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Lun 10 Fév - 10:12
Course Poursuite, Garçon en Détresse... Mais où est la princesse ?!
Le soleil était déjà haut dans le ciel quand on sonna l’arrivée d’une nouvelle cargaison de bois à Water Seven. Quelques nuages blancs et duveteux aux formes d’animaux étranges venaient visiter le ciel qui s’était transformé à mes yeux en un parc animalier. Il y en avait de toutes formes : des chiens et des chats, avec des cous plus ou moins long, des pattes difformes et un monocle à la place des yeux. Tout était normal, ce n’était que des condensés d’eau à ce que nous avait dit notre professeur. Mais intérieurement, j’étais sûr qu’ils contrôlaient le temps ! Alors que je divaguais, un de mes camarades de classe me prit par le bras pour me faire suivre le groupe.
Nous étions en visite éducative. C’était un projet organisé par notre école pour nous sensibiliser à l’échange constant avec les grandes puissances de la navigation. En somme, ils voulaient faire de nous des contractants avec leurs partenaires principaux. On avait ainsi eu le droit à la visite complète et détaillée d’un des chantiers navals de l’île, si on pouvait appeler ce monticule de goudron une île. Elle ne ressemblait en rien à quelque chose que j’aurais déjà vu. Là où j’habitais, il n’y avait que de la terre, de la pierre et des bâtiments fait à partir de ces matériaux.
Léon se mit à côté de moi tandis que je me tenais un peu en retrait. Nous montions les rues de la ville en chantant des musiques débiles inventées en classe. Je n’aimais pas ça, j’avais l’impression d’être hypocrite. Mon ami me lançait un sourire encourageant et je sentais mon cœur faire un bon dans ma poitrine en entamant la mélodie avec les autres, d’une voix haute, forte… Et fausse. Il me mit une main devant la bouche et m’obligea alors à me taire. Je rougis en tournant les talons et en me dirigeant dans les rues en pleurant. Imbécile ! Idiot ! Pourquoi m’avait-il fait ça ?
Je retenais mes larmes en bonhomme que j’étais mais reniflais fortement. Après une petite déambulation et laissant derrière moi les cris absurdes de mon professeur, je m’assis sur des marches qui descendaient vers un autre chantier naval. J’essuyais mes larmes et regardai le petit bout de mer qui se trouvait devant moi. Les vagues étaient calmes, la mer semblait plongée dans un sommeil sans fin.
« - Que fais-tu ici tout seul, jeune homme ? Me lança une femme assez grosse, les yeux globuleux et un sourire sur le visage.
- Je joue à cache-cache, mentis-je hasardeusement en détournant le regard.
- Oh… Veux-tu que je te montre une cachette particulière ? »
Je lui lançai un regard suspect. C’était comme dire ‘Tu veux venir, j’ai des bonbons’, ça n’inspirait pas confiance. Je déglutis et commençai à me lever pour partir dans la direction opposée mais elle me prit le bras en me tirant vers elle. Je commençai à me débattre fortement ce qui me permit de me libérer et me dirigeai alors vers mon groupe. Mais où était-il ? Pourquoi m’étais-je éloigné ? Pourquoi étais-je en colère ? Je baissai mon bonnet pour essayer de cacher les rayons du soleil qui pourraient me cacher la vue et continuai ma course effrénée dans les rues.
Soudain, je fus rattrapé par la vieille femme. Comment ? J’avais tourné en rond ! J’y croyais pas ! C’était le pire jour de ma vie. Je commençai à avoir les larmes qui me piquaient les yeux quand je sentis qu’elle me trainait, cette méchante vieille peau.
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Sam 1 Mar - 11:45
Flashback
Il y a 8 ans Sur Water Seven.
Aujourd’hui était un jour comme les autres… Enfin presque, il l’aurait été si Kururu n’avait pas fait l’école buissonnière. Mais elle l’avait fait avec la bénédiction de son père. La petite fille avait beaucoup de mal à s’habituer à sa nouvelle vie. Cela faisait à peine trois semaines depuis leur arrivée sur l’ile. Bien sûr, l’homme avait été très content lorsque sa fille avait désiré l’accompagné sur Water Seven. Sauf que c’était son premier voyage surtout de cette durée… Même si au début l’enfant s’amusait bien, il remarqua très vite que sa mère lui manquait. C’est pourquoi aujourd’hui, il l’avait emmené avec lui. Après tout, son école était prévenue qu’il risquait de l’emmener régulièrement dans son travail. Cette fois, c’était parfaitement ce qu’il fallait pour remonter en flèche le moral de la petite tête rose.
La petite famille était allée dans un chantier naval. Pa avait rendez-vous avec le propriétaire d’une petite auberge pour les marins. Il en avait profité pour emmener sa fille sur le chantier. Ma travaillait dans un lieu similaire. Comme l’homme l’avait espérer, rien que de voir cet endroit avait fait apparaître un grand sourire sur les lèvres de Kururu. Elle adorait ce genre d’endroit. Le duo visita un peu. C’était exactement comme sur son ile, mais en dix fois plus grand. La petite fille était aux anges, il y avait tellement de chose à voir ici. Elle trouva même un camarade de jeu. C’était un garçon d’une quinzaine d’année du nom de Luca. Leurs pères se connaissaient quand ils étaient jeunes. Ou du moins, c’était ce que laissait sous-entendre leur retrouvaille larmoyante. Du coup, ils avaient laissé leurs enfants s’amuser. Sa nouvelle connaissance lui avait proposé un cache-cache. Au fond, il voulait simplement occuper la petite fille comme le lui avait demandé son père tout en faisant ce qu’il lui plait. Le garçon connaissait beaucoup plus l’endroit qu’elle, assez en tout cas pour que l’enfant ne le retrouve pas.
Ce qui fonctionna plutôt bien. Il n’y avait aucun mineur dans la zone pour le moment, donc Luca aurait dû être facilement repérable. Mais le chantier naval était tellement grand que Kururu ne le trouva pas. Et ce n’était pas faute d’avoir cherché. Elle avait regardé partout pendant une bonne heure… Et rien, il n’y avait aucun signe de vie de son partenaire de jeu. Alors qu’elle décida à abandonner, elle se rendit compte qu’elle ne savait plus par où elle était venue. La petite fille était trop absorbée dans sa recherche qu’elle n’avait pas fait attention au trajet. Pa allait surement la retrouver d’un instant à l’autre, elle en était certaine. Mais en attendant, l’enfant continua de chercher le chemin de retour. Soudain, au bout d’une rue elle aperçut un garçon avec une dame. De loin, il ressemblait un peu à Luca. Elle décida donc de s’approcher avec un grand sourire.
Trouvé !
Elle accéléra le pas pour ne pas que son supposer partenaire de jeu ne s’enfuie pour ne pas se faire toucher. Kururu l’avait tellement cherché qu’elle ne le laisserait pas faire. Surtout que maintenant qu’elle avait dit à voix haute qu’elle était là. Elle avait été tellement heureuse d’enfin le trouver qu’elle avait oublié de grader l’effet de surprise. Rapidement, elle a quelques mètres du groupe. Elle était maintenant assez proche pour voir qu’elle s’était trompée de personne. Elle allait partir pour laisser ce qui devait être une mère et son fils tranquille. La petite fille n’allait quand même pas déranger de parfaits inconnus. Sauf que le garçon n’avait pas l’air heureux, il avait l’air même plutôt triste. Elle ne le voyait pas de face car l’enfant était arrivé dans leurs dos. Mais il demanda soudainement d’arrêter d’une voix désespérée. Prenant son courage.
