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Lun 17 Fév - 20:32









Assumer ses actes !


« Discrétion, discrétion ...  »



Je pose une patte au sol, ma fourrure noire luttant un peu contre le vent qui souffle fortement au port. En effet, aujourd'hui il ne fait pas super beau et les nuages gris assombrissent beaucoup ce milieu d'après-midi. Limite, on pourrait croire qu'il va pleuvoir. Plissant les yeux vers le ciel, je fais quelques pas et je commence à courir à travers les ruelles de la ville pour me dégourdir les pattes et m'acheter quelques friandises puisque cela fait presque un quart d'heure que je n'ai pas mangé quelque chose qui soit un tant soit peu sucré. Arrivant près de quelques personnes, je m'isole pour reprendre forme humaine, passant entre les quelques personnes discrètement et achetant enfin les douceurs dont j'ai tant besoin. Je m'installe sur un tonneau, juste en face du magasin en évitant de salir mon costume noir que je mets de plus en plus souvent. Je l'aime bien au final, il est classe, souple pour faire des mouvements lors de combat et surtout il me permet d'être plus discret. Pendant que je mange mes sucreries, j'attrape la lettre reçue pendant le voyage en mer.

    -Alors ... Rendez-vous sur l'île machin pour tenter de trouver ce gars-là. Hmm, ouais, jusque là, ça va ... L'arrêter par n'importe quel moyen, ouais ... Profiter qu'il soit faible pour éviter qu'il aille plus loin. Ok, j'ai saisi, je trouve ce type et je vois ensuite.


Je descends du tonneau et avale une friandise, plongeant des sucettes dans mes poches et commençant à marcher jusqu'à pouvoir être isolé pour utiliser mes capacités de zoan et devenir un chat. Je plonge sans faire exprès ma patte droite dans une flaque d'eau boueuse, je la secoue pour enlever l'eau comme je peux. Du moins, comme j'ai vu faire les animaux. Je me lance dans un petit sprint, perdant un peu ce dégoût pour ma patte blanche devenue marron jusqu'à arriver face à un petit escalier en pierres taillées que je grimpe sans trop de difficultés. Je m'installe un peu en hauteur, montant sur un muret assorti aux escaliers et commence à me lécher la patte pour la laver, regardant les rares personnes qui passent devant moi. Qui sait ? Peut-être que l'homme que je dois arrêter va passer ici vu que c'est presque désert ... Soupirant et n'ayant aucuns regards sur mon petit être animal, j'en profite pour me parler.

    -C'est quand même vaste ... Trouver quelqu'un de précis sur une île entière ...


Je poursuis donc ma toilette puis je descends du muret entendant du grabuge plus loin. Les personnes se dirigent chez elles, je crois que l'homme que je recherche n'est peut-être pas si difficile à trouver en fait. Peut-être fait-il régner la peur dans ce petit bled ? Ce serait quand même trop facile ... Je commence à courir, toujours dans ma forme féline pour ne pas me faire remarquer inutilement et m'arrête. Ma ruelle rend sur un escalier mais de là où je suis, je peux voir toute la scène éclairée par un vieux lampadaire puisque les nuages sont de plus en plus sombres, on pourrait presque se croire en début de nuit plutôt qu'en milieu d'après-midi ...



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Erwin
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Lun 17 Fév - 23:06
Miu, où es-tu petit sacripant ?

Je regardais Miu avec une certaine perplexité tandis qu’il dévorait une part de tarte à la pomme sûrement plus sucrée que n’importe quelle pâtisserie à base de fruit qu’il n’avait jamais mangé. Ça semblait l’exciter comme une puce, et il montrait tous les signes d’addiction possible. Lorsqu’il eut fini, il se dirigea à nouveau vers le magasin, et il fallut que je le tire avec moi pour l’empêcher de se jeter sur la vitrine découvrant grand nombre de pâtisseries en tout genre. Quelques minutes me suffirent pour l’éloigner de ce palais des délices.

Lorsqu’on arriva à  l’auberge, je pris le parti de m’installer sur le lit pour commencer ma nuit en avance. C’était le début de l’après-midi et pourtant le sommeil me guettait. Je dus dormir à peu près une heure pendant laquelle je vis la personne que j’aimais se faire tirer et déchirer par quatre cordes. Lorsque je me réveillai, en sueur, le regard apeuré et les yeux remplis de larmes, je ne compris pas ce qu’il se passait autour de moi. Puis peu à peu je repris mes esprits et allai dans la salle de bain pour me passer un coup d’eau sur la tête et me déshabiller. Lorsque je fus torse nu, je fis disparaître la sueur dans mon dos avec la serviette offerte par l’auberge.

Puis de nouveau je revins dans la chambre sans prendre la peine de me rhabiller. Où était Miu ? Mon regard se balada un peu, cherchant une forme sous un drap ou un vêtement où il aurait pu se cacher. Rien. Je mis à quatre pattes et commençai à vérifier sous les meubles. Je ronchonnai en cherchant la petite boule de poils sans la trouver… Peut-être qu’il était descendu, ou alors retourné à la pâtisserie sans mon autorisation. Je soupirai un instant puis me rhabillai et sortis de la chambre. Il ne pouvait pas être allé bien loin.

Mes pas me conduisirent rapidement devant la boutique. Il n’y était pas, et les travailleurs du dimanche ne semblaient en savoir plus que ça. En revanche, l’une des clientes put me dire qu’elle avait vu la petite créature dont je parlais dans une ruelle adjacente, en compagnie de plusieurs hommes à très forte carrure. Sûrement des pirates qui essayaient de se faire une renommée sur Grande Line en kidnappant les animaux les plus mignons qui existent.

« - Et puis vous savez, jeune homme, il se peut que ce soit le célèbre Capitaine Vivier Stein. Il est connu pour s’être logé sur cette île il y a trois ans, et ne pas en avoir bougé depuis… »

Un homme entra dans la boulangerie à ce moment-là, ce qui imposa le silence à la vieille dame. Elle sortit en prenant ses articles, la tête basse, le regard concentré sur le sol. Le gars qui venait d’entrer devait faire un mètre quatre-vingt, les cheveux courts, le corps svelte. Il était habillé d’un costume qu’on aurait pu porter pour le carnaval, lors des fêtes païennes qui célébraient la mort des pirates. C’en était sûrement un vrai, mais je pris le parti de l’ignorer. Trop bizarre à mon goût.

Sortant dans la rue, j’aperçus au loin une forme délicate, féline. Je l’approchai, curieux, et tentai de la saisir dans mes bras par pure impulsion. A ce moment-là, la porte d’une taverne s’ouvrit et un homme en sortit, gros, la barbe brune inconstante et le visage rougi par l’alcool. Il semblait heureux, son ventre dépassant d’habits clairement trop petits pour lui. Qu’est-ce que c’était que ce gars-là ?
Erwin
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Mar 18 Fév - 12:44









Assumer ses actes !


« Oups ! La boulette ! »



Une fois arrivé au bout de la ruelle, je m'assieds et regarde la scène. Je suis donc installé sur le haut d'un escalier qui descend sur la droite et qui tourne vers la gauche pour me rendre sur la petite place en face de moi où deux hommes, surement des alcooliques, se battent. Je soupire et je tente de monter sur le lampadaire sur ma gauche qui éclaire à peine l'endroit où je me trouve. Je recule donc un peu et me prépare à sauter, mais j'abandonne l'idée quand je réalise qu'il y a une sorte d'auberge ou de taverne juste-là, la porte étant à moitié cachée par le toit. En fait, il doit y avoir un étage dans la taverne qui est plus grand que la base du bâtiment ... Drôle d'architecture. Je descends donc les escaliers un à un, doucement pour me pas trop ne faire remarquer par les deux gars.

