fini blessé ou mourant contrairement à lui. Pendant combien de temps ma chance allait-elle encore me suivre ? Je pouvais très bien voir la population d’une île entière mourir sous mes yeux sans qu’une seule goutte de mon sang ne soit versée. C’était souvent injuste, et pourtant c’est ce qui m’avait permis de survivre en parfait été jusqu’à présent. Le contact avec la peau de l’angélique garçonnet me procura un frisson. Je l’oubliai la seconde d’après, mais il avait bel et bien existé. A quoi était-il dû ?

Ce fut alors que les civils sortirent sur le pont, alertés par le départ du navire pirate qui laissait le petit cargo sauf, pour cette fois. Ils hurlèrent leur soulagement et narguèrent la pirate avec une certaine audace que je ne pouvais pas louer. Ces pauvres créatures n’avaient pas pu se défendre toutes seules et se pavanaient devant le plus fort, c’était écœurant. Pourtant, je devais jouer l’indifférence et je laissai le temps couler en regardant la mer, le cul posé sur l’une des rambardes. J’étais pressé d’arriver sur l’île et de partir, l’atmosphère n’était certainement pas la meilleure possible. Il faudrait reporter la situation aux autorités aussi… Encore une chose que je préférais éviter. Je ne devrais même pas être sur cette mer.

« - Merci de nous avoir sauvé, jeune homme, me lança un des marchands en arrivant vers moi, un assortiment ridicule de pierres précieuses les doigts. »

Je lui fis un signe de la tête sans réellement savoir ce que je pouvais dire d’autre. Je n’étais pas le seul à les avoir aidés mais l’autre clandestin ne devait pas avoir envie de se faire remarquer. Dans une situation pareille, il n’y avait de toutes les manières pas trente-six solutions : soit ignorer les autres, soit se mêler à leur hypocrisie, mais cette dernière solution ne me convenait pas particulièrement. Miu se mit alors à ‘ronronner’ à côté de moi. Il semblait dormir mais je savais qu’il n’attendait qu’une chose, c’était qu’on sorte d’ici. Ces imbéciles n’avaient pas encore compris à quel point c’était horrible de les écouter déblatérer des histoires inventées sur ce qu’il venait de se passer. Ils embellissaient les faits, disant qu’une armée d’une certaine de pirate avait été jeté à l’eau, qu’on avait coulé leur bateau grâce au pouvoir de notre pensée.

Lorsqu’on posa enfin pied à terre, le clandestin se proposa d’aller livrer notre adversaire à la marine, ce que j’appréciai fortement. Pas envie de traîner avec eux et de faire une déposition. Je le regardai partir sans vérifier dans quelle direction il se dirigeait. Miu me monta sur l’épaule en indiquant la forêt de l’île du bout de sa patte. C’était là où il voulait qu’on se dirige à présent. J’eus le droit à des au-revoir touchants et totalement surfait. Ne sachant pas trop où me mettre, je me contentai de partir à mon tour de mon côté.
Erwin
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