Il vous a demandé de le lâcher. Laisse le tranquille, il n’a pas l’air de vous aimer.
Kururu avait dit ça d’une voix très convainque. Elle n’allait pas laisser quelqu’un d’aussi triste comme ça. Soudain toute sa détermination s’envola quand la femme se retourna vers elle. Elle avait l’air vraiment méchante. En tout cas, elle faisait peur.
Tiens, qu’avons-nous là ? Une amie à toi ?
Elle semblait parler au garçon, mais elle n’avait pas l’air de se soucier d’avoir une réponse. Elle reprit directement la parole en haussant une épaule.
Bah, ça n’a pas d’importance de toute façon.
La femme approcha une main de Kururu. Soudain, le poids de l’inconnue la terrifia. A cet instant précis, l’étrangère paraissait encore plus grosse que ce qu’elle n’était à la base. Et son sourire donnait l’impression qu’elle allait manger la petite fille. L’enfant chercha à reculer, à fuir le plus loin possible. Mais malgré son embonpoint, la femme était plus rapide qu’elle. Avant que la civil ne réussisse sa fuite, son poignet gauche se retrouva prisonnier. La femme mangeuse d’enfant raffermi sa poigne pour lui faire lâcher sa clé.
Aie. Vous me faites mal !
Lourdement l’objet tomba sur le sol. Kururu ne s’en séparait jamais. Tout le temps, elle trimbalait son précieux bien avec elle. Même si elle était plus sentimentale qu’autre chose et qu’elle ne savait pas s’en servir. Encore plus terrifiée de perdre son lien avec son père biologique, elle essaya de ramasser son bien avec sa main libre. L’agresseur ne s’en préoccupa pas. Elle commença à avancer en entraînant ses victimes avec elle. Kururu essaya de la faire lâcher prise. Mais la petite fille n’avait pas assez de force. Elle n’eut pas le choix que de suivre le mouvement. Cette fois ce fut à son tour d’appeler à l’aide désespérée.
Lâchez-moi. Pa ! PAAA !
Terrifiée, Kururu appelait son père à l’aide. Il allait venir n’est-ce pas ? Il devait s’être rendu compte qu’elle avait disparu. E ce moment même il devait être à sa recherche, la petite fille en était persuadée ? Pa allait venir la sauver.
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Kokoro Kururu
Erwin
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Dim 9 Mar - 11:25
Big Mom !
Une petite fille était apparue. Au début, je cherchai dans ma mémoire si elle n’appartenait pas à mes camarades de classe… Puis je me rendis compte que non, elle ne faisait pas partie des petites pestes qui tournaient autour de mon meilleur ami Léon. C’était sûrement une habitante de l’île. Lorsqu’elle tenta d’intervenir en ma faveur, la chance ne fut pas de son côté. Je secouai la tête négativement, avec ferveur, lorsque ma kidnappeuse me demanda s’il s’agissait d’une amie à moi. Je ne voulais pas embarquer une fille là-dedans. Mais tout à coup, la grosse dame se mit à courir et attrapa mon compagnon d’infortune avec fermeté, m’obligeant à observer son imposante carcasse de viande et de graisse de dos. C’était un spectacle qui pouvait vous traumatiser une vie entière. Fermant les yeux, je priai que quelqu’un arrive, et suite aux cris de la gamine je crus que mes prières furent exaucées. Pourtant, plus on nous traînait dans les petites ruelles sombres et étriquées, moins l’espoir d’être libéré emplissait mon cœur.
Peu de temps après, nous arrivâmes dans une grande pièce. C’était un bar, je le reconnaissais à l’odeur de cigarette sur la table et au son mélodieux des musiques fournies par d’étranges machines. J’ouvrais grand les yeux en essayant de repérer les sorties, mais à part la principale il n’y avait que deux portes. L’une était ouverte sur la réserve d’alcools, des boissons interdites à mon âge, et l’autre sur un escalier qui semblait monter d’un étage. Elles étaient toutes les deux situées respectivement à droite et à gauche du bar qui longeait le mur et au-dessus duquel des têtes d’animaux empaillés trônaient fièrement, sûrement les témoins des exploits du maître des lieux. J’avais envie de pleurer de crier, mais à la place je me murais dans le silence, pour essayer de paraître fort.
Malgré la grandeur des lieux, il n’y avait pas âme qui vive à part nous. Sur la porte l’écriteau ‘Fermé’, que j’avais réussi à déchiffrer rapidement avec fierté, indiquait l’état actuel des lieux. Peut-être que le propriétaire ne savait pas, peut-être que c’était un gentil homme contrairement à cette grosse femme désabusée par la vie au point d’en kidnapper des enfants. L’espoir naquit pendant quelques secondes et je jetai un regard encourageant à la petite fille avec moi. J’aurais aimé pouvoir lui dire quelque chose de gentil… Mais quand j’entendis le bruit des pas à l’étage qui faisait grincer le parquet, mon visage pâli et mon cœur flageolant devint rigide. On aurait dit un cadavre. Je tournai tout doucement en direction des escaliers alors que la vache commençait à beugler :
« - Viens ici, espèce de petit fainéant, on a des invités ! »
Tout à coup les pas à l’étage devinrent agités et se dirigèrent vers les escaliers d’où on vit sortir un petit homme aux traits adultes. Un nain certainement. Il semblait en plein exercice physique si mes déductions étaient bonnes. Ça ne présageait rien de bon. Quelques gouttes de sueur perlaient sur son front et ses habits de sport semblaient m’indiquer dans quel état il se trouvait.
« - Encore des gamins, Mom ? Lança-t-il en passant sa langue sur son visage, celle-ci assez longue pour atteindre son front. »
Je laissai échapper un petit cri de surprise assez faible mais cela me valut un regard menaçant de la part de la grosse. Je voulais prendre mes jambes à mon cou. Maintenant. Regardant la jeune fille avec moi, je commençai à réfléchir à un plein pour m’en aller. Commença alors une conversation entre les deux ravisseurs, ceux-ci débattirent rapidement sur l’endroit où on devait être gardés. Si je suivais bien, ce serait dans l’une des deux pièces avant qu’on soit ‘déplacés’ par un certain ‘Nours’. C’était ironique…
« - Laissez-nous partir, lançai-je en me retenant de pleurer. Vous avez pas le droit, on vous a rien fait ! Je vous jure qu’on dira rien à personne, mais laissez-nous partir ! »
J’étais au bord des larmes quand tout à coup une claque m’arriva en pleine poire. Ça faisait mal, mais ce n’était pas ça qui me fit pleurer. Ses gros doigts boudinés et écœurants sentaient le fromage. Une odeur insoutenable. Et personne ne viendrait nous sauver pour nous sortir de cet enfer malodorant. J’aurais voulu menacer, m’enfuir, partir loin d’ici mais avec ma force de mouche, je ne pouvais pas le faire par moi-même. En arrivant en haut, traîné par la dame, je m’affalai sur le sol dans un coin de la pièce aux fenêtres barricadées. Elle nous ordonna de rester assis sans même prendre la peine de nous attacher. Essuyant mes joues avec mes avant-bras, j’arrêtai de me morfondre.