Une fois en bas, je remarque que la place où je suis est très petite, entourée de bâtiments, trois chemins mènent ici, la ruelle d'où je viens avec les escaliers et les deux autres, sur la droite et en face de la porte de la taverne que j'essaie de pousser pour entrer ... Impossible dans ma forme féline. Je décide donc de faire demi-tour, m'isoler pour prendre forme humaine et entrer. Mon plan ne peut cependant pas se réaliser. Je ne sais pas d'où il sort mais un jeune homme m'attrape dans ses bras comme si j'étais un simple animal ... Ah mais oui, je suis un animal ... Pendant les quelques secondes qui suivent, j'essaie de me libérer, griffant accidentellement le garçon quand la taverne dans laquelle je voulais entrer laisse sortir un gros gars à la barbe brune. Celui-ci aussi doit être alcoolisé car il est tout rouge et il semble un peu trop gai. Ses vêtements laissent dépasser sa graisse de tous les côtés et l'homme, après avoir fait quelques pas, se tient à un mur, commençant à rire bruyamment. Lorsqu'il lève la tête pour regarder le combat qui a lieu entre les deux hommes. Reprenant difficilement l'équilibre, il sort de je ne sais où une arme à feu qu'il pointe sur l'un des deux hommes, l'achevant d'une unique balle dans la tête, menaçant ensuite le second avec son épée.

    -C'est lui.


J'oublie quelques secondes que je suis encore en forme féline et je saute des bras du gars pour reprendre forme humaine, fonçant vers l'homme avant que son épée ne touche le pauvre civil dont l'adversaire vient de se faire descendre par balle.

    -Candy Fast ! Candy Shoot !


Grâce à mon soru, je me place facilement entre les deux hommes et bloque l'épée en plaçant ma jambe de sorte à ce qu'elle se colle contre le côté plat de son épée. Avec le Candy Shoot, je le repousse un peu en arrière, tournant légèrement la tête derrière moi pour dire au gars de retourner chez lui sous ordre de la marine. Acquiesçant et effrayé, l'homme qui a rapidement retrouvé sa sobriété court hors de la place, passant à côté du garçon qui m'a pris dans ses bras.

    -Toi aussi tu devrais partir. Je suis de la Marine, je peux m'en occuper.


J'ai bêtement révélé mon pouvoir lié à mon fruit du démon pour sauver un innocent, est-ce donc ça que de devoir se mettre en péril pour la justice ? Je l'ignore mais au final, le gros barbu n'a pas l'air décidé d'arrêter de se battre. Je recule un peu, fixant l'homme, c'est bel et bien celui que je dois arrêter ici.



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Erwin
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Mar 18 Fév - 16:33
Faire d'un rien, un tout

Je ne sais pas ce qui m'étonna le plus : le meurtre de sang-froid qui venait de se dérouler sous mes yeux ou le chat qui s'était mis à parler ? Mon cerveau fut bloqué par cette dernière vision, plus encore lorsqu'il se transforma en humain après avoir sauté de mes bras ! Quoi ? Un utilisateur d'un fruit du démon, comme moi ? Enfin non, pas exactement, s'il pouvait se transformer en chat il était sûrement d'une 'famille' différente. Mes yeux fixèrent l'assassin tandis que ce dernier se trouvait avoir été mis à mal par le félin. Le rescapé partit sous le bon conseil de celui qui disait lui-même appartenir de la marine. Finalement, ces fainéants avaient peut-être quelques effectifs actifs dans leur rang. Tout n'était pas noir, tout n'était pas blanc. Alors que le jeune homme aux cheveux verts me conseillait de partir, un petit escadron d'hommes torses nus, tatoués, le sabre ou le pistolet à la main, sortirent en pointant leurs armes vers le marine. L'autorité semblait avoir foutu le camp ici. A moins que... Je m'éclaircis la voix d'un geste plutôt théâtral, pour capter leur attention, ce qui sembla  fonctionner à merveille puisqu'ils se retournèrent d'un seul mouvement uniforme. Mais qu'allais-je leur dire ? Je ne faisais pas ça pour aider le félin, il  semblait pouvoir se débrouiller tout seul. J'avais quelque chose à leur demander.

« - Qui es-tu, gros tas ? Lançai-je sur un ton sérieux, sans savoir de quelle manière le définir comme mon interlocuteur.

- Hein ? Comment tu m'as appeler ? S'offusqua-t-il d'une voix tonitruante. Comment oses-tu parler comme ça au Capitaine Stein ?! Les gars... !

- Justement, je te cherchais, l'interrompis-je avec un grand sourire sur les lèvres. Tu as quelque chose qui m'appartient. »

Apparemment, il ne comprenait pas. Ou du moins il fit mine d'ignorer ce que je venais de dire et se concentra sur la bataille qui devrait livrer avec le chat. Dans le but de rendre la chose 'équitable', il envoya pour me corriger les hommes qui étaient sortis dehors. Quand ils commencèrent à me canarder de balles de plomb, je me cachai dans une ruelle adjacente, évitant ainsi de me faire trouer la peau. Ils n'allaient sûrement pas arrêter leur action avant de m'avoir tué. Et moi je ne fuirai pas tant que Miu ne serait pas à mes côtés. Je regardai alors ce qui pouvait me servir autour de moi. Un manche à balai cassé, deux poubelles en métal, quelques déchets et une cage à oiseaux... Bon, ça devrait faire l'affaire. Je pris un déchet et le lançai pour essayer de détourner leur attention sur une autre partie de la place, me permettant ainsi de sortir la tête une seconde et de mémoriser leurs positions. En reprenant ma place initiale, j'inspirai un grand coup. Je touchai alors la cage à oiseau qui apparut au-dessus des tireurs, déjà éloignés de leur capitaine.

Les cris d'étonnements et de douleurs m'indiquèrent que la première partie de mon plan avait été un succès. A présent, les sabreurs devaient être sur le qui-vive et leur entrée promettait de se faire en force. Je plaçai les deux poubelles devant moi, comme une faible barricade pour me protéger des envahisseurs. D'une main tout aussi rapide, je me saisis du balai en le tenant par le bout cassé. Étrangement, tout cela m'excitait. L'action me plaisait.

Alors ils apparurent, deux hommes au torse musclé, aux épaules larges et à la pilosité digne de celle d'un gorille. Je leur jetai les poubelles pour encombrer leur avancée et donnai un coup de bâton dans le ventre de celui qui sauta au-dessus pour m'asséner son mortel coup d'épée. Mon assaillant cracha alors une substance transparente sur le sol tout essayant de se relever. Je l'empêchai de me nuire plus encore en l'assommant d'un coup net et précis. Et un de moins. L'autre s'était déjà débarrassé des caisses métalliques à ce moment-là. Se croyant plus malin que son compagnon, il attaqua de face avec son sabre en essayant de me fendre de haut en bas. J'esquivai sans problème cette passe d'arme d'amateur et, le touchant aisément, le fis disparaître à quinze mètres du sol. La chute l'assomma, semblait-il, très nettement. Ou peut-être était-il déjà évanoui en atterrissant sur son camarade. Je secouai la tête en remarquant que cette réflexion n'avait aucune importance, et sortant sur la place je hurlai :

« - A ton tour, Capitaine Stein ! »

Trop enthousiaste. J'étais devenu bien trop enthousiaste.
Erwin
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Mar 18 Fév - 19:28









Assumer ses actes !


« Est-il fou ? »



Juste au moment où je dis au gamin de fuir, une petite armée, surement celle du gros bourré, débarque de la taverne, laissant la porte ouverte et ainsi la chaleur de celle-ci réchauffer très légèrement la place. De toute façon, les esprits sont déjà chauds ici. Je me tiens prêt à parer quoique ce soit, après tout, je n'ai pas envie de finir en morceaux. Fixant le gros barbu dans les yeux, je fais deux pas en arrière, voulant me rapprocher du petit pour le protéger mais celui-ci semble en avoir décidé autrement ...

    -Qui es-tu, gros tas ?
    -Hein ? Comment tu m'as appelé ? Comment oses-tu parler comme ça au Capitaine Stein ?! Les gars... !
    -Justement, je te cherchais. Tu as quelque chose qui m'appartient.


Capitaine Stein, il n'y a plus de doute, c'est lui que je dois arrêter avant qu'il ne prenne trop d'importance. Enfin, au pire, le pourquoi du comment je m'en fiche. Même s'il n'était pas la personne que je devais arrêter, je dois le faire, il vient d'assassiner quelqu'un de sang froid et il projette de nous attaquer, le gamin et moi. Je réfléchis rapidement, je me demande ce que l'homme pourrait avoir appartenant au petit. Ma réflexion prit rapidement court puisque les gars commencèrent à attaquer le petit roux qui fuit vers la ruelle derrière nous. Voyant le nombre important de larbins qui foncent vers lui, je saute en arrière pour faire une pirouette et atterrir la tête en bas, sur les mains.

    -Candy Wheel !


Je tourne sur moi-même, donnant des coups de jambes et de pied à mon adversaire pour en arrêter le maximum qui tenterait de passer, ensuite, je me donne de l'élan pour finir sur mes pieds, voyant une bouteille en verre passer au-dessus de la place pour s'éclater contre un mur et attirer le regard de tout le monde. Presqu'aussitôt après ça, une énorme cage à oiseau, surement pour les perroquets ou les cacatoès de salon, apparaît dans le vide au-dessus des tireurs pour les écraser. Au final, me voici seul, entouré d'hommes inconscients pour faire face au meurtrier.

    -Bon, tu as pris quoi au gamin ?
    -Mais que veux-tu que je vole à un gamin, hein ?


J'hausse les épaules, c'est vrai qu'en fait, je m'en fous. Ce gars va finir en prison et c'est tout. M'étant un peu éloigné en attaquant pour défendre le gosse dont deux ou trois pirates ont réussi à prendre la poursuite, l'homme à la barbe brune, lui, sourit sournoisement, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai bien l'impression que le gamin ne l'accusait pas pour rien. A cet instant, sur la place assombrie par les nuages qui n'ont pas l'air de vouloir laisser le soleil briller, un duel de regards commence entre l'homme et moi pour savoir qui ouvrira les festivités pour de vrai. Attrapant son pistolet, il tire deux coups que j'évite facilement en devenant un félin.

    -Candy Fast.


Évitant la première balle facilement dû à mon changement de taille, j'ai cependant besoin d'utiliser le soru pour éviter la seconde, fonçant vers le gars et sautant, reprenant forme humaine pour lui donner un coup.

    -Candy Bye !


Je lui frappe dans le milieu du torse avec une certaine pression que l'homme vole en arrière, entrant dans la taverne de laquelle il atterrit à l'autre bout, enragé. Je m'écarte, réalisant qu'il a laissé tomber son sabre au sol mais pas son arme à feu ... je prends ensuite une sucette achetée plutôt de mes poches, la plongeant dans ma bouche. Goût citron ... Mon préféré ! Enthousiaste et sûr de lui, le gamin revient et s'exclame.

    -A ton tour, Capitaine Stein !


En tout cas, il s'en est sorti avec ses assaillants ... Mais pourquoi est-il revenu ?



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Erwin
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Mer 19 Fév - 9:19
Voudrez-vous un petit peu de musique avec ceci ?

Lorsque je revins sur la place, le capitaine en mousse avait disparu et la porte de la taverne semblait n’être qu’un vague souvenir, sûrement refermée pendant mon absence par un client dérangé et détruite par le gros tas passé au travers. En regardant à l’intérieur je pus le voir, accoudé contre le bar en train d’essayer de se relever. Le marine l’avait mis dans un état plutôt déplorable on dirait ! Cela me ravissait un peu. J’avais envie qu’il finisse les quatre fers en l’air, façon de parler. Voir mourir encore d’autres personnes, ça aurait été assez horrible. Je préférais qu’il finisse en prison, c’était déjà moins de témoignages à récolter après coup pour justifier son horrible décès. Où serait-il enfermé ? Il était presque certain que la célèbre Impel Down la mettrait sous les verrous. Je soupirai un instant sans penser aux tortures qu’on aurait pu rencontrer dans ce genre d’endroits. Après tout, les criminels ne méritaient pas plus.

Quand il fut enfin debout, il donna un coup de poing dans le bar qui se fendit en deux, une craquelure nette étant apparue sur la surface du bois. C’était bien jolie tout ça, tiens ! Et la propriété privée ? Je n’étais pas là pour ça de toutes les manières, qu’il détruise le bâtiment m’importait peu. Il fallait juste que je récupère Miu. Je regardai le jeune homme aux cheveux verts et demandai d’une voix fluide :

« - Est-ce que tu peux le taper assez fort avec moi pour qu’il ressemble enfin à quelque chose de potable ? »

C’était acerbe. Méchant. Mais je ne m’enquiquinais pas de quelque chose d’aussi surfait que la gentillesse à cette période pour les gars de son espèce. La gérante de la taverne tremblait dans son coin en essayant de se faire discrète, cachant les têtes de deux filles dans son imposante poitrine. Elle semblait vieille, un peu enrobée mais joviale et soumise. Il avait sûrement profité d’elle, cet imbécile de capitaine ! Et c’était au tour du marine d’entrer en jeu pour les sauver. Il était sûrement là pour ça, pour rendre la liberté à la veuve et l’opprimée. Mes yeux pétillèrent en admirant la personne qui était devenue, sans qu’elle le sache, un super-héros.

« - Bon, c’est parti ! Lançai-je, enthousiaste, en me dirigeant vers la porte défoncée de la taverne. »

J’entrai à l’intérieur, observant quelques groupes de petits malfrats en train de manigancer, faisant comme si de rien était. On se battait sous leur nez et ils ne disaient rien… A moins que, contrairement à ce que l’ambiance du bar m’avait laissé supposer, ce ne soit que des humains banals en train de boire un verre entre potes et qui essayaient de ne pas se mêler aux affaires de quelqu’un qu’ils craignaient. En balayant la salle du regard, je pus constater l’absence de Miu. Mais il y avait aussi un étage. Bien sûr, elle faisait aussi auberge, les temps étaient durs. Il fallait savoir se diversifier.

Le capitaine Stein s’était relever avec difficulté, surtout à cause de sa carrure, et me regardait avec une animosité qu’il n’essayait même pas de cacher. D’un geste discret, je mis mon casque sur mes oreilles, la musque ne coulant pas encore jusqu’à mon cerveau. Sur une île spécialisée dans la musique – un univers sympathique qui pouvait aussi bien créé du classique que du métal – on m’avait enseigné quelque chose de très particulier. L’influence que pouvait avoir certaines mélodies sur le cerveau. L’homme s’élança sur moi, les bras en avant comme un taureau dans une corrida avec ses cornes.