« - On va réussir à s’en sortir, lançai-je à voix basse. Je m’appelle Erwin, mes amis doivent nous chercher, ils doivent déjà avoir remarqué ma disparition… »
Je disais cela sans grande conviction. Peut-être commenceraient-ils les recherches en faisant le compte avant de partir de l’île, et encore, ce n’était pas sûr. Personne ne s’intéressait vraiment à moi à part Léon. Et je ne voulais pas compter sur lui pour me sortir de ce pétrin.
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Kokoro Kururu
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Sam 13 Déc - 23:36
Flashback
Il y a 8 ans Sur Water Seven.
Kururu avait crié aussi fort qu’elle le pouvait. Mais tout ce qu’elle avait réussi à faire, c’est énervé la grosse qui la fit taire avec sa main. Cette horrible femme n’avait même pas eu besoin de la toucher au visage, rien que la puanteur de fromage avait rendue l’enfant silencieuse. Cette odeur était abominable. Elle ressemblait à celle des chips quatre fromages qui serait resté sur ces doigts pendant des jours. Après il ne fallait pas s’étonner que leur ravisseuse était énorme. A cause de cette puanteur trop proche, la petite fille ne disait plus rien de peur de ne plus pouvoir respirer.
Au bout de quelques minutes interminables pour la fillette, la kidnappeuse arriva dans une grande pièce avec ses paquets humains. C’était une espèce de bar miteux et puant à l’image qui le tenait. Car oui vu les ordres qu’elle lançait, soit miss fromage était la propriétaire, soit elle faisait comme si elle l’était. Ce qui en soit ne changeait rien. De ce que l’enfant pouvoir voir, la pièce reflétait en plus un certain mauvais gout. De pauvres animaux étaient empaillés et les alcools visibles depuis une porte ouverte étaient surement du bas de gamme. Mais la vision de ses bouteilles la déprima. Elle lui rappelait son père. Où était-il en ce moment… Soudain, elle remarqua les bruits du bois qui grince accompagné de pas. L’enfant détacha son regard des boissons et tourna lentement la tête vers le son. Un adulte de poche arriva suant à grosses gouttes dans son training. Il passa sa langue sur son visage. Il toucha même le haut de son front. Kururu avait trop peur pour faire quelque chose. Elle était persuadée qu’il allait les manger tout cru.
Heureusement, il ne commença pas son repas et préféra discuter avec la grosse. Une autre personne devait venir la chercher ainsi que le garçon. La petite fille ne comprenait absolument rien à ce qui se passait. En fait son esprit était trop confus pour réfléchir à un plan. C’est son compagnon d’infortune qui prit l’initiative de bouger. Mais ses protestations se retrouvèrent coupées nets par une claque de la femme. Cela devait faire super mal. Et la petite fille se sentit un peu coupable. Si elle n’avait pas fait pareil plus tôt, les nerfs de leur ravisseuse auraient peut-être été plus calmes et il ne se serait pas pris de coup. Finalement, le duo se retrouva dans une pièce barricadée. La grosse femme s’en alla en leur criant de rester assis. Kururu était proche de la porte et elle entendit qu’une clé tourna dans la serrure. L’enfant se sentait terriblement impuissant. En plus elle avait laissé tomber sa précieuse clé lors de l’enlèvement. A cet instant précis, elle se sentait terriblement seule sans son objet préféré. L’inconnu le remarqua surement car il essaya de la rassurer. Il annonça que ses amis étaient surement en train de les chercher. Il se présenta également. Il s’appelait Erwin.
Que ce soit vrai ou non, Kururu espérait vraiment que des personnes soient parties à leur recherche. Pa devait l’avoir remarqué aussi. La petite fille se rapprocha du garçon à quatre pattes pour ne pas tomber et faire du bruit. De cette façon, ils pourraient parler plus facilement sans se faire repérer. Elle remarqua que sa joue était devenue toute rouge à cause de la gifle. Elle commença à fouiller dans sa poche en se présentant à son tour.
- A mon avis ma famille me cherche aussi. Je m’appelle Kururu, ravie de te connaitre. Même si j’aurais préféré te rencontrer dans un endroit moins effrayant.
Kururu fini enfin par trouver ce qu’elle cherchait. Elle sortit un adorable pansement rose pour le mettre sur la joue d’Erwin. Puis elle lui fit un magnifique sourire.
- Comme ça ta joue ira mieux. Cette femme est vraiment méchante. Elle t’a frappée très fort. Ta joue te fait mal ?
Oui la petite fille pensait sérieusement faire partir la douleur avec un pansement. Pour c’était tout simplement un outil indispensable sa survie. Il empêchait les plaies de s’infecter, faisait disparaitre la douleur des petits bobs et ne la laissait pas revenir. C’était encore plus puissant que le bisou magique de sa maman. Un peu comme son évolution ultime. Pour quelqu’un comme elle qui se faisait mal régulièrement, elle les utilisait fréquemment. C’est pour cette raison qu’elle en avait toujours dans sa poche. Le matin avant de se lever, elle en prenait 5-6 pour la journée. Kururu ne s’en était pas encore servie. Mais Pa et elle était sortie tard de chez eux…
Dans tous les cas, il ne lui restait plus cas attendre que quelqu’un vienne les sauver. D’ailleurs son père tardait vraiment à arriver. Soudain une image horrible apparut dans son esprit. Les enfants ne pouvaient pas rester là. S’ils restaient trop longtemps ici, l’homme à la grande langue arrivera pour faire d’eux son diner. Cela expliquerait beaucoup de chose. Comme le fait qu’il possède une langue trop grande pour être humaine et que la femme soit si grosse. Elle mange le cadavre des enfants qu’elle capture avec une tonne de fromage.
- Je…Je pense que ce serait mieux de partir maintenant… L’homme à la langue géante et la femme vont surement venir nous manger…
Kururu avait parlé doucement comme si c’était la plus grosse révélation du jour. Mais surtout elle l’avait dite pour que seul Erwin l’entende. Qui sait ce que leurs ravisseurs feraient d’eux s’ils savaient que leur plan diabolique avait été découvert. La petite fille regarda autour d’elle. Il y avait plein de bibelot de toute sorte. Pourtant a première vue, rien ne pourrait servir à leur évasion.
- Une idée de plan d’évasion ?
C’était bien beau de vouloir partir par soi-même. Sauf que Kururu n’avait actuellement aucun plan de fuite. Résultat, elle fit appel à l’équipe. Ils trouveront plus vite avec deux cerveaux plutôt qu’un seul.
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Dim 28 Déc - 21:17
Geste enfantin
Kururu… C’était un joli nom. Elle était plus jolie, elle aussi. Ses traits étaient marqués par cette candeur enfantine qui promettait de subsister avec l’âge, et même si la trace laissée par la grosse dame était encore présente sur sa joue, son charme semblait plus réel que celui des autres enfants de son âge. Si j’avais été sans gêne, je lui aurais sûrement tiré les joues pour l’embêter un peu et faire connaissance. Pourtant, je n’en fis rien, la situation était trop exaspérante et oppressante pour ça. Effrayante, c’était le mot qu’avait employé la jeune rose et qui convenait mieux que tout ce vocabulaire compliqué qu’on apprenait à l’école.
Si ce ne fut pas moi qui lança le premier contact, Kururu me mit un pansement de la couleur des filles sur ma joue. Je lui souris tout en reniflant légèrement, l’écoutant tout en préparant une réponse qui était supposée me donner un air cool – en tout cas mon copain Léon et moi-même avions décidé que c’était une attitude qui nous donnait l’air de vrais truands, ou au mieux de pirates des mers.
« - J’ai même plus mal grâce à toi ! M’exclamai-je doucement pour éviter d’attirer l’attention, rougissant finalement devant tant d’innocence. Merci, Kururu ! »
Le sourire sincère sur mon visage m’empêchait finalement d’avouer que la douleur ne voulait pas cesser, pourtant je savais grâce à ce pansement qu’elle allait partir. J’étais capable de sentir son contact réconfortant contre ma peau tandis que les quelques derniers bruits de pas s’éloignaient déjà. Nous avions encore beaucoup de choses à faire maintenant que nous étions seuls. Enfin, seuls, je doutais que ce soit le mot… Il y avait un escargot dans un coin de la salle, il nous regardait avec ses yeux visqueux même s’il les tournait parfois. De là où Kururu était, elle aurait peut-être un peu de mal à le voir. Je le fixai tout en écoutant ma camarade d’infortune parler. Ce qu’elle dit me fit réellement frissonner.
« - Nous manger ? Répétai-je avec les larmes aux yeux, cette fois-ci plus effrayé que par la baffe de la méchante dame. Mais… Je suis pas bon, je suis sûr ! Léon dit toujours que j’ai que la peau sur les os… »
Mon regard s’était perdu dans ceux de la jeune fille, essayant d’y trouver un indice me disant qu’elle rigolait. Mais non, c’était impossible. Je reniflai longuement avant de regarder derrière moi, toujours sur l’escargot. Il fallait que je me ressaisisse. Je décidai de scruter chaque recoin de la pièce, il devait bien y avoir un angle mort… Essayant de bouger, je vis le regard de l’escargot me suivre. Kururu me demandait un plan pour nous enfuir mais rien ne semblait indiquer que nous avions une chance de nous extirper de cette situation. J’essayai de passer sur le côté de la pièce avant d’entendre une grosse voix s’élever d’en bas :
« - Bougez pas les gamins sinon je vous jure que vous allez le regretter ! »
Qu’est-ce qu’elle voulait de nous ? Je reniflai en allant me remettre près de ma camarade, essayant de cacher ma déception. Il fallait qu’on s’enfuisse, oui, mais comment ? C’était encore une question piège, il n’y avait pas réellement de réponse. Nous n’étions que des enfants, il fallait qu’un adulte nous aide ! Fermant les yeux fort, je priai pour qu’une personne plus âgée nous vienne en aide mais pour seule réponse à mes prières, Big Mom revint. Elle avait l’air en colère, s’assit sur un tabouret qui menaça de céder sous son poids, toussa en laissant s’échapper quelques morceaux de glaire sur le sol.
« - Mon acheteur s’est désisté… Il va falloir que je trouve quelqu’un d’autre… Pourtant, la commande était toute prête : Un petit garçon et une petite fille. »
Elle baragouinait quelques paroles insensées, de sorte à ce que je perde le fil au bout de quelques secondes. Continuant pour finir par des mots grossiers que je ne saurais citer, elle hurla à l’homme de lui apporter quelque chose. Celui-ci vint, un paquet de deux kilogrammes de chips au fromage dont elle commença à s’empiffrer sous notre nez. De quoi écœurer n’importe quel gamin ! Je voulus pleurer, surtout à cause de l’odeur nauséabonde qu’elle dégageait à présent, mais je me retins et tins la main de Kururu fort dans la mienne pour lui dire que tout irait bien. Fermant les yeux, j’entendis dehors quelques hurlements provenir de la roue.
Les voix m’étaient méconnaissables, mais peut-être que Kururu les reconnaitrait.
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Mar 7 Avr - 14:46
Flashback
Il y a 8 ans Sur Water Seven.
Kururu répondit au sourire de son compagnon d’infortune par un sourire. Elle était contente qu’il n’ait plus mal grâce à son pansement. Une fois de plus leur immense pouvoir avait été prouvé. Mais la grande révélation de la fillette ne rassura pas du tout Erwin. Le garçon paniqua autant qu’elle. Et il avait raison, il n’était pas très gros… S’il n’était pas bon, ce serait surement elle qui serait servie la première. Finalement, les enfants bougèrent pour essayer de trouver une sortie. Enfin, l’occasion ne se présenta pas vraiment. A peine son nouvel ami avait fait trois pas que la grosse femme reparut. Elle leur ordonna de ne plus bouger de manière effrayant. Pourquoi cette horrible personne était revenue si vite ? La petite fille voulait plus que jamais rentrer chez elle. Mais comment ? C’était une très bonne question auquel les otages ne trouvaient aucune réponse…
Big Mom s’installa sur un tabouret et quelques glaires dégoutantes tombèrent sur le sol. Heureusement, les projectiles atterrirent bien avant de leurs tombers dessus. L’énorme monstre se tenait maintenant entre le duo et leur porte de sortie. Et bizarrement, son siège ne céda pas sous sa graisse pour leur donner une chance de fuir. Elle était très en colère, surtout par rapport à un mystérieux acheteur. Dans un sens, cela rassura Kururu. Si elle voulait les vendre, elle n’allait pas la manger. Mais est-ce que c’était vraiment mieux comme situation ? Finalement, elle mâcha complètement le reste de sa plainte. Elle cria sur l’homme mangeur d’enfant et il apparut avec de puantes chips au fromage. L’odeur mêlée à celle de leur ravisseur donnait envie de vomir. Ils pourraient au moins ouvrir la fenêtre. Ou alors ils essayaient de les asphyxier ?
Erwin pris sa main. Ce contact la rassurait. Elle n’était pas seule et c’était un peu comme si tout finirait par s’arranger. Kururu regarda le garçon. Il fermait les yeux. Peut-être qu’il entendait quelque chose. La petite fille essaya de se concentrer pour voir s’il y avait un bruit. Mais le bruit de chips ininterrompu la perturbait. Au bout de cinq minutes à essayer d’écouter. Sa patience d’enfant se brisa.
- Arrêter avec ces horribles chips.
Ça pue et en plus ça fait du bruit, la petite fille les détestait autant que la personne qui les mangeait. Bon Kururu n’aurait surement pas dû faire dire ça. Sur le coup, elle n’avait pas réfléchit. Big Mom s’arrêta effectivement de manger. Elle se releva pour s’avancer lourdement vers ses victimes. Mais la petite fille ne le remarqua pas. A peine avait-elle eut son silence, qu’elle entendit une voix familière se rapprocher. Pa était en train de la chercher ! Il avait surement trouvé sa clé. Forcement c’était étrange qu’elle ne soit pas avec son précieux objet. Donc il savait forcément que sa fille était en danger. La petite fille avait tourné la tête vers la fenêtre avec un sourire. Comme si son père pouvait apparaitre comme par magie à la fenêtre du premier étage pour les sauver. Soudain une grosse main poisseuse l’attrapa par les cheveux.
- Tu te prends pour qui la mioche. Je vous ai dit de pas bouger et de la fermer.
A ce moment-là, tout le courage que Kururu avait pu trouver et l’inconscience dont elle avait fait preuve à cause de son jeune âge se volatilisèrent. C’était vraiment une situation très effrayante et puante. A ce rythme-là, l’odeur de chip au fromage resterait incrustée dans sur sa tête pendant des mois. Enfin actuellement ce n’était pas le plus préoccupant. La grosse femme la terrorisait. L’enfant n’osait plus dire un mot. Elle serait très fort la main de son compagnon comme si cela allait faire disparaitre le gros sac de graisse qui la fixait méchamment. Finalement leur ravisseur se lassa.
- Rester tranquille compris les morveux.