« - A little Melody »

Quand les premières notes commencèrent à retentir, une avalanche d’adrénaline s’insinua dans mon corps, créant un effet des plus étranges. Au moment où il arriva sur moi, je bloquai son coup. Bien sûr je n’étais pas un super-héros aux pouvoirs extraordinaires et, de ce fait, ne pouvais le retenir indéfiniment. C’était pour cette raison que je lui fis une prise assez simple, le passant par-dessus mon épaule malgré son poids en utilisant le mouvement de mon corps pour me fournir la force nécessaire à cette action. Il s’écrasa alors au sol, creusant un trou dans le plancher.
Erwin
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Jeu 20 Fév - 10:15









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« Impressionnant ! »



Je ramasse une planche en bois qui provient de la porte complètement détruite de la taverne. C'est malin ... Je jette la planche en bois foncé au sol, regardant à l'autre bout de la pièce l'homme barbu qui tente difficilement de se relever en prenant appuie sur le comptoir du bar dont les serveuses semblent être effrayées. Je change la sucette de côté dans ma bouche. Le pauvre barbu est encore sous l'effet de l'alcool puisqu'une fois debout, il perd l'équilibre avant de se ressaisir, frappant d'un coup net et précis qui fissure le bar en deux, affolant encore plus les demoiselles.

    -Est-ce que tu peux le taper assez fort avec moi pour qu’il ressemble enfin à quelque chose de potable ?


Bien sûr que je peux refaire le portrait à cet imbécile mais le gamin, un peu trop lunatique à mon goût, fonce dans la taverne en hurlant.

    -Bon, c’est parti !


Je le suis, un peu à la ramasse sur ce coup ... Ce qui ne me plait pas trop pour dire vrai. Une fois à l'intérieur, je pointe la sortie du doigt, m'exclamant.

    -Tous les civils, pirates, bandits dehors sauf le gros tas ! Je suis de la Marine, si vous ne voulez pas finir avec ce gars en prison, sortez de suite !


Alors que je ne regarde pas vraiment ce qui se passe entre le gamin et l'homme à arrêter, j'aide un petit vieux à sortir. Il m'explique qu'il a dû trop boire puisqu'il a vu une sorte de peluche vivante à l'étage mais que quelqu'un l'a mené autre part après. Je le laisse en compagnie d'une des serveuses à laquelle j'explique que les frais seront pris en charge par la Marine pour avoir détruit l'endroit où elles travaillent. Ayant plus ou moins sécurisé la zone pour les civils ainsi que pour le gamin et moi, je me retourne en voyant que le petit a son casque sur les oreilles et que l'homme est par terre ... Impressionnant !

    -Comment tu as fait ça gamin ?


Enfoncé dans le sol. C'est simple, le barbu aurait pu finir à l'étage inférieur s'il y en avait eu un dans ce bâtiment. Je ne pensais pas qu'avec sa carrure, il puisse avoir autant de force pour l'enfoncer ainsi. Peut-être a-t-il lui aussi un fruit maudit qui lui donnerait une force surnaturelle ? J'hausse les épaules, ce n'est pas trop le moment de penser à ça puisque le barbu est tout de même robuste. Quel enfoiré ! Je me penche, l'attrapant par le col, ôtant ma sucette au citron de ma bouche pour pouvoir parler plus sérieusement et de ne pas risquer de devoir me reprendre. Oui, je ne veux pas perdre ma crédibilité auprès de cet ivrogne. Je le soulève un peu pour l'allonger au sol, posant ensuite un pied sur sa gorge.

    -Bon gamin, il t'a volé quoi ?


Pour être sûr que le gros ne bouge pas, j'enfonce mon pied sur sa gorge, le laissant ainsi mettre ses deux mains sur ma cheville, exprimant ainsi le fait que j'ai le dessus en contrôlant s'il peut respirer ou non. Malgré tout, je relâche un peu mon emprise pour qu'il respire, je dois le mener en prison ... Si je peux éviter un mort pour une fois ...

    -Sinon, tu peux aller fouiller l'étage. Avec le vacarme qu'il y a eu, je ne pense pas qu'il restera du monde là-haut, ils seraient descendus depuis longtemps sinon ...


Et bien, ma mission est presque terminée. Maintenant que j'ai plus ou moins arrêté le barbu, je dois aider le gamin, le civil. Il veut récupérer quelque chose, c'est sans doute moins ridicule qu'une peluche ce qu'il veut retrouver ...



© Méphi.


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Jeu 20 Fév - 16:41
Les gens changent...

Je ne pensais pas être aussi fort avec cette technique. Les rares occasions où je l’avais utilisé ne m’avaient pas permis d’en juger à vrai dire. C’était une arme de choix au corps à corps pour une personne comme moi qui s’y connaissait vaguement, utilisant donc un style de combat peu recherché basé sur des connaissances antérieures assez vagues. Le coup que je venais de porter au capitaine était tiré d’un art martial qu’on nommait le Judo… A vérifier. Je regardais le corps inanimé gisant sur le sol, débordant de graisse. Sans oublier qu’en s’approchant de lui, j’avais mis du temps à remarquer à quel point il était malodorant. Son odeur était un mélange entre des relents d’alcool et une mauvaise hygiène entretenue. Ses compagnons de cellule venaient de tirer le gros lot, sans mauvais jeu de mot. En laissant traîner mon oreille j’entendis qu’une ‘peluche’ avait été retenue à l’étage puis déplacée. Ils parlaient sûrement de Miu… Mais qui l’avait emmené avec lui ? Je décidai de répondre à la première question du gars aux cheveux verts avec un petit air amusé :

« - On peut dire qu’une vieille folle m’a légué un attirail capable d’augmenter mes capacités physiques ! »

Attirail n’était pas le mot le plus approprié mais je ne voulais pas trop en parler. C’était peut-être un secret, et les longues explications ne semblait pas l’intéresser vu ses questions qui s’enchainaient rapidement. Je jetai un regard rapide sur la salle à présent vide. Il ne restait plus que ce gars et moi ainsi que le capitaine à présent sur le dos, menacé par la présence d’un pied sur sa gorge. Un peu effrayant tout de même. La question qui succéda à la première me rappela la raison de mon affrontement.

« - C’est Miu ! Il a été enlevé ! M’exclamai-je en lançant un regard noir à l’affreux à terre. Maintenant, dis-moi qui l’a enlevé ou je te crève les yeux et je te les fais bouffer ! Menaçai-je, perdant mon sang-froid et mettant mes doigts en forme de ciseaux. »

Apparemment, ce gars était une chiffe molle. Il s’évanouit à la simple petite menace que je venais de lui faire. J’avais du mal à croire qu’il était capitaine de quelque chose, pourtant… Il l’était bien ! Aucun doute ! Pourquoi la marine voulait enfermer un gars aussi faible ? Sûrement à cause de sa mauvaise influence sur la population. S’il était emmené dans les profondeurs d’Impel Down, il n’aurait aucune chance de ressortir à la lumière du jour. Je me dirigeais vers le premier étage en indiquant rapidement que je n’en aurais pas pour longtemps. Suivant ses recommandations, je trouvais préférable de vérifier que les témoignages n'étaient pas erronés.

L’étage était totalement vide. Il y avait une photo de l’équipage du gros tas en bas. Sur la photo, ils semblaient plus jeunes. Bien qu’il était moins enrobé, je pus le reconnaître au milieu de ce groupe d’imbéciles heureux. Pendant un instant, je compris pourquoi ils l’avaient suivi à l’époque où ils étaient arrivés ici. Rester inactif l’avait cependant tiré vers le bas jusqu’à ce qu’il devienne la créature qui gisait en bas. Je repartis au rez-de-chaussée rapidement, n’ayant rien découvert sur la possible localisation de mon compagnon.

« - Dis-moi, par hasard est-ce que ce groupe n’aurait pas un repère autre que cette taverne… Comme un entrepôt ou un hangar ? »

Des marines en uniforme, assez frêles, arrivèrent en faisant le garde à vous devant le jeune homme à qui j’avais adressé ma question. Je pensai un instant qu’ils étaient là pour remorquer le capitaine… Mais en réalité je n’en savais rien. J’évitais d’écouter ce qu’ils disaient, pensant que ça ne m’était pas adressé. Cependant quand j’entendis que les pirates s’étaient dirigés vers un hangar au nord de l’île et qu’ils n’allaient pas tarder à passer à l’action, je fus pris d’une soudaine envie de m’interposer.

« - Je m’appelle Erwin, me présentai-je au garçon au cheveux vert, un regard sérieux fixant le sien. Aide moi à récupérer mon ami, s’il-te-plaît ! Lançai-je avec un air insistant sur le visage. »

Quelle que soit sa réponse, j’avais déjà décidé que j’irais là-bas. Tant pis pour ma sécurité, s’il y a bien quelqu’un pour qui je mettrais ma vie en danger, c’était Miu.
Erwin
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Jeu 20 Fév - 19:07









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« Uniquement car c'est mob job ! »



Alors que le gamin monte à l'étage, je m'assieds sur le comptoir fissuré, faisant attention à ne pas le casser plus qu'il ne l'est déjà, surveillant le barbu du coin de l’œil. Finissant rapidement ma sucette, je me penche en arrière pour jeter le bâton dans la poubelle. Le gamin là-haut fait rapidement le tour, s'arrêtant une fois ou deux sans doute à ce que j'entends du bruit de ses pas sur le vieux planché. De retour, il me pose une question avec l'air le plus sérieux du monde on dirait.

    -Dis-moi, par hasard est-ce que ce groupe n’aurait pas un repère autre que cette taverne… Comme un entrepôt ou un hangar ?
    -Comment veux-tu que je le sache ?


A peine ma phrase fut finie que les renforts arrivent. Une douzaine de marines passent ce qui devrait être la porte, se mettant au garde à vous devant moi comme si j'étais leur supérieur. L'uniforme bleu et blanc avec des fusils dans les bras, si leurs têtes seraient cachées, on pourrait les prendre pour les clones les uns des autres. L'un d'eux s'avance, commençant à parler.

    -Nous sommes venus aussi vite que possible ! Je vois que vous avez déjà battu le capitaine Stein. Nous allons l'emmener pour vous. Il me semble qu'il reste aussi son second qui se trouve dans un hangar à quelques kilomètres de la ville, je pense qu'il faudrait aussi aller vérifier là-bas.
    -Et vous ne pouvez pas le faire ?
    -C'est pour vous.


Deux d'entre eux viennent soulever le barbu au sol pour l'emmener en même temps que le Marine me tend une nouvelle lettre. En effet, je dois démanteler ce soit disant réseau sur cette île pour de bon. Je soupire, je ne suis pas prêt d'avoir fini ici ... Alors que je suis un peu perdu dans mes pensées en regardant le plan fait à la main, le gamin se réveille, s'exclamant.

    -Je m’appelle Erwin. Aide moi à récupérer mon ami, s’il-te-plaît !


Son regard sérieux m'oppresse. Je pose ma main sur sa tête, enlevant le casque qu'il a sur les oreilles.

    -Tu parleras peut-être moins fort ainsi ... Et ouais, je vais t'aider, c'est pour ça que je suis dans la Marine après tout. Vous, arrangez vous aussi pour que la Marine finance les réparations de la taverne de cette pauvre femme, ok ?


Je descends du comptoir, le laissant s'écrouler au sol pour une moitié de celui-ci, soutenu par mon poids au final. Tout le monde sort du bâtiment. Je tends le plan au gamin, lui disant qu'il faut se rendre à cet endroit, ainsi, je pourrais aussi arrêter le second du capitaine Stein et finir ma mission du CP9.

    -Bon gamin, en route.


Je ne sais pas de quoi parler avec lui, c'est pourquoi le chemin jusqu'au hangar se fait dans le silence pour ma part. Cependant, on arrive vite dans le hangar.

    -Va te cacher derrière un arbre, je vais faire le tour du bâtiment pour voir par où entrer.


Je le laisse donc derrière, faisant le tour et remarquant que les murs ne sont que des tôles, les fenêtres étant en hauteur. Je prends une sucette et la mets dans ma bouche. Goût fraise ... Mon préféré ! Une fois mon désir de sucre comblé, j'utilise le Geppou pour monter sur le toit, me penchant pour regarder ce qu'il se passe à l'intérieur par une fenêtre.



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Erwin
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Jeu 20 Fév - 22:32
Il n'y a que moi qui a le droit de le faire !

Mon camarade actuel nous avait mené jusqu’au hangar, me demandant de rester bien gentiment cacher derrière un arbre à attendre qu’il vérifie les entrées. Bien sûr, il ne savait pas que j’avais décidé de n’en faire qu’à ma tête. Chaque seconde perdue était un risque en plus pour Miu de finir griller au barbecue par ces malfrats. Je regardai le toit plat avec intérêt. Il y avait sûrement des fenêtres dessus, vu la configuration des lieux. C’était l’endroit de passage le plus incertain et pourtant le mieux adapté à mes talents particuliers.

Il faisait encore jour, le soleil était haut dans le ciel mais des nuages couvraient son avancée. Cependant un de ses rayons, perçant à travers l'épaisse couche grisâtre, se reflétait dans une vitre, laissant une étincelle de lumière m’indiquer l’emplacement du verre sur le toit. De l’endroit où j’étais, je pouvais quand même apercevoir un bout de taule sur lequel me téléporter, sans oublier que j’avais pu voir à quoi il ressemblait, plus haut dans la ville. Je formai le souvenir dans mon esprit en ne voyant pas le garçon aux cheveux verts revenir après une trentaine de secondes. En arrivant dessus, je pus voir mon compagnon qui arrivait à peine en marchant dans les airs et concentrait son regard vers l’intérieur.

Je le rejoignis d’un pas rapide et discret, assez pour éviter de faire résonner la taule. S’ils avaient entendu quelque chose de suspect, peut-être se seraient-ils mis à canarder le toit de l’intérieur et alors là, même mon pouvoir n’aurait pas pu me sauver. Je déglutis en pensant à ça et redoublai de prudence. Arriver à la hauteur du marine, je dis à voix basse :

« - J’espère qu’ils ne sont pas en train de faire du mal à mon ami… »

Puis je regardai à mon tour l’intérieur. Et là, horreur. Un nœud rose sur la tête, une robe en flanelle de couleur blanche et un collier en argent. Si ça avait été moi qui l’avait habillé de cette manière, j’aurais éclaté de rire. Mais là, ça me mettait particulièrement en colère. Je mis à nouveau mon casque, repensant à la remarque que le marine m’avait fait tout à l’heure. Alors comme ça, je gueulais quand j’avais mon casque ? Bien ! Ils avaient m’entendre de cette manière ! Je regardai le jeune homme avec un large sourire sur le visage, puis dans un mouvement bourrin sautai sur la fenêtre qui céda sous la pression.

« - Géronimo ! »

Apparemment, ils m’avaient remarqué. Le premier gars qui m’aperçut était juste en dessous de moi et me servit d’amortisseur pour la chute. Je lui pris rapidement le bâton qu’il avait perdu et m’en servis pour éloigner tous ceux qui se trouvaient autour de moi. Le mec de tout à l’heure, celui de la pâtisserie, tout droit sorti d’un carnaval, se leva et ordonna à ses hommes de ne pas attaquer. Sa voix était imposante, son corps musclé, ses yeux fourbes. Il semblait plus apte à être le capitaine que l’autre gars…

Miu, en me voyant, se jeta sur moi et commença à se débattre dans ses affaires. Il semblait mal à l’aise, et surtout à l’étroit. Je regardai le gars et lui dis d’une voix forte, trop à cause de mon casque :

« - Vous allez le payer ! Personne n’habille Miu comme une poupée, à part moi ! »

L’intéressé ne semblait pas d’accord et il me mit une tape sur la tête dès que la robe ne lui bloqua plus l’amplitude de ses mouvements.
Erwin
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Sam 22 Fév - 11:48









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« Tu t'envoles, tu t'envoles, tu t'envooooooles ... »



Regardant par la fenêtre, je vois une sorte de poupée lapin vert bizarre habillé d'une robe blanche avec un nœud de petite fille rose sur la tête. Pour des bandits, ils ont vraiment de drôle de jouets. Je me relève et réalise que le gamin est à côté de moi ... Comment il a fait ? Je soupire discrètement quand celui-ci me fait prendre conscience de quelque chose.