Elle se rassit en soupirant et recommença à manger ses chips. Visiblement énervée par la faute de Kururu. La petite fille eut du mal à se calmer. Elle avait eu très peur. Heureusement pour la pauvre main d’Erwin, elle le desserra sa prise assez rapidement. Pour le coup, elle avait aussi envie de pleurer. Mais elle réussit à ne pas le faire, comme une grande fille. Et surtout comme elle l’avait promis à Yuki. Elle se tourna vers son compagnon d’infortune et parla très bas pour ne pas trop attirer l’attention de la kidnappeuse.
-Mon papa est dehors… Il va venir nous chercher j’en suis sûr.
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Mar 19 Mai - 14:12
Notre sauveuse !
Au bout de quelques minutes, j'avais déjà perdu la notion du temps. Kururu dont le caractère avait surgit naturellement s'était opposée à la femme, et tout à coup la grosse femme poisseuse l'avait attrapée par les cheveux. Je m'étais mis à lui hurler de la lâcher, mais elle ne semblait pas impressionnée par ma petite taille et ma grande bouche. Si seulement je pouvais être plus grand, j'aurais pu lui taper dessus, l'envoyer valdinguer dans une autre pièce et en profiter pour m'enfuir avec ma camarade. Mais c'était impossible. Les larmes remontèrent à mes yeux alors que Kururu était relâchée par terre, et commençait à me serrer les mains plus fort encore. Quand elle énonça la possibilité que son père vienne la sauver, nous sauver, un regain d'espoir me permit de ravaler mes lèvres et j'essuyai mes joues du revers de mon poignet. On allait être aidés, c'était vrai. Les adultes ne nous laisseraient pas comme ça, pour le peu de foi du moins que j'avais en eux. Si seulement ils pouvaient se dépêcher...
Pourtant, alors qu'une voix hurlait dans la rue que le secteur était nettoyé, la personne qui nous recherchait sembla s'en aller. Big Mom nous regarda un instant avant de recommencer à mâcher des chips, comme si son paquet s'était rempli pendant que nous détournions le regard ou qu'elle était occupée à nous faire du mal. Son sourire ne m'inspirait rien de bon, et cette fois-ci je lâchai lentement la main de Kururu. Ma petite voix tremblante ne résonna qu'à l'oreille de ma camarade tandis que je prenais mon courage à deux mains.
« - Il faut que tu cours loin d'ici, dès que je me lancerai sur la méchante dame. D'accord ? »
C'était une question rhétorique, je n'attendais pas de réponse. Déglutissant, je m'élançai vers la femme un instant plus tard en hurlant de tout mon saoul, mais à peine avais-je commencé mon action que la fenêtre dans mon dos se brisa. La personne qui entra n'avait rien d'humain : un pelage noir, des yeux de félins, une silhouette bien qu'humanoïde marquée par les traits les plus animaux qui soient : une longue queue qui fouettait l'air et une truffe à la place du nez. Elle souriait, dévoilant une rangée de dents pointues, celles d'une créature dont la pression au niveau de la mâchoire devait être supérieure à la moyenne. La grosse dame semblait pétrifiée, et je me dirigeai vers Kururu en reculant, surpris par cette nouvelle intervention.
Si l'intervenante ne nous jeta pas un regard, elle semblait clairement en vouloir à Big Mom dont le premier réflexe fut de reculer jusqu'aux escaliers et de prendre un fusil qu'elle pointa sur la créature. Si je lui donne des attributs féminins, c'est à cause de sa poitrine moulée dans son uniforme ouvert qui aurait fait rougir la plupart des petits garçons de mon âge, dans une autre situation. Actuellement, j'étais trop occupée à chercher un moyen de profiter de cette diversion pour me carapater avec Kururu. C'était maintenant notre chance. Regardant par la fenêtre, je constatai que nous étions bel et bien au premier étage. Cela voulait dire que sauter n'étais pas une option, et donc que la fenêtre était à oublier.
Quand le combat commença et que la féline lança un coup de poing dans le ventre de la grosse dame, recouverte d'une étrange plaque noire, elle créa l'ouverture idéale. Empoignant ma camarade pour la traîner en courant vers les escaliers, je n'hésitai pas à prendre la porte vers le bas-étage où un homme était déjà en train de faire sa fête à l'associé de notre geôlière. Celui-ci, je ne le connaissais pas non plus, à croire que tout le monde m'avait déjà oublié. Déglutissant, j'attendis un signe de Kururu pour avancer encore vers le bas. Si elle connaissait cette personne, cela nous faciliterait les choses, mais je préférais ne pas me retrouver avec d'autres ravisseurs.
Erwin
Kokoro Kururu
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Mer 17 Juin - 10:31
Flashback
Il y a 8 ans Sur Water Seven.
Kururu avait beau essayer de le cacher, elle ne pouvait pas nier qu’elle était morte de peur. Et ce n‘était pas l’intervention de la grosse aux chips qui arrangeait la situation. Heureusement, la présence d’Erwin la rassurait un peu. De plus son père serait bientôt là. Pa les sauverait tous de cette horrible femme. Malheureusement, son espoir s’envola un peu plus loin… Un des sbires de leur ravisseuse avait surement trouvé un moyen d’éloigner l’équipe à la recherche des deux enfants. La kidnappeuse avait un sourire effrayant, la petite fille ne voulait plus rester ici. Soudain, son nouvel ami réussit à libérer sa main. Puis le garçon annonça qu’il ferait diversion pour lui permette de fuir…
Kururu ne voulait pas l’abandonner et le laisser tout seul dans cette situation. Elle souhait qu’ils s’enfuient ensemble. Elle n’osait même pas imaginer le sort que lui réserverait cette femme si le garçon se faisait attrapé après sa fuite… Mais il ne laissa pas le temps à la petite fille de protester. Erwin s’élançait déjà vers sa cible. Heureusement, il n’eut pas la possibilité de terminer son plan d’évasion. La fenêtre se brisa dans un grand bruit de verres brisés. Une femme à grosse poitrine dans une combinaison moulante venait de faire une entrée spectaculaire. Elle venait peut-être les sauver ? Enfin, elle aussi faisait un peu peur… L’arrivante avait un pelage noir, une tête de chat et surtout un sourire avec de grandes dents acérées. Si la petite fille avait émis l’hypothèse que l’homme de tout à l’heure pouvait les manger sans vraiment pouvoir affirmé qu’il le pouvait, cette femme chat avait clairement les attributs pour le faire.
Cependant, le félin humanoïde ne semblait pas être du côté de leur ravisseur. La femme aux chips était terrorisée par la nouvelle arrivante. Kururu apprécia de voir son visage effrayer. Elle n’avait que ce qu’elle méritait. Les deux adultes se fixaient l’une l’autre. L’enfant était trop occupée à surveiller la scène pour chercher une échappatoire. Elle ne remarqua donc pas qu’Erwin avait déjà été observé la fenêtre. Soudain, la femme chat s’élança sur la méchante. Elle devait avoir énormément de force car elle réussit à bouger le gros tas de graisse que représentait leur ravisseuse. Grâce à elle, un passage s’ouvrir. Il n’était pas très grand mais il était suffisant pour les enfants. Erwin le vit immédiatement. Il reprit sa main et s’élança droit devant en courant. La fillette suivit le mouvement, entrainée par son camarade d’infortune. Elle courait aussi vite que ses petites jambes le lui permettait. Finalement le garçon s’arrêta net.
Kururu le suivait de trop près. Elle rentra dans son dos car elle n’avait pas eu le temps de ralentir après ce brusque arrêt. La petite fille regarda en bas. C’était la première pièce où ils étaient arrivés. En bas, le mangeur d’enfant et un autre type en bleu se battait. Erwin n’avait pas l’air de le connaitre. En fait, elle ne savait pas non plus son identité. Évidemment, ce n’était pas Pa. Elle l’aurait reconnu tout de suite. A cause de ça, son ami ne semblait pas continuer. Elle passa donc devant lui.
- Allons-y
Kururu n’ajouta rien de plus. Ce n’était pas nécessaire d’annoncer qu’elle ne connaissait pas cet homme. Sincèrement, elle s’en fichait un peu de savoir qui il était et c’était pareil pour la femme chat. Ils auraient pu être une équipe de sauveteur ou un gang adverse venu régler ses comptes justement à ce moment précis, pour elle cela revenait au même. Le plus important était que la grosse dame et son groupe étaient trop occupés pour faire attention aux enfants. La petite fille entraina donc son ami vers le bas. Elle se tenait à la rambarde avec sa main de libre et allait un peu moins vite que sur du plat. Comme elle n’était pas particulièrement douée avec les escaliers, elle préférait prendre un peu plus de temps. Elle ne voulait pas tomber jusqu’en bas et entraîner Erwin dans sa chute. Ce n’était absolument pas le moment de lui créer encore plus de problèmes.
Sans se préoccuper des combattants, Kururu arriva enfin au rez-de-chaussée. Elle se dirigea vers le trou de la porte. Apparemment, le groupe du félin ne faisait pas dans la dentelle. La femme avait brisé une fenêtre et l’homme avait enfoncé la porte. Au moins c’était pratique, elle n’aurait pas à essayer si l’entrée était verrouillée ou non. Elle sortit enfin du bâtiment. L’air frais était agréable. Il n’était pas saturé de cette étouffante odeur de chips au fromage. Il y avait pas mal de monde à l’extérieur. C’était surement une équipe de secours que son père avait trouvé. Pa était un simple marchant pas un combattant. Donc ce n’était pas étonnant qu’il fasse fonctionner ses relations dans ce genre de situation. Sauf qu’elle ne le trouva pas parmi la foule.
Kururu !
Un homme arriva de loin en courant. Pa était simplement allé voir les autres sorties du bâtiment. Il avait immédiatement reconnu sa petite tête rose favorite. Il était heureux de la revoir en vie et en un seul morceau. Il l’examina un peu. -Ça va ? Tu n’as rien ?
Kururu acquiesça. Pa poussa un soupir de soulagement. Soudain, il prit enfin conscience de la présence d’un jeune garçon.
- Qui es-tu ?
- C’est Erwin, il était tout le temps avec moi.
- Je vois… Comment te sens-tu Erwin ?
Pa s’inquiéta aussi pour ce petit garçon. Cet expérience, bien que courte, avait dû être très éprouvante pour les deux enfants. De plus, il ne savait pas depuis combien de temps ce petit avait été là. Sa petite fille de son côté n’avait toujours pas lâché la main d’Erwin. Elle n’avait tout simplement pas pensé à le faire après être sortie du bâtiment.
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Mer 24 Juin - 13:54
Pleurs
Ce fut Kururu qui nous sortit d'ici, avec toutes les précautions du monde. Sa gentillesse se retranscrivait dans ses gestes. C'était quelqu'un qui aurait sûrement des amis en guimauve, et qu'on surnommerait la « Bisounours » quand elle serait plus grande, mais à cet instant-là c'est cette gentillesse qui me permit de trouver la sortie. Tandis que sa main d'enfant restait collée contre la mienne, nous quittâmes enfin ce trou à rat, ce havre de la malbouffe, ce taudis puant. L'homme en bas des marches resterait un illustre inconnu, mais nous n'en avions cure. A la sortie du bâtiment, un homme nous intercepta comme si de rien était.
Il s'agissait du fameux « Pa », le père de Kururu, un adulte qui, je le sus dès que je vis son regard, était de notre côté. Notre désastreuse aventure était terminée. C'était fini.. C'était... Des larmes commencèrent à couler le long de mes joues tandis qu'il posait la question fatidique, la question qui mettait fin à toute cette cohue. Comment je me sentais ? Libéré à présent. Je commençai à pleurer sans lâcher la main de Kururu, laissant des cris sortir de ma bouche. J'en avais marre de toute cette situation, j'en avais marre d'être courageux et de ne pas devoir avoir peur.
« - Je... je... »
Je reniflai bruyamment un instant avant d'entendre derrière moi une fenêtre se briser, et une partie du mur s'écrouler : la grosse femme venait d'être éjectée sur le toit en face de la maison, et son poids était tellement important qu'elle dégringola de celui-ci pour atterrir par terre, s'étalant sur le sol comme un gros tas. Si elle était morte, je n'en avais aucune idée, en revanche je savais que la femme qui venait de sauter de la fenêtre gracieusement n'était pas étrangère à la chute de cette grosse dame.
« - Agent Gridania, du Cipher Pol 6. »
La femme-chat venait de reprendre forme humaine. Elle avait un regard noir, profond, et un sourire de carnivore. Déglutissant, je reculai un instant. Le Cipher Pol, de ce que j'en savais, c'était une institution du Gouvernement Mondial chargée de recueillir des informations, de traquer des méchants et d'empêcher les personnes qui nuisent au peuple de leur nuire encore plus. La femme en face de nous était un exemple du genre de personne qu'il fallait être pour entrer dans ces services spéciaux : quelqu'un de dangereux, et de bizarre. Quelqu'un capable de se transformer en chat et d'envoyer valser une tonne par la fenêtre, juste avec une pichenette.
« - J'aurais besoin de la déposition de ces enfants. »
Elle s'était adressée à l'adulte comme si c'était à lui de choisir pour nous. Pourtant, instinctivement je m'étais à mon tour tourné vers lui : je savais bien ce qu'était une déposition mais ça voulait aussi dire qu'on allait se retrouver tout seul face à elle. Et le gars à l'intérieur du bâtiment n'était toujours pas ressorti, ça voulait dire quoi ? Déglutissant, je me mis derrière Pa en tentant d'entraîner Kururu avec moi. Il était le seul obstacle entre cette femme et nous : allait-il lui dire que ce n'était pas un problème ? A cette femme-glaçon ?
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Mer 24 Juin - 17:42
Flashback
Il y a 8 ans Sur Water Seven.
Leur horrible aventure était enfin terminée. Maintenant que Pa était avec eux, plus rien ne pourrait arriver. Son père les protégerait de tous les méchants. Kururu se sentait très en sécurité quand il était près d’elle. Il voulut savoir comment ils allaient, Erwin se mit à pleurer en guise de réponse. De grosses larmes coulaient le long de ses joues alors que le garçon avait du mal à répondre à la question de l’adulte. En réalité, c’était plus des cris que des paroles qui sortaient de ses lèvres. L’homme posa sa main délicatement sur la tête de l’enfant en pleurs. Doucement, il le rassura et confirma que leur mésaventure était finie.