    -J’espère qu’ils ne sont pas en train de faire du mal à mon ami …


La peluche en bas n'est pas vraiment son ami hein ? On se moque de moi là, non ? Je tourne la tête vers le garçon qui regarde par la fenêtre puis met son casque en me regardant avec un large sourire. Qu'est-ce qu'il compte faire ? Et bien, cet idiot saute par la fenêtre en hurlant "Géronimo" pour s'écraser à l'étage du dessous sur un pirate qui n'a presque pas eu le temps de voir venir la chute du môme. C'est d'ailleurs une chance qu'il ne se soit pas coupé en traversant la vitre ce gamin. Il ramasse ensuite un bâton en chêne et je saute avec lui, atterrissant non loin et le regardant repousser les hommes avec sa petite arme. Un homme à la voix imposante ordonne à ses larbins de ne pas attaquer. Je repose donc ma jambe au sol que j'avais un peu sur-élevée pour nous défendre au cas où quand je vois la peluche arriver difficilement dans les bras du gosse.

    -Vous allez le payer ! Personne n’habille Miu comme une poupée, à part moi !
    -C'est vraiment ça ton ami ?


Le lapin ne semble pas content, il donne ensuite un coup sur la tête de son dit ami après s'être enfin débarrassé de la robe en flanelle puis l'homme prend la parole. Lorsqu'il se lève, car il était installé sur un siège un peu en hauteur, j'avale ma salive dont le goût est à la fraise grâce à ma sucette. Ce mec mesure presque deux mètres, il est immense ! Dur à croire que c'est le second et non le capitaine.

    -Vous venez d'où ainsi ?
    -Je ne sais pas pour ce gamin, mais moi je dois t'arrêter. Ton capitaine, le dit Stein, est déjà avec la marine, il a passé un mauvais quart d'heure ... C'est ton tour je crois.
    -Mais bien sûr !


Je plisse les yeux, fixant l'homme qui me pointe du doigt, ordonnant de cette manière à deux sabreurs de m'attaquer. Deux hommes sur la quinzaine qui fait place dans ce bâtiment pourri contre moi ? Je tourne des yeux, un peu trop sûr de moi et me prépare.

    -Candy Bye puissance deux !


Pourquoi puissance deux ? Je ne sais pas moi-même ça sonnait bien ... Arrivant l'un après l'autre, je les envoie voler avec un certain coup dans l'abdomen, les voyant atterrir plus loin sur deux autres personnes. En comptant celui sous les pieds du gosse et les quatre hors jeu, nous en avons éliminés cinq. C'est plutôt pas mal. Je penche ma tête vers le gamin et croque ma sucette en jetant d'un souffle simple et direct mon bâton par terre. Ce fameux Erwin me plait bien. Bon, ça reste un enfant, mais il n'arrête pas de me surprendre.

    -Bon gamin, j't'aime bien en fait. Tu as retrouvé ton ami, tu fais quoi maintenant ? Tu restes pour défendre son honneur ou tu te tires pour éviter de te faire blesser ?


Ainsi, je pense le faire rester. S'il est vraiment ami avec son lapin vert bizarre, il restera. Il s'avère qu'il n'a pas besoin de moi pour se défendre. Il a échappé à quelques gars tout à l'heure dans la ville, ensuite, il a réussi à mettre le capitaine Stein à terre d'un coup et là, il ose une telle entrée ... Je ne sais pas d'où il sort mais en tout cas, j'ai de la chance de ne pas être avec un boulet.



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Dim 23 Fév - 13:44
Un honneur bafoué et une promesse de patate !

Il ne fallait pas que tout ce cinéma continue. J’étais resté silencieux pendant que mon compagnon d’infortune s’occupait de quelques ennemis venus nous causer des ennuis, mais à présent, il me posait un ultimatum. C’était ingénieux de sa part d’essayer de provoquer une réaction qui me pousserait à rester. Il n’en aurait pas eu besoin, si jamais je préférais la vie plus qu’aucune autre chose sur terre, je n’en étais pas pour autant un lâche prêt à abandonner un camarade. Je me mis en position de combat improvisée avec mon bâton et lançai d’un ton hargneux vers le chef des pirates ennemis :

« - Jamais je ne vous pardonnerai ce que vous avez fait à mon ami, vous comprenez ?! »

Un silence s’imposa dans la salle. Apparemment, j’avais fait mon petit effet. Puis, comme un seul homme, ils se tournèrent en direction de celui qui était surélevé, cherchant sûrement son approbation pour quelque raison que ce soit. Tous des soumis. Aucun pour rattraper l’autre dans ce monde d’infirmes sans espoir. Je soupirai, j’étais comme eux, je m’exécutais quand on me donnait des ordres et mes mots, même s’ils étaient directs et évoquaient ma pensée sans détour, ne reflétaient pas mon être autant que je l’aurais souhaité. J’étais encore trop jeune, trop immature.

Un rire gras éclata alors, suivi d’une dizaine de petits ricanements mesquins. Ils se foutaient de ma gueule ?! Peut-être qu’une bataille entre nous devrait résoudre ce différent, mais s’il s’agissait d’être loyal, je risquais de perdre à ce jeu-là. Il s’agissait quand même de pirates qui étaient arrivés sur Grande Line, bien que ça ne veuille pas dire grand-chose s’ils y étaient nés. Je ne les connaissais pas, leur histoire, aussi passionnante aurait-elle pu être, ne m’était jamais parvenu et c’était peut-être mieux ainsi. Cela m’éviterait de m’apitoyer sur leur sort quand ils seraient en prison.

Miu s’impatienta sur mon épaule et sauta deux fois, commençant un monologue dans son langage, sorte de suite de sons qui ne faisaient pas sens pour n’importe quel humain. Le connaissant, cela signifiait sûrement qu’il voulait que je venge son honneur, notion abstraite pour lui mais qu’il avait assimilé à force de l’entendre dire. Je lui tapotai la tête tandis que le chef de l’entrepôt dit d’une voix amusée :

« - Tu vas vraiment risquer ta vie pour venger l’honneur d’une bestiole ?

- On verra si tu parles toujours aussi bien une fois que je t’aurai cassé la mâchoire, répliquai-je, touché au vif. »

Sans enlever mon casque, je continuai à laisser la musique se déverser inlassablement. Elle contribuait sûrement à mon changement radical de comportement. Après tout, l’adrénaline faisait faire des choses qu’on n’aurait jamais crues possible dans un état normal des choses. D’un coup de bâton bien placé, j’envoyai valser trois gars sur ma gauche. A ce rythme, je risquais d’être vite épuisé par cette bataille. Changement de plan, je n’avais pas besoin de me battre directement contre lui ! On pouvait m’appeler inconstant mais ça ne changeait rien au fait qu’utiliser mon cerveau de temps à autre me permettait de m’en sortir dans ce genre de situation.