- Tout va bien maintenant
Kururu confirma d’un sourire encourageant et surtout plus joyeux qu’à l’intérieur de leur prison Ici, elle n’avait pas peur, il n’y avait plus rien qui pourrait venir ternir son visage. Après tout, le duo avait eu sa fin heureuse. Erwin parut se calmer petit à petit. Finalement il commença à articuler une réponse même s’il reniflait toujours. Pourtant, les autres adultes ne lui laissèrent pas le temps de vraiment s’expliquer. La grosse méchante intervient encore une fois. Elle explosa littéralement le mur avant de s’écraser sur le sol. La petite fille doutait que la kidnappeuse soit vraiment blessée. Avec toute cette graisse autour d’elle, sa chute avait probablement été totalement amortie dans un magnifique effet de gelée. La femme chat apparut directement après. Le félin se réceptionna gracieusement après un saut impressionnant. C’était vraiment cool. Mais bon…Sa tête restait un peu étrange. Elle s’approcha d’un pas souple et déterminé vers le groupe, un peu comme une super héroïne. Soudain, elle se transforma en humaine pendant qu’elle se présentait.
- Pa ! Pourquoi elle n’est plus un chat ? Comment elle a fait ?
Cet évènement était juste trop impressionnant pour être ignoré. Ce n’était pas tous les jours que la fillette voyait une humaine qui était en réalité une femme chat. Ou alors c’était l’inverse, elle n’en avait aucune idée. La transformation avait juste réveillé sa curiosité naturelle. Elle n’avait même pas pris la peine de l’écouter car elle la regardait une pointe d’admiration dans le regard. Sauf que la femme parla s’en se soucier de Kururu. Avec sa voix plutôt sévère, elle couvrit la voix enfantine sans aucune gêne. Pa n’était pas tout seul ! Ils étaient là aussi. Ce n’était pas sympa de les ignorer. Mais elle avait u dire quelque chose d’important car Erwin se cacha derrière son père. Elle suivit son ami sans lâcher sa main.
- Bien sûr. Mais je pense qu’il vaut mieux attendre un peu. Ils viennent de vivre une expérience difficile encore plus pour des enfants. Allons chez moi, ce sera de toute façon plus rassurant que cet endroit.
Pa n’avait pas envie de laisser son fille près de l’endroit de sa détention. Surtout pas quand le corps de son potentiel ravisseur gisait juste en face de la petite. Kururu n’avait pas vraiment envie de rester non plus. Elle tira doucement le t-shirt de son père avec sa main libre.
- On va rentrer à la maison ?
- Oui. Je vous ferais un bon chocolat chaud
- Avec des marshmallows ?
- Bien sûr.
- Yeah. Allons-y ! Tu viens Erwin ?
La petite fille demandé à Erwin s’il voulait venir avec eux. Pourtant, elle n’attendit pas sa réponse. Elle le tira directement après avoir fini sa phrase. La direction était évidemment sa maison à environ 15 minutes à pieds de là. Kururu marchait joyeusement comme si rien ne s’était passé. La seule preuve qui restait était qu’elle était toujours main dans la main avec son compagnon d’infortune. Mais elle était tout simplement heureuse de rentrer. Elle s’adressa à son ami en chemin.
- Tu verras, Pa fait les meilleurs chocolats chauds marshmallows.
Enfin, c’était surtout qu’il ne rivalisait avec personne pour le reste de ses plats. Ma était sans conteste la plus douée et un jour Kururu comptait pas la dépasser dans ce domaine. Mais la cuisinière en herbe n’avait jamais réussi à reproduire l’équilibre des chocolats chauds de son père. Sa maison apparut enfin. Elle guida son ami jusqu’à la cuisine précédée de son père. Ce dernier leur prépara sa spécialité pour toutes les personnes présentes. La petite fille lâcha pour la première fois la main d’Erwin. De cette façon, elle put prendre convenablement son gros mug rose avec ses deux mains. Elle but plusieurs grandes gorgées.
- C’est bon.
La chaleur de la boisson était apaisante. Et comme prévu, c’était toujours aussi délicieux. Kururu ne s’en lasserait probablement jamais. Elle reposa son mug sur la table. Une grosse trace de cacao était restée sur sa bouche en formant une sorte de petite moustache.
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Lun 6 Juil - 10:47
Il est bon le chocolat !
J'avais toujours peur, comme tout enfant de mon âge lorsqu'il était séparé de son groupe. J'avais peur et j'étais 'seul'. C'était une première pour moi, d'être livré à moi-même sur une île autre que la mienne, là où personne ne me connaissait, si ce n'était une poignée d'écoliers en train de visiter la ville, et un maître d'école qui selon toutes les apparences n'était pas assez compétent pour surveiller un enfant dans mon genre. J'étais donc seul, et je devais prendre une décision concernant la suite des événements. Après m'être fait enlevé, le fameux « Pa » de Kururu avait évoqué le Saint-Graal : du chocolat chaud, surenchéri par un non moins attirant bus, les marshmallows. Mon regard de jeune garçon s'émerveilla devant ces assertions. Je voulais en être, et j'étais convié. J'acceptais d'un vaste signe de la tête, suivant Kururu et « Pa ». La femme-chat avait disparu à ce moment-là, elle ne s'était pas contentée de nous suivre, remettant sûrement à plus tard l'interrogatoire.
« - Il a l'air gentil ton Pa, lançai-je, admiratif devant le grand homme. »
Un sourire s'étira sur mes lèvres. J'aurais aimé l'avoir en tant que père, pendant un bref instant : le mien était distant et froid. Je ne savais même pas s'il m'aimait. Secouant la tête, j'évitai d'y réfléchir, ce n'était pas une chose à laquelle on devait penser en buvant un bon chocolat chaud. Souriant à pleines dents, je me relevai d'un coup en regardant devant moi, par la fenêtre de la cuisine, et en fronçant les sourcils :
« - Je crois que le chocolat me donne des visions : il y a un chat tout noir qui... »
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que déjà le chat reprit forme humaine et alla boire la tasse qui lui était destinée, goulûment. Apparemment, elle aimait aussi cette boisson, ce qui me fit rire un petit peu et détendit l'atmosphère. Elle avait à présent un regard plus humain, comme si elle avait décidé de faire tomber un masque. Je ne comprenais pas encore, à ce moment-là, ce que ça voulait dire de porter un masque au quotidien. Et je ne voulais pas le comprendre, ça aurait été une part de mon innocence volée sinon.
« - Ce chocolat est délicieux, n'est-ce pas ?! »
Elle me posait la question. Rougissant un peu, j'acquiesçai en regardant Kururu et Pa. Puis je bus par réflexe une nouvelle gorgée, mais ma tasse était déjà vide alors je la posai sur la table. La femme me regarda simplement et dit :
« - Je n'ai pas besoin d'une déposition complète, nous avons assez de preuves pour mettre ces personnes sous les verrous. J'aimerais juste savoir si quelques détails vous reviennent à l'esprit. - Elle puait les chips au fromage, elle ne mangeait que ça cette Big Mom ! Lançai-je, encore indigné par la forte odeur qu'elle dégageait. »
Je m'assis alors et laissai Kururu continuer. Nous étions deux à avoir vécu ces événements après tout. Mais tout à coup, quelque chose me revint à l'esprit : c'était bientôt l'heure du départ. Attendant que la jeune fille aux cheveux roses ait fini de parler, je lançai alors à Pa et à la femme-chat, pressé :
« - Ma classe va sûrement bientôt partir de l'île ! Vous pouvez m'emmener au port, s'il-vous-plaît ?! »
Mes mots avaient été mimés par de vastes gestes faits par mes bras et mes mains. Je gonflai mes joues, retins ma respiration tandis que l'agente se retourna vers Pa, comme pour lui demander s'il pouvait s'en charger. Elle-même devait avoir des méchants à attraper.
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Ven 24 Juil - 16:24
Flashback
Il y a 8 ans Sur Water Seven.
Erwin retrouva peu à peu le sourire. L’épreuve avait été éprouvante pour les deux enfants. Mais l’effet apaisant de Pa commença doucement à faire effet sur le garçon. Kururu avait l’habitude et y était donc assez réceptive. De plus, elle avait appris à rapidement passer à autre chose, ce qui n’était pas forcément le cas de son nouvel ami… Enfin quelle personne normalement constituée ne serait pas heureuse à l’annonce de meilleur chocolat chaud marshmallow de Water Seven. Pendant que le groupe marchait, son compagnon d’emprisonnement annonça que son père était gentil, elle se contenta d’acquiescer. Après tout c’était une évidence pour elle que l’adulte était le plus gentil du monde avec Ma. Et si l’homme ne l’était pas, il était surement le deuxième après son premier papa. La bonne humeur semblait être arrivée dans le groupe. De son côté, la femme chat c’était volatilisée…Enfin la fillette ne s’en préoccupait plus de toute façon.
La dame réapparut plus vite que ce que Kururu pensait. Son ami la remarqua en premier. Il pensait à une hallucination du au chocolat. C’était bizarre… Les préparations de Pa ne faisaient rien de mal. Elles étaient justes très bonnes, c’est tout. En réalité, il y avait un chat à la fenêtre. Le félin bondit vers eux et se transforma en leur sauveuse. Pa semblait être au courant de son retour. Il avait même préparé un chocolat chaud pour l’autre adulte. Evidemment, la femme engloutit le contenu de sa tasse. C’était inconcevable que quelqu’un n’apprécie pas cette boisson. Cet événement venait de renforcer un peu plus l’idée de la petite fille. La femme confirma même à quel point c’était délicieux et elle ne pouvait qu’approuver. Finalement, elle demanda des informations aux enfants sur leur terrifiante aventure. Erwin parla surtout de la femme aux chips avant de laisser la parole à la demoiselle.
- C’est vrai, cette odeur était horrible. Je suis certaine qu’elle restera pendant des jours. Il y avait aussi un autre type qui faisait peur. Il avait une énorme langue et il avait l’air de vouloir nous manger…
Si ça se trouve, c’était même pour cela que la grosse mangeait autant de chips aux fromages. En réalité elle les assaisonnait pour son complice. Kururu reprit du chocolat chaud pour chasser cette idée sordide de son esprit. Soudain, le petit garçon annonça une triste nouvelle… Il devait partir rejoindre sa classe car il quittait l’ile aujourd’hui… C’était vraiment dommage. La petite fille aurait voulu apprendre à mieux connaitre son nouvel ami en dehors de leur mésaventure. Evidemment, elle savait qu’il devait rentrer chez lui. Comme Pa, ses parents devaient être inquiet et attendre impatiemment leur fils. Mais quitter totalement Water Seven signifiait qu’ils ne se reverraient peut-être jamais. Enfin, elle ne pouvait rien y faire et le comprenait bien. La femme chat demanda aux civils s’ils pouvaient s’en charger. La dame avait surement d’autre priorité. Bien sûr, son père accepta sans hésitation. Le trio se dirigea donc vers le port pour raccompagner leur invité. Le groupe arriva trop vite au gout de l’enfant.
- Tu les vois ?
Kururu regarda autour d’elle à la recherche d’un groupe. Mais comme chaque fois, il y avait beaucoup de monde au port. De plus, elle ne connaissait pas les amis d’Erwin. Comme elle avait encore un tout petit peu de temps, elle en profita pour faire ses adieux.
- C’est dommage que tu partes si loin. A cause de la femme aux chips, nous n’avons pas vraiment eu le temps de jouer. On se reverra peut-être et dans de meilleures conditions cette fois.
Kururu lui sourit. Malgré tout, elle s’était bien amusée avec Erwin. Elle espérait vraiment le revoir un jour. Malheureusement, elle ne savait pas si cela serait vraiment possible… Finalement le garçon retrouva les siens. La petite fille ne s’arrêta pas de sourire jusqu’au moment où son ami disparut totalement de son champs de vision. Elle resta encore là quelques instants avant de retourner chez elle avec Pa.
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Ven 14 Aoû - 15:56
Dure réalité
La classe était étrangement désorganisée, et mon maître d'école semblait simplement impatient de quitter les lieux. Je les regardais de loin tout en sentant le besoin de fuir le plus loin possible, ne pouvant cependant me résigner à laisser Léon seul dans son coin. Il était légèrement isolé et semblait plus tourmenté que jamais, ce qui signifiait sûrement qu'il avait fait attention à ma disparition mais s'était retrouvé dans l'étau du professeur qui lui avait dit de ne pas quitter le groupe. Déglutissant, je pensai aux longues et froides nuits que j'aurais du passer sur Water Seven s'ils m'avaient totalement abandonné... Puis je me demandai si Pa m'aurait laissé dormir sous son toit.
Essayant de faire fuir ces idées fugitives, je me tournai vers ma camarade d'infortune et lui lâchai un sourire qui vint s'étendre jusqu'aux oreilles. Je semblai vouloir faire un geste affectif mais me contentai finalement de mots, de mots de réconforts autant pour moi qui aurais voulu m'amuser un peu plus, ou un peu plus longtemps, que pour ma camarade qui semblait partager le même sentiment. Si un jour on se recroisait, j'aimerais vraiment qu'on devienne vraiment amis et qu'on ait le temps de plus parler.
« - Je les vois là-bas. Je suis vraiment content de t'avoir rencontré, j'espère vraiment qu'on pourra se revoir un jour ! »
Une larme semblait se former au coin de mes yeux et je fis une accolade à Kururu avant de me retourner et de lui faire de grand signe en partant vers ma classe. Le professeur me jeta un air furieux avant de me donner une grande claque et de me gronder bruyamment, attirant l'attention de tout le port tandis que je montais sur le bateau pour repartir de l'île, cette fois-ci en lâchant quelques larmes de douleur. Léo s'approcha de moi tout en mettant une main sur mon épaule et tenta de me réconforter par sa présence, ce qui fonctionna comme d'habitude assez bien. Je lui jetai un sourire à moitié gâché par mes joues rouges et une marque de bleu qui allait sûrement persister quelques jours.
« - Ce salaud... »
Mon ami venait de parler avec hargne et sembla vouloir, pendant un instant, se diriger vers le professeur pour le jeter à l'eau. Le tenant par le poignet, je l'empêchai de faire cette action aux conséquences potentiellement désastreuses. Nous ne devions pas finir en prison ou en maison de correction... les conditions étaient très dures là-bas, même si je ne savais pas si le second était moins pire que le premier.
« - Un jour je te jure que je l'aurai... »
Et il ne croyait pas si bien dire. Pendant la révolution, quelques années plus tard, il tua ce maître d'école allié à la Secte. Il n'eut pas une once d'hésitation, et ne chercha pas à justifier cet acte de barbarie. La froideur de ses escapades aux quatre coins du monde l'avait changé, et il devint l'un des fervents de la secte avant même que j'ai le temps de l'aider à s'en sortir. Il devint quelqu'un d'autre... Et je devins quelqu'un d'autre aussi. Aurions-nous un jour nos retrouvailles avec Kururu ? Je ne pouvais m'empêcher de repenser à cette journée, me disant que cette jeune fille était aussi extraordinaire que son papa, et que je l'enviais.