« - Toi ! M’exclamai-je en direction du gars aux cheveux verts. Essaye d’attaquer le chef, je m’occupe des sous-fifres ! »

Ils avaient absolument tout entendu. Je souris en me lançant à l’assaut, utilisant ma téléportation pour esquiver quelques attaques, paraissant aux yeux de la plupart d’entre eux comme un déplacement à grande vitesse. Miu se mit lui aussi à prendre part au combat en s’élevant dans les airs et en atterrissant sur la tête de celui qui bloquait le passage pour aller vers l’homme en costume de pirate de carnaval. C’était au tour de mon compagnon d’infortune.
Erwin
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Mar 25 Fév - 9:54









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« Ça envoie la saucisse ! »



    -Jamais je ne vous pardonnerai ce que vous avez fait à mon ami, vous comprenez ?!


Voilà qui répond à ma question ... Ce gosse reste donc mon camarade pour la soirée à voir. Je souris en coin, il est cool ce môme ! Après cette réponse, un blanc fait place, les regardant tous se retourner en même temps vers le second chef. J'en profite pour prendre une sucette. Goût Orange ... Mon préféré ! Je suis toujours en train de sourire, l'air sûr de moi. Je plie mon genou, prêt au cas où l'un deux foncerait vers nous. Puis, le lapin vers bizarre qui n'arrête pas de miaulé semble vouloir dire quelque chose à son maître, son ami, enfin bref. Il lui caresse la tête quand l'autre se met à parler.

    -Tu vas vraiment risquer ta vie pour venger l’honneur d’une bestiole ?
    -On verra si tu parles toujours aussi bien une fois que je t’aurai cassé la mâchoire


Le petit Erwin envoie valdinguer trois bonshommes avec un unique coup de bâton. Je me demande comment un bout de bois si long et fin peut résister à ce genre de coup. Je grimace en haussant les épaules, voyant qu'au final, la guerre à réellement commencée dans le hangar miteux où nous sommes.

    - Toi ! Essaye d’attaquer le chef, je m’occupe des sous-fifres !


J'hausse un sourcil mais j'acquiesce, après tout, c'est à moi d'arrêter l'autre bouffon. Le gamin disparaît à son tour, il doit aussi maîtriser le Soru tout comme moi. Je suis jaloux. Il est plus jeune que moi quand j'ai appris à l'utiliser ! Je reprends mes esprits quand un mec fonce vers moi, vite arrêté par la peluche qui lui saute dessus. Les deux ont déjà commencé l'attaque, qu'est-ce que j'attends moi, hein ? Je baisse les épaules, suce ma sucette et la replonge dans ma bouche, extasiant mes papilles. Je saute ensuite sur l'homme, attrapant la peluche pour envoyer valser l'abruti sur lequel elle est.

    -Candy Bye ! ... Attention peluche, je ne voudrais pas avoir aidé le môme à t'avoir sauvé la vie pour que tu la risques aussi bêtement. Ils sont des épées, tu ne peux rien contre ça !


Je lâche immédiatement le lapin vert, sautant sur mes mains en me lançant dans la foule restante de bandits armés et les uns proches des autres.

    -Candy Cut Total !


Ainsi, je me déplace quelques instants sur mes mains, permettant à mes jambes d'envoyer des lames d'air grâce au Rankyaku, envoyant balader les trois quarts des hommes dans divers coins de la salle, les éparpillant ainsi pour que Erwin ait plus de faciliter à les vaincre. Entaille plus choc contre le mur, le petit gars va pouvoir en finir vite j'espère. J'avale ma salive dont le goût orangé me plait, retombant sur mes pieds en fonçant donc en courant vers l'homme.

    -Candy Turn !


Tournant sur moi-même pour la fin du chemin, mon coup de pied prend en puissance, frappant ainsi le clown qui me fait face. L'homme le voit venir mais il encaisse, reculant jusqu'à ce que le mur l'arrête. Je ne me retourne pas, j'ai confiance en Erwin en fait, je sais qu'il ne laissera pas quelqu'un m'attaquer par derrière et j'imagine qu'il s'en sort, dans le pire des cas, sa peluche me servira d'alarme ...



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Mer 26 Fév - 21:38
Qui sont-ils vraiment ?!

Le garçon aux cheveux verts me surprenait de plus en plus. Il savait se battre, bien mieux que moi. S’il avait mangé un fruit, ses techniques semblaient au moins issues de sa propre puissance. Contrairement à lui je n’avais que ma musique et mon pouvoir, ainsi qu’une certaine force. Mais elle aussi était améliorée par l’adrénaline qui coulait dans mes veines. Le bâton que j’avais dans la main, assez résistant pour m’aider à leur foutre une raclée, était manié avec une certaine maladresse. Après le moment de surprise passé, ils reprirent du poil de la bête et commencèrent à former une équipe adverse un tant soit peu menaçante, réduite en miettes par une simple technique de lames d’air de la part du garçon devant moi. Je fronçai les sourcils et secouai la tête. Pas le temps d’y penser ! Miu se dirigea vers moi et se posa sur mon épaule, à présent conscient qu’il ne devait pas prendre part à la bataille.

Je continuai d’asséner des coups de bâtons aux petits adversaires lorsqu’ils se mirent à sortir des armes tranchantes, découpant ma propre défense en morceaux. Le bois tranché résonna dans l’entrepôt au milieu des bruits de bataille, un homme tira un coup de feu qui passa de peu à côté de moi et alla se planter dans le sol. Je n’eus pas la peur de ma vie mais je remerciai un instant la chance de m’avoir autorisé à survivre un peu plus longtemps. Décidant d’être plus rapide et de réagir à leur dangereuse offensive, je me téléportai derrière le gars qui avait l’arme. Il fut déstabilisé, assez pour ne pas voir arriver mon coup de coude dans le crâne qui le fit basculer et lâcher le pistolet. Je me saisis rapidement de celui-ci et tirai dans la jambe d’un des gars proche de moi avec une précision acquise lors d’un de mes passages sur une île de Grande Line. On pouvait dire que ces dernières années, je n’avais pas flemmardé. Je m’étais instruit à l’utilisation de certains moyens de défense efficace… Ou d’attaque. Une règle très simple disait qu’un adversaire hors combat était un adversaire incapable de nous nuire. Et un sabreur avec une balle dans la jambe n’avait rien de très menaçant à mes yeux. Miu sautilla sur mon épaule, apparemment heureux du tournant que prenaient les évènements. J’aurais pu menacer cette bande d’imbéciles avec des jouets dans les mains, mais ce n’était pas dans mon intérêt. Il fallait d’abord que le marine s’occupe du chef, je n’avais qu’à empêcher tous ces tarés de l’atteindre.

L’un d’entre eux, incapable de rester en place, se décida soudainement à aller aider son sous-capitaine, ou peu importe le rang qu’il occupait. D’un geste simple, je lui tirai dans le talon. Il poussa un soupir d’agonie exagéré avant de tomber sur le sol, faisant le mort pour éviter de se recevoir une balle dans la tête. Je soupirai. Ils n’étaient plus si nombreux que ça. Après l’attaque du marine, la plupart était restée collé contre les murs en tôle ou les caisses en bois. Je me pris à les détailler. Ce n’était que de jeunes hommes, pas une seule femme. Ils avaient entre quinze et trente ans à tout casser, leurs carrures ‘d’athlète’ était aussi bancale que mes capacités en dessin. Totalement nul.

« - Je vous conseille de ne pas faire les malins avec moi, leur lançai-je sur un ton de défi. Je ne sais pas qui vous êtes, mais je doute que vous soyez de puissants et terrifiants pirates. »

Leurs regards vides croisèrent le mien et je crus comprendre qu’ils n’avaient pour la plupart aucune idée de cette réputation que je leur avais collée ici. Mais qui étaient-ils vraiment ?
Erwin
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Ven 28 Fév - 10:29









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« Pan pan t'es mort ! »



Entre deux coups de poings du terrible homme, je regarde un peu ce qu'il se passe pour Erwin, le pauvre il a son bâton coupé en morceaux mais, ceci ne le fait pas bronché à ce que je peux voir. En tout cas, je savais que je pouvais lui faire confiance à ce petit gars là ! Il se débrouille comme un chef ! D'ailleurs, il m'a même encore plus surpris, jamais je n'aurai imaginé qu'il puisse utiliser une arme à feu si bien avec autant d’aisance. De plus, j'ai cru voir qu'il maîtrise le soru encore mieux que moi, en un instant il a réussi à aller derrière son adversaire, encore plus vite que moi, la classe ! J'évite un coup de poing et tourne sur moi-même, voyant un homme approcher vers moi, s'écrasant ensuite au sol, se tenant le pied.

    -Je vous conseille de ne pas faire les malins avec moi. Je ne sais pas qui vous êtes, mais je doute que vous soyez de puissants et terrifiants pirates.


Il lui a tiré dans le pied, trop fort ! Je le savais qu'il allait assurer mes arrières. Je me retourne vers le géant de deux mètres qui me donne une patate, me faisant voler dans une caisse en bois remplie de vêtements. J'enlève la culotte noire que j'ai sur la tête et je fronce des sourcils en entendant le rire du géant là-bas. Je m'avance vers lui, un pantalon accroché à un de mes pieds que je secoue pour l'enlever. Saleté de fringues ! L'homme attrape deux sabres bien plus grands que ceux de ses sous-fifres.

    -Viens te battre si tu l'oses !
    -J'arrive mon grand !


Certes je réagis à la provocation mais disons que j'ai un plan. Je cours donc vers lui, sautant pour prendre l'appui sur un de ses sabres. Arrivant derrière lui, j'entends qu'il a laissé tomber son gros couteau et qu'il en a plus qu'un ! Je ne suis pas vraiment rassuré à l'idée d'affronter un sabreur avec un si gros sabre. Autre qu'éviter, je ne peux pas parer avec ma jambe sans risque de me la faire couper. Il sourit en coin, forçant sur sa chemise presque trop petite qui se déboutonne pour laisser un torse musclé apparaître. L'enfoiré ! Il l'est plus que moi ! Je recule un peu et je prends de la hauteur grâce au Geppou. Je tourne autour de lui, voyant qu'il n'a pas d'arme à feu puis je fonce.

    -Candy Ground !


Lorsque mon pied arrive près de son épaule, je le positionne de sorte à le faire tomber, ce qui fonctionne d'ailleurs. J'attrape ses sabres et les regarde. L'un des deux a de jolies gravures, un peu comme si un tigre avait dessiné sur la lame avec ses griffes. Peu importe, je jette les sabres au loin, je préfère les combats de poings et de jambes, bien moins dangereux pour moi !

    -Alors, tu as peur sans tes couteaux ?


Il se relève, m'insultant et laissant son rire au sol. Il semble très énervé et il fonce vers moi, me donnant un coup de poing que je bloque très difficilement. Pour la première fois j'ai mal à ma jambe en bloquant une attaque, ça fait bizarre.

    -Candy Turn !


Je le pousse en tournant sur moi-même lui donnant ensuite un coup dans le visage, sentant le craquement de son nez que je viens de briser sur ma jambe. Aussitôt après ça, il met une main sur son visage. Ses mains sont énormes ! Je n'avais pas réalisé vu qu'il gardait les poings fermés.

    -Relevez vous bandes d'enfoirés où je vous butte tous ! Tuez-les ! Et que ça saute !


Il commence à se diriger vers une porte. Une main sur le visage en sang, il me tourne le dos pour partir, pensant que ses sbires vont m'arrêter.

    -Je ne crois pas que tu puisses t'en sortir si facilement ! Candy Two !


Je m'envole grâce au Geppou et le frappe par derrière, lui écrasant le visage au sol.

    -Tous tes hommes sont comme toi, à terre.


Je m'assieds sur l'homme qui s'est évanoui. Je ne pense pas qu'il reprendra conscience de suite, avec le sang qu'il perd par le nez, son cerveau va devoir pomper et ça nous le tiendra allongé un petit bout de temps j'espère. Je regarde ensuite Erwin, je lève le pouce en l'air en souriant.

    -Manque plus que la Marine pour les emmener. Au fait, moi, c'est Ren ! Tu peux partir si tu veux, je pense que je vais maîtriser maintenant ... Merci !



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Erwin
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Ven 28 Fév - 19:36
Après l'effort...

L’entrepôt était à présent jonché par de nombreux corps inanimés, évanouis, que les marines s’empressaient de menotter pour les emmener dans leur base – ou quel que soit l’endroit où ils voulaient les faire prisonniers. Le fin mot de l’histoire fut révélé dans le journal quelques jours plus tard, dans les faits divers. Il était dit qu’un groupe de pirates ayant vécu trois ans sur une île avait perdu toute motivation pour l’aventure. Leur flemmardise avait causé leur perte, et la plupart des bras cassés arrêtés dans le groupe n’avaient en réalité jamais quitté l’île. C’est ainsi que l’après-midi de cette journée sur ce petit bout de terre au milieu de la mer s’était déroulé rapidement. Ren, s’étant présenté dans une dernière et courte tirade, m’avait demandé par la même occasion de partir pour laisser le champ libre aux autorités. Acceptant à contrecœur, je m’étais tout simplement posé sur un arbre, à l’abri des regards indiscrets, pour être sûr qu’ils fassent bien leur travail.

Miu, sur mon épaule, jouait avec un bout de la robe qu’il avait déchiré et arraché grâce à ses petites pattes bien douillettes. Il pleurnichait à chaque fois que quelque chose de trop chaud ou d’un peu piquant lui touchait les pattes. Cela m’amusait et me dépitait en même temps, cette petite créature avait besoin de moi et en même temps je dépendais de ses adorables manies. Avec le temps, on dit que les gens changent. Mais est-ce vraiment le temps qui les change ou est-ce qu’un tas d’autres facteurs sont à prendre en compte ? Je me posais ces questions en lorgnant sur les gringalets qui quittaient l’entrepôt sous les regards sévères d’un lieutenant de la marine. Ça n’était qu’une petite affaire après tout.

Après quelques heures, je m’étais simplement dirigé vers l’auberge la plus proche, le parfum de la mer et des cargaisons de poissons dans les narines. Le gérant des lieux s’était proposé de m’offrir la nuit, ayant apparemment eu vent de mes exploits dans la taverne. En réalité il me demandait aussi implicitement de ne pas réduire son bâtiment en miettes à cause d’une bagarre quelconque. Comme il l’avait dit, une grenade était vite lâchée.

« - Oh, Monsieur ! Me lâcha la femme de la pâtisserie, un air comblé sur le visage. Vous avez sûrement entendu parler de cette histoire… »

Elle me raconta les faits de l’entrepôt et je fis mine d’être surpris. Apparemment, un jeune marine avait, à lui tout seul, arrêté ces gringalets. Parmi eux, un de ses neveux avait décidé de tenir tête aux autres mais s’était malheureusement confondu avec la masse. Après tout, sa famille ne comportait aucun voyous. En entendant cela, je ne pus m’empêcher de sourire un peu trop fort. Elle prit la mouche, certaine que cette moquerie était une farce et partit en essayant de se donner des grands airs. Puisque l’ère de terreur des pirates était terminée, il n’y avait plus rien à craindre. Jusqu’à ce que d’autres n’arrivent sur l’île et en prennent le contrôle.

Je montai dans ma chambre pour essayer de me reposer. En regardant l’infrastructure, je compris que les douches étaient publiques et que ça allait encore être une véritable bataille pour en profiter. Je me dis que j’y irais plus tard, mes paupières plutôt lourdes… Jusqu’à ce que je sombre dans un profond sommeil.
Erwin
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